Feuille de personnage Niveau: (41/75) Expériences: (123/500) Berrys: 224.997.549.666 B
Dim 1 Juil - 19:40
Mariage pas rangé [1]
En 1506, cet endroit n'existerait plus. Un événement tragique se déroulerait au début de l'année, et viendrait mettre un terme à la pauvre existence de la populace présente en ces lieux. Ils avaient fait un choix fou, mais un choix fort : garder leur indépendance. Au prix de leur vie, malheureusement. Il n'y avait pas en station des marines qui pouvaient « sauver la donne ». Ce n'était pas le cas ce jour-là. Xérèse était plongé dans une sorte de fête qui durait toute la journée : un mariage avait lieu, et allait permettre de sceller des accords commerciaux pour continuer à faire vivre ce village, et lui offrir des matières premières. Un sourire sur le visage, le rouquin assistait à cet événement en tant qu'invité : il avait aidé quelques jours auparavant la jeune fille qui se mariait. Elle était satisfaite de son époux, et l'homme ayant des liens avec le Gouvernement avait demandé le soutien d'un de ses amis dans la marine pour la sécurité.
- La mariée est très belle, fit une vieille dame qui semblait apprécier l'événement. - J'aime beaucoup les fanfreluches sur sa robe, ajouta une seconde.
Du blanc cassé. Intéressant, se dit le rouquin. Il pensait bien que les différentes coutumes étaient plutôt portées sur le blanc. Au milieu du village se dessinait la haie d'honneur qui indiquait le chemin des mariés vers la mairie pour y signer le registre. Une fois cela fait, ils seraient officiellement mariés !
- Lieutenant Bridou ! - Commandant Chevrou !
Les deux hommes échangeaient en arrière-plan de la scène, interloqués. Ils semblaient inquiets. Une goutte de sueur perlait le long de leurs fronts un peu dégarnis. Ah, le stress du métier qui faisait perdre les cheveux... Quelle idée ! Erwin rigola un instant, avant d'entendre le bruit d'une cape balayée par le vent. Il écarquilla les yeux, et observa la silhouette qui s'était hissée sur le toit...
Homme Masqué
Sa silhouette se dégageait comme celle d'un comédien sur une scène de théâtre. Il était beau, du moins derrière son masque. Son corps svelte semblait tout autant athlétique et conservé. Le peuple ne demandait qu'à lui arracher ses vêtements pour voir qui se trouvait derrière ce gentilhomme. Une canne dans une main, un chapeau haut de forme... Il ressemblait à un de ces aristocrates qu'on voyait de temps à autre défiler près de la famille nobiliaire de Nighty Town, et pourtant son corps un peu trop sculpté ressemblait à celui d'un travailleur, en y regardant de plus près. Il possédait les défauts des prolétaires... Son corps peu charnu était contraire à celui du marchand qui allait épouser la douce mariée à ses côtés. Celle-ci, éblouissante, pâlie devant l'homme masqué. Elle ouvrit la bouche mais rien n'en sortit. En revanche, déformée par un système, l'homme parla avec force.
- Je m'y oppose !
S'opposer à ? Erwin, en bas de la scène, observait en fronçant les sourcils tandis que l'homme semblait s'opposer à ? Ah ! Au mariage. C'était sûrement ce qu'il voulait dire. Le jeune homme acquiesça mentalement et sourit de sa petite découverte. Quand il les rouvrit, les marines s'étaient avancés pour encercler les lieux, et l'homme masqué était descendu de son toit. Il avait approché la mariée terrifiée, et sa main sembla s'approcher d'elle... Pour finalement se saisir du marchand qui se trouvait à ses côtés, le mettre sur son épaule, et lâcher sur un air tout à fait serein :
- Vous ne l'aurez pas !
Abasourdi, Erwin observa le gentleman s'élancer dans les airs tandis que le public sidéré s'attardait sur le visage du marchand rouge – non pas parce que ses formes lui donnaient un visage boursouflé. Si tout le monde restait tétanisé par la scène, il fallait que quelqu'un intervienne et tente de sauver la personne kidnappée.
Erwin
Invité
Invité
Dim 1 Juil - 22:09
Mariage pas rangé
Avec Erwin.
Nighty Town. Après une courte période d'intronisation au sein de la marine d'East Blue, c'était ici que le jeune Ito avait été envoyé faire ses classes. Les raisons étaient multiples : son jeune âge le prédisposait à un avenir glorieux, ou en tout cas aux hautes strates de la Marine et les excellentes critiques de ses anciens supérieurs et professeurs à son sujet témoignaient d'une volonté à toute épreuve. En revanche, il demeurait, selon toute vraisemblance, plutôt naïf... On envisageait donc qu'une période de formation plus proche des conflits et de la criminalité saurait le raffermir quelque peu, le rendre plus intransigeant et plus autoritaire à l'avenir. De plus, il allait sans dire que les forces de West Blue avaient besoin d'un plus grand nombre de soldats que l'océan de Logue Town, techniquement le plus calme du Monde. Y dépêcher une nouvelle tête, même si celle-ci était condamnée à servir l'effort de guerre en retrait en assumant des tâches banales et rébarbatives, c'était permettre aux gradés de se concentrer plus sereinement sur les tâches d'une importance capitale, parmi lesquelles la traque des Révolutionnaires. Il semblait donc que cette destination était toute indiquée pour un jeune épéiste de son calibre... Mais il s'était rapidement retrouvé confiné derrière les murs de la prestigieuse Eleme. Il y avait beaucoup de tâches à assumer, pour un jeune homme novice en matière de la guerre : entre l'épluchage des pommes de terre ou les entraînements physiques journaliers, le pauvre garnement n'avait pas vraiment le temps de s'ennuyer. Pour autant, il ne renâclait jamais ni ne désespérait : il savait que tout un chacun s'était trouvé à sa place, par le passé, y compris les amiraux les plus glorieux et les plus prodigieux. S'il n'était pas assez présomptueux pour imaginer qu'il finirait à leur place, savoir qu'il n'était en aucun cas une exception avait quelque chose de puissamment rassérénant... Le Nabeshima, donc, se contentait d'obéir humblement et docilement aux directives qui lui étaient destinées dès lors qu'elles lui étaient destinées. Quant au reste, il tâchait de mettre du cœur à l'ouvrage et d'apprendre aussi efficacement que possible...
De toutes les missions qu'on avait pu lui offrir, celle-ci était la première qui le poussait à s'éloigner quelque peu d'Élème. Rien d'extraordinaire, bien sûr : il s'agissait juste d'un déplacement jusqu'à Xérèse, un village local, afin de garder l'endroit tandis qu'un mariage y était célébrée. La présence gouvernementale était pour l'occasion plus dissuasive qu'autre chose : seule une poignée de soldats avait été dépêchée, aux ordres du commandant Chevrou et du sergent Bridou, deux hommes qu'Ito ne connaissait pas vraiment. Ces gradés-là, quoiqu'aussi stricts et rigoureux en apparence que le commun des matelots, savaient conserver une certaine discrétion. On ne parlait assurément pas autant d'eux que du brillant Ericken, qui avait déjà su remarquer la silhouette juvénile du jeune épéiste et qui lui avait déjà offert le privilège d'un entraînement personnel ainsi que de quelques conseils gracieux, mais ils n'en étaient pas moins auréolés du prestige de l'uniforme, amplement suffisant pour placer des débutants du calibre du jeune bretteur dans une position d'adoration ultime et d'humilité colossale qui savait habituellement séduire ses supérieurs. C'était donc là une mission de routine, encore moins stressante que les rondes diverses qu'il avait eu à mener au sein de la ville portuaire, depuis son arrivée sur place... Qui, pourtant, ne tarda guère à déraper lors même que les vœux n'avaient pas été officiellement prononcé. La fête était sur le point de battre son plein et les gouvernementaux eux-mêmes avaient commencé à se montrer moins alertes, songeant probablement à raison que les brigands de Térèsse n'apparaîtraient pas : ils n'étaient pas assez stupides pour courir ce risque, sans quoi Big Jack aurait passé l'arme à gauche depuis belle lurette... Mais une autre menace pointa le bout de son nez : le Nabeshima, comme ses collègues, reçurent immédiatement l'ordre de se mettre en branle et une main sur le pommeau de son katana, quelque peu impressionné mais néanmoins aussi calme et serein que possible, le jeune homme suivit le contingent pour commencer à encercler une silhouette capée et fantomatique qui semblait en avoir après... Le marié ?
Si cet enlèvement improvisé sembla sidérer la foule autant que les forces de l'ordre, le résultat n'en était pas moins un crime susceptible d'être commis, et par conséquent puni. Les gradés avaient l'air d'être à la traîne, totalement pris de court... Et contre toute attente, le premier à réagir fut le jeune Nabeshima. Fut-il poussé à l'action par son inexpérience et par son insouciance, qui le poussaient nécessairement à omettre les risques et à agir de son propre chef lors même qu'il aurait été clairement plus sage d'attendre les ordres et les conseils de ses supérieurs ? Dans un cas comme dans l'autre, le résultat fut le même : alors que l'inconnu et le marié s'élevaient dans les airs, survolant le mur de fortune que les marines constituaient, le jeune bretteur fit volte face et se mit à les poursuivre sans les lâcher du regard. Les fusiliers étaient totalement démunis : ils ne pouvaient pas prendre la décision de tirer sans risquer de mettre l'innocent en danger... Ce qui, en soi, était bien entendu absolument inenvisageable.
-Hé, vous ! Arrêtez, maintenant !
Maigres protestations... Et sérieux manque de répondant. Mais que pouvait-il faire de plus qu'une sommation de ce type ? Armé de son simple katana, il ne pouvait rien faire d'autre que se précipiter sur les talons de cet inconnu masqué qui, pour le coup, allait étonnamment vite. Comment faisait-il pour se déplacer avec une telle vélocité, lors même qu'il s'encombrait d'une personne d'une corpulence quelque peu imposante ? C'était là une véritable prouesse et si ses collègues n'avaient pas tardé à se précipiter à sa suite, Ito imaginait sans peine qu'ils ne tarderaient guère à les semer, lui et sa cible... Dès lors, avait-il une chance, même infime, de parvenir à lui mettre le grappin dessus ? Difficile à dire, mais tant qu'il ne percevait pas un ordre contraire, il n'avait d'autre choix que de s'y essayer... Entre sa forme tout de même athlétique et l'avance raisonnable qu'il avait prise par le biais de sa réactivité, il était de toute manière le seul espoir tangible du grassouillet marchand... Du côté des justiciers, à tout le moins.
Feuille de personnage Niveau: (41/75) Expériences: (123/500) Berrys: 224.997.549.666 B
Dim 1 Juil - 23:02
Mariage pas rangé [2]
Eeeeeet.... Il était parti. La main en casquette, le rouquin haussa les épaules en voyant s'élancer au loin le seul marine susceptible de venir en aide au marchand. Lui n'était pas impliqué dans l'affaire, et il préférait en rester loin. Cependant, si l'attention des invités était concentrée sur la disparition du marié, le rouquin eut la bonne idée d'observer le visage de la jeune femme qui venait de se voir ravir son époux. Elle était... en train de s'évanouir. Usant de son exceptionnelle « vitesse », le jeune homme arriva derrière elle pour la rattraper au vol. Il n'avait pas l'intention de laisser une demoiselle en détresse dans une situation assez peu enviable. Encore eut-il fallu que les marines à ses côtés ne voient pas cela comme un signe d'agression, et ne viennent lui tenir l'épaule quand ils furent enfin concentrés sur la scène. Peut-être voyaient-ils le rouquin comme une cible facile, ou peut-être essayaient-ils de trouver un moyen de rattraper leur couardise ou leur manque de réflexes.
- Lâchez cette femme !
Sur le coup, le jeune homme ne réfléchit pas, et ses bras vinrent quitter le corps de la demoiselle. « Poum. ». Le bruit sourd de la jeune femme qui rencontrait le sol résonna suffisamment pour attirer l'attention. Quelques personnes firent des remarques assez déplacées sur son poids. Le rouquin lâcha un « Oups », et le lieutenant Bridou qui l'avait interpellé blêmi. Une demi-douzaine de personnes s'agglutinèrent alors autour de la jeune femme tandis qu'Erwin était éloigné de la scène, comme pour conserver son anonymat – sûrement pour qu'il ne puisse pas raconter sa version de l'histoire.
Alors qu'ils étaient à l'écart, le lieutenant dévisagea le jeune homme. Erwin avait l'impression de l'avoir déjà vu... Et il comprit rapidement que c'était déjà le cas : cet homme était celui qui, quelques jours auparavant, était venu pour arrêter le brigand qui en voulait à la mariée. Il s'agissait d'un homme qui venait de la partie hors-la-loi de l'île : heureusement le rouquin avait su faire preuve d'ingéniosité pour s'en défaire et le rendre aux autorités locales. Finalement, il n'y avait pas à s'en faire ! Un sourire sur les lèvres du gradé fit perdre celui du rouquin. Il voyait le coup arriver à des kilomètres.
- Ah, je me souviens ! Erwin, c'est bien cela ? Je te dois une fier chandelle pour la dernière. Est-ce que je pourrais louer tes services pour retrouver notre... protégé ? Je doute que Nabeshima s'en sorte tout seul, alors... - Vous savez j'ai à f... - Quel dommage que tout le monde t'ait vu lâcher la mariée sur le sol ! Je pourrais éclaircir le malentendu, mais j'ai tellement de travail...
Soupir las. À nouveau. Erwin observa son interlocuteur et finit par acquiescer. Le petit cri de victoire qui suivit lui plomba le moral : cet homme était un petit peu manipulateur. Pas forcément méchant, mais il savait comment arriver à ses fins. S'éloignant, il tapota l'épaule du futur révolutionnaire tandis que ce dernier se dirigeait vers la forêt. Une balade, c'était toujours bon.
L'homme avait pris une certaine avance sur ses poursuivants, à l'exception du marine qui semblait vouloir sa peau. Il pestait de ne pouvoir s'en débarrasser sans subir de représailles, même s'il avait déjà accompli un acte hors-la-loi. À la fin de la journée, il serait peut-être même considéré comme un criminel primé et ne pourrait plus remettre le pied à Xérèse, sa ville natale... Car oui, cet homme était issu de Nighty Town. Il n'était pas là par hasard, et certains membres de la communauté avaient peut-être déjà fait le lien avec sa personne. Cassant des branches sur le chemin qui le dirigeait vers la grotte qui lui servait de Q.G., il finit par décider d'utiliser une technique de célérité pour disparaître... Très rapidement. C'est à ce moment-là qu'Erwin arriva derrière Ito, d'abord sans un bruit, puis brusquement en lançant sur un ton décontracté :
- C'est toi, Nabeshima ?
Il pourrait se faire trancher la tête pour cela, mais une esquive bien placée et il reprendrait le contrôle avant de se présenter.
Erwin
Invité
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Lun 2 Juil - 10:51
Mariage pas rangé
Avec Erwin.
Il était rapide... Beaucoup trop, même ! Comment était-ce seulement possible ? Le garnement pestait et grommelait en tâchant de se montrer aussi pugnace que possible tout en sachant que la chose était perdue d'avance. Le bruit qui émanait de ses collègues se trouvait désormais loin derrière lui. Avaient-ils perdu sa trace ? En tout cas, s'il capitulait, de son côté, le jeune marine risquait fort de perdre celle du malfrat en deux temps trois mouvements... Il ne pouvait pas s'y résoudre ! Mais tous les efforts entrepris en vinrent finalement à se montrer vain : l'inconnu et le pauvre marié qui gesticulait toujours, ridicule et pataud, disparurent en un éclair. Ito, désarçonné, persista sur sa lancée durant quelques secondes avant de finalement ralentir puissamment. Il fit promener son regard tout autour de lui, tâchant de découvrir une piste exploitable au sein de la forêt sans pour autant y parvenir réellement. Il était définitivement très mauvais pour se repérer, et son sens de l'observation ne suffisait guère pour gommer cet état de fait... Il s'apprêtait à reprendre les recherches au pas de course et en jouant la carte du hasard bienheureux lorsqu'une voix résonna soudainement, derrière lui. Le criminel ? Difficile à dire, dans une telle situation, mais l'adolescent ne se laissa guère le temps d'y songer. Il pivota brusquement, effarouché, et tira sa lame de son fourreau avant de la brandir en direction... D'un simple rouquin, assez quelconque. Il ne lui fallut pas longtemps, dès lors, pour reconnaître les traits du visage de cet inconnu que la lune n'éclairait que très partiellement. C'était l'un des invités de la cérémonie... Que faisait-il ici ? Le Nabeshima ne l'avait pas entendu arriver... Il avait été capable de le rattraper et d'outrepasser le reste des troupes du Gouvernement Mondial ? Sacrée prouesse... Comme l'inconnu l'interpellait par le biais de son nom de famille, le jeune épéiste tressaillit et rangea promptement sa lame, considérant que la menace qu'il avait cru planer sur lui n'était à l'évidence pas fondée. Il se mit studieusement au garde-à-vous avant de répondre formellement et scrupuleusement, tâchant de se montrer aussi irréprochable qu'on avait pu le lui apprendre durant ses quelques semaines et mois d'apprentissages rigoureux.
-Oui ! Soldat Nabeshima Ito ! Que faîtes-vous ici ? Cela peut être dangereux...
Lui-même ne pouvait pas franchement assurer être serein et tranquille. Dans les bois de Nighty Town, il était aisé de se cacher pour monter une embuscade improvisée... Peut-être l'inconnu avait-il bénéficié du couvert des arbres pour se cacher brusquement, se dérobant du regard inquisiteur du jeune marine qui le poursuivait assidûment ? Si tel était le cas, il devait encore se trouver dans les environs... Les sourcils froncés, le jeune bretteur se mit à tournoyer sur lui-même, quittant sa posture sévère et sérieuse au possible pour tâcher de déceler l'hypothétique présence du ravisseur. Sans succès, bien sûr : c'était comme si cet illustre inconnu s'était évaporé... Possédait-il un fruit du démon ? Plus le temps passait, et plus Ito avait l'opportunité de découvrir de formidables capacités, toutes plus prenantes et éprouvantes les unes que les autres. Certaines personnes étaient capables de se métamorphoser, d'autres d'utiliser des pouvoirs qui dépassaient l'entendement... Il était facile d'expliquer une disparition, même aussi sèche et incompréhensible, si une malédiction de ce type entrait dans l'équation. Toutefois, ce n'était pas le seul mystère qui saisissait le cœur du pauvre natif d'East Blue, décidément bien dépassé par la tournure des événements. La première vague d'adrénaline s'en était allée et il perdait petit-à-petit l'assurance et l'audace qui l'avaient grisé. Allait-il seulement pouvoir parvenir à ses fins, ou allait-il devoir se contenter de rebrousser chemin jusqu'au reste du contingent de la justice qui devait s'être élancé à sa suite et chercher à le contacter promptement ? Dans un cas comme dans l'autre, il avait avant toute autre chose besoin d'en savoir davantage sur ce rouquin qui, subitement, avait pu le héler. L'avait-il suivi depuis le début de cette folle course poursuite ? S'il avait été principalement focalisé sur le fuyard, le Nabeshima n'avait pas vraiment négligé son environnement : on lui avait appris à demeurer aux aguets en toutes circonstances, et il était convaincu de n'avoir pas entendu cet invité se frayer un chemin sur ses talons. Une course, y compris sur un sol feuillu et boueux, pouvait en forêt générer un brouhaha remarquable... Quelques branches abandonnées çà et là, par exemple, pouvaient craquer à la moindre occasion. Alors, qu'est-ce qui pouvait expliquer la présence de cet inconnu ? Et surtout...
-Attendez... Comment connaissez-vous mon nom ?
Ce type était un illustre inconnu : Ito était certain de ne l'avoir absolument jamais croisé, par le passé. Alors que faisait-il là, et comment avait-il été capable de l'interpeller de la sorte ? Cette simple question suffit à le raidir, une fois de plus, mais il hésita sur la posture à adopter. Devait-il se montrer méfiant, quitte à sortir son sabre, une fois de plus, afin de tenir l'invité en respect ? Ou une telle conduite était-elle exagérée tant qu'il n'avait pas la moindre preuve d'une hypothétique culpabilité de ce rouquin-ci ? Difficile à dire, mais l'adolescent, peu prompt aux excès de zèle et de violence, se contenta de demeurer droit et fier tout en dardant son interlocuteur d'un regard scrutateur et attentif. Il devait bien avoir une raison... Et si tel était le cas, ils allaient peut-être pouvoir se prêter main forte afin de retrouver une piste digne de ce nom, capable de les mener vers l'entremetteur ayant quelque peu saboté la fête. Après tout, c'était la toute première fois de son existence que le garnement se retrouvait isolé au milieu de Nighty Town : il n'en connaissait absolument pas la forêt et n'était pas certain de pouvoir s'y repérer décemment. De plus, il savait pertinemment que tout un pan de l'île vouait sa vie à la criminalité et à la clandestinité : s'il y pointait innocemment le bout de son nez, son uniforme risquait fort de lui causer du tort... Un coup de main, ne fut-ce donc que pour s'orienter, semblait être le bienvenu. Il semblait donc parfaitement inutile, voire stupide, de se braquer et de se montrer exagérément suspicieux. De toute façon, la vérité ne tarderait guère à éclater... Puisque ce type était de bonne foi, non ? Dans le cas contraire, il n'aurait pas cherché à l'alpaguer : il l'aurait attaqué sans plus tarder, bénéficiant de sa discrétion comme d'un couvert pleutre, mais néanmoins indéniablement efficace.
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Mar 3 Juil - 21:32
Mariage pas rangé [3]
Lorsque l'épée risqua de lécher la base de son cou, le rouquin se demanda s'il ne ferait pas mieux de se barrer et d'oublier l'avis que les habitants pourraient avoir sur lui. Cependant, il n'était pas assez j'en foutiste pour s'en détacher, et si un enlèvement avait eu lieu, il pouvait peut-être apporter sa contribution. Écoutant la remarque de l'épéiste, il se contenta de répondre qu'il venait « tenter d'aider un petit peu ». En réalité, il n'était là que sous la contrainte et avait totalement confiance en les capacités de la marine à résoudre ce type de petites enquêtes. Il y était familier, après tout. La majorité de ses rencontres semblaient se dérouler dans un cadre d'enlèvement, de vol, de taverne ou de forêt. Parfois en combinant lieu et événement. Si une déité était au-dessus de lui, elle n'avait vraiment plus d'inspiration.
Quand il reprit un peu de teneur, le rouquin entendit la seconde question de son interlocuteur. Il semblait avoir enfin saisi qu’il n’était pas normal qu’un inconnu connaisse son nom – et par ailleurs, il ne s’était pas présenté, ce qui aurait pu être une erreur classique, cependant anodine dans la situation actuelle. Ainsi, se contentant de répondre stricto sensus à ce qu’attendait le jeune homme, il dit sur un ton égayé :
- J’ai rencontré un gars de la marine qui m’a dit de te suivre et de t’aider.
Il aurait pu rajouter : « Je reste donc à votre disposition pour plus d’informations. » mais cela aurait pu être mal pris. Avec un air niais, le rouquin se pencha en direction de l’homme qui avait fui. Il ne pouvait plus l’apercevoir, et il ne connaissait pas très bien la topographie des lieux : double peine pour lui et son allié du jour. Se mettant cependant en route, il ne chercha pas à comprendre ce qui se déroulait. L’idée de pouvoir discuter quelques peu en route l’amusait. Ainsi, lorsqu’ils furent suffisamment bien lancés, le maudit lâcha :
- Au fait, pourquoi tu as rejoint la marine ?
Pam, question personnelle. Pour la double peine, il aurait pu rajouter qu’il trouvait que certaines personnes dans cette institution étaient vraiment limites, mais il ne connaissait pas encore certains Vice-Amiraux auxquels il aurait affaire plus tard. Souriant, le garçon attendit une réponse dont il ne saisirait certainement pas tous les enjeux. Rejoindre un tel mouvement relevait de l’idéologie, et parfois de la contraire : s’il pouvait aborder le second de par son passé, le premier ne lui était clairement pas encore accessible, lui, aventurier solitaire et téméraire.
Le choix de ses mots était hasardeux, et quand il aurait une première réponse, dévoilant par la même qu’il était un aventurier en quête de nouveauté, il finirait par s’interroger à voix haute sur la nature du crime : était-ce un enlèvement commercial ? passionné ? S’agissait-il d’une mise en scène pour humilier la marine et ses gardes ? – De cela, il ne pensait pas à mal : à vrai dire, il ne voyait pas qu’il aurait pu être vexant.
Finalement, après avoir posé ses multiples questions auxquelles il attendait de multiples réponses, le jeune homme entendit un bruit de pas qui volait un peu plus vite qu’eux en direction de la falaise. Il se tourna dans cette direction, fronça les sourcils et s’élança à toute allure. A cet instant-là, son fruit n’était pas d’une grande utilité.
Erwin
Invité
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Mer 4 Juil - 10:15
Mariage pas rangé
Avec Erwin.
La raison avancée par l'inconnu était si simple et si limpide que le jeune Ito demeura comme estomaqué par sa propre bêtise, stupéfait et silencieux. Evidemment... De toute manière, comment aurait-il pu en être autrement ? Toutefois, cette réponse finalement assez évidente soulevait tout un tas d'autres interrogations qui allaient, pour l'heure, devoir demeurer en suspend. Qui était cet inconnu ? Pourquoi les marines locaux semblaient-ils lui faire confiance pour prendre part à cette traque à l'homme et à la libération qui risquait de suivre ? Comment avait-il fait pour rattraper le jeune épéiste en un éclair ? Pour l'heure, la priorité n'était pas vraiment dans la recherche de la vérité : largement rassuré, le garnement pouvait à nouveau se consacrer à la traque du mystérieux homme masqué et de son otage. Ils se mirent donc en route sans plus attendre, jusqu'à ce que son interlocuteur en rompe le silence, une fois de plus, en lui soumettant une question qui l'interloqua d'autant plus puissamment que la précédente. Quelque peu poussé à bout par la situation et par la perspective d’œuvrer conjointement avec un homme qui n'était encore ni plus ni moins qu'un illustre inconnu, d'autant plus qu'il ne semblait guère décidé à l'idée de lui glisser quelques informations pourtant basiques à son sujet, le bretteur d'East Blue eut une réponse épidermique qu'il regretta bien vite.
-Quoi ? Vous êtes sûr que c'est le moment pour ça ?!
Le Nabeshima, donc, expira puissamment tout en récupérant un semblant de calme et de sang froid. Il ne devait pas se laisser malmener par l'angoisse et l'anxiété : il avait bien réagi, d'entrée de jeu, mais l'espèce d'interlude que l'arrivée du rouquin avait générée lui avait permis maladroitement de gommer son adrénaline et de perdre de vue la dynamique qu'il aurait pourtant dû conserver. De toute manière, cet inconnu semblait être doué de bonnes intentions : il n'aurait pas été envoyé par ses supérieurs et ses collègues afin de lui prêter main forte, dans le cas contraire... Soucieux, donc, de ne pas le brusquer et de ne pas le froisser d'emblée, l'adolescent ne tarda guère à s'excuser et à apporter quelques éléments de réponse laconiques et brefs à son interlocuteur, sinon passablement incomplets. Il y avait des choses qu'il valait mieux éviter de révéler, après tout, et tout un pan de son passé en faisait partie : quel scandale, si quiconque au sein de la base d'Élème avait appris que son premier maître d'arme avait en vérité été un pirate hautement primé... Dans les faits, il aurait même probablement été inculpé pour trahison ou pour espionnage, et aurait a minima été envoyé devant la cour martiale. Mieux valait éviter ce type de désagréments tant qu'il en avait l'opportunité...
-Pardon. Je suis un peu énervé. Pour défendre les gens qui ne sont pas capables de le faire eux-mêmes, j'imagine. Votre nom, c'est quoi ?
Pour l'instant, l'inconnu semblait plus prompt à poser des questions qu'à parler de lui-même. Était-ce le signe avant-coureur d'une curiosité insatiable, ou était-il simplement trop humble pour se mettre de son plein gré au centre de l'attention ? Peut-être les deux options possédaient-elles une once de vérité, en fin de compte... Le jeune bretteur n'en savait rien et n'en avait que cure : que ce rouquin soit un fieffé connard ou qu'il soit le plus doux des samaritains ne changeait pas grand chose tant qu'ils travaillaient communément à l'arrestation du criminel décidément bien vigoureux. Lui était de son côté dans une posture attentive et humble : il savait qu'il avait encore beaucoup de choses à apprendre, et les événements qui suivirent eurent tôt fait de le lui rappeler. Outre la vitesse sensationnelle que l'inconnu avant déployé d'un coup d'un seul, leur attention fut bientôt happée par des bruits en provenance des hauteurs : un simple regard permit alors au garçonnet de découvrir une silhouette qui semblait s'élancer en direction des falaises... En volant ? Ses yeux lui jouaient-ils des tours, la nuit obscurcissait-elle suffisamment sa vision pour susciter chez lui ce type d'hallucinations, ou cet inconnu masqué était-il définitivement doté de capacités tout bonnement formidables, qui dépassaient son entendement de jeune soldat dépêché d'East Blue, cette mer décidément bien tranquille ? Dans un cas comme dans l'autre, cela ne changeait factuellement rien : s'il savait que certaines personnes étaient dotées de capacités formidables et si sa cible, pour l'occasion, avait l'air d'en être, il n'était lui-même qu'un simple épéiste dénué de compétences extraordinaires... Ses dents grincèrent, témoignant à elles seules de son impuissance, avant qu'il ne remarque que l'inconnu qui l'accompagnait se mettait à presser le pas... Et à le semer, à son tour. Sérieusement ? Ces types étaient tous des surhommes, ou c'était lui qui commençait véritablement à fatiguer ? Dans un cas comme dans l'autre, le représentant des forces de l'ordre n'eut d'autre choix que celui d'accélérer la cadence également, afin d'éviter d'être relégué au rang d'acteur inutile. En tant qu'agent du Gouvernement Mondial, il ne pouvait pas se contenter de voir un présumé civil remplir la mission qu'on lui avait tacitement octroyée...
Comment allait-il pouvoir grimper le long de cette falaise, où l'ennemi et l'otage semblaient vouloir trouver refuge ? Si un simple regard permit à Ito de comprendre que l'ascension à mains nues risquait de s'avérer âpre, quoique chose possible, il eut du mal à considérer que l'ennemi allait accepter de les laisser grimper sans piper mot, a fortiori s'il les voyait faire. Le rouquin avait-il une idée derrière la tête ? Si tel était le cas, le soldat n'avait d'autre choix que celui de se reposer sur lui... A moins, bien sûr, d'appeler en renfort le reste de l'unité afin de les renseigner au sujet de leur progression.
Feuille de personnage Niveau: (41/75) Expériences: (123/500) Berrys: 224.997.549.666 B
Mer 4 Juil - 11:02
Mariage pas rangé [4]
Violence gratuite. Le rouquin retint son souffle et une pointe d'angoisse quand le bretteur lui répon-dit promptement par une dure et triste vérité. Il fronça les sourcils, sentant que la vexation d'une telle réponse, qu'il n'avait jamais reçu, lui coupait toute envie de prolonger sa présence ici. En fait, il aurait pu s'en aller si promptement sans se poser de questions que l'idée de rester lui semblait dou-cement s'éloigner. Il pourrait aller sur les plages de Holliday Island, tiens, ça lui ferait les pieds. Il suffirait d'entrer discrètement dans cette île paradisiaque, et d'aller à la rencontre des locaux en toute innocence. Eux ils étaient gentils ! Eux ils lui montraient du respect ! - bien qu'il ne soit dans ces cas-là qu'un parasite qui s’immisçait, bref. Enfin, cet élan de mauvais esprit faillit prendre le dessus, quand le Nabeshima relança les dés.
Des excuses. D’autant plus appréciables que rares. La mine vexée du rouquin laissa place à un vaste sourire tandis qu’il accueillait dynamiquement les quelques mots de son homologue. Oh ! Ah ! Eh ! Défendre les gens hein ? C’était tellement basique mais si chevaleresque que le maudit ne se posa pas plus de questions et acquiesça intérieurement. Quelle belle preuve de justice !
Enfin, après avoir répondu un simple : « Oh, je m’appelle Erwin Dog, j’aurais dû le dire plus tôt. », le jeune garçon entendit des bruits de pas qui se dirigeaient vers la falaise, ou du moins de branches en branches. Si l’obscurité donnait l’impression qu’il volait, c’était juste qu’il se saisissait de chaque élément du décor pour prendre de la hauteur. Cela, l’ancien assassin était capable de l’analyser implicitement. Il était même capable de dire qu’étrangement, à certains moments, l’air semblait être ce support. « Fort bien, un utilisateur du Geppou ! » pensa-t-il avant de secouer la tête énergiquement. D’où connaissait-il ce mot ? Height Rock… C’était de là, oui.
Arrivant en bas de la falaise, celle qui montait avant de se jeter quelques centaines de mètres plus loin dans la mer, le rouquin se téléporta à vue en direction du sommet. Il avait pris de l’avance et ne pensa plus à son camarade quand il voulut dire quelques choses à ce dernier… Et qu’il se remarqua sans interlocuteur ! Décidément, ce garçon était bien oubliable…
Ainsi, demi-tour ! Il redescendit la montagne en arrière d’une simple pensée, apparut aux côtés du Nabeshima et lui saisit aisément l’épaule avant de l’emmener avec lui au sommet de la montagne. Un déplacement rapide aurait provoqué des frictions avec l’air, mais là, aucune. Il pourrait déterminer de ce fait qu’il avait affaire à un maudit, à moins qu’il ne soit totalement abruti.
- On doit pouvoir les voir d’ici, s’ils sont encore à vue ! Lâcha le rouquin.
Oh, bien sûr, il n’y voyait pas d’incohérent que de se dire qu’il aurait pu se téléporter directement sur son adversaire au lieu de le poursuivre sans utiliser son fruit. Il s’agissait là juste d’une analyse de la situation : il voulait savoir où il allait, et donc le filer pour s’assurer qu’il n’avait pas enlevé d’autres personnes. Cette idée saugrenue, il la partagea avec l’épéiste brièvement. En face d’eux, la falaise ne faisait que descendre. En son creux, de multiples grottes venaient accueillir différentes formes de vie : des oiseaux qui avaient fait leur nid, par exemple.
- C’est magnifique, la mer, la nuit.
Elle était très belle. Le jeune homme s’assit en l’observant. Il oubliait presque la mission et laissa donc Ito seul maître de leur avancée. S’il lui donnait une direction, son premier réflexe serait de les y emmener.
Erwin
Invité
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Mer 4 Juil - 23:07
Mariage pas rangé
Avec Erwin.
Erwin Dog. Voilà qui allait leur permettre de partir d'un meilleur pied : en connaissant même vaguement l'identité de son interlocuteur, Ito allait pouvoir converser quelque peu avec lui, si la situation finissait à tout le moins par le leur permettre. En effet, il ne partageait pas réellement la légèreté apparente avec laquelle cet étrange olibrius abordait la situation actuelle. On parlait d'un enlèvement, après tout ! La course poursuite n'était d'ailleurs pas vraiment achevée et c'était pour cette raison que le marine originaire d'East Blue ne poussa pas la discussion outre mesure. Certes, dans d'autres circonstances, il aurait été ravi de pouvoir échanger gaiement avec le rouquin apparemment si prompt à l'échange et à la discussion... Sauf que pour l'heure, il était au travail, littéralement. On n'avait jamais autant compté sur lui qu'à cet instant précis : c'était la première fois, véritablement, qu'il se retrouvait sur le terrain sans avoir le loisir de jouir d'un soutien quelconque, et parce qu'on l'y avait plus ou moins directement invité. Certes, il avait joué de malchance puisqu'il avait avant toute autre chose été le seul à réagir au départ insensé de cet homme masqué... S'il s'était contenté de demeurer bêtement à sa place, comme l'immense majorité de ses pairs, ses supérieurs ne lui en auraient probablement pas tenu rigueur. Mais comme les circonstances étaient ce qu'elles étaient, l'élève d'Hato imaginait sans peine les responsabilités qui pesaient lourds sur ses frêles épaules et qui avaient été placées là par sa myriade de collègues demeurés en retrait. Tant qu'ils n'étaient pas en mesure de lui prêter main forte, il devait rester aussi sérieux et rigoureux que possible. Le Nabeshima s'apprêta donc à rabrouer son interlocuteur, pour lui rappeler que l'heure n'était pas aux bavardages incessants, lorsqu'il se rendit compte que ce dernier n'avait pas pris la parole depuis qu'il lui avait prestement décliné son identité. Quoi ? Erwin avait été capable de trouver la voie du silence ? Comprenant que le problème n'était pas là, le jeune sabreur marqua l'arrêt et balaya les environs d'un regard incompréhensif. Ce n'était pas que son compagnon d'infortune avait cessé de parler : c'était qu'il avait purement et simplement disparu. Il s'était tout bonnement volatilisé, et on ne trouvait de traces de lui nulle part...
-Qu'est-ce que c'est que...
L'énigme s'épaississait d'un instant à l'autre. Si son apparition en elle-même était étonnante, sa disparition l'était, en fin de compte, largement plus. Entre un ravisseur susceptible d'augmenter sa célérité sèchement tout en portant une tierce personne et un rouquin qu'on envoyait pour lui prêter main forte et qui semblait à tout le moins aussi véloce, le vampire qui s'ignorait avait comme la fâcheuse impression d'être d'une lenteur extrême. Toutefois, il put bientôt comprendre, envers et contre son humilité, que sa rapidité n'était assurément pas la tare du moment : lorsqu'Erwin réapparut brusquement à ses côtés, il tressaillit puissamment et ouvrit la bouche, afin de prononcer quelques mots viscéralement interloqués. Il n'en eut toutefois jamais l'opportunité : l'environnement changea du tout au tout à l'instant où le rouquin posa une main sur lui, et il eut besoin d'un laps de temps généreux afin de comprendre ce qu'il venait de se passer. Son regard, éberlué et égaré, comprit avec lenteur qu'il avait simplement été déplacé à un autre endroit... En hauteur, sur la falaise qu'il lorgnait d'en bas, jusqu'à présent. Ce changement vertigineux manqua de le faire choir, et il s'autorisa à ployer un genou en demeurant absolument assommé.
-Qu'est-ce qu'il vient de...
Il y avait quelque chose d'étrange. Fallait-il être doté d'une once d'intelligence pour le savoir ? L'adolescent retint une nausée, trop égaré face à des montagnes de questions. La voix d'Erwin, une fois de plus, parvint à attirer son attention et il se focalisa sur ce rouquin décidément bien singulier. Quel était son pouvoir, au juste ? Il n'avait pas senti d'énergie cinétique le secouer et même s'il était, à l'heure actuelle, indéniablement pris de court et déboussolé, il allait sans dire qu'il aurait fini dans un état assurément plus pitoyable s'il avait réellement été en proie à un déplacement si brutal qu'il n'avait même pas été capable d'en suivre le déroulement visuellement parlant... Alors quoi ? Venaient-ils littéralement de disparaître pour réapparaître en haut de la falaise ? Si tel était le cas, cela expliquait limpidement pourquoi le rouquin semblait être en mesure de lui fausser compagnie d'un claquement de doigts et de lui remettre le grappin dessus l'instant suivant. Quel pouvoir édifiant... Quels en étaient les contours, quelles en étaient les limites ? Une fois de plus, le sabreur avait l'impression d'être précipité face à d'autant plus d'interrogations. Mais même si elles lui brûlaient alors la langue, il se contenta, pour l'heure, de les avaler avec un air désabusé : son sérieux revint au galop, de plus belle, et il décida de prendre son mal en patience en considérant qu'ils pourraient avoir l'occasion d'en converser plus explicitement en temps et en heure. L'urgence était ailleurs... Profitant de l'avantage que son collègue venait tout juste de lui offrir, le Nabeshima jeta un coup d’œil en contrebas et décela bien vite les deux silhouettes entrelacées qui se précipitaient jusqu'à l'une des grottes. Il la pointa du doigt et prit la parole à l'attention du rouquin, mésestimant bêtement l'écho de sa voix qui porta généreusement : l'homme masqué les découvrit donc et s'enfonça d'autant plus promptement dans l'une des galeries.
-Ils sont ici ! Merde... Il m'a entendu ?
Il n'avait pas réfléchi... Et il commençait à se maudire, à ce titre ! Mais tout était si déroutant, sur Nighty Town, qu'il avait l'impression folle d'en être réduit au poste de spectateur. Erwin aurait-il été capable de s'en sortir plus brillamment sans avoir à traîner le marine derrière lui ? Une question des plus frustrantes qu'il ne pouvait pas s'empêcher de ruminer depuis qu'il avait été capable de constater l'étrange pouvoir qui semblait être le sien. Au moins, cela expliquait pourquoi les marines avaient décidé de l'envoyer aider Ito : s'il était connu, sur l'île, tout le monde devait savoir qu'il pouvait se montrer d'une utilité colossale...
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Sam 7 Juil - 16:16
Mariage pas rangé [5]
Les hauteurs nocturnes offraient un paysage tout simplement sublime sur lequel le regard du rouquin s’attarda. Dans la nuit, son pouvoir était moins efficace. Il ne pouvait pas, s’il ne voyait pas ou ne connaissait pas l’endroit, s’y téléporter. Heureusement, la lune était clémente sur cet aspect. Avec un air rêveur il laissa donc le jeune homme à ses côtés se remettre de ses émotions et analyser la situation. Où se trouvaient-ils ? Que s’était-il passé ? S’il avait pu poser une question complète, le futur révolutionnaire aurait pris la peine de lui donner des indications poussées. Cependant, ce n’était pas le cas : il n’y avait que des débuts de phrase, montrant une cohérence dans les propos tenus mais un certain manque dans la capacité à se poser. Il était encore un peu secoué, c’était compréhensible.
Souriant, Erwin se dit que finalement il avait bien fait d’aller à la poursuite de ce marchand et de son ravisseur. Sans cela, il aurait loupé le spectacle de la lune qui se reflétait sur la mer. Le calme avant la tempête. L’air était pourtant assez frais, pas d’orage en prévision, mais le jeune homme voyait, percevait d’un regard inquisiteur les nuages qui menaçaient au lointain horizon. S’ils ne dégorgeaient pas avant d’arriver ici, il se mettrait à pleuvoir d’ici une heure ou deux.
- Oh, tu as raison ! Surenchérit le roux en observant les silhouettes se détacher dans la grotte.
Le ravisseur venait de gagner encore un peu d’avance. A peine eut-il vu la scène que le maudit toucha la jambe du Nabeshima et le téléporta devant l’entrée. Il se releva alors, observant que l’intérieur était sombre. Comment pouvait-il s’y repérer ? Pff, et dire qu’il aurait pu passer la soirée à observer le bord de mer. Haussant les épaules, Erwin communiqua par signes. Il fallait qu’ils marchent – l’index et le majeur bougeant l’un après l’autre dans une imitation très prosaïque de la scène – jusqu’au ravisseur – il imita un masque en entourant ses yeux par son pouce et son index joints en cercle – pour l’assommer – là, il partit en cacahuètes dans une imitation très violente d’une scène qu’il ne fallait pas décrire – et sauver la princesse. Pour ce dernier mime, il tenta d’imiter des retrouvailles heureuses mais il avait un doute quant au fait que le marine ait eu la patience de le regarder jusque-là.
Dans tous les cas, il s’engouffrerait dans le tunnel dans le but simple de retrouver leurs cibles. L’homme masqué devait connaître cet endroit, vu la façon dont il se repérait dans les lieux. Des bruits de pas en écho aidaient parfois à trouver une direction vers laquelle se diriger, et des chuchotements, comme une dispute, parvenait de leur position. Le marchand semblait en colère. Impossible de comprendre exactement ce qu’il disait, mais il parlait de sa future femme car son prénom fut distinctement prononcé.
- La salope ! Baragouina au loin une des deux voix sans que le rouquin ne puisse distinguer laquelle. - Eh oh, on parle pas comme ça des dames ! Rétorqua à haute voix le rouquin qui se mit immédiatement les mains devant la bouche, dans le noir.
Parfois quelques crevasses offraient les rayons de la lune pour se repérer. Le jeune homme appréciait cela, car il pouvait se repérer, mais à présent les pas s’accélérèrent. Cet homme était un natif : il connaissait trop bien l’île pour que ce soit une coïncidence.
Erwin
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Lun 9 Juil - 18:02
Mariage pas rangé
Avec Erwin.
Encore. Le phénomène déroutant eut lieu, une fois de plus : ils furent catapultés à l'entrée de la grotte à l'intérieure de laquelle le duo venait tout juste de s'engouffrer virulemment, un instant auparavant. Le garçonnet, à quatre pattes, eut un mal fou à réprimer un juron supplémentaire en tachant de récupérer son souffle, bouleversé par ces anomalies qu'il avait décidément bien du mal à intégrer. Une foultitude de questions qu'il avait pris un malin plaisir à taire un instant auparavant, au nom de son professionnalisme et de sa rigueur, revinrent à la surface et se remirent à lui brûler les lèvres de plus belle tandis qu'il considérait avec un brin d'effroi le potentiel manifestement redoutable qu'Erwin possédait grâce à cette malédiction étonnante. Il semblait être capable de disparaître pour réapparaître n'importe où, ou presque, dans son champ de vision, et pouvait amener quelqu'un avec lui... C'était ce dont il était sûr : quant aux limites et aux particularités de cette étrange capacité, Ito n'avait pas la moindre chance de les fixer en des termes plus ou moins précis. Il aurait grand besoin d'un moment de répit afin de mener à son terme une réflexion aboutie et pertinente, moment de répit qu'il ne pouvait pour l'heure pas s'octroyer : déjà l'inquiétude vis-à-vis du marié surgissait de plus belle, et il s'interrogeait quant au destin que l'homme masqué pouvait bien destiner à son otage. Il avait eu l'air d'être proche de lui... Cet enlèvement était-il motivé par une querelle personnelle ? C'était fort probable. A moins que le ravisseur n'ait juste totalement perdu les pédales... Le jeune sabreur se redressait tout juste qu'il remarqua que le rouquin, à ses côtés, gesticulait avec ardeur et véhémence pour tenter de lui décrire silencieusement la suite des opérations. Quoi ? Ils ne pouvaient pas le faire tant qu'ils étaient en haut de la falaise ? Si le bretteur hésita, l'espace d'un instant, de questionner son interlocuteur à ce sujet, il se contenta finalement de lorgner ses mimes avec attention : le Dog semblait y déployer une telle énergie qu'il aurait été grossier et indélicat de ne pas les observer avec fermeté et méticulosité. Marcher... Des lunettes ? Un masque, probablement ! L'homme masqué... Et... Cuisiner ? Danser ? Dessiner ? Finalement, ce fut la brutalité des gestes du civil qui mirent la puce à l'oreille du marine, lequel se contenta de le regarder, l'espace d'un instant, simplement débile et muet. Cela devenait bien complexe pour peu de choses, au final... Le simulacre de retrouvailles et d'expressions euphoriques qu'il parvint à analyser par la suite permit au Nabeshima de se montrer catégorique sur un point : le maudit de la téléportation était autrement plus doué pour assurer leurs déplacements que pour se livrer à ce type de spectacles.
Pour toute réponse, le jeune gouvernemental envoyé donc un hochement de la tête vaguement convaincu à son interlocuteur puis planta son regard au sein des ténèbres opaques qui s'enfonçaient plus loin, le long des galeries. Celles-ci semblaient longer la paroi plutôt que s'enfoncer plus en avant dans l'obscurité ambiante : un bon point pour le duo de représentants de la justice qui n'avaient pas de lumière à leur disposition. Néanmoins, cela ne rendait pas leur progression bien plus aisée : ils avaient perdu le ravisseur de vue et devaient désormais majoritairement compter sur les bruits qu'ils pouvaient percevoir sporadiquement, lesquels se répercutaient insidieusement le long des murs et les poussaient parfois à la faute ou au doute. Finalement, ils purent savoir assurément qu'ils étaient sur le bon chemin : quelques paroles leurs parvinrent et le vampire qui s'ignorait, tout en serrant plus fermement le pommeau de son katana que jamais, décida de marquer l'arrêt brusquement en bloquant sa respiration afin d'en capter quelques bribes, et l'essence générale. Cela pouvait toujours leur donner quelques indices... Et cela fut le cas. Une insulte fut effectivement proférée, à l'attention de la future mariée. Erwin, outré, rétorqua sèchement avant de se rendre compte de sa bêtise : atterré, et comprenant qu'ils avaient probablement perdu l'effet de surprise à partir du moment où il avait lui-même hurlé du haut de la falaise, le bleu répondit à voix basse, en un murmure qui ne s'en irait pas bien loin, au sein des dédales.
-Ils ont l'air d'avoir pris un peu d'avance... Si on ne parle pas trop fort, je doute qu'ils puissent nous entendre. Mais je ne connais pas du tout ces grottes... Ils pourraient essayer de nous piéger, je ne suis pas certain que ce soit très prudent...
Mais avaient-ils réellement le choix ? Selon les compétences exactes d'Erwin, oui. Sauf que le Nabeshima ne se sentait pas de lui quémander davantage d'informations. Était-ce indiscret ? Peut-être, d'une certaine manière... Enfin, que ça le soit ou pas, le marine partait surtout du principe qu'il était grand temps qu'il assume sa position de justicier et qu'il fasse preuve d'un tant soit peu de hargne dans l'exercice de ses fonctions. Comment espérait-il gravir les échelons s'il éprouvait de la crainte face à une seule aventure le guidant jusqu'à quelques grottes égarées et éclairées au beau milieu des Seas Blues ? Combien de gradés devaient journalièrement tenir tête à des forbans sanguinaires et dotés de compétences effarantes, qui dépassaient tout ce qu'il était capable d'imaginer, à cet instant précis ? Le pouvoir du Dog, en lui-même, semblait déjà formidable et redoutable... Combien incarnaient une menace plus tangible que lui, au juste ? L'adolescent grimaça et fit racler ses dents avant de reprendre la marche, contredisant par ses propres gestes les paroles prononcées un instant auparavant. Tant pis pour la prudence, il s'y attarderait à l'avenir : pour l'heure, il avait une mission à mener à bien. Finalement, ils furent même obligés d'augmenter la cadence : l'inconnu semblait bel et bien avoir entendu la réponse d'Erwin, et faisait en sorte de prendre de l'avance afin de les perdre au sein des grottes... Une théorie naquit alors dans l'esprit du vampire, relativement folle. Il attrapa momentanément le bras du rouquin, le forçant à s'arrêter sèchement, et lui glissa quelques paroles tout en espérant que son intuition ne le trompait pas bêtement.
-Il connaît l'île, il se savait suivi et il nous a même vu avant d'entrer dans les grottes... Et s'il était juste venu là pour nous perdre ? Son objectif est peut-être simplement de ressortir ailleurs pour s'enfuir de plus belle... Si on perd sa trace, personne d'autre ne le trouvera. Il vaudrait peut-être mieux que... Avec ton... Pouvoir, tu retournes à l'entrée pour surveiller ses déplacements ?
C'était peut-être stupide et complètement impensable du point de vue du rouquin, mais comme Ito n'avait pas la moindre idée du fonctionnement précis de sa malédiction, il préférait encore lui soumettre cette possibilité. Si, effectivement, l'inconnu parvenait à leur fausser compagnie, alors tout était perdu... Quand bien même le marié ne semblait pas totalement innocent, et quand bien même il devait a minima avoir une petite idée de l'identité de son ravisseur, ils ne pouvaient pas se contenter de l'abandonner vilement et lâchement à son sort en ignorait parfaitement le sort qui lui était réservé. Ils devaient tout mettre en oeuvre afin de retrouver sa trace...
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Mar 10 Juil - 10:41
Mariage pas rangé [6]
Il crut bien que le marine allait lui déboîter l'épaule. Son geste sec pour le retenir fut si surprenant que le jeune homme n'eut aucun moyen de le voir venir. Il se tourna doucement vers l'épéiste tout en essayant de conserver son sang-froid : dans une grotte comme celle-ci, il avait peu de chances de trouver des fantômes, n'est-ce pas ? Avec cet air un peu renfermé qu'il n'affichait que lors des grandes frayeurs, le rouquin s'attarda sur les traits de son acolyte, ou du moins sur le peu qu'il pouvait en distinguer. Il l'écouta attentivement, sachant à présent qu'ils devaient parler à voix basse, et considéra son plan d'un œil prudent. S'ils abandonnaient la chasse et qu'il avait amené ce marchand pour un rite sacrificiel dont l'autel se trouvait dans la grotte, ils auraient tout perdu. En revanche, si le jeune vampire qui s'ignorait avait raison... Ils risquaient de perdre un temps précieux à les suivre et à se faire paumer.
Cependant, la remarque de Ito promettait une chose : leur séparation nette à cet endroit. Qu'il retourne à l'entrée était une bonne idée, mais laquelle ? Il y en avait une foultitude... Et il fallait dire qu'il n'imaginait pas la personne qu'ils suivaient les égarer dans ces galeries pour revenir à son point de départ. Quel dommage qu'il n'ait pas de moyen de les suivre par la pensée ! Ce manque serait à combler s'il rencontrait un télépathe capable de transmettre son savoir. Il divagua à nouveau un court instant, puis chuchota sur un ton très sérieux :
- Je vais faire ça. Je tenterai d'avoir une vue d'ensemble.
Il disparut donc à nouveau, laissant son collègue poursuivre sa course. En y réfléchissant un peu, peut-être s'était-il débarrassé de lui en craignant une nouvelle bourde de sa part... Ce qui, en l'état, était plutôt une bonne idée. Après tout, cette course-poursuite demandait une discrétion que le jeune homme n'avait pas. Quel dommage d'ailleurs ! C'était l'une de ses plus grandes tares à combler... Enfin, il aurait pu devenir un assassin exceptionnel s'il avait acquis une capacité pareille. Heureusement pour l'humanité, ce n'était pas dans son caractère. Le sourire aux lèvres, il s'émerveilla devant les plus petits éléments de la nature une fois sorti de la grotte.
C'était étrange que l'île soit plongé dans une nuit perpétuelle. C'était étrange d'ailleurs qu'il voit une lune si un nuage était... C'était quoi déjà la particularité de l'île ? Brusquement, le rouquin se sentit nauséeux. Il avait compris quelque chose qu'il n'aurait pas du saisir. « Ni soleil, ni lune. ». Il n'était pas possible qu'ils voient les rayons de la lune sur cette île. Elle était sombre... Si sombre que ni la lune, ni le soleil ne pouvaient octroyer leurs bénéfices à l'île. À Elème, à Térèse comme à Xérèse.
- Qu'est-ce que ça veut dire ?
À vrai dire, il se souvenait qu'au village il n'y avait pas eu ce type de problèmes : le ciel était encore sombre. C'était en commençant à le suivre qu'il avait commencé à penser à la lune et à ses vertus. Était-il le seul à la voir ? S'agissait-il réellement d'une lune ? Éclairait-elle réellement l'île ? Une illusion ? Un fruit du démon ? L'interrogation restait complète tandis que le rouquin regardait l'astre. Le nuage sombre au-dessus de l'île était toujours là, et cette « lune » semblait s'être posée devant lui.
- Je devrais aller voir de plus près, mais j'ai une mission...
Il regarda l'endroit d'où pourraient sortir les personnes kidnappées, puis finalement se dit qu'il verrait plus tard pour l'astre. Il avait dit qu'il s'occupait de surveiller la sortie, alors il surveillerait la sortie. Il verrait pour cette lune étrange après.
Erwin
Invité
Invité
Mar 10 Juil - 18:37
Mariage pas rangé
Avec Erwin.
Erwin avait accepté sa proposition... Et s'était évaporé aussi sec. Le voir sans y prendre part, cela rendait le phénomène d'autant plus étrange... Toutefois, cette disparition soudaine amena bien promptement un constat désarçonnant dans l'esprit du jeune marine qui n'en finissait plus de se tourmenter les méninges à propos de cette malédiction éreintante et époustouflante. Si le rouquin n'avait été capable d'user de ce déplacement extraordinaire que par le biais de sa vue... N'aurait-il pas dû réapparaître également dans le champ de vision d'Ito ? Or, cela n'avait pas été le cas... Alors quoi ? Il était capable de se téléporter littéralement n'importe où, sans la moindre limite, à partir du moment où il en nourrissait l'ambition ? Cette idée glaça le sang du jeune vampire et lui hérissa les poils, mais il fit de son mieux pour ne pas y songer déraisonnablement. Ce type n'avait pas l'air d'être très malin, très débrouillard, et avait l'air d'être affilié au Gouvernement Mondial, de près ou de loin, puisqu'on lui avait demandé de prêter main forte au jeune soldat issu d'East Blue... Il n'incarnait donc aucunement une menace. Toutefois, c'était glaçant de considérer qu'il n'avait pratiquement pas besoin du don d'ubiquité : il pouvait virtuellement être partout quand il le souhaitait, du point de vue du vampire. Ce dernier reprit sa route en prenant garde, cette fois-ci, à récupérer une marche irrégulière tout en continuant à songer. L'objectif était limpide : si quelqu'un tendait l'oreille et tâchait d'analyser leur allure ou leur emplacement plus ou moins précis, il n'allait pas pouvoir se rendre compte, simplement grâce à l'ouïe, que le duo s'était scindé de manière à se montrer plus pertinent et plus efficace. Et la tâche était aisée, suffisamment simple à mettre en oeuvre en tout cas pour que le Nabeshima puisse se focaliser sur l'étrange faculté dont Erwin semblait être pourvu. Quelque chose, effectivement, n'en finissait plus de titiller sa curiosité. Si ce rouquin enjoué était bel et bien capable, comme il l'envisageait, de se trouver n'importe où tant qu'il en éprouvait l'envie... Pourquoi n'avait-il pas d'entrée de jeu tenté d'interrompre la course poursuite en campant devant le ravisseur et son otage ? Voulait-il simplement accompagner et offrir un coup de main au jeune sabreur, ce qui signifiait qu'il n'allait pas se mouiller exagérément et qu'il allait se cantonner à un rôle de support... Ou y avait-il réellement une raison derrière tout cela ?
Malheureusement, le jeune homme n'eut pas beaucoup plus de temps afin d'y songer : les boyaux rocailleux semblaient s'éloigner quelque peu de la falaise, et l'obscurité tapissait les environs plus sourdement que jamais. Allait-il réussir à retrouver son chemin, s'il s'enfonçait davantage ? Cela semblait terriblement insouciant de sa part... Mais il n'avait d'autre choix que de jouer le jeu. Après tout, les bruits de pas et les quelques murmures qui lui parvenaient encore plus ou moins distinctement suivaient précisément cette direction. Il lui fallait donc les imiter... Priant pour que leur idée de se disperser ne finisse pas par leur causer plus de tort que de bénéfices, le soldat poursuivit, donc, abandonnant plus ou moins à regrets l'idée de continuer à progresser en mimant la course de deux personnes. Dans la pénombre, cela augmentait drastiquement les risques de se blesser ou de commettre une grossière erreur... De plus, Ito prit la peine de se rapprocher du mur à sa gauche afin de le longer aussi efficacement que possible : il prit d'ailleurs la peine d'y déposer sa main correspondante, afin de ne pas s'en éloigner trop grandement. S'il avait à s'enfoncer dans l'obscurité, mieux valait encore recourir à ce type de précautions... En agissant de la sorte, il pourrait toujours retrouver le chemin de la sortie même si ses pas ne le menaient nulle part.
-Vous ne m'empêcherez pas de vivre avec lui ! -Qu'est-ce que...
Une voix venait de résonner, derrière lui, et l'avait prise par surprise : il en avait tressailli grossièrement et avait même manqué de s'étaler lamentablement sur la pierre de la grotte. Il fit volte face juste à temps pour remarquer l'homme masqué. Ce dernier avait dû profiter des innombrables aspérités de la grotte pour demeurer planqué, afin de le laisser passer devant lui sans éveiller ses soupçons... Mais où le marié se trouvait-il, dans ce cas ? Avait-il continué à progresser au sein des galeries, seul ? Avait-il été déposé ailleurs, dans la plus grande des discrétions ? Dans un cas comme dans l'autre, la situation était pressante : le Nabeshima était tout juste capable de distinguer la silhouette adverse, mais l'autre homme semblait, en revanche, parfaitement capable de le discerner y compris dans la nuit noir... Un éclat, d'ailleurs, ne tarda guère à alerter le jeune gouvernemental : ce type tenait un pistolet, et le pointait dans sa direction... Il allait faire feu ? Oui. Lorsque la détonation eut lieu, le premier réflexe salvateur de l'adolescent fut d'interposé son katana. Il parvint effectivement à percuter la balle et à la faire ricocher, l'envoyant s'encastrer dans l'un des murs naturels, mais le choc le secoua si violemment que ses appuis précaires se dérobèrent sous ses pieds. Il glissa vers l'arrière malencontreusement et s'étala de tout son long, aussi malhabile et gauche qu'une espèce de bambin ivre. Il n'eut toutefois pas le temps de glisser un juron supplémentaire que son assaillant reprenait à nouveau la poudre d'escampette, apparemment satisfait de le voir ainsi désorienté. Quoi ? Il ne comptait pas le tuer ? Décidément, cette histoire était de plus en plus étonnante... Les bruits de pas eurent tôt fait de s'éloigner, à nouveau, et le bretteur entreprit alors de se redresser en pestant généreusement. Erwin avait-il entendu ce coup de feu ? Cela allait-il le pousser à déserter son poste, malgré le rôle qu'il avait accepté de tenir ? Difficile à dire. Mais la ligne de conduite d'Ito, en tout cas, demeurait inchangée : il allait devoir poursuivre cet étrange olibrius masqué afin de lui mettre le grappin dessus !
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Mar 10 Juil - 23:36
Mariage pas rangé [7]
Attendre, c'est chiant. En réalité, pire qu'attendre, ne rien faire et observer une lune de plus en plus étrange, c'était ça qui l'emmerdait. S'agissait-il d'une lune qui, comme dans les contes, abritait des lapins ? Ou alors c'était peut-être juste un gruyère géante sur lequel des souris avaient élu domicile. Ni l'un, ni l'autre de ces possibilités n'expliquait la présence de l'astre dans un ciel totalement recouvert de nuages. À vrai dire, ce qui était aussi étonnant c'était que si l'astre illuminait l'île, alors de nombreux marines auraient déjà du tenter de le prendre d'assaut. Bien sûr, il y avait toujours une possibilité : qu'il soit le seul à la voir... Mais il en doutait sérieusement. Il ne consommait pas de drogues, pas de champignons, ni d'alcool. Il aurait du percevoir la réalité telle qu'elle était. Oh, bien sûr il existait une option viable : une illusion. Là encore, c'était un peu tiré par les cheveux. S'il était pris au piège dedans, alors il n'aurait pas pu utiliser son fruit correctement. Celui-ci s'appuyait sur une réalité tangible, donc autant dire que sans la force d'inertie pour le pousser vers l'endroit où il désirait se rendre, impossible d'accéder à un endroit pareil.
Non, non, non, elle devait être réelle. Réelle, mais... Un instant il observa les alentours. Finalement, il disparut et apparut sur un toit de la ville des marines. Pas de lune. La nuit pleine, comme en plein jour. Il fronça les sourcils et revint à son emplacement initial. Brusquement, il sentit quelqu'un le percuter et manquer de le faire tomber. Son bras fut attrapé au dernier moment alors que la falaise paraissait bien abrupt sous ses yeux.
- Oh, je ne vous avais pas vu ! - C'est moi, c'est moi, je suis désolé.
Le marchand à la bedaine assez proéminente sourit bêtement et s'excusa à son tour. Il semblait si humble par rapport au moment où il avait eu sa future femme à son bras ! Il en était touchant, et le rouquin se confondit à nouveau en excuses. Cela dura presque une minute sans que ni l'un, ni l'autre ne semble s'inquiéter de la situation. Finalement, il l'homme toussota et désigna le ciel.
- C'est une bien belle nuit n'est-ce pas ? - Oh, oui ! Tiens, vous avez vu cette lune dans le ciel ? - Je suis sûr que c'est l'habitat des lapins ! Ces satanés créatures baladent leur lune n'importe où. Pas étonnant que mes cycles soient déréglés. - Oui ? - Plaît-il ?
Il s'installa sur le bord de la falaise et observa l'océan. Erwin se mit à ses côtés, calme. Leur petit intermède était agréable. Un coup de feu retentit en arrière-plan, mais le rouquin n'en avait cure : il se sentait apaisé. Il bailla finalement et s'étira. Le marchand lui tapota le dos, comme pour l'aider à s'endormir, mais le jeune homme lutta.
- C'est bizarre, cette lune. - Oh, vous savez, une lune, ou un faisceau de lumière, c'est la même chose. Une histoire de réfraction de la lumière, et on dirait qu'il y a un astre dans le ciel. - C'est une illusion ? - Je viens de le dire, c'est la réfrac... Oh, et puis zut.
Il se leva, comme vexé. Erwin fronça les sourcils. Le marchand lui tournait le dos. Lui se sentait vaciller, comme emporté. Le sommeil... Un si doux sommeil de plomb qui l'attendait. Progressivement, ses yeux s'habituèrent à nouveau à l'obscurité. Il n'avait pas l'habitude d'être drogué, encore moins de manière aussi subtile. C'était donc pour cela qu'il avait joué les ignorants... Ah, et Ito ? Il était peut-être... Dans un état... Critique.
Sur le sol devant la caverne, le rouquin venait de s'endormir. Le marchand haussa les épaules et s'éloigna. Il cliqua sur un bouton tandis que la lune s'effaçait progressivement dans le ciel.
Erwin
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Mer 11 Juil - 17:25
Mariage pas rangé
Avec Erwin.
L'homme masqué s'était à nouveau volatilisé, à la faveur des innombrables virages... C'était sans fin ! Avec un grommellement, le vampire s'élança à sa suite mais fut finalement contraint de marquer l'arrêt tandis que les aspérités menaçaient de l'envoyer paître sur le sol de plus belle. Se précipiter à nouveau ne semblait finalement guère judicieux : au vu de paroles que le type avait prononcé, il n'avait pas l'air de vouloir causer du tort au marchand, contrairement aux affabulations que son esprit hagard auraient pu susciter... Il n'était donc guère nécessaire de se précipiter d'une manière trop irréfléchie et trop imprudente, d'autant plus qu'il avait bien failli finir cette course poursuite troué par une balle, à se viser de son sang lamentablement sur les roches froides de cette falaise parcourue d'innombrables galeries sinueuses et étriquées... A la vérité, plus il y songeait, et plus Ito croyait fermement que l'urgence était au niveau de l'appel de renforts. A deux, et ce même en considérant le pouvoir d'Erwin, ils risquaient d'avoir un mal fou à mettre la main sur le ravisseur et à l'appréhender correctement, a fortiori considérant l'aisance qu'il semblait avoir à se mouvoir au sein de ces tunnels labyrinthiques. Quelques paires de bras supplémentaires ne seraient pas de trop, donc, d'autant plus que l'homme semblait être bien prompt à user d'armes à feu... Pourtant, quelque chose ne plaisait pas à l'élève d'Hato. Ce dernier avait l'impression d'être victime d'une espèce de sombre machination : comme si, précisément, on cherchait à l'éloigner momentanément plus qu'à l'éliminer. Si l'homme-masqué avait souhaité sa mort, pourquoi n'avait-il pas tiré à plusieurs reprises ? Avait-il considéré que ça n'était pas nécessaire, et qu'une telle intervention serait amplement suffisante pour effrayer le garnement téméraire qui voulait lui mettre des bâtons dans les roues ? Le bretteur en herbe, de son côté, croyait plus volontiers qu'on n'avait à aucun moment souhaité sa mort, qu'elle n'était qu'une éventualité et que, dans l'absolu, on préférait bien largement le voir s'enfuir la queue entre les jambes plutôt qu'entre quatre planches de bois. Était-ce pas bonté ou par miséricorde... Ou par simple intelligence et sagesse ? Après tout, si le Nabeshima était mis-à-mort sur Nighty Town, pourtant bastion gouvernemental, les Marines risquaient fort d'enclencher des opérations de représailles et de fortifier les enquêtes... Difficile pour l'homme masqué, dès lors, de vivre en paix avec son marchand rondouillard, quoique ce dernier puisse bien en penser : les agents de la justice finiraient par leur tomber dessus et par leur causer bien du tort...
Alors quoi ? Comment agir, comment procéder ? Il n'était vraiment pas doué pour prendre des initiatives et des décisions unilatérales, sans discuter des tenants et des aboutissants avec autrui. Il n'était vraiment pas fait pour ça... Allait-on finir par lui offrir un grade et des responsabilités, à ce rythme ? Difficile à dire. Il avait plutôt intérêt à mûrir, et vite, s'il ne voulait pas demeurer coincé tout en bas de l'échelle... L'épéiste grogna de plus belle en refoulant ces basses et viles préoccupations. Qu'importe son grade et sa gloire : là n'était pas la question, pour l'heure. Il avait bien plus urgent à régler... Malheureusement, ses déambulations peu assurées et relativement hasardeuses eurent tôt fait de le détourner du chemin qu'il pensait vouloir emprunter : il perdit définitivement la trace du ravisseur masqué et s'en retourna au beau milieu du couloir principal que lui et Erwin avaient pu arpenter avant la disparition soudaine de ce dernier. Il s'était égaré, en somme... Rien d'étonnant, considérant la topologie atypique de ces lieux. L'esprit humaine n'était pas fait pour se promener sereinement dans un tel environnement : l'homme masqué était définitivement un local, sans quoi il aurait probablement été incapable de piéger l'adolescent avec le brio et l'aisance qui avaient été siens, quelques secondes auparavant seulement. Non sans regrets et sans un brin de déception, le jeune Nabeshima capitula, donc, et décida de remonter le couloir en sens inverse : si Erwin était resté tranquillement et sérieusement à sa place, il avait peut-être récupéré un peu de mouvement... Et puis, même s'il n'avait pas montré d'intelligence ou de sagacité depuis le début de leurs échanges, il cachait peut-être bien son jeu... Il allait peut-être avoir une fulgurance pour leur offrir la victoire ! Bon, cela semblait peu probable, mais après tout, l'espoir était permis...
-Er... Erwin !
Il était effondré, à l'entrée de la grotte : il venait d'apparaître devant le regard du garnement qui, stupéfait, marqua l'arrêt, l'espace d'une seconde. Depuis sa position, il ne pouvait pas voir s'il était blessé ou s'il avait été meurtris d'une quelconque manière... horrifié, et craignant d'ores et déjà le pire, Ito se rua sur son collègue d'infortune et se précipita à ses côtés, se jetant quasiment littéralement à genoux pour l'attraper précautionneusement et le retourner, non sans douceur. Rien... Aucune trace, aucun stigmate. Il semblait être en pleine forme. Pourquoi diable s'était-il évanoui, dans ce cas ? Avait-il été simplement assommé ? La question s'enracina dans son esprit, de plus en plus sournoise, le poussant quasiment à la paranoïa, jusqu'à ce qu'il ne remarque que la respiration du rouquin semblait bien régulière et bien apaisée. Est-ce qu'il était... En train de dormir ?
-Erwin ! Tu m'entends ? Erwin ! Réveille-toi, bon sang !
Si son air simplet poussait le Nabeshima à croire qu'il s'était dûment endormi sans prendre jamais garde à son environnement, le vampire qui s'ignorait ne tarda guère à tempérer cette croyance en songeant que sa posture, tout de même, ne semblait a priori guère confortable afin de piquer un petit somme des plus rassérénants. S'il n'avait pas le moindre moyen de savoir ce qui venait d'avoir lieu, pendant son absence, il y avait néanmoins fort à parier qu'Erwin n'était pas l'artisan de ce sommeil subit et soudain... Pas le seul, en tout cas. Toutefois, il allait être terriblement complexe de démêler le vrai du faux tant qu'il roupillait de la sorte : il fallait d'abord le tirer des bras de Morphée, avec ou sans brutalité, avant de se renseigner davantage au sujet de son assoupissement. Aussi, si le rouquin ne s'éveillait pas grâce aux mots plus ou moins tranquilles que le sabreur lui susurrait, ce dernier risquait d'appliquer une méthode autrement moins douce surnommée la "baffe dans la gueule". Certes, ce n'était guère dans ses habitudes de se résoudre à de telles extrémités mais en l'occurrence, la situation urgente l'exigeait très limpidement...
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Dim 15 Juil - 13:43
Mariage pas rangé [8]
Le sommeil était lourd, d'une lourdeur rare et inégalée jusqu'alors. Le rouquin observait avec un silence religieux les effets de la drogue qu'on lui avait injecté. Il n'était qu'un idiot qui s'était fait avoir par un espèce de marchand de toute évidence allié à cet homme masqué. Pourquoi avait-il été enlevé ? Quelle sombre histoire de rançon pouvait-il y avoir derrière ? Naïvement, Erwin pensait que ses ennemis étaient en réalité alliés dans cette entreprise pour arnaquer... quelqu'un, qui sait. Mais il ne pourrait jamais rien dire, car la mort le cueillerait rapidement. Le démon en lui serait alors libéré et, tandis qu'il passerait dans l'autre monde, un nouveau fruit obtiendrait les pouvoirs de la téléportation. Il s'en fichait : il s'en fichait d'autant plus qu'il était certain qu'il ne manquerait à presque personne... Ou à personne. Sans famille, sans amis proches, il était seul dans un monde d'une tristesse... !
Alors que Ito le secouait sans réponse, la puissance de la drogue encore trop importante, une voix résonnerait dans la montagne. Une voix féminine et douce, un peu étrange au milieu des collines mais qui dégageait une bienveillance folle.
Elle descendrait alors en dévalant avec précaution les quelques mètres qui la séparait des deux garçons. D'un air renfrogné, elle viendrait aux côtés du marine et du civil, ne laissant pas le choix au premier que de lâcher le second tandis qu'elle l’ausculterait... De manière très professionnel. Elle prendrait un air inquiet avant de regarder le visage sur lequel elle poserait finalement un nom :
- Erwin ! C'est... Oh, pauvre garçon.
Le visage mat de cette femme serait déchiré par un air inquiet. Elle se présenta finalement auprès du Nabeshima, comme si elle avait ignoré sa présence : Malia Blake, informatrice, en mission pour enquêter sur le marchand qui, de toute évidence, trempait dans quelques histoires de corruptions... Malia était une jeune femme gentille et patiente, et des mois plus tard, elle serait kidnappée, torturée et la moribonde serait transformée en un cyborg dénué de volonté propre. C'était sa triste vie qui s'écroulerait... Mais à cet instant où elle se présentait, elle était encore bel et bien vivante. Un pâle sourire sur les lèvres, elle finirait d'ausculter le rouquin.
- Il a été drogué. Regarde ses yeux.
Elle ouvrit les paupières. Les veines ressortaient beaucoup trop. Il était dans un état... limitrophe entre la vie et mort. Ses heures n'étaient pas comptées, mais on lui avait fourni une dose qui pouvait calmer un cheval. Les épaules basses, la jeune femme se laisserait aller à un petit soupir de soulagement avant de se tourner vers le Nabeshima.
- Que faîtes-vous ici, en fait ?
Que faisait-il ici ? Curieusement, l'informatrice posait une question à laquelle elle avait déjà la réponse. Elle savait qu'un marine et un civil étaient allés dans cette direction pour rattraper l'improbable duo de l'homme masqué et du marchand. D'ailleurs, Malia en connaissait un rayon sur ce marchand, mais elle n'avait aucune information sur la personne qui l'avait « enlevé » - et elle doutait que cet enlèvement ne soit pas le fruit d'une machination pour briser la promesse de mariage qu'ils avaient entre les deux époux.
Le marchand se nommait quant à lui Vincent Parlord. Il avait vécu durant des décennies sur Powder Island, et s'était installé en tant que marchand de proximité. Un jour, coup de chance plus ou mois aidé selon les sources, il avait touché un beau pactole. Il avait investi mais déjà son passé revenait le hanter : si l'affaire semblait juteuse, un mariage avec une habitante de Xérèse ne lui ouvrait les portes qu'à un petit marché et lui en fermait d'autres. Alors, il aurait décidé de saboter son propre mariage... Idée assez intéressante, mais l'homme masqué restait encore un mystère dans cette histoire...
Erwin
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Dim 15 Juil - 21:32
Mariage pas rangé
Avec Erwin.
Il ne se réveillait pas... pas le moins du monde. En fait, Erwin ne frémissait même pas... Etait-il mort ? Non. Cette idée dérangeante, le jeune sabreur fit de son mieux pour l'écarter d'un coup de pied rageur. Ce n'était pas possible : entre le pouls qu'il venait de prendre et la respiration qui, quoique faible, demeurait stable et régulière, il allait sans dire que le rouquin n'avait pas encore passé l'arme à gauche. Mais alors quoi ? Avait-il été assommé ? Avait-il simplement été atteint d'un malaise quelconque, qui ne pouvait être chassé par les simples secouements dont il faisait l'objet actuellement ? Dans un cas comme dans l'autre, Ito se retrouvait dans une position des plus précaires : il était impensable, de son point de vue, de s'acharner seul contre l'homme masqué qui, en plus d'être armé, semblait déterminé à l'empêcher de sauver le marié. Allait-il devoir capituler ? Fort heureusement, il fut bientôt rejoint par une tierce personne. S'il sembla se raidir un bref instant lorsqu'il entendit la voix de cette jeune femme et lorsqu'il vit sa silhouette frêle descendre le flanc de la falaise jusque dans leur direction, il comprit néanmoins sans peine qu'elle semblait connaître le révolutionnaire en devenir. L'usage qu'elle fit de son prénom, en tout cas, enjoignit fermement le marine à respirer un bon coup, soulagé. Il ne connaissait cette inconnue ni d'Eve, ni d'Adam, mais si elle était un contact du rouquin facétieux, au moins pourrait-elle lui offrir un coup de main vis-à-vis de l'inconscience de ce dernier... Par ailleurs, remarquant qu'elle semblait être dotée d'une certaine expertise en la matière, le bretteur ne perdit pas l'ombre d'un instant et le lui céda sans piper mot, pleinement conscient du fait qu'il n'était lui-même ni plus ni moins qu'un boulet dans ce domaine spécifique et particulier. Il se recula prestement, d'un bond généreux, puis entreprit de lorgner les alentours à la recherche d'une menace ou d'une hostilité quelconque qui aurait pu expliquer l'état de son collègue. Comme rien n'apparaissait, le Nabeshima s'abandonna bientôt au constat de la demoiselle qui fut à la fois sans appel et démonstratif : il avait été drogué, et son corps en portait désormais les francs stigmates. Cette nouvelle décontenança et horrifia même le jeune marine qui, s'il avait effectivement envisagé la piste d'une agression quelconque, comprenait que celle-ci aurait pu leur coûter plus cher qu'un simple évanouissement. Cette affaire était décidément étrange, bien trop, même... Et plus le temps passait, plus il parvenait à en prendre conscience très lucidement, très nettement. Finalement, comme l'inconnue prenait à nouveau la parole, il se mordit la lèvre inférieure, en proie à une hésitation provisoire, puis il céda et fit en sorte de tout lui déballer, songeant que le mutisme ne les avancerait en rien et qu'il ne pouvait de toute manière rien faire d'autre qu'espérer que cette jeune femme ait une solution, a minima pour tirer le rouquin de son état actuel.
-J'ai essayé de suivre l'homme masqué... J'étais de garde au mariage et... Il a enlevé le marié... Erwin est venu m'aider ensuite, mes supérieurs le lui ont demandé, si j'ai bien compris... Bon sang... C'est moi qui lui ai proposé de nous séparer...
Cela prouvait probablement son inexpérience et son immaturité, en fin de compte : il ne parvenait pas à réprimer la culpabilité qui commençait à lui bouffer les entrailles et il avait l'impression d'être le responsable de l'état de son jeune allié certes tout-à-fait étrange, mais au demeurant très sympathique. Il leva un pouce jusqu'à sa bouche et en mordilla l'ongle tout en songeant, anxieux, que rien de tout cela ne serait arrivé s'ils avaient décidé de continuer à progresser ensemble et côte-à-côte au sein des couloirs rocailleux qu'abritait cette falaise ravagée par des myriades de sinuosités. Peut-être que l'homme masqué leur serait tombé dessus, comme il avait tenté de lui nuire lorsqu'il s'était isolé... Mais dans ce cas de figure, ils n'auraient eu aucun mal à prendre l'avantage et à l'immobiliser, par la force si nécessaire, en alliant son adresse et sa dextérité à la rapidité effarante dont jouissait Erwin par le biais de sa malédiction fabuleuse. Face à cette perspective d'une réussite aisée, toutefois, Ito ne put que demeurer dubitatif. Quelque chose lui semblait étrange, déroutant... Certes, il voulait bien concevoir que son ennemi soit particulièrement fin connaisseur des excavations de Nighty Town, mais de là à y vadrouiller sereinement et à une vitesse faramineuse, c'était étonnant, d'autant plus que les parois, justement, auraient dû être en mesure de répercuter le moindre de ses pas avec une force décuplée. En d'autres termes, le jeune vampire qui s'ignorait peinait à croire que l'homme masqué avait été à la fois capable de lui tirer dessus et, dans le même temps, de s'en prendre au rouquin et de le droguer de la sorte. Et puis, Erwin avait certes l'air simplet, mais n'aurait-il pas essayé de se défendre s'il avait vu l'homme masqué et si ce dernier avait tenté de s'en prendre à lui ? Quelque chose ne tournait pas rond. Plus il se focalisait sur cette idée, et plus sa sagacité parvenait à prendre le pas sur son inquiétude obsessionnelle et maladive. En songeant à autre chose, il parvenait à générer un cercle vertueux qui le hissait vers le haut et lui rendait d'autant plus de pertinence : cela lui permit, finalement, de créer une hypothèse surnaturelle qu'il marmonna à voix haute, plus pour lui-même que pour la jeune femme qu'il imaginait complètement perdue au milieu de cette situation inédite.
-Minute... Il doit forcément avoir des alliés... Comment est-ce qu'il aurait pu, sinon ? Et si... Et s'ils étaient plusieurs hommes masqués ? Je dois appeler des renforts... C'est trop dangereux, je ne pourrai arriver à rien, seul... Vous avez besoin d'aide, pour Erwin ? Il faut qu'on l'éloigne d'ici et qu'on le soigne...
Une nouvelle preuve de son amateurisme, s'il en fallait encore une de plus : il ne savait où dresser sa priorité et n'était pas en mesure de prendre de véritables décisions. A cela s'ajoutait bien sûr son incompétence dans le domaine médical... Il imaginait sans peine qu'Erwin n'était pas en grand danger, puisque celle qu'il présumait être son amie ne paniquait pas excessivement, mais il était dans le même temps incapable de savoir si son état était réellement préoccupant et s'il nécessitait une intervention médicale dans les plus brefs délais ou s'il pouvait s'en remettre seul, par la seule force de son corps et de ses forces immunitaires. Dans un cas comme dans l'autre, il allait sans dire que le jeune bretteur allait bien volontiers mettre ses muscles au service de Malia, sans même savoir, en fin de compte, si elle était réellement bien intentionnée. Si elle lui demandait de l'aider à évacuer le rouquin, il s'exécuterait sans piper mot : après tout, son devoir était avant toute autre chose de prêter secours aux civils et si le marié était encore sa priorité, il n'avait assurément pas le droit de placer autrui en danger pour garantir le succès de cette opération-ci. Le prix était trop cher payé et il ne se sentait lui-même pas capable d'en assumer les responsabilités...
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Mar 17 Juil - 14:24
Mariage pas rangé [9]
L'idée que le rouquin ait pu se faire avoir par rapidité était inconcevable pour Malia qui considérait déjà que leur ennemi avait usé d'un stratagème quelconque pour arriver à ses fins. Elle n'était pas loin de la vérité. En réalité, le dormeur n'était pas incapable de se défendre contre un tel assaut, mais il s'était laissé perturber par la drogue qu'on lui avait injecté. C'était un soucis en soit, cependant ses jours n'étaient pas comptés. Concentrée sur les prises de ses constantes, l'informatrice ne fut pas attentive aux états d'esprit du marine et les ignora tout bêtement. Ce n'était ni une nounou, ni une amie. Quand il lui posa finalement des questions sur ce qu'ils devaient faire, elle le dévisagea un court instant : était-il vraiment marine ? Il devait être bas gradé, en apprentissage, un petit homme téméraire qui cherchait à gagner du galon en accomplissant son devoir... Cependant l'échec de cette mission de l'aiderait pas à obtenir de la reconnaissance.
Elle fut malgré tout étonnée. La plupart des marines étaient cupides, avides d'un pouvoir et d'une montée en grade. Lui semblait être pur et noble d'intentions. C'était une belle chose... Et elle garderait cette réflexion pour elle, trop concentrée sur la perte de connaissance de son ami. Le soulevant d'une part, elle observa la falaise qu'elle venait de dévaler. Impossible de la remonter avec un poids comme lui, même à deux... Ils allaient devoir contourner.
- Nous allons prendre les grottes, il doit y avoir une sortie de l'autre côté de la montagne. Erwin n'en mourra pas, le dosage semble être fait pour l'assommer un moment... Il récupérera vite, je pense, mais j'aimerais qu'il soit disposé dans les meilleures conditions.
En réalité, Malia n'était pas médecin. Elle n'en avait même pas les airs : ce qu'elle connaissait, c'était les poisons. En tant qu'informatrice elle s'était spécialisée dans la concoction de petits artifices capables de lui permettre de prendre l'ascendant lors de conversation. Cela, elle le garderait aussi pour elle. Un sourire sur les lèvres, elle continua à soulever son jeune ami par l'épaule tandis que Ito pourrait prendre la seconde.
Confiante en son sens de l'orientation, la nouvelle venue prendrait à quelques impasses près les bonnes directions. Bientôt, ils arriveraient sur la forêt d'où ils avaient débarqué, sans avoir croisé le moindre homme masqué ou le moindre marchand en fuite. La jeune femme avançait avec prudence cependant et s'arrêtait au moindre bruit suspect, retenant sa respiration. À la sortie de la grotte, on entendait déjà au loin des cris et des appels. Une battue était organisée par les marines pour retrouver l'homme kidnappé, comme si c'était la seule piste qu'ils pouvaient exploiter.
- Regardez, on a trouvé quelqu'un ! Hurla un marine en s'avançant vers la scène.
Il portait une lampe à huile prêtée par les villageois. La forêt rendait les lieux encore plus sombres qu'à l’accoutumé. Quand il identifia finalement son collègue et que l'informatrice se fut présenté, il invita le petit groupe à se rendre dans le village et à raconter ce qu'il s'était passé au Commandant Chevrou qui prendrait les décisions qui s'imposent. Celui-ci avait installé le centre des opérations de recherche dans la mairie où était aussi installée la mariée dont l'expression d'un sérieux déconcertant et d'une lassitude extrême tranchait avec la perte de son « bien-aimé ». Si elle était heureuse au moment des faits, elle ne voyait que comme une contrainte tout ce qui en découlait.
D'un autre côté, tandis que Ito serait invité à s'exprimer et à prendre les prochains ordres, le rouquin serait amené auprès de la guérisseuse du village. Celle-ci était occupée à créer quelques onguents quand on vint la déranger, et prit en charge immédiatement le jeune homme. Elle connaissait un remède pour accélérer son réveil, et elle ne tarda pas à le sortir d'une de ses étagères.
- C'est étrange, fit-elle pendant qu'elle administrait la solution. Nous sommes très peu à partager les secrets de ces plantes dans le village. Mon fils, parti à la guerre il y a quelques années, savait les faire... Mais il y est mort.
Elle racontait cela du haut de ses quatre-vingt ans. Cette vieille dame déplorait la disparition de son mari et de son fils dans la même année. Quelques portraits de famille que Malia n'observa qu'à peine du coin de l'oeil rendait compte d'un arbre généalogique linéaire sur quatre générations. Pour autant, elle n'en fut pas attendrie et se concentra sur le rétablissement d'Erwin. On viendrait éventuellement l'interroger, plus tard, mais pour l'instant rien ne comptait d'autre qu'à ce que son sauveur soit pris en charge.
Erwin
Invité
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Mar 17 Juil - 19:54
Mariage pas rangé
Avec Erwin.
Elle avait la tête froide, et c'était là une bonne chose. La meilleure des choses, même, pour le jeune garnement qui avait grand besoin d'être materné, ou a minima guidé dans une situation de cet acabit. Ainsi, lorsqu'elle lui demanda indirectement de l'aide afin de trimbaler le drogué jusqu'à un espace où il saurait se reposer dans de meilleures conditions, il ne pipa mot et ne répondit rien. Pas plus, par ailleurs que lorsqu'elle dressa un constat pourtant inquiétant : ils devaient s'en retourner à l'intérieur des grottes, où leurs ennemis se trouvaient encore possiblement. Finalement, Ito et la jeune femme se mirent en route sans plus attendre. Il n'y avait strictement aucune raison de s'attarder ici et nul autre chemin plus serein ne finirait par leur apparaître... ils se devaient donc de traverser cette falaise en jouant à travers les dédales sans fin qui s'y insinuaient. Durant cette marche, qui fut plutôt longue et qui alterna les moments d'angoisse et de stupeur durant lesquels ils furent contraints de marquer un arrêt provisoire afin de s'assurer qu'ils n'étaient pas suivis et que leurs oreilles leurs jouaient des tours, et les accalmies tranquilles durant lesquelles seuls leurs pas et leurs respirations vinrent troubler la sérénité omniprésente au sein de ces lieux, l'épéiste songea que ces tunnels avaient nécessairement dû être creusés, au moins partiellement, par des mains humaines. Cette certitude parvint à s'ancrer d'autant plus fortement en lui lorsqu'ils retrouvèrent, comme la demoiselle salvatrice l'espérait, une sortie en contrebas qui leur permit de rejoindre la forêt sans plus attendre. Tous ces couloirs de pierre communicants étaient effarants... Il y en avait trop et ça ne pouvait pas être là que l'oeuvre d'un grossier hasard et de quelques pluie diluviennes qui auraient générés ces sinuosités par la force de l'érosion. D'autant plus que pratiquement toutes les galeries avaient été assez larges pour que le trio puisse s'y engouffrer sans se compresser excessivement... Enfin, le Nabeshima eut bientôt l'occasion d'en revenir à l'instant présent lorsque entre les feuillages surgirent quelques lueurs blafardes et frémissantes. Des flammes... Des lampes, même ! Les présences, qui revêtaient des uniformes bleutées, les hélèrent bientôt et une silhouette, plus précisément, se rapprocha à grands pas pour s'enquérir de leur identité. Puis le natif d'East Blue, le blessé et la jeune femme furent reconduits jusqu'au village, malheureusement bredouille... Ou presque.
Car le garçonnet avait des informations qu'on ne tarda guère à lui quémander ardemment. Ses supérieurs semblaient déçus du fait qu'il n'ait pas été capable de ramener le malfrat présumé et le marchand rondouillard, mais ils passèrent promptement l'éponge en considérant finalement qu'il avait bien agi. Après tout, avec une arme à feu dans l'équation et un rouquin drogué, l'acharnement aurait pu causer sa perte... Or, Nighty Town ne prévoyait pas vraiment de perdre un brave soldat, surtout pas pour une mission de surveillance qui devait, à l'origine, s'avérer simplement anecdotique et rébarbative. Les festivités étaient mortes, et ils devaient en comprendre les raisons, ainsi qu'en empêcher les pires conséquences, mais cela ne devait pas se faire à n'importe quel prix...
-Très bien. Vous pouvez prendre congé pour l'instant, soldat. Reposez-vous. Nous vous appellerons si nous avons besoin de votre aide.
Des renforts avaient été appelés et déjà plusieurs unités sillonnaient la forêt, sans aucun résultat probant jusqu'à présent... Et pour cause ! C'était comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Du point de vue d'Ito, c'était même une perte de temps : c'était la falaise qu'il fallait retourner dans tous les sens, ne serait-ce que dans l'optique de découvrir des traces de passage... Malheureusement, son influence était négligeable, voire inexistante. Surtout face à un commandant... Autant dire qu'il fut bientôt éconduit et qu'il se contenta de s'en retourner au centre du village, les bras ballants et l'air déconfit. Il se doutait, bien sûr, que sa vie de gouvernemental ne serait pas constamment bercée par des succès épiques et des réussites légendaires, mais l'idée d'avoir été peu ou prou inutile n'en demeurait pas moins amère. Il aurait aimé ne pas perdre une seule seconde et s'en retourner sur le front, afin d'offrir ses yeux aux escouades chargées de déceler des présences intrigantes dans les environs, mais il comprenait également qu'il avait grand besoin d'un brin de repos... Ou plutôt de quiétude. La tension s'était faite croissante et insidieuse durant la traversée des grottes. A posteriori, ne demeurait plus qu'une impression de lourdeur des plus désagréables. Cependant, un tantinet d'inquiétude ne l'avait pas déserté et ce malgré les dires rassurants de cette jeune femme apparue de nul part : Erwin était probablement encore dans un simili coma... Il ne tarda guère à demander son chemin à l'un des villageois qui le lui indiqua bien gentiment, le renseignant promptement quant à l'endroit où on avait déplacé le drogué afin de purger son corps des substances qui l'engourdissaient certainement encore. Il ne fallut par la suite au Nabeshima qu'une poignée d'instants pour y parvenir et, lorsque cela fut le cas, il découvrit avec soulagement le rouquin allongé auprès d'une espèce de guérisseuse locale et de la jeune femme qui lui avait sauvé la mise, quelques instants auparavant. Il ne manqua guère de s'excuser platement pour son intrusion, toujours bien élevé, et s'enquérit sans plus tarder de l'état de cet étrange olibrius auprès des deux dames qui étaient restées à ses côtés.
-Excusez-moi, je... Je suis venu voir s'il allait bien. Son état n'est pas grave, j'espère ?
Si on lui permettait de rester et qu'on lui répondait de manière a minima cordiale, sinon amicale et bienveillante, il allait effectivement s'approcher quelque peu du rouquin inconscient, non sans une grande discrétion et une légère appréhension. Puis il finirait par prendre la parole, cette fois-ci à l'intention de la jeune femme dont il ne savait toujours strictement rien, sinon qu'elle était une amie d'Erwin. Autant rompre la glace tant que l'occasion leur était donnée : elle n'avait pas vraiment l'air d'être quelqu'un de désagréable ou de peu fréquentable, à en croire la spontanéité avec laquelle elle avait décidé de l'aider, lorsqu'ils étaient sur la falaise... Ou peut-être cela n'avait été que par égard pour le rouquin maudit ? Si tel était le cas, il risquait d'en faire les frais dans un futur proche...
-Je ne me suis pas présenté tout-à-l'heure... Je suis Nabeshima Ito. Vous pouvez m'appeler Ito... Merci pour le coup de main. J'étais un peu paniqué...
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Jeu 19 Juil - 13:16
Mariage pas rangé [10]
Aux abords du lit du rouquin se trouvaient deux tabourets. Le premier était occupé par Malia, dont le regard s'était arrêté des instants durant sur le comateux sans chercher à le réveiller. Elle espérait qu'il reprenne conscience. Il pourrait alors utiliser ses pouvoirs spéciaux dans le but de prendre part à une opération de grande envergure dans le but d'obtenir le fin mot de cette histoire... Et d'un autre côté, les gens devaient apprendre à se débrouiller tout seuls. Les marines avaient quelque chose qui provoquaient parfois une aversion chez la jeune informatrice. Elle n'aimait pas se référer à eux, même lors de ses missions... Ils avaient une impression de toute puissance qui la dérangeait. Cependant, comme toute exception confirme la règle, entrant dans la pièce, le jeune épéiste qu'elle avait aidé plus tôt. Il semblait s'inquiéter pour Erwin, ce qui était tout à son honneur. Malheureusement, on lui avait sûrement retiré la poursuite, puisqu'il avait échoué une première fois...
- Son état est stable. Il devrait se réveiller incessamment sous peu.
La guérisseuse quitta la pièce une fois qu'elle eut donné ces quelques explications. La maison en bois était d'une simplicité décontenançante. Elle était construite dans un bois des alentours, avec une certain force dans la construction, mais aussi une certaine frilosité dans sa subsistance. Elle s'écroulerait sûrement un jour, en somme, à cause de l'âge. Comme les humains.
Malia écouta Ito avec patience et compréhension. Elle n'avait pas d'attache particulière avec lui et elle ne lui portait aucune marque de pitié. Il fallait malgré tout admettre qu'il avait quelque chose de touchant, comme une sorte de faiblesse. Une faiblesse qui masquait une force bien plus grande selon elle. Avec un sourire sur le visage, elle laissa finalement tomber le masque de sévérité qui l'avait habité jusqu'alors. Erwin était hors de danger, il ne fallait plus qu'il se réveille, et ça ne prendrait que quelques minutes selon la guérisseuse...
- Enchanté, Ito. J'ai bien compris que tu étais un peu paniqué, ce type de responsabilité est difficile à accepter les premiers temps, surtout avec un énergumène incapable d'être sur ses gardes comme Erwin.
Elle se méprenait peut-être sur au moins une partie des raisons qui le rendait nerveux. Quand elle regarda le jeune homme, elle finit par lui proposer de boire une boisson chaude proposée par leur hôte. Dans tous les cas, elle irait s'en servir une et lui parlerait de l'affaire. Il était un lien privilégié avec les marines, ce qu'elle comptait mettre en avant. À défaut d'avoir réussi la mission, il pourrait obtenir des informations qui seraient essentielles à la compréhension de cette intrigue commerciale...
Ainsi elle lui dévoila rapidement que l'origine des ressources de ce marchand était obscur. Il avait sûrement utilisé des contacts undergrounds. Ce mariage était un mariage de principe dans lequel il s'était engagé avant d'avoir fait fortune. Bien malheureusement, il n'en voyait pas de profits assez grands et selon Malia, il avait donc orchestré son propre enlèvement. Si elle évoqua les conditions de ce coup de maître, elle évoqua surtout le fait que la mariée approchait dangereusement des vingt-cinq ans, âge auquel leur contrat serait caduc. On avait donc du lui forcer la main, et pour ne pas ternir les relations avec le village, il s'était tout de même mis en situation. La plupart de ses théories étaient corrélées par des preuves qu'elle sortit d'une pochette à sa ceinture. Des contrats undergrounds, des photos de lui discutant avec certaines personnes peu recommandables... Tout y était.
- Seul point obscur : qui est l'homme masqué ? Finit-elle par dire. - C'est... le marchand qui m'a drogué.
La voix du rouquin finit par résonner. Il s'était réveillé quelques instants plus tôt mais ses paupières étaient trop lourdes pour se soulever. Malia releva la tête de son ami, encore un peu faible, et lui versa de l'eau dans la bouche. Il sourit, observant l'épéiste à ses côtés. Erwin ressentit alors comme un soulagement : il était en vie. Ouf.
- Je suis content que tu aies pu t'en sortir... Et je m'excuse d'avoir été une enclume. Où est-ce que ça en est ? Et que fait-on à partir de maintenant ?
Car il était hors de question d'arrêter si le crime n'avait pas trouvé de réponse. Le rouquin était persuadé qu'il devait mener cette enquête à bien, et qu'il ne le ferait pas sans l'aide de son allié du moment. Muette, Malia attendit elle aussi la marche à suivre.
Erwin
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Sam 21 Juil - 20:49
Mariage pas rangé
Avec Erwin.
-Merci.
Un petit mot, simple et isolé, que le bretteur destina à son interlocutrice autant vis-à-vis de la proposition qu'elle lui faisait quant au breuvage que vis-à-vis de la réponse qu'elle venait de lui expédier, ponctuée d'un sourire chaleureux et aimable qui ne pouvait que lui réchauffer le cœur. La vieille dame s'en était allée, et ils se retrouvaient donc en comité plus que restreint : Ito se détendit quelque peu, non sans songer qu'il lui fallait mettre cet instant de répit à profit pour recouvrer sa témérité et son audace évanouies depuis leur retour au sein de ce village. Il se sentait frêle, fébrile et fragile en considérant les dangers qu'ils avaient écumé et qui avaient finalement eu raison d'un homme capable de se téléporter. Quelqu'un était-il capable d'éviter les menaces aussi efficacement qu'Erwin, à travers le Monde ? C'était sincèrement difficile à dire de manière certaine et franche, mais c'était, à la connaissance du jeune marine, bien le seul fruit du démon qui permettait une telle liberté de mouvements... Tandis que Malia avait la gentillesse de lui offrir un verre qu'il entama sans plus attendre, gagnant finalement une place assise en écoutant ses dires d'une oreille attentive, il déposa un regard silencieux et tranquille sur le rouquin qui sommeillait encore profondément. Il était tiré d'affaire, et c'était tout ce que l'adolescent avait besoin de savoir... Le reste de l'affaire lui avait échappé, cela allait sans dire. Tant que ses supérieurs ne l'estimaient pas nécessaire pour mener à bien la suite des opérations, il allait fort probablement être cantonné à un rôle négligeable et très secondaire, voire minime... Or, comme ils lui avaient expressément demandé un exposé des plus exhaustifs, il se doutait du fait qu'ils voulaient dès à présent l'exclure autant que possible de cette traque à l'homme en terrain neutre. Ils songeaient, à raison probablement, que le Nabeshima n'était ni assez mûr, ni suffisamment expérimenté pour s'en retourner d'emblée sur le front, après un four cuisant et déplaisant tel que celui qu'il venait d'endurer. Et pour le coup, le garçonnet n'avait guère envie de les contredire : il se sentait las, et quelque part, relativement futile... Pourtant, les dires de Malia ne tardèrent guère à éveiller sa curiosité, puis son indignation. Le marié aurait été le véritable commanditaire de son propre enlèvement ? C'était une théorie qui lui aurait semblé farfelue et audacieuse, en temps normal, mais qui, pour l'heure, lui semblait étrangement lucide et crédible. Surtout considérant l'apparition de l'homme-masqué, dans la grotte, qui ne semblait plus vraiment encombré de son otage, ou encore les bribes de conversation que lui et Erwin avaient pu entendre distraitement, au détour des échos cacophoniques que la roche produisait...
Toute son inexpérience et tout son empressement purent alors briller lorsqu'il se mit à songer qu'il fallait à tout prix prévenir ses supérieurs, dans la mesure où ils ignoraient peut-être encore cette éventualité. En effet, pas à un seul instant le sabreur ne songea que les connaissances de la jeune femme étaient suspectes et qu'elle était peut-être liée, de près ou de loin, à ce souci épineux que les Marines locaux avaient affronté. Là où les révélations qu'elle venait de lui dévoiler auraient dû instinctivement attiser la curiosité suspicieuse d'agents du Gouvernement Mondial compétents, il se contenta plutôt de se concentrer sur cet espèce de drame étonnant que le marchand semblait bel et bien décidé à générer afin de garantir sa propre position et son propre bien-être, aux dépens des engagements pris par le passé. Tout cela n'était donc possiblement qu'une histoire d'intérêts et de gros sous... Voilà qui brisait tout le romantisme apparent de ce trio amoureux pour le moins atypique, et voilà qui, de surcroît, offrait à la justice un bien plus large marge de manœuvre, en l'état des choses. En effet, les hommes en bleu n'avaient nul besoin de se précipiter en craignant qu'il ne finisse par arriver malheur à l'otage dont il était question : si ce dernier avait tout imaginé et tout mis en oeuvre en amont, il allait sans dire que l'homme-masqué était une sorte d'homme de main opportuniste, dans le pire des cas...
-Erwin ! Tout va bien ?
Le réveil du rouquin, à la fois abrupt, du point de vue d'Ito, et plutôt loquace, avait tout de rassurant. Comme prévu, son corps n'avait pas trop eu à souffrir des substances ingérés à son insu... Et la révélation qu'il venait d'ajouter aux suppositions de son amie corroboraient très largement cette thèse qui semblait désormais s'imposer d'elle-même. Le marié avait commandité son propre enlèvement... Voilà qui était singulier. Le jeune épéiste fronça les sourcils en imaginant que c'était bel et bien leur séparation momentanée qui avait mise Erwin en danger : s'ils étaient restés ensemble, le marié n'aurait sûrement jamais pris le risque de les approcher, pas pour les éliminer les deux simultanément. Il n'en aurait pas eu le loisir : ils auraient risqué de réagir de concert, mettant leurs sens aiguisés en commun afin d'anticiper toute hostilité à leur encontre... C'était ainsi que le jeune marine percevait la situation, en tout cas, et c'était ainsi qu'il l'espérait être. Finalement, la demande anodine du rouquin ne tomba guère dans l'oreille d'un sourd, et le jeune gouvernemental s'affaissa de plus belle, de nouveau découragé et lassé, avant d'offrir à son collègue les bribes d'informations qu'il devait ignorer et qu'il venait tout juste de quémander.
-Tu n'as pas à t'excuser. J'ai été assez gauche, moi aussi... Pour ce qui est de la suite des événements, et bien... Rien ne vous est interdit, aux dernières nouvelles. Mes supérieurs organisent des battues dans la forêt. Je leur ai tout raconté donc ils risquent d'envoyer quelques renforts en direction des grottes dans les minutes à venir, mais en attendant les renforts d'Élème, ils sont un peu pieds et poings liés. Il n'y a pas assez d'effectifs, le groupe sur place était tout juste suffisant pour assurer la surveillance de la cérémonie, alors la traque de deux individus portés disparus dans une forêt obscure...
Et lui, qu'allait-il faire ? Le garnement n'était encore qu'un gamin sans responsabilités. Il n'avait pas le droit de prendre des initiatives vaillantes, car ce n'était pas réellement ce qu'on attendait de lui. Ses supérieurs lui avaient donné un congé mais, dans le même temps, lui avaient tacitement demandé de se tenir à l'affût et dans les environs afin de pouvoir survenir promptement en cas de besoin. Aussi le Nabeshima comprenait-il, quoi qu'avec une certaine frustration, qu'il ne pouvait décemment pas s'esquiver sans plus attendre... Il fit crisser ses crocs avant de soupirer sa lassitude et son exténuation. Quelle que soit la décision d'Erwin, il lui semblait certain qu'il ne pourrait pas changer grand chose de plus, à son échelle. Mis-à-part s'il s'en retournait chercher ses supérieurs dans les plus brefs délais afin de leur offrir les renseignements que la jeune femme venait d'esquisser... Cette idée-ci, en lui revenant à l'esprit, ne tarda guère à le pousser à se redresser. Au diable la paresse et l'oisiveté : il n'était pas le genre d'homme à demeurer sagement en retrait tandis qu'on avait, à l'évidence, grand besoin d'un coup de main. Il s'était montré d'une efficacité discutable et d'une utilité relative la première fois, certes... Il allait faire en sorte de rattraper cette bévue.
-Mais tu ferais mieux de rester tranquille encore un petit moment j'imagine. Tu en as déjà bien assez fait ! Je vais essayer d'aller convaincre mon supérieur de me renvoyer sur le terrain... Quand il apprendra que le marié est sûrement le responsable, il voudra sûrement envoyer autant d'hommes que possible à leurs trousses...
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Mar 24 Juil - 19:48
Mariage pas rangé [11]
L'épéiste était à ses côtés. Le rouquin plaidait une excuse sincère et ne savait pas réellement où se mettre. Il n'avait pas été aussi gêné depuis longtemps : l'homme qui lui faisait face avait eu le courage de suivre un criminel et par sa faute, celui-ci avait réussi à fuir. Il se désolait lui-même dans ces circonstances. Pourtant, le plus important n'était pas la façon dont il se sentait, mais les événements qui avaient suivi. Avant qu'Ito ait eu le temps de parler, Malia éclaira de ses lumières un simple et court :
- Nous avons perdu leur piste pour l'instant.
« Pour l'instant ». Voir le jeune homme se réveiller donnait l'espoir à l'investigatrice quant à la résolution de cette enquête. Il était son « seul » allié... Enfin, elle se trompait sûrement dans cette situation, et les paroles de Ito ne firent que confirmer cela. Le garçon était d'une certaine fraîcheur pour un marine, et elle finit par lui sourire sincèrement cette fois-ci. Quand il évoqua les choses avec une telle simplicité, elle se dit qu'à défaut de faire un bon gradé, il serait un subordonné très appréciable dans le futur.
Enfin, il demanda à Erwin de rester coucher pendant que les choses se déroulaient. La jeune femme eut un sourire amusé, tandis que le rouquin se força à se remettre sur ses deux pieds. Il n'était pas au top de sa forme, cependant les plantes commençaient à combattre l'effet de la drogue. Se relever ainsi était parfois considéré comme un exploit... Mais dans son cas c'était surtout la prise en charge efficace qui avait fait son effet. Il sourit, dynamique : il était prêt à affronter des montagnes s'il le fallait.
- Allons parler à ton supérieur. Le Lieutenant Chevrou, c'est ça ? - Le Commandant Bridou, lâcha Malia pour corriger.
« Un commandant, oh ! », se dit le rouquin. Il ne pensait pas que cet homme qui l'avait envoyé avait un supérieur. Au moins, ils prenaient des initiatives... Ce qui n'était pas réellement pour déplaire au jeune homme qui se contenta d'acquiescer intérieurement : qu'importe, il devait parler au haut gradé. Il sortit de la maisonnée et se dirigea vers le camp de fortune installé à côté de la mairie. Il insisterait auprès du Nabeshima pour qu'il puisse participer à l'opération, et lorsqu'il arriverait au niveau des deux marines, dont le lieutenant Bridou qu'il identifierait sans mal, il s'exclamerait auprès d'eux :
- Il faut relancer les recherches de plus belle !
Alors, il leur exposerait les théories de Malia, les preuves qu'elle avait rassemblées. Si les deux hommes marqueraient un arrêt sur image en étant interpellés de ne pas avoir été alertés plus tôt, ils occulteraient cette pensée rapidement. Si cela était vrai, ça sortait des sentiers battus... Et cela voulait dire qu'ils avaient deux criminels potentiels à arrêter : le marchand et son complice. Le Commandant observa un instant de réflexion tandis que son subordonné direct s'affairait à contacter les patrouilles pour alerter que les deux hommes étaient dangereux... Ce qui résulta par le grésillement au bout d'une des lignes.
- Kenny ne répond plus. - Kenny ne répond plus ? Bordel, il crève toujours celui-là... Enfin, façon de parler, hein. Il faut lancer une escouade... Quel secteur ? - Près des galeries... Sur le flanc nord... - Lieutenant, restez superviser cela. Vous, l'informatrice, et vous, le nabot, je ne vous veux pas dans mes pattes. Les autres, avec moi !
L'ordre lancé, il se dirigea sans plus attendre en direction des montagnes. Erwin jeta un coup d’œil à Malia, et celle-ci sourit. Quelques instants plus tard, il disparaîtrait.
Erwin
Invité
Invité
Jeu 26 Juil - 16:29
Mariage pas rangé
Avec Erwin.
Il l'ignora et, d'ailleurs, non content de l'ignorer, prit bientôt la peine de le contredire en déclarant qu'il leur fallait s'en retourner auprès des marines afin de reprendre les recherches avec le concours des autorités. Si Ito aurait en temps normal prit la peine de contester vaillamment et virulemment cette décision qu'il trouvait a minima proprement irresponsable, il en vint finalement à capituler, pour deux raisons principalement. Tout d'abord, il ne comprenait que trop bien la frustration d'Erwin, puisqu'il avait également à l'endurer : à cause d'eux, les gouvernementaux devaient prendre l'enquête bien en main et engager plus d'hommes et plus de ressources au nom d'un enlèvement qui, de surcroît, n'était peut-être que factice et simulé. Ensuite, compte tenu du fruit du démon dont le rouquin jouissait, force était d'admettre que le danger était toujours tout-à-fait relatif, de son point de vue. Il s'était fait piéger une fois, ce qui prouvait qu'il n'était clairement pas infaillible, au même titre que tous les êtres humains, d'ailleurs, mais il y avait fort à parier que si une personne, à travers cette planète toute entière, était capable de se rendre utile même en chancelant et en titubant, c'était bien lui, qui pouvait se déplacer sans même lever le moindre orteil... Et comme l'amie du rouquin n'avait pas l'air de vouloir restreindre ses mouvements, le jeune marine songea finalement que cette décision n'était peut-être pas aussi fantasque et stupide qu'il ne pouvait l'imaginer. Après tout, il n'avait strictement rien d'un médecin et il avait lui-même failli, durant leur première exploration au sein des grottes... Aussi, si la jeune femme décidait de lui laisser cette liberté, c'était la moindre des choses que de respecter leur volonté commune ! Le Nabeshima, donc, ne tarda guère à prendre le chemin du village où ses supérieurs devaient encore se trouver, non sans évoluer, bien sûr, au rythme du blessé et de sa collègue. Il n'était pas nécessaire de presser la cadence, pour l'heure : ils sauraient sans nul doute plaider leur cause bien plus audiblement que lui et, de son côté, le jeune marine ne disposait pas de toutes les informations, qu'il venait tout juste d'ingérer et de régurgiter tout aussi fraîchement que partiellement lorsque le rouquin le lui avait demandé. Autant dire qu'il imaginait que le secours de ces deux civils saurait lui être plus qu'utile, en définitive...
Et cela se vérifia, effectivement, lorsqu'ils retrouvèrent les supérieurs du garnement et lorsqu'ils leur exposèrent la théorie de la demoiselle. Si lesdits supérieurs semblèrent surpris, voire agacés, dans un premier temps, songeant qu'il aurait été plus responsable de la part de ces deux informateurs de les avertir plus promptement, ils passèrent vivement l'éponge et tâchèrent plutôt de coordonner les mouvements de leurs hommes afin de les enjoindre à la plus sage des prudences. Mais comme l'une des équipes ne semblait plus répondre, les deux gradés se firent soudain plus autoritaires et plus aventureux : ils prirent la décision de scinder les marines restants en deux groupes et la majorité des soldats, sans plus attendre, furent embarqués par le commandant, soudain impétueux. Le jeune épéiste d'East Blue, proche, à cet instant précis, fut enrôlé bien malgré lui tandis qu'Erwin et son amie étaient, de leur côté, vaguement remerciés : il leur destina alors un regard navré puis, comme son rôle l'impliquait, décida de suivre son supérieur sans piper mot, au pas de course lorsque le contingent d'hommes dûment formé se mit à accélérer l'allure. Leur groupe, toutefois, n'accéléra pas outre mesure : les ténèbres ambiantes les forçait à se montrer timides dans leur progression, s'ils ne voulaient pas s'effondrer bêtement, une racine en travers des pattes. La pénibilité de cette course ne tarda guère à ramener le jeune Nabeshima une poignée de minutes auparavant. La chose ne l'avait pas perturbé excessivement, puisqu'il n'était encore qu'un jeune arrivant sur cette île atypique, mais il avait comme l'impression d'avoir une vision nettement moins efficace que lors de la course poursuite haletante dans laquelle il s'était lancé contre l'homme-masqué, présumé auteur d'un enlèvement. Comment cela se faisait-il ? La question demeura en suspend : aussi sûrement qu'il n'avait, à cet instant ou au retour des galeries, pas réellement la tête à observer l'environnement, il était pour l'heure focalisé sur la course. S'il se transformait en boulet encombrant et qu'il se mettait à ralentir la petite troupe par maladresse, on allait définitivement le renvoyer dans les cuisines d'Élème jusqu'à maturation...
Lorsqu'ils parvinrent enfin aux abords nord de la falaise, les marines marquèrent momentanément l'arrêt, ralentissant drastiquement l'allure et se mettant à épier les environs en plissant des yeux, tâchant de discerner les silhouettes amicales de leurs collègues au travers des fourrées et des ombres dansantes qui fuyaient la lumière des quelques torches et lampes qu'ils avaient embarqué, dans la précipitation. Les recherches risquaient de prendre des heures, à cette allure... Le commandant ne tarda donc guère à donner une directive assez simple, mais terriblement maligne :
-Appelez sur l'escargophone de Kenny. S'il est encore dans le coin, on devrait l'entendre...
L'un des soldats ne tarda guère à s'exécuter docilement puis, après un instant d'une attente insoutenable, puis la sonnerie les prit tous de court et les fit tressaillir. Il ne leur fallut pas longtemps pour se rendre compte que le son émanait d'un buisson, non loin de là. Lames et fusils aux poings, quelques hommes se détachèrent du reste du groupe et s'avancèrent à pas feutrés, le souffle coupés, avant d'écarter les branchages précipitamment... Pour découvrir des corps qui semblaient profondément assoupis, mais qui, à la vérité, souffraient d'un mal présent et sournois.
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Sam 28 Juil - 19:09
Mariage pas rangé [12]
Aux abords de la colline, Ito et les marines venaient d'arriver pour découvrir les hommes qui avaient été envoyés dans le coin pris dans la drogue. Ils avaient eu le malheur de repérer le marchand un peu pataud qui s'était empressé de les droguer, et par la même occasion de flinguer une seconde fois sa couverture. Malheureusement pour lui, ce n'était pas dans sa nature d'ôter la vie, et il ne pouvait pas les transporter, ainsi avait-il décidé de les laisser ici en cherchant un moyen de fuir : fuir des ennuis, de l'île, en compagnie de cet homme masqué à qui il tenait tant. L'amour est une chose bien étrange, à vrai dire. Le marchand avait en effet décidé de ne pas annuler un mariage pour garder de bonnes relations commerciales avec le village, tout en prétendant être enlevé par celui qu'il considérait comme son amant. Lentement, les pièces du puzzle commençaient à se remettre en place, mais certaines manquaient encore. Certains, dont cet homme masqué.
- On dirait que vous avez fini par nous mettre de sérieux bâtons dans les roues, fit l'homme masqué en apparaissant sur une branche. - Il commence à me saouler celui-là, lâcha le Commandant avec une hargne qui lui était rare.
Mais déjà avait-il dit cela que leur ennemi sortit sa canne pour les bombarder de lames d'air. Le gradé réussit à se mettre à l'abri, mais une demi-douzaine de pecnots furent pris par l'assaut tonitruant qui viendrait marquer la fin de l'aventure pour eux. Ils étaient retournés dans tous les sens, touchés par l'attaque qui les avait envoyé dans la lune. Et elle n'était pas la seule, car une autre flopée de lames d'air vint percuter le terrain et souleva à nouveau un vaste nuage de poussière.
- Bordel, on n'y voit plus rien ! Nabeshima, faîtes diversion !
Le Commandant avait bien un plan pour venir à bout de leur ennemi. Il était lui-même arrivé à ce grade en en ayant dans le ventre, et il comptait bien prouver qu'il méritait son grade. Dans son dos, un nunchaku et une série de couteaux de lancer lui permettaient de combattre un certain nombre d'ennemis en même temps. Ici, il n'aurait qu'à cibler ses attaques pour mettre à terre le fringant adversaire... Qui ne se laisserait sûrement pas faire. Il maniait la canne avec une dextérité peu commune : de quoi impressionner plus d'un combattant.
Erwin et Malia était apparu à l'endroit où le rouquin avait été endormi. Il voulait repartir de là pour faire face aux potentiels ennemis qui allaient vouloir se mettre sur leur route, à commencer par le marchand. Une question lui brûlait les lèvres : pourquoi s'être caché ici ? Était-ce à cause des dédales, sûrement construits par des humains ? Ou s'agissait-il d'un autre élément ? En tout cas, ils devaient découvrir le fin mot de l'histoire et de préférence avant que les marines ne subissent une déconvenue. L'informatrice observa alors les environs, et fronça les sourcils en pointant un point lumineux qui n'était pas présent à l'origine.
- On n'a pas été par là avec Ito, il me semble, dit le jeune homme. - Soyons prudent... Cette drogue est puissante mais elle doit être au contact des voix nasales, ou proche.
Il acquiesça et s'élança en direction de la grotte où devaient se trouver l'homme masqué et le marchand, du moins en théorie... Et pour une fois, ils se fourvoyaient sur toute la ligne. La grotte était inoccupée, même si un feu brûlait toujours. Était-ce un attrape nigaud ? Non, pas de piège qui se déclenchait, juste... un départ précipité. Étaient-ils partis en laissant tout allumé ? Le rouquin se gratta la tête : il fallait retrouver ce marchand à présent.
Erwin
Invité
Invité
Lun 30 Juil - 13:38
Mariage pas rangé
Avec Erwin.
Il était là. La voix sourde et grave qui s'était faite entendre, depuis les hauteurs, avait soudainement laissé filtrer des intentions hostiles qui, si elles n'échappèrent à aucun des soldats, ne leur offrit pas pour autant l'opportunité de se dérober à l'assaut qui leur était destiné. Lorsque les lames d'air se mirent à pleuvoir sur le gros du contingent, et lorsque les plus alertes et les plus réactifs des marines s'écartèrent précipitamment, adroits comme jamais face à la menace qui planait sur eux, Ito comprit qu'il avait de son côté des appuis trop précaires pour réaliser une esquive de cette envergure. Fort heureusement, il n'était qu'une cible parmi tant d'autres : il aurait eu bien du mal à tenir la cadence en temps normal mais, face à un adversaire qui s'échinait à atteindre autant de gouvernementaux que possible, cela n'avait rien d'impossible. Il dégaina sèchement, donc, et prit une posture aussi stable que possible avant d'envoyer sa lame à la rencontre des projectiles vociférants qui appelaient son sang. Avec une discipline et une rigueur irréprochables, il tint tête à cet assaillant surprenant, qui disposait définitivement d'une nuée d'atouts plus déstabilisants les uns que les autres, usant de gestes millimétrés qu'il avait l'habitude de répéter sur des mannequins inertes depuis qu'Hato les lui avait enseigné. Malheureusement, bon nombre de ses collègues n'eurent pas son efficacité : ils furent mordus à d'innombrables reprises et quelques uns s'effondrèrent même, non sans pousser un hurlement d'agonie tandis que le sol s'abreuvait de leur liquide carmin. Les crocs serrés, le jeune homme fit de son mieux pour conserver toute sa concentration braquée sur l'actuelle menace, pour ne gratifier le malheur de ses collègues d'aucun regard. Il le savait : un instant d'inattention pouvait signifier sa propre fin et l'urgence n'était, pour l'heure, pas dans le secours des blessés et des infirmes. Ils devaient arrêter le coupable qui, pour le coup, venait de se rendre coupable d'un crime hautement répréhensible... Le commandant ne tarda guère à le lui rappeler et lui offrit, à lui, l'ordre express de se charger de cet ennemi insaisissable qui, non content de se terrer dans l'obscurité, avait profité de la virulence mordante de ses assauts à distance pour soulever un épais voile de poussière tout autour des forces du Gouvernement Mondial. Le Nabeshima, ayant conserver à l'esprit la position approximative de l'homme masqué, ne perdit pas l'ombre d'un instant : il s'élança, conformément à l'ordre qui lui avait été confié, parvenant comme à l'accoutumée à mettre de côté ses états d'âme. Il devait faire au mieux, avait toujours fait au mieux et continuerait de la sorte... Car il était un soldat, il devait délaisser ses sentiments et brandir son devoir aussi fermement que possible. L'obéissance était plus qu'un trait de caractère, pour lui : c'était une valeur refuge, la seule qui prévalait sur toute les autres, y compris sur son propre instinct de survie et de préservation. Sa personne n'était rien, au regard du reste de l'Humanité... Et c'était précisément cette humilité qui faisait de ce bretteur naïf un excellent instrument de la justice.
D'une foulée puissante et vigoureuse, le jeune épéiste s'extirpa du nuage sous le regard momentanément déconfit de l'homme masqué, qui commençait à reconnaître la silhouette juvénile de ce marine trop collant. La lame d'air qu'il lui destina ne fut guère plus productive que les précédentes : Ito, d'une roulade habile, parvint à glisser au sol pour laisser la projection le frôler sans jamais le toucher. Il poursuivit avec une fluidité et une grâce ineffables, se redressant dans la foulée, réalisant quelques pas supplémentaires et se jetant dans la direction de la branche sur laquelle l'ennemi était encore perché. D'un geste mordant et virulent, il tâcha de lui offrir un coup d'épée vertical et descendant : un échec, bien entendu, puisque le froid acier de sa lame ne put rien découper d'autre que la branche dont il était question. L'homme masqué s'était éloigné d'un bond, toujours aussi gracieux : il s'en était retourné sur une autre branche, plus haute, dans l'espoir d'échapper aux bonds brusques de l'adolescent qui, de son côté, pesta, courroucé. Il exécrait ce genre de conflits, durant lesquels il ne pouvait pas mettre ses compétences à profit : les quelques entraînements qu'il avait pu traverser le lui avait prouvé dûment et limpidement, il n'était pas suffisamment doué et vif pour triompher aisément des ennemis à distance trop précautionneux. Or, ce ravisseur énigmatique semblait exactement être de cette trempe-là... Lorsque la canne déploya une fois de plus une multitude de lames d'air, dont il fut cette fois-ci la seule et unique cible, le garçonnet, frustré, recula précipitamment d'une série de pas aveugles tout en balayant l'air horizontalement pour chasser ces menaces qui pleuvaient sur lui. La tâche était désormais nettement plus ardue, puisqu'il était le seul assaillant pris pour cible... Fort heureusement, le Nabeshima ne souhaitait pas triompher : conformément à l'ordre qu'on lui avait octroyé, il devait simplement attirer l'attention de l'homme masqué, ce qu'il réalisait avec un brio indéniable pour l'heure. Malheureusement, plus le conflit s'éternisait et plus il sentait que le contrôle de cette situation lui échappait insidieusement : l'opposant était trop expérimenté, trop habile et trop rapide pour lui. Si le commandant ne saisissait pas la chance qui lui était offerte dans les délais les plus brefs, le jeune natif d'East Blue n'allait pas tarder à mordre la poussière, à l'instar de certains de ses collègues qui, par ailleurs, ne s'étaient toujours pas redresser, ce qui était en soi un bien mauvais présage...
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Jeu 2 Aoû - 10:36
Mariage pas rangé [13]
- Que fait-on à présent ?
Malia attendait qu’on lui donne des indications. Avec un regard aiguisé, elle avait observé les coins et recoins de la grotte, essayant de trouver le moindre indice qui aurait pu lui permettre de savoir où étaient partis le marchand et l’homme masqué. C’était peine perdue… Il fallait qu’ils trouvent un autre moyen d’arriver à leurs fins. Comment ? Le rouquin, un sourire un peu amusé sur le visage, semblait avoir une idée qu’il se refusait à communiquer. A présent qu’ils étaient capables de dire avec certitude que le marchand était « un méchant » celui-ci n’avait plus aucune porte de sortie. Il était pris au piège, et cela n’augurait rien de bon pour la suite… Car une fois pris au piège, les animaux avaient des réactions totalement imprévisibles.
- Nous allons simplement tenter de l’attirer… En enfumant les grottes. Je pense qu’il se trouve caché dans l’une d’entre elles.
Malia fronça les sourcils : c’était un plan qui ressemblait assez peu au rouquin, mais soit, s’il proposait cela c’est qu’il était alerte à présent, et capable de débusquer leur proie. Cela partait cependant d’un postulat… qui était loin d’être certain. Elle haussa les épaules et se contenta d’opiner du chef. S’ils foiraient, au pire des cas ils n’auraient fait aucun mal… En tout cas, il fallait l’espérer. D’un air sérieux, elle commença donc la préparation du bois qui serait à l’origine des différents feus. Grâce à son pouvoir, le rouquin commençait une mise en place rapide de leur piège. D’ici peu de temps, très peu de temps, une fumée noire s’élèverait des grottes et mettrait en péril la vie du fuyard caché… Là où personne ne pouvait le trouver au premier abord, dans le recoin de la grotte, un petit endroit qu’ils avaient aménagés, lui et l’homme masqué.
C’était typique de ces affrontements. L’un faisait diversion tandis que l’autre se contentait de mettre en place un plan machiavélique capable de mettre plus bas que terre un roi-démon quelconque. Qu’importe, il commençait à se lasser. Les plans de son ami, le marchand, étaient toujours un peu chauds. Et malheureusement, depuis leur plus tendre enfance, depuis leur rencontre, il avait un secret : cet homme, un peu fourbe, un peu bourrin, il l’aimait. C’était plus fort que lui. Après avoir constaté qu’il ne pouvait être à ses côtés sans rien faire, il avait commencé à s’entrainer. Il imitait les marines de la ville d’à côté qui, lors de leurs entraînements, étaient parfois visibles. II les observait jalousement et reproduisait leurs gestes avec précisions. C’était son talent inné pour la copie qui lui permit de développer des techniques là où son absence de maître creusait l’écart avec ceux qui évoluaient en même temps que lui…
Alors, quelques années plus tard, il retrouva son marchand. Il lui proposa de l’aider dans sa quête, pour rester à ses côtés. Et étant très mauvais pour cacher ses sentiments, rapidement, l’homme qu’il poursuivait se mit à les remarquer. Il les utilisa, et les récompensa. C’était un bien grand mot, d’ailleurs, « récompense », mais il était inscrit dans ses veines. Tendrement, le garçon se dirigeait vers une fin heureuse… Jusqu’au moment où ce mariage revint sur le tapis. Stupide engagement. Ni l’un, ni l’autre ne s’aimaient : ils n’aimaient que l’idée de la fortune qu’une telle relation allait engranger. Pitoyable… Triste.
Brusquement, une ombre surgit derrière l’homme masqué. L’ouverture provoquée par le Nabeshima avait permis au gradé de se faufiler, et d’arracher un début de victoire. Le nunchaku vint heurter avec une violence rare l’épaule de l’ennemi. Ce dernier retint un petit cri et s’élança vers l’avant… En direction du vampire qui s’ignorait. Il n’avait pas prévu de blesser quelqu’un, cependant c’était trop tard. Soit il offrait une ouverture au garçon, soit il se défoulait sur lui… Et la seconde option semblait plus pratique que la première. De son bras valide, il saisit son arme et proposa un coup puissant à l’horizontal pour venir cueillir le pauvre bas gradé dans les côtes… Si ce dernier n’agissait pas, il y avait fort à parier qu’il soit dans un état somme toute très mauvais.