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Jeu 1 Juin - 11:11
Rassemblement de malfaiteurs.
La protectrice de Yakoutie Island jubilait. Pour une fois, les pièces du puzzle semblaient s’emboîter sans encombre ! L'île prenait de plus en plus des airs de sécurité et le commerce florissait de nouveau. Peu à peu, les investisseurs pointeraient le bout de leur nez et, avec eux, viendrait le nouvel essor de ces terres glacées. Alors, elle pourrait enclencher la seconde phase de ses plans visant à mettre la main sur la totalité du marché noir de North Blue... pour ensuite étendre son influence toujours plus profondément dans l'ombre. De même que les profits engrangés par son organisation allaient croissants, ses alliés se multipliaient de manière exponentielle. Récemment, sur Luvneel, elle avait acquis tout un service d'espionnage qui venait à présent compléter le sien ; de même elle possédait dès à présent une bonne part du marché noir local ! Après quelques petits arrangements sous cape, elle pourrait lentement mais surement imposer son hégémonie. Les informations que lui conféreraient Maku sur ses opposants politiques lui conféreraient un puissant avantage !
Et elle omettait Maimai Kichigai.
L'expert en escargophones demeurait toujours dans un coma artificiel, maintenu en soins intensifs par l'équipe médicale de Yakoutie. Mokuso avait examiné les blessures du hors la loi et s'était montré mitigé quant à ses chances de réussite, n'ayant jamais frayé avec la technologie cyborg. Cependant, le lilliputien plein de bonne volonté s'employait corps et âme à se perfectionner dans la discipline, tandis que l'araignée lui cherchait un autre expert disposé à partager ses talents et ses connaissances afin de lui prêter main forte.
Oui, tout allait pour le mieux.
Son Den Den Mushi sonna tout à coup, la tirant de ses délicieuses pensées. La Zoan reposa la tasse de thé qu'elle sirotait au coin de la cheminée de l'auberge et décrocha le combiné. Immédiatement, la voix de Seika retentit via gastéropode interposé :
- Cela faisait longtemps, mais des habitants de Shinaya viennent de rapporter un raid de bandits. Aucun mort grâce à la milice locale, mais ils ont réussi à blesser vingt sept civils et se sont enfuis dans les montagnes avec leur butin. Selon nos hommes ils seraient une vingtaine et viennent tout juste de quitter les lieux. Certains parlent également d'un ours géant... - Dépêche une équipe médicale en urgence pour rapatrier les blessés à la clinique. - C'est déjà fait. - Excellent. À présent préviens Chloé et ton frère, nous partons à l'instant. Rendez-vous directement sur place.
La petite ville frappée par ces criminels de bas étage se situait à une dizaine de minutes de course de Taisetsu, la capitale de l'île où se trouvait actuellement Elina. Elle attrapa son manteau de fourrure noire qu'elle avait laissé sur sa chaise et s'en drapa en hâte. Sans un mot, elle adopta un pas pressé et sortit de l'auberge où elle logeait. L'araignée adopta dès lors une vive allure pour couvrir le maximum de terrain et arriver avant que les responsables n'aient le temps de s'évanouir en dissimulant leurs traces.
Dans la salle de réunion du marché noir, les deux frère et sœur entendirent les directives de leur patronne et acquiescèrent silencieusement. La petite fleur raccrocha le combiné et se tourna vers Shiro. Ce dernier bailla à s'en décrocher la mâchoire et se leva pour mieux s'étirer et faire craquer ses articulations. Après s'être dérouillé rapidement, le colosse commença à ricaner et s'éloigna de son pas lourd en direction des lieux du crimes.
- Je pars devant, frangine. Rejoins-moi avec la petite Gratz. On va pouvoir s'amuser un peu !
L'intéressée hocha simplement la tête, déjà affairée à composer le numéro de Chloé Gratz. Si cette dernière daignait décrocher, Seika lui expliquerait rapidement la situation :
- Chloé, c'est Seika. J'espère que tu as pu te reposer depuis ton voyage sur West Blue, car nous avons déjà du travail. Des habitants ont été agressés par des hors-la-loi et Elina veut que tu viennes nous aider. Je passe te chercher d'ici cinq minutes si tu es chez toi pour t'y accompagner.
La petite fleur espérait seulement que l'adolescente soit dans un de ses bons jours. Enfin, dans une phase moins désagréable et revêche qu'à son habitude !
Résumé : Une bande de malfrats vient d'attaquer un petit village au Nord Est de Taisetsu, dans les montagnes. Seika en informe Elina qui part immédiatement dans cette direction. Seika appelle ensuite Chloé pour lui transmettre les nouvelles et lui demande de l'accompagner, Shiro se met en route.
Carte de Yakoutie : Elina et Chloé sont actuellement à Taisetsu puisqu'elles habitent dans cette ville. Francis et Jojo : vous avez débarqué où vous le souhaitez, il est très facile de savoir où habite Elina.
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Kokuro Elina
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Jeu 1 Juin - 11:47
Rassemblement de malfaiteurs
On n’a jamais le temps de se reposer, c’est dingue et ça me fait chier. Non mais c’est vrai ! Voilà même pas deux semaines que je suis revenue de Toroa et on ne me laisse même pas le temps de récupérer. Des fois je me demande quand même si je n’aurai pas eu mieux fait de refuser l’offre de mère poule.
Alors que je pratiquais quelques moulinets avec ma faux nouvellement acquise, un grommellement sort de ma bouche sans que je ne puisse le maitriser, comme une seconde nature en somme. Faut dire que peu de personne n’a mon numéro de den den et lorsqu’il se met à sonner, c’est généralement pas pour m’offrir des friandises.
Encore en sous-vêtements, je passe par la fenêtre de mon appartement, bien plus à l’aise pour des mouvements complexes et avec des bouffées de chaleur, je préfère être habillée comme ça. L’habitation est d’ailleurs sens dessus dessous : en même temps, une ado seule, avec une faux en train de s’entrainer… à quoi peut-on bien s’attendre ?! Je décroche finalement après plusieurs sonneries caractéristiques de l’escargophone et un regard blasé apparait sans doute sur celui de mon interlocuteur accompagné d’un simple « ‘lut ». Sobre, efficace et qui traduit sans doute tout de mon état du moment. Comment ça le syndrome prémenstruel ?! Un mal de ventre incommensurable me prend soudainement et c’est l’air encore plus blasé que je laisse Seikekette parler. J’attends tout de même qu’elle ait fini pour répondre finalement d’un air encore plus blasé accompagné d’un soupir.
- Ca fait chier.
Raccrochant sans même prêter attention à une quelconque réponse, je finis par m’étirer convenablement avant de repasser devant ma fenêtre. Qu’est-ce que c’est que ça ? Au loin le même homme que tous les jours ? Encore ce sale pervers qui ne peut s’empêcher de me mater hein ?! Ouvrant la fenêtre, je gueule en direction du bâtiment d’en face pour lui faire comprendre qui est la chef ici !
- S’pece de gros dégueulasse ! T’es un pote à Tetsu-machin c’est ça hein ! Bah profite parce que tu verras pas ça tous les jours gros pervers !
Mince… les cinq minutes sont passées. Faut que je me grouille si je ne veux pas que Seika me voit comme ça. Mais pourquoi est-ce que je m’inquiète comme ça ? J’ai peur qu’elle répète tout à mère poule ?
Peu à peu, tout en trouvant des affaires dans mon capharnaüm que j’enfile en vitesse sans pour autant véritablement couvrir tout mon corps. Une larme coule sans raison et je commence à pleurer comme une madeleine. J’voulais juste un peu d’amour et qu’on me fiche la paix moi ! En plus c’est vraiment pas le moment de me faire chier moi… foutu ketchup ! Quand la sauce arrive je parviens plus à contrôler quoi que ce soit…
La pauvre Seika aura certainement entendue mon altercation dans la rue mais tant pis. Je finis de mettre la ceinture à mon minishort et ajuste mon débardeur avant de me saisir de ma faux. Je suis prête : essuyant une dernière fois mes larmes, assise dans mon fauteuil, j’attends que Seikekette entre dans l’appartement en désordre.
- Ca fait chier…
La moindre parole de travers et je lui coupe la tête, c’est décidé !
Cela faisait une journée déjà que l'artiste était arrivé à Taisetsu, capitale de Yakoutie Island. Son voyage depuis Shoutetsu s'était passé sans encombre : d'un côté, il trouvait cela agréable de pouvoir prendre un peu de repos dans sa calèche, même si elle était précaire et plus digne d'un gueux lambda que d'une figure de proue de l'art contemporain comme lui. D'un autre côté, il n'aurait clairement pas refusé une occasion de se dérouiller un peu et de tracer une première croute dans les neiges immaculées de cette île hivernale... cela à l'aide des bandits, malfrats et autres malhonnêtes gens avides de rapine qui semblaient tourmenter les braves civils. Une histoire vue, revue et représentée mainte fois, mais qui conservait un intérêt simple : de l'action et beaucoup d'effets spéciaux. En d'autres termes, une situation avec laquelle il n'était que trop familier...
Se séparant du brave conducteur qui l'avait amené depuis son point d'arrivée jusqu'à sa destination en lui donnant un généreux pourboire, tant sa discussion avait été intéressante -le simplet ne brillait pas d'esprit, mais il sculptait de belles choses dans le bois durant son temps libre-, le Levignac avait immédiatement commencé les préparatifs de sa prochaine pièce : la rencontre avec Elina Kokuro, protectrice attitrée de l'île. Il n'avait pas été difficile de retrouver l'auberge dans laquelle elle était supposée reprendre ses forces après l'affrontement qu'elle avait récemment traversé. Glanant rapidement des informations sous couvert d'une curiosité naïve, enrobé dans diverses questions sans fond concret sur l'endroit et son histoire, il avait rapidement dressé un portrait robot sommaire de la demoiselle. Cheveux noirs de jais, yeux du même coloris. Une taille moyenne, un manteau de fourrure noire. Certains avaient également fait éloge d'une certaine beauté. Mais, à leur manière, toutes les femmes n'étaient-elles pas belles ? Certains souvenirs sordides lui étaient alors revenus en tête et il avait ricané, déduisant de sa réflexion que la beauté avait définitivement des facettes bien multiples.
De là ? Il lui avait suffit de trouver un endroit tranquille dans les alentours. Le plus loin et discret possible, laissant sa vision d'aigle faire le reste du travail : l'observation. Une librairie qui se situait à plusieurs rues de là, en amont de par une position avantageuse sur un terrain surélevé, lui donna tout le loisir d'observer la taverne une fois qu'il eut pris le parti de se hisser sur son toit. Plusieurs éléments lui étaient alors apparus : principalement, les deux présumés gardes du corps de la Kokuro. Shiro et Seika. Il n'avait pas été difficile de les reconnaitre : l'un avait un signalement physique particulier, bâti telle une montagne de muscle comme on en voyait rarement, tandis que l'autre était une frêle jeune femme, si fragile d'apparence qu'elle aurait pu se briser dans la voix d'une cantatrice. Cette image avait d'ailleurs fait frissonner le Virtuose, mais il s'était repris : il était là pour la fameuse Elina... le reste serait étudié en temps voulu. Comme on le lui avait dit, les deux individus se relayaient autour de leur employeur pour assurer sa sécurité et garder l'accès à sa chambre. Considérant qu'il avait tout son temps, l'homme masqué s'était donc tenu à la prudence : il attendrait que cette nouvelle muse sorte de sa cachette, fomentant en attendant les détails épicés d'un spectacle plus grandiose encore.
Du moins pensait-il en avoir l'occasion.
L'oiseau quitta son nid précipitamment, alors que tout indiquait un repos savamment respecté. Une forme féminine et svelte s'était extirpée de l'auberge avec vitalité et prestance, arborant la noirceur attendue d'un manteau fait d'une fourrure étudiée pour résister au climat difficile. Face à une telle action, le tireur fut presque pris au dépourvu : avait-il été repéré ? Non, peu de chances. Il avait pris les précautions nécessaires et se cachait même des villageois lorsqu'il montait dans son perchoir. De plus, elle ne semblait pas nécessairement fuir... plutôt se diriger avec hâte vers un point distinct. Il ne lui restait qu'une chose à faire : la suivre. Atterrissant souplement au sol après quelques mètres d'une descente experte, l'artiste funèbre s'assura de suivre les traces de la Kokuro tout en espaçant la distance qui les séparait une fois la ville quittée. Dans des étendues pareilles, elle ne manquerait pas de le remarquer avec un peu d'attention... il s'en doutait passablement. Néanmoins, une rencontre était la première étape de toute représentation. Où se rendait-elle ainsi ? Qu'est-ce qui la poussait à avancer si vite ? Autant de questions dont il avait besoin de connaitre les réponses, tout comme il préparait ses scénarios avec soin et doigté.
- Dans le voile blanc des glaciers, un chat noir brave la neige, s'amusa-t-il.
C'était sans savoir qu'à défaut d'avoir trouvé un chat, il mettait peut-être les pieds dans une toile... une toile qui n'était pas faite de peinture et d'émotion, mais une toile froide, impitoyable, faite pour tuer. Une toile d'araignée... qui changerait ses plans de façon drastique.
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Ven 2 Juin - 2:25
Quelle belle matinée… Tu ne trouves pas ?
~Je dois vous mettre en garde contre lui, Cette personne se dit être saine d’esprit, mais c’est totalement faux ! Tenez, prenez ce petit gadget, il vous préviendra… S’il est dans les parages, cet objet va… Détecteur : «Alerte Psychopathe ! »
Aaaaah… Yakoutie Island… Tout bien réfléchit, ce n’était finalement pas une si mauvaise île que cela… Le froid était effectivement omniprésent, mais la neige tombante donnait un panorama des plus délicieux à contempler. Les personnes n’étaient finalement pas des plus désagréables. Elles étaient pour la plupart bien polies et savaient vous laisser tranquille comme je l’appréciais personnellement. Je regardais l’étendue de cet océan azuré aux bords de ma calèche. La mer était un endroit que bon nombre de personnes pouvaient trouver passionnant. J’en éprouvais un sentiment mitigé. J’étais heureux dans un premier temps de jeter à la mer tout ce dont une amoureuse n’avait pas besoin, mais il venait toujours le deuxième temps, celui des adieux où je devais abandonner ma bien aimée qui subissait les effets de la décrépitude. C’était toujours avec cet étrange pincement au cœur que je l’envoyais vers ces profondeurs abyssales… Nourrir quelques poissons qui nourrissent après les hommes heureux de les avoir attraper. C’était en quelques sortes, un cycle de la vie étonnant. J’étais à peu près sûr que quelques humains ne mangeraient plus de poisson s’ils savaient ce que ces derniers avaient avalés tantôt...
J’étais en train de me diriger vers le petit village de Shinaya. Je venais tout juste d’arriver à Yakoutie Island. Et c’était dans ce patelin que j’avais décidé de m’installer. Apparemment, je risquais de rester ici quelques temps. Je voulais m’installer dans un endroit calme où je pouvais couler des jours heureux. Et après quelques renseignements récoltés à l’office de tourisme de la capitale, il me fut aisé de choisir ma destination. Un endroit les gens se contentaient de leur travail. On ne vous bousculait probablement pas dans les allées bondées des villes et on ne venait pas vous vendre quelques bricoles à la sauvette. C’était décidément le genre d’endroit où j’aimais m’installer. Souriant, je m’étais pris à admirer la paroi de mon moyen de transport.
???:…
Jonathan: Hmm ? Qu’est-ce que tu dis Bécassine ?
Bécassine: …
Jonathan: Oui… Ne t’en fais pas, on est bientôt arrivés.
Je n’avais pas menti. On était bien arrivés à bon port assez rapidement. L’homme qui m’avait amené vint m’ouvrir la porte, mais il avait un regard inquiet. Que se passait-il ? Mon désir de tranquillité me poussait à ne rien lui demander. Mais il semblait avoir envie de me faire part de ses inquiétudes.
Homme: Je viens de discuter avec un passant, vous devriez faire attention. C’est vraiment un manque de chances, le village vient de se faire piller par des bandits. Vous devriez faire attention et ne pas sortir de chez-vous ce soir monsieur.
Jonathan: Je vois… Voilà qui est compromettant, merci de m’en avoir informé monsieur. Je vais prendre congés si vous le voulez bien.
Je sortis ce que je lui devais avant de lui tendre gentiment. Il me remercia et remonta sur son siège avant de faire demi-tour droite. J’étais ainsi avec mes valises à l’entrée du village. Une attaque de bandit sur ce village était un événement fâcheux… Il fallait espérer que cela ne soit pas coutume dans le coin auquel cas je ne pourrai pas avoir la vie pleine de quiétude tant attendue. C’était une chance inouïe pour moi de ne pas avoir été présent au moment de l’attaque du village. J’allais pouvoir me faire discret et me fondre dans la masse comme si rien n’était. Il me fallait juste me dépêcher de trouver le propriétaire de mon futur appartement. Un coup d’oeil à ma montre, je constatais qu’il était encore de bonne heure. J’allais ainsi pouvoir profiter de ma journée. J’attrapais alors mes valises pleines de vêtements et de quelques effets personnels importants avant de m’enfoncer dans le village qui était bien agité.
@Heziel Coffe
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Kokuro Elina
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Sam 3 Juin - 17:29
Rassemblement de malfaiteurs.
La Zoan avançait dans les ruelles de Taisetsu et prenait un bain de foule. Les passants étaient ravis de la voir de nouveau sur pied et prête à réagir au quart de tour si quelques malandrins venaient perturber la quiétude de Yakoutie Island. Pour sa part, l'araignée souriait et saluaient ceux qui lui adressaient leurs meilleurs vœux de rétablissement, mais le manège commençait à devenir lassant. En effet, traverser toute une ville assez conséquente pour s'entendre poser les même questions à tous les coins de rues avait de quoi mettre à rude épreuve la patience de tout à chacun ! Heureusement, la jeune femme avait depuis longtemps travaillé cette qualité, ou tout du moins appris à ne rien laisser paraître de sa lassitude croissante.
Lorsqu'enfin elle aborda les plaines stériles au Nord Est de la capitale, elle soupira d'aise à l'abri des badauds et continua son avancée à pas vifs. Néanmoins elle ressentit bien vite un regard insistant sur sa nuque. Tout d'abord elle pensa à quelques villageois opiniâtres, mais commença dès lors à reprendre ses bonnes vieilles habitudes et resta sur ses gardes. Cependant, plus elle avançait et plus elle sentait sa nuque la démanger... sensation fort peu agréable que celle d'être suivie. Car loin d'être un admirateur persistant, elle soupçonnait la personne qui la filait d'entretenir de plus vils desseins.
« Un alliés de ces fichus bandits, peut être ? », se demanda-t-elle en pensée. « Après tout, ce ne serait pas la première fois qu'une bande tente pareille manœuvre... »
La tactique était d'ailleurs éculée : attirer le regard à un endroit pour mieux frapper autre part. Et ici, il s'agissait de son dos. Loin de se démonter, l'araignée continua son chemin comme si de rien n'était. Elle s'appliqua de son mieux à ne rien laisser paraître, laissant croire à son poursuivant qu'il était assez habile pour ne pas avoir été remarqué... ou qu'elle était encore assez diminuée pour ne pas s'en rendre compte. Lorsqu'elle trouva la zone parfaite pour mettre en place une contre-attaque efficace, elle s'en donna à cœur joie ! La route menant à Shinaya passait à travers quelques reliefs montagneux, aussi lui fut-il aisé de disparaître au détour d'un massif rocheux sous la forme d'une petite araignée, puis d'attendre patiemment que son poursuivant ne pointe le bout de son nez.
« Voyons voir quel curieux j'ai attiré cette fois... »
Seika arriva comme promis quelques minutes après son coup de fil devant l'appartement de Chloé. Juste à temps pour entendre l'adolescente vociférer des propos incompréhensibles... comme à son habitude. Elle soupira en comprenant qu'elle avait repéré l'homme du marché noir censé la surveiller pour assurer sa sécurité et prévenir un autre membre de l'organisation en cas de problème. La petite fleur allait devoir lui demander d'être plus discret à l'avenir ! Laissant de coté ses tracas, Seika monta quatre à quatre les escaliers avant de toquer à la porte. Bien élevée, elle attendrait que la petite Gratz lui dise de rentrer pour pénétrer dans la porcherie qui tenait lieu d'habitat à la faucheuse brune. L'assassin n'exprimerait rien de son désarroi et se tournerait vers la dernière recrue en date de Tsukiyo :
- Si tu es prête nous pouvons partir dès maintenant, nous avons quelques minutes de course avant d'arriver à destination.
Elle était loin d'imaginer la situation inconfortable dans laquelle se trouvait la peste de service... Inconfort qui risquait très probablement de se répercuter sur toutes les autres personnes qu'elle croiserait aujourd'hui ! Ah ! Les gênes de la famille Gratz !
Résumé : Elina finit par repérer Francis mais essaye de ne pas marquer sa découverte, afin qu'il croit qu'il la file sans souci. Elle profite du paysage pour se planquer sous la forme d'une araignée derrière un rocher et l'attend pour lui tendre une embuscade. Seika retrouve Chloé à son appoartement et lui demande de la suivre si elle est prête, ne sachant pas vraiment les affres dans lesquels Chloé est plongée .
Carte de Yakoutie :
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Kokuro Elina
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Dim 11 Juin - 20:43
Rassemblement de malfaiteurs
Elle est en retard, ça fait chier.
A peine ai-je le temps de finir ma pensée que Seika toque à la porte… et merde ! Elle est vraiment chiante à arriver à l’heure ! Je suis sûre que c’est juste pour me montrer à quel point elle est supérieure. Y a pas à dire, c’est vraiment la fille à maman celle-là.
- Tu peux entrer.
Ouai, j’ai la flemme d’aller lui ouvrir et faut bien que je finisse de mettre mes chaussures non ? Alors que Seikaka (C’est caca, t’as compris hein ?) se trouve dans l’embrasure de la porte, je me saisis de la faux encore en équilibre près de la table de la cuisine. D’un geste leste, je la fourre dans mon dos. C’est sûr que c’est bien plus encombrant que le sabre que j’avais pour habitude de mettre à ma ceinture et la répartition des poids n’est pas la même mais j’aime ce poids dans mon dos, au moins je ne suis pas contrainte de trop dans mes mouvements.
Soupirant alors que je viens de mettre debout sous l’œil sans doute désabusée de Seika qui me voit pour la première fois parée de la sorte, j’avance d’un pas assez hautain. Après tout, c’est quand même la classe, non ? Sans compter que de cette façon, elle risque surtout de se demander encore que ma nouvelle lubie. De toute façon les adultes ne comprennent jamais rien !
Je souris déjà intérieurement de l’effet que je suis certaine de lui faire… cependant je suis rattrapée par le réel. Alors que je passe à mon tour l’embrasure pour me diriger vers le point de rendez-vous, la faux se bloque à cause de la porte qui est visiblement trop petite. Stopée net dans mon élan, je manque même de me casser la figure et de me réceptionner sur le sol.
J’en peux plus. C’est la goutte d’eau qui fait déborder la jonque ! Baissant la tête qui doit sans doute être rouge de colère, je finis par passer en biais par la porte tout en dégainant la faux. Mon regard transpire la haine et mes joues sont en feu. Rien à faire ! D’un puissant geste à deux mains assez gracieux, j’en viens à découper les bords de la porte. Maintenant, une arche se dessine parfaitement à la place de la porte. Ce coup m’aura au moins permis de passer mes nerfs sur quelque chose.
Me retournant vers Seika, je ne justifie pas mon geste mais j’en profite tout de même pour y aller de mon petit commentaire, visiblement un peu moins en colère… juste un peu.
- Bon ! On y va ! J’ai pas que ça à faire et c’est pas la semaine alors on se magne !
Comprendrait-elle l’allusion ? Dans tous les cas, il ne restait surtout qu’à espérer que ça en valait la chandelle. Les maux de ventre recommençaient peu à peu à me faire souffrir. Pas le choix, j’y vais, j’pète tout, je rentre. Na !
Pour l'heure, la filature se déroulait à merveille. Peut-être même était-ce un peu trop facile, ce qui ne manqua pas d'alerter l'artiste : il était après tout habitué à ce genre de procédé. Si rien ne lui permettait actuellement de discerner un jeu d'acteur de la part de la Kokuro d'une réelle inaptitude à remarquer sa présence, prudence était mère de sûreté. Après tout, elle avait vaincu un gros poisson récemment et était déjà remise de ses blessures... autant dire qu'elle devait être dangereuse. Après tout, n'était-ce pas l'une des choses qui l'avaient attiré et lancé sur ses traces ? Un spectacle de haute volée était à prévoir et il s'en délectait d'avance. Il avait l'occasion de marquer Yakoutie de façon durable, comme il avait pu le faire par le passé en des endroits plus timorés. C'était une chance qu'il ne pouvait pas se permettre de laisser filer. Tel un écrivain de renom, il agencerait un scénario unique, inclurait des protagonistes hauts en couleur, planterait un décor inoubliable... tout ça pour un grand final que tous observeraient avec admiration et stupéfaction.
Mais pour cela, il devait d'abord faire plus ample connaissance avec l'actrice principale de son projet. Actrice qui, à son insu, lui tendait un piège tout aussi mesquin que ceux dont il était passablement friand.
Sa route l'amena dans un paysage montagneux, fendu de chemins escarpés aux virages peu engageants. Au dessus de lui, le vent froid et les roches silencieuses lui rappelaient presque des pierres tombales grossières et difformes, plongées de ça et là dans une couche de glace qui n'avait guère vocation à fondre. Le sifflement lancinant de l'air circulant entre les parois aurait presque pu lui vriller les tympans, mais son masque prévenait ce genre de désagrément. Cependant, il s'arrêta quelques instants, ralentissant son pas et portant une main à son revolver droit. Cet endroit était parfait pour tendre une embuscade... et même si il était celui qui tenait cette filature, il ne devait pas oublier qui l'avait emmené ici : sa cible elle-même. Au détour d'un massif, il continua sa progression avec comme objectif de scruter les lieux avant de reprendre un bon pas. De toute manière, il devait juste garder la demoiselle dans son champ de vision : pas nécessairement la rattraper.
Néanmoins, quelque chose attira rapidement son attention : la neige, à ses pieds, était totalement irrégulière. Il suivait les traces de la protectrice de Yakoutie, à n'en pas douter... des traces qui s'arrêtaient cependant en plein milieu du sentier, que le climat difficile de l'île ne cessait de recouvrir d'un voile blanc dès que toute présence humaine avait cessé de se faire ressentir sur la route. Cela signifiait donc deux choses : soit elle s'était évaporée comme par magie, ce en quoi le tireur ne croyait finalement que très peu... soit elle se trouvait dans son environnement, et avait visiblement pu se déplacer sans laisser de marque tangible. Ce qui la rendait passablement dangereuse. Les rôles s'étaient-ils inversés ?
Les choses étaient désormais en suspens : bien que conscient d'une potentielle supercherie, il était totalement aveugle au fait que la Kokuro, dotée d'un Zoan fort arrangeant pour ce genre de situation, était d'ores et déjà prête et à l'affut. Si elle venait à lui bondir dessus, le fait qu'il fut sur ses gardes ne lui apporterait pas grand secours : il pourrait commencer à se retourner en restant aux aguets d'un bruit, tout au plus, avant d'être attrapé. Si elle ne réagissait pas immédiatement, il se lancerait dans l'un de ses monologues habituels afin d'essayer d'attirer une réaction quelconque autour de lui. Après tout, ses armes, pour l'heure, ne faisaient office que de garanties... il comptait bien discuter de façon civilisée.
- Cet endroit ne manque pas de charme, déblatérerait-il. Froid et calme. Si l'on exclue le bruit du vent, ça ferait une retraite parfaite. Dommage que des va-nu-pieds rendent ces cols dangereux... enfin, je suppose que chaque médaille à son revers, conclurait-il tout en observant autour de lui.
À son insu, le plus grand, long et laborieux spectacle de son existence était sur le point de débuter.
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Ven 16 Juin - 1:53
Quelle belle matinée… Tu ne trouves pas ?
~Je dois vous mettre en garde contre lui, Cette personne se dit être saine d’esprit, mais c’est totalement faux ! Tenez, prenez ce petit gadget, il vous préviendra… S’il est dans les parages, cet objet va… Détecteur : «Alerte Psychopathe ! »
Ce village était s’en dessus dessous. Les malfaiteurs avaient véritablement mis la ville à sac. Cela faisait peine à voir, je ne pouvais que verser psychologiquement une petite larme pour ces personnes qui se trouvaient dépouillées de leurs biens. Mais apparemment, ce n’était pas la seule chose qui était arrivée à ce patelin. Certaines personnes étaient en pleurs, l’attaque avait été récente. Les gens avaient souffert de ces atrocités, cela se voyait.
Alors que je passais devant une ruelle, une soudaine odeur nauséabonde venait de saisir mes entrailles. J’avais rapidement bouché mon nez. Quelle était la source de cette horreur ? Tournant mon visage, je fus surpris par un cadavre. Il était frais, ses entrailles étaient répandues sur le sol. Je fus pris d’un mouvement de recul. Apparemment, les bandits ne s’étaient pas forcément contentés de menaces en l’air. Il devait y avoir plusieurs malheureux dans la même situation que cette triste personne. C’était bien ma veine. Il fallait que j’atteigne mon logis au plus vite. Mon but était simple, je devais rentrer dans l’appartement et m’enfermer à l’intérieur pendant quelques temps afin de m’assurer du retour de la quiétude dans les alentours. Mais l’ambiance allait probablement être morbide pour de nombreuses semaines. Les gens ne pouvaient pas sourire dans de telles situations. C’était bien ma veine…
Je sortis de la poche de ma veste un plan qui indiquait avec précision mon habitation. J’avais pris rendez-vous avec le propriétaire qui vivait dans la même résidence. Je m’y rendis en prenant soin de ne pas m’intéresser aux personnes qui allaient et venaient dans l’avenue principale. Éviter tout échange de paroles inutiles était actuellement ma priorité. Mais heureusement, cette épreuve d’ignorance ne fut que de courte durée. J’avais été capable de trouver prestement la résidence. Levant les yeux, mes bras en tombèrent, même elle n’avait pas été épargnée par l’attaque. Quelques vitres avaient été brisées, probablement par des pierres. Lâchant un soupir, je n’avais même pas pris la peine de toquer à la porte. En effet, cette dernière avait été défoncée.
M’installant au comptoir et constatant qu’il n’y avait personne, je pris soin de donner un petit coup sur la sonnette qui était prévue à cette effet. Peu de temps après, un jeune homme à lunettes apparut dans le coin de la pièce qui se trouvait en face de moi. Craintif, il sembla s’assurer que je n’étais pas un voyou qui était resté dans les environs. Quoi de plus normal après tout… Il me demanda la raison de ma venue. Je lui répondis simplement que je souhaitais voir mon futur propriétaire. Je lui tendis alors le papier sur lequel j’avais écrit son nom ainsi que son numéro d’appartement. Après l’avoir regardé, il hocha de la tête avant de m’inviter à le suivre. Pendant que l’on était en train de monter l’escalier, il me fit quelque chose d’ignoble, il me raconta sa vie récente. Comme quoi il avait eut tellement peur qu’il s’était caché dans un des placards dans le bureau qui se situé derrière le secrétariat de la résidence. Il avait entendu des cris ainsi que des coups de feu. Ma patience avait atteint ses limites, aussi, je n’avais pas pris la peine d’écouter la suite de son histoire.
Une fois arrivé à l’étage du propriétaire, quelque chose l’interpella. La porte de son appartement était grande ouverte. Nous approchâmes prudemment avant de jeter un coup d’oeil discret à l’intérieur de ce dernier. La poignée de la porte avait été défoncée et je commençais à avoir de sérieuses craintes… Prenant notre courage à deux mains, nous étions rentrés à l’intérieur du logis. Le secrétaire demanda d’une voix timide si le propriétaire était bien présent. Personne ne répondit, accentuant davantage ma peur. Peur qui se révéla pour mon plus grand malheur… exacte...
Le propriétaire était mort… Il ne m’était plus possible de faire la remise des clefs… J’étais désormais un sans domicile fixe. Ma main tremblait, mon coeur se mit à battre rapidement. J’étais dans une situation de stress insupportable. Qu’est-ce que je pouvais faire ? Ce village n’était tout bonnement pas tranquille. Comment pouvais-je y couler des jours heureux si je devais vivre dans la crainte d’une attaque de bandits ? C’était un sacré cadeau de bienvenue que l’on me faisait là. Soupirant, je remercia le secrétaire avant de prendre congés...
Une fois dehors, je pris le temps de poser ma valise à mes pieds. Remontant ma manche, je pris le temps de consulter l’heure sur ma montre. Il était encore tôt, je n’avais pas réellement beaucoup de solutions. Je devais retourner sur la capitale de Yakoutie Island. J’étais à peu près persuadé que cette ville n’était pas aussi empreinte à des attaques de grandes envergures contrairement aux villages limitrophes. Je devais me poser la question du transport. Cela allait encore me coûter quelques berrys.
Soudainement, je sentis quelque chose me pousser, me faisant trébucher. Qu’est-ce que c’était ? Je fis volte-face, cherchant du regard la raison de cette bousculade. C’était alors que je vis une personne portant une casquette qui était en train de courir… Avec ma valise. Non ce n’était pas possible, pas ma valise !
Ysha: Tu dois le rattraper, n’oublies pas que tu l’as à l’intérieur !
Jonathan à Ysha: Je sais, je ne dois pas le laisser s’en aller avec ma valise! Ce salopard!
Jonathan: Excuse-moi Bécassine, mais on va devoir faire un peu de sport, j’espère que tu es prête!
Bécassine:…
Jonathan: Mais non je n’insinue pas que tu n’es pas capable de suivre le rythme ! Fais juste attention de ne pas te faire mal ! Allons-y!
Bécassine:...
Décidément… Cette journée… C’était ma journée.
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Kokuro Elina
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Dim 18 Juin - 11:30
Rassemblement de malfaiteurs.
L'araignée, tapie derrière un rocher, attendait que son piège créé à la va vite ne se referme sur l'inopportun qui venait la dévier se son but : occire les bandits ayant harcelé les civils. Elle savait pertinemment qu'un œil attentif ne tarderait pas à remarquer l’interruption des traces de pas. D'ailleurs, l'assassin comptait bien provoquer un arrêt sur place de la part de son poursuivant. De plus, une fois transformée en araignée, Elina ne pouvait plus transporter son manteau de fourrure... aussi l'avait-elle cachée derrière le rocher, là où le vent pourrait éventuellement le faire voleter et attirer l’ouïe de son charmant invité.
Ce dernier se présentait d'une manière inhabituelle pour un malfrat de bas étage. L'allure svelte, élancée, gracile et élégante, l'homme s'était ceint d'un poncho qui ne devait le protéger ni du vent ni du froid. Ses manières raffinées laissèrent perplexe l’œil avide de renseignements de la Zoan, mais ce fut bien son faciès qui retint toute son attention. Son faciès, ou plutôt le masque qui le dissimulait aux yeux de tous. Ce matériau, ces arabesques... elle avait déjà entendu des rumeurs le concernant. Quelles étaient-elles ? Elina jura en pensée : sa mémoire lui faisait défaut. Cependant, elle pouvait affirmer qu'il ne s'agissait guère d'un marine ou d'un représentant officiel. Ergo ?
Il ne manquerait à personne.
Tandis qu'il se lançait sans aucune raison dans un monologue digne d'un poète, la jeune femme ne se laissa pas déconcentrer. Silencieusement, l'araignée tenta de se couler derrière sa victime. Une subite bourrasque souleva alors un pan de son manteau derrière le rocher, trahissant sans doute dans l'esprit de cet homme masqué la présence de sa cible. En une fraction de seconde, la Zoan reprit apparence humaine dans le dos de son poursuivant et tenta de lui attraper tant le menton que le crane, dans une position qui ne laissait présager qu'une seule chose : elle allait lui briser les cervicales au moindre faux pas. D'une voix dénué de la moindre chaleur, l'assassin glissa à l'oreille de sa proie :
- Un cri, un geste brusque, un mouvement anormal et c'en est terminé de vous, bandit. Si vous avez compris, mettez vos deux mains bien en évidence.
Ici elle attendrait que l'homme entre ses mains daigne réagir d'une manière ou d'une autre, sur le qui vive. S'il obtempérait, elle continuerait sur la même lancée :
- Où se terre le reste de votre bande ?
Comme à son habitude, la petite Gratz laissait parler ses émotions de manière spectaculaire. Seika ne broncha pas lorsqu'elle découpa la porte à coups de faux plutôt que de faire passer son arme dans une autre position. La petite fleur prit cependant note d'appeler un spécialiste afin de lui confectionner une porte sur mesure la prochaine fois. La remarque de la faucheuse ne l'émut pas, bien que Seika se soit alors demandée s'il existait réellement « une semaine » qui n'était pas propice à ces déferlements de violences tant verbales que physiques. Elle haussa les épaules mentalement et reprit la route après un bref :
- Très bien, dépêchons-nous.
La jeune femme accéléra le pas jusqu'à trottiner pour rejoindre rapidement la ville de Shinaya. En chemin, surtout si elle sentait que Chloé se calmait, elle tenterait néanmoins de reprendre la conversation :
- Dis moi, Chloé, as-tu trouvé ce que tu souhaitais sur West Blue ? Tu ne nous en as pas parlé depuis ton retour.
La petite fleur ne pensait pas à mal, au contraire ! Seika devait être l'exact opposé de l'adolescente : calme là où Chloé possédait un caractère explosif, bien apprêtée et dotée d'une chevelure blanche quand la faucheuse laissait la coiffure de ses cheveux bruns et ses tenues vestimentaires au choix du hasard. Seika était précise et discrète... quand la petite Gratz ne jurait que par la férocité et la brutalité. Néanmoins, Elina souhaitait garder cette jeune femme avec elle, aussi Seika ferait un effort pour tenter de nouer des liens entre elles. Mais elle sentait bien, au fond d'elle, que son projet était sans doute voué à l'échec.
Résumé : Elina tente un petit subterfuge en passant dans le dos de Francis. Elle laisse son manteau attirer son attention si possible grace à une bourrasque de vent, puis reprend forme humaine dans son dos avant de plaquer ses mains sur son visage. Elle le menace et le soumet à la question. Seika observe le manège de Chloé sans broncher, puis après un petit commentaire reprend sa marche en direction de Shinaya. Elle tente de tailler la bavette ^^.
Carte de Yakoutie :
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Sam 24 Juin - 10:29
Rassemblement de malfaiteurs
Décidément c’est pas ma journée. Cependant j’ai tout de même pu me rendre prête pour la « mission » que mère poule allait sans doute devoir me confier. Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire pour continuer d’avoir un toit tout de même !
Le trajet est rapide et je parviens à faire plus vite que je n’avais imaginé le faire de prime abord. En fait, peu à peu, l’excitation du moment passe et je me calme. Sans doute un petit répit pour mes hormones toutes chamboulées depuis quelques temps. Pendant la route, j’en viens à repenser à tout ce que j’ai pu vivre depuis le début avec pap… poussant un petit grognement, je me renfrogne un instant avant de finalement laisser couler. Etrangement, mon changement d’humeur ne fait pas des siennes et je parviens à maitriser mes paroles et mes actes. C’est finalement sans compter sur Seikekette qui me fout totalement à plat en l’espace d’une seule phrase… mais qu’est-ce qu’ils ont tous ces adultes à foutre les pieds dans le plat comme ça ?
Il ne me faut pas plus de quelques secondes pour ralentir le pas, je sens comme une bouffée de chaleur m’envahir. Je pensais tout trouver là-haut... retrouver mamie, revoir Alphonse. Ma mine se renfrogne une nouvelle fois lorsque je repense au fait que j’aurais très bien pu étriper le grand-père. Un regard des plus sombres prend place sur mon visage et un sourire despotique s’illumine en une seconde. Cependant tout change du tout au tout en quelques secondes. Prise d’une émotion soudaine, je sens une nouvelle bouffée de chaleur m’envahir et rien n’y fait… mamie me manque.
Une première larme coule sur ma joue, d’abord timide. Je fais tout ce que je peux pour retenir les flots cependant…
- ça fait chieeeeeeer !
Un torrent de larme se déverse alors que je m’écroule à genoux. Pourquoi est-ce que Seika me rappelle-t-elle si soudainement que je ne suis qu’une enfant qui ne peut pas encore exploser la face du vioque ? Pourquoi me force-t-elle à me souvenir de la mort de mamie ? Pourquoi aime-t-elle faire souffrir les jeunes filles comme ça ? C’est horrible !
- De toute façon, je suis pas assez forte… j’ai beau tout essayé, le vieux crouton il fait tout de travers.
J’essuie timidement mes larmes d’un revers de manche avant de finalement tenter de me relever sans succès. Pire encore, je m’affale dans la neige dans une crise de larme encore plus forte.
- De toute façon ma vie c’est de la merde ! Tout le monde serait mieux sans moi hein ?! En plus j’suis sûre que tu penses que je suis moche…
Voilà. C’est dit. Il ne m’en faut pas plus dans cette situation pour me laisser aller à penser à plein de liens quasi improbables de prime abord. Pleurant à chaude larme pendant près d’une minute, je me calme alors soudainement et sans raison apparente. J’essuie une nouvelle fois les larmes et… je souris. Ça fait peur hein ?
Relevée, j’époussette brièvement les vêtements avant de regarder Seika tout de go, l’air totalement guilleret.
- Bon on y va ? Tu sais que t’es lente parfois ?
Dans quelques minutes, nous arriverons au lieu de rendez-vous. Les aventures commencent et… ça fait chier !
Pas de réponse, pas de réaction. Vraiment ? D'un certain côté, il trouvait cela triste. Il voulait faire connaissance et rien de plus. Pour l'instant, du moins... toujours était-il qu'une tirade aussi volontaire ne trouvant aucune réponse aurait pu l'accabler de nombreux chagrins. Mais pour l'heure, le froid et la disparition de la demoiselle étaient des axes de préoccupation bien plus concrets et tangibles. Il soupira, plaçant délicatement ses doigts fins et soignés sur l'une des tempes artificielles de son visage d'apparat, avant de baisser légèrement la tête. L'autre main, elle, restait sagement à portée d'une arme à feu salvatrice en cas de pépin.
- Ce son manque de tenue et de registre... un peu de musique ne ferait pas de mal, déplora-t-il en faisant référence au vent de plus en plus violent et désagréable.
Dans son champ de vision, quelque chose bougea derrière un rocher. Quelque chose qui, au préalable, avait produit un claquement dans l'air qui l'avait alerté. Le claquement odieusement ostentatoire et impétueux d'une matière légère soumise à la mauvaise humeur des intempéries. Ses yeux se fixèrent sur un élément qui le figea sur place l'espace d'une seconde : un manteau de fourrure. Le même que celui porté par la fameuse Kokuro alors même qu'elle quittait la capitale de l'île au pas de course, se rendant visiblement avec hâte quelque part. Un processus de réflexion très rapide s'entama dans son esprit, mais cela ne fut pas suffisant. Un seul sentiment repris le dessus : celui d'avoir perdu cette manche. Alors même que son sens artistique inégalé lui annonçait les prémisses d'une scène nouvelle, dans laquelle la proie ne serait pas celle que l'on pouvait imaginer. Un retournement de situation délicieux si il n'en était, de quoi émoustiller les sens critiques des auditeurs et des spectateurs dans de larges proportions... mais un constat bien funeste pour lui ! Et alors même que ses doigts, malgré son contrôle de soi-même d'ordinaire irréprochable, se portaient inconsciemment à l'un de ses prologues...
Les griffes de l'araignée se resserrèrent sur lui comme l'étreinte à la fois froide et légère d'un linceul n'ayant jamais servi. La pression, entraînant une douleur caractéristique qu'il n'évacua que par un grognement léger, lui indiqua clairement ce qui était en jeu ici : sa vie. Son oeuvre, sa quête. Dans les fait, il était tellement embourbé dans ses propres illusions malsaines que cela ne correspondait pour lui qu'à un grand final plausible : n'ayant aucune autre aspiration que vivre une grande oeuvre dont il serait le chef d'orchestre, il se convainquait sans mal que même dans une situation létale, il pouvait encore briller et marquer de son tampon les mémoires. Cela étant, il aurait été idiot de mourir en pleine montagne, alors même qu'il ne cherchait que la discussion... Il laissa s'échapper un très léger rire, bref également, avant d'enchaîner pour garder sa geôlière en haleine.
- Pour une sauveuse à la générosité sans précédent, vos manières de gérer les menaces potentielles sont particulièrement... Il marqua un temps de pause, aussi bien pour reprendre son souffle devenu précaire que pour choisir ses mots. ... radicale. Cela étant, ça ne manque pas de prestance.
Il leva les mains, obtempérant sans mal. Eviter de froisser Elina, dont il était désormais le captif, ne pouvait qu'être une idée intelligente dans sa situation... mais l'artiste funeste restait le personnage incongru qu'il était. Aussi ne put-il se contenter de répondre à la question avec la simplicité et la promptitude qu'auraient pu suggérer la prise menaçante de la Zoan sur la gorge d'un individu plus sain d'esprit.
- Si vous parlez des brigands qui pullulent apparemment dans vos montagnes, je crains de ne pas en faire partie, ma dame, affirma-t-il avec un sang-froid inhumain. Une vie aussi insipide ne me conviendrait guère... la barbarie n'a jamais été le cachet d'un spectacle réussi, expliqua-t-il à sa façon.
Son corps était étrangement immobile. Un individu aussi inanimé aurait sans doute été tétanisé par la peur, ou sous l'effet d'une quelconque substance illicite inhibant ses mouvements. Néanmoins, sa respiration était régulière, ses muscles tendus de façon raisonnable, sa posture relativement maitrisée. Au lieu d'aller contre la prise de la brune, il s'y était acclimaté, l'avait acceptée comme on accepte la fatalité. C'était l'une des rares facettes montrées par le Maestro qui renvoyaient à la vérité.
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Mar 18 Juil - 19:02
Quelle belle matinée… Tu ne trouves pas ?
~Je dois vous mettre en garde contre lui, Cette personne se dit être saine d’esprit, mais c’est totalement faux ! Tenez, prenez ce petit gadget, il vous préviendra… S’il est dans les parages, cet objet va… Détecteur : «Alerte Psychopathe ! »
Cette personne était aussi rapide que ce à quoi je m’attendais. Un voleur comme on en faisait régulièrement. Habitué aux vols à l’arrachée, c’était tout bonnement une plaie à poursuivre. Il connaissait tous les coins et recoins de l’endroit de sorte qu’il n’était jamais étonné par les divers obstacles qui pouvaient se trouver sur sa route. De mon côté, j’étais empli d’un stress et d’une terreur qui me faisait froid dans le dos. Cette valise était bien plus précieuse qu’il ne pouvait l’imaginer. Comment est-ce que j’avais pu être aussi peu prévoyant dans une telle situation ? Surtout que je l’avais à l’intérieur… J’avais beau être habitué à la course, mes poumons s’essoufflaient. J’étais plutôt habitué à faire un footing le matin, pas à faire une course contre la montre avec des malfaiteurs pour adversaires.
Mes jambes se faisaient lourdes, mais je tenais bon. Même s’il mettait un peu de distance entre nous, je ne le perdais pas de vue. La poubelle qu’il avait fait renverser au sol au coin d’une ruelle ne m’avait pas ralenti tant que ça. Lui-même semblait agacé de me voir toujours dans son dos. Nous étions même passé par une avenue, malheureusement pour lui, il n’avait pas pu se fondre dans la masse. De mon côté, j’avais crié gare et demandé de l’aide face à ce truand qui avait volé ma valise. Mais fait encore plus incroyable, personne n’était venu à ma rescousse. J’étais dans une situation doublement embarrassée… J’avais dû, par la faute de ce voleur, m’exposer aux yeux de tous comme quelqu’un qui avait besoin d’aide, mais en plus, personne n’avait daigné faire le moindre effort. Je commençais à sentir en mon for intérieur quelle était cette sensation amer lorsque je refusais de prêter une quelconque attention aux personnes dans la rues qui me demandaient un peu de mon temps.
Je sentais Ysha qui était en train de me regarder en mon for intérieur avec un large sourire aux lèvres. Saleté d’esprit, il savait que le contenu de cette valise avait une importance capitale et il s’amusait énormément de cette situation…
Ma course-poursuite m’amena jusqu’en dehors du village. Il faisait un froid de canard et le malfaiteur ne passait pas par la route qui était toute tracée. Il connaissait les alentours, cela se voyait et il semblait bien décidé à me semer dans ces chemins escarpés. Je n’avais pas le choix, je ne pouvais pas ralentir la cadence. Prenant mon courage à deux mains, je me pris à sauter par dessus la petite rambarde de bois avant de m’enfoncer plus loin dans la poudreuse, à l’abri des regards. Je le voyais déjà un peu plus loin, sa silhouette dans la neige tombante commençait à se faire flou. Mes poumons commençaient à brûler, la situation était catastrophique. Je n’étais tout bonnement pas habitué à faire de tels efforts physiques. Le souffle court et l’oeil mi-clos, j’entrepris de continuer mon chemin le plus rapidement possible.
Mais quelques minutes furent suffisantes pour que le voleur disparaisse de mon champ de vision. J’étais tout bonnement désemparé. Incapable de courir, je pris la peine de marcher dans la direction où je l’apercevais pour la dernière fois. Il fallait que je le trouve coûte que coûte. J’étais perturbé intérieurement, c’était un vilain manège qui m’avait assailli. Si jamais il profitait de ce moment pour ouvrir ma valise et en dévoiler son contenu, j’étais fini. Il se pouvait même qu’il s’amuse à l’abîmer ! Lorsque cette idée me traversa l’esprit, ce que je pensais être un mal de crâne s’intensifia soudainement. Je venais de tomber à genoux tout en me tenant le crâne avec les mains. Cette chose qui m’arrivait lorsque j’étais en état de panique profond venais de refaire surface. La douleur était à s’en taper par terre, mon corps s’enfonçait à moitié dans la neige. Mais dans ma douleur, j’arrivais à percevoir d’étranges voix. Généralement, lorsque cela arrivait, c’était dans des lieux bondés, la douleur était souvent bien plus grande que ce que je subissais actuellement. Mais sur une échelle de 1 à 10 pour quantifier la douleur qui touchait mon crâne, je devais être actuellement à 11 alors qu’habituellement, je plafonnais facilement à 18… Dans ma tourmente je pouvais entendre comme des voix flous qui résonnaient. Ces voix semblaient plus fortes et plus proches tandis que dans mon dos se trouvait une masse qui grisonnait mon esprit, faisant un son similaire à celui d’un dendenmushi qui n’arrivait pas à capter les ondes. C’était décidé, j’allais me diriger vers les premières voix que j’entendais. Avec un peu de chances, il s’agissait probablement de ce malfrat qui allait entendre parler de moi… Avançant d’un pas lent et les bras ballants, je n’avais même pas remarqué qu’à ce moment-là, j’avais sorti de ma poche mon couteau à cran d’arrêt.
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Kokuro Elina
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Jeu 7 Sep - 22:24
Rassemblement de malfaiteurs.
Lorsqu'une proie se savait prise au piège sans possibilité de s'extraire des griffes de son prédateur, les réactions variaient du tout au tout. Au cours de ses affaires Elina avait été confrontée à bon nombres de cibles qu'elle avait dû faire parler ou menacer, d'une manière ou d'une autre. Aussi, après ces longues années de pratique, pouvait elle se targuer d'une certaine expérience en la matière ! Néanmoins... cet homme-ci s'avérait différent. Elle aurait dû essuyer des rodomontades, des menaces, des cris de terreurs ou des supplications enflammées... mais un trait d'humour ? De mémoire d'assassin, son ex-poursuivant était le seul homme qu'elle avait ainsi menacé à réagir de la sorte.
Ce qui ne fit que renforcer sa méfiance.
Sous ses doigts à l'apparence humaine, elle le sentait parfaitement détendu, comme s'il gardait malgré tout une certaine maîtrise sur la situation présente. Elle fut tentée de raffermir sa prise, mais c'eut été une erreur : la geôlière aurait ainsi montré à son prisonnier qu'elle doutait, qu'elle n'était pas certaine de contrôler la situation et que, par le fait, elle avait besoin de se rassurer en augmentant la pression. Au lieu de quoi, elle sourit en entendant la pique et émit un petit rire de nez à son tour. Malgré tout, en son for intérieur, l'araignée réfléchissait à plein régime. Quoi qu'il puisse tenter ainsi piégé, elle lui briserait les cervicales avant qu'il n'ait le temps de lui nuire... Alors pourquoi la provoquer ainsi ? La réponse lui arriva rapidement.
Elle l'écouta un temps, le laissant déployer un verbe soutenu et des tournures raffinées pour, au final, un contenu navrant : il clamait son innocence. La manœuvre eut le mérite d'arracher un soupir à la Zoan, qui se retint de faire claquer sa langue pour signifier son agacement. Au lieu de quoi, elle se pencha vers l'oreille de sa proie puis, délicatement, lui susurra à l'oreille d'une voix glaciale :
- À d'autre.
Elle écarta peu à peu son visage et lança d'une voix où transpirait un léger amusement :
- Je trouve particulièrement intéressant de vous retrouver sur mes traces, alors même que je me dirige vers un village attaqué par des bandits fort récemment. Et vous osez me jouer la carte de la candeur sans aucun argument ni preuve ? Allons... Il va falloir faire mieux que ça !
Retrouvant tout à coup son sérieux, Elina pencha la tête sur le coté et lui laissa une dernière chance :
- Qui êtes vous, en ce cas ? Et que me voulez-vous ?
Elle avait hate de voir comment ce bandit extravaguant comptait se tirer de ce mauvais pas !
Seika s'était risquée à poser une question personnelle à Chloé, quand bien même savait-elle le type de réaction à laquelle elle s'exposait. À dire vrai, la petite fleur devait bien admettre que c'était tout l'inverse... avec l'adolescente, personne ne savait jamais vraiment à quoi s'attendre. Aussi resta-t-elle bouche bée devant la déferlante d'émotions renvoyées par la petite Gratz ! Elle passa d'une fureur contenue à une crise de pleurs hystérique pour terminer par un sourire des plus inquiétants en quelques instants ! L'assassin impassible cligna des yeux plusieurs fois, estomaquée, tandis que la jeune femme en face d'elle s'épanchait sur bon nombre de sujets, passant du coq à l'ane sans discontinuer tant et si bien que, lorsque Chloé retrouva finalement son calme, Seika ne sut comment réagir. Elle regarda l'adolescente reprendre le trajet comme si de rien n'était... Comment se comporter face à cela ? Que faire et surtout que dire ? L'indifférence ? Tenter d'approfondir ? Et si oui de quelle manière ? Seika ne se rappelait pas être passée par ce genre de phase aussi chaotique !
- Je... Pardon. Je ne savais pas que c'était un sujet si sensible, réussit-elle finalement à articuler. Si tu préfères en parler plus tard...
Elle se racla la gorge et reprit sa route à son tour, un peu déboussolée. Plus elle y réfléchissait et plus Seika espérait que l'adolescente leur serait réellement utile pour contrer le vieillard aux fausses apparences séniles... Car elle risquait de nécessiter un temps d'adaptation conséquent !
Je suis désolé pour le gros retard ! Je serai plus réactif à partir de maintenant.
Résumé : Elina contre argumente face à Francis mais plus elle l'entend parler, plus elle se dit qu'effectivement il ne ressemble pas aux bandits ordinaires... Elle lui laisse une chance et lui demande de but en blanc qui il est et ce qu'il lui veut. Seika tente de se démêler face au caractère de Chloé !
Carte de Yakoutie :
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Kokuro Elina
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Jeu 14 Sep - 13:29
Rassemblement de malfaiteurs
Décidément, les adultes ne sont que des enfants incapables de savoir se comporter avec le minimum de maturité. Ils doivent faire semblant. Après tout, quand on devient adulte, on ne change pas subitement si ?
C’est sur ces quelques pensées que j’en viens à pousser un long soupir devant le côté hésitant de celle qui m’entraine habituellement. Une main sur les hanches, je finis par faire « non » de la tête tout en la regardant. Au final, elle me dit que c’est pressé et n’est pas foutue d’avancer suffisamment vite ? Sous prétexte que je m’égare quelques secondes, elle trouve le moyen de me le faire regretter instantanément. En vrai : elle doit se foutre de moi.
Levant les yeux vers elle, je ne peux qu’avoir un regard à la fois désespéré et un peu froid. Je me suis faite avoir par ma propre faiblesse… on ne m’y reprendra plus !
- Bon… t’as fini ?
Haussant les épaules d’un coup. Je finis par céder avec un « tant pis » sorti de nulle part et je reprends ma course. Après tout, c’est pas comme si je ne savais pas où il fallait que j’aille. Dans tous les cas, si Seika reste plantée là, elle ne sera d’aucune utilité. Si finalement, elle me rejoint pour m’indiquer la bonne direction, je pourrais toujours la taquiner un peu.
- J’en parlerai plus tard ouai… j’expliquerai à mère poule comment tu t’arrêtes pour pleurer le sort de quelqu’un alors qu’elle nous attend !
Et vlan ! Dans les dents ! Bon… j’ai peut-être été un peu loin avec ces quelques paroles mais de cette façon, je suis plus ou moins certaine qu’elle me lâchera la grappe. Ah ces adultes ! Toujours à vouloir donner la bonne parole…
Au moins, même si j’ai été rude, bien que je ne pense pas l’avoir été tant que ça après tout, Seika aura compris que la mission passe avant tout. Et dire que c’est elle qui m’a expliqué ça, tu parles d’un mentor !
Alors que je ricane un coup sans raison en pensant à tout ça, je redouble finalement d’effort pour suivre la mentor. Si tant est qu’elle m’ait indiqué le bon chemin !
petit poste, j'avais pas grand chose à dire. Je te laisse me PnJser pour arriver sur les lieux la ou tu le souhaites !
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Mar 3 Oct - 14:20
”A new Band to play with”
Sans grande surprise, sa plaidoirie ne trouva pas une oreille amicale, mais bien l'écoute pleine de jugement d'un être empli de méfiance et de doute. Malgré tout, leurs corps ne tressaillirent pas. Ce balais mortel dans lequel il se retrouvait à la merci des mains délicates et raffinées de la mort, faite femme, arrivait à un point de vide. Son souffle, régulier et mesuré, semblait presque marquer un tempo que seul lui pouvait entendre. Dans son cerveau alambiqué, des notes valsaient, des émotions tentaient de s'emparer de ses pensées, telles des mâchoires vivantes rognant l'acier des cages imaginaires qu'il forgeait depuis si longtemps. Aussi ne bougea-t-il pas, tandis que la demoiselle exprimait ses soupçons fortement légitimes sur la raison de sa présence sur ses traces.
Elle lui amena néanmoins une donnée nouvelle : la raison de son déplacement soudain, alors même qu'il la suivait en imaginant avoir possiblement été remarqué depuis le début. Non, c'était bien le devoir qui l'appelait... ou la nécessité ? D'une personne à l'autre, ces deux éléments intrinsèquement liés et pourtant à un univers de différences l'un de l'autre ne faisaient qu'un. D'ordinaire, il aurait aisément imaginé la belle héroïne de Yakoutie Island, sauvant un village des bandits sanguinaires. Une histoire un peu ennuyeuse sur le fond, mais détonante sur la forme. Seulement, son instinct lui criait qu'il avait dans son dos tout le contraire d'une héroïne.
- Splendide, souffla-t-il.
Peut-être était-ce là une occasion de s'ajouter à cette pièce improvisée ? Il n'avait nullement prévue l'attaque des bandits, mais elle était fortuite : quoi de mieux que jouer ensemble pour apprendre à se connaitre ? Ainsi, l'histoire prenait une tournure bien plus alléchante : pour la simple et bonne raison qu'il allait pouvoir l'illuminer de son savoir et de ses compétences. Mais pour l'heure, il était toujours à une distance fort peu plaisante de son propre trépas : chose à laquelle il fallait remédier.
- Je me nomme Francis. Je suis... Commença-t-il. ... un artiste itinérant. Principalement acteur, mais aussi mélomane... vous aimez le piano ? Conclut-il d'un ton au naturel dérangeant.
Pourquoi ? Alors même qu'elle s'apprêtait à lui briser les cervicales si il se révélait un danger, pourquoi lui dire de but en blanc que l'acte d'interpréter faisait partie de ses cordes fondamentales ? C'était un aveu sans but, une affirmation sans sens. En réalité, la cause la plus plausible restait le simple égocentrisme latent du tireur sanglant, qui s'était octroyé le plaisir de s'envoyer cette fleur sans raison particulière.
- Je vous ferai bien une courbette, mais je suis déjà assez courbé comme cela à mon sens... Ricana-t-il difficilement, une sorte de plaisanterie dans la voix. J'ai entendu parler de vous, et je tenais à vous rencontrer, reprit-il avec un peu plus de sérieux. Je ne suis pas déçu. Vous êtes encore plus inspirante que je ne l'espérais.
Il soupira ces derniers mots avec une sincérité étrange. Comme si une évidence même l'avait frappé en plein milieu de ces mots. Oui... cette émotion d'être piégé, d'être à la merci de l'autre, de n'être rien d'autre qu'un corps... un morceau de chair prêt à être brisé ! Brisé en morceaux, dépecé et jeté aux quatre vents ! Cela faisait si longtemps qu'il n'avait pas ressenti de pulsion similaire, d'instinct primaire aussi semblable... c'était si bon ! C'était magnifique ! Magnifique !
Il réfréna le démon en lui, d'une promesse silencieuse et d'une mélodie sans son. D'une friandise sans goût, qui susurrait depuis les tréfonds de son esprit : pas encore. Pas encore. Le spectacle ne faisait que commencer... et alors même que son esprit sortait de cette brume dans laquelle le creux de son âme avait failli l'emporter, il s'éclaircit la voix avant de reprendre.
- Vous avez mentionné des va-nus-pieds gênants ? Si vous traitez tous les bandits avec autant de fougue que ma pauvre nuque, alors vous apprécierez mes méthodes, affirma-t-il en glissant un sourire sous son masque figé. Je ne suis jamais contre une petite exposition. Accepteriez-vous de me laisser vous faire la visite ?
Dans cette dernière demande, quelque chose de sombre avait commencé à ronger les bordures reliées et pouponnées de son identité d'apparat. Le sang l'appelait... et cette note première et originelle EXIGEAIT que d'autres lui succèdent.
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Ven 10 Nov - 0:11
Quelle belle matinée… Tu ne trouves pas ?
~Je dois vous mettre en garde contre lui, Cette personne se dit être saine d’esprit, mais c’est totalement faux ! Tenez, prenez ce petit gadget, il vous préviendra… S’il est dans les parages, cet objet va… Détecteur : «Alerte Psychopathe ! »
Je ressentais à peine le froid mordant qui venait fouetter mon visage. Ysha avait beau essayer de converser avec moi, c’était inutile. J’étais bien incapable de penser à quoi que ce soit si ce n’était à l’objet unique. Cet objet qui était à la fois ma plus grande fierté, mais également mon talon d’Achille. Mon précieux, ma douce, ma belle, où étais-tu ? Tu étais multiples, mais unique à la fois… Les voix dans ma tête raisonnaient de plus en plus fort, bien que mon esprit était brouillé, au fur et à mesure que j’approchais, les paroles se faisaient de plus en plus distinctes… Qu’étaient-ils en train de se dire ? J’entendais des bribes de paroles, un mélange qui aurait pu rendre fou la plupart des êtres humains. Bien heureux qu’était ma situation de ne pas être comme les autres… « Il n’y a rien dans cette valise ! » ; « rien de plus qu’un vieux livre pourri ! » mes yeux s’écarquillèrent à ces mots. Mes dents se serrèrent et je pressa le pas.
???: Qui va là ?
Je n’avais même pas pris la peine de jouer la carte de la discrétion. En temps normal, je n’aurai jamais agi de la sorte, mais la situation d’urgence me faisait perdre les moyens. Haletant, je venais de m’approcher d’une grotte qui était encastrée dans la montagne. Je posais ma main sur la roche glacée et apparut à l’angle de l’entrée, provoquant au passage un effet de surprise générale.
Jeune homme: Mais c’est qu’il est tenace lui !
Je ne prenais même pas la peine de lui répondre. Je venais de jeter un bref coup d’oeil à l’intérieur de la grotte pour constater qu’il n’y avait pas grand monde. Quatre personnes en tout, deux hommes dont un qui était d’à peu près mon âge, brun… L’autre était plus jeune, il devait peut-être avoir terminé son adolescence il y a quelques lunes de cela. À la vue de ses vêtements, je venais de comprendre qu’il s’agissait bel et bien du voleur après lequel j’avais couru pendant tout ce temps… J’étais au bon endroit… Il y avait aussi une femme qui était au fond de la grotte qui n’était, ma foi, pas bien grande. Elle avait l’air étonnée de me voir. La dame tenait dans ses bras le quatrième être vivant du logis de fortune, une petite fille qui ne devait avoir guère plus de trois ans. Elle était endormie, sa tête reposait sur les genoux de ce qui semblait être sa mère. Suçant son pouce, elle était… presque adorable.
Mais mon regard se porta ensuite sur les objets qu’ils possédaient. Quelques affaires tout au plus, un sac sur le côté rempli d’objets divers, probablement le fruit de leurs larcins, je ne devais pas être leur première victime. Mon regard fut alors attiré près du feu… Ma valise ! Elle était là ! Elle était ouverte ! J’étais un être très manichéen et je connaissais l’exact emplacement de chacun de mes objets et… C’était avec effroi que je ne LE trouvais plus ! Les yeux pleins de désespoirs, je me suis tourné vers eux en demandant d’une voix fébrile…
Jonathan: Où est-il ?...
Jeune homme: Ta valise ? Tu dois être miro ou alors complètement idiot. Rien d’intéressant en plus dedans, mais ne pense même pas à la récupérer.
Jonathan: … où est-il ?… mon… mon...mon livre.
Jeune homme: Quoi ? Ce vieux torchon pourri ? On l’a utilisé pour maintenir le feu haha
Je resta de marbre l’espace d’un instant… Qu’avait-il dit ? Toutes mes années de travail, de dur labeur pour que le tout parte en fumée en l’espace d’une seconde à cause d’un petit merdeux qui avait volé ma valise de voyage ?… Je fis un pas en avançant dans la grotte. Mon corps me démangeait et ma vision se brouillait. Qu’elle était ce sentiment de défaite qui saisissait mes entrailles ? Il devait mentir… Ce n’était pas possible autrement, c’était évident… N’est-ce pas ?
Le père: Hop-là coco, ne crois pas t’en tirer aussi facilement. Pas un pas de plus et vu tes fringues, tu dois avoir quelques berrys dans la poche de ton veston n’est-ce-pas ? Je ne vais pas te la faire, mais… ~il sortit un canif de sa poche~ la bourse ou la v-AAAAARGH ! MA MAINNN ! IL ME L’A… AAAAARGH !
Jonathan: ...
Ysha: Hohohoho !
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Kokuro Elina
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Lun 20 Nov - 19:37
Rassemblement de malfaiteurs.
Seika marchait en silence depuis quelques instants déjà. De prime abord, elle avait été tentée de répondre aux provocations de Chloé pour s'expliquer, mais un détail l'avait brutalement ramenée à la réalité de la mission. Tandis que la première partie du voyage s'était déroulée de l'appartement de la petite Gratz jusqu'aux abords de la capitale de l'île, depuis plusieurs minutes déjà les deux jeunes femmes suivaient des traces de pas.
Deux types d'empreintes bien distinctes.
Pour les avoir observées des années durant, la petite fleur avait reconnu d'emblée celles d'Elina. Cependant, les secondes lui étaient inconnues. Bien loin des crevasses énormes laissées par son frère, ou celles caractéristiques de Jack, le yéti de Mokuso, celles ci s'avéraient fines et légèrement ancrées dans la neige de l'île, comme si leur propriétaire avait depuis longtemps appris à se déplacer avec grâce, légèreté... et discrétion. Or, l'assassin était bien placée pour savoir à quel genre d'individu appartenaient de telles empreintes.
- Chloé, reprit-elle d'une voix sérieuse, Elina a été suivie. Prépare toi, nous pourrions tomber dans une embuscade.
Sans un mot de plus, Seika pressa le pas le plus silencieusement possible. Si sa partenaire de mission le souhaitait, elle répondrait rapidement à ses questions mais, pour l'heure, elle s'inquiétait bien plus de ce qui se déroulait un peu plus loin sur le chemin. Malgré sa confiance aveugle en sa patronne, elle ne pouvait s'empêcher de se faire un sang d'encre pour elle depuis les récents événements. D'abord le criminel primé à vingt millions de Berrys qui l'avait laissée exsangue, puis les échos de cette fameuse mission de sauvetage et de la bête immortelle... La petite fleur le sentait, le rythme de leurs aventures était en train de s'accélérer dangereusement.
Peu de temps après ces funestes pensées, elle arriva au détour d'un col où elle surprit quelques éclats de voix. De son pas léger, Seika suivit les échos et aperçut enfin deux silhouettes au corps à corps.
Cet homme demeurait une énigme. Elle qui se targuait de pouvoir lire le langage non verbal d'une personne, telle une experte des mensonges et autres subtilités des rapports humains, se retrouvait dans l'incertitude la plus totale quant aux motivations de cet être étrange. Son calme presque inhumain lui criait haut et fort qu'il était loin du quidam de base, de l'homme de lettre ou de spectacle qui flânait en quête de sa muse ou de l'Inspiration avant un grand « I ». Néanmoins, le timbre de sa voix, sa respiration lente et maitrisée, son pouls régulier qu'elle sentait sous ses doigts... Il ne mentait pas ou, tout du moins, la véracité de son discours était difficile à réfuter d'emblée.
Alors pourquoi ressentait-elle ce si grand malaise ?
Francis. Ce prénom, couplé à la description du personnage qu'elle tenait entre ses griffes, ne lui étaient pas inconnus. Pourtant les baladins, amuseurs, poètes et autres saltimbanques éveillaient si peu son intérêt - pour ne pas dire qu'elle les reléguait volontiers au rang d'êtres superfétatoires - qu'elle s'étonnait elle même que celui-ci évoque un souvenir lointain chez elle. Ergo : sa description lui était parvenue dans un contexte tout autre... Mais de quoi s'agissait il ?
Quant au fait de se vanter d'être acteur... avait il perdu la raison ? Avouer d'emblée que l'on excellait dans l'art de travestir la vérité ne pouvait être qu'une erreur grossière ! À moins qu'il n'ait cherché à l'amadouer ? Se reléguer lui-même au statut d'amoureux du théâtre et donc, possiblement, d'homme totalement inoffensif car bien trop féru d'art pour cultiver la moindre aptitude martiale aurait pu fonctionner... Mais restaient son calme et son humour à toutes épreuves dans une situation de menace de mort évidente !
« Quelque chose ne colle pas... », rumina l'araignée, sans pour autant mettre le doigt dessus.
Tandis qu'elle écoutait attentivement Francis lui proposer « une exposition » de ses talents, ses poils se hérissèrent sur tout son corps. Il était dangereux et instable ! Cela ne faisait plus aucun doute. Elle devait le tuer ici, et maintenant, avant de dissimuler toutes les traces de son passage dans ces montagnes. Au moment même où les yeux d'Elina perdaient toute trace de chaleur, un léger bruit de pas la fit tourner brusquement la tête sur sa gauche.
- Elina ! s'exclama Seika en l'apercevant.
D'une rapide analyse, la petite fleur comprit l'état de pensée de sa patronne. Elle s'apprêtait à distraire Chloé le temps que la Zoan ne fasse son œuvre, lorsque la jeune femme tiqua sur la victime de l'araignée. En un battement de cœur, elle écarquilla les yeux et arrondit la bouche en un « O » de surprise impossible à refouler. Devant l'air éberlué de sa protégée, la protectrice de Yakoutie Island demeura parfaitement immobile et laissa quelques instants de sursis à sa proie, le temps que Seika ne s'avance et ne se place devant le grand échalas qu'Elina tenait entre ses griffes.
- Ce masque... ce poncho... continua la jeune femme aux cheveux blancs.
Soudain, un éclair de compréhension traversa le regard de Seika et elle leva lentement les yeux pour rencontrer ceux du captif, avant de lâcher quelques mots au vent qui changèrent radicalement la destinée de cet homme :
- Que nous vaut la surprise de votre visite inopinée, monsieur Levignac ?
Et immédiatement, les pièces du puzzle mental s'emboitèrent dans l'esprit de l'araignée. Francis Levignac. L'artiste de la mort de North Blue, disparu de la circulation depuis plusieurs années. Le tireur de génie qui avait marqué de manière sanglante l'histoire de plusieurs iles avant de s'évanouir comme neige au soleil. Le virtuose de la gâchette pour lequel Elina ne réservait qu'un seul choix fort simple depuis qu'elle avait appris son existence : la rejoindre, ou disparaitre à jamais. Lentement, les mains de la jeune femme quittèrent leur étreinte mortelle pour rejoindre ses hanches. Après un court instant de flottement, la Zoan sourit avant de déclarer froidement :
- En effet, Francis, j'apprécierais beaucoup de jouir d'un aperçu de vos... talents. Nous aurons tout le temps de laisser croitre votre inspiration par la suite, j'en suis certaine.
Résumé : Elina finit par se résoudre à tuer Francis, quand elle comprend qu'il est extrêmement dangereux et instable. Cependant, l'arrivée de Seika permet de lever le rideau sur l'identité réelle du Maestro. Ainsi, Elina accepte qu'il lui montre l'étendu de ses talents, puis lui propose de remettre leur discussion à plus tard.
Carte de Yakoutie :
Spoiler:
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Mer 22 Nov - 10:39
Rassemblement de malfaiteurs
La prochaine fois, faudra vraiment que je fasse en sorte d’avoir de véritables chaussures. J’veux dire : marcher dans la neige, comme ça… en plus je ne suis pas particulièrement habituée à la faux et le « cloc cloc » de quand elle bute derrière moi, ça a quand même le don de m’agacer un peu. N’empêche, un sabre c’était quand même vachement plus pratique pour le transport.
On marche un bon moment dans la neige avec Seika, j’en profite toujours pour raler un peu. Faut dire qu’elle a tendance à toujours en faire des caisses. Des traces de pas ? Non mais c’est bon : c’est juste un sale mioche qui voulait voir son héroine… pas de quoi s’inquiéter comme ça.
Je me retiens tout de même de faire une énième réflexion à la jeune femme qui me précède. Pour une fois, j’espère vraiment ne pas me tromper. Finalement, on arrive au détour d’un col, Seika avant moi… comment elle se la pète ! Je soupire en pensant qu’elle ferait n’importe quoi pour attirer l’attention.
Au pas de course, je tente de la rejoindre alors que les éclat de voix se font un peu plus présents. Merde ! L’autre homme a une voix vachement grave… soit c’est un jeune qui a commencé à fumer alors qu’il était encore au berceau, ce que je préfèrerais, soit c’est Seika qui avait raison. Et merde… faites qu’il ait un cancer !
- Ca fait chier.
J’accélère encore l’allure malgré la neige qui me ralentit toujours. Ma faux me gène mais on fera avec.
- Argh !
Et merde. Trop tard. Au détour du col, je glisse sur une plaque de verglas et commence à tomber. Je tente de me rattraper mais ma faux se détache et commence à valdinguer. Ca fait chier ! J’aurai dû mieux l’attacher ! L’objet commence à faire une embardée dangereuse en direction du groupe, virevoltant dans tous les sens, la faux se planterait à un mètre à peine d’Elina si personne n’intervenait. De toute façon je préviens :
- Attention !
Bon. Pour la discrétion, on repassera. Quoiqu’il puisse arriver à la faux, je me jette tout de même dans l’optique de tenter de la rattraper… vainement. Une embardée me prends et je me ramasse longuement pour finir juste à côté du trio, les fesses en hauteur et la bouille dans la neige. Maudite Yakoutie ! Pourquoi elle a pas choisi une plage de sable fin plutôt que cette maudite ile hein ?
- Pourquoi ?! T’aurais quand même pu choisir une ile chaude mère poule ! Ca fait chier !
Voilà : c’est la faute d’Elina et puis c’est tout. De toute façon personne ne m’aime. Me retournant vers Francis, une larme commence à couler sur ma joue. Foutues hormones !
Les secondes se faisaient mesquines et pleines de tension. Comme des ballerines dansant autour de notre artiste, les flocons de neige s'approchaient de son masque d'ivoire et d'éternel sourire pour lui susurrer des promesses d'insanités. Le doux serment d'une mort s'approchant à pas mesurés et confiants. L'inévitable ivresse d'une tout aussi inévitable fin. Et alors qu'il attendait de voir la réaction de celle qui tenait littéralement sa vie au bout des doigts, le peintre macabre souriait sous son faux visage : quel clou du spectacle ! C'était inattendu... et quelque part, malgré son calme, il était épris d'une si grande excitation qu'on aurait pu croire qu'à son insu, son corps réagissait presque de lui même. La peur. La ressentait-il seulement ? Peut-être que oui, peut-être que non. Son esprit était si magnifiquement délabré, si délicieusement confus et minutieusement recalibré dans un chaos d'idées que celle de rendre la vie semblait n'avoir aucun poids.
Puis vinrent quelques notes d'extase. L'impression de dévorer des ouvrages littéraires de haute volée aux émotions transcendantes en l'espace d'une fraction de seconde. La sensation d'écouter les plus grands concierto en un bref éclat de temps, un souffle, un battement de cil. Les doigts d'Elina se resserrèrent d'une façon presque imperceptible sur sa nuque, transmettant un message clair : il était temps pour lui de passer de vie à trépas. L'expérience de sa mort imminente, il l'accueillit avec une grâce rendue possible uniquement par sa propre folie. Il n'en mesurait tout simplement pas les conséquences évidentes : pour lui, c'était un numéro. Sa vie n'était qu'un grand numéro. Un numéro avec un but, certes : mais quelle pièce d'exception, quel chef d’œuvre n'avait jamais été remanié au moins une fois ?
- Hmm ? esquissa-t-il.
Alors que les portes de la représentation ultime s'ouvraient devant lui, la démarche meurtrière de la protectrice de Yakoutie fut avortée en un instant. Les doigts se figèrent sur sa nuque, froids comme des épines de glace nouées autour de son cou. La demoiselle ne bougeait plus, et lui non plus. Elle semblait avoir remarqué quelque chose que, dans son extase malsaine, le tireur fou n'avait en aucun cas décelé. L'arrivée inopinée d'une autre femme, suivie d'une demoiselle plus jeune : deux nouvelles intervenantes qui venaient de bousculer son destin comme un enfant renverse son verre de lait. Quelle comédie ! Il ne savait quoi en penser : cela constituait malgré tout un renversement de situation de premier ordre. Un rebondissement dans le scénario. Une bouffée d'air dans un script pourtant déjà presque parfait ! Lorsque la demoiselle, qu'il reconnut comme étant l'une des proches de l'araignée, lui adressa la parole, il comprit que son humble personne venait de recevoir un nouveau rôle : le glorieux cadavre reprenait du service en tant que réalisateur de ses propres scènes. Du moins, pour l'instant... les dires de la Zoan à son égard semblèrent corroborer ce fait : elle semblait tout à fait ouverte à une démonstration de ses talents, comme si la jeune femme et sa curiosité avaient fait foi.
- Je pense que nous ne serons tous les deux pas déçus, Mademoiselle Elina... répliqua-t-il malicieusement tout en se courbant légèrement. Quant à vous... reprit-il en se tournant vers Seika.
Alors qu'il s'apprêtait à s'adresser à la jeune assassine aux airs d'innocence incarnée, la deuxième actrice arriva sur scène de façon tout à fait rocambolesque : glissant sur le sol traitre de cette terre gelée, elle commença à perdre l'équilibre alors que son arme, une faux de fort belle facture, s'envolait vers le groupe. Le premier réflexe de tout homme sain d'esprit eut-été de s'écarter, de se jeter au sol ou de hurler son désarroi. Francis, lui, mit plutôt à contribution sa vue acérée et ses connaissances en physique (acquises principalement dans son métier d'ingénieur mais également ses occupations plus létales) afin d'évaluer le danger. Non. Il n'était pas concerné... Elina non plus. La faux se planta donc dans la neige, à environ un mètre des deux individus, alors que l'artiste gardait les mains dans son dos, presque indifférent. Malgré tout, il ne pouvait que soulever le caractère surprenant de la scène.
- Ce petit oiseau ne semble pas dans son assiette. Une de vos amie ? demanda-t-il avec une innocence dûment jouée... juste avant de constater la larme sur sa joue.- Ne pleure pas, petit corbeau. tenta-t-il de la rassurer d'une voix plaisante, faisant référence à sa chevelure.
Il s'écarta par la suite de la nouvelle venue, sans se douter qu'une réaction explosive risquait de lui arriver en pleine figure : auquel cas, il ignorerait savamment la verve de la demoiselle, sans doute en faisant remarquer discrètement son caractère explosif, avant de continuer.
Il fit quelques pas dans la neige, sans prendre la peine de se masser la nuque : la peine était bien là, réelle. La prise de Elina le faisait encore souffrir. Néanmoins, il n'avait pas le loisir de gémir à chaque fois qu'une blessure venait percer ses défenses, ou qu'un traumas physique le gênait : un bon acteur se devait de composer avec toutes les déconvenues. En l'occurrence, la faiblesse de ses muscles ne lui offrait qu'un peu plus de dignité, alors que son port altier reprenait le dessus. Il s'approcherait ainsi de la douce damoiselle, dans l'optique de se saisir poliment de sa main délicate, avec son accord, afin d'y déposer un baiser froid, rigide, mais étonnamment galant. Autrement, il ne se formaliserait pas d'un refus et poursuivrait d'un ton inchangé et amical.
- Je suis ravi qu'une colombe aussi gracieuse remarque mon humble personne... et encore plus qu'elle s'intéresse à mes motivations, expliqua-t-il. Je suis venu sur cette île afin de retrouver sa tendre froideur, mais également pour rencontrer Mademoiselle Elina ici présente. Je pensais, en tout bien tout honneur, que nous aurions des choses à partager... affirma-t-il tout en se tournant vers l'intéressée.
Il laissa le vent souffler quelques instants le silence possible suivant son annonce, avant de reprendre avec un soupçon de hâte en fin de phrase qui était foncièrement et complètement faux, mais pourtant terriblement crédible de l'extérieur.
- Mais nous pourrons en discuter plus tard, autour d'un thé et de l'air d'un piano, trancha-t-il.Je suggère que nous nous débarrassions de ces gredins avant qu'ils ne disparaissent ! Conclut-il avec vindicte.
Les choses étaient terriblement intéressantes. Les perspectives, si nombreuses.
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Mer 10 Jan - 13:29
Quelle belle matinée… Tu ne trouves pas ?
~Je dois vous mettre en garde contre lui, Cette personne se dit être saine d’esprit, mais c’est totalement faux ! Tenez, prenez ce petit gadget, il vous préviendra… S’il est dans les parages, cet objet va… Détecteur : «Alerte Psychopathe ! »
Le cri de ce porc m’était insupportable ! Il fallait que je le fasse taire immédiatement. Dans l’action, je me penchai en avant avant de lui saisir la face avec ma main. Je fis un pas en avant tout en maintenant ma prise, la douleur ne lui permit pas de se ressaisir à temps et il en perdit l’équilibre. Plaçant mon pied au niveau de son talon d’Achille je le fis basculer en arrière avant de le faire tomber tout en maintenant ma main sur sa bouche pour qu’il ne puisse crier outre mesure.
Jonathan: Tu comprends tout de même qu’il ne faut pas faire trop de bruit… Tu pourrais attirer l’attention et ce ne serait pas très astucieux pour moi.
Jeune homme: Arrête ça tout de suite enfoiré !
L’énergumène osait me défier ?! Il pensait que je n’étais pas sur mes gardes après une quinzaine d’années sans avoir jamais laissé de traces ?! Attrapant le fil de pêche qui était dans mon veston duquel était également attaché un petit hameçon, je le lançai au niveau de la cheville de cet effronté. Le fil s’enroula autour de sa cheville et d’un simple coup sec il tomba à la renverse.
Jonathan: Tu ne voulais peut-être pas que je fasse...
Je pris alors mon couteau et d’une simple passe arriva dans ma main qui maintenait jusqu’alors la bouche de l’homme qui était en train de se vider de son sang. Puis, faisant glisser la lame vers le bas, je me mis à l’abattre de manière frénétique dans le ventre de ce porc.
Jonathan: TU NE VOULAIS PAS QUE JE FASSES CELA PEUT-ÊTRE ?!
Ma tête me faisait mal, cette truie qui devait s’apparentait à la femme de cet homme mort se mit à hurler et m’offrait en retour une migraine qui emportait davantage le stoïcisme dont j’étais si fier ! Me relevant, je ne pris même plus la peine de regarder ce père de voyou qui était probablement en train de vivre ses derniers instants. Ce jeune homme qui venait de perdre son père se rapprocha à quatre pattes, encore sous le choc de la perte de ce moins-que-rien. Je coupai le fil de pêche d’un geste simple et tout en me relevant, lui donna un coup de pied dans le nez avec la vélocité d’un footballeur. Ce dernier se retourna dans la douleur avant de se rouler au sol tout en se maintenant le nez. Quelle facilité, dans mon esprit j’étais déjà en train d’imaginer ce qui allait pouvoir se passer par la suite… C’était prodigieux. La grimace sur mon visage s’était soudainement transformée en sourire et j’entendais très distinctement les rires d’Ysha en arrière-plan qui était probablement en train de se délecter de tout ce spectacle. Je fis un nœud coulant avec mon fil de pêche avant de le mettre autour du cou du garçon, la mère, toujours tétanisée, semblait protéger sa… Sa fille ? La serrant dans ses bras ? ….
Je fis un nœud ensuite autour du corps du cadavre encore chaud. Si le voleur souhaitait intervenir pendant ma préparation, il allait devoir surmonter la douleur de son nez cassé et se débrouiller avec une corde autour du cou, corde elle-même rattachée à la pierre de chaire. Je fis tourner mon couteau à cran d’arrêt avec mon index en utilisant l’anneau qui était accroché à la poignée tout en me rapprochant des deux autres personnes vivantes dans la grotte. Il était temps de mettre mon plan en exécution et même les hurlements de cette truie ne sauraient réveiller les soupçons… Ils avaient choisi après tout d’aller bien loin pour être à l’abri des regards indiscrets…
*Une dizaine de minutes plus tard environ*
J’étais assis sur une pierre, le dos allongé contre le coin de la grotte et je regardais tranquillement la femme et le voleur reprendre leurs esprits. Accoudé contre une pierre,c’était avec une admiration morbide que je me préparais à orchestrer une pièce de théâtre mortelle. L’étonnement fut le premier mot qui pouvait décrire à merveille a scène, mais l’heure était désormais à l’action. Afin d’attirer leur attention, je fis un applaudissement délicat. Le jeu devait commencer…
Jonathan: Comment est-ce que vous vous appelez ?
Ils ne me dirent mot, la haine se lisait très clairement dans leur regard ce qui eut le don de me déstabiliser. Moi qui avais l’habitude de la discrétion et qui étais agoraphobe et misanthrope au possible… Je ne puis plus le supporter. Ainsi, je pris mon couteau avant de pointer la corde qui se trouvait à mes côtés afin de mettre plus en avant mes menaces.
Jonathan: Si vous ne m’obéissez pas, je découpe cette corde et… regardez ce qu’il y a au bout du fil...
Ma petite préparation était en place, le fil de pêche n’aurait jamais suffi pour ma préparation. Il n’en n’était cependant autrement pour la corde que j’avais pris la peine d’emmener dans ma valise. Beaucoup se demanderaient ce que pouvait faire un simple banquier avec un tel outil, c’était à mon grand bonheur parce qu’ils ne connaissaient pas ma double vie.
En jouant de divers nœuds, j’avais scindés la corde en plusieurs bouts. La corde avait été placée avec un système de poulie dont je n’étais pas peu fier. D’un côté était accroché le sac de viande qui faisait office du père, de l’autre, se trouvait leur fille à laquelle j’avais attaché une pierre. La corde qui maintenait le tout avait été placé sous une pierre où l’ignoble voleur reposait. Ayant vu mes capacités, il n’était probablement pas compliqué de s’imaginer que j’étais capable de découper la corde avec une aisance qui en aurait fait pâlir les débutants…
Jonathan: Je vais me répéter calmement, comment est-ce que vous vous appelez ?
Femme: Je m’appelle Dominique et lui c’est mon fils… Yannick. Ma fille s’appelle Véronique, pourquoi ?
Jonathan: Je vous remercie, mais c’est moi qui pose les questions ici...
Véronique: Mamannnn…. J’ai mal à la main… J’ai peur… maman… Qu’est-ce qu’il se passe…
Dominique: Qu’avez-vous fait à ma fille ?! Sale m-…
Jonathan: Tututut...
Je sortis alors mon journal intime que je caressais langoureusement. Je ne voulais pas qu’il ne m’en veuille davantage que de raison. Jamais plus il ne serait kidnappé par des vauriens. Pour me faire pardonner, je l’ouvris à la page où j’en étais avant de noter le prénom de la petite fille en dessous de son ongle que j’avais soigneusement collé avant d’écrire celui des deux autres personnes à côté. Une fois ceci terminé, je posai mon stylo avant de refermer mon ouvrage.
Jonathan: Nous allons jouer à un jeu. Si vous gagnez, je promets de ne pas toucher un cheveu de votre fille. Comme vous pouvez le voir, une corde se trouve à vos pieds. Yannick, c’est ça ? Tu vas me prendre cette corde en déplaçant la pierre… MAINTENANT
Il s’exécuta tant bien que mal et remarqua qu’elle était plus lourde qu’à l’accoutumée. Évidemment, le jeu allait être palpitant...
Jonathan: Tu comprends Yannick… Si tu lâches la corde, ta petite sœur tombera dans le feu et elle mourra dans d’atroces souffrances…
La tension était à son comble, mais le piquant et le clou du spectacle n’avaient pas encore étaient dévoilés… Ce que je m’apprêtais à faire.
Jonathan: Maintenant Dominique, tu vas aller me chercher une pierre, ni trop grosse, ni trop petite... ~Elle s’exécuta sans réellement savoir encore ce qu’elle devait faire avec, mais une fois qu’elle revint à sa place, j’ai pu reprendre mes explications~ Maintenant tu vas frapper ton fils avec cette pierre. Ne le frappe pas trop fort pour ne pas le tuer en un coup, et si tu y vas trop doucement, je découpe ton ancien mari. Regarde...
Le cadavre était à mon niveau, avec une précision chirurgicale, je plaçai le couteau au niveau de l’aisselle de ce dernier. Sans crier gare, le bras s’envola et la petite fille fit une légère chute en se rapprochant du feu, elle lâcha un hurlement et se remit à pleurer. Quel plaisir succulent que de faire souffrir ces sales voleurs qui m’en avaient fait voir de toutes les couleurs !
Jonathan: Si jamais tu n’arrives pas à me convaincre… Je découperai au fur et à mesure ce gros tas et ta chère fille tombera malheureusement dans les flammes… Tu devras frapper ton fils disons… Dix fois de manière convaincante ! Aller, maintenant, FAIS-LE !
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Feuille de personnage Niveau: (38/75) Expériences: (302/350) Berrys: 24.322.996.000 B
Jeu 11 Jan - 13:01
Rassemblement de malfaiteurs.
Seika cligna des yeux plusieurs fois devant les réactions saugrenues de ce criminel sinistrement célèbre sur North Blue. Elle ne se serait jamais attendue à des réactions aussi... subtiles ? Dignes d'un gentleman ? Des paroles rassurantes, un baise-main en bonne et due forme qu'elle lui concéda, dans sa stupeur, et une attitude désinvolte alors qu'il venait de frôler la mort... Francis Levignac restait une énigme à ses yeux. On concédait souvent un brin de folie créatrice à bon nombre d'artistes, mais l'attitude du virtuose de la gâchette la laissait sans voix. Elle se reprit peu à peu, retrouvant ses esprits en surprenant un regard appuyé d'Elina à son égard. La Zoan fit un bref aller-retour, à l'aide de ses yeux, entre Seika et l'artiste macabre. C'en était assez pour que la petite fleur ne comprenne le message : elle devait surveiller ce drôle d'oiseau et, si possible, en apprendre plus sur lui. De sa voix douce, la petite fleur répondit aimablement :
- Vous êtiez plutôt célèbre sur North Blue après vos précédentes apparitions. Mais je suis surprise de vous retrouver ici. On... on vous disait porté disparu.
Après un bref silence, la jeune femme reprit d'un air concilliant :
- Puisque vous avez l'accord d'Elina pour nous accompagner, je vous en prie, suivez-nous. Nous pourrons discuter pendant le voyage.
Seika reprit la route de Shinaya aux cotés de Francis, après qu'Elina ait annoncé le départ. Puis, succombant à sa curiosité autant qu'obéissant aux ordres de sa patronne, elle reprit la parole :
- Où étiez-vous passé toutes ces années ? J'avoue que j'avais été intriguée en apprenant votre disparition, alors imaginez ma surprise en vous découvrant en chair et en os !
Cet oiseau là avait l'air de réagir à la flatterie de merveilleuse manière. Aussi, le brosser dans le sens du poil semblait la meilleure façon de procéder. Restant sur ses gardes malgré tout - son interlocuteur restant un meurtrier en série - Seika suivit le chemin en tendant l'oreille. Elle rassemblerait peut être quelques informations intéressantes.
La Zoan attendait en silence, laissant Seika s'occuper de sonder le nouvel arrivant pour le moins... intéressant. Elle gardait ses sens à l'affut, n'ayant pas oublié la raison première de sa venue ici : une attaque de bandits ! Après tout, la thèse d'une future embuscade ne pouvait simplement pas être écartée pour le moment. Après une petite frayeur qu'elle tenta de masquer, Elina ramassa calmement la faux de Chloé tombée à quelques dizaines de centimètres d'elle, puis la lui tendit avec un sourire aimable. Au passage, elle en profita pour tenter d'amorcer la conversation avec sa jeune protégée, exercice risqué s'il en était :
- Effectivement, le climat local n'est pas des plus cléments, mais on s'y habitue. Contente de te compter malgré tout parmi nous, Chloé. J'espère que tu es prête à te servir de ceci, car nous allons avoir du travail.
Si l'adolescente répondait, elle amorcerait la conversation tout en dirigeant sa petite troupe vers leur objectif. Les criminels n'allaient pas se capturer tout seul et elle avait promis à Francis d'admirer ses capacités. La protectrice de l'île s'avança donc, une main doucement posée sur l'épaule de Chloé si besoin, et imprima le départ de son pas décidé. Toujours sans nouvelle de Shiro, elle s'attendait à trouver ce dernier au village, voire même déjà en train de s'amuser s'il réussissait à traquer les gêneurs. Pour le moment, la jeune fratrie et elle-même avaient toujours étés suffisants pour juguler les ardeurs des coupe-jarrets, même si ceux-ci profitaient du moindre relâchement pour commettre pareille ignominie... l'obligeant à remettre les pendules à l'heure de manière définitive de temps à autres. Alors si elle ajoutait Chloé et le virtuose de la gâchette à ses rangs... pacifier Yakoutie semblait bien plus réaliste ! Et c'était sans compter le renfort des deux bases militaires qui seraient terminées sous peu. L'araignée souriait intérieurement : ses plans allaient pouvoir s'accélérer à partir de maintenant. Tout ce qu'elle avait à faire était de garder la jeune Gratz dans sa toile, et d'y attirer « Le Maestro ».
« Seika saura sans doute trouver les mots pour attiser sa curiosité. », réfléchit Elina avant de jeter un bref coup d'oeil à l'intéressé. « Mais... m'est avis qu'il a déjà flairé un parfum assez alléchant pour le retenir sur l'île. »
La petite troupe chemina rapidement dans la neige, toujours en direction du Nord Est de l'île. Leur voyage, rythmé par leurs pas crissants, le sifflement du vent et les quelques échanges, parut accélérer encore un peu. Tant et si bien qu'il ne sembla pas à Elina d'avoir marché plus de quelques instants avant d'entendre soudain des bruits déchirants. Elle leva la main en signe de halte pour tendre l'oreille, avant d'échanger un regard contrarié avec Seika : son frère ne les avaient encore une fois pas attendues. Une moue désapprobatrice sur le visage, la Zoan accéléra le pas en direction des cris de détresse : si elle laissait faire Shiro, elle n'aurait aucun survivant à interroger ! En quelques enjambées endiablées, Elina dénicha tout à coup des traces de pas qui confluaient vers le flanc de la montagne. Elle confia son manteau à Seika, puis disparut soudain de plusieurs Shunpos en suivant la piste fraîche. Plus ses bonds la rapprochaient, plus les hurlements gagnaient en intensité et en clarté. Bientôt elle aperçut une grotte d'où s'échappait une légère fumée et les plaintes stridentes de plusieurs voix.
La protectrice de l'île apparut soudain dans l'encadrement de l'antre, avant de froncer les sourcils. Elle promena son regard noir acéré sur toute la scène et en détailla les divers protagonistes, mais ne sut trop comment interpréter le spectacle macabre qui se tenait devant elle. Une seule conclusion s'imposa dans son esprit, lorsque ses sens arachnéens la lui crièrent à l'unisson : cet homme blond en costume était dangereux. Malgré le carnage qui avait eu lieu dans cette grotte, les yeux bleus de cet homme ne semblaient trahir aucune peur, aucun dégoût. Il semblait calme, confiant comme... maître de la situation ? L'araignée n'appréciait pas ce qu'elle découvrait, pas le moins du monde. Elle le transperça du regard avant de lancer d'une voix glaciale :
- J'espère pour vous que vous avez une bonne explication à tout ceci. Mais tout d'abord, libérez-les.
Ses sens aux aguets, Elina était prête à réagir au quart de tour à la moindre menace. Elle ne savait trop quoi penser de tout ceci ! De toute évidence, à en juger par leurs haillons, leurs mines malhonnêtes et la collection d'objets étalés dans la grotte, les otages étaient des voleurs retranchés ici-même. Quant à leur détracteur... s'il n'était pas armé d'un couteau souillé de sang, elle aurait juré croiser un fonctionnaire quelconque ! Ses yeux s'étrécirent. S'agissait-il d'une ruse ? Ne serait-il pas possible qu'il soit en réalité le criminel en train de torturer gratuitement une famille malchanceuse ? Il lui fallait éclaircir la situation au plus vite et rendre une justice expéditive.
Résumé : Seika tente de discuter avec Francis. Elina tend sa faux à Chloé et discute avec elle, avant de mener la troupe sur le chemin de Shinaya (la ville attaquée). En chemin, ils entendent des cris de détresse et Elina fonce pour tomber sur Jojo en train de s'amuser... et demande des explications.
Carte de Yakoutie :
Spoiler:
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Kokuro Elina
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Jeu 11 Jan - 19:51
Rassemblement de malfaiteurs
C’est qui lui ?! Il est sérieux ? Manquait plus que ça et c’est pas le moment ! Qu’est ce qu’il fout avec Mère poule en plus ? Je ne peux pas m’empêcher de le regarder avec un œil noir en essuyant ma larme. C’est de sa faute après tout… - Et ta mère ? C’est pas elle le piaf ?
Ouai. Bon. Okay. J’aurais quand même pu trouver mieux mais sur le coup, j’ai rien d’autre qui ne m’est venu. Depuis quand est ce que les types louches qui couchent avec mère poule m’adressent la parole… nan mais sérieux, faudrait qu’elle revoie ses fréquentations Elina quand même.
Rassurée quant à mes capacités à gérer la douleur vu que ce n’est pas vraiment grand chose, je me relève sans trop faire de bruit ou de vague et voilà que Mademoiselle Elina, la grande et magnifique impératrice me rapporte ma nouvelle arme… non mais sérieusement : jusqu’au bout il faut qu’elle me prenne la tête celle là. Je renfrogne mon envie de lui dire ce que je pense tout en me confortant dans l’idée que de toute façon, je pourrai bien inventer une sextape pour lui foutre la honte. Hochant la tête d’un air machiavélique, je me dis que ce serait quand même une excellente idée.
Je tourne à nouveau un regard discret vers Seikette et le masqué avant d’hausser un sourcil. « Ils vont quand même pas se faire un plan à trois là », si ? Il faut vraiment que j’arrête de me poser des questions quand je suis dans cet état là… oh et ce mal de ventre me tuera, c’est sûr !
Elina m’adresse tout de même la parole… quelle hypocrite ! Contente de me voir… il manquait vraiment plus que ça ! Je hausse les épaules et ne réponds pas. En réalité j’attends simplement qu’elle se tourne pour mettre deux doigts dans ma bouche et faire semblant de vomir avant de m’arrêter. J’ai presque failli vraiment me faire vomir. Je tourne la tête de tous les côtés pour voir si ça ne s’est pas vu… ouf ! En tout cas, moi j’ai rien vu.
Finalement, on arrive près d’une zone spéciale et pour cause ! Je vois que Elina lance un regard qui veut tout dire à Seikekette… ça : à tous les coups c’est un truc du genre « va voir meuf ! », en même temps, vu les bruits qu’on entend quoi de plus normal.
Allez ! ça caille, autant se bouger un peu ! Si j’en ai l’occasion, je cherche à suivre Seika pour charger à mon tour, après tout, entendre de tels bruits me glace le sang… sans que je ne sache vraiment pourquoi, je sens également comme une excitation nouvelle… allez quoi ! Avec un peu de chance, je vais passer inaperçu.
Raté… je peux m’empêcher de rire en pensant qu’un Gratz peut passer inaperçu…
En l'espace d'une poignée d'infimes minutes, l'artiste prêt à passer l'arme à gauche était tombé dans l'aura agréable d'une compagnie pacifique. Oh, cette jeune demoiselle qui s'intéressait à lui avait tout pour elle : son teint pâle comme les neiges qui grinçaient sous leurs pieds, sa chevelure immaculée comme les plus hauts pics de l'île au chignon parfaitement étudié, ses yeux noisette animés d'une lueur tranquille, sa silhouette gracieuse... il n'y avait pas de toute. Pour quelqu'un de tout à fait normal, à première vue, cette jeune femme aurait fait un excellent parti, qu'il fut en matière d'amitié ou d'amour.
Pour Francis, elle aurait fait un magnifique tableau, avec un peu de travail.
Il évacua ces pensées de son esprit, demandant presque poliment à cette noirceur qui l'habitait de rester terrée dans son domaine interdit pendant qu'il devait faire preuve de sociabilité. Bien qu'il était tout à fait à l'aise dans le fait de discuter avec des gens tout en s'imaginant toutes les façons qu'il avait de les changer en œuvres d'art, il était bien plus facile de le faire lorsque ces pulsions sauvages et passionnelles ne s'exprimaient pas... ou peu. Aussi, de l'extérieur, il paraissait tout à fait normal, voir très intéressé par son interlocutrice qui était en train de s'enquérir de son absence de scène qui n'avait, à son goût, que trop duré à l'époque.
- La notoriété est un bien lourd fardeau. Et je crains que mon art n'ait pas fait l'unanimité, expliqua-t-il d'un ton relativement amusé. Un différent de trop... qui aurait du être le dernier. Mais la négligence est un bien vil défaut. M'en voilà devenu la preuve, termina-t-il.
La route se poursuivit dans le froid caractéristique et une certaine quiétude méthodique. Laissant la tête de colonne composée par Elina et la prénommée Chloé s'avancer, le Maestro observait simplement le paysage. Du moins était-ce l'impression qu'il renvoyait. Pour lui, tous ces escarpements rocheux, toutes ces crevasses, tout ce manteau hivernal... autant de cachettes, aussi bien pour lui que pour quelqu'un d'autre. Il se projetait mentalement à ces différents perchoirs, essayant d'avoir une vue fort approximative des lignes de vision offertes. Après tout, il risquait de rester sur cette île un moment : il lui fallait donc connaître le terrain, chose qu'il ferait en bonne et due forme une fois ses obligations immédiates remplies. Pour l'heure, il ne pouvait que conjecturer : ce qui ne l'empêchait pas de remarquer que ces cols étaient un véritable tombeau, si ils étaient utilisés à bon escient. Une nouvelle question de la jeune Seika, plus empreinte de curiosité que la précédente, le tira de ses réflexions.
- Je suppose que tout artiste doit prendre des vacances, de temps à autres. En tout cas, j'ai eu l'occasion de revenir sur mes classiques, lâcha-t-il avec espièglerie à sa jeune compagne de route. Mais rien n'aurait su me tirer bien longtemps de mes passions, conclut-il finalement. Mais parlez moi un peu de...
Un cri déchira l'air et coupa sa demande de façon nette. Il ne s'agissait pas du hurlement du vent, ou du râle d'un quelconque animal sauvage. Non... cette mélodie, parfois douce et parfois insupportable, était bien celle du corps humain. Quelqu'un hurlait. Non... à bien y réfléchir, ses oreilles expertes repéraient plusieurs tonalités différentes. Il y avait des hommes, des adultes... une petite fille ? Cette cacophonie était placée sous le signe de la panique et de la douleur. Elina, de son côté, ne s'était pas faite attendre : elle avait pressé le pas de façon spectaculaire afin d'arriver à temps. De son côté, le virtuose de la gâchette s'en trouvait tout excité : il ne pensait pas tomber sur les ennuis aussi vite que prévu, mais il n'était jamais contre un peu d'improvisation. La scénette qui s'annonçait serait placée sous le signe du hasard et de l'incongru. Lorsque la cheffe de l'expédition confia son manteau à sa jeune aide, le tireur dut reconnaître que lui même avait été soufflé : quelle vitesse ! Il n'avait pas vu cela depuis bien longtemps... cela raviva d'ailleurs un souvenir relativement mauvais qu'il écrasa avec vindicte, comme il écrasait l'air dans son poing ganté. Cette femme ne payait rien pour attendre. Un jour, il la retrouverait. Cette femme...
Pour l'heure, il était hors de question de rester sur le carreau : les traces étaient encore fraîches, et même si la protectrice de Yakoutie Island arriverait bien assez vite, il n'était pas exclu qu'elle ait besoin d'un peu d'aide. Pressant lui même le pas, dévoilant un jeu de jambe qui n'avait rien à envier à de nombreux danseurs, le peintre du glas funeste se mit à progresser dans la neige avec une vitesse bien supérieure à celle déployée jusqu'à maintenant. Restait à voir ce qu'il découvrirait, une fois sur place... quelque chose d'original, il l'espérait : il détestait être déçu après une bonne dose de suspens.
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Jeu 18 Jan - 0:43
Quelle belle matinée… Tu ne trouves pas ?
~Je dois vous mettre en garde contre lui, Cette personne se dit être saine d’esprit, mais c’est totalement faux ! Tenez, prenez ce petit gadget, il vous préviendra… S’il est dans les parages, cet objet va… Détecteur : «Alerte Psychopathe ! »
Une attente de quelques secondes qui me parurent être sempiternelles… Ce moment où elle leva la pierre au-dessus de sa tête pour la première fois avant de l’abattre avec le moins de force possible sur la rotule de son fils. Le jeune homme fit mine de souffrir, mais je n’étais pas dupe. C’était de la simulation, il n’eut même pas de mal à garder la corde entre ses doigts. Je dévisageai la mère d’un air sévère et tout en la fixant, découpa sans crier gare un autre morceau de ce tas de chair. La pierre retenant la petite fille chuta davantage et de nouveaux cris retentirent. C’était d’une succulence sans pareils, il m’était rare de pouvoir profiter des cris de ces détracteurs qui avaient osés déranger ma vie paisible… Plus le temps passait et plus je m’en persuadais moi-même, je pouvais m’attendre à une nuit calme et libérée de tout fardeau.
La femme reprit alors la pierre et la souleva au-dessus de sa tête et dans un sanglot frappa à nouveau la même rotule que précédemment. Le bruit de l’os et des cris du jeune Yannick me parvinrent aux oreilles… Quelle douce mélodie, quelle joie… Ce sale voleur commençait finalement à payer pour le crime ignoble qu’il avait commis… Je me permis de fermer mes yeux quelques instants, embrassant mon propre corps tout en faisant un tour sur moi-même. Cette douce mélodie qui parvenait à mes oreilles le tout mêlé à cette odeur de fer caractérisant si bien l’hémoglobine. Une succulente combinaison de ma vengeance que j’étais en train de déguster à chaud. Je pris mon couteau avant de le pointer à nouveau la voleuse en récupérant mon calme l’espace de quelques instants.
Jonathan: Encore.
Dominique: … Pitié…
Cette dernière venait de tomber à genoux, comme si ses jambes avaient perdu toute énergie. Le désespoir causait une telle faiblesse chez l’être humain que le constater me sidérait à chaque fois. Des êtres entièrement imbus de leurs personnes qui ne s’imaginent pas un seul instant qu’ils peuvent perdre tout en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Pour ces raisons, lorsqu’ils sont faces à une difficulté qu’ils jugent indépassables, ces vermines sans cervelles ont la fâcheuse tendance à abandonner. Comme des moutons que l’on amène à l’abattoir, l’être humain ne se base que sur des illusions avec de simples « espérons que », « je veux ». Ce désir pathétique rattaché à un matérialisme exacerbé et illusoire tel que le vol d’autrui. Suis-je une personne aussi ridicule qu’eux ?... J’arrivais à son niveau avant de glisser ma main dans ses cheveux. Je la regardais avec ce visage stoïque que j’arborais habituellement. Mes yeux transpiraient-ils l’émotion que je pouvais lire dans les yeux de Dominique ? Non, je n’étais pas comme eux… La différence fondamentale était ma conscience qui me rappelait ma condition de simple humain. Ysha, le reptile qui me possédait me rappelait à chaque fois qu’il existait dans ce monde des êtres cosmiques qui se moquaient biens de la dimension humaine. Des êtres immatériels dont les couleurs que l’homme ne pouvait pas décrire et dont le sinistre dessein pouvait mener un être aussi fragile que ce singe légèrement plus intelligent à la folie pure. D’un certain côté, j’avais reçu ce don. Apprendre que ces êtres cosmiques existaient et qu’un en était même venu à me possédait ne m’apporta nullement la folie, mais au contraire, une clairvoyance unique me permettait de comprendre le monde qui m’entourait… Je remontais légèrement son menton et abaissé également son front de ma main qui tenait ses cheveux d’une manière assez ferme. Ainsi positionné, il lui était difficile de songer à me mordre ou à riposter. Une telle créature sans défense… Je lui passais ma langue goulûment le long du visage et elle n’osait même pas se plaindre… Quel douce sensation…
Jonathan: Encore… Ou tu préfères peut-être que ce soi à moi qui m’en charge peut-être ?..
Je mis mes mains dans mon dos avant de me diriger vers ces montagnes de biens dérobés. Apparemment, ils étaient des criminels chevronnés… Malheureusement, ils étaient tombés sur la mauvaise personne. La toisant du coin de l’œil je la vis lever à nouveau la pierre avant de frapper à nouveau son fils qui lâcha un nouveau cri. Son pied se brisa et il feignit de tomber dans les pommes et de tuer sa pauvre petite sœur sur un malentendu. Me tournant de nouveau, je remarquai un objet singulier parmi la masse dérobée… Mes yeux se portèrent sur une lampe-tempête finement ouvragée. De sublimes gravures parcouraient le métal verni de l’ustensile. La secouant un petit peu, je pus entendre le liquide caractéristique qui faisait des allées et venues dans le réservoir qui lui était destiné… Je me rappelais de cette histoire que mère m’avait compté lorsque je n’étais qu’un enfant. Les mères d’enfant calamiteux avaient engendré ce que l’on appelait des démons… On les surnommait les « sorcières » et les vilaines sorcières, ayant engendré la mort de par leur ventre devaient périr par le feu… Une fin misérable, mais valable pour des esprits chagrins qui n’apportent que la frustration et la crainte du quotidien à autrui. Une fin valable pour cette Dominique qui, si elle n’avait pas donné naissance à cet enfant de salaud ne serait jamais venu voler ma valise si elle avait daigné ne pas coucher avec ce gros porc qui pendait tel un rôti mal serré dans cette grotte.
J’ouvris le petit loquet qui se trouvait au bas de la lampe et l’ouvrit. Un petit appendice de métal me permit de prendre le récipient débordant d’huile que j’amenai au-dessus de cette dernière avant de faire couler le liquide dans ses cheveux. Ces derniers brillaient et reluisaient avec le feu, son dégoût était palpable et tout bonnement jouissif… Mais un évènement fortuit allait couper mon plaisir et c’était justement au moment où elle était sur le point de frapper Yannick pour une nouvelle fois, lui qui luttait déjà pour ne pas tomber dans les pommes.
Une ombre apparut soudainement à l’entrée de la grotte. Une ombre qui était sur le point de changer ma vie du tout au tout. Dans mon extase, je ne l’avais même pas vu arriver. Ce furent ses paroles qui me mirent en alerte, instinctivement, j’avais resserré mon emprise sur ma lame avant de fixer du regard le nouveau protagoniste qui venait de se joindre au groupe.
Mon cœur sembla s’arrêter net lorsque je la vis. Le visage de cette personne au milieu d’un décor hivernal offrait une image qui se grava dans mon esprit à jamais. Je n’avais jamais vu une femme aussi merveilleuse… Aussi belle… Ses lèvres ne laissaient transparaître que la folle envie d’être déposées sur un épiderme sensible. Ses yeux perçants semblaient être capables de sonder votre âme. Cette femme avait tout pour plaire, je sentais mes pulsations cardiaques s’accélérer au point de me coller une douleur agréable dans ma poitrine. J’avais dû ravaler ma salive avant de baisser mes yeux sur la partie du corps la plus importante chez tout être vivant… Et… Lorsque je les vis au travers de ce feu, voir un éclairage discret mais reluisant sur sa peau… Ses ongles qualité indiscutable et l’absence de poils ou de cicatrices le long de sa main. S’en était trop pour moi… Je fus pris d’une pulsion sexuelle sans communes mesures, je n’avais jamais vu depuis ma naissance de mains aussi parfaites… Je me sentais bien minable de ne pas avoir pu rencontrer une telle personne plus tôt. Cette douloureuse sensation au niveau de mon estomac et cette chaleur enivrante que nul brasier matériel ne pouvait apporter… Était-ce cela le sentiment que l’être humain nommait « amour » ?
Ysha: Hey Jonathan… Cette fille empeste le danger… Elle ne me dit rien qui vaille…
Jonathan: ...
Ysha: Tu m’entends ?
Jonathan: ...
Ysha: HOY JOJO !
Jonathan à Ysha: Ah ? Oui ? Qu’est-ce qu’elle a… et … Qu’est-ce qu’elle est… les mots me manquent, je n’avais jamais vu de… han...
Ysha: Oh...ohohoh… Bref, cette femme me dit quelque chose, on en avait pas déjà entendu parler quelque part ? Ce n’était pas ton patron qui t’avais briefé dessus ?
Jonathan à Ysha: Veux-tu dire… Kokuro Elina ? La cliente cible que cet idiot m’avait demandé de rapprocher ?
Ysha: Oui voilà, celle-là ! Et toi qui est un meurtrier en série expert, si tu ne l’as pas remarqué c’est qu’elle doit être très forte… Probablement plus forte que toi. Je crois que je vais songer à quitter ton corps avant qu’il ne soit…
Jonathan: Je l’aime...
Ysha: Hoy Jojo ! Tu l’as dit à voix haute !
Pris au dépourvu, je venais de plaquer ma main libre sur ma bouche comme pour m’empêcher de parler. Sot comme j’étais, le mal était déjà fait. Je ne pouvais qu’imaginer son étonnement. Peut-être que je l’avais déçu par une telle folie ? Mes pensées étaient floues, tantôt colériques et désormais euphoriques… Je n’avais pas vécu de telle calamité depuis des lustres. Je ne devais pas la décevoir et je m’apprêtais à tout lui avouer en bloc, après tout… Si Ysha avait raison et qu’elle avait de desseins noirs à mon égard, alors ma vie s’arrêterait dans ses bras. Ce qui était une idée plus qu’agréable tout compte fait. Je fis alors une révérence face à celle que je croyais être Kokuro Elina avant de reprendre la parole d’un ton plus assuré.
Jonathan: Excusez-moi de mon retard, mi lady, je m’exécute immédiatement.
Un petit moulinet astucieux avec mes doigts et le couteau fila et sectionna la corde que tenait Yannick tant bien que mal depuis le début. Le temps sembla ralentir à cet instant précis. La petite fille commença un hurlement une nouvelle fois, le voleur incapable de réagir tenait la corde comme s’il espérait que cette dernière se répare comme par enchantement. Dominique se retourna brusquement et tendit les bras vers sa fille avant de faire une enjambée spectaculaire. Elle me percuta au passage et je sentis une légère douleur à l’épaule. M’obligeant à faire un pas en arrière mon pied gauche entra en contact avec la cheville de la dame qui trébucha. Elle chuta et vit probablement sa vie défiler sous ses yeux à ce moment-là. Sa tête termina dans le brasier au même moment où Véronique disparut dans les flammes. Les flammes ne pardonnèrent pas et l’huile que j’avais fait couler le long de la joue de Dominique joua son rôle. Mais si cela devait être les derniers instants de ma vie, il était hors de question de la laisser sans tirer.
Je m’agenouillai devant l’être que j’aimais désormais de tout mon cœur en plaçant mon pied sur le dos de Dominique pour m’assurer que sa tête restait dans les flammes… Mon destin, ma vie était désormais entre ses mains.
Jonathan: Je m’appelle Jonathan Joyce. Je suis pour ainsi dire quelqu’un d’inconnu et cela me plaît. Je suis banquier de métier et je suis venu sur les ordres de mon patron sur cette île. Je devais rencontrer notamment une personne dénommée Kokuro Elina et lui proposer mes services. Et sans m’y méprendre, je crois qu’il s’agit de vous madame… Si je dois mourir ici, autant tout vous dire. Il m’est déjà arrivé de tuer des personnes par le passé et mon désir de quiétude m’a toujours permis de faire mon travail sans laisser de traces apparentes. Et j’ai eu le malheur de croiser ces maudites personnes qui volèrent mes biens. J’étais venu récupérer mon dû… Mais tout à dérapé… Si vous souhaitez m’emmener devant la justice, je me suiciderai. Je ne souhaite vivre face à des monstres armés toute la journée. Et m’imaginer loin de vous… Laissons cela de côté.
Ysha: Mes respects Jonathan.. Toi qui n’aimes pas parler, tu n’avais pas fait un speech aussi sympa depuis un bon bout de temps !
Jonathan à Ysha: Les dés sont jetés...
@Heziel Coffe
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Kokuro Elina
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Sam 20 Jan - 16:54
Rassemblement de malfaiteurs.
Les mots manquaient à la protectrice de Yakoutie Island pour définir avec exactitude le flot chaotique d’événements qui s’offrit à elle lorsqu’elle franchit le seuil de cette grotte. Était-ce le spectacle macabre, à la limite de la cruauté gratuite, qui l’avait ébranlé ? Les informations contradictoires qui jonchaient la scène avaient-elles été de trop ? Ou bien les hurlements, le sang, la douleur aussi bien physique que psychique et le regard des plus étranges lancé par cet homme en costume avaient terminé leur travail ? Dans tous les cas, la jeune femme sentit une vague la frapper de plein fouet, à peine sa propre tirade terminée, et elle sombra dans les affres de son Haki de l’observation. Néanmoins, à présent qu’elle était habituée à ce genre de déconvenue, elle marqua la migraine naissance entre ses tempes d’un simple plissement de paupières à l’encontre de celui qu’elle prenait tout à la fois pour un simple civil… mais possiblement pour un meurtrier de sang-froid. La cacophonie mentale qui l’accablait ne lui laissait aucun répit et lui brouilla les idées avec suffisamment d’efficacité pour, hélas, l’empêcher de réagir à temps.
Le couteau fusa et, avant qu’elle ne puisse esquisser le moindre mouvement, Elina vit avec horreur les deux otages finir calcinées. Mais la scène cauchemardesque devait encore se complexifier ! Alors qu’une odeur atroce de cochon rôti emplissait l’air, l’atmosphère se pâma d’une fragrance encore un peu plus inattendue encore ! Elle s’était tenue prête à recevoir l’assaut de cet homme qui, fatalement, venait de révéler sa véritable nature. Pourtant il n’en fit rien. Au contraire ! Après avoir déclaré une flamme aussi inexplicable qu’inopinée, le voilà qui s’agenouillait et s’offrait à elle tel un livre ouvert ! Les maux de têtes de la jeune femme reprirent de plus belle, elle s’en accommoda en serrant les dents un bref instant. Analysant chaque mot de ce Jonathan Joyce, Elina n’en oubliait pourtant pas ses principes de base : malgré son Haki qui refaisait des siennes, elle gardait ses sens aux aguets. Mais rien, sinon les bruits de pas de ses camarades qui arrivaient à leur tour et les paroles de cet homme énigmatique, ne vint troubler cette scène inexplicable.
Cet étrange invité surprise exposa donc sa vie au milieu des hululements de douleurs de la femme qu’il maintenait dans le brasier. Cris d’agonie qui finirent par se tarir aussi subitement qu’ils s’étaient élevés, lorsque la voleuse rendit son dernier soupir. Le brutal silence ramené sur place permit à Elina de retrouver le plein contrôle de son corps. Elle se calma à l’aide d’une respiration posée, puis posa un regard neuf sur le meurtrier avoué qui se tenait agenouillé devant elle. Ses vieilles habitudes reprirent le dessus et, la crise passée, son esprit analytique embraya à plein régime pour décortiquer ce qu’elle venait d’apprendre. Un bruit de pas plus ferme que les autres, qu’elle ne connaissait que trop bien depuis le temps, lui apprit que Seika était arrivée et s’apprêtait à attaquer. La Zoan pivota en un éclair et la retint d’un bras tendu, étonnante barrière protectrice entre une assassin et sa cible. Enfin, l’araignée secoua délicatement la tête en direction de son bras droit, d’une dénégation lourde de sens : Jonathan Joyce aurait la vie sauve. Oh non, il n’allait pas mourir aujourd’hui, pas après ce qu’il venait de lui avouer.
Lentement, Elina abaissa la main, se retourna vers le spectacle macabre et s’approcha à pas légers de ce banquier aux multiples facettes. Cet homme devait avoir la trentaine. Il gardait à sa disposition un corps, un visage, une posture et une aura banales au possible. Même elle qui, pourtant, se targuait de pouvoir reconnaitre les gens de son espèce – les engeances de l’ombre – avait hésité à le ranger dans cette catégorie, ce malgré ses mains souillés de sang ! Elle devait l’admettre, qu’il ait pu tromper son monde pendant des années et entretenir une double vie restait on ne pouvait plus plausible. Cet homme était un meurtrier chevronné, mais également le prototype même du fonctionnaire modèle. Un sourire vint illuminer peu à peu le visage glacial de la jeune femme. Cet homme… était un outil parfait. En aucun cas, elle ne pouvait le laisser lui échapper !
- Vous apprendrez, Jonathan Joyce, que sur Yakoutie la Justice… c’est moi.
Après ce sourire dont elle avait le secret, la protectrice de l’île reprit d’une voix maitrisée :
- Quant à vous punir, à quoi bon ? N’avez-vous pas débarrassé la population locale d’une bande de malfrats ? Quoi que vos méthodes restent… extrêmes… Le geste demeure louable.
Après un bref silence, l’assassin reprit :
- Relevez-vous, Jonathan. Nous allons combler deux de vos vœux. Votre patron vous a demandé de vous placer sous mes ordres ? En ce cas il serait malavisé de ne pas remplir votre office. Et, puisque vous sembler tenir les bandits de grand chemin en aussi haute estime que moi, votre première fonction sera de nous accompagner dans une expédition punitive.
Ici, Elina pencha la tête sur le côté et reprit d’un air presque amusé :
- Mais j’ose espérer que vous vous montrerez moins ingénieux et plus expéditif, cette fois ci. Si ces conditions de vous racheter vous semblent acceptables, venez. Ma collègue ici présente se fera une joie de vous escorter jusqu’à ce que nous retrouvions nos cibles.
Tout en parlant elle s’était approchée de Chloé pour poser une main sur son épaule. Les gênes de la famille Gratz restant imprévisibles, sans doute la jeune femme aurait à redire à cet ordre déguisé. Cependant, elle ne pouvait pas demander à Seika de garder à l’œil deux personnes aussi peu ordinaires en même temps, tandis qu’elle-même devait garder ses sens totalement dédiés à la recherche d’une éventuelle embuscade. Cependant… la petite Gratz le comprendrait elle ainsi ? Bien peu de chance ! Après tout, le ciel semblait être d’humeur joueuse et imprévisible aujourd’hui… La Zoan prêterait une oreille affable aux éventuelles protestations de Chloé, mais son choix était d’ores et déjà fait, malgré tout. Elle s’approcherait donc de Seika pour récupérer son manteau et, d’une voix claire, annoncerait :
- Pressons-nous. Plus nous mettrons de temps à rejoindre Shinaya, plus nos cibles auront de l’avance ce qui rendra malaisée la poursuite.
Résumé : Elina est en proie à son Haki de l'observation devant tant d'événements inexplicables, la douleur, la peur et l'agonie des pauvres voleurs. Ensuite, elle réussit à reprendre le dessus et analyse de son mieux la situation avant de décider de garder sous le coude Jonathan... tout en tentant de faire comprendre à Chloé qu'elle doit le surveiller. C'est pas gagné !