Général de l'Inquisition : Ken Shuri.
Primé à 205.000.000 B.
Une armada décente composée de trois navires de guerres s’avançait inévitablement en direction de Shivering Island. L’île recouverte d’un nuage sombre donnait aux albinos une raison suffisante pour vivre hors de leurs maisons, leur peau trop sensible au soleil. Suite au départ de l’Inquisition, chassés par les forces marines, celles-ci avaient pris le pouvoir sans pour autant réussir à stabiliser la situation géopolitique de l’île. Ils n’étaient pas les dirigeants ici, ils n’étaient que les surveillants d’un pénitencier sans barreaux. Ken Shuri avait encore le goût amer de leur retraite sur ces lieux. Il ne pouvait pas ignorer plus longtemps l’appel de la bataille, même si son rôle n’était pas la conquête pure. Lui était là pour freiner les renforts, après tout.

- Shiki, fit-il à l’escargophone en direction du navire assigné au vert, en attendant son réel navire. Tu aborderas l’île rapidement. Ton objectif est la prise de la base marine avec ton équipage. La Contre-Amirale Ashia doit être capturée vivante, pour être transférée dans la prison de Luvneel.

Ce serait l’endroit le plus sûr pour garder une gradée. Les membres de l’amirauté étaient de précieux joyaux qu’il ne fallait pas tuer, sous peine de sévères réprimandes. Au contraire, les garder sous scellé était une manière de calmer les envies de retour de bâton trop sévères.

- Une fois la Contre-Amirale capturée, tu pourras te replier. Nous négocierons avec les habitants pour poser notre base ici.

Un avant-poste dans la lutte contre le Gouvernement Mondial, cette fois-ci renforcé pour mettre la pression directement sur Seppen Town. Alors que d’autres opérations étaient lancées en simultanée, c’était sûrement celle-ci qui avait le plus de risques d’échouer s’ils s’y prenaient mal. Qui plus est, leur dernier espion sur l’île avait fini par être porté disparu. Il leur fallait donc inévitablement agir avec précaution.

Une fois Shiki sur l’île, ils pourraient commencer l’opération pleinement donc.


Contre-Amirale Ashia.
La Contre-Amirale pianotait impatiemment sur son bureau quand une alarme résonna sur l’île. Elle se leva de sa chaise et se figea un court instant avant de prendre l’appel qui était en train d’être passé. Trois navires de guerre se dirigeaient vers l’île ? Elle écarquilla les yeux, surprise, avant de sourire malicieusement. Décidément, elle avait bien fait de ne pas trop s’agiter. Elle n’était après tout pas seule ici, puisque quelques heures plus tard la Vice-Amirale était arrivée sur l’île et avait empêché un messager de transmettre quelque chose à ses alliés, sans pouvoir déchiffrer réellement le contenu du message.

- Prévenez la Vice-Amirale ! Déclara Ashia avec superbe. Il va falloir montrer à ces belligérants  qu’attaquer une île sous protection marine se paye toujours, et leur faire passer cette putain d’idée.

Ses hommes s’activèrent alors rapidement.

Spoiler:

Général de l'Inquisition : Ken Shuri.
Primé à 205.000.000 B.
Pour Ken, la puissance du groupe de Shiki était au moins égale sinon supérieure à celle des troupes sous le commandement direct de Paul Titanos. Il était sûrement l’un des hommes les plus en vue de la Révolution actuellement, et il possédait une prime qui démontrait sa dangerosité. Shiki M. Eiki avançait donc sans craintes en directions de la base marine. Il s’agissait d’un lieu légèrement à l’écart du village principal, présent sur la côte. Un système de souterrains connus des révolutionnaires permettait d’accéder au village rapidement, mais c’était un autre groupe que celui de Shiki qui était chargé de gérer cela.

Le Eiki, lui, avait le devoir de capturer la Contre-Amirale, et il semblait s’y dédier très rapidement. Des rangées de tireurs et quelques canonniers observaient depuis les remparts les forces révolutionnaires en approche. Sans même écouter les revendications du révolutionnaire jusqu’au bout, des tirs de canons et de fusils s’entrelacèrent pour prendre d’assauts les ennemis du Gouvernement Mondial.

Les remparts se tournaient à la fois en direction de la terre et de la mer. L’entrée principale était bien positionnée dans l’axe d’arrivée de Shiki et de ses hommes, mais elle était fermée et seul un bélier aurait pu la défoncer. Heureusement, le sabreur n’était pas limité par les histoires de force brute. S’il passait les canons, il pourrait sûrement fendre la porte et se retrouver sur une cour intérieure qui donnait sur le terrain d’entraînement à droite, une écurie à gauche, et en face le bâtiment principal.


Vice-Amirale Alice Merveille.
Renommée à 240.000.000 B.
Devant celui-ci, une forme féminine qui ne lui était sûrement pas familière s’approcha. Il s’agissait de la Vice-Amirale Alice Merveille. Elle avait encore à l'esprit le goût amer apporté par l’humiliation subie contre les Décimas… Et cela l’avait rendu dernièrement plus vindicative. Elle avait commencé à embrasser le Constantinisme doucement, comme un amant qu’on retrouve après la guerre et auquel il faut doucement s’habituer.

Son épée bâtarde à sa ceinture, elle la sortit de son fourreau et la pointa en directement du Eiki.

- Partez. Vous n’avez aucun droit sur cette île. Je ne vous laisserai pas faire. Si vous tenez à votre vie...

La Contre-Amirale n’était pas visible. A la place, l’une des étoiles montantes de North Blue avait eu le malheur de s’arrêter ici… Mais elle avait sûrement amené le reste de son équipage avec elle, et cela risquait de poser quelques problèmes aux hommes du révolutionnaire, s’il ne leur disait pas de redoubler de prudence.

Vice-Amirale Alice Merveille.
Renommée à 240.000.000 B.
Il était déjà plein de contradictions, comme tous ces révolutionnaires insolents qui venaient pénétrer au sein des bases marines. Ils se croyaient tout puissant et justifiaient leurs assauts par une pseudo-justice sans fond, par une organisation qui cesserait d’exister à la mort de leur leader et laisserait des terres à nouveau exposées d’ici une centaine d’années. C’était là le tort des révolutionnaires : ils ne vivaient qu’au présent, et n’anticipaient pas suffisamment les conséquences de leurs actions. Le Gouvernement Mondial avait cela qu’il n’était pas éphémère. Il subsisterait car les leaders changeraient dans une organisation qui tenait en dehors des talents individuels qui la composaient, grâce à l’achèvement d’un système solide.

Se mettant en garde, la Vice-Amirale Merveille ne décrocha ni un sourire, et ne fronça pas un sourcil à l’intervention de Shiki M. Eiki qu’elle reconnut grâce à sa récente renommée. Il avait tué deux agents d’élite du Cipher Pol 7, faisant perdre une force de frappe considérable à cette agence. La lame noire indiquait sûrement qu’il s’agissait d’une lame de qualité, cependant elle n’était pas sûre de ce fait.  Il faudrait s’approcher pour en savoir plus.

Sans se soucier du positionnement de ses subordonnés qui avaient l’habitude de se battre contre ce type d’ennemis, elle avala la distance entre elle et le sabreur en une fraction de secondes, s’apprêtant à être parée. Sa lame s’était recouverte d’une lueur noire semblable à celle de son adversaire : du Haki de l’Armement. S’il ne s’était pas défendu avec un recouvrement, ses épaules risquaient d’encaisser un choc qui lui descendrait dans l’échine et fragiliserait sa position, l’obligeant à reculer.

En revanche, s’il avait eu la prescience de se protéger avec du Haki, il pourrait sûrement contre-attaquer dans la foulée. Dans l’ensemble, les capacités de la Vice-Amirale et celle du révolutionnaire étaient plutôt similaires : une vélocité assumée, un style fluide et une absence de mouvements inutiles, dignes des sabreurs expérimentés. Alice faisait preuve de sang-froid, et laissait à ses alliés le soin de s’opposer à ceux de Shiki, tandis que la Contre-Amirale responsable de la base restait toujours invisible aux yeux.

- Je ne compte pas te laisser passer, avoua la Vice-Amirale sans provoquer de grande surprise en croisant le fer avec son ennemi.

Soudain, entre deux assauts, s’il n’avait pas contré avant, elle déploierait sa technique spéciale. Au contact l’épée s’enduirait rapidement de glace, glissant sur le katana de l’adversaire grâce à un mouvement spécial de la lame de la Vice-Amirale, et remonterait jusqu’aux mains du Eiki. S’il ne brisait pas le contact, il serait forcé de sentir le froid lui rougir la peau, et serait incapable de produire des mouvements spéciaux. Elle forcerait le contact tout en prêtant attention aux détails qui pourraient lui échapper, mais l’équilibre était plutôt en sa défaveur à cause de ce mouvement forcé sur la lame de l’adversaire.

Vice-Amirale Alice Merveille.
Renommée à 240.000.000 B.
Il avait rompu le contact rapidement, brisant la glace grâce à une force surhumaine qui était tout aussi surprenante que son apparence ne le laissait pas présager. La Vice-Amirale ne fut cependant pas décontenancée longtemps, puisqu’elle dut se remettre à l’affrontement dès qu’elle eut repris une bride de souffle. Ce fut alors comme si des centaines de pétales de cerisier rompaient l’air, et elle fut médusée par cette vision horrifique. L’aspect gracieux de cette attaque était perturbant, mais elle devait reconnaitre qu’elle faisait face, pour la première fois sur North Blue, à un sabreur d’exception. Elle devait sortir de sa zone de confort et avancer péniblement dans des eaux qu’elle ne voulait pas emprunter.

Alice Merveille brisa les lames d’air les unes après les autres, continuant sa danse infernale où elle ne menait pas la barque. Il fallait qu’elle se reprenne, qu’elle rompe le tempo imposé par son adversaire.

- Premier Pas : Lame Gelée, marmonna la Vice-Amirale qui se prêtait volontiers au jeu des techniques.

Brusquement, les lames d’air se figèrent devant elle et retombèrent sur le sol. Le condensé d’eau présent dans chacune d’entre elle venait de geler, et les pétales se moururent à jamais tandis que l’objectif était de remonter jusqu’à Shiki M. Eiki dont les poumons devraient bientôt commencer à picoter… En tout cas, cela aurait été le cas s’il n’avait pas fendu l’air plus vite que la technique de gel ne pouvait prendre. Son attaque se retrouva en un rien de temps sur la Vice-Amirale qui mit sa lame devant elle pour contrer l’assaut.

Un brusque choc viendrait réveiller chez Alice une douleur insupportable. Un cri s’évertuerait à alerter ses hommes qui, déconcentrés et bien peu efficaces contre ces révolutionnaires, plieraient le genou face à leur adversaire. La jeune femme refermerait sa prise et, transpirante de douleur, elle viendrait fendre à nouveau l’air devant elle en rejetant de plein fouet le révolutionnaire. Dans un cri titanesque, elle tenterait de le repousser de tout son être, et une longue et puissante lame de glace qui résultait de sa colère viendrait s’abattre sur les révolutionnaires en arrière-plan, et sur le Eiki s’il se la prenait de plein fouet, suffisamment pour mettre à terre tous ceux sur son passage.

Elle plierait elle-même un genou sur le sol, haletant face à la violence de cette attaque. Cet homme, rien n’avait été dit sur une telle puissance. Il n’était pas une étoile montante de la Révolution pour rien. Serrant la mâchoire, elle se releva et, cette fois-ci, elle mit ses deux mains sur son arme. Elle se concentra un très bref instant, et marmonna :

- Sixième Pas : Brise Glaciale.

Alors par de nombreux coups d’estoc elle ferait s’abattre des dizaines de fleurs de glace qui, en arrivant sur leurs cibles, éclateraient en centaines de morceaux comme de petits bombes de glace sous pression. C’était une technique très coûteuse en endurance, et certainement un coup de désespoir pour gagner du temps.

Vice-Amirale Alice Merveille.
Renommée à 240.000.000 B.
L’attaque était incroyable, insensée. La Vice-Amirale ne put s’empêcher d’admirer la pluie de lame d’air qui venait s’abattre sur elle dans un mouvement intense. Elle ferma cependant sa main sur son arme : protéger les siens. Protéger ses soldats. Elle avait l’âme d’une commandante, et le désir d’être suffisamment à la hauteur pour ne pas mettre en défaut ses alliés. User d’une nouvelle technique coûteuse en énergie, déjà à bout de souffle à cause de la dernière qu’avait encaissé le révolutionnaire, elle fit plusieurs amples mouvements au-dessus d’elle et des centaines de pics de glaces vinrent se heurter à la pluie de lames d’airs, l’arrêtant en grande partie, même si certaines vinrent s’abattre à l’épicentre de la riposte et blessèrent la Vice-Amirale qui ne put s’empêcher de plier genoux à terre, crachant du sang, couverte de coupures superficielles mais bien présentes tandis que son Haki de l’Armement l’avait protégé du plus gros des dégâts.

Elle tenterait alors d’anticiper les mouvements du Eiki, mais il fut plus rapide qu’elle. L’utilisation de dernière technique l’empêchait d’arrêter avec son style pur l’attaque de Shiki. Elle sera alors les dents, appliquant son Haki de l’Armement sur sa lame et, la saisissant des deux bouts, elle tenta d’arrêter l’assaut qui se brisa contre son arme, avant de venir entailler le bas de son torse, lui coupant le souffle tandis que l’éclair impliqué se fraya un chemin pour l’électriser un nouveau coup.

Elle n’était plus la glorieuse Vice-Amirale d’autrefois. Quelle misère, se dit-elle, peinant à réellement garder l’esprit clair. Elle avait été saignée à blanc par un ennemi encore inconnu, imprévisible. Il fallait qu’elle reporte ce qu’elle avait vu à ses supérieurs…

Mais ses forces la quittaient, et elle ne put dire que sur un ton peu énergique :

- Tu… es… un excellent sabreur… Shiki M. Eiki…

Elle ne pouvait que reconnaître les talents de son adversaire, s’écroulant brusquement.


Contre-Amirale Ashia.

- Elle s’est effondrée, Contre-Amirale.

Celle-ci venait de recevoir un coup d’escargophone d’une personne sur place. Elle pesta. La Contre-Amirale venait d’emprunter le tunnel et arrivait presque au bout. Elle comptait sur la Vice-Amirale pour repousser l’assaut et prendre de revers leurs ennemis : ils avaient été bien plus rapides que prévus… Si seulement ils avaient bénéficiés d’un peu plus de temps. La jeune femme soupira et déclara soudainement :

- Continuons avec le plan. Condamnons le tunnel en arrivant de l’autre côté, quitte à tuer des révolutionnaires dedans. Nous devons tout faire pour arrêter nos ennemis… Ou au moins les repousser.

Ils avaient aussi une arme cachée dans le village en dernier recours… Et elle comptait sur cela pour en finir, s’il fallait en arriver là.

Contre-Amirale Ashia.
La Contre-Amirale était entrée dans le village, un air sérieux sur le visage. Deux groupes de révolutionnaires étaient déjà présents sur place : si Ken Shuri était resté en mer pour empêcher de potentiels renforts d’arriver, ce n’était pas le cas de l’un de ses hommes, l’ancien Colonel de la Marine Gravi Smooth. L’homme était arrivé avec un escadron pour évacuer les villageois, et capturer les marines sur place. C’était donc sans une seule personne en vue qu’Ashia émergea.

L’affrontement commença rapidement, et alors que Shiki consultait Ken sur la possibilité de fuite de la Contre-Amirale, ce dernier répondit avec un air intrigué :

- Elle est dans le village, elle affronte le Capitaine Smooth. Il devrait la retenir jusqu’à ton arrivée.

L’opposition se faisait sur plusieurs fronts : Gravi était un homme qui se battait au corps à corps, tandis que la Contre-Amirale maniait une épée avec grâce. Ses pas de danse n’étaient pas sans rappeler ceux de la Vice-Amirale défaite par Shiki, cette femme qui lui avait enseigné l’art de l’épée. Elles utilisaient cependant deux armes différentes, et là où la rapière saillait parfaitement à Alice, c’était une épée plus traditionnelle qui avait pris place à la taille de la Contre-Amirale. Ces derniers mois, elle avait appris à feinter son ennemi, tant et si bien qu’un non-utilisateur du Haki était sans doute l’un des ennemis les plus faciles à berner.

Gravi ne manquait pas de répondant, et ses hommes étaient aussi bien équipés que ceux de la marine. Quelques balles et quelques coups risquaient de se perdre, mais bientôt Shiki M. Eiki viendrait sûrement arrêter la Contre-Amirale qui ne se doutait alors pas de la défaite de sa supérieure.

Contre-Amirale Ashia.
Gravi était l’un de ces anciens Colonels qui avaient servi la marine avec ferveur. Son courage avait fait de lui l’une des têtes de proue du mouvement sur North Blue, à une époque aujourd’hui révolue. Il n’en tenait pas large devant la prometteuse mais exilée Ashia, cependant. La jeune femme avait en effet un tort, celui d’être stationnée sur une île qui ne mettait pas à profit l’étendue de son talent. Elle aurait pu aussi bien œuvrer sur le Nouveau Monde, mais en raison de la montée en puissance de certains criminels, elle avait été envoyée ici. Piégée. C’était le sentiment qui ressortait de cette mise en poste. Certes, nombreux étaient ceux qui y passaient avant d’être projetés sur le devant de la scène, mais peut-être était à cause de sa débâcle sur Shabaody contre les sœurs Bruméria une demi-douzaine d’années plus tôt, ou la maladie qui l’avait empêchée d’assister à la Guerre de Baltigo où nombreux étaient morts à sa place… Mais quelque chose semblait aller dans le sens de sa condition actuelle : un karma peut-être.

Lorsqu’elle eut fendu l’épaule de Gravi, obligeant ce dernier à poser sa main libre sur celle-ci pour que le sang cesse de s’écouler à flot, elle tourna son regard vers la voix qui venait d’arriver. Ses yeux se figèrent un instant, mais il était plus rapide qu’elle, même s’ils avaient vécu un affrontement chacun. Elle arrêta une des lames d’air avec sa lame, et repoussa l’autre avec le dos de sa main gauche sur lequel elle avait appliqué un tekkai. Repousser ces deux assauts l’empêchait d’être parfaitement en position pour se défendre, mais elle savait déjà qu’elle était mise en difficulté.

- Il faut que je…, commença-t-elle à marmonner.

Mais dans ce genre de combat, il n’y a rien à dire, rien à marmonner. Il n’y a qu’à prier pour sa propre victoire, pour une erreur de l’ennemi qui permettrait de faire balancer tout de l’autre côté. Une vrille arriva sur elle, et elle mit sa lame en travers. Cette dernière ne tint pas le coup devant l’assaut, et se brisa, lui achetant cependant suffisamment de temps pour reculer et éviter d’être transpercée, mais n’épargnant pas le début de son épaule.

Elle écarquilla les yeux : c’était impossible de gagner ? C’était… Non, elle devait faire quelque chose. « Réfléchis. Réfléchis. ». Ses hommes allaient être massacrés. Si ce Shiki M. Eiki était là, c’était que la Vice-Amirale n’avait pas fait de vieux os. Elle ferma la bouche, et observa aux alentours pour repérer une arme. Elle trouva un de ses hommes, à terre, dont le sabre jonchait à sa ceinture alors même qu’il n’était plus qu’un épouvantail de terreur. Elle tourna le dos à Shiki, et s’élança en direction de l’arme vers laquelle elle tendit le bras, la dégainant si elle arrivait à la saisir, et utilisant sa main non directrice pour continuer la bataille. Elle devrait contrer le prochain assaut… Et réfléchir à un contre après coup.

Général de l'Inquisition : Ken Shuri.
Primé à 205.000.000 B.
Le combat s’était terminé. La bataille se calma quand le dernier général ennemi fut mis à terre et que les tirs croisés se turent dans un silence morne. La mort avait peu régné dans les différents rangs, et c’était uniquement grâce à la philosophie pacifique d’un Eiki qui se montrait comme l’un des phares de la Révolution. Les hommes de philosophie étaient souvent vus comme des faibles, mais las était de prouver qu’il n’y avait rien de faible à soutenir sa pensée. Le temps se figea, et pendant quelques heures les différents acteurs négocièrent dans une ambiance délétère : on voulut voir le vent d’une insurrection là où il n’y en avait pas, et quand les derniers ennemis furent soumis, il ne resta qu’un bref brouhaha de célébration.

Ken Shuri s’était dirigé vers le Eiki et l’avait félicité avant de prendre les rênes des négociations avec les habitations, en nom et actes de l’Inquisition. Il avait arrêté l’arrivée de quelques faibles renforts qui s’étaient finalement tournés en direction de Seppen Town pour y trouver refuge. Deux membres de l’amirauté et une demi-douzaine de gradés : la pêche avait été si bonne qu’elle méritait récompense pour hauts faits. Des animaux avaient été recueillis par Hope Stanley, sur North Blue, mais ne reconnaissaient à ce jour pas encore de maître : trois chiens. Capables de repérer des proies à l’odeur et de ne jamais la lâcher, ils seraient un atout indéniable dans la traque de Prométhée, si Shiki le ramenait sur les lieux où celui-ci avait été fait prisonnier des années durant…

Quand il aurait pansé les blessures de ses alliés, il serait donc invité à festoyer : il était important que le Commandant en charge des opérations terrestres soit là pour participer au festin, et ainsi montrer à ses alliés sa présence encourageante.

Et c’est ainsi qu’une nouvelle page se tournerait.