Vive les vacances !

La meilleure condition de travail c'est les vacances !

Un mois et demi avant.

J’étais en vacance, le Colonel de la base de Shell m’avait prescrit un congé. Bien sûr il n’y avait pas que moi en congé ! Avec moi j’avais Nijinshi et l’intello ! Ouais, petit roux et l’autre petit gros avec des boutons et des lunettes. Je devais me les coltiner en vacance ! Ces deux-là étaient mes bras-droits et gauches mais putain ! Ils sont les pires maladroits au monde !

Bon du coup ils étaient en civil et moi… bah je le suis toujours entre autre, avec mon manteau de cuir noir voilà quoi. Eux ils avaient enfilés des habits assez dégueulasses ! Pour le roux une salopette en jean avec par-dessous un marcel blanc et pour l’intello des vieux trucs moulants avec un blanc déteint qui virait au gris à certains endroits. On pouvait voir une partie de son bide déborder sur son short. Comme touche final les deux avaient mis leurs jolies tatanes ! Olala… quand j’y repense c’était vraiment un film d’horreur ! Moi-même je faisais la remarque et plus d’une fois !

- Les gars, vous ne voulez pas vous changer sérieux ?!

Nijinshi était tout content et courait de partout.

- Lieutenant-san, on est en vacance nous faisons ce que nous voulons !

Suite à sa réponse je déposais ma main sur mon front, totalement désespéré.

- Merde… , Nijinshi, ne m’appelle pas par mon grade s’il te plaît nous sommes en vacance sur une île qui n’est pas sous la direction du gouvernement mondial.

L’intello en mit une couche à son tour, il sautait en marchant.

- Lieutenant-san, lieutenant-san ! Lieutenant-san ! J’pourrai avoir une glace ?! Et on pourra s baigner ?!

Bordel… ils avaient entre 16 et 18 ans et ils me pétaient littéralement les couilles !

- Bon, l’intello, tu te paies ta glace tout seul et j’te rappelle qu’avec mon corps je ne peux pas me baigner.

Nijinshi revint à la charge.

- Mais si vous pouvez vous baigner, rappelez-vous un jour en mission vous nous avez sauvé de la noyade l’intello et moi !

Une veine commençait très clairement à prendre du relief sur mon front.

- Vous savez très bien que je n’aime pas montrer mon corps de cyborg puis de quoi je me mêle ?!

Bref, cela dura tout le long du chemin. Les vacances ne s’annonçaient pas si reposante que ça !

L’atmosphère sur ces lieux était chaude et à la fois humide, un climat parfait pour se reposer ! J’avais un bivouaque dans mon sac à dos et les deux autres aussi.
Au fur et à mesure de la journée, après moult crise de nerf et péripéties nous avions trouvé un endroit parfait près de l’eau pour dormir. Nous avions trouvé aussi un marchand de glace alors j’ai dû offrir les glaces après avoir cédé durement à un caprice qui dura près de l’heure et demi. Je trouvais quelques choses de bizarre en ces lieux, non qu’il y ait un glacier en plein milieu de cette forêt mais qu’il n’y ait pas une station balnéaire dans ces endroits ! Y’a un sacré pactole à se faire par ici !

Le soir tombait, notre première journée de vacance s’arrêtait-là, nous avions fini de nous installer et nous eûmes assez de temps pour chasser et manger. La lune était déjà haute dans le ciel. Il était l’heure de dormir.

- Bon allez, bonne nuit les gars, demain on ira à la recherche d’un hôtel ou un truc du genre.

Nous finîmes tous par nous endormir tout comme le feu qui s’éteignit au fur et à mesure du temps. Le calme régnait sur l’île, le climat et l’ambiance étaient parfaites pour dormir !

Ne touchez pas à mes amis !

La Marine a pour mission de faire que les bons citoyens soient tranquilles, que les mauvais ne le soient pas.

La nuit j’ai le sommeil léger, à cause des cauchemars récurrents que je fais, je repensais toujours à ce jour tragique où j’ai perdu tout le monde et même une grande partie de mon corps.

Je suais, je n’arrêtais pas de m’agiter et je le sentais dans mon sommeil. Ce n’était qu’après entendre un rire maléfique de la part de ma Némésis que je me réveillais en sursaut, reprenant mon souffle qui c’était accéléré. Je pliais mes genoux, posant mes coudes dessus et enfonçant ma tête dans mes bras. Je cherchais un moyen pour arrêter de penser à ça mais je n’arrivais pas. Ce cauchemar m’hantait et m’hantera jusqu’à que je n’aurai pas réalisé cette vengeance.

Je ressortis ma tête, mes yeux s’étaient habitués à la pénombre légèrement éclairée par la faible luminosité de la Lune. J’observais les deux zigotos qui m’accompagnaient et je les voyais, allongés sur le sol en train de dormir paisiblement et très profondément.

Sans que je le souhaite, un sourire se forma sur mon visage, je ne pouvais pas m’empêcher de sourire en les regardants. Sans doute parce que je savais qu’ils n’avaient rien à craindre ? Je me levais doucement et en faisant le moins de bruit possible. Souhaitant filer en douce sans qu’ils ne le remarquent pour prendre l’air un peu et apaiser mes esprits.

En passant à côté de l’intello, je pus entendre ses ronflements incessants et pas tellement fort. Je souris en coin, le voyant ainsi et je murmurais.

- Toi au moins du dois être dans un très bon rêve.

Suite à mes mots lorsque je le vis bouger je me dépêchais de déguerpir pour éviter de les réveiller en m’attardant sur eux.

J’ai marché pendant une dizaine voire une quinzaine de minutes, dans l’obscurité omnisciente de la nuit avant d’entendre des bruits étranges provenant de notre campement.

Pensant directement au pire, je me lançais dans ma course, rebroussant chemin, je sortis mon katana ainsi, je découpais toutes les plantes sur mon passage pour m’éviter bien des galères de chute.

Lorsque je finis par être à quelques broussailles de notre campement j’avançais d’un pas leste. Poussant deux trois feuilles me gâchant la vue et là je vis ce que je n’aurais jamais pensé, une jeune demoiselle vraiment magnifique ! Les cheveux roses, tout comme son maillot de bain en train de se baigner dans la parcelle d’eau en face de notre campement. Elle semblait accompagnée de… UN TIGRE !!! Je les regardais s’avancer vers mes deux amis qui semblaient à peine réaliser ce qu’il se passait.

Je n’eus pas plus d’hésitation que ça. Je me ruais devant mes deux poids et je brandissais mon épée en direction de la charmante demoiselle et son animal.

- Je ne vous laisserai pas attaquer mes amis ! Pas un pas de plus ! Vous êtes très belle ! Mais votre beauté ne m'empêchera pas de défendre mes amis !

J’haletais suite à mes affolements. Je devais vraiment arrêter de réagir comme ça sinon un jour la crise cardiaque m’aura !