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| | Lun 11 Mar - 20:33 Volons de l'armement ! Klara S. Braun & William Fly La blonde soupira. A peine était-elle entrée dans la Révolution qu’elle avait reçue un ordre de mission. Au moins, elle ne risquait pas de s’ennuyer maintenant, c’était certain. Klara continua d’avancer, les mains dans les poches. Le soleil se faisait haut dans le ciel et le navire de la marine n’arriverait que dans quelques heures. Ils avaient encore le temps, même si des préparatifs étaient nécessaires. Dans les ordres qu’elle avait reçus, un point de rendez-vous avait été donné. Une rue adjacente au port, permettant d’observer tranquillement les navires sans se faire voir par ceux-ci. L’endroit parfait. Mais ce qui l’avait surtout étonnée, c’est le fait que des hommes soient mis sous son commandement. Enfin, pas que le sien. Un certain William allait être de la partie apparemment et ils étaient tous les deux les chefs de la mission. En gros, si ça tournait mal, cela allait être de leur faute. Génial. Un nouveau soupir franchit ses lèvres et elle redressa la tête, observant le ciel bleu où virevoltait des mouettes. Selon les informations qu’elle avait, le bateau de la marine serait là dans deux heures. Deux longues heures d’attente. Mais ce qui l’inquiétait était que les informations n’étaient pas précises. Elle ne connaissait pas le nombre de personnes à bord, ne savait pas si un potentiel gradé serait de la partie, même si elle en doutait. Après tout, les envoyaient sur un navire où un gradé se trouvait était du suicide. Enfin, selon elle. Peut-être que ce William était plus fort et qu’il pourrait s’en charger. D’un œil distrait elle regardait les devantures des boutiques, essayant de passer le temps comme ça. Ce n’était pas une attitude très professionnelle, mais elle s’en fichait. La révolution était un choix par défaut, pas un choix de cœur, loin de là. Ils ne devaient pas s’attendre à ce qu’elle obéisse au doigt et à l’œil tout le temps. D’ailleurs, à peine entré dans l’organisation qu’elle songeait déjà à l’après. Cela pouvait paraître idiot, mais elle pensait déjà au moment où elle quitterait la révolution pour rejoindre Sarah et James. Un petit sourire se dessina sur son visage à cette pensée avant qu’elle ne l’efface, remettant son esprit dans la mission qu’elle avait. Se détourner d’un objectif n’était jamais bon, elle le savait.
Au bout d’une trentaine de minutes, la blonde se dirigea vers le point de rendez-vous, attendant les autres en examinant la lame de son katana. Il allait falloir qu’elle change, la lame s’émoussait. Le katana en lui-même était vieux. Pareil pour le pistolet, qu’elle sortit après avoir rentré le katana dans son bras mécanique. Ses armes devenaient trop vieilles, cette mission serait l’occasion idéale pour en prendre une ou deux. Après tout, si une cargaison se situait sur le navire, une arme de plus ou de moins ne changerait pas grand-chose. Quelques personnes arrivèrent, se présentant à elle de manière directe. Klara ne broncha pas, regardant d’un air distrait le port. Personne ne s’appelait William Fly ici, ce qui voulait dire que celui-ci traînait. Elle serra les dents, tournant la tête vers les hommes qui l’observaient. Des sabreurs pour la plupart, même s’ils ne semblaient pas très dégourdis. Elle soupira. Il fallait faire avec après tout. Son attention se dirigea à nouveau vers le port, où un début d’agitation se faisait sentir.
Le navire de la marine arrivait, la mission allait débuter.
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| | Sam 16 Mar - 22:01 South Blue – Kawaii Kazan Shima
William bailla d’ennuie. Que pouvait-il faire à part attendre ? Alors qu’il se trouvait sur Military Island depuis un mois, on lui avait donné une mission simple à effectuer pour réapprovisionner la révolution locale en armement. Piller un navire de guerre de la marine était présomptueux, mais il n’avait que peu d’information. Et pour une fois il n’était pas seul puisque le commandement était partagé avec une certaine Klara S.Braun. Ce serait une première pour lui de travailler avec une femme révolutionnaire et cela le gênait quelque peu. Ne connaissant rien de cette personne, il faudrait improviser sur le moment. Ils devaient diriger une troupe de cinq hommes ce qui ne devrait pas être trop compliqué… En s’affalant en arrière et en s’allongeant sur le toit du bâtiment sur lequel il se trouvait perché, il se prélassa au soleil, paresseusement. En y repensant, il n’était jamais venu par ici. Ce royaume n’était pas inconnu puisqu’il s’y était retrouvé lors d’un naufrage il y a de ça quelques années, mais il n’avait pas découvert ce coin de l’île. D’ailleurs, la jeune fille qui l’avait sauvée était peut-être encore ici. Penser à ça ne l’aiderait pas dans cette mission. Quelle qu’elle soit, il faudrait la remplir. On lui avait adressé un point de rendez-vous mais sa motivation n’avait pas été suffisamment forte pour s’y rendre directement au point de dormir dans des hôtels quelconques et se rassasier dans diverses tavernes. Il n’empêche qu’il avait obtenu l’horaire d’un marine véreux lors d’une conversation et qu’il fallait maintenant s’y rendre sous peine d’arriver en retard. En soupirant, il vit une voile au loin, et de sa hauteur, il comprit que la mission allait débuter dans peu de temps.
Après s’être rendu à l’endroit indiqué sur le port par les airs, William s’arrêta sur le bord de la gouttière d’un immeuble et étudia les environs. Il ne fut pas long pour apercevoir une petite troupe qui se tenait en retrait dans un coin peu en vue. Jetant un regard aux alentours et sur les passants, ils semblaient être ceux dont on lui avait donné la charge. En les observant, il vit effectivement cinq hommes, armés de sabres, et une femme aux cheveux blonds qui tenait dans sa main un katana. Sans douter, il descendit de sa hauteur par la gouttière et après avoir atterrit devant eux, il prit la parole et s’adressa à la demoiselle.
-Bonjour, seriez-vous Klara S.Braun ? Mon nom est William Fly. Je m’excuse pour cette arrivée impromptue, j’espère ne pas être en retard.
William Fly | | | | |
| | Dim 17 Mar - 18:11 Volons de l'armement ! Klara S. Braun & William Fly Un léger bruit la fit se tourner vers la droite, là où se situait une gouttière. Fronçant les sourcils, elle leva légèrement la tête, observant un homme descendre en se tenant à ladite gouttière. Etrange. Vraiment étrange. Ne pipant pas un mot, elle le regarda faire, arquant un sourcil quand il s’adressa à elle. Donc c’était lui William ? Eh bien, la mission n’allait pas être de tout repos s’il agissait ainsi à chaque fois. Enfin, elle espérait que ce ne soit pas le cas et qu’il soit un minimum débrouillard. Déjà qu’elle avait l’impression d’avoir une bande de bras-cassé sous son commandement, ajouter un type du même grade qu’elle aussi peu débrouillard que les autres et elle les laisserait crever joyeusement. Vraiment. Et tant pis pour la mission, elle n’aurait qu’à dire que ce n’était qu’un regrettable accident. Mentir pour si peu ne serait pas difficile pour elle.
-Encore cinq minutes et je vous laissais en arrière.
Sa voix se voulait sèche et son ton cassant. S’il n’était même pas capable d’être à l’heure, que faisait-il dans la Révolution ? Et surtout, quel exemple il donnait aux autres. Fermant les yeux un court instant, elle se tourna pour observer le port. L’agitation était de plus en plus forte et le navire était pratiquement à quai. Monter sur le navire avec autant de monde à proximité allait être compliqué. Lâchant un soupir, elle rangea son katana dans son bras, ne cherchant pas à savoir si l’un ou l’autre l’avait vu. S’ils étaient effrayés par ça, elle ne donnait pas cher de leurs peaux. Elle continua d’observer la scène se déroulant sous ses yeux. Le navire était arrivé et les passants ne s’agglutinaient plus, retournant vaquer à leurs occupations. Ces gens étaient étranges. Un soupire d’exaspération franchit ses lèvres. Elle avait vraiment du mal à faire preuve d’empathie.
Secouant doucement la tête, elle resta à son poste d’observation, notant les allers et venues. Des marines étaient descendus, sans doute pour faire un ravitaillement. Dans ce cas, agir maintenant serait un gage de réussite. Moins il y aurait de monde, plus les incapables sous ses ordres avaient une chance de s’en tirer. Même si c’était quelque chose de frustrant pour elle.
-Cachez vos armes, on sort.
L’ordre était sec et elle n’attendit pas que quelqu’un réponde. La rue était pratiquement déserte, l’heure du dîner avait sonné. Le soleil commençait même à se coucher. Un léger sourire flotta sur ses lèvres quand elle traversa le port, se dirigeant droit vers le bâtiment gouvernemental. Rapidement, elle monta à bord, essayant de paraître silencieuse. Chose qui n’était pas gagné vu comment les autres montèrent. Pestant intérieurement, elle avança, regardant si personne ne venait.
-On se sépare. J’en veux deux qui s’occupe de l’arrière du navire et deux qui montent la garde. Des objections ?
Elle les regarda dans les yeux, attendant une réponse. Aucun ne broncha, soutenant plus ou moins bien son regard. Regard qui atterrit vers William. Il devait commander la mission avec elle, alors autant qu’il prenne la parole maintenant.
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| | Mar 19 Mar - 17:13 South Blue – Kawaii Kazan Shima
Il semble que mon intuition était bonne. Après être descendu du toit, je me tenais droit devant un groupe d’individus inconnus. Malgré tout ce qu’on pourrait penser d’eux, qu’ils ont l’air aussi dangereux qu’une cuillère à soupe, cette équipe de choc se composait de cinq hommes et deux commandants, en l’occurrence moi, mais aussi cette jeune femme blonde qui me regardait de haut. J’étais peut-être arrivé à la limite du temps imparti, mais je n’étais absolument pas en retard, et elle n’avait même pas dédaigné répondre à ma question, pourtant bienveillante. A la place je sentais des pensées négatives se projeter d’elle dans ma direction. Par déduction, ce devait être ma tête, mon comportement, ou mon soit disant retard qui l’a mettait furibonde. Ce n’était pas une raison pour se montrer hostile lors de cette mission mais ce qui était clair, c’est qu’elle me gonflait légèrement.
-Encore cinq minutes et je vous laissais en arrière.
Tiens, elle savait parler ! J’étais tout simplement impressionné par son arrogance mais ne répondit pas. Inutile de m’énerver sur cette fille que je ne connaissais pas, peut-être ne digérait-elle pas son repas de la veille… Sa remarque m’embêtait tout de même puisque me laisser en arrière signifiait que je n’étais rien de plus qu’un homme de seconde zone, elle se croyait peut-être plus disposée à commander que moi. Et à en juger par le ton cassant qu’elle avait pris, j’en mettrais ma main à couper… Bah, cette histoire ne m’amènerait nulle part, autant la laisser rêver. En regardant le port, je vis que le bateau était à quai. Que c’était beau. Quoi qu’on en dise, l’organisation de la marine était exemplaire et j’étais toujours admiratif devant le ballet des hommes de pont qui s’occupaient de l’amarrage. En jetant un coup d’œil sur la troupe, je compris que mon sentiment n’était pas partagé. Ils étaient aussi loubard qu’inexpressifs, et cette Klara ne voyait pas ça comme moi. Elle rangea soudainement son katana dans son bras, ce qui me dégouta sur le coup. Les compères étaient apeurés, ce qui ne présageait rien de bon pour la suite de la mission.
La population qui s’était massée devant le navire s’était dissipée et j’apercevais clairement des soldats descendre en ville. Comment s’introduire ? Si j’avais été seul, je l’aurais fait de nuit, me laissant planer en plein vol et j’aurais frappé silencieusement et infiltré le bâtiment maritime. Mais cette fois, je devais faire équipe avec une pimbêche et cinq gars pas commodes au premier regard. La demoiselle prit la parole soudainement.
-Cachez vos armes, on sort.
Et elle partit sur le champ, ne me laissant pas répondre. Bon, je n’allais pas m’énerver pour si peu. Et puis à quoi bon, elle aurait tôt fait de me demander de l’aide. D’un regard, je signalais aux autres de la suivre, fermant la marche. Si elle monta directement et silencieusement sur la passerelle, je ne pouvais pas en dire autant des types qui m’accompagnaient. Entre injures, grognements et les tremblements de leurs pas lourds sur le bois, je n’en menais pas large. Si personne ne nous remarquait, cela resterait un miracle. Poussant tout le monde pour accélérer, je fis sans aucun doute plus de bruit qu’eux tous réunis sans faire exprès, mais ce fut nécessaire pour ne pas perdre de temps. Posant mes pieds sur le plancher, je remarquai que la nuit tombait rapidement et qu’il n’y avait pas âme qui vive dans notre zone. Une chance inespérée en somme.
-On se sépare. J’en veux deux qui s’occupent de l’arrière du navire et deux qui montent la garde. Des objections ?
J’observais la scène, amusé. Ce petit bout de femme tenait ces gaillards en respect par un simple regard, la scène de tout à l’heure encore dans leur esprit probablement. Je notais cependant qu’elle me posait une question, peut-être aurais-je dû la féliciter pour cet immense exploit. M’étirant longuement, je n’avais qu’à lui répondre.
- L’intendance d’un navire se trouve généralement au fond de la cale. Si on veut y accéder il va falloir jouer finement notre chance. La procédure de la marine est simple à comprendre, ils utilisent des tours de garde et suivent un cercle de ronde par niveau à raison de plusieurs équipes, cependant, comme ici, ce ne sont pas l’élite et que leur nombre paraît plus réduit qu’à l’accoutumée, j’imagine qu’il ne doit y avoir qu’une équipe par palier. Pour le moment nous sommes à découvert, mais nous sommes peu nombreux. Sept personnes, si je suis ton raisonnement, nous devons en laisser deux dehors, deux derrière, et trois à l’intérieur ? Je ne ferais pas ça. Vous trois, dis-je à l’adresse des plus proches, vous me semblez costauds et forts, cachez-vous sur le ponton jusqu’à notre retour. Vous nous permettrez de créer une panique en cas de fuite. Prenez ce bébé den den mushi et appelez-moi en cas de besoin ou prévenez-moi s’il y a des éléments intéressants. Klara et moi allons enquêter et partir à la recherche des cargaisons d’armes. Et vous deux, dis-je aux restants, j’aimerais que vous trouviez la salle des machines. Vous éteindrez la lumière quand vous en recevrez l’ordre, attention, elle est probablement gardée. Prenez aussi cet escargophone, il est relié au mien. Pas de problème, commandante ?
Bon, j’en avais rajouté un peu sur le moment, mais faire mon fanfaron devant elle me faisait un bien fou, je me mettais maintenant à motiver les hommes, avant d’ouvrir une porte, regardant si Klara allait me suivre docilement ou non.
William Fly | | | | |
| | Mer 20 Mar - 17:47 Volons de l'armement ! Klara S. Braun et William Fly Elle l’avait observé s’étirer après la question qu’elle avait posée. Prenait-il la chose avec aussi peu de sérieux que son attitude démontrait ? Elle le laisserait se faire tuer que la Révolution ne s’en porterait pas plus mal. Même si elle ne tenait pas tant que ça à cette organisation. Quand il prit la parole, elle fronça d’abord les sourcils, l’écoutant avec un semblant d’attention. Il remettait en question son plan, en proposant un qui semblait beaucoup plus tenir la route. Il semblait savoir se montrer utile pour quelque chose. Finalement, il pourrait peut-être se montrer utile dans cette mission. Elle n'avait pas pensé à cette histoire de tour de garde, n’ayant jamais été confronté à ça dans la marine. Enfin, elle aurait dû s’en douter. Dans tous les cas, il semblait prendre plaisir à lui montrer ses torts et donner des ordres. Agaçant. Terriblement agaçant. Pinçant les lèvres en signe de mécontentement, elle prit la parole :
-Aucun problème.
Les rôles semblaient s’échanger et cela ne lui plaisait pas. Toutefois, s’en faire un ennemi ne serait en aucun cas bénéfique pour elle, que ce soit maintenant ou dans le futur. Mettant son orgueil de côté, elle le suivie quand il ouvrit une porte, regardant du coin de l’œil les autres rejoindre les postes que ce William avait attribués. Il ne manquerait plus qu’ils fassent échouer la mission avec leurs discrétions si peu … Discrète. Se concentrant à nouveau vers son partenaire, elle le vit en train de la regarder, surveillant sans doute si elle suivrait ses ordres comme un bon petit chien. Chose qu’elle n’était pas. Si elle aurait pu tuer d’un seul regard, cet homme serait déjà en train de manger les pissenlits par la racine. Ni plus, ni moins. La tête haute, elle passa la porte, prenant les devants de la mission une nouvelle fois. Klara avait l’impression d’être celle qui dirigeait vraiment, aidé seulement par un type qui prenait la parole de temps à autre, mais ne faisait jamais l’effort d’avancer en premier. En tout bon gentleman qui se respecte, il aurait dû se mettre devant elle, prenant le risque de se faire attaquer pour la protéger. Mais leur relation ne permettait pas ça. Ne permettrai pas ça même. Elle préférait subir une attaque que devoir sa survie à un type ne sachant pas arriver à l’heure. Oui, elle était rancunière pour des choses totalement futiles.
Elle avançait, ouvrant de temps à autre une porte après avoir écouté si un quelconque son passait les parois. Autant ne pas se faire prendre bêtement. Mais il n’y avait rien, à chaque fois. Rien d’intéressant pour eux. Après avoir refermé une énième porte, la blonde soupira, s’adossant à celle-ci.
-J’ai toujours détesté les navires, on trouve jamais aussi facilement que dans un bâtiment.
Elle avait dit ça d’un ton exaspéré, ne cherchant pas à savoir si elle avait parlé toute seule ou si le rouquin avait daigné écouter un traître mot de ce qu’elle avait dit. Elle s’en fichait. Royalement. Après un second soupir, elle se redressa, tendant l’oreille. Elle avait cru entendre un bruit étrange. Des pas ? Des voix ? Elle ne savait pas, n’ayant pas réussi à distinguer dans ce laps de temps très court. Sur ses gardes, elle se tourna vers William.
-T’as entendu ?
Il ne manquait plus qu’il n’ait rien entendu pour qu’elle paraisse pour une folle. Une chose qui n’était pas pour lui plaire, loin de là. Une nouvelle fois, le bruit se fit entendre, un peu plus proche que la fois précédente. Fronçant les sourcils, la blonde essaya de trouver ce dont il s’agissait. C’était quoi encore ce cirque ? A croire qu’une mission ne pouvait pas être exécutée avec succès sans la moindre embûche.
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| | Jeu 21 Mar - 1:49 South Blue – Kawaii Kazan Shima
Je crois que cette fille était vraiment contrariée… Depuis que je m’étais opposé à ses idées elle se montrait distante et bornée à agir seule. Elle était donc passée devant moi en entrant dans le navire, et ouvrait la marche tel un éclaireur, exposé aux premiers assauts d’un ennemi imaginaire. J’aurais bien voulu prendre sa place, mais je sentais une réelle nervosité chez elle, ou de l’agacement peut-être, vu son ton qui devenait familier à mes oreilles. Bref, elle ne changeait pas d’un pouce, et bien que j’aurais pu m’en amuser, la situation n’était pas terrible puisque nous nous enfoncions toujours plus bas, ouvrants les portes les unes après les autres, cherchant sans arrêt un signe ou un indice quelconque nous permettant de trouver la cargaison d’arme. J’espérai aussi que de leur côté, les types que j’avais envoyé seuls n’allaient pas faire échouer la mission. Ils avaient beau avoir du muscle, cela ne faisaient pas d’eux des lumières et je craignais clairement d’en avoir trop demandé. Klara semblait fatiguée de ne rien trouver, elle s’était affalée contre une porte et ronchonnait comme d’habitude, pourquoi m’en soucier. Scrutant les pièces environnantes, je me posais diverses questions. A quel niveau étions-nous ? Pourquoi n’y avait-il absolument personne par ici ? Etait-il possible que l’on soit perdu ? Malheureusement j’avais laissé la blonde marcher devant et je ne m’étais pas occupé de prendre mes repères.
- Ce n’est pas le moment de dormir, relève toi s’il te plaît. Si quelqu’un vient on aura l’air fin.
Je n’attendais pas sa réponse et continuait mon inspection, malgré que je sentais son lourd regard posé dans mon dos. Réprimant un frisson, je ne remarquai absolument rien qui m’intéresse dans les environs. Refermant la dernière porte du couloir, je revins sur mes pas et la demoiselle m’interpella.
- T’as entendu ?
Comment pouvais-je ne pas soupirer ? Une nouvelle fois, elle s’adressait à moi de la façon la plus brutale possible. Mais elle tendait l’oreille et en faisant de même, je sentis mon cœur palpiter. Quelque chose, ou plutôt quelqu’un, s’avançait dans notre direction. Lui faisant signe de ne plus bouger en mettant mon doigt sur ma bouche, je progressai à pas de loup sur quelques mètres pour me positionner dans un coin sombre. L’attente me parut brêve et le son s’amplifiait rapidement, une personne courrait et elle serait sur nous dans très peu de temps. Klara ne bougeait pas d’un pouce, imperturbable. Elle était douée pour rester maître de ses émotions, ce n’était évidemment pas le moment de paniquer. Deux formes sortirent de l’ombre et passèrent sans nous remarquer. D’un mouvement de tête suivit d’un regard, j’expliquai à mon alliée ce que je comptai faire. D’un saut vif, j’attrapais l’un des deux hommes et le plaquait contre le sol en l’empêchant d’émettre le moindre bruit sans m’occuper du second, dont j’espérai qu’il serait lui aussi mis hors d’état de nuire par ma compatriote. Grâce à la faible lumière intérieure, je distinguai l’insigne de la marine. Ce devait être une patrouille. Celui que je tenais n’était qu’un adolescent, beaucoup trop jeune pour être soldat. Il était apeuré et ne savait comment réagir, je le tenais fermement et le relevait, bloquant ses bras dans son dos.
- Hé toi, où courrais-tu comme ça ? Ses explications étaient mélangées à la peur, mais il m’apprit que lui et son acolyte devaient se rendre de toute urgence à la salle des machines. Apparemment, on aurait perdu le contact avec ceux qui étaient chargés de surveillance là-bas. En y repensant, c’était sûrement nos révolutionnaires qui l’avaient pris d’assaut donc le temps pressait.
- Klara ? Changement de plan, je crois avoir trouvé notre solution. Utilisons ce gosse pour nous emmener à notre destination, qu’en dis-tu ?
Il était temps d’accélérer, nous ne savions pas ce que fabriquaient les autres et je n’avais pas envie de subir des pertes au cours de cette mission. La fixant du regard, je me montrai très sérieux et déterminé. J’attendais aussi un appel des gars chargés de la lumière pour la fuite en espérant qu’ils n’aient rien.
William Fly | | | | |
| | Sam 23 Mar - 12:54 Volons de l'armement ! Klara S. Braun et William Fly Elle l’avait regardé dans les yeux, attendant une réaction après sa prise de parole. Et il ne réagit pas exactement comme elle aurait cru. Elle le vit mettre son doigt sur sa bouche, lui donnant clairement l’ordre de se taire et de ne pas faire de bruit. Il se prenait pour qui ? Elle n’allait pas s’amuser à jouer des timbales dans un moment pareil, ça tombait sous le sens. Enfin, il aurait déjà fallu qu’elle en trouve dans ce fichu navire. Ça aurait été un bon commencement. La blonde lâcha un soupir avant de rester à sa place, obéissant aux ordres du rouquin. Elle n’allait pas jouer une possible réussite de la mission pour une fierté trop haut placée, cela aurait stupide. Et elle n’était pas stupide. Le son s’amplifiait, permettant d’identifier la source. Au final, c’était des bruits de pas. Des bruits s’approchant d’eux à toute vitesse. Une course ? Sans doute. Cela expliquerait le fait qu’ils aient entendu le bruit, ainsi que le fait que ce bruit s’approche aussi vite. L’attente se termina rapidement et deux formes passèrent devant eux, sans sembler les remarquer. Tant mieux. Le signe de William attira son attention et elle le regarda, comprenant clairement le message qu’il voulait lui faire passer. Un large sourire traversa son visage et elle se jeta sur l’un des types, l’assommant rapidement. Un travail vite fait, bien fait. Reprenant un masque d’indifférence, la blonde se retourna vers le rouquin, observant sa manière d’agir. Faire cracher le morceau à un jeune soldat ? Ça pouvait être une bonne solution et au moins, ils gagneraient du temps. Finalement, ce William pouvait avoir de bonnes idées.
Klara fronça les sourcils à l’écoute des explications du soldat. Ils devaient se rendre à la salle des machines ? Les sous-fifres devaient avoir agis. En espérant qu’ils ne se fassent pas tuer inutilement, tant qu’à faire. La voix de William lui fit redresser la tête et un léger sourire flotta sur ses lèvres.
-Nous gagnerons du temps, ce qui est non négligeable.
Son regard tomba sur le type qu’elle avait assommé. Il ne semblait pas beaucoup plus vieux que le soldat qu’avait interrogé William. S’il n’y avait que de jeunes recrues sur un navire pareil, la mission ne serait que plus facile. En deux-trois coups de pieds, elle le dégagea sur le côté. Inutile qu’il encombre le chemin. Un air impassible sur le visage, elle se tourna vers l’autre, lui arrachant un semblant de frisson. Pas très dégourdi ce marine, elle avait l’impression de voir les révolutionnaires sous son commandement. A croire qu’ils étaient tous de la même trempe. Cachant son exaspération, elle l’attrapa par le bras, le tirant vers elle.
-Tu permet que je te l’emprunte ?
Sa question n’en était pas vraiment une et elle n’attendit pas de connaître la réaction de son équipier. Tant pis si cela ne lui plaisait pas, il fallait qu’ils avancent après tout. Si eux étaient au courant du problème, la base locale ne tarderait pas à l’être. Et là, cela deviendrait problématique.
-Conduis-nous vers la cargaison d’armes de ce navire.
Sa voix était froide et le gars qu’elle tenait par le bras ne semblait pas loin de s’évanouir. Exaspérant. Elle n’était pas si effrayante que ça, non ? D’un geste brusque elle le ramena à la réalité, le forçant à marcher. Chose qui semblait lui coûter. Après quelques minutes de marches et un changement de couloir, ils arrivèrent devant une porte non gardée. Si le stock était là, pourquoi ils ne mettaient pas de gardes ? Système étrange. Un sourire sur son visage, elle s’adressa à William.
-A toi l’honneur.
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| | Lun 25 Mar - 14:20 South Blue – Kawaii Kazan Shima
La petite embuscade que nous avions tendue aux deux jeunes soldats m’avait franchement fait du bien. Bien que j’estime la violence inutile, le gosse que j’avais capturé nous était très utile. Bien que je ne m’attende pas à des éloges de Klara dignes d’un amiral, elle aurait au moins pu me faire un signe. Mais non, gardant un air revêche et buté, elle m’avait piqué le gamin pour l’emmener. Qu’il était apeuré ! Je crois que je l’aurai été tout autant si j’avais été à sa place. Me résignant, je poursuivis la blonde dans le couloir. Le temps nous était compté, j’étais persuadé que les gorilles qui nous accompagnaient avaient fait un tapage mémorable ce qui n’était pas prévu, mais les soldats partis en ville pourraient rappliquer d’un moment à l’autre. Accélérant le pas, nous arrivâmes alors très rapidement devant une porte blindée mais libre d’accès. L’habituel bourdonnement de colère que je sentais venant de la révolutionnaire m’exaspéra au plus haut point. Il n’y avait ici personne pour monter la garde, parfait. En quoi en serions-nous gênés ? Je n’étais pas né de la dernière pluie et il était évident que quelque chose était louche. Après m’être approché, je décidai d’examiner la surface de l’acier, diagnostiquant finalement qu’il n’était pas fiable. Klara m’interpella alors, me souriant. Qu’est-ce qu’elle me voulait, cette folle ?
- A toi l’honneur.
Soulagement total, je pris ça pour un compliment qui n’en était pas un mais venant d’elle, toute parole sur un ton aimable semblait béni. Jetant un dernier regard au marine prisonnier, je le voyais se morfondre qu’on allait le manger. Ma réponse fut alors brève, et je me mis au travail.
- Tiens-toi à distance, je vais faire fondre le métal.
N’attendant pas son mouvement, je me mis en position accroupie et dévoila ma capacité à cette femme. Je n’avais pas le choix, si l’on voulait progresser rapidement il fallait agir. Sans prévenir, je me transformais peu à peu en mi-homme mi-dragon, les crocs, griffes, ailes, queues et écailles poussant sur mon corps. Arc-boutant mon cou en arrière, je lâchai des flammes ardentes jusqu’à ce que l’ouverture soit libre. Je devais être probablement ridicule étant presque assis, et il m’était impossible d’entrer dans la pièce sans reprendre ma forme humaine, ce que je fis instantanément. Me retournant, je plongeai mon regard sur Klara avant de lui adresser un grand sourire et de l’inviter à entrer. J’avais évident fait mon petit effet mais la mission allait s’achever, nous étions enfin sur notre objectif.
- C’est probablement un piège, mais on n’a pas le choix. Je n’ai rien sentis tout à l’heure, je dirais donc qu’une bataille va se dérouler dans la salle des machines, profitons-en pour emmener avec nous les quelques caisses.
Passant en premier, je fus surpris de voir qu’il n’y avait pas beaucoup de cargaison, tout au plus une dizaine de boîtes. Nous pourrions en emmener plusieurs avec nous. Avant d’attraper la première à ma portée, je vérifiais qu’elle contenait bien des armes en tout genre, et prenant ses voisines, je partis sans attendre mon alliée pensant qu’elle me suivrait. Une clameur se fit entendre non loin de nous, et des cris ainsi que le bruit de nombreuses bottes venaient dans notre direction.
- Tu as une idée de la suite Klara ?
William Fly
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| | Lun 1 Avr - 21:14 Volons de l'armement ! Klara S. Braun & William Fly Lorsqu’elle avait pris la parole, les traits du rouquin avaient semblé tendus, avant de redevenir normaux. Il pensait quoi ? Qu’elle allait le manger ? C’était stupide. D’accord, elle ne pouvait pas l’encadrer, mais elle ne faisait pas dans le cannibalisme. Très peu pour elle. Elle attendit donc une réponse qui ne tarda. Réponse qui lui fit froncer les sourcils, avant qu’elle ne s’exécute, curieuse de savoir ce qu’il sous-entendait là-dedans. Faire fondre le métal ? Il fallait une très grande chaleur pour réaliser cet exploit et à sa connaissance, il n’avait rien sur lui lui permettant de faire ceci. Il voulait quoi ? Faire son intéressant ? Etait-il stupide à ce point ? La réponse ne se fit pas attendre. Avec stupeur, elle vit William se transformer en une sorte de bête. Une bête avec des ailes, des écailles aussi. Une bête qui pourrait cracher du feu. Dans un frisson, le mot « dragon » s’imposa dans son esprit, avant qu’elle ne reprenne le contrôle. Montrer un quelconque signe de frayeur lui ferait plaisir. Beaucoup trop plaisir pour qu’elle songe à s’abaisser à ce stade.
Lorsqu’il finit sa besogne et qu’il se rechangea en humain, elle ne le quitta pas des yeux, presque fascinée. Si ses souvenirs étaient bons, il possédait un fruit du démon. Fruit du démon de type zoan, ce qui n’était pas rien. Même si c’était beaucoup plus commun que les types logia. Mais bon, être un dragon était tout de même plus classe qu’être une vulgaire chèvre ou pire, une vache. Un léger sourire flotta sur son visage. Sourire qu’elle conserva même quand il se tourna vers elle, attendant surement une réaction de peur. Non, elle n’avait pas peur. Elle le trouvait juste de plus en plus intéressant et de moins en moins incapable. Il remontait un peu dans son estime, ce qui n’était pas de plus faciles. Elle le regarda sourire et hocha la tête quand il l’invita à rentrer, lâchant le corps évanouis du marine qui les avait conduits ici. Il ne semblait pas avoir supporté le spectacle. Pauvre petit. Son point de vue était intéressant et censé. Les difficultés seraient surtout sur la sortie. Poussant un léger soupire, elle attrapa une boîte, l’ouvrant pour vérifier le contenu. Des pistolets étaient là. C’était une marchandise intéressante, même si elle était trop peu nombreuse. La Révolution allait devoir réitérer l’expérience. Une expérience qui serait beaucoup plus dure que la première, sans doute. Refermant la caisse d’un mouvement sec, elle l’attrapa, en prenant une autre en même temps. Finalement, elle allait sans doute réveiller le marine qu’ils avaient pris en otage. Il pourrait toujours être utile pour porter ces caisses en dehors du bateau. Elle soupira après cette pensée, attrapant le reste des caisses que le rouquin n’avait pas pris. Et il partait, sans attendre. Retenant un juron bien sentit, elle porta sa cargaison avec plus ou moins de mal, jusqu’à entendre un bruit de pas et des cris. Ils allaient avoir de la compagnie. Posant son chargement, elle répondit avec un sourire à la question de William, sortant son katana avec rapidité. Se défouler ne faisait jamais de mal. Leurs ennemis ne tardèrent pas à arriver, se tenant néanmoins à distance. De ce qu’elle voyait, ils ne devaient pas être plus de cinq. Ce serait un jeu d’enfant. La blonde fit abstraction de ce que l’un d’entre eux dit et se jeta dans le groupe, katana en avant. Tuer vite et de manière efficace, voilà ce qui garantissait la survie dans un milieu hostile. La loi du plus fort. La démarche se fit rapide, non sans quelques accrocs. Même si elle en tua trois, l’un d’entre eux tenta de lui porter un coup, abimant sans remords ses habits. Elle allait de nouveau devoir changer. Quelle futilité. Avec un sourire, elle laisse ceux restant à William, se contentant de retourner à ses caisses tout en essuyant la lame sur un bout de sa jupe. Fichue pour fichue de toute manière.
La blonde avança rapidement, ne jetant aucun regard à ceux qu’elle avait tués. Ou tout du moins grièvement blessé. Avec quelques hésitations, elle retrouva le chemin, sortant à l’air libre en essayant de faire un minimum. Elle ne regarda pas en arrière pour voir si William suivait. Avec son zoan, il devait bien savoir se battre non ? Alors c’était inutile de s’inquiéter. Maintenant, il restait à voir la suite des opérations, même si la mission était pratiquement finie.
FICHE PAR STILLNOTGINGER. | | | | |
| | Dim 6 Oct - 21:28 Volons de l'armement ! Klara S. Braun et William Fly
La cyborg avait attendue quelques instants, son pied heurtant à un rythme soutenu le bois du pont. Que faisait-il, ce bougre d’imbécile ? Ce n’était pas le moment de prendre du bon temps ou de s’amuser à faire cramer la chaire de ses adversaires. Ne comprenait-il donc pas qu’il fallait qu’ils sortent d’ici rapidement ? Son regard allait et venait sur le pont, cherchant à prévenir le moindre signe d’attaque. Que faisaient donc les trois soldats de la Révolution qui devaient être en poste ici ? Un vague sentiment d’inquiétude l’envahie, tandis que son regard faisait un énième aller-retour. Tant pis, elle allait devoir faire sans eux. Quel manque de politesse. Retenant un juron bien senti à l’encontre de ces hommes qui n’étaient que des incapables, elle commença à avancer, traînant ses caisses d’un pas rapide avant de s’arrêter près du bastingage. Petit à petit son visage devenait soucieux.
-Je veux bien qu’il n’y ait pas grand monde sur ce navire, mais que personne ne vienne c’est assez surprenant …
L’alerte avait été donnée pourtant, elle pouvait y mettre sa main à couper sans problème. Alors pourquoi n’y avait-il personne sur ce fichu pont ? Fronçant les sourcils, Klara laissa ses caisses, se dirigeant vers l’endroit où elle était certaine de trouver du monde : la salle des machines. Après tout, un groupe avait eu comme mission d’éteindre les lumières. Et ce William avait fourni des den den à chaque groupe en cas de soucis. Peut-être que ce groupe avait donc appelé celui du pont. Mais de là à laisser une position comme ça … Ils allaient l’entendre. Se faufilant rapidement sur ce navire qu’elle commençait à connaître, des bruits sourds se firent bientôt entendre, lui faisant comprendre qu’elle était donc dans la bonne direction. Accélérant la cadence, elle ne tarda pas à se retrouver dans cette salle, un combat Marine-Révolution sous les yeux. Enfin, ce qu’il restait de ce combat. C’est-à-dire des blessés et quelques combattants qui tenaient à peine debout. Rien de bien folichon et de très intéressant. Les sourcils froncés, les lèvres pincées, Klara sortit son sabre, s’attaquant aux deux derniers agents gouvernementaux pour les mettre k.o avant de se tourner vers ses propres subordonnés. Deux étaient salement amochés et les trois autres n’étaient pas non plus très fringuant. Enervée, la jolie blonde leur jeta un regard. Regard auquel ils répondirent tous en frissonnant. Au moins, ils étaient encore assez en forme pour comprendre qu’ils allaient passer un sale quart d’heure après cette affaire.
-Vous deux. Elle les désigna du doigt. Vous les aider à marcher. Toi, tu t’occuperas des caisses. Dépêchez-vous, il faut partir d’ici rapidement où ces chiens du gouvernement vont nous rattraper.
D’un air satisfait, elle les vit obéir à ses ordres, chacun donnant son maximum pour avancer d’un pas rapide. A croire que le diable en personne les avait menacés de les exterminer s’ils n’obéissaient pas. Décidemment, elle aimait ce sentiment de pouvoir. Vivement qu’elle devienne importante dans l’Organisation et qu’elle ait encore plus d’hommes sous son commandement. La cyborg pourrait ainsi les faire marcher à la baguette. Un vague sourire sur le visage, Klara continua d’avancer, jusqu’à qu’ils retrouvent la lumière du jour. Et la mission qui avait été plutôt simple dès maintenant se retrouvait un poil plus compliqué avec les marines sur le pont et des blessés dans ses rangs. Sans compter sur le rouquin qui brillait par son absence. Pourquoi on l’avait engagé celui-là d’abord ?
Calmement, Klara se mit devant ses hommes, inspectant du regard ces matelots qui tremblaient devant eux. Le gouvernement avait été inconscient de laisser une cargaison d’armes à ces personnes qui n’arrivaient pas à faire un peu preuve de courage face à des ennemis. Ou alors c’est simplement qu’ils devaient être impressionnants avec tout ce sang sur leurs vêtements. Son regard partit de la gauche vers la droite, comptant les ennemis, analysant les armes qu’ils tenaient. Dix marins, tous épéistes. A croire qu’ils n’étaient pas pour la diversité au niveau des armes. Son regard se heurta sur les caisses qu’elle avait laissées quelques instants plus tôt. Il ne fallait pas forcément faire un carnage, juste les récupérer et s’enfuir rapidement. Un jeu d’enfant s’ils n’y avaient pas eu des blessés de leur côté. Deux hommes dans l’incapacité de combattre c’était un handicap après tout. Fronçant les sourcils, elle s’avança, sortant son arme tranquillement, faisant signe à ses hommes de ne pas bouger. La cyborg était à la tête des opérations, c’était donc à elle de ramener ces incapables à la Révolution. La blonde allait commencer à attaquer lorsqu’un jet de flamme l’interrompit, passant devant elle en créant une sorte de barrière. Ecarquillant légèrement les yeux de surprise, son regard se posa sur la provenance de ces flammes salvatrices, retenant un mince sourire à la vision de William. Finalement, même s’il était souvent en retard, il pouvait être utile. Surtout qu’il avait dégagé la voie jusqu’aux caisses et la sortie du navire.
-On y va ! On se rejoint à la ruelle.
La blonde se mit à courir vers les caisses, en emportant une avant de descendre de ce navire de malheur avant de s’aventurer rapidement sur le port, essayant de se mêler à la foule qui s’était attroupée près du navire à la vue des flammes. Une foule aussi dense était un bon moyen pour pouvoir s’enfuir sans se faire repérer. Surtout que ces badauds étaient trop occupés à regarder le haut du navire, plutôt que ce qui en descendait. Une veine. Enfin, c’était pratique pour se cacher, moins pour se repérer. C’est ainsi qu’elle loupa de peu la ruelle citée plus tôt. Arrivée sur place, elle laissa la caisse, soupirant un bon coup. Elle y était arrivée, mais les autres ? Fronçant les sourcils, la cyborg attendit, comptant mentalement chaque membre de l’équipe arrivant à bon port. Arrivée à six, elle se retourna alors, contemplant le butin amassé. Cinq caisses. Cinq caisses remplies d’armes et allant servir à la Révolution. C’était une belle prise, quoique assez maigre. Son regard se porta alors sur ses coéquipiers, s’attardant sur le rouquin.
-Finalement, ne pas faire preuve de ponctualité peut aussi avoir du bon. Enfin, sur ce coup-là.
Une dernière petite pique, comment résister ? La jolie blonde prit ensuite la parole à l’adresse de tous.
-Nous avons remplis notre part du marché, une autre unité viendra récupérer les caisses. Vous pouvez maintenant rentrer et soigner vos blessures. Bon boulot.
La dernière phrase en étonna plus d’un, mais Klara ne s’attarda pas, commençant à emprunter la ruelle pour sortir un peu plus loin, marchant dans l’ombre. Ils avaient réussis et en prime, elle s’était payé le culot de piquer une arme dans la caisse qu’elle avait ramené. Un sabre en plus ne pouvait pas être mauvais pour elle. Un mince sourire éclaira son visage. Dans tous les cas, elle avait hâte de remettre ça.
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