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Dim 22 Mai - 12:38

Le Banquet Pixiv_12Le Banquet Pixiv_11
Alcédor Ermengarde et Félix Constantin
C'était une fête. Littéralement. Le bâtiment qui s'apprêtait à accueillir les pirates de l'équipage de l'Alliance Rose devait bien faire une cinquantaine de mètre de longueur pour une vingtaine de largeur. Ses divers étages permettaient de montrer aux pirates que Félix Constantin ne rigolait pas quand il fallait accueillir de victorieux jeunes gens. L'arrivée des roses était prévue pour le début de soirée, mais dès le début d'après-midi les cuisiniers s'étaient apprêtés à la concoction de victuailles dépassant l'imagination des simples humains. Pendant une demi-douzaine d'heures, les bateaux des nobles et leurs gardes n'avaient cessé d'accoster les lieux pour participer au festin. Si Marijoa était la Terre Sainte, ces lieux semblaient en être son extension.

Alcédor Ermengarde s'agitait dans tous les sens pour que son seigneur ait tout ce dont il avait besoin. Il était rare, excessivement rare qu'il se mêle au peuple. Pourtant, aujourd'hui était une occasion exceptionnelle puisqu'il se faisait émissaire du Gouvernement Mondial auprès des membres de l'Alliance Rose suite à la missive qu'ils avaient reçue. Un large sourire fendait son visage tandis qu'il s'habillait de ses plus beaux vêtements. Il aurait aimé avoir quelque chose de nouveau à porter, mais une tenue d'usage était toujours un mal nécessaire qu'il arborait avec fierté. Après tout, n'était-il pas le messager de Dieu sur Terre et n'avait-il pas pour fonction de représenter ses valeurs spirituelles ? S'il avait foi en son Seigneur tout-puissant, ce n'était pas pour abattre ses principes par velléités.

    - Monseigneur, les nobles sont presque tous arrivés.

Ils avaient de l'avance. Agenouillé sur le plancher en bois d'Adam, le jeune homme de bonne famille montrait tout son respect au messie de ses croyances. Il avait plus que de l'admiration pour Félix Constantin, il avait un respect sans fin. Ainsi, lorsque le messager divin se leva de sa chaise avec une élégance sans pareille aux yeux du jeune homme, ce dernier retint un soupir mélancolique. Se dirigeant vers l'entrée de sa chambre sans un mot, il ouvrit lui-même la porte qui menait vers les couloirs. Un page d'une douzaine d'années passa devant lui sans l'apercevoir mais s'écroula quelques dizaines de mètres plus loin.

L'élu des cieux se dirigea vers lui, sympathique, et lui tendit la main pour l'aider à se relever. Les joues du garçon s'empourprèrent et ses yeux pétillèrent d'admiration alors qu'il reprenait sa contenance, sous le regard de quelques nobles qui passaient tout à fait par hasard par ici. Un long sourire illumina leurs visages devant le geste de bonté du Constantin.

    - Je vous remercie infiniment, se plia en deux le jeune garçon avant de reprendre sa course vers les cuisine.

À peine les nobles se furent-ils écartés et l'enfant eut-il disparu de sa vue que l'homme prit un mouchoir dans ses mains pour s'essuyer celles-ci. Une fois, deux fois, trois fois. Il ferma les yeux, exécutant une brève méditation et se remit en route sous le regard satisfait de l'Ermengarde.

S'il y avait une chose à savoir sur le Constantinisme, c'était qu'il s'agissait du culte le plus important du Gouvernement Mondial. Répandu aux quatre coins du monde, il trouvait en South Blue ses principaux croyants et lieux de cultes. Les hordes de croyants liés à ce culte avaient eu pour effet de faciliter le recrutement sur ces mers pendant des années suite à de simples et réconfortantes paroles du maître actuel de ce qu'on pouvait bassement nommer « une religion ».

Et à présent, sur le pont de son navire, il attendait avec impatience l'arrivée de la rose et de ses subordonnés pour le banquet prévu en leur honneur, sûrement bien plus coûteux que la prime du pirate qu'ils allaient ramener.



Beaucoup de nobles et de gardes se trouvent sur le navire. Quelqu'un vous a transmis les coordonnées pour venir leur rendre visite après que vous ayez capturés les primés. Tout l'équipage est convié à la fête.
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Kokoro Kururu
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Lun 23 Mai - 23:28



Kururu était en train de se préparer à son rythme. D’après Shura, il restait quelques heures avant d’arriver à destination. La vie était devenue tellement plus simple depuis l’arrivée d’un navigateur confirmé sur le navire. En tout cas, cela s’appliquait aux voyages. Grace au dragon, l’Alliance Rose ne dérivait plus au hasard des courants. L’équipage pouvait même arriver à destination dans un temps record en plus d’être sain et sauf. Mais bon… Les ennuis arrivaient quand même. Pour être précis, cette fois une réflexion intense la torturait depuis deux jours. Allait-elle accepter la proposition du gouvernement mondial ou pas. Ce choix était beaucoup trop compliqué à prendre. Et surtout, il impliquait de grandes responsabilités. La tâche d’un capitaine était assez compliquée.

La jeune fille avait tenté d’apporté une réponse concrète. Tout ce qu’elle avait réussi à faire était de s’y perde encore plus. Le temps qu’elle avait pris pendant leur traversée… Aucune réponse n’était apparue. Des questions, des incompréhensions, des dilemmes existentiels, elle ne pouvait pas les compter. Mais pas un seul début de solution à l’horizon… Kururu avait même demandé l’avis à ses amis. Ils l’avaient soutenue sans vraiment donner d’avis définitifs. Ils faisaient probablement confiance à son jugement. Résultat, elle avait encore plus la pression. Finalement la rose avait abandonné l’idée de téléphoner immédiatement. Dans un premier temps, elle allait livrer Charon.

Le pirate était déjà depuis plusieurs jours dans sa calle. Et il ne fallait pas oublier le pauvre Cahas qui était maintenu en sommeil depuis beaucoup plus de temps ! Avoir des dormeurs en captivité ne l’enchantait pas vraiment. Surtout que le vieux était puissant. Une fois les prisonniers livrés et le contrat remplit, elle serait probablement plus sereine pour décider de son avenir. Peu importe sa décision, sa vie et celle de l’Alliance Rose changerait… Mais pour le moment, elle se contenta de réduire ses préoccupations à sa tenue. Aujourd’hui restait un grand jour. Pour une fois qu’une fête était organiser en honneur de son équipage ! En temps normal, il y avait toujours des incrustes pour gâcher les festivités avant même le commencement. Cette fois, l’issue serait forcément différente. Bon, c’était un événement fait par une secte bizarre. Mais cette organisation semblait assez bien éparpillée. Un de leur fidèle les avait même suivit pour directement après la capture de Charon, transmettre l’invitation.

Kururu avait choisi pour l’occasion une jolie robe rose. Bon ce n’était pas une tenue extravagante. L’habit se rapprochait plus de la petite robe d’été que de celle de bal digne des plus grandes princesses de contes de fées. Pourtant la demoiselle l’adorait. Elle l’avait achetée lors d’une des sorties shoping avec Arya. De plus, elle se sentait à l’aise à l’intérieur. La jeune fille pouvait bouger librement tout en était adorable. La capitaine faisait rarement dans le sexy ou le classe… Son domaine personnel était le mignon ! La cuisinière trouvait qu’elle avait bien réussit cette fois. Bien sûr, elle alla le montrer directement à sa seconde… Malheureusement, son amie ne donna pas son avis… Cela n’empêcha pas la rose de lui sourire avant d’aller rejoindre les autres sur le pont. Elle leur avait donné rendez-vous un peu avant près de la barre. De cette manière, même Shura pourrait écouter sans avoir à quitter son poste. Ce sera terriblement stupide de foncer dans le navire de la secte par accident. Quand tout le monde fut réuni, la cheffe de l’Alliance Rose commença à parler.

- Les amis, aujourd’hui est un grand jour ! Nous avons traversé une période difficile, mais avec notre victoire sur Charon, c’est terminer. Notre destination en est une preuve. Nos ennemis d’hier acclament à présent l’Alliance Rose. Donc, même si je comprends que certaines tensions sont probablement inévitables, essayer au maximum de profiter de la fête à venir. Buvons, mangeons et montrons à la secte ce que signifie s’amuser. Savourons notre récompense. Vous êtes tous formidable, c’est amplement mérité.

Kururu aimait bien lancer des roses à son équipage. Elle les adorait tous. Et sans eux, elle n’aurait probablement pas réussi à battre l’équipe de Charon. Finalement, elle retourna en cuisine pour préparer le repas de Perle et Gemini. Ses peluches adorées resteraient une fois de plus à bords… Surtout la tigresse, se taille était devenue ingérable. Peu de temps après, la capitaine entendu un appel. Le groupe était enfin arrivé ? De retour sur le pont, la capitaine siffla d’admiration.

- Ils n’ont pas fait les choses à moitié.

Le lieu de rendez-vous était un navire. Dans un sens, la demoiselle comprenait que leur hôte préférait éviter son ile. Avec des pirates, c’était normal d’être un peu méfiant…Quoiqu’avec les roses, il n’y avait rien à craindre. Mais ce n’était pas le plus important. Kururu pensait avoir été invitée par une secte un peu étrange. Résultat, la jeune fille s’attendait à une réunion en petit comité sur un navire proche du Tsukimi. Ou une situation similaire… Pas un énorme bâtiment de plusieurs dizaines de mètres abritant de nombreuses personnes bien habillées. De loin elle ne s’avait pas exactement combien ils étaient sur le pont.

- Shura, accoste juste à côté du pont principal.

Le pont principale, ou pour être précis, l’endroit regroupant le plus d’inconnu. Kururu ressemblait un peu à une enfant. Elle adorait ce type d’évènement et les festivités en général. Dès que le navire s’approcha assez, la demoiselle sourit à ses amis.

- Je vous laisser vous charger des prisonniers.

Kururu se dépêcha d’aller vers le bord du navire. Il y avait tant de nouvelle personne qu’elle ne connaissait pas. Et de toute façon, elle voulait être la première à bords…Parce qu’elle le voulait et c’est tout. Il n’y avait pas de raison particulière. Un fois sur l’extrémité du pont, La capitaine sauta sur le navire à côté. Son atterrissage réussit malgré un léger déséquilibre. Heureusement, pas de chute devant une foule entière. La capitaine en profita pour prendre une pose qui se voulait classe avant d’annoncer haut et fort ce que la majorité des gens savaient probablement.

- L’Alliance Rose est arrivée !






Kururu arrive sur le navire

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Kokoro Kururu
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Pyras D. Dante
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Dim 29 Mai - 12:53
Appréhension

La fascination était une chose susceptible de nous faire perdre le sommeil, voire même la raison si l'on ne se montrait pas assez prudent avec ce qui en faisait l'objet. Pour ma part, on pouvait voir dans mes yeux une lueur qui brillait avec ardeur depuis que nous étions revenus d'Armageddon Town. Et cette lueur était d'autant plus visible à chaque fois que j'étais sur le pont du Tsukimi, en train de regarder avec insistance l'Eternal Pose que j'avais entre les mains. Un objet d'apparence statique, dont l'aiguille ne faisait que vaciller lentement en fonction du cap du navire, mais qui captait toutes mes pensées. À quoi le jeune pyromane que j'étais pouvait-il bien rêver lorsqu'il regardait cet ennuyeux objet ? Que s'imaginait-il ? Telles étaient les questions que l'on pouvait se poser lorsque l'on me surprenait à fixer pendant de longues minutes le globe de verre, avec toujours cette lumière écarlate inquiétante et effrayante que j'avais dans les yeux.

Joe avait réussi à me remettre sur un chemin nettement plus honorable que celui où j'avais failli m'engager lors de notre intervention dans la base Marine. Si elle n'avait pas été là, j'aurais sans doute franchi cette ligne que je m'évertuais à éviter au maximum, pour ne pas devenir comme ceux que je chassais. Même si rien n'était gagné sur le long terme, la jeune Lazarus m'avait sauvé de mes démons en m'empêchant d'en devenir un... Pour l'instant. Car j'ignorais quelle serait mon attitude lorsque nous débarquerions à Ignitios. Face à celui qui était à l'origine de tous mes tourments, parviendrais-je à contenir la colère du volcan... La colère du Dragon ? Ne risquais-je pas, une fois de plus, de voir ma vision se voiler à cause de la rage ? J'appréhendais le moment de mon arrivée dans mon royaume, à peu près autant que je l'attendais avec impatience.

Ce fut la voix de Kururu qui me sortit de ces pensées contradictoires. La jeune Rose, promise à un avenir prometteur, comme en témoignait l'intérêt qu'elle avait suscité de la part du Gouvernement Mondial, faisait de son mieux pour continuer à garder le moral des troupes à son maximum, à faire avancer son navire, son équipage. Même si elle n'en avait pas conscience, sa compassion qui semblait aux premiers abords être une faiblesse pour un chef, allait sans doute l'emmener bien plus loin que quiconque ne l'aurait imaginé. Elle avait l'étoffe d'un chef compatissant, capable de se dépasser et d'endurer mille tourments pour ses proches, pour ses nakamas. Mon comportement, quant à moi, était sensiblement différent. Là où elle décidait d'endurer la douleur pour sauver autrui, de mon côté, je balayais la source de cette douleur avec toute ma force et ma rage. Deux coeurs différents... Deux tempéraments différents... Et pourtant, un même lien nous unissant.

Le comportement de Kururu inspirait le respect, dans le sens où la voir se battre pour autrui avec le désir de les protéger de l'ennemi, donnait envie de la protéger elle-même. Quant à moi, le respect que j'inspirais était nettement différent, empreint de craintes et de peurs en tout genre. On était stupéfait devant la détermination de Kururu à être le bouclier défendant ses proches. On était effrayé devant ma propre détermination à être la lame qui anéantit ceux qui les menace. En quelques sortes, elle et moi étions complémentaires. Le bouclier et la lame. Le protecteur et l'annihilateur. La Rose salvatrice, le Dragon Purgateur.

Lorsque nous arrivâmes près de notre destination, les ordres étaient clairs : ne pas commettre d'écart, ne pas provoquer nos hôtes. Cela allait être assez difficile pour moi, compte-tenu des événements qui s'étaient déroulés en ces lieux quelques semaines plus tôt. Il s'agissait des hommes qui avaient emprisonnés la Rose dans une cage faite de serments et de menaces. La gentillesse de Kururu la poussait à les pardonner. Ma véhémence me poussait à me méfier d'eux. Pour l'heure, je devais apparaître avec ce masque de pirate sous les ordres de la jeune femme. Je n'allais pas me présenter en qualité de Révolutionnaire, mais simplement comme le pirate pour lequel on me prenait. Joe, à mes côtés, n'avait pas pris part aux précédents échanges avec l'autre gourou et sa secte de timbrés. Mieux valait qu'elle ignore ce qui se passait pour le moment. Après tout, elle avait du mal avec les gens aux idéaux extrêmes n'acceptant pas d'autre interprétation que la leur.

Une fois au niveau du navire accosté pour le banquet, je n'affichais guère une expression des plus enthousiastes. On pouvait me demander d'éviter de coller des gnons, mais me demander d'avoir l'air joyeux face à cette bande d'oppresseur était sans doute un peu trop. À la fois par mesure de sécurité, mais aussi pour éviter de montrer mon expression trop mécontente, je mettais mes lunettes de soleil à détection de mouvements. Malgré tout, mes sourcils froncés trahissaient ma suspicion et le caractère tendu que j'avais sur le moment. Je laissais Kururu passer devant, me trouvant à moins d'un mètre d'elle, les mains dans les poches et mon épée apparente dans le dos. Même si c'était censé être une fête, il n'était pas question que je me sépare de ma lame. Après tout, ma confiance en nos hôtes était plus que limitée.

Je ne réagis pas aux propos tenus par la capitaine, ainsi qu'à sa pose qui témoignait d'un caractère un poil trop... décontracté. J'étais bien trop occupé à scruter l'assemblée pour évaluer de potentiels dangers ou une quelconque menace. Néanmoins, ce qui me sauta aux yeux fut l’opulence et la démesure déployée sur ce navire. Notre ami Constantin et ses proches, nobles de toute évidence, avaient mis les moyens. Le simple fait de le constater me fit serrer le poing. Moi, Révolutionnaire, bien que ce soit secret, me retrouvait sur un navire de luxe avec des émissaires religieux du Gouvernement Mondial. Résister à l'envie de faire sauter le navire n'avait jamais été aussi difficile. J'aurai tout donné pour ne pas être lié par mon serment, ou pour être ici en solitaire, sans l'Alliance Rose, afin de déchaîner le Dragon en moi et d'envoyer ce navire par le fond avec tous ses invités. Mieux valait que je reste muet pour le moment, afin d'éviter toute provocation de ma part.

Mais cela risquait d'être difficile si jamais la provocation venait de la partie adverse. Après tout, se contenir n'avait jamais été mon grand fort, et cela, le Constantin l'avait bien vu. Si aujourd'hui était un jour de paix, j'avais bien l'intention de revenir un de ces quatre pour décrocher sa tête de prêtre arrogant, sûr de lui et de ses pseudos-valeurs, de son corps d'ecclésiastique exécrable. Pour moi, la Religion était affaire de point de vue... Mais la mettre au service d'un mouvement politique tel que le Gouvernement Mondial n'était rien d'autre que du lavage de cerveau, du fanatisme et de la bêtise à l'état pur. Voilà pourquoi il valait mieux que j'évite de m'exprimer sur le sujet. J'ignorais si ce repas allait être long ou non, mais pour ma part, dans tous les cas, qu'il se compte en minutes ou en heures, il risquait de ressembler à une éternité...



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Mar 28 Juin - 0:40


Princesse Elkaratte, Roi Tursin
La fête débuterait au moment où la Rose et son équipage mettraient le pied sur le navire du Constantin. Chaque noble qu'il soit présent pour le spectacle, les relations ou encore la nourriture attendait donc avec impatience l'arrivée de l'invité d'honneur. Leur présence en cortège sur le pont n'était par ailleurs par anodine : elle permettait de montrer à la fois leur puissance, mais aussi la grandeur de leurs idéaux. Chacun était plus ou moins convaincu par le culte principal du Gouvernement Mondial. Bien sûr, ce n'était pas dans la noblesse que l'on retrouvait les plus fervents croyants, mais ils étaient assez attachés à la cause de la secte pour être présents à ce jour, entourés de gardes du corps et bien sûr de quelques renforts en cas de besoin.

La princesse Elkaratte était accompagnée par son frère, le roi Tursin. Ce dernier était sur le trône du Royaume d'Ocker. Il avait amené une partie de sa cour, munis de titres de noblesse, ainsi que leurs principaux gardes du corps. Leur pays était cependant toujours sous la surveillance de troupes d'élites. S'en éloigner était toujours un sacrifice pour Tursin. Il aurait aussi aimé que sa femme l'accompagne, mais sa grossesse l'empêchait de faire quelque voyage que ce soit. L'arrivée d'un héritier le rendait guilleret, mais surtout impatient de faire les trois jours de voyage qui le séparaient de son château.

    - Qu'elle est jolie, rougit Elkaratte en laissant ses yeux rencontrer la silhouette de Kururu lorsque celle-ci atterrit sur le bateau.
    - C'est une pirate, ne te laisse pas berner.

La douceur de la sœur et la suspicion du frère semblaient faire écho dans la foule. Chacun y allait de son petit commentaire, parfois discret, parfois moins. Il n'y avait pas réellement de critique négative : si la plupart des nobles ici soutenaient la marine lors de leurs interventions sur leurs territoires, ils n'étaient pas convaincus que la prime de cette jeune fille soit méritée au vue des rumeurs qui circulaient à son sujet. La douceur incarnée dans une force brute. Si elle ne rencontrait pas les injustices qu'eux-mêmes créaient parfois, elle n'avait aucune raison d'être crainte. C'était les déboires de la justice qui avaient créé des célébrités comme Kururu, après tout.

Le Banquet Pixiv_12Le Banquet Pixiv_11
Alcédor Ermengarde et Félix Constantin
    - Bienvenue sur « L'Arche », fit le Constantin en s'avançant avec élégance vers la capitaine pirate, lorgnant un instant et souriant à l'homme qui la suivait. Nous allons prendre soin de ceux que vous nous amené.

Claquant des doigts, le chef de culte déclencha la réaction de trois hommes qui allèrent se saisir des prisonniers dans le coma. Bien rapidement, ces derniers disparurent dans les méandres du navire. Continuant sur sa lancée pendant ce temps, le messager de Dieu garda une expression digne. Il montrait trop rarement son visage pour se permettre un écart.

    - Vous avez l'insigne honneur d'être conviés au Banquet. Celui-ci peut commencer dès à présent. J'espère que votre voyage n'a pas été trop épuisant par ailleurs.

Continuant sur quelques banalités qui donnaient l'impression d'un homme simple, malgré ses airs supérieurs, le maître des lieux se dirigea vers l'intérieur de son bâtiment. Il dirigea sans mal pendant une dizaine de minutes les nobles et les membres de l'Alliance Rose qui le suivaient vers la salle principale du navire. Celle-ci ressemblait à une vaste salle de banquet, avec une scène au fond de celle-ci. Des petites tables rondes étaient disposées de-ci, de-là, tandis que des buffets très bien garnis avaient été placés de part et d'autre de la salle. Les nobles entrèrent simplement, se dirigeant calmement vers différents coins de la pièce. Les groupes de pouvoir se créaient rapidement ici : certains entretenaient leurs relations tandis que d'autres semblaient avides d'en créer de nouvelles, qu'elles fussent solides ou non.

Elkaratte, bien moins timide qu'elle n'aurait pu le paraître au premier abord, avança vers Kururu avec un air intrigué. Elle avait réussi à échapper à son frère et voulait à présent parler avec la demoiselle à la robe si attirante, bien loin de tout l'attirail qu'elle devait porter. D'une certaine manière, la noble était jalouse. Elle aurait aimé pouvoir avoir les mêmes traits de caractère que la demoiselle rose : cette liberté dans sa façon d'être avait tout d'enviable après tout.

    - Bonjour mademoiselle. Je suis la princesse Elkaratte, du Royaume d'Ocker. Je voulais vous féliciter pour votre capture, elle fera grand bien à la population de cette mer. Il est dit que votre combat contre le pirate nommé Charon a redoublé d'ingéniosité. Pourriez-vous me le raconter ?

La manière polie dont elle s'adressait à la rose n'était pas dénuée d'une certaine admiration. L'excitation faisait parfois tremblée a voix, et elle déglutit en finissant sa requête. Après tout, les rêves d'aventure d'une jeune fille prisonnière de sa condition étaient les plus beaux, n'est-ce pas ?


Comte Marcus

Le Comte Marcus n'avait pas l'habitude de se retrouver dans ces situations extraordinaires. Il n'était que le propriétaire d'une partie des terres de St-Urea, après tout. Son titre, il ne le devait qu'à une lubie d'un de ses ancêtres. Sa villa n'avait bien sûr rien à envier aux belles demeures de certains autres nobles, mais il avait du mal à se considérer comme tel. S'il n'avait pas décliné l'invitation, c'était plus par l'attention qu'il portait à ne pas froisser les membres du Constantinisme que par pure vocation à la pratique de cette religion. Il n'était pas le seul dans ce cas à craindre des représailles de la part de cette secte : après tout ce ne serait pas la première. Lors de leur dernier mouvement, ils avaient arrêté et destitué une douzaine de membres de la noblesse. Un véritable coup de pression.

S'étant dirigé vers le Dante, le Comte était cependant curieux de voir quel genre de personne il avait en face de lui. Un jeune homme de cette carrure, avec une réputation naissante, pouvait avoir des choses intéressantes à raconter.

    - Messire Dante ? Je me présente, je m'appelle Marcus, Comte d'une partie des terres du Royaume de St-Urea. Je vous présente mes félicitations pour ce que votre équipage a accompli de bien jusqu'à présent. Auriez-vous l'amabilité de me raconter votre parcours ?

Si certaines personnes pouvaient paraître factices, il était impossible de dire cela de Marcus, tout simplement parce que lire correctement les expressions de son visage était un véritable challenge. Il avait l'air toujours satisfait, sans être supérieur. Une sorte d'erreur de fabrication dans sa lignée.

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Kokoro Kururu
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Mar 28 Juin - 21:12



Son entrée en scène remporta un franc succès… Par contre Kururu avait du mal à savoir si c’était en bien ou en mal. La majorité des personnes présentes laissaient échapper son petit commentaire. Elle savait pertinemment que c’était à propos d’elle et de son équipage adoré. Sauf que le brouhaha provoqué par les discussions l’empêchait d’en saisir vraiment une en particulier. La seule chose que la demoiselle remarqua était à quel point les invités étaient bien habillés. Leurs tenues étaient totalement à l’opposé de sa robe simple. Soudain, le chef de la secte apparut à son tour. Fendant la foule d’un air majestueux dans ses habits d’apparat, il s’arrêta devant les Roses. Il leur souhaita la bienvenue sur son navire nommé « L’Arche ». Il annonça ensuite qu’il allait s’occuper des prisonniers.

- Bien sûr allez-y. Ils sont à vous comme convenu. Faites attention quand ils se réveilleront. Charon risque d’être d’une humeur massacrante.

La capitaine fit un signe d’approbation pour laisser passer les hommes de mains. Avec cet échange, leur contrat était terminé. Enfin, l’Alliance Rose avait retrouvé sa liberté tant attendue. La demoiselle en était ravie. Elle se sentait si bien maintenant que le poids de la contrainte était ôté de ses épaules. De plus, l’homme annonça officiellement leur invitation au banquet. Si certains convives s’opposaient à la présence de pirate en ces lieux, leurs participations devenaient plus que légitime. Ils les avaient même attendus. Pour le jeune fille, c’était le signe de l’importance de son équipage. Finalement, leur hôte s’éloigna pour diriger tout le monde dans la salle principale. En chemin, Kururu en profita pour glisser un mot à Dante en chuchotant pour que lui seul l’entente.

- C’est bien de rester sur ses gardes, mais tu parais trop tendu. Nous sommes enfin débarrasser du contrat. Essaye d’en profiter un peu. Après tout c’est le genre d’occasion pour laquelle tout nous à rejoint.

Avec un clin d’œil et un petit sourire légèrement amusé, elle pressa un peu le pas pour ne pas perdre le groupe principal de vue. Une personne extérieure penserait probablement que la capitaine charriait son subordonné un peu trop coincé. Mais il serait loin de la vérité. Kururu savait qui était vraiment son ami. Et il n’était pas comme elle, loin de là. Le volcan était plus qu’un pirate candide aux idéaux un peu naïf avec un gout prononcé pour le tourisme. Dante comprendrait très certainement de quoi elle voulait parler. Sur le coup, elle n’y avait pas pensé sur le navire. Pourtant, c’était un argument de choix pour que son ami arrive à se contrôler en terrain ennemi. De toute manière, Joe était collé à lui en permanence. Aujourd’hui ne faisait pas exception. La cheffe des roses pouvait continuer sa route en toute quiétude. Elle avait confiance en ses amis pour ne pas créer de problèmes inutiles.

Une fois, la livraison effectuée, la demoiselle avait un autre objectif : le buffet. Toutes les réceptions en avaient un. En tant que cuisinière, elle ne pouvait pas laisser passer une telle occasion. Pour son propre savoir, elle s’était donnée pour mission de tout gouter ! Si elle voulait devenir la meilleure, elle se devait de garder son évolution constante. Trouver de nouvelles combinaisons et tester les plats des autres en faisaient partie. Bon, elle ne le faisait pas souvent car elle adorait encore plus préparer elle-même ses plats. Tout en réfléchissant, elle arriva enfin dans la salle principale. Un sifflement admiratif s’échappa de ses lèvres.

Décidément, cette secte n’était pas aussi petite qu’elle le croyait. Le bateau était immense et le nombre d’invité imposant. Et cette pièce était magnifique décorée. Et le plus important arriva enfin devant ses yeux. Dans un coin trônait un buffet splendide. Kururu avait hâte de goûter. Cela faisait une éternité qu’elle n’avait plus mangé un plat d’un autre cuisinier. Bon, ses amis ne préparaient rien car ils savaient que la cuisine était son endroit. Donc c’était un peu sa faute. Malheureusement, la capitaine n’arriva pas jusqu’à destination. Une convive arrive à sa hauteur pour lui parler. C’était une jolie demoiselle avec une longue chevelure dorée. Sa robe était d’un joli bleu avec des rayures et des roses blanches comme décoration. En tant que simple pirate, elle n’aurait jamais l’occasion de porter une robe aussi luxueuse. A la voir de près, la jeune fille trouvait que l’inconnue ressemblait à une princesse de conte de fées. Quand son interlocutrice se présenta, la demoiselle réalisa que ce n’était pas qu’une impression. Cette fille ne ressemblait pas à une princesse, elle en était vraiment une ! Rapidement, elle remit une mèche de cheveux en place, comme pour être certaine d’être présentable.

-Je suis Kururu. Enchantée de vous rencontrer princesse, c’est un honneur. Je ne m’attendais pas à rencontrer une personne si importante ici.

En réalité, Kururu ne s’était pas attendue à grand-chose ici. Sa première idée de la petite secte restait toujours très ancrée dans son esprit. Pourtant, tout indiquait le contraire. Enfin…Ce n’est pas comme si elle s’était renseignée avant. Et le sujet des croyances ne l’intéressaient pas vraiment. Comme toujours, la capitaine n’était absolument pas au courant des points importants. Elle s’intéressait à énormément de choses, mais finissait souvent par manquer l’information essentielle… Avec un sourire, elle continua.

-Si ça vous intéresses, je serais ravie de vous raconter. Mais vous savez, il n’y a rien de très extraordinaire. J’ai surtout eu beaucoup de chance pour mon combat contre Charon. C’était un adversaire puissant et surtout plus expérimenté que moi. Mais j’ai fait de mon mieux malgré mon entrée désastreuse. Mes amis m’ont fait confiance pour un duel de capitaines, je ne pouvais pas les décevoir. Heureusement, tout s’est bien terminé pour moi.

Étrangement, Kururu se sentit un peu nostalgique en repensant à tout cela. Elle ne raconta pas tous les détails, un combat risquait d’être ennuyant pour une personne de haut rang. Et puis, la capitaine n’avait pas tout comprit non plus. C’était comme…Soudain, un gros mal de tête apparut. Oui c’était comme ces grosses migraines qui étaient apparues depuis son combat. Peut-être que les douleurs étaient liées à la voix qui l’avait aidée ce jour-là ? La demoiselle n’en avait aucune idée, mais à force elles devenaient pénibles. Surtout que cela pouvait arriver n’importe quand.







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Jeu 30 Juin - 17:19
Gardes

Difficile de rester détendu lorsque l'on se trouve au milieu d'un véritable nid de guêpe et que l'on est allergique à la moindre piqûre de ces charmantes bestioles. C'était ce que j'étais en train de penser alors que j'accompagnais Kururu au beau milieu du tas d'ahuris nés avec une cuillère en or dans la bouche et qui ignorait sans doute le sens de l'expression "se battre pour vivre". Rien que de les entendre jacasser et chuchoter dans le dos de la capitaine me donnait l'envie difficile à réprimer de les calciner pour qu'ils la bouclent enfin. Moi qui aimais le calme, le silence ou, à défaut de ce dernier, juste la bonne musique, je devais avouer que j'étais pour ainsi dire en Enfer. Tout un tas de nobles dans des costumes à fanfreluches qui passent leur temps à bavasser... L'exact opposé d'un bon moment, du moins, à mes yeux.

Les mots du Kururu se voulaient des conseils et, malgré tout le bien que je pensais de notre Capitaine, je ne pouvais acquiescer dans le sens de ses propos. Le fait qu'il s'agisse d'une fête n'ôtait en rien qu'il s'agissait d'une sauterie organisée par ceux qui nous avaient mis au pied du mur et avaient voulu nous tuer pour toucher notre prime, quelques mois plus tôt. Ne serait-ce que repenser à ces instants suffisait à me faire fulminer. Il y avait de la musique, de la nourriture et l'ambiance semblait au beau fixe. Mais contrairement à Kururu, je voyais surtout dans le monde présent à cette fête, un bon nombre de potentiels ennemis et de personnes qui pouvaient, selon leur bon vouloir, se lancer dans une guerre à notre encontre si l'envie leur en prenait. Je n'aimais pas la perspective d'être entouré d'ennemis potentiels, de ne pas savoir sur quel pied danser avec les personnes face à moi. Si encore il eut s'agit de soldats... On se met sur la trogne et après on se réconcilie autour d'un verre. Mais là, c'était autre chose... La pire des choses : Un tas de politicien et de religieux ! Comme la plus horrible combinaison du monde pour écraser les valeurs que sont la franchise et l'honnêteté.

Et si je n'étais pas bercé dans l'art de la diplomatie, il en était une autre qui était dans le même genre... Ou plutôt, elle n'était pas du genre à mâcher ses mots et à mettre des formes. Car Joe, située à quelques mètres de moi, croulait déjà sous un monceau de curieux qui souhaitaient s'entretenir avec elle. Des grands, des petits, des gros, des maigres, des riches, des moins riches. Tous à lui poser des questions comme son âge, si elle était seule, ce qu'étaient ses hobbies et tout le patacaisse du même genre. Avec toujours son regard à moitié aérien, comme si elle planait à cent lieues, la jeune femme passa en revue ses interlocuteurs d'une façon... Très peu diplomate, les pointant un à un du doigt en leur donnant un qualificatif à chacun avec un ton monocorde qui trahissait à quel point elle était à des années lumières de leur conversation et de leurs questions.


Obèse... Nabot... Gamin... Imberbe... Boutonneux... Asperge... Gros nez... Strabisme... Malodorant... Chauve... Moch...

J'intervins alors en mettant la main sur la bouche de la jeune femme avec un air aussi pressé que gêné.

Whopopopop ! Tout doux Joe ! Excusez-là ! Elle a juste faim et dit n'importe quoi...

Emmenant miss Lazarus au loin en riant nerveusement pour dissimuler ce qui risquait de devenir un incident diplomatique si elle se laissait aller à sa franchise habituelle, j'essayais de l'éloigner dans un coin où elle ne risquait pas de faire des vagues. Allez hop, je la déposais dans le coin où se trouvaient toutes les donzelles de nobles qui piaillaient et gloussaient comme des dindes. Connaissant Joe, elle allait sûrement rester silencieuse, ce genre de personne et leurs paroles glissant sur son sens de la réflexion comme une savonnette sur un sol carrelé. Enfin, c'est ce que je m'étais dit en m'éloignant... Et Dieu seul sait à quel point j'eus tort...

Je m'étais éloigné depuis quelques minutes que brusquement, je sentis comme une sorte... d'aura maléfique extrêmement dangereuse. En effet, j'avais omis que le passe-temps préféré de ces dames était de jauger les messieurs présents. Et bien sûr, étant l'un des invités d'honneur au même titre que tout membre de l'Alliance Rose, je n'avais pas échappé à cela. Si encore ces dames avaient dit que j'étais hideux, rustre, peu commode ou dieu sait quoi d'autre comme remarque péjorative, Joe n'aurait sans doute rien relevée et se serait peut-être contentée de leur lancer un verre de champagne à la tête. Mais ces dames s'étaient rendues coupables d'un crime bien plus grave aux yeux de l'ancienne esclave. L'une d'entre elles avaient eu le malheur de dire que j'étais "mignon", et les autres gloussèrent en acquiesçant et en faisant tout un tas de remarque graveleuses que seule la gente féminine sait formuler avec élégance.

En me retournant, je voyais alors une Joe avec des yeux animés d'une lumière rouge, et une aura de couleur mauve l'entourant tandis que ses cheveux ondulaient et qu'elle faisait craquer ses doigts en se dirigeant vers le troupeau de donzelle, comme un mort vivant qui marcherait en direction d'une crèche pour aller boulotter les bébés fraichement nés. Bien entendu, je n'avais rien entendu de ces remarques et pour moi, il était surprenant de voir Joe passer en mode psychotique de la sorte. Mais ne cherchant pas à comprendre, je me dépêchais de courir pour l'attraper par le col avant qu'elle ne mette la main sur l'une des nobles présentes et ne la mette en charpie.

Dire que Kururu m'avait demandé de rester détendu... Alors que je tenais fermement la jeune femme, cette dernière se mit à rougir en sentant mon étreinte et devint soudainement nettement plus calme, comme un chat qui profiterait de l'étreinte de son maître. Pour peu, je l'aurais presque entendue ronronner. Mais cet instant calme ne tarda pas à s'évaporer, un individu se présentant de façon plutôt abrupte en finissant par me poser des questions. Bon sang... On ne pouvait pas me foutre la paix juste cinq minutes ? C'était trop demander ? Je poussais un soupir, laissant Joe continuer à s'agripper à mon bras en s'y frottant, alors que je finis par jeter un oeil à l'individu m'ayant interpelé. Bizarrement, on ne pouvait pas vraiment dire qu'il collait avec le décor. Certes, il avait un costume à fanfreluche qui permettait de douter de son orientation sexuelle, comme l'ensemble des convives présents ici... Mais malgré son langage soutenu, il ne dégageait pas la même impression que les autres. Si eux me donnaient l'image de faibles fillettes dont la principale préoccupation est de trouver des chaussures qui iront bien avec leur pantalon de soirée, ce type me renvoyait à quelque chose de plus... Naturel.

Néanmoins, je repensais au conseil que m'avait donné Kururu. Se détendre et profiter de l'occasion. Mouais... En tant que Pirate, je devrais sans doute manger comme un goret et boire jusqu'à plus soif. Mais en tant que Révolutionnaire, j'aurais sans doute dû mettre le feu au navire et le couler avec une explosion magmatique. J'étais curieux de voir à quel genre de personne j'avais également affaire. Les mots de ce Marcus étaient pour le moins étrange aussi. "Ce que notre équipage a accompli de bien" ? C'est-à-dire ? Se proclamer pirate, écumer les mers sans faire de victime, être pris pour cible par la Marine et le Gouvernement sans raison et détruire à moitié les villes où ces derniers nous attaquent, juste pour que l'on puisse se défendre ? J'ignorais si ce genre de chose pouvait être considéré comme "bien" mais bon. Avec toujours une once de suspicion aisément décelable, je pris sur moi de répondre à cet homme.


Ça dépend... Vous voulez la version officielle présente sur l'avis de recherche ? Ou la version que le Gouvernement ne veut pas trop crier sur les toits ?

Mouais... Peut-être un brin trop agressif, même si ma voix n'avait rien de véhément. Je fis signe à Joe de rejoindre Kururu pendant que je parlais avec mon "nouvel ami". À quoi bon cacher mes origines, le Gouvernement et la Marine étant désormais au courant suite à l'attaque d'Armageddon Town ? Le Colonel présent sur place avait déjà dû transmettre les informations sur moi à ses supérieurs. Soupirant à nouveau, je pris sur moi de satisfaire la curiosité de notre ami en gardant en tête que je ne devais pas m'énerver ou l'envoyer bouler violemment, Kururu risquant fortement de me gronder si je venais à agir de la sorte et froisser nos hôtes.

Mon père était un esclave qui s'est reconverti en chasseur de prime. Ma mère la Princesse du Royaume d'Ignitios. Ça fait de moi un Prince ou un truc dans l'genre. Quand mon grand-père maternel a mis un contrat sur la tête de mon père et l'a fait exécuter, tout en kidnappant ma mère et ma soeur, allez savoir pourquoi, ça m'a donné envie de me tourner vers la Piraterie... En attendant de pouvoir le rencontrer un jour et lui montrer tout le bien que je pense de lui. D'où les explosions de navire Marine, destruction d'îles et corps de conspirateurs, traîtres et adversaires changés en petits tas de cendres.

Tout en tenant ces mots, je tournais le bouchon de ma gourde avant de prendre une bonne gorgée de ce qui se trouvait à l'intérieur. On pouvait se douter à l'odeur qu'il n'y avait rien d'alcoolisé dedans. Au contraire, avec un peu d'odorat, on pouvait reconnaître l'odeur du lait mélangé à du sucre vanillé. Un petit péché mignon que je gardais pour moi. Mais dans tous les cas, j'avais pour principe de ne jamais boire à une fête tenue par des types qui avaient un jour brandi leur lame contre moi. Sans doute par paranoïa, mais comme le disait un grand homme : ce n'est pas parce que je suis parano que personne ne m'en veut ! Finissant de prendre une autre lampée et m'essuyant la bouche avec ma manche, je tournais à nouveau mon regard vers Marcus avec un air pour le moins curieux.

Et vous Comte Marcus ? Comment un type qui a l'air d'avoir les idées en place et aucune déficience mentale finit-il à un banquet organisé par des fanatiques religieux où sont conviés plein de snobs sans idée de la vie, le tout en l'honneur de pirates qu'ils passent leur temps à condamner ? Obligation familiale ou pari perdu ?

Comme d'habitude, j'étais peut-être un peu trop abrupte. Mais bon, ce type n'avait pas l'air de chier de l'or et de se torcher avec de la soie. Autant dire les choses clairement et voir un peu le genre de réaction qu'il pourrait avoir. Pourquoi serais-je le seul à devoir donner mon curriculum vitae ? Et puis j'étais curieux de voir la réaction qu'aurait cet homme. Au moins, pendant ce temps, je n'avais pas à surveiller Joe qui s'était placée à côté de Kururu. L'ancienne esclave avait apporté une serviette dans laquelle elle avait mis des glaçons pour que la Capitaine les mette sur sa tête. Car en effet, pendant que je bavassais miss Lazarus s'occupait de notre Capitaine qui semblait être en proie à quelques maux de tête.



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Mar 26 Juil - 19:50


Princesse Elkaratte, Roi Tursin
    - Vous êtes si humble !

La voix de la princesse était emplie d'une plus grande admiration qu'auparavant. Elle aimait cette odeur d'aventure que dégageait le récit de la rose. Le hasard, c'était quelque chose qu'elle n'avait pas eu l'occasion de côtoyer depuis sa naissance. On lui avait toujours dit quoi faire, à quel moment et surtout comment procéder. Elle aimait croire, par moment, qu'un choix lui était disponible mais ce n'était que pure fantaisie. C'est pour cette raison que croiser la route de cette demoiselle à l'univers si coloré était un honneur. Elle lui sourit pleinement avant de rajouter sur un ton respectueux :

    - Votre équipage doit être fier d'avoir une capitaine de votre trempe ! Sachez que le Royaume d'Ocker serait ravi d'accueillir d'aussi illustres personnages lors de ses prochaines festivités.

L'invitation lancée, la princesse fut abordée par un de ses prétendants qui semblait plus conquis à l'idée de lui tenir compagnie qu'à celle de la laisser discuter avec la pirate. Avec une moue déçue sur le visage, passagère pour éviter de créer un tollé, elle s'excusa auprès de Kururu avec une courbette et alla tenir compagnie à l'abruti dont elle n'avait toujours pas mémorisé le nom.

Si l'attitude de la princesse avait été ouverte, ce n'était absolument pas le cas de celle de la plupart des autres invités qui restaient dans leur coin, lorgnant par moment sur la capitaine de l'équipage. Avec une prime pareille et la puissance qu'elle avait déployée contre Charon, elle devait avoir la trempe des pirates de Grand Line, ce qui la rendait sensiblement plus dangereuse que leurs propres gardes du corps. Le seul avantage qu'ils avaient pour protéger les nobles, c'était certainement le nombre. Un aveu d'impuissance aussi silencieux que leurs conversation vides de sens.


Comte Marcus

    - Vous avez la langue bien acérée pour un jeune homme, constata sans animosité le Comte qui n'en pensait pas moins sur les invités de cette fête que le pirate qu'il avait en face de lui. Je suis ici pour honorer mes fonctions, rien de plus, avoua-t-il en regardant quelques têtes qui ne lui étaient pas inconnues dans l'assemblée.

Prenant un verre d'un champagne hors de prix, il fit mine d'en boire une gorgée. Les apparences se devaient d'être trompeuses aujourd'hui. Il jouait un jeu qu'il n'allait pas forcément gagner.


Comte Sardine

    - Tenez votre animal en laisse, lança alors le Comte Sardine, une canne à la main, à l'adresse de Kururu. Il aboie et blasphème la grandeur du Constantinisme, c'est inadmissible. Vous devriez avoir honte de ne pas avoir pris sa défense, Comte Marcus.
    - Nos invités ne sont pas des adeptes, rétorqua le dernier interpellé tandis que les gardes du corps du Sardine semblaient prêts à se jeter sur Pyras au moindre faux pas.

Des tensions existaient bel et bien entre les différents nobles. Ce n'était pas nouveau. Soupirant dans son coin, la princesse Elkaratte fut bien vite rejoint par le roi Tursin qui semblait avoir capté l'invitation faite par sa sœur et la disputa comme une enfant sans pour autant l'obliger à manquer à sa parole. Félix Constantin, apparemment amusé par la tournure des événements depuis son siège à l'arrière de la scène, empêcha son garde d'intervenir. Maintenant qu'ils avaient Charon dans leurs geôles, il suffirait d'un faux pas de la part des deux primés dans la salle de banquet... Bien sûr, Kururu pourrait toujours faire jouer son statut de Capitaine Corsaire latent pour calmer les choses. Un atout qui amènerait certainement à une évolution intéressante des choses, mais qui n'aurait pas lieu d'être utilisé si le Dante se contrôlait.


On enchaîne, Asuna et Shura pourront rejoindre en cours mais il faudra me prévenir. Voilà, voilà, Kururu est interpellée par Sardine et Pyras reçoit un nouveau surnom.
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Mer 27 Juil - 21:02




La capitaine remercia Joe. La demoiselle venait de lui apporter un peu de glace pour sa tête. Même si Joe n’était pas la plus bavarde de l’équipage sauf peut-être avec Dante, la cuisinière pouvait toujours compter sur elle dans ce genre de situations. Son interlocutrice continua de parler comme si de rien n’était. Elle la complimenta sur sa modestie alors que c’était juste la vérité avant de l’invité dans ses contrées.

- Je serais ravie de venir vous voir lorsque nous serons de passage dans votre royaume princesse Elkaratte

Kururu était ravie de cette invitation. C’est sans aucune hésitation que la rose accepta la proposition de la princesse d'Ocker . Mais la pirate n’eut pas l’occasion d’en dire plus que la jolie blonde se fit demandée par un homme… Résultat un inconnu kidnappa presque l’interlocutrice de la rose sans aucun scrupule. C’était dommage. Enfin, la jeune fille ne s’en formalisa pas trop et alla gouter le buffet en compagnie de Joe. Elle commença par de délicieuses petites bouchées aux poissons. Soudain, un homme cria presque. Il s’adressait visiblement à elle. Enfin, c’est elle qu’il pointait avec sa canne.

Machinalement, Kururu regarda autour d’elle. Un de ses animaux s’était introduit sur le navire ? Mais pourtant elle était certaine que ses peluches étaient en train de dormir sur le pont du Tsukimi. Et effectivement, aucun d’entre eux n’étaient présent. Finalement, elle comprit qu’il parlait de Dante. Toujours avec son assiette en main, elle s’approcha des trois hommes. Son volcan favori était accompagné d’un inconnu aux cheveux mauves et de celui qui venait de parler. Ce dernier paraissant assez vieux, la demoiselle en profita.

- Vous devriez mieux regarder, il n’y a aucun de mes animaux ici.

De toute façon, elle n’était pas certaine qu’ils rentrent tous à l’intérieur. Gemini surement, mais Perle ne passerait définitivement pas par la porte.

- Mais si vous parler de mon ami, il est assez calme. Il ne fait qu’avoir une discussion honnête avec euh… Marcus c’est ça ?

Pour le coup, elle n’était pas certaine du nom de l’homme en mauve. Mais c’était comme cela que le vieux l’avait appelé. Elle le regarda d’un air interrogateur pour avoir une confirmation. Pourtant, elle ne s’attarda pas trop dessus et continua de parler sur un ton amical. Son sourire habituel trônant sur ses lèvres.

- Et comme il l’a si bien dit nous ne sommes pas des adeptes. Avant d’arriver, je pensais que ce n’était qu’une petite secte étrange. Visiblement, ce n’est pas le cas vu l’importance des personnes présentes. Et jusque qu’à ce que vous le prononcer, je ne savais même pas que nous étions en face d’adepte du Constantinisme.

Comme toujours, Kururu prouvait son incroyable information proche de zéro. Mais malgré sa curiosité naturelle, la jeune fille ne s’était jamais vraiment intéressée à la religion. Bien sûr, elle avait vaguement entendu du Constantinisme. Apparemment cette croyance était assez répandue. Enfin, la capitaine avait également ses propres opinions…

- A cause de notre ignorance, on peut faire des erreurs. Mais actuellement le seul à faire honte à notre hôte c’est vous. A la place de participer à une discussion civilisée sur les croyances, vous l’interrompez et critiqué des invités de votre chef…

Kururu tendit amicalement son assiette vers l’homme en signe de paix.

-Déridez-vous un peu, c’est une fête de réconciliation. A la place vous devriez plutôt goutter ces petits chinois aux poissons. Ils sont très bien réussis. Le cuisinier a fait une belle harmonie entre la pâte, les épices et les sardines. C’est juste un peu dommage que le gout des autres poissons de la crème soient un peu masqué. Mais un surplus de goûts forts aurait brisé l’équilibre de la préparation.

La jeune fille était totalement en train de se perdre dans son discours. Sa passion pour son métier l’emporta facilement. Résultat, elle commença son petit commentaire sur le seul plat qu’elle avait pu testé.






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Lun 1 Aoû - 7:16
Position

Le Comte Marcus ne semblait pas prendre la mouche quant aux propos que je tenais, ce qui, en soi, était plutôt une bonne chose. Il ne me semblait pas être le genre d'individu à s'énerver pour rien, au contraire. Je l'aurai plutôt classé dans la catégorie des conspirateurs calmes, réfléchis et aux capacités intellectuels le rendant dangereux. Du moins, c'était ce que mon instinct me dictait. Peut-être étaient-ce ses vêtements propres à la noblesse, mais je le voyais mal se battre comme un forcené en hurlant, avec un visage déformé par la colère.

En revanche, ce n'était pas la même sinécure pour l'autre individu à la perruque enfariné qui se permit de prendre part à notre petite et sympathique conversation. Allez savoir pourquoi, mais c'est toujours quand vous parlez au boucher que l'andouille du village se met à se manifester, et de la façon la moins intelligente qui soit. Peut-être que ce type de personne avait un radar intégré à leur débiteur de conneries dont, je devais bien l'admettre, le débit pouvait parfois me surprendre encore plus vite que lorsqu'Asuna s'amusait à mettre du piment extrafort dans mon assiette pour se moquer de moi à table. Haussant un sourcil perplexe et hautain envers ce nouvel interlocuteur, je l'écoutais s'en prendre verbalement tant à Kururu qu'à Marcus. C'était qui d'abord ce type habillé en duchesse avec un balai coincé dans le fondement ?

Le plus dommage pour lui notamment, c'était qu'il parlait surtout à Kururu, et que Marcus était juste à côté... Mais moi en revanche, j'étais légèrement derrière lui. J'ignorais la tête qu'il allait faire lorsqu'il finit par parler à ma Capitaine, mais le son de ma voix ne tarda pas à parvenir de juste derrière ses petits oreilles de snobinard, le tout avec un ton toujours aussi "amical".


Dites donc, Comte Bigoudi du Maquereau, si j'avais vraiment voulu être insultant, j'aurai lâché des mots qui vous auraient fait vriller la perruque, alors on baisse d'un ton.

Mettant les mains dans les poches, je toisais de haut en bas cet homme avec un air on ne peut plus méprisant, mais surtout hautain, dans le regard. Pour peu, mes yeux à eux seuls auraient été un motif pour qu'une horde de gardes se jettent sur moi, tant on sentait à quel point je méprisais et me montrait condescendant envers notre "charmant ami" ici présent. Et comme si cela ne suffisait pas, je rétorquais de nouvelles paroles qui n'allaient certainement pas calmer la situation.

De plus, à snob et fanatique, j'aurai dû rajouter "pas très futé"... Car si je suis effectivement un animal, ta réaction n'est clairement pas la plus intelligente papy. Un mouton qui n'a pour seule capacité offensive que celle d'appeler à l'aide quelques loups ne devrait pas se montrer virulent envers un Dragon, à moins d'avoir des tendances hautement suicidaires.

Rapprochant mon faciès de celui de Sardine, je restais les mains dans les poches, montrant que je n'allais sans doute pas lui coller un bourrepif ou une quelconque mandale. Mais la proximité avait de quoi mettre sous tension l'ensemble des types chargés de la sécurité du pauvre homme. Tout ce que j'avais fait était de me rapprocher de son visage, nez-à-nez, sans m'en prendre à lui physiquement. Au pire, ils auraient pu craindre que je ne finisse par lui rouler une pelle. Néanmoins, la situation ne fut guère engageante lorsqu'une épaisse fumée noire commença à émaner de tout mon être et que celui-ci se montrait de plus en plus... bouillant, dégageant une chaleur de plus en plus étouffante alors que mes mots arrivaient aux oreilles de mon nouvel admirateur.

C'est vrai qu'il me serait difficile d'exterminer l'ensemble des gardes ici présents... D'abattre tous les combattants qui oseraient s'en prendre à l'Alliance Rose sans mettre celle-ci en danger. Mais je me demande quel serait ton temps de survie en sachant que te changer en tas de cendre serait ma priorité numéro une au milieu de tout ce chaos papy. Je sais que l'Alliance Rose pourrait passer à travers ce combat, bien qu'il se montrerait difficile, et que même si c'est mal en point, on finirait par quitter les lieux. Mais je ne pense pas qu'un type avec si peu de pouvoir, malgré ce qu'il en pense, devrait avoir la bêtise d'ouvrir les hostilités...

La proximité couplée à la chaleur avait de quoi faire transpirer à grosses gouttes Sardine, sans parler de l'émotion que mes mots et le sens de ces derniers pourraient générer chez lui. Car dans mes yeux, c'était sans conteste une soif de sang animale que l'on voyait, comme un Dragon qui regarderait la proie de sa faim et de sa fureur avec envie et colère. Me reculant alors lentement tout en laissant la fumée noire et épaisse se dissiper et disparaître, je concluais avec une dernière tirade.

Quand le Dragon rugit, le mouton se contente de trembler et d'aller paître un peu plus loin sous peine de finir dévoré.

Alors que je venais de lâcher ces mots, Kururu finit par intervenir, visiblement vexée du fait que l'on traite son musicien et ami d'animal. Mais pour ma part, ce terme ne me dérangeait guère, du moment qu'il comprenait bien à quel genre de bête notre homme avait affaire, et qu'il saisissait la bêtise que cela était d'essayer de le provoquer. Malgré les dires de la Capitaine, la tension était pour le moins à son comble. Du moins, jusqu'à ce que Kururu ne parte à nouveau dans l'une de ses digressions culinaires qui en faisaient sourire plus d'un. Pour ma part, ce n'était pas encore mon cas, pas tant que l'autre hurluberlu faisait le paon alors qu'il n'avait nullement les capacités ou le pouvoir pour pouvoir agir légitimement de la sorte.

À dire vrai, à l'heure actuelle, tout aurait pu partir d'un seul coup en véritable bain de sang. Et il n'existait pas grand chose capable de calmer la situation. Mais parmi ce peu de choses, l'une d'entre elles finit par arriver. Brusquement, un bruit aigu vint troubler la quiétude somme toute assez relative de la présente assemblée, reportant l'attention de chacun en direction d'un recoin isolé et surélevé de la pièce. Joe venait de produire le son strident en question en allumant ma guitare électrique. Fronçant les sourcils en me demandant la signification de cela, comme sans doutes plusieurs personnes ici présents, je finis par comprendre la manoeuvre de la jeune femme lorsque le son de sa voix et la musique jaillirent brusquement.




La voix de la jeune Lazarus avait toujours eu ce don d'apaiser mon âme, en particulier lorsqu'elle se mettait à chanter. Si celle de Sardine m'avait donné envie de laisser un déluge de feu s'abattre sur le navire de notre hôte, celle de Joe avait un effet apaisant qui poussait le dragon à s'allonger de tout son long et à fermer les yeux pour se laisser bercer par la mélodie harmonieuse de sa voix. Mais ce n'était pas la seule chose qui me fit me calmer. Toujours les mains dans les poches, je me tournais alors vers Constantin qui trônait un peu plus loin en regardant la scène. Si je comprenais bien dans son attitude, son regard et sa posture que son seul désir était de me voir déraper pour avoir un nouveau prétexte de combattre, il lisait en ce moment dans mon rictus arrogant l'amusement de la situation. Car en effet, avant d'être un spectacle, le chant de Joe qui apaisait les foules et laissait part au divertissement, contenait des paroles on ne peut plus explicites sur sa façon de penser quant à notre ami religieux.

Bien entendu, tout cela était dissimulé, sous couvert de l'art et du spectacle qu'offrait ce concert improvisé, mais Joe avait eu une idée parfaite en allant chercher mon instrument pour me calmer, dès le moment où elle avait entendu Sardine m'invectiver. Et si cela pouvait berner les foules et le commun des mortels, j'étais certain que Constantine comprendrait que l'art, à l'image du théâtre, était un moyen pour le peuple, de critiquer le pouvoir en place... Et que même si elle pouvait s'en défendre en disant qu'il ne s'agissait que d'une chanson, Joe s'adressait certainement à notre hôte.

Restait à voir comment Sardine allait réagir, car si le faux pas venait de lui, Constantin aurait beaucoup de mal à justifier une action à l'encontre de l'Alliance Rose plutôt qu'envers son invité quelque peu véhément.



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Mar 2 Aoû - 19:37

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Alcédor Ermengarde et Félix Constantin
    - Je ne vois aucun dragon ici, juste un chien qui aboie un peu fort, rétorqua le Comte avec un sourire en coin.

Si les premières paroles virulentes allèrent encourager le comportement destructeur de Pyras, ce ne furent pas le cas de celle de sa capitaine qui prit le temps de calmer les lieux. Plus d'un noble finit par se sentir rassuré en présence de la rose. Elle dégageait cette aura de naïveté qui avait le don de captiver les foules, aussi bien les virulents propagateurs de mauvaises paroles que les spectateurs impatients de voir la première goutte de sang couler. Ce loup déguisé en agneau qu'elle était prouvait une fois de plus qu'une attitude grossière n'était pas celle recherchée. Ainsi le Comte Sardine, sans s'excuser, se contenta de rentrer dans les rangs et de rejoindre les autres nobles, semblant admiratifs devant la démonstration de sang-froid qu'il avait fait. Il prit tout de même la peine de goûter les petits apéritifs commentés par la jeune capitaine qui lui étirèrent les lèvres de plaisir pendant quelques brefs instants.

    - Mademoiselle Kururu a raison, finit par s'exprimer le maître des lieux, ayant laissé le temps à la Lazarus de présenter son morceau et de recevoir quelques applaudissements. Cette intervention était tout à fait inutile, Comte Sardine. Et nos us et coutumes ne sont pas connus. Il est normal que des désaccords soient visibles. Nous devons juste respecter les limites de la bienséance pour suivre les préceptes de notre Seigneur. Quant à vous, Dante D. Pyras, votre grand-père est de bien meilleur compagnie, lança sur un ton désinvolte le Constantin.

Vérité ou mensonge ? Qu'importe, les paroles avaient été lancées dans le but de provoquer un nouvel accès de rage de la part du garçonnet. La capitaine aurait bien du mal à contrôler la tête brûlée. Pourtant, les gardes à bord du navire avaient déjà pris des mesures. Certains s'étaient rapprochés de Pyras, prêts à l'immobiliser dans le cas où il tenterait une action un peu trop voyante. Par ailleurs, deux autres personnes semblaient s'être mises en position pour que la jeune acolyte du groupe, celle à la voix angélique, ne puisse partir que les deux pieds devant si quelqu'un tentait de s'en prendre à leur leader.

    - Maître, les festivités ne devraient pas tarder à commencer, fit Alcédor en approchant sa bouche de l'oreille de son chef.

Celui-ci acquiesça et se leva, descendant de la scène. Il avait toujours son espace personnel, mais laissa monter sur la scène quelques amuseurs. Des esclaves, identifiés par leur collier en fer autour du cou. Bien sûr, la noblesse avait les moyens et l'envie de s'offrir ce genre de personnages. Pourtant, quelques regards consternés paraissaient dans la foule. Elkaratte et Tursin les premiers avaient détourné le regard. Leur royaume, bien qu'il fasse partie du Gouvernement Mondial, prohibait ce type de pratiques jugées « inhumaines » et « barbares ». Marcus quant à lui semblait plus mitigé sur le propos. Il n'aimait pas ce genre de manifestation, mais détourner le regard devant l'atrocité était une marque de faiblesse. Quelques personnes applaudissaient, et d'autres se contentaient de hocher de la tête. Pénélope et Icare, un couple de nobles de South Blue, avaient quant à eux décidé de se concentrer sur le buffet en parlant à voix basse. Parmi les personnes présentes, ils étaient de ceux qui prônaient l'abolition de l'esclavagisme, normalement réservé aux Dragons Célestes dans l'imaginaire collectif, mais pratiqué par tous ceux qui en avaient les moyens. Même la Guilde Marchande possédait ses postes de travailleurs esclavagistes selon certaines rumeurs très bien gardées du monde ordinaire et des oreilles de la Révolution, à l'exception de celles de Yoko Ceresa, la marraine de Sagev.


Jeune femme

Une main sembla alors attraper celle de Pyras. Une jeune femme qui se situait au fond de la salle, habillée d'une tenue plus voyante que les autres pimbêches de princesses de la soirée. Elle laissa un mot gribouillé hâtivement dans sa main avant de retourner vers un groupe de nobles qu'elle dévisagea avant de leur parler avec entrain.

« N'interviens pas. R. »

    - Alors, que vas-tu faire, jeune naïve ? Marmonna avec un sourire caché par l'éventail qu'il venait de sortir le maître de la soirée.


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Kokoro Kururu
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Jeu 4 Aoû - 22:58




L’homme aux cheveux gris ne s’excusa pas de son attitude. Il n’essaya même pas de le faire. Ses seules paroles s’adressèrent à Dante. Le vieil homme parlait encore d’animaux… Au final, c’était devenu une bataille d’égo pour savoir qui représentait l’animal. Kururu était certaine que le volcan allait encore réagir au quart de tour. Heureusement, Joe était toujours là pour mettre un terme à ce genre de tensions. Si la rose pouvait le faire avec des nobles lambdas, c’était son amie qui maîtrisait toutes les techniques pour apaiser un dragon. Sa douce voix résonna dans la pièce avec force.

Pendant ce temps, le noble se contenta de prendre un peu de nourriture. Son grand sourire lorsqu’il goûtait la préparation représentait comme une petite victoire pour la jeune fille. Comme quoi ses propres paroles faisaient de l’effet sur les personnes externes. Un petit sourire satisfait apparut sur son visage.

- Finalement ça se termine bien….

Une simple parole plus pour se rassurer elle-même. Un désastre potentiel venait d’être évité. Ou au moins repousser dans le temps. Kururu profita donc de l’instant présent. Joe chantait toujours aussi bien. Sa voix magnifique résonnait dans toute la pièce. La capitaine aimait bien ses chansons. Du quoi, elle finit de manger ses petits chinois. Elle en proposa aussi à Marcus et Dante. Ce ne serait pas juste qu’eux aussi n’en profite pas. Finalement, la prestation se termina sans encombre. Évidemment, la cuisinière applaudit son amie.

Peu de temps après, leur hôte décida de bouger de son piédestal pour faire son petit commentaire. Il donna raison à la rose. C’était tout naturel, après tout elle était dans le vrai. Le comte Sardine n’avait pas à agir comme il l’avait fait. Même s’il avait été vexé par le comportement de Dante, il devait ne pas réagir de la sorte. Par contre la pique sur le grand-père n’était pas spécialement la plus subtile. Kururu espérait que son ami ne le prenne pas trop mal. Elle s’approcha de lui doucement. Elle déposa ensuite la main sur son épaule.

- Ne t’inquiète pas, il ne te connait pas pour dire une chose pareil.

De là, la demoiselle remarqua un étrange manège. Plus que les nouvelles personnes sur scène, des gens fixaient bizarrement Joe. Alors, plutôt que de s’occuper du self contrôle du logia, elle décida d’aller voir. De toute façon, elle ne réussissait qu’une fois sur dix à plus ou moins calmer le musicien. Ses mots ne semblaient pas souvent fonctionner. Heureusement pour elle, le garçon savait souvent se raisonner seul. Elle espérait juste que ses paroles l’aident un peu. Enfin, elle souhaitait surtout ne pas aggraver la situation. D’un air tout à fait innocent, Kururu s’approcha de la chanteuse.

- Joe ! Tu as été merveilleuse. J’adore toujours autant ta voix.
La rose avait presque enlacé son amie de joie tout en la félicitant. La capitaine était vraiment fière d’elle. Dans un sens, elle lui rappelait un peu Arya, mais avec un caractère très différent. Profitant du court instant où Joe ne voyait pas son visage, la demoiselle regarda méchamment un des hommes. Son regard se voulait très clair. Personne ne touche à un seul petit cheveux de son équipage. Jamais elle ne le permettrait en sa présence. Rapidement, elle se décala un peu de sa camarade. Elle savait très bien que celle-ci n’était pas une adepte du contact physique.

Finalement, elle regarda la scène. Dessus, des personnes se voulaient amusantes. Le spectacle était plutôt pas mal… Enfin, ce n’était pas le meilleur que la demoiselle ai vu de sa vie et elle préférait de loin la performance de son équipière. Mais ce qui était le plus dérangeant, c’était le statut de ces inconnus. Kururu n’était pas très au courant, mais pas stupide pour autant. Les chaines autour de leurs cous limitaient leurs mouvements et massacraient leur performance. Ces accessoires signifiaient une seule et unique chose… Ils étaient des esclaves. Dans l’assemblée, les réactions étaient diverses. Certains étaient contents, d’autres non. La capitaine faisait partie de la deuxième catégorie.

- C’est tellement horrible… J’aimerais tellement les aider…

Deux petites phrases lâchées comme un murmure. Avec le bruit ambiant, seul Joe était capable de l’entendre. Mais Kururu n’avait pas pu s’empêcher de se le dire à elle-même. Elle adorait sa liberté. C’était une valeur très importante à ses yeux et une des raisons qui l’avaient poussée à reprendre son rôle actuel. Bien sûr, le choix de se lier à la marine restait en suspens. Pourtant, c’était différent. Si elle décidait de devenir une Shishibukai, elle en céderait forcément une petite partie. C’est elle et elle seule qui l’aurait décidé. A l’opposé, ces hommes et femmes n’avaient pas eu le choix. Des criminels comme Cahas les avaient enlevés à leur famille… C’était inadmissible !

Malheureusement, la jeune fille ne pouvait rien faire à l’heure actuelle. La majorité des nobles présents n’attendaient qu’un seul faux pas pour leur tomber dessus. Kururu savait très bien que leur hôte observait chacun de leurs fait et gestes. De plus, la demoiselle n’avait pas de pouvoir particulier. Même si elle arrivait par miracle à atteindre les esclaves, la cuisinière n’avait aucun moyen de briser l La capitaine détestait ce sentiment d’impuissance qui commençait à arriver. D’un autre côté, elle restait fidèle à elle-même. Une personne extérieure penserait qu’elle profite tranquillement de la fête. Après tout, chaque situation possédait son sourire. Tel était la philosophie de la rose.





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Kokoro Kururu
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Pyras D. Dante
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Ven 5 Aoû - 20:50
Rage

Entendre les mots du comte Sardine me fit légèrement rire, tandis que je le fixais en train de s'éloigner, laissant un rictus carnassier s'afficher sur mon visage. Il avait suffit d'une réflexion de son grand manitou et de quelques paroles pour qu'il en vienne à partir en maugréant, comme le mauvais perdant qu'il était. Alors que je le regardais partir, je me disais qu'il ne valait pas vraiment la peine que je mette en danger l'Alliance Rose pour si peu. Ce type ne m'aurait jamais donné de grand frisson dans un combat singulier. Je doutais même qu'il puisse se défendre par lui-même, ce qui ôtait tout intérêt à un éventuel duel. Si affrontement il y avait, ce dernier se terminerait sans nul doute au premier coup que je donnerai. Une légèrement exclamation mêlant amusement et mépris émana de ma bouche alors qu'il repartait.

Mais alors que je fis dos à Constantin, pendant qu'il réprimandait son invité, il finit par prononcer mon nom... Et de fortuites paroles. À ses derniers mots, je cessais brusquement mon avancée, comme si je venais de geler sur place. Mes yeux s'écarquillèrent brusquement lorsque je décryptais le sens de ses dires. Mes sourcils froncèrent à en trembler, trahissant une montée de rage incommensurable, alors que mon poing en venait à se serrer au point de trembler. Cette ordure cherchait véritablement à me faire perdre le peu de patience dont je disposais, et me pousser ainsi à déclencher un incident d'une violence sans précédent... Et il savait pertinemment sur quel bouton appuyer si j'en jugeais les arguments qu'il employais.

Je me tournais brusquement, mais fut interrompu aussi sec par la main de Kururu qui toucha mon épaule, comme pour me rappeler à la réalité. À cet instant, lorsqu'elle me toucha, juste avant que je n'en vienne à freiner mon ardeur meurtrière, la jeune femme avait dû voir dans mon regard la volonté de tuer qui m'animait. Elle connaissait mon histoire... Elle savait qu'évoquer mon grand-père était sans conteste l'un des meilleurs moyens de me pousser à bout. Mon oeil gauche sourcillait nerveusement, comme si j'étais atteint d'un tic. Puis, tandis que l'on pouvait sentir toute l'envie de tuer mon interlocuteur, ma main fut brièvement saisie par un inconnue qui, sans éveiller de soupçons, à la manière d'une espionne ô combien douée, y déposa un mot.

Y jetant un bref coup d'oeil, je laissais le papier brûler pour n'en laisser aucune trace. Mon faciès affichait toujours une moue extrêmement agressive, au point que plusieurs invités en venaient à s'écarter, sentant que l'éruption n'était qu'une question de seconde. Et alors que Joe, à proximité de Kururu, en venait à s'approcher de moi, le point culminant de la soirée fut atteint. Une foule d'individus enchaînés se mit à entrer sur scène pour un spectacle aussi spectaculaire que répugnant. Si, en temps normal, cela m'aurait juste énervé de voir des adeptes de l'esclavage, la présence et la réaction de Joe changea radicalement la donne. Voir des esclaves, des personnes lui rappelant la partie la plus sombre et la plus douloureuse de son passé, suffit à tétaniser complètement la jeune femme.

Se prenant les bras comme si elle cherchait à se serrer elle-même dedans, je pouvais voir des tremblements émaner de tous ses membres, bien qu'elle tente de les faire discrets. Le regard baissé, les dents serrées, elle revoyait le calvaire qu'elle avait subi jadis. À n'en pas douter, voir Lazarus souffrir et se mettre dans un tel état, n'allait pas m'aider à rester calme... Loin de là. De toute évidence, Constantin cherchait délibérément un prétexte pour s'en prendre à nous une nouvelle fois. Ma voix ne se fit pas assez forte pour être entendue de tous, mais je m'adressais juste à Kururu en lui disant ces quelques mots.


Kururu... Tu dois l'avoir compris mais... Notre hôte n'a jamais eu l'intention de nous laisser partir d'ici tranquillement. Si tu veux protéger ton équipage et quitter les lieux avant qu'un drame n'arrive, alors fais-le... J'assumerai ce qui arrivera sous le nom de la Révolution...

Mon poing se serra au poing qu'un filet de sang ne vienne à couler de ce dernier, montrant à quel point je faisais des efforts pour me contrôler, pour contrôler toute la rage qui bouillonnait en moi.

Mais si tu décides de rester... Ton nom risque d'être associé pour toujours au cataclysme qui s'abattra ici. Et je préférerai mourir que de voir l'équipage retomber dans les griffes de ce serpent. Si tu restes, Kururu... Il n'y aura plus de pourparler, de négociation ou d'arrangement comme la dernière fois... Si tu restes... Ça sera le châtiment de nos ennemis ou la mort. Choisis... Mais choisis vite...

Un autre fait avait du marquer la Rose. C'était l'une des rares fois où je l'appelais par son prénom, et non par son rang de Capitaine. Elle devait comprendre par là que je n'étais pas en train de lui parler comme un subordonné... Mais comme un égal. Et cela ne pouvait dire qu'une chose : Peu importe tous les ordres qu'elle donnerait, je ne comptais pas revenir sur ma parole. Et voir ce que Constantin faisait pour obtenir la guerre ne pouvait pas aboutir à une autre réaction de ma part qu'une réponse à cette déclaration... Une réponse faite de feu et de sang. Je pouvais encore tolérer sa pique, aussi perçante soit-elle, en relation avec mon passé. Je pouvais endurer ses vaines tentatives de sauver la face. Mais voir Joe souffrir, la voir retraverser ce passé qui l'avait tant abîmée... Kururu devait le savoir... Il n'existait aucune force en ce bas monde capable de me retenir lorsque j'assistais à ce spectacle.

Me détachant complètement d'elle, n'ayant les yeux rivés que sur Constantin et son show pathétique, avec une rage dans les iris qui suffirait à pourfendre le guerrier le plus brave, je me dirigeais comme si de rien à côté de ma mystérieuse messagère. Me mettant dos à elle, évitant de montrer que c'était elle la cible de mes paroles, je laissais quelques mots sonner à un volume sonore très bas pour qu'elle soit la seule à les entendre.


Si ce R. a prévu quelque chose... Qu'il agisse dans l'instant. Sinon ce banquet va rapidement devenir un Enfer sur mer.

La déclaration était on ne peut plus claire et concise. Si rien n'arrivait de la part de ce mystérieux individu, et ce dans les plus brefs délais, alors peu importe le plan qu'il avait prévu, il risquait de voir ce dernier être compromis par un Roi Dragon enragé, déversant sa fureur et ses flammes sur l'assemblée. Et à en juger les tremblements de rage qui animaient mes bras, on pouvait se douter que l'éruption était pour ainsi dire imminente.

J'ignorais qui était ce R, même si je me pensais qu'il devait appartenir à la Révolution pour en venir à s'adresser ainsi à moi uniquement, plutôt qu'à Kururu. Mais s'il était bien des nôtres, alors il devait savoir que me demander de rester sage pendant qu'un abruti se payait ma tête et surtout, faisait souffrir mes nakamas, était une chose futile. Où il se passait quelque chose maintenant... Ou alors j'allais faire en sorte qu'effectivement, quelque chose n'arrive. Je savais que Constantin était loin d'être un idiot. S'il provoquait ainsi l'Alliance Rose pour la pousser à la faute, c'était qu'il avait pris des mesures pour nous contrer... Mais nous n'étions plus les mêmes depuis notre dernière rencontre. Je n'étais plus le même. Et l'écart de puissance, de violence dans mes sentiments, était une chose sur laquelle notre hôte n'aurait pas pu miser. Une chose imprévue qu'il n'allait pas tarder à comprendre... À regretter. Car plus j'attendais, plus ma rage montait... Plus je sentais en moi une volonté, une fureur inextinguible, comme une force qui viendrait de mes entrailles... De ma volonté. Une force qui risquait de surgir au moment le plus inattendu, avec toute la force, la violence et la passion de mes convictions. La force d'un Pirate, d'un Révolutionnaire. La force d'un Dragon...

La force d'un Roi...



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Pyras D. Dante
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Ven 12 Aoû - 12:27

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Alcédor Ermengarde et Félix Constantin
Si les gardes qui entouraient la Lazarus firent un pas en arrière devant l'air sauvage de la Capitaine de l'Alliance Rose, ce ne fut pas le cas de ceux qui entouraient Dante, et qui prirent soin de se quadriller la zone avec la plus grande prudence. Une dizaine d'hommes avait pris place, certains menaçants, d'autres moins, mais tous avaient cette même soif de sang dans les yeux. De toute évidence, le clou du spectacle serait un bain de sang... Ou du moins c'est ce qui était le plus probable. Mais Constantin n'était pas homme à aimer les massacres inutiles. Surtout quand ils pouvaient être un investissement aussi rentable que celui que représentait la Rose et ses alliés.

Sur scène, le spectacle s'était arrêté. Certains esclaves avaient un lueur d'espoir dans leur regard suite à l'intervention du révolutionnaire, mais d'autres... Pour d'autres, c'était la peur qui subsistait le mieux. Un léger sourire parut sur le visage du maître des lieux qui se leva alors, et se dirigea sur scène. Il déclara d'une voix solennelle :

    - Voyons, ne nous agitons pas comme cela...

Et tout en dévoilant une arme à feu, il dirigea celle-ci vers la tempe d'un esclave. Sans sommation, il tira un plomb qui vint faire s'écrouler sur scène le corps de la femme qui venait de subir sa fureur, dissimulée sous des traits d'un calme inégal. Contrairement au Dante, il avait l'élégance de la parure de son côté. Cette fois-ci, trois réactions se fit voir parmi les protagonistes de la salle : un Comte Sardine qui applaudit, seul accompagnateur d'une scène d'horreur inimaginable, la princesse Elkaratte qui émit un cri qui figea l'assistance un instant, et la jeune femme à la tenue « trop voyante » dont le poing s'abattit sur une table à côté d'elle.


Jeune femme

    - Comment vous avez pu...

Mais elle ne termina pas sa phrase : un garde vint lui faire une clef de bras pour l'immobiliser, action à laquelle elle répondit en dévoilant, de sa mitaine de soie, une fourchette qui vint se planter dans l'épaule de son agresseur. Celui-ci hurla, recula et reçut un coup de pied dans l'estomac qui l'envoya valdinguer contre un mur.

    - Comtesse Bridia... Je savais bien que vous n'étiez pas étrangère à ce petit mouvement qui empoisonne notre si belle mer depuis quelques temps.

Le Comte Sardine s'était retourné, dévoilant à son tour une rapière ornée de pierres précieuses sur sa garde. Cet homme était au courant de bien des choses, et le sentiment qui ressortait de ses paroles indiquait clairement que ses suspicions ne dataient pas d'hier. Alors tout à coup, l'escargophone qui traînait dans sa poche se mit à sonner, et devant l'assemblée il décrocha. Une voix forte, sûrement une femme, s'éleva alors dans la pièce.

    - Le convoi révolutionnaire a été intercepté et coulé, Comte.

Tout à coup, la jeune femme se figea. Elle avait souhaité faire de son mieux pour venir en aide aux esclaves sur le bateau, et pour mettre un terme à la noblesse de South Blue, mais même avec l'appui d'un Capitaine de Division en faction sur cette mer et de quelques renforts de Sayouri Taka, rien... Une opération qui l'avait juste conduite droit dans le mur. Malgré tout, elle ne mit qu'un instant à accepter la disparition de ses camarades. Ce n'était pas le moment de pleurnicher, les larmes n'arriveraient que plus tard. Il lui restait encore un allié de mauvaise fortune sur ce navire...

Les gardes, toujours sur le qui-vive, avaient quelques particularités qui valaient le coup d'être évoquées : tout d'abord, chacun était muni d'un pistolet à la ceinture, et d'une épée, plutôt courte pour faciliter les mouvements dans un espace restreint comme celui du navire. Seuls quelques-uns sortaient du lot, dégageant une aura meurtrière, visible dans leur posture et leur regard quasiment identiques. Il s'agissait de carnassiers, prêts à dévorer leur proie.

    - Messieurs, voyons, calmez-vous ! Fit avec ironie le Constantin. Nous n'engagerons pas les hostilités. Vous êtes nos invités, pas nos prisonniers. Mais sachez une chose, les esclaves ne sont pas considérés comme des humains, tout au plus comme des animaux. Ils nous divertissent, nous accompagnent dans notre solitude. Une fois qu'ils sont usés...

D'un geste théâtral, il tourna son arme vers le crâne d'un jeune homme, dix-huit ans tout au plus, des cheveux châtains et un visage marqué par la sous-alimentation qu'il subissait depuis des mois. Il n'avait plus la force de résister, et ses larmes de détresse semblaient accepter avec difficulté le dur choix qui s'imposait à lui : la reddition.

    - Et boum...

Alors, il pressa la détente une seconde fois.


Voilà, vous êtes en face d'un problème d'envergure. J'estime que tant que vous n'attaquez pas, ils ne vous attaquent pas directement. Pour connaître les niveaux de vos ennemis, il faut attaquer. La Comtesse Bridia est niveau 24. La Princesse Elkaratte est niveau 3. Les autres niveaux sont inconnus.
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Kokoro Kururu
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Ven 12 Aoû - 20:19



Comme dire à Dante qu’elle n’acceptait aucune de ses propositions sans le rendre encore plus incontrôlable ? Kururu n’en n’avait aucune idée. Dans son état actuel, elle doutait fortement de pouvoir l’arrêter. Alors quoi qu’elle ajoute, cela se limiterait surement à rajouter de l’huile sur le magma. Premièrement, il était évident que la capitaine ne pouvait pas abandonner le garçon derrière. Malgré son fruit, il y avait trop d’ennemi potentiel dans cette salle pour lui tout seul. Et s’il venait à s’en prendre par erreur à l’embarcation, le logia serait le seul à couler au fond de l’océan. Le garçon était un de ses précieux amis. Jamais elle ne le laisserait derrière.

D’un autre côté, elle ne souhaitait pas voir autant de mort. La demoiselle comprenait parfaitement la colère du jeune homme. Kururu aussi n’aimait pas voir les esclaves et encore moins la réaction de Joe. Cela devait être encore plus insupportable pour lui à cause du lien qui les unissait… Sauf qu’elle ne cautionnait absolument pas les affrontements mortels. Elle tenait trop à la vie pour cela. C’est bien un des rares sentiments qu’elle ne comprenait pas encore …Vouloir imposer ses idées par une force tellement puissante qu’elle mènerait inévitablement vers l’autodestruction. Oui, elle était pour le fait de soutenir ses valeurs envers et contre tout…Mais si tu mourrais en le faisant, cela ne servait strictement à rien. A part donner raison au camp adverse.

La capitaine était donc bien décidée à rester sur le navire jusqu’à ce que tous ses proches soient sains et sauf sur le Tsukimi. C’est pour cette raison qu’elle ne pouvait pas faire rester les autres ici. La jeune fille ne voulait pas avoir un autre dommage collatéral provenant de l’Alliance Rose. Si elle restait pour le volcan, les autres ne devraient pas le faire. Surtout Joe qui était en état de choc. La pauvre se tenait les bras en tremblant. Des fantômes invisibles la hantaient. Ce comportement était déjà dangereux dans une base ennemie, il l’était encore plus après la déclaration de guerre du révolutionnaire. Kururu ne répondit pas à son compagnon. Rien ne le ferait changer d’avis de toute façon. Ses actions pour arranger la situation étaient très limitées. La cuisinière n’en voyait qu’une seule. Elle devait limiter les pertes inutiles tant qu’il en était encore temps.

Oubliant tout le tact et la douceur nécessaire à ce genre de situation, la capitaine se plaça devant Joe. Puis Kururu lui attrapa les deux joues et tira dessus sans aucune pitié. Elle voulait forcer un semblant de sourire sur le visage terrifié de son interlocutrice. Un sourire peut presque tout résoudre, c’était sa philosophie de vie. Et elle comptait bien l’appliquer de gré ou de force à la chanteuse. Dans une situation plus calme, le duo ressemblerait à une grand-mère qui tire les joues de son adorable petite fille. Dans le cas actuel, c’était plus comme un sermon et une envie de la secouer. C’est d’ailleurs cette volonté qui anima ses paroles.

- Joe ! Ressaisit-toi. Tu n’es pas là-bas. Retourne sur le navire immédiatement, tu es en danger si tu restes ici dans ton état actuel.

Puis Kururu lui donna une tape dans le dos de son interlocutrice pour la faire démarrer. Elle ajouta avec un sourire.

- Emmène la princesse Elkaratte avec toi, elle ne mérite pas la colère de notre volcan. Et ne t’inquiète pas, je protégerais Dante et te le ramènerait vivant. Maintenant vas-y.

La cuisinière espérait au moins avoir remué Joe. Elle voulait que son amie réagisse et protège les innocents avec elle. Et surtout la capitaine préférait la savoir sur le navire de l’Alliance Rose qu’ici. Pareil pour la princesse qui n’avait rien fait de mal. Bien sur Kururu ne la connaissait pas bien. Mais elle lui paraissait trop pure pour faire des atrocités comme leur hôte. Au début, la rose pensait que c’était juste un chef d’une petite secte bizarre. Finalement, il dirigeait un culte assez connu et répandu à travers plusieurs royaumes. En réalité, il était une personne sans cœur qui venait d’abattre froidement une jeune fille. Des cris d’horreurs se mêlèrent à des applaudissements. La capitaine tenta de rester calme. Dante était déjà assez explosif pour deux. De plus, elle ne souhaitait pas envenimer la situation. Intérieurement, elle désapprouvait ce comportement. Elle venait de trouver son premier objectif.

Pendant la tirade de l’homme, la rose s’approcha de l’estrade en douceur. Elle avançait comme si elle voulait simplement mieux entendre l’orateur à travers le brouhaha de la salle. En effet, une révolutionnaire venait d’être percée à jour augmentant encore l’agitation. La tension était presque palpable alors que leur hôte expliquait la situation. Il annonça l’évidence que les roses n’étaient pas des prisonniers, juste des invités. Si cela n’avait pas été le cas, Kururu n’aurait eu aucun scrupule à laisser le logia détruire l’entièreté du navire. A la place, elle monta discrètement sur l’estrade. Elle faisait bien attention à éviter les gestes brusques et gardait ses mains vides visibles pour les gardes. Elle ne voulait pas se faire tirer dessus car ils la pensaient agressive. C qui n’était absolument pas le cas.

Le chef de culte termina son monologue sur les esclaves au moment où Kururu arriva à sa hauteur. D’un geste élégant et théâtrale, l’homme pointa son arme vers la tête d’un jeune homme aux cheveux bruns. La jeune fille ne pouvait pas permettre un meurtre de sang-froid devant ses yeux poussa machinalement la main armée sur le côté. La cible était trop loin d’elle pour bouger l’esclave lui-même. Malgré tout le coup partit sans. La capitaine ne regarda pas vraiment si elle avait réussi à dévier correctement la trajectoire pour éviter un nouveau décès.

- Arrêtez de tirer ! Vous avez dit vous-même de se calmer. Même si vous ne les voyez que comme des animaux, il ne faut pas les tuer. Un chef doit se comporter comme tel et pas comme un vulgaire bandit de bas étages. Un animal de compagnie vous console dans la solitude, ils vous soutiennent dans les moments difficiles et vous font rire. Ils ont le droit de vivre. Si vous les trouvez trop usé, vous n’avez qu’à me les donner. Ils ont toujours une utilité. Et de toute manière, ils seront justes avec mes autres peluches. Et les chaines de l’Alliance Rose sont tellement plus jolies.

Kururu sourit à son hôte. Innocemment, elle essayait de gagner les pauvres esclaves. Pas qu’elle en ait besoin loin de là. C’était sa façon à elle de les sortir de là. A partir du moment où Constantin accepterait de les lui donner, alors ces esclaves seraient sauvés. Enfin, elle l’espérait vraiment. Et elle souhaitait également que Joe et Dante comprennent ses intentions. Personnes ici à part les membres de son équipage connaissait la signification de ses chaines. Les nobles penseront probablement à des laisses en métal pour chiens ou chat… Alors que les seules chaines qui entravaient réellement leur équipage étaient complètement différentes. Seule leur amitié les s retenait vraiment de ne pas s’éparpiller aux quatre coins du monde. Un esclave donner à la rose ne signifierait qu’une seule chose… Il serait bientôt un homme libre. Pour le convaincre de faire ce don, elle continua d’une voix douce.

- Pensez-y… Pas besoin de nettoyer du sang ou de déplacer des corps. Vous économisez même vos balles. En plus de potentiellement éviter de passer pour un mauvais leader car trop insensible à ses admirateurs. A part quelques personnes, ils ont tous l’air contre vu d’ici.





Kururu demande à Joe de rentrer sur le navire pour se calmer et d’emmener la princesse avec elle pour pas qu'elle se fasse tuer. Puis elle va sur l'estrade. Comme elle ne fait pas de mouvement agressif et que les pnj n'attaquent pas sans qu'on les attaque j'ai supposé qu'il n'y avait pas de problème.

Kururu pousse sur la main de Constantin au moment qu'il tire puis elle essaye de le convaincre de ne pas tuer les esclaves mais de les lui donner

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Sam 13 Aoû - 15:23
Déclaration de Guerre

Prendre son mal en patience... C'était ce que j'essayais de faire depuis que j'étais arrivé ici. Mais les multiples provocations de Constantin ne cessaient d'amenuiser le faible stock de patience que j'avais à ma disposition. Les invités provocateurs étaient une chose sur laquelle je pouvais passer, me répétant que tôt ou tard, je viendrais enfoncer mon poing dans leur torse fumant à cause de la lave que j'y injecterai. Mais voir les esclaves, et surtout la réaction de Joe, était une chose qui avait réduit drastiquement le peu de retenue qui me restait. Je ne pouvais que serrer mes poings jusqu'au sang pour essayer de me contenir, et me mordre la langue pour éviter d'intervenir. J'avais donné un choix à Kururu. Choix auquel la demoiselle avait décidé de répondre par une troisième alternative. Elle demanda à Joe de quitter le navire, chose que la demoiselle s'empressa de faire avant de me lancer un regard de détresse, comme celui que j'avais vu lorsqu'elle était encore prisonnière. Un regard que je m'étais promis d'effacer de son visage à tout jamais. Puis la Capitaine vint essayer de parlementer avec notre hôte, tandis que Sardine profita de l'agitation pour menacer ma mystérieuse alliée de fortune.

Un convoi révolutionnaire coulé ? Des camarades sans doute morts. Un esclave gisant sur le sol, dans son propre sang alors que la vie avait quitté son corps. Et au milieu de tout cela, Kururu qui tentait désespéramment de régler la situation par les mots. Mais je le savais pertinemment : Constantin n'était pas le genre d'homme à se laisser amadouer par des paroles. Le serpent l'avait prouvé à plus d'une reprise : il était un manipulateur, provocateur, prêt à tout pour arriver à ses fins. Même si Kururu lui donnait toutes les raisons du monde pour qu'il baisse son arme, son objectif était sans nul doute de nous enchaîner une fois de plus pour se servir de nous. Et sans doute avait-il tout prévu à cet effet. Mais cette fois, le gourou ignorait les conséquences que ses actes auraient. Il ignorait ce que l'Alliance était devenue. Il ignorait quelle forme pouvait prendre ma rage. Et bientôt, son sourire béat de manipulateur s'effacerait pour être déformé par une peur insondable et horrible. J'y veillerai... Dans l'instant.

Sardine était dos à moi, alors qu'il tenait en joue la Comtesse Bridia de sa rapière. Je l'avais déjà dis : provoquer un Dragon était une erreur. Lui tourner le dos en plus de cela, ne pouvait mener qu'à une mort certaine. Au beau milieu du silence qui régnait à cause de la surprise et l'émoi de la situation, un son retentit brusquement. Un son qui ferait frémir n'importe qui ayant connaissance de sa signification. Le son d'une calcination. Car alors que je venais juste de soupirer, comme si je venais de me calmer suite à l'intervention de Kururu, détendant tous mes muscles comme si je décidais de ne pas attaquer, je finis par me crisper en effectuant un demi-tour, laissant ma main rougeoyer d'un seul coup alors qu'elle traversa le torse du Comte Sardine, laissant mon poing sortir de son ventre et lui apparaître comme rouge feu et sang.

Ce coup fut le signal pour une partie des gardes situés à proximité qui se jetèrent sur moi. Et si habituellement je décidais d'annuler ma protection de Logia, comme les rumeurs le laissaient entendre, il n'en était rien cette fois-ci. Constantin m'avait mis hors de moi... Au point où j'allais donner tout ce que j'avais sur ce qui allait devenir un champ de bataille. Leurs lames s'abattirent sur moi, se plantant dans mon corps et un sourire déforma leur visage, pensant qu'ils venaient de m'occire. Mais alors que j'aurais du tomber, mes mots résonnèrent aux oreilles de Sardine qui se trouvait devant moi.


Quand un mouton confond un Dragon avec un chien, il ne tarde pas à retrouver son créateur... Comte.

Retirant mon poing, je laissais constater à mes assaillants que leur lames venaient également de rendre l’âme. La partie visible de leur épée se mit à rougeoyer, avant qu'ils ne tentent de la retirer pour voir que ce qui se trouvait enfoncé dans mon corps était retourné au néant, ayant fondu au contact de ma lave. Je donnais un coup de pied rapide dans la rapière de Sardine pour l'envoyer au niveau de la Comtesse, lui fournissant une arme des plus voyantes, et avant de me retourner.

Il n'y avait pas de troisième choix Kururu. La liberté ou la mort. Laisse désormais la Révolution faire son oeuvre... Laisse moi combattre au nom de mes camarades tombés aujourd'hui... Et arracher la tête de cet esclavagiste devant ceux qu'il considère comme des objets.

Je venais par la présente déclaration de dévoiler mon appartenance au mouvement Révolutionnaire. Quelle meilleure occasion que celle-ci pour surprendre ceux qui pensaient que le descendant d'Ignitios n'était qu'un simple pirate... Pour surprendre Constantin avec une information qu'il n'avait pas, et qui allait sans doute lui poser quelques soucis. Mais je n'avais pas le temps de me concentrer sur ce point. Je devais agir rapidement. Je voyais déjà fondre sur moi une horde de combattants prêts à en découdre. Sans doute Constantin avait-il prévu d'engager des utilisateurs de Haki, ou des propriétaires d'armes en granite marin. Mais la chose qui suivait, cela, il ne l'avait certainement pas prévu !

Mon corps se mit à rougeoyer brusquement, avant de générer une large quantité de magma qui recouvrit mon corps, laissant ce dernier grandir, grandir et encore grandir, prenant une forme relativement imposante de trois mètres de haut, pour un poids que le pont du navire allait avoir du mal à supporter. Devant ces guerriers, ce n'était plus un simple individu capable de les calciner qui se dessinait devant eux, mais un véritable golem de lave en partie solidifiée pour éviter de brûler le navire, mais aussi lui servir d'armure. Une transformation à laquelle personne n'aurait pu s'attendre. Ni Constantin, ni Kururu. Il fallait dire que cette technique nouvellement inventée montrait la quintessence de la puissance du Magu Magu no Mi : un effroyable pouvoir défensif, permettant de déployer un pouvoir offensif aussi redoutable.

Autant dire que cela suffit à freiner quelques ardeurs. Mais deux ou trois téméraires s'essayèrent à frapper de leurs lames le monticule de magma rocheux, laissant leur lame rebondir sur l'immense carcasse de basalte solidifié dans un "Tchunk" résonnant. Avant qu'un bras colossal ne passe comme une faux pour les envoyer valser dans un cri de douleur, pour les voir s'écraser contre les murs de la salle. Levant lourdement ma jambe gauche, celle-ci frappa le sol pour me faire pivoter en direction de constantin. Le golem au sein duquel j'étais et que j'animais en le bougeant comme mon corps, et dont les yeux et la bouche rougeoyaient, fixait Constantin, pour pousser un cri digne d'une créature monstrueuse, à la fois rauque et assez puissant pour faire vibrer les vitres de la salle. Ma voix, déformée comme par un filtre, la rendant du même acabit, résonna dans la salle.


Voyons si ta foi te sauvera... Petit homme !

Le sol se mit alors à trembler à chacun de mes pas, tandis que j'avançais lentement vers l'estrade où se trouvait Constantin. Et à chaque personne tentant de se jeter sur moi, un mouvement ample d'un de mes bras le dégagea, le tout alors que les balles ricochaient sur la peau solide et brûlante du golem en lequel je m'étais changé.

Peu importe les contre-mesures de Constantin, mieux valait qu'elles assurent face au monstre que j'étais devenu. Une croissance de puissance que j'avais gardée pour moi et à laquelle nul ne pouvait s'attendre. Je me doutais que ce vieux gourou avait des cartes en main... Mais pour sa sécurité, mieux valait qu'il les déploie rapidement. Sans quoi, il n'allait pas tarder à voir sa charmante petite tête se détacher de son corps. Car sous cette forme, inutile de dire que même Joe n'aurait pas les mots pour me faire retourner à mon calme.




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Dim 14 Aoû - 10:13

Le Banquet Pixiv_11
Félix Constantin
Ni la Princesse Elkaratte, ni Joe ne furent arrêtés dans leur fuite. Après tout, Constantin l'avait dit : ils n'étaient pas prisonniers ici. Ce petit jeu auquel il s'adonnait était tout à fait exquis : voir le visage de ses ennemis se déformer, la naïveté s'évaporer comme de l'eau en plein été... Ce plaisir immense, sadique, qu'il ressentait perçait pourtant à peine sur ses traits. C'était peut-être grâce à cette attitude détachée du monde qu'il avait réussi à devenir un des hommes les plus en vues de South Blue : on lui reconnaissait les capacités d'un leader, dont celle d'être capable de faire des choix difficiles mais indispensables. Tuer ces esclaves publiquement, c'était dépasser les bornes. C'était imposer à ses spectateurs l'horrible spectacle d'une réalité quotidienne dans des villes comme Marijoie.

Ainsi, lorsqu'il fut arrêté par la Rose, le contact avec celle-ci le surprit. Et cela captiva aussi toute la salle, interloquée. Personne n'avait touché le Saint-Homme depuis des années sans qu'il n'y consente. Il ouvrit lui même les yeux, et le coup alla se perdre dans une poutre qui formait la charpente haute du bateau. Lâchant son jouet, il se reprit bien rapidement, perdant l'expression de surprise pour hausser les épaules.

    - Soit. Si vous les voulez, ils sont à vous, déclara le Constantin avec un sourire narquois. J'en avais fini avec ces douze-là.

Sous-entendait-il qu'il en avait plus ? Rien n'était moins sûr. Les danseurs et danseuses présents sur scène pleurèrent alors doucement tandis que le chef du culte s'éloignait, laissant un garde fournir les clefs des chaînes à Kururu.

    - Mais sachez que personne ne s'opposera à moi, parmi les fidèles qui partagent mes croyances. Intéressez-vous à celles-ci, si le cœur vous en dit, un jour.

Il ne lui imposait pas d'y croire. De toutes les manières, en dehors des âmes faibles, manipulées chaque jour à travers le monde, il n'était pas possible d'obliger quelqu'un à partager sa vision des choses. Le pontife regarda attentivement le mouvement de Pyras tandis que ce dernier tentait alors de s'approcher du Comte Sardine. Pendant un instant, il eut l'espoir que le révolutionnaire allait réussir son coup. Il espéra plus que l'attaquant lui-même, peut-être. Mais cette lueur fut dévorée lorsque le poing du logia rencontra celui d'un autre homme.


Garde

    - Ne bougez plus.

La force qui maintenait à présent l'homme-logia était d'autant plus surhumaine et surprenante qu'elle avait quelque chose de... spécial. En effet, lorsque le combattant entrerait en contact avec celle-ci, ses forces faibliraient drastiquement. Il était entré en contact avec du Granit Marin, un atout indéniable du Gouvernement Mondial qui empêchait les maudits d'utiliser leurs pouvoirs. Ainsi, la poigne s'était refermée avec fermeté. Le garde affichait un air relativement neutre. Contrairement aux autres molosses à la soif de sang exacerbée, lui ne révélait pas une présence notable.

    - Cet homme a tenté de me tuer ! Hurla Sardine en se tournant vers Constantin.
    - Il a juste trébuché, se moqua ouvertement le chef de culte, déclenchant quelques rires gênés dans l'assemblée.

De toute évidence, le Comte n'aurait pas gain de cause. Un homme du peuple attaquait un noble et il s'en sortirait sans avoir été châtié ?! Hors de question ! Pointant sa rapière dans la direction du D., l'assailli s'apprêta à réponde avec violence. Mais tout à coup son regard devint blanc et il s'étala sur le sol. La surprise générale envahit la pièce tandis qu'un autre garde se contentait de le récupérer pour l'emmener à l'extérieur.

    - Je m'excuse pour l'attitude de notre invité. Il subira les réprimandes adaptées. Vous savez, Pyras D. Dante, vous voulez succéder à votre grand-père sur le trône d'Ignitos, mais cette envie n'est rien comparée à la bêtise dont vous venez de faire preuve.

Constantin semblait donner une leçon de morale au blondinet, sans se soucier de ce qu'il dévoilait aux nobles ou à la rose. Les informations qu'il avait, il les avait obtenues à force d'enquêtes et de rapprochements. Mais si lui les avait, est-ce que le vieil homme qui avait gâché la vie du garçonnet les possédait aussi ?

    - Votre trône n'est pas bienveillant, pour personne. Il est égoïste. Vous auriez pu condamner vos camarades. Il m'aurait suffi de claquer des doigts devant votre attitude pour tuer tous vos amis et vous-mêmes. Croyez-vous vraiment que réunir tous les nobles de South Blue se serait fait sans faire appel à quelques-uns des meilleurs gardes de Grand Line ? Ne pensez-vous pas que nos alliances avec le Gouvernement Mondial ne nous ont pas donné accès à l'assistance d'un Vice-Amiral et de Colonels autour du navire ?

La Comtesse déglutit subitement. Comment ce déploiement de puissance avait-il pu passer inaperçu ? Ce n'était pas possible. Les services révolutionnaires de South Blue avaient-il été dupés ? Étaient-ils infiltrés ? Une lueur d'affolement se lut dans son regard. Elle ne put émettre le moindre son, se contentant de chuter, genoux à terre.

    - Ce n'est ni plus, ni moins que de la folie. Vous ne valez pas mieux que votre cinglé de grand-père dans ces conditions-là, lâcha violemment le maître des lieux, dévoilant un avis bien tranchant vis à vis du personnage absent.

Les esclaves, les nobles, et même quelques gardes furent un instant captivés par le Constantin. Il dégageait l'aura d'un véritable leader, malgré sa mégalomanie intelligente dont il ne pouvait se départir.



Kururu capture 12 esclaves ! Kururu obtient le titre "Esclavagiste" ! /SBAAFFF/
Tu pourras voir plus loin dans le rp ce que tu en fais.
Pyras est arrêté par un Garde (Niveau 35) qui possède du Granit Marin dans sa paume, ce qui le rend faible et inapte à réagir, normalement. J'ai interrompu l'action-là du coup, comme tu ne pouvais pas savoir ce qui allait se passer c'est normal.
Constantin lui consacre ensuite quelques tirades. Sardine s'est évanoui et a été évacué entre temps.
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Kokoro Kururu
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Lun 15 Aoû - 0:07




Cela avait vraiment fonctionné. C’était limite presque trop facile, mais apparemment cela avait été efficace. Constantin avait raté son tir à cause de la surprise. Ou du moins, c’était l’explication que montraient ses grands yeux étonnés. Son arme était même tombée dans un bruit sourd sur le sol. Très vite, l’homme avait repris consistance. Ce n’était pas le leader d’un énorme culte pour rien ! Il venait de raté son meurtre de sang-froid et pourtant il agit normalement. Et il accéda directement à la demande de Kururu. Les douze esclaves encore vivant sur la scène appartenait désormais à l’Alliance Rose. Puis son interlocuteur s’en alla. Il l’invita simplement à s’intéresser à son culte.

Pour ce qui est de ses fidèles, il était certain qu’aucun d’entre eux ne se retourneraient contre lui. Kururu aussi souhaitait pouvoir en dire autant. D’un autre côté, elle préférait des gens comme Dante qui ne faisait pas toujours tout à la lettre qu’un petit mouton. Elle avait plus confiance dans les personnes qui disaient tout ce qu’ils pensaient que les autres. Au moins, elles ne faisaient pas semblant d’être ton ami pour mieux de donner un coup de couteau dans le dos. D’un autre côté, la capitaine aurait aimé que son point de vue ne soit pas à chaque fois annulé par un choix à faire qui ne lui correspondait pas. C’est pourquoi, elle n’avait pas relevé la remarque du volcan un peu plus tôt. Elle se concentra surtout sur son hôte.

- Cela pourrait effectivement être intéressant de comparer nos visions du monde.

La demoiselle n’était jamais contre les discussions. Elle était même pour le partage d’opinion. Cela permettait de se forger la sienne. L’important étant de ne pas se la faire imposer par autrui et de rester objectif. Et son but actuel restait de sauver les esclaves. Kururu ne souhaitait pas qu’en cas de débordement trop important son ami regrette des pertes inutiles. La jeune fille prit la clé tendue par un subordonné. Puis elle s’approcha d’abords du jeune homme aux cheveux bruns. D’un geste doux, elle essuya les larmes sur une de ses joues.

- Ne pleure plus, tout est terminé.

Avec un sourire qui se voulait encourageant, elle lui enleva son collier d’esclave. Pendant ce temps, elle continua à lui parler.

- Dit moi… Est-ce qu’il y a d’autres esclaves à bords du navire ?

Question très intéressante en soit. Surtout lorsque son hôte avait sous-entendu qu’il n’y avait pas que douze danseurs. Mais au moins Kururu en aurait aidé une petite partie d’entre eux. Un par un les colliers qui pesaient sur l’épaule des artistes tombèrent lourdement sur le sol.

- Montez sur le pont puis allez-vous mettre à l’abri sur le navire de l’Alliance Rose. Joe va s’occuper de vous.

La totalité des esclaves n’avaient pas l’air dans une très bonne condition physique. Des soins et à manger ne leur ferait pas de mal. Et puis si elle voulait éviter d’autre dommage collatéral, elle devait les éloigner le plus possible. Dans la situation actuelle, la capitaine ne pouvait pas prédire l’évolution de la situation. Enfin… Est-ce qu’elle y était déjà arrivée un jour ? La jeune fille en doutait un peu. Surtout en prenant en compte le caractère imprévisible de ses roses. Finalement, elle ramassa le pistolet sur le sol. Ce serait dommage de le laisser trainer et de laisser à quelqu’un l’opportunité de s’en servir contre elle. Puis Kururu descendit à son tour de l’estrade. Puis elle se dirigea vers son ami.

Vu la situation, il semblait particulièrement en difficulté. De sa position, elle ne savait pas pourquoi, mais elle ne tarderait pas à la découvrir. Par contre une question la taraudait. Tout le monde devait forcement faire des tirades aussi longues pour avoir de l’impact ? Est-ce que c’était pour cela que ses discours ne fonctionnaient pas sauf cette fois ci où elle avait parlé un peu plus ? Finalement elle arriva au niveau d’une autre demoiselle aux cheveux roses. L’inconnue ne semblait pas très bien. C’était peut-être la révolutionnaire ? Mais ce n’était qu’un détail.

- Dante, il y a toujours son propre choix.

Kururu en était convaincue. D’un autre côté, c’était également un détail. Pour ce qu’elle était entendue au final. Comme son ami était en difficulté, elle continua son chemin pour aller le récupérer.

-Merci de l’avoir rattraper, je m’en occupe maintenant.

Sur ces mots, elle l’écarta du garde.





Kururu libère les esclaves. Puis elle va aider Dante. (Enfin si Dante est toujours coincé avec le garde sinon vous oubliez la dernière parole et la derrière phrase du dernier paragraphe. * les a mis au cas où)

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Mar 16 Aoû - 8:48

Mon poing avait rencontré un objet en cours de route, dans un choc qui n'avait rien de tendre. La couleur rougeoyante de mon bras avait soudainement disparu, alors qu'une onde de choc trahissant la violence certaine de cette rencontre s'était propagée. Mais ce ne fut pas cela qui me surpris le plus. Ce qui me fit écarquiller les yeux fut de sentir mes forces m'abandonner, jusqu'à me faire poser un genou au sol. J'avais ployé... Moi ? J'avais chu avant même le début de l'affrontement. Impossible... Inacceptable. Je ne pouvais pas tomber aussi facilement alors que ma rage brûlait jusqu'à vouloir changer tout ce qui se trouvait autour de moi en cendre. Étais-je si faible ? Après tous ces entraînements, tout ce sang que j'avais versé, j'allais être défait aussi aisément ? Je ne pouvais pas l'accepter... Je ne devais pas l'accepter. Quel genre de Roi se soumettait ainsi ?!

Levant la tête après avoir entendu les mots de mon opposant surprise, je compris rapidement d'où venait cette brusque fatigue. Mon poing était en contact avec du Kairouseki, bridant mes pouvoirs, mais également toutes mes forces. Cela n'avait rien à voir avec ma volonté, avec mon esprit combattif, ou même ma force. C'était simplement une opposition entre différentes capacités. Comme si j'étais face à un prédateur naturel, devant lequel je n'avais aucun pouvoir. Et alors que je sentais la poigne de mon opposant m'agripper fermement, mes forces continuant de décroître, je n'arrivais plus à bouger le moindre de mes membres. Quelques spasmes trahissaient mon intention de me relever, mais je n'y parvenais tout simplement pas, mon corps étant trop engourdi.



Les dents serrées, quelques exclamations montraient aisément ma peine dans cet effort, ainsi que les tremblements qui parcouraient mon corps. Mais tout cela cessa lorsque Constantin prononça ses quelques paroles. Des mots qui me firent cesser tout mouvement, me laissant écarquiller les yeux alors que je fixais le sol. Sardine venait de tomber soudainement, pour une raison que j'ignorais. Mais je n'en avais cure. Ce n'était pas cela qui obsédait mon esprit en cet instant. Non... Les paroles du gourou résonnaient dans mon esprit comme une pique qui chatouillait inlassablement mes côtes, dans un mélange de douleur et de rage. Mais pire que tout, notre hôte continua. Dans mon esprit, je ne cessais de me répéter la même chose : "Arrêtes... Ne prononces pas ces mots... Ferme-là... FERME-LÀ !"

Un trône bienveillant ? Était-ce réellement ce que je voulais ? Non... Loin de là. Ce que Constantin venait de me faire réaliser n'était pas ce qu'il voulait. Sans doute le soit-disant saint homme désirait-il que je change ma façon d'être en adéquation avec le rôle de souverain bienveillant que je "devais" tenir. Mais l'effet de son discours fut nettement aux antipodes. Au lieu de changer ma façon d'être pour correspondre à mon désir, je comprenais alors que c'était mon désir qui devait s'adapter à ma façon d'être. Un souverain qui protège les faibles ? Quelle bêtise j'avais eu de vouloir devenir quelque chose qui ne me correspondait pas. Mes pouvoirs... Ma psychée... Je n'étais pas capable d'endurer sans rien dire pour autrui comme le faisait Kururu. Je n'étais pas ce genre de Roi.

Quelque chose en moi s'éveilla lorsque je le compris. Comme une évidence qui traverserait mon esprit de part en part en brisant les chaînes qui le retenaient. Je serrais alors les dents, mon corps s'animant de tremblements de plus en plus fort. Je luttais contre mon manque de force, contre ma faiblesse, imposée par le granite marin de mon opposant. Et devant tous, alors que je devais rester immobile, mon corps commença à essayer de se relever. Lentement, mes genoux se dépliaient. Plus jamais ils ne toucheraient le sol. Plus jamais ils ne ploieraient aussi aisément ! Du sang commença à sortir du côté droit de ma bouche, coulant en un fin filet vermeil, tellement je serrai les dents pour lutter contre les effets du Kairouseki. Et tout en tentant de me relever, ma voix, étouffée par la rage, s'éleva juste après la tirade finale du Constantin.


FERME-LAAAAAAAAA !!!

J'avais hurlé ces mots avec tous les sentiments qui me définissaient... Avec tout ce qui faisait mon être. Une aura de violence, de rage, de volonté destructrice émana alors de moi sans même que je ne m'en rende compte, comparable à celle que Constantin avait libéré un instant plus tôt. Et pourtant, le sentiment qui émanait de cette onde de choc, bien que tout aussi intimidant, n'avait rien à voir avec celle de notre hôte. On pouvait ressentir une volonté inébranlable... Mais une volonté d'annihilation... de colère... de rage inextinguible. Constantin m'avait fait comprendre qui j'étais réellement, même si cela me faisait mal de l'admettre... Mais contrairement à ce qu'il pensait, ma volonté, aussi violente et destructrice soit-elle, n'avait rien à voir avec de la folie. Même si j'avais longtemps refusé de l'admettre, je n'étais pas aussi bienveillant et protecteur que je le déclarais.

Étant cette fois-ci debout, bien que chancelant, on pouvait lire dans mes iris écarlates que même avec ma faiblesse apparente au Kairouseki, je ne comptais pas retomber au sol. Je ne l'avais pas remarqué, mais autour de moi, une grande partie des invités s'étaient mis à chuter au sol, les yeux révulsés et de la mousse sortant de leur bouche. Mais je n'y avais pas prêté attention... Ma volonté étant focalisée sur Constantin. Notre homme devait l'avoir réalisé : d'une façon indirecte, il était responsable de cet état de fait : ses mots avaient levé le voile sur qui j'étais, me permettant d'accepter qui j'étais réellement.

Avant que Kururu ne me vienne en aide, alors qu'elle était sur le chemin, je fis un mouvement brusque de ma main pour me dégager de la poigne de mon opposant. Mais malgré cela, une bonne partie de mes forces avaient été drainées. Néanmoins, mon attention n'était plus portée sur Sardine, ou même sur son chien de garde. Non. Mon regard se porta instantanément sur Constantin. Celui-ci accapara toute mon attention, tandis que je me mis à marcher lentement vers lui, chacun de mes pas se faisant lourd. Mais dans mes yeux brillait cette volonté ardente que rien ne semblait pouvoir éteindre. Et tout en avançant, je fis ma réponse du berger à la bergère.


Je ne suis pas un Roi bienveillant... Et alors ? Je ne serai pas un Roi d'amour, qui protège les faibles en les laissant admirer son dos. Mes actions auraient pu coûter la vie à mes amis ? J'en doute aussi...

Il était une chose que le Constantin m'avait montré dans sa façon de faire. Il n'avait jamais pris part aux combats. Il n'avait jamais combattu sans avoir l'avantage. À chacune de nos rencontres, il s'était assuré d'avoir un plan, d'avoir des contre-mesures face aux forces de ses opposants. Ce type... Il n'avait jamais été en position de désavantage. Il n'avait jamais pris de risque. Il n'avait jamais agi de façon déraisonnable. Et cet état de fait... me remplissait de joie.

Si un Roi se contente de protéger ses sujets et rien d'autre, alors rien ne change... Les faibles restent faibles. Le rôle réel d'un Roi... est de rendre fort ceux qu'ils protègent, pour qu'ils lui fassent honneur... Et n'aient plus besoin de lui. Mes amis ici présents sont forts... Au-delà de vos estimations.

Un jour viendrait où Constantin serait face à une puissance qu'il ne peut surpasser... Un ennemi contre lequel il ne pourra rien. Lorsque ce jour viendra, peu importaient ses efforts. Lui qui n'avait jamais pris de risque, ne s'était jamais retrouvé en position de faiblesse, verrait sa volonté ébranlée... Justement parce qu'il n'avait jamais connu cette situation, jamais connu cette faiblesse. Alors qu'il l'avait imposée à l'Alliance Rose. Il était temps de lui donner sa réponse.

Je n'ai rien à voir avec "le vieux". Même si je deviens un Roi destructeur... Mué par la rage, la colère ou la fierté. Ces sentiments seront toujours tournés vers les ennemis de mon Royaume... Jusqu'à ce que tous pensent "Dieu ait pitié du pauvre fou qui s'attaquera au Royaume d'Ignitios". Même si cela même à une guerre... Même si du sang coule... Cette terreur s'instiguera jusque dans la pensée de nos ennemis... Jamais contre mon peuple. Parce que le peuple d'Ignitios... est un peuple devenu fort à travers les épreuves qu'il a traversé.

Contrairement à mon grand-père maternel, je n'utiliserais jamais ma puissance sur le peuple que je désirais protéger. Je n'utiliserai pas ma force pour protéger mon trône... Ni même pour "protéger" le peuple... Mais juste pour réduire en cendres ceux qui viendraient à nous menacer. Cela pouvait s'apparenter à de la protection, et c'était vrai, mais d'une façon détournée. À la manière dont une arme pouvait devenir un objet servant à protéger, j'étais ce genre de Roi. Un Roi de rage... Un Roi de colère... Qui laisserait toute sa force tomber sur le pauvre bougre animé de mauvaises intentions envers son peuple, peu importe les conséquences, peu importe les risques. Parce que j'avais confiance en mes sujets pour supporter les conséquences de cela... Tout comme j'avais confiance en l'Alliance Rose pour se battre et réussir cette épreuve qu'était la fête à bord de ce navire, si jamais cela venait à déraper, sur un simple mot de Constantin.

Je cessais ma marche, arrivé au niveau du visage de Constantin, à peine à quelques centimètres de ce dernier. L'homme se voulant saint me surplombait de plusieurs centimètres, mais je le fixais pourtant avec une intensité des plus violentes. Mes iris se plongeant dans les siens, on pouvait y voir une opposition entre nos sentiments respectifs... Entre nos deux volontés... Entre nos deux visions du rôle de Roi. Malgré le manque de force physique dont je faisais l'objet actuellement, ma volonté m'avait permis de me relever, de me dresser jusqu'à lui pour lui faire face... Une chose à laquelle il ne s'était pas attendue... La démonstration d'une force qu'il ne soupçonnait sans doute pas... Et la première fêlure dans la carapace de toute puissance qu'il pensait avoir.


Un jour... Tous vos plans... Toutes vos alliances... Toutes vos manigances... S'effaceront devant une force incommensurable que vous n'aurez pas pu prévoir. Et tous vos jeux, toutes vos croyances... Ne vous seront d'aucune utilité. Et lorsque ce jour viendra... Je serai là.

Un large rictus carnassier déformait mon visage tandis que je fixais allègrement mon hôte. Finalement, je fis volte-face, lui tournant le dos de manière aussi ostentatoire que provocante. Si Kururu avait réussi à "gagner" des esclaves, pour ma part, j'avais désormais un autre objectif. Je me dirigeais vers la Comtesse, m'arrêtant alors à son niveau tandis qu'un garde se tenait près d'elle. La regardant, je finis par attraper l'arrière de son col, finissant par la relever et l'embarquer comme un sac de pommes-de-terre sans même écouter une éventuelle complainte de sa part. Et sans même me retourner vers Constantin, je finis par lui adresser une dernière tirade.

Elle part avec moi. Si vous tenez tant que cela à votre "paix" lors de cette sauterie, cela ne devrait pas vous poser de problème. Après tout... Une noble traîtresse laissée à des pirates... Vous ne devriez avoir aucune raison de vous y opposer. À moins de vouloir me faire "trébucher" une fois de plus...

Sans même attendre de réponse, je me frayais un chemin en marchant lentement, la Comtesse sur mon épaule gauche, et me dirigeant vers le navire. J'avais déjà récupéré une partie de mes forces drainées par le Kairouseki... Du moins, assez pour en venir à me battre sur quelqu'un se dressait sur ma route. Me dirigeant vers le navire, j'espérais avant tout que Joe allait bien. Je comptais bien faire payer à Constantin ses actes. Mais pour l'heure, je lui devais plus que je ne l'aurais voulu. Il m'avait fait prendre conscience de qui j'étais... De la direction dans laquelle j'allais... Et du chemin que j'avais encore à faire. Mais surtout, cette prise de conscience avait réveillé quelque chose en moi... Quelque chose d'endormi. Aujourd'hui, le Roi Dragon avait ouvert les yeux pour toute première fois... Maintenant qu'il était réveillé, le monde allait devoir composer avec sa force destructrice, car il était hors de question qu'il en vienne à s'endormir à nouveau.




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Mer 17 Aoû - 23:03

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Félix Constantin
    - Il y a actuellement 72 esclaves à bord, sans compter les 12 que vous venez d'acquérir et celui qui est mort, répondit paisiblement le Constantin, apparemment bien au courant de ce qu'il se passait sur son navire. 13 en cuisine, 20 dans le nettoyage et l'agencement des chambres, 14 dans la salle des machines et 25 encore en coulisse pour divertir le public. Les serveurs sont des employés.

Le détail était intéressant. Malgré ce que disait le chef du culte, il connaissait la tête de chacune des personnes qui travaillait sous ses ordres : certains esclaves avaient même commencé à le suivre par conviction, ce qui n'était pas le cas de ceux qu'il venait de donner à la rose... qui ne franchirent pas une longue distance avant que la moitié d'entre eux ne s'évanouisse sur le sol, sous l'effet de la rage de Pyras. L'intérêt du Constantin redoubla tandis qu'un fabuleux sourire fendit son visage. Les nobles tombaient comme des mouches, tandis que d'autres pliaient le genoux. Tursin ne sembla pas ébranlé un instant, mais Marcus se tint la gorge, suffoquant. Quelques gardes, affectés par le pouvoir naissant du D, durent ployer leur genou. Le garde qui maintenait Pyras sentit la pression sur ses épaules mais ne fit que desserrer légèrement son étreinte en supportant ce que son adversaire lui imposait. Une onde de choc se répandit alors, quand le Haki de Pyras entra en collision avec celui de Félix. Les verres se renversèrent tous, les canapés sortirent de leurs plateaux et quelques coiffes portées pour l'occasion se détachèrent de la tête de leur propriétaire, parfois évanouies.

Alors les applaudissements cyniques du chef de culte retentirent dans la pièce tandis que Pyras commentaient ses paroles, affichant l'air d'un Roi imaginaire, projeté, actuellement sans royaume et sans sujet. Il n'était rien de plus qu'une chimère bourrée de volonté : celle de devenir l'épée d'un peuple, au risque de devenir l'épée de Damoclès qui trancherait la gorge de ceux qu'il tente de protéger.

    - Je ne rajouterai qu'une chose, Pyras D. Dante. Sachez qu'avec cette attitude, les ennemis seront ceux que vous choisirez. Je maintiens mes propos, même s'ils ne tiennent qu'à moi. Vous ressemblez à votre grand-père. Il a décidé qui seraient les ennemis d'Ignitos, et les a chassés. Laissez la colère vous assombrir, et elle vous mènera à suivre le même chemin.

Que cherchait à faire le Constantin dans cet élan de bonnes paroles ? Alors que le Comte Marcus semblait retrouver l'usage de ses voies respiratoires, les gardes reprirent leurs positions pour défendre des nobles parfois au bord de l'évanouissement. Pyras partait de la pièce, emportant une fille toujours plus démunie, tandis que le garde qui l'avait maintenu plus tôt souriait à pleines dents.

    - La fête est terminée, annonça Félix en prenant le temps de se lever et de descendre de la scène. Ramenez les nobles dans leurs appartements. Worg, Timble, aidez les esclaves à rejoindre le navire de l'Alliance Rose et gardez un œil sur Monsieur Dante jusqu'à son départ. Mademoiselle Kokoro, j'aurais quelques mots à partager avec vous, en privé. Pourriez-vous me rejoindre dans mes appartements ?

Il indiqua à un serviteur qui venait d'entrer dans la pièce de la conduire à lui quand elle se sentirait prête. Le Roi Tursin, qui avait assisté à la scène avec attention, s'approcha de la Capitaine à qui il demanda de le conduire auprès de sa sœur, la Princesse qui était partie avec la Lazarus. Il ne dirait pas un mot supplémentaire, pensif, tandis que l'horreur de la soirée repasserait dans esprit comme un vieux disque rayé.


Comtesse Bridia

La pseudo-révolutionnaire de son côté afficherait un regard vide. Elle avait perdu, c'était terminé. Sa volonté, déjà faible, avait été écrasée par celle du logia en un rien de temps, causant à son estomac de relâcher son contenu sur le plancher. Il lui faudrait quelques temps pour s'en remettre, et sa disparition signifierait juste la liquidation de ses terres, l'exécution de sa famille... Oh, sa famille. Elle n'avait pas pensé un instant à eux, aux risques qu'ils encouraient si elle échouait, tellement elle était convaincue de réussir. Elle se débattit alors brutalement et se réceptionna sur le sol, cherchant de droite à gauche un appareil pour contacter ceux qu'elle aimait.

    - Ma famille... ma famille...

Elle marmonnait ces paroles tandis que des larmes se déversaient sur ses joues. C'était terminé. Ils étaient peut-être déjà morts.. Oh, non, pas son petit-frère... Il n'avait rien fait.. Il n'avait que quinze ans... Et sa mère, veuve, et son frère, et sa sœur ?! Et leurs enfants ? Elle se mordit la lèvre, avant d'éclater en sanglots.

    - Ils ne doivent pas payer mes fautes, pitié, pitié...




Pas grand chose à dire sur ce tour-ci, sinon qu'il n'y a pas eu d'onde de choc quand Pyras a touché le Kairoseki. Comme ça annule tes forces, il n'y a pas lieu d'en avoir. Par contre, la confrontation de vos Hakis avec Constantin en a créé une, dans une mesure un peu moindre.
Kururu est invité par Félix dans ses appartements.
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Kokoro Kururu
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Jeu 18 Aoû - 23:02



Kururu avançait vers Dante. Il avait l’air en difficulté. Lui qui était si fière avait dû posé un genou à terre. La demoiselle qui avait l’habitude de ce genre de situation ne comprendrait probablement jamais les sentiments qui animaient le jeune homme. Elle avait l’habitude de tomber à cause de sa maladresse. Et se retrouver face à un adversaire plus fort qu’elle était sa situation à chacun de ses affrontements. La cuisinière se savait faible et elle l’avait accepté. Le volcan n’était pas dans ce cas-là. La capitaine continuait à marcher vers lui en se demandant pourquoi tout le monde faisait toujours d’aussi long monologue. Que ce soit le blondinet ou le chef de secte, ils se lançaient à chaque fois dans de longues tirades. Comment trouvaient-ils autant d’inspiration. Et le pire dans tout ça, c’est qu’ils détenaient tous les deux une part de vérité. Ils représentaient les deux faces d’une même pièce. La rose de son côté essayait de combiner les deux…

La pirate ne pouvait pas nier que les reproches de leur hôte étaient fondés. Pourtant, elle comprenait parfaitement la rage de Dante. Par conséquence, il ne restait aucune surprise lorsque ce dernier hurla pour interrompre la phrase fatidique. Évidemment, il ne tolérerait pas plus longtemps de se faire comparer à ce grand père tant détesté. Pire de se faire déclarer similaire au vieil homme représentait le plus grand des affronts. Le cri de rage du volcan retentit probablement dans tout le navire. Même l’esclave numéro septante-deux caché au fin fond de la salle des machines l’avait probablement entendu. A cet instant précis, Dante dégageait une aura incroyable, encore plus forte qu’auparavant. Ses sentiments étaient presque palpables… Non, en réalité, sa volonté pouvait être ressentie par tout le monde. Une grande partie des nobles et des esclaves présents tombèrent sur le sol. D’autres se contentaient de poser un genou à terre. Tous se retrouvaient affectés par l’irruption du volcan.

Enfin presque l’entièreté de la salle… Leur hôte ainsi que quelques rares invités ne bougèrent pas d’un millimètre. Kururu faisait partie de cette dernière catégorie. Etait-elle habituée à ce genre de situation ? Peut-être car elles étaient fréquente avec son ami. Pourtant cette fois, le niveau était totalement différent de ses coups d’éclats précédents. Alors pourquoi ne pliait-elle pas face à cette pression ? Surtout que comme tout le monde, elle la ressentait parfaitement. Mais elle n’avait aucune raison de la craindre. Cette volonté, elle la comprenait et l’acceptait. La demoiselle aussi ne souhaitait pas que le logia se laisse faire. Mais elle voulait surtout voir son évolution. Sa volonté de rester fièrement au côté de son équipage et de le voir grandir… Le souhait de pouvoir protéger leur arrière en cas de besoin… Le désir de les voir s’épanouir et de les soutenir en toutes circonstances… Même son illusion naïve que tout le monde pouvait un jour s’entendre… La combinaison de ses propres sentiments l’empêchait de subir l’aura écrasante du musicien.

La capitaine ne s’en rendait pas compte elle-même. La jeune fille avait la mauvaise habitude de trop se dévaloriser par rapport aux autres et encore plus pour sa propre puissance. Mais sa volonté n’était pas plus faible que le volcan. Elle était juste à l’opposé de celle-ci. Si Dante explosait de rage, Kururu représentait plus la force tranquille de l’eau. Comparativement au monologue du blondinet, elle serait plus du genre bienveillante. Par contre, elle ne souhaitait pas rester à l’avant. Elle voulait marcher cote à cote de ses alliés. A cet instant, ils étaient même passés devant elle. En regardant le révolutionnaire se libéré de la sorte, un sourire fière apparu sur ses lèvres.

Finalement la bataille de discours inspirants s’arrêta net. Son hôte y mit un terme en annonçant la fin de la fête. Le banquet aura duré moins d’une heure à partir de l’arrivée de l’Alliance Rose. Pour Kururu qui venait pour s’amuser jusqu’au bout de la nuit, c’était un échec total. D’un autre coté, en sachant que Dante détestait u plus profond de lui le maitre de cérémonie, la capitaine était plutôt contente du résultat. Le logia aurait très bien pu carboniser le navire à peine cet individu dans son champ de vision. C’était un petit exploit en soi. A sa grande surprise, la jeune demoiselle se retrouva même conviée à une entrevue privée. Son équipage avait pourtant mis une sacrée pagaille. Sa curiosité avait été piquée. Que voulait-il lui dire de si important. La cuisinière l’aurait bien suivit directement, mais elle avait d’autres priorité. De plus, un homme aux longs cheveux blonds lui demanda de le conduire à sa sœur.

-Ah ? Vous êtes le prince du Royaume d'Ocker. Bien sûr que je vais vous conduire à votre sœur. C’est par ici.

Kururu n’allait pas empêcher cet homme de retrouver sa famille. Surtout que la princesse était une invitée. Elle avait juste demandé de la mettre à l’écart pendant un court moment. La capitaine n’aurait pas voulu que la princesse se retrouve réduite en cendre prématurément. Sur le trajet, elle aida le jeune esclave aux cheveux brun à soutenir un de ses compagnons. Les pauvres n’avaient vraiment rien sur les os. A ce niveau-là, elle était persuadée de pouvoir facilement en porter une toute seule. Aucune résistante n’entrava leur route. En arrivant, elle aperçut de loin Joe et la noble. Gemini était tout près d’elle sous sa forme de chien. Perle était surement occupée à faire la sieste comme toujours.

-Princesse, Joe, nous sommes là.

Après avoir signalé le retour de tous les membres, Kururu se retourna vers ses membres d’équipage.

- Je vais voir ce que notre hôte me veut. Je vous laisser vous occuper de nos invités. La plus part d’entre eux sont mal en point… Mais amenez les tous à l’infirmerie pour qu’Auna puisse leur faire des soins. Quand ils seront en meilleur formes, ils décideront ce qu’ils souhaitent rester avec nous ou s’ils préfèrent rester sur la terre ferme.

Avec un sourire engageant, elle s’adressa aux esclaves. Pour la jeune fille, il était évident que les esclaves étaient redevenus des humains libres. A partir du moment où une personne était placée sous la protection de la rose, elle pouvait se considérée comme libre.

-Souriez, vous etes ici chez vous pour le temps que vous le désirez.

Puis elle se retourna vers la princesse.

-Cela vaut aussi pour vous princesse. Vous êtes mon invitée et si vous le désirez nous pouvons vous reconduire chez vous avec votre famille. Je m’excuse également pour ce départ de la fête un peu précipiter. Vous me sembler être une bonne personne, je ne voulais pas qu’il vous arrive quelque chose. Maintenant, le calme est revenu donc si vous le désirez, vous pouvez également retourner à la fête…enfin, elle est un peu terminée. Malheureusement je dois vous lasser un instant. Je reviens vite !

Kururu avait invité la princesse sur le navire. Cette jeune femme lui plaisait bien. C’était une nouvelle amie intéressante. Mais pour le coup, le chef de secte l’intriguait plus. Elle partit donc immédiatement. Elle faisait totalement confiance à ses amis pour prendre soin des nouveaux arrivants. Les membres de l’Alliance Rose étaient chez eux, ils n’avaient aucunes raisons de s’énerver.

La capitaine retrouva rapidement le serviteur qui devait la guider. Quelques instants plus tard, elle arriva à destination. Elle entra dans la pièce indiquée après avoir toquer.

-C’est Kururu, je suis là !




Kururu amène tout le monde au navire avant d'aller voir Felix

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Sam 20 Aoû - 19:31
Résolution

J'avais brusquement cessé d'avancer lorsque Constantin avait prononcé sa dernière tirade à mon attention. Mon poing se serrait de nouveau, laissant mes nerfs me transmettre la douleur de la plaie que j'avais à l'intérieur de ma paume. Mais je n'en avais cure. La douleur n'avait jamais été un facteur que j'avais pris en compte lors de mes décisions, et cela ne serait certainement pas le cas aujourd'hui. Mais alors que j'étais sur le point de me retourner pour répondre de façon cinglante une fois encore, les mots de Bridia me parvinrent à l'oreille et m'empêchèrent d'agir.

La demoiselle avait mis des gens en danger en se rangeant du côté de la Révolution. Du moins, c'était ce que je voulais croire. Mais l'attitude du garde lorsque j'avais récupéré la jeune femme me surpris légèrement. Pourquoi ce molosse se mettait-il à sourire ainsi de façon aussi voyante ? Un doute restait dans mon esprit, mais je préférai me concentrer sur mes priorités du moment. Sans ajouter le moindre mot, je repris ma marche vers le Tsukimi, toujours en tenant la comtesse et en l'écoutant pleurnicher. Je passais alors devant Joe, sans même dire quoi que ce soit. L'échange de mot n'était pas nécessaire entre nous pour savoir ce à quoi pensait l'autre. Et pour l'heure, il ne lui était pas difficile de voir que j'avais certaines préoccupations vis-à-vis de la passagère de fortune qui squattait mon épaule.

Poussant la porte de mes quartiers d'un coup de pied bien violent, je laissais celle-ci claquer alors que je jetais mon "paquet" sur le lit sans aucune tendresse. D'un autre coup de pied arrière, sans même regarder, je fermais alors tout aussi violemment la porte qui n'allait pas tarder à voler en éclat si je continuais ainsi à la maltraiter. Là où d'ordinaire un pirate lambda animé par les désirs de sa libido aurait commencé à retirer sa ceinture pour abuser de sa prisonnière, je me contentais de prendre une chaise que je mettais dos à la demoiselle pour m'y asseoir à l'envers et la regarder, posant mes bras sur le dossier et la fixant avec une expression toujours aussi enragée. On pouvait voir que ce n'était pas un désir de luxure qui animait mon regard, mais un désir de sang et de carnage. Les mots sortirent alors de ma bouche d'une façon plus agressive que je ne l'aurais voulu.


Maintenant parle ! Et n'omet rien. Depuis quand es-tu membre du mouvement révolutionnaire ? Comment y es-tu rentrée ? Qui y connais-tu ? Comment entres-tu en contact avec eux ? Je veux que tu me dises tout dans les moindres détails !

Je n'étais pas très tendre dans ma façon de "prendre soin" de la jeune femme, mais l'heure n'était certainement pas à la tendresse. Si elle consentait à collaborer, chose hautement probable étant donné qu'elle connaissait mon appartenance au mouvement, il y avait de bonnes chances que mon attitude à son égard change pour devenir davantage protectrice. Mais pour l'heure, je demeurais non-seulement suspicieux, mais surtout, toujours animé d'une colère folle qui me dévorait les entrailles et ne demandait qu'à s'exprimer. Dieu seul savait à quel point je devais me retenir pour ne pas calciner le navire de Constantin. Le feu qui brûlait en moi était suffisant pour me provoquer des maux d'estomac et me remuer les tripes. Je pris cependant le soin de rajouter une dernière question qui trahissait aisément mes intentions quant à ce qui risquait de se dérouler.

Dis-moi aussi où se trouvent chacun des membres de ta famille à l'heure actuelle.

Je voyais cependant que la jeune femme était des plus troublées et n'avait sans doute pas les idées claires. Non seulement elle venait de dévoiler le jeu dangereux auquel elle avait joué en se liguant avec l'armée révolutionnaire, mais elle venait de mettre en danger sa famille toute entière, qui risquait de tout perdre. Qui plus est, le choc du Haki Royal que j'avais libéré plus tôt sans m'en rendre compte semblait l'avoir sacrément secouée. Toujours aussi peu aimable, alors que la jeune femme était visiblement sous le choc de tous ces éléments, je m'avançais, en équilibre sur mon siège, pour lui coller une claque assez forte pour la réveiller, mais pas assez violente pour véritablement la blesser.

Chaque seconde que tu perds à chialer met davantage en danger tes proches. Alors dépêche-toi de répondre ! C'est pas le moment de jouer les pleureuses !

La délicatesse et la tendresse étaient loin d’être des qualités que je possédait et dont j'usais de façon excessive, et j'ignorais comment la comtesse, qui avait sans doute passée sa vie à péter dans des draps en soie et se faire chouchouter par tout un tas de serviteurs, allait réagir. Mais je n'avais pas le temps de me poser des questions. Si elle était de bonne foi et qu'elle ne me menait pas en bateau, cela signifiait que sa famille courait un véritable danger. En pensant à cela, je ne pouvais pas rester impassible, cette situation me rappelant, d'une certaine manière, la mienne. Avec ces réminiscences à l'esprit, je me promettais de tout faire pour qu'aucune autre personne ne vive ce que j'avais traversé... À l'exception de mes ennemis.

Pendant ce temps, Joe était aux prises avec la tripoté d'esclaves et les quelques invités surprises nouvellement arrivés sur le navire. Elle fixa les anciens esclaves un court instant lorsque que Kururu les amena sur le vaisseau. Baissant les yeux, elle attrapa au dernier moment la Capitaine par la manche, comme une enfant le ferait avec sa mère. Elle resta silencieuse un court instant, avant de lâcher un "Merci" inaudible pour tous, sauf pour Kururu. Sans attendre de réponse, elle retroussa alors ses manches pour finalement s'occuper de ses invités. La jeune femme releva la tête, affichant une mine davantage déterminée, comme lorsqu'elle se battait, donnant ses ordres aux anciens esclaves qui sentirent immédiatement chez elle sa force de caractère. Il ne s'agissait pas d'ordres comme pouvaient en donner les maîtres aux esclaves. Non, loin de là. Joe s'adressait à eux comme le ferait un égal. Chacun d'eux pouvait ressentir dans ses mots que ses directives avaient pour but de les aider. Voilà comment elle amena tout le monde à l'infirmerie, ceux ayant assez de force portant ceux qui avaient perdu conscience à cause de moi.

Une fois ses directives données, chacun des affranchis se dirigeant vers l'infirmerie pour donner du travail à Asuna, la Lazarus porta son attention sur la fratrie royale à bord. Mais son regard se dirigeait au-delà de leur emplacement. On pouvait voir que Joe regardait vers le navire de Constantin. Dans ses yeux brûlait une détermination aisément descriptible, alors qu'elle serrait le poing, contrastant drastiquement avec la Joe habituelle, toujours calme et impassible. Le fait de savoir que d'autres esclaves étaient toujours enchaînés en ces lieux la secouait sans doute... Et le fait de savoir qu'elle était impuissante encore plus. Mais dans son esprit, on pouvait deviner qu'elle se reposait sur moi pour changer cette situation, un jour ou l'autre, comme je l'avais fait pour elle précédemment. Intérieurement, elle prononçait ce même mot en boucle, à l'attention de tous ses camarades emprisonnés et traités comme des moins que rien : "Patience".




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Dim 21 Aoû - 14:52
[quote="Maître-Jeu"]


Princesse Elkaratte, Roi Tursin
    - Le Roi. Le Roi du Royaume d'Ocker.

L'interpelle corrigea sans animosité la jeune fille. Elle ne pouvait pas savoir, il ne s'était pas présenté à elle après tout. Et c'est en la suivant qu'il apprit à la connaître un peu mieux. L'image de la pirate sanguinaire qu'elle renvoyait par sa prime n'était certainement pas avérée. Il s'agissait d'ailleurs certainement d'une bonne fréquentation : elle proposa leur liberté aux esclaves, et certains, qui avaient certainement une famille à retrouver, l'accepteraient avec joie. Mais d'autres n'étaient plus que les jouets d'un destin tragique : plus de famille, plus que leur haine et leurs yeux pour pleurer. Pourtant, ils connaissaient le destin qu'on leur réserverait s'ils se rebellaient. Ils n'auraient pas la chance de couler des jours funestes à Impel Down, car leur voyage s'arrêterait net. Quand elle s'adressa à la princesse qui venait de sauter dans les bras de son frère, Kururu reçut à la fois un « Merci » de la part de la jeune femme, mais plus étonnant encore, de la part du Roi Tursin. Il était rare qu'il exprime de la gratitude, et elle signifiait beaucoup pour lui.

    - Nous avons un navire affrété et des soldats à bord, expliqua le Roi en se tournant vers Kururu. Ma sœur et moi prendrons congé de ce navire en même temps que vous.

Il voulait s'assurer qu'ils passeraient tous les barrières marines sans encombres, c'était le moins qu'il puisse faire après tout.

Le Banquet Pixiv_11
Félix Constantin

On toquait à la porte. Celle-ci s'ouvrit sur un Constantin vêtu en habits de cérémonie, assis sur un coussin au sol. Il avait l'air plus humble, plus calme, et invita la jeune fille à se mettre en face de lui d'un simple geste. À sa droite, son éternel garde du corps avait le dos droit et le regard profond. À sa gauche, c'était un visage étrangement familier qui paraissait avoir été pourtant tué quelques dizaines de minutes plus tôt, sur la scène du navire. L'esclave...

    - J'imagine que je vous dois des explications, Kokoro Kururu, fit le Saint en relevant la tête.

Il fit apporter du thé. Celui-ci était de toute évidence de bonne facture, et très bien préparé. Un maître spécialisé l'avait confectionné lui-même en cuisine.

    - Je n'ai jamais eu l'intention de tuer qui que ce soit aujourd'hui. Tobby, à mes côtés, est un de mes agents entraînés. Il faisait parti du spectacle au cas où quelque chose dérapait.

Celui-ci sourit à Kururu et lui fit un signe de la main.

    - J'ai observé vos réactions ce soir, et je pense que vous êtes la bonne personne pour cela. Savez-vous quel est le rôle d'un Capitaine Corsaire ? C'est principalement de tenir en respect les autres pirates, d'instaurer un climat où agir à l'encontre du Gouvernement Mondial et des civils leur apportera des ennuis. Les mobiliser lors d’événements comme l'attaque du Q.G. révolutionnaire est une bêtise sans nom. Ils s'opposent aux Empereurs, Nebulas, Supernovas et Constella. Ce devrait être tout.

Il s'arrêta un instant pour servir du thé à sa convive et à lui-même et en boire une tasse. Sa vision des choses était légèrement étriquées, et ne correspondait sûrement pas à celle des grandes instances, mais il n'en avait cure. Sa parole était sainte après tout.

    - Les Capitaines Corsaires permettent de créer un climat de calme relatif en s'opposant à leurs semblables : des pirates. Tous les pirates ne sont pas exempts de défauts, et c'est pour l'un d'entre eux que je vous ai appelé. Belzébuth est un des Lieutenants d'Erika, une Empereur, sur Grand Line. Il est aussi en quelques sortes un membre de la pègre de Holiday Island. J'aimerais que vous alliez là-bas et que vous le capturiez, ainsi que la recruteuse d'Erika sur place, Parish Milton. Cela serait un coup dur pour l'Impératrice.

Et cela lui permettrait de développer son culte sur cette île : après tout à chaque fois qu'il essayait d'aller là-bas, il se retrouvait face à cette insupportable peste de Parish qui déjouait ses plans...

    - Bien sûr, ne vous sentez pas obligé d'accepter. Et c'est indépendant de votre choix quant à la proposition du Gouvernement. Vous avez déjà accompli votre part du marché en capturant les primés, cela serait... du bonus. Si vous acceptez, donnez-moi votre prix, il sera le mien.

Il attendit une réponse de la rose dans un silence... religieux.


Comtesse Bridia

Au moment où elle commençait à se reprendre, Pyras lui donna une claque qu'elle ne comprit pas. Il était violent en plus d'être froid maintenant ? Elle souffla cependant en répondant à la question du jeune homme, ou plutôt à ses questions, dans l'ordre.

    - Je... je ne fais pas partie de l'armée révolutionnaire, je suis une alliée, contactée par un Capitaine de Division de cette mer pour piéger les nobles de South Blue. Je n'ai jamais fait le premier pas, c'est toujours eux qui sont venus à moi.

Elle regrettait à présent ce choix lourd de conséquences. Puis elle continua à expliquer que sa famille habitait sur une île au large de Saint-Urea. Ils étaient tous logés à la même enseigne, et elle craignait que d'autres nobles ne viennent leur porter préjudice pour se venger. À froid, c'était moins Constantin et ses camarades que les fidèles qui l'effrayaient. Elle tremblait encore un peu, à la fois de peur que l'homme se montre à nouveau violent avec elle que de peur que l'on s'en prenne à sa famille.

    - Le Roi Tursin devrait pouvoir... Il devrait pouvoir agir en ma faveur en s'adressant aux nobles. Pouvez-vous aller le lui demander ? C'est un homme bon et compréhensif...

Il représentait surtout la seule option qu'elle ait pour protéger les siens, mais il lui fallait un intermédiaire. Peut-être que le Dante choisirait les bons mots pour agir en la faveur de la pseudo-révolutionnaire.


Le Roi Tursin est donc sur le navire avec la princesse. Kururu reçoit une proposition de Constantin. Elle est indépendante de ton devenir en tant que Capitaine Corsaire ou non.
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Kokoro Kururu
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Lun 22 Aoû - 6:40



Oh la belle boulette… Kururu venait de confondre le prince d’Ocker avec le roi en personne. Sur le coup, Kururu se sentit un peu bête. Heureusement le dirigeant ne lui en tiens pas rigueur. Il se contenta de corriger amicalement l’erreur. Il comprit aisément que c’était simplement du à son manque de connaissance de son royaume. Les deux nobles se retrouvèrent sur le pont du Tsukimi. Tous les deux heureux, ils remercièrent la rose. Puis l’homme annonça qu’ils restèrent aussi longtemps qu’elle. Malheureusement, comme elle l’avait dit précédemment, la capitaine avait rendez-vous avec son hôte.

Ce dernier était assis tranquillement sur un gros coussin. Il l’invita d’un geste de la mais à s’installer et elle s’exécuta. A ses côtés, il y avait le garde du corps. Forcément le chef ne se baladait pas seul…. Ce qui n’était pas le cas de Kururu qui avait laissé tout le monde sur le navire. Mais le plus intriguait était l’autre inconnu… Il ressemblait comme deux gouttes d’eau à l’esclave mort un peu plus tôt. Est-ce qu’il était un sosie ? La jeune fille n’en avait aucune idée et elle ne pouvait pas s’empêcher de l’observer. Quel était la probabilité que deux personnes aussi semblables soi présente sur le même navire ? Voyant son hésitation, le religieux expliqua la situation. Cette personne était la même que précédemment, tout simplement. Son meurtre n’était qu’une mise en scène très bien exécutée. La demoiselle y avait totalement crue… Pourtant, elle restait persuadée que c’était bien plus que cela. Si elle n’était pas intervenue, le deuxième artiste ne serait vraiment plus là. Enfin, un sentiment de soulagement s’empara d’elle.

- Je suis heureuse de l’entendre. Je déteste les morts.

Au moins cette soirée avait sa bonne nouvelle. Aucun décès n’était à déclarer sur le navire. ! Finalement son interlocuteur entra dans le vif du sujet. Pendant toute la soirée, la rose avait été observée et presque testée. Comme pour prouver son importance et son lien avec le gouvernement, il lui parla même du rôle d’un capitaine corsaire. Il avait entendu parler de sa lettre ? Son doute à de sujet se dissipa rapidement quand il mentionna son futur choix par rapport au gouvernement mondial. Au moins, il lui en apprit plus sur son futur rôle. Pour lui, un corsaire n’avait qu’une grande mission, celle de dissuader les pirates de sortir du droit chemin. Endosser ce rôle signifiait se battre contre ses compères et différents criminels. Mais au fond, il représentait probablement plus que cela. Le but final restait de maintenir un certain équilibre entre les différentes factions. La capitaine n’était pas obligée de rompre ses principes si ce n’était que maintenir le calme et l’ordre. Cette explication lui donnerait à réfléchir pour sa prochaine utilisation du den den mushi.

Le chef ne parlait pas de ça juste pour faire la discussion. Il l’utilisa comme transition pour parler du véritable problème. Un mafieux du nom de Belzébuth lui barrait le chemin. C’était également le cas d’une certaine Parish Milton. Malheureusement pour lui, ses deux cibles étaient sous la protection d’Erika, une impératrice pirate. Il avait vraiment l’air de tenir à leurs captures sans pour autant désirer se mouiller. Avec toutes ses relations, il aurait pu le faire facilement. Mais la mission était sans aucuns doutes trop dangereux pour lui et son statut. Il lui avait déjà prouvé qu’il tenait énormément à sa position. Heureusement pour elle, il avait fait sa proposition seulement maintenant. Cette fois, elle était un peu plus en position de force. Et surtout, il ne pouvait plus enchainer l’Alliance Rose. Kururu bu une gorgée de thé dans un calme religieux. Elle prit tout son temps pour répondre.

-Je suis d’accords avec vous, tout le monde possède ses défauts et les pirates ne sont qu’un exemple parmi tant d’autre. Votre mission officieuse ne me parait cependant pas irréalisable, malgré le fait que vous me demander quand même de me dresser contre une impératrice. L’Alliance Rose pourra au moins aller sur place pour vérifier la situation et agir si nécessaire. Je ne sais pas si vos deux cibles seront toujours présente sur l’île au moment de notre arrivée . Mais je manque d’informations au sujet de Belzébuth, Parish Milton et Erika… Que savez-vous sur eux… euh… Maintenant que j’y pense vous ne m’avez jamais dit votre nom. Comment vous appelez-vous ?

L’Alliance Rose l’avait combattu ses sbires et avait remplit une mission pour lui. Il les avait même invités à un grand banquet. Pourtant, elle n’avait jamais entendu le nom de son interlocuteur. Si elle devait travailler pour lui, la capitaine devait au moins savoir son identité. Elle n’allait pas le surnommer le chef de la secte bizarre pour le reste de ses jours. Sinon comme elle venait de le dire, Kururu acceptait d’aller voir sur place la situation. Et si elle rencontrait des problèmes avec ces deux personnes, elle interviendrait. Mais sans connaitre toutes les informations, elle ne pouvait pas arbitrairement mettre en danger son équipage. Ils affrontaient déjà assez de danger comme cela. Finalement, elle termina sa boisson avant de continuer.

- Pour mon prix, cela sera très simple. Je veux que vous réunissiez tous les esclaves et que vous leur rendiez leur liberté. S’ils souhaitent toujours travaillés pour vous qu’ils le fassent en tat qu’affranchi et que tous les autres retrouvent leur proche ou reconstruire leur vie. Ils peuvent m’accompagner s’ils n’ont plus de maisons, mais peu importe leur décision, ils doivent choisir eux même. Evidement aucune sanction ne sera prise contre eux ni contre la comtesse Brida. Je ne souhaite qu’aucune conséquence négative arrive suite à ce banquet. Si personne n’est totalement bon, personne n’est totalement mauvais. De plus chacun a le droit à son libre arbitre.

Tout le monde repartirait le cœur léger et sans aucune chaine. Kururu n’était pas un pirate intéressé par les richesses matérielles. Tout ce qu’elle souhaitait, c’était sentir le vent de la liberté sur sa peau, de ressentir les liens d’amour et d’amitiés entre ses proches. Ce genre de sentiments, elle voulait les partager au monde entier. Et le merci de Joe valait tout l’or du monde. Si la capitaine pouvait soulager un peu le cœur de ses alliés en faisant libérer les esclaves… Alors elle trouverait un moyen de le faire à sa manière. Elle lui aurait bien demandé de s’excuser auprès de Dante… Sauf qu’elle était certaine que son hôte ne serait pas sincère. Résultat, cela ne valait même pas la peine d’y penser.





Kururu demande le nom de son hôte et les informations éventuelles sur les deux cibles et Erika que posséderait Constantin et ses fidèles. Kururu ne veut pas d'argent en échange. Elle ira sur l'ile et agir comme elle le jugera bon. En contrepartie, elle veut que Constantin affranchissent ses esclaves et évite des représailles aux personnes présente comme la comtesse et sa famille.

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Pyras D. Dante
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Lun 22 Aoû - 11:19
Requête et Interrogation

Le côté effrayé de miss Bridia semblait indiquer qu'elle n'était pas véritablement rodée avec tout ce qui touchait à la violence. De toute évidence, elle n'avait clairement pas l'habitude de se prendre des baffes, ce qui trahissait une certaine inexpérience au combat. Non pas une inaptitude, mais simplement une inexpérience. La jeune comtesse n'avait pas dû porter les armes assez longtemps pour rencontrer des gens capable de lui donner du fil à retordre. Chose ô combien normal dans les Blues, lieux où des êtres tels que Kururu ou moi-même devions passer pour des monstres aux yeux des citoyens lambdas. Cependant, cela m'indiquait clairement un autre point essentiel qui avait le don de me faire fulminer : Bridia s'était engagée dans un combat dont elle ne saisissait pas le moins du monde la portée.

Néanmoins, plus j'écoutais la confession de la jeune femme et plus je me posais de question. Quel révolutionnaire pouvait bien faire risquer sa vie à une gosse qui ne semblait avoir aucune idée de la vie, et beaucoup plus à perdre que la plupart des gens ? Celui qui avait contacté Bridia ne s'était pas contenté de mettre en jeu la vie de la jeune femme en lui demandant de l'aider. Il avait mis en jeu la vie de sa famille et des habitants de l'île où elle résidait. Après tout, je n'aurais pas été étonné que le Gouvernement Mondial ordonne un Buster Call pour raser l'île entière, histoire d'être sûr qu'aucun révolutionnaire n'en sorte indemne. Il fallait être véritablement sans coeur et sans scrupule pour pousser la jeune comtesse à se mettre ainsi en avant. Lui demander des renseignements était une chose... Lui demander d'aller au front comme aujourd'hui en était une autre.

Je voyais clairement le désarroi dans le comportement de Bridia. Ses tremblements et ses sanglots me semblaient sincères. Ils étaient de ceux que l'on a lorsque l'on a peur pour des proches, pour des êtres qui comptent plus que tout pour nous. Ceux qui avaient ce genre de faiblesse ne pouvaient pas se lancer ainsi dans un combat aussi titanesque que celui de la Révolution. Trop de risques, trop de souffrances et de peine pouvaient en découler. Ma main se leva alors en direction de la tête de la jeune femme. Sans doute craindrait-elle de se prendre une nouvelle baffe. Mais contre toute attente, ma main se posa sur sa tignasse rose, l’ébouriffant légèrement comme pour la réconforter. Ma voix en revanche, retentit de manière plus solennelle et autoritaire.


Je vais voir si le Roi Tursin peut offrir l'asile à votre famille une fois qu'ils auront été libérés du joug des odieux révolutionnaires qui les ont pris en otages pour vous pousser à agir ainsi aujourd'hui. Restez ici et reposez-vous.

La consigne était plus ou moins facile à comprendre, mais peut-être que dans son état, la comtesse mettrait un peu de temps à l'assimiler. J'avais prononcé ces mots assez lentement sur un ton qui laissait comprendre mon intention, à savoir "modifier" un peu l'histoire réelle au profit de la demoiselle. Plutôt que de révéler une alliance consentie à la Révolution, mieux valait faire croire que l'armée à laquelle j'appartenais avait pris en otage sa famille, de façon indirect, à savoir en les menaçant, pour que Bridia n'en vienne à se ranger à leurs côtés, par peur de représailles. Cela donnerait une image assez néfaste de la Révolution mais bon... On était déjà les méchants dans l'histoire, le Gouvernement Mondial nous collant tout un tas d'histoires sur le dos. Une de plus ou une de moins, cela ne changerait pas grand chose. Sauf pour Bridia.

Passer du statut de collabo à celui d'otage courageux ayant agi pour protéger les siens, était une chose qui changeait complètement la donne. Me redressant, je me dirigeais alors vers mon bureau pour en sortir un papier sur lequel j'inscrivis une série de nombre. Il n'était pas difficile de comprendre qu'il s'agissait des coordonnées de mon Den Den Mushi. L'escargophone à la coquille rouge marbrée, avec une tignasse blonde et des yeux écarlates, dormait paisiblement sur mon bureau. Me tournant à nouveau, je laissais le morceau de papier à la Comtesse.


Si jamais votre "contact" vous rappelle... Dîtes-lui de passer par moi et que ce n'est pas négociable. J'aurais deux ou trois trucs à lui dire. Maintenant, si vous le permettez, je vais aller voir votre futur hôte. Mais une dernière chose... Restez loin du combat de la Révolution. Ce n'est pas le genre de bataille dans laquelle on peut se lancer lorsque l'on a tout à perdre et rien d'autre à gagner qu'une bonne conscience.

Une fois ma phrase terminée, je fermais la porte, laissant la jeune femme seule dans la chambre. Elle avait eu une journée riche en émotion et sans doute fallait-il qu'elle se repose. Après tout, chialer comme une fontaine donnait sommeil de ce que je savais. Sans doute irais-je inspecter ma chambre une fois qu'elle serait partie pour voir si aucun mouchard n'avait été posé, dans le doute, mais pour l'heure, je préférais aller m’acquitter de mon devoir. J'allais sans doute avoir à trouver des pirates lambdas à calciner, sur lesquels je devrais coller des frusques empruntés à l'Armée Révolutionnaire, pour les faire apparaître comme les coupables des menaces envers la famille de la Comtesse.

Arrivant au niveau du roi Tursin, je fixais ce dernier avec un certain intérêt. Bridia le décrivait comme "bon et compréhensif". Pour ma part, je ne croyais que ce que je voyais. Si la Comtesse décidait de lui faire confiance, ce serait son choix. C'était une grande fille et je n'étais pas là pour lui changer ses couches. Elle avait déjà commis une erreur en se lançant dans un combat qui n'était pas le sien... J'espérais qu'elle savait mieux choisir ses alliés que ses batailles. Sans forme de cérémonie aucune, je m'adressais alors à notre invité, toujours avec mon habituelle mine des bons jours : sourcils froncés, voix rauque et air peu enclin à la diplomatie.


La Comtesse Bridia aimerait savoir si elle peut compter sur vous pour l'accueillir pendant un moment... Le temps que je me rende à Saint-Uréa pour botter le cul des Révolutionnaires en poste ayant menacé sa famille pour qu'elle leur file un coup de main. Si c'est oui, on la débarque en même temps que vous. Si c'est non... Je serais contraint de me coltiner cette pleureuse. À vous d'voir ! Dîtes-le à ma collègue quand vous aurez fait votre choix.

Ce n'était pas le genre de question qui se devait d'avoir une réponse immédiate. Mais j'observais attentivement la réaction du Roi face à moi. S'il était du genre à aider une noble alliée à la Révolution, peut-être que lui-même avait été contacté par ce mystérieux révolutionnaire ayant embrigadé Bridia. Et si ce n'était pas le cas, alors c'était juste que c'était un "Chic type". Néanmoins, j'accordais peu de crédit à cette seconde hypothèse, ayant croisé plus de crapule que de saints sur cette mer. Et en parlant de Saints, je n'en avais pas fini avec le père Constantin. Je bouillonnais toujours de rage vis-à-vis de cette espèce d'ordure.

N'attendant pas que sa majesté réponde, je mis directement le cap vers le navire de notre hôte. Kururu était avec lui, et je savais qu'elle avait horreur que je m'éclipse du navire sans la prévenir, en particulier depuis qu'elle savait que j'étais un Révolutionnaire. Je me rappelais encore du sermon qu'elle m'avait fait à Armageddon Town. Cependant, les quelques gardes encore sur place semblaient nerveux de me voir arpenter le grand couloir. En quoi une bombe sur patte qui déambulait dans un navire fait en matériaux parfaitement inflammable, pouvait bien être stressant ? Ce fut cependant lorsque j'arrivais devant la porte des appartements qu'un espèce de gorille placé devant celle-ci, me barra la route.


Je dois parler urgemment à Kururu...

Alors que j'avançais comme si je n'avais rien à faire de la présence du colosse, ce dernier posa la main sur mon torse pour stopper ma progression, trahissant sans vergogne son intention.

On ne passe pas !

Je baissais alors le regard vers la main, posée sur moi, restant fixé dessus pendant quelques secondes, avant de relever la tête. Mon visage était... troublant. Pas troublant dans le sens menaçant ou quoi. Au contraire. Troublant dans le sens "on dirait un enfant qui sourit gentiment". Mais ce charmant visage fut la dernière chose que vit le garde avant d'aller rejoindre Morphée dans ses bras. Dans la pièce où se trouvaient Kururu, Constantin et compagnie, on entendit juste un "PAF"... Suivi d'une traversée de la pièce par la porte et le garde qui se trouvait devant elle. Encore une entrée subtile dont on pouvait aisément dire qu'elle portait ma signature. Passant la tête, et me frottant les cheveux avec un air faussement désolé, on devinait au ton de mes mots que j'étais plus ironique que sincère, bien qu'une pointe de colère soit aisément décelable également.

Toutes mes excuses, j'ai encore trébuché ! Mais c'est important, Kururu, il faudrait que je te par... le ?!

J'avais haussé un sourcil et ouvert un oeil de façon perplexe, fixant l'assemblée devant moi. Bon, il y avait Kururu, jusque-là, rien d'anormal. Constantin et son air bon-enfant qui me donnait envie de lui cramer les entrailles. Okay, normal aussi. Son garde du corps à l'air aussi décontracté qu'un cocaïnomane en manque. Classique. L'esclave mort qui trônait à côté d'eux comme s'il allait siroter une tasse de thé. Norm... Non, pas vraiment normal là ! Pointant d'un index accusateur, mais surtout tremblant, la bouche bée et l'air perdu comme le serait un lapin dans la lanterne d'une bicyclette lancée à toute allure sur lui, un air royalement "What the Fuck" se lisait sur mon visage alors que les mots sortaient sans que je ne les contrôle.

C'EST QUOI CE BORDEL ??????!




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Mar 23 Aoû - 12:59


Comtesse Bridia

Pyras D. Dante s'était totalement fourvoyé. Les révolutionnaires n'étaient en aucun cas ceux qui risquaient de mettre en péril la vie de sa famille, bien au contraire. Et dans l'état où elle était, elle ne voyait pas où cet homme voulait en venir, et encore moins ce qu'il avait derrière la tête. Tout ce qu'elle percevait, c'était qu'il ne lui serait d'aucune aide dans cette misérable affaire. Se mordant la lèvre, elle retint des larmes tandis que la main du garçon se voulait salvatrice.

Enfin, en partant, il lâcha une de ces phrases qui vous détruisent un mouvement. Un de ces mouvements de pensée égoïstes, où les personnes qui ont encore quelque chose à perdre ne doivent pas se mêler des affaires de ceux qui n'ont que leur vie à mettre en jeu. Elle ne protesta cependant pas, se relevant après son départ et marchant lentement à sa suite, dans l'unique but de s'adresser elle-même au Roi Tursin...


Roi Tursin

L'homme le plus influent du navire arborait un air calme et presque reposé, jusqu'au moment où le blondinet vint à sa rencontre, lui offrant une tirade pleine de « bons sentiments ». Il voulait aider cette jeune femme, mais une incohérence s'était glissée dans son récit. Il n'eut pas à réfléchir longtemps pour faire un choix, mais lança sur un ton légèrement dépité :

    - Il manque un neurone à votre camarade ? St-Urea et ses côtes ne possèdent pas la moindre trace d'un révolutionnaire. Nous nous chargerons de ramener la Comtesse et de la protéger mais...

Il se tourna dans la direction qu'avait pris Pyras. Puis il décida de se taire. Lorsque la Comtesse arriva, il éclaira la situation progressivement, croyant comprendre qu'un quiproquo avait eu lieu. Elle lui avoua ses sombres liens avec les révolutionnaires, la façon dont elle s'était engagée dans ce complot en leur donnant une Vivre Card pour qu'ils puissent la retrouver sur le navire-mère, et ses regrets dans son implication « à la légère » dans les affaires de ce groupe. Tursin ne la jugea pas, il se montra même compréhensif. Bien sûr, il plaiderait en sa faveur... Si quelqu'un ne l'avait pas déjà fait avant lui...

Le Banquet Pixiv_11
Félix Constantin

Le Saint s'esclaffa de bon cœur, avant de continuer sur un rire plus intense et de fondre en larme. Elle ne connaissait pas son nom. Elle ne savait qui il était, lui, le Grand Constantin, le maître incontesté de centaine de milliers de personnes sur la surface du globe. Bien sûr, il possédait la plus grande importance sur ce navire, mais cette jeune fille était si naïve, si touchante... Qu'il n'osait même plus s'étonner de son manque d'information. En réalité, elle représentait une menace à cause de son impulsivité, de cette grande naïveté et de son combat constant contre l'injustice, qui la rapprochait peut-être un peu plus des révolutionnaires que de la plupart des gouvernementaux. Mais il n'en avait cure. Après avoir repris son sang-froid, il respira un coup et répondit :

    - Je m'appelle Félix Constantin, on me surnomme le Saint. Je suis à la tête du Constantinnisme, une religion qui réunit des milliers et des milliers de fidèle, la première religion du Gouvernement Mondial et des civils.

Il s'arrêta un instant, et sans transition, décida de donner les informations nécessaires au bon déroulement de la mission. Les documents que le faux-esclave sortit possédaient tous l'avis de recherche ou la photo des personnes. Le montant de la prime d'Erika était cependant arraché, mais il n'avait aucun intérêt.

    - Parish Milton réside à longueur d'année dans un villa de Holiday Island avec ses gardes, des homme-animaux pour la plupart. Elle recrute les pirates qui passent par ici pour le compte de l'Impératrice. Nous pensons que son niveau de combat est décent, mais qu'il n'est pas exceptionnel.

Puis vint le tour de Belzébuth.

    - Cet homme sera prochainement sur Holiday Island selon nos informateurs. Il y reste toujours quelques semaines, voir quelques mois. Il aurait des relations avec la pègre : Konan, la Guilde Marchande, et même la Triade. On dit que c'est le principal Lieutenant d'Erika sur Grand Line. Il est souvent accompagné d'Okamas, des travestis. Leur niveau de combat est estimé comme étant relativement élevé pour Grand Line, et nous vous conseillons de ne pas engager le combat contre eux tous en même temps.

Enfin, Erika.

    - L'Impératrice est l'une des plus virulentes pirates du Nouveau Monde. Il y a un peu plus de deux ans, elle a attaqué Impel Down et a permis à de nombreux hors-la-lois de s'enfuir. Son Empire s'étend sur de nombreuses îles du Nouveau Monde, et son frère, Slay, est un Nebula et son bras-droit. Ils possèdent tous les deux des niveaux de combat qui dépassent l'entendement.

Il s'arrêta de parler, avant de donner un plan de Holliday Island a la jeune femme, ainsi que des tickets d'entrée. La boite contenait une cinquantaine de bons leur permettant de profiter de l'île et de ses hôtels sans avoir à débourser un berry. Un cadeau qui valait son pesant d'or...

    - J'accéderai à vos requêtes. Les esclaves seront tous affranchis, et il n'y aura aucune retombée des suites de ce Banquet. Malheureusement, les révolutionnaires attrapés lors de l'interception du navire seront envoyés à Impel Down, la marine les a déjà mis sous les verrous. Quant à la Comtesse Bridia, sachez que sa famille et elle-même ne subiront aucune représailles. Notre courroux ne tombera pas sur un agneau égaré.

Ayant terminé sa phrase, il regarda la jeune fille et lui sourit. Enfin, il l'invita à prendre congé.


Je posterai une dernière fois pour ma conclusion, vous pouvez poster la votre.
Pyras, je n'ai pas pris en compte la fin de post car sans être accompagné, peu de chances que tu trouves l'endroit où est Constantin. De plus, les gardes ne sont pas tous peureux. Tu ne leur fais pas peur, surtout ceux proches du Constantin. Fais attention sur ça. Un serviteur peut te ramener près du navire de l'Alliance Rose.
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