Feuille de personnage Niveau: (38/75) Expériences: (302/350) Berrys: 24.322.996.000 B
Ven 18 Mar - 23:31
Qui sait ou qui c’est ? (Mission de repérage)
Elina arrivait enfin à destination. Puisqu’elle se savait une indésirable en ces lieux sous sa forme humaine du fait de ses précédentes exactions locales, elle avait dû ruser afin de ne pas se faire repérer dès son arrivée. Au lieu de venir directement avec l’embarcation qu’elle avait prise sur Yakoutie, elle avait accosté sur une petite île touristique de North Blue, avant de s’infiltrer sur une navette en partance pour le Royaume de Luvneel sous forme d’araignée. À présent, elle foulait du pied l’île, toujours transformée en Nephila, et parcourait les lieux à l’abri des regards. Midi sonnerait bientôt et le soleil atteindrait son zénith d’ici quelques dizaines de minutes tout au plus, aussi elle avait largement le temps de retrouver le dénommé « Kilik », envoyé par le boss de « Dead-end » suites à leurs quelques échanges. Le pirate et elle-même s’étaient donnés rendez vous dans un petit hôtel qu’elle avait repéré lors de son précédent passage sur l’île, qui remontait déjà à plus d’un an.
« J’espère au moins qu’il sera à l’heure ! », ne put s’empêcher de maugréer la Zoan.
La jeune femme finit par arriver devant la façade de l’immeuble. Elle n’avait pas parcouru beaucoup de chemin depuis les docks, mais la route avait été bien plus longue que prévue du fait de sa petite taille. Si son partenaire avait tenu parole, il devrait se trouver dans la chambre la plus proche de l’issue de secours, au premier étage de l’hôtel, façade Nord. Elle grimpa le long d’un mur et s’infiltra sans se faire voir dans le bâtiment. Une fois dans un long couloir blanc tapissé d’une moquette rouge, la jeune femme s’activa. Il n’était pas rare de croiser des employés ou des clients à cette heure-ci et, après tout, un mauvais réflexe face à une araignée était vite arrivé...
Elina se repéra, puis avança le plus vite possible vers la chambre souhaitée. Des bruits de pas retentirent tout à coup derrière elle et elle se jeta derrière un pot de fleur, toujours en forme araignée. Ainsi dissimulée, elle eut tout le loisir d’observer le nouveau venu. L’œil expert de la jeune femme le détailla de pied en cap en un instant. Elle sut instinctivement qu’elle se trouvait face à un homme un cran au dessus du commun des mortels. Compte tenu de la direction qu’il prenait et du fait qu’une horloge sonnait à l’instant midi, elle comprit qu’elle se trouvait en face de son coéquipier du jour. Elle avait entendu parler de lui via Tetsujin, son maître informateur. C’était ce dernier qui avait arrangé les tractations avec « Dead-End » et avait préféré que sa patronne collabore avec ce pirate plutôt qu’un autre membre.
Le forban était grand, élancé et au physique dissimulé dans une longue cape noire ornée de nuages rouges. Ses traits fins, presque aquilins contrastaient avec ses cheveux en bataille d’une couleur fauve. Il cachait son front derrière un bandeau de métal dont le sigle était inconnu de l’araignée. Mais ce furent certainement ses yeux qui retinrent l’attention de la Zoan. Jamais elle n’avait aperçu leur pareille. Son iris violet, presque améthyste, semblait prendre le pas sur la totalité de l’œil ! Cet homme respirait la force et l’assurance. Elina sourit en voyant celui qu’elle avait reconnu comme « Kilik » passer devant elle, puis ouvrir la porte tout au bout du couloir. C’était donc bien lui. Elle avait réservé cette chambre à leurs noms, pour éviter toute mauvaise surprise. Après s’être assurée de l’absence d’autres clients dans les environs, elle reprit son chemin à toute allure et finit par se glisser sous le pas de la porte, comme seules les araignées savaient le faire.
Elle trouva Kilik qui lui tournait le dos, accoudé à la fenêtre, et en profita pour prendre sa forme hybride avant de se racler la gorge pour attirer son attention. Afin d’éviter tout malentendu, Elina préféra clarifier la situation d’entrée de jeu de sa voix désincarnée sous cet aspect :
- Je suppose que vous êtes Kilik ? Je suis celle qui a accepté le contrat, Jorōgumo. Enchantée.
Elle laissa le temps à son vis-à-vis d’intégrer à la fois sa présence et ses dires, puis elle reprit la parole à voix basse, même si elle doutait que quelqu’un puisse les espionner :
- Je pense que votre boss vous a fait un topo de la situation, néanmoins j’aurais une autre requête qui pourrait contenter tous les partis. En plus de notre mission qui consisterait à rallier Joël Oudot à votre organisation, j’aimerais libérer les révolutionnaires et tous les détenus de la prison du royaume. Maintenir la marine dans un état de statuquo avec les rebelles me semble extrêmement important sur cette mer, si l’on veut s’assurer que les affaires restent florissantes.
Puisqu’ils étaient tous les deux dans le même camp pour ce jour, Elina préférait laisser les subtilités et les manipulations de côté pour une fois. Bien sûr, elle n’avait pas dit toute la vérité. Sa principale motivation pour libérer les prisonniers, outre de maintenir la marine loin de ses propres activités, étaient de recruter l’expert en Den Den Mushi récemment mis sous les verrous : Maimai Kichigai. Cet homme était la clé dans sa lutte contre les « trois crocs », elle en était convaincue !
Description et PNJsation de Kilik vues avec lui en privé.
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Kokuro Elina
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Lun 25 Avr - 10:50
Qui sait ou qui c'est?
Bon, faisons un rapide retour en arrière pour savoir ce que je fout là. Daniel était au Pandore, comme d'habitude, à picoler son whisky et son absinthe traditionnelle faite à la main par le proprio, avec du vrai bois. Ça, ça date d'hier il me semble. Il est parti très tard et s'est collé dans un bateau au pif pour décuver de la masse d'alcool ingurgitée dans la soirée et le début de la nuit. Il s'est réveillé dans un bateau en mouvement dans la matinée, incapable de comprendre le pourquoi du comment. Évidemment, je suis le seul à avoir entendu les matelots et marins préparer le navire pour le départ pour une petite île de North Blue dont j'ai oublié le nom vu qu'il dormait.
A partir de là, il s'est fait tout petit, et est sorti invisible quand le navire s'est arrêté à quai, tout ça pour découvrir la présence d'Elina. Sans doute rassuré par sa présence sur une île inconnue, il a décidé de la suivre en restant invisible, sûrement pour cacher son superbe échec encore une fois. Au final, Elina remontait sur un bateau qui partait pour Luvneel. Le voyage a été long, planqué dans un coin en invisible en espérant ne pas être vu par qui que ce soit, et surtout pas par Elina.
Après ça, il est descendu à Luvneel, a passé cinq minutes à chercher Elina à la descente avant de la trouver et de la reperdre. Se dirigeant donc dans une direction aléatoire pour trouver un bar ou autre susceptible de le servir, il finit par voler une bouteille dans un troquet et la bibiner en marchant. Après ça, des recherches longues et hasardeuses pour trouver Elina ou qui que ce soit qu'il puisse reconnaître et contacter sans se faire étriper. Le résultat est sans appel, personne.
Et soudainement, une jeune femme élancée d'un mètre quatre-vingt avec de longs cheveux noirs qui entre dans un hôtel. Elina enfin! En fait pas du tout, je le vois bien, mais Daniel apparemment pas, il entre donc dans l'hôtel en question en suivant la jeune femme, qui doit se demander d'où provient cette odeur d'alcool particulièrement forte et piquante qui la colle depuis son entrée dans l'hôtel. J'aperçois du coin de l'oeil un homme roux entrant dans une chambre, beaucoup plus intéressant que la jeune fille à mon avis puisqu'il émane une certaine pression de lui. Et le suivant de près, une araignée, toute petite et se faisant discrète également.
Une araignée au comportement fort surprenant même pour moi qui n'y connaît rien en araignées. Elle se cache, suit le roux de loin, s'arrête, regarde autour d'elle et se glisse discrètement sous la même porte que lui. Là, c'est louche, et je force Daniel à regarder la porte en question. Une vague interrogation interne de sa part, mais il finit par juger que si je l'ai forcé à regarder cette porte en particulier, elle est sans doute importante, et il entre donc discrètement, ouvrant la porte le moins possible avant d'entrer et de refermer sans le moindre bruit.
Tout ça pour se retrouver dans une pièce avec le rouquin et une créature hybride de femme et d'araignée. Pas très ragoûtant, mais j'imagine que ça plaît à certains. Et quand celle-ci se présente sous le nom de Jorōgumo, je sais que j'ai bien fait de jeter un œil vu qu'il s'agit du nom d'affaire d'Elina. Celle-ci prends d'ailleurs la parole, faisant une proposition à propos de libérer les révolutionnaires afin de gêner la marine. Celle-ci s’interrompt alors pour se tourner vers Daniel pour lui ordonner de se montrer.
Eh, j'aurais dû m'y attendre vu l'odeur d'alcool qui a dû se répandre dans la pièce. Daniel s’exécute sous le regard désapprobateur d'Elina, qui finit tout de même par réfléchir et vraisemblablement réaliser qu'un pouvoir comme le notre pourrait lui être fortement utile. Ça s'est moins mal passé que prévu j'imagine, reste à voir la suite.
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Mar 26 Avr - 12:16
Qui sait ou qui c’est ? (Mission de repérage)
Elina attendait patiemment la réaction du dénommé Kilik, mais un événement inattendu vint perturber ses plans. Tandis qu'elle scrutait le visage du pirate en attente d'un mouvement de sa part, une odeur assaillit soudain ses narines. Elle dressa une main devant elle pour signifier à son vis-à-vis le changement soudain qu'elle venait de ressentir. Elle plissa les yeux en reconnaissant soudain la fragrance qui embaumait à présent la pièce: alcool bon marché et renfermé. Elle connaissait bien ce parfum inimitable. Suivant la trace de ce dernier, elle se tourna dans un coin de la pièce d'où semblait provenir les effluves et ordonna d'une voix claire:
- Montre toi, Daniel.
Sous son regard désapprobateur, un de ses éléments les plus imprévisible se matérialisa dans la petite chambre d'hotel. Elle soupira en se rendant compte de la situation. Même si elle aurait préféré maintenir les membres de son organisation en dehors de ce coup, le mal était fait ! À présent qu'il avait posé le pied sur Luvneel, il serait stupide de se passer des services inestimables que pourraient lui rendre son fruit du démon. Pour une opération d'infiltration, le pouvoir des illusions demeurait une carte maitresse. Elle se racla la gorge et se tourna vers le forban affilié à Dead-End, avant de reprendre la parole :
- Je suis contrainte de procéder à un léger changement de programme, Kilik. Je vais devoir m'entretenir avec notre invité ici présent. Si vous désirez vous rendre utile, faites le moi savoir, mais l'arrivée de cet homme change complètement la donne. Maintenant si vous voulez bien nous excuser.
Sur ces mots, Elina pressa Daniel vers la sortie et lui demanda d'attendre qu'elle trouve une autre chambre vide. Par chance, celle juste en face était encore inoccupée et elle put ouvrir la porte de l'intérieur, après avoir pénétré sous le ventail de la porte en forme araignée. Une fois seuls, la maitresse de Tsukiyo mua en forme hybride, fit rapidement le tour de la chambre pour s'assurer que personne ne les espionnait, puis fit savoir à Daniel ce qu'elle pensait de son attitude en persiflant à voix basse :
- Ton insouciance n'a donc pas de limite ? Te rends-tu seulement compte de l'importance capitale de cette mission, pour nous ? Tu as de la chance que ton pouvoir nous soit d'une grande utilité, dans le cas contraire je t'aurais renvoyé et placé en cellule de dégrisement !
Une fois calmée, l'araignée reprit ses esprits et modéra quelque peu ses propos:
- Comprends moi bien, je préférais laisser les membres en dehors de ce coup car nous risquons fort d'attirer l'attention de la marine. Si tu ne crains pas de te retrouver face à un ancien collègue, nous avons beaucoup de travail.
Après un moment de réflexion, la Zoan se rendit compte d'un détail qui avait toute son importance.
- Je suppose que tu ne sais même pas de quelle mission je parle, puisque je l'ai cachée au mieux ? demanda-t-elle toujours à voix basse. Très bien. En résumé, nous devons rencontrer un trafiquant local, Joel Oudot, afin de le rallier à la cause d'une organisation nommée « Dead-End ». Ce contrat n'est qu'un prétexte pour me retrouver sur Luvneel, profiter de notre présence sur l'île pour libérer les révolutionnaires récemment faits prisonniers et, surtout, engager un expert en Den Den Mushi tenu captif, dont l'allégeance est capitale pour le bien de notre organisation. Utiliser le concours des hommes de Joel Oudot et une bande de mercenaires recrutés par mes soins pour arriver à nos fins est accessoire, mais un détail à ne pas sous-estimer.
D'un bref coup d'oeil à l'horloge, elle comprit qu'elle avait encore un peu de temps avant de rencontrer les portes paroles du trafiquant. Ce dernier était prudent et, malgré l'approche en douceur qu'avaient réalisée Tetsujin et Elina, il avait préféré utiliser des subalternes pour leur première prise de contact. Elle ne pouvait lui en tenir rigueur, elle aurait probablement procédé de même. Aussi, si Daniel le souhaitait, elle pouvait encore passer quelques minutes à lui expliquer les tenants et les aboutissants de leur mission complexe sur le Royaume. Néanmoins, il faudrait bientôt se mettre en route car la discrétion et la rapidité d'exécution demeuraient primordiales pour mener leur projet à bien.
- Dois-je revoir mes plans en t'y ajoutant, ou te commander un billet de retour ?
La réponse de l’illusionniste était décisive, en cet instant qui ne connaitrait nul retour en arrière.
Changement de programme donc, je remplace Kilik par Jack "Daniel" Saviour pour cette mission. Voili voilou o/
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Kokuro Elina
Invité
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Mer 27 Avr - 10:48
Qui sait ou qui c'est?
-Ton insouciance n'a donc pas de limite ? Te rends-tu seulement compte de l'importance capitale de cette mission, pour nous ? Tu as de la chance que ton pouvoir nous soit d'une grande utilité, dans le cas contraire je t'aurais renvoyé et placé en cellule de dégrisement !
Eh, si elle s’attend à quoi que ce soit de Daniel, elle est pas rendue la pauvre. Mais sa dernière remarque fait mouche, la cellule de dégrisement est sans doute ce que Daniel craint le plus, si seulement il savait ce que c'était. Il a tout de même bien compris le sens global de la phrase grâce au ton énervé d'Elina et ça suffit à l'arrêter. Dommage, moi je l'ai bien compris et ça m'aurait arrangé.
La mission en elle même est effectivement le type de truc qu'affectionne les gens excessivement prudents et ceux qui pensent qu'ils sont exceptionnellement intelligents, Elina étant plutôt du genre prudente. Le temps passe cependant rapidement pendant qu'elle explique un plan qui passe loin au dessus de la tête de Daniel mais pas au dessus de la mienne. Pour faire simple, on va devoir aller faire un tour dans les prisons pour libérer des révolutionnaires histoire de secouer un peu l'île et récupérer les services d'une personne en toute discrétion.
Pas compliqué en théorie, surtout si elle est dotée d'un fruit du démon telle que celui-ci, et encore plus simple pour moi. Le vrai problème sera de savoir si on peut avancer sans vrais gardes. S'il s'agit juste de gardes de base tels que ceux qu'on m'a parfois refilés pour les «remettre en forme» alors ce sera parfait, par contre, s'il s'agit de gars formés et au taquet, alors ce sera sans doute un peu plus compliqué.
Daniel lui, se contente de mimer une réflexion puis de hocher la tête comme pour signaler qu'il sera là. Je sais pas d'où il tire le raisonnement qui le fait accepter de participer, ou même si il y a eu un raisonnement ou s'il a compris ce qui se passait, mais avec ça, il vient de risquer de nombreuses engueulades parce qu'il fera des conneries. Son air relâché ne fait pas vraiment illusion et il doit juste avoir l'air bête en fait, ou plutôt l'air de quelqu'un qui tente vainement de décuver ce qui reste pour ne pas faire trop de bêtise vu que cette fois il aura la patronne avec lui.
Ha, plus de mission faite à l'arrache avec trois bouteilles d'absinthe, deux de whisky et un bon nombre de verres d'alcool divers et variés dans le corps cette fois. D'autant qu'il commence à éliminer l'alcool d'hier soir et je le sens vaciller un peu mentalement. Pas assez pour prendre le dessus, mais assez pour pouvoir agir, ne serait ce que brièvement et par intermittence.
-Je.... suis là. Pas longtemps, mais je serais là.
Un simple message, mais qui fait se raffermir Daniel, qui fait s'esquisser l'ombre d'un sourire sur le visage d'Elina et qui me fait à moi même l'effet d'un choc électrique. Si je peux faire ça, alors je n'ai qu'à attendre tranquillement qu'il ai fini de dégriser, et je pourrais faire mon boulot à la perfection. Ce pour quoi je me suis toujours battu, les innocents. Hier ceux d'Area Eleven, aujourd'hui ceux de Yakoutie Island, demain je ne sais pas, mais la protection des civils passe avant tout.
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Mer 27 Avr - 23:13
Qui sait ou qui c’est ? (Mission de repérage)
L’araignée observait attentivement les réactions de Daniel, impatiente de voir s’il chercherait à expliquer son comportement. Néanmoins, si elle s’attendait réellement à le voir s’excuser, elle aurait été déçue. Seule la mention d’une cellule de dégrisement en guise de châtiment sembla avoir un effet sur l’alcoolique qui lui servait de membre. Néanmoins, devant ses étonnantes capacités, son caractère perfectionniste et son zèle lorsqu’il dessaoulait, Elina préférait le garder sous la main que de le compter parmi ses ennemis.
Le principal intéressé des remontrances salées de la Zoan sembla réfléchir un court instant, avant de hocher la tête en guise d’assentiment à la question fatidique. Il désirait donc rester et participer à cette mission périlleuse, ce qu’il confirma par la suite avec la brève intervention de Saviour. Leur mission de sauvetage pouvait donc enfin commencer ! Leur première destination était d’ailleurs toute trouvée : le lieu de rendez-vous avec les sous-fifres de Joel Oudot : un bâtiment abandonné non loin des docks. Elle en fit part à Daniel et lui indiqua l’endroit exact de leur rencontre, puis s’éclipsa non sans vérifier que son partenaire du jour avait bien compris. Elle connaissait grossièrement le fonctionnement de son invisibilité et savait pertinemment qu’il ne pouvait pas la dissimuler aux yeux du monde, elle aussi. Or, si elle avait tenté de voyager sur son épaule, une araignée volante aurait forcément attiré l’attention. Il valait donc prendre des chemins différents et se retrouver au lieu dit sans tarder. Arriver en retard pour leur première entrevue serait de mauvais genre.
La Zoan progressa donc dans les ombres et retrouva peu à peu le chemin des docks, puis enfin le fameux bâtiment à l’abandon. Elle pénétra sous la grande porte en taule avant de se retrouver dans la pénombre. Ses yeux s’habituèrent lentement au manque de lumière, ce qui lui permit de découvrir la pièce petit à petit. Elle détailla ainsi les lieux et s’orienta à travers les piles d’objets hétéroclites bâchés, les chaises, les tonneaux et les amas de cordes. Elle finit par trouver au sein de l’immense hangar une zone faiblement éclairée par des torches accrochées à d’énormes caisses qui formaient une table de forturne et des murs improvisés. Elina se transforma en hybride et s’annonça clairement afin de ne pas effrayer les quatre hommes qui patientaient, assis sur des tabourets en bois :
- Le rossignol chante un air joyeux aujourd’hui... - Le printemps n’est pas loin, lui répondit-on.
Ses hôtes se levèrent pour lui faire face et eurent un bref moment de recul en apercevant son apparence de femme-araignée. La Zoan ne s’en offusqua pas et reprit le cours de la discussion, comme si de rien n’était :
- Je suis la personne qui demande à rencontrer votre patron, vous pouvez m’appeler Jorōgumo. Mon associé ne va sans doute pas tarder, nous pourrons commencer à ce moment là. - Moi c’est Yori, déclara un jeune blond en chemise noire. Les deux jumeaux roux c’est Evan et Ivan, le grand chauve s’appelle Pierre. Par contre j’ai peut être des mauvaises nouvelles... - C'est-à-dire ? le pressa la jeune femme. - C'est-à-dire que y’a eu pas mal de mouvement sur Luvneel depuis notre dernière discussion, m’dame... Y’a aussi eu comme qui dirait un imprévu et le patron... enfin vous verrez quand votre collègue sera là.
Les trois autres larrons semblaient soucieux, voir réellement tracassés par la situation, et la faute n’en incombait pas entièrement à son apparence, Elina le sentait. Que diable s’était-il passé sur cette ile pour les rendre aussi nerveux ? Une chose était sûre, elle avait hâte que Daniel arrive, ne serait-ce que pour gagner quelques éclaircissements !
Un entrepôt abandonné des docks, tout près de l'embarcadère touristique, une planque presque idéale pour des voyous désemparés. Ou pour des alcooliques et drogués prêts à tout pour leur dose journalière. Aujourd'hui, ce sont bien les premiers que l'on doit retrouver, mais j'aurais pu être à la place des seconds. J'y suis sans doute d'ailleurs, mais avec un meilleur poste qu'eux. Toujours est il que je dois, enfin Daniel doit, se rendre à l'entrepôt en question à la suite d'Elina pour avancer la suite du plan.
Ça il l'a compris. L'adresse il l'a retenue. Ce qui l'empêche d'y aller dans l'instant? Une inquiétude sourde que je puisse reprendre le contrôle et me réengager dans la Marine... Comme si j’étais encore le bienvenue chez eux après la désertion surprise et les injures que je leur ai lancé à la face. Bref, toujours est il qu'il est sans doute en train de réfléchir à la prochaine bouteille qu'il pourra trouver pour me garder en cage encore un peu plus longtemps, juste au cas où. Sa réponse proviendra donc d'un chariot chargé de victuailles pour un client de l'hôtel, qui finira sans alcool. Juste une bouteille de vin, mais ça gêne toujours le client, en plus de retarder ma prise de contrôle.
Pas si grave dans le fond, j'ai l'habitude d'attendre. La majeure partie des quatre dernières années ont été consacrés à attendre de toute façon. Son trophée en main, Daniel se met alors à parcourir la ville, dans la direction approximative des quais afin de retrouver l'adresse donnée par Elina. Il en est évidemment incapable et je suis presque obligé de lui coller le nez sur une plaque indiquant le nom de la rue en question pour qu'il la remarque et s'y engage. L'entrepôt en revanche, il n'a aucun mal à le découvrir et y entrer est tout juste une formalité pour nous.
J'entends d'ailleurs un mot de passe résonner, annonçant ainsi la présence de la patronne aux hommes déjà présents et assis sur des caisses. Ils se lèvent quand elle se révèle dans la lumière avant de reculer un instant devant sa forme de semi-humaine, le tout pendant que Daniel prends ses aises sur un tabouret et débouche sa bouteille qu'il a par miracle réussi à conserver intacte jusqu'ici.
Les présentations faites, une annonce de mauvaise augure se fait de la part du dénommé Yori à propos d'un changement sur l'île, mais qu'il préfère m'attendre histoire de. Daniel n'ayant pas du tout capté, je lui donne un coup de coude mental pour qu'il se montre, histoire de ne pas trop retarder le boulot, créant ainsi un nouveau sursaut chez les hommes de main de notre cible qui se retourne prêt à m'étriper avant qu'Elina ne les arrête en précisant que je suis le collègue en question. Heureusement qu'elle était là vu que si j'avais du compter sur Daniel, on y serait sans doute passés.
L'instant de frayeur passé, il se met alors à expliquer le problème actuel, la reconquête de l'île par la révolution. Après le passages de quelques chasseurs de primes se nommant eux même la «Jaeguer Squad», la révolution est repassée pour remettre les choses au point, et la révolution domine donc de nouveau l'île. Jusque là, je ne vois pas vraiment de problèmes, jusqu'à ce qu'ils annoncent que le «patron» a été déplacé dans une planque haute sécurité à cause d'une «information extérieure menaçant à la fois ses plans et sa liberté». C'est sans doute vrai, mais où ils ont eu cette information reste un mystère pour moi.
Toujours est il que Daniel a fini sa bouteille, qu'Elina paraît songeuse et que les hommes de mains paraissent à cran. Reste à voir comment tout le reste va se goupiller.
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Lun 2 Mai - 20:36
Qui sait ou qui c’est ? (Mission de repérage)
Comme à son habitude, Daniel apparut sans crier gare ni même s’inquiéter des éventuelles réactions des hommes de main de Joel Oudot. Ces derniers, déjà les nerfs à vifs, sursautèrent et manquèrent de s’attaquer à l’illusionniste avant qu’Elina ne les arrête. Malgré leur clair mécontentement face à cette apparition surprise, ils rangèrent leurs armes et Yori s’éclaircit la gorge avant de résumer la situation sur l’île.
À mesure qu’il narrait les diverses péripéties ayant secoué Luvneel, l’araignée se renfrognait. Passait encore que les révolutionnaires ne mettent la main sur l’île. Après tout, cela arrangerait presque ses affaires de faire face à moins de résistance. Néanmoins, la suite du rapport lui déplut fortement. Non seulement l’ancien chef local de la révolution et les autres prisonniers avaient été déplacés dans une zone à haute surveillance, ce qui signifiait que la prison restait fonctionnelle malgré le coup d’état... mais, surtout, quelqu’un semblait détenir un peu trop d’informations pour son propre bien. Comment cette personne avait réussi à obtenir ces renseignements et prévenir la marine ? Elle n’en savait rien. Néanmoins une chose lui apparaissait clairement, à présent qu’on lui avait résumé la situation, et Yori n’y alla pas par quatre chemins :
- Voilà le deal : le patron accepte de vous recevoir si vous vous occupez de la taupe en question. Par contre, ça risque de n’pas être si facile que ça... - Laissez-moi deviner, le coupa la Zoan, lui aussi est gardé dans un endroit sous haute surveillance ? - Pire. On ne sait pas qui il ou elle est, et encore moins où cette foutue balance se cache ! - Je vois... déclara Elina, songeuse.
Un silence pesant s’installa dans le hangar, tandis que Daniel sirotait son vin et que les contrebandiers la regardaient plein d’espoir. Finalement, l’araignée soupira avant de reprendre la parole pour tenter de démêler cette affaire complexe :
- Un de vos hommes manque-t-il à l’appel ? - Non, première chose qu’on a vérifiée, lança Evan. - La nouvelle a-t-elle filtré avant ou après l’intervention des révolutionnaires ? - Bien avant, c’était hier tôt dans la matinée, répondit Ivan. Les révolutionnaires sont arrivés après. - Et avez-vous un homme infiltré dans la marine capable de nous dire qui a relayé cette information ? - Non, il a seulement été mis au courant de l’existence de ce type par les bruits de couloir.
L’araignée attrapa délicatement son menton en réfléchissant. Le peu d’informations qu’elle détenait ne lui permettrait sans doute pas de déduire à quelle faction la taupe appartenait à la base et, au final, le savoir ne l’avancerait en rien. Il lui fallait dénicher le Judas et lui extirper tous les renseignements vendus à la marine et ceux dont il avait eu vent par la même occasion... Mais où pourrait-on le garder, dans ces conditions ? Le palais était à exclure si elle en croyait le rapport de Yori sur la capture du roi : il ne pouvait plus être considéré comme une place sûre au vu des événements récents. De même, garder l’informateur secret au sein de la prison ne lui semblait pas avisé : ils savaient qu’elle était prise pour cible et nul délateur digne de ce nom ne voudrait être confronté à ceux ou celles qu’il avait trahis. Non. Ce dont avaient besoin les protecteurs de l’indicateur était bien plus discret, bien moins sujet à la suspicion...
- Yori, reprit soudain l’araignée. Vous et votre boss devez certainement connaitre des maisons abandonnées sur Luvneel ? Des planques dont vous vous serviriez pour entreposer vos marchandises ou effectuer des transactions discrètes ? - Y’en a un paquet, ouais... abonda l’homme sans comprendre. Les vérifier toutes prendrait trop de temps. - Inutile de toutes les visiter, je veux seulement que vous m’aguilliez en fonction de deux choix possibles.
Elle avait apparemment retenu l’attention des hommes de main de Joel Oudot, aussi elle continua sur sa lancée :
- La première solution, la moins probable, est qu’ils gardent la taupe dans une maison en plein centre-ville, ce qui serait contre-intuitif car nous irions d’abord chercher une maison isolée et bien gardée. Je chercherais un bâtiment avec un sous sol proche des égouts, un toit qui donne sur d’autres habitations et une venelle par où rentrer par la porte de derrière, située dans un quartier avec une bonne activité, ce qui masquerait les allers-venus des gardiens. - Euh... ouais. Et l’autre solution ? demanda Evan. - Nos ennemis veulent garder captif un informateur précieux et doivent s’attendre à des représailles ou, tout du moins, à des investigations de notre part. Ce genre de collaboration entre les autorités et un traitre se construit lentement, sur plusieurs semaines et, généralement, l’espion n’accepte de passer le cap que si on lui donne des garanties. - Ouais... et donc ? la pressa Pierre. - Et donc, durant ce dernier mois, avez-vous remarqué des faits inhabituels concernant une maison jusque là abandonnée mais qui aurait été réclamée par le gouvernement ? Ou, de manière plus subtile, par une branche émergente du monde sous-terrain ?
Les hommes se regardèrent l’air songeur, tandis qu’Elina contemplait l’alcoolique qui lui servait de coéquipier et qui semblait s’intéresser plus que vaguement à la discussion. Elle suivait d’une oreille distraite les énumérations de lieux possibles, lorsqu’un mot tinta étrangement à ses oreilles :
- Plait-il, Yori ? s’exclama Elina. - Hein ? - Ce nom, le pressa soudain l’araignée, vous êtes certain de ce que vous avancez ? - Un peu ouais ! Ça a foutu un coup au moral des gars ! Vous imaginez ? Une famille d’assassins qu’on croyait disparue depuis des années qui remontre le bout de son nez et réduit en charpie une bande d’honnêtes contrebandiers ! - Cela remonte à combien de jours ? se montra insistante la Zoan.
Les quatre compères se regardèrent, puis Ivan répondit d’une voix claire :
- Y’a pas trois semaines. - C’est impossible, affirma avec aplomb l’araignée. - Et pourquoi donc ? l’agressa presque Pierre. Vous ne traiteriez pas Ivan de menteur, là ? - Tout simplement car je me suis occupé de la famille Giabor pour Doburo Gaimo il y a quatre ans, et que je ne bâcle pas mon travail. - Que...
Soudain, Yori pointa un doigt accusateur vers l’araignée, les yeux exorbités :
- Comment est ce que vous connaissez ce nom ?! - Comme je l’ai dit, il était mon commanditaire à l’époque, répondit sans sourciller Elina.
Bien sûr, elle omettait sciemment de préciser qu’elle avait également réglé son compte à ce rat il y a de ça un an. Il aurait été malavisé de relater leurs mésaventures, alors qu’elle cherchait à gagner la confiance de Joel Oudot. Elle calma la situation en reprenant d’une voix ferme :
- Ce ne serait pas la première fois que le gouvernement décide de maquiller la vérité. Sans doute une autre famille d’assassins a été engagée et utilise l’identité des Giabor, afin de jouir de leur réputation pour protéger notre Judas.
Après un court instant de flottement, Elina décida de la marche à suivre :
- Avisez-en votre patron. Mon collègue et moi-même allons rendre une petite visite à ces usurpateurs, pendant ce temps cherchez en centre ville une bâtisse suspecte, dans le cas où les deux événements ne soient pas liés. Mais j’en doute fortement, le timing est trop parfait pour être une coïncidence.
Après s’être assurée de la coopération des quatre sous-fifres de Joel Oudot, l’araignée se tourna vers le membre de son organisation avant de l’enjoindre à la suivre :
Récupération de l'île par la Révolution et un traître qui lâche des informations compromettantes, gênant ainsi notre plan de faire rejoindre le dénommé Joël Oudot à Dead-End. Son nom ne me dit rien, mais après quatre ans de cavale, ce n'est pas très étonnant, à l'époque il n'était peut être même pas vraiment criminel, sans même parler du fait que je ne me sois jamais vraiment penché sur ce qui se passait sur les Blues.
Dans tout les cas, ce traître va compliquer les choses, heureusement qu'il ignorait les détails du plan. Plan actuellement inexistant de toute façon, donc autant dire qu'il a donné autant d'informations qu'il pouvait. D'après les dires de Yori, la priorité est changée, notre nouvel objectif principal étant de découvrir qui a vendu la mèche. Un pseudo-interrogatoire commence alors entre Elina, le résultat étant mince.
Le seul avantage qu'on en retire, c'est que la nouvelle soit encore fraîche et que nous ayons donc la possibilité de l'attraper avant qu'il disparaisse de l'île. Pas de gang possible, pas de justification possible, rien pas d'informations. Seulement que quelqu'un à laisser filtrer l'évasion de notre cible. Il est donc en planque, et les seules possibilités sont soit une planque «classique», soit une grande maison en pleine vue, ainsi que quelques autres idées moins conventionnelles allant d'une grotte à un sous-sol de taverne, en passant par la cale d'un bateau. Impossible de m'exprimer cependant, mais encore une fois Elina prouve qu'elle sait se servir de sa tête contrairement à d'autres.
Une liste de noms volent alors jusqu'à ce qu'un d'entre eux la fassent réagir, celui de la famille Giabbor. Une famille d'assassins dont elle s'était débarrassée pour le compte d'un homme apparemment, plutôt étonnant au vu de son caractère. C'est à ce moment là qu'elle leur annonce que «son collègue» et elle vont aller rendre une visite à cette fameuse famille qui d'après elle serait surtout constituée d'imposteurs. Pas de réaction de Daniel, jusqu'à ce qu'elle l'interpelle directement, moment auquel il se lève et se dirige vers elle tel un chien obéissant. Un chien alcoolique accroché à sa bouteille tel un saint-bernard ayant pris goût à l'eau de vie contenue dans son tonnelet, mais qui reste particulièrement utile dans certaines situations.
Un bref briefing à voix basse sur la direction à prendre pour se rendre au bâtiment abritant théoriquement notre nouvelle cible et Daniel prends donc la tête invisible, se dirigeant dans la direction pointée par Elina, jusqu'à la vue d'un tripot pire que crade. Flottant agilement entre les gens, poivrots et serveuses confondus, il saisit une bouteille, puis deux avant de partir aussi calmement qu'il est venu, ne regardant son butin qu'une fois parti. D'un côté il a été chanceux, de l'autre, pas vraiment. Une bouteille d'absinthe dont l'étiquette écrite à la main indique clairement que celle ci est artisanale et donc sûrement à la limite du corrosif pour un humain normal. L'autre en revanche est une simple bouteille de bière sans ambition autre que d'être bue, ambition à laquelle elle accède bien plus vite que ce qu'elle pensait.
Déambulant dans les rues en se dirigeant de façon plutôt précise vers l'hypothétique lieu de rencontre, Daniel se retient d'ouvrir sa bouteille, attendant sans doute le moment où j'agirais de nouveau pour m’assommer un coup plutôt que de risquer de la gâcher. Les ruelles se font de plus en plus étroites, les rares passants passant progressivement de l'état de poivrots aux fréquentations médiocres à criminels assumés, jusqu'à l'entrée du domaine. Un vrai domaine de riche, avec des jardins et des fontaines, près des bas quartiers et dont le luxe le dispute au mauvais goût.
Pour être honnête, la maison est même carrément moche, et paraît surtout totalement inhabitée. C'est le moment où Elina apparaît près de moi et je décide donc d'agiter un peu Daniel.
« Inhabitée. Pas de lumières, pas de traces, rien. Une odeur de renfermé au mieux.»
Ça ne manque effectivement pas de le secouer alors qu'Elina se contente de hocher la tête. Daniel par contre, sors d'emblée la bouteille, la débouche et à peine le goulot touche t'il nos lèvres que la main d'Elina vole et frappe la notre, faisant ainsi tomber la bouteille par terre. Je ne peux pas voir le visage que Daniel fait, mais le maelström d'horreur, de confusion et de peur suffit à me faire une image convaincante.
J'attends donc la suite du plan, patiemment alors que Daniel commence à s'agiter devant le manque évident de pression qu'il a désormais sur moi. Je ne peux pas vraiment communiquer, mais Elina le peut, et elle est bonne stratège. Reste à savoir comment elle va utiliser cette tête.
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Ven 6 Mai - 17:39
Qui sait ou qui c’est ? (Mission de repérage)
Daniel comprit rapidement le message et se volatilisa. Elina craignait qu’il ne trouve pas son chemin ou, pire, qu’il fasse un arrêt en route pour se ravitailler... mais il n’était sans doute pas si insensé que cela. Quoi que. Si Jack était l’exemple même du soldat discipliné, une vraie valeur sûre par les temps qui couraient, Daniel était bien plus... inconstant. Parfois même imprévisible. Laissant là ses préoccupations, l’araignée adressa quelques mots d’adieu aux hommes de main de Joel Oudot avant de leur donner rendez-vous le soir même au même endroit. Ils devaient encore débriefer sur la journée et la future mission de sauvetage, après s’être occupé de cette péripétie.
L’araignée progressa rapidement à l’extérieur. Elle fila tout d’abord en forme hybride, à l’abri des ombres, parcourant les rues le plus vite possible et sans se faire voir. Bientôt, elle arriva dans un terrain sans recoin sombre où se cacher et fut contrainte de prendre la forme d’une néphila pour progresser bien plus lentement. Les souvenirs affluèrent, tandis qu’elle se remémorait sa première mission d’assassinat, exercée sous la contrainte à cause de ce rat de Doburo Gaimo. Elle était certaine de s’être acquittée de sa tache sans faillir, exécutant un à un tous les membres de la famille Giabor. Il était tout simplement impensable qu’ils soient toujours en vie ! Forte de cette certitude, l’araignée arriva enfin aux alentours du manoir, mais ne nota aucune activité. Elle repéra bien vite l’odeur caractéristique de Daniel et reprit sa forme hybride derrière une haie imposante qui leur servit d’abri. Ce fut Jack qui l’accueillit avec un résumé clair et simple de la situation :
- Inhabitée. Pas de lumière, pas de trace, rien. Une odeur de renfermé au mieux. - Je vois, répondit-elle à voix basse.
Elle allait reprendre la parole lorsqu’elle vit son partenaire du jour déboucher une bouteille d’alcool sous son nez ! Elle ne lui laissa pas même le temps de savourer sa première gorgée que, déjà, elle jetait sa réserve d’alcool au sol d’un coup de griffe précis. Pas un mot ne fut échangé, la Zoan se contenta de fixer intensément son acolyte un peu trop insouciant, pour bien lui faire comprendre qu’elle n’appréciait pas du tout ce manège. Ce dernier semblait confus, voir apeuré par la situation. Elle n’était pas bien au fait de sa relation avec Jack, mais avait finit par comprendre que ce dernier émergeait plus facilement quand l’ancien marine restait sobre. Et elle avait besoin d’un homme efficace sur le terrain, pas d’une épave ! Tandis que l’alcoolique commençait à s’agiter, elle attira son attention d’un claquement de doigt avant de reprendre à voix basse :
- Même du temps où ils étaient encore vivants, les véritables Giabor étaient bien trop orgueilleux. Restons sur nos gardes, je ne doute pas qu’il existe des patrouilles et des sentinelles. Le plan est simple : rentrer en douce, explorer le manoir, se retrouver ici dans trente minutes pour partager nos informations. Et, surtout, ne pas se faire repérer.
Ici, l’araignée marqua un temps d’arrêt et darda son regard rouge sang sur son coéquipier :
- J’insiste sur ce dernier point, Daniel. Pas de coup de sang. Il ne faut surtout qu'ils nous débusquent !
Elle lui laissa le temps de réagir mais, à moins qu’il n’ait une meilleure façon de procéder avant d’entrer en terrain inconnu, la Zoan s’en tiendrait à des manœuvres prudentes de repérages... avant de s’occuper des gêneurs !
Pas de coups de sang, la base de l'infiltration. De là à faire comprendre ça à Daniel, il y a un pas que je n'oserais pas franchir, et que personne de sensé le connaissant n'oserait de toute façon. Mais je retiens l'essentiel, trente minutes d'explorations furtives avant un retour à l'entrée, le mot-clef étant bien évidemment subtilité et furtivité. Daniel hoche la tête, disparaît d'un coup comme à son habitude et s'engage dans le chemin menant au manoir.
Un long chemin vide, s'étendant vers les jardins remplis de fontaines et autres décorations du même acabit ainsi que vers le manoir, lui aussi bourré de décorations extérieurs lui donnant un aspect nouveau riche très déplaisant. Toujours personne en vue même si je reste vigilant, un manque d'attention peut être fatal sur une mission comme ça. Daniel en revanche avance complètement obtus à son entourage, plus concentré par son manque d'alcool et ma présence qu'autre chose.
Tant et si bien qu'il finit par s'écraser le nez dans une statue de mendiant et qu'il s'en écarte vivement comme si il avait été mordu par un serpent. Profitant de l'occasion, je décide de l'agiter en lui faisant prononcer juste une phrase, «une bête statue» mais..... Tout ne se passe pas comme prévu. A peine les mots commencent ils à se former que Daniel me prends dans un bras de fer intérieur, une lutte pour le corps qu'il tient à garder et que je tiens à récupérer.
Ce combat aurait pu être simple en réalité, malheureusement Daniel réagit un peu à l'excès, sans même parler du fait qu'il ne contrôle pas vraiment nos pouvoirs. Le résultat est à l'opposé total de ce qu'aurait dû être l'infiltration, des bruits de tonnerre, un feu qui se répands, des hurlements de douleur et d'agonie, une odeur de soufre et des explosions apparaissent et disparaissent un peu partout autour de nous pendant que Daniel et moi tentons mutuellement de nous rejeter et de prendre le dessus l'un sur l'autre.
Le combat est tendu, d'une part parce que Daniel est dos au mur, et d'autre parce que je suis incapable de faire quoi que ce soit dans mon état actuel, affaibli et surtout pris par surprise devant cette réaction aussi virulente. Et dans les brefs instant de relâche de Daniel, ce que je vois de l’extérieur me rappelle de mauvais souvenirs. La bataille contre la Nebula, c'est ce que Daniel a recrée dehors, depuis les coups de canon jusqu'au cris de la foule, les corps à terre et l'homme au gant. Et Daniel lui même, se griffant le visage et dont le visage est figé dans une copie du célèbre tableau du Skrik.
Et parallèlement, un affrontement terrible à l'intérieur, un combat indescriptible car immatériel, mais dont le vainqueur ne fait bientôt plus aucun doute. Les illusions cessent toutes d'un seul coup, nous faisant réapparaître au milieu de la pelouse et je savoure la sensation d'un faible vent sur mon visage. Mon visage, toujours recouvert de ce satané masque, et lorsque mes mains touchent cette création destiné à me confiner encore un peu plus, je me sens heureux.
Heureux d'avoir récupéré mon corps, même si je me doute bien que Daniel le souillera de nouveau dès que je dormirai, heureux d'être de nouveau sur le terrain, et heureux de pouvoir enfin bouger par moi même. Redevenant invisible tout d'abord, la discrétion est de mise malgré le capharnaüm que Daniel vient de faire, je tente d'enlever le masque, sans succès jusqu'à ce que je décide de l'arracher. Tant pis si j'arrache un bout de peau avec, je DOIS enlever ce masque. Je tire donc avant de sentir des verrous, bien accrochés apparemment. Et impossible de le retirer sans voir à quoi ils ressemblent, Il faudra donc que je retrouve Elina et que je lui demande de les retirer.
Estimant qu'une bonne demie-heure est passée, la perception du temps étant difficile quand on est engagé dans une bataille mentale telle que celle-ci, je retourne vers l'entrée tout en guettant des mouvements humains, mais le domaine paraît réellement abandonné car personne n'a paru réagir à cette guerre improvisée... Le rapport sera maigre, mais au moins, Elina aura un homme de main efficient.
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Dim 8 Mai - 15:05
Qui sait ou qui c’est ? (Mission de repérage)
Comme à son habitude, Daniel disparut en un battement de cil, sans un mot. Elina soupira faiblement avant de se diriger vers le manoir elle aussi. Lors de sa précédente visite, elle avait repéré une cheminée qui donnait à l’intérieur d’un petit salon et décida de s’y ruer sans faire de bruit, transformée en hybride. Elle réussit à se faufiler à l’intérieur sans souci, avant de prendre l’apparence d’une araignée minuscule pour continuer ses recherches. Les souvenirs poignants de sa première mission d’assassinat l’assaillirent, et elle se revit luter contre la famille Giabor. Elle retrouva d’ailleurs, dans la chambre de la nièce de l’ancien chef de famille, les traces de sang et la zébrure dans le mur qui avaient marqué l’affrontement face à deux assassins.
Tant de chemin parcouru depuis lors !
Soudain, des bruits d’explosions et des hululements de douleurs s’élèvent à l’extérieur, telle une véritable bataille entre deux armées ! Maudissant le comportement totalement imprudent de Daniel, car elle le savait responsable de ce remue ménage, l’araignée ouvrit ses sens au mieux pour tenter de capter une éventuelle réaction de leurs hotes face à cet imprévu. Elle crut tout d’abord qu’elle s’était totalement trompée en amenant son partenaire ici, car seul le silence lui répondit entre deux coups de tonnerre dans le jardin. Alors qu’elle allait abandonner, un bruit attira soudain son attention lors d’une accalmie soudaine : un déclic sonore, suivi d’un bruit plus profond.
Une porte qu’on verrouillait.
La Zoan sourit à pleine dents avant de foncer sous forme totale dans la direction indiquée par ses proies. Elina finit par entendre des éclats de voix, plusieurs hommes qui se disputaient à voix basse. Elle ne réussit pas vraiment à saisir la teneur de leur querelle mais là n’était pas sa préoccupation. L’araignée contint sa joie et se concentra sur sa mission. Elle passa discrètement sous le ventail de la porte et vit plusieurs hommes en costume noir et coiffés de chapeaux melon du même acabit deviser à propos des bruits. Certains voulaient se rendre dehors afin d’en avoir le cœur net, tandis que d’autres persifflaient à voix basse en les traitant d’abrutis : c’était évidemment un piège ! Révéler leur présence était la dernière chose à faire !
Elina s’éclipsa alors, après avoir compté une petite dizaine d’ennemis, dont seulement deux sans doute un peu plus dangereux que les autres. Elle soupçonnait que d’autres agents les attendaient dans le manoir, à des endroits stratégiques... mais s’ils arrivaient à en faire parler ne serait-ce qu’un seul, ils pourraient remonter jusqu’à la taupe. Nul besoin de s'occuper de tout ce beau monde, à moins qu'ils ne leur tombent dessus. Préférant ne pas se laisser aller à la précipitation, elle partit rejoindre son partenaire qui allait lui devoir certaines explications quant à ce cirque !
En quelques instants, elle gagna l’abri du petit taillis qui les avait abrités tantôt, puis se transforma en hybride à couvert des feuillages. Elle devait être en avance selon ses estimations, aussi elle patienta avant que Daniel n’apparaisse devant elle. Cependant, un simple coup œil à son coéquipier du jour lui permit de faire la différence : il n’était plus le même qu’à l’allée. Le maintien de son dos droit, son port de tête fier, son attitude sereine... cet homme n’avait rien à voir avec l’alcoolique qu’elle avait vu partir.
- Jack, je présume ? l’accueillit-elle. Tout ce remue ménage était donc bien de votre fait, à vous et Daniel. Pour ce que ça vaut, cela m’a permis de débusquer nos proies, je ne vous en tiendrai donc pas tant rigueur ; mais je ne tolérerai pas une autre bévue sur cette mission capitale.
L’araignée laissa à l’illusionniste le temps de répondre s’il le désirait, puis reprit d’une voix éraillée par sa transformation en hybride :
- Je suis heureuse de pouvoir travailler avec un professionnel, cela dit. Nos cibles se situent dans une chambre isolée au premier étage, coursive Est, après un long couloir rectiligne. J’ai remarqué une cheminée et des fenêtres dans la pièce, je pourrai m’y faufiler sans problème. Ce sont des agents du gouvernement entrainés et sur le pied de guerre à présent, nous aurons sans doute besoin d’une diversion ou d’un stratagème quelconque pour les prendre de cours. Une attaque frontale est tout à fait à exclure.
Ici, la Zoan marqua un temps d’arrêt tout en fixant son collègue, avant de reprendre d’une voix claire :
- Auriez-vous une idée lumineuse, ou quelque chose qui pourrait nous aider, Jack ?
L’araignée espérait bien que cette nouvelle facette, ancien commandant presque colonel de la marine, soit plus apte à ce genre de mission que Daniel. D’un autre côté, le contraire aurait été difficile...
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Dim 8 Mai - 23:56
Le patron & Le boss
- Ne bouge plus ! - Faut qu’on sache si on est repérés ou pas ! On va quand même pas rester sans savoir ! - Fermez-la bande de moules !
Les discussions entre les différents individus présents commençaient à devenir de plus en plus sonores et il était nécessaire d’y mettre un terme rapidement. Ayant parlé en chuchotant, la voix résonna tout de même dans le peu de cervelle des zigotos présents, ainsi, plus un n’osait prendre la parole.
La salle était assez grande, une sorte de salon d’étage où huit hommes étaient retranchés dans le silence le plus complet avant les évènements. Ils n’en avaient plus pour très longtemps et bientôt on viendrait les récupérer mais pour le moment, ils étaient tous présents pour protéger les accès qu’offrait la pièce en question. En effet, en dehors de la porte principale qui menait au couloir, cette pièce était la seule qui donnait accès à deux autres salles : on pouvait donc distinguer deux autres portes identiques de part et d’autre de la pièce. Au centre, une table avec une nappe où s’étaient assis trois hommes en costard. Dans un canapé non loin larvaient deux autres à la tenue identique. Enfin, les trois derniers s’étaient approchés de la porte principale en s’engueulant et en tendant l’oreille afin de tenter de savoir ce qu’il pouvait se passer au dehors.
- Magnus, Kitoune, à vos postes ! J’veux plus vous voir vous adresser la parole… sinon le boss ne sera pas content… - Oui patron, répondirent en chuchotant les deux à l’unisson.
Le chuchotement avait beau atténuer l’effet impératif de la voix, l’homme qui trônait entre les deux à table n’en imposait pas moins. Les deux concernés s’installèrent donc chacun près de leur porte respective à attendre. Il ne restait que deux jours… deux petits jours avant que tout ceci ne se termine. De toute façon, le boss avait tout prévu, même s’ils échouaient, il était du genre prévoyant et terriblement fourbe.
Poste court pour mieux vous représenter la scène. Magnus et Kitoune sont des types lambdas. Le patron, tu as pu le voir Elina, après pas sûr que tu ais pu savoir que c'était celui là. Pour le Boss, vous ne savez juste rien de lui pour le moment !
C'est donc un salon avec trois portes au total : celle par laquelle est entré Elina, et les deux autres à gauche et à droite. Choisissez bien ce que vous faites
C'est ma grande première, Have fun !
Maître-Jeu
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Lun 9 Mai - 17:23
Qui c'est ou qui sait?
La guerre mentale qui nous avait agités Daniel et moi avait donc permis à Elina de repérer ce pour quoi nous étions là? D'une pierre deux coups comme on dit.
« Jack Saviour en effet. Le tohu-bohu qui s'est produit est le résultat d'un conflit territorial entre Daniel et moi, il n'a apparemment pas apprécié que je souhaite récupérer mon corps. De mon côté, aucune activité extérieure, une ou deux ombres à l'intérieur du manoir, rien d'autre. »
Elina a été plus chanceuse que moi vu qu'elle a trouvé ce que nous voulions. Des agents gouvernementaux, barricadés dans une pièce du manoir, désormais prêt à réagir à toute tentative d'attaque ou d'infiltration. On peut donc tenter une infiltration en invisible en priant pour que personne chez eux ne dispose de l'observation, ou alors tenter une diversion.
« Une idée lumineuse peut être pas, mais j'ai bien deux ou trois plans qui traînent. Une infiltration en invisible en profitant de mes pouvoirs, qui repose donc sur l'hypothèse que nos adversaires ne disposent pas de l'Observation, hypothèse basée sur le fait qu'ils ne nous aient pas perçus avant le randam de Daniel. Si ma théorie est bonne, nous avons moyen de leur porter un coup terrible sans qu'il puisse y faire quoi que ce soit. Je peux également me rendre dans les jardins en diversion, sous couvert de ressembler à un homme imbibé ayant une dernière dent contre les Giabor, ce qui vous permettrai de pénétrer à l'aise dans les bâtiments. Enfin, je peux déclencher une réaction de leur part en leur faisant croire à un incendie ou un explosion. Effectivement peu discret, mais nous sommes assurés de les faire bouger un minimum.
Oh et une dernière chose, pourriez vous m'ôter ce masque? Je ne peux pas le faire seul et je l'ai en horreur.»
Plongée dans ses pensées, Elina tends les mains vers les verrous, avec qui elle se bagarre un instant avant de comprendre le système de fermeture, ôtant ainsi ce fichu accessoire qui recouvrait mon visage. Et à l'instant où il tombe, je sais Daniel se tétaniser d'horreur devant mon geste. Bien, si il refuse ce que j'ai fait, cela ne peut qu'être un bon signe. Ma tête n'est peut être plus aussi belle qu'avant, l'absence du masque ne corrige peut être pas la vue de mon œil abîmé mais Dieu que ça fait du bien de pouvoir bouger ses muscles faciaux normalement.
« Je vous remercie, vous n'imaginez pas l'effet que ça fait de vivre avec ça sur le visage. Je dois ajouter qu'en cas de fuite, je pourrais les faire tourner en rond, nous permettant de les rattraper ou simplement de gagner du temps, une notion capitale dans une mission telle que celle-ci. Sur ce, je vous écoutes Elina. Que proposez vous?»
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Lun 9 Mai - 23:06
Qui sait ou qui c’est ? (Mission de repérage)
Quel plaisir de travailler avec un être à la fois censé et responsable ! Voilà combien d’années qu’elle n’avait pu ourdir une machination dans une ambiance à la fois constructive et posée ? Bien trop longtemps, à vrai dire. Le rapport de l’ex commandant de la marine était fidèle à ce qu’elle espérait : clair, concis et pragmatique. Il proposa par la suite trois plans, trois approches différentes qui, toutes, pouvaient convenir à la situation présente. Si elle s’était trouvée face à des agents lambda, elle aurait accepté sans hésiter sa démarche. Néanmoins, il n’avait pas toutes les cartes en main. Jack ne l’avait pas vu, lui, celui qui se faisait nommer « patron » par le reste des hommes du gouvernement. Il semblait jeune, mais tant calculateur qu’expérimenté et jouissait du respect de ses ainés, une chose rare dans le milieu. Il leur avait intimé de ne pas quitter la pièce et les autres officiels s’étaient exécutés. Enfin, Elina avait compris des bribes d’informations glanées qu’il n’était pas le maitre des opérations : le « boss » était resté dissimulé à ses yeux. Ce qui n’augurait rien de bon.
Elle accéda rapidement à la demande de son comparse et, après lui avoir retiré son masque, sombra dans d’intenses réflexions. Ses sens arachnéens lui criaient que quelque chose clochait, aussi elle préféra se poser quelques instants pour réfléchir à la situation. Elle en profita pour rajouter ces quelques détails aux informations dont disposait Jack Saviour. Tenter de les attirer hors de leur cachette lui paraissait impossible, à moins de mettre le doigt sur la seule chose qui les aurait fait paniquer... ce qui était tout bonnement impossible à deviner devant le peu d’éléments dont ils disposaient. Le « patron » les tenait d’une main de fer, le boss semblait bien plus craint encore et...
Un détail finit par frapper l’araignée :
- Pourquoi sont-ils encore là ? se demanda-t-elle soudain à voix haute, toute étonnée.
Sans laisser à son comparse le temps de répondre, elle l’attrapa par le col en écarquillant les yeux :
- Ils sont toujours là, Jack ! persiffla-t-elle à mi voix.
Avant qu’il ne croie sa patronne devenue folle, elle lui expliqua le fruit de son raisonnement à voix basse :
- Je l’ai déjà dit, mais une opération de cette ampleur se prépare à l’avance ! Si on considère les moyens dont dispose le gouvernement mondial, exfiltrer la taupe était tout à fait possible, malgré l’intervention imprévisible des révolutionnaires. Si l’indicateur est encore présent, cela signifie uniquement que le gouvernement le souhaite.
Après un bref silence, l’araignée reprit, sûre d’elle :
- Ils veulent nous voir venir. Peut être même la taupe n’est-elle-même pas ici. Elle pourrait très bien toujours être infiltrée dans une des organisations clandestines de l’ile, et aurait donné cette information afin de nous faire sortir de notre trou ! Après tout, Joel Oudot et ses hommes savaient que nous venions... Et puisqu’il profite très largement de la présence de la révolution sur l’île, imaginer qu’il nous demanderait de les libérer n’est pas à exclure.
Elina déglutit un instant, avant de continuer le cheminement de sa pensée :
- Il est tout à fait impensable de se lancer à l’assaut d’une prison avant de savoir ce que son adversaire connait de notre plan, une fois que l’on sait l’opération ébruitée. Mais dans ce cas, pourquoi laisser fuiter ainsi leur découverte ?
La raison lui sembla alors évidente :
- Ils veulent gagner du temps. Un être logique ne se lancerait jamais à l’assaut de front, sans information, quitte à repousser le sauvetage des prisonniers de quelques jours... Ce qui signifie que des renforts sont en route. Les fumiers...
Bien entendu, tout ceci n’était que spéculations et déductions, en partant de détails et de fragments d’informations qu’elle avait réussi à récolter. Néanmoins, elle sentit qu’une approche « traditionnelle » ne servirait à rien en ce cas. Elle allait devoir ruser au mieux en utilisant les moyens qui étaient les siens sur cette île. Aussi, elle se tourna vers son coéquipier avec un sourire mauvais, avant de lui demander :
- Jusqu’à quel point vos illusions peuvent sembler réelles, Jack ? Peuvent-elles altérer tous les sens, par exemple ?
La réponse à cette question capitale allait peut être décider de leur sort à tout les deux dans les instants qui suivraient leur discussion. L’heure n’était plus aux balbutiements. Ils devaient frapper vite et fort.
Évidemment qu'ils attendent des renforts, ils ne seraient pas restés ici sinon. Est ce qu'Elina n'aurait pas compris cela? Elle serait donc du genre à avoir besoin de tout déduire elle même sans se reposer sur l’instinct? J'imagine que des gens comme cela existent, même si ils ne doivent pas être nombreux. Quant à sa question, je connais la réponse depuis longtemps.
« Elles sont réelles, suffisamment pour m'être surpris moi même les premières fois que j'en ai crée, et même encore aujourd'hui si je ne connaissais pas leur nature je m'y laisserais prendre. Et à ce que j'en sais, elles n'ont que deux faiblesses: l'Observation et le toucher. Au final, elles ne sont que des illusions et n'ont par conséquent aucune consistance physique. De même, si je crée une flamme, on peut la voir, mais elle n'émet aucune chaleur, même illusoire.
Si vous comptez leur faire peur, je peux sans doute faire apparaître un personnage important, un hors la loi quelconque ou un pirate célèbre, l'illusion les trompera un certain temps. Sinon, je peux toujours démarrer un feu en donnant l'illusion de deux ou trois départs, ça les fera bouger. Ou alors on s'introduit simplement dans le manoir jusqu'à rejoindre la pièce avec les cibles. A vous de voir.»
En attendant, j'ignore totalement quel genre de personnalité pourrait les faire bouger, une Supernova suffirait sans doute mais elles ont vraisemblablement changées depuis ma désertion, de même pour les hors la loi. Elina aurait peut être un contact suffisamment connu pour leur flanquer la frousse mais de là à savoir qui et à quoi il ressemble. Dans tout les cas, il m'est impossible de rester à ne rien faire, je fixais donc Elina en lui annonçant qu'elle devait se décider car les renforts pouvaient arriver n'importe quand et les cibles se planquer à n'importe quel moment également, et je ne laisserais pas ces gens s'enfuir alors qu'ils peuvent nous indiquer la taupe.
Et je ne parle même pas du plaisir de pouvoir bouger comme je le souhaite durant une opération quasi-militaire correspondant à mes aptitudes, ce serait faire preuve d'égoïsme. Mais nous devons entrer, et vite.
Feuille de personnage Niveau: (38/75) Expériences: (302/350) Berrys: 24.322.996.000 B
Mar 10 Mai - 22:55
Qui sait ou qui c’est ? (Mission de repérage)
La réponse de l’ancien commandant la combla de joie. Son fruit du démon était décidément on ne pouvait plus intéressant et utile ! Malgré les limitations sous-jacentes à de « simples » illusions, Elina trouva rapidement comment tirer profit de la situation. Après quelques rapides mises au point concernant les détails du plan et leur timing à respecter, les deux membres de Tsukiyo se séparèrent afin d’accomplir leurs taches respectives.
L’araignée se dirigea rapidement vers la planque des agents du gouvernement, en cheminant via l’extérieur du bâtiment. En quelques minutes, elle repéra les fenêtres donnant sur la salle qu’elle avait visitée et grimpa au mur sous la forme d’une araignée minuscule. Elle tissa, silencieusement, le plus vite possible, assez de toile pour en obstruer les mécanismes d’ouverture. La Zoan fusa ensuite vers le toit, toujours en forme totale pour progresser le plus discrètement possible. Elina plongea alors dans la cheminée, retenue par un simple fil qui l’amena sans un bruit jusqu’au plancher. Elle avait remarqué, lors de son passage éclair, l’absence totale de combustible ou de feu dans l’âtre, ce qui lui permit de progresser sans crainte.
Une fois subrepticement de retour dans la planque des agents, elle se tint immobile quelques instants, l’oreille dressée et les yeux aux aguets, prête à bondir au moindre mouvement suspect. Elle n’avait plus qu’à attendre l’intervention de Jack, puis elle irait fouiner du côté de la porte à sa gauche en rasant les murs, afin de ne pas se faire surprendre par les gardes.
Peu de temps après son entrée silencieuse, la porte d'entrée de la salle vola en éclats. Elle en profita pour sortir de sa cachette et filer vers sa destination, tandis qu’une épaisse fumée se déversait dans la pièce. Des bruits de pas résonnèrent dans le couloir. L’épaisse brume gagna très rapidement la pièce et une silhouette inquiétante se détacha dans l’encadrement de la porte. Un déclic, semblable à un chien de pistolet qu’on enclenche, se répercuta sur les murs, pendant que l’homme responsable de ce maelstrom apparaissait aux yeux de tous.
« Juste à temps ! », ricana intérieurement l’araignée en passant sous le ventail menant à la pièce suivante, avant de se coller au mur et de s’éclipser, de l’autre côté.
D’un mouvement vif du visage, le criminel dégagea ses mèches rousses qui trainaient devant ses yeux. Son sempiternel casque audio passé autour de son cou tombait sur un simple T shirt blanc, le nouveau venu balaya la pièce des yeux, avant de braquer son arme sur les hommes en face de lui. Il sortit son autre main de la poche de son pantalon noir, avant de sourire à l’assemblée, l’air confiant. L’homme recherché à plus de deux cent millions de Berrys venait de faire une entrée fracassante dans le manoir des Giabor.
Elina tente de verrouiller les fenêtres discrètement avec sa toile, puis pénètre via la cheminée dans la salle, avant de se glisser sous la porte côté droit quand on entre, et de tout de suite se placer contre le mur dans le coin le plus sombre qu’elle puisse trouver. L’invité surprise est une illusion, bien entendu. J’ai l’accord de Sana pour le faire réaliser tout ce souk avec son fruit ! Enjoy papy !
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Kokuro Elina
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Mer 11 Mai - 0:33
Le patron & Le boss
Une ambiance morne régnait dans la salle et tous les agents du gouvernement semblaient tendus. Les évènements premiers avaient laissé place à un silence presque religieux et aucun d’entre eux n’osait parler. De toute façon cela leur avait été formellement interdit. Parler impliquait de réfléchir et il n’avait pas été indiqué dans leur mission qu’ils avaient à le faire.
Plus le temps passait et plus ils se sentaient rassurés de voir que tous les bruits d’explosions s’étaient dissipés. C’est donc dans un calme olympien que les différents hommes étaient concentrés sur leur mission. Soudain, la porte de la salle vola en éclat sans qu’aucun signe avant-coureur ne soit amorcé. Les explosions n’étaient peut-être pas anodines et après qu’une épaisse fumée ne se propage, Erwin Dog entrait devant l’embrasure. Erwin Dog ?! LE primé ? Le révolutionnaire ?
Les hommes présents prirent soudainement peur. Affolés, ils comprenaient soudainement que leur vie allait passer de l’autre côté de la barrière incessamment sous peu. Aucun des loustics n’avait osé bouger, comme paralysés par la peur et presqu’une poignée de seconde s’écoula ainsi. Ce n’est que lorsque le clic distinctif du chien de l’arme se mit à retentir que ces derniers retrouvèrent l’usage de leurs jambes. Les plus proches des fenêtres prirent immédiatement la direction de ces dernières pour s’échapper en se jetant au travers, se rattrapant in extrémis au rebord de la bâtisse.
Le patron en revanche avait réagis bien plus vite grâce au Soru et poussa l’un des agents sur le point de suivre Kitoune et Magnus au dehors pour se positionner à la fenêtre, l’arme de poing à la main. Lui était au courant de tous les détails de la mission et si jamais deux froussards fuyaient, c’était tant pis pour eux. De deux balles parfaitement calibrées, il ouvrit le feu sur les deux agents en fuite. Le tout s’était passé en une seconde. Faut dire que le bougre était rapide et était conscient de ses capacités. Afin de lever le doute après ces deux tirs de précision, Le patron se retourna les mains en évidences vers le révolutionnaire sous l’œil médusé des cinq autres gouvernementaux. C’était maintenant clair, ils avaient le choix entre mourir du flingue du patron ou mourir du flingue du révolutionnaire. Voilà qui promettait d’être tendu.
Ne sachant pas vraiment quoi faire, les pauvres agents semblèrent perdus dans leurs pensées. Il fallut attendre quelques secondes pour que le Marine ne se mette à parlementer.
- On se rend. On ne fait clairement pas le poids contre vous…
Tous les costards encore présents écarquillèrent les yeux. Mais qu’est-ce qu’il pouvait bien lui prendre à cet ahuri ? Et pourquoi avait-il baissé la tête ? C’était étrange, même pour eux. En fait, le patron souriait. Il semblait à la fois surexcité et semblait réprimer une envie de rire. Que cachait-il sous son chapeau pour dissimuler son visage ? Avait-il compris qu’il s’agissait d’une illusion ou bien y avait-il quelque chose d’autre ? Quoiqu’il puisse en être, tous les soldats semblaient comme paralysés par la présence d’un tel ennemi. Certains tremblaient, d’autres bouillaient… ça pouvait être leur heure de gloire s’ils le capturaient !
Prisonière
La salle à droite de la porte d'entrée n’était qu’une petite chambre où il n’y avait plus aucun meuble. Une chaise avec un individu bâillonné, ligoté et qui semblait avoir subi de terribles sévices. Les habits rapiécés, il devait certainement être là depuis plusieurs jours. En s’approchant quelque peu, il était aisé de constater qu’il s’agissait d’une femme. La pauvre devait être relativement séduisante à l’époque mais avait le visage boursouflé et un œil au beurre noir.
A l’entente de l’explosion et du fracas de la porte, celle-ci s’était soudainement mise à bouger pour se défaire de ses liens, le visage en direction de la porte, vers la salle d’où provenaient les coups de feu. Malheureusement, sa tentative fut veine, et à bout de force, elle dut se résigner à attendre son sort.
Du coup, le patron semble se rendre devant le grand Erwin Dog. Il a été suffisamment rapide pour descendre Magnus et Kitoune en se positionnant à la fenêtre pour les abattre avant de se rendre.
De ton côté, tu vois une prisonnière Elina.
Voilà voilà !
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Kokuro Elina
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Dim 3 Juil - 14:09
Qui sait ou qui c’est ? (Mission de repérage)
Elina parcourait la salle de ses yeux arachnéens. Elle s’était attendue à tomber sur le fameux « boss » et pouvoir le prendre en otage, aussi, quelle ne fut pas sa surprise devant le spectacle qui s’offrait à elle ! L’araignée venait d’entrer dans une simple chambre, uniquement meublée d’une chaise où était ligotée et bâillonnée une jeune femme. Cette dernière semblait avoir été passée à tabac et interrogée de manière violente. D’un coup d’œil circulaire, la Zoan chercha plusieurs DenDen Mushi caméras ou autres moyens de surveiller la pièce... en vain.
Quelque chose clochait.
La prisonnière était comme placée sur un plateau d’argent, ainsi mise en valeur en plein milieu de la salle et sans aucun maton. Pas un homme de main pour la surveiller ? Même la fenêtre n’était pas barricadée ! Les agents du gouvernement n’étaient pas aussi négligents.
Soudain, deux coups de feu s’élevèrent derrière la porte ! Instinctivement, la Zoan s’imagina une bévue de son coéquipier et maugréa en pensée. De son côté, la prisonnière s’était agitée un bref instant, comme pour tenter de se défaire de ses liens. Devant sa vaine tentative, elle se résigna et retomba dans une molle apathie. Dans l’autre pièce, la voix du « patron » se fit soudain entendre :
- On se rend. On ne fait clairement pas le poids contre vous…
Certes, elle avait imaginé faire forte impression en utilisant le personnage d’Erwin Dog pour couper court à toute velléité guerrière... mais un résultat aussi franc, couplée à ce qu’elle venait de découvrir dans cette pièce la rendit soudain suspicieuse. Faire passer un agent pour la taupe, le tabasser, le laisser en plein milieu d’une pièce et attendre que des ennemis viennent ramener le serpent dans leur planque était tout sauf impossible. Le stratagème avait d’ailleurs de fortes chances de succès, la faute en incombant sans doute au vieil adage « les ennemis de mes ennemis sont mes amis ». Une sottise sans nom.
Elle devait en avoir le cœur net !
Tout d’abord elle se déplaça jusqu’à la fenêtre pour vérifier l’absence de sniper ou d’agent accroché au mur. Puis sans un bruit Elina s’élança derrière l’otage, toujours sous l’apparence d’une petite araignée. Elle se transforma soudain en hybride et rejeta la tête de la prisonnière en arrière en lui agrippant le front d’une poigne assurée. De sa main droite, elle plaça une griffe sur la jugulaire de la jeune fille et lui lança à voix basse :
- Un bruit, un geste brusque ou un cri et c’en est fini de toi. Si tu as compris, cligne des yeux deux fois.
En supposant que la jeune femme ait accédé à sa requête, l’araignée ne comptait pas y aller par quatre chemins et lui assénerait, toujours à voix basse :
- Je vais te retirer ton bâillon et te poser une question. Si tu me mens, je le saurais. En fonction de ta réponse je pourrais te délivrer et t’aider à t’enfuir. Mes précédentes conditions s’appliquent toujours.
Tout en lui rendant la parole de sa main gauche, la Zoan ne la quitta pas des yeux et lui demanda d’une voix contrôlée :
- Qui es tu, et dans quel camp es tu ? Je te laisse trois secondes.
Suite à un échange de tour, c’est donc à moi de poster avec un retard certain. Elina entend les coups de feu et le bref échange derrière la porte. Elle vérifie l’absence de DenDen ou d’agent planqué, puis passe derrière la prisonnière, se transforme en hybride, lui rejette la tête en arrière pour exposer son cou et lui demande clairement qui elle est.
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Kokuro Elina
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Lun 25 Juil - 16:08
Qui sait ou qui c'est?
La réaction générale suite à l'apparition du jeune homme ne me surprends que peu, Elina m'avait prévenu que cela se passerait vraisemblablement ainsi, surtout si ces gens sont effectivement des membres du gouvernement. Paralysés de peur, ils restent ainsi immobile jusqu'à ce que je me décide à faire bouger l'illusion, amorçant ainsi son arme imaginaire et déclenchant ainsi une vague de mouvement. Une débandade désorganisée par la seule issue restante, les fenêtres qui est interrompue très rapidement par ce qui semble donc être le chef de bande, qui abat donc les deux premiers hommes à avoir tentés de fuir avant de rapidement se tourner vers «Erwin» en levant les mains et annonce sa reddition.
Le fait qu'il abandonne ne me choque pas vraiment, c'était à prévoir après la réaction de ses hommes mais..... Si vite? Il y a anguille sous roche, et on parle ici d'un serpent de mer géant, d'une arnaque monumentale, d'un piège colossal. La question est donc, quel piège? S'il possède l'Observation, je risque ma peau, mais il aurait sans doute déjà tiré, il doit donc se douter qu'il s'agit d'une illusion sans pouvoir savoir qui la crée ni où je suis. Le fait qu'il ai la tête baissée et que ses collègues soient choqués de sa reddition sont suspicieux aussi, je décide donc de m'approcher silencieusement de lui, juste assez pour voir son visage et découvre alors un sourire.
Je recule rapidement histoire qu'il ne me grille pas, et décide que je n'ai que peu de solutions, la plus simple étant de le planter, sans le tuer. Une fois dans l’incapacité d'agir, ses hommes finiront sans doute de fuir, me laissant ainsi l'embarquer pour pouvoir le questionner avec Elina, ce qui nous avancera grandement. Je me décide donc pour un plan simple, je saisis mon couteau à tout faire, lève le bras d'Erwin, armé également d'un couteau et lui fait lancer celui-ci vers l'épaule droite du chef tout en courant vers lui, prêt à planter mon arme dans l'épaule opposée.
L'un dans l'autre, c'est sans doute la meilleure solution puisque même avec son soru, si je sais où il va, je peux l'anticiper et je peux user de mes illusions pour le perturber dans ses gestes et ses pensées.
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Lun 25 Juil - 18:01
Prisonière
Apeurée et terrifiée, la jeune femme avait le regard vide, du moins pour seulement un œil mais tenta tant bien que mal de cligner des yeux. Le seul qui était resté vif parcourait l’ensemble de la pièce à la recherche de n’importe quoi tant l’état de panique dans lequel elle était pouvait être violent. Sa respiration s’accéléra tant bien que mal et c’est en cherchant du regard son ravisseur qu’elle exprima toute sa panique : ses yeux tremblaient de peur, une peur qu’elle semblait connaitre depuis longtemps déjà.
- Lydia…
Son nom avait été à peine murmuré, comme s’il avait été interdit pour elle de le prononcer. Enchérissant de suite, prise par la panique, elle en oublia l’ensemble des questions de l’araignée et commença vainement à se débattre… par manque de force, elle ne réussit qu’à s’écorcher avec la griffe de la hors-la-loi, laissant ainsi s’écouler un mince filet de sang qui la calma.
- Je vous jure que je n’ai rien dit… je n’ai rien fait… ce n’est pas moi ! Je vous en supplie… arrêtez… ou tuez-moi mais arrêtez ça !
La pauvre était dans un état de détresse avancée, ses propos manquaient de cohérence. Elle avait accepté son sort et s’attendait à la mort. Les larmes avaient maintenant repris le dessus et de véritables sanglots rendraient dorénavant la communication difficile.
Le patron & Le boss
Le révolutionnaire n’avait pas qu’un révolver et d’un geste ample, il avait simplement envoyé un couteau plutôt que de se servir de son arme à feu déjà armée. Pourquoi ? La question méritait tout de même d’être posée mais la réponse attendrait : le primé envoya son projectile sans autre forme de procédure vers l’homme au chapeau bien qu’il s’était rendu. Souple comme pas deux, ce dernier exécuta un Kami-E pour esquiver la lame : se tordant comme un être difforme, un simple couteau avait peu de chance de le toucher de cette façon, même préparé par l’un des plus grands révolutionnaires, une arme de jet était toujours moins efficace que l’utilisation de son arme à feu. D’autant plus que le Dog n’était pas réputé pour sa maitrise des couteaux.
Les autres costards, à la vue de cette attaque annoncée puis lancée n’attendirent pas d’ordres directs. Le patron s’était rendu et on refusait les termes de sa reddition : ils avaient donc ouvert le feu sur le révolutionnaire primé, coordonnant leur tir pour tenter de le toucher ne serait-ce qu’une seule fois. Même avec le fruit de la téléportation, une balle perdue pouvait leur sauver la mise.
Le patron quant à lui avait perdu son sourire. Tout ne se passait pas comme prévu et en évitant le couteau, quelque chose de bien plus étrange paraissait, une estafilade l’avait touché entre la cage thoracique et le bras gauche. Comment était-ce possible ? Il avait pourtant esquivé ! Faisant fi de la douleur, le patron de la petite escouade chercha du regard autour de lui. Quelque chose clochait et l’impact qu’il avait subi n’était pas un couteau de jet. Pour en avoir reçu suffisamment, il savait faire la différence.
Il ne voyait rien. Absolument rien en dehors de ses gars qui continuaient de bombarder le pauvre Erwin. Des balles perdues fusaient de part et d’autres de la pièce au point que seul le patron parvenait à esquiver en mêlant Soru et Kami-E. Trois des costards tombèrent raides morts à cause des balles perdues, sans doute y aurait-il également des difficultés pour d’autres membres présents. Les deux seuls qui restaient s’arrêtèrent lorsque l’un fut touché au niveau de la jambe et que l’autre n’eut plus de munitions.
Le patron reprit rapidement son souffle et plissa les yeux pour tenter de discerner le Dog ou qui que ce soit d’autre. Un écran de fumée avait maintenant pris place dans la pièce et seul le patron semblait en pleine possession de ses moyens ou presque avec sa blessure. Les deux autres hommes en costard semblaient totalement paniqués quant à eux… l’un d’entre eux tentant vainement de tirer avec son arme vide.
Le vacarme avait été assourdissant. Pour des personnes qui se voulaient discrètes, c’était dorénavant perdu d’avance, mais qu’est-ce que cela pouvait impliquer ?
Pour Elina : tu as apeuré la femme qui semble maintenant complètement hystérique. Elle a cherché à se débattre mais s’est un peu calmée avec ta griffe. Elle semble très fragile émotionnellement et pour le moment, est résignée à mourir.
Pour Jack : Esquive moyenne dans le sens où tu ne touches pas l’épaule mais le blesse quand même. Le Kami-E est moins prévisible que le Soru et tu ignorais cette capacité de lui. Petite note tout de même : tu n’aurais pas pu « anticiper » un Soru en te déplaçant sur lui dans la mesure où ça reste plus rapide que toi. Les balles perdues peuvent elles aussi t’atteindre. Il ne reste plus qu’un seul costard « safe » et un mal en point. Le patron ne sourit plus et se doute de quelque chose mais ne t’a pas découvert et n’a pas fait de lien avec une illusion pour le moment. Il est sur ses gardes et cherche Erwin.
Bien évidemment, ça a fait un bruit monstre. Quelque chose s’est passé entre temps, malheureusement, vous ne pouvez pas savoir ce que c’est.
Ordre de passage : Elina – Jack
Si vous avez des questions, je reste disponible bien évidemment !
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Kokuro Elina
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Lun 25 Juil - 23:16
Qui sait ou qui c’est ? (Mission de repérage)
Elina n’eut pas à attendre bien longtemps pour obtenir sa réponse. Les mots lui importaient moins que la manière dont la jeune fille les lui confiait. La peur était monnaie courante chez les cœurs faibles qui découvraient son apparence cauchemardesque en forme hybride. Néanmoins, la prénommée « Lydia » lui offrait là un spectacle d’une toute autre envergure. Apeurée ? Le mot demeurait faible ! Néanmoins, quelque chose agitait les sens arachnéens d’Elina. Un détail clochait.
La seule pupille visible de la jeune fille s’était totalement dilatée. Sa peau luisait d’une sueur épaisse et poisseuse. Sa bouche tremblotait tandis que son cou se crispait, agité de spasmes incontrôlables, lorsqu’elle parlait en sanglotant. Sa terreur n’était pas feinte, certes... Mais la voix éraillée de la prisonnière et son comportement la surprenaient. Tout d’abord apathique, voilà qu’elle virait à présent plus proche de l’hystérie que de l’instinct de survie ? Ce détail mit la puce à l’oreille de l’araignée. Elle approcha son nez des cheveux de la captive de nouveau calme, et renifla profondément.
« Elle a été droguée. », conclut-elle devant l’odeur acre caractéristique.
Elina relâcha alors sa prise sur la captive. Avant qu’elle ne puisse esquisser le moindre mouvement, la Zoan frappa d’un coup sec le cou de la jeune fille pour la rendre inconsciente. Elle y mit suffisamment de force pour assommer un homme de la corpulence de Shiro, mais pas assez pour briser une cervicale d’un être humain. Des années d’entrainements intenses lui avaient appris à maitriser sa force sous l’effet de son fruit du démon.
Si elle réussissait à plonger dans un sommeil sans rêve l’otage des hommes en costume, elle pourrait continuer son plan comme elle le souhaitait et...
Ce fut à ce moment précis que les coups de feu retentirent dans tout le bâtiment. Instinctivement, la Zoan attrapa la jeune fille toujours ligotée sur sa chaise, courut à la fenêtre, puis ouvrit les volets dans ce vacarme insoutenable. Si elle était dans les bras de Morphée, Elina sauterait de la bâtisse avec la jeune fille. Après s’être réceptionnée, l'araignée s’éloignerait à pas vifs et emmènerait la pauvre victime loin des tirs assourdissants.
Lorsque le tapage prit fin, elle arrivait au niveau du bosquet qui les avait abrités quelques instants plus tôt, elle et Jack. La situation nécessitait bien plus de calme que ce que son associé du jour ne semblait prêt à lui accorder. Elle lui avait pourtant demandé de seulement tenter de gagner du temps ! Tout ce dont elle avait besoin, c’était de démêler les tenants et aboutissants de cette affaire.
Cette mission improvisée sentait le coup de Trafalgar à plein nez. Elle manquait cruellement d’informations et ne comprenait même pas qui était cette fille, ni même ce qu’elle représentait pour ces hommes. Cependant, si le gouvernement la droguait et désirait la garder en vie, elle devait détenir quelques informations intéressantes... Et d’ailleurs, leurs opposants étaient-ils bien du gouvernement ? Cherchaient-ils vraiment à les attirer dans un piège en attendant des renforts ? Ou bien la situation était elle plus catastrophique encore ? La seule réponse à laquelle la Zoan pouvait accéder avec certitude restait l’identité de cette fille et son affiliation, ou non, à Joel Oudot. Pour ce faire, elle n’avait besoin que d’une chose : retrouver le fameux hangar où cette folle mission avait débutée... et confronter les hommes du hors-la-loi à cette prisonnière insolite. Et si jamais Lydia était elle-même le piège, la clé pour déverrouiller tout ce casse-tête, Elina se ferait une joie de briser l’engrenage.
« Jack s’en sortira. », pensa Elina en se dépêchant de rejoindre le port. « S’il arrête de se mettre dans de telles situations inextricables, tout du moins. »
Note HRP: Je précise que le fait que la captive ait été droguée à été vu avec l’animateur après confrontation de mes déductions à ses machinations perverses, pour savoir si j’avais le droit de continuer en ce sens. Par contre je ne sais pas si Lydia est assommée ou non.
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Kokuro Elina
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Lun 8 Aoû - 11:11
Qui sait ou qui c'est?
Une réaction logique pour ds gens apeurés, ils ont décidés d'ouvrir le feu, après tout perdu pour perdu.... Le problème à mes yeux n'étant donc pas qu'ils tirent sur mon illusion mais plutôt le fait que si une balle perdue me touche, je peux dire au revoir à cette mission improvisée. Minimisant ma surface de contact, je m'allonge donc au sol, et continue de m'approcher lentement du boss malgré ses esquives rapides mêlant Soru et Kami-E. Plusieurs balles passent très près, mais à l'exception d'une ou deux balles tombant juste en face, je parviens à ne pas être touché. Le patron en revanche n'est pas beaucoup plus près vu qu'il s'est déplacé pendant la fusillade.
Quand le bruit des canons s'arrête finalement, un nuage de fumée s'est installé et je décide de passer à l'action, me relevant et avançant lentement vers le patron pour tenter de lui trancher les quadriceps pendant qu'il est concentré sur le nuage et l'état actuel du révolutionnaire illusoire, qu'une balle dans le ventre n'aurait pas trop dérangé s'il s'en était pris une. Je décide donc d'opter pour un Erwin Dog intact en tablant sur le fait qu'il soit sans doute doté de l'Armement, qui suffirait à arrêter les balles pour peu qu'il soit bien maîtrisé.
Pour les hommes de mains, je pourrais voir plus tard, d'après ce que j'entends l'un d'entre eux tire encore à vide pendant que l'autre gémit, il est donc sans doute blessé. Quant au reste, je dois avouer qu'à voir les corps par terre, ils ne se relèveront pas. Autant dire qu'il s'agit donc d'une belle bande d'incapables et que si j'avais été au commande, jamais je n'aurais autorisé un mouvement aussi idiot. La première directive d'un commandant est de garder ses hommes en vie, pas de les laisser s’entre-tuer au moindre pépin et rien que pour ça j'aimerais pouvoir cracher sur leur chef, mais ce sera sans doute fait plus tard.
Arrivant bientôt au contact du chef, j'arrête ma respiration et lance donc une attaque unique sur son genou droit, destinée à sectionner les quadriceps pour l'empêcher de continuer à bouger, avant de lancer la même sur le genou gauche, en espérant qu'il soit toujours passionné par mon Erwin pantelant et essoufflé dont les vêtements ont pris un sacré coup.
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Lun 8 Aoû - 19:55
Le patron & Le boss
Alors que le nuage se dissipait quelque peu, le patron sentit une vive douleur le pénétrer dans la cuisse. Pas assez violent pour lui sectionner complètement le muscle, l’énergumène bien que concentré sur le révolutionnaire jouissait l’instant d’avant d’une concentration presque sans faille. Dans la mesure où ce dernier se tenait face à l’un des plus grands de ce monde, il se devait d’être vigilant à la moindre sensation et alors qu’il ne l’avait pas vu venir, à la première sensation de douleur, il se recula par instinct de survie, rapide et suffisamment vif pour jauger de la situation au mieux. Certes, il ne pourrait plus se servir de son Soru qui demandait l’utilisation de ses deux jambes mais il pouvait maintenant savoir une chose : il n’était pas seul et étrangement, on ne pouvait pas le sentir.
La fuite n’était pas une solution mais le plan de base se devait d’être modifié à la vue de ces nouvelles données. S’il n’y avait eu que le Dog, il aurait parfaitement pu suivre le plan à la lettre. Il savait qu’il n’était pas le plus fort mais sa mission ne consistait pas à affronter quelqu’un de front. La différence avec un ennemi dont on ignore tout jusqu’à la présence est que justement, il n’y a pas de front et encore moins d’évaluation du danger. Rapidement il reprit position, cette fois encore parfaitement alerte. Ses mouvements risquaient d’être amoindris et avec une technique en moins, il n’avait plus trop de solution. Sans fermer les yeux, le patron se concentra sur ses sens. Tous sans exceptions. Il attendait. Erwin n’avait pas encore parlé et ne le ferait sans doute pas, il n’était pas venu pour discuter d’après ce qu’il avait compris. Nécessairement, il ne devait que tenir la position.
Les soldats quant à eux étaient en total état de panique, il ne restait presque plus rien de leur volonté de se battre et celui qui tirait dans le vide tenta alors de s’enfuir en courant par la porte pour donner l’alerte, c’était son unique chance de survie alors que le nuage se dissipait peu à peu, la fumée s’extirpant par les fenêtres brisées.
Homme 1 & Homme 2
- Tu veux pas faire moins de bruit ? - Et toi tu veux pas ralentir ? - Ferme là vieux schnoque ! - Non je ne la fermerai pas ! Lâche-moi sale gourgandine !
Une scène des plus atypiques s’était profilée en bas du manoir pendant les coups de feu. Les deux hommes étaient apparus comme par enchantement en bas du manoir et chuchotaient de façon plutôt virulente. Les deux attachés ensemble par une corde des plus robustes visiblement, le plus vieux saucissonné dos à dos avec l’autre homme qui semblait porter tout le poids de l’ancêtre. Tandis que le premier homme avait visiblement les points liés à son corps et à celui du second homme, il s’était parfaitement réceptionné au sol. Visiblement, il avait sauté d’une certaine hauteur.
Les deux saucissonnés ensembles courraient tant bien que mal dans les buissons les plus proches : le vieillard tenu en l’air dos à dos tout contre le plus jeune se débattait comme pour se libérer. Et alors qu’ils allaient parvenir à leur cachette parfaite. Une autre vitre se brisa et c’est, cette fois ci, une forme bien plus inquiétante qui se dessinait dans l’ombre, avec une autre femme sur les épaules. Elle aussi s’était visiblement parfaitement réceptionnée et les deux reconnurent alors Lydia. Le plus vieux grommela dans sa barbe alors qu’il voyait la scène la tête retournée, toujours attaché au dos de son collègue du jour.
- Comment est-ce qu’ils ont pu faire du mal à un être aussi beau ? Sérieux !
Le vieillard avait chuchoté ces quelques paroles pour rester le plus discret possible mais de toute évidence, les deux comparses avaient surement été repérés par l’araignée. S’étant néanmoins cachés dans les buissons, le gros saucisson se libéra finalement de l’étreinte de la corde tout en gardant un œil sur la nouvelle arrivante. C’était en quelque sorte leur sauveuse : elle leur avait permis de s’enfuir… à moins que tout ceci ne soit véritablement prévu…
Pour Jack : Parvenir à tout esquiver alors que beaucoup de balles perdues sont passées simplement en se mettant au sol… Why not. Parvenir à manipuler son illusion pour montrer qu’elle a tout de même les tissus déchirés mais que tout va bien tout en lançant l’attaque sur deux points… attention tout de même. Du coup le patron ne peut plus utiliser de Soru mais n’a pas les muscles sectionnés. Pour la scène qui s’est passée dehors, tu ne peux pas l’avoir perçue.
Pour Elina : J’ai arrêté ton récit au moment où tu sors de la maison dans la mesure où tu vois ce qu’il s’y passe. Ce que je veux dire c’est que tu as perçu les deux hommes se dirigeant dans les buissons. Ils sont maintenant libres : tu sortais de la maison qu’ils couraient déjà... enfin que l’un d’eux courrait avec l’autre accroché sur son dos. Ainsi ils sont cachés dans les bois et t’observent. Tu peux aussi choisir de faire ton récit comme si tu ne les avais pas vus et reprendre à la suite de ton précédent post si tu le souhaites
Ordre de passage : Elina – Jack
J’ajoute également un délai maximal d’une semaine entre les réponses. Vu qu’il y a d’autres animations de prévues pour d’autres membres, il est nécessaire de ne pas bloquer une animation si les réponses sont trop longues =) Merci !
Si vous avez des questions, je reste disponible bien évidemment !
Le patron est niveau 18. Vous ne connaissez pas le niveau du boss ni des deux hommes ni de la femme.
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Lun 8 Aoû - 23:08
Qui sait ou qui c’est ? (Mission de repérage)
Le plan d'Elina était simple. Elle souhaiter amener Lydia auprès des hommes de Joel Oudot afin de confronter leurs versions et de démêler le vrai du faux dans cette affaire inextricable. Seulement, le sort semblait vouloir s'acharner contre elle. Tandis qu'elle se dirigeait en toute hâte vers sa cachette précédente, elle fut coupée dans son élan par un spectacle inattendu ! Deux hommes ligotés entre eux courraient et tentèrent de se cacher au sein d'un buisson touffu. Elle les avait aperçus en pleine débandade, alors qu'elle sautait elle-même de la fenêtre en portant la captive. Les deux hommes semblaient avoir été eux aussi fait prisonniers. Pourtant, d'un bref coup d'oeil, l'araignée n'avait pu apercevoir une quelconque trace de maltraitance. Pourquoi Lydia avait elle été martyrisée, tandis qu'eux s'en étaient sortis indemnes ?
Mais une autre question, bien plus importante, lui fit froncer les sourcils. Ils étaient eux mêmes pieds et poings liés l'un à l'autre, forcés de sauter d'une fenêtre pour s'échapper en utilisant une diversion aussi bruyante qu'inattendue... c'était déjà un miracle qu'ils soient arrivés entiers au sol. Ils devaient donc tous deux posséder certaines capacités physiques pour résister à un choc pareil et continuer à courir comme si de rien n'était. Elle était certaine que le vieillard attaché à son collègue avait repéré la jeune femme dans ses bras. Mieux encore, un éclair était passé sur son visage avant qu'il ne prenne la parole. Avait-il reconnu Lydia ? L'araignée n'avait pas capté ce qu'il avait dit dans tout ce vacarme, mais elle était persuadée d'une chose... Le vieil homme venait d'apercevoir une tierce personne libérer une autre captive de ses ravisseurs. Certes, la sauveteuse en question n'avait pas une allure très engageante mais, dans sa position, il ne pouvait pas vraiment faire la fine bouche.
Alors pourquoi se cachaient-ils d'elle ?
Bien sûr, il était intuitif de penser qu'ils tentaient d'échapper à la vue de leurs kidnappeurs... Mais tout portait à croire que ces derniers étaient bien trop occupés, en haut, pour leur porter attention. En effet, les coups de feux avaient perduré quelques instants encore après la fuite de l'araignée par la fenêtre et aucun homme en costume n'apparaissait pour les poursuivre ou les repérer depuis les étages.
Si Lydia était une de leurs alliées, n'auraient ils pas cherché à la protéger, elle aussi, plutot que de se cacher en pleutres ? N'auraient-ils pas interpellé l'araignée, au moins par gestes, pour qu'elle les rejoigne ? Autrement dit... Ces deux hommes n'étaient sans doute pas liés à la jeune femme. Ou alors ils ne s'inquiétaient pas pour sa sureté. Mais un autre détail compliqua encore la donne.
« Les hommes de Joel Oudot n'avaient ils pas parlé d'une seule taupe ? Qu'est ce qu'ils fichent ici, ces deux idiots ?! », s'exclama en pensée l'araignée.
Il s'agissait sans doute de deux autres prisonniers, mais qui étaient-ils et pourquoi donc n'avait-elle pas entendu parler d'autres taupes jusqu'à présent ? Raisonner à partir de spéculations commençait à la lasser. Elle avait besoin de concret ; d'une base solide pour mener sa réflexion et détricoter cet infâme paquet de nœuds. Tenter de discuter avec ces hommes en plein milieu d'un champ de bataille ne lui apporterait sans doute rien de bon. Mais elle avait besoin de réponses ! Aussi, elle leur fit signe de la rejoindre un peu plus loin, avant d'emporter Lydia jusqu'au bosquet où elle s'était abritée avec Jack, quelques instants plus tôt.
L'araignée prit bien garde à surveiller ses arrières durant tout le trajet. Une fois sur place, et si les deux hommes l'avaient suivie, elle placerait la prisonnière sur sa chaise entre elle et les nouveaux venues, puis demanderait d'un ton engageant :
- On ne m'avait parlé que d'une seule prisonnière à secourir, mon contrat ne vous mentionnait absolument pas, messieurs. Pour qui travaillez-vous ? Et qu'avez-vous donc fait pour qu'on vous ligote ainsi ?
Aux aguets, Elina observerait les deux hommes à la recherche du moindre signe de duplicité, de la moindre fausse note dans leurs discours... Mais également à l'affut de la plus petite étincelle d'animosité à son égard. En cas d'agressivité de la part des deux hommes, elle aurait sans doute enfin trouvé sur qui passer ses nerfs mis à vifs depuis ce début de journée harassante ! Un début de migraine semblait poindre et son sang lui martelait peu à peu les tempes. Plus méfiante que jamais devant ce revirement de situation, la Zoan était prête à réagir au moindre signal d'alarme.
Une jambe accrochée, l'autre à peine effleurée. Autant dire que c'est définitivement grillé pour la couverture Erwin, donc il ne reste plus qu'à tout jeter pour tenter de finir ce combat inutile, ou presque. Et quel moyen plus simple de finir ce combat que profiter de la surprise d'un ennemi? Maintenant qu'il sait que je suis là, il va tenter de me sentir, la surprise le fera se relâcher un instant et je devrais profiter de cet instant pour frapper la jambe intacte, histoire de l'empêcher de fuir, puis achever les derniers hommes.
Je passe en revue quelques moyens simples de le faire perdre sa concentration un instant et finit par me décider pour quelque chose de simple. Arrêtant mon ersatz d'Erwin et ma fausse porte, révélant ainsi la pièce nue dans sa plus pure simplicité, je produit alors une flashbang au centre de la pièce, sans autre préavis que la précédente disparition de mes illusions. Fermant les yeux pour éviter de m'aveugler moi-même, je les rouvre quelques secondes plus tard, me dirigeant de nouveau vers un boss théoriquement aveuglé, ou au moins désorienté.
Maintenant ma cible sur sa jambe intacte, je frappe un grand coup au couteau pour tenter de le faire tomber, et dans l'incapacité de se relever, avant de battre rapidement en retraite dans un coin de la pièce. Sans prendre le temps de vérifier si mon homme est bien à terre, je longe le mur, m'approchant d'un des derniers hommes encore debout, le dément tirant à vide, avant de m'arrêter, prêt à frapper. Le tuer maintenant serait certes une bonne idée, mais j'ai besoin de savoir si mon coup a porté avant de conclure la vie de ces hommes. Si je venais à avoir échoué et qu'il profitait de mon coup pour fuir, je m'en voudrais longtemps, sans même parler de la réaction d'Elina.
Si le coup a touché comme prévu en revanche, je n'hésiterais pas à frapper, laissant ainsi deux cadavres de plus avant d’assommer et d'emmener le survivant pour l'interroger, ce qui devrait nous permettre d'obtenir un certain nombre d'informations utiles, et tout un tas d'autres inutiles pour le moment. Le faire parler ne sera qu'une formalité, le plus compliqué sera malheureusement de savoir s'il dit vrai ou s'il nous ment dans l'espoir de nous voir mourir grâce à une fausse information.
Mais pour l'instant, la question reste en suspens. Est il incapable de se déplacer comme je le veux, ou est il en état de fuir, ou pire, déjà parti....