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| Mar 7 Aoû - 0:45 Esclave de sa vengeance [1] Ils avaient eu l’information : un Log Pose, qui les mènerait en direction d’une île où se trouvait leur piste de vengeance. Allaient-ils tuer ? Allaient-ils se montrer agressifs ou sauveraient-ils simplement les personnes kidnappées sur l’île et qui avaient subi les expériences ? Louise se le demandait, elle était sereine quant à ce voyage mais moins quant à son aboutissement. Un air absent, elle observa les personnes qui participaient à ce périple : l’Inquisition possédait quelques troupes, mais elle n’en avait rencontré aucune à l’heure actuelle. Elle voyait simplement un garçon du nom d’Octave qui se trimballait, ainsi que les membres de l’équipage, tous plus stupides les uns que les autres. Ils n’étaient que de simples soldats, des branquignoles auxquels on pouvait donner l’ordre de mourir à n’importe quel moment. C’était leur choix que de manier le navire.
- Cela aurait été plus rapide de cartographier la mer et de se rendre sur chaque île dans la direction de celle qu’on doit atteindre.
Le jeune homme haussa les épaules : il avait visité un grand nombre d’îles, mais pas toutes. L’éternal pose se dirigeait vers ce lieu… Et il ne l’avait sûrement jamais vu, sinon il aurait compris et fait le lien. Et effectivement, leur voyage ne dura qu’une journée complète, mais les mena en direction d’un lien qui semblait bien reculé dans Grand Line. Il comprit rapidement que ce n’était pas un champ magnétique normal qui se trouvait ici en sentant les perturbations sur l’Eternal, mais aussi sur ses Den Den : les communications étaient toutes coupées ici. Quelque chose se produisait dans cet endroit à encore une heure de navigation, au moins, en comptant le temps d’accoster les côtes.
- Tu penses qu’il y aura un accueil particulier ?
Sortant de la cabine principale, Katia observait son frère qui était monté un peu plus tôt sur le ponton. Elle avait décidé de participer à cette mission, tandis que d’autres prenaient les commandes. C’était un lieu particulier… Qui était loin de plaire aux personnes qui l’observaient. Cette île était jonchée de canons en tout genre. Il y avait même certains canons qui auraient pu atteindre leur navire de là où ils se trouvaient. Les armes de guerre avaient le mérite d’être si puissantes… Pas autant que les révolutionnaires à bord cependant. Avec une telle portée, l’attaque perdait souvent en puissance, et ils doutaient que ce lieu appartienne à la Section Scientifique, seule capable de créer des procédés surhumains – ou inhumains.
- Continuons notre r-
Un tir de canon. A leur droite, derrière les œillères d’un brouillard épais, sûrement loin d’être naturel, quelque chose venait d’émettre un coup. Le rouquin se retourna pour apercevoir le boulet fendre l’air et menacer de s’écraser sur le capitaine, à l’autre bout du bateau. Cependant, rapidement, l’arme de destruction fut arrêtée par une Katia en pleine forme. Elle avait immédiatement pris sa forme Zoan et s’était élancée à une vitesse folle. De ses onze ans, elle était une bien bonne combattante.
Le rouquin se mit en garde. Il observa quelques tirs qui suivirent, plus énergiques encore. Ce qui les rendait spéciaux, c’était les effets des canons : ils explosaient au contact… Ainsi, Katia aurait un bel aperçu lorsqu’elle viendrait percuter un premier boulet de plein fouet qui, dans les airs, exploseraient à son visage. L’attaque aurait dû déformer ses traits à tout jamais, mais elle en sortit indemne : son fruit du démon était véritablement génial pour ses capacités de régénération. Un Zoan mythique de toute beauté dont Kanaë connaissait le secret, ayant été mise au parfum. Louise en revanche ne put que foncer les sourcils sans comprendre. Elle heurta l’air un instant plus tard pour envoyer une onde de choc en direction des boulets tandis que quelques lames d’air fendaient le brouillard épais. Erwin tiqua un instant :
- Continuez d’avancer vers l’île, nous couvrons nos arrières ! Inquisition, protégez le navire !
Avec ce pouvoir, impossible d’utiliser son pouvoir. Il pouvait repérer les ennemis, sur le bateau adversaire, mais il aurait dû mettre en danger toutes les vies présentes dessus… Sans savoir si certaines étaient de malheureux esclaves embrigadés. Il sortit donc son épée, Excalibur, pour scinder à distance les boulets de canon. | | | | |
Kanäe ToupexBreaker of Chains | Messages : 2062
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| Mar 7 Aoû - 13:47 Esclave de sa vengeance Alors qu’elle s’était attendue à être téléportée par le pouvoir du Dog directement sur l’île qui marquerait leur destination, la verte fut étonnée de voir que le rouquin les avait téléporté sur l’une des îles de l’inquisition, là où le quatuor de Noréa avait pu retrouver quelques autres membres de l’équipage révolutionnaire. Ils avaient alors pris la mer, tous ensemble, en suivant scrupuleusement la direction indiquée par l’Eternal Pose trouvé sur place sous la direction d’Erwin et de Katia. Kanäe connaissait maintenant plutôt bien la sœur biologique de son frère de cœur et la considérait comme une amie, une proche alliée et une personne de cette famille qui était maintenant la sienne. Elle s’était donc naturellement mêlée à eux, leur présentant Nana, la nouvelle venue de sa petite bande et échangeant en groupe sur les futurs projets de l’inquisition dès lors que Louise ne se trouvait pas dans les parages. Plus encore, bénéficiant d’un moment où celle-ci se trouvait en compagnie du Dog sur le pont, la Zoan du scorpion avait avoué à la Zoan mythique qu’elle trouvait l’amie de leur frère étrange, si ce n’est suspecte. La chatte mythique était bien plus stratège que la femme-scorpion et trouverait peut-être le moyen de tirer cette affaire au clair, de pousser celle qui n’était qu’une inconnue à se dévoiler plus précisément. Puis, la monotonie des traversés avait repris ses droits, la Toupex n’étant plus habituée à voyager sur un navire mais plus confortablement dans sa maison situé dans l’estomac de sa chère baleine-île. Elle parvenait à noyer son ennui et à trouver du plaisir en compagnie des différents membres de l’équipage qu’elle connaissait mais avait essayé, autant que possible, d’éviter Louise. Puis, enfin, une discussion s’engagea autour de l’opportunité d’effectuer la traversée en navire plutôt que d’user de la faculté du chef de l’inquisition, une donnée que Kanäe avait écarté en partant du principe qu’Erwin ne pouvait connaitre toutes les îles de ce vaste monde. Elle se désintéressa de la conversation jusqu’au moment où les premiers coups de canon furent tirés et que Katia s’en prit un en pleine face. Si son pouvoir maudit lui permettait une guérison totale, cette bévue de la Zoan permit au reste du groupe de connaitre la nature explosive des boulets qui leur étaient adressés. Puis, les tirs s’enchainèrent dans le but évident de couler le navire, la brume ne permettait pas à la traitresse de connaitre l’origine des assauts mais bientôt le Dog dissipa simplement son envie d’attaquer en sollicitant une défense de groupe. S’il n’abandonnait pas sa position pour mettre hors-service les assaillants, cela ne pouvait signifier qu’il n’était pas sûr de leur qualité. Alors, se résignant à simplement défendre, la maudite du scorpion délogea Nana, encore tranquillement assise sur ses épaules, et la déposa sur le pont. Reste près de moi et n’hésites pas à utiliser tes plantes si tu peux nous débarrasser de quelques boulets supplémentaires. Alors, le duo de verte rejoindrait l’arrière du navire, la plus grande des deux abandonnerait ses mains d’humaine pour les troquer contre deux pinces de scorpion puissantes. L’instant d’après, elle décrirait de nombreux coups dans l’air, comme si elle se battait contre des démons invisibles, et ferait naître une quantité non-négligeable de lames d’air qui viendraient cueillir et briser l’avancée des tirs en plein air. Une fois la première salve effacée par les efforts communs des inquisiteurs, la verte se tourneraient vers Erwin et Katia. Vous savez où on est exactement ? Non pas que la Toupex n’aimait pas les croisières en pleine mer mais la brume et l’hostilité ambiante n’étaient pas les meilleures conditions de navigation possible. Plus encore, du fait de l’ingestion de son fruit du démon, il y a quelques années maintenant, la maudite devait avouer se sentir bien plus à l’aise à terre qu’en mer. Bien que le cocon protecteur que leur offrait Bulle pouvait faire guise d’exception. Elle avait donc hâte de poser le pied sur le doux planché des vaches et surtout, d’aller coller une bonne dérouillée au père Arsenal. Ce salopard ne s’en sortirait pas cette fois. Codé par Kari Crown _________________ | | | | |
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| Mar 7 Aoû - 15:19 Esclave de sa vengeance [2] Les discussions entre Katia et Kanaë avaient amené la stratège de l’Inquisition à douter de cette jeune femme inconnue qu’était plus encore qu’avant. Elle ne la connaissait ni d’Eve, ni d’Adam, ce qui ne l’aurait pas embêté si les paroles qu’elle sortait de temps à autre ne montraient pas une hostilité évidente pour l’intégralité du monde qui l’entourait. Ainsi, lorsque la jeune Toupex put se confier à la plus jeune Ray, elles se contentèrent d’acquiescer sur cet aspect suspicieux. Il ne fallait pas en parler directement à Erwin qui prendrait de toute évidence immédiatement la défense de son amie d’enfance, comme si cette figure sacrée était inébranlable. Ces souvenirs de bride de conversations, la Zoan les eut en observant Louise utiliser une puissante attaque en direction de leurs ennemis.
- C’est impressionnant, marmonna-t-elle en se demandant où l’ancienne mutique avait appris cela.
Finalement, elle ne poserait pas la question tout de suite. Quand Octave se dirigea vers les canons pour tirer sur ceux qui étaient déjà en l’air, il fit preuve d’une expertise assez intéressante. Cet homme avait encore tout à apprendre, mais il s’améliorait de jours en jours, ce qui ravissait l’une de ses instructrices. Il faisait partie des espoirs de l’Inquisition, et développait des compétences toutes particulières au sein de cette dernière. S’élançant en direction d’un nouveau boulet, la Ray tira une lame d’air avec sa fauche qu’elle dégaina promptement en plein vol.
Lorsque les dernières attaques furent lancées, et que chaque membre de l’Inquisition avait fait montre d’une défense parfaite, les tirs se turent. Sur leurs gardes, Katia, Erwin et Octave attendirent la suite des événements. Le rouquin prit finalement la parole pour répondre à la demoiselle verte, et éclaircit la situation :
- Nous sommes aux abords de l’île, il nous reste au moins trois quart d’heure de navigation, mais c’est assez dégagé devant.
Il désigna l’île munie de ses nombreux canons d’un geste lent. Elle était dans leur trajectoire, et si elle menaçait de leur exploser au visage à tout instant, c’était loin d’être leur pire souci à cet instant. Ils devaient se méfier du calme navire invisible qui continuait d’avancer à leurs côtés : celui-ci était leur plus grand ennemi pour l’instant. Fronçant les sourcils, Erwin attendit patiemment que les choses se tassent. Il sentait les voix qui s’afféraient, hostiles, à remplir les canons.
Analysant calmement la situation, le jeune homme sentit que l’agitation reprenait de plus belle sur les lignes ennemies. Etaient-ils attendus, ou était-ce l’accueil réservé à tous les membres d’une faction qui ne s’identifiait pas à eux ? S’approchant de la radio qu’ils avaient à bord, il observa leur jeune homme à tout faire, Octave, en train de s’affairer à rechercher une station qui puisse capter leurs signaux.
- Rien… Ils les brouillent eux aussi. - Oui, on dirait bien, soupira le rouquin. Il va falloir passer à l’offensive.
Il se redressa sur le pont pour donner les ordres tout en pointant le navire ennemi :
- Katia, Nana, défendez le navire avec Octave et Louise ! Kanaë, on va franchir les lignes ennemies. Prend ta forme totale, et viens sur ma main. Quand je nous aurai téléporté là-bas, sabote leur navire pour qu’il cesse d’avancer pendant que je les occupe à la surface. Compris ?
Il était rare qu’il se montre si directif, cependant sa prise de parole était le résultat d’une réflexion bien trempée. Il sourit, se saisirait de sa sœur si elle n’émettait pas de réserves, et utiliserait son arme de légende pour fendre le brouillard brusquement devant. S’il se refermerait très rapidement, il ne serait pas assez rapide pour que le rouquin ne puisse zieuter sur l’endroit devant eux. Alors, il disparaîtrait dans la brume, tandis que Kanaë serait normalement emmenée avec lui sur le pont du navire ennemi, où de nombreux opposants l’y attendaient. | | | | |
Kanäe ToupexBreaker of Chains | Messages : 2062
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| Mer 8 Aoû - 14:49 Esclave de sa vengeance Plus de trois quarts d’heure sous le feu nourri des ennemis navales et terrestres ? Voilà une nouvelle qui n’enchantait clairement pas la maudite qui s’imaginait déjà foulé le sol dans les dix minutes à suivre. Malheureusement, le vieil Arsenal, s’il était réellement derrière cette histoire, semblait s’être encore une fois très bien préparé à visites extérieures. A l’époque de leur jeunesse, et même s’ils avaient manqué de se faire assassiner dans l’antre du paternel du rouquin, il fallait avouer que le géniteur savait faire les choses correctement ; il savait couvrir ses traces et, surtout, choisir de bons endroits pour s’établir. Vieille base du gouvernement, île de contrebandier, territoire d’un peuple prêt à tout ou simple création personnelle à grand échelle, il semblait bien que les lieux répondaient encore une fois parfaitement aux soucis d’accueil qu’une terre maritime pouvait comporter. Les tirs avaient été ordonnés à peine le bateau de l’inquisition entré sur l’espace naval local, une chose qui tarauda la traitresse. Après tout, si le père Arsenal était réellement derrière cette histoire, s’il cherchait à faire venir sa progéniture à lui par tous les moyens, s’il voulait le revoir, le pervertir : pourquoi lui tirer dessus. Non seulement la chose n’était pas logique, mais elle était également inutile si l’on considérait la force maintenant connue et reconnue du paramecia. Alors, en y réfléchissant plus sérieusement, la Zoan finit par déduire quelque chose, une pensée fixe qu’elle détailla aux autres sans trop savoir pourquoi, le chose ne les faisant pas plus avancer. Je pense qu’il ne vise pas Erwin, ils veulent l’esseuler ou récupérer l’un d’entre nous. Restez bien groupés et ne vous éloignez jamais seul. S’en suivit alors la phase de directive qui ne put que faire sourire l’ex-mouette. Elle n’avait pas pour habitude de voir le rouquin commander si fermement et cela lui rappelait l’époque où elle était la cheffe qui enguirlandait le petit qui ne rangeait rien. Si elle avait eu une fierté démesurément mal placée, les ordres donnés par celui qu’elle considérait comme son cadet l’aurait gêné, mais aujourd’hui, elle avait largement accepté sa place d’exécutante et plus encore, la revendiquait. Elle n’aspirait pas au commandement, elle n’y avait jamais aspiré d’ailleurs. Plus qu’une politicienne, une organisatrice, une planificatrice ou une stratège, la Zoan était avant tout un combattante, alors, de toute évidence, le plan lui plut. Sans attendre, elle se dirigea vers le chef et glissant une main sur l’épaule de la petite Nana, lui souhaitant ainsi bonne chance pour la bataille qui s’annonçait. Le rôle de la petite végétale n’était finalement pas très difficile à comprendre, même pour elle qui se para bien vite de ses fidèles pop-green. Majoritairement défensives, les quelques graines qu’elle avait sélectionné viendraient enrober le navire de divers barrières de racines et de bambous, l’idéal pour que les explosions ne causent pas le moindre mal. Pendant ce temps, la verte avait rejoint le roux et était passée en forme Zoan totale pour finalement devenir un petit scorpion de quelques centimètres de long et de haut. Elle viendrait alors se lover au creux de la main de son téléporteur et prendrait bien garde à ne pas le piquer avec son dard durant la manœuvre. Prendre cette forme totale n’était pas une nouveauté pour la jeune femme maudite depuis maintenant de très nombreux mois mais il s’agissait probablement de celle qu’elle adoptait le moins parmi tout le panel dont elle disposait. En combat ouvert, cette forme ne lui servait que de moyen d’esquive ou de fuite. En combat plus fermé, la chose était idéale pour infliger des piqures furtives et mortelles qui empêchaient la situation de dégénérer. Cependant, ce cas de figure furtif ne s’était plus présenté depuis un certain temps, la Toupex se retrouvant plus souvent face à des adversaires qu’elle affrontait à visage découvert. Alors, reprendre cette forme lui semblait étrangement familier bien qu’elle ne s’y sente peut-être pas aussi à l’aise que dans les formes hybrides qu’elle adoptait bien plus souvent. Selon elle, il s’agissait là du cas majoritaire des Zoans qui préféraient souvent combattre en forme hybride et ne se servait de leur forme bestiale que pour des cas très précis et souvent assez épisodiques. C’est exactement ce qu’il se produisit alors. En effet, à peine sur le bateau des ennemis, Erwin se chargeant de la populace à l’extérieur, la maudite descendit de la main de son frère et se transforma une nouvelle fois pour retrouver une forme hybride. Il s’agissait-là d’une forme où si les attributs habituels du scorpion étaient normaux, les pinces faisaient quant à elles exception. Plus grandes, imposantes et puissantes, elles offraient à leur titulaire une force de frappe accrue donc elle fit rapidement la démonstration en abattant l’une de celle-ci sur le pont. Faisant ainsi craquer le bois du pont, les planches ne purent résister et se brisèrent sous l’impact, permettant ainsi à la destructrice de passer à l’étage inférieur et de débuter son œuvre de saboteuse. Son objectif était la quille du navire qu’elle viendrait fracturer, puis le gouvernail qu’elle tenterait d’arracher. Ainsi, le navire ne pourrait plus rester à l’eau très longtemps et ses habitants ne pourraient plus suivre la progression des forces de l’inquisition. Codé par Kari Crown _________________ | | | | |
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| Jeu 9 Aoû - 14:20 Esclave de sa vengeance [3] « L’homme est un loup pour l’homme. ». C’est en écoutant son père lui dire ces paroles que Erwin avait commencé à comprendre sa véritable nature. Il n’envisageait pas les choses telles qu’elles étaient, mais telles qu’elles paraissaient. Il se fiait à une vie de manipulation et de haine, où la moindre initiative personnelle de bonté était écrasée par une soif de pouvoir affligeante. Quand il atteignit le sommet, il chercha un héritier, et ne le trouva pas en la personne de son fils. Trop doux, une ambition à peine mesurée… Et quand quelques années plus tard, il avait créé l’assassin, il ne fut jamais aussi fier de son engeance. Cela ne dura qu’un temps, à la fin duquel le rouquin disparut de sa vie… Et à la fin duquel Erwin Dog naquit.
Il était si honteux de ce nom, de cet Arsenal, qu’il n’y fit plus référence jusqu’à ce qu’avec Zayne Akimura ils retrouvent les traces de son passé, qu’elles le poursuivent et s’abattent sur lui avec puissance. Depuis, il remettait les pièces du long puzzle qu’était sa vie en place. Il comprenait certaines situations qui lui étaient arrivées, certains événements qui avaient menacé sa quiétude. Enfin, il retrouva sa sœur. Celle-ci était le bonheur qu’il lui manquait depuis si longtemps. Les souvenirs revinrent, et cette sensation de vide disparut… presque. Il sentait toujours ces ténèbres l’accompagner comme le glas d’une vie passé, qui menaçait de s’abattre sur sa vie présente.
Les mains serrées à présent autour de la garde de son arme, sur le pont d’un navire ennemi, le rouquin hurlait avec force sa haine envers sa situation. Il découpait l’air qui s’abattait sur chaque personne devant lui, et ces personnes reculaient, acculées. Avec un air d’un sérieux déconcertant il finissait toujours par évacuer sa colère à travers de petits gestes d’une violence inouïe, tempérés par une barrière psychique qui l’empêchait de tuer systématiquement, et qu’il devait ouvrir parfois en laissant des ténèbres s’insinuer en lui.
- Faîtes-le tomber ! Hurlaient les uns tandis que les canons continuaient leur œuvre diabolique.
Les autres se taisaient. Ils avaient peur : l’échec, la mort qui les attendait à la sortie de cette épreuve, ils n’y étaient pas prêts. Le rouquin sentait qu’à chaque instant le souffle glacé de la mort s’abreuvait de leurs inquiétudes, et qu’ils devenaient progressivement moins efficaces à chaque camarade tombé au combat. Stoïque, Erwin ne comptait plus que sur son tempérament guerrier, une découverte nouvelle chez lui, pour mettre à terre les grouillots qui étaient présents. Des grouillots ? Des personnes parfois aussi puissantes que certains de ses commandants, mais qu’il balayait avec une aisance caractéristique des combattants du Nouveau Monde.
- Horreur, damnation ! S’égosilla un homme en courant vers la mer. Sauvez-moi !
Des sanglots coulaient le long de ses joues. Erwin disparut pour le rattraper avant qu’il ne saute, et le ramena sur le navire avec un soupir. Finalement, Kanaë aurait sûrement fini son œuvre à l’intérieur du monstre de métal, et ils pourraient sûrement bientôt repartir sur leur propre bâtiment qui continuait à avancer, tranquille, en direction de leur cible. Les quelques boulets tirés étaient systématiquement arrêtés par une Katia, une Louise et une Nana d’une efficacité folle. Elles auraient toutes les trois pu affronter sans soucis des ennemis plus puissants, et tandis qu’elles gagnaient du terrain, le navire ennemi commencerait sûrement à ralentir.
A bord, des esclaves pullulaient, ramant, laissant leur navire perdre de la vitesse tandis que le propulseur que leur bras aidait se faisait la malle dans l’océan suite à un coup un peu trop puissant du révolutionnaire. Celui-ci se maudit de son impatience, mais ne pouvait de toutes les manières pas faire grand-chose dans cette situation. Ils avaient vaincu tous les ennemis : il ne lui restait plus qu’à attendre que sa sœur revienne, et qu’ils continuent leur voyage tandis que la carcasse du navire serait finalement transporté, d’un coup de téléportation, près des eaux plus calmes de North Blue où l’Inquisition prendrait soin des quelques esclaves à bord.
Il n’était pas là pour rendre justice. Il était là pour que sa vengeance s'abatte. | | | | |
Kanäe ToupexBreaker of Chains | Messages : 2062
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| Jeu 9 Aoû - 22:41 Esclave de sa vengeance Une fois dans les entrailles du navire, au niveau des premiers quartiers en-dessous du pont, la Toupex comprit qu’elle devait encore descendre deux ou trois étages pour finalement arriver à la calle, là où se trouvait la précieuse quille qu’elle comptait bien fendre. Pourtant, dès ce premier étage, dès son arrivée dans un petit couloir, trois hommes se présentèrent à elle, armés de petits pistolets. En voyant le trou dans la boiserie qui était anciennement le plafond du couloir et le pont du navire, les hommes en question reculèrent d’un pas mais, sous l’effet de la peur, le doigt de l’un des intéressés se crispa et fit partir la balle de son arme. Immédiatement, et alors que le projectile n’avait pas encore touché la révolutionnaire, le visage de l’inconnu se mua en une expression d’horreur. De son point de vue, il venait de commettre l’irréparable : si son tir ne tuait pas, il se ferait massacrer. Cette terreur maintenant imprimée sur son visage se durcit encore lorsqu’il vit que sa belle ne put que ricocher sur la carapace chitineuse du scorpion, au niveau des côtes. Il lâcha alors son arme et se prosterna, purement et simplement ; comprenant bien que la primée devant lui pouvait le balayer d’un simple revers. Ses deux acolytes, probablement moins malins, estimèrent que le mal était fait, qu’il fallait abattre la maudite par tous les moyens. Ils vidèrent alors leur chargeur de balles qui suivirent le destin du premier projectile et qui finiraient par le rejoindre, au sol, dans la moindre trace de sang sur elles. Alors, les deux comprirent, comme leur collègue plus tôt, qu’ils n’étaient pas de taille. Les autres esclaves sur le pont tiraient les mêmes conclusions face au chef de l’inquisition. Eux, comme ceux situés dans les entrailles du navire n’étaient pas des combattants mais simplement des pauvres bougres enrôlés là contraints et forcés. Le Dog avait dû le sentir en demandant à sa sœur de simplement mettre le navire en déroute, la Toupex respecta donc cela et le pauvre sort de ses adversaires du moment. Elle dessina un arc de cercle assez court dans l’air devant elle avec le dos de sa pince de scorpion. Une sorte de bourrasque bien plus contondante que tranchante se libéra alors et vint percuter les tireurs. L’un d’entre eux se cogna lourdement à un mur et tomba dans l’inconscience alors que les deux autres furent repoussés et restèrent au sol, remerciant tous les dieux d’être encore en vie. Puis, ils sentirent un tremblement accompagné d’un craquement de bois. Ils relevèrent la tête, par reflexe, et à l’endroit où se trouvait la Zoan, il ne restait plus qu’un trou similaire à celui présent sur le pont. Quelques secondes plus tard, un bruit du même type se fit entendre et résonna dans les couloirs du navire, l’onde de choc se répercutant sur l’embarcation entière. Plus bas, enfin arrivée dans la calle, Kanäe regarda autour d’elle et remarqua que l’endroit était vide. Pas la moindre marchandise, pas la moindre denrée, par le moindre signe de vie : le navire n’était affrété que pour mettre des bâtons dans les roues des arrivants. Forte de la conviction selon laquelle le père Arsenal était derrière les manigances, la maudite s’énerva et perdit alors le calme qui la dominait au cours de sa descente vers le fond du navire, même au moment où elle était la proie des tirs. Elle leva alors ses deux pinces et vint les abattre avec une violence rare sur la quille du navire qui ne résista pas et qui se brisa immédiatement. La fissure, assez profonde, se propagea alors rapidement sur la longueur de cette pièce de bois traversant la longueur du navire, témoignant du fait que le coup avait été un peu trop violent, plus que prévu en tous les cas. Kanäe ne perdit donc pas de temps et remonta d’un coup sur le pont, traversant les trous qu’elle avait créé plus tôt, et envoya une lame d’air acérée sur le poste de commandement qui sauterait alors immédiatement, le gouvernail ne pouvait résister à la puissance de l’impact. Une fois son devoir accompli, elle interpellerait son frère pour le lui préciser, se préparant à être téléportée mais ne s’attendant au petit détour par les Blues que le rouquin avait prévu. Une fois de retour sur leur propre navire, elle lui présenterait son état des lieux, une légère touche de haine dans la voix. Si c’est vraiment ton père derrière tout ça, il a parfaitement étudié son coup, il nous attendait. Depuis combien de temps il prépare ton arrivée ? Combien de temps depuis votre dernière entrevue ? Aucun doute que le paternel devait ronger son frein depuis quelque temps maintenant. Codé par Kari Crown _________________ | | | | |
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| Lun 13 Aoû - 17:28 Esclave de sa vengeance [4] Ils étaient revenus sur leur navire d'origine, et le voyage continuait. Il leur restait un certain temps avant de pouvoir aborder l'île, cependant l'avenir ne montrait que tristement une fin odieuse devant eux, pour l'un des deux camps. Et s'il ne devait y en avoir qu'un seul, Erwin comptait bien sur l'idée qu'ils allaient devoir faire face à des ennemis bien plus puissants qu'autrefois. Il fronça les sourcils, avant d'écouter sa sœur. Elle venait de prendre la parole, s'exprimant avec clarté sur ses interrogations. Elle se demandait à juste titre si son père était derrière tout ça, depuis combien de temps ils préparaient leur arrivée. Il avait sûrement pensé à tout, y compris à un moyen d'empêcher le rouquin d'utiliser son pouvoir sur ce terrain là.
- Je ne sais pas, mais je pense qu'il ne prévoyait pas que j'évolue au point de pouvoir lui opposer tant de résistance... Cet homme... Mon père... Il est sans pitié. Si vous le rencontrez, même s'il a l'air handicapé, la consigne est simple : tuez-le. S'il sort, il trouvera un moyen de nous nuire.
« Pour peu qu'il soit sur cette île », se dit le jeune homme. En effet, le moindre risque ne pouvait pas être toléré, et il préférait sûrement ne pas se mettre en danger. Qui plus est, ils avaient été rapides : dans leur combats, ils n'avaient pas fait de chichi et les mouvements... Non, il avait sûrement tout prévu depuis les chasseurs de prime. Il savait quand ils allaient le rencontrer, lui, et que cela ne prendrait pas bien longtemps avant qu'ils ne déplacent. Les indices étaient peut-être même de son cru. Il voulait être retrouvé.
Secouant la tête, le jeune homme soupira simplement avant d'observer Katia et Louise qui discutaient. Le combat les avait peut-être rapprocher. Il était soulagé de voir que son amie d'enfance s'intégrait un peu. Après un rire clair, elles se quittèrent, et tandis que le trajet continuait, la Zoan mythique trouva un instant pour parler au scorpion, à l'abri de tous les regards. Elle ne voulait pas qu'on l'entendre, et c'est pour cela qu'elle dit à voix basse :
- Je me suis rapprochée d'elle et son histoire est... étrange. Je crois qu'elle n'a pas beaucoup de souvenirs de ce qu'elle a fait avant Bulgemore, quand Erwin l'a retrouvée.
De toute évidence, si elle avait des souvenirs, ce n'était que des flashs. Le père d'Erwin avait sûrement utilisé sa technique de perte de mémoire pour cacher des informations, mais il ne s'était pas embêté à le faire sur une période trop peu importante pour qu'elle ne puisse pas l'identifier. C'était grossier de sa part, et si elle était hostile, c'était sûrement à cause de ça. Bien sûr, beaucoup d'hypothèses existaient encore, mais à l'approche de l'île, les deux révolutionnaires n'auraient pas le temps de les partager. En effet, les canons commencèrent déjà à rugir alors qu'un quart d'heure de navigation les séparait encore des lieux.
Erwin ordonna à tous de rester à l'intérieur. Il n'était pas très friand de ces boulets qui arrivaient sur eux, mais cette fois-ci, c'était à son tour de s'en débarrasser. Sortant de son fourreau Excalibur, celle-ci resplendissait. C'était une épée spéciale, une épée parmi les plus rares que la Terre ait porté, forgée par des maîtres d'exceptions. D'un geste simple, mais puissant, il trancha l'horizon et envoya à toute vitesse une lame d'air d'une rare précision, mais surtout d'une puissance tout aussi grande. L'indestructible épée fit parcourir à la lame une centaine de mètres sans perdre en puissance, avant de rencontrer les boulets qui explosèrent en chaîne.
- Nous approchons. Préparez vous à aborder l'île. Les équipes sont les suivantes : Octave, tu accompagnes Kanaë, Louise viens avec moi, Katia, tu surveilles le navire ! Compris ?
Dans la configuration actuelle, il valait mieux ces équipes-là, aux pouvoirs relativement complémentaires. Erwin et Kanaë représentaient le capital puissance brute, tandis que les obstacles seraient plus facilement évitables grâce à Octave et Louise. Le jeune homme était un homme à tout-faire d'exception. Une nouvelle salve de boulets fut tirée, mais cette fois-ci, le leader de l'Inquisition se concentra. Il lâcha alors une nouvelle lame d'air qui vint cueillir les canons au loin. Un large sourire parcourut son visage : le chemin était libre. | | | | |
Kanäe ToupexBreaker of Chains | Messages : 2062
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| Mar 21 Aoû - 13:50 Esclave de sa vengeance Lorsque le thème du paternel arriva dans la bouche de la progéniture, la maudite du scorpion se questionna sur l'état d'esprit de ce dernier. Elle savait pertinemment que ce géniteur était probablement la plus grosse bête noire du rouquin mais qu'il était aussi une de ses plus grandes terreurs. Il en parlait assez peu en règle général et lorsqu'il abordait le sujet, il semblait toujours assez dérangé ou hésitant. Les traitements que l'homme lui avait fait subir avaient peut-être laissé des traces qui ne s'effaceraient qu'avec le temps et l'amour de ses proches, de sa vraie famille. Pourtant, en ce jour sombre, les résolutions d'Erwin semblaient inébranlables. Il appelait au meurtre de sang froid, lui qui était pourtant si souvent respectueux de la vie humaine. Le parricide était la seule solution selon lui, une issue qui ne dérangeait pas l'ex-mouette le moins du monde. Oh ne t'inquiète pas, même s'il est en fauteuil roulant ou s'il lui manque une jambe ou un bras, je le tuerai sans sommation. Kanäe ne l'avait jamais digéré. Le mal qu'il avait fait à son petit-frère, l'éloignement qu'ils avaient subi elle et lui du fait des machinations de cet être abject, les cicatrices que l'Arsenal avait laissé en son propre fils, le poussant même à changer de nom. Elle se rappelait de l'entretien qu'elle avait eu avec le chef de culte, celui-là même qui lui avait assuré qu'il protégerait son fils envers et contre tous, celui qui avait qualifié la traîtresse d'obstacle à sa sécurité... Si elle avait su... Néanmoins, le passé était loin et le présent lui offrait une chance de se rattraper, si elle croisait, elle le tuait, rien de plus compliqué. Il n'avait probablement pas prévu ta force c'est possible, mais espérons aussi qu'il n'avait pas envisagé ton entourage. Ce chien m'a éloigné de toi une fois, il ne va pas recommencer. Alors, le duo se sépara et Kanäe nota rapidement que Katia taillait le bout de gras avec la suspecte Louise. Contrairement aux apparences tout à fait amicales, la maudite Zoan comprit que la mythique n'était pas là en parade d'amitié mais bel et bien en mission d'information. Les doutes de la Toupex, exprimés plus tôt à la Ray, avaient enfin porté et cette dernière, habile stratège, était partie à la pêche. Pour autant, la verte ne se précipita pas vers son acolyte et attendit que celle-ci vienne à elle, naturellement. Elle écouta alors les conclusions de son homologue Zoan et tiqua lorsque cette dernière aborda l'amnésie. Peut-être était-elle paranoïaque mais ce phénomène étrange d'amnésie la poussait toujours plus loin vers les doutes qu'elle attribuait au père Arsenal, lui qui avait fait naître en Erwin une phase d'oubli similaire. Encore un douloureux souvenir que celui du jour où Kanäe avait été délivrée par un Dog qui ne se souvenait plus d'elle, qui avait perdu toute connaissance et tout souvenir de son passé. Un instant, elle imagina le pire... Et si le père manigançait tout depuis des années, et s'il s'attendait à cette fin précise, et s'il avait créé une nouvelle marionnette ? Lorgnant alors vers l'amie du roux, elle se contenta simplement de mettre de côté ses doutes car, s'ils s'avéraient vrais, l'Arsenal se révélerait être une personne infiniment plus dangereuse que ce qu'il pouvait laissé entendre. Je comprends, j'imagine qu'il nous faut la surveiller autant que possible et croire en Erwin. Si tu la vois faire le moindre faux pas, préviens moi, j'interviendrai. S'il faut la tuer, je le ferai. Lorsque cela concernait sa nouvelle famille, la Toupex ne plaisantait pas. Elle ne pouvait permettre que les siens soient mis en danger et préférait ôter la vie de cette femme plutôt que de prendre le risque de perdre l'un de ses compagnons. Malheureusement, les directives du leader de l'inquisition tombèrent et les équipes, si elles semblaient logiques, ne plurent pas à la venimeuse qui lança un regard d'alerte à Katia. Malgré tout, dans la configuration actuelle des choses, la maudite ne pouvait se permettre la moindre réflexion, il faudra attendre et compter sur la vigilance du commandant de la révolution. Très bien, faites attention de votre côté. Nana va rester sur le navire avec Katia pour le protéger. Alors, sans attendre davantage, elle rejoindrait Octave avant de se transformer en hybride femme-scorpion et engagé un saut titanesque en direction de l'île pour débuter le coeur des hostilités. L'objectif était simple : trouver et tuer le père Arsenal en délivrant les innocents. Codé par Kari Crown _________________ | | | | |
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| Mer 22 Aoû - 18:56 Esclave de sa vengeance [5] - Ah, attendez-moi, Mademoiselle Toupex !Octave courrait derrière la jeune femme. S'il s'était encore amélioré depuis les récents événements de Trader, il n'en était pas moins largement plus faible que la jeune femme. Celle-ci possédait un fruit du démon, et elle était capable de prouesses physiques qu'il ne pouvait imaginer. Avec un air sceptique, le châtain continua sa route tout en poursuivant la demoiselle. Les couloirs de cet endroit étaient parsemés de tuyaux en tout genre au plafond et sur les côtés. Ils semblaient parfois s'enfoncer vers le plafond, où des voix résonnaient sans cesse. Des personnes étaient en haut et faisaient machinalement les mêmes gestes. Pour quelle raison ? Ils travaillaient. Ils étaient concentrés sur leur tâche, cherchant à ne jamais « échouer ». Un sentiment lancinant de peur pouvait être perçu par les utilisateurs du Haki de l'Observation : une peur qui mangeait l'énergie de chacun. Cet endroit, c'était « L'Usine » avec un grand « U ». En réalité, cette île était consacrée à la construction d'armes en tout genre, ou plus exactement à leur assemblage. Des centaines de personnes travaillaient ici gratuitement, sous les ordres des « Employés ». Ils étaient nommés ainsi en opposition aux simples esclaves : c'était d'anciens membres de la caste inférieure qui s'étaient vus promus en raison de leur dévouement et de leur aptitude à s'adapter. Ils n'étaient pas assez productifs pour représenter une perte, mais pas assez peu productif pour ne pas inspirer le respect de leurs camarades. Les tuyaux déboucheraient rapidement sur de grands salles de gestion. À l'intérieur, quelques administratifs regardaient d'un œil hagard leurs moniteurs de surveillance. Ils semblaient posséder de grandes aspirations : celles de se diriger vers la machine à café de l'autre côté de la pièce pour pouvoir en boire. Pourquoi la base n'était-elle donc pas en alerte alors qu'il y avait des envahisseurs à l'intérieur ? La Toupex le découvrirait bien assez vite : dans sa course effrénée, elle découvrirait une lame qui tenterait de lui couper la tête au dernier moment. Alors, sortant de l'ombre, une femme d'une beauté exceptionnelle utiliserait un Haki Avancé pour cacher sa présence et tenter un assassinat parfait... Si la Zoan n'avait pas eu des sens de danger décuplés par son fruit. - Kanaë Toupex : cible principale à éliminer... J'ai déjà touché le gros lot. Tu vaux 3 points ! Malia Konrad, mercenaire de la Guilde NoireElle sourit. C'était un prédateur. Un prédateur bien connu sur le Nouveau Monde : Malia Konrad... Une mercenaire de la Guilde Noire. ___________________Le rouquin commençait à s'enfoncer aux côtés d'une Louise bien pensive. Il avait remarqué qu'elle n'était pas dans son état normal : instinctivement, il avait toujours su quand elle avait besoin de parler, et d'être à ses côtés. C'était sûrement plus pour cela qu'il l'avait pris avec lui que pour des raisons tactiques. En soit, Katia aurait même sûrement été un meilleur choix. La jeune femme continuait de s'avancer en silence, suivant les tuyaux au plafond. Elle était à peu près au même niveau que le rouquin quand celui-ci se décida à briser le mur du son. - Qu'est-ce qui te tracasse ? - Comment ça ? - Je sens que tu n'es pas dans ton assiette... Est-ce que quelque chose ne va pas ? - Cet endroit... Il ne m'évoque rien de bon. J'ai l'impression d'être déjà venue ici.Elle semblait sur les nerfs. Leur avancement était plus long que celui de Kanaë, à présent trop éloignée du radar du rouquin pour qu'il surveille sa sœur. Il n'était pas très à l'aise : quelques secondes plus tard, elle se ferait attaquée, et il n'en saurait rien. Soucieux de ne pas perdre de temps, le jeune homme continuait sa course effrénée. | | | | |
Kanäe ToupexBreaker of Chains | Messages : 2062
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| Ven 24 Aoû - 13:32 Esclave de sa vengeance Ne t’éloignes pas mais reste derrière moi Octave, je ne sais pas… Cet endroit est bizarre, on dirait que nous ne sommes pas attendus et pourtant… La maudite du scorpion progressait maintenant en compagnie de son camarade inquisiteur dans une sorte de dédale industriel d’où s’échappaient continuellement les différentes bribes de discussion des employés de la zone. La verte grimaça et lance un signe de tête à Octave pour viser l’un des tunnels par lesquels s’échappaient les voix des pauvres bougres en plein travail, des résonances interminables qui commençaient à inquiéter la Zoan. Des civils ou des esclaves, c’est problématique. Si l’on doit se battre il faudra être prudents, ne pas mettre leur vie en jeu. Une nouvelle fois, les pensées de l’ex-mouette se dirigèrent vers le paternel du Dog à qui elle prêtait un don de prescience et une fantastique capacité à préparer ses terrains d’affrontements. Il connaissait sans doute à merveille les idées de son fils et le mettait en difficulté en empêchant ses hommes de libérer leur pleine puissance. Car si Erwin ou Kanäe se cachaient pleinement, l’Usine au sein de laquelle ils évoluaient ne ferait probablement pas long feu. La Toupex continua donc son chemin à un rythme soutenu, espérant à chaque instant déboucher sur une salle où elle trouverait la cible de son petit courroux. A chaque croisement, chaque carrefour, chaque ouverture vers une nouvelle salle, la traitresse espérait, priait pour qu’enfin le diable sorte de son terrier. Une certaine fureur bouillonnait en elle, pour ce qu’il avait fait à Erwin, à Noréa, à tous les innocents qu’il avait sacrifié pour ses ambitions personnelles. Puis, soudain, et alors que ses pensées s’ordonnaient toutes vers l’assassinat de sa cible, Kanäe vit une lame sortir de nul part pour menacer sa gorge et sa nuque, cherchant clairement à séparer sa tête de ses épaules. Plus par réflexe que par stratégie ou par planification, l’instinct animal du Zoan reprit le dessus et, comme l’être sentant le danger, elle prit une position adéquate. Ainsi,au moment où la lame aurait dû toucher et trancher, elle ne rencontra que de l’air, l’humaine visée s’étant changé en un petit scorpion de quelques centimètres à peine. Bien trop proche du sol, la lame passa donc bien au-dessus de l’insecte qui ne demanda pas son reste pour reprendre une apparence plus utile au combat et à la gestion de la situation. Une fois la lame et sa propriétaire passées, Kanäe usa donc de sa forme Zoan hybride et se retourna pour darder sa nouvelle adversaire d’un regard noir. Elle entendit alors la valeur qu’avait sa vie dans un jeu apparemment morbide et se mit à sourire négligemment et sadiquement. Cible principale, 3 points ? Je suis honorée. Tu sais qui je suis, à qui ai-je l’honneur femme-chat ? Zoan peut-être. Encore une fois, le chemin de la révolutionnaire croisait celui d’une mercenaire, d’une femme prête à la tuer pour remporter une palme. Pas sa prime apparemment, ce qui excluait cette personne de la liste des chasseurs de prime, une hors-la-loi sans doute… Si sa question quant à la nature des oreilles qui trônait fièrement sur sa tête trouvait une réponse, l’écart de connaissance entre les jeunes femmes pourraient s’atténuer, de même que celui s’agissant de l’identité de la mercenaire. Si seulement Kim avait été là, elle aurait pu mettre un nom sur ce visage, c’était elle la spécialiste de l’information, pas l’ex-gouvernementale. Quoiqu’il en soit, si d’aventures, la féline attaquait de nouveau sans répondre, elle trouverait une opposition farouche face à elle. Si elle avait transcendé les limites des hakis en éveillant la forme avancée de l’observation, chose qui avait échappé à la Toupex qui ne maîtrisait pas encore le sien, cette dernière avait fait de même pour l’armement. Le combat promettait donc d’être intéressant. Mais, plus que tout, une question s’imposa à la chasseresse. Dis-moi, j’aimerais savoir, le père d’Erwin Dog, Monsieur Arsenal, est-il sur cette île ? Si la réponse s’orientait vers l’affirmation, Kanäe retiendrait bien moins sa puissance, elle devait en finir rapidement pour passer au plat de résistance. Dans le cas contraire, elle jouerait avec son adversaire pour jauger sa force et pouvoir placer ses coups décisifs le moment venu. Codé par Kari Crown _________________ | | | | |
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| Sam 25 Aoû - 15:58 Esclave de sa vengeance [6] Malia Konrad, mercenaire de la Guilde NoireLorsqu’elle vit sa cible échapper à l’attaque mortelle qu’elle lui avait préparée, ce fut une mine sceptique qui parcourut les traits de la femme-chat. Alors même que le scorpion aurait dû y passer, un affrontement promettait de poindre le bout de son nez. Elle souffla, agacée, avant de prendre sa deuxième lame et de se mettre en position d’attaque. En tant qu’assassine, elle n’avait pas à répondre aux questions de la personne en face d’elle : ce serait une perte de temps, et elle n’était de toutes les manières pas bien bavarde. Usant d’un déplacement rapide et silencieux, la demoiselle apparut aux côtés de Kanaë sans que celle-ci ne puisse percevoir son mouvement : elle était définitivement trop rapide. Cependant, alors même qu’elle usait de cette technique, elle sentit une pression se poser contre son torse. Puis un jet l’envoya en arrière : elle sentit une odeur étrange la recouvrir. C’était quoi, ça ? Relevant la tête, la demoiselle posa son regard sur… Octave. Ce garçon ne faisait pas partie de la liste, pourtant elle fronça les sourcils. C’était un air familier qui était attaché sur son visage. Quel âge avait-il ? 23 ans ? 24 ? Il était en tout cas assez âgé et… Ah, elle s’y perdrait presque, mais c’était possible. Il ressemblait à l’un des gardes du corps de l’Arsenal, qu’elle avait rencontré pour signer leur contrat. Quant à savoir s’il était sur l’île… Quelque chose la chiffonnait : - Je n’ai pas senti ta voix… Tu maîtrises l’avancé ?Il tremblait, et lorsque le regard perçant de la mercenaire se posa sur le jeune homme, celui-ci frissonna et se terra contre le mur, le souffle haletant. C’était un garçon peureux, mais téméraire. Qu’importe. Haussant les épaules, elle retint sa respiration et repartit à l’assaut. Avalant les distances sans soucis, la demoiselle était cette fois-ci plus prévisible grâce au jeune garçon qui lui avait appliqué une odeur et un handicap dans ses mouvements. Elle s’approcha donc de la jeune femme, et d’un geste de l’épée, tenta de lui trancher la pince à la base, ou le bras. ___________________Un instant plus tôt, Erwin s’était arrêté dans le couloir, après avoir couru comme un forcené. Une silhouette était apparue, et il l’avait dévisagée durant quelques instants avant de se rendre compte qu’il s’agissait d’un homme. Il était svelte, les manches lui tombaient sur les côtés, et sa coiffure de punk le rendait un peu has-been. Il hochait la tête de droite à gauche en marmonnant une courte chanson. Le rouquin la connaissait, il s’agissait plus d’une comptine… C’était une partie de son enfance. Il haussa un sourcil et dit sur un ton exaspéré : - Comment connais-tu cette comptine ? - C’est lui qui me l’a chantée, ahah… Et bien, Dog, jaloux ?Le jeune homme inspira un instant puis se mit sur ses gardes. Il sentait que quelque chose approchait. Quand bien même aurait-il du mal à faire abstraction de cette sensation de danger, Louise avait elle aussi eu le même ressenti et elle avait serré les poings. Quand la « chose » parcourut les airs et arriva à toute vitesse sur eux, les deux combattants utilisèrent une technique pour la trancher et l’exploser. Elle implosa d’ailleurs littéralement : une déflagration vint englober le rouquin qui eut le temps de se téléporter avec son alliée pour en éviter les dégâts. Il apparut alors derrière leur cible, celle-ci se tournant vers eux. - On dirait que vous avez eu un de mes petits bijoux… Mes « zoziots explosifs », dit-il avec amusement. C’est inspiré de cette comptine… « Petit oiseau, enfant dodo… »Il continua à chanter, déformant les paroles. Erwin trembla un instant puis se ressaisit. | | | | |
Kanäe ToupexBreaker of Chains | Messages : 2062
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| Dim 26 Aoû - 8:31 Esclave de sa vengeance Lorsqu’elle repartit à l’attaque et fit donc montre de se véritable vitesse en combat ouvert, la Toupex comprit qu’il s’agissait d’un pan de compétence qu’elle ne pourrait pas utiliser pour battre son adversaire du jour. En effet, elle n’avait vu que son départ mais n’avait pas pu suivre son mouvement malgré son corps et ses sens en alerte devant l’apparition de cette lustre inconnue qui refusait même de se présenter. Encore une excentrique qui se voyait déjà victorieuse avant d’avoir éprouvé les compétences de la Zoan du scorpion.
Récemment, la révolutionnaire avait l’impression que bon nombre de ses adversaires la sous-estimait. Cela avait commencé sur un petit banc de sable perdu sur West Blue où la verte avait livré bataille en compagnie de Raki Goshoushuu contre l’une de ses anciennes connaissances de la marine, J.J Dudes. Le gradé, fort de son propension à « casser du Zoan » était parti bille en tête qu’il n’aurait aucun mal à vaincre une primée à moins de deux cents millions, une maudite animale de surcroit. Pourtant, au final, J.J avait perdu la vie sur ce lopin de terre et de sable. Ce sentiment ne s’était que renforcé très récemment lorsqu’Erwin et Kanäe avaient été confrontés à un duo de chasseur de prime. A cette occasion, le scorpion avait du faire face à une maudite de la fourmi qui s’était instantanément vu repartir avec sa tête. Mais au final, là aussi, la conclusion ne fut pas celle attendue par la chasseuse de prime.
Puis, il y avait eu cette rencontre, celle du jour, contre cette mercenaire inconnue au bataillon qui restait froide et distante ; qui ne prenait pas la peine d’engager la conversation. A quoi bon avec une victime en sursis ? Si elle comprenait cette logique, bien qu’elle n’y adhérait pas, la traitresse voyait en ce comportement la preuve qu’elle était, une nouvelle fois, déjà vue comme le corps que l’on mettrait dans un sac noir pour le présenter au boss. Devant ce constat de plus en plus souvent tiré, l’ex-mouette comprit qu’elle tenait là un atout majeur. Elle ne s’énerva pas et se contenta se soupirer avec lassitude car finalement, être sous estimée avait tout de l’avantage. Cette prime attribuée par le gouvernement, apparemment trop basse pour laisser une confiance aveugle aux ennemis, lui offrait une sorte d’effet de surprise et lui permettait de prendre l’avantage en combat sur un coup inattendu.
Ainsi, et même si elle était clairement battue en termes de vitesse, elle fut heureuse de noter la précision de l’intervention d’Octave, son allié de l’heure, et de voir reculer la mégère aux oreilles féline. Alors, Octave, titulaire d’un haki de l’observation avancé, se dévoilant alors comme un atout véritable dans cette mission. Cependant, chose étonnante, il n'avait pas prévenu Kanäe de la présence de la tueuse. Une conclusion peut-être forte s'en suivit dans l'esprit de l'ancienne colonelle, une conviction, celle que l'assassine n'avait pas non plus un haki de l'observation simple. Si tel avait été le cas, Octave le lui aurait dit.
Une propension à se servir des ombres et de la surprise pour attaquer, une rapidité extrême et un haki capable de faire taire sa voix, cette femme versait clairement dans l’art de l’assassinat discret. Là où elle avait finalement sa chance, c’était que, bien souvent, ce genre de personne ne disposait pas d’une force suffisante pour contrer un ennemi puissant. Le tout était maintenant de savoir si Kanäe l’était suffisamment. Il ne fallut pas longtemps pour en faire le test car déjà l’assassine repartait à l’assaut.
Plus lente, ses mouvements étaient plus lisibles et l’odeur qui l’accompagnait permettait finalement de prévoir davantage ses trajectoires. Reposant son souffle et son rythme cardiaque, la Toupex entra dans une phase où sa concentration devait être totale, un exercice habituel pour elle mais plus rare en combat ouvert. Pourtant, grâce à l’intervention d’Octave et à ses sens, la maudite put trouver l’angle d’attaque ennemi et tenta simplement de s’en prémunir. De tout évidence, le tueuse comptait bien la priver de ses armes en commençant par ses pinces. Stratégie idéale pour une personne présumée très rapide mais insuffisamment forte. Alors, en guise de réponse, Kanäe changea de forme et devint plus massive, sa carapace connaissant notamment la plus belle des évolutions. Plus dense, plus résistante, celle-ci composait l’une de ses armes de défense les plus efficaces.
Puis, une fois sa nouvelle forme adoptée, elle recula d’un pas et n’offrit alors pas la base de sa pince, son poignet, à son adversaire mais bel et bien le « corps » de son appendice tranchant, bien plus conséquent et résistant. Enfin, lorsque la lame frapperait, elle ne rencontrerait pas de carapace dans un premier temps mais une couche noire et protectrice : une couche de haki de l’armement.
Pour l’heure, Kanäe se refusait à user de son haki avancé, elle voulait ménager son effet de surprise pour placer le coup décisif au moment opportun. Elle n’en resterait pas inactive pour autant et au moment où elle sentirait la lame frapper, sa queue de scorpion partirait immédiatement en directement de la cage thoracique de la mercenaire, tout dard en avant, dans le but évident de la transpercer et de l’empoisonner.
Codé par Kari Crown - Forme maudite:
Forme hybride : Armure du scorpion (gain de forme lvl 32) : Il s’agit de la forme de défense suprême de Kanäe. La carapace du scorpion recouvre l’intégralité de son corps à l’exception de son visage (le reste du crâne est protégé). La carapace est extrêmement dure et permet d’encaisser de gros dégâts au corps à corps. Sous cette forme Kanäe ne craint pas les munitions de petits calibres (balles, flèches, lances, etc… excepté les armes de granit marin). La contrepartie de l’armure étant que celle-ci entame grandement la vitesse de Kanäe.
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| Dim 26 Aoû - 17:55 Esclave de sa vengeance [7] L’ingénieur tiqua, perdant son sourire un court instant avant de se remettre à rire de plus belle. Il était déterminé à ne pas perdre ce combat, mais il savait qu’il n’avait pas l’avantage du terrain, même dans un couloir étroit où il aurait dû l’avoir. Son adversaire, c’était Erwin Dog, le « Faiseur de Miracles » selon son père. Oui, il s’agissait d’une véritable pourriture. Après tout, lui-même avait intégré les mercenaires du Nouveau Monde suite à une altercation qui avait mal tourné, et où les révolutionnaires n’avaient été que l’épée de Damoclès sur le bien triste destin de sa famille, avant de s’abattre vivement. Il haïssait tous ces hommes de « bonnes figures ». Ces pions du destin qui ne faisaient qu’avancer au beau malheur des autres. - T’es futée, hein ? Tu te crois futée ? Tu es une aberration, espèce de gar- - Ta gueule, je t’ai rien demandé.La jeune femme s’était directement emportée. Elle détestait de toutes les manières ce genre de longs discours. D’un geste simple, elle balaya l’air devant elle. La pression de son poing vint faire exploser l’oiseau qui se trouvait à proximité de l’homme, le regard étonné sortit de la fumée que cela créa tandis que la déflagration semblait ne pas l’avoir touchée. Il en était ressorti indemne. Malia Konrad, mercenaire de la Guilde NoireQuand la mercenaire attaqua Kanaë, cette dernière prit une forme qui rendit son coup obsolète. Elle ne prit pas le temps de se laisser abattre par la couche d’armement sur son bras, et comprit rapidement que ce n’était pas la peine de se rendre aveugle à l’Observation avec cette adversaire. Les mouvements n’étaient pas assez précis pour qu’elle soit détentrice d’un tel Haki. Ainsi, alors même que la défense se faisait, la queue de l’ennemie se dirigea vers elle. Loin de se laisser décontenancer, elle usa d’une ses lames pour dévier la queue et repartir en arrière. Ce combat risquait d’être long. Les opérateurs qui jusque-là étaient restés stoïques levèrent des mines endormies vers une Kanaë qui venait de se transformer. Des yeux s’écarquillèrent tandis qu’une mine affligée fut portée par chacun des membres de cette petite communauté. Ils déglutirent, certains commencèrent lentement à se lever, à l’image de paresseux dont la vitesse était difficilement supérieure à celle d’un escargot. Octave détailla la scène d’un regard avant de lâcher, toujours tremblotant : - Mademoiselle Kanaë, je vais tenter de prendre des informations dans la salle… Pouvez-vous me faire une ouverture ?Il n’était pas spécialement discret, mais l’assassine savait qu’il ne cherchait pas à l’être. Elle aurait pu avoir une ouïe surhumaine, ou autre, que la puissance de son adversaire aurait fait la différence dans cette histoire. La Toupex risquait bien de l’ébranler et de la coincer… Il fallait qu’elle trouve un moyen de lui faire perdre sa concentration. Reculer n’était pas la bonne solution… Il fallait viser le torse, souvent l’endroit le moins protégé chez les créatures à carapaces. Cette simple information était nécessaire à sa victoire. Ainsi, lorsqu’elle s’élança à nouveau, elle lâcha un petit couteau qui tendit un fil en fer capable de découper les impudents souhaitant passer au travers, au cas où le garçon se sentirait pousser des ailes. | | | | |
Kanäe ToupexBreaker of Chains | Messages : 2062
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| Dim 26 Aoû - 18:35 Esclave de sa vengeance Lorsque l’épée toucha, le coup d’eut pas le moindre impact et la lame, pourtant aiguisée, ne creusa pas la moindre marque à travers la protection multiple d’une Toupex qui remarquait donc qu’elle avait visé juste. Rapide à l’excès, la jeune noiraude n’avait pas suffisamment de puissance pour transpercer les défenses de la traitresse. Pourtant, si la vitesse lui offrait un défaut de puissance, elle lui permettait néanmoins d’être bien plus difficile à toucher. Tout comme son adversaire, bien rapidement, la verte comprit que ce combat pourrait durer longtemps dans de telles circonstances. Finalement, on en revenait au combat du lièvre contre le boeuf. Le premier étant pas assez puissant pour inquiéter le second mais le second pas assez rapide pour blesser le premier. Ce fut sur la base de ce constat que le coup de dard visant le torse de la femme-chat fut aisément écarté par cette dernière. Sur le long terme, Kanäe aurait très probablement le dessus, elle n’usait pas de son haki avancé, ses formes Zoans ne sollicitait qu’une dépense d’énergie plus que mineure et ses coups, partant d’une position fixe, ne la fatiguait quasiment pas. A l’inverse, la cette virevoltait en tout sens, appuyait grandement sur sa puissance véloce et rivalisait de mouvement pour lancer une estoc destinée à être contrée. Si l’on suivait cette logique, sur le long terme, la maudite était favorite. Lorsqu’elle vit finalement son ennemie reculer, un rictus malin s’insinua sur son visage, non pas signe d’une confiance en sa victoire mais dans le but de faire douter la mercenaire, de la pousser à l’erreur, de lui faire croire qu’elle avait devant elle une forteresse intouchable. Si cela prenait, à un moment ou à un autre, la tueuse devrait se livrer plus violemment, plus dangereusement, elle ouvrirait alors la brèche qui donnerait l’avantage décisif à la révolutionnaire. Toujours dans cette optique, et avant qu’Octave ne fasse sa demande, la Toupex s’adressa à son ennemie. Tu vois, je ne suis pas encore morte et de ce que je vois, j’ai encore un bon moment devant moi. Alors dis-moi, femme-chat, qui es-tu ? Pourquoi je t’intéresse tant ? Finalement, ce fut Octave qui sollicita de l’aide en demandant une ouverture dans un mur autour d’eux pour se faufiler dans une pièce non-loin et obtenir des informations sur l’endroit. La traitresse regarda donc la zone désignée par son collègue et raidit soudain sa queue. Je m’en occupe Octave, soit prudent. A peine avait-elle terminé que sa queue de scorpion se détendit d’un coup, provoquant immédiatement la création d’une pique d’air qui fut suivit de trois autres, le quatuor faisant s’écrouler une partie du mur, permettant ainsi à l’espion inquisiteur de réaliser son oeuvre. Pourtant, Kanäe ne put suivre l’avancée de son compagnon que déjà l’assassine était sur elle, visant avec malice son torse. Evidemment, la verte savait pertinemment pourquoi la mercenaire utilisait cette zone précise pour travailler au corps, elle devait savoir que les animaux à carapaces souffrait d’une faiblesse au niveau ventral. L’information, si elle était partiellement fausse pour certains animaux, se vérifiait s’agissant du scorpion mais la Zoan connaissait aussi cette faiblesse et avait fait en sorte de la combler par deux biais. Le premier était évidemment cette carapace formant l’armure du scorpion qu’elle avait développé de façon quasi égalitaire sur les zones recouvertes de son corps. Si on torse était effectivement un peu moins blindé, il n’en restait pas moins une zone parfaitement protégée. Le second moyen prit une nouvelle fois la forme d’une plaque noire de haki de l’armement. Cette fois, Kanäe n’essaya pas de bloquer avec ses pinces, elle préférait les garder libres pour qu’au moment où la chatte touchait, celles-ci puissent s’abattre sur le corps de l’audacieuse assaillante. Elles seraient d’ailleurs vite rejointes par le dard de l’ex-mouette qui viserait maintenant le visage de la féline. Sa vue obstruée, elle n’aurait pas la même conscience du risque que les pinces faisaient peser sur elle. Si, d’aventures, le coup au torse était plus puissant qu’attendu, le scorpion modifierait la nature de son haki, la teinte de ce dernier virant du noir au mauve, dévoilant alors la réelle capacité de Kanâe dans ce domaine. Codé par Kari Crown _________________ | | | | |
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| Lun 27 Aoû - 10:11 Esclave de sa vengeance [8] Malia Konrad, mercenaire de la Guilde NoireL’attaque de la féline se voulait précise. Elle avait pu observer le torse de son adversaire, cette fine couche d’armure résistance qui le recouvrait. Avec un air déterminé, elle s’aventurait dans une attaque qui était à la fois suicidaire et potentiellement mortelle pour son adversaire. Bien sûr, elle optait pour un assaut digne de son rang d’assassin : c’est-à-dire quelque chose de précis. Une plaque d’armement recouvrait rarement l’intégralité du torse. Des personnes très expérimentées pouvaient la déplacer en fonction des coups, les faisant suivre dans leur intégralité, mais apparemment cette Toupex utilisait son armement à l’excès. Elle risquait d’être rapidement « à cours »… Or, il fallait envisager que les choses ne seraient pas aussi faciles pour la suite de sa visite. N’ayant pas répondu, une nouvelle fois, à son adversaire, la mercenaire approcha son arme de l’ennemie… Et au dernier moment, alors même qu’elle n’en avait fait preuve jusqu’alors, elle usa d’un Haki de l’Armement qui vint, par sa brusquerie, risquer une blessure sur la verte. Dans un même temps, elle sentit la réplique venir. Elle la décrypta aisément grâce à son Observation, et choisit la meilleure option pour fuir. Son corps se tordit, de manière très agile, et comme du papier, sembla se déformer. Elle esquiva les coups de pince et de queue avant de reprendre sa place initiale. Cette fois-ci, elle fut plus bavarde : - J’imagine que tu es puissante, mais qu’est-ce que la puissance devant un adversaire imprenable ? Qu’est-ce que la grandeur devant une ennemie qu’on ne peut voir ? Je suis l’Ombre. Mon nom est Malia Konrad, de la Guilde Noire. Tu es une des cibles nommées par « Arsenal ».Elle sourit, cette fois-ci, elle comptait appuyer là où ça faisait mal. Elle-même usait des émotions de l’adversaire : de toutes les manières, celle-ci était assez puissante pour qu’au moment fatidique du combat, elle décide de s’enfuir et de ne pas le poursuivre. De son côté, Octave s’était servi de l’attaque de la Toupex pour s’enfoncer un peu plus dans l’île. Il était arrivé dans la salle de surveillance : apparemment, les caméras ne regroupaient qu’une partie de celles de l’île, et il put observer la mer mais aussi les esclaves qui trimaient contre leur gré. Il fut choqué de voir un tel spectacle, débectant tout ça du plus profond de son être. Après avoir soufflé, il se rendit compte qu’il allait de toutes les manières devoir s’instruire dans ce lieu de tout ce qu’il était possible de savoir sur la base. Observant une liasse de dossiers qui traînaient sur un bureau, il ne fut pour l’instant pas embêté. Les employés avaient disparu de la salle, sûrement pour s’enfoncer dans les couloirs. ___________________- Tu connais mon père ? Finit par demander Erwin. Le rouquin avait la boule au ventre. Il ne savait pas que son père chantait encore cette chanson. Quand il était jeune, il avait de toutes les manières le souvenir vague des paroles… Comme si elles avaient été chantées au berceau. Cet homme, le chef du culte de Skarn, le tueur de politiciens, n’avait pas toujours été un monstre. Autrefois, il avait été un père aimant qui veillait sur son fils. Erwin serra la main. Il n’arriverait sûrement jamais à admettre que cet homme était devenu le parfait monstre, même si sa résolution de le tuer était bien présente. Ses sentiments vacillaient. - Oui… Alouette, petite alouette… Petit oiseau, gros dodo… Ahahah.Il bougeait les mains comme un maestro. Son corps était recouvert d’une arme en fibre résistants, sûrement un de ces trucs qui permettaient d’être imperméable aux attaques ennemies. Oui, c’était sûrement cela. Le truc, c’est que ces combinaisons étaient peu résistantes au tranchant. Tandis qu’il envoyait une chiée d’oiseau sur les deux combattants, le rouquin avala la distance qui le séparait de l’adversaire et sortit ses deux dagues. Il dessina ainsi une croix sur le torse de l’adversaire, brutalement, et celui-ci sentit ses yeux s’exorbiter. | | | | |
Kanäe ToupexBreaker of Chains | Messages : 2062
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| Lun 27 Aoû - 13:11 Esclave de sa vengeance Une fois Octave disparut du couloir pour se jeter dans la pièce adjacente, la maudite ne s'en occupa plus. Il avait fait démonstration de ses compétences de perception et il aurait été idiot de le considérer comme un faible, l'homme pouvait se défendre par ses propres moyens et si sa situation devenait épineuse, il saurai bien appeler sa collègue. Quoiqu'il en soit, de son côté, Kanäe n'eut pas besoin d'avoir recours à son propre haki avancé, la jeune assassine ayant avorté son offensive avant que celle-ci n'aille trop loin, bien consciente des armes qui l'attendait si elle poussait le mouvement un peu plus loin. Pourtant, dans son esquive et son traitement de la situation, le scorpion eut la chance de voir que cette inconnue se découvrait toujours davantage, à commencer par cet angle insensé qu'elle put prendre pour esquiver. Cette technique, la verte la connaissait : il s'agissait d'un kami-e ou d'un de ses équivalents. A son époque gouvernementale, celle qui avait été la colonelle Toupex avait pu voir à l'oeuvre les différents arts du Rokushiki et cette pliure de papier en était l'une des six branches. A la liste des compétences de l'assassine devait donc encore se rajouter la maîtrise d'un art des Cipher Pol et éventuellement, de plusieurs d'entres eux. Ce rôle de tueuse de sang froid, elle semblait l'avoir poussé jusqu'au bout, jusque dans les moindres détails de son style de combat. Qu'elle privilégie autant l'esquive et évite tout contact semblait prouver à la révolutionnaire qu'elle avait non seulement vu juste sur la puissance brute de la chatte mais aussi sur ses facultés défensives. Si elle refusait d'encaisser les coups, c'était peut-être tout simplement car elle n'en était pas suffisamment capable. Pour l'heure, elle jouait de l'esquive et l'argument qu'elle opposa enfin à la l'ancienne mouette n'était pas idiot. Pour l'heure, sous cette forme, l'adversaire était imprenable et l'inquisitrice était intouchable, un statu quo qui pourrait durer. Cependant, l'une des deux avait une chance, celle d'être maudite par un fruit aussi complet que celui du scorpion. Elle était actuellement en forme défensive, lente mais elle pouvait changer de forme, changer de rythme et imposer une nouvelle donne à son ennemi ; et ce à plusieurs reprises. Elle se vantait de sa puissance, encore une trop confiante en elle ou essayait de jouer avec la primée mais enfin, les présentations et l'information destinée à déchainer les passions dans le coeur de la proche d'Erwin Dog. Pourtant, l'évocation de "L'Arsenal" n'entraina qu'une chose : un sourire malin. Guilde noire ? Connait pas, désolé. Ton nom ne me dit rien mais j'avoue que je ne suis pas la plus fine connaisseuse des têtes primées de l'underground, l'une de mes subordonnées l'est. Enfin... Certes tu es imprenable pour le moment mais ça ne durera pas. Qui tombera avant ? L'ombre ou la gardienne ? Sciemment, elle n'évoqua pas le paternel, pas pour le moment. Elle ne se départit pas de son sourire qui en devint presque sadique lorsqu'elle prit enfin le temps de détailler celle qui se prenait pour "l'ombre". Comme elle, il s'agissait d'une femme assez svelte, peut-être même davantage que Kanäe qui s'était forgé un physique harmonieux mais néanmoins sculpté. Cette simple différence montrait à elle seul que l'une était plus puissante que l'autre et, qu'à l'inverse, l'autre semblait plus verser dans les arts de l'agilité. Il fixa alors ses oreilles de chatte et tiqua. Elle n'avait pas eu le temps de se faire la réflexion plus tôt mais elle devait avouer avoir un penchant pour la race des hommes-bêtes, elle les trouvait intéressant d'un point de vue biologique alors se battre contre une de leur représentante l'embêtait un peu. Malgré tout, elle était la chatte du père Arsenal alors... De cette façon, lorsque les iris verts de Kanäe se plongèrent dans ceux couleur urine de son interlocutrice, elle répéta la question posée précédemment. Ton patron est sur l'île ? Si c'est le cas, je te serrai gré d'accélérer, qu'on en finisse. Elle espérait la provoquer, encore une fois, lui faire croire qu'elle n'avait aucune importance et que sa seule cible était le vieux du rouquin, la pousser à l'erreur, changer de rythme et la blesser. Codé par Kari Crown _________________ | | | | |
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| Lun 27 Aoû - 19:30 Esclave de sa vengeance [9] Malia Konrad, mercenaire de la Guilde Noire- Mon patron ? Comme si j’en savais quelque chose. Il est très secret.Elle avait un sourire amusée, elle aussi. Cet affrontement, c’était le type qui lui plaisait beaucoup. Pourtant, son agilité travaillée et son Kami-E redouté faisaient d’elle une des meilleures dans son domaine. Pas LA meilleure, mais suffisamment bonne pour donner du fil à retordre aux plus grands combattants des Blues et de Grand Line. Sur le nouveau monde, elle avait une centaine d’adversaires capables de la vaincre. Ici, ils se comptaient sur les doigts d’une main. S’élançant donc à nouveau vers la Toupex, elle ne prit pas le temps de la laisser réellement analyser l’assaut. Celui-ci était vif. Cette fois-ci, elle allait viser les tendons. Il fallait entrer dans les pliures de la carapace, forcément plus fragiles pour permettre des mouvements. Elle n’avait pas encore un Haki de l’Observation, alors elle ne pourrait pas anticiper que l’attaque visée était d’une autre nature que la précédente. Cette fois-ci, elle sortit des shurikens au dernier moment, sautant dans les airs pour les envoyer avec précision sur son ennemie. Bien sûr, ils étaient recouverts d’une fine couche de Haki de l’Armement, dans le but d’étaler l’ennemie au sol. Cette attaque, elle était faite pour couvrir ses talents d’assassin à distance. Une puissance prompt à éclater des adversaires ne valait pas le doux délice de leur faire perdre l’usage de leurs fonctions motrices au fur et à mesure. Bien sûr, le gamin châtain avait disparu, mais elle n’était pas inquiète… Jusqu’au moment où une alarme retentit alors qu’elle était en plein air. Si la Zoan était potentiellement sensible au son, elle le serait moins en reprenant sa forme humaine… Ce que ne pouvait pas faire la femme-animal qui sentit sa concentration valser. C’était rare qu’elle ait une ouverture, mais celle-ci en était une. Octave, de l’autre côté de la pièce, avait enclenché l’alarme avec minutie, observant l’affrontement progresser. Au dernier instant, il s’était emparé du contrôle de l’ordinateur. L’adversaire pourrait certainement être défaite si elle était déconcentrée, c’était là son raisonnement. Et il avait potentiellement raison. _________________- Il n’est pas mort. Achève-le. - Ça ne servirait à rien. - Si tu ne le fais pas, je…Elle s’arrêta et jeta un regard colérique sur le rouquin. Cet affrontement leur avait coûté un temps précieux. Alors qu’ils se remirent en route, l’alarme se mit à sonner. Les portes derrière eux s’abattirent, tandis que les lumières du couloir passèrent du blanc au rouge. Erwin se tourna, et commença une course effrénée pour arriver au bout du couloir sans être écrasé par les portes qui se jetaient progressivement à terre. Sur son épaule, il avait pris le temps de se saisir de l’homme évanoui malgré les recommandations de sa collègue. Il n’était pas homme à laisser mourir les autres. Ils arrivèrent bien rapidement au bout. Quand la salle se dessina devant eux, le rouquin ne put qu’arquer un sourcil avant de fermer son poing. Il avait senti les personnes qui s’y trouvaient en avançant, et avait compris, cependant le voir en vrai était décontenançant. Ces personnes étaient en train de boire au bar qui était installé, nonchalamment, comme si l’alarme ne sonnait p… Ah, elle ne résonnait plus ici. - Bonjour, mes braves ! Venez vous désaltérez ! Vous êtes d’ici ?Le barman semblait bien dynamique. Il rigolait à pleins poumons. Personne ne sembla cependant choqué, et le rouquin déposa l’homme évanoui comme un sac à patate sur des poufs pour finalement dire sur un ton convaincu : - Vous êtes tous des copains à ce gars, hein ?Ils se figèrent. Les regards meurtriers jusqu’alors cachés émergèrent. Louise ne put s’empêcher de pouffer tandis qu’une vingtaine de mercenaires se jetèrent sur Erwin. | | | | |
Kanäe ToupexBreaker of Chains | Messages : 2062
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| Lun 27 Aoû - 21:37 Esclave de sa vengeance Elle ne savait donc pas si le grand manitou était présent ou non sur les lieux, une information, ou plutôt un manque d'information qui dérangea légèrement l'ex-mouette mais qui attisait encore davantage son instant de chasseresse. Cette ancienne vie à arpenter les forêts pour rechercher la nourriture du clan lui manquait en un sens, alors partir à la traque du vieux lui permettrait de retrouver, une nouvelle fois, ses vieilles sensations. Pour cela, pour enfin se lancer sur la piste de sa proie, elle devait encore éliminer la chatte qui se trouvait devant elle, une cause pour laquelle elle comptait bien se donner à fond.
Alors, lorsqu'elle la vit plus ou moins disparaitre pour se jeter sur elle réapparaitre dans les airs pour préparer quelque chose, le lancement de shuriken en l'occurence, la Zoan se prépara. Elle allait, d'un instant à l'autre, changer de forme pour prendre sa forme "pattes", celle où elle obtenait les pattes additionnelles d'un scorpion et où elle combattait au sol. Cette forme spécifique était la manifestation d'agilité de son fruit du démon, celle où elle était plus rapide, plus imprévisible et où les multiples appuis au sol lui permettaient de changer de direction et de rythme de course avec une facilité déconcertante. Pourtant, alors que son changement de rythme devenait imminent, à l'instant qui s'avérait peut-être décisif, une sirène odieusement aigüe se mit à retentir, au moment parfait, presque comme par magie.
Par nature, les scorpions ne sont pas des créatures spécialement sensibles au son mais par rapport aux félins, le match de perception des sons était largement remporté par la mercenaire. Evidemment, la soudaineté de l'attaque sonore et la position difficile de cette dernière lui firent baisser sa garde un instant, un instant de trop. Il s'agissait à d'une ouverture pour laquelle la maudite ne réfléchit pas plus d'un quart de seconde. Abandonnant alors sa forme défensive, elle passa d'abord en forme humaine et se jeta droit devant. Pourtant, à environ un mètre de son ennemi, l'apparence physique de la traitresse se modifia encore une fois et devint massive au niveau des pinces.
Lancées dans l'élan du bras, les appendices élargis fondirent sur la tueuse, semi-ouvertes elle allait causer des dégâts tranchants d'une certaine profondeur, si elles touchaient, en fonction de sa réaction tardive ou non, la chatte risquait de l'estafilade semi-profonde à la blessure mortelle. Si la brune s'extirpait, Kanäe profiterait du mouvement de recul pour enfin adopter sa formelle vitesse et suivrait pour venir menacer les jambes de ses pinces et le torse de son dard. Depuis le début, elle était en défense, les rôles s'échangeaient grâce à Octave et peut-être cette sirène clôturerait le match.
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| Lun 27 Aoû - 23:22 Esclave de sa vengeance [10] Malia Konrad, mercenaire de la Guilde NoireLa pince du scorpion vint transpercer le flanc de la tueuse dont le regard se figea. Elle avait rarement senti aussi vive douleur depuis le monastère où on lui avait enseigné ces techniques de combat mixte, et où elle avait surpassé un à un les maîtres. Elle toussota du sang avant de s’écrouler sur le sol. C’était sûrement la fin pour elle : de toutes les manières, dans la Guilde Noire, la défaite était synonyme de mort. C’était rageant, et pourtant elle n’était plus qu’une meurtrière parmi tant d’autres. Ses yeux se fermèrent, et brusquement elle sentit les mains chaleureuses d’un individu qui venaient panser sa blessure. Elle posa son regard sur le châtain qui était en train de l’aider à cautériser sa plaie. Il avait emprunté un fer à souder, et utilisait la chaleur pour l’empêcher de crever d’une hémorragie. C’était un imbécile ou quoi ? Des larmes coulèrent le long de ses joues. Putain, elle qui croyait être incapable de ressentir quoique ce soit un jour. Devant la mort, on était toujours si faible alors ? Elle inspira un coup, avant de regarder le plafond. Elle allait être tuée, un jour ou l’autre. C’était une certitude. - Ça va aller, fit Octave. La plaie ne devrait pas s’infecter… Mademoiselle Toupex, je m’occupe de la soigner. J’ai déclenché l’alarme mais les mines en dessous sur les vidéos surveillances ne s’affolent pas ! On devrait… - Attendez… On nous a dit qu’Erwin Dog… n’était pas à tuer… Il le veut… vivant.L’assassine venait de rompre son serment, mais tant qu’à faire, elle n’était plus à ça près. En étant pragmatique, elle pouvait envisager la suite des événements, or elle n’était pas dans le camp des vainqueurs. Elle faisait partie du top trois de ceux qui étaient arrivés ici, mais si le Dog était plus puissant que sa sœur, alors le patron de l’opération avait sous-estimé ces gamins. Tandis qu’Octave continuait les soins, Kanaë allait devoir faire un choix : continuer à progresser ou rebrousser chemin pour venir en aide à son frère… Avant qu’il ne soit trop tard. ________________Erwin était en face d’une vingtaine d’assassins de la Guilde Noire. Il observait ceux-ci sans réelle crainte. Alors qu’ils lui avaient sauté dessus, il s’était contenté de localiser les plus faibles dans leur mouvement, de les clouer au sol avec des Glue Ball et de repousser les assauts des autres. En une attaque, il en avait éliminé la moitié, en avait mis trois dans un état pitoyable et avait repoussé les sept autres. Ceux-ci semblaient mal à l’aise dans cette situation… Ce que le rouquin trouvait plaisant. Il sourit, sortant ses dagues et se mettant en position d’attaque. Louise avait quant à elle cessé de bouger. Elle observait avec attention les lieux. Ses paroles marmonnées n’arrivaient pas aux oreilles du rouquin qui se contenta de finir le reste de la salle de quelques coups de ses dagues. Il n’en tua aucun, mais aucun ne put se relever après. Sa victoire assurée, il rangea ses armes. - Louise, qu’est-ce qu’il y a ? - Je connais cet endroit… Par là.Elle se dépêcha d’ouvrir une porte. Ses pas la menaient, un peu précipitée, en direction d’une autre porte, et encore une autre. Elle se faisait de plus en plus hâtive, suivie par un rouquin qui la suivait. Il observa alors au bout de quelques pièces de franchies un spectacle inhabituel. La lumière rouge du plafond était offerte par de mauvais halos. Des mineurs travaillaient tandis qu’au milieu de ce paysage d’une étrangeté sans pareille se trouvait un bateau. Personne ne réagit à l’entrée des deux combattants. Ils ne s’arrêtèrent pas de travailler. Pourtant, le rouquin se figea. - C’est… ton navire ? - Le mien… Et celui de Léon…Elle s’avança et sauta haut pour s’aventurer sur le pont du navire. Le rouquin la suivit, et commença à s’enfoncer avec elle dans la cale, silencieusement, bercés par un arrière-fond de pioches qui venaient détruire la pierre. | | | | |
Kanäe ToupexBreaker of Chains | Messages : 2062
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| Lun 27 Aoû - 23:54 Esclave de sa vengeance Lorsqu'elle sentit ses pinces déchirer la chair de cette illustre inconnue, le sourire malin sur la visage de la Toupex s'effaça et une certaine froideur reprit sa place princière sur le visage de la combattante victorieuse. Combattre, Kanäe aimait ça, elle était une combattante, une guerrière avant tout. Mais plus spécifiquement, elle aimait combattre par conviction et non pas obligation. Ici, combattre le père d'Erwin ou l'un de ses laquais direct serait un combat de conviction, celui où elle tuerait sans le moindre remord, et pour certain, avec une réelle satisfaction. Néanmoins, pour le cas de la féline, le sort avait décidé de sa victoire au sein d'un affrontement qu'elle n'avait pas décidé contre une femme qui ne s'intéressait finalement qu'à l'argent qu'elle pourrait en tirer. Encore une victime dans les calculs savants de l'Arsenal. Initialement, elle avait visé sa mort, elle l'avait manqué et s'était rapidement demandée si elle devait en finir ou non. Kanäe avait abandonné sa forme Zoan hybride et avait assisté, sans répliquer et sans l'interrompre à l'arrivée médicale du brun qui l'accompagnait et qui lui avait offert l'ouverture. En voyant les premiers soins, la maudite se demanda s'il fallait intervenir, si fallait attribué le sort que l'assassine avait pu destiner à ses proies à cette dernière. Au final, elle laissa les choses se faire, par bonté d'âme, par pitié, en espérant voir la tueuse revenir dans le droit chemin : elle n'en savait trop rien. Elle écouta donc Octave, calmement, et s'apprêtait à simplement lui dire qu'elle attendrait qu'il ait fini pour qu'ils aillent ensemble dans les mines. Puis, l'intervention de trop, celle qui insinua le doute dans l'esprit de la traitresse. Si on cherchait sa mort, les ordres s'agissant d'Erwin étaient clairs : prise vivante. Si cela ne paraissait pas spécialement étonnant, l'entendre dire par cette source plus que fiable inquiéta plus que de raison l'ex-mouette. Certes, son petit-frère savait se défendre mais il n'en était pas capable face à tout le monde. Il suffisait que Louise ou une autre personne de son passé ne se retourne contre lui et il pourrait être bloqué. A cette seule pensée, le stress monta et, finalement, la décision fut prise. Octave, termine de la soigner de ton mieux et rejoins moi. Malia, je te remercie pour ton honnêteté. Puis, sans attendre une seconde de plus, la verte les quitta et rebroussa chemin pour suivre la voie qu'avait emprunté son frangin quelques instants plus tôt. Elle ne trainait pas, donnait tout dans sa course et espérait ne pas arriver trop tard. Malheureusement, pour l'heure, elle ne le rattrapa pas, il avait trop avancé, elle aussi, il lui faudrait encore du temps pour le rejoindre. Si la course acharnée ne lui offrait pas le plein loisir de la réflexion, elle ne pouvait s'empêcher d'imaginer le pire, comme le meilleur. Militairement, le Dog avait des capacités exceptionnelles, elle le voyait parfaitement rivaliser avec les amiraux du gouvernement, ce qu'elle ne pouvait pas encore faire. Malheureusement, ou heureusement pour ses proches, le roux était, au fond, une personne sensible, un homme qui donnait tout par amour, par amitié. S'il tombait sur un vieil ami, il pourrait se laisser prendre, s'il tombait sur son père, pire scénario possible, il pourrait retomber sous son emprise.Cette hypothèse, Kanäe l'excluait totalement. Elle affronterait n'importe qui pour empêcher cela et si elle devait cogner sur son frère de coeur et supérieur pour lui remettre les idées en place, elle le ferait. S'il était là, le vieil Arsenal, les choses se corserait. Dans l'idéal, elle aurait aimé le trouver seule, le confondre elle-même loin des yeux du fils et du frère mais s'il apparaissait devant sa progéniture, il pouvait espérer une issue plus favorable. Ses mercenaires ne le protégeraient pas longtemps, pas suffisamment et, vis-à-vis de l'inquisiteur, il avait la carte de la famille à jouer. Non, la Toupex ne pouvait le permettre. Alors, presque inconsciemment, elle quitta son enveloppe humaine pour l'hybride simple, ce qui développerait sa vitesse pour cette course apparemment sans fin. Codé par Kari Crown _________________ | | | | |
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| Mar 28 Aoû - 0:35 Esclave de sa vengeance [11] Le bateau venait d’être amarré au port. C’était sa première sortie en mer : cet ouvrage des charpentiers de Water Seven était parfait. Il répondait à tous les critères du couple. Louise regarda Léon dont les cheveux bruns tombaient mi-long pour cacher sa nuque. De dos, il était tout aussi beau que de face. Elle lui passa une main autour de la taille et l’enlaça. Ce navire, c’était le leur. Il allait les accompagner dans toutes leurs aventures. Un sourire radieux sur leurs visages, ils se dirigèrent vers le pont, y montant par l’échelle. Derrière eux, leur équipage les suivit. C’était l’heure du nouveau départ !
Erwin observa les murs délabrés du navire. Le bois sentait l’humidité, masquant le musc d’odeurs plus fortes encore. Il était un peu gêné par celles-ci, mais se contenta d’opiner du chef à chaque fois que Louise indiquait une nouvelle direction. Cet endroit était un véritable labyrinthe, et à vrai dire il n’était jamais entré à l’intérieur. Longeant les murs qui, par endroit, étaient seuls rescapés des couloirs, il continua de parcourir la distance qui le séparait de… De quoi ? De qui peut-être ? Il n’avait plus activé son Haki de l’Observation depuis un moment, et il n’en ressentait pas le besoin. Ses pas continuaient de le porter. D’un air inquiet, il vit une dernière porte s’ouvrir. Une dernière porte qui menait sur une salle : la cabine du commandant. Il avança dedans alors que Louise s’était stoppée net. Le fauteuil était tourné vers une vitre, dos à la porte, à travers laquelle passaient les rayons rouges des néons. Sans lui demander l’autorisation, Erwin commença à contourner le bureau. Son pas était lent, et au fur et à mesure, il comprenait ce qui se trouvait là, assis dans le fauteuil de cuir depuis des années.
Ses yeux s’embuèrent tandis que son corps se mit à trembler. Il avança sa main, et brusquement un sentiment de terreur et de profonde tristesse l’envahirent. Il plia les genoux à terre, et soudain il comprit. Des gouttes de transpirations vinrent se mêler à ses sanglots silencieux.
- Léon, fit-il. C’est pas possible. C’est pas possible. Léon… Argh… Ah… Merde… Putain…
Il touchait le fauteuil tandis que le squelette portait toujours les habits de capitaine, que le cuir était couvert de sang séché et que quelques lambeaux de chair traînaient, encore à l’écart des insectes qui avaient grignoté le reste. Erwin sentait son cœur se serrer. Il n’avait toujours pas fait attention à Louise. Celle-ci avait les yeux figés, comme si tous les souvenirs lui revenaient en mémoire. Alors les larmes coulèrent à flot, se détachant de ses yeux. C’était la deuxième fois. La deuxième fois qu’elle devait faire le deuil de son grand amour, la deuxième fois qu’elle apprenait sa mort, et la deuxième fois qu’elle apprenait son meurtrier.
- Comment… Comment c’est arrivé ?
Il posait la question dans le vide. Les deux êtres semblaient avoir quitté leurs enveloppes, et pendant un bref instant ils furent tous deux à la portée de n’importe qui. Puis, Erwin se ressaisit. Il se releva, sécha ses larmes et se dirigea vers Louise. Cette dernière était encore sous le choc, alors il décida de l’éloigner. Il lui toucha l’épaule, tandis que ses larmes recommençaient à couler. Ils apparurent sur le pont, là où ils s’étaient vus pour la dernière fois. Là où, des années plus tôt, ils avaient fait le serment qu’ils se retrouveraient… Mais il ne les avait jamais retrouvés.
- Quand tu es parti, la dernière fois… Nous nous sommes faits attaqués. Erwin… C’était toi. C’était toi qu’ils cherchaient. Ils ont massacré mes hommes, et ont tué Léon… C’est à cause de toi, Erwin… C’est ta faute s’il est mort.
Le jeune homme écarquilla les yeux. Il sentit ses forces l’abandonner. Il se laissa tomber. « C’est impossible… ». Louise serra les poings. Elle était dos à l’entrée. D’un geste simple, elle s’approcha d’Erwin. Elle avait été son premier amour, sa première amie… Et à présent, elle serait son dernier soupir. Cela faisait des années qu’elle s’était promis de se venger de cet homme. On lui en avait donné l’opportunité. L’Arsenal savait que ce serait la seule manière d’en finir avec son fils, avant qu’il n’interrompe plus ses pièges. C’est pour ça qu’il avait commandé à ses mercenaires de ne pas tuer Erwin. Parce qu’ils en auraient été incapables, et elle seule pouvait. Pointant Revenge, la GunDager du rouquin, elle pointa l’arme vers ce dernier. Il était immobile, les bras pendants à terre tandis que de longues larmes coulaient sur ses joues. Parfois, des soubresauts le parcouraient. Elle était peut-être esclave de sa propre vengeance, mais elle l’aurait, elle.
- Adieu.
Elle tira. | | | | |
Kanäe ToupexBreaker of Chains | Messages : 2062
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| Mar 28 Aoû - 10:26 Esclave de sa vengeance Kanäe, contrairement à son ancien adversaire au sang de félin, n'était pas une femme spécialisée en vitesse démoniaque. Elle n'était pas lente, loin de là, et son style de combat reposait en grande partie sur une bonne agilité, sur l'exécution de mouvements fluides et rapides. Pourtant, en termes de courses longues et continues, elle n'était pas beaucoup plus rapides que le commun des combattants de son niveau, enfin, elle bénéficiait tout de même de l'apport de sa malédiction. Néanmoins, à son goût, elle était bien trop lente aujourd'hui, incapable de rejoindre son frère dans un temps qu'elle jugeait utile ou nécessaire. Elle haletait en passant chaque foulée à l'extrême, en se servant parfois de sa queue pour relancer un élan nouveau en reposant la fatigue de ses jambes en terminant par profiter de celui-ci et reprendre une course soutenue. Si ses jambes étaient en feu, son cerveau était en ébullition, se demandant bien ce qui pouvait se passer. Evidemment, encore et toujours, elle imaginait avant tout l'apparition d'une brute, d'un guerrier extrêmement puissant aux côtés de l'homme qu'elle voulait assassiner plus que tout. Dans les autres scénarios, elle voyait l'un des mercenaires de la main noire venir à bout de l'inquisiteur en chef, le décapiter au moment où elle arrivait, trop tard. Enfin, et si elle avait encore un peu de mal à y croire du fait de leur amitié passée, il y avait la possibilité qui se cristallisait autour de Louise. Katia l'avait trouvé louche, la Toupex ne la trouvait pas franche, Nana elle-même avait eu l'impression d'une femme fausse et pourtant, le rouquin lui faisait et lui offrait une confiance totale et aveugle. Il n'était pas objectif, presque comme Kanäe si l'on parlait d'un Ike ou d'un Caligula, mais il était presque inconcevable qu'il se trompe à ce point à propos d'une jeune femme qu'il semblait si bien connaître. Lui, l'homme au haki révélateur qui refusait par principe de s'en servir sur ses proches, qu'ils soient de ce temps ou d'un temps passé, la Zoan ne voulait pas le voir au sol, abusé. Puis, au détour d'une allée, d'un couloir, elle déboula dans un bar et croisa une multitude de corps, tantôt englués, tantôt inconscients, une marque du passage d'Erwin et de ses Gundagers. Evidemment, elle ne prit pas de pause, elle ne marqua aucun arrêt : le Dog n'était pas là, Louise non plus. Elle poursuivit donc sa course encore quelques mètres pour finalement apercevoir un navire. Immédiatement, elle ne nota rien de spécial dans l'aspect général du bâtiment, puis, à mieux en regarder, elle le vit, à genou, Louise bien droite devant lui avec, en main, pointé sur le roux, l'une de ses propres armes. A cet instant précis, une explosion prit forme aussi bien sur les traits de Kanäe que dans son esprit. Il y a encore peu, elle avait perdu Nook d'un simple balle, elle s'était promis de ne plus voir ses êtres chers mourir sous ses yeux, alors lui, non sûrement pas. Elle ne réfléchit pas, Louise étant passée du statut d'ami du Dog, de partenaire éventuellement, à celui de cible prioritaire, de traitresse, de proie. Ce mauvais pressentiment qu'elle avait ressenti à son égard dès leur voyage sur l'île natale de la Toupex trouvait aujourd'hui une réponse majeure. Si elle avait su, elle l'aurait tué, de sang-froid bien avant. Non, elle n'aurait pu, Erwin n'aurait pas compris, il lui en aurait voulu, et là, probablement qu'il lui en voudrait encore pour ce qu'elle s'apprêtait à faire. Plantant violemment son dard dans le sol, sans un mot, sans un cri pour alerter son petit-frère maintenant abattu, Kanäe détendit sa queue avec une violence rare. L'instant d'après, la détonation eut lieu et le silence se fit. On entendit rien, rien d'autre que le bruit d'une balle qui heurtait un sol boisé dans un tintement caractéristique partiellement retenu par la matière du pont d'un navire. Il régnait un silence de mort, aucun des trois acteurs ne parlait. Sur le pont, le projectile se voulant meurtrier était au sol, sa dépouille de métal encore chaude y finirait probablement sa vie alors qu'il n'avait pu remplir sa mission. De chaque côté, deux femmes se tenait, l'une de face et l'autre de dos. Louise aurait encore l'arme levée, probablement, fixant dans la direction de sa cible où elle ne la verrait plus en position de faiblesse, obstrué qu'il était pas quelque chose : un femme. Cette seconde représentante de la gente féminine, Kanäe évidemment, était de dos par rapport à Louise, plus ou moins recroquevillée sur celui qu'elle avait protégé pour le prémunir du tir. Son dos, présenté à l'ennemi, avait revêtu la carapace large de l'armure du scorpion au dernier moment. La dite zone n'était pas couleur sable comme l'était la carapace du scorpion mais bien bien d'une sombre teinte violine. Dans l'instant, sous la rage et l'empressement, sous la volonté de le protéger, son haki du gardien s'était manifesté, presque de lui-même. Il s'était dévoilé de nouveau à Louise qui l'avait vu à l'oeuvre contre la fourmi et se présentant à Erwin pour la première fois. La force de pression extérieure, ajouté à cette double défense fluide/carapace, avait arrêté cette simple balle sans la moindre difficulté et pourtant, si elle n'était pas blessée et son protégé non plus, le coeur de la verte avait explosé, totalement. D'un geste lent presque calculé, elle se redressa et se retourna pour faire face à la tueuse, toujours en formant cet obstacle entre elle et le révolutionnaire. Tu étais son amie... Tu as essayé de le tuer. Je n'aurai pas la moindre pitié. Malia et le punk spécialisé en robotique, qu'Erwin avait descendu, étaient toujours en vie mais celle-ci, ce dernier adversaire, à la fin, elle ne respirerait plus. L'inquisitrice ne regarda pas son frère, elle ne put prendre le temps de le réconforter, de le relever. Elle s'y attellerait, une fois seulement que son travail serait fait. Modifiant alors son corps, elle présenta à Louise une forme qu'elle avait déjà vu, deux pinces énormes prenant la place de ses appendices habituels. Elle s'avancerait alors et ne la lâcherait plus, restant à son contact pendant la durée de leurs échanges à venir, elle l'harcèlerait de coup en chaine, sans lui laisser la chance ou le temps de respirer jusqu'à ce qu'enfin, elle ne lui puisse plus, à jamais. Codé par Kari Crown _________________ | | | | |
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| Mar 28 Aoû - 12:47 Esclave de sa vengeance [12] [i]Elle y était presque. Cette mission qu’elle s’était confiée des années plus tôt lui avait fait courber l’échine tellement de fois pour obtenir les moyens de réussir. Elle avait vendu son âme, son corps, à tellement de reprises qu’elle n’était aujourd’hui plus que l’ombre de la femme d’autrefois. Cet homme, responsable de ses malheurs, ne méritait pas de vivre. Il était le fléau de toute une génération, de toute sa vie en tout cas. Elle ne le laisserait pas entamer un nouveau cycle : il lui fallait sa vie. Ainsi, lorsque Kanaë s’interposa, elle sentit que son plan était tombé à l’eau. Le sien, et celui de l’Arsenal. Comment avaient-ils fait ? A quel moment ? Elle devait être de l’autre côté de la base. Elle devait poursuivre son chemin… Et l’assassine l’aurait retenue, puis elle aurait continué sa route. Dans tous les cas, ce timing qui avait été prévu depuis une demi-douzaine d’années déjà venait de s’écrouler… Un élément perturbateur. Qui donc ? Qu’importe. Elle ne devait pas mourir avant d’avoir atteint son objectif. Se venger de cet homme responsable de la mort de son Léon. Elle n’aurait de cesse que de le… Esquivant un coup porté par la rage, elle savait qu’elle devait se résoudre à rebrousser chemin. « Fais chier » se dit-elle en se hissant dans les airs. Si près du but. D’un geste simple, elle fracassa l’air devant elle et dessina une série de courbes de pression qui iraient s’écraser contre le Dog. Dans son état normal, il n’était pas sujet à ce type de choses, mais à présent… Ainsi, elle descendrait du navire pour se diriger vers la sortie. Puis brusquement, elle sentirait le souffle froid de la mort dans son cou. D’abord, elle croirait que Kanaë avait tout bonnement abandonné son frère, et l’avait poursuivi. Puis elle le reconnaîtrait et se figerait. ArsenalLe grincement d’un fauteuil roulant, le son distinctif de cette bouteille d’oxygène qui se vidait dans un masque à bas débit. Il était suivi d’un homme aux cheveux châtains, mi longs et attachés, et d’une femme aux cheveux roses, dont la mèche tombait sur un œil et dont la corne dorée signifiait apparemment l’appartenance aux hommes-cornus. - J’ai… tué… Léon.L’Arsenal de son fauteuil souriait. Il avait encore changé depuis la dernière fois. Son visage avait comme fondu, et il semblait ne se repérer qu’à un sixième sens. Sa bouche déforma ses traits, et tandis qu’il disait cela, son air réjoui transperça le cœur de Louise. Celle-ci était sous le choc. Comment ça ? Il avait tué Léon ? C’est-à-dire ? C’était impossible, il s’agissait de personnes qui recherchaient Erwin. Pas l’Arsenal, il l’avait sauvée. Il l’avait aidée. Il l’avait… Trompée. - Espèce de… Aaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhh.Elle se releva d’un seul coup. Ses poings semblèrent percer la barrière du son, et un instant plus tard elle était déjà sur l’ennemi. Alors même qu’elle s’apprêtait à abattre l’attaque ultime qui mettrait fin à la vie du père d’Erwin, la hallebarde de la jeune femme aux cheveux roses viendrait transpercer le corps de Louise. Le regard de celle-ci s’écarquillerait, tandis qu’elle cracherait au sol quelques gerbes de sang. « Je me suis faite avoir… ». Des éclairs verts sortaient du corps de cette femme. - Putain… Putain… - La précipitation, jeune femme… Dire que je n’avais pas prévu que tu faillirais serait un mensonge… Je n’ai pas besoin de toi à présent.Il s’était levé. La pression dans les environs avait augmenté d’un cran, et les sauts étaient à présent impossibles. Avait-il le fruit de la gravité ? Non, il était… Sûr de lui. C’était peut-être du Haki Royal. Quelque chose de puissant, en tout cas. Il venait de décrocher sa bouteille de gaz. Son regard était devenu sérieux, puis brusquement, il abattit sa main sur le cou d’une Louise qui le toisait avec haine. Sa tête vola quelques mètres plus loin, tandis que son corps tombait. Sur le navire, le rouquin avait des suées froides. Il avait repris conscience, et il avait senti la voix. Il avait senti Louise s’éteindre. Il ne pouvait rien faire. Il était tétanisé. | | | | |
Kanäe ToupexBreaker of Chains | Messages : 2062
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| Mar 28 Aoû - 14:50 Esclave de sa vengeance Qu'elle esquive n'étonna pas réellement Kanäe dont le coeur était noyé par la rage depuis quelques instants. Elle pouvait bien détesté le vieux d'Erwin, Louise était une raclure bien pire encore, celle qui se cachait, qui faisait croire en son amitié pour finalement planter un couteau dans le dos. Ou une balle dans la tête mais c'était relativement la même chose. Malgré tout, lorsqu'elle dessina dans l'air ses mouvements d'impulsion avec lesquels elle avait dévasté les araignées sur Noréa, la Toupex ne put poursuivre son plan et dut retourner auprès du roux. Il n'était pas en état de se défendre pour le moment et cet idiot se laisserait frapper de plein fouet, uniquement sous le coup de la peine. A Impel Down, Kanäe s'était trouvée dans un état similaire et elle n'avait dû sa survie qu'à la présence et à la réactivité de celui qui était au sol maintenant. Comme lui au sixième étage de la prison sous marine, elle serait son bouclier, celle que le protégerait. Elle s'immisça donc entre les projectiles d'air et son frère, dessinant elle-même deux larges arcs de cercle dans l'air, libérant ainsi deux belles et amples lames d'air. Ces créations allaient englober et neutraliser les poings de pression créés par la menteuse mais, malheureusement, elle gagnerait du terrain sur la fuite. Alors, lorsqu'elle la vit passer par-dessus le bastingage, la Zoan jeta pour la première fois depuis son arrivée un regard à son protégé. Il était encore prostré et ne bougeait pas, toujours soumis à la nouvelle qu'on venait de lui annoncer, quelqu'elle soit. Un choix s'imposait : poursuivre Louise en le laissant là ou rester avec lui et la laisser filer. Il ne fallut pas bien longtemps pour abandonner sa forme hybride et faire un pas en direction du torturé. La haine avait quitté les traits du scorpion pour laisser place à une certaine douceur, enfin, jusqu'à ce que la scène plus loin n'attire son intérêt. Au loin, à terre, face à une Louise tétanisée, un homme en fauteuil escorté par deux gardes à l'apparence dangereuse commença son petit show. Sur le coup, avec la distance et le masque intégral à oxygène qu'il portait, la maudite ne le reconnait tout simplement pas. Malgré tout, lorsqu'il formula ces trois mots "J'ai tué Léon", le regard de la verte s'écarquilla et son sourire devint carnassier. Cette voix, elle en avait rêvé de nombreuses fois depuis les dix dernières années, elle ne l'avait pas oublié, jamais. Elle se souvenait de chacun des mots, chacun des mensonges qu'il avait pu raconter devant elle, de sa crédulité devant les paroles mielleuses d'un homme horrible, du ton de celui-ci, vide de toute émotion. Aujourd'hui, plus de dix après, la voix retentit enfin ailleurs que dans ses rêves. Erwin était dans son dos, elle le regarda brièvement et le vit tressaillir. Apparemment, il était revenu à lui mais après Louise, une autre urgence s'imposa d'elle-même par l'arrivée de son géniteur. Puis arriva ce qui arriva, la mort de la traitresse, de cette femme odieuse : une mort qui ne chagrina pas Kanäe le moins du monde. Malgré tout, ce qui retint davantage les sens de la belle en alerte ne fut pas la démonstration de force de l'handicapé mais bel et bien la pression que celui-ci avait dégagé lorsqu'il s'était redressé. Immédiatement, elle avait tiqué, comprenant que cet homme était bien plus dangereux qu'elle n'avait pu l'imaginer, qu'il s'approchait bien du niveau d'Erwin que du sien. Avec une certaine colère, la venimeuse comprit qu'elle n'était tout simplement pas au niveau... A cela, il fallait encore ajouter cette pression constante qui s'abattait sur elle et qui essayait tant bien que mal de la mettre au sol. Apparemment, et sans qu'elle comprenne pourquoi ou comment, elle n'était pas assez faible pour y succomber, ni même assez forte pour s'en extraire totalement. Alors, de son bastingage, debout juste à côté d'Erwin, elle adressa seulement quelques mots à l'intention du trio tout en contrebas. Monsieur Arsenal... ça faisait longtemps. Il y a douze ans, Erwin était de votre côté, contraint et forcé. Aujourd'hui, je ne partirai pas sans lui, il est de mon côté et un jour, il vous tuera. S'il n'en a pas la force, je le ferai moi-même avec plaisir. Elle reporta alors un regard doux sur celui qui ne semblait toujours pas remis, en se penchant elle lui demanda simplement de les faire disparaitre, loin d'ici. Malgré tout, le pauvre jeune homme ne répondit, perdu qu'il était dans ses pensées et dans l'appréhension de se tenir en présence de son père. Kanäe fit alors quelque chose qu'elle n'avait jamais fait auparavant avec le jeune homme. Elle lui prit le menton avec douceur, dans un calme plat si les membres du trio ne leur avait pas encore sauté dessus, un bruit caractéristique se produirait alors : le bruit d'une main rencontrant une joue avec une certaine force sans qu'elle soit trop appuyée non plus. Pour la première fois, Kanäe l'avait simplement giflé. Erwin, tu n'as rien fait, ton père manipule tout le monde. On ne peut pas se battre aujourd'hui, emmène nous auprès de Katia on s'en va. Cette gifle, probablement la dernière, était censé être le déclencheur qui le ramènerait à la raison. Codé par Kari Crown _________________ | | | | |
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| Mar 28 Aoû - 15:27 Esclave de sa vengeance [13] S’il avait aimé Louise, il avait encore plus aimé Léon. Pas de la même façon. Pas de la façon dont il aimait Hope, et pas de celle dont il aimait sa mère et ses sœurs, Kanaë et Katia. Il l’aimait d’une façon tout à fait innocente, celle d’un enfant qui découvre son meilleur ami. Car il l’avait été, fut une époque, et avait continué de l’être jusqu’à sa mort. Lui en avait-il voulu ? Il ne le saurait jamais. Il ne saurait jamais ce que l’Arsenal avait fait à son meilleur ami, ni ce que Louise avait voulu lui faire croire. Il n’avait rien entendu, plongé dans son monde, dans son petit monde étriqué et fou. Tenshi avait raison.
La baffe ramena le rouquin à la raison. Celui-ci écarquilla les yeux en sentant la douleur lui faire reprendre un semblant de raison. Louise était morte. Et Léon ? Il était toujours mort. Le souffle coupé, le rouquin se releva brusquement, sous l’impulsion donnée par sa grande-sœur. Il tourna la tête vers celle-ci, puis vers son père. Froid. Calculateur. Il devait être comme lui. Quel était leur objectif ? Il ferait son deuil plus tard. Retrouver les esclaves. Il ne pouvait pas se permettre de céder. Libérer tout ce joli monde. Il ne pouvait renier ses idéaux. Sauver le plus de monde possible.
- Kanaë, réunis les esclaves. Il reste une personne qui se camoufle sûrement en marchant au plafond, il se trouve proche d’ici. Sûrement un assassin. Notre objectif est de sauver le plus de monde possible. Je m’occupe de cet homme…
Brusquement, les escargophones de diffusion se mirent à bruiter. La voix d’Octave parut alors, d’abord timide puis plus affirmée.
- Un, deux, un, deux… Ah, euh c’est bon comme ça ?... D’accord… Salle de contrôle au reste de l’île. Nous avons rétabli les communications temporaires pour cause de… Euh… Le patron a besoin de faire un truc. Enfin voilà, quoi. Veuillez regagner le port et puis… Et puis voilà. C’est un ordre. Roger. Ah, merde, Roger c’est pour les talk-
La transmission s’arrêta sous les regards ahuris des deux gardes et du rouquin, le vieil homme n’affichait qu’une expression sur l’entièreté de son visage. Cet Octave était vraiment un phénomène. Il avait réussi à aller à la salle de contrôle de lui-même, ou du moins s’y trouvait peut-être déjà, et à résoudre le problème de communications de l’île. Ce salaud était fort…
L’Arsenal ne bougea plus. Il semblait réfléchir. Qu’importe, c’était potentiellement une ouverture. Erwin disparut et apparut au niveau de sa tête. Il abattit d’abord ses lames, avant de rencontrer les bras de son père qui bloqua avec une facilité déconcertante son assaut. Il semblait sourire, heureux de pouvoir enfin échanger des coups avec sa progéniture. Les deux gardes avaient cessé de bouger, tandis que le corps de Louise traînait plus loin. Excalibur et Salvation en main, Erwin sentait la pression du combat monter en lui.
- Tu es vraiment une tête de mule, fils. - Je dois avoir hérité ça de ma mère.
Il recouvrit Excalibur d’armement avant de relancer un assaut qui fut tout aussi inefficace que le premier. L’affrontement promettait de durer un moment… Assez pour que Kanaë puisse évacuer l’île en tout cas. | | | | |
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