Les blues… Depuis quelques jours Rin et Kizuro Hyôma voguaient sur les mers du Sud. Ils n’avaient d’itinéraire spécialement prévu mais ils s’étaient dis qu’ils iraient s’entrainer un peu au Royaume de Trader. Ils n’avaient pas encore visité cette île de South Blue alors pourquoi ne pas y aller pour à la fois s’entrainer et à la fois profiter d’un peu de bon temps. Tous contents qu’ils fussent, les deux garçons, en mer à ce moment là, se dirigeaient alors vers South Blue. Ils venaient seulement de quitter West Blue pour s’engager sur South, avec le projet de faire toutes les blues avant de partir pour Grand Line. Puis de peut-être trouver des coéquipiers en route afin de constituer leur équipage et voguer ensemble sur les mers, comme une grande famille ; prêts à rendre service.

« Kizuro, il faudrait que nous trouvions de nouvelles idées pour des poisons, qu’en penses tu ? »

« Ma foi, oui ça pourrait être pas mal. Histoire de se diversifier un peu. De mon côté, je fais des recherches sur les pratiques médicales. »

« Ha ça se passe bien alors ? »

« Oui ça va, la médecine est tout de même fascinante. Dommage que l’on n’ait pas le ope ope… Ca aurait pu nous servir. »

« Bah t’en fais pas, on trouvera quand même des gens avec des capacités exceptionnelles. »

Et sur cette conversation, les jumeaux reprirent le large pour aller en direction de South Blue et du Royaume de Trader. La mer était plutôt calme, une chance pour les jumeaux qui détestaient quand il y avait un peu trop de bourrasque. Après quelques jours à errer sur les mers, ils finirent par arriver à leur destination. Amarrant leur petit bateau au port, tous deux sortirent pour commencer à errer dans la ville, visiter un peu.

Impressionnés par la grandeur du centre de l’île, son animosité, les jumeaux décidèrent qu’ils allaient y rester un bon moment afin de pouvoir visiter et surtout s’entrainer au sabre. Rin voulant tout d’abord s’entrainer avait entrainé son frère jusque dans un terrain vague afin de pouvoir être tranquille. Il ne semblait pas y avoir grand monde, une personne tout au plus. Les deux garçons se mirent alors en place et commencèrent à se battre au sabre. Ils n’avaient pas mis de poison sur leurs sabres ; le but n’étant pas d’utiliser leur précieux élixir pour de l’entrainement.

Les deux garçons étaient entrain de s’entrainer de manière assez gaie. Ils étaient plongés dans leur entrainement, Rin poussant toujours son frère un peu plus à se dépasser. Enfin, jusqu’à ce qu’un homme armé de deux vrais sabres et un sabre en bois ne leur adresse la parole. Il parlait d’un dojo qui se trouvait à côté d’ici. Les deux garçons eurent presque des étoiles dans les yeux en écoutant ça.

« Il est où exactement ton dojo ? Ce serait effectivement un meilleur endroit pour s’entrainer. »

Déjà quand les garçons habitaient à Seppen Town, ils allaient pratiquement tous les jours au dojo que leur père avait fait construire, afin de s’entrainer aux différents arts martiaux. Leur soif de devenir les plus forts de leur génération dépassait de loin l’entendement. Devenir fort pour être capable d’aller loin dans la vie, devenir fort pour pouvoir taper sur d’autres types et encore d’autres lubies comme celles-ci. Kizuro regardait d’un peu plus près, les deux sabres que le jeune homme avait à la taille. Rangeant sa propre lame dans son fourreau, le jumeau aux cheveux bleus foncés était assez content finalement de trouver un autre épéiste que son frère. Ayant une certaine envie de se mesurer à cet homme.

« Deux sabres… Des lames de 50 ou bien des sabres dits normaux ? »

C’était toujours bien de se renseigner et Kizuro étudiait beaucoup tout ce qui touchait aux armes aussi bien qu’aux livres de médecine. Si le jeune homme était plus posé, son frère lui était bien plus débordant d’énergie. Il avait rangé son sabre mais n’avait qu’une hâte : s’entrainer encore et encore à la voix du sabre. Etre fort, vraiment très fort et avoir de bonnes techniques au sabre.

« Rah allez Kizuro, on s’en fiche ! Allons au dojo pour s’y entrainer ! »

« Calmos Rin, on a tout notre temps je te rappelle… »

Parfois on se demanderait qui est le capitaine et qui est le second… Kizuro fit du coup ensuite les présentations et demanda au jeune homme quel était son nom. Rin attendant juste que cet homme mystérieux lui montre où était le dojo pour aller s’y entrainer.

Rin avait vraiment hâte et montrait de plus en plus son impatience, coupé dans son élan par un Kizuro lassé du comportement de son frère. Il lui donnait une tape sur le crâne en lui disant d’attendre et d’arrêter de faire le gamin de la sorte. Puis le jumeau aux cheveux bleus eut ainsi sa réponse concernant les deux sables que portaient le jeune homme à sa ceinture. Pas de lames extraordinaires, seulement des lames sentimentales. Kizuro sourit un peu ; il était aussi important pour un épéiste d’avoir des lames qui lui tenait à cœur. Simplement parce qu’il savait déjà comment les manier et qu’elles pouvaient lui procurer un certain pouvoir que même les lames uniques n’avaient pas. Même si bien sûr le rêve de tout épéiste est de posséder une lame unique. Les jumeaux se regardèrent en un sourire complice pendant un instant ; eux qui possédaient deux lames uniques dont l’une n’était pas sans rappeler le souvenir de leur père qui l’avait possédé avant.

L’homme se présentait par la suite ; Kyoshiro donc et alors qu’il se mit en route, les deux garçons firent de même le suivant alors pour se rendre à ce fameux dojo. En passant ainsi devant le bâtiment, les deux jeunes purent voir des jeunes élèves s’entrainer avec ce qui semblait être le maitre des lieux. Un peu plus loin dans une cour, se trouvait des mannequins de bois et des sabres d’entrainement alignés tout le long du mur d’enceinte. A cette question, Rin posa son sabre pour aller rapidement s’emparer d’un sabre de bois et se mit devant Kyoshiro en lui faisant un grand sourire.

« Et comment ! Quelque chose me dit que tu peux nous apprendre pleins de choses ! »

Kizuro soupira doucement puis partit poser minutieusement son sabre au côté de celui de son frère. A y voir rien qu’avec le fourreau, les deux sabres étaient identiques. Il posa ensuite sa longue veste, prenant celle de son frère pour être plus à l’aise pendant l’entrainement et les posa proche des sabres également. Tous deux ne portaient plus que le kimono traditionnel de samouraï. A la fois ample et lourd mais pratique lors de combats.

« Comment veux-tu que l’on commence ? Est-ce que l’on te montre nos techniques de combat au sabre afin de mieux déterminer comment sera l’entrainement pour être le plus bénéfique, ou pas ? »

Cela faisait bien longtemps que les garçons ne s’étaient pas entrainés dans un dojo et avec quelqu’un d’autre qu’eux en plus de ça. Les garçons étant plutôt du genre à faire dans la solitude. Puis joignant la parole à l’acte, Rin et Kizuro se mirent face à face comme s’il s’agissait d’un vrai combat. Le blondinet s’élança en premier avec son sabre à l’horizontal, comme s’il voulait trancher son frère. L’homme aux cheveux bleus se décala d’un pas avant de parer le sabre en bois de son frère. S’en suivit alors un échange de coup de sabre ; droite, gauche ; revers, coup à la vertical. En tout cas, ils étaient tous les deux à fond. Après quelques minutes de ce petit manège, ils finirent par arrêter pour regarder Kyoshiro.

« Comment trouves-tu alors ? D’après toi, sur quoi on devrait focaliser nos efforts ? »

Un avis d’un épéiste extérieur était toujours le bienvenu.

Les deux jumeaux venaient de leur faire une démonstration au sabre et ils attendaient maintenant que Kyoshiro leur donne son avis sur ce qu’il y a, à améliorer. Ils savaient tous deux qu’ils allaient encore besoin de se muscler pour arriver à faire des miracles en techniques de sabre. Rin sourit quand le jeune homme voulut savoir où ils avaient appris toutes ces techniques de sabre.

« Depuis petits, nous nous entrainons dans un dojo. Nous avons appris la maitrise du sabre dans un dojo sur Seppen Town avec notre père. »

Les deux jumeaux se regardèrent un instant, repensant à cette période où ils s’entrainaient, se battaient durement avec leur père alors qu’ils n’avaient qu’une dizaine d’années. Kizuro sentit le regard presque dur de son frère sur lui, tandis que celui-ci était entrain de se remémorer ce qui les avait conduit à devenir impitoyables, à devenir violents. La mort de leurs parents, la mort de Morgan leur tuteur et le fait qu’ils avaient du faire un tas d’efforts et de sacrifices pour en arriver là aujourd’hui. Rin se détendit néanmoins quelques minutes après, son regard de nouveau rivé sur ceux de Kyoshiro alors qu’il écoutait ce qu’il était entrain de leur dire. Il savait très bien qu’ils devaient devenir encore plus forts, de meilleurs épéistes et faire face à toutes les faiblesses qui pourraient leur coûter.

Hochant la tête à ses paroles, les deux garçons ne savaient pas trop comment allait se passer cet affrontement. Certes, il était fait pour les entrainer mais jamais ils n’avaient combattu une personne extérieure de leur famille ou eux même dans le cadre d’un entrainement. Ce serait donc une excellente opportunité pour eux.

« Nous serons ravis d’apprendre des choses que nous ne savons pas encore. Cet entrainement ne peut que nous rendre encore plus fort. Nous suivrons bien entendu à la lettre tous tes conseils, n’est-ce pas Rin ? »

« Oui chef »

Rin était du genre à ne pas suivre justement les conseils, Kizuro avait du donc lui faire une petite piqure de rappel. Efficacité maximum ; minimum de coups et surtout de coups inutiles. Les deux garçons avaient bien capté ça et se mirent en garde, prêts à accueillir Kyoshiro. Quand celui-ci dit qu’il allait arriver, les jumeaux se concentrèrent sur leur ennemi du jour. Ils se doutaient également que le jeune homme n’irait pas mollement, car même si c’était un simple entrainement, il était important de ne pas faire dans la simplicité. Cela ne servait à rien du tout mais ça les jumeaux l’avaient bien compris et s’apprêtaient à recevoir correctement l’épéiste. Certes ils allaient faire un combat à deux contre un mais chacun des garçons avaient sa propre façon d’appréhender et de jouer avec sa lame. Cet affrontement risquait d’être amusant et surtout bénéfique.