Les pas d'Alexander, précipités comme jamais, le ramenèrent bientôt jusqu'à la forêt qu'il venait de quitter. Cette fois, en revanche, il n'était plus seul : un médecin, sur ses talons, le suivait l'air alerte et interloqué. Le garde-du-corps avait été le chercher directement et lui avait demandé de le suivre sans lui laisser l'opportunité d’ausculter son bras gauche, pourtant légèrement atteint à gauche de l'acide qui avait rongé sa manche, de la balle qu'il avait eu la bonne idée de réceptionner avec son cubitus et du coup de couteau qui lui avait lézardé la main, qu'il n'avait traité qu'en y enroulant un morceau de tissu de façon précaire et peu consciencieuse quant aux règles les plus élémentaires en matière de traitement de plaie et de désinfectant. Car pour l'ancien mercenaire, la priorité, ça n'était pas lui : c'était la maudite qui, en plus de s'exposer frontalement à maintes reprises, avait eu à endurer face à Artus un combat assez palpitant, et pour le moins éreintant. Elle avait certainement le temps de se remettre quelque peu de ses émotions depuis qu'il s'était fait la malle en direction de la forêt, mais elle devait encore être mal en point... Ils ne pouvaient décemment pas retourner sur la ligne de front dans l'état des chose, et le médecin allait donc leur permettre d'y voir plus clair. Le quarantenaire, quant à lui, n'accepterait d'être traité qu'une fois que la voyageuse aurait vu son état grandement soulagé et amélioré. Il ne supportait pas l'idée de la laisser dans le besoin aussi égoïstement : l'ange s'était invitée sur Okalmoa, dont elle ne connaissait rien, et avait pris la décision de venir en aide à la population locale en tenant tête aux crapules qui avaient voulu y semer la zizanie... Elle était désintéressée, et s'était blessée pour une histoire qui, en fin de compte, ne la regardait absolument pas. C'était une sacrée preuve de dévouement et le garde-du-corps ne pouvait que la respecter grandement à ce titre... Lui, a contrario, ne faisait que son travail : il veillait sur l'île, et il faisait en sorte de protéger les Kudo en tuant dans l’œuf toute sordide affaire qui aurait pu leur nuire, aussi bien physiquement que sur le point de vue de la réputation et de la renommée. Les civils locaux auraient râlé et auraient eu raison de le faire si le Tylor et les autres gardes étaient restés cloîtrés au manoir pendant que la population locale était malmenée par quelques scélérats impotents...
-Ishtar !
Il l'appelait, le docteur toujours sur ses talons, sa trousse entre les bras. Il la cherchait du regard, reconnaissant vaguement l'endroit où elle l'avait porté, après qu'ils eurent quitté le navire de Marek, le pirate ayant pris part à toutes les exactions qu'Okalmoa avait eu à endurer. Le capitaine criminel devait fulminer, au large : ils avaient pris le luxe de quitter son navire après l'avoir saboté, l'empêchant de prendre la poudre d'escampette de façon irrémédiable... Tout risquait bientôt de s'achever pour le moins glorieusement, et ce en faveur des troupes du Gouvernement Mondial qu'Alexander venait d'aller quérir. Comme prévu, le colonel, qui était alors en escapade dans les forêts d'Okalmoa, était revenu en renfort à la suite des appels de ses hommes pour lui rapporter les délits commis en son absence. A partir de là, jouissant de sa réputation de chef de la garde des Kudo à la fois sobre et sérieux, le noiraud n'avait pas eu de difficulté à le convaincre d'envoyer des hommes en haute mer pour capturer Marek et ses subalternes une bonne fois pour toutes. Il allait sans dire que les premières troupes dépêchées en guise d'avant-garde allaient, à bord d'un navire, bientôt tâcher d'intercepter les hors-la-loi, dont le navire était désormais privé des deux grands mâts, afin de les placer dans les plus brefs délais à la place qui leur convenait tant : derrière les verrous... Et à ce moment-là, si la chose était envisageable, le Tylor allait tout mettre en oeuvre pour combattre ces crapules aux côtés des justiciers. Certes, il ne se sentait plus obligé de se donner du mal : il avait déjà fait de son mieux pour offrir la voie aux marines, après tout, et il n'était pas payé pour leur permettre d'appréhender les pirates... Sauf qu'il avait envers et contre tout quelques raisons de mépriser et d'exécrer les brigands qui se trouvaient, au large, en l'attente de la confrontation qui signerait sûrement leur disparition. Ces gars s'en étaient, comme il avait pu le déclamer, pris à la mauvaise île. Ils n'avaient désormais plus qu'à s'en mordre les doigts... Que cela leur plaise ou non. Et s'il avait l'opportunité de distribuer quelques coups, de fait, il n'allait pas s'en priver : l'adrénaline ne le quittait plus et son cœur, qui battait à tout rompre depuis plusieurs minutes, lui en demandait cupidement toujours plus.
-Ishtar ! Venez, par ici !
Il fit un signe ample de la main destiné au docteur qui opina du chef et il l'amena jusqu'à la silhouette de la bilcane, encore apparemment relativement fatiguée à cause des épreuves qu'elle avait jusqu'alors eut à traverser. Elle avait été brave, nul n'aurait pu démentir cette assertion... Et elle méritait désormais amplement d'avoir un brin de soins pour la remettre sur pieds, même si aucun miracle n'allait être réalisé dans les délais les plus brefs. Essayant de la placer dans de bonnes dispositions et de la rassurer vis-à-vis de ce qu'il venait de réaliser au pas de course, le quarantenaire prit la parole en haletant tout en s'adossant contre un tronc pesamment.
-C'est bon... J'ai prévenu le colonel et ses hommes... Ils vont... Ils vont se mettre en route. Le temps de préparer les canons... Marek est fini.
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Mar 5 Juin - 16:29
feat Tylor V. Alexander
Héros Anonymes³
Ayant retrouvé une mobilité suffisante de ses jambes, Ishtar De Lérhane, décima et ancienne révolutionnaire, était désormais assise en position du lotus, le dos posé contre le tronc d’un arbre, son poids répartit équitablement dans les racines sur lesquelles elle était assise, ses deux paires d’ailes issues de malformations génétiques se trouvant de part et d’autre de sa silhouette de manière parfaitement symétrique. Les épreuves qu’elle avait traversées aujourd’hui, du combat contre Artus à l’évasion du brigantin de Marek, l’avait bien diminué. Son épaule avait été transpercé et ses genoux avaient temporairement perdue de leurs capacités suite à leur sollicitation excessives. Pour le deuxième problème, cela allait mieux, mais pour le premier… Le bandage improvisé fait par Alexander ne tenait guère qu’à un nœud. En parlant du garde de la famille des Kudo, une partie conséquente de sa fatigue physique provenait du transport de ce dernier, dans un premier temps pour trouver le vaisseau pirate, puis pour retourner en ville, puis pour poursuivre Facciorni, magnat d’Okalmoa fortement impliqué dans la vague criminelle orchestré avec Marek, et enfin pour quitter le brigantin une fois les mats tombés. Bien entendu, elle ne lui reprochait aucunement, c’était elle qui s’était impliqué dans cette sordide histoire afin de faire face à de puissants adversaires, le duel avec Artus l’ayant ravi de ce point de vue, et empêcher les innocents, n’ayant nullement choisis de prendre part à une quelconque forme de conflits, d’être victime de tel préjudices. C’était inadmissible ! Un Wan, moine-guerrier ayant appris la spiritualité au monastère de l’Île aux Prières de North Blue, ne devait pas reculer face aux grands principes de la justesse de sa vie. Or, elle était devenue l’une d’entre eux au cours de l’année précédente. C’était ainsi que le monde psychique faisait désormais partie intégrante de sa vie tout comme son respect pour les formes de vie n’outrageant pas les convictions de l’esprit sain.
Plongeait au cœur d’un monde psychique reproduisant la réalité d’un point de vue cosmologique, la bilcane faisait abstraction de la douleur physique par la puissance de sa méditation, luttant perpétuellement pour empêcher sa plaie à l’épaule perturber d’une quelconque façon son voyage immanent, telle une goutte de pluie chutant des cieux pour briser le calme plat d’un océan. C’était toujours son objectif, demeurer un miroir aussi serein que la surface des eaux soumises à la plénitude afin de pouvoir répliquer en saisissant chaque détail, chaque aspect d’une chose, d’un concept, d’une attaque. L’Archange du Typhon s’imaginait le monde en essayant de palper les vibrations, les ondes et les ondulations du monde qui l’entourait afin d’essayer interpréter comme un sonar l’espace l’entourant. Perdue dans sa conscience profonde, le paysage en fond de vide spatiale, galaxies et autres astres se démarquait par des traits blancs translucides, presque immatériels. Les spirales se dessinaient, à la fois multicolore et transparente, s’inscrivant dans une rituel occulte imperturbable, muet jusque dans l’âme, durant lequel le mysticisme et la foi se mêle en une chrysalide pour que l’âme s’éveille à la beauté du surnaturelle, à la beauté de l’invisible. Et dire que l’étrangeté indescriptible, enchanteresse et sombre de cette dimension purement ésotérique n’était visitée que par un nombre restreint de personnes. Triste réalité. La substance de ce lieu était elle concevable. Différencier matière et essence était en effet difficile en ce pont entre la réalité et l’immatériel. Enfin, un point d’extraction perla à l’horizon. Une étoile brilla plus fort que les autres, englobant l’espace entier dans son aura devenant peu à peu un couloir ramenant l’ange au cœur des problématiques bien réel. Alors qu’elle était restée indéfectible dans sa position et sa stature, elle relâcha la pression. Elle s’affaissa encore davantage, son poids étant déjà répartit entre le tronc contre lequel elle s’appuyait et les racines sous elle-même.
-Te revoilà Alexander.
Sa voix était calme et posée malgré quelques grimaces apparaissant de manière erratique à cause de sa blessure. Jetant un regard au médecin, elle se laissa examiner dans l’espoir de pouvoir combattre aux côtés de la Marine et du Tylor, même si ce n’était pas au maximum de ses capacités. Elle avait commencé cette bataille avec son camarade du jour, elle voulait donc connaître la fin à défaut de découvrir l’épilogue avant un futur retour possible sur cette île. Elle écouta le « rapport » de l’ancien mercenaire avant de se forcer à lui faire un sourire tout en gémissant de manière discrète de temps à autre, donnant ainsi l’impression qu’elle faisait des pauses.
-Tout se déroule … pour le mieux alors. Nous avons accom… plis notre mission. Mais tu compte également allez participer à l’affrontement final… toi… aussi… non ? …
Ses yeux argentés restaient fixé vers le garde du corps des Kudo alors qu’elle priait intérieurement pour que le docteur parvienne à s’occuper de la blessure de façon à ce que la De Lérhane puisse rejoindre l’aventure.
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Rébéna Té Ra
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Mer 6 Juin - 9:42
Héros Anonymes³
ft Ishtar
Elle était en piteux état. Si ça n'était pas la première fois qu'il la constatait si hagarde, Alexander comprenait néanmoins que la situation commençait à lui peser et qu'elle était éreintée. Si le médecin entreprit bientôt de bander ses plaies et de veiller à ce que son corps tout entier ne souffre d'aucune blessure trop impactante, le garde-du-corps, quant à lui, ne put s'empêcher de grimacer en songeant qu'il s'agissait peut-être de la fin de l'aventure, pour eux. Les navires de la Marine n'allaient pas venir les chercher ici et il n'était pas certain d'avoir le temps de les rejoindre au port avant que le docteur n'ait pris son bras en charge... Et il n'était pas assez sot pour s'aventurer sur un champ de bataille pourvu de blessures encore béantes et non traitées. C'était nettement trop dangereux. Entre les risques d'infection et la possibilité d’aggraver lesdites plaies, l'ancien mercenaire aurait été irresponsable d'agir de la sorte... Il avait malheureusement vu trop de personnes, parfois talentueuses et compétentes, mourir sur le front à cause d'une négligence semblable. Mieux valait éviter de surestimer son endurance et le potentiel de son propre corps... On ne gagnait pas une guerre en jouant d'insouciance. Il avait donc compté secrètement sur Ishtar pour l'emmener jusqu'au navire gouvernemental avant que la bataille n'éclate, en profitant de la voie des airs... Il comprenait désormais qu'il n'avait en aucun cas le droit de l'exiger. Elle était trop faible et trop fatiguée pour qu'il puisse s'en sentir le courage... Même si le mot de la fin serait sans nul doute prononcé par la jeune femme, le quarantenaire préférait ne pas la presser sur un chemin belliqueux qui aurait finalement pu leur coûter cher à tous les deux. Avec un seul bras, après tout, le Tylor n'était lui-même pas certain de pouvoir se montrer pertinent ou indispensable en plein conflit. Il allait sans doute devoir se cantonner à un rôle auxiliaire, à débarrasser le pont des petites frappes qui y séjournaient... Autant dire que c'était loin, bien loin d'être la rixe glorieuse qu'il avait fantasmé longtemps durant et qu'il songeait livrer contre Marek et ses plus puissants sbires, aux côtés de la maudite elle-même. Pourtant, les mots prononcés distinctement par la jeune femme ne tardèrent guère à lui parvenir et il écarquilla les paupières, décontenancé. Elle aussi songeait encore à y retourner ? Le regard désapprobateur que le médecin lui destina en disait long : leur témérité n'était pas vraiment partagée par le soigneur qui aurait assurément préféré les voir demeurer paisiblement à Okalmoa...
-Je... Ouais, bien sûr !
Il ne sut comment renchérir. Elle n'avait pas prononcé clairement et audiblement son souhait d'y retourner mais l'avait fortement insinué... Toutefois, malgré le corps meurtris avec lequel elle risquait d'avoir à composer, Alexander ne se sentait tristement pas capable de l'en dissuader pleinement. Il n'était pas capable de mentir, de toute manière : la chose lui tenait à cœur, car il avait justement l'ambition de rendre à Marek et à ses sous-fifres la monnaie de leur pièce. Il avait néanmoins peur que la jeune femme n'ait à s'en mordre les doigts... Tout comme lui, en fin de compte. Il n'était pas naïf : il savait qu'en conflit armé, les erreurs pouvaient entraîner des décès immédiats et imminents. Ils avaient beau être plus robustes, plus solides, plus vifs et plus habiles que la majorité des soldats et des criminels qui prendraient part à ce conflit, ils n'en étaient pas moins profondément faillibles, comme la nature humaine l'impliquait plutôt limpidement. Une balle perdue, une décharge d'explosifs, ou simplement un épéiste susceptible de les prendre à revers, sans crier gare... Il y avait tant et tant de possibilités pour que la situation ne dégénère drastiquement et dangereusement... Etait-ce vraiment sage ? L'âge avait octroyé au chef des gardes de la famille Kudo un semblant de raison et de parcimonie. Il savait que se jeter à corps perdu dans une cause, y compris bonne et louable, ne débouchait parfois que sur de la tristesse et de l'horreur. L'ardeur juvénile l'avait déserté, celle-là même qui l'aurait fortement enjoint à se jeter à l'assaut de ces vils barbares sans réfléchir l'ombre d'un instant...
-Mais je ne sais pas... Si on ne ferait pas mieux de compter sur la marine, pour cette fois.
C'était un constat sombre et fataliste, qu'il avait proféré en détournant le regard, comme si cette seule perspective lui déplaisait au plus haut point, voire le couvrait d'opprobre. C'était agaçant, mais c'était en fin de compte leur unique chance de se tirer de cette affaire entiers... Plus les conflits s'enchaînaient et plus les séquelles risquaient de s'accumuler. Sans même parler d'un décès, il y avait trop de risques, bien trop... S'il percevait nettement l'opportunité de se venger de l'affront qui lui avait été fait, Marek n'allait, à titre d'exemple, pas se gêner. Il allait forcément les désigner comme cibles prioritaires et privilégiées de ses subalternes, loin devant les troupes de la justice, pourtant plus nombreuses, mieux armées, plus disciplinées et en meilleure forme... Il allait forcément vouloir marquer le coup. Et comment lui en vouloir ? C'était de bonne guerre, considérant le fait que c'étaient eux deux qui l'avaient empêché de fuir les eaux d'Okalmoa en brisant les mâts de son embarcation... Tandis que le docteur semblait terminer les soins préliminaires qu'il apportait à l'ange, s'apprêtant manifestement à s'occuper du bras gauche de l'ancien mercenaire, ce dernier prononça quelques mots supplémentaires d'un air pataud et gauche, à contre-cœur.
-Je ne sais même pas si on ne serait pas plus un handicap qu'une véritable aide, pour les gouvernementaux...
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Mer 6 Juin - 15:19
feat Tylor V. Alexander
Héros Anonymes³
Après avoir observé le regard noir du docteur, un sourire apparut dans l’esprit de la demoiselle alors que la réponse hésitante d’Alexander était prononcée. Il était troublé par la situation, à n’en pas douter. Oui, il pouvait très bien laisser les gouvernementaux gérer la fin du conflit et ainsi se soustraire à tout danger alors même qu’il avait prit celui-ci de plein fouet jusqu’alors. Ishtar voyait clairement ce trouble qui agitait l’esprit non serein de l’ancien mercenaire. Il voulait donc bel et bien laisser la Marine gérer l’attaque final. Ah ! Il était traversé par une certaine honte ? Pourquoi détournait-il le regard ainsi ? Il voulait certainement fuir la réalité de ce qu’il exprimait. L’ange baissa son propre regard pour réfléchir à la fatalité dont le Tylor avait peur. Oui, braver ainsi les risques pour faire face à un danger là où une vengeance contre eux pourraient être mené était peut-être considéré comme suicidaire par le garde du corps… Néanmoins, elles ne pensaient pas qu’ils seraient des handicaps. Qu’ils doivent jouer les appâts pour attirer les pirates dans un piège en les séparant ou qu’ils doivent se battre pleinement, la demoiselle pensait qu’ils valaient plus de simple soldat de la base, même avec un bras en moins pour la demoiselle.
-Je comprends ton avis. Cependant, je compte bien observer le spectacle de la défaite de ce groupe, quitte à être une simple spectatrice…. Et si j’ai à combattre, je n’ai ni l’intention d’user de mon bras blessé, ni de faire face à l’élite de leur groupe, que ce soit l’homme aux gants ou Marek lui-même. Je n’aurais clairement pas la force de faire cela… Et en cas de besoin, je pourrais partir en usant du Serpent à Plumes si jusque là je ne me suis pas servi de ma malédiction.
Il y avait une certaine fermeté dans les propos de la bilcane, une fermeté entouré de la douceur de sa voix ainsi que du calme apaisant de son esprit limpide. Elle n’avait pas été jusque là pour se jeter dans la gueule de la mort à plein pied, mais bien pour constater avec retenu la défaite de l’adversaire que le binôme avait mis en déroute tout en le clouant sur place. Le regard de la femme aux prunelles grises se dirigea vers les yeux de son acolyte du jour, essayant de se planter dans ceux-ci, comme pour lire en traversant son esprit, les yeux étant les portes de l’âme.
-Je suis bien au fait que mon état est loin d’être optimal et, dès que cette histoire sera finie, je resterai me faire traiter pour mes blessures durant quelques jours avant de repartir. Je ne te forcerai pas à venir bien sûr, passer de combattants en premières lignes à arrière garde n’est pas forcement attirant… Enfin, si nous sommes dans l’incapacité de rejoindre l’aventure, les bateaux partant certainement dans peu de temps, tant pis. Il y a toujours le bateau de Facciorni qu’ils ont abandonnés pour monter sur celui des pirates, mais l’utiliser serait bien trop compliqué en comité restreint, sans parler des trous que j’y ai fait…
Elle observa le médecin s’occuper de son bras. La De Lérhane repris la parole tout en maintenant ses yeux rivés sur le docteur.
-Libre à toi de faire ton choix. Après, je ne pense pas que faire incomber à la Marine tout le poids de la lutte mené jusqu’alors soit la manière la plus respectueuse de les traiter.
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Rébéna Té Ra
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Lun 11 Juin - 9:49
Héros Anonymes³
ft Ishtar
Alors malgré son état physique, la jeune femme se sentait prête à s'en retourner sur le champ de bataille ? Interloqué et les yeux ronds, Alexander la lorgna tandis qu'elle décochait ses arguments, le tout sous le regard plus que désapprobateur du médecin qui n'aimait guère l'évolution de cette situation. Il aurait amplement préféré qu'elle décide de déposer les armes à son tour et que seuls les marines assermentés puissent prendre part au conflit qu'il devinait vaguement, à force de capter les bribes de phrases qui s'enchaînaient tout autour de lui... Mais il semblait que cela n'était pas à l'ordre du jour et que les deux guerriers blessés qui se trouvaient à ses côtés avaient plutôt comme ambition de se joindre au mouvement. C'était en tout cas le cas d'Ishtar, et il allait sans dire que ses arguments allaient potentiellement pousser le noiraud à l'imiter prestement... Ce dernier, de son côté, demeura justement muet et immobile tandis qu'il tentait de prendre connaissance des raisons qui poussaient la voyageuse à se montrer aussi déterminée à l'idée de poursuivre et de parachever d'eux-mêmes la traque des criminels et leur arrestation imminente. Était-ce une question d'orgueil ? Sans doute un tel péché y avait-il sa part et il ne pouvait lui-même pas y être tout-à-fait insensible et hermétique, en fin de compte. Il était frustrant de savoir qu'ils n'avaient pas possédé les compétences et les capacités pour terrasser l'entièreté de leurs adversaires par la seule force de leurs poings... Le garde-du-corps des Kudo aurait amplement préféré ne pas avoir à solliciter l'aide des Gouvernementaux locaux, même s'il semblait légitime que les soldats qui devaient travailler à la paix puissent prendre part à une telle affaire. Il lui semblait, de son point de vue, que recourir à l'aide des justiciers était dans les faits davantage un aveu d'impuissance et de faiblesse qu'autre chose. Et le Tylor grommela donc tandis que l'ange achevait sa petite et brève tirade en lui rappelant qu'il n'était pas forcément sain non plus de se délester de tout le poids et de toute la tension qu'ils avaient accumulé jusqu'alors aux dépens des marines qui ne maîtrisaient pas grand chose à cette situation qu'ils avaient, pour l'heure, simplement encaissé sans pouvoir y rétorquer d'aucune manière.
-Oui, je comprends ce que tu veux dire...
Ayant fini de s'occuper du cas d'Ishtar, le médecin reporta donc son attention sur le bras gauche d'Alexander qui, durant les conflits, lui avait majoritairement servi de bouclier. Le garde-du-corps fit en sorte d'ignorer les commentaires désobligeants et cinglants de l'homme dévoué, qui le traitait quasiment d'irresponsable, et tâcha plutôt de se concentrer et de se focaliser sur la bataille qui les attendait peut-être encore. Rester en arrière ligne et tâcher d'abattre les petites frappes... C'était un rôle qu'il se sentait capable de mener à son terme, bien sûr. Les gradés de la marine, même s'ils n'étaient pas très nombreux sur Okalmoa, pourraient certainement assurer leur protection en écartant immédiatement et brusquement les têtes d'affiches de l'équipage hétéroclite que les criminels et les brigands avaient pu former sous la houlette de Facciorni et de Marek. Les deux guerriers n'auraient dès lors plus qu'à se consacrer à la traque des petits bras et et à l'immobilisation du navire criminel afin de permettre aux gouvernementaux de se focaliser plus amplement sur les ténors... Oui, la certitude inébranlable s'immisça dès lors chez le noiraud qui ne parvint plus à l'y déloger : ils possédaient un moyen de se montrer utiles et productifs sans pour autant mettre leur existence en péril. Il allait sans dire qu'à l'instant même où ils apercevraient leurs silhouettes, Marek et l'homme aux gants tâcheraient de s'en prendre à eux sans plus attendre pour leur faire payer leur audace passée... Mais tant qu'ils demeuraient à l'abri derrière les lignes de front, et tant qu'ils prenaient garde à ne pas s'isoler outre mesure, ils allaient sans doute pouvoir recevoir une aide rapide et efficace des marines présents également. C'était peut-être le plus judicieux et le plus sain... Tandis que le médecin le couvrait de reproches et de conseils, lui intimant l'ordre de ne plus exposer son bras gauche et d'éviter tout mouvement avec durant les prochains jours, jusqu'à ce que les plaies soient pour la plupart quasiment refermées, l'ancien mercenaire prit donc sa décision. Ils allaient pouvoir continuer à faire parler d'eux au sein des troupes ennemies, au moins un petit moment...
-Merci, docteur. Ishtar... Tu te sens capable de courir ? Il faut qu'on retourne au port assez rapidement si on ne veut pas les manquer de peu. L'arrière garde partira sûrement en retard mais elle risque de ne pas prendre part au conflit... Pour intercepter un seul navire, déjà endommagé, ils ne vont pas avoir besoin de déployer de très vastes effectifs.
Comme il avait à nouveau été précipitamment écarté de la discussion et d'une manière, il fallait l'admettre, relativement nonchalante, le médecin se mit à grogner de plus belle mais le Tylor, de son côté, se concentra plutôt sur la réponse de l'ange. Si elle se sentait capable de déployer un tel effort maintenant qu'elle avait eu l'occasion de jouir d'un repos bien mérité, alors ils allaient pouvoir se mettre en marche sans trop forcer le pas pour autant : il n'était pas nécessaire de s'épuiser juste avant de croiser le fer, bien entendu... Dans le cas contraire, l'ancien mercenaire allait faire en sorte de lui offrir un bras secoureur : il respectait sa décision, comme elle avait l'air de vouloir mettre d'elle-même un point final à toute cette affaire, et n'allait donc pas la délaisser en arrière pour pouvoir garantir sa propre participation aux festivités. Pour Alexander, la chose était claire et limpide : ils batailleraient ensemble aux côtés des marines où ils se cantonneraient à une posture d'espérance que le conflit soit gagné par les justiciers...
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Lun 11 Juin - 17:07
feat Tylor V. Alexander
Héros Anonymes³
L’ange observa le médecin se diriger vers son camarade du jour. Le Tylor semblait finalement partager son avis même si un certains doute l’assaillait toujours. Ce fut au tour de la De Lérhane de rester silencieuse en attendant que le garde du corps et ancien mercenaire ne prenne la parole pour donner son verdict final. Il était normal que retourner voir l’ennemi pouvait sembler présomptueux aux vues de leur état précaire, mais la bilcane y voyait une légitimité et un respect qu’elle avait évoqué juste avant à l’oral au travers de sa vision de la chose. Son visage paisible et calme ne laissait rien paraître des émotions qui la traversait. L’exaltation et le l’euphorie du combat avait cédé leur place, depuis un bon moment, au calme et la sérénité le l’esprit qui reflétait son stoïcisme tout en masquant son envie de connaître le dénouement de cette bataille qui avait secouer la paisible Okalmoa comme rare avait put le faire. Les mots sortirent des lèvres d’Alexander et vinrent soustraire un sourire en coin à celles de la femme aux dimensions surhumaines. Elle se leva alors en toisant sans le vouloir son camarade, la cause de cela étant la différence de hauteur et l’absence d’inclinaison de la tête vers l’avant.
-Je te suis. Grâce à mes grandes jambes, je pourrais avancer à ta vitesse sans dépenser autant d’énergie que toi, comparativement parlant.
Elle s’approcha alors de l’homme qui l’avait soigné et posa une main sur son épaule tout en s’accroupissant.
-Je vous remercie sincèrement pour tout ce que vous avez fait pour nous et je comprends que vous désiriez nous mettre hors du danger pour empêcher notre état de s’aggraver. Mais Alexander comme moi avons l’expérience des champs de bataille, lui plus que moi bien évidement, et nous saurons apporter un jugement clair pour éviter de nous mettre en danger superficiellement. Ayez-confiance en nous et nous repasserons vous voir dès que nous serons rentrez pour définir les modalités de notre convalescence, ponctua-t-elle en se forçant à rajouter un clin d’œil qui se voulait complice, mais qui était assez neutre au final à cause de ses problèmes d’impassibilité et l’inexpressivité de sa bouche dans cette situation.
Elle se releva alors et se tourna vers son homologue en hochant la tête pour signifier qu’elle était prête. Si celui-ci se mettait en marche, ou plutôt en course, elle l’imiterait en enchainant les longues foulées qui la maintenait à une allure similaire à celle du Tylor. Au début, elle avait été contrainte de réguler sa vitesse car un coup elle allait trop lentement et un coup trop rapidement, mais elle finit par trouver son rythme pour ni distancer ni se faire distancer par Alexander. Les arbres défileraient autour d’eux tandis que le binôme qui avait mené la charge pendant la majorité de la journée se dirigeait vers leur future position de soutien et d’arrière ligne. Chacun son heure de gloire. Il avait monopolisé l’affrontement du côté de la défense d’Okalmoa, il était tout à fait juste de laisser le beau rôle aux soldats de la Marine pour qu’ils aient leur part de combat et qu’ils ne se sentent pas mis à l’écart dans cet affrontement. Les deux héros improvisés en avaient suffisement profiter de leur propre côté. La ville finirait par apparaître entre les branches et les feuilles tandis que l’ange s’efforçait de continuer d’adapter son rythme à celui de l’ancien mercenaire en fonction des fluctuations de celui-ci. Ils toucheraient incessamment sous peu au premier objectif de la confrontation finale : rallier les vaisseaux de la Marine avant leur départ.
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Rébéna Té Ra
Invité
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Mar 12 Juin - 15:01
Héros Anonymes³
ft Ishtar
-Comme tu le souhaites... Si le rythme ne te convient pas, n'hésite pas à me le signaler. Allons-y.
Certes, elle possédait une condition physique plus avantageuse que celle du garde-du-corps pour se livrer à quelques foulées athlétiques d'une simplicité enfantine mais elle était malheureusement en moins bon état que lui : elle avait dû déployer des efforts bien plus considérables et elle avait notamment été leur seul moyen de rallier les différents endroits où les criminels et les alliés de Facciorni avaient causé du tort à la plèbe d'Okalmoa... Là où Alexander n'avait eu qu'à tirer profit intelligemment des situations qui lui apparaissaient pour venir à bout des quelques adversaires redoutables ayant décidé de croiser le fer contre lui. De facto, il se retint et tâcha de contenir quelque peu son empressement afin d'aborder un rythme relativement modeste, qui ne risquait pas de nuire à l'ange. Il fallait simplement trouver un équilibre entre promptitude et raison : les marines n'allaient pas lever l'ancre de la minute étant donné qu'ils étaient au courant des graves dommages subis par les deux embarcations au service des pirates et du riche entrepreneur... Ils allaient prendre leur temps pour organiser la riposte, pour armer les canons, les fusils, et pour attacher autant de soldats et de tireurs que possible aux postes clés pour ne fournir aux ennemis de la justice aucune échappatoire si ces derniers refusaient de se rendre à la suite des premières sommations. Pour le Tylor, il était inévitable qu'une bataille navale finisse effectivement par éclater : il ne voyait guère Facciorni déposer les armes sous la simple menace d'une arrivée imminente de la part de quelques soldats du Gouvernement Mondial puisqu'il jouait là non seulement sa carrière, mais aussi et surtout son existence toute entière. Marek et les autres hors-la-loi avaient l'air de ne pas manquer d'ardeur et de fougue, eux aussi... Sans doute allaient-ils prendre la décision de privilégier le conflit, s'ils y apercevaient une chance, même infime, de s'en tirer tout en évitant habilement de terminer leur course derrière les barreaux d'Impel Down. Ceux qui allaient décider de déposer les armes pourraient éventuellement s'en tirer, si le Colonel décidait de faire preuve de mansuétude et de miséricorde à l'encontre des quelques bougres qui n'avaient commis aucun véritable méfait sur Okalmoa... Mais les autres, en revanche, n'auraient clairement d'autre choix que de combattre pour garantir leur propre survie. L'énergie du désespoir était fascinante, car elle décuplait bien souvent la force des déchets et des impotents, les transformant alors en de véritables machines de guerre susceptibles des actes les plus ignobles et les plus implacables.
Commandant Hardy.
-Ah ! Tylor ! Le colonel m'a donné la charge de l'assaut préliminaire ! Heureux de vous voir de retour ! C'est la jeune femme que vous avez évoqué ? Vous êtes en état de nous aider, mademoiselle ? -Merci de nous avoir attendu, commandant !
L'homme lui offrit un simple signe de la tête cordial avant de se remettre à beugler des ordres à tu-tête. Les deux héros venaient tout juste d'arriver au port qu'ils avaient pu se diriger vers les navires de la marine où les soldats semblaient fourmiller : de là, le commandant n'avait pas perdu de temps et les avait apostrophé dès lors qu'il les avait vu passer, dans le but de les faire grimper à son bord sans plus tarder. Sans perdre un seul instant, l'ancien mercenaire s'était effectivement exécuté, trop heureux d'avoir une occasion de reprendre son souffle sereinement. Manifestement, deux embarcations de la marine allaient être envoyées, en premier lieu, potentiellement dans le but d'alpaguer et d'interpeller les criminels afin de déboucher, éventuellement, à une conclusion pacifique et paisible... Cela n'arriverait pas, mais ce n'était, dans le fond, pas un souci. Alexander connaissait effectivement vaguement le commandant Hardy : c'était un homme qui avait bonne réputation au sein de la marine d'Okalmoa et qui, en vérité, venait d'une autre base de North Blue. Il avait été capitaine de sa propre embarcation, modeste certes, mais néanmoins dotée d'une bonne vingtaine de soldats, et pourvue de certains faits d'armes raisonnables, et avait su démontrer ses talents d'entraîneur et de formateur à maintes reprises depuis qu'il avait été placé sur cette île septentrionale. Il avait l'air d'être un homme de parole et de fierté, qui semblait constamment habité d'une certaine anxiété mais qui, dans le fond, ne voulait qu'une seule chose : remplir sa tâche, et la remplir avec brio. Rares étaient les gouvernementaux qui se montraient aussi consciencieux, appliqués et pointilleux à leur propre encontre... Et cela expliquait notamment pourquoi il avait réussi à s'octroyer la toute confiance du colonel en charge d'Okalmoa. Autrement dit, le Tylor n'avait pas la moindre raison de déplorer sa présence sur la ligne de front... Au contraire, même : il risquait d'être un atout formidable pour lutter contre Marek, et surtout contre le pirate aux gants acides, puisqu'il combattait principalement à distance, comme le laissaient penser les deux canons massifs qui lui barraient le dos. Si bataille navale il y avait, elle prendrait rapidement un chemin appréciable pour les troupes de la justice, tant que cet homme se trouvait ici, en pleine forme, prêt à canarder sans relâche les coques adverses pour les trouer continuellement...
-Vous deux ! Vous savez comment vous y prendre pour charger des canons, non ? Vous pouvez filer un coup de main à mes hommes ? La moitié d'entre eux sont tellement godiches et nigauds que l'adrénaline leur file les mains moites... S'ils nous font exploser avant d'arriver à bon port, on aura l'air fins ! -Pas de soucis ! Je vais vous aider !
Il était normal que les deux héros du jour prennent la peine de fournir aux marines un coup de main dans leurs tâches rébarbatives et pénibles de préparation aux échauffourées : ils étaient quasiment là en tant que passagers clandestins, après tout, et les Gouvernementaux n'avaient pas la moindre obligation de les accepter à leur bord. Ils étaient bien sympathiques de ne pas discuter le bien fondé de leur présence, autrement dit... Le garde-du-corps des Kudo n'avait donc pas la moindre raison de faire la forte tête. Et même si son bras gauche, blessé, n'allait guère l'aider à redoubler de dynamisme quant à ce labeur, il avait néanmoins pour lui ses longues années d'expérience sur les champs de bataille. Il avait, comme tout un chacun, commencé au bas de l'échelle... Et les mercenaires, eux aussi, raffolaient d'armes contraignantes et pénibles à charger.
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Mar 12 Juin - 17:32
feat Tylor V. Alexander
Héros Anonymes³
Ishtar suivit son acolyte jusqu’au quai où se dresser fièrement les vaisseaux de la Marine affrétés à la chasse aux pirates. Le combat pour la survie des forbans s’avérerait une épreuve compliquée pour ces derniers. Qui se rendrait ? Qui se battrait jusqu’au bout ? Les plus vaillants et forts saisiraient certainement leur chance de survivre, refusant de vivre une existence infernale à Impel Down. C’était peut-être pire que la mort après tout. L’ange avait à maintes reprises réfléchit à cela lors de ses affrontements avec la Marine, que ce soit sous le pavillon d’Arias ou sous l’égide de Centes. Perdre pour être envoyé à Impel Down serait-il la chose plus horrible ? La réputation de la prison sous-marine du Gouvernement Mondial n’était plus à refaire et seule un membre des éminents et terrifiants quatre empereurs pouvait prétendre s’y rendre impunément, comme Erika Orato l’avait fait. Même la future incartade de l’Inquisition et de Tengoku no Seigi, avec ni plus ni moins qu’Erwin Dog le révolutionnaire, Fenice Nakata alors capitaine corsaire, Kyoshiro son second et Kanäe Toupex la colonelle de la Couronne dont l’ange rencontrerait le capitaine à la fin de son voyage vers Jaya, serait mené avec une énorme difficulté, les assaillants devant finalement fuir grâce au pouvoir du Dog face au danger des gardiens de la prison. Il ne fallait pas prendre à la légère cette institution. La De Lérhane comprenait donc parfaitement le désir de certains de ne pas se livrer à la Marine. Arrivant finalement face au commandant Hardy, elle le salua d’un hochement de tête avant de lui répondre.
-Ne vous en faites pas. Je ne pourrais pas me battre à fond ou faire des actions complexes pour le maniement du navire, mais je mettrais la main à la patte pour vous aider.
L’homme avait l’air respectable et attaché à son travail. L’autorité dont il faisait preuve n’était pas tyrannique et il semblait avoir un bon fond, semblant foncièrement humain dans son anxiété et dans ses ordres. C’était le genre de membre de l’armée navale de Marijoa que la décima appréciait. Il était triste de constater que l’on pouvait rencontrait des personnes mauvaises et des personnes respectables dans toutes les factions. En tout cas, la demoiselle au regard d’argent se sentait en confiance avec ce bonhomme qui était assurément expérimenté de part son grade, notable grâce à ses galons, et de part les indications claires qu’il transmettait à ses hommes. La blonde tourna la tête vers le commandant et acquiesça lorsque celui-ci demanda de l’aide aux deux combattants ayant mené la bataille au front durant une grande partie de la journée. Elle monta à bord en compagnie du garde du corps des Kudo. Elle s’approcha d’un des canons autour desquelles étaient amassés un groupe de marins stressés et débordés.
-Calmez-vous. Je vais vous montrer comment on fait pour charger des canons de manière rapide et sûr pour que vous puissiez le faire même dans la précipitation.
-Mais avec votre bras…
-Ne vous inquiétez pas pour ça. Je vais vous le montrer d’une main, puis je vais vous superviser pour les autres canons de tribord. Le commandant est trop occupez pour vérifier tout cela alors je vais m’en charger.
Elle lança un regard vers Alexander pour voir s’il voulait s’occuper des gens à bâbord. La bilcane se mit donc à expliquer quoi faire pour charger efficacement un canon en un minimum de temps avec trois personne dessus en détaillant tour à tour ce que chaque personne devait faire. Un sourire commençait à pointait sur son visage alors qu’elle corrigeait les marins exécutant tant bien que mal ses instructions. Cela lui rappelait la Révolution. Elle avait appris tout cela durant les nombreuses années qu’elle avait passé au sein de l’équipage de Janaffe Barne où ils affrontaient lieutenants de la Marine sur lieutenant de la Marine, que ce soit sur Grandline ou sur les Blues. Les batailles navales, aussi bien en pleine tempête que par un calme plat sans vent, ça la connaissait, en tout cas en tant que membre d’équipage. Ce chargement de canon était quelque chose que lui avait enseigné ses camarades du Centaurus durant le troisième affrontement auquel elle avait participé à leurs côtés. Son sourire disparu quant elle repensa au fait qu’elle avait mis fin aux jours de Janaffe. Elle ne regrettait cependant pas ce choix, enfin c’est ce dont elle essayer de se convaincre jour après jour. Pour lui, fanatique d’Arias, vivre dans un monde sans son idole était insupportable, c’était certainement pire qu’Impel Down pour lui. Elle avait ainsi jugé cette euthanasie nécessaire pour que le pauvre révolutionnaire, à moitié fou, repose enfin en paix, même si elle était détestée de ses anciens compagnons à cause de cela. L’ange dû se reprendre pour continuer de superviser les marins, une certaine gêne sur le cœur alors qu'aucune larme ne daignait quitté ses yeux, son impassibilité naturelle venant masqué son trouble.
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Rébéna Té Ra
Invité
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Mer 13 Juin - 10:28
Héros Anonymes³
ft Ishtar
Ishtar et Alexander eurent donc bientôt l'occasion de se montrer utiles : voilà de quoi les rassurer quant à leur hypothétique impuissance. Ils avaient une certaine expérience et des connaissances théoriques ainsi que pratiques qui pouvaient, de toute manière, leur permettre de briller au sein des troupes de la marine d'Okalmoa, essentiellement constituées de néophytes qui avaient encore un métier à apprendre et à assimiler. Le chargement des canons et la foultitude de conseils qu'ils purent ainsi glisser aux matelots furent une aide colossale pour le commandant qui put ainsi se concentrer sur le départ du navire et les manœuvres à engager pour s'en aller jusqu'en haute mer, où leurs opposants devaient encore et toujours être contraints de les attendre plus ou moins fébrilement. Grâce à l'expertise de la bilcane et de l'ancien mercenaire, les armes les plus volumineuses de l'embarcation furent bientôt chargées et les soldats de la justice eurent tôt fait de trouver une routine à appliquer machinalement pour tenter d'oublier l'anxiété qui commençait tout juste à les dévorer. Pour la plupart d'entre eux, il s'agissait d'une première absolue : leur première bataille navale et, par extension, certainement leur premier combat rangé face à d'autres êtres armés qui n'attendaient qu'une occasion pour en découdre. Voilà de quoi se trouver aisément dépassé par l'effervescence de la situation et la crainte de ne pas faire partie des vainqueurs... Pourtant, le Tylor savait pertinemment que ce genre d'émotions étaient néfastes, puisqu'elles entravaient fréquemment la bravoure et l'intelligence, deux valeurs cruciales sur un champ de bataille. De surcroît, ce sentiment n'était même pas légitime et cohérent, en l'occurrence, puisque les marines avaient toutes les raisons du monde de l'emporter... Néanmoins, il ne pouvait pas se résoudre à blâmer ces jeunes âmes qui n'aspiraient qu'à un triomphe aisé et sans effusion de sang : tous n'étaient pas désabusés de nature, ou prêts à tout pour faire respecter leur vision de la justice et de l'ordre. Ce que certains possédaient via l'inné, d'autre le développaient via l'acquis... Et les matelots les plus juvéniles ne faisaient guère exception à cette règle élémentaire.
-Levez l'ancre ! Le lieutenant Burke assurera nos arrières ! Préparez la sommation ! Je veux qu'elle parte à l'instant même où j'en donnerai l'ordre ! -Tu te sens capable de tirer, même avec un seul bras ? On pourrait demander un fusil, ils doivent en avoir en réserve...
S'il était loin d'être aussi à l'aise avec une arme-à-feu qu'avec ses propres poings, le noiraud n'en était pas moins capable de viser et de tirer juste... En priant pour que sa main transpercée et tout juste bandée ne lui fasse pas défaut, bien entendu. A condition de prendre son temps pour analyser la situation et pour se défouler sur les pirates les plus amorphes, il pouvait néanmoins apporter une pierre conséquente à l'édifice sans avoir à se ruer sur le pont adverse dès que l'ordre d'abordage était donné, s'il avait toutefois à être donné : en constatant l'effroi des mousses et le style de combat du commandant, Alexander commençait à songer que ça n'était pas du tout à l'ordre du jour et que les bleusailles allaient privilégier un affrontement à distance. Et comment les en blâmer ? Puisque le navire ennemi devait être à demi immobilisé et puisqu'ils jouissaient de surcroît d'une force de frappe bien plus considérable, ils n'avaient qu'à pilonner la coque adverse jusqu'à ce que celle-ci n'en vienne à sombrer définitivement... Ils n'auraient alors, par la suite, qu'à repêcher les survivants en leur passant immédiatement les menottes aux poignets, tout en les hissant à bord de leur propre embarcation, et le tour serait joué... C'était une méthode dans les faits assez cruelle, puisqu'elle n'autorisait pas la moindre reddition, mais qui avait le mérite de minimiser grandement les risques. Et comme leurs ennemis avaient eu le culot effronté de s'en prendre à Okalmoa pour y semer un chaos grotesque, ils s'exposaient nécessairement à des représailles bruyantes et impitoyables. La majorité des soldats et des gradés locaux, après tout, disposaient d'amis ou d'une famille au sein de la ville portuaire... L'instinct vengeur était donc une valeur partagée par un grand nombre des militaires qui risquaient de privilégier le conflit armé à l'interpellation diplomatique et pacifique. Le Tylor, de son côté, n'avait pas le cœur de les en blâmer : il savait que les Kudo étaient en sécurité, compte tenu du nombre de gardes dont la famille bénéficiait, mais si ceux-ci avaient été mis en danger, il aurait également été du genre à verser dans l'excès de zèle... Ce qui, fatalement, ne faisait guère bon ménage avec l'ardeur en temps de conflits armés.
Ainsi, qu'Ishtar décide ou non de tenter sa chance avec une arme-à-feu, Alexander, de son côté, irait en chercher une tant qu'il en avait l'opportunité. Il remonterait dès lors sur le pont avec son fusil chargé et, étrangement apaisé, poserait un regard déterminé et courageux sur le navire qui grandirait déjà à l'horizon, porteur des crapules qui n'allaient pas pouvoir finir leur vie en pleine sérénité et en toute liberté. Ce genre d'exactions barbares ne pouvaient plus être tolérées sur des îles civilisées, où des populations entières demeuraient harmonieusement, sans jamais chercher l'enrichissement personnel ni l'épanouissement par la vanité et l'orgueil... Les tares humaines devaient rester à l'écart de ces quelques havres de paix encore préservés de toute vacuité. Il était grand temps de prouver aux hors-la-loi qu'ils n'agissaient jamais en toute impunité et qu'un crime commis finissait toujours par leur apporter de bien funestes conséquences...
-Préparez la sommation sans plus tarder ! On va utiliser les canons à tribord en premier lieu ! Maintenez le cap à dix heures !
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Mer 13 Juin - 11:57
feat Tylor V. Alexander
Héros Anonymes³
Les marins faisaient de leurs mieux. Ils commettaient certaines maladresses, ce qui pouvait s’entendre à des bruits de boulets qui tombaient sur les planches notamment. Cependant, on ne pouvait pas vraiment leur en vouloir. Ils étaient inexpérimentés et soumis à une forte pression. Vu la tranquillité d’Okalmoa, ils ne devaient pas se battre très souvent, d’où une appréhension certaine qui devait saisir certains d’entre eux au plus profond de leurs entrailles. L’ange tâcha donc de leurs rappeler ses consignes, leur remonter certains gestes et aussi leur expliquer qu’il était important de gérer sa respiration pour ne pas se laisser envahir par le stress. Reculant, elle rejoignit le Tylor alors que le commandant ordonnait que l’ancre soit levée. L’heure du voyage vers l’ultime confrontation avec Marek était venue.
-Je n’ai jamais appris à viser, donc avec un bras en moins ça sera plus compliqué, mais je peux toujours essayer. J’aurais bien essayée de tirer des boulets à mains nues, mais sans le bonus de force que me donne mes pouvoirs zoans je ne suis pas certaine de parvenir à donner assez de puissance… Et je ne prendrais pas le pari de voir si c’est le cas ou non en pleine bataille. Et toi ? Tu sais tirer ?
Attaquer les ennemis à distances étaient en effet assurément la meilleur méthode pour qu’il y ai le moins de pertes possible dans le camp de la Marine. Alors qu’Alexander semblait partir en quête des armes à feu, la bilcane avança sur le pont, dominant l’équipage par sa taille et ses ailes. Elle essayait de voir ce qu’elle pouvait faire sans trop user de son bras blessé. Arrivant finalement à la poupe, elle observa l’horizon, un sourire aux lèvres. Elle c’était faite à cette vision des mers bleues qui lui était pourtant si exotique autrefois, mais un certain charme se dégageait souvent de ce genre de scène. Après plusieurs secondes de plénitude, l’ange fit volteface pour retourner avec les autres en songeant à l’affrontement qui attendait tout le monde. Il n’y avait pas à dire. Cela générait un climat pesant sur tout le pont. Soupirant, elle fit aller ses ailes avant de lancer un nouveau regard vers l’horizon, cette ligne inatteignable où mourrait et renaissait le Soleil dans un cycle harmonieux. Elle s’approcha finalement d’un boulet qu’elle attrapa à pleine main. Pouvait-elle réellement le faire en forme humaine ? Elle avait une taille supérieure à la moyenne et son corps cachait une force insoupçonnée, mais au poing de pouvoir imiter un canon avec une seule main ? Il faudrait vraiment qu’elle essaye ça une fois son périple vers Jaya terminé. Elle reposa le projectile avant de se tourner vers le Tylor qui ne tardait certainement pas à revenir. La De Lérhane s’emparerait alors du fusil et essaierait de viser vers l’océan. C’était très très compliqué, surtout à une main. Elle posa alors le canon de l’arme sur le bastingage pour comble le manque d’appui et trouver une stabilité. Elle n’était pas certaine de parvenir à viser précisément, mais là au moins la balle ne partirait pas n’importe où. C’est pour cela qu’elle s’essaya à la visée encore et encore jusqu’à ce que le vaisseau arrive à portée de la goélette handicapée de Marek.
Le commandant Hardy donna alors ses ultimes instructions. La maudite se releva et se dirigea vers tribord en essayant de rester auprès de son compagnon du jour. Elle avait commencé cette aventure avec Alexander, il était logique qu’elle termine cette peinture avec lui. La décima lui lança d’ailleurs un regard plein d’entrain et rempli d’une certaine émotion. Ils étaient déjà à ce qui serait certainement leur dernier combat ensemble. Une pointe de nostalgie gagna l’esprit de la demoiselle alors qu’elle avait hâte d’assister à la défaite de ces scélérats. Le pavillon de la Marine flottait au gré de la brise alors que le drapeau noir arborant une tête de mort, somme toute standard et classique, se trouvait pendu à l’extrémité d’un des mats brisés par le binôme improvisé, prophète du destin qui attendait la majorité de ces flibustiers. Dans peu de temps, l’écho des coups de canons s’étendraient à travers les cieux et à la surface des eaux signifiant le lancement des hostilités. Une symphonie morbide dans laquelle les combattants devaient donner tout ce qu’ils avaient pour offrir la victoire à leur camp. Est-ce que seule la survie compterait ou Hardy parviendrait-il à dominer mentalement la majorité des adversaires en tenant suffisement bien ses hommes pour qu’aucun d’eux ne cède à la panique ? Les crissements des lames… Les hurlements erratiques de la poudre… Les ordres se répandant comme des vagues… Les corps chutant sous les coups de la Grande Faucheuse… L’ombre des grands guerriers s’étendant au-delà des cadavres… C’était là la bataille… C’était la guerre qui attendait, latente, dans le tréfonds des esprits humains.
Thème Général, Thème de Défi, Thème de la Ligue, Thème de Bataille
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Rébéna Té Ra
Invité
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Mer 13 Juin - 19:07
Héros Anonymes³
ft Ishtar
-Ça va faire des années, mais... J'ai la base rudimentaire, disons.
Il revint bientôt au niveau du pont et offrit à Ishtar l'arme qu'il lui avait gracieusement remonté des entrailles du navire gouvernemental tout en se remémorant ses premières aventures et ses premières batailles. A l'époque, il n'était pas un pugiliste aussi solide, ni aussi vif et réactif qu'il ne pouvait l'être actuellement. Il manquait évidemment d'expérience, tare commune à tous les novices, et n'avait pour lui qu'un brin de jugeote et qu'une once de courage... Chose qui l'avait poussé à choisir la voie de la guerre sans pour autant oser, dans un premier temps, se jeter dans la bataille avec la ferveur et le zèle imbécile des épéistes et des autres combattants au corps-à-corps. Il avait eu la chance inouïe d'apprendre aux côtés de tireurs confirmés, lesquels avaient pu lui enseigner les bases de cet art ô combien complexe... Malheureusement, cela n'avait guère comblé son manque de talent apparent en la matière : voilà pourquoi Alexander n'avait pas conservé ce type d'armes entre les mains plus d'une année, toute bataille confondue, et voilà pourquoi il n'en avait plus usé mis-à-part en entraînement, aux côtés des gardes-du-corps de la famille Kudo qui avaient opté pour cette manière de livrer bataille en particulier. S'il n'éprouvait ni mépris ni dégoût pour les tireurs, le noiraud avait néanmoins bien du mal avec la notion même d'abattre un homme à distance, sans ressentir le poids mordant et dévorant de la culpabilité. Faucher une vie sans sentir le corps encore chaud se briser sous la force d'assauts rageurs, c'était d'une aisance si déconcertante que rares étaient ceux qui comprenaient réellement ce qu'impliquaient un tir avant de le réaliser. Pas de retour en arrière... Pas de rédemption. Fort heureusement, il savait pertinemment que la bilcane ne souffrait guère de couardise. Le Tylor ne s'inquiétait donc pas de l'impact que ces tirs auraient sur elle, s'ils venaient à faire mouche...
-Préparez les canons ! Un instant... Feu !
La poudre fut crachée sans plus tarder et la première salve de canons s'éleva avant de s'enfoncer dans les flots, à quelques dizaines de mètres du navire ciblé seulement. Si les pirates semblèrent dès lors s'activer, chose à laquelle ils s'étaient déjà affairés en voyant le navire de la marine surgir en provenance d'Okalmoa, ils ne semblèrent en revanche guère motivés à l'idée de hisser le drapeau blanc ou de jeter les armes par-dessus bord... Ils voulaient livrer bataille, donc ? L'enfer allait s'abattre sur eux sans plus attendre... Soucieux de conserver l'avantage du mouvement, le commandant Hardy ordonna de se tenir à distance du navire pirate pour leur tourner autour. En procédant de la sorte, ils pouvaient demeurer hors de portée des canons principaux puis fondre sur l'embarcation criminelle de temps à autres afin de la noyer sporadiquement sous des pluies assassines de projectiles. Entre la supériorité technique, numérique et tactique du Gouvernement Mondial, il allait sans dire que la bataille était pliée d'avance, a fortiori si elle se trouvait être navale... Cette idée poussa Alexander à faire montre d'un minimum de paranoïa. Marek et ses sbires avaient tout intérêt à tenter une percée... Allaient-ils faire semblant de capituler, après les premiers impacts, pour s'inviter directement à bord du navire de la marine lorsque ses occupants tâcheraient de se rapprocher pour les mettre aux arrêtes ? Possible... Probable, même. Si tel était le cas, le garde-du-corps et la voyageuse allaient avant toute autre chose devoir pousser le commandant à jouant d'intelligence. Chose qui, dans les faits, risquait d'être assez simple : fort heureusement, le commandant n'était pas un ignare et il était particulièrement au fait de la lâcheté et de la couardise des criminels, qui essayaient bien souvent de garantir leur survie et leur sécurité par les moyens les moins honorables possible.
-Chargez ! Plus vite ! Activez-vous, bande de bleusailles ! Vous voulez rester pourrir dans les cuisines d'Okalmoa toute votre existence durant, ou vous allez passer à autre chose et me couler ces abrutis par le fond ? -Tant qu'on ne se rapproche pas plus, on risque d'avoir du mal à tirer !
Un constat simple mais amer pour l'ancien mercenaire qui ne savait pas trop comment s'y prendre pour mettre la main à la pâte sans risquer d'être gênant du point de vue des marines. Ceux-ci s'en retournaient auprès des canons, qu'ils semblaient désormais charger avec plus d'efficience et de pertinence, grâce aux conseils établis par Ishtar et Alexander quelques instants auparavant... Cela n'empêchait pas le commandant Hardy de filer un coup de main salvateur à ses sbires afin de gommer la maladresse des éléments les plus récents et les plus gauches. Heureusement qu'ils n'avaient pas à croiser le fer avec les brigands personnellement et directement : la majorité d'entre eux se seraient faits tailler en pièces avant d'avoir eu l'occasion de dégainer...
-Ne tirez pas ! Pas encore ! Attendez mon signal !
Et voilà que le commandant s'en retournait sur son perchoir. Il était déjà rouge pivoine, puisqu'il était obligé de compenser l'incompétence de ses subordonnés en assumant plusieurs rôles simultanément... On ne pouvait en tout cas pas lui reprocher sa dévotion ! Les yeux du noiraud se plissèrent tandis qu'il tâchait de s'agenouiller auprès du bastingage, en déposant le bout du canon de l'arme empruntée sur la rambarde en question, à l'instar d'Ishtar. Il pouvait encore maintenir le canon droit avec sa main gauche, mais il n'était pas certain de pouvoir user d'une précision irréprochable en usant d'une posture relativement instable... Mieux valait maximiser ses chances d'atteindre une cible.
-C'est maintenant ! Feu !
Les canons grondèrent de plus belle et une nouvelle salve s'éleva, encore une fois un instant trop tôt. Toutefois, si la plupart des projectiles s'échouèrent aux creux des vagues qui soulevaient cycliquement l'embarcation de Marek, deux d'entre eux parvinrent à s'abattre sur la coque supérieure pour y creuser un large sillon. Une maigre récompense, pour l'heure, mais qui risquait de finir par leur offrir la victoire... A cela près que les pirates semblaient cette fois-ci suffisamment alertes pour leur offrir une riposte digne de ce nom !
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Mer 13 Juin - 21:25
feat Tylor V. Alexander
Héros Anonymes³
Le navire fendait les flots majestueusement pour se rapprocher de la cible en proie à mille périls à cause de leur immobilité. La stratégie mise en place par la femme céleste et le vaillant garde du corps avait porté ses fruits plus que de raison. Toutes tentatives de déplacements de l’embarcation privé de ses mats s’avéraient inutiles pour tenter de distance le vaisseau de la marine défiant le brigantin brisé. Les voiles dépliées battant au vent, les poussant pour les mener droits à leur objectif sous une voute céleste demeurant une spectatrice en attente du spectacle qui s’annonçait, devant sélectionner les personnes méritant de rejoindre le concept de Paradis.
Un calme olympien régnait dans les corps et les esprits en ces instants précieux précédents la confrontation. Le murmure des vagues s’étendait alors que les hommes s’apprêtaient à tirer, n’attendant qu’un signal pour faire déferler les feux du purgatoire sur les flibustiers, tel une théophanie de l’absolutisme du Gouvernement Mondial prôné par Saint Constantin, messie de tout un culte qui n’en était alors qu’à ses balbutiements. Le sifflement du vent dans les oreilles donna l’impulsion, l’origine du mouvement qui s’amplifia bientôt comme une marée humaine aux armes se transformant en appendices corporelles. L’ordre avait été donné. La première salve, le courroux de la Marine, s’exprimait enfin après une attente presqu’interminable, lançant officiellement les hostilités puisque les flibustiers ne faisaient aucunement mine de reddition. Cela pouvait évidemment faire partie d’une quelconque stratégie de survie, mais l’ange tablait plus sur des conflits dans l’équipage avec un Marek imposant certainement son avis alors que les plus faibles des pirates désiraient survivre en étant prêt à déposer leurs armes. Ce genre de tension pourraient être très utile pour mettre à profit une zizanie, voir une scission, durant la bataille.
La charge avait beau être conséquente, elle n’était pas suffisante, loin de là, puisque les boulets n’avaient absolument pas fait mouche. La détermination d’Hardy augmentait tant et si bien qu’il tenta d’encourager les troupes à sa façon afin de jouer la partition de sa stratégie avec la dextérité d’un chef d’orchestre. Ishtar jetait des coups d’œil régulier aux marins pour voir s’ils se débrouillaient au rechargement. Ils tentaient tends bien que mal de passer outre leur peur de première bataille. L’euphorie commençait à la gagnait. C’était ça les œuvres magistrales de la Guerre. Une sensation indescriptible, un mélange d’excitation et d’appréhension, le danger de la mort planant sur les épaules de chacun, qui venait porter aux nues les plus brillants de combattants pour que la toile soit recouverte de leurs escarmouches. C’était ça la bataille. Un mélange de raison et de folie dans laquelle la bilcane maintenait une harmonie entre sa sérénité et son exaltation pour ne jamais basculé dans l’extrême, vivant toujours pleinement le combat avec lucidité et passion. L'ombre de la Grande Faucheuse planait comme à l'accoutumée, sa présence faisant partie des règles de ce monde et lorsque l'on s'engageait dans un conflit, il fallait prendre conscience de cela. Même si elle n'appréciait donner la mort, c'était l'ordre des choses et il fallait parfois y être contraint pour le bien du plus grand nombre ou pour mettre fin aux agissements de pourritures. Son cœur battait au rythme des ordres hurlés et des coups de canon. Malgré tout, elle ne bougeait pas, ne fléchissait pas. Elle maintenait son arme prêtre à tirer, retenant sa respiration alors qu’elle s’intégrer à cet environnement bruyant pour ne plus percevoir qu’un silence paisible au milieu des détonations. Son esprit et son corps c’étant calés sur le rythme entrainant de l’action, elle pourrait percevoir l’ordre, la nouvelle impulsion du commandant. Vint alors la libération. Ishtar appuya sur la détente en essayant de deviner la trajectoire d’un boulet en plein vol afin d’essayer de le diriger vers la coque du vaisseau ennemi. Elle manqua ce pendant son coup, mais ne se laissa pas abattre. Se remémorant l’époque où elle avait tout juste intégré les Centaurus et où elle s’occupait d’armer les fusils, elle ramena son bras rapidement vers elle avant de lâcher sa prise, puis elle remonta sa main en venant intercepter le milieu du canon pour placer l’arme à la verticale alors que d’un mouvement des doigts de son bras blessé elle envoya la petite bourse de poudre dans sa main libre pour en verser dans le long tube avant de poser le petit sac. Ses doigts envoyèrent alors une autre balle de plomb dans la paume de la main libre. Elle fit tomber précisément l’objet sphérique dans l’embout avant de se saisir de quoi bien tasser le tout au fond de l’arme à feu. Elle n’eut plus qu’à faire l’inverse de son premier mouvement pour repasser l’arme à l’horizontale avant de l’amener vers l’avant pour le poser vers le bastingage. Elle avait tout cela avec un sérieux absolu et dans un calme incroyable. C’était fou de ne pas savoir viser, de maîtriser le chargement et de s’impliquer autant dans cette action.
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Rébéna Té Ra
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Jeu 14 Juin - 13:00
Héros Anonymes³
ft Ishtar
Bientôt, ce fut au tour des fusils de cracher leurs projectiles. Le premier tir d'Alexander ne fut guère plus glorieux que celui d'Ishtar, à ses côtés : ils avaient une main plus ferme et plus décidée que celles des canonniers mais ils n'en manquaient pas moins flagramment d'une habileté et d'une adresse pourtant nécessaires pour mener ce genre de tirs à longue distance à bien. Tout en grommelant, l'ancien mercenaire se mit à recharger son arme, non sans jeter un coup d’œil anxieux à sa camarade au passage. Il fut quelque peu rasséréné de la voir en bonne forme, puisqu'elle semblait l'imiter et parvenir à faire montre d'une expertise presque aussi grande que la sienne... Il avait eu le temps de rouiller, depuis cette lointaine époque où il s'amusait à viser des cibles lointaines en compagnie de ses quelques formateurs. Ses sens s'étaient émoussés, sa vision s'était endormie et sa posture s'était affaissée... Autant d'épineux problèmes qui contribuaient à le rendre moins efficace, moins redoutable du point de vue des pirates. Même blessé, il commençait à croire qu'il aurait pu revêtir une importance plus conséquente s'ils avaient eu droit à un abordage en bonne et due forme. A une telle distance, il ne pouvait compter que sur une fulgurance ou sur un coup de chance inouï pour atteindre une cible malheureuse et maladroite... Or, ce genre de miracles ne survenaient, dans le chaos d'une bataille, que de manière relativement parcimonieuse. Si le hasard était certes une donnée à prendre en compte, les talents individuels et la cohésion globale revêtaient d'une importance autrement plus centrale et cruciale. On ne gagnait pas une guerre comme on obtenir un ticket gagnant pour le gros lot d'un tirage au sort quelconque : on parvenait à ses fins à force d'esprit, de persévérance et de témérité. S'ils semblaient, pour l'heure, avoir l'ascendant sur ces trois critères fondamentaux, le Tylor n'oubliait pas que les pirates risquaient de répliquer d'un instant à l'autre : il était impensable de voir des criminels prêts à tout pour s'enorgueillir hisser le drapeau blanc en signe de reddition, et ce dès les premières salves. Et, effectivement, les représailles criminelles ne tardèrent pas à survenir...
Plusieurs boulets furent crachés dans la direction de l'embarcation gouvernementale. Le commandant Hardy, alerte, hurla aussi sec à ses hommes de se mettre à couvert. Ceux-ci, couards au possible, s'exécutèrent sans demander leur reste. Le regard plus affûté que ces novices absolus, le noiraud, quant à lui, ne sembla pas frémir un traître instant et, a contrario, s'évertua à viser l'une des silhouettes qui gambadait joyeusement sur le pont du navire des forbans. Si quelques projectiles parvinrent bel et bien à toucher leur propre bateau, ce dernier ne fut pas touché suffisamment sévèrement pour être débouté. De surcroît, les impacts eurent lieu loin du garde-du-corps des Kudo, comme un simple coup d’œil avait pu le rassurer à ce sujet. Néanmoins, force était d'admettre que la première salve criminelle avait été plus précise et plus virulente que la leur : les ennemis devaient disposer de meilleurs tireurs... Fort heureusement, la solidité des deux bâtiments navals contrebalançait cette expertise, mais laisser les choses dégénérer sur ce plan ne semblait guère de bonne augure. Le commandant Hardy était peut-être un excellent meneur d'hommes, il n'en était pas moins restreint quant à ses ambitions par le manque grotesque d'expérience dont ses propres troupes souffraient... A ce rythme, d'ici quelques salves, ils seraient obligés de s'en retourner à Okalmoa en abandonnant le sort de la brigantine hors-la-loi aux renforts marines qui ne tarderaient guère à survenir. Voilà un destin des plus pitoyables...
-On s'écarte ! On se met hors de portée ! Vous trois, dans la cale, vérifiez les dégâts en cours de route ! Et tenez-vous loin de la coque ! Sergent, filez un coup de main à ces abrutis ! On contourne le navire pirate, on fait demi-tour, et on les arrose en les dépassant !
Comme prévu, le commandant voulait tirer un profit maximal de leur mobilité et de leur maniabilité très largement supérieur à ceux du navire ennemi, dont les mâts brisés gisaient paresseusement, encore modérément retenus par quelques cordages tendus et éreintés. Les pirates étaient quasiment statiques là où le navire de la Marine, furieux et fringant, filait sur les flots avec une grâce des plus remarquables. C'était comme s'il volait... D'un bref coup d’œil, Alexander remarqua que le navigateur était un vieil homme, lequel semblait indéniablement plus aguerri que la majorité des blancs becs qui constituaient le gros des troupes à bord. Un vieux loup de mer... Voilà qui expliquait le décalage pour le moins flagrant entre leur dangerosité offensive et leur promptitude irréprochable !
Finalement, le Tylor rabattit son regard sur l'embarcation pirate où les criminels n'en finissaient plus de fourmiller. Ils étaient loin, encore bien trop pour envisager de réussir un tir savamment préparé... Il était impensable de réussir à abattre Marek, Facciorni ou l'homme aux gants acides sans se rapprocher davantage. Pourtant, mettre à mort l'une de ces figures aurait probablement glissé un vent de panique à bord... Dont ils auraient pu tirer un profit des plus généreux. Non sans frustration, le garde-du-corps tenta tant bien que mal de tirer sur une silhouette lointaine : à nouveau, la tentative fut un flagrant échec. Entre les vagues qu'il subissait indirectement, malgré le doigté chirurgical du navigateur qui en diminuait drastiquement les ballottements, son bras blessé qui ne l'aidait guère à se montrer aussi efficient que possible et le matériel pour le moins basique dont il avait été pourvu, on pouvait assumer qu'il n'avait pas grand chose de son côté pour maximiser ses chances de s'en tirer victorieux... Il délaissa temporairement son arme pour s'en retourner auprès des canons sans plus tarder, qu'il aida à charger en s'activant dynamiquement. Pour l'heure, ils entamaient tout juste le demi tour et ils risquaient donc de faire feu à nouveau d'un instant à l'autre, avec les canons situés à bâbord, cette fois-ci... Mais mieux valait conserver toutes les armes chargées, dans le cas de figure où une opportunité leur serait judicieusement adressée.
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Jeu 14 Juin - 18:26
feat Tylor V. Alexander
Héros Anonymes³
C’était inutile, elle ne savait pas viser. Les tirs étaient vains. Elle ne serait aucunement utile à quelqu’un comme ça. Elle aurait limite put aider en rechargeant les fusils de personnes sachant viser avec précision… Mais elle avait une autre idée derrière la tête. La majorité des membres de l’équipage avait trop peur des conséquences de leurs actes et de la mort qui pouvait en suivre pour prendre des initiatives avantageant la Marine. Si ça continuait comme ça, les pirates prendraient l’avantage et pourraient se préparer un autre assaut. Il était hors de question de les laisser s’en tirer comme ça. L’ange lâcha l’arme à feu et se saisit de trois très longues cordes qu’elle fixa au mat en variant les nœuds afin de s’assurer de la solidité de l’attache. Elle se fit ensuite trois ceintures avec l’autre extrémité des cordes. Restait à savoir pour les autres pourquoi elle s’attachait au mat ainsi même si c’était par l’intermédiaire d’un long lien. Inspirant, elle se mit à courir vers le bastingage alors que son corps passait sous forme hybride.
-Il est hors de question que je laisse ce navire sombrer sans rien faire !
L’Archange du Typhon s’élança en déployant ses ailes dans l’écho du tir des canons adverses. Le premier boulet fendait les airs avec violence et brutalité, vrombissant avec l’air environnant. Les yeux de serpent de l’ange rayonnaient de détermination alors que le temps se ralentissait autour d’elle. Le poing percuta les gouttes les unes après les autres en se rapprochant de la boule encore entourée d’étincelles. Les phalanges touchèrent le projectile qui se fissura avant de se disloquer en plusieurs morceaux. Le corps de l’hybride tourna sur lui-même en plein milieu des airs, donnant davantage de puissance à la queue qui s’abattit verticalement sur un autre boulet, changeant complétement la trajectoire de celui-ci qui s’enfonça dans les flots pour ne plus jamais en ressortir. Elle plaça alors le coude de son bras blessé dans une de ses ailes et réceptionna une autre de ses sphères d’acier, attrapant avec sa paume le poing serré du bras utilisé pour l’action, répartissant ainsi la puissance du choc dans tout son corps. Le choc repoussa la maudite qui fut propulsé vers le bateau de la marine, son corps pivotant suite au passage du boulet qu’elle avait considérablement ralenti. Celui-ci percuta la coque sans faire énormément de dégâts, grâce à la perte de puissance engendré par l’intervention de la décima. Deux autres projectiles touchèrent la coque sans que l’ancienne révolutionnaire ne puisse intervenir. Elle arriva sur le pont en reprenant forme humaine, se retrouvant projeté sur le mat à cause de l’impact précédent. Elle laissa son dos glissé le long du bois en haletant. Elle devait reprendre sa respiration. Elle constatât l’agitation autour d’elle ainsi que les ordres du commandant visant à être mis au courant de l’étendue des dégâts.
La bilcane prit appui sur l’un de ses genoux pour se redresser avant de chuter vers l’avant tout en avançant, se rattrapant sur le bastingage alors que le vaisseau tournait. Elle lança un regard vers Alexander qui changeait de bord. Elle comptait sur lui pour aider au chargement des canons car elle en était incapable. Subir autant de choc pour réduire le nombre d’impact sur la coque l’avait affaiblie. Elle ne pouvait pas agir d’ici la prochaine salve de tirs ennemis… voir plus…
Après quelques instant à reprendre son souffle, elle émit un jugement sur ce que les hommes faisaient tout en se frottant le coude qui avait bien prit durant sa dernier action aérienne. Tout ceci manquait de dynamisme. Les membres de l’équipage se laissaient bien trop happer par la peur et le commandant essayait de gérer trop de fronts pour pallier aux manques de compétences de chacun. Indulgent… Beaucoup trop indulgent… Il devait avoir plus d ‘autonomie pour qu’ils parviennent à se laisse guider. Ishtar se dressa en inspirant à plein poumon, faisant face à toutes les personnes déjà regroupés à bâbord.
-Qu’est-ce que vous foutez ?! Pensez-vous que servir la justice du Gouvernement Mondial est facile ? Non ! Même en pleine mer, en pleine bataille navale, il ne faut pas croire qu’on se met à l’abris car on ne va pas au contact de l’adversaire. C’est un affrontement comme tous les autres ou tactiques et puissance sont nécessaire, mais également détermination et implication ! Regardez comment votre commandant se déchaine pour maintenir le tout cohérent ! Regardez comment votre chef d’orchestre se démène pour tous vous indiquer ce que vous devez faire car vous n’essayez pas de suivre la partition qu’il vient de vous donner et qu’il doit assurez le spectacle ! Et un chef d’orchestre débordé, même avec des solistes qui essayent de couvrir le tout, c’est un chef d’orchestre qui ne peut pas empêcher le public de percevoir les failles. Nous en subissant les conséquences.
Elle fendit l’air devant elle en balayant l’équipage du regard, passant de paires d’yeux à paires d’yeux pour fixer une à une chaque personne en un unique et court instant.
-Je sais bien que pour certains c’est votre première ! Vous êtes stressez ! Vous avez peur de vous impliquer ! Mais si le commandant se montre si déterminé, si je vous fais ce sermon, c’est car nous vous pensons capable d’incarner les valeurs que vous défendez ! Car oui, il ne s’agit pas d’une simple arrestation, mais bien la confrontation directe avec ces crapules ! Ce n’est pas car nous ne sommes pas sur le même vaisseau qu’eux, que nous ne pouvons pas les atteindre directement ou que ne nous pouvons pas les atteindre directement que ce n’est pas une bataille ! Ce navire est le prolongement de nous tous, c’est la structure d’une maison dont chacun d’entre nous est une brique. Pour ne pas voler en éclats face aux boulets ennemis, c’est donc bien votre implication qui sera nécessaire pour servir de ciment ! Montrons-leur ce qu’est la Marine d’Okalmoa ! Montrons-leur, en une seule est même construction, en faisant partie intégrante d’une tout, d’un équipage, d’un navire, ce que l’entraide, le respect de l’autre et l’honneur vaux ! Montrons leur que leurs structures hasardeuses ne peut pas vaincre l’indéfectible et puissante foi de la Marine !
Elle tourna la tête vers le vieux loup de mer assurant la tâche de timonier ainsi que vers le commandant.
-Prenons droit le vent et tâchons d’éviter leurs boulets pour pouvoir répliquer immédiatement en étant plus proche qu’il ne le faut pour faire pleuvoir la justice sur eux, compensant ainsi les lacunes des nouveaux ! Car à être exigeant avec ses hommes on en oublie parfois que l’on peut les aider en compensant leurs faiblesses. En entrainement, ce n’est pas nécessaire puisqu’il faut tirer la meilleure partie d’eux, mais en situation réelle il faut tout donner pour que l’harmonie soit parfaite. Alors commandant, donnez-nous vous ordres pour que l’orchestre résonne à l’unisson en ne faisant plus qu’un !
Difficile de croire que ces paroles émanaient d’une femme luttant contre le Gouvernement Mondial au sein des décimas. En réalité, elle ne trahissait aucunement ses principes. Elle n’avait aucune rancœur particulière contre la Marine, il n’y avait que les Dragons Célestes qu’elle haïssait. La Marine était une institution bien plus vertueuse, malgré certains éléments véreux et profiteurs comme dans toutes factions, que l’ange respectait ardemment. C’était d’ailleurs l’une des raisons qui l’avait poussé à rester contre l’entité politique de Marijoa, elle voulait continuer à se frotter à ces représentant de l’ordre qui se battait avec honneur et virtuosité afin de peindre les plus belles œuvres de batailles avec eux. Ce désir se renforcerai d’ailleurs davantage quant elle parviendrait à gagnait Jaya où elle rencontrerait le vice-amiral Ghetis Archer qui fera d’ailleurs des pieds et des mains pour la recruter, mais cela ne ferait qu’accroître son envie d’atteindre un plus haut niveau pour se confronter aux hautes strates et potentiellement à la Couronne.
En tant qu’une des trois solistes de l’orchestre avec le timonier et Alexander, elle n’allait clairement pas rester les bras croisés et préparait déjà un moyen de paré à un échec d’esquive de boulets. Elle s’approcha de l’écoutille, tout en récupérant son fusil, et s’adressa aux hommes venant de vérifiés qu’il n’y avait pas de dégâts.
-Montez moi cinq tonneaux de poudre et prenez quatre armes à feux.
Sa stratégie était en réalité une réutilisation d’une idée que l’équipage du Centaurus, habitué des batailles navales contre des navires commandés par des lieutenants, avait usé par le passé… En 1498 si elle ne se trompait pas. Le but était de lancer des tonneaux de poudre à la mer en les faisant explosé au moment où ils pénétraient dans l’eau. La puissance des détonations répartie le long du vaisseau permettait de repousser le navire et ainsi l’écarter de quelques mètres, rendant des boulets tirés trop bas inutiles. Puisque Marek semblait décidé à viser la coque, cette stratégie était toute placée pour se soustraire à une salve mal placée. Un sourire s’afficha sur le visage pourtant totalement décontracté. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas sentit cette sensation, s’intégrer à tout un équipage, même improvisé, afin de mener une symphonie navale. C’était un tout autre style de sonorité qu’un affrontement en bonne et due forme au corps à corps, mais c’était tout aussi important et tout aussi complexe. Quel bonheur ! Quelle extase ! Tout ceci était un équilibre précaire tellement plaisant ! L’harmonie entre l’esprit et la matière ! L’harmonie entre la sérénité et l’enthousiasme ! L’harmonie des notes joués par les deux orchestres qui se défiaient. Qui des hommes venus de tout horizons pour tirer partie de leurs talents individuelles et une équipe regroupée autour d’une même cause, la Justice, l’emporterait ?
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Rébéna Té Ra
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Ven 15 Juin - 13:37
Héros Anonymes³
ft Ishtar
Elle n'était peut-être pas en grande forme, mais elle n'en assurait pas moins le spectacle... Entre sa stratégie mortifère, celle qui la poussa à se projeter dans les cieux à la rencontre des boulets crachés dans leur direction, et son petit discours revigorants et fiévreux pour ramener les mousses sur le chemin du courage et de la certitude, elle avait eu l'occasion de se faire remarquer et d'octroyer une raison digne de ce nom à tout un chacun de donner de son maximum. Après tout, si une simple voyageuse était susceptible de les rabrouer et d'encourir autant de risques au nom du salut d'Okalmoa, dont elle n'avait pourtant logiquement que faire, comment diable des marines, normalement formés pour savoir comment répondre à ce type d’événements, pouvaient-ils se contenter de baisser les bras et de capituler par couardise ? Un vent d'ardeur et d'adrénaline sembla dès lors se saisir des matelots qui se secouèrent davantage. Ils n'étaient pas spécifiquement plus adroits, n'avaient pas les yeux moins embués des larmes qui ceignaient leurs cœurs, mais ils avaient au moins le mérite de s'activer à l'unisson... Le commandant Hardy, manifestement reconnaissant vis-à-vis de la conduite responsabilisante d'Ishtar, ne tarda guère à s'en retourner auprès de ses troupes pour achever de leurs glisser des directives et des conseils qui, cette fois-ci, purent être appliqués avec davantage de succès. Le navigateur, de son côté, mit ses vieux sens au défi et redoubla de virulence dans ses gestes les plus minimes et les plus indécelables : il semblait visualiser les vagues, leur trajectoire et leur amplitude avec une précision effarante, et semblait savoir précisément quel chemin arpenter pour s'en tirer avec une vitesse optimale et une maniabilité irréprochable. En fin de compte, tout le monde semblait à la fois plus dynamique et plus volontaire. Tout le monde avait trouvé sa place... Tout le monde sauf le garde-du-corps qui, s'il s'affairait pour l'heure à rendre effectif le chargement des boulets, puisant dans cette tâche ingrate un goût de désappointement qui l'abandonnait à une dose non négligeable d'amertume. Il se sentait faible et terriblement inefficace, comme momentanément immobilisé, considérant tant la situation que son corps trop vieillissant : s'il avait combattu plus fréquemment, ces deux dernières décennies durant, et s'il avait fait en sorte de persévérer sans cesse, de se lever toujours plus fort et plus vigoureux que la veille, peut-être n'en seraient-ils pas là... Conscient néanmoins que l'heure n'en était pas au pessimisme, aux regrets ou à la culpabilité, il fit de son mieux pour chasser ces sombres états d'âme du fil de ses pensées.
Soudainement, une détonation eut lieu, à la fois plus sèche et plus brusque que les précédentes. Comme leur navire se mit au même moment à tanguer dangereusement, Alexander comprit que c'étaient eux qui avaient été pris pour cible : un pirate avait pris une initiative redoutable... Et quel pirate ! Marek s'était approché du bastingage de sa propre embarcation et, boulet en main, semblait vouloir remplir l'office de ses canons. Il disposait d'une force physique extraordinaire, s'il était capable de les viser aussi précisément et d'aussi loin... Fort heureusement, le premier boulet n'avait pas causé de grands dommages : il avait mal visé, et son travail avait été rendu d'autant plus compliqué par la promptitude du navire gouvernemental. Néanmoins, les mâchoires du noiraud ne se contractèrent que plus sèchement. Ils ne pouvait pas se permettre de laisser le capitaine pirate les canarder sans relâche, sans quoi la bataille risquait de trouver un terme regrettable plus rapidement que prévu... Et le commandant Hardy avait l'air d'être du même avis que lui.
-Cet homme... Abattez-le avec les fusils, en priorité ! Vite ! -Non ! Laissez tomber, il ne se laissera pas atteindre aussi facilement ! Laissez-moi faire !
Ishtar avait raison. Ce navire disposait à la fois d'un orchestre et de quelques solistes hors pairs, susceptibles de rehausser la technicité du mouvement qu'ils jouaient... Mais pour l'heure, Alexander n'avait conscience de n'être que l'un des musiciens qui, avec ou sans talent, devait se complaire au sein d'un orchestre dépareillé et désorganisé. Tant qu'il disposait du même rôle que le reste des matelots, pourtant à la fois moins expérimentés et moins imposants que lui, il serait nécessairement tiré vers le bas et il ne pourrait pas exprimer son plein potentiel. Il ne pourrait pas non plus se satisfaire de la tournure que prenait cette bataille navale... Il était grand temps qu'il malmène encore un peu son vieux corps et ses muscles tannés par les efforts exhaustifs qui avaient été les siens. De sa main droite, indemne, l'ancien mercenaire attrapa un boulet à l'instant où Marek souhaitait manifestement les canarder de plus belle. Il attendit durant une ou deux secondes puis, au moment où le projectile adverse s'éleva, il imita le même geste et projeta sur le premier boulet celui qu'il venait d'attraper. Les deux sphères d'acier se rencontrèrent en pleins cieux et éclatèrent l'une contre l'autre, sous le regard abasourdi des marines et des pirates qui, spectateurs, comprenaient qu'un nombre non négligeable de personnes réunies au sein de cette bataille navale étaient susceptibles de leur broyer le crâne d'une seule main.
-Je ne vais pas pouvoir faire ça éternellement mais... Ça devrait nous dépanner. Commandant, ne vous inquiétez pas au sujet de cet homme ! J'en fais mon affaire...
Son bras droit fourmillait et ses muscles s'étiraient déjà, sous la puissance sourde qu'il venait de déployer. S'il avait été en pleine forme, ce geste, relativement banal, et le poids relatif du boulet n'auraient pas du l'épuiser de la sorte. Il était exténué, la vérité se trouvait-là, et il était incapable de savoir combien de temps il pourrait repousser les assauts de Marek... Fort heureusement, le capitaine pirate devait, de son côté, ignorer la fatigue dont le noiraud avait à souffrir. Peut-être allait-il abandonner cette stratégie pour tenter d'en mettre une autre en place ? Cela paraissait un brin trop optimiste, malheureusement...
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Ven 15 Juin - 14:52
feat Tylor V. Alexander
Héros Anonymes³
Le tempo s’ajustait alors que la demoiselle finissait une partie d’un de ses solos. Il n’y avait pas à dire, elle ne parvenait pas rester simple spectatrice alors que sa sérénité lui permettait de prendre le recul suffisant pour observer ce genre de choses. Maintenant elle devait garder ses forces pour un ultime tour de passe-passe qu’elle utiliserait en coordination avec le timonier pour un duo fabuleux qui scellerait peut-être le destin de Marek avec l’appui du reste de l’équipage. C’était au tour d’Alexander de sortir de la masse pour assurer sa place de soliste. Il avait l’expérience. Il avait le mental. Il avait de la puissance. Il devait marquer les esprits. Il devait s’élancer pour rassurer le reste de l’équipe afin qu’ils puissent s’affirmer. Voir que des lumières les guident les rassuraient et leur permettaient de s’impliquer davantage. La confiance serait un outil important pour tirer les nouveaux de ce mauvais pas. Il ne devait pas échouer alors qu’il entrait sous le feu des projecteurs. Alors que le choc du boulet remuait encore tout le monde, la détermination de l’ange demeurait imperturbable, le regard rivé sur Alexander qui ne tarda pas à prendre les devant pour aider son chef d’orchestre et le reste de la troupe. Oui ! Il pouvait le faire. Serrant le poing, elle l’encouragea alors.
-VAS-Y ALEXANDER !
Elle croyait en lui et comptaient bien donner une impulsion supplémentaire pour que la flamme de la confiance d’épanouisse. Que l’étincelle deviennent brasier. Et c’est dans un mouvement prodigieusement incroyable pour la foule s’afférant aux instructions du commandant que le Tylor envoya un boulet fulgurant tout droit en direction de celui que projetait alors Marek. Le choc fut violent et les deux projectiles s’annihilèrent l’un l’autre. La demoiselle lança un regard bienfaisant sur les hommes tout juste sortit de la cale.
-Posez les barils là et suivaient mon plan.
Elle leur expliqua alors sa tactique afin de pouvoir sauver le vaisseau d’une salve de boulets menaçant de pulvériser la coque. Prudence était mère de sûreté. En attendant, deux boulets touchèrent la coque du brigantin pirates sans faire de dommages suffisants pour biser la coque. C’était assez embêtant. L’handicap de l’immobilité leur permettait d’avoir l’initiative sur les tirs et empêchait de pouvoir s’approcher trop prêt, le risque de recevoir des dégâts fatals étant trop grand. La poupe non armée de canon n’était pas suffisement large pour qu’un assaut en cette endroit permette d’assurer la victoire aux membres de la Marine. Combien de tirs le Tylor pourrait-il assurer ? Ce n’était pas le moment de douter, l’ange se posait simplement la question, attendant pragmatiquement que la situation change pour user de sa stratégie pour sauver le vaisseau en analysant le maximum de détails en se détachant mentalement de son corps physique pour s’attarder à la frontière du monde psychique. C’était bien loin du haki de l’observation bien évidement, c’était simplement la manière dont le cerveau d’Ishtar gérait tout le flux d’informations qu’elle analysait afin de trouver le bon moment pour agir et le bon endroit pour attaquer. C’était le pouvoir de sa sérénité de combat mélanger à cette euphorie rarement visible qui finissait par l’emporter sur la balance une fois l’affrontement fini. Elle afficha soudainement un sourire en coin. La décima attraperait discrètement un boulet si Alexander se mettait à tirer pour une troisième fois. S'il pouvait le faire, il n'y avait aucune raison qu'elle n'y parvienne pas elle même dans une telle situation. Elle enverrait alors son propre projectile sans y aller à fond tout en se focalisant sur la trajectoire de celui de son camarade afin de suivre une ligne plus ou moins parallèle. Le boulet traverserait alors la cloison de l’entrepont. Ishtar n’attendrait qu’une chose : la stratégie du sergent pour en finir avec un assaut décisif. Il fallait foncer. En combinant l’esquive de l’ancienne révolutionnaire, les talents du navigateur et le maintien du duel avec le capitaine des forbans, le navire pourrait certainement s’approcher en diagonale pour venir tirer à bout portant ou… trancher avec la quille la carcasse de la brigantine en deux si l’ultime action d’Ishtar était nécessaire.
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Rébéna Té Ra
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Sam 16 Juin - 20:27
Héros Anonymes³
ft Ishtar
Petit à petit, ils semblaient naturellement trouver une certaine cohésion, découvrir une communion à leurs profils disparates mais œuvrant pour une cause commune. Tous le savaient pertinemment : ils n'avaient pas la moindre raison de craindre leurs assaillants qui devaient, en grande majorité, être en proie à la seule énergie du désespoir. Ils étaient pratiquement immobilisés, avaient été rattrapés par les services de l'ordre du Gouvernement Mondial et seraient bientôt encerclés d'une myriade d'autres navires, susceptibles de former une véritable petite flottille... Ils venaient d'horizons différents mais la plupart ne devaient être que des criminels très modestes, ayant pour coutume de se rendre coupables de larcins dérisoires, négligeables... Des petits voleurs, des petits tyrans, qui s'amusaient à effrayer les masses ou les personnes isolées sans pour autant recourir à la violence lorsqu'ils n'obtenaient pas ce qu'ils voulaient. Combien parmi les hommes de Marek étaient des tueurs nés, prêts à abattre une lame sur le buste d'un défenseur de la justice ? Combien avaient déjà pu tirer au canon, avant cette occasion précise ? Bien sûr, certains d'entre eux devaient être des crapules de la pire espèce, des égocentriques dotés d'une méchanceté rare, d'une agressivité belliqueuse au possible... Et c'étaient potentiellement à cause de ceux-ci qu'ils n'avaient pas encore déposé les armes. Sauf qu'une poignée de vaillants meurtriers ne suffiraient jamais à contrebalancer l'ordre et la discipline qui venait de se saisir des soldats de la justice. A partir du moment où Ishtar s'était donnée de la peine à formuler un discours élaboré et enthousiasmant, à partir du moment où elle avait su stimuler le besoin d'héroïsme et de fierté qui sommeillait au sein des bleusailles, elle avait offert à toute la troupe qu'ils constituaient un avantage qu'ils n'étaient pas près d'abandonner. Ils n'avaient plus qu'à donner à Marek et à ses sbires le coup de grâce qu'ils semblaient réclamer : ils n'avaient plus qu'à canarder la coque de ce déchet flottant jusqu'à ce qu'il n'en vienne à sombrer, irrémédiablement. Récupérer les malheureux à même les flots ne serait dès lors ni plus ni moins qu'un jeu d'enfant : ils seraient désorganisés et appelleraient à l'aide d'eux-mêmes, préférant sans nul doute l'austérité d'Impel Down à la froideur de la mort...
Le rôle d'Alexander semblait, de son côté, se dessiner de plus en plus finement. S'il n'était probablement pas capable de tenir tête à Marek sur le domaine du close combat, en l'occurrence, considérant son état de fatigue croissante et les blessures dont son bras gauche était presque intégralement recouvert, il n'avait guère besoin d'être dans une forme olympique pour contrer ses lancers les plus brutaux et pour le réduire momentanément à l'impuissance. La bataille navale lointaine était frustrante, pour des hommes de leur calibre, car ils n'avaient pas l'ombre d'une chance de se montrer efficaces et productifs en l'état des choses. C'était dans l'effervescence d'un abordage, dans le chaos d'une mêlée qu'ils pouvaient user de leurs compétences à leur paroxysme... En l'occurrence, tout cela revenait à s'entraver de règles et de limites stupides, à s'imposer des contraintes dont ils ne pouvaient pas se libérer aisément. De surcroît, ils étaient pour l'heure dans une impasse : les marines n'avaient pas d'intérêt à amorcer un abordage, en l'état des choses, puisqu'ils conservaient l'ascendant à distance, et les pirates n'étaient pas capables d'user d'une vitesse suffisante pour se rapprocher de leurs opposants au point de coller leurs bastingages. En l'absence d'un arsenal susceptible de faciliter cette opération, à l'instar des harpons dont certains marins raffolaient, ou des grappins que les forbans utilisaient parfois pour maintenir deux coques fiévreusement collées l'une contre l'autre, rien ni personne ne pouvait précipiter la rencontre entre les deux embarcations qui, ainsi, semblaient être destinées à contenir leurs assauts respectifs à quelques politesses lointaines, balancées au travers des cieux à grands renforts de détonation. C'était d'autant plus vrai que plus les minutes s'enchaînaient et plus un autre bateau du Gouvernement Mondial étaient susceptible de se joindre à la danse : de quoi remonter d'un cran la nervosité des forbans tout en permettant aux marines, effarés par la perspective de leur première lutte en haute mer, de laisser la pression redescendre inexorablement...
-Ross ! Toujours pas de nouvelles du Quartier Général ? Que font les renforts, bon sang ?! -Le lieutenant Burke est en route ! Il arrivera d'une seconde à l'autre !
Enfin ! La si ardemment désirée supériorité numérique, l'arme fétiche des Marines, celle par laquelle ils dominaient les océans de cette planète toute entière... Avec un matériel aussi conséquent et des paires de bras à foison pour l'utiliser, il était frustrant de devoir tenir tête à des brigands dans des conditions loyales et équitables... Le Tylor soupira sous l'effet du soulagement avant de propulser un nouveau boulet à la rencontre de celui que Marek lui destinait. Pour l'heure, il parvenait à tenir la cadence, mais pour combien de temps encore ? D'autant plus qu'il lui fallait se focaliser sur les mouvements du capitaine pirate pour ne pas perdre une miette de la menace qu'il incarnait... Ce qui signifiait qu'il ne pouvait, pendant ce temps, ni offrir un coup de main aux marines quant au chargement des canons, ni surveiller les points d'impacts des boulets forbans qui leur parvenaient difficilement pour tenter de venir à bout de leur carcasse de bois. En revanche, si lui était poings et pieds liés, il en était une qui n'en finissait plus de faire du zèle : la bilcane ne tarda guère à mettre son grain de sel dans ce bras de fer éreintant, projetant un des boulets qu'elle avait à sa disposition de la même manière que le noiraud, bénéficiant du fait que le capitaine pirate venait d'être désarmé pour l'empêcher de rétorquer dans l'immédiat. Ledit projectile vint finalement percuter l'embarcation pirate, quoi que plus mollement qu'il n'aurait pu le faire s'il avait été vigoureusement craché par un canon. Cela avait au moins le mérite de prévenir Marek : s'il poursuivait de la sorte, il se pouvait bien que sa petite stratégie facétieuse vienne se retourner contre lui... L'affrontement traînait en longueur mais plus le temps passait et plus les représentants d'Okalmoa parvenaient à fonctionner en symbiose, balayant petit-à-petit les hypothétiques représailles dont les forbans pouvaient se fendre pour tenter de les dérouter. En d'autres termes ? D'un instant à l'autre, cette bataille navale prendre fin et l'île paisible de North Blue aurait, une fois de plus, droit à un épisode d'une quiétude tendre et assurément méritée. D'ailleurs, les voiles gonflées à l'horizon l'annonçaient et l'assumaient bien assez : les Marines auraient bientôt des renforts et pourraient alors prendre le luxe d'attaquer les forbans en tenaille... De quoi les désorienter et les noyer sous une pluie constante de boulets.
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Sam 16 Juin - 23:15
feat Tylor V. Alexander
Héros Anonymes³
Ishtar était contente que son boulet atteigne sa destination, même si cela se voyait que le projectile n’avait pas été projeté avec une force herculéenne. L’ange blessée, fatiguée et cherchant à économiser ses forces pour d’éventuelles actions ne pouvait en aucun atteindre l’efficacité d’Alexander dans ses tirs. Si elle était à sa place, elle n’était pas certaine de parvenir à viser précisément le boulet de Marek. Elle se contentait du rôle de support pour faire passer le message à Marek qu’ils pouvaient très bien retourner sa stratégie contre lui. La decima espérait ainsi permettre de préserver les forces du vaillant garde du corps de la famille Kudo qui s’impliquait autant qu’elle dans cette lutte plutôt dantesque. En effet, ce qui se jouait-là n’était bien évidement en rien comparable à ce qui se passait au Nouveau Monde et aux conflits qu’ils pouvaient y avoir en pleine mer là-bas, mais le niveau qu’on trouvait généralement dans les Blues était outrepassé par ce combat. L’énergie du désespoir d’un brigantin immobile face à des jeunes membres de la Marine dirigé par un groupe de quatre personnes expérimentées, il y avait là de quoi écrire un épique narrant un tel conflit et l’intensité que cela pouvait atteindre dans les deux camps, c’étant en cela que c’était dantesque. Pour l’Archange du Typhon, la guerre était un art et la bataille navale était un sous-domaine de celui-ci où des experts comme le timonier pouvait magnifier l’œuvre et la rendre aussi magnifique et épique. Elle avait déjà essayé d’imaginer ce que pouvait rendre des combats entre experts en la matière chez les quatre Empereurs Pirates, cela ne pouvait être que des chefs-d’œuvre absolus où stratégie, puissance et technicité s’harmonisait.
Puisque la situation n’était pas périlleuse, la bilcane pouvait se permettre d’encore attendre avant d’user de son stratagème pouvant sauver le navire en cas de menace grave des canons adverses. Elle préféra attraper un autre boulet et se préparer à tirer au cas où Marek persistait dans sa vaine entreprise. La De Lérhane se mit à sourire en voyant que plus le temps passait, plus les marins gagnaient en efficacité. Etait-ce son discours ? Qu’importe. Pour l’instant, il fallait demeurer fixé sur ces les scélérats qui utiliseraient tous les moyens pour sauver leurs vies. D’ailleurs, en parlant de scélérats, où se trouvaient Facciorni ? C’était-il enfermer dans la cabine du capitaine ? Se cachait-il dans les entrailles du navire ? Le magnat qui avait permit à Marek d’attaquer l’île avec autant d’efficacité ne devait pas être d’une grande aide pour les forbans de toute manière. Durant son inspection rapide du pont ennemi pour chercher le négociant, Ishtar avait reconnu des visages familiers. John Turnright avait donc trouvé Mauss et ses deux compères, ceux même qui avaient surveillé le binôme, que l’ancien mercenaire et l’ancienne révolutionnaire avaient attachés après s’être libérer. L’annonce de l’arrivée presqu’imminente des renforts redonna du poil de la bête à tout le monde et la De Lérhane ne fut pas une exception. Voilà qu’une soldate de l’armée de Centes était heureuse d’entendre que d’autres hommes de la Marine étaient en train de rappliquer.
Norton Van Den Casteele
Le vent terrifiant balayait les cieux avec une puissance dantesque alors que le ciel se couvrait. Le vaisseau du lieutenant Burke quittait le port d’Okalmoa, amenant avec lui une tempête qui s’annonçait. Il n’y aurait en premier temps que les nuages, suivit d’un déluge, puis d’éclairs furieux au tonnerre grondant avec la puissance du dieu des cieux. Si la bataille navale s’éternisait malgré l’arrivait en soutien du lieutenant, elle se pimenterait de manière fort brutale. Braver les vagues en plein milieu du courroux de l’océan et du firmament n’était pas chose aisée et le vieux loup de mer qui maintenait fermement la barre du vaisseau le savait très bien. Il repéra d’un coup d’œil la masse noire qui s’accumulait à plusieurs encablures de leur position. Ce serai à lui de s’adapter pour continuer à avantager au maximum ces jeunes gens. Il passa son regard sur la créature ailée qui s’était alliée à eux et avait donné un nouveau souffle aux jeunes marins, observant ses préparations d’action avant de sourire en observant ce brave Alexander lutter contre les boulets du capitaine ennemi.
Norton sourit. C’est deux-là se débrouillaient vraiment comme des chefs. La relève de la Marine d’Okalmoa serait assurée avec de tels éléments dans leurs rangs. Le vieux timonier qui avait jadis était sergent avait l’expérience de son côté, mais il était temps pour lui de passer le flambeau à la jeune génération. À vraie dire, il était ravi qu’un tel affrontement ait lieu avant qu’il ne prenne sa retraite, non pas qu’il soit content qu’il y ait eu une telle vague de crimes. Non c’était autre chose Non seulement ça lui permettait de communier une dernière fois à la mer avec qui il avait grandi, mais ça offrait également un baptême du feu à la nouvelle génération qui pourrait en tirer une expérience enrichissante pour leur future carrière. Il avait toujours juger que l’expérience et la pratique était bien mieux que la théorie. Même si Okalmoa était un coin tranquille, des événements tel que celui d’aujourd’hui arrivait de temps à autres, même si parfois il se passait plusieurs années avant qu’un nouvel incident ait lieu. En ces temps troublés, il fallait qu’ils se préparent au pire.
Alors que Van Den Casteele faisait tourner le gouvernail, il repensa à sa carrière. Fils de plongeur, il avait grandi en bord de mer et se baignait souvent. Il aimait beaucoup cette étendue quasi infinie. Il se sentait bien mieux sur l’eau que sur terre. C’est pour ça que lorsqu’il avait rejoint la Marine, après le meurtre de ses parents qui avait eu lieu lors d’une invasion d’un groupe de pilleurs pirates rapidement stoppé, événement qui lui avait offert un désir d'éradiquer les pirates, il avait déjà décider quel poste il voulait remplir. Par vents et marées, il avait maintenu le cap que ce soit lorsqu’il devait servir de transit ou lorsqu’une véritable situation d’urgence prenait place. Il avait même pris l’habitude d’emmener régulièrement en mer les nouvelles recrues c’étant montré efficaces afin qu’ils prennent le pied marin et expérimente l’imprévu en situation réelle. À chaque fois, c’était un véritable plaisir de voguer sur les flots, suivre les caresses des vagues, le roulement du vaisseau. Et aujourd’hui, deux mois avant qu’il ne plonge dans le calme de la retraire, il éprouvait à nouveau l’euphorie de l’affrontement navale. Ces moments d’improvisation, ces mouvements précis à exécuter pour stabiliser le bateau, ces bombardements qui perturbaient l’équilibre du navire. C’était une nouvelle jeunesse qui s’ouvrait à lui pour son dernier solo, pour ce dernier et ultime bal. Un frissonnement le parcourut. Si la tempête parvenait à s’immiscer au milieu de la bataille, ce serait l’apothéose !
Thème Général, Thème de Défi, Thème de la Ligue, Thème de Bataille
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Rébéna Té Ra
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Dim 17 Juin - 17:08
Héros Anonymes³
ft Ishtar
Cela faisait déjà plusieurs minutes que la poudre vociférait plus fort que les hommes, couvrant les cris de rage qui tentaient, tant bien que mal, d'instiller un peu d'ordre et de cohésion au sein des équipages novices et maladroits. La plupart des marines autrefois hagards avaient su reprendre du poil de la bête, au contraire des criminels qui, de leurs côtés, se montraient de plus en plus erratiques et indisciplinés : ils craignaient le funeste destin qui se dessinait de plus en plus finement, de plus en plus précisément. Ils comprenaient, inexorablement, qu'ils n'avaient aucune échappatoire digne de ce nom : leurs espoirs étaient broyés à mesure que les boulets percutaient leur embarcation, menaçant de la précipiter dans les tréfonds de l'océan d'un instant à l'autre. Si les quelques hors-la-loi les plus aguerris, notamment ceux qui avaient déjà eu par le passé le privilège de quelques batailles en opposition aux troupes de la justice, parvenaient à conserver leur sang froid et à opposer une farouche résistance aux représentants de l'ordre d'Okalmoa, ces derniers n'en conservaient pas moins un ascendant qui s'affirmait d'instant en instant, à mesure que les efforts des brigands se réduisaient à quelques coups d'épée dans l'eau. La motivation en berne de ceux-ci s'estompait donc brutalement et il y avait fort à parier que celle-ci atteindrait sa périgée dans les instants qui suivraient l'arrivée des renforts tant désirés... Tout cela, Alexander en avait bien évidemment conscience : s'il demeurait le regard braqué sur Marek, dans l'optique de contrecarrer la moindre de ses offensives à distance, il conservait son esprit alerte et aux aguets, tâchant d'attraper au vol la moindre des informations qui était susceptible de lui offrir une entrevue, même fugace, de l'issue de cette bataille navale. Il était expérimenté et savait bien évidemment qu'une initiative imprévue pouvait parfois projeter la conclusion d'un combat dans une direction que nul n'avait pu anticiper jusqu'alors : autrement dit, il n'ignorait pas que leurs adversaires pouvaient encore et toujours disposer d'une arme ou d'un atout susceptible de leur offrir la victoire. C'était pour cela qu'il tâchait d'être aussi concentré que possible sur le moindre détail : car il n'avait guère envie de voir les pirates récupérer de leur entrain au point de renverser la vapeur et de faire regretter aux troupes du Gouvernement Mondial leur empressement...
Rien de semblable, néanmoins, ne semblait avoir lieu. La bataille navale allait-elle s'achever aussi implacablement qu'elle n'avait pu commencer ? Malheureusement, il était encore bien trop tôt pour l'affirmer : d'autant plus qu'une tempête semblait gronder progressivement, menaçant d'éclater et de se joindre aux festivités sans plus tarder. Un tel imprévue climatique allait-il leur sourire ? Une nouvelle fois, le Tylor demeurait pétris d'incertitudes. Il aurait aimé pouvoir l'affirmer haut et fort mais il n'en avait pas le culot : premièrement parce que les marines étaient pour la plupart inexpérimentés et qu'ils risquaient d'avoir du mal à s'occuper à la fois des canons et des cordages, secondement parce que leurs ennemis, en demeurant aussi lents, allaient pouvoir se consacrer davantage à la riposte par le feu et la poudre, et troisièmement parce que des vagues trop capricieuses pouvaient les séparer et les isoler, ou à l'inverse projeter les coques l'une contre l'autre dans une explosion d'échardes. Autrement dit, tout cela serait compensé ou aggravé par les compétences respectives des marins à bord : le navigateur, bien entendu, aurait une importance capitale au sein de tels événements météorologiques mais les matelots, eux aussi, pouvaient influencer le cours de la bataille d'une manière assurément drastique, dans de telles circonstances. Et puisqu'ils avaient déjà bien du mal à toucher la cible par un calme océanique relatif, il allait sans dire que les tangages qui risquaient de naître des confrontations avec les vagues les plus scélérates allaient en déboussoler plus d'un...
Pour toutes ces raisons, donc, le garde-du-corps des Kudo ne pouvait pas s'empêcher de faire montre d'un semblant d'appréhension. Néanmoins, il demeurait quelque peu optimiste : les renforts leur parvenaient effectivement et, avec un peu de chance, ils allaient pouvoir en finir avec toute cette affaire avant que la tempête ne vienne se joindre malicieusement à l'équation. En attendant, son rôle demeurait intact : contrebalancer les initiatives de Marek et l'empêcher de causer plus de torts aux marines qu'il n'en avait déjà fait, pour l'heure. Avec le soutien d'Ishtar, c'était là un jeu d'enfant...
-Encore une fois... Feu !
Une nouvelle salve de boulets s'envola et retomba partiellement sur le navire ennemi. Si un boulet parvint à défoncer une partie du pont, emportant avec lui deux forbans qui n'avaient pas eu le réflexe salvateur de bondir sur le côté, ce fut surtout un autre projectile qui fut efficace : il acheva de défoncer l'un des deux mâts que l'ange et l'ancien mercenaire avaient pu endommager, et qui était jusqu'alors précairement retenu par une partie des cordages. Voilà qui signait irrémédiablement la mort de la maigre mobilité des forbans qui allaient désormais devoir se contenter d'être faiblement ballottés par les flots... A moins qu'ils n'aient à leur disposition quelques rames gigantesques, bien entendu. Tandis que le commandant Hardy jubilait, félicitant grassement son subordonné à l’œil vif qui commençait, petit-à-petit, à s'épanouir dans le milieu du tir, les criminels prirent néanmoins la décision de rendre leur politesse aux bleusailles : plusieurs projectiles leur furent donc renvoyés, dont l'un d'entre eux menaça directement le poste de navigation. Considérant que la sécurité du timonier primait par-dessus tout, le noiraud se surprit à réagir avec une impulsivité audacieuse : il balança sans plus attendre le boulet qu'il tenait jusqu'alors sur la trajectoire de la munition adverse, qu'il parvint à atteindre juste à temps. Malheureusement, cette défense improvisée n'échappa guère au capitaine pirate, qui envoya une autre munition... Droit dans la direction du Tylor. Il voulait manifestement s'en occuper sans plus tarder pour pouvoir se déchaîner plus librement sur l'embarcation de la Marine par la suite : plutôt pertinent de sa part, force était de l'admettre.
Et le pire, dans toute cette affaire, c'était qu'en agissant aussi précipitamment, le noiraud avait dévissé ses appuis et s'empêchait donc une esquive en bonne et due forme : il était contraint d'observer le boulet adverse se rapprocher sans pouvoir lui échapper nullement. A l'instant de l'impact, il parvint toutefois à croiser les bras en guise de protection fébrile et précaire, mais néanmoins bien existante : il préférait éviter de subir un tel déferlement de puissance de plein fouet, sans quoi même lui était susceptible d'y passer. Entre le choc en lui-même et la virulence de l'explosion qui en naquit, il sentit son bras lui mordre si douloureusement qu'il en eut peur de le perdre. Son esprit vacilla tandis qu'il était projeté vers l'arrière, jusqu'au bastingage de l'autre côté du navire qu'il heurta puissamment avant de s'effondrer, au bord de l'inconscience. S'il était encore incapable d'estimer justement les dégâts et les blessures dont il avait à souffrir, il avait plusieurs convictions : son bras gauche venait de rendre l'âme et il ne pourrait s'en servir à nouveau, dans le meilleur des cas, qu'après une convalescence de plusieurs semaines, a minima. Son torse avait dû être brûlé, ne fut-ce que raisonnablement comparativement à son bras droit qui, lui aussi, le rongeait du poignet jusqu'au biceps. Tout le haut de son corps était engourdi, et son dos hurlait d'agonie à la suite de la rencontre frontale qu'il avait fait avec la rambarde. Sa tête, enfin, n'en finissait plus de lui tourner, l'empêchant de se ressaisir dans l'immédiat. Était-ce une fin de bataille, pour lui ?
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Dim 17 Juin - 22:58
feat Tylor V. Alexander
Héros Anonymes³
La fureur des canons tonitruant grondait avec la même violence que la tempête qui se préparait au grand dam des marins qui se verraient certainement ralenti par celle-ci. Il fallait tenter d’en finir avant le coup d’envoi de la danse des éclairs. L’ange avait bien son pouvoir météorologique, mais dans son état elle ne pourrait pas générer une zone où le temps est calme suffisement grande pour être maintenue quelques minutes avant que les nuages ne reprennent possession du firmament à l’endroit qu’elle aura affecté. C’était problématique. À vue de nez, les nuages arriveraient cinq ou dix minutes après les renforts. Il fallait éviter que ces scélérats aient un regain d’espoir… Mais la De Lérhane était contrainte d’attendre. Clairement pas en mesure de se confronter aux pirates, elle ne pourrait pas voler jusqu’à eux pour les occuper pendant que le brigantin se ferait canarder. L’impuissance tétanisait presque la demoiselle qui demeurait alerte pour traiter le maximum d’information et elle eut raison. En effet, elle aurait pu lancer sa stratégie des barils de poudre pour que le poste de pilotage ne soit pas touché par un boulet, mais elle avait remarqué du coin de l’œil qu’Alexander avait déjà lancé son geste salvateur. Malheureusement, elle n’avait pas suffisement de temps pour lancer sn stratagème, voyant clairement que Marek comptait profiter de la situation. L’ange se saisit donc d’un boulet et tenta d’intercepter le projectile… Envoyant avec détermination la boule de plomb, elle essaya de viser avec précision… Ce fut sans succès… Elle le loupa à un mètre environ. Elle serra les dents en tournant le visage en direction du Tylor, angoissé. Elle observa la scène, le temps se contractant pour la laisser voir ces sombres instants en détail. Il réceptionna le boulet comme il put, croisant les bras en guise de protection sommaire, réflexe qui lui sauvait peut-être la vie. Qu’était la perte d’usage d’un bras en comparaison ? Cependant, Alexander ne pouvait pas se remettre de cette situation dans le cas présent. Le choc était trop brutal, trop puissant, trop explosif. Combien de temps resterait-il à terre après cet assaut ? Si elle essayait d’aller voir son état, elle laisserait le navire sans protection face à Marek. Comment faire ? Comme improviser ? Tant-pis pour la défense et l’esquive, le temps pressait. Place à l’attaque.
-Messieurs… Je vais leur larguer les tonneaux de poudre que vous avez remonté. Il faut que vous mettiez des mèches assez longues pour durer au moins le temps que je fasse le trajet. Il aura beau essayer de m’envoyer des boulets, je pourrais m’adapter en plein vol pour esquiver. En même temps, cela vous laissera le champ libre. Vous pensez pouvoir gérer le tout commandant ?
Elle lança un regard en direction d’Hardy pour savoir si elle avait son approbation. Son action serait dangereuse et pouvait l’amener à subir des dommages du même calibre que ceux d’Alexander. Néanmoins, elle était déterminée à agir pour faire en sorte que les actions de son camarade, avec qui elle s’était battue toute la journée, ne s’avèrent pas vaines. Si la réponse était positive, elle ne perdrait pas un instant pour se détacher et se préparer à emporter le premier baril.
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Rébéna Té Ra
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Lun 18 Juin - 14:09
Héros Anonymes³
ft Ishtar
Commandant Hardy.
-Bon sang... Bien sûr ! Je vais m'occuper de tout, ici ! Je prie pour votre réussite, mademoiselle...
Hardy avait dû assister impuissant à la rencontre brusque entre le boulet de canon projeté à vive allure et le pauvre garde-du-corps certes solide et robuste, mais de chaire et d'os. Il était impossible de savoir à quelles blessures et à quelles séquelles exactes l'homme s'était exposé, mais il allait sans dire que lui demander de livrer davantage d'efforts aurait en l'occurrence était très franchement déplacé... Les marines venaient par conséquent de perdre l'un de leurs atouts, et même si les renforts étaient pleine progression pour s'interposer héroïquement au sein de cette mêlée navale, il y avait fort à parier que le moral des troupes en pâtirait puissamment. Le responsable du bâtiment naval ne tarda guère à jeter un regard anxieux en direction du navire ennemi, où le capitaine pirate et les siens devaient jubiler face à l'exploit qu'ils venaient de réaliser. Ils devaient imaginer que pilonner les gouvernementaux jusqu'à ce que mort ou naufrage ne s'en suive ne serait dès lors ni plus ni moins qu'un jeu d'enfant, ou qu'une question de temps... Et, dans l'absolu, Hardy avait bien de la peine à le leur en vouloir, à ce stade, ou à seulement vouloir les pousser à réviser leurs espoirs à la baisse. Pourtant, il en allait de son devoir et de sa fonction : certes, l'ange avait l'air de vouloir prendre les choses en main sans plus attendre, chose qui allait sans conteste octroyer aux marines un instant de répit salvateur, lequel les aiderait à se ressaisir et à gagner un brin de temps, mais il n'oubliait pas qu'en tant que plus haut gradé sur place, il se devait de se montrer aussi imperturbable que possible face aux événements qui pouvaient survenir, y compris les plus sordides. Il y avait plusieurs priorités, en l'état des choses... Et la première d'entre toute était assez évidente. Il n'attendit donc pas davantage et fit voler l'ordre sèchement :
-Vous deux, remuez-vous ! Amenez-le à l'intérieur, surveillez la stabilité de son état et apportez-lui les premiers soins si c'est chose nécessaire ! Dans le cas contraire, laissez-le se remettre en toute tranquillité et revenez sans plus attendre !
Les deux soldats en question n'hésitèrent pas l'ombre d'un instant et s'exécutèrent docilement, sans doute motivés par le courage dont Alexander avait fait preuve en tâchant de protéger le timonier, à n'importe quel prix. Il était bien légitime de lui rendre la pareille... Tandis qu'ils se précipitaient à la rencontre du civil, toujours étourdi et atterré, le commandant Hardy se dirigea vers les entrailles du navire. Il alla au pas de course jusqu'à sa propre cabine et, lorsqu'il en revint, ce ne fut pas les mains vides : il avait un canon portatif, son arme de prédilection, dont il était désormais prêt à user à tout va. Il aurait amplement préféré s'en tenir à son rôle de coordinateur et de maître à penser des marines mais il constatait que c'était désormais chose impossible, voire globalement irresponsable. Il ne pouvait pas s'attendre à ce que ces bleusailles inexpérimentées et affolées puissent se montrer à la fois efficaces et pertinentes dans de telles conditions... Ils prendraient tous de bonnes habitudes à force de pratiquer, et seulement par le biais de l'exercice. La théorie était utile, sans nul doute, mais en situation anxiogène, les réflexes prenaient fréquemment le pas sur les pensées cérébrales, abouties et approfondies. Et ces réflexes là ne pouvaient être cultivés qu'à force de déconvenues et d'erreurs multiples... Sauf que cette fois-ci, les troupes de la justice n'avaient pas le droit à l'erreur. Elles devaient se reposer, par conséquent, sur les rares têtes d'affiche ayant déjà eu l'occasion de choir à de multiples reprises... Et comme le commandant était l'une de ces fameuses têtes, il estimait désormais qu'il était impensable qu'il puisse continuer à se débiner de la sorte. Il arma son canon et, sans plus tarder, soucieux d'attirer momentanément l'attention des criminels pour offrir une ouverture béante à Ishtar, le tout afin de lui faciliter la chose, il fit feu en direction du pont adverse. Un pauvre mousse, hagard, ne vit pas l'offensive le menacer et fut fauché vif : catapulté par-dessus bord, il retomba sous les regards estomaqués de ses pairs qui ne pouvaient qu'être soulagés de n'avoir pas connu le même sort que lui.
-S'ils s'imaginent qu'ils peuvent continuer à nous canarder constamment sans craindre la moindre riposte... Ils se foutent les doigts dans l’œil !
En fin de compte, c'était là l'ultime étape de cette bataille navale. Il allait durcir sa politique et mêler ses propres boulets aux salves qu'enverraient ses subordonnés, afin de rendre à ces fieffés forbans la monnaie de leur pièce. Marek parviendrait sans nul doute à réduire son champ des possibles, tout comme Alexander l'avait fait à l'inverse, un instant auparavant, mais cela allait forcément pousser le capitaine forban à se montrer inactif et défensif au possible : s'il prenait le risque de canarder Ishtar, Hardy allait pouvoir lui rendre la pareille et le prendre pour cible d'entrée de jeu. C'était probablement la seule sécurité dont la maudite avait besoin avant de s'élancer inconsciemment à la rencontre du navire ennemi, quels que soient son objectif et sa stratégie. Le commandant, lui, allait rester en retrait pour veiller au grain... Et il ne lâcherait pas son arme, pas tant que cette bande de criminels était susceptible de rétorquer ou de se montrer belliqueuse ! Jusqu'à ce que le lieutenant vienne s'immiscer dans le conflit, il demeurerait droit et fier, comme au premier jour, car il était le seul membre de la marine actuellement présent susceptible de prendre le rôle que le Tylor, défait, avait laissé vacant bien malgré lui !
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Lun 18 Juin - 17:27
feat Tylor V. Alexander
Héros Anonymes³
Ni une ni deux, la decima se détacha, dénouant les trois cordes qui lui servait de sécurité au cas où elle aurait été propulsée dans l’océan en défendant le navire tout en espérant que l’état d’Alexander n’était pas critique.. Malgré le danger auquel elle serait exposée durant sa prochaine action, elle ne pouvait conserver cette assurance qui l’empêcherait d’atteindre son objectif tout en fragilisant le mat à cause de la tension, le cadavre flottant du brigantin. La femme ailée attendit, observant les trois matelots avec elle installer des mèches dans les tonneaux via des incisions qu’ils créaient ? Il ne restait plus qu’à avoir une ouverture pour qu’elle passe à l’action. Restant concentré, elle vit le commandant surgir des profondeurs de son bâtiment avec un canon portatif. C’était l’occasion. Le boulet traversa l’air comme une furie ou une harpie, venant percuter un des scélérats qui fut ainsi amené à tournoyer dans les airs sans aucune logique de rotation avant de retomber dans la mer. Le regard de tout ses camarades avaient convergé vers lui afin de saisir ce qu’il se passait. Là voilà l’ouverture ! Hardy assurait. Il n’était pas commandant pour rien. Ni une ni deux, l’ange passa en forme hybride et se saisit du premier baril dont la mèche fut immédiatement allumée par un marin. L’ange s’élança, planant au-dessus des flots en rattrapant à grande vitesse la distance séparant les deux embarcations. Elle prit une trajectoire parabolique pour amorçait son ascension aérienne au-dessus de la ruine flottante. Arrivant au-dessus de l’écoutille de l’escalier qui descendait à l’entrepont, elle lâcha le tonneau qui chuta pour se briser en sa base à l’impact. La poudre qui vola accéléra la vitesse de consumation de la mèche alors que différents flibustiers écarquillaient les yeux en comprenant ce qu’il se passait. L’explosion retentit, emportant dans un flot de flammes éphémère et dans une déflagration époustouflantes les marches ainsi que le sol. L’Archange du Typhon revint vers le vaisseau de la marine en effectuant plusieurs virages afin de de se rendre plus difficile à toucher si jamais les pirates répliquaient immédiatement. L’attaque surprise avait marché. Il fallait cependant qu’elle passe une nouvelle fois, afin qu’un nouveau baril vienne entamer le bateau, mais surtout sa coque. Si l’explosion, ou les explosions successives, parvenaient à fendre la quille tout en créant une brèche pour l’eau, la victoire ne serait plus qu’une question de temps.
Arrivant sur le pont via un atterrissage difficile dû à la fatigue et à sa blessure. Elle repassa sous forme humaine en haletant durant quelques secondes avant de se retourner et de se saisir du nouveau tonneau dont l’un des hommes alluma la mèche. L’ancienne révolutionnaire utilisa à nouveau sa malédiction et vola au-dessus de la mer en tâchant d’éviter les risques de collisions avec un boulet. Si un des projectiles rentrait en contact avec le contenant rempli de poudre, le destin de la demoiselle serait certainement scellé, elle choirait, en feu, dans l’eau ou contre une coque avant de sombrer au cœur même de la mort. Arrivant à nouveau au-dessus de l’écoutille, elle lâcha à nouveau le tonneau qui exposa avant de toucher le fond de la cale. Les flammes jaillirent sur le pont supérieur avant de mourir en un instant, le plancher craquelé à cause de la détonation précédente s’écroulant autour de l’ouverture, faisant tomber deux marins de Facciorni dans l’explosion qui se terminait. Cela fut néanmoins suffisant pour qu’ils soient sévèrement brûlés et qu’ils crient d’agonie. L’ange jeta un coup d’œil et vit que la quille était bien fendue, mais la coque tenait bon. C’était craquelé, mais au moins une autre explosion serait nécessaire pour faire voler en éclat tout une partie de la paroi et ainsi que le brigantin entame sa descente vers les abysses.
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Rébéna Té Ra
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Lun 18 Juin - 23:45
Héros Anonymes³
ft Ishtar
Commandant Hardy.
-Haha ouais ! Directement dans leurs chicots !
C'était la première fois depuis le début du conflit qu'Hardy s'autorisait un brin de jubilation et la liesse se généralisa au sein de tous ses subordonnés qui en profitèrent pour recouvrer un tantinet de motivation et d'ardeur. Non seulement l'attaque surprise d'Ishtar avait porté ses fruits mais en plus elle avait été autrement plus fructueuses que toutes les tentatives initiées par les forces de la justice jusqu'à présent... Les salves de boulets de canon n'avaient causé que des dommages minimes et relatifs à l'embarcation et le tonneau relâché sèchement, d'un seul coup, avait entamé plus solidement le navire que toutes les tentatives préalables réunies. Voilà qui allait également pousser les forbans à faire montre d'une posture des plus défensives à l'avenir... Ils ne pouvaient pas se permettre d'endurer d'autres affronts de ce type. Malheureusement, le commandant ne savait que trop pertinemment et lucidement que ce tour de passe-passe ne saurait les sauver éternellement. La maudite le prouva bien assez tôt lorsque, à peine revenue sur le pont, elle s'effondra et reprit forme humaine afin de récupérer un semblant d'énergie et de souffle. Elle était au moins aussi épuisée qu'Alexander et avait grand besoin d'un repos clairement mérité... Pour autant, le responsable des marines ne se sentit pas capable de lui interdire de réitérer ce genre d'initiatives. C'était leur seule chance digne de ce nom d'en finir brusquement, avant que la tempête ne vienne les englober pour leur complexifier la tâche grandement. En comprenant que tout n'était peut-être pas aussi rose et optimiste qu'il ne l'avait envisagé à la suite de cette première réussite, il fit grincer ses dents et chargea son canon de plus belle, s'apprêtant à faire les frais d'une riposte de Marek qui, finalement, ne vint pas. Allait-il effectivement se focaliser sur la sécurité de ses pairs et sur l'intégrité de son embarcation dorénavant bien miteuse ?
Bientôt, Ishtar se métamorphosa de plus belle et l'assaut précédent fut réitéré : elle s'envola et prit la direction du navire adverse, ne cessant de tortiller un maximum afin de rendre impossible la tâche des tireurs pirates trop gauches et trop peu réactifs. Toucher une cible mouvante, rapide, en pleine mer et en visant vers les hauteurs, c'était une tâche qui n'était pas forcément à la portée de tout le monde... Mais que le capitaine forban aurait en temps normal dû être susceptible de mener à bien. Lorsque la seconde détonation eut lieu, encore plus efficiente que la première, le commandant Hardy ne put que deviner les dégâts que cette dernière avait du causer au fond du navire pirate. Les espoirs d'une fuite de ces derniers devaient être irrémédiablement ternis, voire annihilés : il était impensable de survivre à une tempête, même sur North Blue, avec un bateau en si piteux état. Ils n'avaient d'autre choix que celui de se livrer, n'est-ce pas ? Le canon sur l'épaule, prêt à faire feu au moindre mouvement suspect, Hardy demeura sur le qui vive tandis que la jeune femme s'en revenait auprès des gouvernementaux afin de s'autoriser un nouvel instant de répit, durant ce labeur des plus fastidieux. Les malédictions fournissaient tout de même un atout colossal à quiconque savait les maîtriser intelligemment et mettre leurs capacités à profit... Il comprenait pourquoi tant de stratèges se complaisaient sur la Route de tous les Périls, où les combattants qui disposaient d'atouts similaires étaient légions. Cela devait avoir quelque chose de grisant de sentir un homme susceptible de chambouler le destin d'une bataille par la seule force de son talent particulier... Malheureusement, son esprit était encore accaparé par la bataille et par l'effervescence, ainsi que par l'effort soutenu qu'il concentrait à force de lorgner vers l'embarcation criminelle. Il vit finalement ses efforts récompensés : il remarqua également du mouvement... Mais pas vraiment celui auquel il s'attendait. Le capitaine pirate s'approcha du bastingage et, contre toute attente, se mit à brandir un drapeau blanc qu'il agita fermement.
A cette vue, la majorité des soldats de la marine se mirent à crier victoire, trop heureux d'avoir obtenu gain de cause et d'avoir mené cette mission à bien. Le gradé, quant à lui, se contenta de baisser momentanément son arme en demeurant l'esprit fixé sur la silhouette qui agitait toujours énergiquement le morceau de tissu. Pourquoi ce revirement de situations ? S'était-il rendu compte du fait que les conditions climatiques n'étaient plus au beau fixe, et qu'elles risquaient de rendre la bataille d'autant plus invivable et imprévisible ? Considérait-il que les dégâts causés par Ishtar ne pouvaient être réparés et que leur navire, à bout de souffle, ne survivrait de toute manière pas à l'arrivée des renforts, pour le moins imminente ? Croyait-il simplement que ses pairs étaient trop mauvais pour contrebalancer la discipline que les marines avaient su requinquer et revigorer, notamment à la suite du petit discours de la voyageuse ? A la vérité, beaucoup de données allait en défaveur des forbans, tant et si bien que leur capitulation semblait crédible... Hardy, pourtant, ne parvenait pas, au contraire de ses subordonnés, à s'en satisfaire. Car jusque-là, le capitaine pirate avait combattu vaillamment et avec un panache irréprochable : il les avait arrosé de boulets, avait veillé à coordonner ses troupes et à leur renvoyer la moindre salve, quand bien même il n'était pas en mesure de joindre son navire à la danse qu'avait engagé le timonier gouvernemental. Et le marine était trop expérimenté pour ignorer que certains criminels usaient de cette ruse pour endormir la méfiance d'ennemis trop redoutables, afin de leur fournir un coup en traître, sournois et meurtrier... Ainsi, lorsqu'Ishtar se poserait sur le pont, il se dépêcherait de s'en aller à sa rencontre : elle connaissait bien mieux leurs ennemis qu'il ne pouvait s'en vanter, de son côté, et elle avait donc potentiellement une meilleure idée des raisons qui avaient pu les pousser à cesser le feu de la sorte. Qu'elles soient bonnes ou mauvaises...
-Tout va bien ? Vous pensez que nous devons leur faire confiance ? J'ai comme un mauvais pressentiment, tout de même...
Mais était-il légitime de continuer à tirer jusqu'à ce que la majorité des hors-la-loi ait trouvé la mort ? La posture la plus raisonnable n'était pas forcément la plus éthique, et vice versa. Un cas de conscience auquel bien des responsables de la marine se trouvaient être confrontés, à un moment ou à un autre au fil de leur carrière. La principale hantise qui les habitait, c'était celle de commettre le mauvais choix...
Feuille de personnage Niveau: (56/75) Expériences: (984/1250) Berrys: 999.999.999.999 B
Mar 19 Juin - 4:46
feat Tylor V. Alexander
Héros Anonymes³
L’ange revint vers le navire arborant le pavillon de la Marine. La trajectoire pour le moins étrange qu’elle prenait indiquait son état. Comme Hardy l’avait judicieusement compris, le fait qu’elle reprenne forme humaine pour récupérer des forces entre ses allers-retours signifiait qu’elle avait atteint, voire dépassé ses limites physiques. Elle s’était économisait autant qu’elle le pouvait depuis qu’elle avait contré la première salve de boulets, mais il n’en était pas moi évident qu’elle était à bout, parvenant à continuer le combat en faisant abstraction de la fatigue et de la douleur qui gangrénait son corps. Malheureusement au bout d’un moment cela finissait par dominer. Elle serrait les dents alors qu’elle savait que si le tonneau avait explosé à un mètre de la quille, l’ayant lâché trop tard alors que cela aurait causé davantage de dégâts, c’était sa faute. Elle arriva en piquet, à moitié entrain de chuter reprenant forme humaine avant même d’être en sécurité. Pivotant dans les airs, elle se ramassa sur les planches qui grincèrent à l’impact. Le corps gigantesque de l’ange roula sur un mètre avant qu’elle ne passe à quatre pattes et se mettent à s’appuyer sur le tonneau suivant, soufflant à plein poumon, complétement exténuer et au bord de la perte de conscience.
Son regard se troublait alors que sa respiration forte et audible venait ponctuait les mouvements de son corps qui tentait comme il pouvait de profiter de ce repos. Ses muscles la tiraient, son épaule la démangeait, son corps criait toute sa souffrance. Pourtant elle ne pouvait pas s’arrêter là. Elle ne pouvait pas abandonner cette bataille passionnante, cette œuvre magistrale. La victoire était à portée. L’apogée du combat, le grand final mettant fin à la toile, résonnait déjà dans la droite du temps. Elle ne pouvait décidément pas renoncer. Elle ne pouvait rester sur la touche durant ce grand moment.
Ne parvenant même pas à entendre les paroles du commandant à cause de sa concentration extrême sur l’affrontement, son état et son harmonie, elle ferma les yeux et se sentit se détacher du monde physique l’espace d’un battement de cil. Elle ne devait plus être seulement sur un pont reliant les deux côtés de la balance entre esprit et matière, elle devait ne faire plus qu’un avec la balance, plonger dans l’équilibre suprême, ne faire plus qu’un avec la matière, avec les corps, avec les événements qui se déroulait, saisir jusqu’au plus infime des mouvements pour s’épanouir dans un bonheur complet, dans une exaltation suprême, pour atteindre également l’harmonie entre la sérénité de la paix intérieur permettant de s’investir complétement dans la bataille et l’extase du plaisir de cette passion pour l’art de la guerre. Son bras fébrile et tremblant commença à se raidir alors qu’elle plaçait son poids dessus pour se redresser, se mettant finalement sur ses pieds en retrouvant ce qui pouvait paraître être un semblant d’équilibre. Elle souleva ses paupières, ayant désormais l’impression que sa vision psychique du monde de l’esprit se confondait avec son regard sur le monde réel. Ses cheveux ondulaient en suivant le cours du vent qui commençait à se déchainer avec l’assaut presque imminent de la tempête. Son regard argenté semblait viré à l’or, comme si ses yeux de Serpent à Plumes devenait ses yeux humains, simple mirage créait par la concentration et la détermination de la guerrière se transforma en une sorte d’aura menaçante identique à ce que la nature sauvage de la créature mythique lui octroyait sous sa forme hybride. En réalité, c’était comme si des filins électriques jaillissaient de ses iris pour venir percer l’esprit des ennemis qui croisait le sien ainsi qu’augmentait la détermination de ceux qui se battait à ses côtés.
Cet état ultime dans lequel elle outrepasser mentalement les limites de son corps pour utiliser ses toutes dernières forces afin de participer au final de la bataille n’avait absolument de magique ou mystique. Ce n’était autre qu’une expérience de Flow comme pouvait en vivre certains athlètes ou artistes, phénomènes que ces derniers parler parfois en disant qu’une personne était « rentrer dans la zone », qui avait comme phénomène secondaire et surprenant d’étendre l’aura bestial du Serpent à Plumes qui ne reposait que sur l’instinct de la proie face à un prédateur. Les expériences de Flow se caractérisaient par différents points que l'ange remplissait dans cette situation. Elle avait une concentration intense focalisée sur le moment présent, elle perdait le sentiment de conscience de soi, avec notamment une disparition métaphysique de distance entre le sujet et l'objet au sein de la configuration de la bataille, chose que lui avait apporté son expérience de la méditation et de la transe, état qu'elle expérimentait pour la première fois en s'ouvrant en même temps au monde physique. Elle avait aussi une sensation de contrôle et de puissance au sein même de l'affrontement, menant des actions efficaces les une après les autres. Enfin, le temps semblait se contracter pour se ralentir, sans parler bien évidemment que l'ange était une personne autotélique lorsqu'il s'agissait de confrontations.
Notant que le navire des renforts serait là d’ici deux minutes au plus tard, elle se tourna vers l’embarcation ennemi, son regard se plantant dans celui de Marek qui agitait le drapeau blanc, foudroyant celui-ci d’une crainte dont il ne parvenait pas à trouver l’origine, mais qu’il pouvait ignorer grâce à ses propres capacités mentales… ce qui n’était pas le cas des hommes se trouvant aux canons qui se retrouvèrent presque tétanisés l’espace d’un instant. La maudite se mit à parler plus vite qu'en temps normal à cause de la contraction du temps qui s'opérait pour les personnes se situant dans la zone.
-On ne peut pas leur faire confiance ni négliger un désir de réédition. Il faut se coordonner avec le lieutenant Burke afin de les coincer sous nos canons prêts à tirer afin de faire pleuvoir le feu au moindre signe d’entourloupe. Il faudra donc conserver une distance de sécurité entre les bastingages pour qu’aucun d’eux ne puisse sauter lorsque la conversation sera entamée et ce jusqu’à l’arrestation de toute la bande. Il faut faire en sorte d’avoir la certitude qu’au moment de monter pour les arrêter, ils ne puissent pas se retourner contre nous. Par exemple, en leur demandant de mettre leurs mains sur leur tête après leurs avoir faire jeter leurs armes à terre. Il y a un homme qui a des gants recouverts d’acide, alors il faut qu’ils enlèvent tout ce genre de choses pour ne pas se faire surprendre par une tentative soudaine.
Ses yeux scrutaient chaque détails du brigantin en piètre état. C’est à cet instant qu’elle se rendit compte que la toile était finie, que l’affrontement avait prit fin et qu'elle n'aurait plus à se battre. Sa concentration se relâchant totalement face à cette triste épiphanie, elle prononça quelques mots tel un murmure.
-Je compte sur vous commandant…
Le corps de la maudite sortit de l'expérience de Flow, qui n'aurait durée que quelques dizaines de secondes supplémentaires autrement, le temps d'apporter l'ultime tonneau s'il y en avait eu besoin en somme, bascula alors soudainement sur le côté, tout ses muscles se relachant soudainement alors qu’elle fermait les yeux pour rejoindre l’inconscience. Entrainé par tout son poids, elle percuta les planches du pont alors que même ses ailes n’étaient tenues par aucune tension. Le visage de la créature céleste était neutre, comme quand le calme du sommeil vient happer tout sentiment pour laisser l’esprit à un repos mérité. Elle avait tout donné durant cette journée, enchaînant combats sur combats, se donnant toujours à fond, prenant du plaisir dans ces batailles rudes et intéressantes. Son mental et sa spiritualité solide lui avait permis de tenir bon, de ne jamais se relâcher avant que le clairon de la victoire ne sonne, allant jusqu’à se maintenir active grâce au phénomène psychologique de Flow au lieu de s’écrouler d’épuisement. La volonté lui avait permis de triompher, mais toute victoire a un prix et celui de celle-ci semblait être toute son énergie. Une chose était sûr, elle n’était pas prête d’émerger des bras de Morphée…
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Rébéna Té Ra
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Mer 20 Juin - 14:08
Héros Anonymes³
ft Ishtar
Anastasia. Elle était là, nimbée d'une lumière apaisante et enivrante tandis qu'il émanait d'elle une douceur suave et entêtante, accompagnée d'une fragrance des plus mélodieuses. Ses lèvres fines et rosâtres dessinaient des lettres sans provoquer le moindre son tandis qu'il devinait très distinctement le bruissement caractéristique que ses longs cheveux noirs généraient en caressant le long de ses courbes harmonieuses et romanesques. Elle était semblable à une symphonie, à quelques arabesques, à l'oeuvre de toute une vie d'un artiste au talent insondable et à l'expertise simplement divine. Elle était angélique, elle était séraphique, elle était si mirifique qu'il avait peur de se brûler les rétines rien qu'en distinguant le soleil qui se reflétait sur sa peau nue. Comme groggy et pétrifié, il ne pouvait rien faire d'autre que de l'observer, là, demeurant muet et passif, se délectant de la somptuosité de son corps si savamment proportionné et de la lenteur lascive que revêtait le moindre de ses gestes et la moindre de ses initiatives. Alexander ne voulait, de toute manière, rien faire d'autre que de la lorgner si avidement. Il avait peur qu'un simple détour de la part de ses yeux ne suffise à la chasser : il craignait qu'elle ne s'en retourne à l'astre incandescent duquel elle semblait descendre et qui, loin derrière, fulminait en son absence. Eut-il cligné des yeux une seule et unique fois qu'un brasier vorace serait venu la ligoter, l'entraver et l'attirer à nouveau à cette fournaise qu'elle ne pouvait plus tolérer. Il avait besoin d'elle : elle vivait à son travers. Si, de son côté, il se languissait de la voir et de l'entendre à nouveau, de percevoir le plus naïf de ses éclats de rire et la plus taquine de ses provocations, il savait qu'elle ne subsistait plus que pour le dévisager, pour l'entendre, pour l'assister. L'avait-il trahi, en essayant de l'oublier ? En tentant vainement de masquer les images sordides et glaçantes qu'il avait emporté d'elle en guise d'ultimes souvenirs et qui n'en finissaient plus de le tourmenter dès lors que son subconscient trouvait le chemin des bras de Morphée ? Pourquoi, de tous les instants qu'ils avaient ensemble vécu, seuls les plus douloureux s'échinaient à l'envahir et à le torturer cuisamment, jour après jour, afin de laisser en son cœur des stigmates indélébiles de la mélancolie qui ne le quittait plus ?
Finalement, n'y tenant plus, il fut contraint de fermer les paupières, par la faute de la lumière qui n'en finissait plus de l'inonder continuellement. Il crut s'y noyer, l'espace d'un instant, mais conserva ses yeux solidement et hermétiquement clos. La peur venait de se saisir de son cœur et de lui tordre les entrailles : il avait peur de la voir s'éloigner de lui, une fois de plus. Il demeura là, maladivement aux aguets, tâchant de distinguer le moindre des sons qui aurait pu lui parvenir mais ce sans le moindre succès. Finalement, Alexander sentit une brève caresse lui effleurer la joue, puis les lèvres. Le parfum dont il raffolait tant l'enveloppa d'autant plus et les cheveux qu'il avait tant détaillé semblèrent l'enserrer dans un carcan protecteur et rassérénant, le renvoyant à sa prime jeunesse et à la naïveté de leurs ébats, devenus chimériques et fantasmés à la faveur des années écoulées. Elle était là... Ses courbes gracieuses épousaient à merveille son propre corps, solidement bâti par des années d'un calvaire physique épouvantable, digne témoin de sa repentance douloureuse. Il s'était juré de surmonter sa faiblesse originelle, celle qui avait causé directement la disparition de cet être aimé, tant désiré, qu'il n'avait su protéger par la force de ses poings. Eut-il existé un semblant de justice et il aurait péri à sa place, enseveli sous des tonnes de glace, dans cette crevasse infernale de cette île désormais lointaine, qu'il avait tout fait pour oublier, même succinctement, tant le bruit du vent qui y déferlait lui semblait désormais pareil aux plaintes d'agonie qu'il l'imaginait produire, tenaillée par la douleur et la certitude de sa fin imminente. Il n'avait même pas été là pour l'accompagner au départ de son ultime voyage... Le Tylor avait peine à avoir une idée, même dérisoire, de la solitude assommante qui avait dû accabler sa chère et tendre à cet instant précis. Il avait failli, à tous les étages... Et la voilà, pourtant, qui venait se nicher contre lui afin de lui offrir une once de réconfort et de tendresse. Par-delà les décennies, elle n'en finissait plus de le hanter... Pour le meilleur comme pour le pire.
Son corps s'était raidi et ses muscles s'étaient tendus, le préparant à un réveil relativement brusque. Ses paupières s'ouvrirent sèchement, percevant très nettement la luminosité ambiante tandis que sa gorge criait à la sécheresse. Il sentit très distinctement une douleur fulgurante l'emplir, du bout des doigts jusqu'à l'épaule gauche, et ne put s'empêcher, en guise de bonjour, d'adresser un grognement à l'infirmier qui se trouvait à ses côtés et qui assistait à son réveil avec un sourire radieux. Si cette marque de sympathie aurait pu le rassurer dans une situation banale, la disparition fugace de l'être aimé avait plutôt tendance à renfrogner le garde-du-corps des Kudo qui, de fait, tira la tronche encore plusieurs secondes avant d'entendre enfin quelques mots lui parvenir.
-Monsieur ! Vous êtes réveillé... Ne bougez pas trop. Évitez les mouvements trop secs. Votre corps a besoin de repos. Vous devez avoir soif, et faim... Je vais vous chercher ça sans plus attendre.
Comme le type faisait déjà volte face et le délaissait sans plus attendre, ne prêtant pas la moindre attention à une protestation que le noiraud aurait pu générer, ce dernier se contenta plutôt de balayer la salle dans laquelle il était contraint de se reposer d'un regard curieux et inquisiteur. Tout était assez vierge et sobre, exception faite d'une étagère et de deux lits : il occupait l'un d'entre eux, et au sein de l'autre reposait Ishtar, manifestement aussi épuisée qu'il ne l'avait été lui-même. Une simple œillade par la fenêtre suffit à Alexander pour le renseigner quant à sa condition géographique sur Okalmoa : il était dans la base de la Marine. Il reconnaissait sans peine les bâtiments qui entouraient l'ouvrage destiné à accueillir les forces du Gouvernement Mondial... ils avaient donc été recueillis après la bataille navale ? Comment diable celle-ci s'était-elle achevée ? Considérant l'état déplorable de l'ange, le garde-du-corps eut l'espace d'un instant peur d'apprendre une bien triste nouvelle, mais il se ressaisit promptement. Les forbans ne les auraient pas laissé vivre s'ils avaient eu l'opportunité de les achever... Ils avaient perdu, et avaient été arrêté par les forces de la justice ? La réponse ne tarda guère à lui être apportée : l'infirmier revint effectivement pourvu d'un plateau repas, mais aussi et surtout accompagné d'un médecin qui offrit à l'ancien mercenaire un sourire bien amical.
-Vous êtes déjà éveillé ? Solide constitution... Si seulement la moitié de nos gaillards pouvaient être aussi endurants. La plupart d'entre eux se mettent à geindre dès qu'ils s'écorchent un genou ! -Que s'est-il passé après... Ma perte de connaissance ? -Je n'ai pas encore eu le temps de feuilleter le rapport complet, mais il semble que l'affaire se soit achevée sur une reddition et une arrestation en bonne et due forme, grâce au commandant Hardy et au lieutenant Burke notamment. Oh, ne bougez pas le bras gauche. Vous avez de la chance, vous n'aurez pas de séquelles sur le long terme si votre corps cicatrise convenablement... Mais il faudra toutefois le laisser plus ou moins immobile pour les deux prochains mois, a minima. Et une bonne période de rééducation, bien généreuse et progressive, sera nécessaire également.
Quel crétin fini il faisait... Il avait négligé sa propre intégrité physique et avait amplement surestimé ses capacités défensives. Le médecin avait eu raison, au final : ils auraient mieux fait de demeurer tranquillement à quais, à prier pour la victoire des marines sans prendre directement part au conflit... mais ceux-ci auraient-ils pu triompher, en leur absence ? Fort probablement : cela aurait simplement demandé plus de temps, de ressources humaines et d'organisation. En tout cas, il avait été placé hors d'état de nuire avant la fin des combats et c'était, pour le coup, chose assez infamante de son point de vue. Il n'avait pas pu se montrer aussi inutile depuis belle lurette...