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[FB] Mission: Kidnapper le familier d'un Tenryubito
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Sam 21 Fév - 3:15


Kidnapper le familier d'un Tenryubito


Feat


<"Une autre journée, une autre histoire, je ne sais pas sur quoi vais-je tomber aujourd'hui. Vais-je mourir ? Vais-je être glorieux ? Bonne journée ? Mauvaise journée ? Mais, que va-t-il se passer aujourd'hui ? Je ne sais pas, mais, l'habitude m'a appris qu'une vie en soi est une succession d’événements malheureux. J'ai appris, depuis jeune, à élever, en moi, un certain pessimisme. Je vois tout en noir, je n'arrive pas à concevoir, ne serait-ce qu'un instant, le bonheur. Comment est-il ? Comment le ressent-on ? Étrange, je viens de voir ma singularité, y aurait-il une autre personne aveugle et pessimiste en même temps ? Je vis dans le noir absolu, dans une rue bien sombre d'où se rencontrent prostitué et soulard. Je les observe et regarde, j'en déduis que le monde part en couille. Où se trouve donc la paix idéalisée par ces auteurs ? Illusion, mensonge, cet idéal n'avait pas de fondement réaliste. Dans un monde à la noirceur profonde, l'autonomie était la seule solution, il fallait se débrouiller sans l'aide de l'autre. L'égocentrisme, en effet, a été universalisé ! Vivre pour nous-mêmes, vivre par soi-même. Je devais arrêter la dépression, et la méditation qui l'a radicalise. Bouger, s'engager, devient une contrainte, la seule activité pour survivre dans ce monde. La révolution était mon engagement, je devais lutter pour mes idéaux. "

Voilà donc ce sur quoi j'ai appris dans ma méditation habituelle. Difficile et profondément philosophique le sais-je, mais elle est le pourquoi de mon sourire habituel. Elle me permet la résistance en ce monde voire mon épanouissement. Il fallait donc s'engager et bouger, il fallait prouver mon caractère révolutionnaire. Je devais me montrer par une mission, je devais faire le premier pas dans mon opposition vis-à-vis de la Marine. Une seule chose était alors contrainte : Je devais voir mon chef. Peut-être me fera-t-il grâce d'une mission !

Prévoyant une tenue de combat, apportant mon chien de compagnie, mettant dans mon sac de la nourriture, j'étais prêt pour une aventure, et je pris la direction de la maison où se trouvait mon supérieur hiérarchique. Perdant mon sang-froid tout d'abord, excité puis après, j'étais dans une sorte d'indécision quant à faire une mission. Acceptera-t-il un aveugle pour faire une mission ? Je suppose que non, un révolutionnaire affirmé, c'est un homme sans handicap. Que faire ? Montrer sa sainteté, son ambition, son enthousiasme, il faut que mon supérieur puisse voir en moi un modèle révolutionnaire, un esprit voué à un grand avenir. Je devais donc ruser avec beaucoup d'intelligibilité, extériorisé mon esprit analytique, montrer la virtuosité de ma manipulation. Les supérieurs ont une très grande intelligence et une finesse d'esprit, un mauvais pas signifierait le rejet et l'inaptitude à faire une mission éternellement. Avant d'entrer, il fallait donc concentrer mon esprit, mettre mes lunettes noires, et, en même temps, abandonner mon chien de compagnie pour que cela puisse être un argument infaillible lors d'un quelconque doute que ferait mon supérieur.

« Bonjour Chef, avec ambition et ardeur, je suis là devant vous, pour que vous puissiez me donner une mission de grande envergure. Je vous l'en supplie, j'ai envie de progresser, d'aider la révolution, j'ai envie d'être engagé dans un combat contre la tyrannie de la Marine ! » disais-je avec éloquence.

Il me fixait, me regardait avec attention. Il m'examinait avec grande intelligence en tournant autour de moi.  Paniqué étais-je, j'essayais à tout prix de ne pas laisser une trace de frayeur sur mon visage. Aucune transpiration, aucune expression douteuse de mon visage, une erreur fatale, le redisais-je, signifierait le rejet. Faisant un effort surhumain, je dus penser aux auteurs engagés qu'est Sartrophile ou Aristotice pour me faire oublier l'environnement tendu qui se présentait. Ouf, l'examen était terminé, il fallait attendre la note. Bon ou pas ? Cela ne m'intéressait pas, je voulais juste faire une mission, bouger un peu et sortir de cette absurdité camusienne à laquelle j'en étais l'objet de plus en plus.

« J'ai pu te voir, j'ai vu ce que tu étais, et oui, j'ai une mission importante à te donner qui, d'ailleurs, t’irait très bien. En fait, nous souhaitons frapper un grand coup contre le Gouvernement. La cible : un Tenryubito ! Ou plutôt... L'animal de compagnie de ce Dragon Céleste : une tortue ! Embarque pour l'Archipel de Sabaody et là, tu trouveras le noble ! »

Stupéfait, dans un état d'agréable surprise, je ne croyais pas mes yeux, c'était ma première mission. Comment un révolutionnaire réagirait-il face à ce genre d'annonce ? Je ne sais pas, mais, au moins, je sais qu'il ne pourra pas contenir toute sa fierté et tout son enthousiasme, c'est indéniable. Ce sera ma première mission, vous vous imaginez ! Je serai là, concentré, pensant, développant son esprit analytique pour une cause juste et honnête. C'est un premier pas vers la vie difficile d'un révolutionnaire, vers le respect de mon engagement. Je sais que je ne dois pas décevoir mon supérieur, ma mission doit être une véritable réussite, l'échec doit être obligatoirement évité, allons-y, dès lors, à ce que le destin m'a enduit !

Je voyais une mer paisible, une mer à vague douce, tranquille, et non colérique de par le son idyllique que créait l'impétuosité des vagues. L'environnement accompagnait ma joie en étant de plus en plus béat. J'étais au port accompagné d'un grand sourire fier et d'une excitation toujours présente, j'étais toujours en train de cacher ma véritable personnalité. Aucun soupçon. Je faisais parfaitement bien la comédie, semble-t-il que j'ai eu un nouveau talent caché. Discrètement, j'amenais mon chien dans la cabine où je logerais pendant le voyage en bateau. Assez spacieux, logement original, elle était plaisante à sentir, assez confortable pour s'épanouir. Un petit lit moelleux d'où se trouve un coussin adéquat pour une bonne sieste et un drap bien douillet, un petit bureau classique à côté d'une coiffeuse, d'où l'on pouvait apercevoir une lampe et quelques livres assez intéressants à bouquiner, lieu classique, c'était ce qu'il me fallait. Commençant à m'installer, j'essayais, tout d'abord, à faire une place pour mon chien assez simple et secrète. Ensuite, je sortis de mon sac des livres auxquels je les ai mis sur le bureau afin d'être bouquiné dans quelques instants. Je plaçais mes vêtements dans le placard, je mis sur la coiffeuse des choses cosmétiques, enfin, je rangeais mes armes à côté du porte-manteau qui s'y trouvait. Installé, il fallait, pour terminer, écouter et méditer le son fantastique du paysage pittoresque qui se trouvait derrière le hublot.

Cacophonie effroyable, sensation de mouvement inconscient, apparition des symptômes de mal de mer, le bateau révolutionnaire entama son voyage en direction de Redline pour arriver, finalement, à l'archipel de Shabaody. J'étais là, souriant de manière excessive, essayant difficilement de cacher toute mon euphorie. On me prenait pour un schizophrène, un malade mental qui, dans sa cabine, riait tout seul et d'une manière plus qu'étrange. On me regardait avec attention pour voir, si en effet, en fait de compte, j'étais vraisemblablement inadéquat pour une mission de ce genre. Je parlais plus particulièrement, d'ailleurs, d'un certain Richard de Gasquet qui, avec une odeur plus ou moins diabolique, passait son temps à tourner en rond à 50m de moi. Homosexuel ? Non, je ne le dirais pas, plutôt un espion chargé de contre-espionnage. Je pouvais imaginer toute son aperception, sa sagacité, son intelligibilité. Cela me faisait peur, comme si, voyez-vous, de par lui, le pourcentage de chance d'être repéré était en constante augmentation. Mais, ce n'était que fiction. Peut-être est-ce une personne préoccupée ? Un penseur qui essaye de se concentrer ? Un révolutionnaire fort immature ayant une envie de vider sa vessie ? Il fallait que je fasse preuve de réalisme, même si je ne percevais pas. Mon ouïe, mon odorat, le toucher, le goût, pourraient en effet remplacer la fonction de la vue. J'étais contraint à voir le monde comme un animal, comme si la métempsychose devait arriver plus tôt que prévue. Conscient, j'ai voulu l'arrêter. J'ai essayé la complémentarité animalité et humanité (Percevoir le monde comme un animal, penser comme un homme). J'ai pu remarquer son excellence, sa magnificence, son adéquation vis-à-vis de ma situation. Parfait ! il fallait que je m'en tienne à là.

Des jours passés et j'entendais pratiquement tous les jours des vomissements venant des nouveaux révolutionnaires n'ayant jamais pris de bateau. Ma patience commençait à arriver à son terme, laissant sa place à l'impatience. J'essayais à tout prix d'entendre ce bruit d'accostage qui signifierait l'arrivée, je tendais mon oreille à l'hublot, j'écoutais les conversations habituelles de mes compatriotes. J'entendais mille et une choses intéressantes et passionnantes, mais, voilà, j'étais préoccupé déjà par cela, comme tout le monde d'ailleurs. Il y en avait qui paniqué, qui prenait peur, qui savait la difficulté de cette île. On n'avait pas tous les mêmes missions, ou, si peut-être, mais, je sais que l'on était convergent dans l'idée qu'elle sera difficile. L'animal d'un Tenryubito ! C'est vraisemblablement difficile. Il faudra ruser, qui plus est, développer son esprit analytique. Je connais les Tenryubitos et la dangerosité qu'ils représentent, je connais bien leur prétention, leur pseudo-aristocratie, leur pure inhumanité. Ils méritent tout simplement le courroux de Dieu, la lame de la justice dans leurs visages tyranniques, ancrés profondément d'où l'on pourrait facilement déchiqueter en deux leur visage. Par la haine, je commençais à m'approprier cette mission et à l'appréhender. C'était aussi une affaire personnelle. Patience Filippe ! La revanche arrive, la vengeance se prépare, soit intelligible, elle te mènera loin.

« Terre en vue, capitaine ». L'obèse jeune homme se trouvant au-dessus de nous fit cette remarque. Étions-nous vraiment arrivés ? Était-ce vraiment l'archipel de Shabaody ? Ma mission va-t-elle officiellement commencer ? Depuis tout ce temps ! Voilà donc mon salut. Mon cœur battait vite, devenant un fardeau pour moi. Ma joie ne pouvait être cachée, j'ai dû l'extérioriser devant tout le monde. J'essayais de savoir la réaction de mes autres compatriotes, mais, comme si un calme soudain apparut en espace d'une minute. Comment une transition pareille pourrait-il avoir lieu ? Sincèrement, je ne sais pas. Avaient-ils pris peur ? Était-ce le stress ? Impensable était cette idée, le révolutionnaire a en lui-même des valeurs à défendre et à pratiquer tout au long de sa vie. La peur ne fait pas partie d'un révolutionnaire, car le courage et la force psychologique priment. Étrange, vraiment étrange, mais alors que faire ? Me préoccuper de cela alors que je dois me préparer ? Penser qu'à me préparer sachant que je serais accusé d'égocentrique et d'être immoral et asocial ? J'ai un bon temps devant moi, je dois m'organiser en heure, faire les deux n'est pas impossible.

Trop calme, une atmosphère vide d'existence, j'étais contraint à commencer par cela, je devais comprendre ce qui se passe. Pourquoi ce comportement ? Comme si tout le monde avait adopté une attitude sage en attendant cette fatalité qu'on leur a donnée. Je me disais sincèrement, si vraiment, ils se sont engagés avec volonté, ambition. Comment un révolutionnaire engagé pouvait-il ne pas être excité lors de sa première mission ? Interrogation intéressante, qui mène à une seule réponse inéluctable. La contrainte. Oui, la contrainte, la pauvreté étant la cause principale, l'argent étant la motivation. Ils avaient oublié que la révolution n'était pas un jeu, c'est un suicide. La mort est omniprésente, partout, à droite, à gauche, devant nous, derrière nous. Un bateau de la marine et voilà, c'est la fin ! Obligé de se remettre à la marine avec humilité et honte, notre demeure finale serait la prison d'Impel Down. Peut-être ont-ils compris les enjeux de la révolution ? Le fait qu'ils ne pouvaient plus reculer en arrière ? Je comprends. J'espère en tout cas qu'ils survivront. La terre est très proche, de là se séparerons nos chemins, peut-être allons-nous nous revoir dans ce même bateau ou…….en Enfer. Combattons pour la révolution, la liberté doit être universalisé, la tyrannie doit être mis à plat ! * Bruit d'accostage*. Je vois, c'est l'heure d'y aller ! Allons-y !

On se croyait à la guerre, tout le monde courait dans tous les sens, s'éparpillait, voulant, de prime abord, éviter la Marine, mais aussi voulant éviter la mort. L'heure tournait, allait vite, très vite, il fallait jouer la rapidité. En espace de quelques minutes, aucune personne, que du vide dans le bateau à part le capitaine. Dans cette foule, je me faufilais, accompagné de mon chien et de mes affaires. Tenue de militaire, j'avais de la fermeté dans mes idées : aucun échec, que de la réussite. Commençais-je à sortir du port, quand tout à coup, une interrogation se vint à moi. Mais, par où vais-je donc aller pour trouver cet animal de compagnie ? Il peut être n'importe où, vu l'ampleur de l'archipel de Shabaody! Semble-t-il que mon supérieur m'a donné des informations précises sur une sorte de radio qui enregistrait les voix, peut-être, aurais-je la chance d'y découvrir mon chemin.

« C'est un Tenryubito qui a une tortue de terre………….blablablabla………….. Agé de 50 ans….blablablablabla………...qui est spécialisée dans la vente aux enchères. » écoutais-je.

Eurêka ! Vente aux enchères est-il dit ? Parfait. Vu, si je me rappelle bien, la conversation qu'avait faites deux jeunes gens au sujet d'une vente aux enchères dans une certaine maison de l'Homme, je pense que mon objectif est repéré et mon chemin trouvé.

Son légèrement comparable à celui d'un zéphyr, odeur forte de perte inutile d'argent, je m'approchais de plus en plus du lieu d'arrivée. Mon chien, alléché par une odeur fantasmatique d'os bien dur, oubliant conséquemment ma présence, courut dans l'espoir de le percevoir ou mieux de pouvoir le lécher. J'étais là, avec une harassante fatigue, avec une cruelle envie de meurtre, tenant fortement ma cane, me laissant guider par mon chien. Il ne fallait pas que je tombe, qui allait me récupérer ? J'allais perdurer au sol, le temps passant, en train de regarder l’échec cuisant de ma mission. On allait se moquer de moi, me torturer avec des bruits difficilement compréhensibles synonymes de médisance, de calomnie, de jalousie. Je ne devais pas être la cause de ma perte, il n'y a pas plus grande honte ! * Puissant bruit d'une cogne sur la porte *. Aie, c'était le signe que j'étais finalement arrivé au lieu tant attendu.

Une voix forte aristocratique, une odeur plus ou moins respirable et légèrement douce, cette maison sans que je puisse la voir était infestée d'aristocrates affirmés et traditionalistes dans leur manière d'être. Face à cette foule prétentieuse, j'étais contraint à me cacher, attendant un moment de faiblesse pour récupérer l'animal de compagnie. Il était là, supposais-je, juste à côté de son maître, l'observant d'un regard absurde et injurieux. Mais, comme par hasard, mon chien ne sentit rien, resta tranquille, regardant la prospérité de la vente aux enchères avec des yeux inoffensifs. Ce n'était pas de son genre. Un animal étranger à sa race était pour lui comme était pour nous le terrorisme. Il l'observe avec des yeux puissamment effrayants, prêts à bondir sur lui pour montrer la prépondérance de la race chienne dans le monde animal. Mais là, c'était complètement le contraire ! Me suis-je trompé d'endroit ? Je ne peux nier mon erreur quant à me concentrer essentiellement sur le Tenryubito, oubliant son animal de compagnie. Que faire ? Aller à son domicile et regarder s'il ne se trouvait pas là-bas ? Lui parlait directement en le faisant croire mon admiration vis-à-vis de son familier ? Plutôt, je dirais d'attendre encore un peu. Je ne peux pas me reposer sur la manière d'être d'un chien. Son inconstance, voyez-vous, peut facilement nous amener à erreur mais aussi à la vérité. Pendant ce temps, je devrais essayer de répondre à cette question : Comment pourrais-je localiser la présence d'une tortue ?

Intelligible, dur, difficile à répondre, je n'arrivais pas à trouver des repères implicites qui me permettraient de le localiser. Mais, bien réfléchi, puisque c'est son animal de compagnie, il y a peu de chance qui ne l'amènerait pas non ? Sans oublier la lenteur de la tortue, il me semble que cette pratique est très rare pour une tortue de terre. * Des aboiements de chien * Entendant ce bruit, mon étonnement se manifesta de manière patente jusqu'à laisser suspect les aristocrates présents. Était-il en position d'attaque depuis tout ce temps ? La tortue de terre serait-elle là ? Raisonnant dans toute la pièce, la vente aux enchères s'arrêta pour tourner en direction du chien. A ce moment, des gardes commencèrent à descendre du gradin afin de pouvoir l'attraper et le mettre dehors. Il bougeait par-ci par-là, dans l'espoir de pouvoir les échapper (il y avait des bruits cacophoniques), mais, voila, qu'il me montra le chemin. En effet, supposais-je, dans son esquive magistral du garde, il partit en direction de la tortue de terre pour faire sa fête mais, voila qu'un vigile, de manière inattendue, réussit à le prendre – l'arrêt du bruit cacophonique m'a permis de déduire le fait qu'il a été attrapé. Par ailleurs, le fin bruit résultant du contact chien/podium me permit de déduire son emplacement. En me basant sur les sons entendus lors du spectacle de mon chien, j'arrivais à me façonner ce chemin en l'imaginant et en imaginant la pièce. Il ne restait plus qu'à faire une diversion pour récupérer son familier.

Sachant que les animaux sont vraisemblablement attirés par le manger, j'ai pensé utiliser cette méthode pour l'enlever. Mais l'inconvénient, c'est que, vu sa lenteur, cela durerait des heures et la vente aux enchères serait finie. Il fallait donc trouver autre chose, trouver une méthode maligne, très rusée, qui me permettrait de la prendre, sans oublier que je devrais rester discret, sinon, c'est la porte de tout de suite, et la frayeur des aristocrates. Pensons. La tortue de terre, encerclée par des gardes, se trouve juste à côté du Tenryubito, et à quelques dizaines de mètres de moi mais aussi perceptible par les acheteurs aristocrates. Cela me contraint à ne rien faire. En effet, il était impossible de le prendre, il était trop visible. Il fallait attendre, et patienter jusqu'au moment qu'une faille se libère. Mais, comment pourrais-je le savoir, si je ne suis pas doté de yeux fonctionnant bien ? Je devais donc changer de position, pour une autre sensible au bruit qui se fait sur le podium. Il fallait donc que je les compare, que je puisse suivre les côtés sombres de la maison, voire essayer de monter à l'étage, de là, je pourrais facilement le récupérer.

Marchant discrètement en direction de l'escalier menant à l'étage, mettant un chapeau pareil à celui d'un inspecteur, avec des gesticulations étranges, pour l'instant, on ne me voyait pas, les bonnes affaires les attrayaient au point où ils ont oublié le monde. Sans difficulté, sans obstacle, j'arrivais le plus étrangement possible au lieu de destination, en ayant, par ailleurs, une très grande vue sur le terrain ciblé – les bruits se font omniprésents. Je ne sais pas, mais, j'ai comme cette sensation que l'étage était le fruit de mon imagination. Comprenez-vous, cette idée peut être plausible, intelligible. Que voyais-je si ce n'est que le noir ? Fallait-il que je reste là, où je suis, sans bouger, laissant le destin faire les choses ? Fallait-il que je m'enferme dans mon imagination et ma représentation utopique du lieu ? Ce choix était crucial pour la mission, j'avais entre mes mains le destin de ma mission.

Réfléchissant avec ardeur face à une situation problématique, essayant de trouver un indice me permettant de prouver l'existence de l'étage, j'étais semble-t-il dans une posture indiscrète, visible à tous. Je ne sais pas cette pensée, mais, comment puis-je être indiscret si je ne sais pas où je suis ? A ce qu'il paraît, il me semblait qu'un bruit singulier et proche, par ailleurs, constant allait en ma direction. Étais-ce un vigile ? Étais-ce un aristocrate m'invitant à prendre à place ( parfois je peux dériver vers le farfelue) ? Non, aucun des deux, c'était mon chien qui venait de revenir de sa malheureuse punition. Étonné, surpris en ayant reçu ses lèchements, j'avais un soi-disant rire machiavélique. En effet, mon chien a trouvé un autre passage pour entrer dans le bâtiment-ci, autre que la porte d'entrée, mais, cela aussi, m'a donné un plan : premièrement, calculer avec exactitude la position de la tortue de terre sans oublier les éventuels changements de position. Deuxièmement, de là, faire un passage souterrain reliant dehors et le podium. Troisièmement, remplacer la tortue par une autre pratiquement pareille éventuellement une fausse.

Se mettant directement au travail, entre-temps, je passais au crible la rationalité et le réalisme de mon plan. Il fallait déjà ne pas faire un quiproquo du fait des bruits qui s'entendent, et discerner les différents sons venant de différentes personnes. Ce que je sais, voyez-vous, c'est que la lenteur de la tortue met en évidence un son difficilement appréhensible de ses propres mouvements, qui caractérise une certaine difficulté dans le calcul de sa position. En fait, il fallait faire des suppositions très hypothétiques sans oublier les éventuels risques qui pourront arriver facilement. Comment faire alors ? De la position d'origine émise par le chien, tracer un cercle dont la distance entre celui-ci et son centre caractérisent les seuls agents pouvant interagir avec la tortue – Je veux dire par là que le seul moyen pour que la tortue change de position, c'est qu'elle soit aidée par un agent puisqu'elle est extrêmement lente. Donc, au lieu de déterminer la position de la tortue, il était plus judicieux de déterminer la position des agents qui la font bouger. Sachant que leurs bruits (celui des agents) peuvent être distinguable en s'approchant un peu plus du podium, sachant que je connais leur place d'origine, le problème du calcul de la position est résolue.

Concentré, caractérisé par un esprit logique et mathématique, extériorisant une ouïe développée, je pouvais faire un schéma parfait de la réalité qui se trouvait au-delà du dysfonctionnement de mes paupières. Par une logique des plus simplistes, j'ai pu découvrir le rayon d'action et le rayon de perception de ces agents. Or, leur positionnement était intelligible faisant en sorte qu'aucun angle leur échapperait, ils s'étaient mis dans une position à 360 degrés. Il y avait donc de l'intelligence lorsque je parlais de faire un passage souterrain. Mais, comme toute solution, elle n'est pas parfaite : sa lenteur entraîne son inutilité. Je veux dire par là, à quoi sert-il de faire ce passage, si en effet, elle finirait après la vente aux enchères ? Il fallait donc que je puisse ruser autrement, trouver une autre méthode avant que l'évitable devient inévitable. Devrais-je faire une diversion en lançant une munition de fumée ? Devrais-je être courageux en utilisant une méthode suicidaire ? Non, voyez-vous, je devais utiliser une méthode qui ferait qu'ils ne bougeront pas, que leur aveuglement serait tel qu'ils ne pourront rien faire. Rayon du soleil, un miroir de 50 cm, connaissant la position de la tortue de terre, euréka ! Une solution de soutien a été l'effet de la luminescence de ma lanterne. Cette autre méthode se constitue par une illumination aveuglante de la tortue de terre de par le rayon de soleil venant des fenêtres ouvertes. La réaction des agents serait un recule en arrière pendant un laps de temps, comme tout le monde présente à la salle. En effet, l'illumination doit avoir grande envergure mais aussi un rayon d'action qui se limiterait jusqu'à l'extérieur de la maison. Ayant en face de moi deux fenêtres distancées de 6 mètres, ayant à ma gauche et à ma droite une fenêtre, puisque les rayons de soleil s'avèrent abondantes (je le sais du fait que même si je suis aveugle, lorsque je suis en contact avec un rayon de lumière, il y a comme une intensité qui se manifeste), il fallait que, déjà, je trouve leur intersection, mais, aussi que cette intersection soit particulièrement ciblée vers la tortue de terre. Comparant la position de la tortue de terre et l'intersection de ceux-ci, malheureusement, il n'y avait pas de concordance, ils étaient éloignés de près de 1 mètres ou 2 supposais-je, mais, comprenez-vous, ce n'était pas un problème, il fallait juste diriger le miroir en direction de la tortue de terre. Malchanceux, j'ai complètement oublié que cette méthode, au lieu de l'illuminer, la carboniserait. Etant de nature maladroite, ayant déjà commencé, sur le regard des agents et du Tenryubito, elle agonisa de la manière la plus difficile. En effet, je suis officiellement lancé dans la révolution.



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