Sorcière Blanche
Une jeune fille tenait dans ses mains une sucette. Elle semblait regarder l'un des prétendants au titre de Seigneur des Pirates avec intérêt tandis qu'il pénétrait sur son territoire. La colline aux loukoums n'était pas un lieu dont on revenait en général vivant. Il était défendu aux enfants de s'y aventurer, et déconseillé aux adultes d'y mettre un pied. Plus les hommes s'émancipaient de ces règles et plus la colline grandissait, rappelant sans cesse par sa taille sa légendaire et pourtant si secrète puissance. Les natifs connaissaient bien les légendes qui étaient liées à ces lieux. Les autres n'avaient pu obtenir que quelques maigres rumeurs, à peine croyables.

- En personne, fit-elle en s'approchant de l'homme qu'elle targuait du haut de ses huit ans. Je suis la Sorcière Blanche, expliqua-t-elle avec malice en pointant sa sucette vers Tengen.

Un mur de bonbons s'érigea devant l'homme pour le faire trébucher. La mesquinerie de cette gamine aux cheveux de la couleur de la neige n'avait pas de limites. Elle se lécha les œuvres, passa une main dans ses cheveux et s'exprima sur un ton désagréable :

- Tu es sur mon territoire... Exprime la raison de ta venue et pars

Elle était stricte, ferme, et sa voix d'enfant faisait passer ses propos pour des caprices. Pourtant, elle ne donnerait qu'un seul avertissement. La Sorcière Blanche, l'Enfant de Salem, l'Oracle des Bonbons... Sous ces multiples noms se cachait une puissante combattante qui ne sortait que rarement, qui combattait avec aisance et ferveur. Pas pour le Gouvernement Mondial, pas pour des idéaux, mais pour défendre son territoire.


Kerk
Kerk était entouré d'imbéciles. Il ne croyait pas en l'amour que ses sœurs auraient pu lui porter, il n'était pas friand non plus des discours des corsaires. Il vivait pour et contre les hors-la-lois, il vivait pour une justice qu'il représentait lui-même. Il n'était pas comme cette femme qu'avait recruté son chef... Cette femme qui, attirée par le sang, n'avait d'autre envie que de fendre le crâne de ses adversaires en deux. La justice, pour elle, n'arrivait qu'en seconde place.

- Ne crois pas savoir quoique ce soit sur moi, marmonna-t-il en sentant que son assaut avait atteint sa cible, mais en comprenant aussi que ça ne serait pas suffisant pour en venir à bout.

Il tenta alors de reculer pour se dégager de l'attaque qui arrivait sur lui à toute vitesse, quand il sentit soudain ses pieds bloqués au sol. À défaut de le déséquilibrer, cela le surprit et le coup de Shiki lui frappa le menton de plein fouet. L'attaque l'avait décontenancé, il écarquilla les yeux. Le choc... Ah, il n'aimait pas ça. Il n'aimait décidément pas ça. Se mordant la joue de l'intérieur, l'homme au bras renforcé s'apprêta lancer un assaut à bout portant, sa première main saisissant Shiki par le bras et l'autre portant le coup. Quand il comprit que son attaque n'atteindrait pas sa cible, il s'étonna de cet état de fait. Son coup avait été arrêté... Ah, il avait été paré, se dit-il.


Colonel Darwin

- Je me suis laissé surprendre, mais ça suffit les conneries...

Le Colonel Darwin s'était remis sur pieds. Il sourit, fronça les sourcils et entendit le son d'une rapière fendre l'air... Et s'abattre sur le Colonel qui fut happé plus loin.


Seiza Sakarose

- Tu n'es vraiment qu'un enfant, Kerk.
- J'aurais pu m'en sortir seul... Seiza.

La femme qui venait d'apparaître était une épéiste de renom. Elle ne croyait pas au pouvoir de la justice, mais elle croyait en revanche à la cause qu'elle défendait, celle de la purification de ce monde. Et si ce n'était pas pour sa haine viscérale envers les hommes, elle n'aurait pas mis aussi longtemps à rejoindre les rangs du petit groupe qui combattait hors-la-lois et marines. Du haut de sa renommée fulgurante sur Grand Line, Seiza Sakarose avait subitement disparu des spots locaux. Elle n'était aux dernières nouvelles qu'une civile sans ambitions qui s'était faite voir dans des tournois locaux.

Kerk, de son côté, avait décidé de se débarrasser de son poids au sol, et d'un geste fracassant, il frappa le sol avec une puissance redoutable. Lorsqu'il se fendit, celui qui lui tenait les jambes d'une bien étrange manière devrait arrêter... Et il pourrait utiliser les graviers qui avaient grimpé dans les airs pour canarder, d'un coup d'un seul, l'épéiste qui lui faisait face. Pendant ce temps, Seiza s'était lancé à l'assaut du gros Colonel. Elle comptait, de toute évidence, l'éliminer en peu de temps.

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La prévenance de son accompagnateur plaisait beaucoup à Docteur Info. Celui-ci souriait à pleines dents tandis qu'il s'essuyait le sang sur le visage, marmonnant que ça lui rappelait quelques plaisantes séances d'interrogatoires dans la prison sous-marine. Il marmonna quelque chose sur un pirate du nom de Kotaro à qui il avait extrait des informations sur un trésor apparemment caché sur une île nommée Kuraigana, lors de son périple sur la voix 6. Si cela n'avait pas grande importance pour l'instant, le geôlier-en-chef s'était dit qu'un explorateur quelconque pourrait y trouver ce qu'il y avait caché : apparemment un fruit du démon de faible acabit. Certes, un plus-valu pour le Gouvernement Mondial, mais s'il eut fallu laisser un autre organisme s'en emparer... Non, il préférait patienter avec cette information qu'il confiait à son accompagnateur avec un certain laxisme : il n'en aurait pas l'utilité, à tous les coups.

- Lui peut-être, mais moi si.

Angelo
La voix d'un homme avait résonné au-dessus du duo. Écarquillant les yeux, le geôlier et Edward s'étaient retrouvé sans le savoir devant un homme aux yeux vairons et à la chevelure rose. Il portait à son cou une croix, symbole du Constantinnisme. À en croire son appartenance, il vivait pieusement... Mais l'arme qu'il braquait sur le geôlier laissait penser à une toute autre option. Alors sans hésiter, il tira, ne se présentant pas comme étant Angelo. Sa foi ne lui imposait pas de tuer dans les règles après tout.


Gränt Diez Polka
Ah, il l'avait frappé sans trop de soucis. La surprise était assez importante dans cette situation, du moins c'était ce qu'il pensait. Alors que son camarade était aux portes de la mort, Gränt Diez Polka semblait avoir commencé à prendre l'ascendant. Il commença cependant à comprendre que le combat ne serait pas aussi facile que prévu quand le vieux commença à suinter une étrange matière.... Cela aurait pu être sa sueur. Oui, c'était d'ailleurs certainement cela, de la sueur. Alors pourquoi refusait-il de s'approcher comme si il s'agissait de quelque chose de dangereux ?

- T'es flippant, marmonna-t-il en se mordillant la lèvre.

Et il frappa à nouveau l'air de plusieurs manières. Les poings d'air successifs qu'il lança devaient retirer le poison de l'armure tandis qu'il s'approchait, mais l'important était surtout le renforcement qui grisait ses poings à mesure qu'il progressait par à-coups. S'il continuait comme actuellement, il pourrait percer l'armure du vieillard non pas avec ses poings d'air mais avec son poing recouvert de Haki, comme il l'avait prévu. Le combat semblait ridiculement lent pour deux personnes d'un tel niveau... Mais il fallait mettre cela sur le grand âge du papy et la flegme du Supernova qui, insensible au sort de son camarade, semblait n'avoir qu'une envie : en finir au plus vite... de ce qu'il pouvait faire.

Gränt Diez Polka

Le vent perça une nouvelle fois l'armure de poison qui éclaboussa les environs. Étrangement, Gränt n'était pas persuadé de l'efficacité de ses attaques. Il aurait préféré créer une plus puissante attaque, cependant il devait se rendre à l'évidence : sa gamme d'attaque n'était actuellement pas suffisante pour venir à bout de l'adversaire auquel il aurait aimé porter un coup fatal « rapide ». Ce mot de vocabulaire était bien trop abstrait, à bien trop d'égard pour être sérieusement envisagé par l'homme à la flegme légendaire : Gränt Diez Polka, le Capitaine Flegmatique. Son équipage était en train de se faire écrabouiller, il n'avait pas la main mise sur son combat, il allait falloir « accélérer » les choses.

- Eye of the tempest, marmonna le Supernova en s'arrêtant.

Son bras venait de partir plus loin en arrière que lorsqu'il lançait ses coups habituels. Ses mouvements, toujours plus lents, commencèrent à brasser l'air derrière lui. Et soudain, la concentration de l'air autour de ses poings devint visible, telles de petites tornades qui demandaient à leur création une puissance et une énergie démesurées. Si la chose était impressionnante, cela relevait surtout de la grande puissance du capitaine, et de son imprudence. Tandis que la puissance de son attaque gonflait, des éléments du décor – quelques pierres en réglisse de petite taille, des feuilles en pâte à sucre, du gravier en dragibus – vinrent virevolter autour de ses bras. Ainsi que des gouttes de poisons qui rendirent subitement son attaque plus dangereuse. Alors que les coups du vieillard pouvaient le toucher impunément, il finit de créer son attaque de masse qu'il lança violemment en direction du bâtiment situé derrière le vieillard.

En l'état, sa puissante attaque libérerait assez d'air sous pression pour détruire un long couloir dans la ville et tuer les civils à quelques centaines de mètres, ainsi que le péteur situé derrière le vieillard. Il n'était rien d'assez solide sur cette île pour résister à la puissance et au poison du vieillard, venu renforcé l'attaque contre son gré.

Josh blêmit. Si l'attaque de Senji était plus embêtante que dangereuse, et que le Commandant commençait à fatiguer, c'était l'attaque de son capitaine qui l'inquiétait. Il avait cependant réussi à dévier de son initiale position, et quand son adversaire principal – le marine gradé – avait compris les intentions de l'ingénieur, il avait adapté son jeu d'attaque pour percer les défenses du pirate.

Le Sakarose avait utilisé les aiguilles de son adversaire plus tôt en visant ses nerfs pour le faire souffrir, mais son arme principale restait le katana. Il s'était ainsi mis à combattre en utilisant son Ichitoryû, observant diverses pauses entre quelques lames d'air. La tentative d'inflammation ne réussit cependant pas : trop peu d'éléments étaient réunis, et les mouvements de Josh, fluides, lui avaient permis de ne pas se prendre les attaques de Senji. Cependant, le moment d'inattention qui s'en suivit permis au Commandant de planter son katana dans le pied de l'ennemi, qui hurla à nouveau. Immobilisé pour un court instant, il devenait à nouveau une cible facile.


Colonel Darwin, Seiza Sakarose

- Une si jolie jeune femme, quel gâchis...
- Le dernier homme qui m'a dit cela a fini six pieds sous terre, se moqua la violente épéiste.

Sa rapière vint à nouveau blesser le Colonel. Alors qu'il combattait, un élément perturbateur s'approcha avec une discrétion qu'il aurait pu élever, mais... L'épéiste l'avait déjà repéré. Elle n'était pas d'assez bonne humeur pour se montrer clémente. D'un geste de la main, simple, elle désarma Misuto et l'immobilisa par sa main. Son épée vint se mettre sous la gorge du pauvre chasseur de prime, et menaçait de la lui transpercer, mais le Colonel ne l'entendait pas de cette oreille et s'interposa : il attrapa le tranchant de la lame, l'écarta de Misuto, et donna à celui-ci un coup dans les côtes assez puissant pour l'éjecter mais pas assez pour le blesser. Seiza en profita, et tranchant subitement la moitié de la main du Colonel dont le sang vint asperger le sol. Il sourit, laissant ses doigts tomber sur le sol tandis que sa main valide amenait la pelle qu'il maintenait à sa ceinture jusqu'au visage de l'épéiste. Celle-ci fut éjectée dans la direction opposée, violemment, et se releva en crachant du sang.

- N'interviens pas, civil. Je suis sûr que tu tiens à la vie, et je te remercie, mais ce combat n'est pas le tiens...
- Il ne sera plus le tien dans peu de temps, Colonel, grogna la jeune femme en s'élançant à nouveau à l'assaut.

Kerk

- Je me bats pour moi-même. Et pour...

Il baissa son arme. Une petite pause s'imposait. Il aimait cela : parler. Peut-être que ça convaincrait cette personne de le rejoindre. Peut-être qu'il pourrait l'amener à éliminer marines comme hors-la-lois. Peut-être qu'il pourrait l'amener à détruire la lie de l'humanité à ses côtés.

- Nous sommes un petit groupe de cinq personnes, qui nous battons contre les ennemis de la Justice. Chaque fois qu'une personne a du pouvoir, elle abuse de ses privilèges. Nous allons mettre un terme à cette roue infernale, en détruisant les entités qui dirigent, et les entités qui pourrissent le monde par leur existence. Dirigés par Ashton D. Peyrdraon, nous sommes les Purificateurs. Rejoins-nous, ou combat pour tes idéaux.

S'il le rejoignait, ils pourraient continuer à discuter, s'il attaquait, Kerk lèverait sa lame dans le but de détruire l'attaque qui était dirigée vers lui. Il encaisserait une partie de l'attaque rotative, tranché sur le côté et surprit de la force mise dans le maniement de l'épée. Puis il se saisirait de l'épée en fonçant sur Shiki, pour attraper le manche, une fois que son ennemi se serait assez approché. Ainsi, il aurait l'avantage et pourrait lui faire subir un tourment sans fin.


Angelo
Angelo dévisageait les deux hommes cachés en contrebas. Il n'aimait pas la question du Lawrence, et pourtant il avait déjà une réponse toute faite, réchauffée et resservie à toutes les sauces ces derniers temps. Ainsi, lorsqu'il prit la parole pour exprimer ses intentions, cela parut plat et assez peu digne d'intérêt. Il expliqua très brièvement que le Ciel l'avait envoyé, lui, Angelo, pour repentir les pêcheurs de cette Terre. Et il y en avait un sacré paquet : les pseudos-justiciers tout comme les criminels. Il ne faisait pas de différences. Ainsi, avec son arme, il tira une nouvelle fois en direction de la cachette des deux impertinents, puis descendit. Il se mettait en risque en adoptant une attitude si désinvolte, cependant cette question l'avait un tantinet énervé.

S'élançant en direction des deux pauvres victimes du jour, il apparut devant elles en leur tirant dessus. Le geôlier en chef n'avait pas attendu et s'était carapaté en nu instant, sans entraîner avec lui le Lawrence mais sans le bloquer non plus. Il lui était reconnaissant, cependant il ne fallait pas pousser.


Sorcière Blanche
Quel étrange personnage. Dévisageant l'homme en face d'elle, la Sorcière Blanche n'était pas dupe de sa plaisanterie, mais elle ne put retenir un petit rire amusé. Sincère. Il y avait bien longtemps qu'elle n'avait eu affaire à de tels traits d'esprit. Cet homme était grand, sous bien des aspects. Si leur très furtive rencontre ne se prolongeait pas, elle en garderait un très bon souvenir malgré tout. Il fut, dans l'esprit de la jeune fille, autorisé à frôler de son pied le territoire qu'elle régentait.

- Je ne puis m'ennuyer sans voir le temps passer. J'ai une maladie qui m'empêche de sentir les changements du temps.

Une sorte de dyschronie, si le terme pouvait exister. La pauvre demoiselle était en effet incapable de dire depuis combien de temps elle vivait, tout autant qu'elle était incapable de dire depuis combien de temps ils discutaient. Elle ne voyait excessivement pas le temps passer. Son handicap était sévère, et pourtant elle ne s'en plaignait pas : sa mère était morte hier, ou un siècle plus tôt, elle n'en avait cure. Parfois, dans certains instants d'oubli, elle se souvenait de ce que c'était avant. Et elle oubliait à nouveau.

- Un Road Ponéglyphe... Il n'y en a pas ici.

Elle répondit avec la plus simple des honnêtetés. Cependant, sa connaissance de ce qu'était un « Road Ponéglyphe », désignée par son absence de question à son sujet était étrange.

- Mais il y a un Ponéglyphe. Une ancienne relique cachée aux tréfonds de cette colline. Il raconte l'histoire d'Icare, un jeune garçon qui voulut un jour dépasser les limites de l'être humain. Il combattit un Titan sur le Nouveau Monde, et son affrontement saccagea une île entière. Une île qui se nomme...

Le bruit du vent vint couvrir ses paroles.

- ... et qui, en son sein, abritait l'un de ces précieux Road Ponéglyphes, qui mènent sur la route d'une île qu'aucun pirate n'a jamais foulé.

Roger lui était de toute évidence inconnu. Elle continua :

- C'est ma mère qui me racontait cette histoire. Elle protégeait la stèle, à l'époque où cette île n'était pas recouverte de sucre. À présent, il n'y a plus ni gardien, ni possesseur à cette pierre.

Et elle s'arrêta là. Elle n'avait pas autant parlé depuis longtemps. Un maigre sourire vint éclaircir ses traits durs et pâles.

Angelo
Il ne sourit pas, gardant un visage de marbre. Son regard froid et pourtant déterminé s'était dirigé vers la cible qui s'échappait. Il était beaucoup plus intéressant que le piailleur à ses côtés. Et il se rendit compte que les facettes étaient partagées : ce gars-là prit la parole pour dévoiler son vrai visage. Angelo haussa les épaules et se lança en direction de Docteur Info, quelques secondes après Edward Lawrence. Quand il s'arrêta pour regarder derrière lui, il entendit un brouhaha un peu plus loin. Il avait dévié de se route. Alors, une tâche de poison vint voleter à ses côtés, et l'apocalypse se déclencha.


Gränt Diez Polka

- Saleté, marmonna Gränt en regardant le Gratz.

Il avait senti le poison jaillir du sol. Il avait senti le geyser provoqué par le vieillard s'apposer sur sa peau. Il s'était protégé à sa manière, en utilisant son haki, mais n'avait pu éviter les nombreux dégâts qui s'étaient accumulés contre lui. Un long soupir sortit de sa bouche quand le geyser fut terminé. Il n'allait pas durer très longtemps, c'était indéniable, mais il pouvait encore faire quelque chose. Son aptitude était après tout exceptionnelle, même parmi les pirates de sa génération. Elle ressemblait à s'y méprendre à une version allégée d'un fruit du démon. S'il avait eu plus d'ambitions, il aurait certainement pu devenir l'un des plus puissants pirates de sa génération, à n'en pas douter. Cependant sa flegme en faisait un terrible leader et une tâche mineure dans les mers bleues. Avec son statut particulier, il n'occupait pas les esprits des plus grands, et si on lui reconnaissait un certain potentiel, on ne lui craignait qu'une motivation.

Et pour une fois, il en avait une. Il voulait vaincre ce vieillard, qui avait décidé d'augmenter subitement en puissance. Il voulait devenir plus fort, dans le seul but de surpasser cet homme qu'il venait tout juste de rencontrer.

- Ah, je vois.

Il s'était arrêté d'attaquer. Il avait laissé le poison lui courir sur la peau et l'affaiblir. Puis, subitement, il avait frappé vers le sol. Un courant d'air ascendant était venu le nettoyer de la liqueur violâtre qui attaquait sa peau. Puis un second coup vint expulser grâce à un circuit d'air brut et dangereux projeté dans son corps les résidus les plus embêtants pour sa circulation.

- Vieillard... Tu m'as motivé, fit-il en tournant sur lui même, utilisant la force cinétique emmagasinée par ce simple geste pour envoyer une nouvelle puissante bourrasque vers son ennemi.

Quand la bourrasque atteignit le vieillard, une suivante ne se fit pas attendre. Elles écorcheraient l'armure de poison dans un premier temps. Et dans un second, la peau de l'adversaire. Elles étaient plus faibles que le cyclone qui avait précédemment frappé le vieillard, mais suffisamment puissantes pour être handicapantes. Son corps serait attaqué par cette masse de matière, et finirait par céder... Encore... Et encore.

- Dégage de là.

Un coup cette fois-ci ciblé, un poing matérialisé et deux fois plus grand que le vieillard, viendrait s'abattre sur lui pour le faire voler contre les débris, le décrocher du sol, et le laisser dans une position peu confortable.

Angelo regardait la scène, étonné. Il était arrivé au niveau du Docteur Info. Le geôlier en chef d'Impel Down était ébahi par cet affrontement qui dépassait ses espérances : il ne doutait cependant pas de la victoire de la marine. Quant au tireur, il s'en fichait. Il abattrait les survivants. Armant son pistolet, il ne fit plus attention au geôlier, ou du moins c'est ce qu'il laissait paraître. Son esprit était plus intelligent que ça.


Sorcière Blanche

- Quelle proposition.

Une proposition qu'on ne recevait pas une fois dans une vie, et pourtant c'était monnaie courante à cette homme de la distribuer comme la récompense d'une rencontre éphémère. Elle sourit. En contre-proposition, elle lui demanderait de lui prouver qu'il était assez fort pour « la mériter ». Alors, un amas de bonbons se formerait au-dessus d'elle. Celui-ci prendrait une forme gigantesque, et viendrait frapper l'Empereur avec une puissance détonante. À n'en pas douter, un nouveau long combat venait de commencer.


Kerk
Il affichait enfin sa véritable orientation.Au moins il mourrait en ayant sur sa tombe une épitaphe à son image, pensa Kerk. Pour peu qu'il mérite une tombe devant tant de niaiserie.

- Trêve de bavardages. Finissons-en.

L'attaque de Shiki fut vive. Kerk l'observa arriver sur lui mais un élément le déconcentra : ce fut le grognement de douleur de Seiza qui venait de recevoir un coup de pelle en pleine tête. Avec ce qu'il venait de faire, il continuait à se battre. Un moment de déconcentration qui permet dans tous les cas à son adversaire de prendre le dessus un bref instant. La lame d'air lui décrocha son propre cri de douleur, tandis que son bras et une partie de son torse subissaient l'attaque de plein fouet.

- Com...

Il cracha du sang en lâchant l'arme et en virevoltant sur lui-même, dans le seul et unique but de se défaire de l'attaque adverse. Avec un sentiment de peur qui lui parvint aux entrailles, il comprit qu'il était en mauvaise situation. C'était une première, et ceux depuis longtemps. Même leur combat contre Abel ne les avait pas mis en situation de faiblesse, sûrement grâce à leur leader qui s'était chargé de la plupart des formalités. Ils se sentaient pousser des ailes, depuis. Des ailes en bois qui brûlaient à l'approche d'astre trop dangereux. Se tenant le torse, il s'élança vers à nouveau vers Shiki. Ses gestes étaient désorganisés. Il titubait. Et pourtant, il restait plus fort, il se le devait. Il attaqua en propulsant son poing contre le torse du révolutionnaire.

- Yo.

La voix d'un homme, simple. Un peu plate, certes, mais elle représentait les aspirations du présent locuteur. Il n'avait envie de rien. Il était froid, et s'il avait adressé ces paroles, cela jeta un froid sur l'assemblée. Seiza ouvrit grand les yeux, arrêtant son combat, tandis que Kerk, les oreilles bouchées par la pression, ne faisait qu'attaquer dans le désespérant but de mettre son adversaire à terre. Il était là. Il était enfin arrivé. Abel.


Abel, Shichibukai

Abel, Shichibukai
Le coup final. Le grand tremplin vers la victoire. C'était ce que venaient de s'offrir Shiki et Misuto. La carcasse du pauvre Kerk tomba au sol et il tenta encore de se relever, se traînant, la tête dirigée vers ses ennemis. Il grognait, s'impatientait, se débectait devant la perte de son combat. La voix d'Abel résonna alors à nouveau dans le vide :

- Je sais que tu es là.

Et soudain, le Colonel Darwin s'arrêta dans son combat. Il se tourna brièvement vers Abel, ne comprenant pas à qui s'adressaient ces paroles. Seiza et Kerk, eux, l'avaient compris. Leurs visages laissèrent poindre une pointe d'espoir. Et au même moment, les vecteurs d'Abel se levèrent dans le ciel, et le marine sentit son corps se propulser contre un mur en bonbons. L'attaque du Shichibukai atteignit alors Seiza de plein fouet, tandis que le Colonel agonisait. La scène était véritablement étrange : la jeune femme, étalée à terre, cria de douleur. De l'autre côté son ancien adversaire subissait l'attaque d'un ennemi invisible.


Ashton D. Peydraon
Alors, se matérialisant devant le Colonel, le tenant à la gorge, un homme apparut de nul part. Abel n'exprima ni surprise, ni dégoût devant l'apparition de ce nouvel adversaire. Il n'interrompit pas l'attaque à l'encontre du maître des lieux, et lorsque la nuque de ce dernier se brisa, il ne sembla pas en avoir quelque chose à faire. Il avait été spectateur d'une scène horrible. Et pourtant, malgré son rôle, il s'était simplement acharné à mettre à terre la demoiselle.

- Intéressant. Tu as préféré éliminer mes alliés, plutôt que d'engager directement le combat, lança le nouvel arrivant. On dirait que tu as appris de notre dernière rencontre.

Il acquiesça d'un signe de la tête. Si Seiza n'était pas morte, ses capacités à combattre étaient inexistantes. Son corps venait d'être transpercé par un vecteur, une manifestation du pouvoir d'Abel. Il possédait le fruit des vecteurs, un fruit qui lui avait permis, à Mars, d'affronter un ennemi du même type que celui contre lequel il était confronté. Alors qu'un bras de son ennemi disparaissait, il s'entoura immédiatement d'une barrière protectrice. À son contact, l'attaque invisible se dispersa brusquement et vint détruire une trentaine de mètres de maisons au-dessus du niveau de la tête de Shiki et Misuto. C'était une bien étrange scène.

- Je suis Ashton D. Peydraon. Je suis la lame de la Justice. Péris, Abel.

Le Shichibukai ne répondit pas. Il se contenta de défaire son armure et de s'élancer sur son opposant. Sa simple attaque réussit à le repousser à travers la base, détruisant en grande partie celle-ci.

- Ashton... Sa femme et ses fils sont morts à cause des marines et des hors-la-lois, expliqua Kerk en se retournant sur le dos, fixant Seiza qui était allongée au loin. Après avoir mangé le Logia de l'Azote, il est devenu ce qu'il est actuellement. Ahah, on dirait qu'on a perdu, nous deux, par contre.

Il était vaincu. Il pouvait le reconnaître à présent.


Alibaba
La souris entra dans la pièce où se trouvait Alibaba. Celle-ci se releva, contente de voir que l'écusson venait de lui être ramené. Elle se releva, se dirigea vers l'extérieur et put observer qu'une autre créature avait suivi son animal. Quand elle voulut obtenir plus d'informations, une explosion vint détruire le haut du bâtiment au-dessus d'elle, y enlevant le toit. Elle sortit en trombe de son baraquement, proche de la base marine mais où ses rats y étaient guidés par des détours. Elle observa l'apocalypse à ce moment là.

- La base...

Elle était en partie détruite. Près d'elle, le combat qui avait opposé Shiki et Misuto à Kerk venait de se terminer. Ses pas la menèrent un peu plus en avant. Elle regarda avec horreur le corps du Colonel tué. Elle ignora jusqu'à la présence de ce renardeau qui avait poursuivi le rat. Cela n'avait plus d'importance, à présent que ses précieuses informations étaient parties en fumée. La zone administrative avait été la plus touchée, et certainement les marines qui y travaillaient.

- Je ne croyais pas que ça finirait comme ça, dit-elle en regardant un escargophone qui avait enregistré le combat, qu'elle avait pu observer depuis sa cachette. Ce gars-là... Il est de la Révolution, marmonna-t-elle en regardant Shiki.

Elle se dirigea vers lui, prête à l'aborder si personne ne l'en empêchait.


Angelo
Coup de feu masqué par la cohue. Le corps du geôlier tomba sur le sol. Du sang coulait de sa tête, traversée par une balle. Il était mort. Angelo se leva, observa la scène en face de lui. Nils Gratz affrontait Gränt Diez Polka. Les deux hommes furent à égalité un court instant, avant que l'attaque lente du vieillard ne viennent doucement submerger le poing d'air, éphémère. L'avantage des Logia, se dit le constantiniste. Il eut cette confusion que beaucoup avaient entre les différents types de fruits du démon. Quand il comprit que le vieillard allait l'emporter, il mit en joue ce dernier, sa future victime.


Gränt Diez Polka
Gränt vit sa défaite arriver à la même vitesse qu'il avait vécu sa vie. D'abord le poing d'air qui s'opposa au vieillard, puis le visage déformé de la créature violâtre. Il la sentit arriver sur lui lentement, doucement, l'englober... Et au final, un déferlement de poison, le poing qu'il tenta de d'affronter en recouvrant son propre poing d'Armement. Il put arrêter la partie haute, mais les bords coulèrent. Il sentit finalement son corps prisonnier. Il était déjà faible suite au geyser, et il n'avait pas prévu que son ennemi aurait autant de répondant. Il était fatigué. Il allait se laisser vaincre. C'est du moins ce qu'il se dit, tandis que ses genoux flanchaient. Il entendit à peine le sifflement d'une balle qui s'élança sur son adversaire. Ah, il avait changé de proie.

Le second tir d'Angelo avait pour but de finir le vieillard épuisé en un coup. La balle était optimalement tirée pour arriver dans la tête du vieillard. Elle possédait une capacité de pénétration supérieure, ce qui pourrait contrer le mur de poison. Il allait l'avoir.

C'était la fin pour le Colonel Nils Gratz....

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Plus loin, la scène avait eu le don d'impressionner trois hommes de la marines. Les trois Moustiquaires écarquillèrent les yeux, s'étonnant de tant de grandeur pour un si vieil homme. Ils avaient tous trois gagnés leurs combats respectifs : c'était une belle victoire, qui avait permis de défaire les derniers membres de l'équipage du Polka.

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De l'autre côté, le Commandant Salmon Eose avait béni l'intervention de son lieutenant, Doggy Dock. Quand il était parvenu à le retrouver, il lui avait bien heureusement permis de terminer sa bataille. L'alliance des deux hommes permit de mettre Josh sous les barreaux, ou du moins pour le moment menottes aux poignets, abandonné à proximité d'Edward Lawrence ricanant et d'un Angelo punitif. Ils s'étaient dirigés vers les lieux de la bataille pour observer celle-ci se terminer.

« BOOOOM ». L'explosion fut si puissante et si innatendue qu'elle envoya Angelo bien plus loin, aux pieds du Commandant Salmon Eose et du Lieutenant Doggy Dock qui eurent tout juste à le cueillir après un maigre affrontement facilité par ses blessures subies à l'instant. Non seulement sa balle avait été déviée de manière imperceptible par les multiples attaques, ne faisant que frôler le crâne du vieillard qui se retrouva avec une nouvelle petite cicatrice facile à soigner, mais il serait au petit matin en route vers Impel Down.

- Est-ce que vous allez bien Cap'tain ?! Hurlèrent en cœur les trois moustiquaires qui regardèrent avec dédain les trois membres de l'équipage du vieillard pris sous la flasque de poison au sol.

Cap'tain ? Hein ? Avaient-ils tous loupé un épisode ? Leurs regards en disaient long en tout cas, puisqu'ils s'étaient concentrés sur Nils. D'une voix chorale, ils firent l'un après l'autre :

- Nous sommes vos preux chevaliers
- Pour la défense du Royaume !
- Nous saurons vous aider !

Et une mouche se mit à voler. Les trois échangèrent un regard. Fallait-il préciser que ce type d'événement était extrêmement rare sur Sweety Peaks qui n'était absolument pas favorable au développement de vie des insectes ? Ils étaient venus sur cette île pour cette unique raison : leur taux de concentration baissait drastiquement à chaque insecte qu'ils rencontraient. S'élançant vers la mouche, ils tentèrent de l'assassiner, vainement. Leur projet était une bien vaine entreprise, puisque malgré toutes leurs tentatives, ils n'arriveraient pas à capturer ou tuer le moindre insecte. Et fort heureusement, car à la mort de l'un d'entre eux, ils commençaient à broyer du noir. Alors imaginez s'ils étaient responsables de sa mort !

Ainsi, après avoir officiellement décidé de rejoindre l'équipage du vieillard – et leurs supérieurs leur en seraient reconnaissants – ils s'éloignèrent. Bah, ils retrouveraient bien leurs chemins jusqu'au vieillard avant qu'il ne parte de l'île, ils finiraient par la perdre cette mouche.

- Colonel Gratz ! Colonel Gratz !

La voix du Commandant Salmon Eose résonna haute et fort. Il s'était avancé, essoufflé. Croisant le regard du « Purple Demon » - comme osaient l'appeler les plus téméraires des marines à présent – il chercha à voir si une lueur de sanité était entrée en lui. Il haussa les épaules. Ce n'était de toutes les manières pas sa décision mais celle de ses supérieurs :

- J'ai reçu un appel de nos supérieurs, ils vous ont choisis, vous et le Compost, pour être à la tête de cette île. Elle est sous votre juridiction dès à présent. Je suis content de pouvoir servir d'ici sous vos ordres ! Annonça-t-il en prenant une pause militaire. Oh, merde, faut coordonner les autres !

Et il prit son appareil en tournant le dos au vieillard. Il ne pourrait pas échapper éternellement à ses responsabilités...

On l'avait oublié. Josh était ligoté près d'Edward, près de l'ancien endroit où se trouvait Angelo. Il demandait à ce qu'on le libère, à mi-voix. Suffisamment pour que le pirate l'entende, mais pas assez pour les marines ne le découvrent. Il voulait sa liberté, quitte à jurer fidélité. Bah, on pouvait tout aussi bien l'oublier ici.


Alibaba
Alibaba observa le petit renardeau qui parlait. Elle ne sembla pas réellement surprise, saisit le médaillon et le laissa au loin avec un « Va chercher ! ». Ignorant tout simplement les recommandations de Misuto, elle aborda Shiki avec détermination :

- J'ai vu ce que tu as fait. C'est impressionnant. Dis-moi, tu partages les idéaux de la Révolution, n'est-ce pas ? Je suis... Une informatrice. Ça te dit qu'on... fasse un bout de chemin ensemble ?

Elle lui proposait de l'épauler et de le rejoindre. De toutes les manières, elle ne pouvait plus rester ici. Ces lieux étaient trop dangereux pour elle. Avec ces vieillards séniles, ces bases qui explosaient, et tout le reste, il lui fallait une échappatoire. Au pire, si Shiki refusait qu'elle l'accompagne, elle aurait d'autres personnes vers qui se tourner. Et elle pourrait par ailleurs être d'une grande utilité : elle possédait déjà des connaissances sur certaines choses ici... Et sur certains objets.

- Enfin, bon, les marines ne vont pas tarder à arriver... Et ces deux-là vont finir à Impel Down, indiqua-t-elle. Ils pourraient sûrement avoir une seconde chance, si on choisit de les aider. À toi de choisir, fit-elle en fondant son regard déterminé et bienveillant dans celui du Eiki.

Un dernier choix à faire...

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« Cocorico ». Le soleil ne se levait pas pourtant, mais sortant des décombres de la base un coq se dirigea à toute vitesse vers Misuto. Il s'installa sur celui qui avait avec lui le corps du Colonel. Lorsque les marines arrivèrent, plus tard, ils écoutèrent ce qu'avait à raconter le chasseur de prime. En récompense pour service rendus, ils lui offriraient ce « satané coq » que gardait autrefois le Colonel. Cette brave bête était plus spéciale qu'ils ne le pensaient : elle avait la capacité de sentir les attaques arriver, grâce à un Haki de l'Observation, sur la personne sur laquelle elle se trouvait. En plus d'une résistance accrue et d'une longévité anormale, cette bête était fidèle à son maître et pouvait sûrement être dressée. Un autre élément : elle savait obéir à l'ordre « Pas bouger »... Bien utile, parfois.


Sorcière Blanche

- Ahahah... Ahahah... C'est amusant, fit la Sorcière Blanche.

Elle était en sueurs. Le paysage autour d'eux était ravagé, principalement par les attaques de la jeune femme qui s'était montrée si entraînée qu'elle en avait perdu la notion même de la bienséance. Et Tengen l'avait sûrement compris, tout autant que son alliée : le monstre de la Coline, c'était elle. Il n'y avait personne d'autre. Elle était responsable de l'état de cet endroit. C'était son pouvoir qui avait transformé l'île. Pis encore, elle n'était pas humaine, comme on aurait pu l'imaginer. Lorsque le sucre sur ses joues fondaient, on pouvait observer qu'elle appartenait à une toute autre espèce, une créature qui pouvait réellement intéresser l'Empereur puisqu'elles se comptaient à présent sur les doigts d'une main. Une longévité exceptionnelle...

- J'aime la façon dont tu te bats, homme fourbe ! Tu es... Ahahah... Cela faisait si longtemps.

Des larmes semblèrent lui monter aux yeux, des larmes en chocolat.

- J'en ai marre d'être seule. Je ne vois pas le temps passer ici. Je veux revivre... Laisse-moi te rejoindre.

Abel, Shichibukai, Ashton D. Peydraon
Le combat dura quelques heures seulement, ou quelques jours, il ne s'en souvenait plus. Et plus tard, au bout d'une pique, au-dessus d'un Abel assis au-dessus des ruines de la base... Ashton était vaincu. Enfin. Avec ses os cassés et le temps perdu dans cet affrontement, Abel avait l'impression que son ennemi avait été encore plus compliqué à vaincre que Makui. Fort heureusement, il avait acquis de l'expérience de sa première rencontre, sinon... Il aurait sûrement perdu. D'un point de vue purement objectif, il aurait perdu. Mais il avait gagné. Victorieux, il attendait simplement qu'on vienne chercher le cadavre. De temps à autre, il devait se faire voir pour ses exploits, objectivement parlant.

Ainsi, il patientait. C'était ce qu'il savait faire de mieux.