L’île du volcan mignon était plutôt tranquille en ce début d’après-midi, comme toujours ensoleillée. La journée voyait peu de rebondissement, et seul le bruit des marins s’occupant de leurs navires accostés dans le port troublaient la tranquillité du paysage. Se baladant sur des chemins terreux, la jeune rousse s’était arrêté dans la petite ville portuaire de l'île. Elle ne savait encore une fois pas quoi faire pour remplir sa journée. Continuer de se balader sur les routes de l’île ? S’exercer au sabre en plein milieu de la forêt ? Observer les gens vaquer à leurs occupations tout autour d’elle ? Peu d’idées étaient parvenues jusqu’à l’esprit de la jeune fille. C’est bien dommage d’ailleurs. C’est donc pour faire passer le temps qu’elle décida d'observer les hommes de la mer s’occuper de leurs bâtiments.

Principalement des pêcheurs étaient amarrés dans le petit port de Kawaii Kazan Shima. Les modestes embarcations de pêche aux couleurs chatoyantes faisaient tomber la jeune fille en admiration. Un rouge ! Un blanc ! Un autre jaune ! Tous se ressemblaient plus ou moins dans la forme, mais l’association de couleurs de certains laissaient la plupart des observateurs admiratifs. Dont Tsusha, et très fortement. Chaque bateau était long d’une vingtaine de mètres et possédait un genre de cabane carrée, lieu où les pêcheurs dirigeaient leur navire et lieu où ils se reposaient. Certains pêcheurs nettoyaient le pont de leur navire, d'autres déchargeaient le poisson fraîchement pêché dans les eaux chaudes bordant l'île… Tous étaient occupés à quelque chose, et c'est cela qui occupait la petite.

Lorsqu'un navire plus imposant arriva dans le port, Tsusha fut émerveillée par la taille et l'apparence du bâtiment. Très imposant et possédant un équipage très fourni, le navire de la marine qui venait d'accoster possédait une coque blanche luisant au soleil grâce à l'eau de mer. Des armatures cyan venaient compléter la coque et la renforcer par endroit. Les immenses violes, à présente repliées, étaient blanc cassé. Il y était écrit en immenses lettres bleues le mot « Marine », qui était lisible de très loin. Cette inscription était accompagnée du logo de celle-ci, une sorte d'oiseau stylisé accompagné de crochet partants à l'horizontal dans des directions opposées. Sur la coque était aussi marqué en grande lettres cyan le même mot, le nom de l'organisation à qui appartenait le navire. Quand à la proue, elle était plutôt classique. L'immensité du navire fascinait encore une fois la jeune rousse, qui ne se lassait pas de l'observer alors que ceux qui le dirigeaient descendaient à terre.

Une jeune femme descendit à terre tout en piquant la curiosité de Tsusha. Lorsque la jeune femme se mit à courir, Tsusha décida de l'observer. Elle alla un peu partout. Cherchait-elle quelque chose ? Tsusha n'en savais rien. Autant demander, non ? C'était plus simple. Alors que la jeune inconnue, très certainement faisant partie de la marine, était maintenant chargée de pelles et autres seaux.

« Des pelles et des seaux ? Elle va creuser des trous ? Elle va défigurer l'île ? » se demanda la jeune rousse.

S'approchant alors de la jeune femme, Tsusha la détailla avant d’interagir avec elle. La jeune femme semblait enjouée par quelque chose que l’adolescente rousse ignorait. Un petit sourire animait ses lèvres. Ses cheveux, d’une couleur cyan tirant sur le vert dont la clarté variait en fonction de la luminosité du lieu, étaient coiffés en deux petites couettes.
Tsusha, quant à elle, avait laissé ses cheveux roux flamboyants flotter au vent. Elle était vêtue d’un débardeur rayé avec différentes couleurs vives telles que du rose, du jaune, du vert clair, mais aussi du blanc. Avec ce débardeur, elle avait un short souple qui la laissait libre de ses mouvements. Son katana, qu’elle avait reçu de ses parents et qu’elle avait nommé Shinzoku, en hommage à sa famille qu’elle aimait plus que tout, était accroché à sa taille. S’approchant de l’inconnue qui l’intriguait plus qu’elle l’inquiétait, Tsusha la salua et engagea la discussion :

- Bonjour ! Bienvenue sur Kawaii Kazan Shima ! Je peux vous aider ?

Tsusha, le sourire au lèvre comme à l’accoutumée, était curieuse de connaître la réponse de l’inconnue de la marine.

Lorsque la jeune fille prit la parole envers son aînée nouvelle venue sur l’île, cette dernière l’écouta en esquissant un sourire normal. Presque trop normal d’ailleurs, comme s’il était là uniquement pour la forme et non pour le fond. Ceci n’inquiétait pas vraiment Tsusha qui, pour dire vrai, ne s’en souciait pas le moins du monde. La rouquine écouta ce que la femme de la marine avait à lui dire :

- Ah merci beaucoup. Oui, je pense que tu peux m’aider, je cherche un endroit où trouver une terre particulièrement volcanique.

Une terre particulièrement volcanique ? Cette information ne mit pas longtemps à faire mouche dans le cerveau de la jeune exploratrice. De la terre volcanique, de la terre des volcans donc ! Sur l’île, nombre de personnes vantaient les mérites de cette terre qui avait soit-disant permis l’expansion de la magnifique flore de l’île, flore qui fait son charme et sa renommée, et flore qui est à l’image de la flore générale des îles de South Blue. Tsusha ne s’y était jamais vraiment beaucoup intéressé, mais après tout mieux vaut tard que jamais ! C’est alors que la jeune femme aux pelles et au seaux entra dans un monologue expliquant les attraits de cette terre, ce pourquoi elle était venu ici en somme :

- Je suis là pour récolter de la terre volcanique. Vois-tu, la terre volcanique est saturée de minéraux très favorables à la pousse des végétaux, elle offre une croissance accélérée et permet à toute plante d’arriver très rapidement à maturité. Je suis herboriste et je cultive beaucoup de plante, j’ai appris très récemment que cette terre me permettrait de développer mes produits végétaux beaucoup plus rapidement et je me suis donc dépêchée de venir sur l’île pour trouver la terre. Donc voilà j’ai besoin de terre. Vois-tu, mes plantes carnivores, mes fleurs, mes épineux, j’ai énormément de sorte de végétaux différents et il me faut donc deux aspects majeurs concernant cette terre : il m’en faut beaucoup et il me faut la terre la plus saturée en minéraux que cette île peut contenir. Bien évidemment, je ne sais pas où ça se trouve.

Croissance accélérée, arrivée à maturité rapide… Tout un tas d’information que Tsusha prenait plaisir à noter dans sa tête. Satisfaisant sa curiosité avec les explications complexes mais pourtant bien dictées de la jeune herboriste, Tsusha en profitait pour en apprendre un peu plus. La jeune femme était herboriste, donc elle cultivait toutes sortes de végétaux. Un nom tapa dans l’œil de l’exploratrice : plantes carnivores. Il n’y en avait pas ici, du moins pas à la connaissance de Tsusha, donc celle-ci se demandait quelle tête une plante carnivore pouvait bien avoir. N’écoutant qu’a demi-mot la fin du discours de l’herboriste, Tsusha réfléchit sur la nature, la forme et la couleur d’une plante carnivore. Était-ce une plante haute en couleur, bardée de violet, d’orange, de bleus et de jaunes, ou bien était-ce une plante normale, camouflée dans son environnement, cherchant une proie à dévorer tout cru ? L’adolescente n’en savait rien et c’est pour ça qu’elle était excitée à l’idée de continuer cette aventure. Un grain d’impatience et d’excitation dans la voix, celle-ci répondit :

- Je connais l’île par cœur, bien sur que je peux vous emmener au volcan ! Et aussi, vous pourrez me parler des plantes carnivores ? Je crois qu’il n’y en a pas ici, donc je sais rien la dessus. Juste qu’elles sont carnivores quoi.

La petite se replongea quelques instants dans ses pensées. Et si prendre de la terre détruisait l’île ? Cela serait très dommage. Tsusha ne voulait pas ça, c’est pourquoi elle pris soin de le notifier a son interlocutrice :

- Ah oui, aussi, vous en prenez pas trop hein ? J’aimerais que l’île reste comme elle est, je la connais comme ça depuis que je suis toute petite, et la voir détruite me plongerais dans un chagrin très profond.

Le regard plongé vers le bas, dans le vide, Tsusha ne mis pas longtemps à s’en remettre. Remontant la tête, elle commença à partir vers la sortie de la ville la plus proche d’un pas sautillant, tout en faisant de grands gestes à sa nouvelle camarade :

- C’est par là ! Venez !

Au fur et à mesure que le duo avançait, Kanaë apprenait de plus en plus de choses à la petite Nokunito. Tsusha était fascinée par un bon nombre de chose, et cela ne manqua pas avec les plantes carnivores de la membre de la Marine. Apparemment, les plus petites usaient de stratagèmes pour attirer leurs proies. La plupart du temps chassant des insectes, ces plantes attendaient en attirant des insectes avec leurs sécrétions, d’après la botaniste, puis, quand elles en capturaient un, leurs gueules se refermaient sur leur proie qui se faisait ensuite lentement digérer.

Cependant, d’autres plantes, bien plus terrifiantes, hantaient l’île natale de la Toupex. Elles seraient immenses et pourraient manger un bœuf entier. Chasseuses d’humains, elles mangeraient tout ce que leurs immenses gueules peuvent contenir. Terrifiant. En discutant de cela, la jeune fille perdit instantanément son entrain. Elle se mit à vérifier machinalement les alentours, même si c’était inutile. Elle savait pertinemment qu’il n’y avait aucune plante de ce genre aux alentours, cependant elle était moins rassurée qu’à l’accoutumée. Revenant à la raison quelques instants plus tard, elle répondit d’une voix enjouée à son interlocutrice :

- Ces plantes sont fascinantes ! Par contre j’avoue ne pas avoir très envie d’avoir une des plantes dont tu as parlé en second… Elles me font un peu peur… Enfin bon, il n’y en a pas ici, du moins je n’en ai jamais vu. Et si je n’en ai jamais vu, je peux presque assurer qu’il n’y en a pas.

Faisant une petite pause dans son discours, la gamine continua de marcher en reprenant son pas sautillant habituel. En réfléchissant, elle se dit que ce pourrait-être cool de discuter un peu de l’île. La géographie de l’île, Tsusha la connaissait par cœur. Tous les chemins, tous les recoins, des chemins traversants les parties les plus éloignées des villages de l’île jusqu’à certains chemins qu’elle à dessiné elle même pour son propre usage, Tsusha connaissait parfaitement l’endroit où elle évoluait.

- Cette île ne contient pas ce genre de plantes à ma connaissance. Je l’explore depuis que je sais marcher, pratiquement. Je connais tous les chemins, j’ai été voir tous les villages, je connais tous les endroits notables et j’ai même dessiné quelques chemins que je suis la seule à utiliser. Cette île, je la connais comme ma poche. Regardes, par exemple, a gauche, on peut apercevoir la mer au loin entre les troncs d’arbre, et à droite, c’est la forêt qui continue. On marche sur un chemin proche de la côte actuellement et qui passe près du volcan et donc pour y arriver on va passer par un de mes chemins !

Tsusha était passé du vouvoiement au tutoiement comme si c’était normal. Réflexe de jeunesse ? Elle n’en savait rien et ne s’en souciait pas. Ensuite, quelque chose fit mouche dans l’esprit de Tsusha. Précédemment, la jeune femme avait précisé qu’elle ne prendrait quelque seau. Ah, ça changeait tout ! Tsusha venait tout juste de percuter, comme si elle avait entendu la phrase avec un retard. Son regard s’illumina, sa bouche s’ouvra en grand et elle compris la phrase que lui avait dite son interlocutrice :

- Aaaaaah, je viens de capter, tu ne prendras pas de la terre à répétition ! Ah, d’accord. C’est cool ça alors ! Je sais pas pourquoi j’ai pensé à ça, mais tant pis.

Le duo continua sa marche sur quelques mètres avant d’arriver entre deux arbres dont les tronc étaient marqués d’une entaille en forme de flèche pointant vers la même direction, indiquant un chemin à suivre construit par la petite fille elle même. Elle informa sa coéquipière, enfin si Kanaë pouvait être appelée comme ça :

- Ca y est ! Maintenant on va suivre mon chemin en suivant des flèches comme celles-ci qui sont gravées sur les arbres, puis on arrivera sur le flanc du volcan !

La jeune fille s’engouffra dans le chemin en dégainant son sabre pour dégager la végétation qui leur bloquerait le passage. Puis les deux filles avancèrent.

La jeune femme ainsi que la jeune adolescente marchaient à travers la forêt. Bientôt, elles rejoindraient les abords du volcan. Tsusha parlait sans se soucier de si Kanaë l’écoutait ou pas. Après tout, elle s’en fichait. Elle s’éclatait a parler, à se balader, à observer la forêt de Kawaii Kazan Shima, et c’était tout ce qui comptait. Suivant les marques apposées sur les troncs d’arbres, le duo continuait de marcher, l’une parlant et l’autre réfléchissant, ou faisant je ne sais quoi.

Lorsqu’ils arrivèrent au pied de la montagne de feu, Kanaë prit la parole :

- Dis-moi, pourrais-tu nous faire monter par le chemin le moins pentu, je préfère économiser mes forces pour creuser et je suis bien équipée.

Tsusha, toujours enjouée à l’idée d’aller sur le volcan, se tourna en sautillant, comme pourrait le faire une danseuse. Reposant ses talons bien au sol, Tsusha fixa Kanaë .

- Les pentes du volcan sont toutes quasiment les mêmes, et il n’y a pas de passage vraiment moins pentu qu’un autre en fait. Donc prenons pas là et avançons ! répondit Tsusha, tout en pointant du doigt ce qui ressemblait à un sentier, a gauche.

Alors que les deux montaient, le silence se fit une place dans le groupe. Pour la première fois de la journée, les deux filles ne parlaient pas. Elles étaient apparemment concentrées sur leur ascension. Souffle court, buste penché en avant, yeux fixés sur le sol, Tsusha avançait. Après un petit moment de silence, Kanaë voulut reprendre la conversation :

- Alors, qu’est-ce que tu fais sur cette belle île ? Vivre ici à l’air très sympathi … commença la jeune femme.

Kanaë s’interrompit avant de plaquer Tsusha au sol. Un peu plus haut, Tsusha vit rapidement quelqu’un d’étrange s’avancer sur un le flanc plus haut de la montagne. Cachés grâce au dénivelé, les deux passèrent inaperçus alors que l’homme partait. Kanaë chuchota à Tsusha :

- C’est une zone fréquentée ? Normal d’y voir un homme armé ?

Tsusha ouvrait de grands yeux interrogateurs. Tout en faisant lentement non de la tête, celle-ci réfléchissait… Elle n’avait vu l’homme en question, et pourtant elle était déjà venu ici… qu’est-ce qui clochait ?

Tsusha répondit ensuite à Kanaë, toujours en chuchotant et toujours allongée :

- C’est pas normal ça. Je suis déjà venu là, et je n’ai jamais vu ça. On fait quoi ?

Au fond d’elle, Tsusha voulait en savoir plus. Sa curiosité l’appelait, elle lui disait « Aller, viens, monte, tu en apprendras plus ! Aller, viens ! ». Cependant, la jeune fille voulait rester avec la botaniste. Elle avait beau manier le sabre, elle ne serait peut-être pas assez forte pour rester en vie. Mieux valait attendre des conseils d’une experte.

Tsusha, trépignant d’impatience et de curiosité, tapotait la pierre avec son index en attendant une réponse de Kanaë.

Tsusha était pas mal interloquée par la présence de cet étrange individu. Et armé, qui plus est. Pourquoi un gars armé se balade sur le volcan, en ayant l’air de patrouiller ? Est-il seul ? Le volcan symbole de l’île subissait-il une affreuse défiguration ? La jeune rousse s’inquiétait pas mal pour son île, en toutes situations. C’est d’ailleurs en partie pour cela qu’elle ne peut plus s’empêcher d’aller se balader, à la fois car elle s’amuse, mais aussi car c’est sa maison, et elle refuse bien évidemment de laisser quoi que ce soit arriver à sa chère terre natale.

La compagnonne de Tsusha commença à parler alors que l’individu était parti :

- En principe, je ne laisserais pas une civile me suivre dans quelque chose qui pourrait s’avérer passablement dangereuse. Mais toi, tu sembles savoir te défendre et je pense que tu peux apporter une véritable force, un véritable poids dans une éventuelle confrontation.

La jeune fille sourit quelque peu avant de se concentrer à nouveau sur qui allait suivre. Une confrontation, peut-être ? En tout cas, l’hypothèse ne semblait pas avoir échappé à Kanaë même si Tsusha ne s’en souciait pas beaucoup. Elle était plus inquiétée par le volcan en lui même que par un potentiel combat. Après s’être levée pour constater l’absence du garde qui était déjà parti, Kanaë continua de parler :

- On va aller voir, je ne sais pas ce qu’il se passe mais j’ai besoin de la terre volcanique, et en tant que représentante du gouvernement mondial, je ne peux clairement pas laisser n’importe quoi se produire sur une île civile. Toutefois, je t’avertis, si les choses tournent mal, ne joue pas les héros et fonce aussi vite que tu le peux aux installations du gouvernement mondial et demande un certain Bartholomew, c’est plus ou moins mon père adoptif. Il s’occupera du reste.

Tsusha restait sceptique. C’est pas très sympas d’abandonner ses compagnons, quand même, c’est pourquoi elle ne répondit rien, mais resta quand même dubitative sur la qualité de l’ordre en question. Alors que les deux commençaient à marcher en suivant les traces laissées par le garde en question sur le sol volcanique, un silence pesant s’installa. Tsusha écoutait, la main droite sur son fourreau et la main gauche sur la garde de son Katana. Elle était gauchère, elle portait donc le katana a son côté droit. Les jambes fléchies, le regard perçant, elle avançait prudemment avec la jeune femme aux cheveux bleus. Pour casser le silence, Kanaë lança :

- Où mène le chemin qu’il a emprunté ?

Dans un souffle, Tsusha répondit :

- Sur l’autre versant du volcan. Une zone un peu plus plate que les autres.


Continuant d’avancer, le duo arriva un peu plus haut sur l’autre versant de la montagne. Au détour d’un chemin, Tsusha entendit des voix qui la firent se plaquer sur le mur marquant le virage. Plusieurs, peut-être trois ou plus selon ce que Tsusha pouvait entendre. Elle ne comprenait pas ce qui se disait, mais il y avait des gens. Kanaë derrière elle, Tsusha risqua un œil en dehors de sa cachette et pu observer un campement de plusieurs tentes. Un champ de trous était disposé en contrebas alors que plus haut, trois hommes discutaient de choses que Tsusha ne pouvait entendre. Tsusha remarqua aussi que le nombre de tentes était supérieur au nombre de personnes qui discutaient. Où étaient les autres ? Ou peut-être étaient-ce des tentes de matériel ? Tsusha ne savait pas trop quoi en penser.

Une fois le coup d’oeil jeté, Tsusha retourna à sa cachette, puis se tourna vers Kanaë tout en mettant un doigt sur ses lèvres, intimant l’ordre de se taire. Chuchotant ensuite à sa partenaire, l’exploratrice n’était pas sure de ce qu’il fallait faire :

- Je viens de regarder la suite du chemin, elle aboutit sur un campement de plusieurs tentes. Il y a un véritable champ de trous en dessous, et au dessus il y a trois personnes qui discutent. Mais il y a plus de tentes que de personnes. On fait quoi ? On y va comme ça, sans faire attention, ou on essaye de les espionner sans se faire repérer ?

Tsusha ne savait que faire, et la situation la stressait quelque peu. Que faisaient-ils la ? Tsusha ne les connaissait pas, mais tout cela ne disait rien de bon à la jeune fille.