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Eden Chapter
Le Passeur
Eden Chapter
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Race : Humain
Équipage : Edward's Pirates

Feuille de personnage
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Mar 27 Fév - 14:50
Par amour de la nature



Assis au bord de l’allée, il profitait du soleil hivernal. Il était bien plus détendu qu’à son habitude, les jambes croisées, les bras tranquillement posés sur le dossier du banc. Son kimono mal serré dévoilait partiellement son torse, laissant apparaître une partie des bandages sales qui le recouvraient. Ses trois côtes brisées quelques deux mois plus tôt sur Seppen Town le faisaient encore souffrir à chaque mouvement un peu trop ample. A en croire Mr Bongs, c’était là sa punition pour s’être montré si imprudent… Ridicule. Toujours était-il qu’il avait commencé à bien plus se ménager dans les semaines qui avaient suivi, attendant patiemment son heure.

Force était de constater que cela lui avait réussi. Pour la première fois depuis sa renaissance, Chapter avait pris le temps de s’intéresser au monde dans lequel il vivait, bien différent de celui qu’il avait connu autrefois. Il avait rencontré des gens, visité des lieux, écouté des histoires… Et longuement réfléchi. Pour la première fois depuis sa renaissance, Chapter avait des objectifs concrets, et une vision assez claire de ce qu’il avait à faire. Et l’apparition de cet homme était venue à point nommé.

Non loin de là, trois des quintuplés, méconnaissables sous leurs manteaux épais, courraient d’une cage à l’autre avec des cris euphoriques. Dieu seul savait où avaient disparu les deux restants ; l’Ours les avait perdu de vue lorsqu’ils avaient annoncé aller voir les reptiles. Il s’en souciait peu, à vrai dire : les gamins étaient assez grands pour se débrouiller seuls pour le moment, et il aurait certainement tout le temps de se préoccuper de les retrouver une fois ce qu’il avait à faire terminé.

Et puis, soyons honnêtes, trois gnomes braillards étaient déjà plus que suffisants. Mr Bongs ne le remarquerait probablement même pas, si l’un ou l’autre venait à manquer.

Le reste de son champ de vision ne dénotait pas avec les enfants. Les marmots étaient très largement dominants dans le parc, des poupons dans leurs poussettes aux adolescents boutonneux. Certains criaient, d’autres se chuchotaient des mots doux, sautaient sur place ou se roulaient par terre. Une jeune fille rousse clamait son amour au blondinet qui l’accompagnait, et qui semblait très modérément convaincu. Son malaise évident augmentait à mesure qu’il lançait des regards se faisant de plus en plus implorants à celui qui devait être son frère, trop occupé à échanger sa salive avec un prépubère au crâne rasé, s’appuyant sur les parois d’une cage sous le regard intrigué de la paire de gorilles qui y résidaient. Plus loin, sur un banc identique à celui qu’occupait l’Eden, un garçon brun, aussi grand et presque aussi maigre que lui, ne cessait de sortir sa montre d’un air désespéré tout en soufflant sur la mèche qui tombait inlassablement devant ses yeux. Celui-là retint le regard du fossoyeur, tant par son costume noir sur mesure au dessus d’une chemise jaune, le bouquet de roses tristement posé sur ses genoux et le gigantesque ours en peluche à la grimace étrange attendant à côté de lui, que par le fait qu’il s’agissait probablement de la seule personne dans l’entièreté du zoo à ne pas agacer le fossoyeur par son activité excessive. A l’exception peut-être de la minuscule grand-mère, croulant presque sous le poids de ses couvertures, qui lançait doucement des miettes de pain dans la fosse des ours en marmonnant quelque chose avec un petit sourire.

Chapter inspira profondément, sentant avec plaisir l’air glacial emplir ses poumons, avant de porter soudainement la main à ses côtes avec un petit grognement. Se ménager, oui. A tout point de vue. Il y avait longuement réfléchi. Son entrée dans la pègre ne pouvait se faire à la légère. Sans précaution, elle risquait de lui coûter cher, de lui fermer bien trop de portes jusque là ouvertes. Un début dans la précipitation risquait de bien vite mettre fin à sa carrière. Non, Eden Chapter ne pouvait pas faire partie de l’Underworld, pas immédiatement. Il lui fallait un éclaireur. C’était quelqu’un d’autre qui frayerait son chemin dans ce milieu. Quelqu’un de très différent.

Tournant la tête, il pouffa légèrement, signalant qu’il venait d’avoir une idée qui lui semblait parfaitement géniale. Appuyant sur son flanc d’une main et sur le dossier du banc de l’autre, il se releva péniblement. Quelques secondes plus tard, il était face au jeune homme esseulé, qui leva la tête vers lui d’un air intrigué, non sans avoir vérifié l’heure une énième fois. Le fossoyeur prit alors la parole, de la voix la plus enjouée qu’il pouvait atteindre.

-Bonjour, mon nom est Chap...is. Chapis Bur...ti..man ? Je suis, euh, journaliste. J’écris un reportage sur les visiteurs du parc. Vous avez quelques secondes à m’accorder?

Le jeune homme le regarda, regarda sa montre, regarda à droite et à gauche, le regarda à nouveau.

-Ben, d’accord. Moi c’est Jim…
-Oulah je suis désolé, j’entends rien à ce que vous me dites. Trop de bruit ici, haha, non ? Vous ne voudriez pas que nous allions à un endroit plus calme ?
-C’est à dire que j’attends quelqu’un, et...
-Allons, ça ne prendra que deux minutes ! J’y joue ma carrière, soyez indulgent, hahaha. Je vous offre le café, pour la peine.

Le jeune homme était visiblement méfiant. Une fois de plus il vérifia l’heure, et tenta de trouver dans les allées la personne qu’il attendait, toujours absente. Sa mèche tomba devant ses yeux, il la repoussa hâtivement, regarda à nouveau le fossoyeur, balbutia quelques mots… Et finit quand même par se lever, ramassant ses affaires.

-Oooh merci, merci beaucoup ! Ca ne prendra pas longtemps, promis!

Cela ne prit effectivement pas longtemps. Moins d’une minute plus tard, un grand homme ressortait de derrière une boutique de bonbons, tirant sur son costume un brin trop large. Quelque part au fond de sa jambe gauche, un jeune homme brun en sous-vêtements était couché à terre derrière des barreaux noirs, se cramponnant à son bouquet de roses et sa peluche décapitée.

Une nouvelle personne, totalement méconnaissable, parcourait les allées du parc zoologique d’un air assuré. Le rictus qu’affichait son masque improvisé ne laissait aucun doute. Big Bear était prêt à l’action.

Par amour de la nature LtRFCUt



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Par amour de la nature WUPhkz9
"Avant moi rien n'était, nul ne fut enfanté,
Hors les êtres crées d'éternelle substance,
Et moi je suis comme eux, car j'ai l'éternité,
Vous qui passez le seuil, laissez toute espérance."

Dante Alighieri, La Divine Comédie
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