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Fenice Nakata
Fenice Nakata
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Équipage : Tengoku no Seigi

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Mar 25 Sep - 17:45
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L'Île aux Secrets.
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Les lois pirates étaient limpides. Elles ne s'encombraient pas de notions abstraites, de conventions alambiquées, d'interminables débats ou de tribunaux corrompus... Elles étaient aussi archaïques et sanguinaires que l'océan l'était lui-même. Les pirates avaient toujours agi dans l'imposition absolue de leur volonté propre : ils étaient l'incarnation même de la liberté sotte et infinie, celle-là même qui piétinait autrui sans la moindre considération ni le moindre pardon. On prenait ce que l'on voulait prendre, et on détruisait le reste : fréquemment, on ne laissait derrière soi que des pavés de cendres et des débris de carcasses en guise de signature. Si la violence exacerbée de ces fieffés brigands était leur marque de fabrique, leur apanage, alors il allait sans dire que Tengoku no Seigi n'était pas à assimiler à la piraterie. A contrario, si l'on considérait que la justice des pirates était précisément de n'en posséder aucune, si l'on considérait que les lois des pirates étaient libres selon l'interprétation de tout un chacun, on pouvait aisément comprendre que l'équipage du Phoenix était aussi criminel que tout autre. Les lois des pirates étaient simples précisément parce qu'elles n'existaient pas... Ou plutôt précisément parce qu'elles dépendaient justement de la personne qui tentait de les brandir plus ou moins vertueusement. Erika Orato était le type de personne qui bafouait allégrement la liberté et la sécurité d'autrui lorsqu'elle était susceptible d'y puiser un semblant d'intérêt. Elle avait gravi les échelons avec pour principal mérite son insatiable et impitoyable orgueil, et elle ne disposait finalement que d'un Empire ossuaire. Les murs qu'elle avait érigé et les gardes qui les protégeaient chevauchaient tous les cadavres des misérables qu'elle avait massacré en nombre, de tout temps et depuis les prémices de sa funeste carrière : elle était un monstre, une abomination née de la folie grégaire et de l'égocentrisme irrationnelle que les puissants possédaient parfois et qui, malheureusement, les poussaient à entasser les vices et à collectionner les méfaits.
Dire que le Phoenix, quant à lui, se restreignait à la triste loi du Talion était une ignominie : il était homme d'art et de littérature, se complaisait à analyser le droit et ses facéties, à en pointer les absurdités et les décisions parfois absconses. Il était un homme d'esprit, enfin, et il imaginait, en tant que souverain de sa propre île et de son propre équipage, que tout forfaitaire devait avoir droit à une défense équitable, à un procès impartial, afin de s'offrir l'opportunité de prouver l'innocence qu'ils éructaient bien souvent avec le désespoir unique des condamnés. Pour autant, il était des occasions qui, bien que rares, ne manquaient pas de le faire bouillonner proprement. La souffrance lui était intolérable, a fortiori celle d'autrui : s'il avait toujours été d'une efficacité surprenante à ignorer les mots dont il avait à souffrir lui-même, il s'était toujours heurté avec une empathie phénoménale aux peines qui accablaient les siens, et les pauvres hères qui avaient à endurer les malheurs pénibles de la vie quotidienne. Voilà précisément pourquoi il ne s'était jamais targué d'être un juge émérite, un magistrat éclairé, lumineux et raisonné : il était trop sensible, trop véritable, trop humain pour faire preuve de pragmatisme face à l'affliction des uns et à la désespérance des autres. C'était certainement là le plus flagrant de ses talons d'Achilles : et c'était celui-là même qui, il en avait conscience, l'animait actuellement. Les pleurs que Lapis tentait de réprimer lui avaient sauté à la gorge et l'avaient déchiqueté froidement, répandant le peu de retenue et de quiétude qu'il aurait encore pu contenir sur les pavés fleuris de l'île des Hommes-Poissons. Il n'était pas un magistrat, n'était pas un agent de l'ordre, n'était pas un observateur objectif de son environnement : il était un capitaine pirate qui appliquait sa vision de la loi, de la justice et de l'équité, un homme de cœur et de sang qui vivait à travers le premier et faisait abondement couler le second lorsqu'il en constatait l'impensable nécessité. Dire que la vie de forban l'avait désabusé n'aurait été qu'un grotesque euphémisme : elle l'avait broyé, à plus d'un égard, et durablement métamorphosé. Il ne pouvait pardonner : il pouvait, en revanche, éradiquer.

La loi des pirates, sa loi des pirates appelait le sang et la vengeance. Il allait libérer la sœur de Lapis et tous ceux qui avaient pris part à cet enlèvement, tous ceux qui avaient eu le malheur débile d'y contribuer, de près ou de loin, n'auraient à terme que leurs yeux pour pleurer. Il allait les tuer. Il allait les briser, les détruire, réduire tout ce qui leur semblait chère sur cet océan moribond au néant. Les écraser, leur montrer que la tyrannie pouvait prestement changé de camp lorsque les bons se munissaient d'arme et d'un instinct guerrier, les marquer enfin pour que chacun se figure qu'il ne s'agissait là que de vulgaires exemples : l'esclavagisme n'avait marqué Tengoku no Seigi qu'à de trop innombrables reprises déjà, et il était grand temps de montrer que plus jamais l'équipage du Phoenix, dans sa globalité, ne l'accepterait. La complaisance était déjà un crime : c'était la condamnation immanquable et intraitable qui devait être appliquée, vaille que vaille. Et elle allait l'être, cette fois-ci : l'ancien capitaine corsaire allait s'en assurer. Il tournoya prestement pour faire face au palais royal et s'apprêta à prendre les devants, à la suite de l'approbation de son second, lorsqu'une voix féminine et porteuse de détresse le coupa dans son élan. Le silence se fit, lourd et gourd, tandis que Kari s'érigeait à l'encontre de la volonté du Juste, lequel s'était de lui-même abandonné à son courroux vindicatif. Les sangs se glacèrent et Ruthven, Natalia ainsi qu'Alidia échangèrent un regard silencieux. Les deux premiers imploraient la troisième de réagir tandis que cette dernière voyait là un miroir déformant de l'impétueuse révolte dont Méliandre avait fait sa marque de fabrique. Comment diable pouvait-elle savoir ce que le Fenice allait y répondre, lui qui avait eut à souffrir de la contestation à de si nombreuses reprises ? Pour autant, dans un premier temps, seul le silence se fit... Jusqu'à ce que l'artiste pivote pour tenir tête à la rouquine, déposant sur elle un regard d'une neutralité aberrante.  

Avait-il compris que le moteur de la cuisinière était majoritairement liée à son angoisse viscérale, à sa peur latente ? Avait-il imaginé là qu'il y avait un lien intime avec la solitude qu'elle avait souvent pu éprouver ? Dans un cas comme dans l'autre, il allait sans dire qu'il semblait encore suffisamment lucide pour épargner ses états d'âme et sa colère sourde à ses subordonnés et amis. Il planta a contrario un regard serein dans celui embué de larmes de Kari et lui rétorqua finalement, avec l'autorité implacable du capitaine qu'il était, mais également avec l'empathie et la compréhension de l'ami qu'il entendait être, en articulant précieusement la moindre des syllabes et en pesant le poids du moindre des mots.

Alors bienvenue en enfer. Tu n'es pas entrée dans un équipage banal, Kari. Tu es entrée dans une formation qui ne permettra jamais que l'un des siens soit lésé, affligé, désespéré, brisé. Si je dois mourir pour sauver l'honneur du moindre d'entre vous, je le ferai. Mille fois. Mais entends-moi bien, et crois-moi : personne ne mourra. Sais-tu depuis combien de temps Kyoshiro s'entraîne-t-il ? Sais-tu combien d'ennemis j'ai pourfendu, au terme de luttes longues de parfois plusieurs heures ? Non. Tu ne sais rien de tout cela. Et ça n'est pas un tort. Mais apprends-le : Tengoku no Seigi n'acceptera jamais d'abandonner l'un de ses membres dans la tourmente. J'ai fait le serment de protéger et de venger ceux qui n'ont pas les moyens de le faire par eux-même : j'entends bien honorer ce serment. Erika Orato paiera le prix de cette insulte. Si l'inaction te convient davantage, alors tu t'es trompée en acceptant mon invitation. Mais si l'inaction te convenait, tu aurais laissé Nook mourir. Pas vrai ?







Son calme apparemment olympien avait été ponctué d'une touche de cynisme, par laquelle il avait achevé cette tirade totalement improvisée. Il imaginait qu'il aurait pu formuler ses pensées plus efficacement s'il avait pris le temps de les penser plus posément : tout cela manquait cruellement de cohésion... Pour autant, il imaginait que le principal avait été énoncé et il savait, au fond de lui, que Kari saurait faire la part des choses. Le moment n'était guère choisi pour palabrer inlassablement : ils avaient autre chose à faire et il allait sans dire que la souffrance de Lapis ne se guérirait pas seule. La vengeance n'était qu'un pansement fade et insipide, dans des situations de cet acabit, mais elle était néanmoins un pansement que l'artiste entendait bien appliquer dans les délais les plus brefs. De son dos naquirent deux ailes monumentales tandis que le reste de son corps demeura inchangé : sous sa forme hybride ange, il s'envola brusquement, prenant sans plus attendre la direction du palais vigoureux et prompt. Ce qu'il avait pu dire, il le pensait le plus sincèrement du monde : restait à savoir si le hasard allait leur fournir un coup de pouce ou si Tengoku no Seigi allait encore devoir se livrer à quelques excès de zèle pour imposer ses lois...



Li... Lilianna ! Attends !


Le duo était parti un instant auparavant et déjà la situation promettait de dégénérer davantage encore : forte tête, la doctoresse blondinette qui avait rejoint l'équipage lors de l'escale sur Shabondy s'était élancé à la suite du capitaine qui l'y avait convié. Alidia, qui ne connaissait pas cette jeune femme outre-mesure, n'avait eu strictement aucun moyen d'en anticiper l'audace : elle se retrouvait, au contraire, complètement débile, à lorgner cette silhouette qui s'élançait vers l'avant accompagnée de son oiseau immaculé, comme prête à remuer ciel et terre afin de remettre la main sur les deux fieffés illuminés qui avaient souhaité prendre les devants impulsivement. Pour elle, si rationnelle et si posée, vivre au sein de Tengoku no Seigi n'était ni plus ni moins qu'une folie quasiment suicidaire : elle avait à souffrir de leurs décisions aberrantes jour après jour et cet événement particulier n'était en aucun cas une exception étourdissante de ce qui pouvait arriver communément. La vérité était là : elle devait-être l'une des seules membres de l'équipage à demeurer majoritairement mesurée et réfléchie... Elle fit claquer sa langue, courroucée, tout en hésitant quant à la marche à suivre. Ruthven, Kari, Nook, Lara, Natalia et Lapis étaient encore ici, à ses côtés. Damon et Hiko, ainsi qu'Aldero et Hinami, positionnés au navire, n'avaient certainement pas encore eu vent de toutes ces péripéties et devaient naïvement songer que cette petite incursion se déroulait merveilleusement bien. Il fallait les prévenir, et il fallait dans le même temps tenter de réprimer les ambitions follement courageuses de Lilianna pour la raisonner : Nakata et Kyoshiro n'avaient pas besoin d'une aide supplémentaire qui risquait, a contrario, plutôt de les surprendre et de les désarçonner un bref instant durant. Autrement dit, ils devaient se séparer : renvoyer quelqu'un en direction du navire et lui demander de revenir promptement afin de conseiller aux vigies de demeurer sur leurs gardes, et envoyer une autre personne sur les traces de la doctoresse afin de l'empêcher de commettre une folie. Au sein des membres demeurés ici, le plus véloce était sans nul doute le vampire : c'était donc lui qui devait se charger d'avertir Damon. Quant à la doctoresse, la situation était plus épineuse...



Ruthven ! Fonce jusqu'au Kibo et avertit Damon de la situation ! Il faut que quelqu'un parte avec Lilianna pour l'empêcher de faire une bêtise !



J'y vais de ce pas !


Le vampire s'exécuta docilement, mais les autres membres de l'équipage échangèrent majoritairement un regard incrédule quant à l'ordre suivant, particulièrement vague. Il allait sans dire que tout un chacun, en revanche, comprenait la pertinence de cette demande : Alidia ne pouvait décemment pas abandonner les petits nouveaux à leur sort et devait donc demeurer ici... Mais abandonner Lilianna sur une île potentiellement hostile à l'instant même où le capitaine et le bras-droit risquaient d'aller chercher des poux aux autorités locales, c'était proprement inconscient. Quelqu'un allait-il prendre les devants ?




Du coup j'ai un peu réorganisé et considéré que le poste de Kari passait avant celui de Lilianna chronologiquement !

_________________
Called to the ring, Taking me round by round
It hurts and it stings, Taking me down, down, down
You think that you caught me, I can hear you taunt me
Fractured and I'm falling down, My enemy is watching me bleed

But I'm not dead yet
So watch me burn.
[Présent] - L'Île aux Secrets - Page 2 Nak_si10

Fenice Nakata
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Tadake Kyoshiro
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Tadake Kyoshiro
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Mar 25 Sep - 19:26
L'Île aux secrets
 pv Equipage  | Île des Hommes-Poissons

             

             

Certains pourraient croire que le rayon du soleil qu'était l'épéiste s'était assagi ou terni durant les dernières semaines, perdant un peu de sa superbe alors que les épreuves l'accablaient de plus en plus sans qu'ils n'en disent mot. Il était vrai que le côté bavard et enjoué du samouraï avait récemment laissé sa place à un aspect plus calme et taciturne que beaucoup ne lui connaissaient pas, il était donc naturel que certains puissent s'inquiéter d'un tel changement et y voient déjà les premières marques de sa nouvelle vie de hors-la-loi. En effet cette vie passée loin des lois n'était pas sans danger et surtout sans séquelles, l'Homme n'était pas fait pour être constamment sur ses gardes à regarder derrière son dos et avait besoin de paix, paix qui n'était pas au menu lorsqu'on dévouait son existence à bafouer les lois de ce monde.

Contrairement à son capitaine le jeune lumineux était encore trop nouveau dans ce domaine pour être désabusé et voir le cynisme tenter de s'introduire dans son esprit, mais il avait assez vécu pour voir que tout n'était pas rose, contrairement à ce qu'il avait cru pendant de trop nombreuses années de sa vie.  Jamais plus il ne pourrait dormir du repos du juste, sur ses deux oreilles, il ne pourrait pas non plus entrer en terre civilisée sans être reconnu ou chassé par les autorités compétentes, mais c'était un sacrifice qu'il était prêt à faire si cela pouvait signifier la réalisation des objectifs de son glorieux capitaine. Tous les samouraïs ne vivaient jamais pour eux-même mais pour un idéal et, par-dessus tout, pour un seigneur à qui il confieraient leur lame. Cela avait pris longtemps au maudit pour trouver son propre seigneur mais, maintenant que ses lames étaient au service de l'ancien corsaire, elles le seraient jusqu'à son dernier souffle.
Pourquoi ? Parce que la loyauté d'un adepte du bushido ne se monnayait pas, elle était forgé dans le sang ainsi que les larmes et, à part la mort de l'une ou l'autre partie, rien ne pourrait briser la promesse faite par l'un de ces guerriers de toujours protéger ou soutenir son souverain.

C'était donc à force de réflexion et d'expérience que le jeune épéiste avait décidé de s'effacer quelque peu pour rester dans l'ombre oppressante de son capitaine, parce que c'était là qu'était sa place jusqu'à ce que le glorieux Phénix en décide autrement ou ne passe l'arme à gauche. Ce n'était pas simple de vivre dans l'ombre d'un individu sans jamais recevoir gloire ou reconnaissance mais ce n'était pas la raison de vivre de l'ancien candide, il n'agissait pas pour avoir une récompense mais parce qu'il était certain de faire ce qui était juste.
Des amis pourraient réchauffeur le cœur du capitaine et lui rendre le sourire, des femmes pourraient s'accaparer de son âme et de sa couche mais, au final, Kyoshiro resterait le premier et dernier soutien indéfectible de l'ancien corsaire. C'était en prenant cela en compte qu'il s'était quelque peu effacé, non pas par timidité et humilité mais parce qu'il avait pris pleinement conscience de son rôle. Sa tâche n'était pas d'accompagner le blondinet dans ses élans passionnés ou de nourrir son bellicisme occasionnel, sa tâche n'était pas d'essuyer ses larmes lorsqu'il serait à bout ou de lui tapoter gentiment l'épaule dans les moments difficiles, sa tâche était de tempérer sa flamboyante passion afin qu'elle ne le consume pas. Sa tâche était de lui faire entendre raison quand il s'emporterait, de le soutenir quand il serait sur la bonne voie et de le tirer en arrière lorsqu'il irait droit dans le mur.

La tâche du jeune bras-droit était simple : être tout ce que son capitaine ne pouvait pas être. Être calme quand il s'emporterait, froid quand il s'indignerait, fort lorsqu'il flancherait. Ce ne serait pas facile, plutôt épuisant d'ailleurs, mais telle était la voie qui s'était présentée à lui : Kyoshiro le comprenait enfin.

Aussi, lorsque le duo fut stoppé par l'intervention de la nouvelle qui laissait sa peur de mourir prendre le dessus sur son self-control, Kyoshiro resta silencieux car ce n'était pas à lui qu'était destinée le cri de désespoir de Kari. Le capitaine était la cible et c'était donc à lui de répondre, jamais le samouraï ne lui enlèverait cette prérogative-là car il savait son capitaine infiniment plus doué que lui avec les mots.
En écoutant la demoiselle lâcher ce qu'elle avait sur le cœur, le jeune épéiste ne put s'empêcher de se sentir déçu mais surtout coupable. Coupable de ne pas avoir pu exorciser cette peur plus tôt, coupable de ne pas avoir pu donner suffisamment confiance à ses compagnons pour éviter ce genre d'intervention et, par-dessus tout, coupable de ne pas avoir pu transmettre suffisamment de sa foi en son capitaine pour éviter que quelqu'un ne vienne contester sa décision. Il s'en voulait mais ne se permettrait jamais d'exprimer ses doutes à voix haute, sauf dans l'intimité d'un entretien en tête à tête avec son seigneur, ce qui n'était évidemment pas le cas.

Au lieu de cela il laissa les mots de son capitaine le traverser et le remplir d'une énergie nouvelle, alors que l'ancien corsaire réaffirmait sa volonté de ne jamais abandonner l'un de ses compagnons, de ne plus jamais connaître de perte malheureuse. Alors que le discours du blond se terminait finalement, poussant son bras-droit à se redresser et bomber le torse comme s'il était revigoré par ces quelques paroles, l'ancien candide se contenta de quelques mots simples pour ponctuer cette intervention.

 « La confiance est tout ce que nous demandons. Elle est méritée. »


L'homme aux yeux de braise n'était pas du genre à se vanter ou être présomptueux, mais il savait au moins qu'il n'avait jamais rien fait qui soit susceptible de semer le doute chez ses compagnons. Il avait toujours été franc et honnête, droit et indéfectible à tel point qu'il pensait pouvoir au moins mériter le bénéfice du doute. La belle Kari avait le droit de craindre la mort, c'était un sentiment naturel, mais les deux têtes d'affiche ne laisseraient pas une telle émotion mettre à mal ce qu'ils tentaient d'entreprendre. Pas ici, pas maintenant. Jamais.

Alors que le capitaine se transformait pour rejoindre les cieux, son bras-droit prit une teinte jaunâtre avant de  ne devenir que lumière, rejoignant son seigneur jusque devant le massif palais royal. En d'autres circonstances l'ancien candide se serait perdue à étudier ces hauts murs et ces magnifiques décorations mais, aujourd'hui, son sens du devoir maintenant ses pieds fermement ancrés par terre. La main posa sur ses deux sabres, ses deux lames d'exception, Kyoshiro s'avança jusqu'à portée de voix des quelques gardes avant de lâcher sur un ton sec et intelligible.

 « Les Tengoku No Seigi réclament audience auprès du roi. »


Cette phrase sortie de nulle-part pourrait ne pas être prise au sérieux si on ignorait la tension qui émanait des deux têtes d'affiche, mais si c'était le cas alors cela était le rôle du bretteur que de clarifier le sérieux de cette situation. Il se mit donc à marcher en direction de l'entrée du palais, des immenses portes face à lui, tout en appuyant sa requête d'un ton tout aussi sec.

 « Immédiatement. »



   
   
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Tadake Kyoshiro
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Maître-Jeu
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Mar 25 Sep - 21:31

Les gardes frémirent devant la porte du palais. Ils se regardèrent, échangeant quelques frissons. Ces célébrités étaient donc bien là, comme la rumeur le voulait… Cela n’arrangeait en rien leurs histoires. Ce type d’entretien, c’était des messes-basses dont ils n’avaient pas besoin en considérant leur toute récente alliance. En plus, ces fanfarons ne prenaient même pas la peine de se cacher… Ah, le Roi allait être furieux. L’un des deux gardes se tourna lentement, et se dirigea vers l’intérieur du palais, d’où il revint quelques minutes plus tard en compagnie d’une sirène superbement bâtie. Son regard était franc, et elle était tout simplement d’une beauté rare. Un peu plus grande que la normale, sa voix portait au loin comme une étrange mélodie abyssale. On la connaissait bien : Inra, la cheffe de la garde du royaume, à la tête de six-mille guerriers, et première prétendante du trône depuis que les lois genrées avaient été abolies.


Inra, cheffe de la garde royale
    - Kyoshiro et… Nakata Fenice. Tengoku no Seigi… Je vois. Bienvenue au Palais Neptune. Nous n’accueillons pas les pirates, en règle générale. Aujourd’hui est cependant différent, de toute évidence. Le Roi est déjà en entrevue. Venez.

Elle fit ouvrir les portes du palais, assez grandes pour accueillir des géants. Tout était disproportionné dans cet endroit, si l’on considérait la taille d’un homme-poisson standard. Ça avait été pensé pour les plus grandes races intelligentes qui existaient, ce qui montrait l’ouverture des hommes-poissons, et surtout de la famille royale. Le palais était parsemé d’un marbre marin introuvable ailleurs, et les piliers maintenaient une structure lourde de plusieurs centaines de tonnes. C’était une protection en cas d’assaut assez impressionnante.

S’avançant, elle entendait les gémissements qui venaient d’une chambre. Des gémissements ? Des hurlements d’une personne qui se battait pour sa vie. Inra, le visage fermé, se permit cependant de commenter l’état du patient qui résidait quelques ailes plus loin.

    - Nous l’avons repêché dans la mer, voilà quelques mois. Il est dans un état pitoyable… Son cerveau a été privé d’oxygène si longtemps, et pourtant il lutte toujours pour sa survie. Une telle volonté, c’est impensable.

Et elle se contenta de continuer sa marche. Dans le château, des soldats étaient positionnés à des endroits stratégiques. En marchant, elle se contenta de regarder. Les pirates étaient tous impertinents, ils exigeaient sans jamais se poser les simples questions organisationnelles d’une journée royale. Actuellement, les doléances étaient terminées, et il aurait donc fallu attendre deux jours plus tard pour une personne hors urgence pour avoir un rendez-vous…

    - Je ne me suis pas présentée. Je suis Inra, première fille du Roi Nix, cheffe de la garde royale. Pourquoi êtes-vous venus ici ? Fit elle en tenant son trident fermement, comme nombre de ses soldats.

Cette femme… Elle était différente des autres hommes-poissons. Quelque chose émanait d’elle, comme une puissance enfouie qui la rendait spéciale.
Maître-Jeu
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Hinami Shinju
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Jeu 27 Sep - 18:28
L’île au secret
feat. TnS


Nook écouta son capitaine et le second de l'équipage sans rien ajouter, sans broncher et en acquiesçant de la tête à la plupart des paroles, le tout avec un sourire franc figé sur le visage. Ce topo sur la folie de l'un comme de l'autre des cadres de Tengoku no Seigi, les membres en avaient eu un avant goût au moment de leur départ pour les profondeurs marines de l'île des hommes-poissons. Nakata avait pris la parole pour les rassurer mais aussi et avant tout pour les prévenir, pour s'assurer de leur détermination, pour éprouver ces troupes : ces hommes et ces femmes qu'il allait mené sur le Nouveau Monde.

Qu'il s'agisse du Yamaka, de Lilianna ou encore de Ruthven ou Kari, il semblait évident que peu des membres de l'équipage avait un niveau suffisant pour espérer vaincre les périls de cet ultime océan. A leur différence, Nakata et Kyoshiro étaient deux hommes d'un niveau bien supérieur, deux hommes qui pouvaient prétendre à la victoire contre de nombreux ennemis sur cette mer. Alors pourquoi le cuissot aurait-il montré le moindre signe de surprise ou d'étonnement ? Pourquoi aurait-il contesté la décision des chefs alors que, évidemment, il savait que les choses se passeraient ainsi dès le moment ou le Kibo s'était immergé pour passer sous RedLine. Sa mission était claire bien que Kari et Lilianna ne semblent pas très heureuse devant les comportements es deux leaders : il devait se joindre à l'effort commun pour protéger ses nakamas.

Malheureusement, la suite des festivités lui prouva qu'il était peut-être l'exception, que sa fougue n'était probablement pas la plus impétueuse de l'équipe, en tout cas pas autant que celle de Lilianna.

- Lili !


Il était trop tard, la doctoresse avait fait le choix de suivre les deux fauteurs de trouble sur une île qui n'était pas connue, où ils n'étaient pas forcément les bienvenus. En temps normal, il se serait précipité à la suite de la jeune femme pour l'aider mais là... Les choses avaient changé, la donne n'était plus la même. Il voulait protéger Lilianna mais... Les autres ? Lapis, Alidia, Kari, l'ami sirène et surtout, surtout, Lara... Non, son coeur souffrirait tellement de la perte de la faucheuse qu'il se refusa de partir à la suite de la blondinette, plantant son regard interrogateur dans les yeux d'Alidia et un regard plus protecteur dans celui de Lara. Il ne pouvait la quitter, c'était impossible.

- Je ne peux pas... Kyo-San m'a demandé de rester ici, je dois vous protéger, je dois protéger Lara...  


Ses sentiments n'étaient pas encore connus, pas encore avoués même si l'intégralité de l'équipage sauf la principale intéressée avait déjà compris... Il fallait qu'il reste avec elle... Il ne pouvait s'en justifier autrement alors il avait évoqué son nom, causant une certaine rigueur et une rougeur palpable au niveau des pommettes de la belle argentée. Il se tourna alors vers Kari, vers Alidia. L'une d'entre elle irait peut-être.

Si un départ était ainsi donné, Nook se posterait ensuite à la fenêtre et resterait à l'affut de tout arrivée, arme à la main, fruit du démon prêt à libérer un torrent de laine.
©️ Codé par Kari Crown
Hinami Shinju
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Lilianna Windspell
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Sam 29 Sep - 13:44
With Tengoku no Seigi



L'île des hommes-poisson





Cela ne faisait que quelques minutes qu'elle était partie et malgré sa course à travers l'allée, Lilianna commençait déjà à les perdre de vue. Déjà que leur moyen de locomotion était un tantinet plus efficace que ses jambes, mais en plus, la blondinette contrairement à eux qui parcouraient un ciel dégagé, avait à évoluer au sein d'une rue au sol avec ses aspérités, ses dénivelés et virages, selon ce qui se présentait à elle. Heureusement, elle se trouvait sur une artère principale et n'avait pas à slalomer entre les bâtiments mais presque simplement à remonter cet axe. En revanche, la principale cause de son ralentissement restait les êtres vivants qui circulaient autour d'elle. Elle prenait garde à ne pas heurter les gens sur son passage, tout en essayant de conserver une allure assez élevée. Un exercice qui requérait une certaine dose d'attention malgré son agilité. Pourtant, la doctoresse aurait pu choisir un autre moyen de se déplacer, qui lui aurait certainement permis de garder les deux pirates à vue. Toutefois, il aurait certainement attiré trop l'attention, chose que la jeune femme préférait éviter. De plus, sachant pertinemment où se rendaient Kyoshiro et Nakata, elle n'était pas dans le besoin absolu de les avoir dans son champ de vision. Cela lui permettait simplement d'avoir une idée approximative de la durée écoulée depuis leur arrivée.

Lilianna elle-même arriva devant le palais un moment plus tard. Elle s'était arrêtée suffisamment loin, restant encore dans la zone commerçante, pour ne pas attirer la méfiance des gardes pour rien, en restant plantée devant eux comme un piquet. Pas très subtile comme méthode. Aussi, elle se contenta de jeter un œil vers l'immense bâtiment. Ce ne fut pas une surprise de ne pas découvrir ses deux nakamas aux alentours.

*Ils doivent déjà se trouver à l'intérieur depuis le temps.*

Il fallait désormais à la doctoresse penser la marche à suivre. Elle ne comptait pas se présenter comme étant un membre de l'équipage des Tengoku no Seigi. Selon comment se déroulait la discussion ou tout bonnement, qu'on la croit ou non, le risque de provoquer un esclandre était trop élevé. Or, ce n'était pas là son but. Maintenant que le phénix et son bras droit se trouvaient au sein même du palais, la solution la plus raisonnable semblait encore de patienter en attendant de voir ce qu'il se passait. Si jamais le musicien jugeait bon d'avoir recours à la force quelle qu'en soit la raison, elle le saurait probablement assez tôt. Après tout, les dégâts collatéraux sont vite survenus... Une petite tour ou quelques murs ou vitres de détruits au passage, ça peut très bien arriver. Et même sans cela, il risquait d'y avoir a minima du mouvement au sein de la garde. Oui, si quelque chose devait arriver, Lilianna aurait probablement quelques indices pour le lui faire savoir.

Tournant la tête vers Mistral qui voletait sur place à ses côtés, notre amnésique lui fit part de la prochaine étape.

- Bon. Devrions-nous trouver un endroit où nous installer d'où avoir une bonne vue en attendant qu'ils sortent ?

Prononcée à voix haute, l'idée semblait être encore moins tentante.

- Hmm... Mais j'aimerais mieux aller visiter le palais quitte à être là, pas toi ?

Les yeux rougeoyants de Mistral semblaient dire que la question ne l'intéressait pas outre mesure. La maîtresse de l'Elanion fronça légèrement les sourcils face à cette réaction.

- Ce que tu es bête. Surtout que tu pourrais en voir davantage toi en volant. Si c'était possible, je te demanderais bien de m'emmener faire le tour...

En réponse, le rapace immaculé avança lentement en direction du palais. Il tourna la tête pour voir si sa belle le suivait, faisant comprendre à cette dernière ses intentions. La jeune femme ouvrit un peu plus grand les yeux lorsqu'elle capta le message.

- Tu veux qu'on y aille ? Mais c'est... non... ce n'est pas bête, ni fou. Tu as raison. On peut bien essayer.

Si elle réussissait, elle allait pouvoir voir de plus près les lieux. Autant dire que le programme était plus alléchant que de prendre racine dans la zone. D'un pas léger, Lilianna se dirigea donc en compagnie de Mistral vers les gardes desquelles elle prit le soin de s'arrêter à une distance respectueuse. Là, elle leur offrit son sourire le plus charmant tout en joignant les doigts.

- Bonjour ! Excusez-moi de vous déranger. Je viens juste d'arriver sur l'île et je découvre avec ravissement votre architecture. Or, ce palais vue de loin semble être une véritable merveille ! Je me demandais s'il était possible de le visiter ? Évidemment, je comprends qu'il serait impossible et inconvenant de ma part de demander à tout voir mais y a-t-il des accès ouvert au public ? Les jardins par exemple ou la grande salle ? Je voudrais juste voir d'un peu plus près cette splendide construction.



Codage réalisé par Lilianna

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Kari Crown
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Sam 13 Oct - 12:28
L’île aux
secrets
Feat. Tengoku no Seigi

Dead Man Walking - WAR*HALL
Elle s’attendait à être broyée. Par des mâchoires aux paroles impétueuses, indomptables, tout comme l’homme qui devait les prononcer. Son éclat de voix, à la fois lucide, fou et déboussolé, lui avait fait oublier que Nakata n’était pas un être totalement déraisonné. Peut-être, face au silence qu’il laissait planer, qu’elle aurait préféré voir sa colère éclater, pouvoir la mesurer et mieux comprendre le personnage, peut-être qu’elle voulait juste subir les foudres d’un capitaine enragé, se faire rabaisser violemment. Peut-être que ça serait plus facile, comme ça, de ne rien éprouver à leur égard, pour qu’ils arrêtent d’être bienveillants avec elle.

Kari n’arrivait même plus à savoir ce qu’elle voulait vraiment. Elle qui avait demandé à Mewi Tagle des compagnons, voilà qu’elle avait envie de fuir ceux qui étaient censés l’être. Pourquoi ? Pourquoi les avertir, pourquoi ne pas tourner le dos et s’en aller en silence ? Qu’est-ce qu’elle espérait avec ça ? Pourquoi… De quoi avait-elle si peur ? Car il y avait quelque chose, dans son regard de bête effarouchée, qu’elle n’avait jamais vraiment connu auparavant. Une peur, latente, qui allait peut-être au-delà de son envie de survie… Une peur sur laquelle la Crown n’était pas encore prête à mettre un nom.

Les mots la percutèrent de plein fouet, et bien plus brutalement que la plus redoutable des fureurs. Le calme et la neutralité étaient parfois la plus tranchante des armes. Les yeux de l’ancienne chasseuse de primes s’agrandirent subitement avant de se fermer une poignée de secondes, ses épaules s’affaissèrent légèrement et l’espace d’un instant, l’avare et mesquine Kari perdit un peu plus de sa superbe. Encore une fois. Encore en public. Qu’avait-elle ? Que lui avait-on fait ? Qu’est-ce qui n’allait pas chez elle ? Où étaient passés son assurance, son éloquence et son stoïcisme ?

Les mots, elle était forcée de les écouter, ils venaient abreuver ses oreilles d’une douce mélodie, pourtant autoritaire. Ils étaient inarrêtables, aussitôt prononcés, aussitôt arrivés. Ils la submergeaient, tentaient de la rassurer tout en la remettant à sa place et voulant la faire réfléchir. Ils étaient là, choisis sur le vif, représentant l’état d’esprit du moment et de celui qui les prononçait. Et enfin, sonnant comme une délivrance, le flot de palabres cessa. Délivrance empoisonnée, car déjà, le cerveau secoué de la rousse s’agitait sur leur signification. Et déjà, elle voyait un semblant de réponse se profiler à l’horizon.
C’est faux.
Les genoux de Kari percutèrent le sol. Elle n’était pas venue pour Nook, elle était venue par intérêt personnel. Encore et toujours la même rengaine, cet égoïsme qu’on lui avait inculqué et qui lui faisait faire des choix, qui la tenait éloignée de tous ces gens. Car ça, elle l’avait compris, elle n’était pas comme eux. Elle n’aurait jamais la candeur qui animait parfois le Yamaka, elle…
« Tu aurais laissé Nook mourir. »
Ces quelques syllabes… lui firent mal, au plus profond de ses entrailles. Bien sûr, elle avait sûrement laissé des gens mourir. Elle en avait abandonné, elle en avait roulé, elle en avait même tué. Alors pourquoi cette phrase, qui n’avait probablement pas le but de la tirailler autant, lui faisait autant d’effet ? Parce que, même si elle ne semblait pas attachée à son homologue cuisinier, elle éprouvait un semblant de peine sur sa fin hypothétique ? Pourquoi… les larmes semblaient vouloir affluer en masse au bord de ses yeux ? Pourquoi, au creux de son cœur, tout n’était qu’un enchevêtrement d’émotions fortes ? Peur… tristesse… colère. Un sanglot étouffé réussit à s’échapper des lèvres de la jeune femme. Sanglot qui la surprit elle-même, tout comme elle remarqua qu’elle s’était laissée tomber à genoux et que ses doigts s’étaient crispés.

Elle ne répondit donc rien à la question du capitaine. Ses certitudes tombaient, une à une, et elle-même avait du mal à croire aux quelques mots qu’elle avait voulu rétorqués quelques instants plus tôt. Sa soudaine peur de mourir semblait avoir été noyée sous le torrent des autres sentiments qui l’assaillaient. Dans sa faiblesse, de nouvelles paroles lui arrivèrent, venant d’une voix différente, et que pourtant, elle connaissait. Alors Kari jeta un coup d’œil rapide à Kyoshiro avant que son regard ne s’abaisse en direction du sol. La confiance…

Ne jamais faire confiance aux autres. Ça avait été la devise d’Aldero, c’était la sienne. Elle ne pouvait pas. Elle ne pouvait pas leur laisser sa confiance. C’était impossible. Impensable. Et pourtant.
« Tu aurais laissé Nook mourir. »
Ils lui faisaient confiance, mais elle ignorait à quel point. A quoi ça servait la confiance, hein ? A voir les autres s’en aller pour ne plus revenir, alors qu’on leur faisait confiance ? A les voir prendre des décisions folles sans rien dire, parce qu’on leur fait confiance ?

En un clin d’œil, les deux hommes qui avaient pris un peu de leur temps pour lui adresser quelques mots disparurent en direction du palais. Et ce ne furent pas les seuls. Lilianna, la jeune doctoresse avec qui Kari avait à peine échangé quelques mots, prenait la poudre d’escampette à son tour.

Ce fut le signal déclencheur, l’électrochoc qui absorba d’un coup les ténèbres qui rongeaient le cœur de la rouquine. Autour d’elle, personne ne semblait trop savoir quoi faire. Ça allait forcément mal finir. Le pessimisme n’avait pas quitté la Crown. Elle se releva rapidement, et sans prendre le temps de sécher ses larmes, se lança à la poursuite de Lilianna, de Kyoshiro et de Nakata, sans un mot pour qui que ce soit. Peut-être que les deux têtes d’affiche de l’équipage ne laisseraient personne mourir. Mais peut-être qu’il y avait d’autres dangers, auxquels ils n’avaient même pas pensé. Peut-être qu’ils allaient tous y rester, peut-être que…

Kari ne connaissait pratiquement pas Lilianna. Pourtant, pour une fois, elle n’avait pas pris le temps d’hésiter, sans réellement trop savoir pourquoi. Il n’y avait peut-être pas qu’une seule raison pour se lancer à la recherche des trois autres, mais des raisons que l’ancienne chasseuse de primes préférait occulter, à moins qu’elle n’en ait pas conscience encore : peut-être qu’elle leur faisait plus confiance qu’elle ne le voudrait, peut-être qu’elle était plus humaine qu’elle ne le voudrait, peut-être…  
« Tu aurais laissé Nook mourir. »
Qu’elle s’était attachée à eux plus qu’elle ne le voudrait, et plus qu’elle ne le pensait.
Tu aurais laissé Lilianna mourir ?
Le Phénix avait peut-être raison, Kari n’aimait peut-être pas l’inaction.
Codé par Kari Crown

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We are the warriors, who learned to love the pain
We come from different places but have the same name
'Cause we were born for this
We are the broken ones, who chose to spark a flame
Watch as our fire rages, our hearts are never tame


Il est temps d'accorder sa confiance aux autres.

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Fenice Nakata
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Mer 17 Oct - 16:35
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L'Île aux Secrets.
feat. TnS
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Ils y étaient enfin. Leur vol s'était quasiment déroulé en un éclair, comme l'un et l'autre maudits étaient doués d'une aisance aérienne presque inégalable. En arrivant, Kyoshiro n'avait pas perdu l'ombre d'un instant et s'était chargé de prendre une initiative musclée, indiquant leur volonté de rencontrer le Monarque de cette île sans délai ni attente aucune. Les gardes auraient bien sûr leur rire au nez ou se montrer arrogants, mais cela aurait été une erreur grossière considérant la somme rondelette que les deux primés cumulaient, au prix de leurs vies : ils étaient tout deux reconnus comme des menaces d'une envergure colossale, y compris aux yeux de la Marine, pourtant assurément plus puissante et influente que l'armée d'un Royaume oublié, perdue dans des abysses maritimes et composée de soldats qui semblaient être bien en peine face au déferlement de pathétiques esclavagistes... On alla donc bientôt leur chercher une figure d'autorité, laquelle les enjoignit à pénétrer dans l'enceinte de la bâtisse. Nakata ne se fit pas prier, sachant son fidèle lieutenant et ami sur ses talons : il suivit la sirène à la trace, le regard droit et le torse bombé, l'air à la fois grave et intransigeant. Il avait conscience du fait qu'une erreur diplomatique pouvait leur coûter cher, à lui et à son équipage : lui-même était le souverain de sa propre nation, Graou Island, et il pouvait de ce fait se mettre sans peine à la place d'un Roi voyant débarquer quelques criminels sur son île, en grande pompe, afin de faire valoir des droits qu'ils fantasmaient de toute pièce. Kari, à sa manière, leur avait rappelé, au logia et à lui, que l'exercice auquel ils allaient se livrer était périlleux et qu'il pouvait, à terme, leur causer bien du tort... Sauf que d'un autre côté, le mythique n'oubliait pas que les amphibiens n'avaient en aucun cas un intérêt quelconque à courroucer un Nebula souhaitant s'élancer dans le Nouveau Monde dans l'optique de nuire à l'une de leurs ennemis. Plus il y réfléchissait et plus il songeait qu'une seule et unique personne pouvait finalement se dresser sur le chemin de sa vindicte impitoyable : Kyo Kara. Très au fait de la géopolitique, le Fenice n'était pas sans savoir que son désormais rival avait lié une alliance avec le Royaume homme-poisson, afin de faire chuter Erika Orato de son piédestal. En soi, l'idée initiale du musicien demeurait d'actualité : la place qu'il voulait récupérer était celle de l'ancêtre. Il n'avait donc aucunement l'intention de voler le mérite à son rival, et à voler la place, de ce fait, à laquelle il aspirait jalousement depuis quelques mois... En revanche, il était impensable que Tengoku no Seigi n'en vienne à marcher main dans la main avec une autre formation pirate indépendante, y compris dans une entreprise belliqueuse à l'encontre d'un même ennemi. Autrement dit, si Kyo Kara souhaitait profiter du courroux du Phoenix, et s'il essayait de faire du combat contre Erika Orato et sa horde d'esclavagistes son apanage, dans l'espoir insensé de rallier la flotte du musicien ailé à sa bannière, il risquait fort de s'en mordre les doigts aussi virulemment que l'Impératrice elle-même...



Je lui souhaite bien du courage.


Laconique et concis, voire brusque, d'une certaine manière, le zoan prouvait qu'il n'en avait strictement rien à secouer de ce valeureux personnage qui, dans un coin reculé de ce titanesque château, se battait contre la mort avec l'intrépidité d'un beau diable. La curiosité l'aurait sans doute titillé, pointilleuse, dans d'autres circonstances. En l'occurrence, il conservait, comme à chaque occasion qui le voyait si austère, les pensées focalisées sur l'objectif qu'il avait à atteindre. L'audience. C'était à cette fin et uniquement à celle-ci que le capitaine se consacrait, pour l'heure : le reste n'était qu'accessoire. De ce fait, l'artiste fut finalement amené à briser quelque peu la carapace de sa sévérité lorsque son interlocutrice fit en sorte de recentrer le débat sur l'objet exact de leur présence et de leurs requêtes. En tant que chef de la garde, elle méritait de savoir : ne fut-ce que dans l'optique de la rassurer. Elle avait dû croiser bien des humains, considérant son titre et ses responsabilités, lesquels avaient certainement tenté voire réussi de nuire à son peuple. Combien de fois s'était-elle trouvée impuissante face à un rapt, à un enlèvement de plus ou moins grande envergure ? Même si elle n'avait possiblement pas l'ombre d'un préjugé, son passé plus ou moins traumatisant pouvait la convier à pécher de prudence et de méfiance... Certes, il aurait été stupide d'affirmer que Kyoshiro et Nakata étaient là en ami : ça n'était pas le cas, puisqu'ils n'avaient finalement absolument pas l'intention de courir au secours de ce Royaume entériné dans les conflits. En revanche, ils n'avaient en aucun cas l'ambition de l'accabler d'autres maux et d'autres périls... Au contraire, ils risquaient, indirectement et tout-à-fait involontairement, de guérir l'une des menaces qui pesait le plus lourdement sur ce Royaume tout entier en annihilant l'Empire esclavagiste de l'autre folle furieuse que l'on nommait Impératrice. De quoi ravir les esgourdes de cette jolie sirène et, par extension, celle de son Roi lorsqu'il apprendrait la furie qui animait actuellement l'ancien Capitaine Corsaire à l'endroit de l'une de ses plus immondes adversaires.


Excusez mon manque de délicatesse. Nous venons tout juste d'apprendre que la sœur de l'une de nos camarades avait été enlevée lors des dernières exactions d'Erika Orato. Et nous ne sommes guère du genre à passer l'éponge. Il est urgent de lui souffler une leçon d'humilité.


Peut-être Kyoshiro, plus calme que Nakata, allait-il déceler l'étrange aura qui semblait trôner autour de la sirène, présumément fille aînée du Roi et maître de ces lieux : le philosophe, quant à lui, y était actuellement absolument hermétique. Dans d'autres circonstances, il aurait sans doute été envoûté et amusé par la profondeur de son regard, qui semblait retranscrire une espèce de puissance féerique et indomptable... En l'occurrence, il n'avait que faire d'elle et des innombrables explications qu'elle pouvait bien tenter de lui exposer. Il avait dit vouloir se présenter face au Monarque de cette île, et il allait le faire, quel qu'en soit le prix... le reste était d'une futilité tout-à-fait négligeable.

---

Contre toute attente, ce fut finalement Kari qui s'esquiva en quatrième, s'élançant furieusement à la suite de Lilianna. Pour le coup, c'était chose parfaitement imprévisible et même relativement inquiétante, du point de vue d'Alidia, qui aurait aimé voir quelqu'un d'autre se charger de ce revirement de situation : la rouquine était probablement compétente et brave, si elle avait su attirer le regard du capitaine de cette bande de désaxés, mais elle ne semblait pas moins être encore mal-à-l'aise au sein de leur formation. Il n'était pas exagéré, même, d'admettre qu'elle avait été la plus sidérée par le comportement audacieux du blondinet... Si elle ne retrouvait pas son sang-froid promptement, elle risquait de causer plus de torts et de soucis qu'elle ne saurait finalement en résoudre. Pourtant, la blondinette se contenta, pour l'heure, de demeurer tranquillement à sa place. Il aurait été stérile de vouloir envoyer une troisième personne dans la direction du palais royal, afin de prévenir tout hypothétique débordement provenant à la suite du premier débordement, lui-même initié par un imprévu : la prudence était de mise, certes, mais la paranoïa pouvait quant à elle les pousser à se montrer d'autant plus inconscients que la bravoure elle-même. De fait, mieux valait pour l'heure conserver un groupe majoritairement soudé : si, dans le pire des cas de figure envisageable, le Royaume décidait pour une raison ou pour une autre de les prendre en chasse, un groupe soudé attirerait fatalement beaucoup plus l'attention que deux jeunes femmes anonymes en cavale... Et puis, la pêcheuse blonde n'oubliait pas que Ruthven, de son côté, s'en était retourné auprès du Kibo no Felicity : avec un peu de chance, il allait revenir accompagné d'Hiko, de Damon, ou de l'un des compagnons que Kari avait également laissé à bord. De quoi leur offrir un brin de liberté supplémentaire, pour prévenir tout conflit regrettable...



Attendons que Ruthven revienne. Lorsque ce sera le cas, on retournera au navire. Pour l'instant, si on reste ici, il ne nous arrivera rien.


Du moins l'espérait-elle. Elle savait que Nook était relativement doué, suffisamment pour assurer sa propre protection, mais quant au reste des membres de l'équipage qui demeuraient à leur côté, elle ne souffrait d'aucune véritable certitude. Ils manquaient cruellement de préparatifs, et cette situation de crise le prouvait d'une façon si éclatante qu'elle en devenait dérangeante. Elle-même avait trop tendance à s'ostraciser, à s'éloigner du reste de l'équipage, y compris durant les phases d'entraînements et de combats amicaux, pourtant nécessaires pour savoir précisément ce dont tout un chacun était capable. En somme, ils payaient tristement le prix de leur négligence...



_________________
Called to the ring, Taking me round by round
It hurts and it stings, Taking me down, down, down
You think that you caught me, I can hear you taunt me
Fractured and I'm falling down, My enemy is watching me bleed

But I'm not dead yet
So watch me burn.
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Fenice Nakata
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Mer 24 Oct - 11:13

La sirène écouta les paroles du Fenice sans réellement les soulever. Elle-même était légèrement indifférente au sort de cet homme au bord de l’agonie, et elle n’irait de toutes les manières pas proposer un entretien avec celui qui fut, autrefois, une éminente figure de ce monde. Elle se contenta plus simplement de diriger l’homme en direction de la salle du trône, où une table toute somme gigantesque avait été installée avec des sièges adaptés à la taille de chacun. La hauteur était standard, mais la longueur et les enchevêtrements d’étages pour poser la nourriture lui donnaient une toute autre stature.


Roi Nix

Le Roi était là, seul, le regard perdu dans le vide. Il semblait réfléchir au monde qui l’entourait, comme si celui-ci était trop vaste pour qu’il puisse y trouver une quelconque fin, et que ses pensées étaient plongées dans l’infinitésimal. Puis, il porta son regard sur sa fille à qui il n’arracha pas un sourire, avant de reporter son attention sur les nouveaux invités. « Déjà… » se dit-il en repensant à l’entretien qu’il venait d’avoir et qui avait été écourté.

    - Prenez place, fit-il en désignant les chaises adaptées à la taille des humains.

Les hommes qui se trouvaient en dehors de la salle avaient suivi Nakata et Kyoshiro, comme s’ils étaient prudents devant l’apparition de ces deux hommes. Ils n’avaient aucune confiance dans les humains, à cause de l’échantillon qu’ils avaient eu. Se dirigeant vers son père, la cheffe de la garde lui susurra quelques mots à l’oreille, et il acquiesça mollement. Il n’avait rien d’un roi rayonnant comme on tendait à le décrire dans le royaume, reconnu pour sa bienveillance et ses nombreux enfants fidèles au poste.

    - Nous sommes heureux de vous recevoir, Nakata Fenice et Kyoshiro. Vos aventures nous ont été contées, malgré la distance qui nous sépare de la surface.

Il s’arrêta, déjà épuisé, et lâcha un soupir grave. Il regarda les deux humains avec un air désabusé, avant de mettre sa tête dans sa main. Ses yeux étaient plissés, et quand il se contenta de hausser les épaules, celles-ci tombèrent toujours plus bas. Il aurait fallu un peu plus d’efforts pour qu’elles viennent s’aplatir sur le sol, mais il était en bonne voie. Autour de lui, les astres flambants neufs qui tournaient au plafond apportaient une lumière douce et naturelle à la pièce.

Inra alla se poser dans un coin de la pièce, tandis que l’homme continuait d’observer les deux arrivants. Il trouvait que leur présence n’était pas aussi excitante que celle de son précédent visiteur, bien qu’il fut contraint sous une certaine pression.

    - Par impudence ou orgueil, vous voulez offrir une leçon d’humilité à Erika Oratio. Faîtes donc. Mais connaissez-vous ne serait-ce qu’une parcelle de l’étendue de la puissance d’un Empereur ? Avez-vous idée de ce qu’elle est capable de renfermer ? Les imprudents comme Kyo Kara et vous-même, qui ouvrez une guerre avec des dieux vivants ne devraient qu’apprendre à se cacher derrière leur bêtise. Vous ne possédez ni assez d’alliés, ni assez de ressources pour leur apprendre ne serait-ce que l’ombre d’une leçon. Je vous conseille de réviser votre jugement, Supernovas.

Un nouveau soupir las. Il n’était pas plus convaincu de son discours qu’il n’était convaincu de la nécessité de parler à ces personnes.

_________________________

En dehors du palais, une demoiselle avait abordé des gardes qui se trouvaient en bordure. Ils la regardaient avec un air surpris, la dévisageant comme si elle était la première des femmes à leur demander cela. En réalité, loin d’être « la première femme », elle était l’une des rares humaines qui osaient les aborder sans prendre de gants. Elle attira cependant déjà le regard d’un homme-poisson en arrière-plan qui, en tendant l’oreille, s’était précipité vers la jeune femme et lui avait attrapé les mains pour la fixer avec des yeux pétillants.

    - Oh ! Oh ! Vous trouvez qu’il est magnifique ? Vraiment ?! J’ai revu l’architecture quand Erika et ses troupes ont quitté l’île, Monsieur Kara nous ayant laissé le champ libre ! Vous voulez visiter ?! N’est-ce pas ?! Allons-y !
    - Mais…

Les gardes étaient sidérés. Ils écarquillèrent les yeux, avant de mettre une main sous le menton et d’obtempérer, laissant passer l’architecte et la demoiselle. L’homme était de la race des hommes-requins, et il semblait porter suffisamment d’écailles et des dents acérées pour les représenter.

    - Nous voici donc dans les jardins, ils sont rapides à visiter. Nous avons ici plusieurs arbustes taillés sur mesure ! Pour votre plaisir, nous pouvons en faire tailler un là ! Jardinier ?! Oh, peut-être ne voulez-vous pas… Hum, attendez.

Il observa les alentours, et laissa la jeune femme prendre sa décision avant de faire venir ou non le jardinier qui obtempérerait sans réfléchir. Cet homme était spontané, et s’il désirait quelque chose, il semblait le faire sur le coup. Quand il observa le palais, un air d’extase apparut sur son visage, remplacé rapidement par une fierté sans limites. Les lieux ressemblaient à un jardin humain, avec des buissons parfois recouverts d’algues. Le lieu tenait du paysagiste d’ailleurs. Quand il eut fini de faire visiter les jardins, il invita Lilianna à entrer dans le palais avec lui, pour montrer ses plus belles structures, passant devant la salle du trône, ouverte à ce moment-là.

L'avatar du Roi arrivera quand j'aurai accès aux sites d'images (connexion qui l'interdit là) donc enjoy sans l'image.

A l'attention du noteur : délai dynamisme du prochain posteur à ne pas prendre en compte. Un autre membre aurait du poster mais il est parti. Merci !
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Tadake Kyoshiro
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Lun 15 Juil - 21:41
L'Île aux secrets
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Si la scène s'était déroulée l'année dernière la réaction du jeune épéiste aurait été très différente, il n'aurait pu décrocher ses yeux de l'immense bâtisse à laquelle il faisait face mais, fort heureusement pour lui, ses récentes expériences lui avaient enfin mis un peu de plomb dans la tête afin de ne pas laisser sa curiosité prendre le dessus sur son bon sens. Certes il avait pris conscience qu'il était sur une île du Nouveau Monde, bien loin de chez lui et de ce qu'il avait espéré faire lorsqu'il n'était encore qu'un bambin, mais cet émerveillement spontané était largement tempéré par la raison de sa venue devant cette structure majestueuse. De vous à moi  il aurait aimé ne pas avoir à le faire, il aurait apprécié que pour une fois les choses se passent en douceur sur au moins une île, mais il savait aussi que les choses n'étaient jamais aussi simple avec un équipage comme celui-ci.
La main toujours posée sur ses sabres, l'épéiste s'était presque attendu à devoir forcer le passage pour organiser une rencontre avec le maître des lieux, une issue tout à fait plausible mais qu'il aimerait pouvoir éviter, mais fort heureusement les gardes semblaient avoir assez de jugeote pour éviter d'en arriver là. Il préférèrent donc une autre personne, probablement leur supérieure, qui était peut-être une superbe femme dont la beauté éclipsait totalement la femme qui avait autrefois fait battre le cœur du maudit, mais dont les attributs ne semblaient pas émouvoir le jeune homme pour autant. Certes comme tout homme il était sensible à la beauté sous toutes ses formes, à n'en pas douter, mais la situation était beaucoup trop sérieuse pour qu'il se laisse distraire par des traits fins et une poitrine trop généreuse pour une telle silhouette.

Il était venu ici pour qu'une tragédie ne se déroule pas une seconde fois, pour ne plus ressentir cette impuissance face à l'abandon d'une personne en détresse et, plus généralement, parce que c'était ce qu'un membre d'une famille était supposé faire pour protéger les siens. Ici il ne s'agissait pas de conquérir ou d'exterminer un adversaire honnis de tous, ici il s'agissait d'un sauvetage avant tout et, si cette option plaisait davantage au lumineux, ce dernier gardait en tête le fait que le temps jouait contre lui.

La main toujours sur ses sabres, montrant à qui voulait bien le voir qu'il se savait en territoire hostile et surtout sur ses gardes, il laissa son capitaine pénétrer en premier dans la salle du trône en jetant un regard furtif au seigneur de cette nation. Alors c'était cet homme qui dirigeait ce peuple ? Cet homme fatigué et semblant sur le point de s'écrouler à chaque instant ? Kyoshiro n'était pas homme à  juger mais il ne pouvait s'empêcher de se sentir déçu face au manque de charisme et d'énergie de ce souverain, il chassa bien vite ce constat de sa tête pour se recentrer sur le sujet qui le préoccupait.

Lentement sans brusquerie, le samouraï laissa son propre souverain s'asseoir en premier avant de prendre place juste à côté de lui, jetant un coup d’œil rapide à la table et à la pièce dans laquelle il venait de mettre les pieds. Il aurait peut-être d'ailleurs pris un peu plus de temps pour évaluer le nombre de gardes présents, évaluer l'organisation de la pièce au cas où un combat devrait avoir lieu, mais l'intervention du souverain fut plus importante.

En règle générale le capitaine savait bien qu'il pouvait toujours compter sur la discrétion et l'obéissance de son plus fidèle subordonné, sa loyauté n'était d'ailleurs plus à prouver, mais il savait aussi que son bras-droit n'était pas absent d'idées personnelles et de remords. Le concerné savait qu'il était important de laisser son souverain intervenir car il était l'image de son équipage, mais à la tension qu'il ressentait déjà venait à présent s'ajouter son agacement face au discours du roi. Pour qui prenait-il les deux têtes d'affiche ? Pour deux bleusailles à peine sorties des jupes de leurs mères ? Pour deux rêveurs trop sûrs d'eux ? Le Phénix et l'astre solaire ne s'étaient pas battus pendant tout ce temps pour être infantilisés par le premier souverain venu et, si le samouraï avait recours à son conditionnement mental pour éviter toute vive réaction, il ne pouvait pas passer par-dessus cette remarque.


 « Ramper, la queue entre les jambes. Courber l'échine. Est-ce là votre solution ? Si c'est le cas, nous nous passerons bien volontiers de vos conseils, merci. Nous n'en sommes pas arrivés ici, aujourd'hui, en faisant preuve de tempérance et de couardise. »

Certes il y avait un moment où il était sage d'admettre sa défaite, de fuir pour reprendre le combat un autre jour, mais e jeune homme savait que son capitaine n'était pas de ces hommes-là. Lui-même ne l'était plus non plus, depuis son entrée dans cet équipe. Ils ne pouvaient pas espérer viser le sommet en se montrant sages et raisonnables et, si le souverain ne l'avait pas compris, c’était le rôle du bras-droit que de le lui rappeler.


 « J'ose espérer que vous ne mettez pas en doute notre capacité à jauger la force de notre adversaire,  cela serait insultant. »

Songeant qu'il était assez intervenu pour le moment, le second observa tout d'abord les réactions du roi avant de laisser la parole à son capitaine. Ce dernier aurait la charge de présenter au roi la raison de leur présence et, surtout, de poser les bonnes questions afin de partir d'ici aussi rapidement que possible. Kyoshiro n'avait aucun grief personnel contre ce roi, aucune raison de se montrer belliqueux, mais il ne pouvait ignorer l'appel du devoir.

Pas de temps à perdre.


   
   
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Tadake Kyoshiro
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Fenice Nakata
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Ils prirent place, conformément à l'invitation de ce souverain qui semblait d'apparence flétris, désuet, trop las et trop désabusé pour assumer pleinement le poids de sa fonction. Si le Fenice semblait soucieux de ne pas froisser l'orgueil de son interlocuteur, d'autant plus que ce dernier, par la force de son âge avancé, souffrait sans doute d'un ego surdimensionné à l'endroit des jeunes pousses dont il pouvait croiser la route, cette bienveillance ne sembla d'entrée de jeu pas franchement partagée : son interlocuteur se contenta peu ou prou de les convier à réviser leur jugement et leurs intentions, à minimiser la rage qui les habitait et les dévorait sourdement. Sur le coup, le mythique fut réellement éberlué par l'outrage qu'on lui portait et par l'audace de ce vieillard pourtant apparemment désabusé : il avait cru qu'il serait le type d'homme à capituler aisément et à leur donner sur un plateau d'argent le moindre des renseignements dont ils avaient besoin, mais il se rendait compte que ce Monarque aigri n'avait potentiellement plus grand chose à perdre, de son point de vue... Comment expliquer le fait qu'il venait de provoquer ouvertement deux Nebulas qu'il avait fait pénétrer dans sa salle du trône sans prendre la moindre précaution à leur encontre, sinon ? Fort heureusement pour la bonne tenue du débat, ce fut Kyoshiro qui, le premier, répondit à leur interlocuteur avec sagesse mais fermeté, de manière à lui rappeler que les pirates qu'ils étaient se contrefichaient des jugements et des étiquettes dont on les affublait. Le capitaine de Tengoku no Seigi, de son côté, se contenta dans un premier temps de serrer ses poings avec frustration, sachant qu'une expression trop libre et trop spontanée de son ire ne ferait que nuire à la teneur globale de ces pourparlers embryonnaires : ils n'étaient pas venus ici pour rajouter un nom à la liste déjà trop longue de leurs ennemis privilégiés...

Mais ils n'étaient pas non plus venus ici pour se faire moquer et insulter avec légèreté par un vieil homme incapable de protéger les siens dignement.

Sachant que rappeler son impuissance à ce dépassé représentant du peuple amphibien ne serait pas plus productif que de l'écharper ici et maintenant, Nakata se contenta dans un premier temps de soupire puissamment et bruyamment, de manière à montrer à tout un chacun qu'il faisait de son mieux pour que leur discussion prenne une tournure productive : il se permit dans le même temps de focaliser l'attention de son auditoire sur sa propre personne, de telle sorte que tous les regards seraient certainement braqués sur lui une fois que son second aurait terminé de s'exprimer, une fois qu'il serait à son tour de prononcer quelques mots durs et intraitables.

Sauf votre respect, vieux Roi, je ne vous dis pas comment gouvernez. Alors ne me dîtes pas comment combattre. Vous souhaitez avoir un aperçu de nos compétences ? Envoyez l'un de vos gardes sur nous, de préférence l'un de ceux qui vous encombre et auquel vous ne tenez pas. Si vous n'êtes pas prêts à jouer avec le feu, gardez vos assertions stériles pour vous-même. Que vous ne vouliez pas qu'on venge les vôtres, ou qu'on les protège en vous prémunissant des maux qui peuvent vous guetter, cela vous regarde. Je ne suis pas homme à laisser les miens souffrir d'affronts sans lever le petit doigt.  


Il prit une pause, brève, afin de s'humecter les lèvres en croisant ses bras, impérieux et imposant. Il n'était pas du genre à lésiner sur les moyens pour asseoir son autorité, et il avait bien failli menacer le Roi physiquement en s'élançant brutalement dans sa direction, afin de lui faire comprendre que le fossé qui le séparait hypothétiquement d'Erika Orato n'était certainement plus aussi grand que ce fossile l'estimait. Cependant, les démonstrations de force risquaient avant toute autre chose de stimuler les inquiétudes et les envies d'en découdre de chaque soldat ici présent : chose qui pouvait immanquablement mener à un dérapage et à une série de surprises imprévisibles et incontrôlables. Chaque chose en son temps : si on continuait à lui envoyer ce type d'injures, il aurait largement le temps de passer à la vitesse supérieure afin de prouver qu'il était nettement plus redoutable que le moindre des Supernovas s'étant frayé un chemin jusqu'à cette île sous-marine durant ces dix dernières années. En l'occurrence, il fit de son mieux pour conserver son sang-froid et replacer le débat sur le sujet qui l'importait réellement, plutôt que les considérations ineptes d'un vieux souffrant qui, manifestement, n'était plus réellement à même d'assumer sa position et les responsabilités qu'elle impliquait indubitablement.

Quelles sont les îles les plus proches du territoire d'Erika Orato ? Savez-vous comment y parvenir ? Disposez-vous d'un moyen de la contacter ? J'attends de votre part une réponse précise et complète. Et croyez-moi, je ne suis guère disposé à lâcher le morceau, en l'occurrence. Je ne ploierai pas l'échine sous le prétexte insensé que ceux qui nous brutalisent nous sont supérieurs. La lâcheté et la peur ne m'ont jamais souri. Suis-je clair ?


(>°-°)>



Bon... Et bien... Je crois que nous sommes perdus.


Tu crois ? Tu CROIS ? Putain, ça saute à la gueule qu'on sait pas où on va. Ça fait cinq minutes que tout le monde a la berlue en nous regardant. On aurait jamais dû te laisser mener la marche, cap'taine.



C'est pas grave ! On fait un peu de tourisme, ça nous fait du bien.


Si Renald essayait de demeurer optimiste et souriant, comme à chaque occasion, ses deux collègues étaient en revanche nettement moins positifs. Ils étaient les trois membres de l'équipage des Shinsei Ame à être descendus de leur embarcation au moment de leur arrivée : ils avaient jeté l'ancre aux côtés de l'immense navire des Tengoku no Seigi, fraîchement achevé, qu'on ne pouvait assurément pas rater. Après être resté une bonne paire de minutes à le contempler avec fascination, ils étaient finalement montés à son bord, et y avaient notamment trouvé Damon, qu'ils connaissaient bien pour être l'un des membres fondamentaux de l'équipage, lequel les avait renvoyé vers l'île en elle-même, où le Phoenix et nombre de ses camarades semblaient se trouver alors, partis une dizaine de minutes auparavant seulement. Ils s'étaient donc mis en marche... Et, par un coup du sort, s'étaient trompés de direction sans jamais croiser Ruthven sur la route. Tant et si bien qu'ils avaient finalement échoué en pleine ville, au milieu des regards hébétés que les locaux leurs jetaient. Fort heureusement, la présence de Renald, homme-écureuil, et de leurs autres compagnons d'infortune, leur permettait de ne pas trop attirer l'attention paranoïaque des hommes-poissons qu'ils croisaient... Mais ils ne se sentaient pas moins dans l'inconfort, puisqu'ils ne savaient absolument pas dans quelle direction s'aventurer afin de retrouver une trace de leurs amis et alliés. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin... D'autant plus que les hakis de l'observation de Danaé et de Preston leur étaient singulièrement inutiles : l'île était trop vaste, peuplée de trop d'âmes pour qu'ils puissent par un coup du sort localiser précisément ceux qu'ils cherchaient si désespérément désormais.


Au moins, le cadre est plaisant. Pas comme cette fois où on a jeté l'ancre sur cette île toute plate, où les éleveurs empilaient des montagnes d'excréments pour les répandre sur leurs champs...


Après avoir réprimé une nausée face à la réminiscence de ce souvenir olfactivement douloureux, les trois membres de l'équipage pirate des Shinsei Ame se mirent à tourner sur eux-mêmes, en quête d'un détail ou d'une présence qui serait susceptible de les aider. Il suffisait d'un seul être humain pour potentiellement les aiguiller, mais ils se rendaient compte qu'ils n'étaient plus à la surface, maintenant qu'ils étaient entourés par d'innombrables amphibiens...



_________________
Called to the ring, Taking me round by round
It hurts and it stings, Taking me down, down, down
You think that you caught me, I can hear you taunt me
Fractured and I'm falling down, My enemy is watching me bleed

But I'm not dead yet
So watch me burn.
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Fenice Nakata
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Kari Crown
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Mar 6 Aoû - 21:15
L’île aux
secrets
Feat. Tengoku no Seigi

Goddamn I'm Dead - Sum 41
Le feu brûlait sous l’eau. Le feu qui inondait en l’instant, ses entrailles, qui la consumait de l’intérieur, qui la perturbait il y a encore quelques instants au plus haut point. Elle restait perdue, loin de se douter, loin de pouvoir seulement mettre un nom aux émotions qui la guettaient.

Le feu d’incertitude se muait petit à petit en une rage motivante, dopée à coup d’adrénaline. En cet instant, le stoïcisme n’existait plus. Il n’existait plus depuis un bout de temps d’ailleurs, comme la mesure, même si les excès se faisaient rares et surtout, inoffensifs.

Sa marche était rapide, le regard rivé, dès que la rousse le pouvait, sur ce qui lui semblait être la trop lointaine silhouette du palais, fermement décidée à mettre la main sur la doctoresse, mais aussi le capitaine des Tengoku no Seigi et son bras droit, avant qu’ils ne commettent une irréparable bêtise. Car elle le savait, en dépit des paroles fermes du Phénix, déclarer la guerre à un Empereur en était une. Une très grosse, même, et elle semblait être la seule, si c’est peut-être Lilianna qui était partie pour elle ne savait quelle raison encore, à voir le danger. Lilianna d’ailleurs… Qu’allait-elle faire ? Elle s’était évanouie dans la nature en compagnie de son oiseau, était-ce par inquiétude pour le futur, comme l’ancienne chasseuse de primes, ou autre chose encore ?

Kari n’avait cure des regards curieux que pouvait ameuter son passage décidé. Il fallait dire qu’en cet instant, elle n’était pas non plus la discrétion incarnée : déjà, sa condition d’’étrangère, d’humaine, dans ce monde sous-marin, était facilement identifiable et donc remarquable. Mais sa chevelure d’un rouge flamboyant n’était pas en reste non plus, nageant dans son dos et ondulant à chacun de ses pas.
Codé par Kari Crown


Petit post pour remettre le pied à l'étrier, attention Kari est en chemiiiiiiin ! /o/

_________________


We are the warriors, who learned to love the pain
We come from different places but have the same name
'Cause we were born for this
We are the broken ones, who chose to spark a flame
Watch as our fire rages, our hearts are never tame


Il est temps d'accorder sa confiance aux autres.

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Kari Crown
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Ven 9 Aoû - 22:08


Roi Nix

Une telle réaction aurait pu vexer le Roi Nix. L’homme n’était pas né hier, il avait vécu des changements que ces jeunes n’imaginaient pas. Au discours qu’il avait adressé à Kyo Kara et à ses compères, il obtenait une même réaction. Pourtant, aujourd’hui il avait accepté de s’allier avec l’homme dont les forces avaient suffi à affronter un des lieutenants d’Erika, et à l’occire hors de l’île. S’il parlait de manière si pessimiste, ce n’était clairement pas dans le but de les tester cependant. Il avait fait une observation qui, encore une fois, n’avait pas découragé son interlocuteur. L’avertissement avait été lancé, il se contenta donc de soupirer en simple réponse devant les deux Supernova.

    - Je vais répondre à vos questions. Il n’y a rien d’autre que je puisse faire cependant.

Il se dirigea d’un pas lent vers une armoire à sa taille qu’il ouvrit, déplaçant une certaine masse d’air au passage qui souleva de la poussière – qui aurait cru que même sous les murs de ce château il y en aurait. Il déploya une carte sur le sol, la plus précise qu’il ait. C’était un lieu commun de connaître les territoires de ses adversaires. Cette carte imparfaite semblait cependant sourire au Phoenix puisqu’elle était d’une précision rare, pour les cartes du Nouveau Monde. En effet, peu pouvaient se targuer, à l’exception de Madoka Groogal très certainement, d’avoir un tel objet dans leur arsenal.

Lorsqu’elle fut enfin déployée, les deux hommes purent y jeter un coup d’œil. Différentes couleurs ornaient des îles qui avaient été localisées par le peuple des Hommes-Poissons. Certaines étaient à l’écart sur les mers, telles que Kingodamu qui se trouvait au-dessus d’une sorte de concentration d’îles aux couleurs rougeâtres. Certaines étaient mêlées de plusieurs teintes, sûrement à cause des changements d’affiliation qu’il y avait eu avec le temps.

    - Nous nous trouvons ici.

Il indiqua Red Line. C’était le point le plus à gauche de la carte. Il détailla ensuite les premières îles qui se trouvaient sur le Nouveau Monde : gouvernementales, sans habitants. Il passa son doigt jusqu’au territoire de Eko qui était le premier en haut à trouver un réseau, puis se dirigea vers celui de Erika. Le Nouveau Monde semblait faire une ligne droite jusqu’au territoire de Hadès qui faisait un barrage tandis que s'étendait sur le nord celui de Tengen, le plus puissant Empereur mais loin d’être celui dont le territoire s’était étalé sur le plus d’îles.

    - Taxes Island sont les premières îles du territoire de Erika. Si vous parcourez son territoire en long, vous atteindrez celui de Hadès sans jamais passer par celui de Eko. Cependant, vos Tri-Log Pose n’afficheront pas une précision suffisante pour aller en ligne droite : les aiguilles chantent en fonction du champ magnétique le plus puissant, alternant avec des événements météorologiques hors de notre contrôle.

Il parlerait ensuite rapidement de l’île qui suivait, Isla de Antagua. Enfin, il s’attarderait sur Nhóts-vör’ot, sans dire ce qui s’y trouvait, préférant visiblement éviter d'aborder ce sujet.

    - Pour parvenir sur le territoire d’Erika, il vous faudra de la chance. Nous ne disposons pas d’Eternal Pose, étant donné que c’était toujours une relation à sens unique. Kyo Kara, en affrontant les forces de Erika, a emporté ce qui pouvait nous mener jusqu’à son territoire… Ainsi que les moyens de communication que nous possédions avec elle.

Il ne rajouta pas ce qu’il pensait, qu’ils étaient arrivés trop tard. Enfin, ce n’était pas de son ressort, il leur avait déjà fourni assez d’informations, la carte qu’il possédait ne donnait qu’une vague idée des îles, et certaines étaient mal placées. Ce qu’il savait pour sûr, c’était qu’il ne fallait pas se mêler aux positions Nord – Est – Ouest – Sud sur le Nouveau Monde. Cela aurait été croire que l’invisible était visible aux yeux de tous, une folie.


Arias D. Knightwalker

Il ouvrit les yeux. Son corps était couvert de bandages, c’était la dernière fois qu’il les ouvrait, il le savait. Sa vie avait été une suite insipide de choix qui l’avaient mené à cette fin inéluctable. Qu’importe. Il avait senti la beauté de l’écume, son corps avait nagé tandis que son cerveau perdait peu à peu son éclat d’autre fois. Ses fonctions vitales avaient lâché plusieurs fois avant qu’il ne se retrouve dans cet état. Un autre serait mort depuis longtemps, mais lui avait résisté. Il avait encore un secret, un héritage à transmettre, et il ne pouvait le faire dans cet état.

Comment aurait-il pu en être autrement ? Il était mort sur cette île. Baltigo avait été son tombeau, comme nombre de marines et nombre de révolutionnaires. Des personnes importantes avaient été tuées dans les pires conditions possibles… Et ses alliés… Qu’étaient-ils devenus ? Qu’étaient-ils tous devenus ? Ah, il pensait à cette pauvre Sayouri qui avait toujours vécu à ses côtés pour lui faire plaisir. Il la considérait comme une très bonne amie, loin de la condition qu’elle aurait espérée, il le savait. Yoko Ceresa lui trouverait sûrement un successeur. Jonas ? Sor ? Il n’allait plus pouvoir s’en inquiéter longtemps.

L’infirmière s’approcha de son chevet, tandis que ses derniers râles avaient été étouffés par sa propre faiblesse.

    - Pauvre homme, fit la femme-sirène dont les nageoires étaient fendues en deux.

Elle s’approcha et soudain sentit la main de l’homme l’attraper. « Impossible » se dit-elle tandis que ses yeux s’écarquillaient. Elle sentit ses doigts écrire quelque chose sur sa peau, quelque chose qu’elle retint malgré le choc. Son échine se leva, et la main tomba. Il sourit en fermant les yeux une dernière fois. Il sourit en laissant son souffle le quitter, tandis que sa quête ultime ne faisait que commencer. Celle de profiter d’une mort bien méritée.

A ce moment-là, la femme-poisson écarquilla les yeux, avant de regarder autour d’elle. Personne n’était là. Elle s’approcha de son bureau et griffonna en tremblant sur un bout de papier quelque chose, avant se diriger en courant vers l’arrière du palais qu’elle quitterait quelques minutes plus tard. Sans se retourner, elle se dirigerait vers les ports de l’île immergée où partiraient bientôt des équipages. Elle devait partir sur Grand Line. Elle devait fuir loin d’ici.

_________________________

Devant le palais, les gardes ne laisseraient passer âme qui vive sans l’autorisation de la cheffe de la garde. La rousse devrait trouver un autre moyen d’entrer. Si elle se dirigeait vers les jardins, elle pourrait apercevoir un jardinier en train de sculpter un buisson à l’effigie de Lilianna.
Maître-Jeu
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