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Salpêtre et charbon. [PV Kiru]
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Mer 20 Juin - 17:45


Salpêtre et charbon. [PV Kiru] Zang_b10Salpêtre et charbon. [PV Kiru] Star_p10
Futoshi Uehara et Njall Detleff.

Un bâillement ample déforma momentanément la gueule béante de Njall, qui poursuivit en se grattant les cheveux gauchement, encore à demi assoupi. Lui et Futoshi se trouvaient dans un hangar désaffecté de Kyoda, ayant autrefois appartenu à un entrepreneur quelconque qui l'avait déserté, sans doute à cause d'un manque de rentabilité. La présence du Gouvernement Mondial les contraignait au calme et il n'en était pas spécialement mécontent, même s'il devait admettre que l'idée de fracasser quelques marines lui traversaient très souvent l'esprit. Il ne pensait pas que rejoindre les Decimas le conduirait à une aborder une posture aussi passive... A l'origine, il songeant plutôt que le Monarque était du genre hyperactif, à user de ses subordonnés en tout temps et à toute heure, à ne laisser filer aucune opportunité de causer du tort aux institutions dominantes... Mais Centes semblait plutôt être du genre froid stratège et imparable calculateur. Il ne laissait jamais la colère obscurcir son jugement et faisait en sorte de conserver tout un tas de subordonnés à l'affût et en retrait, perpétuellement. Il avait conscience du fait que jamais leur armée ne l'emporterait sur les troupes de la justice en cas d'un conflit majeur, frontal et unilatéral : certes, les pions dont ils disposaient étaient dotés d'une force colossale, mais ils n'étaient plus suffisamment nombreux pour permettre aux Decimas de se reposer uniquement sur leur savoir faire... Beaucoup de déconvenues avaient eu lieu, officiellement : la presse gouvernementale, gérée par le Cipher Pol 8, faisait en sorte de décrédibiliser la moindre des initiatives du Monarque pour faire croire aux citoyens du Monde entier que son mouvement collapsait et s'effondrait sur lui-même, par un factice manque de main d'oeuvre. La vérité était toute autre... S'il perdait bien souvent des troupes et de la chaire à canon, Centes n'en gravissait pas moins les échelons inexorablement, l'un après l'autre. Il parvenait à ses fins, envers et contre tous les pronostics...

-Tu ferais mieux de pas trop bailler aux corneilles. On ne sait pas quand ça va commencer et on risque d'avoir un rôle clé...
-Justement. Autant conserver nos forces. Tu t'agites bien trop, Futoshi...
-J'essaye simplement d'être prêt à affronter toutes les situations. Tu seras bien content de m'avoir à tes côtés quand il faudra te tirer d'un faux pas...

Le gigantesque grogna et pivota, allongé, pour se placer sur le flanc de sorte à tourner le dos à son collègue. Ce dernier l'injuria et se focalisa de plus belle sur les innombrables mélanges et textures qu'il préparait actuellement. L'agitation était imminente et promettait d'être relativement musclée, selon l'opposition qu'ils auraient à rencontrer. Pourraient-ils seulement demeurer sur Powder Island, lorsque tout cela prendrait fin ? Probablement pas. Si le Gouvernement Mondial apprenait que les Decimas avaient profité de leur présence sur l'île pour tisser quelques plans profitables au Monarque, ils risquaient fort de dépêcher sur place quelques troupes chargées de mener l'enquête afin de retrouver leur trace. Centes allait-il les rappeler ailleurs ? Les envoyer sur un champ de bataille ? Leur offrir une retraite prématurée et anticipée, ou simplement quelques vacances ? Ironiquement, ni l'un ni l'autre des membres du binôme n'en espéraient autant. Ils étaient convaincus du bien fondé de leurs idéaux et songeaient que leurs actions étaient a minima respectables. Sans doute une condition de pirate ou de révolutionnaire leur aurait permis d'agir avec plus de liberté, mais leur chance actuelle était de ne pas jouir d'une réputation trop imposante : ils pouvaient encore passer relativement inaperçu... Futoshi, en tout cas, le pouvait : son collègue possédait une apparence bien trop tapageuse pour ce fait, étant haut de presque huit mètres de haut. Ce n'était pas le genre de créatures que l'on ignorait, sur les Seas Blues... Même sur West Blue, où les populations brassées étaient très diversifiées et très hétéroclites, les simili-géants ne couraient pas les rues. Alors ceux qui partageaient quelques traits en commun avec le peuple des hommes-poissons, c'était encore plus exceptionnel...

-Si tu t'endors, je t'injecte mon dopant dernier cri.
-Si tu fais ça, je t'éclate, je te préviens...

Njall n'avait qu'une confiance très relative à l'égard des produits que son collègue confectionnait. Certes, il était doté d'un savoir faire évident et il n'avait jamais empoisonné un homme dont il cherchait à tonifier les capacités, mais les contre-coups n'en étaient pas moins sévères, en temps normal. Entre les crampes, les claquages et les nerfs à vif, comme gonflés, le wotan avait très clairement de quoi se plaindre à chaque fois qu'il avait recours à l'une de ses petites pépites... Il lui arrivait même de subir des effets secondaires complètement désopilants. Et comme il n'avait pas pour ambition de perdre ses cheveux à cause d'une pilule contre l'infection des échardes, en règle générale, il tâchait de minimiser ses contacts avec les créations médicinales de Futoshi... Même si ce dernier, en bon médecin, passait le plus clair de son temps à essayer de le rassurer, souvent vainement. Remarquant qu'il commençait à s'y affairer, une fois de plus, le wotan coupa court à la direction en grognant bruyamment, son souffle rauque se répercutant dans le hangar et s'amplifiant légèrement, sous la force de l'écho.

-La dernière fois que je l'ai testé, j'ai simplement eu quelques rougeurs... Rien de bien grave, et... Arrête de grogner, bordel ! Si t'attires l'attention, on fait quoi, nous ?

Heureusement, la dernière fois qu'un intrus avait pénétré le hangar, il s'agissait d'un seul gamin isolé : acheter son silence n'avait pas été bien compliqué et il était reparti en jurant qu'il ne vendrait jamais la mèche, en échange de quoi il aurait une dizaine de bonbons toutes les semaines jusqu'à la fin de l'année. Un échange de bons procédés dont Futoshi se servait, depuis lors, pour pouvoir se procurer le nécessaire vital sans avoir à s'en charger lui-même. Oui, il se servait plus ou moins d'un gamin comme d'une bonne à tout faire, chargée des courses... Mais après tout, c'était plutôt naturel de ne pas lésiner sur leur sécurité et sur leur anonymat ! Plus ils prenaient des risques à sortir du hangar et plus ils risquaient d'attirer sur eux l'attention des soldats du Gouvernement Mondial : Powder Island appartenait à leur juridiction, officiellement... Ce n'était par conséquent pas le genre d'île où des criminels pouvaient espérer se balader librement sans éveiller le moindre soupçon.

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Kabayochi.M.Kiru
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Jeu 21 Juin - 8:24

Prémices du Combat !


Cela faisait déjà quelques minutes que le Golem et l'Explosif avançaient dans un silence de mort au milieu des collines de Powder Island. Ils étaient partis de chez Kiru en lisière de Koromi et parvenaient désormais en vue de la bordure de Kyoda, ils arrivaient à destination. La tension entre les deux hommes était toujours aussi palpable, celle-ci n'ayant en rien faibli alors que les deux hommes avaient marchés ensemble. Pour autant à aucun moment ils n'avaient été côte à côte, l'homme de pierre se contentant d'avancer tandis que son ex-nakama le suivait à quelques mètres de distance, comme si cette distance de sécurité avait été le seul moyen d'éviter qu'ils ne se sautent à la gorge avant le moment venu. Il n'avait pas été sûr de la réaction qu'aurait Mr H lorsqu'il avait demandé à se battre à l'écart, tablant sur une certaine retenue encore présente au milieu de la folie qui emplissait son être. Il avait néanmoins conservé son haki aux aguets, même après qu'ils se soient bien éloignés des habitations. Il avait demandé à l'homme qui avait décidé de le livrer au Gouvernement Mondial de le suivre dans un endroit plus calme et plus adapté, mais en réalité le lieu où ils parvenaient n'avait pas été choisi au hasard. Il fallait avouer qu'ils marchaient déjà depuis de nombreuses minutes et étaient passés devant des lieux qui auraient largement suffit pour leur affrontement. Pour autant si la frustration et l'énervement du Lawrence s'étaient réveillés l'homme ne les avait pas exprimés, laissant probablement ceux-ci nourrir son ressentiment et sa motivation.

Kiru se stoppa finalement, ses yeux contemplant la vaste plaine qui avait jadis hérité d'une grande agitation mais que la loi du marché avait finalement laissée à l'abandon, la nature reprenant aussitôt ses droits sur ce que les hommes lui avaient pris. Son regard s'attarda sur les multiples hangars majoritairement en ruines qui se dressaient là légèrement à l'écart de la capitale de l'Île. Même lui n'avait pas connu l'âge d'or de ces lieux, lorsqu'un gigantesque mania du commerce avait fait de l'endroit la plaque tournante de tous son business, desservant à partir de Powder Island tout West Blue et même d'autres mers. Il s'agissait d'une époque faste et lointaine ou même la poudre n'était encore considéré qu'un commerce mineur en comparaison de ce mastodonte. Puis la loi du marché avait fait son office, les bénéfices s'étaient transformés en dette et l'entreprise avait coulé, laissant derrière elle ce gigantesque complexe inutilisé. Quelques projets avaient été envisagés pendant un temps afin de réinvestir les lieux mais les bâtiments demeuraient trop vétustes et construits dans un matériau toxique potentiellement mortel à forte dose. Dès lors plus personne n'avait voulu avoir quoi que ce soit à faire avec cet endroit, dont la terre elle-même était perçue comme empoisonnée. L'idéal aurait probablement été de tout démonter mais cela coûtait de l'argent et une méthodologie pour traiter les matériaux. Au moins l'affrontement des deux maudits pourrait avoir en ce jour des dommages collatéraux utiles pour la ville de Kyoda.

Nous sommes arrivés. Ces lieux sont vides et suffisamment éloignés de la ville pour que nous ne mettions pas en danger des habitants.

Il s'était retourné pour faire face à son adversaire du jour, dont le seul visage semblait trahir une incommensurable envie de l'affronter, comme si une raison qui échappait au Golem le poussait à agir. Il venait en gros de lui dire qu'il pouvait se lâcher et donner tout ce qu'il avait, n'éprouvant aucune crainte devant cette menace potentielle à présent. Dans un sens cela sonnait quelque peu comme un défi, lui déclarer cela en l'emmenant dans un endroit qui ne semblait n'être plus là que pour qu'ils le détruisent. Néanmoins ce lieu il ne l'avait pas choisi simplement pour l'utilité de la destruction qu'ils risquaient de créer, des rumeurs sur des squatteurs réguliers avaient courus, cela serait le moyen de vérifier cette information sans afficher leurs intentions ou trahir leurs informateurs. Après tout il y avait peu de chance que qui que ce soit reste bien sagement en place alors qu'un Golem et des explosions se battaient sur le pas de la porte. Sans se mettre en garde il relança alors :

Si tu veux ma tête viens me la prendre !



Ce rp se déroule directement à la suite du rp de conquête d'Ed celui-ci m'accompagne donc et leurs actions suivent la situation du rp précédent.
Résumé Rp Précédent:
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Edward Lawrence
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Ven 22 Juin - 20:02






Début 1506 ~ West Blue, Powder Island





Dès que les mots du Kabayochi vinrent percuter mes tympans de leurs douces connotations, une certaine perplexité vint caresser mes pensées. Ses propos étaient si aberrants que je dus à plusieurs reprises me retenir d’exploser.

D’exploser de rire.

Ainsi, l’homme qui ne me prenait jamais au sérieux venait de me donner une occasion de faire de même. Les civils ? En dehors de nos querelles ? Pathétique venant d’un homme qui avait par le passé choisi de piétiner de nombreuses vies innocentes afin de servir ses propres intérêts. Le jeune homme ne semblait visiblement pas saisir la teneur véritable de la situation et semblait croire qu’il était en mesure de choisir les options qui s’offraient à lui. Ridicule, pensais-je tout en m’abstenant de m’esclaffer de cette tournure des évènements. Je fus tenté de tout lui dire, de clamer haut et fort l’existence des différents maillons qui s’étaient déjà enroulés autour de lui. Lui faire comprendre qu’il était déjà bien trop tard, pour lui.

Mais à quoi bon en finir aussi vite ?

Le capitaine pirate semblait fort d’un répugnant sentiment d’espoir auquel s’ajoutait cette irrépressible manie de me sous-estimer. C’était toujours la même rengaine. Et c’était ce qui le mènerait inévitablement à sa perte.

Alors, contre toute attente, je choisis finalement de m’éloigner de mon plan de base afin de suivre la silhouette taciturne du criminel dont je réclamais la tête. Et puis, une intense déception vint étreindre mon cœur, provoquant tristesse, résignation, et surtout une haine viscérale à l’encontre de cet homme.

Mauvais choix.

Nos pas nous menèrent au détour d’une plaine garnie d’une végétation envahissante où un imposant bâtiment tentait vainement de résister. En voyant un tel spectacle, je ne pus m’empêcher d’imaginer un affrontement entre les sœurs Bremuria et le golem de pierre. Je soupirai intérieurement : en me montrant bien plus habile avec les mots, qui sait, une telle situation aurait peut-être pu devenir possible.

« Tu n’as pas l’air d'avoir bien compris ta situation… Kabayochi. »

La voix détestable de ce brave criminel m’avait extirpé de mon imaginaire étriqué et m’avait ramené à l’insidieuse réalité. Alors, mon visage délivra peu à peu un rictus de plus en plus marqué à mesure que la démence effleurait mon être, à mesure que la haine dévorait mon cœur.

« Il n’y aura pas de combat… À quoi bon ? Je ne suis qu’un de tes faibles larbins, après tout… Ma parole n’a aucune valeur et tu sais pertinemment que tu m’écraserais sans sourciller. Un affrontement ne serait qu’une formalité pour toi… »

Je soupirai, comme consterné par la fatalité de la situation. Il n’avait fallu qu’un seul coup à Ren Tao pour quasiment m’envoyer dans l’au-delà. Il suffisait que le capitaine des Deadly Sins soit doté d’une force comparable et ma vie pourrait prendre fin à tout moment. Pour autant, un tel écart de niveau supposé n’était pas une tare. Bien au contraire, il s’agissait d’une formidable opportunité dont je comptais me servir.

« Tu sais ce que font les gens faibles pour combattre à armes égales les plus forts, Kabayochi ? Ils utilisent leur tête. Parfois pour concevoir d’habiles stratagèmes, d’autres fois pour mettre en œuvre des méthodes lâches... Et comme je suis un faible, à tes yeux, c’est donc logiquement la voie que j’ai choisi d’emprunter… »

Un rire nerveux, diabolique, tempêta, l’espace d’un instant. Plus j’en dévoilais plus je me sentais instable, comme troublé de toute part par cette colère qui n’avait de cesse de me dévorer de l’intérieur. Encore un petit peu de patience… Et je pourrais enfin me délecter de la détresse de mon vis-à-vis. La fin était proche.

« Je ne viendrais pas prendre ta tête, Kabayochi. C’est toi qui vas me la livrer. Sais-tu pourquoi, mon cher… captain ? »

La folie siégeait au-dessus de tout, chassant toute autre émotion bienveillante de mes entrailles. Déjà, mon faciès retranscrivait cette virulente métamorphose. L’instant où je venais de basculer totalement dans l’extrémisme. L’instant où je mettais en application mes plus noirs desseins.

« Tu es naïf, gamin. Tu croyais que m’éloigner de tes proches garantirait leur sécurité ? Et en admettant que ce soit le cas, tu croyais vraiment que j’aurais accepté sans sourciller ? Perdre aussi facilement mon unique moyen de pression contre toi ? Je ne me suis pas lancé seul dans cette entreprise. Et dès l’instant où tu t’es éloigné de ta chère famille, tu l’as rendue vulnérable… »

C’était fait.

Finalement, les dessous de mon horrible plan venaient d’être révélés et ne manqueraient sans doute pas de surprendre mon interlocuteur. Mais n’était-ce pas justice pour son ignoble et impardonnable trahison ? N’était-ce pas justice pour avoir sous-estimé ma toute puissante colère ? Cette même colère qui jadis avait détruit un royaume...

En ces instants fatidiques, cruciaux pour la réussite de mon ambition, je ne manquai d’aller agresser mon soi-disant supérieur d’un regard plus ardent que jamais. Et avant qu’il ne puisse commettre l’irréparable, je l’informai d’une des quelques dispositions que j’avais déjà prise pour assurer ma victoire.

« Le moindre faux pas de ta part et ceux que tu aimes seront réduits en cendres, par moi ou par un autre, qu’importe. Rends-toi, Kabayochi.M.Kiru, c’est le meilleur moyen de les protéger. Tente quelque chose et elles mourront. »


Telle était... ma colère.



______________________






~ Mr H - Edward Lawrence - 53.000.000 B - lvl 33

Du coup Ed suit son ancien capitaine docilement. Peut-être un peu trop docilement...
Contrairement à la conquête, j'entre direct dans le vif du sujet.

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Edward Lawrence
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Sam 23 Juin - 6:54

Tues les !


Fais le... Tues les !

La voix du Golem claqua dans la plaine en résonnant avec la froideur de la créature mythique qui bouillonnait en lui. Pourtant ni ses mots ni son attitude ne trahissait la moindre peur ou le moindre énervement supplémentaire devant la menace qui avait été porté sur sa famille. L'homme face à lui interpréterait probablement sa réponse comme une preuve qu'il ne le prenait pas au sérieux, pensant certainement que l'explosif bluffait. Mais Kiru n'avait aucun doute que la folie de son ancien nakama puisse le porter à lier les actes à la parole. Néanmoins il ne paraissait pas perturbé le moins du monde, continuant de défier son adversaire du regard. Si celui-ci ne voulait pas lancer les hostilités il s'en chargerait lui-même. Conservant sa forme humaine il divisa un morceau du sol, bien plus petit que ceux qu'il utilisait d'habitude en combat, le soulevant sans peiner d'une seule main. En réalité le bloc bien qu'important devait à peine faire la taille de son vis-à-vis sur lequel il le lança d'un mouvement de bras avant de reprendre :

Que sais-tu de ma famille que je n'ais choisi de te montrer ? Es-tu même sûr que tu les aies vraiment rencontré ? Où étaient-ce de simples agents de Dead-End pour te duper ?

Il se mit à avancer lentement tandis que le bloc parvenait à sa destination, l'attaque étant plus une réponse négative à la demande du Lawrence qu'une réelle offensive. L'homme était prévisible, même dans son instabilité la plus totale. Effectuer un coup monté pour le forcer à dévoiler ses cartes aurait pu être facilement mis en place, pourtant le maudit avait voulu croire, peut-être par naïveté, que la réconciliation était possible. Même s'il semait le doute dans le cerveau de son interlocuteur à cet instant il lui avait bel et bien permis de rencontrer les deux femmes de sa vie, il les avait exposé. Pour autant il rappelait également un détail à Mr H, celui-ci ne savait rien d'elles ou de quoi que ce soit de cet aspect de la vie de son ex-capitaine, et il était dangereux d'avancer dans des eaux inconnues. Malgré cela il leva le voile pour appuyer ses propos :

Non je ne suis pas aussi machiavélique il s'agit bien de ma famille je te le confirme à toi comme à tous tes alliés ! Mais par le passé je n'ai pas rendu les armes face à Nakata Fenice alors qu'il avait sa lame sur la gorge de Caril ! Alors qu'est-ce qui te fais croire que je le ferais devant toi ?!

Les événements dataient de plusieurs années, aux prémices de la romance entre le Golem et sa compagne alors qu'ils n'étaient encore que de jeunes adultes sur Las Camp. Néanmoins les faits étaient là, tandis que celui qui avait par la suite éclos comme le Phoenix primé à 550 millions de berrys menaçait sa future femme de sa lame il n'avait pas ployé, la délivrant de son emprise pour finalement forcer l'homme à l'abandon. Cela était une éternité auparavant et le même affrontement aujourd'hui aurait probablement eut un résultat bien différent mais les faits demeuraient. D'un geste fluide il se baissa à nouveau pour extraire un morceau du sol et le lancer sur son adversaire avant de finalement s'arrêter dans son avancée, ne se trouvant plus qu'à une dizaine de mètres de l'individu. Il déclara alors d'une voix plus forte:

Tues les ! Où envoies tes hommes le faire !

Il avança encore d'un pas tandis que son attitude avait à présent totalement changée, empreinte de la rage qui fulminait dans son corps. Il sembla planter ses yeux exorbités dans ceux d'Edward avant de finir d'une voix presque tremblante d'intensité :

Tu te crois dangereux ?! Tu crois connaître le danger ?! Tu n'as pas idée de ce qu'est le danger !



Vu avec Nakata que le PNJ ne poste pas ce tour en attendant d'avoir plus de matière à répondre.
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Dim 24 Juin - 21:57






Début 1506 ~ West Blue, Powder Island





L’espace d’un instant, mon esprit fut assailli de doutes. Et s’il avait bluffé ? Et s’il avait monté toute cette supercherie dans le but de me piéger ? N’en était-il pas capable avec l’appui de Dead-End ? J’étais troublé. Les images de cette petite gamine aux portes de l’organisation criminelle me revinrent en mémoire. Elle leur était liée. N’était-ce pas la preuve qui confirmait ce que l’homme-golem avançait là ? Une certaine panique m’envahit. Me serais-je trompé sur toute la ligne ? Cet horripilant personnage avait-il été capable d’anticiper les moindres de mes faits et gestes ? Même mes intentions pourtant secrètement conservées jusqu’alors ? Cela n’avait aucun sens. La panique ne cessait de grignoter mon assurance, inlassablement. Que faire ? D’un coup, je me sentais comme dos au mur, un mur invisible que le charpentier aurait construit derrière moi dès le début. Pris au piége… Était-ce la fin ? L’angoisse se faisait happer par un désespoir grandissant. Finalement, j’allais finir par perdre pied.

Un ricanement déplaisant vint tordre ma torpeur.

Mais, l’heure n’était pas à la réjouissance. Déjà, l’ennemi manifestait son opposition à ma proposition pourtant très honnête. Son argument ? Un bloc de pierre d’une taille équivalente à la mienne. Une bien piètre sculpture comparée aux œuvres d’art de l’illustre Mortimer Gild. Une insulte proférée en son nom.

D’un geste souple sur le côté, j’esquivai le bloc de pierre, priant le ciel pour ne pas voir la détestable silhouette de mon vis-à-vis surgir d’un coup. Après tout, il s’agissait là d’une brillante diversion, opportunité rêvée pour effacer le peu de distance qui nous séparait et instiguer l’affrontement qu’il était venu chercher. Mais rien.

Et c’en était d’autant plus insultant.

Mais il approchait. Lentement, certes, mais il approchait. Mon corps demeurait figé dans la même crispation, comme prisonnier des myriades de possibilités qui effleuraient mon esprit. Qu’allait-il faire ? Par où allait-il attaquer ? Et moi, qu’étais-je censé faire, finalement ?

Je pestais intérieurement. Encore une fois, l’absence de mon haki de l’observation se faisait cruellement ressentir. Et l’homme qui s’était érigé une solide réputation sur les Blues en était doté, ce qui constituait un avantage des plus conséquents. Que faire ?

Et puis, mes cogitations se stoppèrent net.

Alors, l’homme aux deux malédictions envoya paître un nouveau bloc de pierre dans ma direction. Mon corps sembla se mouvoir tout seul, comme animé d’émotions nouvelles, tandis que mon regard s’était vidé de ses braises. Un changement semblait s’être opéré.

« Toi… »

Et puis au final, non. Juste non.

Un torrent d’une rage incommensurable se déversa dans tous les pans de mon être, comme galvanisé par une perspective nouvelle de faire régner la haine en ce bas monde. Deux foyers principaux étaient à l’origine de cet immense brasier qu’était devenu mon corps. Deux raisons simples.

Une rancœur tenace venait de s’ériger contre moi-même suite à cette esquive empreinte de naïveté. Les paroles de l’homme que je considérais autrefois comme mon capitaine m’avait troublé, m’avaient ôté la prudence qui ma caractérisait jusqu’à alors. Je venais de baisser ma garde, pestais-je intérieurement, horrifié par ce terrible constat. Et si mon ennemi en avait profité ? Il venait là d’avoir l’occasion de prendre un avantage certain. Je ne pouvais me permettre des erreurs aussi grossières. Pas maintenant, pas dans de telles circonstances.

Mais l’autre cause de mon courroux continuait de déverser ses palabres toxiques, polluant ma si chère Powder Island. Sa présence même en ces lieux pestiférait le sol, au même titre que sa cause. Une aberration sans nom, une insulte incommensurable. Cette fois-ci, c’en était trop. Cette fois-ci, je ne pourrais me dépêtrer de cette colère viscérale. Une voix aussi tremblante que brûlante s’extirpa du plus profond de mon être, comme si mon âme elle-même venait de prendre la parole.

« Kabayochi.M.Kiru… Tu es le pire chef de famille qui puisse exister. Par une fois, la vie de ta femme a été mise en danger. Mais tu n’apprends rien, piégé dans cet orgueil qui détruit tout ce qui est à ta portée, tu te complais dans les pires choix possibles. Tu n’as de cesse de mettre en danger le plus grand trésor que tu n’auras jamais… Tu es une honte en tant qu’homme. »

Mon faciès déformé par la colère vomissait des torrents de lave à l’intention de cet homme. Et à mesure que je libérais mon courroux, ma voix s’intensifiait, me faisant franchir sans peine le point de non-retour. Ma décision était prise, finalement. L’éruption allait finalement avoir lieu.

« Tu es le danger. Tu es celui qui menace les gens que tu aimes, par ton existence. Je ne peux permettre une telle hérésie. Je vais te tuer… et ainsi les protéger. Je vais te tuer, Kiru. »

Alors, trois détonations ébranlèrent les lieux de leurs sous-entendus. Trois projectiles invisibles à destination de ce destructeur de bonheur. N’était-ce pas là l’un des pires crimes possible ? Au moindre contact, mes trois déclarations de guerre libéreraient leurs avertissements. Trois explosions qui viendraient idéalement ébranler mon vis-à-vis de leur chaleur.


Regarde Mio. Comme tu l’aurais voulu... Je vais les protéger.


______________________






"Ed Paradox"
Résumé du post


[...]


Esquive des deux blocs, puis par un cheminement... particulier, Ed se décide à passer à l'action. Trois balles d'air explosives tirées de son pistolet fusent vers Kiru. Entame de combat très classique, en fait.

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Mar 26 Juin - 3:27

Le Danger !


Le visage de Kiru sembla s'éclaircir, demeurant néanmoins empli de la rage qu'il ressentait envers son ancien nakama et les menaces qu'il proférait. Enfin il passait à l'action, finit les belles paroles alors qu'aucun acte n'était effectué, il se décidait finalement à lancer le combat que les deux hommes savaient inévitable. Le Golem hésita un instant à demeurer immobile, bien ancré sur ses pieds et à accepter l'attaque de son adversaire, laisser ses explosions venir frapper son corps en se contentant de passer en forme hybride. Il aurait subi des dégâts certes mais sa capacité de résistance lui aurait permis de faire croire le contraire, de garder la face comme si cela ne lui avait rien fait, défier l'explosif une nouvelle fois en lui faisant prendre conscience de l'écart qui les séparait. Néanmoins au dernier moment il se décida à ne pas lui faire cet affront, malgré toute la rage qu'il vouait à son vis-à-vis il demeurait curieux. Curieux de voir ce que l'homme avait prévenu, de voir à quel point sa folie avait pu éclaircir son jugement, de voir à quel point il était suicidaire. D'un simple bond sur le côté il laissa les projectiles invisibles le dépasser sans le menacer un seul instant, conservant son regard braqué sur l'homme qui venait d'abattre sa première carte tandis que trois explosions résonnaient derrière lui, se produisant à proximité des bâtiments en en faisant résonner la tôle. Finalement son corps se recouvrit de pierre tandis qu'il revêtait sa forme hybride, sa voix devenue légèrement plus grave, comme résonante, s'éleva alors d'un ton interrogatif :

Les protéger de moi hein ?

Sur ces mots il s'élança à pleine vitesse, bouchant la distance qui le séparait de son interlocuteur en un instant pour se placer devant lui, à peine à quelques centimètres de son corps. Pourtant il n'amorça aucune attaque, se contentant de toiser l'homme qu'il égalait désormais en taille grâce à sa transformation. Ses mots sifflèrent alors comme une fausse réponse à la question qu'il venait lui même de poser :

Et qui va te protéger toi Ed ?!

A cet instant la tension paru avoir atteint son paroxysme, la logique voulant que le maudit ne ponctue cette nouvelle phrase de défi par une attaque bien placée. Il avait certainement l'occasion parfaite pour remettre celui qui oser le défier à sa place d'un simple coup. Pourtant alors que tous les signaux semblaient indiquer que l'affrontement allait se terminer en un simple pétard mouillé le Géant de Pierre ne broncha pas, n'esquissant pas le moindre geste. Il demeura là, immobile, à quelques centimètres de cet homme qui venait d'affirmer vouloir le tuer, comme un ultime défi lancé à son incapacité à lier la parole aux actes. Il lui laissait l'opportunité de le frapper ou de s'éloigner, de faire tout ce qui lui passait par la tête, ou tout du moins l'illusion de le pouvoir. Son haki toujours braqué sur celui qu'il regardait toujours les yeux dans les yeux il conclu alors par une simple phrase, que l'homme ne saisirait certainement pas mais qui marquait sa méconnaissance de ce dont il parlait :

Je ne suis pas le danger, elles le sont !



Vu avec Nakata que les PNJ n'ont pas le temps de réagir ce tour, il postera à la fin de celui-ci.
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Edward Lawrence
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Mar 26 Juin - 20:18






Début 1506 ~ West Blue, Powder Island





Un sourire vint défigurer mon masque, comme pour agrandir les balafres qui le peignaient jusqu’alors. Cette offensive quelque peu sommaire était un classique de ma part : des projectiles invisibles destinés à prendre de court l’adversaire et à le contraindre à me considérer comme un combattant à distance. Mais bien évidemment, il n’en était rien : cela n’était qu’un habile stratagème destiné à me créer des opportunités de frapper fort lors de mes affrontements. En effet, les quelques naïfs qui mordaient à l’hameçon se faisaient ensuite généralement surprendre par ma puissance de frappe, ne s’attendant pas à tant de répondant de ma part. Et même aujourd’hui, l’idée restait la même.

Enfin, pas tout à fait.

Le Kabayochi connaissait mon style de combat et mes quelques fourberies et n’était pas dupe. Pourtant, ce qui, à première vue, ressemblait à un net désavantage n’en était absolument pas un. Bien au contraire, il s’agirait du pilier de ma stratégie : inviter volontairement mon adversaire à continuer à me sous-estimer afin de toujours mieux le surprendre. D’autant que je n’étais plus le même homme, depuis mon passage à Himitsu Shima.

Dès que mon vis-à-vis eût esquivé mes petites ogives, j’instiguai la préparation de mon coup suivant, portant ma concentration à son paroxysme. Ce premier coup ne serait finalement pas une diversion, mais plus un moyen de temporiser. Après tout, je n’avais pas affaire à un adversaire qui était à ma mesure : il me serait nécessaire de sortir le grand jeu dès le début. Le choix de ce procédé fit frémir mon échine d’une émotion assez incongrue. Était-ce de l’excitation ? J’eus un spasme nerveux. Pour l’une des premières fois de ma courte existence, je m’étais décidé à y aller à fond. D’entrée de jeu.

Et puis, un voile sombre vint s’apposer sur mes ardentes pupilles. Horrifié, je vis se dessiner devant les âpres contours de cette chose que j’étais venu tuer. Déjà, il s’était propulsé à ma hauteur. Et déjà, mes chances de victoire semblaient compromises. Un désespoir sans nom ébranla tout mon être devant l’évidence qui se tenait face à moi.

Je venais de faillir.

Je venais de prendre la mauvaise décision. Tel était l’amer constat qui venait empoisonner mon âme. Le temps de préparation de cette nouvelle technique avait été long, ce qui venait d’ouvrir une fenêtre royale à mon ennemi. Le combat n’avait même pas commencé qu’il était déjà terminé. Quel gâchis.

Mais l’erreur est humaine.

Alors, cette horripilante déduction vint m’éclairer de sa sagesse. Sous ses apparences monstrueuses, en dépit de ces deux malédictions, l’être démoniaque qui me faisait face était lui aussi un homme. Et ainsi, il venait de commettre une erreur. Au lieu de profiter de ma naïveté, il s’était stoppé net dans son élan, à quelques centimètres de moi. Finalement, il n’avait pas pu résister à la tentation de m’humilier une dernière fois. Finalement, il n’avait pu s’empêcher de me sous-estimer une nouvelle fois.

Pride.

Cet orgueil maladif qui consumait son âme, l’envoyant chaque jour un peu plus à la mort. Cet être imbu de sa personne qui abusait sans doute de son haki de l’observation en ce moment même… Mais je m’étais préparé à affronter cette faculté incroyable.
Je n’avais qu’à opter pour des attaques qu’il ne pourrait esquiver.

Dès lors, je me sentis prêt à passer à l’acte, tandis que mes pupilles consumaient toujours l’horripilant visage rocailleux de l’homme qui m’avait trahi. Au bout de mes bras endurcis comme jamais, mes poings s’étaient resserrés et tremblaient d’impatience.

Moi, je te protégerais. C’est ce que j’ai toujours voulu.

Alors, mon cœur s’embrasa. Et un hurlement vint déchirer l’accalmie qui berçait les lieux.

« WRAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !! »

Une myriade de coups de poing vint s’abattre en direction de ma cible dans un déluge tonitruant. Les coups, tels des météores, s’embrasaient lors de chaque impact, délivrant des explosions aussi bruyantes que dévastatrices. L’objectif était simple : réduire en poussière tout ce qui entrerait dans ma surface d’impact et anéantir les défenses de mon ennemi avec toute ma puissance de feu.

Et puis, lorsque vinrent les ultimes remontrances effrénées, un frisson vint ébranler mon cœur tandis que je me remémorais la petite voix fluette que j’avais cru entendre à l’instant. Une étrange sensation qui se répandit jusque dans mes bras.



______________________






Technique Utilisée:

Ed préparait sa toute nouvelle attaque mais ça prend plus de temps que prévu, du coup il s'est exposé à Kiru. Mais ce dernier ne l'attaque pas...
Donc du coup : bim bam boum en mode gros gros bourrin.
Petite précision : les derniers coups de la technique sont un peu différents "puisqu'imprégnés" du haki de l'armement en éveil.

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Edward Lawrence
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Mar 26 Juin - 22:15


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Futoshi Uehara et Njall Detleff.

Lorsque tout un capharnaüm se fit entendre à l'extérieur du hangar, Futoshi fut le premier à réagir : il se redressa prestement, délaissant momentanément ses mixtures et ses préparations en tout genre, et jeta un coup d’œil à son collègue avant de se figer, allant jusqu'à couper sa respiration afin de demeurer aux abois. Il tâchait d'entendre le moindre bruissement, le moindre son qui émanerait de l'extérieur et qui pourrait le renseigner quant à la nature de ces détonations. Un accident ? Une lutte venait-elle d'éclater ? Dans un cas comme dans l'autre, les deux Decimas avaient toutes les raisons du monde de prendre garde à eux : l'endroit où ils se trouvaient était certes désaffecté pour l'heure, mais on risquait néanmoins de leur tomber dessus à tout instant... Fortuitement comme volontairement, d'ailleurs. Si le hasard pouvait leur jouer de mauvais tours, sous-estimer les services de renseignement du Gouvernement Mondial était bien souvent l'ultime erreur de criminels imbus d'eux-mêmes... Les deux envoyés Decimas n'étaient ni assez puissants, ni assez vaniteux pour croire qu'ils étaient capables d'échapper à une patrouille de la Marine qui leur tomberait dessus dans le but de les coffrer. Ils devaient toujours se montrer aussi paranoïaques que possible : il en allait de leur survie... Aussi Futoshi remonta-t-il son foulard jusqu'à la moitié de son visage, tâchant de camoufler son identité aussi efficacement que possible. Sa petite prime jouait en leur faveur : si on ne le croisait que subrepticement, on ne risquait pas de le reconnaître d'un coup d'un seul, a fortiori s'il masquait une part de son faciès. Quant au reste, il n'avait plus qu'à compter sur son habituelle discrétion... Il allait sans dire que de son côté, Njall, bien trop titanesque, allait rester dans le hangar. Le wotan, nullement inquiété, bien qu'interloqué, s'était d'ailleurs contenté de se redresser légèrement, fixant son collègue d'un regard curieux, mais relativement las également. Les explosions étaient monnaie courante sur Powder Island, il n'était pas rare que des accidents aient lieu, également... Sauf que du point de vue du chimiste, la chose se prolongeait trop pour que cela ne soit qu'une stupide méprise. Il y avait quelque chose de louche, d'étrange, et il devait à tout prix comprendre de quoi il en découlait s'il ne voulait pas finir sa course bêtement. L'insouciance ne pouvait pas leur sourire...

Il se précipita donc en direction de la sortie du hangar, non sans empoigner fermement la hampe de sa lance au passage. Il n'était pas vraiment certain qu'il aurait la nécessité d'en user et il espérait naïvement, à vrai dire, que cela ne serait pas le cas, mais il demeurait néanmoins relativement pessimiste afin de ne pas tomber sur un os ou sur une terrible surprise. Et il comprit promptement qu'il avait eu bien raison de se montrer aussi sombre et négatif : lorsqu'il parvint enfin à poser son regard sur ce qui péchait, après avoir épié scrupuleusement les environs de l'entrepôt sans rien découvrir de louche, il se rendit compte qu'il s'agissait là de deux pointures du monde criminel dont les réputations respectives dépassaient et de très loin la sienne, terriblement modeste en comparaison. Kobayachi.M.Kiru, ancien révolutionnaire primé à 105 millions et berrys, et Edward Lawrence, pirate dont la prime rondelette équivalait plus ou moins à la moitié de premier montant, selon ses souvenirs... Que faisaient-ils ici, sur Powder Island ? Et pourquoi semblaient-ils se confronter ? Sachant pertinemment qu'il n'aurait pas la moindre possibilité de tirer son épingle du jeu, Futoshi se mit à réfléchir à toute allure sans parvenir à trouver une porte de sortie viable et digne de ce nom. Devait-il tenter de les abattre tant qu'il en avait l'occasion ? Ils risquaient de rameuter des gros poissons de la Marine, si leur affrontement dégénérait et qu'ils faisaient parler d'eux auprès des petites gens situées non loin... Devait-il plutôt mettre à profit ce simulacre de diversion pour s'en aller, avec son benêt de camarade titanesque ? Trop risqué. Le manque de discrétion singulier dont souffrait Njall les condamnait à être remarqué partout où ils s'aventuraient, dans le coin. Cela avait déjà été un miracle de trouver un entrepôt désaffecté où élire domicile sans trop attirer l'attention, alors tenter de réitérer l'exploit à l'autre bout de l'île semblait terriblement illusoire... Et puis, il n'oubliait pas qu'un certain nombre de leurs alliés allaient potentiellement finir par jeter l'ancre sur l'île. S'ils ne parvenaient pas à se retrouver, le duo de novices au service de Centes risquaient de s'en mordre les doigts... Le Monarque avait une réputation assez miséricordieuse, certes, mais s'ils fuyaient à la première incartade ou face à la première menace, ils ne représentaient en aucun cas des subordonnés fiables. Ils étaient coincés...

Pour Futoshi, donc, la solution la plus claire était encore de se planquer en attendant la suite. Avec un peu de chance, ces deux types allaient finir par déposer les armes, ou allaient simplement s’entre-tuer sans se donner la chance d'alerter les autorités compétentes. Cela semblait peu probable, compte tenu des dégâts que le début de la rixe avaient déjà pu générer, mais c'était encore le seul moyen d'espérer pouvoir s'en sortir sans encourir trop de risques... Sans trop y réfléchir, songeant qu'il valait mieux, de toute manière, éviter de s'exposer outre-mesure, le chimiste tenta de se mettre légèrement à couvert, derrière un autre entrepôt de taille plus modeste. S'il continua à lorgner avec insistance dans la direction du conflit qui s'entérinait, il n'en demeura pas moins ses yeux vifs et vigoureux : il entendait bien surveiller les environs, dans le cas de figure où d'autres combattants surviendraient pour prendre part à cette lutte qui promettait d'être mouvementée. Si personne ne venait, alors il n'aurait qu'à prier pour que ces deux types finissent rapidement... Et pour qu'ils s'en retournent d'où ils venaient en emmenant leurs soucis avec eux. Les Decimas n'avaient pas besoin de ça, surtout pas sur Powder Island...

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Kabayochi.M.Kiru
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Dim 1 Juil - 9:52

Premiers Coups !


Cette fois-ci aucune réponse tranchante emplie de folie ne fut prononcé par son interlocuteur qui avait visiblement décidé que l'heure était désormais aux actes. Les visages des deux protagonistes semblèrent se tendre encore un peu plus, comme si la résignation du Golem augmentait proportionnellement à la détermination de l'Explosif. Les deux hommes demeuraient face à face tandis que le temps semblait tourner au ralenti, dans un calme trompeur, dans une accalmie de courte durée. Pourtant en cet instant il n'y avait plus de distance entre eux, plus de fausses excuses ou de coups montés, juste deux combattants qui auraient pu se tomber dans les bras l'un de l'autre, ou se planter un couteau dans le dos. Malgré tout ni l'un ni l'autre ne se faisait d'illusion, tous deux sachant pertinemment qu'il n'y avait qu'une seule et unique issue à cela, il suffisait simplement d'attendre lequel lancerait les hostilités. Toute l'attention de l'homme de pierre était focalisé sur celui qui lui faisait face et avec l'aide de son haki il amorça son geste en même temps que son adversaire. Son bras gauche s'élança paume ouverte latéralement pour venir frapper le premier poing qui le menaçait avant que celui-ci ne puisse remplir son office. Une lueur blanche venant trahir l'utilisation de son autre pouvoir tandis qu'il allait ainsi s'assurer que les deux bras de son adversaire allaient se détacher de son corps. Néanmoins le temps qu'il parvienne à frapper le bras gauche de son adversaire celui-ci aurait déjà rempli son premier office, le bras droit du Golem encore en convalescence parvenant à peine à bouger n'étant clairement pas un avantage dans cette situation. Une explosion retentit sur le corps du Golem qui s'ébranla d'un seul coup, le maudit sentant chaque partie de son être subir les effets du choc. Une chaleur intense se fit sentir un instant à l'endroit où l'explosion avait eut lieue avant de disparaître, sa carapace de pierre nécessitant plus qu'un coup pour céder, et il ne donnerait pas le loisir d'un autre à son opposant.

Son bras gauche toujours lancé latéralement allait à présent propulser au loin les deux bras qu'il venait de diviser, le souffle de l'explosion risquant même d'envoyer le bras gauche du Lawrence encore plus loin que prévu puisqu'il n'avait plus aucun corps pour le retenir. Si rien ne les stoppait les deux membres iraient s'écraser sur la bâtisse plus loin avec violence, et connaissant l'instabilité du pouvoir de Mr H risquaient d'y laisser des traces. Néanmoins au lieu d'afficher une totale sérénité Kiru recula d'un pas en grimaçant, cela faisait déjà trois semaines depuis Mars et il avait bien entendu eut tout le temps de récupérer bien qu'il ne soit qu'au début de la rééducation de son bras. Néanmoins il sentait que le choc qu'il venait de recevoir avait ébranlé ses blessures tout juste guéries. Redressant le regard sur l'homme face à lui il réévalua la situation, malgré son apparence physique complète au niveau utilisation de combat il aurait aussi bien pu encore être manchot. De plus il sentait l'ombre de Mars planer encore sur sa condition, bien qu'il doute que cela joue un rôle majeur. Mais surtout il comprenait par ce simple coup qu'il avait à peine pu stopper partiellement que son nakama n'était plus le même que lors de son départ, il avait progressé, il ne devait pas le sous-estimer. Le poing gauche du Golem se serra tandis qu'il hésitait sur sa prochaine action, finalement sa voix s'éleva à nouveau :

Ne me forces pas à le faire Edward...



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Edward Lawrence
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Mer 4 Juil - 22:57






Début 1506 ~ West Blue, Powder Island







« À toutes les unités… Sonnez la retraite. Je répète, retraite immédiate ! »

Une voix lente et monotone s’engouffra dans l’œsophage du gastéropode tandis que le faciès de l’interlocuteur se scindait sous les contrariétés. Mais sa décision était prise et elle était ferme et irrévocable. Il s’agissait là pour le meneur d’hommes d’un moyen de se décharger de toutes responsabilités. Après tout, la décision finale leur reviendrait.  

Salpêtre et charbon. [PV Kiru] 126622JoshPNJAnim
Josh ~


« Mais Chef… vous êtes sérieux ? »
« Après tant de préparatifs… on abandonnerait tout ?! »
« Les cibles sont à porter… Nous touchons au but ! »

« Vous ne comprenez pas… Tendez l’oreille… Le lion a commencé à rugir. Nous ne pouvons nous permettre de rester dans les parages… »

Une bourrasque vint ébranler les tentacules qui gesticulaient sur le front du primé tandis qu’un rictus empreint de contrariété fendait son faciès. Il était resté vigilant, tout au long du processus. Mais les choses ne se passaient jamais comme prévu. Cela avait été le cas lors de la déroute de Sweety Peaks et cela serait inévitablement le cas aujourd’hui. Mais Josh, une fois encore, n’était pas décidé à étouffer sa propre existence. C’était trop tôt. Ça l’était toujours, finalement.

« Mais non, tu exagères… le plan est parfait ! Il s’est donné tant de mal pour éloigner la principale menace qui protégeait la cible… »
« Nous ne pouvons le laisser derrière de la sorte… »
« C’est donc ça ta loyauté, Josh ?! »

« Vous l’avez entendu comme moi… Il voulait que la décision nous revienne. Que chacun d’entre nous ait la liberté de faire son propre choix. Tel était son dernier ordre. »

Ajouta le pirate dans un souffle, sur un ton sec, mais contrarié. Dès lors, un silence lourd s’installa entre les différents interlocuteurs. Alors, pour conclure l’entretien téléphonique, Josh ajouta quelques mots, lourds de sens, qui résonnèrent dans les têtes de ses braves alliés. Puis, il raccrocha. Il ne pouvait plus se permettre de s’attarder en ces lieux. Le temps pressait. Il était peut-être même déjà trop tard.

Alors, l’immense volatile qui tachait la voute céleste de sa présence se cambra et bifurqua dans une autre direction. Celle de la vie, celle de la liberté. Josh laissa vagabonder une dernière fois un regard attristé sur les âpres contours de Powder Island, ces terres qui illuminaient les yeux de son capitaine de mille feux. Il repensa à leur haletante escale sur Lunas, lorsque l’Edward lui avait confié ses rêves. Et lorsque l’artificier lui avait divulgué les dessous de ses ambitieux desseins. Et quand ils avaient vogué ensemble à l’entrée de la route des périls… Sa mâchoire se crispa tandis que ses souvenirs valsaient mélancoliquement. Il se contenta de quelques mots à l'attention de l'homme pour qui il éprouvait de l'admiration avant de se détourner de ses émotions.

« À plus, Ed. Je ne pense pas que nous nous reverrons. »



______________________


« Mes bras… »

Le temps sembla s’être figé durant un instant qui semblait se confondre avec l’éternité. Du coin de l’œil, les contours de mes deux membres postérieurs flottaient légèrement dans les airs, propulsés par l’un de ses chocs explosifs dont j’avais le secret. Un comble, pestais-je intérieurement. Et mes sourcils se haussèrent, comme pour accentuer la stupeur qui m’assaillait, m’oppressait, me paralysait. Très vite, ce fut tout l’environnement qui chavira, tel un navire venant d’être vaincu par les forces de la nature. Le monde se mettait à tournoyer, encore et encore, me causant d’inextricables vertiges. Alors, je me mis à chanceler vers l’arrière, tremblant de tout mon être.

« Mes bras… mes bras… »

Peu à peu, le constat se faisait plus limpide, plus précis. Je venais de perdre mes bras et ces derniers allaient se perdre en direction des bâtis qui bordaient notre position actuelle. Curieusement, je n’avais pas senti la moindre douleur, et ce, depuis dès l’instant où je fus délesté de mes deux poids. Ce qui, d’ailleurs, contribuait à rendre cet instant encore plus surnaturel et encore plus inconcevable. Comme un horrible cauchemar, comme une divagation des suites d’une surconsommation de poudre à canon. Et pourtant, les deux armes que je m’étais forgées durant la moitié de mon existence n’étaient plus là.

« Ils ne sont plus là… mes bras… »

Alors, l’enclume de la consternation vint s’abattre violemment sur mon couvre-chef, ébranlant tout mon être d’un désespoir lancinant. Tout l’univers semblait devenir flou, comme si mes sens étaient troublés, comme si mon cerveau ne parvenait à lier tous les pans de mon enveloppe charnelle de manière convenable. Mes quelques balbutiements étaient telles des complaintes qui venaient bercer la déréliction qui déformait mon faciès. Et le fardeau de la défaite se faisait si lourd qu’il me faisait crouler. À tel point que mes genoux voulurent revenir à la terre. La réalité n’avait jamais semblé aussi amère.

« Rends-les-moi… mes bras… »

Mais rien n’y faisait. Les extrémités supérieures disséminées refusaient de revenir vers leur maitre tandis que la détresse continuait de me consumer. Comme s’ils s’étaient décidés à prendre leur indépendance. Comme s’ils venaient de me renier.







Alors, je fus foudroyé par un des plus violents frissons qu’il m’avait été donné de ressentir durant mon existence. Le genre de frissons qui gelaient chacune de mes cellules, chacun de mes atomes. Cette irascible froideur qui, pour une fois, me faisait souffrir du plus profond de mon être. Et quelle souffrance…

C’était comme si mes entrailles étaient en feu, comme si je me faisais incinérer de l’intérieur. Mais comment un froid aussi brulant pouvait-il exister ?

Mais pour la première fois, je sentais un changement. Je sentais qu’il m’était possible d’effleurer des réponses, des éclaircissements à ces obscurs signaux. Ces perceptions de fraicheur se faisaient bien plus fréquentes depuis quelque temps et m’apportaient bien souvent une lucidité et un sang-froid qui permettaient de rester en vie, m’extirpant de houleuses situations. Comme s’il s’agissait là d’une force mystérieuse qui enveloppait mon être de sa bienveillance protectrice. Ce sang-froid qui contrastait tant avec mon impulsivité brûlante et qui me permettait de me rééquilibrer, finalement... Et cette fois, il était de retour ! Chargé de cette douleur, de cette souffrance brulante ! Comme si mon ange gardien n’avait pas pu supporter d’avoir à échouer à me protéger, à l’instant.

« Tu as voulu me prendre ma liberté… Tu as voulu me prendre mon trésor… Et puis, tu m’as pris mes ailes. Et là, tu viens de me prendre mes bras… »

Le constat de la précarité de ma situation revint m’assaillir, me replongeant dans les entrailles d’un désespoir qui semblait inéluctable. Que pouvais-je bien faire contre ce monstre ? J’étais impuissant. Impuissant face à cette insidieuse combinaison entre ses malédictions et son haki. Impuissant face aux compétences déloyales octroyées par son fruit du démon de la division. Et que dire de sa réussite.

« Pourquoi suis-je si faible… ? Pourquoi suis-je incapable de protéger ce qui devrait l’être… ? »

Comment avait-il pu savoir que m’ôter mes bras endiguerait tous les efforts que j’avais menés pour me renforcer ? Les capacités que je m’étais efforcé de lui dissimuler, à lui et à Dead-End… Finalement, j’avais failli. Je m’étais laissé emporter par mon orgueil, croyant que je pouvais me mesurer à lui d’égal à égal. C’était ce que je voulais prouver au monde. À lui. Et à Norton.

Cette putain de fierté de merde.

C’était risible. Risible de penser que c’était face à Pride lui-même que ce sursaut d’orgueil s’était manifesté. Mais le golem venait de parvenir à faire vaciller ma flamme, comme s’il m’avait plongé dans un désespoir froid et aqueux.

Mais non, l’amer écho de la défaite ne cessait de résonner dans ma tête, réduisant mon impuissance à son paroxysme. Des torrents de regrets s’abattaient sur moi, me noyant dans fatalité sans fond. Il n’y avait plus rien que je pouvais faire. Sinon, déposer les armes. C’était pour le mieux. Oui. C’était la fin.

« Je me sens las… Las de tous ces combats… Qu’on en finisse… Je ne veux plus… me battre… »

Au moins, plus personne ne serait blessé par ma faute. Endiguer le cercle de la haine… n’était-ce pas là le moyen idéal protégé toutes ces vies innocentes ?

J’eus un rire bercé d’ironie. Moi, Edward Lawrence l’égoïste qui me mettait à me soucier des autres alors même semblait retentir le glas de mon existence ?

Quelle ironie.


______________________


Non.


Pardon ?


J’ai dit non.


Mais… pourquoi ?



Parce que.


Mais comment ça non ?! C’est mon choix !


Tu ne possèdes pas de libre arbitre, tu n’en as jamais eu…


Bien sûr que si ! Je suis libre de vivre comme je l’entends !


Tu te trompes. Ta vie ne se résume qu’à détruire tout ce que tu touches.


Foutaises ! Je ne te permets pas…


Tu les oublies. « Eux »

.


Comment ça, « Eux » ?! De qui tu parles ?!


Toujours plongé dans le déni… mais qu’importe. D’autres viendront allonger la liste de tes victimes. C’est ton destin, Lawrence.



Ce n’est pas à toi d’en décider !!


Tends l’oreille et tu verras. Ouvre ton cœur, et tu entendras.


Que… ?!




______________________








« Des voix… des voix… il y a des voix… »

Alors, ses yeux s’exorbitèrent. Alors, son corps tout entier se mit à trembler. Et il se rendit compte que j’avais raison. Dès lors, il put sentir leur présence. Il y avait des gens. Beaucoup de gens. Femmes, enfants, hommes, de tout âge. Des centaines d’existences qui fourmillaient non loin de là. Des gens. Bien trop de gens.

« Argh… il y en a tant… tant de voix… de gens… partout… »

Un air horrifié se dessinait sur le visage du Lawrence tandis que je m’extasiais devant ce spectacle. Une douce vengeance. Je ne pus réprimer un ricanement cynique. N’était-ce pas ce qu’il avait toujours voulu ? Ce foutu gamin capricieux !

« Nooon… Partez… Allez-vous-en !! Aaaaaaaah ! »

Et la cacophonie de voix continuait de déferler dans sa tête, le plongeant un peu plus dans le chaos tandis que Lawrence se tortillait devant son adversaire du jour. Il en était ridicule, à lutter ainsi contre la sentence qu’il avait méritée pour tous ces pêchers. Cet homme était la racine d’un mal profond qui empoisonnait le monde de son existence. Et ses hurlements déchirants venaient panser mon cœur encore meurtri par ses agissements passés.  

« Faites-les taire… Par pitié… Faites-les… TAIRE… »

Mais elles ne se tairont jamais, mon petit Lawrence. Telle est ta punition que tu mérites. Il est temps que tu prennes conscience de tout cela. Il est temps que tu te sortes de ton déni. Telle est la malédiction que j’ai décidé de t’accorder.

« WRAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !! »

Alors, l’héritier de la putride famille des Edward se déchira dans un ultime hurlement tandis qu’il était ébranlé par d’innombrables spasmes. Et puis, il s’immobilisa et se tut. Ses yeux s’étaient dénués de toute couleur et sa bouche pendait, comme si son âme venait de le quitter. Alors, enfin, les mots que j’attendais s’extirpèrent de son cœur, faisant déferler cette voix si intense, si brulante, qui sommeillait en lui.

« Wrahahahahahahahahahaha ! »

Et ce rire. Ce rire diabolique, maléfique à souhait… Il détonna et s’empara des lieux. La démence de cet homme, sa folie… dans un tel moment… Il s’agissait manifestation du côté le plus sombre d’Edward Lawrence. Un frisson parcourut mon échine. De la peur. Oui, c’était comme ce jour-là, lorsqu’il s’était décidé à tout me prendre. Lorsqu’il avait acté la destruction de notre royaume…

« Kabayochi.M.Kiru… Toi qui te repose trop sur ton haki… sais-tu comment je vais le contrer ? Bien sûr… tu l’entends venir… n’est-ce pas… ? »

Edward Lawrence se redressa et afficha un faciès déformé par la démence. Et il n’y avait plus que la colère et le mal pour animer son cœur, alors qu’il continuait de dévoiler sans aucune crainte ses funestes intentions.

« Une attaque qu’il te sera impossible d’esquiver… Une attaque qui rend ton haki désuet… Entends ma colère, Kiru. ENTENDS MA COLERE RUGIR »

Alors, Edward Lawrence écarta les bras et relâcha toute la colère qu’il avait accumulée depuis qu’il était monté à bord du navire d’Abraham. Là où les problèmes avaient commencé…

Alors, il fut enveloppé par une vive lueur. La colère se changea en une myriade de langues enflammées qui tentèrent de happer goulument tout le périmètre.

L’explosion secoua toute l’île.



______________________






Ce poste clôture le combat de mon côté

~ Mr H - Edward Lawrence - 53.000.000 B - lvl 33


Utilisation haki de l'armement :
La division de Kiru provoque l'activation de l'armement en mode éveil : (7e utilisation) et Ed commence enfin à en prendre conscience.


Eveil de l'obs :
Je retente donc l'éveil de l'obs qui se manifeste  très simplement : Ed entend un brouahaha de voix, ce qui le rend totalement barge.






Ah oui, j'oubliais un tout petit détail...

Ps:

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Edward Lawrence
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Kabayochi.M.Kiru
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Ven 6 Juil - 4:20

Un Coup pour les Sauver Tous !


Le poing à moitié fermé de l'homme de pierre demeurait prêt à partir, placé à proximité de sa poche gauche tout en demeurant légèrement dans son dos, invisible pour son interlocuteur. Depuis leur première rencontre ce jour d'inauguration de navire sur Las Camp il n'avait jamais levé la main sur cet homme malgré les diverses situations dans lesquelles l'homme l'avait mis. Cette projection de ses bras était même probablement sa première offensive, et elle était bien pacifique en comparaison de l'assaut qu'il avait amorcé un peu plus tôt devant le Quartier Général de Dead-End. Sa main repassa lentement sur le tissu, sentant la forme des menottes de granit marin que lui avait prêté Bêta à son départ de la base, ces entraves qui avaient servies à maintenir le maudit explosif un peu plus tôt pourraient s'avérer à nouveau nécessaire si celui-ci dérapait trop. Il se tenait prêt à agir, prêt à frapper cet homme qu'il considérait comme sa famille avec toute la rage qui lui rongeait le corps en cet instant. Pourtant l'homme sembla soudain abandonner sa folie, tombant à genoux devant la perte de ses deux bras, paraissant totalement perdu, comme abandonnant la raison même pour laquelle il se battait. Ses doigts semblèrent se délier quelque peu dans son dos tandis qu'il se relâchait légèrement, demeurant néanmoins à l'affut du moindre coup tordu.

Il écouta sans sourciller la complainte répétée de l'homme dépossédé de ses deux membres, visiblement obnubilé par cette soustraction soudaine, incapable de s'en défaire ou de retrouver un raisonnement logique. Puis finalement l'homme paru changer d'attitude, son regard même paraissait avoir perdu la candeur qui le caractérisait encore quelques secondes plus tôt. Le Golem demeura interdit quelques instants jusqu'à ce que l'homme ne relève ses yeux sur lui, d'un air presque suppliant tandis qu'il lui adressait de nouvelles questions. Sans se détendre plus que cela il déclara une simple réponse sèche, qui expliquait tout sans la moindre once d'empathie :

Car tous tes efforts ne servent à rien tant que tu ne pourras les protéger de toi-même, et cela ta puissance n'y pourra jamais rien !

Finalement il sembla se rendre, abandonnant son envie de se battre pour la résignation de sa défaite. Kiru se détendit enfin, se redressant en desserrant son poing, avançant sa main gauche lentement vers l'homme qui lui faisait face pour lui rendre ses bras. Il lui suffisait de le toucher à nouveau pour qu'en quelques secondes l'annulation de sa division ne ramène à son ancien Nakama les deux membres qu'il avait perdu. Néanmoins lorsque le petit rire de l'homme se stoppa pour laisser place à un visage empli de confusion il se stoppa net, tous ses sens revenant en alerte total tandis qu'il se tendait au maximum. Une seconde passa à peine avant que la folie ne regagne le maudit, son ancien capitaine pestant contre la maladie mentale qui rongeait son ami. Il avait enfin cru pouvoir l'extirper de sa condition mais voilà qu'une nouvelle fois alors qu'enfin il pensait entrevoir une sortie possible l'homme revenait avec une crise encore plus forte. Il se mit à crier en tremblant, parlant de voix tandis que son instabilité reprenait. Sa folie avait toujours été palpable pour ceux qui en avaient été témoin et y avait survécu néanmoins cette fois-ci Mr A sentit quelque chose de différent, de familier. Il avait déjà été dans la position de son adversaire, lors du combat d'Alabasta avant la mort de Lorka et que Zora ne le force à fuir en le tirant avec elle, des voix tout autour de lui. Un véritable capharnaüm qu'il n'avait compris que des mois après, était-il possible que l'homme devant lui expérimente en cet instant même le haki de l'observation que lui-même avait pris à maîtriser depuis le temps ? Il n'en savait rien et s'en fichait en réalité éperdument ! Il avait déjà vu Mr H dans un tel état de démence, dans une crise si forte qu'il s'était explosé le crâne sur un coffre au milieu de la cale d'un navire en pleine mer, seul un miracle les sauvant d'une explosion qui les aurait tous coulés. Sur Illusia sans même être désespéré il avait fait sauter tout un quartier afin de couvrir leur fuite, dans une hilarité mortuaire.

Rien ne bon n'arrivait jamais après cela, qui sait ce dont il était capable aujourd'hui alors qu'il semblait avoir abandonner toute raison de se battre, toute raison de vivre. Il avait déclaré qu'il prendrait sa tête et le Golem était certain qu'il n'hésiterait pas à se suicider pour ce faire. Son fruit était tellement instable qu'un tel état de détresse et de résignation pourrait probablement le faire imposer totalement, du style d'explosion dont il ne se relèverait pas, mais qui raserait tout ce qu'elle rencontrerait ! Il avait confiance en ses capacités de résistance mais des civils par milliers habitaient ces lieux et si sa famille demeurait à l'écart il n'avait aucune idée de la puissance potentielle d'une telle attaque désespérée. Il ne pouvait pas, il ne devait pas ! Tandis que l'homme continuait son délire en se criant à lui même il poursuivit son mouvement, sa main gauche se refermant en accélérant subitement tandis que son bras tout entier grossissait d'un coup, toute la force du Golem se concentrant dans cet unique coup. Ironiquement le Lawrence cria aux voix de se taire, se seraient ses dernières paroles avant le choc ! Kiru serra le dent en s'attendant au choc, il savait que l'homme exploserait probablement sous le choc, demeurant prêt à diviser cette explosion, en même temps que les deux bras qu'il avait perdu exploseraient contre le hangar, mais cette explosion-ci il était prête à la recevoir, et il gardait un dernier atout dans sa manche, qu'il espérait ne pas avoir à user car il n'y aurait alors plus aucun retour en arrière possible.



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Dim 8 Juil - 21:42


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Futoshi Uehara et Njall Detleff.

Il demeura silencieux et coi tandis que l'affrontement dégénérait manifestement : les deux types étaient des brutes, comme leurs primes pouvaient le laisser penser, et il était même quasiment incapable de détailler précisément leurs mouvements, de savoir quels étaient leurs objectifs et leurs ambitions avant que le résultat ne lui éclate au visage. Lorsqu'Edward Lawrence fut dépossédé de ses deux bras, si vivement que seul le constat de cette blessure lui vint à l'esprit, Futoshi sentit son cœur se soulever et une frayeur bleue s'emparer de lui. C'était dangereux, trop dangereux de demeurer ici... Pourtant, les choses semblèrent se calmer promptement après cette offensive désarçonnante et aux conséquences dramatiques. Cela permit au jeune Decima de distinguer plus précisément lesdites conséquences de cette attaque-ci, et ce qu'il parvint à détailler lui glaça le sang d'autant plus puissamment : aucun sang ne coulait des plaies pourtant si visibles qu'elles en devenaient grotesques. A quoi cela rimait-il ? S'agissait-il d'un pouvoir particulier ? L'un comme l'autre des combattants embrigadés dans ces tensions semblaient être dotés de malédictions aux potentiels faramineux... Les dents du médecins se serrèrent tandis que les dires échangés se faisaient de plus en plus froids. Ils étaient épris l'un envers l'autre d'une animosité sans pareille, même si le Kabayochi semblait être plus à même de conserver son sang froid : il avait l'ascendant, c'était éclatant et nul n'aurait pu le nier. Néanmoins, cela ne signifiait pas pour autant la fin du conflit et cela, le Uehara le comprit bien assez tôt, à ses dépens. Comme la tension s'exacerbait de plus, son cœur se serra et il fut bientôt épris d'une hésitation sourde. Son instinct se braque, et il eut soudain une fulgurance salvatrice : quelque chose de terrible allait avoir lieu. Cet affrontement n'était pas terminé, et il n'allait même pas tarder à prendre des proportions dantesques. Ils devaient s'enfuir, et ce au plus vite : leur seule chance de survie résidait dans la fuite. Il devait prévenir Njall sans plus tarder. Il fit volte face, ne tâchant même plus de demeurer discrètement en retrait. Qu'on le remarque était bien le cadet de ses soucis : l'un comme l'autre des criminels allaient se rendre compte du fait qu'il s'élançait dans une fuite haletante... Dans le pire des cas, après tout, le Gouvernement Mondial n'allait pas tarder à se joindre à cette petite sauterie. Mais était-ce seulement le pire des cas ? Le Decima n'eut jamais l'occasion de se rendre compte que ça n'était pas le cas.

L'explosion eut lieu, aussi assourdissante que soudaine, et elle percuta le pauvre Futoshi de plein fouet. Les bras, quant à eux, eurent tôt fait de retomber sur le hangar : ce dernier, fragilisé, fut balayé comme un vulgaire fétu de pailles par le reste de la détonation qui émanait de Lawrence, au même titre que tout le reste du hameau plutôt proche de Kyoda. Ce que le hangar abritait eut tôt fait de s'enflammer à son tour, au même titre que les réserves de poudre et de charbon que l'endroit pouvait receler : les produits toxiques et chimiques que le Decima avait entreposés rajoutèrent à cette explosion virulente une dimension plus vicieuse, qui risquait fort d'envahir les poumons de la moindre chose vivante sur des centaines de mètres. Ce qui n'avait pas pu périr par les flammes ou par le souffle n'allait donc pas tarder à connaître une longue et lente agonie... L'onde de choc générée par le maudit de les bombes avala les distances avec une voracité effarante : seule la montagne, qui demeurait solidement érigée, parvint à en prémunir les installations humaines. Tandis que la végétation sèche de Powder Island n'en finissait plus de s'embraser, tandis que l'incendie généralisé s'insinuait jusque dans les profondeurs et dans les antres que les cavernes minières exploitaient, générant quelques poches de gaz qui finiraient tôt ou tard par exploser et par rajouter des dangers plus sournois à cette île déjà menaçante, les bâtiments et les commerces continuèrent à s'effondrer sur eux mêmes, produisant sans cesse plus de détonations et d'explosions en tout genre. C'était bien simple, en fin de compte : la poudrière qu'était Powder Island venait simplement de sauter sur facilement un quart de sa surface, et les conséquences allaient être tangibles et visuelles sur une bonne moitié de cette île imposante de West Blue. Les vibrations allaient être dûment perceptibles à des dizaines de kilomètres à la ronde et même les îles avoisinantes risquaient d'avoir promptement vent de cet événement dramatique. Les pertes humaines allaient s'évaluer en centaines, sinon en milliers de décès et même Koromi, Hatsu et Teki auraient à regretter des défunts dans les semaines qui suivraient, même si leurs communautés seraient nettement moins impactées que celle de Kyoda qui allait connaître une annihilation pure et totale.  

Le corps sans vie de Futoshi, catapulté à vive allure, s'éclaterait sur le sol dans une série de rebonds tragiques qui briseraient bientôt le moindre de ses os, le transformant en une vague poupée de chaire sanguinolente et d'os éclatés. Celui de Njall, quant à lui, serait prématurément enterré sous les décombres du hangar qui n'auraient pas simplement été soufflés sur des dizaines de mètres : les flammes et les gaz toxiques émanant des drogues et des produits entreposés auraient tôt fait de lui ronger le peu d'existence qui lui demeurerait, rendant impossible sa survie et futiles les efforts des médecins qui auraient pu tenter de lui apporter un secours quelconque. Le plus tragique serait sans doute qu'ils ne seraient ni plus ni moins que les premières victimes d'un massacre d'une ampleur jamais vu localement : tout Powder Island allait porter les cicatrices de ce génocide pendant des décennies, et le Monde entier risquait fort d'en apprendre la nouvelle...



En gros :
Futoshi meurt projeté sur des dizaines de mètres et à moitié calciné. Njall meurt asphyxié par les vapeurs des gaz, mais il était de toute façon déjà au bord de la mort à cause de l'explosion elle-même.
Kyoda n'existe plus.
La végétation de l'île, très basse et très sèche, s'enflamme mais ne bloque pas les répercussions de la détonation. L'onde de choc, notamment, a tôt fait de frapper Koromi, Hatsu et Teki de plein fouet. Les maisons s'effondrent, les boutiques aussi, les réserves de poudre explosent à leur tour et rajoutent généreusement une couche de chaos à ce bordel indicible.
L'explosion est perceptible non seulement à l'autre bout de l'île mais aussi sur plusieurs îles avoisinantes.

Certains filons de charbon ne seront plus exploitables à l'avenir, car en train de... Brûler. Toute la partie sud de Powder Island, en fait, risque de finir en un amas de décombres au sein desquels il ne sera pas forcément possible d'habiter de façon durable, et ce pendant plusieurs années (les galeries vont s'effondrer, par exemple, causer des glissements de terrain...).

Je ne quitte pas l'animation, toutefois. Je répondrai normalement, au tour prochain.
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Edward Lawrence
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Début 1506 ~ West Blue, Powder Island






L’infernal capharnaüm poursuivait sa conquête, massacrant allégrement toute trace de santé mentale au sein de mon esprit tourmenté. Les voix se faisaient plus fortes, plus insistantes. L’enfer n’était pas sur Terre, il était dans ma tête.  

Et puis, vint le temps de la délivrance : l’instant où la lumière vint percer les ténèbres afin de me libérer de mon désespoir grandissant. La main de Dieu, gargantuesque, dévalait avidement la distance qui nous séparait. Le remède à tous mes maux, l’intervention salvatrice qui mettrait fin à ma souffrance. La libération me tendait le bras…

Alors, l’un des pans de la montagne se détacha et vint s’apposer avec une délicatesse insoupçonnée sur mon torse désarmé. Avant de plier sous cette force contre nature, j’eus le temps de sentir l’épiderme rocailleux entrer en contact avec ma propre peau, perçant quelque peu mes apparats de leurs âpres contours.

Une gerbe de sang s’extirpa du corps tordu par la puissance brute qui s’était abattue, me faisant voltiger sur de nombreux mètres. Et lorsque le monde s’arrêta enfin de tournoyer, il fut temps de tirer les premières conclusions. Un rictus déplaisant vint garnir mon faciès d’une expression démoniaque. Cette fois, pas de comas, pas de perte de connaissance. Et ainsi donc, Kabayochi.M.Kiru était bien moins fort que Ren Tao.

Mais cette réjouissance s’avéra bien éphémère lorsque je compris que quelque chose clochait, tandis que j’étais adossé contre le sol, toujours délesté de mes bras. La douleur.

Mais où était-elle ? Cet insidieux constat m’emplissait d’effroi à mesure que je prenais conscience de la précarité de ma situation. Lorsque l’ancien révolutionnaire m’avait présenté son poing, je m’étais réjoui, pensant qu’il m’aiderait à me délester de mes maux. Une belle désillusion. Mon faciès se déforma de plus belle, comme troublé par la teneur amère de ces révélations. Mes sens semblaient disparaitre, comme absorber par des sensations nouvelles : celles liées à la naissance d’un sixième sens.

Ces horribles voix qui ne cessaient de geindre dans ma tête me rendaient fou. Je fulminais tandis que mes pupilles tremblaient. Que quelqu’un les arrête… Que quelqu’un les fasse taire !! Kiru… Aide-moi…

Non.

Même lui ne pouvait plus rien pour moi. Il venait de l’afficher, son impuissance. La douleur n’avait pas suffi à faire taire ces horreurs qui résonnaient dans ma boite crânienne. Alors, la solution vint finalement apaiser mes souffrances exponentielles. Il y avait un moyen de tout stopper. Alors, dès que le capharnaüm me fut insupportable, j’enclenchai le compte à rebours.

Et rien ne put entraver l’immense explosion qui secoua l’île. La délivrance après toutes ces souffrances endurées.


______________________







Le calme s’installe tandis qu’une lumière vive enveloppe mon corps. Une lumière blanche, vive, immaculée, celle de l’espoir, celle de la paix. Dès lors, mes tourments me quittent, mes peines sont chassées et mes doutes s’évaporent. L’accalmie me berce, m’apaise. Pour la première fois depuis des temps immémoriaux, je me sens bien dans ma peau. En paix avec moi-même, totalement libérée.

« Il est l’heure de te réveiller, Lawrence. »
« Gnnnnn »
« Allez, ouvre-les yeux. Vois comme le monde est beau, entends le silence paisible qui s’est installé. C’est un véritable brin de paradis ! »
« D’accord, Maman. »


Et puis, mes yeux s’ouvrent et me dévoilent le monde, marquant ainsi ma renaissance.


______________________


Un instant durant, je peine à distinguer quoi que ce soit. Mes pupilles se débattent et mes yeux s’efforcent de retranscrire les traits qui façonnent les contours de ma nouvelle vie. L’espace d’un instant, je distingue un fragment de papier qui flotte légèrement au-dessus de moi. Mes yeux se plissent et l’image devient plus précise et se dote de couleurs. Il s’agit d’une photographie que de fines flammes tentent de dévorer. Il me semble l’avoir déjà vu quelque part… Et puis, mes sourcils se haussent. Ça y est, je m’en souviens. Cette photo que je gardais si précieusement dans l’une de mes poches… elle m’a été arrachée. Et je ne puis que demeurer dans l’impuissance, à la regarder s’éloigner lentement de moi.


Salpêtre et charbon. [PV Kiru] Zsa7
Mio Rembo Konki.


Un ange parti trop tôt dans le ciel. Un pincement vient tourmenter mon cœur, m’apportant une légère contrariété. Je me souviens de sa voix fluette, de son rire niais et de son insupportable sourire, cette mine constamment enjouée… Je me souviens de sa chevelure orangée dansant au gré des vents et de ses yeux perçants, qui m’agressaient constamment. Je la revois, comme si en cet instant, elle était de retour à mes côtés. Et elle monte rejoindre la voute céleste, agitant lentement ses ailes majestueuses.

Elle était mes ailes. Elle était celle qui devait m’élever tout là-haut.

Mais elle n’est plus là, désormais. Et je demeure cloué au sol, incapable de m’élever, de surpasser cette perte. Que c’est pathétique…  Alors, je me mets à ressasser nos voyages, nos aventures. Et ces longues traversées silencieuses à slalomer entre les nuages tandis que l’étendue azurée défilait sous nos yeux. Et les voyages de nuit, à flirter avec les étoiles, tandis que la lune nous berçait de son éclat bienveillant. Qu’il semble loin, ce temps où je me sentais si libre…

Une once de mélancolie vient rafraichir mon cœur et mes yeux se chargent de honte. Une honte incommensurable. Je me souviens de ce jour où le ciel s’est assombri, empoisonné par les prémices d’une tempête. Ce jour où nous avons été invités à fouler le navire d’Abrahan. Un triste jour marqué par une pluie torrentielle. Le jour où tout a commencé à basculer. Et quelle cruelle destinée…

Je me revois sur cette île à la frontière de West Blue alors que le ciel tempête furieusement, comme outrer par la perte de l’un ses anges. Je me revois me faire emporter dans une impétueuse colère, bouleversé par la disparition de mon ange gardien. Je me revois demander des réponses auprès des pirates décisionnaires. Mais le constat est sans équivoque : Mio a été sacrifié pour le bien du grand Liga D. Tengen. Le seul empereur auquel j’aurais pu accepter de m’assujettir. Alors, je me bats contre moi-même, contre cette fureur qui me dévore de l’intérieur et qui me pousse à vouloir me dresser contre le monde. Mais je ne dois pas m’opposer à eux, je dois me contrôler. Je ne dois pas laisser exploser ma colère et leur déclarer la guerre. Par respect pour Mio, par respect et loyauté pour Tengen… Je résiste. Du moins, j’essaie.

Mais un homme s’est dressé sur mon chemin. Je me souviens de sa voix rocailleuse qui a détonné plus fort que l’orage en ce triste jour. Et je l’entends encore vociférer ces mots lourds de sens. Cet homme que j’appelais capitaine, cet homme en qui j’avais placé ma loyauté… Il venait de piétiner le sacrifice de ma fidèle comparse. Comme si sa vie n’était rien. Un affront que je n’ai jamais pu lui pardonner, finalement. Un affront qui a nourri ma colère pendant tous ces mois, jusqu’à m’amener devant lui, à réclamer sa tête.

Ce traitre de Kabayochi.M.Kiru.

Je respire un bon coup et évacue douloureusement les quelques remords qui alourdissent mon cœur. Pourquoi la haine, finalement ? Ne suis-je pas allé trop loin ? Ma colère ne cause-t-elle pas plus de mal que de bien ? J’en viens à douter, bercé par cette lucidité inhabituelle. Et je me remets à songer à Mio. Que penserait-elle de tout ça ? Serait-elle satisfaite de voir ce que je fais de ma vie ? Mes crocs viennent se plantent dans mes lèvres. Et puis, pourquoi s’est-elle sacrifiée, au juste ? Ne serait-ce pas pour mon propre bien ? Avec sa naïveté et son ignorance légendaire du monde, ce serait bien son genre…

Alors, une certaine honte fait vaciller mon cœur. Et si je m’étais trompé ? Et si ma croisade vengeresse n’avait été que poudre aux yeux ? Je me crispe, visiblement touché par cette perspective. Et puis finalement, je me redresse sur mes genoux et envoie un regard chargé d’émotion en direction du ciel. J’implore ton pardon, Mio. Pardonne-moi, pour tout. Et aussi, de ne pas avoir pu te protéger.

Un soupir ébranle tout mon être. Il est temps. Temps de lui dire au revoir, tant de faire mon deuil. Temps d’oublier mes rancœurs passées. Temps de vivre, délesté de mes remords. Le temps de me libérer de ces fardeaux qui me clouent au sol depuis trop longtemps.

Et puis, les flammes consument les dernières miettes de la photo qui planait toujours au-dessus de moi, réduisant à néant tous mes souvenirs d’elle. Alors, enfin, mes yeux se ferment sur cet épisode du passé.

Adieu, Mio.


______________________






Premier sens : la vue.

Mes yeux s’ouvrent à nouveau et portent un regard nouveau sur le présent et cet environnement qui m’entoure : un paysage désolé, fumant. De part et d’autre, les vapeurs s’élèvent lentement vers les cieux, obstruant ma vision. Des pans d’une terre morcelée, brulée chutent dans ma direction dans une courbure que je crois reconnaitre. L’épicentre d’un cratère ? Mes yeux se plissent et continuent de détailler les différents contours qui tentent de percer l’épaisse purée de pois. Où suis-je ? Malgré mes efforts, je ne reconnais rien. Ma tête virevolte dans tous les sens, à la recherche d’indices. Mais seule la terre brulée s’offre à mon champ de vision. Pourtant, je crois pouvoir deviner la topographie des lieux, qui me semble familière, au-delà de l’épaisse fumée qui flotte toujours. Et puis, d’un haussement d’épaules, je balaie cette invraisemblable association. Non, cela ne pouvait pas être Powder Island.

Second sens : l’ouïe.

Alors, je tends l’oreille, tentant de capter un peu plus d’informations. Mais rien, rien de plus que ce silence pesant, presque angoissant. Comme s’il n’y avait pas la moindre vie à des centaines de mètres à la ronde. Un peu étrange, troublant, même. Le calme avant la tempête, peut-être ? Ou bien, le calme après la tempête. C’était comme si un immense cataclysme venait d’avoir lieu, un vacarme tonitruant qui aurait installé un silence accablant, presque morbide.

Troisième sens : le toucher.

Je ne comprends pas, et cela me trouble. J’essaie d’agiter mes bras, de mouvoir mon corps vers un autre endroit, pour comprendre. Et un constat effroyable me frappe soudain : je n’ai plus de bras ! Le court instant de panique et balayé par le souvenir confus d’un Kiru en train de me les diviser. Ils doivent donc être quelque part, un peu plus loin. Ouf, je suis soulagé. Mais dès lors que je commence à m’agiter, une intense douleur foudroie mon corps, qui semble mal en point. Des côtes brisées ? Des muscles partiellement écrasés ? La douleur se montre tenace et continue à me coller à la peau, me forçant à émettre un rictus déplaisant.

Quatrième sens : l’odorat.

Pour autant, je ne renonce pas à découvrir la vérité, à comprendre ce qu’il s’est passé et je poursuis donc mes investigations en misant cette fois-ci sur l’odorat. Une épaisse odeur de brûlé inonde l’air ambiant et le rend presque irrespirable. J’aiguise alors ma concentration sur les quelques flagrances qui accompagnent cette première odeur, afin de les percer à jour. Mon visage se fend alors d’une expression de surprise. Qu’est-ce que ça signifie ?

Cinquième sens : le goût.

Un vent de panique souffle dans mon dos et me transmet des sueurs froides tandis que mon faciès se garnit d’un masque apeuré. Alors, je décide de m’en remettre à mon cinquième sens, pour confirmer mes craintes et m’abaisse en direction du sol afin de le humer, et même d’en savourer quelques miettes. L’âpre goût du charbon incinéré saupoudré d’un mélange de salpêtre et de poudre à canon usagée vient se fondre sous ma langue. Et il y a également cet agrément ferrailleux provenant de cet insidieux liquide écarlate qui venait rajouter une note dramatique, funeste même à mes premières conclusions. Mon sang. Mais je peine à déglutir, comme tétanisé par cet horripilant constat. Des saveurs que je pourrais reconnaitre entre mille. Je me trouve bel et bien sur Powder Island.

Sixième sens :… les voix ?

Mon éveil au monde vient de s’achever, un à un, mes cinq sens se sont manifestés, m’octroyant des informations précieuses sur l’environnement dans lequel je me trouve. Une Powder Island visiblement secouée par un évènement imprévu. Mais mon sixième manque curieusement à l’appel… ces voix qui m’avaient secoué un peu plus tôt, juste avant que je ne perde connaissance.





« Et les voix… où sont-elles passées ? »

D’un coup, mon pouls s’accélère, je sens qu’il se passe quelque chose de louche. Ma tête s’agite, questionnant ma droite et ma gauche, à la recherche d’un murmure. Mais rien.

« Les voix ! Ooooy… où sont-elles ?! Je… je ne… Je ne les entends plus ! »

Peu à peu, mes yeux s’exorbitent, mon corps tremble, ballotté entre panique générale et peur incommensurable. Le désespoir se dessine sur mon visage et me yeux se chargent d’une lueur inquiétante.

« Tiens ? C’est bizarre… il pleut ? »

Je peux sentir l’humidité gagner mon visage ravagé par les cicatrices. Et même inonder mes joues.

« Mais… c’est étrange… je n’arrive pas à la contenir… toute cette eau qui sorte de mes yeux… que se passe-t-il ? »

Des torrents de larmes s’extirpent de mes cavernes oculaires sans que je ne puisse comprendre pourquoi. Et pourtant, c’est bien simple, là ma conscience refuse encore de se soumettre, mon inconscience vient elle, de comprendre et de rendre les armes. Ou plutôt, de rendre les larmes.

« Et les voix… Oy… les voix ? Les… voix… Oy !! Répondez-moi !! Les voix… Mais… pourquoi… pourquoi…. Pourquoi ?! POURQUOI JE NE LES ENTENDS PLUS ?!!!!!! »

Mon rythme cardiaque s’emballe de plus belle, rendant mes cris de désespoir haletants. C’est tout mon univers qui est en train de lentement s’effondrer, mes repères, mes convictions. Je ne comprends pas, je ne comprends plus. Où sont les voix ?

« RENDEZ-LES-MOI ! Vous m’entendez ?! Rendez le moi..! Je… je ne voulais pas… je ne voulais pas qu’elles s’arrêtent... Je.. Je me suis… trompé… S’il vous plait… les voix… JE VEUX LES ENTENDRE À NOUVEAU !!! »

Et mon faciès continue inlassablement à se déformer alors qu’il se charge d’effroi. Mes respirations se veulent de plus en plus difficiles et bruyantes. Je suffoque littéralement tandis que mes yeux semblent ne jamais pouvoir se tarir.

« Les voix… elles ont disparu… non… »

Les derniers fragments de lucidité s’assemblent difficilement au sein de mon esprit qui a rarement été autant chamboulé. Mes pupilles virevoltent frénétiquement, comme pour fuir leurs prisons globulaires. Mes dents viennent perforer avec rage l’épiderme avoisinant, répandant quelques gouttes écarlates un peu partout. Mon cœur, lui tente de percée ma cage thoracique.

« Pas encore… s’il vous plait… pas encore… dites-moi que… je n’ai pas… je n’ai pas… recommencé… je vous en supplie… pas encore… pas une seconde fois… je ne peux… pas… non… je ne veux pas… »

Mon corps est secoué de toute part, comme s’il voulait se déchirer de toute part, comme si mon âme ne supportait plus d’y être attachée. Mais trop tard. Je crois avoir compris, ce qu’il s’est passé. Ces voix que j’ai entendues juste avant… Elles provenaient sans doute de Kyoda, la capitale étant toute proche de ma dernière position connue. Des voix de femmes, d’enfants, de personnes en tout genre. Des centaines de voix. Et d’un coup, pouf, envolé.

« NOOOOOOOOOOON !! AAAAAAAAAAAAAAAH !!! »

Alors, une voix déchirante vient faire éclater ma poitrine résonnant peut-être dans toute l’île. Un hurlement profond, celui d’une âme soumise à un infernal supplice. Puis, mes pupilles se font happer par un blanc immaculé, vide de toute expression. Ma mâchoire continue de se déchirer, comme pour amplifier la miséricordieuse complainte qui détonne toujours plus fort.

ALERTE SPOILE ONE PIECE:
~ Représentation imagée de ce à quoi ça pourrait ressembler...


WRAAAAAAAAAAAAAAAA !!
GWAAAAAAAAAAAAAAAAAAAR!!
AAAAAAAAAAAAAAAAA!!!


Et puis soudain, la rupture nette. Plus aucun son, plus aucun geste. Rien de plus que la carcasse d’un homme qui s’est figé, agenouillé au sol, le regardé porté vers la voute céleste, après avoir réalisé ce qu’il avait fait.

[...]

C’est donc à ce moment qu’Edward Lawrence s’est brisé.



______________________






Idéalement, ce poste clôture donc le rp de mon côté.

Donc comme annoncé en hrp sur le poste précédent, Ed est hors combat :

~ Mr H - Edward Lawrence - 53.000.000 B - lvl 33

Eveil de l'observation :
Ce qui marque réellement cet éveil, ce n'est pas l'apparition des voix, mais vraiment la disparition des voix.

Bonne lecture ♥️

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Membre du club officiel des "Victimes d'Erwin le vicieux" et des "Victimes de Pumori".
Edward Lawrence
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Dim 22 Juil - 6:15

Éveil !


La chaleur, omniprésente autour de lui, voilà tout ce qu'il ressentait en cet instant. Une lumière intense avait soudainement emplit la vision du Golem, l'aveuglant avec force tandis qu'une chaleur immense venait caresser la carapace de pierre qui le recouvrait. Il avait senti son poing rencontrer sa cible, projetant l'homme explosif en arrière brusquement, mais cela n'avait pas suffit. L'explosion avait surgi de nul-part comme une réponse à son assaut, la force de celle-ci le soulevant du sol pour le laisser retomber quelques mètres plus loin. Il demeurait immobile sur le sol totalement perdu tandis que chacun de ses sens le trahissaient à présent. Sa vue demeurait blanche, comme s'il était devenu aveugle à l'exception que sa perception ne le plongeait pas dans l'obscurité mais bien dans la lumière totale. Ses oreilles bourdonnaient encore de la détonation dont il avait été à l'épicentre, tandis qu'une seule odeur de brûlé parvenait à présent à ses narines, comme étant désormais la seule odeur présente en ces lieux. Du sang semblait couler dans sa bouche, le goût sucré lui rappelant rapidement les pires combats qu'il avait pu vivre, ceux qui l'avaient amenés à l'article de la mort. Enfin son corps tout entier paraissait complètement brûlé, ou tout du moins c'était la sensation qu'il en avait. Il sentait le feu se consumer sur chaque centimètre de sa peau comme si la pierre elle-même se transformait en lave recouverte sur son corps, son pouvoir même le piégeant dans un sarcophage de douleur mortelle.

Il demeura immobile ainsi pendant de longues secondes, comme incapable de bouger, comme hors du temps, hors des événements, incompréhensif ! Finalement la lumière bloquant ses yeux sembla s'atténuer quelque peu, la lueur persistant bien que s'amenuisant tandis qu'un ciel rougi apparaissait désormais au dessus de lui. Encore quelques secondes passèrent avant que le sifflement continu qui bloquait ses tympans ne soit troublé par des notes plus graves, incompréhensibles. Par réflexe le maudit se redressa, laissant ses yeux s'habituer lentement à voir à nouveau sans s'affoler. Il tenta de déchiffrer les formes qui l'entouraient en tournant la tête, comme s'il ne comprenait pas réellement ce qu'il faisait là et ce qu'il se passait en cet endroit, comme s'il avait tout oublié. Les bruits se précisèrent avant que sa vision ne le fasse, la voix familière venant lui faire froncer les sourcils tandis qu'il semblait se souvenir de quelque chose. Puis il la reconnut, Edward ! Néanmoins aucun sourire n'apparu à cette découverte, car tout lui revenait en cet instant, les souvenirs le frappaient en même temps que ce qui l'entourait devenait plus palpable, plus réel et compréhensible. Pendant quelques secondes il ne bougea plus, en état de choc comme s'il espérait se réveiller d'un mauvais rêve, les informations se bousculant dans sa tête sans qu'il ne puisse réellement les comprendre ou vouloir y croire. Finalement il se releva lentement, sentant son corps entier courbaturé en conservant cette sensation de brûlure constante tandis qu'à travers sa carapace de pierre des gouttes de sang paraissaient couler à présent.

Soudain le sol commença à s'éloigner de lui tandis qu'il grandissait, le Golem passant en forme totale sans même paraître s'en rendre compte. Ses yeux parcouraient les lieux qui l'entouraient, autrefois si familier et à présent simplement synonymes de désolation. Son regard se stoppa sur l'endroit en contrebas qui avait jadis était la capitale de cette île, désormais guère plus qu'un immense tas de gravas fumant. Il voulu pleurer mais n'y parvint pas, les orbites vides de la créature de pierre ne le permettant pas. Ce fut à cet instant seulement qu'il remarqua sa nouvelle forme, accompagnée de cette présence monstrueuse et bestiale qu'il avait passé tellement d'années à repousser au plus profond de lui. Les mots du Lawrence lui parvinrent finalement tandis qu'une nouvelle explosion secouait Powder Island plus loin en direction de Teki. Alors seulement il paru comprendre, s'en rendre compte à son tour. Les voix avaient disparu ! Il contrôlait le haki de l'observation depuis un moment désormais et ne prêtait guère plus attention à ces fluctuations que lorsqu'il se concentrait sur celles-ci mais ce silence était frappant. Il tenta de pousser son haki le plus loin possible tandis que la tristesse s'emparait de lui, puis la résignation pris place, se muant en colère au moment où le maudit responsable de ce massacre criait une dernière fois avant de s'effondrer. Pour autant aucune réaction n'eut lieu de la part du Kabayochi qui demeurait stoïque, les mots prononcés à Gild résonnant en boucle dans sa tête :

Je me porte garant de cet homme. De la même manière j’assumerais toute la responsabilité de ses actes s’il venait à devenir un problème.

La réalité le frappait de plein fouet, il avait échoué ! Ces morts, ces milliers de morts, ce massacre, il en était le principal responsable ! Il sentait la rage monter en lui autant contre lui-même que contre celui étalé sur le sol à quelques mètres devant lui qui avait initié le plus grand drame de l'histoire de Powder Island. Il ouvrit la bouche, prêt à crier son désespoir lorsque ses yeux captèrent la fumée qui s'élevait du Nord-Ouest, au delà de la colline totalement calcinée et partiellement détruite par la déflagration. La pression de la réalité s'abattit alors sur ses épaules tandis que l'évidence s'imposait à lui, Koromi était rasé également ! Il savait pertinemment que des agents Dead-End auraient été dépêchés auprès de sa famille au cas où des alliés de l'explosif soient assez lâches pour s'en prendre à eux pendant qu'il était à l'écart. Mais comment auraient-ils pu stopper cela ?! Un simple coup d'oeil aux ruines de Kyoda suffisait à savoir que Koromi avait été totalement détruite, et ce n'était pas un mur qui aurait protégé sa femme et sa fille. Le désespoir s'intensifia, le faisant tomber à genou tandis qu'il continuait à fixer le nuage de fumée d'un regard vide. Une nouvelle fois il n'avait pas pu protéger ses proches, les êtres les plus chers à ses yeux avaient disparu, et il ne pouvait rien y faire. Il était seul à présent, il n'avait plus rien, plus personne, plus que le désespoir et la désolation ! Et la colère ! Cette colère qu'il avait jadis ressenti lorsqu'il avait découvert son nouveau pouvoir après avoir mangé son Fruit du Démon, celle que Jiro lui-même avait eut tant de mal à contenir à l'époque. Il avait passé la majorité de sa vie à empêcher cette colère et cette aura destructrice de prendre le contrôle, de se réveiller. Mais en ce jour il n'avait plus la force, plus de raisons de se battre, il pouvait aussi bien mourir à présent. Ses yeux se posèrent une dernière fois sur le corps étendu de son ancien Nakama, celui qu'il avait toujours considéré comme un fils adoptif malgré l'absence de différence d'âge, il articula alors quelques mots à son attention avant de sombrer :

Je suis désolé Edward.

Alors il sentit le Golem submerger chaque centimètres de son corps, la bestialité de son âme se répandant dans chacun de ses organes, effaçant la moindre once d'humanité pour ne laisser plus que la créature. Il sentit son esprit sombrer lentement sans qu'il ne résiste, se noyant dans la tristesse tandis que la colère et la rage devenaient maîtres du Golem, tandis que le pouvoir antique retrouvait ses véritables propriétaires. Alors l'imposante carcasse de huit mètres de haut dont la seule vue inspirait la peur à la majorité de ceux qui la voyait se mit à grossir encore plus, atteignant des hauteurs jamais effleurées auparavant. La masse de pierre se mit à grandir sans qu'aucune limite ne paraisse plus possible, semblant parti pour tutoyer la montagne qui les surplombait de sa hauteur. Finalement la transformation se stoppa, le silence semblant se faire sur l'île pendant une seconde, les crépitements des flammes et les explosions se stoppant un instant comme effrayés par la simple présence du monstre qui venait d'apparaître sur les ruines de Kyoda. Alors brisant le silence presque irréel au vu des événements récents un cri retentit, puissant, rocailleux, faisant trembler le sol par sa simple résonnance, témoignant qu'une créature mythique était lâchée en ces lieux.


Salpêtre et charbon. [PV Kiru] Ningen10
Ningen Takai/Bêta


Ningen commençait tout juste à courir en direction de Kyoda, il avait laissé le reste des agents de Dead-End et la famille de Kiru à peine quelques secondes auparavant lorsque le rugissement se fit entendre. Par dessus les explosions résiduelles qui continuaient de se faire entendre l'énorme cri rauque fit trembler le sol, comme si la montagne de Powder Island elle-même lançait une immense complainte. Néanmoins le Golem de quatre-vingt mètres de haut qui apparut alors soudainement aux abords de la capitale le força à s'arrêter. Pour la première fois de la journée Bêta parut hésiter, un sentiment inhabituel s'emparant de lui, l'appréhension ! Il avait vu beaucoup de choses dans sa vie, incroyables et effrayantes, mais la vision qui s'offrait à lui en cet instant lui donnait la chaire de poule à elle seule. Il pouvait sentir tous ses sens lui crier, lui hurler de faire demi-tour, le suppliant de toutes leurs forces de fuir la créature cauchemardesque. Au delà de la vision même d'un tel monstre c'était toute l'aura qui entourait celui-ci qui lui imposait ce ressenti. Serrant les dents en se rendant simplement compte que les événements avaient finalement dérapés plus que prévu, à un poing où même lui ne pourrait probablement pas stopper ce qui avait été lancé. Il pria silencieusement en recommençant à courir pour que le Lawrence n'ait pas payé de sa vie cette erreur, après un tel coup l'explosif allait devenir un atout extrêmement courtisé.

Une dizaine de secondes se passèrent sans que l'immense masse de pierre qui avait à présent remplacé Kabayochi.M.Kiru ne bouge d'un poil. Puis soudain il frappa le sol, avec vitesse et force faisant trembler tous les environs et laissant un cratère d'une dizaine de mètres derrière lui. Gardant les dents serrés Ningen tenta d'accélérer le rythme en pestant contre lui-même. Le Golem frappa une nouvelle fois le sol devant lui, cette fois-ci légèrement de travers, la puissance du coup soulevant quelques blocs de terres qui fusèrent au-dessus de la tête du bretteur en sifflant, terminant leur course en s'écrasant sur les abords de la montagne loin derrière lui. La scène se répéta deux fois, les coups du Golem éveillé projetant de Teki et de l'océan tandis que l'immense créature semblait chercher une cible à détruire. Et soudain il paru l'avoir trouvé ! D'un premier pas le Zoan Mythique parcouru les dix premiers mètres, son deuxième le faisant avancer de vingt tandis qu'il commençait à accélérer. Bêta s'arrêta à nouveau, totalement impuissant se contentant de regarder la créature qui menaçait Powder Island passait à quelques mètres devant lui, son immensité ne paraissant alors que plus imposante au moment où il le côtoyait d'un peu plus près. A cet instant seulement il ressenti la peur tandis que toute la puissance du Golem s'imposait à lui par sa simple présence. Se forçant à sortir de son état de paralysie partielle il reprit finalement sa course, arrivant rapidement à l'endroit où tout cela avait commencé, l'endroit où Mr H demeurait allongé immobile sur le sol, ayant miraculeusement évité les frappes aveugles du Zoan éveillé.

Un nouveau coup se fit entendre, les tremblements semblant résonner un peu plus fort tandis qu'un autre suivait, le bruit des frappes destructrices s'enchainant à un rythme régulier. Ningen jeta un coup d'œil vers le Golem qui s'en prenait à présent à la seule chose plus imposante que lui en ces lieux, la cible la plus grosse, la montagne de Powder Island ! Bêta soupira tandis que des blocs de roches entiers commençaient à se détacher de l'imposant édifice naturel, volant dans tous les sens sous l'impulsion de la force du monstre parti pour ravager l'île. L'homme de Dead-End se reconcentra finalement sur l'initiateur de cela, celui qui était responsable de ce décor de désolation qui l'entourait en cet instant, fonçant rapidement à ses côtés. Son premier réflexe fut de vérifier son pouls sans trop y croire, persuadé en voyant le corps inerte et sans bras de Mr H d'être arrivé trop tard. Néanmoins lorsqu'il fut assuré que l'agent était encore en vie il ne pu s'empêcher de lever les bras en l'air en souriant malgré la situation. Si l'homme était mort aujourd'hui tout cela n'aurait été qu'un désastre total, ils auraient perdu probablement les meilleurs atouts de leur organisation. Certes la situation actuelle demeurait particulièrement mauvaise mais au moins il restait des possibilités, un espoir de pouvoir se relever, quelque chose sur lequel bâtir la suite des objectifs de Dead-End.  Sans plus tergiverser Ningen avança jusqu'au cratère créé par le premier coup du Golem, à peine deux mètres à côté du corps immobile du Lawrence, repérant rapidement la veste que celui-ci avait fait tomber lors de sa transformation. Il sauta dans le cratère sans hésiter, soulevant le tissu déchiré et aplati contre le sol pour voir finalement apparaître ce qu'il voulait. Bêta extirpa l'objet tant recherché de la terre dans laquelle il était encastré avant de revenir auprès de Mr H. Alors seulement il se mit à genou à côté du maudit, venant apposer les menottes en granit marin sur l'épiderme de celui qui paraissait bien inoffensif dans cette position.

Les deux bras de l'agent de Dead-End volèrent des ruines de l'usine qu'il avait rasé pour venir reprendre leur place sur son corps, de nouveau attachés comme si rien ne s'était passé. Aussitôt il souleva le corps toujours évanoui de celui qu'il avait menacé plus tôt dans la journée, le plaçant en travers sur ses épaules malgré sa carrure imposante, manquant de perdre l'équilibre avant de réajuster sa position. Sans plus attendre il se mit à courir à nouveau, revenant sur ses pas pour se diriger vers le Nord, vers Pauda. Le poids de l'explosif n'était pas un problème pour lui mais la taille de celui-ci l'empêcherait malgré tout de pouvoir courir aussi vite qu'à son habitude, et ils n'avaient clairement pas de temps à perdre. En cet instant l'urgence était de quitter les lieux avant que le Kiru éveillé ne les prenne pour cible, ou ne détruise totalement ce qu'il restait de l'île.



Vu avec Nak pour le post qui dure quelques minutes irp. PNJsation d'Ed inconscient vu avec lui.
Puisque l'île part en live et que le QG DE risque de ne plus servir à grand chose je dévoile donc sa position sur la carte (prévue bien avant le rp Ed pourra confirmer) qui justifie l'arrivée rapide de Bêta et sa survie à l'explosion qui se sont déroulées sur ce rp
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Mar 24 Juil - 17:29


Salpêtre et charbon. [PV Kiru] Senzak11Salpêtre et charbon. [PV Kiru] Akiaka10
Ayjill et Nina.

-C'est foutu. On replie tout, on se casse.
-Hein ? T'es une lavette, Ayjill ? Rien à foutre, de ce truc ! On le défonce !

Ayjill poussa un soupir tandis que les pions exécutaient ses ordres sommaires docilement, au grand damne de la pimbêche qui lui servait de collègue. Elle n'apprenait ni ne comprenait rien : elle était d'une stupidité aberrante. Certes, elle était dotée d'un pouvoir de destruction brut assez remarquable, mais de là à pouvoir abattre un colosse de cette taille démesurée, c'était autre chose... Ils étaient encore au large qu'ils parvenaient néanmoins plus ou moins distinctement à observer la silhouette qui se dégageait de la montagne de Powder Island. Qu'était-ce, au juste ? Un fruit du démon... Cela semblait être l'option la plus probable. Ils étaient sur West Blue, après tout : les créatures endémiques ne pouvaient pas être aussi massives... C'était digne du Nouveau Monde, comme apparition cyclopéenne. En tout cas, même si Nina avait eu suffisamment de répondant pour venir à bout de cet espèce de titan rocailleux, issu d'un autre âge ou d'une autre mer, il allait sans dire que l'envoyé de Centes Decima n'avait pas franchement l'intention de s'attarder dans le coin. De toute façon, c'était à lui qu'on avait donné l'autorité, cette fois-ci : il n'avait, en théorie, même pas à s'encombrer de l'avis de cette gamine trop belliqueuse et trop hargneuse pour son propre bien. Sachant toutefois pertinemment qu'elle risquait d'entrer dans une colère noire s'il ne lui expliquait pas clairement et limpidement où il voulait en venir, le jeune homme fit volte face pour la confronter. Elle en tressaillit, n'ayant guère l'habitude de le voir si ferme et si solennel, mais n'en recouvrit pas moins promptement son ton féroce l'instant suivant, comme pour lui rappeler que ce n'était pas en se montrant sous un jour nouveau qu'il parviendrait à la convaincre aisément, sans faire l'objet de rétorques acerbes et quinteuses : on ne l'apprivoisait pas sans peine...

-C'est simple. On est venu ici pour rencontrer Futoshi Uehara et Njall Detleff. Tu les vois quelque part ?
-Bien sûr que non ! Et alors ? Tu crois qu'ils sont forcément morts, hein ?
-Oui. Et de toute façon même si ça n'est pas le cas, Powder Island grouillera de gouvernementaux bien assez tôt. Il ne nous servirait à rien de nous attarder, même s'ils sont là et indemnes. Tant pis pour eux. Notre mission est un échec.
-Putain ! Décide pas de ça tout seul ! Si les Marines se pointent, j'aurai qu'à leur latter la tronche !
-Parfait. Et quand ils feront venir un vice-amiral, tu couvriras ma fuite ? On se barre. C'est tout.

Elle fulminait : elle prenait très mal le fait que Centes ait décidé de confier à cet ahuri craintif tous les pouvoirs, lors même qu'elle estimait en être mille fois plus dignes. N'était-ce pas elle qui courrait la quasi-totalité des risques à chaque fois qu'ils étaient envoyés sur le terrain ? Ce duo commençait à attenter sévèrement à sa patience qui, déjà en temps normal, n'était ni plus ni moins qu'un terrain si étriqué qu'il était pénible d'y demeurer. Combien de fois avait-elle cédé à la rage sans crier gare, d'un coup d'un seul, et pour des raisons qui semblaient dérisoires ? Cette fois-ci n'y faisait pas vraiment exception : elle était sur le point de péter un plomb, et seule l'image apaisante du Monarque qu'elle invoquait fermement en son for intérieur lui permettait de tenir bon. Elle serra puissamment le manche de sa batte de baseball cloutée, en rêvant du bruit que cette arme cruelle ferait si elle avait l'opportunité d'initier une rencontre entre cette dernière et le front de son collègue. Foutu caniche... Incapable de comprendre que Centes était trop prudent. Incapable de prendre des initiatives pour la gloire de l'homme qui devrait finir par régner sur toute chose... C'était là quelque chose qu'elle ne parvenait pas véritablement à comprendre : les Decimas disposaient d'une force de frappe considérable et, pourtant, demeurait la plupart du temps dans la clandestinité la plus discrète. Elle-même ne disposait d'aucune prime, car on prenait des myriades de précautions avant de l'envoyer sur le terrain... Et il arrivait même parfois que cet abruti d'Ayjill la réprimande vertement pour l'empêcher d'aller trop loin ! Ce n'était clairement pas en agissant de la sorte qu'ils allaient se faire respecter à travers le Monde. Ils n'étaient vus, pour l'heure, que comme des révolutionnaires au rabais : c'était comme si l'ombre qu'Arias avait autrefois projeté était encore si tangible qu'ils y demeuraient plongés, envers et contre tous leurs efforts...

-Bordel ! Tu me dis qu'on s'est tapés toute cette route pour rebrousser chemin, c'est ça ?
-Je te dis qu'on va contacter Centes pour en savoir plus. Pour lui demander des directives supplémentaires. On se pliera à sa volonté, point barre.
-Lavette... Quand t'iras pisser, tu feras gaffe, je crois que t'as perdu ta queue.

Elle lui jeta un nouveau regard amer, revêtant momentanément un air de défi, avant de se raviser : elle ne le savait que trop bien, depuis qu'elle le côtoyait... Ayjill n'était pas homme à céder si aisément à la provocation. Et c'était probablement là son plus gros défaut... Tandis qu'elle s'en allait, enragée comme jamais, lui se contenta de pousser un soupir de lassitude avant de balayer les côtes de Powder Island d'un regard navré. Tant pis pour les deux types qui y étaient fidèlement et docilement restés en faction, au nom de l'idéologie qu'ils défendaient tous éperdument. C'était là le jeu de la guerre : parfois, la mort venait les cueillir sans crier gare, et ils n'avaient pas l'ombre d'une chance de s'y soustraire... Lorsqu'ils reviendraient, victorieux à n'en pas douter, ils n'auraient qu'à ériger un mémorial à la mémoire de ces deux vaillants héros disparus dans l'anonymat et l'ignorance de tous. C'était bien là la moindre des choses...



Un navire, au loin, fait demi-tour. Voilà, j'ai normalement plus rien à animer en tant que Decima, vous pouvez reprendre votre rythme de croisière banal !
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Fuir la Destruction !


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Ningen courait aussi vite qu'il le pouvait, les yeux rivés sur la ville qu'il devenait loin devant lui sans l'apercevoir, sa fuite rythmée par les coups du Golem sur la montagne. Le Lawrence demeurait inanimé, son corps agité par chacun de ses pas se répercutant jusqu'au dessus des épaules du numéro deux de Dead-End. Brusquement le Calculateur sauta sur le côté, esquivant de justesse un rocher qui frappa le sol à proximité de leur position initiale. Son regard se risqua alors à se poser sur celui qui était la raison de sa fuite. L'immense Golem que seule l'imposante montagne de Powder Island parvenait à dépasser ! D'un simple regard il avait su qu'il ne pouvait rien faire contre cette créature, il n'avait jamais vu le Kabayochi utiliser une telle forme mais la simple aura qui se dégageait de celle-ci suffisait à comprendre qu'elle n'était pas raisonnable. Espérer la calmer ou pouvoir lui parler était une perte de temps, si l'ex-Révolutionnaire lui obéissait sous forme humaine cette chose ne le ferait jamais. Le seul moyen était de l'arrêter en la battant, si Delta avait été présent peut-être aurait-il pu agir avec son haki de l'armement. Un nouveau frisson parcouru son corps tandis qu'il doutait de sa propre idée, était-il seulement possible de l'arrêter ?!

Il tenta d'accélérer le rythme tandis que chaque coup du Golem sur la montagne projetait de multiples blocs de roches dans tous les sens, de Koromi à Hatsu c'était une véritable pluie de projectiles de pierre qui s'abattait sur l'île à chaque frappe. Un mauvais pressentiment s'imposait dans l'esprit de Bêta tandis qu'il observait le maudit creuser dans les contreforts de la montagne à chaque coup. Bientôt il en aurait fini avec cette simple base et si cette folie inhumaine persistait il s'attaquerait alors à la montagne elle-même. La peur lui noua le ventre tandis qu'il prenait conscience d'une chose qu'il n'aurait jamais cru possible quelques minutes auparavant. Cette créature était capable de détruire totalement le pic rocheux monstrueux qui s'élevait au centre de Powder Island. Plus que cela c'était même désormais une certitude qui s'imposait en lui, si l'homme qu'il transportait sur ses épaules avait initié la destruction de la moitié de cette île, ce monstre allait finir de raser complètement la totalité de celle-ci.




Voilà qui clos ce rp puisque Bêta et Ed partent vers le Nord de l'île sujet à un autre rp en cours, la suite sera donc intégrée sur ce rp
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