Je m'étais époumonée à essayer de me faire entendre, mais il se passa probablement trop de choses en ce si bref instant pour que soit entendue ma requête. La silhouette repérée un peu plus loin avait poursuivi son action avec cette lueur blanche , il s'en résultat l'un des rares évènements qui réussi a me surprendre depuis mon arrivée de Skypiea. Au moins autant que la fois ou un homme m'avait affirmé avoir vu une baleine rose à patte de rat gambader gaiment dans son champ... Comment diable ce bestiau arrivait-il à ne pas se briser les pattes... ? Mais trêve d'égarement.
Lorsque la lueur s'éteignit, naquit de son extinction un véritable cataclysme. Un appareil ? Peut-être, une arme ? Ou un fruit du démon... ? Chose certaine, ma vision du monde changea lorsque se déclencha un aperçu de l'apocalypse. Tout trembla aussi bien le sol que l'air. Dans ladite zone je voyais des fêlures dans l'air, comme si celui-ci s'était brisé sous la force d'une puissance incommensurable. Le souffle de l'explosion sans feu ravagea... tout. Au sens propre du terme ! Tout ce qui se trouvait devant cette personne fut balayé par une pression si forte que l'espace d'un instant j'en eus du mal à respirer. Qu'avait-il attaqué ? Le monstre qui nous faisait face à mister Coffe et mi même, était-ce donc un allier ? La question restait entière.

Inquiète pour mon nouveau compagnon je lui réattribuai mon attention, le souffle de la détonation l'avait projeté sur le lézard cuirassé alors que l'animal l'attaquait de nouveau. Il me fallut quelque temps pour comprendre pourquoi l'homme au chapeau de paille n'avait pas traversé la forêt ; du moins jusqu'à ce qu'il atterrisse et que je vois de la fumée s'échapper de sa main gantelée. Les armes de Skypiea ne perdaient rien de leur efficacité, même ici bas sur la mer bleue ; c’était bon à savoir.

- Heziel san, il f.. Ma question demeura inachevée, l'animal en colère grondait sa rage dans un déclic quelque chose attira mon attention. Quelque chose quitta la cuirasse de l'animal, la poussière était encore trop épaisse et le dit projectile trop rapide pour que je ne le voie partir. Mais ce mauvais réflexe qui était de suivre l'invisible m'avait détournée de l'animal hurlant. Lorsque je revins à mes reptiles, ma nouvelle escorte avait disparu.

À peine l'avais-je entendu prononcer un mot pour le moins inapproprié pour la situation dans laquelle nous nous trouvions, qu'il s'était évaporé ; en l'espace d'un battement de cil. Rien pas une trace, pas même son chapeau n'avait été laissé sur place, alors que bêtement devant cette créature en colère, je me rendais compte du point auquel lui, son armure, ses crocs et sa férocité paraissaient imposants maintenant que j'étais seule.
Chaque fibre de mon corps semblait vibrer en harmonie avec le rythme freiné de mon cœur, mon corps se raidit sous le regard froid de cette chose. C'est a ce moment-là que je me mise à me haïr moi même, en me rendant compte que cette peur me saisissant aux entrailles avait réussi à me faire entamer un mouvement de recule. Serrant dents et poings, je raffermis ma position :

- Quelle piètre déesse vous faites... Sandalphon Milena... ! Me murmurai-je dans un sourire.

D'un bond je quittai la branche sur laquelle je me trouvais, me propulsant vers la créature à l'image d'Heziel. Si lui avait réussi, lui un aventurier, pourquoi moi ne serais-je point capable d'en faire autant ?
Encore dans les airs, j'avais laissé tomber les masques, utilisant enfin mes capacités me transformant partiellement en or pour me joindre à ces joyeuseries. Je n'avais absolument pas la même force de frappe que la personne qui venait d'attaquer et d'être attaquée ; qui plus était vu l'animal avant et après l'attaque, celle-ci semblait n'avoir eu que peu d'effet. Je ne promettais donc pas de frapper plus fort sur un plan physique, cela m'était de loin impossible. Seulement, je pouvais prétendre à une attaque plus sournoise, mais probablement plus apte à nous retirer cette perceuse du pied...

Générant dans ma chute autant d'or liquide que je le pouvais, j'en aspergeai le mastodonte en tombant. Autant de fluide de métal ne suffirait certainement pas à le stopper, et probablement même pas le ralentir, mais mes objectifs étaient tout autres. Puisqu'il aimait tant nous présenter ses canines et le fond de sa gorge, j'allais lui servir de quoi se régaler ! Dirigeant l'or pour qu'il s'infiltre dans sa gueule, ses voies nasales, et ses yeux j'attaquais le problème sous un nouvel angle ; de l'intérieur. Sa carapace ne l'y protégeait pas, mais ainsi je la protégeais elle. Qui plus était, aussi musclée pouvait être cette créature, les organes internes ne pouvaient être renforcés. Du moins en théorie...

Spoiler:

L'homme au chapeau de paille avait littéralement frappé le talon d'Achille de la créature, secouée sous la violence du choc tandis que je m'appliquais à essayer de le noyer avec des litres et des litres de métal liquide. Déstabilisé par l'attaque, le monstre écailleux vacilla un instant avant de poser un genou au sol. J'atterrissais presque dans le même instant de mon bond, cette douleur qu'il devait ressentir et les effets secondaires du choc dû au dial le plus dangereux de mes nuages nataux devait suffisamment le perturber pour qu'il ne puisse correctement se défendre de ma personne. L'or poursuivit donc sa route, glissant sans grande encombres dans les supposés conduis naseaux de cet être... du moins jusqu'à ce que je me pose la question. Était-ce vivant ?
Pas une once d'humidité, la chaleur qui régnait dans ces voies respiratoires n'était en rien proche, de près ou de loin à ce qu'une quelconque créature organique dégagerait. Il n'y existait nulle moiteur, nulle défense capillaire et aucun écho propre à ce muscle... Cette créature n'avait pas de cœur, ou si cela était le cas son battement était sensiblement singulier.

Au sein de cet être, l'or avec lequel je ne faisais qu'un me renvoyait des informations et sensations que j'avais du mal à assimiler, ou ne voulait probablement pas accepter ce que j'apprenais sur le tas. Ces fosses nasales n'en étaient pas. Une bonne partie de cette descente au cœur de la bête avait été parsemée de métal, froid et lisse, visiblement travaillé avec le plus grand soin.
Heziel était sur le point de porter une nouvelle frappe lorsqu'une voix passablement aigüe s'éleva des tréfonds de cette chose, aussi bien l'aventurier que ma divine personne furent frappés par cette étrangeté ; plus encore lorsque s'ouvrit une trappe dans la peau écailleuse du saurien bipède. L'or avait arrêté d'affluer en masse, mais n'avait pas arrêté sa progression pour autant. Toujours lié à mes ailes, intriguée je poursuivis mon inspection internet de cet être de chair et de métaux. La chose qui déboula de cette... chose ? Non de ce reptile... était-ce encore considérable comme étant de la famille des créatures à sang froid ? Surtout quand le sang en question était à la limite de l'existence dans son système... bref de cette chose, était un bout d'homme. Pas une main ou un pied hein on est bien d'accord, bien qu'il en ait la taille ; non je parlais là d'un nain.

Court sur pattes, des cheveux violets pour une tenue... particulière, l'homme... ? Doté d'une queue... par tous les astres, quelle était donc cette chose ? Couinant et suppliant pour qu'Heziel cesse toute action allant à l'encontre de l'œuvre de sa vie, j'arrivai dans le dos du petit être, en en profitant pour jeté un coup d'œil intéressé dans les entrailles ce qui s'avérait être une création mécanique.
C’était moi l'ange, la forme de vie dotée d'ailes ici ; mais j'étais la première surprise à voir un autre bout d'homme tomber du ciel. Fin... un bout d'homme moins bout d'homme que le premier bout d'homme... les voies d'une déesse sont impénétrables, ne cherchez pas à les déchiffrer. Un nouveau nain venait de faire interruption dans le groupuscule plus qu'hétéroclite qu'était l'humain, l'ange, le robot et ce qui s'avéra être un Tontata que nous étions. Le nain était exactement comme on me l'avait décrit, petit... heu... barbu, avec un accent étrange et nombre de petites particularités que l'on ne voyait point chez l'homme lambda. Scientifiquement parlant, cette espèce à laquelle appartenait notre invité de petite taille... fin de très petite taille était intéressante. Leurs aptitudes physiques étaient remarquables et leur petite taille les rendaient dotant plus redoutables, en nombre leur impact serait certainement tout autre sur une armée de marines.

Je m'approchai davantage, les ailes légèrement repliées sur elle-même lorsque je fus prise d'assaut ! Par un hamster. Dans un long couinement le rongeur duveteux me bondit dessus, l'animal avait serte réussie à me prendre par surprise, mais à peine atterrit sur mon épaule qu'il se rua dans ma poitrine et s'y glissa comme s'il y avait toujours été ; avec une facilité déconcertante. Plus surprise qu'autre chose, mon nouveau compagnon à poil prenait littéralement ses aises dans ces masses de chairs que convoitaient tant de personnes, aussi bien de la gent masculine que féminine.
Je n'étais pas inquiète, ses crocs et ses griffes ne s'enfonceraient que dans de lors s'il devenait agressif, mais pour l'instant, la félicité dans laquelle il semblait baigné était suffisamment radieuse pour m'arracher un sourire. Pour le coup, distraite par une nouvelle espèce faisant elle aussi son entrée dans ce ... groupe où tout un chacun était unique, je n'entendis point réellement ce que l'aventurier avait débité au Tontata, mais au vu de ses dires se devait être un sacré flot de questions. Une main sur la tête du hamster qui poussait de petits couinements joyeux, j'approchai le gnome qui nous avait pris pour cible et me décidai à ajouter mes propres questions :

- Sandalphon Milena être céleste venu des cieux pour découvrir ce monde... Fis-je en me présentant, déployant mes ailes devant notre hôte. À qui avons-nous l'honneur ? Mais aussi et surtout, quelle est cette ... chose ? Finis-je en posant la main sur les écailles du monstre à l'arrêt ; L'or continuait quant à lui son exploration, me permettant de découvrir ce qu'état cette machination. Si son créateur ne voulait pas nous le dire, mes capacités le feraient. J'avais encore beaucoup de questions, notamment sur son armure, ce liquide bleuâtre, mais aussi et surtout sur ces pulsations que je ressentais jusque dans chacune de mes plumes...

Adressant un signe de tête à l'autre bout d'homme moins bout d'homme, je saluai le barbu avant de réorienter mon attention sur le scientifique miniature.

S'il était une chose de certaine aujourd'hui, c’est que j'étais loin, très loin de m'imaginer apprendre tant de nouvelle chose sur une ile perdue en plein océan. Ma journée avait commencé de la pire des façons, perdue et désorientée dans les restes d'une embarcation qui plus jamais ne reprendrait la mer. Maintenant, j'apprenais l'existence de tout un peuple, leur nature, leur eusse et coutume, leur politique, leur richesse et j'en passe.
Depuis que le Scientifique miniature avait pris la parole, j'avais gardé le silence me contentant d'apprendre et enregistrer ces informations nouvelles. Je n'avais pu m'empêcher de distinguer le regard émerveillé de l'aventurier devant les dires du Tontatta, mais je savais ne point être très loin de ce qu'il pouvait éprouver devant ce cours d'histoire surprise. Pour moi, il s'agissait d'un Nouveau Monde à découvrir, une espèce sur laquelle ne s'étendait pas encore mon règne, une espèce sachant se montrer bien plus maligne et dangereuse que ne pourrait le laisser présager leur physionomie.

Alors que nous quittions la création de chaire et de métal d'Enjinia, j'avais débarrassé son Tyron de l'Or utiliser pour tenter d'en comprendre les fondements, ou au moins comment fonctionnait tout cet attirail. Seulement... j'eus beau aller aussi loin que je le pouvais, il fallait se rendre à l'évidence, je n'étais pas prête à assimiler ce qui se tramait sous la carapace de pierre de chaire et de métaux de cette drôle de chimère.
En d'autres circonstances, j'aurais sorti un calepin pour pouvoir noter ce que nous disait l'ingénieur en bio-robotique. Leur peuple était fascinant, mais il me rappelait surtout le mien. Non pas dans sa politique vis-à-vis de leur fond, mais surtout pour le fait de faire face au gouvernement. Se dresser contre eux et clairement refuser leur offre empoisonnée, aller de l'avant et tenter de régler leur problème par leurs propres moyens...

- Croyez-moi... vous faites bien de ne pas leur confier votre nation. Marmonnai-je ai l'intention du scientifique alors qu'il poursuivait ses dires.

Mon esprit quant à lui vagabondait, noyé dans mes souvenirs quant à l'évocation de cette organisation prônant une soi-disant justice. Je ne foulais les terres de la mer bleue que depuis peu de temps, certes, mais jusqu'alors trop, bien trop rare étaient les occurrences que j'avais croisées, glorifiant véritablement la marine. Les peuples se plaignaient, des familles souffraient, toute une nation les huait, mais personne ne pouvait véritablement lever le petit doigt contre ce mal. C’était une maladie qui consumait aussi bien les cieux que la terre...
Ce système prônant des souveraines et non des souverains m'avait aussi interpellée, m'emplissant plus de nostalgie qu'autre chose. Mari san notre chef là-haut me manquait, elle et ses histoires, ses crises de colère, ses discourt et stratégies à n' en plus finir.

C'est finalement la voix d'Heziel qui la ramena à elle, alors que machinalement elle avait continué de caresser son nouveau locataire à fourrure. Redescendant sur terre, je constatai la présence du joli petit monde nous entourant, mais aussi que nous étions arrivés à destination ; cette grotte dont parlait le tontatta, grotte qui renfermait leur dernier recourt pour parvenir à unifier les leurs. Les différentes richesses s'y trouvant ne m'intéressaient pour ainsi dire pas vraiment, force était de constater que l'histoire de sa nation résonnait quelque peu avec la mienne ; à la seule différence qu'eux n'étaient pas encore obligés d'entrer en guerre contre la marine et ses idéologies décalées. Je voulais les aider, vraiment...
Les personnes qui réagirent aux exclamations d'Heziel se démarquaient bien du groupe. L'une étant une femme des plus exquise, l'autre ... comment dire. Un homme aux apparences des plus bourrues ? Non sincèrement, comment vouliez-vous que je le vois autrement que comme un bulldozer fonçant dans tout type de danger ? Son visage transpirait la niaiserie et s'était visiblement lui le ... capitaine ? Ce n'est qu'après un court instant que je pris la parole pour me présenter :

- Milena... Sandalphon Milena, descendue depuis quelque temps de Skypiea, j'apprends encore à découvrir la mer bleue. Fis-je en gardant mes ailes contre moi, une certaine digitée dans le regard.

Une silhouette se faufilant entre le groupe de pirate qui avait aussi fait irruption sut attirer mon attention. C'était un jeune garçon qui soit, avait été dépossédé d'une de ses dents, soit l'avait perdue de manière naturelle... toujours était-il que le trou laissé par l'absence de cette dernière fut la première chose que je remarquai. À la remarque à la fois soulagée et agacée que lui fit Heziel la première chose que je me dis, était qu'il s'agissait de la créature qu'il poursuivait, mais ... devais-je en conclure qu'un " panda roux " était sa manière de parler d'un jeune garçon ?
Après un rapide échange entre mon compagnon et le reste de la populace alentour, mon " aventurier " s'était visiblement transformé en cuisinier pour un équipage visiblement pirate. Détournant d'eux mon regard, attendant par contre une réponse de leur part, je m'accroupis au niveau d'Enjinia pour lui poser les questions qui me tourmentaient depuis plusieurs minutes déjà.

- Dis moi Enjinia, j'aurais une question concernant ton Tyron, mais dans l'immédiat, cela peut attendre. Pour le moment autre chose me préoccupe. Fis-je avec un air plus sérieux. Comme Heziel, je suis personnellement prête à partir à la recherche de cette pièce du trésor que vous convoitez toi et ton gouvernement, mais j'aimerais savoir. Tu nous penses prêts à affronter ce " gardien " mais qu'est-ce que c'est ? Une créature bipède ? Humanoïde ? Géante ...? As-tu déjà pensé à une stratégie ?

La surprise était la plus vilaine des raisons de perdre un combat ou un quelconque affrontement. Ce Tontatta en savait énormément sur ce après quoi nous étions, il avait fort probablement ses propres appréhensions et idées sur comment parvenir à ses fins, mais ne nous en avait pas encore fait part. Et surtout... pour en évaluer la puissance, ton Tyron aurait-il pu en venir à bout ?

Notre très cher Tontata m'avait avoué que jamais l'œuvre de sa vie ne pourrait se faufiler dans la grotte qui allait être le théâtre de nos futurs déboires. Mais concrètement j'avais osé espérer quand dans ce monstre de chair et de métal, il y avait dissimulé un équivalant de taille réduite, quelque chose qu'il pourrait utiliser pour justement des cas comme celui-ci. Bien qu'il ... lui paraissait compliquer, d'imaginer une machine engendrer une progéniture. In fine c'est la femme répondant au nom de blaire qui avait donné des précisions, des précisions aussi floues qu'un matin brumeux sur Skypiea, mais visiblement nous n'aurions pas eu plus d'explications que cela.
Mais, alors que j'étudiais encore du regard la gente dame, c'est les agissements de la dame pirate qui surent captiver toute mon attention. En l'espace de quelque seconde elle avait capturé le cœur de l'autre capitaine pirate et l'avait attiré alu tel un pêcheur le ferait avec une belle prise, ne se servant que de son indexe pour manipuler la volonté de son nouveau pantin. Surprise j'observai la scène, voyant l'homme s'approcher avec un intérêt non dissimulé alors que celle que je voyais présentement comme une veuve noire refermait sur sa victime ses crochets. Et alors même que s'imageait cette idée dans ma tête, sous mes yeux se déroulait un évènement auquel je n'aurais jamais cru assister un jour... L'homme, la malencontreuse victime s'étaient transformés en un bloc de pierre à son effigie...

La nouvelle sculpture au sol, piétinée par la responsable de cet état plus qu'alarmant avait gardé cet air ébahi devant une créature qu'il jugeait exceptionnelle... si seulement il avait su à quel point... Je ne savais pas comment marchait cette capacité, mais chose certaine, aussi bien vous ai-je un certain respect à son talent, que je me méfiais intérieurement de celle-ci. Heziel san s'était montré être une personne digne de confiance et visiblement le groupe de cet homme avait causé du tords à ce jeune homme, que j'avais défini comme membre à part entière de cet équipage. Sachant moi-même que j'aurais répondu de manière agressive si j'avais appris qu'un tiers s'en était pris à un jeune Shandien, j'évitai de porter un quelconque jugement, mieux. Je me détendis en apprenant qu'il n'était pas mort, mais simplement incapacité dans la roche...
Je ne les connaissais pas encore comme il se devait, mais pour le moment, cet équipage me semblait être l'un des quelques-uns correspondant à l'idée que je me faisais de la "famille " décrite par Bouta. Des gens qui se feront mutuellement confiance, des gens qui n'hésiteraient que peu à confier leur vie à un camarade de croisée ; à un frère ou une sœur partageant le même navire et des ambitions pas si éloignées les unes des autres.

Un sourire se dessina faiblement sur mes lèvres lorsque nous nous rendîmes compte de l'absence de celui qui semblait être le Capitaine, Capitaine qui pas plus tard qu'il y avait quelques secondes boudait dans un coin, car son ancre aurait été détruite... son ancre : Rassurez-moi... dites moi que ce barbare ne se bat pas avec une ancre de bateau ... me murmurai-je en me redressant amusée, entamant le pas avec les autres pour les suivre dans cette grotte.
Finalement, transformer le capitaine scélérat en pierre pour se servir de ce dernier comme monnaie d'échange n'aura pas servi à grand-chose. Elle voulait probablement que les filles l'accompagnant servent d'appât pour les différents pièges ou créatures au fin fond de cette cavité, mais... c’était sans compter sur la célérité qu'avait eue son capitaine à foncer tête baissée dans le danger. C’était amusant, tous ces airs, désespérés, exaspérés, ou simplement dépassés par la situation que je voyais sur leur visage devant la sottise de leur supérieur.

Pénétrant dans la grotte, en même temps que les Dokugan, je marchais à leur niveau lorsque je laissai échapper ces mots : Heziel san m'a prêté main forte tout à l'heure, donc je vous en dois une. Une divinité se doit de payer ses dettes. En tant que Logia de l'Or, si je peux me rendre utile, vous n'avez qu'à demander... Fis-je en proposant ainsi mes services.

Par ailleurs, ces mots ne semblaient points s'êtres perdus dans les oreilles de sourds, nous ne tardâmes point à déboucher dans un endroit où le plafond montait un peu plus alors que devant nous s'écoulait une rivière souterraine, à l'odeur ces flots venaient de la mer et étaient donc synonyme pour nous mangeurs de fruit du démon de poison. À ce titre, la femme en Noire qui ouvrait la marche ne tarda pas à requérir à mes services, c'est un pont qu'elle me demanda, un édifice pour éviter d'avoir à faire de grand tour pour rapidement rejoindre le capitaine et les deux jeunes pirates qui nous avaient devancés. J'avançai les bras croisés jusqu'au rebord et d'entendis mes ailes d'où je floconnai via l'or notre nouveau passage, avant de faire un pas de coté et la laisser poursuivre son rôle de tête de file.

Entendant le jeunot chuchoter, je me retournai et lui adressai un faible sourire, alors que la veuve noire nous mettait en garde contre le chant qui nous parvenait présentement. Des sirènes en étaient selon ses dires les autrices et s'étaient pour nous envouter qu'elles avaient entonné ce chant, soulevant un sourcil j'allais suggérer leur faire profiter de mes cordes vocales lorsqu'elle entonna son propre chant, censé nous protéger de cette malédiction sonore.
Je me laissai quelques minutes durant portées par l'air que fredonnait la jeune femme, lorsqu'après un certain temps alors que fusaient nombre de questions vis-à-vis d'elle, de sa timidité, de cet ami qu'elle devait retrouver, mais aussi de sa base secrète qui me paraissait un peu hors contexte, les exclamations d'Heziel me sortent de mes réflexions. Non, mais plus sincèrement... comment une femme de son calibre pouvait timidement se cacher derrière le premier objet venu alors qu'elle parlait à une personne qu'elle semblait bien connaitre. Ça n'avait pas de sens à mes yeux... ou alors elle était ce que le pêcheur de la dernière fois m'avait décri comme étant une tsun tsun... non attendez.... une dere ? Une Tsundere ! UneTsundere... une Tundere qui séduit et transforme les gens en pierre, mais se montre aussi timide qu'une jouvencelle devant certaines personnes et possède une base secrète quelque part sur les blues où elle devait revoir cette personne qui la rendait toute chose ... quelle était cette histoire sans queue ni tête ?

Secouant vivement la tête pour chasser ces pensées plus que confuses de mon esprit, je me retrouvai avec le groupe dans une nouvelle partie de ladite grotte. Heziel nus avait laissé et s'était précipité à vive allure vers son capitaine borgne, lui criant le danger de la situation. Moi, jetant des coups d'oeil frénétiques autour de nous pour tenter de comprendre ce qui nous arrivait, je finis par tomber sur le plafond, plus dérangeant qu'autre chose parce qu’il était recouvert d'espèces cocons. Comme s'il avait s'agit de garde mangé, pour ces créatures qui avaient ... radicalement transformé leurs habitudes alimentaires. Du moins si j'en croyais les bonnes légendes à leur sujet.
Je tendis au jeune homme une de mes ailes alors que de celle-ci s'extirpait ce qui semblait être le manche doré d'un sabre confectionné à sa taille :

- Dis, tu veux bien voir ce qu'il y à la dedans ? Avec un peu de chance, ils sont peut-être encore vivants.