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Jeu 13 Oct - 16:09
Challenge !
La petite ile de Notebouque n’était au préalable pas l’ile de destination pour l’équipage qui devait subir le lieutenant Gratz. Depuis peu, il avait été muté pour le mettre en condition réelle. L’ingestion incongrue de son fruit du démon le rendait particulièrement instable et irritable et les toilettes ainsi que le laboratoire du navire étaient devenus des zones sinistrées depuis peu de temps. Ainsi, histoire de pouvoir avoir un instant de répit, l’équipage entier s’était mis d’accord pour offrir un temps de « vacance » pour l’ancêtre sur cette petite ile. Nils avait pris au pied de la lettre l’invitation et était ainsi particulièrement heureux d’avoir un peu de temps pour lui.
Tout l’équipage, équipé de masques à gaz, s’était rendu présent sur le pont pour saluer le grand père pour cette journée de « break ». Tous allaient pouvoir souffler un peu et c’est dans la plus grande joie que le grand-père entama sa petite journée par le marché au port. Parcourant les étals, juste pour le plaisir de faire chier les commerçants et de marchander pour raconter toujours un peu plus sa vie et ses aventures, Nils s’arrêta sur un étal de poissonnerie. Devant lui se dressait « le plus somptueux des poissons de tout East Blue », la légende raconte qu’il doit être cuisiné de façon particulière car sa chair peut être toxique si mal préparée, le venin peut tuer quiconque en ingère.
Bien décidé à le goûter, le vieillard marchanda à peine quelques secondes avant de mimer un malaise cardiaque pour en tirer le meilleur prix. Devant son jeu d’acteur, le public stupéfait lui offrit finalement le met et c’est tout content de cette petite victoire que le vioque se dirigea lentement vers le premier établissement qu’il croisa.
Le « Ch’tit moignon » était un établissement assez petit et peu réputé. Lorsqu’il entra dans l’établissement pour y accomplir son dessein, il fut jeté à coup de pompe dans le derrière : si la carte ne lui convenait pas, il avait tout intérêt à aller manger ailleurs ! Poussant un râle de soupir, le vieillard n’en attendait de toute façon pas moins de tels jeunots. Décidément, un jour il placerait un Wanted sur le respect des anciens qui semblait définitivement avoir disparu.
Au bout de plusieurs établissement, presque las de tous ses refus, il se tourna vers un petit restaurant du nom du « Crabe-Repu », entrant comme à son habitude dans un tintouin infernal, il arborait sa prise de la main gauche comme si cela suffisait pour annoncer ce qu’il voulait manger. Bien entendu, il comptait bien prendre quelques entrées également histoire de goûter aux mets locaux et éventuellement quelques boissons locales. Ça n’aurait pas été des vacances sinon ! Cette fois-ci, en ayant marre des convenances, l’ancêtre, affublé de son uniforme de lieutenant de la marine s’installa à une table prêt à être servi. Sans même contempler la carte, il invectiva le serveur pour lui demander de lui cuisiner son poisson, l’établissement relèverait-il le défi ?
Ah et je prendrai bien aussi de la soupe, vous avez quoi à proposer ici ? Tout semblait presque normal pour ce début d’entrée en matière… mais pour combien de temps encore ?
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Dim 16 Oct - 16:41
Un vieux toxique ! On empoisonne le papy ?!
Cela faisait plusieurs années déjà que notre cuistancier, qui deviendrait par la suite le second du terrible -ou pas ?- équipage du borgne, travaillait dans cet établissement. Le Crabe-Repu était de nombreuses choses pour lui : son foyer, son lieu de travail, l'endroit où il retrouvait ses amis, l'endroit où il pouvait chercher conseil et soutien... en d'autres termes, l'enseigne prenait une très grande place dans sa vie ! Encore une fois aujourd'hui, il allait d'ailleurs sans aucun doute y vivre une aventure très spéciale avec une énergumène bien particulière... à son grand dam, sans doute. Car sur le restaurant planait l'une des pires menaces possibles : celle du troisième âge.
Alors qu'il était en train de préparer un velouté de légumes persillé, appliquant avec soin chaque étape qu'il avait mentalement prévue pour mener à bien la réalisation de son petit plat, l'un des garçons de salle entra timidement dans la cuisine, ne sachant pas trop comment il devait prendre la chose lui même.
- Heu... comment dire... un client est venu dans le restaurant avec son propre poisson et... il voudrait qu'on lui cuisine...
- ... bah amène le, alors !
- C'est que...
Il se tritura les doigts pendant un instant, alors que certains cuisiniers dont notre brun s'étaient arrêtés dans leur activité afin d'écouter les dires de leur collègue. Ce dernier haussa finalement les épaules avant de reprendre la parole, l'air à mi-chemin entre la gêne de sa propre incertitude et le fait d'être un peu pataud.
- ... je crois que c'est un fugu, en fait...
Le personnel, déconcerté, s'observa un instant. Un silence pesant monta dans la cuisine tandis qu'ils se heurtaient à un soucis. Il était de leur devoir de servir les gens qui venaient ici : aussi devaient-ils être capables de répondre aux exigences diverses et variées de la clientèle. Néanmoins, le fugu était un plat très difficile à cuisinier, pour lequel il fallait un grand savoir faire ainsi qu'une license spécifique. Et en l'occurrence...
- Mais... le chef et Lorenzo-san sont absents aujourd'hui... c'est les seuls qui puissent cuisiner le Fugu...
Faisant la moue, Heziel prit un air pensif et se massa le menton. le mieux aurait sans doute été de le faire changer d'avis... après tout, il fallait avant tout ne pas mettre en danger la santé de qui que ce soit ! C'est aussi pour cette raison qu'il termina finalement son plat avant de le signaler, puis il quitta la salle sans rien dire à personne. Il fit juste signe afin de signifier qu'il prenait les choses en main. Une fois dans la salle, il ne lui fut pas compliqué de trouver la tablée en question : l'énorme poisson reposait là. Nul doute qu'en plus, il allait bientôt se mettre à empester, de quoi embêter le reste des personnes présentes ! Tandis que le garçon resté en salle pour satisfaire la curiosité du vieillard -ils servaient toute sorte de soupes, des légumes entiers aux viandes en passant par des purées-, le cuistancier s'approcha d'un air aimable.
- Bonjour ! Bienvenue au Crabe-Repu ! Que puis-je faire pour vous, cher monsieur ?
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Dim 6 Nov - 18:11
La palme du client chiant !
Nils avait finalement bien fait de ne pas laisser le choix au restaurant qu’il avait choisi. Il fut bien vite réceptionné et accueilli par un jeune cuistot, sans doute un bleu. Se sentant d’humeur taquine, le vieillard pensa à plein de stratagèmes différents pour en faire voir des vertes et des beaucoup moins mures pour ne pas lui avoir directement présenté le patron de l’établissement.
Le jeune homme paraissait tout de même tout à fait présentable et le vieillard ne doutait pas au premier abord de ses potentielles capacités en cuisine. Il présenta donc le poisson dont il ne connaissait rien et insista absolument pour qu’on le lui cuisine de la façon que le cuistot le désirait. Seulement, désireux tout de même de laisser un peu de temps pour la découpe et la préparation ainsi que l’élaboration de la recette, le vieillard décida qu’il allait se laisser tenter par une soupe. Laissant son esprit faussement vagabonder pour marquer comme un temps de réflexion, il se décida finalement pour une petite soupe de légumes.
Un sourire en coin apparut soudainement sur le visage du vieillard, il commanda une boisson avec comme si ça coulait de source et attendit que le cuistot ne reparte pour la cuisine.
Ah en fait non ! J’ai changé d’avis ! S’il vous plait ? Le vieillard commença ainsi son manège. Faisant mine d’avoir trouvé un nouveau plat, il insista finalement pour changer de boisson. Il comptait finalement prendre quelque chose d’alcoolisé. Nils espérait grandement voir repartir une nouvelle fois le cuisinier pour le rappeler une troisième fois et arrêter finalement son choix.
En fait je prendrai une soupe de poisson avant le poisson. Et je prendrai un petit jus de fruit. Ou un cocktail de votre choix en fait… oui voilà ! Un cocktail ! Cette fois ci je suis sûr et certain ! C’était presque trop beau pour être vrai, si tant est que le jeune cuistot restait à satisfaire le client le plus chiant possible, Nils ne comptait pas en rester là et continuerai ainsi par ce qui semblait être le plus grand don que la terre lui ait donné : le monologue.
Vous savez, de mon temps on n’avait pas autant de choix que vous les jeunes pouvez avoir aujourd’hui. Une orange, un bout de pain et encore ! C’était déjà de trop dans les restaurants. Je me souviens qu’une fois alors que je n’avais que quatorze ans, on avait été mangé chez la tante Marie. Tante Marie ? C’est la cousine germaine de William Purin… mais si tu la connais j’en suis sûr… même qu’elle a un gosse... Mon dieu. Voilà que le vieillard était lancé sans même s’apercevoir si le cuistot était toujours là ou s’il parlait dans le vide. Comment le jeune homme allait-il se dépêtrer de cette situation pour le moins épineuse ? Allait-il foutre un client dehors pour la première fois ?
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Mer 18 Jan - 10:44
Un vieux toxique ! On empoisonne le papy ?!
À première vue, le vieil homme sembla faire son choix avec une relative aisance. Du moins, il n'était pas plus lent que la majorité des clients, ce qui ne faisait donc aucune différence pour le cuistot. Une soupe de légume et une boisson... voilà qui s'avérait pour l'heure assez simple, non ? Affichant son plus aimable sourire, le cuisinier hocha de la tête et marqua son accord avant de repartir pour son antre.
- Tout de suite, monsieur !
C'était sans compter le fait qu'il ne fallait jamais juger un livre à sa couverture, qu'il y avait parfois anguille sous roche, et que les rides creusées d'un vioc étaient autant de cachettes pour la malfaisance propre à certaines personnes qui passaient la date de péremption... aussi, alors que le cuistancier terminait de passer les portes qui l'emmèneraient de nouveau à la cuisine, le vieil homme le rappela afin de modifier sa commande
- ... Oui monsieur ?
Si il affichait toujours la patience innée dont il savait faire preuve, Heziel était loin de se douter de l'ampleur du phénomène qui se trouvait devant lui... ainsi, même si il était habitué aux "chiants" habituels, rien ne le préparait à l'expertise dont le Gratz pouvait faire preuve en la matière. Ce dernier opta finalement pour une soupe de poisson avant de cuisiner la carcasse qu'il avait amené avec lui. Avec un cocktail... bien, parfait. Si il était décidé, alors ça ne posait aucun soucis à notre brun. Il en avait vu d'autres ! Du moins, il le croyait encore à l'époque...
- De suite, monsieur. Au passage, si ça ne vous emb-
Il tenta de montrer le poisson du doigt, désireux de l'emmener avec lui en cuisine afin d'éviter aux autres clients d'avoir à supporter l'odeur de la poiscaille qui devait être changée en un plat si elle voulait garder un minimum de dignité dans la mort, au lieu d'être ainsi exhibée comme un trophée encore poisseux. C'était sans compter sur une autre intervention de son client, qui se manifesta à nouveau. Engageant un long monologue, il raconta partiellement une anecdote de jeunesse, tout en sortant le sempiternel discours du vieux parfait : "de mon temps..." . L'écoutant en hochant poliment de la tête, sans forcément prêter grande attention à ses dires, Heziel se contenta de lui répondre afin d'essayer de réclamer le Fughu.
- Oui, sans doute... peut-être. Dites, je peux vous débarrasser de votre joli poisson ? Comme ça, je pourrais vous le cuisiner, pas vrai ?
Il s'approcha de la bête décédée d'un pas léger, marquant ainsi sa forte envie de voir sa demande accordée... du coin de l'oeil, il pouvait voir quelques clients qui l'observaient avec un air peu à l'aise. Il tenta de leur adresser quelques signes pour leur faire comprendre qu'il allait les débarrasser de cette agression olfactive le plus promptement possible. La plus grande partie de la clientèle était constituée d'habitués, ce qui jouait largement en sa faveur en termes de patience de la part des consommateurs... cela étant, il fallait justement qu'il récompense leur fidélité par une réactivité irréprochable : restait à voir si le vieillard lui laisserait l'occasion d'emporter le fughu sans avoir à filouter. Il n'avait pas encore l'air bien méchant, mais ce n'était pas un gage de bienveillance pour autant...
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Mer 18 Jan - 21:44
Ma qué !
Conseil pour les débutants et tous les futurs interlocuteurs de l’ancêtre… ne le laissez jamais entamer un monologue. En plus de partir dans digressions totalement insuportables, on pourrait presque penser que plus rien autour de lui ne pourrait lui importer. Pire encore : en réalité, il n’avait simplement plus conscience de ce qu’il pouvait se passer autour de lui. Tant qu’une personne bien intentionnée ou simple polie lui vouait un semblant de regard, il ne pouvait s’empêcher de partir dans des discours interminables. Eloquent ? Il aurait été plus aisé de le qualifier de barbant et d’imbuvable mais force était de reconnaitre qu’il ne manquait pas de pudeur et qu’il aurait pu déblatérer ainsi pendant des heures.
Finalement et contre toute attente, le vioque en oublia le poisson, ce poisson qui lui avait été si cher à acheter ! Devant l’œil aguerri du cuistot, le vieux marin eut un mouvement protecteur envers l’animal, comme s’il en avait oublié sa demande première.
Hein ? Na ! A moi ! A moi, à moi, à moi, à moi ! Mince… qui était finalement l’enfant dans la pièce ? Il fallut toute une scène dans le restaurant pour que Nils ne réalise définitivement où il était. C’était lui qui était à l’origine de cette demande, sans se séparer de son poisson, comment comptait-il le manger ?
Ecarquillant les yeux et clignant à plusieurs reprises, il alterna son regard entre la poiscaille qui commençait à faire tomber les mouches et le jeune cuistancier. Plusieurs secondes passèrent avant que le vioque ne se décide finalement à agir. Se saisissant du poisson par la queue comme s’il s’était agi d’un simple poisson sans intérêt, l’ancêtre tenta d’accompagner le cuistot avant de s’arrêter net pour le lui tendre… il avait simplement oublié qu’il était le client.
Ah ! Euh oui ! Tenez… Allant se rassoir sans perdre une seconde, il chercha de nouveau du regard un quelconque individu avec qui déblatérer le temps d’attendre. Finalement, il se contenta de boire un verre d’eau en priant pour que la boisson ne tarde pas trop.
Pendant ce temps, de l’autre côté du port.
- Ecoute Sergio… yé té l’avais pourtant dis qué yé voulais mé délecter dé la muerte… - Mais boss… - Ma qué ? Tou veux oune correctionne ?
L’homme de main semblait particulièrement peu à l’aise avec son boss. Le pauvre était arrivé deux minutes après l’ancêtre en pensant pouvoir prendre le fughu. Il n’avait pas jugé bon de le réserver étant donné que ce met, pourtant prisé, n’intéressait pas le peuple qui avait déjà du mal à se nourrir. L’homme déjà attablé portait un costume et un chapeau melon. La cravate cachée par une serviette en papier, il était plutôt bedonnant. Sans hésitation, il poussa un soupir las avant de mettre sa main dans sa veste.
- C’est oune vioque dé la mariné qué té la volé ? - Oui mais je… - Ma qué ! Bandé dé noulosses !
L’homme sortit un revolver à six coups rapidement et tua son homme de main sans ménagement. Sans autre forme de procédure, il fit teinter une cloche sur la table pour appeler le serveur. Une discussion brève prit alors place et le mafieux partit sans prendre la peine de cacher le corps. Visiblement, il comptait récupérer son poisson… coute que coute…
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Ven 10 Fév - 11:16
Un vieux toxique ! On empoisonne le papy ?!
Complètement interdit, Heziel resta pantois devant cette image unique qui resterait sans doute gravée dans sa mémoire. Alors qu'il pensait pouvoir aisément mettre la main sur le poisson, le vieux s'interposa comme si il s'agissait là de son plus grand trésor. Dans un grand enchaînement de "à moi, à moi" qui lui rappelait vaguement une histoire pour enfant -un truc avec des mouettes qui criaient "à moi" aussi- et qui n'était pas sans le laisser des plus circonspect, le vieillard l'empêchait effectivement d'atteindre la poiscaille. Décidément, quelque chose ne tournait pas rond avec ce vieil homme... sentiment hautement renforcé lorsque Heziel assista à une reprise de conscience soudaine. Le papy sembla comprendre qu'il fallait d'abord cuisiner son poisson avant de pouvoir le consommer. Ce qui impliquait donc de donner le poisson au maître-coq avant que ce dernier ne puisse le cuisiner... une relation logique s'établissait donc, relation que le vieillard parvint apparemment à saisir.
Ce dernier se saisit finalement de la poiscaille sans plus de précaution, malgré tout par la queue. Il ne semblait pas particulièrement soucieux de la manière dont il agitait cette boule gonflable de mort ambulante, au grand dam de notre cuistancier qui se sentait un peu plus mal à l'aise à chaque mouvement de la carcasse. Une sacrée bête, en plus... un beau poisson de soixante-dix centimètres, aisément. Un Takifugu Rubripes, d'après l'analyse du mormoilnien. Bon, la bonne chose, c'était que la peau de cette espèce là était comestible. Aussi, ça limitait déjà les risques d'empoisonnement. D'autant plus que l'empoisonnement d'un Fugu, c'était pas très beau à voir. Quatre heures d'une lente propagation, celle d'une paralysie totale et sans contre-mesure. Arrêt cardiaque, arrêt respiratoire... tout ça avec un cerveau totalement actif et conscient tout du long. Se saisissant finalement de la bestiole avant de l'emmener en cuisine, le tout avec un tantinet de finesse pour éviter un malencontreux hasard, le brun passa la double porte et s'arrêta quelques instants. Allait-il vraiment cuisiner ce machin ?
Certes, il était doué. Certes, il avait de l'ambition en termes de génie culinaire et aimait tester de nouvelles choses ou réaliser des agencements incongrus... mais là, on parlait d'un poisson qui, pour être cuisiné, demandait un sans faute. Il avait déjà vu le chef et Lorenzo s'affairer à changer un fugu en sashimi ou autres. Le procédé était, à vrai dire, assez simple en soit : retirer la peau, effiler la chair en prenant garde à ne pas percer les viscères et le foie (lieu de concentration du poison), puis cuisiner chaque partie comme par exemple les nageoires comme il convenait de le faire. Mais même la chose la plus aisée devenait une source de tension si l'échec signifiait la mise à mort d'un client. On parlait après tout ici d'un poison sans aucun antidote connu...
- Allez, Hezzy. Tu peux le faire.
Il garda ensuite le silence, puis se mit au travail de son côté. Ses camarades le regardaient, relativement inquiets : ils avaient conscience de son talent rare, mais la marge d'erreur possible était de zéro. Encore, si il parvenait à se rendre compte d'une éventuelle bourde, il se contenterait de dire au vieux qu'il avait fichu en l'air son poisson et de le dédommager comme il se devait... mais bon, ça ne serait pas très joli joli. Mais si d'aventure il commettait une imprudence sans s'en rendre compte, le héraut du troisième âge cesserait bientôt de percevoir sa retraite. De percevoir quoi que ce fut, en réalité. Se concentrant sur son objectif, le Coffe commença donc à retirer la peau de la carcasse tandis qu'en salle, on apportait au Gratz de quoi siroter en attendant sa soupe, dont il avait laissé la conception à quelqu'un d'autre. Il lui fallait toute sa tête pour réaliser cette préparation, une première pour lui.
Pendant ce temps, Quelques rues plus loin...
- Ma, Alphonso... tou a dit qu'il était parti par où ? - Heu... ben... par là, Boss.
Indiquant une direction quelconque, le truand était en train de guider son chef relativement caractériel au travers de la ville de Notebouque. Ce dernier comptait bien récupérer son dû afin de pouvoir en effectuer la dégustation... si un vieux croulant avait vraiment eu l'audace de lui piquer son fugu, Marine ou pas, il allait subir son courroux. Accompagné de quelques hommes de main, ils progressaient ainsi dans les rues sans rencontrer la moindre résistance. Des bandes de malfrats apparaissaient sporadiquement à Notebouque, qui ne disposait pas d'une milice à proprement parler ni d'une présence de la Marine. En réalité, à part quelques escales fortuites des mouettes, la majorité des brigands qui venaient chercher des noises en ville avaient toujours tendance à finir au Crabe-repu...
- Antonio, Giuseppe, Lucio y Tuttifruti... quand on arrivera là où sé cache lé vieux débris, yé vé que vous sécourisiez lé périmètre... yé compte bien mé délecter dé la Muerte !
Les voyous progressaient, s'approchant assez rapidement du restaurant de Pandzani, qui s'avérait être une cachette de choix pour un vioc avec une poiscaille impropre à la consommation en tant que telle...
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Mar 14 Fév - 18:43
Oups !
Ah enfin ! La soupe était arrivée assez vite finalement. Premièrement déçu de ne pas avoir son poisson en premier, il avait partiellement oublié qu’il avait commandé de quoi manger avant. Sans doute aurait-il pu se délecter de ce met qui sentait relativement bon pour une entrée. Terminant son monologue, il saisit alors sa cuillère et s’apprêta à gouter mais finalement, une idée lubrique retint son attention. Comment Nils pouvait-il imaginer manger en restaurant sans même songer à mettre son grain de sel ? En même temps, à sa décharge, l’ancêtre ne parvenait jamais à comprendre le sens des priorités dès qu’il avait le ventre vide.
Inspirant longuement, il prit sa cuillère et gouta le breuvage. Une soupe vraiment bonne pour le coup même si elle n’avait rien de particulier, elle n’en restait pas moins délicieuse. Les personnels de l’établissement étaient sans doute compétents mais il était temps de renverser tout ça… au propre comme au figuré.
La première bouchée avalée, le vieillard fit mine de trembler. D’abord légèrement, puis de plus en plus à chaque cuillère. Peu à peu, c’est un véritable parkinson qui était sur scène et ce qui devait arriver arriva : dans un ultime tremblement, relativement peu de temps après les premiers, Nils fit cogner son ustensile contre le bol suffisamment fort pour que ce dernier ne s’envole en direction du sol dans un merveilleux ballet. La soupe sortait ci et là du plat en se répandant finalement sur le sol… jusqu’à ce que le malheur ne survienne finalement dans un fracas assourdissant. Brisé en plusieurs morceaux, Nils n’eut rien d’autre qu’une tête déconfite tout en laissant échapper un petit son à peine audible comparé au bruit initial.
Oups…
Regardant à droite et à gauche. Il chercha alors un échapatoire pour ne pas avoir à payer quoique ce soit : il avait déjà oublié que le client est roi visiblement. Toutefois, chanceux comme pas deux, un homme typé mafioso entra au même instant dans la bâtisse. Le marin, saisissant l’occasion d’une chance inouie et sans réelle compréhension pour la situation se leva brusquement pour pointer du doigt le nouvel arrivant.
C’est pas moi ! C’est lui ! Il tentait simplement de se dédouaner mais comment quiconque aurait pu croire que cet homme était responsable de quoique ce soit puisqu’il venait d’entrer ? Décidément, avec l’estomac vide, notre vieillard national n’était plus capable de rien. Il ne restait plus qu’à espérer que ce dernier ne s’en formalise pas mais plus important encore, il fallait prier pour que le bruit de bris de vaisselle n’ait pas interrompu le cuisinier dans son opération délicate… ce serait tellement dommage !
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Mer 15 Fév - 13:51
Un vieux toxique ! On empoisonne le papy ?!
À sa grande surprise, le cuisinier s'en sortait très bien. Malgré la tension liée à l'absence de marge d'erreur, il conservait un geste sûr et précis, décortiquant les viscères et l'ossature du poisson tout en conservant la chair intacte. Les yeux rivés sur la carcasse devant lui, une petite goûte de sueur perlant sur la tempe gauche, il cisaillait dans la poiscaille comme un artiste peintre qui recouvre une toile. Autour de lui, quelques sourires commençaient à se dessiner. Les autres cuistanciers savaient que le jeune prodige des fourneaux était bien lancé et, par expérience, il était d'une grande rareté de devoir le rattraper sur quoi que ce fut une fois son talent ainsi mis à l'usage.
Néanmoins, tout cela n'allait pas se passer comme prévu. Audible de la salle d'à côté, un son caractéristique figea le cuistot dans son mouvement, changeant la découpe méthodique qu'il était en train de réaliser en un travail de boucher. Il donna un coup sec dans le poisson sans réellement s'en rendre compte, tout en se tournant vers les portes comme un automate. Son oeil tiqua alors qu'il reconnaissait la victime : le troisième bol en partant de la gauche sur la deuxième rangée de l'étagère orientée vers la face nord du bâtiment. Celui qui était peint en rouge, avec des petits motifs dorés. Il tiqua une deuxième fois et lâcha ses outils de travail alors que les autres chefs s'approchaient pour tenter d'éviter un potentiel désastre.
- Allons, Heziel...
- Oui, ne nous emballons pas...
- Accident, Heziel ! Les gens ont parfois des accidents !
- Laissez moi passer...
Face aux regards peu amènes de ses compères, Heziel souffla un grand coup et réprima la colère qui montait immanquablement en lui lorsqu'on faisait du mal à de la vaisselle. À cette époque, le chef Pandzani avait réussi à le pousser à un certain self control, mais cela restait hautement précaire... il mit les poings sur ses hanches avant d'observer ses collègues.
- ... je serais calme. OK ?
Suspicieux, ses confrères le laissèrent malgré tout passer. Il pénétra à nouveau dans la grande salle en jetant des coups d'oeil aiguisés autour de lui. Au son, ça s'était à peu près passé... ici ! Quelle ne fut pas sa surprise -qui n'en était pas réellement une, d'ailleurs- lorsqu'il croisa à nouveau le vieillard du regard. Il grimaça un instant puis souffla à nouveau. Vieil homme, bêtise, accident, pas frapper... vieil homme, accident. Pas frapper. Vieil homme, accident, bêtise, pas frapper même si énervé. Il se repassait ces quelques schémas mentaux en boucle tout en s'approchant, tentant d'adopter l'air le plus sociable possible. En d'autres termes, actuellement, un air de robot. Néanmoins, un autre homme venait de pénétrer dans le bâtiment et l'ancêtre sembla l'accuser. Pourtant, les traces de soupe indiquaient clairement que la vaisselle venait de sa table...
- Monsieur, je vous prie de ne pas casser la vaisselle, même si ce sont des choses qui arrivent. Une fois. Seulement.
Il marqua les derniers mots par un sourire qui ne fit que renforcer le malaise. De son côté, cependant, l'individu costumé sembla ne pas apprécier le traitement qui lui avait été réservé.
- Ma qué, vié croulant ! On né m'accouze pas sans raison, moi, Don Mozarelli !
Il leva théâtralement la main comme si tout le monde ici était censé le connaitre, ce qui ne fut définitivement pas le cas. Heziel l'observa avec un air passif alors que le mafieux, visiblement pas phasé pour deux sous par le fait de ne recevoir aucune éloge, fut au contraire très attentif à l'identité du vieux. Vieux... un vieux de la Marine...
- Oh, lé vié ! Tou a volé mon poisson, pas vrai ? Dis moi où tou l'a mis, que yé mé délecte de la Muerte !
Sur ces mots, les hommes de Don Mozarelli suivirent son ordre initial et commencèrent à se placer aux différents coins de la pièce, lentement. Le pauvre cuisinier, qui ramassait avec un air triste la victime de l'accident d'un peu plus tôt, n'y comprenait plus rien. Ils se connaissaient ? Le vieux avait volé le poisson ? Mais qui était-il ? Qui étaient-ils tous, au sens plus large ?
Pourquoi ne pouvait-il pas juste passer une journée normale ?
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Dim 5 Mar - 14:14
Deal ?
Fait comme un gosse. Nils espérait pourtant que son bluff passerait mais les lois de la logique étaient impénétrables. En même temps il aurait tout de même pu s’en douter un peu… bien que le cuistot l’ait rappelé à l’ordre en disant « une fois seulement », Nils ne put se retenir de penser qu’en lançant son bol, il aurait évité les remontrances comme un pauvre petit enfant. Le coup de l’autre gaillard comme responsable aurait de ce fait pu être bien plus crédible.
Laissant ce dernier ramasser les débris du bol comme une femme ramasserait son enfant meurtri par des coups, le vieillard tint un regard sans équivoque au nouveau venu. Était-ce une tentative d’intimidation que d’envoyer ses lascars aux quatre coins de la pièce ? Le vieillard n’en était pas à son coup d’essai et cette manœuvre avait tendance à lui rappeler les entraînements de la marine où il se faisait prendre à parti par les jeunes qui ne supportaient plus les frasques du grand-père. Ne se laissant pas prendre au jeu, le docteur Gratz eut l’idée du siècle : il avait dû payer une petite fortune le poisson pour qu’on le cuisine et la note risquait d’être salée dans le restaurant. Ainsi, prenant un air parfaitement gentil, que bien peu lui connaissaient, Nils insista à l’aide d’un sourire pour que le nouvel arrivant ne se joigne à sa table. Il ne restait plus qu’à espérer que ce dernier soit moins rapide que lui à la course à pied. Le resto-Basket, ça faisait belle lurette qu’il ne l’avait pas essayé.
Ah ! Mais vous le vouliez aussi ?! Bon. Et si vous veniez avec moi vous délecter de ce met délicieux que ce jeune cuistancier « adorable » est en train de concocter. Le lieutenant avait insisté avec un regard lourd sur Heziel lorsqu’il avait prononcé le mot adorable. Il n’en pensait pas vraiment plus quant à son sujet… depuis quand réprimander un très sage personnage se faisait-il ainsi, sans la moindre once de respect et avec un sourire si faux que même Mickael Hackson aurait été incapable de reproduire ?
N’insistant pas outre mesure, Nils considéra que ne pas payer le restaurant était d’une importance bien plus cruciale.
Après… interdiction de me bouffer quand même dégarni-man ! Se relevant pour pointer du doigt le mafioso, Nils avait du mal à comprendre les autres langages… la muerte devait sans doute faire référence à la « mouette » avec un accent un peu étrange. Partager son repas… s’il le paye pas passe encore, mais de là à partager son corps, fallait pas pousser mémé dans le cagibi !
Nils récupéra alors une nouvelle chaise pour la mettre à sa table et ainsi proposer de s’assoir à son invité. Tentant de lorgner autour de lui et surtout sur les vêtements du nouvel arrivant, il chercha un quelconque indice pour savoir si ce dernier aurait de quoi payer. Certes, ce n’était pas vraiment son problème mais penser qu’il pourrait être rattrapé si jamais il ne payait pas risquait d’amener de nouveaux ennuis pour l’ancêtre.
Il ne restait plus qu’à espérer que tout se passe selon le plan de Nils… probabilité proche de la nullité d’après les statistiques…
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Lun 6 Mar - 11:48
Un vieux toxique ! On empoisonne le papy ?!
- Ma qué, tou propose dé partager la muerte ?
Il s'avança lentement, s'approchant de la table à laquelle l'ancêtre était installé. Ses hommes gardaient toujours les issues : leur objectif ? Bah... ils n'en avaient pas la moindre idée, mais ils ne devaient rien laisser passer. Le boss, lui, allait se remplir la panse d'un dîner gastronomique et ils allaient le regarder manger. Comme d'habitude. Hélas, l'élément qui se retournait souvent contre Don Mozarelli était aussi une de ses grandes forces : ses subordonnés étaient complètement stupides pour la plupart et ils le craignaient. De ce fait, aucun n'avait jamais l'idée de se rebeller, même lors d'occasions pareilles. Surtout en présence d'un vioc de la Marine...
- Molto bene, jé n'ai pas envie dé mé bagarrer pour oune poiscaille...
Mensonge éhonté, mais il avait la jugeote qui manquait à ses partisans. Il pourrait non seulement vérifier que le poisson avait été bien cuisiné par le biais du vieux, puis il mangerait sa part. Si le vieillard s'écroulait, alors il saurait que l'on attentait à sa vie... sinon, il aurait l'occasion de lui faire la peau lui même. Dans tous les cas, ils allaient regretter amèrement de s'être payé la tête de Don Mozarelli, que ce fut le vieux débris ou son acolyte cuistancier ainsi que tout ce maudit restaurant !
- Ecoutez, tant que vous payez à la fin, ça m'est égal.
Heziel avait lâché ça avec une pointe de lassitude, se massant l'arête du nez tout en réfléchissant. Tout ce qu'il avait compris, c'était que ce poisson qu'il était en train de préparer était au coeur de l'intérêt de plusieurs personnes. Néanmoins, en adultes civilisés, ils semblaient enclins à se le partager sans faire de grabuge... puis, au moins, ça occuperait le grand-père que d'avoir un peu de compagnie, ce qui pouvait sauver la vie à quelques pièces de vaisselles supplémentaires... peut-être ? Il se retourna promptement avant de s'enfoncer dans son antre, sa tanière aux délices. Ses camarades le regardèrent avec une certaine pointe de soulagement mêlée à une surprise non feinte : le fait que le coupable fut une personne âgée avait peut-être pesé dans la balance en faveur du Gratz? Il n'était pas rare qu'un client passe un sale quart d'heure, verbalement du moins, en faisant tomber un des "précieux" du mormoilnien... néanmoins, il allait en s'améliorant : notamment car le chef Pandzani lui faisait sa fête lorsqu'il ne contrôlait pas ses ardeurs.
Il reprit son travail là où il l'avait laissé, pestant quelques instants sur la taillade vilaine et mal maîtrisée qu'il avait infligé à la carcasse en entendant le bruit caractéristique qui le faisait tressaillir. Il souffla un petit coup, puis continua sans se laisser distraire par ce qui l'entourait. La chair était désormais effilée, les viscères retirées. Il prépara les parties comestibles comme il était possible de le faire à sa connaissance, notamment en utilisant la peau non toxique comme ingrédient. C'est après un certain temps que le cuistancier fit une nouvelle apparition en salle, portant une large assiette ainsi que différentes sauces. Dans le récipient principal, une véritable oeuvre d'art était dessinée avec la chair translucide et fine de la bête. Quelques légumes accompagnaient le tout. Il posa lentement chaque pièce de son repas sur la table.
- Messieurs, bon appétit à vous.
Il se retira sobrement, bien content d'en avoir fini, tout en observant avec une certaine appréhension. Les résultats allaient être probants... le mafioso, de son côté, observa le vieillard en l'invitant à commencer son repas d'un geste de la main.
Dans les cuisines, posées dans un bol, les entrailles de la poiscaille semblaient tremper dans un étrange liquide... liquide qui suintait d'une entaille que le futur Dokugan n'avait pas remarqué.
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Mar 7 Mar - 19:18
Actoring Studio
L’œil malicieux du grand-père tournait à plein régime, au point qu’il avait une multitude d’idées derrière la tête. Le mafioso semblait sûr de lui, comme si l’ancêtre était la bouée de sécurité qu’il avait tant espérée.
Le plat arriva finalement relativement vite et quel superbe met ! Jamais Nils n’avait vu pareil plat somptueux : un produit de qualité certes mais le doigté du chef aurait pu faire pâlir d’envie le chef de section poissonnerie du Baratie. Le vieillard déglutit même tout en salivant devant ce poisson magnifique au point qu’il en aurait presque perdu la parole, un filet de bave pendant. Se ressaisissant malgré les étoiles qu’il avait plein les yeux, il remarqua toutes les sauces différentes. Toutes plus alléchantes les unes que les autres… il mourait d’envie de gouter mais il devait d’abord « remerchier » Heziel en lui adressant un regard un peu plus vite qu’une seconde plus tôt accompagné d’un petit :
Enfin ! C’pas trop tôt ! Ne laissant même pas l’occasion à quiconque de reprendre la parole, l’ancêtre mit alors son plan à exécution : si il faisait son restau basket, il pouvait bien aller jusqu’à se faire plaisir !
Ah ! Tu penses tout de même pas qu’on va bouffer ça sans le bon accompagnement hein ?! Faut bien que la boisson rattrape quand même… Sers nous donc ce qu’il y a de meilleur qui va avec ! Qu’importe le prix mon p’tit ! Un franc sourire. Malgré ses talents d’acteurs, Nils n’avait pas réussi à aller jusqu’au bout de sa volonté et ne put s’empêcher de commander le meilleur pour accompagner cet irrésistible plat. Subterfuge pour tromper le mafioso ou Heziel ? Simple oubli de la part du vieillard ? Trop d’émotion d’un coup ? Nul ne le saurait jamais… une seule chose était certaine, le marin n’attendrait pas une minute de plus avant de gouter un premier morceau, sans sauce.
Se saisissant de sa fourchette, il piqua le poisson pour le mettre en bouche. Ses papilles s’excitèrent alors : fermant les yeux, il sentit comme une exaltation dans tout son corps : presque revigoré de part en part, il semblait avoir trente ans de moins. Un puissant arrière-gout lui rappelait même ce qu’il était au plus profond de lui-même, que du bonheur ! Mince ! Il allait presque en oublier sa blague !
S’arrêtant de mâcher d’un coup, le docteur Gratz ne pipa mot pendant de longues et interminables secondes. D'un coup d’un seul, il s’écroula sur la table comme un vieillard qui aurait fait une attaque. Manque de chance ! Alors qu’il tombait, il percuta de son crane l’assiette vide qui était la sienne : cette dernière vola alors dans les airs un long moment avant de menacer de s’effondrer… si rien était fait la pauvre risquait de se briser !
Le docteur Gratz joua son rôle à la perfection et attendit que les gens commencent à s’inquiéter, que la situation ne parte dans un imbroglio impossible avant de finalement se redresser en explosant de rire.
PLUS C’EST JEUNE ET PLUS C’EST CON ! HAHAHA ! Le rire tonitruant du vieillard risquait de ne pas beaucoup plaire… mais au moins, personne n’était mort… pour le moment.
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Mar 21 Mar - 14:45
Un vieux toxique ! On empoisonne le papy ?!
- Ma qué...
Observant le vieillard s'attaquer à son plat après avoir instamment demandé une boisson pour accompagner le tout, Don Mozarelli restait patient. Ses hommes étaient en place, son plan ne souffrait d'aucune faille. Après tout, qui aurait bien pu s'en prendre à lui ? Il était la terreur du port de Notebouque, le grand, le puissant, l'inégalable lui-même ! Se perdant dans une flatterie auto-alimentée, il ne remarqua pas que le vieillard commençait à bloquer sur son assiette, restant immobile alors que quelque chose se tramait.
De son côté, Heziel avait subi sans broncher plus que ça le manque de politesse assez évident du vieux croulant, se contentant de hocher de la tête d'un air passablement las. S'étant tourné vers un serveur, il lui avait demandé un Saké chaud. Cette boisson se mariait excellemment bien avec le Fugu, tant et si bien qu'il existait même des recettes impliquant certaines parties de l'animal mixées avec le saké. Comme ça, tant que son gosier serait occupé à boire, l'ancêtre parlerait moins... enfin, il espérait naïvement que ce fut le cas, mais il était sans doute loin du bout de ses surprises. Cependant, quelque chose l'interpella dans le comportement de l'ancien.
Il ne s'inquiéta pas du poison : après tout, de ce qu'il en savait, ça pouvait mettre jusqu'à quatre heures à agir totalement, ce qui était donc totalement incompatible avec une quelconque intoxication directe. Même si les premiers signes pouvaient apparaître très vite... Cela étant, il n'en restait pas moins qu'avaler de travers était une chose commune, surtout quand on mangeait avec aussi peu de doigté que le membre de la Marine ! Le Coffe resta pour l'heure bras croisés, observant sans piper mot... jusqu'à ce que le vieux s'écroule sur la table, envoyant valdinguer une assiette qu'il s'empressa de rattraper. Il se réceptionna dans une sorte de roulade alors que les gens autour de lui commençaient à s'agiter. Un plus jeune serveur se tourna vers le Mormoilnien, tout en dévorant ses ongles.
- Heziel, c'est terrible !
Ce dernier se retourna vers lui, pouce en l'air, un air sérieux et viril sur le visage. On aurait presque pu voir des étoiles autour de ses yeux.
- Ne t'en fais pas, Kara-kun. L'assiette est sauve. - TON SENS DES PRIORITÉS EST DÉFINITIVEMENT À REVOIR !
Se tournant vers le vioc, il constata effectivement qu'il ne bougeait plus. Se redressant prestement, il déposa l'assiette tout en faisant signe à son compère de commencer à nettoyer pendant qu'il réglait ce deuxième soucis. Le premier soucis pour lui étant bien entendu la quantité de nourriture gâchée qui reposait désormais sur le sol, impropre à la consommation et complètement en vrac. Il s'apprêtait à toucher le vieillard pour voir si il pouvait faire quoi que ce soit lorsque celui-ci se redressa d'un coup en éclatant de rire. Surpris, Heziel fit un pas en arrière et glissa sur une tranche de fugu qu'il n'avait pas décelée (chair transparente, vous vous rappelez ?) avant de finir le cul contre le plancher dans un bruit ostensible de cassage de figure classique. Se frottant les cheveux, il grommela une menace de mort seulement audible par lui même alors que toute sa bonne conscience disponible lui hurlait de ne pas s'en prendre au vieillard. D'autant plus que mettre quelqu'un à la porte ne faisait pas partie de ses activités fétiches...
- Oy, le vieux... c'est un restaurant ici... pas un cirque...
De son côté, le mafioso avait réagit avec une promptitude qui s'était avérée non nécessaire : il s'était apprêté à faire saccager les lieux par ses sbires mais les avait finalement dissuadés d'un geste de la main, remarquant la blague de très mauvais goût du vieillard.
- Oh, lé vioque ! Né gâche pas la dégouztazione !
Décidément, ce vieux débris ne payait rien pour attendre...
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Mar 21 Mar - 21:09
YAOIIIIIIIII
Et voilà que l’on s’en prenait encore au vieillard ! Décidément, les gens n’avaient aucunement le sens de l’humour et c’en était bien de trop pour le vieillard. Entre le pauvre mafioso à deux berrys si saoul (Vu l’intonation de la voix et l’accent de merde, on pouvait tout de même légitimement se poser la question et de toute façon je suis le narateur : je fais ce que je veux sur les jeux de mots…) et le pauvre petit cuistancier qui décidément n’a d’yeux que pour sa porcelaine, Nils ne sut pas vraiment par quel bout prendre le morceau et c’était le cas de le dire.
Soupirant devant la toute dernière réflexion, le vioque se releva et servit celui qui allait finalement payer, il ne pouvait décemment pas se le mettre à dos pour la réussite de son plan. Faisant mine de faire un magnifique sourire à son petit pigeonné à l’accent marqué, il se retourna brusquement vers Heziel en le pointant du doigt avant d’entamer un long monologue assez condescendant.
Oh toi écoute-moi bien petit cuistot ! Alors oui, tes plats sont délicieux, y a même un petit arrière-gout de je ne sais quoi qui donne un petit plus pas piqué des cochons. Se grattant la tête, il était pourtant persuadé de connaitre ce gout atypique mais enchérit tout de même.
Mais de mon temps on respectait les anciens ! On les engueulait pas parce qu’ils avaient cassé un peu de vaisselle moche faut pas déconner quand même. Alors qu’il s’apprêtait à continuer encore et encore, le vieux fit un pas en avant et glissa lui aussi sur le sol dans un « oups » des plus inélégants (chair transparente, vous vous rappelez ?) avec le doigt pointé en avant. L’ancêtre écarquilla les yeux et battit des bras comme il aurait battu des ailes s’il avait été une poule en danger mais la chute était inévitable. Malheureusement, le pire était à venir…
Cette chute était en train de se dérouler au ralenti dans l’esprit du vieillard : les yeux figés dans ceux de son tortionnaire, les mains s’agitant frénétiquement, l’ancêtre chutait, à la fois dans son esprit et dans son corps. Peu à peu, les corps des deux hommes se rapprochaient et bientôt, si rien n’était fait, ils ne formeraient plus qu’un. La bouche entrouverte comme un sentiment de peur palpable entre ses lèvres - à moins qu’il ne s’agisse de la phrase qu’il n’avait simplement pas eu le temps de terminer - , la goutte de sueur perlant sur le front devant l’intensité du moment, le docteur en était certain : il ne pourrait pas éviter l’inévitable.
Ainsi, le contact fut non pas bref mais très certainement intense : lèvres contre lèvres, poitrines collées, mains qui, après s’être agitées frénétiquement avaient bloqué les poignets de son homologue… c’était trop tard : Nils eut alors une absence devant la scène et le temps qui sembla se figer. Perdant connaissance une demi-seconde alors qu’il était au-dessus de son cuisinier, sa langue pendouilla et un gaz laxatif s’échappa dangereusement sur vieillard. C’était comme si il avait été vidé par cet effort : devoir se retenir… de tomber. La vieillesse ne l’avait pas aidé et une chose en entrainant une autre, il avait fini par l’embrasser.
Est-ce que c’était une nouvelle histoire d’amour qui commençait ainsi ?
Spoiler:
PnJsation vue avec Hezielounamoré <3
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Mer 22 Mar - 17:55
Un vieux toxique ! On empoisonne le papy ?!
En entendant les propos du vieillard, le Coffe écarta grand les yeux. Le début ne le choquait pas tant que ça : au fond, il aurait même eu tendance à être d'accord avec son interlocuteur, à tête reposée. Cependant, sa tête était loin d'être reposée... au contraire, il sentait une chaleur lui montait au joue alors que le vieux débris commençait à attaquer les dernières fondations de sa patience. Commençant à se redresser, il explosa cependant en plein vol lorsque le mot "moche" fut associé au mot "vaisselle" pour décrire justement ses petits trésors, dont celui qu'il venait de sauver d'un destin funeste. Il entama donc de redresser vivement le torse, perdant le peu de self control qui lui restait.
- Qu'est-ce que t'as dit, espè-
Il n'eut pas l'occasion de finir sa phrase. Soudain, une chose aussi extravagante qu'inattendue lui tomba dessus, sans prévenir. La rencontre magnétique et inextricable de deux corps, poussés l'un vers l'autre dans une étreinte que l'univers semblait n'avoir créé que par caprice. Il vit le visage de l'ancêtre se rapprocher du sien, les lèvres entrouvertes, les yeux transmettant un mélange entre une surprise et une appréhension qui venaient droit du cœur. Finalement, il sentit le poids de l'homme s'appliquer sur sa poitrine, le repoussant au sol alors que lui même restait totalement pantois face au contact imminent de leurs lèvres. Le temps sembla s'arrêter alors que les deux paires d'yeux se bloquaient ensemble, comme hypnotisés dans cette formidable course au contact qui sembla s'étirer sur une éternité.
Puis vint le contact tant redouté. Leurs lèvres se scellèrent dans un baiser qui, si il n'était pas si passionné que ça, n'en était pas moins clairement consommé : le cuistancier sentit la salive du vieillard se mélanger à la sienne alors qu'en réalité, c'était une substance spécifique qui allait bientôt faire des prochaines minutes un enfer total qui s'insérait dans son être. Des frissons parcoururent son échine alors qu'une sensation grandissait en lui. De plus en plus... encore et encore... jusqu'à ce que...
- PEEUUUUUUUUUUUAAAAAARRRGHHHHH !
Repoussant vivement l'ancêtre, Heziel se redressa d'un bond et tenta de nettoyer sa langue avec une serviette tout en fermant les yeux de toutes ses forces, comme si il tentait d'oublier, de nier l'existence même de la scène qui venait de se produire. Autour de lui, les gens l'observaient avec un certain malaise. L'autre serveur était totalement bouche bée alors que le brun se tâtait la figure, comme si ce malencontreux contact charnel lui avait provoqué une maladie incurable. Il poussa quelques jurons entre deux passage de sa langue sur la serviette, ayant encore le goût de la salive du vioc dans la bouche. La simple pensée lui donnait une nausée irrésistible et il se tourna bientôt vers le vieillard avant de lancer un long monologue qui consistait principalement en reproches et en injures à demi-camouflées, l'accusant clairement de tenter de mettre le bordel dans son restaurant. Jusqu'à ce qu'un bruit dans son estomac, suivi d'une sensation très désagréable, ne lui annonce quelque chose de bien funèbre.
- Mais... Que... !
D'un seul coup, il serra son ventre de ses bras, bien vainement, avant d'entamer une course très maladroite vers les toilettes du restaurant.
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Lun 27 Mar - 21:42
[quote="Nils Gratz"]
Le seigneur des chiottes
Si dure… la violence dont avait fait preuve le cuistancier pour le repousser était si dure que le lieutenant s’envola, non pas au septième ciel mais bien les fesses en l’air un peu plus loin. Un silence de plomb s’installa dans le restaurant alors que le cuistancier observait lui aussi autour de lui, comme si le temps s’était arrêté. Ce n’est que lors de la réalisation et lorsque Heziel se dirigea vers la serviette la plus proche que la fougue du moment revint à son apogée. Bientôt, ce seraient des cris, des rires, de la peur… C’était pour le moins vraiment tendu entre les deux véritables hommes de la salle.
Nils eut beaucoup de mal à se remettre en selle mais ne fut pas gêné pour le moins du monde. S’essuyant la bouche parce qu’il en avait quand même un peu partout, le vieillard s’épousseta brièvement avant de s’en prendre plein la tête : le cuistot était parti au quart de tour… rien ne semblait pouvoir lui faire entendre raison. Tandis que Nils s’y essaya tout de même en tentant de couper la parole à l’énergumène à plusieurs reprises, il sentait que quelque chose n’allait pas…
Visiblement, en plus d’être transparent, le Fughu était parvenu à retourner l’estomac du grand-père. Cependant, celui qui réagit le plus fut étrangement le petit mafioso : d’abord éberlué par ce qu’il venait de se jouer dans l’instant présent, l’homme cligna des yeux à plusieurs reprises avant d’alterner son regard entre le vieillard et le jeune homme.
- Ma qué ?!
Perdant toute contenance, il se demandait de quel type d’établissement il pouvait s’agir. Soudainement, réalisant qu’il risquait bien plus que sa vie ici, à savoir sa virginité, l’homme bourru serra les fesses sur l’instant présent avant d’engloutir d’une seule traite le restant de l’assiette qu’avait pu apporter le jeune cuistot avant les péripéties manquant ainsi de s’étouffer l’espace de quelques secondes. Après tout : c’était un vrai, un dur, risquer sa vie était une chose, risquer ses fesses en était une autre.
Alors que Nils commençait à gargouiller, Heziel s’arrêta brusquement de parler. Cet effet apporta de nouveau un silence et Nils pu observer un temps le visage de celui qui lui en voulait à vie. Comme tout le monde le sait : de la haine à l’amour, il n’y a qu’un pas et c’est ce qu’aurait pu percevoir l’ancêtre. Le visage rouge, le souffle haletant, le cœur battant à rompre la chamade alors que leurs regards se croisaient… tous deux savaient certainement ce que cela signifiait : Nils au moins l’avait compris.
Alors que les deux loustics prirent la poudre d’escampette avec les gargouillis de ventres comme top départ. L’ancêtre courut comme jamais auparavant en direction des chiottes. Malheureusement : la pire situation se présenta alors, il n’y avait qu’une seule cabine. Maudissant intérieurement au propre comme au figuré son estomac, le vieillard tenta de dépasser Heziel qui avait pris un peu d’avance au départ en plongeant littéralement sur lui pour le bloquer ou simplement pour le dépasser en quête de son saint Graal. Les autres clients de l’établissement risquaient de tomber des nues en voyant ainsi l’irrésistible amour qui poussait un vieillard à sauter au coup de son amant du jour mais dans l’esprit de l’ancêtre, c’était tout autre…
Un seul trône de céramique pour les gouverner tous : Game of chiotte venait de commencer.
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Jeu 6 Avr - 14:28
Un vieux toxique ! On empoisonne le papy ?!
Si grande... l'envie irrépressible d'aller au petit coin était apparue spontanément, sans crier gare, envahissant toutes ses pensées en l'espace de quelques courtes secondes. Les bras noués autour de l'estomac, Heziel s'était engagé dans une course contre la montre qui l'avait conduit droit vers les toilettes des hommes. N'ayant en aucun cas pensé que le vieillard le suivrait dans sa descente aux enfers, cela lui avait paru être le choix le plus pertinent durant la courte fenêtre de réflexion qu'il s'était octroyé. Ne prenant pas la peine de fermer derrière lui la porte de la pièce, alors qu'il courait vers la cabine, il laissa donc le vieux cataclysme entrer dans son sillage à la recherche de la salvation.
- Oh puuuuuutaaaaaaaaiiiiiii-
Alors qu'il allait atteindre la terre promise, une masse lourde lui atterrit dans le dos en le saisissant par les épaules, tandis qu'il se penchait vers l'avant et plaquait ses paumes contre le mur du fond de la petite cabine. Déstabilisé, un peu paniqué, il ne savait pas exactement ce qu'il se passait : d'autant plus qu'il était vraiment pressé de laisser la grosse commission partir !
- Non ! En plus, j'ai la migraine !
C'était sorti tout seul.
Il avait un mal de crâne poignant en train de l'envahir, en plus de ne pas aimer comment la situation se déroulait. Il se mit donc à se débattre avec le grand-père sur le dos. Dans un ultime effort, il parvint à fermer la porte de la cabine, empêchant les gens à l'extérieur d'avoir à minima le visuel sur ce qui allait suivre... on ne pouvait hélas pas en dire autant du son. À l'image de ces toilettes, sa réputation risquait fortement d'en être entachée. La seule consolation possible était la période chaude qui amenait beaucoup de touristes et donc, moins d'habitués que d'habitude et moins de ragots simultanés. Mais il le savait, au plus profond de lui... ce vieillard... il était plus toxique que le fugu qu'il lui avait servi !
La suite fut un assemblage incohérent de bruits de lutte (du moins, pour quiconque avait le visuel... soit personne) et de phrases qui montraient clairement l'agacement et la hâte du cuistancier (du moins, pour quiconque avec le visuel... soit personne).
- Non ! Une seule à la fois !
Personne, bien entendu.
- Si tu continues, elle va sortir, vieux fou !
La grosse commission, bien sûr.
- Ack ! Laisse moi respirer un peu !
C'est qu'une cabine pour une personne à deux, c'est serré...
- Allez, retourne toi !
Un peu d'intimité n'aurait pas été de refus !
- Prend ça !
Normalement, le bruit de la porte qui s'ouvrait violemment suivrait, et le vieux finirait dehors avant que le cuistancier ne referme le seul accès à la cabine. Heziel avait en effet fini par le repousser vigoureusement afin de profiter des toilettes pour lui tout seul. Si il était si pressé que ça, il n'avait qu'à aller chez les femmes ! Ça ne le gênerait pas plus que ça, si ?!
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Mar 18 Avr - 19:05
Perdu !
Ça tombe bien je suis médecin ! Tu veux ton remède en cachet ou en suppôt ?!
Le vieillard ne comptait pas se laisser faire comme ça. La lutte était rude et malgré la force et l’âge de l’ancêtre, le jeune homme se débattait bien mieux qu’il n’avait osé l’espérer. La porte fermée, les gens pouvaient alors douter de ce qui était en train de se passer « à l’intérieur » de la cabine. La chaleur monta bien rapidement à cause du combat incessant qui avait pris place entre les deux.
Fais pas ça ! J’vais en avoir partout après sale môme !
Le drame n’était sans doute pas loin de se produire, le poisson ne devait sans doute pas être frais et tout risquait de sortir d’une minute à l’autre. Des bruits impactant les murs se faisaient entendre comme si on tambourinait contre le mur. Les corps entremêlés ne se distinguaient plus pour quiconque aurait pu voir la scène.
J’te jure ! J’vais pas pouvoir me retenir très longtemps !
Un premier gaz silencieux sortit, annonciateur d’un bien mauvais présage pour les deux personnes serrées.
Oh la vache ce que ça fait du bien !
Un presque cri de soulagement venant à la fois des sphincters de du grand-père mais également de sa bouche sortirent en même temps. A croire que Nils ne parviendrait sans doute pas à retenir le démon qui coulait maintenant en lui.
La porte s’ouvrit brusquement en laissant Nils sortir les fesses à l’air et bien qu’il se redressa suffisamment vite pour se rhabiller, tous pouvaient ainsi voir le rouge sur le visage du lieutenant. Visiblement essoufflé, l’ancêtre avait donné tout ce qu’il avait pu dans cette bataille… et il avait perdu. Perdu. En revanche, le poison qu’il avait ingurgité continuait à gagner du terrain et bientôt, il ne pourrait tout simplement plus rien faire. Saisissant un bol au passage des mains d’un serveur qui semblait immobile tellement la situation devenait inextricable et complexe, Nils se rua dans les toilettes pour femmes pour y faire ses besoins. D’immondes bruits emplissaient maintenant tout le restaurant tandis qu’il se vidait presqu’entièrement.
Une longue minute passa ainsi et ce ne fut qu’au retour dans le restaurant, dans un silence qui en devenait gênant que l’ancêtre s’installa de nouveau à sa table comme si de rien était. Savourant sa boisson, il ne chercha le contact visuel avec personne et ce fut le mafieux qui le tira finalement vers la réalité.
- Ma qué ? Yé né pensais pas qué c’était oune effarouchée la petité !
Nils leva les yeux au ciel et fut congratulé par le mafieux une nouvelle fois. Visiblement il semblait particulièrement fier de l’ancêtre mais Nils ne semblait pas véritablement comprendre pourquoi.
- Payer l’addition coume ça ! J’aime !
Mon dieu ! Le quiproquo était lancé et le mafieux venait de s’exclamer dans tout le restaurant. Bientôt, des regards lubriques se dirigèrent vers le pauvre cuistancier si jamais il était dans la salle. Sinon, de nombreuses questions risquaient de lui être rapportées de la salle vers les cuisines.
Explosant de rire, le gros mafieux de saisit à pleine bouche du poisson pour mieux le déguster en sachant qu’il était maintenant gratuit ! Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes… en tout cas pour lui… mais au fait, ou était passé le pot ? « Pot-pourri » : nom masculin au sens « propre » Nilsien du terme.
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Lun 8 Mai - 18:33
Un vieux toxique ! On empoisonne le papy ?!
Elle était enfin sortie.
La grosse commission qui s'était éprise des intestins du cuisinier avait fini par passer, laissant son accablante sensation se tasser lentement mais sûrement dans les méandres de l'esprit du Mormoilnien. La vache ! Il n'avait pas connu ce genre de chose depuis... jamais, en fait. Il avait déjà été malade, certes, même si pour une raison qui lui avait toujours été inconnue il disposait d'un système immunitaire en or. Mais avec autant de violence ? Jamais ! Comment était-ce possible ? Tout ce qu'il savait, c'est qu'il était entré en contact avec le vieux, puis... paf. Y était-il pour quelque chose ? Cela semblait fou, mais était-ce si improbable que cela ? L'ancêtre se révélait être de pire en pire après chaque minute... il pouvait tout aussi bien être empoisonneur !
Soupirant et suant à grosses gouttes, prenant un peu de repos sur le trône de porcelaine qui lui servait de support et de seul ami dans cette petite cabine, Heziel patienta le temps de retrouver un peu ses esprits. Il entendit le rire du mafioso, un rire à lézarder les murs alors même que ce dernier félicitait le vieux débris d'avoir payé le repas. Ne comprenant pas trop ce que cela signifiait, encore à mille lieues d'avoir pu évaluer l'impact de leur petite performance sur les clients du restaurant, le brun s'essuya proprement et s'assura que son estomac ne lui jouerait pas de nouveau mauvais tour avant de se relever. Décidément, ça en avait été moins une... mais il était temps de régler cette situation une bonne fois pour toute.
- Ecoute moi bien, vieux sch...
Alors qu'il sortait des toilettes en pointant d'un doigt accusateur le Gratz, prêt à le blâmer pour tous les maux dont il était pour lui le seul responsable, le Coffe se figea. Pourquoi ? À cause de la myriade de regards portés sur lui... et aucun ne lui inspirait d'émotion positive. Dégoût, outrage, raillerie, curiosité, même... pitié ? Il observa les gens qui le jugeaient des yeux sans même s'en cacher et resta un instant proscrit avant d'entendre des murmures. Des murmures porteurs de... bwaaaagh ! QUOI ? Il commença à tourner frénétiquement sur lui même tout en levant ses mains devant sa poitrine, comme si il voulait convaincre chaque personne présente de son innocence. Sauf que visiblement, tous le public était déjà convaincu du contraire, grâce aux actions du vieillard...
- Non, mais... je... non ! C'est pas ce que vous croyez !
Un teint rougeâtre dénotant sa gêne grandissante vint empourprer ses joues alors qu'il voyait sa maigre et ridicule plaidoirie tomber dans les oreilles de sourds qui avaient déjà décidé de ce qu'ils voulaient croire. Grinçant des dents, il ne fit même pas état d'un bruit de semi-vomissement en provenance des toilettes des dames alors que le serveur était allé rechercher le graal du grand-père, y retrouvant une coupe remplie de quelque chose de pas très comestible. Il serra les poings, fixant le sol quelques instants alors que quelques ricanements s'élevaient dans les coins de la salle principale. Ce vieux... ce sale vieux... ce maudit vieux ! Il était en train de tout gâcher ! C'était à peine si il pouvait contenir son calme, là, tout de suite !
- Ma, Ma, Ma ! Tou sais, on a tousse nos vices ! Tou peux être de ce bord là, ié né jouge pas !
Le rire gras qui éclata derrière cette assertion dénotait d'une moquerie évidente, et quand bien même ce ne fut pas le cas, Heziel la prit comme telle. Mais il ne pouvait pas craquer, pas en plein milieu du restaurant, pas comme ça ! En plus, le chef lui avait clairement dit qu'il commençait à en avoir ras-le-bol de ses sautes d'humeur... non, il fallait qu'il garde la tête froide, mais comment ? On l'insultait, pire, devant foule ! Aussi, dans un effort herculéen, il s'agrippa à la nappe de la table de ses deux détracteurs et la serra si fort dans ses poings que les couverts se déplacèrent tous d'un petit cinq centimètres avant de prononcer d'une voix vacillante.
- Vous... prendrez quelque chose... en dessert ?
Même si son poing dans la figure était une idée alléchante, il ne pouvait pas céder à cette facilité et il le savait...
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Mer 10 Mai - 18:10
La religieuse !
La table trembla quelque peu après que le cuistot se soit appuyé dessus. Néanmoins, les deux clients ne perdirent pas leur sang-froid et ne furent pas gênés le moins du monde par cette intervention et cette démonstration de force involontaire. Le grand mafieux prit même son verre pour boire une lichette de son jus tandis que Nils répondait simplement à la question avec un air innocent.
J’me taperai bien une religieuse pour ma part !
C’en était trop. Alors qu’il allait sans doute s’étouffer, le mafieux explosa de rire en régurgitant tout ce qu’il était sur le point d’avaler. Le pauvre ne maitrisait pas son éclat et fut particulièrement surpris par la demande de l’ancien de la marine. Ce dernier fut alors couvert par ce soudain étalement de bave et il ne restait plus qu’à espérer qu’Heziel avait pu esquiver cette « attaque » fortuite. Le grand méchant de l’histoire prit finalement un temps pour pouvoir articuler quelques mots entre deux fous rires.
- Moi j’prendrai un financier… un petit… et pas farouche !
Certains clients se cachèrent pour rire dans leur coin tandis que Nils ne semblait tout simplement pas comprendre l’euphorie générale que semblaient provoquer les différentes paroles. Que ce soit de lui-même ou de son invité de dernière minute, tout semblait porter à quiproquo. Quoiqu’il puisse en être, la situation arriverait bientôt à son terme : le pauvre grand gaillard, aussi fort de corpulence qu’il pouvait être commencerait vite à ressentir les effets du poison qu’avait finalement préparé par inadvertance le cuisinier. En effet, le Fugu avait la réputation de tuer un homme en quatre heures ou moins. Les symptômes d’un tel empoisonnement devenaient donc rapidement visibles et les muscles de l’homme seraient les premiers touchés. Ainsi, en reposant son verre, un léger tremblement imperceptible annonçait déjà la chute de cet empereur de la mafia Notebouquienne.
Au fond de la salle, un de ses sous-fifres ne riait pas du tout et il arqua d’ailleurs un sourcil lorsqu’il crut voir le tremblement tout léger de son grand patron. Avait-il rêvé ? Etait-ce véritablement arrivé ? Il n’en savait fichtre rien et se recentra finalement sur son observation et sa surveillance de tous les instants. Il ne faudrait pas qu’il arrive quelque chose au patron, sinon comment être payé en fin de moi ? Pire encore, il ne fallait pas qu’il arrive quelque chose au grand boss, sinon comment finirait l’organisation… tiens… finalement… pourquoi pas faire en sorte qu’il arrive quelque chose à papa ? Il serait tellement dommage pour cet homme d’à peine vingt-cinq ans de devoir reprendre la suite des opérations clandestines !
A nouveau, une paralysie faciale d’à peine quelques micro secondes étaient apparues sur le visage de son paternel. Une chose état sûre, quelque chose de louche se tramait… malheureusement, seul quelqu’un qui connaissait particulièrement bien le grand homme aurait pu détecter ce changement. Peut-être qu’un médecin aurait pu également faire le rapprochement et donc également faire le lien avec une quelconque pathologie. Autrement, un simple individu penserait sans doute à un tic. Nils, lui, médecin de profession depuis tant d’années, proche de son comparse du jour scrutait le visage du mafieux avec insistance. Bien trop occupé à chercher le sens caché des phrases qui venaient de s’échanger, il n’avait tout simplement rien remarqué.
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Ven 12 Mai - 11:34
Un vieux toxique ! On empoisonne le papy ?!
La réponse de l'ancien fit l'effet d'une véritable bombe dans la salle, alors qu'à part lui, tout le monde traduisait sa demande comme une blague ou même une provocation. Le mafioso éclata d'un rire tonitruant alors qu'il parvenait tant bien que mal à avaler le poisson -ou poison, selon le point de vue- alors que certains clients même émettaient un rire bien plus audible que les murmures précédents. Profondément outré, le Coffe cloua son regard sur le visage du Gratz, qui ne le regardait même pas : il semblait regarder le gros bonhomme avec une certaine incompréhension. Sérieusement ? Il feignait vraiment ne pas savoir pourquoi le balourd éclatait ainsi de rire ? Le Coffe fit grincer ses dents alors qu'il retenait sa colère, avant de détacher ses mains de la nappe sur laquelle elles étaient crispées.
- Je ... vous apporte ça... tout de suite.
- Ma, fais, fais, niño ! En douceur !
Nouveaux rires, nouvelle humiliation que le futur second des Dokugan se dut de supporter alors qu'il aurait tout simplement pu enfoncer ses phalanges dans le nez de cet abruti. Mais cet abruti était un client... un client qui s'amusait un peu trop de son malheur, mais un client quand même ! De plus, le chef Pandzani n'était pas là. Si il revenait et voyait un carnage causé par une énième saute d'humeur, alors le brun pourrait dire adieu à sa place au Crabe-Repu. Non... définitivement, il ne pouvait pas se venger, d'aucune façon : attenter à la réputation du restaurant en ratant volontairement un plat, sur le court ou le long terme, serait indigne d'un cuisinier. En arriver aux mains ou aux injures n'était pas vraiment mieux... au final, même sortir les deux énergumènes relèverait de l'esclandre. Non, il n'avait pas le choix : il devait attendre que le vieux débris et son acolyte de fortune finissent leur satané poisson et se carapatent. Lorsque le marmiton passa les doubles portes menant vers les cuisines, il les fit néanmoins grincer tout leur saoul afin de marquer son énervement qui ne demandait qu'à s'exprimer d'une façon ou d'une autre.
Il revint à son plan de cuisine sans un mot, serrant les poings et gardant ses commentaires pour lui. Il commença par préparer le financier, qui souffrirait moins d'attendre l'arrivée de la religieuse que l'inverse. Alors qu'il s'attelait à la tâche, préchauffant le four et faisant fondre un peu de beurre pour le changer en beurre noisette, ses camarades curieux l'approchèrent.
- On a entendu un sacré boucan... qu'est-ce qu'il s'est passé, en salle ?
- Ouai, on aurait dit que quelqu'un avait cassé de la vaisselle, puis ... !
Le brun ne répondit pas, continuant de mettre en place ses ustensiles tout en gardant son visage caché sous les longues mèches de sa chevelure. Ses mouvements étaient secs, précis mais vindicatifs, un peu comme si il maîtrisait difficilement ses gestes tout en gardant un maximum de professionnalisme.
- Heziel ?
Toujours aucune réponse. En son for intérieur, le brun était sans doute en proie à un tourbillon d'émotions. Il ne lui était pas habituel d'être ainsi traité dans son propre restaurant, surtout qu'il était d'ordinaire assez calme et posé pour prendre du recul envers les situations les plus gênantes... mais là, le vioc était d'une toute autre catégorie. Véritable poids lourd (pour différentes raisons) du troisième âge, il avait d'ores et déjà inculqué une leçon au cuistancier marin : plus c'était vieux, pire ça devenait.
- Hého !
Le mormoilnien pivota finalement la tête afin de leur offrir un regard qui les fit reculer d'un bon trois pas. Partiellement dans la pénombre vis à vis d'eux, on aurait pu croire que ses deux yeux n'étaient que deux cercles blancs et vides d'humanité. Une aura palpable et très peu avenante circulait autour de lui alors qu'il effectuait des mouvements de cuisine basiques, mais néanmoins poussés par une volonté presque meurtrière. Il était comme possédé par le diable ! Plus personne ne daigna venir le gêner dans la préparation du dessert, et ce jusqu'à ce qu'il retourne les apporter en salle.
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Dim 14 Mai - 22:10
C'pas moi c'est lui !
L’homme dans le fond semblait passablement inquiet. Arquant un sourcil, il se déplaça vers l’un des sbires situé dans un autre coin pour lui glisser quelques mots à l’oreille.
- Le boss ne va pas pour le mieux… il a dû bouffer un tigre.
Le pauvre pantin ne semblait pas tout comprendre et accueillit la nouvelle au pied de la lettre. Jetant des regards méfiants partout dans la salle, il finit par hausser les épaules avant de finalement répondre d’un air incongru.
- J’vois pas d’chat pourtant…
Un taquet plus tard, le pantin semblait prendre la sortie avec une belle bosse au sommet du crane. Sa mission était pourtant simple, aller chercher un médecin le plus vite possible dès fois que l’état empire. Malheureusement, le Fugu n’avait pas de remède connu, ou tout du moins, pas un remède sous la main qui aurait pu être maitrisé dans les quelques heures. La situation devenait d’ailleurs pour le moins préoccupante : en effet, le pauvre patron de pègre locale toussota légèrement avant de saisir son verre pour s’hydrater de nouveau.
- Ma qué, j’ai oune belle chatte dans la gorge !
Avec un clin d’œil complice à son copain de table, il insista sur les derniers mots. Voyant que Nils ne réagissait pas pour autant, ce denier renchérit quelque peu histoire de faire passer le message sous les moqueries des quelques clients encore attablés ici et là.
- C’pas quelque chose qué tou dois connaitre ça !
Un rire gras plus tard, il avala sa gorgée d’eau avant de tenter de reposer son verre sur la table. Cependant, le poison faisait déjà signe des premiers effets et l’hurluberlu ne parvint pas à maitriser son geste : paralysé de ses extrémités, le bout de ses doigts ne répondit pas aux informations que lui commandait son cerveau. Dans une scène qui se déroulait presque au ralenti, le verre échappa des mains alors qu’il n’était pas encore au-dessus de la table et tomba dans un fracas reconnaissable entre mille.
Nils n’avait eu le temps que de voir la chute et de la suivre des yeux. Le poison du Fugu ne l’avait pas paralysé mais l’effet sur son estomac était toujours des plus tenaces et il était bien plus préoccupé par ça que par ce malheureux bris de verre. Soudain, il se rappela l’état de l’homme qu’il avait embrassé quelques minutes auparavant lorsqu’un couvert avait été cassé et il n’osait pas imaginer ce qui allait maintenant se passer. Alternant un regard vif entre le bris de verre et les serveurs qui paraissaient soudainement effrayés, le vieillard mit un certain temps pour réaliser ce qui était en train de se passer. Finalement, pour une fois, ce n’était pas de sa faute et il allait certainement s’empresser de le dire au plus vite ! Regardant le serveur le plus proche de la porte des cuisines, l’ancêtre se leva d’un bond de sa chaise en pointant du doigt son comparse de table d’un air enfantin.
Hey c’est pas moi, c’est lui !
Pour une fois qu’il disait la vérité ! Il avait pourtant usé de ce stratagème un peu plus tôt et n’avait été récompensé que par une soupe à la grimace, il ne restait plus qu’à espérer que ça suffise pour qu’on le croit cette fois ci… de toute façon il y avait des témoins non ?
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Ven 2 Juin - 11:55
Un vieux toxique ! On empoisonne le papy ?!
- PUTAAAAIIIN DE MEEEEERDE !
- Hezzy, fais pas le con !
- À l'aide !
Dans la cuisine, une terrible bataille s'était engagée entre les quelques cuistanciers présent et leur confrère amoureux de la vaisselle. La cause de tout ceci ? Un énième fracas que l'ouïe du cuisinier avait pu capter au travers des doubles portes et qu'il avait immédiatement attribuée à la tablée qui lui avait fichu une honte pas possible au préalable. Craquant mentalement, il s'était alors retourné avec vivacité, le feu du jugement divin dans les yeux, prêt à aller crucifier les impudents qui avaient commis non pas UN, mais DEUX meurtres dans la même journée ! DANS SON RESTAURANT !
Tout d'abord, on lui avait attrapé la jambe gauche. La surprise et l'incapacité qu'il avait à frapper sur ses amis de cuisine lui avaient fait perdre une petite seconde qui avait permis à ses collègues de se saisir de son bras droit. Puis tout s'était enchaîné. Désormais recouvert littéralement par ses camarades de boulot, il était incapable de se mouvoir correctement, se trainant difficilement vers la salle avec le regard d'un prédateur fou et affamé. Des injures sifflaient dans tous les sens, aussi bien à son encontre alors qu'il perdait le contrôle de ses émotions qu'envers les clients qu'il avait en tête. Quelques menaces de mort passèrent peut-être aussi dans le lot, mais bon, vous savez ce que c'est hein... on en touche pas à la vaisselle, sauf si c'est la dernière chose que l'on veut faire.
- LÂCHEZ MOI ! BORDEL ! JE VAIS ME LES FAIRE !
- Contrôle toi, bon sang ! - Contrôle toi, bon sang ! - Contrôle toi, bon sang ! - Contrôle toi, bon sang ! - Contrôle toi, bon sang !
Alors que de l'extérieur, on pouvait entendre des fracas multiples en cuisine ainsi que des cris de colère étouffés par les parois, le serveur auquel s'était adressé le grand père pour sa défense semblait bien anxieux. Faisant jouer ses doigts sur son plateau, le tapotant nerveusement, il jetait des regards paniqués à droite et à gauche. Finalement, il se pencha vers le vieillard et le mafioso. Ce dernier semblait abasourdi de sa maladresse et observait sa main avec un air suspicieux et inquiet. Une quinte de toux le repris et il tenta de se saisir de la carafe d'eau. Il y parvint dans un premier temps, prenant une grande lampée. Le feu dans sa gorge ne semblait pas pouvoir s'éteindre ! Il la reposa hâtivement en percutant son assiette, sans rien briser... mais en produisant un son caractéristique. Le serveur se recroquevilla en anticipation tandis que le fracas redoublait en cuisine.
- CE SONT DES HOMMES MORTS, BORDEL DE MERDE !
- Je... je sais que je ne devrais pas vous dire ça, mais il est préférable que vous partiez. Pour... pour vos vies ?
Pendant que l'un des bandits était allé chercher un médecin pour son chef, les autres observaient la situation avec incompréhension et circonspection à la fois. Les cris qui venaient de la cuisine ne semblaient pas être du chiqué... mais alors, le gaillard qui avait servi le patron menaçait vraiment d'attenter à sa vie ? À ces mots, l'un d'eux s'équipa d'une matraque qui reposait à sa ceinture et beugla quelque chose qui ressemblait à un avertissement. La situation dégénerait vitesse grand V, aussi bien à l'extérieur des cuisines qu'en leur sein. Malgré tout cela, dans le sanctuaire du Coffe, alors que le chaos régnait, les deux desserts parfaitement exécutés -quoique avec une géométrie qui indiquait des mouvements secs et nerveux- reposaient dans la cohue. Comme si ils existaient dans un autre monde duquel on avait que le visuel.
Hez pète officiellement un boulon. Papy n'ira sans doute pas jusqu'au dessert, de son propre fait. Ce qui est une première parmi les membres ayant RP avec moi dans ce restaurant.
Achivement Unlocked.
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Ven 9 Juin - 11:56
Sauvé ?
Tendue : voilà qui pouvait résumer l’état des d’esprit des chiens de garde en cet instant. La venue du serveur à la table du mafioso alors qu’il ne semblait pas au mieux de sa forme avait sans doute échauffé l’esprit de l’épéiste en place qui ne tint pas une seconde de plus. Sans dégainer mais avec une volonté digne des plus grands, il s’élança après un vif coup d’œil à son collègue qui restait. La véhémence qui parvenait des cuisines était elle aussi alarmante et tuer le patron n’était pas au programme ! Loin de là ! S’en prendre à la « familia » ne restait jamais impuni.
Approchant d’un pas agile à la table après la menace, l’homme renversa la table pour s’en servir comme d’un rempart sous l’œil éberlué du serveur qui craignait le pire en cet instant et il avait raison. Dans un ballet très particulier, l’ensemble de la vaisselle s’envola en l’air. Une goutte de sueur perla sur le front du serveur qui voyait sa vie défilée. Même Nils, d’apparence calme, vint à se renverser de sa chaise. Le serveur réagit bien plus par instinct qu’autre chose et dans une danse d’équilibriste, tenta de récupérer tous les ustensiles encore en l’air. Les assiettes s’empilèrent tandis que la nourriture restante tombait au sol, les verres dans la main gauche entre chaque doigt, les couverts entre chaque orteil après s’être déchaussé à la vitesse de la lumière, les assiettes dans la main droite… seul le pichet un énième verre semblait continuer son inexorable course vers le sol. Plongeant contre toutes les convenances, il parvint tout de même à le réceptionner au sommet de son front.
Ainsi, le serveur s’était transformé en équilibriste : à cloche pied, tanguant comme s’il avait été en mer, la vaisselle menaçait de s’effondrer au moindre faux mouvement.
- Qu’est ce que t’as fait toi ?! - Ma qué ?..
Le grand boss semblait de plus en plus mal en point, certains spasmes semblaient indiquer un mal être des plus profond. Et si le cuistot n’avait en réalité été qu’un incapable ou pire ! Un traitre ! Sans doute faisait-il parti de l’équipe rivale et cherchait à récupérer le commerce juteux du marché noir de Mormoilneud…
Nils poussa un soupir de soulagement lorsqu’il vit que le serveur était parvenu à ses fins en récupérant toute la vaisselle. Dans une situation des plus précaires, il eut un éclair de lucidité et profita d’être au sol pour marcher à quatre pattes. C’était l’heure de fuir, aucun doute la dessus ! Même plus sénile des vieillards l’avait compris. Se faisant discret, il marcha silencieusement en direction de la sortie : les gardes étaient visiblement bien trop occupés par la scène qui se déroulait. A quelques mètres de la sortie, il accéléra finalement le pas… victoire !
Poussant un soupir de soulagement après être sorti de la bâtisse, l’ancêtre repensa à sa journée des plus loufoque… être si amoureux de sa vaisselle devait surement être le fait d’un psychotique se dit-il… il fallait maintenant trouver un endroit pour se cacher, au moins un temps !
- Y a pas de médecin ici ou quoi ?! J’ai besoin d’un médecin, vite !
Sorti de ses rêveries par les paroles d’un homme qui lui disait vaguement quelque chose, Nils accourut vers l’homme en détresse pour accepter l’offre : servir sur un plateau d’argent un tel échappatoire était miraculeux ! Il n’écouta d’ailleurs pas les propos de l’homme et accepta d’être conduit au chevet du futur patient. Le Gratz en riait presque, se sentant tel un génie, il franchit le seuil d’une porte totalement confiant en beuglant.
Je suis médecin ! Ecartez-vous ! Je peux… Trop tard. L’homme qu’il avait choisi de secourir n’était autre que le mafioso avec qui il avait mangé… répondant ainsi à l’appel au secours du sbire parti un peu plus tôt. Le grand-père venait simplement de se jeter une nouvelle fois dans la gueule du loup. Tandis qu’une goutte de sueur perlait maintenant sur le front de l’ancêtre, il perdit alors toute l’assurance qu’il avait gagnée. Jurant dans sa barbe, il n’était visiblement pas sorti de l’auberge… au propre comme au figuré.
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Lun 12 Juin - 17:05
Un vieux toxique ! On empoisonne le papy ?!
La vaisselle tinta de toute sa grâce, un appel à l'aide que le monstre enfermé dans les profondeurs du restaurant entendit immédiatement.
- GRRRRAAAAAAAAAHHH !
Telle les lourdes portes d'un château qu'un bélier enfonce avec fureur, les doubles portes des cuisines semblèrent subir un choc de l'intérieur. Par la puissance totalement magique et inexplicable de ce monde loufoque, elles semblèrent comme gonfler alors qu'une masse se pressait contre elles dans l'autre sens, les forçant à s'ouvrir. En réalité, les cuistots avaient verrouillé le tout pour éviter à leur camarade au potentiel destructeur passablement gênant de sortir, furibond comme il l'était. Agglutinés sur lui, tandis qu'il se trouvait incapable de les blesser directement, aussi bien physiquement que moralement, ils s'acharnaient vainement à le maintenir dans leur repaire.
Dans la salle, les clients paniqués se séparaient en deux catégories : ceux qui avaient l'habitude du remue ménage ayant parfois lieu au Crabe-Repu depuis l'intégration du Coffe... et ceux qui ne le connaissaient guère. La première partie sembla calmement prendre ses distances. Un voyou qui sort son arme, de la vaisselle cassée, Hezzy qui craque son sac... rien de bien inhabituel, au fond ! Malgré les quelques ragots que sa déconfiture d'identité sexuelle ne manquerait pas de rapporter pour une bonne semaine dans Notebouque, du moins... m'enfin, c'était la vie ! La seconde partie, cependant, réagit avec un peu plus de raison. Ce qui se traduisit par une certaine forme de panique dans la salle. Les gens courraient, les sbires du mafieux s'échinaient à les empêcher de s'enfuir, le pauvre serveur luttait avec la gravité et le boss des mauvais s'étouffait comme un gamin qui avale une couille de mammouth.
Situation somme toute banale, pas vrai ?
BONG !
- BORDEL, HEZ ! - On y arrivera pas ! - Pardon, Chef Pandzani ! - J'ai loupé ma sauce ! - ta gueule ! - ta gueule ! - ta gueule !
Les portes éclatèrent finalement (du moins, le verrou, les portes restant intactes. C'est qu'il était solide, ce restaurant, à force...) dans un fracas assourdissant. Une forme sauvage, presque animale, se jeta dans la salle tel un tourbillon en maugréant une montagne d'injures. Naturellement, tous se mirent à fuir cette vision d'apocalypse et de faïence venue porter un jugement hâtif, sans doute arbitraire et purement irrépressible envers les détracteurs de vaisselle. C'était sans compter sur une autre tranche de Fugu sur laquelle il glissa dans un salto magnifique, emportant l'un des sbires du voyou dans un kick retourné tout à fait improbable et complètement involontaire. Se redressant avec hâte, la folie se lisait dans les yeux du cuistancier. Il n'en pouvait plus. C'était assez. Assez. Assez ! ASSEZ !
- AAAAAAASSSSSSSEEEEEEEEEEEEEEEZ !
Secouant énergiquement le malandrin qui menaçait son collègue de salle, ce dernier était déjà dans les vapes depuis plusieurs itérations du processus. Lorsque le Coffe le lâcha, il s'écroula au sol avec une expression béate, la bave aux lèvres et les yeux révulsés, babillant quelque chose à son encontre sans qu'il fut pour le moins du monde compréhensible. Les autres fidèles du Don ne savaient plus si ils devaient sauver leur boss, affronter le cuistancier, les deux, ou courir. Ou courir et sauver leur boss. Parce que courir et affronter le cuistot étaient deux choses incompatibles. Au passage, le mafieux, lui, voyait son état s'aggraver rapidement avec l'agitation. De son côté, le brun se calma progressivement d'un pallier. Concrètement, cela signifiait qu'il était encore capable de fracasser le premier malvenu sur un coup de tête, mais qu'il respirait à grandes goulées pour que ça n'arrive pas. Les clients habitués attendaient que ça passe (non sans une légère appréhension, malgré tout) et les autres... et bien, ils étaient figés sur place. Bizarrement, plus aucune allusion sexuelle ne lui serait portée à la suite de ces évènements.
Alors que le bandit en chef s'éloignait vers la sortie d'un pas bien mal assuré, en train de lentement succomber à un poison létal au nez et à la barbe d'une foule qui lui était totalement indifférente, une voix triomphante sonna aux oreilles du brun comme le signal de charge. Tournant mécaniquement la tête vers l'entrée de son fief, ses pupilles iridescentes d'une rage de porcelaine divine se verrouillèrent sur le vieillard qui lui avait causé tant de tort. De la fumée s'échappa de ses naseaux. Les cuistots se cachèrent, le serveur parvint à s'extirper de la zone malgré des chances quasi nulles de le faire sans casser de la vaisselle, les clients se réfugièrent sous les tables, un oiseau tomba raide mort au dessus de l'établissement et, à l'autre bout du monde, dans une montagne ancestrale, un craquement assourdissant provoqua l'effondrement d'une galerie antique. (Même si l'on est pas sûr que ce dernier fait soit lié au reste...)
- SORTEZ... DE... MON... RESTAURAAAAAAANT !
Entamant une course qui renversa tout ce qui se trouvait sur son passage (et qui n'était pas de la vaisselle, bien entendu), il se jeta sur le vieillard qui lui avait causé tant de tort et, indirectement, sur le mafioso qui ne voulait que sauver sa peau. Un puissant coup de pied fut donné, sans la moindre retenue, dans le sens ascendant. Une touche signifierait instantanément un décollage gratuit pour l'autre côté de la ville. Ne me le demandez pas pourquoi, mais notre pauvre Coffe était habité en cet instant d'une force dépassant la logique.
Restait à voir si le coup de pied toucherait et, si oui, où...
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"Are you a man... or a monster ?"
Heziel Coffe
Nils Gratz
Pépé Péteux
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Race : Humain
Équipage : Le Compost
Feuille de personnage Niveau: (46/75) Expériences: (644/750) Berrys: 3.989.532.000 B
Mer 14 Juin - 14:49
Un héros ?
Tant de signes et pourtant… le vieillard n’avait rien vu venir hormis une envie de canard laqué (cygne… canard…). Retourner se jeter dans la gueule du loup comme il venait de le faire n’était dû qu’à un concours de circonstances malheureuses après tout ! Le mafieux qui l’accompagnait à la base pour quérir le médecin eut également les yeux révulsés en voyant la scène qui se jouait alors sous ses yeux. Nils quant à lui avait une goutte de sueur qui perlait du coin de la tête. Nul doute qu’il allait passer un sale quart d’heure, d’autant plus que s’il pointait du doigt quelques secondes auparavant le mafioso, il le cassa immédiatement avec la perte d’assurance qui venait de le gagner.
Les yeux furibonds du cuistanciers paniquèrent alors l’ancêtre. Mettant ses deux mains devant lui et les agitant frénétiquement, on pouvait sentir le désarroi le gagner de façon sans précédente. Reculant devant cet être devenu démoniaque, c’est le sous-fifre du Don qui eut le premier réflexe de s’écarter. Nils en revanche ne sut pas vraiment quoi faire et tenta simplement de se cacher derrière le Don lui-même sous les yeux inquiets de ses sbires restants… en vain.
Le coup partit, tel un boulet de canon sans précédent pour venir couper la respiration du vieillard qui ne parvint même pas à faire autrement que de pouvoir encaisser, même répliquer lui était alors impossible. Le coup se figea l’espace d’un instant comme si une résistance était appuyée mais bien vite, il réalisa : « It’s at this moment, Nils Gratz Knew… he fucked up ».
Libérant toute l’énergie accumulée, c’est le duo qui s’envola dans les airs. Tel un duo comique, les deux énergumènes sans doute déjà dans les vapes ne virent rien d’autre qu’une flopée d’étoiles alors qu’ils commençaient déjà à s’élever dans le ciel. Seul Nils resta un temps éveillé alors qu’il fusait à travers les cieux tout en gueulant et en scandant son innocence.
MAIS C’EST PAS MOIIIIIIIIIII ! Le son se perdant dans la distance, ce ne fut finalement qu’un simple point qui disparut dans le ciel, s’envolant vers d’autres cieux.
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- Mais qu’est ce qu’il fout ?! Je lui ai pourtant dit de pas partir trop loin… - Vous lui avez quand même demandé de partir capi… - La ferme !.. Tiens… qu’est ce que c’est ?
Etait-ce une fusée ? Etait-ce un avion ? Etait-ce une étoile filante ? Non ! C’est un homme ! C’est Super papy !
Un « Ah ! » des plus lointains commençait à percer peu à peu dans l’environnement sonore des marins encore sur le navire gouvernemental. Ils avaient fini de prendre le repos nécessaire et s’apprêtaient à repartir mais attendaient du même coup le grand-père… qui arriva en amplifiant son cri. Un terrible boum heurta alors le navire et encastra la tête du grand-père à même le pont. Le Mafioso suivit le mouvement et s’encastra prêt du fessier de Nils déjà en l’air. Sombrant dans les vapes quasi instantanément, les deux gaillards furent libérés de l’emprise du bois à peine quelques secondes plus tard, juste après que le capitaine ne se facepalm devant l’arrivée tonitruante du vieil homme.
- Qu’est-ce que ?!
L’air abasourdi, l’un des marins venait de constater l’identité du mafioso dans le mal. Le Don n’avait qu’une toute petite réputation mais il se trouvait qu’il était tout de même assez connu des habitants de l’ile. Réalisant qu’il avait été empoisonné et rapatrié en même temps que Nils, nul doute que l’ancêtre avait été responsable de cet arrêt ! Quel brillant homme ! Eux qui pensaient que le vieillard n’était bon qu’à pourrir des toilettes, voilà qu’il arrêtait et remettait aux autorités une figure de la mafia. Bien que peu crédible et assez peu convoitée (ou pas du tout), les marins marquèrent un temps d’arrêt devant la prouesse de la vieille mouette.
Un instant de vague marqua l’ensemble des esprits du bateau. Comment un tel individu que l’on avait envoyé paitre avait-il pu être plus capable que l’équipage entier. Bon en même temps, l’équipage n’avait pas été mobilisé pour arrêter qui que ce soit mais cela n’enlevait rien à l’exploit. Le capitaine s’avança alors pour réveiller le grand-père et le congratuler de sa prise de conscience. Finalement, l’envoyer au vert avait eu du bon ! Il ne restait plus qu’à espérer que le Don survivrait au poison qui avait déjà bien envahi son corps.
Encore à moitié conscient, le docteur Gratz repensa à cette journée et perdit peu à peu conscience de tout ce qui avait pu se passer. Les seuls souvenirs qui lui resteraient seraient de l’ordre de l’empoisonnement et du mal de ventre qu’il avait subi. La méchanceté du cuistot lui restait également en travers de la gorge. Une chose restait sûre : il ne mettrait pas cinq étoiles lorsqu’il rendrait son évaluation… évaluation qu’il confondit quelques heures plus tard avec le rapport de mission suite à la capture du mafioso. Les gradés risquaient de bien rire du rapport de mission du lieutenant Gratz… encore une fois.
Après tout ! Le client est roi non ?
Merci pour ce RP mon roudoudou et à très vite pour un vrai Yaoi ! Je précise juste que les PnJsation ont été vues HRP avec Hez au cas ou !