J'ai croisé un Arc-en-ciel ! feat. Rainbow Dieulegrand
Mal en point depuis sa dernière aventure, Shun est depuis quelque temps maintenant alité à l’infirmerie de la base de Logue Town. Ayant puisé dans ses réserves pour venir à bout de son dernier combat, le Lieutenant se retrouve bandé et plâtré suite à cela. Cela fait quelques semaines maintenant qu’il est en convalescence, et cette situation commence à sérieusement l’exaspérer. Aussi il lui vient l’envie de filer à l’anglaise histoire d’aller inspecter l’état de son bateau, depuis bien trop longtemps au port. Mais pour l’instant, il est l’heure de la visite journalière de son infirmière. Et comme chaque matin, celle-ci est on ne peut plus à l’heure, ponctuelle à la seconde près. Elle toque tout d’abord avant de rentrer dans la chambre et de rejoindre le lit du patient allongé. Shun est quant à lui occupé à regarder par la fenêtre, le bruit des vagues et l’odeur de l’iode commence à lui manquer depuis le temps qu’il est là. Il roule des yeux alors que la jeune femme engage la conversation, souhaitant savoir s’il se porte mieux et s’il a arrêté de faire d’être grognon. Celui-ci lui répond d’un haussement d’épaules et d’une moue, mais c’était sans compter sur ses blessures qui se mirent à soudain le harceler comme pour le punir. La situation plutôt comique tire un petit rire amusé à l’infirmière, il faut dire que Shun n’est pas son meilleur patient. L’auscultation se passe dans l’ensemble sans soucis majeur, changement des pansements et vérification de la transfusion. Tant et si bien qu’après un peu plus de trois quarts d’heure, la jeune femme prend congés du Lieutenant en insistant bien sur le fait qu’elle reviendra demain.
Une fois sa tortionnaire partie, Shun se redresse tant bien que mal et se traine jusqu’à la porte pour y plaquer son oreilles. Les bruits de pas reconnaissables du personnel hospitalier semblent s’être éloignés, aussi Shun fait demi-tour direction son armoire. Il ôte tout d’abord sa perfusion du bras avant de s’habiller du mieux qu’il le peut vis-à-vis de son état actuel. Un fois plus ou moins présentable, il rejoint la porte et l’entrouvre avant d’y passer la tête. Scrutant le long couloir de gauche à droite, il s’y aventure tout en longeant le mur comme un crabe en mode infiltration périlleuse. Il ne sait que trop bien ce qu’il risque si jamais il est découvert. Après tout il n’en est pas à sa première tentative d’évasion, sauf que jusqu’à maintenant il est toujours tombé sur un médecin ou une infirmière bien décidé à le remettre au lit. Et autant dire que le débarquement des gros infirmiers baraqués armés de grosses seringues de tranquillisant, c’est pas le genre de chose dont Shun raffole. Mais heureusement, il semble qu’aujourd’hui le personnel ait mieux à faire qu’errer dans les couloirs sans but précis ou entre deux patients. C’est donc sans gros problème que le Lieutenant blessé rejoint la sortie, non sans avoir le cœur qui bat la chamade et la grosse goutte de sueur froide lui coulant sur le front. Toutefois, même une fois dehors, il ne cesse d’observer les environs comme pour ne pas se faire surprendre par un membre du personnel en promenade. Il bondit cela dit, lorsqu’il entend par-delà la porte de sortie la voix de son infirmière, hurlant dans toute l’infirmerie.
«Le Lieutenant Myeong s’est encore une fois fait la malle !! Fouillez tout !! Retrouvez-le !! Sécuritééééééééééé !!»
Entendant ses cris stridents, Shun est soudain pris d’un frisson lui parcourant la colonne vertébrale. Lui qui a pourtant bravé des tempêtes et combattu de parfait scélérat sans foi ni loi, cette infirmière lui ferait presque peur. Et c’est donc sans autre forme de procès qu’il se barre à grande enjambée en direction du port, se répétant intérieurement de ne pas se retourner. Dans sa tête, seuls quatre mots résonnent et s’enchainent sans cesse "Run for your life !!". Je vous laisse imaginer la scène d’un grand gaillard de presque deux mètres trente, saucissonné de bandage et courant comme s’il avait le diable lui-même aux fesses. Et c’est donc avec une étrange vigueur qu’il rejoint assez rapidement le port où son bâtiment est amarré. Ralentissant finalement sa course, il pousse un long soupir de soulagement d’avoir enfin pu échapper à cette "prison" médicale. Il en profite donc pour marcher sur les quais alors que le vent marin souffle assez fortement sur le port, bercé par le piaillement des goélands qui volent presque statiques car portés par les courants d’air. Il arrive enfin devant le navire des Salopards, souriant de voir qu’il n’a essuyé aucun dégât. Mais alors qu’il baisse toute garde, il se sent soudain bousculé et la première chose qui lui vient en tête et la possibilité que l’infirmière l’ait retrouvé. Il bondit sur le côté tandis que son bras valide se lève soudain et qu’une expression de terreur s’inscrit sur son visage dans un long râle d’horreur. Mais voyant finalement qu’il ne s’agit que d’une petite jeune fille, il soupire en s’avachissant content de ne pas avoir été découvert. Il se redresse de toute sa hauteur et toussote pour reprendre une certaine contenance et une mine plus sérieuse. Dirigeant alors son regard vers la demoiselle aux cheveux étrangement multicolores, il l’interpelle.
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Jeu 15 Mai - 19:28
J'ai croisé un arc-en-ciel !
Tourne, tourne, tourne comme dans un carrousel. J’ai comme l’impression que c’est le début d’une nouvelle galère… Aux dernières nouvelles, à chaque fois qu’une de mes journées s’est mal finie, c’est que tout avait commencé par un tourniquet horripilant. Que ca tourne dans ma tête, ou que je tourne dans toute une stupide ville comme ce Logue je sais pas quoi dont j’avais pas encore entendu parler jusqu’ici et dans lequel je me trouve à présent. C’est vrai, quoi, je ne suis pas d’ici moi, et je n’avais encore jamais mis les pieds dans cette sorte de capitale ! Bon, maintenant, je vais pas me plaindre, il y a de l’info à tire-larigot, c’est bon pour mon commerce, tout ca, mais ca fait déjà plus de 24 heures que je sillonne la ville, n’ayant pas reconnu le navire des Salopards sur le port. C’est assez frustrant ca, d’ailleurs, j’étais persuadée au premier abord que je m’étais faite dupée par ceux qui m’avaient renseignée, mais après avoir entendu quelques conversations, j’ai fini par comprendre que les Salopards étaient bien arrivés dans cette ville. Pourtant aucune trace du bateau que je connais si bien, et pas l’ombre de Baba-sama, alors qu’elle n’est pas le genre de femme qui passe inaperçue ! Nous voici dans un nouveau jeu. « Trouve les Salopards ! A la clé, toutes les réponses à tes questions, jeune demoiselle, alors il faut t’accrocher. Retrousses tes manches, remets en place ton chandail, bombe le torse, et c’est REPARTI ! Un jeu grandeur nature, pour les 18 ans et plus. » Non, ca n’est pas une blague. C’est juste la dure réalité de la vie. Et malgré toute ma concentration, je viens de me perdre dans le peu de ville qui ne ressemble pas à un cratère de volcan rempli de marines comme certaines mers seraient pleines de requin.
Au détour d’une rue marchande bondée de monde et remplie d’étalages de fruits et légumes, je remarque d’emblée un homme louche, et d’instinct je me fais discrète, allant même jusqu’à me planquer derrière un stand de pastèques. Pas facile de passer inaperçue pour une fille aux cheveux arc-en-ciel me direz-vous, mais le fait est que ca ne serait pas la première fois que je réussit ce que j’entreprends, à savoir une filature. Je dirai qu’il est rare que je me foire, pour ainsi dire ! Me voilà donc cachée derrière d’appétissantes pastèques, et l’eau à la bouche, je pourrai presque renoncer à ma filature si la tête de ce type bizarre n’était pas justement… Bah oui, justement très bizarre. Il a l’air vraiment angoissé, n’arrêtant pas de regarder dans tous les sens, sans doute pour vérifier qu’on ne l’observe pas. Manque de bol pour lui, en plus d’être visible et même prévisible à outrance, il est tombé sur une enquêteuse de profession. Me voilà sur une nouvelle affaire qui s’annonce bien drôle. Je manque pouffer de rire en le voyant de loin sortir un sac de sa poche et commence à le remplir peu discrètement de pommes pendant que l’épicier lui tourne le dos. Jamais vu un voleur aussi peu convaincant de ma vie ! Bon, j’en ai pas vu des tonnes non plus, mais celui-là, il a la tête de ceux qui sont incapables de chiper un truc et de garder un air innocent… Je parierai même sur la possibilité qu’il se ravise après son vol et vienne rapporter l’objet de son délit en s’excusant. Une fois son sac plein à craquer de ces jolis soleils rouges qui feraient bien grouiller mon estomac, il s’en va sans demander son reste d’une démarche qui ne ressemble pas du tout à celle de quelqu’un qui n’a rien à se reprocher… Ah, la scène vue de là où je suis ressemble à un one-man show !
Je le laisse prendre de l’avance et profite de l’instant pour laisser éclater un fou rire le plus silencieusement que je puisse, persuadée que je n’aurai aucun mal à rattraper un homme si peu doué… Quelques secondes après, apaisée, je me faufile jusqu’au coin de la rue le plus discrètement possible et passe la tête pour l’apercevoir qui commence à presser le pas. En quelques secondes, mon plan est tout fait. Je souris, contente à l’idée d’une petite course-poursuite dans les règles de l’art, et lorsque je parviens au niveau de l’homme aux pommes, vive comme l’éclair j’empoigne les anses du contenant en devenant la nouvelle propriétaire. Ne comprenant pas ce qui se passe, le voleur se retourne alors vers moi et comprend soudain la situation en un coup d’œil. Je tire la langue, et me mets à courir dans le sens inverse, poursuivie par cet homme qui manque de jugeote, et comme je le pensais nous nous retrouvons très vite juste devant le stand de pommes d’où les petites captives du sac viennent. Essoufflée et l’homme louche à ma suite, je balance directement le sac sous le nez du vendeur qui lui, ne comprend strictement rien de la situation. Puis il voit l’homme derrière moi, le sachet déversant ses pommes qu’il reconnaît. Il relève les yeux trop tard, le véritable voleur a fuit et je me contente de rire, haletant encore un peu.
« Il avait dérobées quelques de vos pommes, je me suis permise de vous les ramener ! »
Le marchand semble on ne peut plus surpris, soupire en secouant la tête, et haussant les épaules m’adresse un demi-sourire me balance une pomme que j’attrape au vol.
« C’est bien gentil gamine… Cette pomme, c’est pour ton honnêteté et pour les pommes dont j’ai failli plus r’voir la couleur… Allez, va maintenant. »
Sans demander mon reste, je repars en direction du port. Je n’aurai pas trouvé ceux que je cherchais, mais j’aurais gagné une pomme aujourd’hui ! Assez contente, je frotte amoureusement le fruit en me rendant au plus près de l’eau, et ne prêtant aucune attention aux personnes qui puissent m’entourer, je croque ma pomme. Un bateau à l’aura spéciale me fait face, mais ma première bouchée avalée, je suis tirée de ma rêverie par… Le voleur de pommes, qui vient me bousculer, me faisant moi-même trébucher et rentrer dans un grand gaillard qui bondit sur le côté à mon contact. Je me retrouve alors bientôt dans une situation bien délicate. A ma gauche le type qui me demande des comptes, et le géant à ma droite qui me demande qui je suis. Je m’arrête net, alors, en regardant un peu mieux ce géant en question. Puis je sors soudainement l’esquisse de Baba-sama, mes yeux faisant quelques allers retours en ce qui semble le dessin et son original. Un grand sourire jusqu’aux oreilles illumine alors mon visage.
« Shun ! Je suis Rainbow, je te cherchais, enfin… Je VOUS cherchais, Baba-sama, les Salopards ! Je suis l’indic’, je ne sais pas si Baba-sama t’a parlé de moi ? Ou elle est d'ailleurs? »
L’autre, mécontent que je lui porte si peu d’intérêt, me pousse en m’insultant de tous les noms me faisant alors atterrir sur mes fessiers… M’échappe alors d’une main la feuille, la pomme à peine croquée toujours dans l’autre. Je hausse les sourcils, regardant cette espèce d’opportuniste bien dérangeant et pas que sur les bords. Je croque une dernière fois avidement dans ma pomme avant de déglutir et de lui rétorquer.
« T’es rien qu’un voleur. Cette pomme, je l’ai méritée, alors maintenant tu vas dégager, sinon je te fais une coupe au carré ! »
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Rainbow Dieulegrand
Invité
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Ven 16 Mai - 11:30
J'ai croisé un Arc-en-ciel ! feat. Rainbow Dieulegrand
Face à cette petite demoiselle visiblement montée sur ressort, Shun arque un sourcil alors que celle-ci s’empresse de farfouiller dans ses poches lorsque son regard croise celui du Marine. Elle en sort finalement un bout de papier et c’est seulement après une vérification détaillée que son visage s’illumine. Elle s’égosille visiblement toute contente d’avoir enfin trouvé le Lieutenant, mais le plus étrange c’est qu’elle semble le connaître. Bizarre sachant que lui ne sait absolument pas de qui il s’agit malgré qu’elle commence à lui parler de son mentor récemment disparue. Elle enchaîne les questions comme un débit de mitraillette alors que Shun remarque enfin le type planté à côté d’elle. Visiblement pas très content, l’énergumène pousse sans ménagement la jeune fille qui tombe bien malgré elle sur le sol, alors que le Lieutenant l'accompagne du regard. Le gaillard l’insulte de plusieurs noms d’oiseaux alors qu’elle garde une certaine nonchalance à son égard. Au moins on peut dire qu’elle n’a pas froid aux yeux, sachant que certes bien plus petit que Shun l’homme reste sans nul doute capable de rabattre le claquet de la jeune fille. Le Lieutenant comprend quant à lui de moins en moins ce qui se passe, d’abord elle lui parle de Baba-sama comme si elle l’a connaissait, de même pour l’équipage des Salopards. Puis il y a ce type qui lui cherche des crosses pour X raisons, et tout ce micmac commence à sérieusement lui faciliter le transit intestinal. Il commence par choper l’Arc-en-ciel capillaire par l’arrière de son col, et la déplace légèrement sur le côté. Puis il s’avance vers le type, haut de toute sa carrure, et baisse la tête vers l’individu avec ses yeux perçants plantés dans ses prunelles.
«Maintenant tu vas gentiment circuler où c’est pas elle mais moi qui vais te refaire le portrait. C’est bien clair ?»
Reluquant le Marine des pieds à la tête, l’homme esquisse un petit sourire en voyant l’état dans lequel se trouve Shun. Plaçant ses poings sur ses hanches il agite la tête d’un sourire narquois avant de croiser ses bras devant lui.
«T’as vu ton état. Même ma grand-mère te mettrait à genoux.»
«...»
Et BIM ! Un coup de poing gauche sur le sommet du crâne qui assomme légèrement le gaillard. Se frottant énergiquement la tête, une larme perle aux coins de ses yeux alors qu’une grosse bosse rouge lui pousse comme un champignon. Reniflant en regardant le duo qui lui fait face, il passe son bras sous son nez comme le ferait un enfant qui vient de se faire punir.
«Vous… vous allez le regretter !! Je vais le dire à ma grand-mère !!»
Lance-t-il tout en s’enfuyant du port à toutes jambes. Situation assez inattendu de la part d’un homme plutôt bien bâti. Même Shun en reste baba alors qu’il le voit s’éloigner avec une moue d’incompréhension totale. Alors que dans sa tête un seul terme résonne "Gné ?". Secouant légèrement la tête pour reprendre ses esprits, il finit par reporter son attention sur la jeune fille placée en retrait. Il la détaille un instant de haut en bas, essayant de se souvenir s’il a oui ou non déjà entendu parler de la demoiselle. Mais il a beau chercher, il ne retrouve rien mais il se fige toutefois le regard ailleurs. En effet, son cerveau venait de faire le lien, et il comprend dès à présent comment faisait Baba-sama pour être toujours au courant des derniers potins. Elle savait toujours où se rendre pour dénicher le Pirate ou le Hors-la-loi qui faisait du grabuge.
«Mais c’est bien sûr !»
Dit-il tout en plaquant gentiment le dessous de son poing sur le haut de son plâtre pour imager cette soudaine révélation. Bon il faut bien avouer qu’il croyant jusqu’à maintenant que la vieille ne réussissait ce tour de force que grâce à ses talents. Autant dire que tout à coup, le mythe s’effondre quelque peu. Reportant alors véritablement son attention sur la jeune fille, il enchaîne.
«Désolé gamine mais je te connais pas moi. Quant au reste… Mieux vaut qu’on aille se poser quelque part. Viens avec moi.»
Dit-il tout en ouvrant la marche en direction d’un des nombreux bars que compte la ville. Durant le court trajet, il alimente tout de même la conversation car plus qu’intrigué sur la fameuse demoiselle. Qui était-elle ? Que faisait-elle ici ? Bref que de questions pour le moment sans réponse.
«Qui es-tu au juste ? Et d’ailleurs comment tu me connais ? On ne s’est jamais rencontré que je sache. C’est encore un coup de la vieille c’est ça ?»
Suite à ce petit intermède, le duo se retrouve devant une taverne plutôt correcte mais maigrement rempli compte tenu de l’heure qu’il est. Le lieutenant passe la porte non sans baisser la tête pour éviter de se prendre l’encadrement. Ils s’installent ensuite à l’une des tables avant de prendre la commande. Autant dire que Shun veut sa bière depuis le temps qu’il est couché à l’infirmerie à manger et boire des choses au goût douteux. Lorsqu’ils sont finalement servis, le jeune homme pose son bras plâtré sur la table et se penche en avant pour s’approcher et saisir sa pinte.
«Jeune fille, je n’ai pas que des bonnes nouvelles à te dire…»
Il soupire et avale une bonne rasade d’alcool, comme pour se donner du courage devant les révélations qu’il s’apprête à faire.
«Baba-sama et l’ancien équipage des Salopards ne sont hélas plus de ce monde…»
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Ven 16 Mai - 21:17
J'ai croisé un arc-en-ciel !
Eh ouais, comme prévu, ca monte encore en chantilly ! L’emberlificoteur semble vouloir tailler un steak avec nous, enfin façon de parler, et mon marine retrouvé n’a pas l’air d’apprécier la force de conviction de l’autre, pour ainsi dire. Je ne peux qu’admirer la force de mon nouveau sauveur et peut-être mentor, vu la lourdeur avec laquelle son poing s’enfonce sur le crane de sa victime, à se demander si la personne visée n’a pas la tête faite en pierre pour résister à un tel choc. Je suis bouche bée. La voilà donc, la recrue de la vieille, et je comprends mais CARRÉMENT pourquoi elle a flashé sur lui. Je prends un instant pour détailler un peu mieux le géant, et remarque à quel point je suis minuscule et maigrelette à côté de lui… Baba-sama veut vraiment que ce… Ce… Cette montagne me prenne sous son aile ? Il pourrait me briser en deux, oui ! Le voleur de pommes s’étant enfuit, voilà que l’on se retrouve seul à seul se dévisageant mutuellement pour de bon, et soudainement je vois l’expression de mon interlocuteur changer. Un peu comme s’il venait de trouver l’aiguille qu’il cherchait dans une botte de foin pour imager ca, il semble avoir fait le rapprochement entre la vieille et moi, mais m’annonce qu’il n’a cependant jamais entendu parler de moi… Et il ne veut pas m’en dire plus avant qu’on soit posé, ce qui me fait arquer un sourcil. Ca ne me rassure pas du tout, à vrai dire, ca m’angoisse même au plus haut point ! Je décide de le suivre alors, après tout si Baba-sama lui fait confiance, il n’y a pas de raison que je le craigne moi-même. Pendant le trajet il pose quelques questions auxquelles je me fait un plaisir de répondre.
« Je suis Rainbow, rien qu’une fille de 21 ans qui viens d’une île paumée… J’ai décidé de prendre le large pour faire fleurir mon commerce, dirons-nous ! C’est Baba-sama qui m’a parlé de toi dans une de ses lettres, elle a l’air fière de t’avoir à ses côtés ! Elle m’a même fait un petit dessin de toi, c’est comme ca que je t’ai reconnu à vrai dire. »
Je le suis donc jusqu’une petite taverne simple, dans laquelle nous nous installons. On vient aussitôt prendre notre commande, une bière pour le fameux Shun, une citronnade pour moi, et il ne faut que quelques instants pour que notre commande n’arrive. A voir la mine qu’affiche enfin le marine et ses mouvements las, je sens bien que les nouvelles ne vont pas être bonnes, et il le confirme lui-même, juste avant de me balancer une bombe dans la tronche. Et quand je dis ca, c’est mince. Baba-sama, ma Baba-sama et l’ancien équipage des Salopards n’est… Plus… de ce monde… Comment ca ? Je reste à le regarder, pendant une longue minute, le temps de réaliser. Une longue minute, où mes yeux grands ouverts le fixent. Baba-sama est morte. Cette révélation résonne dans ma tête, déclenchant les maux les plus insoutenables. D’un geste minimaliste je porte ma main droite à ma bouche tout en continuant de fixer le grand gaillard, et de l’eau se met à brouiller ma vue… Puis aussi lentement que silencieusement, des torrents s’échappent de mes yeux, et un vague sanglot se décide enfin à sortir de mon gosier.
« Non… Non… C’est pas possible… »
J’avale difficilement ma salive, essuie de la manche les grosses larmes qui voguent sur mon visage comme une gosse et me reprends. Ne t’effondre pas, Rainbow. Ne t’effondre pas. Pas comme la dernière fois. Tu ne peux pas t’effondrer comme ca à chaque fois qu’on t’ôte quelqu’un de cher à ton cœur. Je le regarde droit dans les yeux, anéantie mais décidée à savoir ce qu’il en est et à tout tirer au clair.
« Comment c’est arrivé ? Comment une femme aussi forte qu’elle a-t-elle pu tomber ? »
Ne lui laissant pas directement le temps de répondre, je me permets de lui expliquer un peu la situation… Après tout, il ne sait rien de moi, et n’a aucune idée de la relation qui la reliait à moi, et je préfère qu’il le sache.
« Entre elle et moi, c’était plus qu’une relation Marine/Indic’. Je l’ai rencontrée il y a des mois de ca, je cherchais à sillonner les mers car je cherche quelqu’un qui est quasiment introuvable… et elle a décidé de m’aider, on avait conclu un accord. Je lui fournissais de l’info, et elle m’emmenait avec elle à bord de son bateau. On a lié une sorte d’amitié, elle était presque comme… »
Les mots mettent un moment à sortir de ma bouche, tellement ils me font mal. C’est dur de perdre celle que je prenais presque pour… Une mère. Oui c’était bien ca. Je secoue alors la tête, gênée et décidée à ne pas en dire plus.
« Oh, ca n’a pas d’importance. Racontes-moi plutôt, qui es-tu, et qu’est-il arrivé ? »
Je le regarde alors, en essayant de cacher le raz-de-marée émotionnel qui fait rage en moi.
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Rainbow Dieulegrand
Invité
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Dim 1 Juin - 20:31
J'ai croisé un Arc-en-ciel ! feat. Rainbow Dieulegrand
Toujours installé et dégustant gentiment sa bière, Shun reste là sans rien dire alors que l’annonce qu’il vient de faire tombe tel un coup de poignard sur la jeune fille. Contrairement à elle, pour qui c’est une surprise totale, le Lieutenant a depuis longtemps fait son deuil vis-à-vis de son ancien mentor. Il sait que se morfondre ne l’aidera pas à avancer, aussi son comportement reste neutre face à la demoiselle. Elle, en revanche, s’effondre littéralement sous le coup de la nouvelle malgré qu’elle tente de le cacher maladroitement. Elle enchaîne ensuite les questions avec un débit de mitraillette, cherchant une réponse pour calmer le feu qui semble bouillir en elle. Visiblement perdue, elle cherche avant tout à savoir ce qui a bien pu se passer. Il est vrai que Baba-sama était loin d’être une femme à mourir sans combattre, hélas ce n’est pas l’arme à la main qu’elle est morte. Elle est simplement tombée en tentant vainement de désarmer une crise qui se traduisit par le massacre des Salopards originels. Le Marine est toutefois surpris d’apprendre qu’elle et la vieille avait une relation plutôt complice pour ne pas dire mère-fille au vu du sous-entendu plus qu’évident. Cela l’étonne encore plus que son mentor ne lui en ait jamais parlé. Peut-être n’en avait-elle jamais eu l’occasion ? Qui sais. En revanche, Rainbow semble au contraire le connaître d’après les dires de Baba-sama. Qu’est-ce qu’elle pouvait bien avoir en tête au juste ? Bref, pour le moment le temps est venu d’ouvrir la bouche pour aider cette pauvre demoiselle à elle aussi faire son deuil. Shun prend alors une gorgée de bière pour préparer sa bouche à une longue histoire, qui plus est pas forcément rose. Reposant son verre, il soupire avant d’enfin répondre aux si nombreuses interrogations de la jeune fille.
«Comme tu le sais sans doute je suis Shun D. Myeong, l’ancien bras droit de Baba et second des Salopards d’origine. Je suis originaire d’une île de South Blue, mais ceci n’est pas très important…»
Inutile de dire que Shun n’est pas vraiment là pour parler de lui ou de son histoire, sachant que ce n’est pas vraiment son genre d’étaler sa vie devant ses proches, alors ne parlons même d’une parfaite inconnue. Il enchaîne donc sans sourciller.
«J’ai rejoint la Marine il y a quelques mois sous les ordres de la vieille. Et c’est après plusieurs mois au sein de l’équipage que nous nous sommes rendus sur une île d’East Blue. On nous avait chargés d’une mission d’apparence plutôt bénigne.»
Voyant les yeux humides de la jeune fille, et le flot de larmes qu’elle tente tant bien que mal de retenir, Shun décide de ne pas forcément lui donner l’exacte vérité sur ce qui s’est passé ce jour-là. Il marque une courte pause et se verse une gorgée dans le gosier pour réfléchir à la suite de son récit. Reposant une nouvelle fois sa pinte il reprend, toujours d’une voix posée et claire.
«Hélas les apparences sont parfois trompeuses et nous nous sommes bientôt retrouvés en infériorité numérique, face à un adversaire bien plus fort que nous. Comme d’habitude, Baba-sama a tout tenté pour sauver ses hommes. Mais cela n’a pas suffi, et ce n’est que par l’intervention de la providence que j’ai pu survivre à tout ça. Malheureusement, j’en suis l’unique survivant…»
Dit-il alors que l’intonation de sa voix baisse doucement en même temps que son histoire se termine. D’un geste rapide, il attrape l'anse de son verre et avale d’une traite ce qu’il contient jusqu’à la dernière goutte. Reposant la chope, il s’affale dans son siège en soupirant, il faut dire que ce n’est jamais bon et agréable de ressasser le passé. Surtout lorsqu’il s’agit d’un passé aussi sombre, et encore plus lorsqu’il s’agit d’annoncer à une si charmante jeune fille que celle qu’elle prenait pour sa mère est morte et enterrée. Il ne peut s’empêcher d’afficher un petit sourire gêné et désolé tout en se contentant de laisser à Rainbow le temps de digérer tout ça.
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Lun 2 Juin - 20:23
J'ai croisé un arc-en-ciel !
Shun D. Myeong, le survivant. Je n’y aurais jamais cru. Mes larmes ne coulent peut-être pas sur mon visage, mais la plaie en moi est béante, et chaque mot de son récit termine de m’achever. Bientôt je n’ai même plus envie de pleurer, seul persiste un goût amer dans ma bouche et je fais signe au tavernier pour qu’il m’apporte un bon verre de rhum. Qui sait, peut-être que ca fera passer le tout. L’information, et cette sensation qui traine dans ma gorge, un peu comme si j’allais bientôt rendre la pomme ingérée un peu plus tôt… Baba-sama a donc combattu jusqu’à la mort, et voilà donc le seul rescapé ! Eh bien, je pouvais encore la chercher longtemps la vieille, c’est normal que je n’aie pas pu la retrouver elle… C’est normal que je n’aie pas eu de nouvelles. Ca ne m’étonne pas d’elle, c’est bien son genre, se lancer dans des trucs pas possibles. Il fallait qu’elle tombe un jour sur un adversaire plus fort qu’elle.
« Je vois le topo… Je crois que j’ai toujours su que ca arriverait. Je refusais sans doute de l’admettre. »
Plus de Baba-sama, plus des Salopards originaux ? Et moi je deviens quoi dans toute l’affaire ? Ce Shun ne me connaît même pas, et je ne le connais pas non plus. Je me remémore alors la lettre où elle parle du fait qu’il me prenne sous son aile, me relève vivement et la sort de ma poche avant de la tendre au marine.
« C’est la dernière lettre que j’ai eu d’elle, et elle proposait que tu me prennes sous ton commandement quand je reviendrais à bord… »
Je le regarde alors, les prunelles sans doute brillantes d’espoir. Mon verre arrive à destination mais e n’y prête pas d’attention, trop concentrée sur ce que j’aimerais retrouver… Les Salopards. Une espèce de chez moi que je me refuse à perdre. Si Baba-sama a recruté ce grand garçon, c’est qu’il doit forcément être proche d’elle au niveau de l’état d’esprit, peut-être même du raisonnement. Peut-être voudra-t-il bien de moi ? Il n’a sans doute aucune raison de me garder comme le faisait la vieille, de plus j’appartiens au passé des Salopards, mais j’espère bien que j’aurais une deuxième chance bien que l’équipage ne soit pas le même.
« Tu voudrais bien me permettre de rester en contact avec les salopards et de me prendre sous ton aile ? Comme je te l’expliquais un peu avant, j’ai promis d’être loyale envers Baba-sama et son équipage, de ne jamais les mettre en galère et de leur fournir régulièrement des informations en échange de quoi je pouvais sillonner les mers en leur compagnie… C’est possible que je repasse cet accord avec toi si tu le veux bien. »
Je le lâche des yeux, m’apercevant que mon regard était peut-être trop insistant… Mais il faut dire que l’idée de pouvoir rentrer à nouveau dans les rangs des Salopards même si je ne suis pas marine m’enchante. Je n’aurais peut-être finalement pas tout perdu… Et puis non, d’ailleurs, je n’ai pas tout perdu. Maintenant, je l’ai lui, non ? J’ai Shun. Salopard à la vie et à la mort, enfin je l’espère, et pour mon plus grand plaisir. Je souris maigrement au géant et bois d’une traite mon verre de rhum bien mérité. C’est à ce moment que, coupant court à notre conversation, une vieille dame bien en chair fait irruption. Que dis-je… Elle défonce la porte du petit boui-boui, hurlant comme si de rien n’était.
« Alors, paraît qu’y en a qui veulent faire les malins en embêtant mon bijoux ? »
Je me tourne, les yeux écarquillés sur la scène… Mais bientôt ils sont comme des soucoupes quand je vois le voleur de pommes qui se cache directement dans les jupes de ladite grossière dame. Il nous aperçoit alors tous les deux et nous pointe du doigt, ce qui vaut un soupir épuisé et exaspéré de ma part.