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Lidy OlsenDirectrice des CP5 & CP6 | Messages : 1104
Race : Humaine
Équipage : Garde de l'Ombre
| Jeu 2 Aoû - 11:11 Machinations hiérarchiques [13] Des Agents du Cipher Pol 6, il y en avait quand même pas mal. Alors pourquoi est-ce que la Olsen attirait tant d’attentions ? Peut-être grâce à ses missions, et aux liens qu’elle avait pu créer avec d’autres agences. La marine lui en devait une, ou du moins le Commandant Ikeatsu, et le Cipher Pol 9 aussi… C’était une manie qu’elle avait de sauver des personnes en difficulté, de par ses ordres, de par les précautions qu’elle avait prises. En soit, il fallait avouer une chose sur Lidy : elle savait où elle mettait les pieds et s’en accommodait parfaitement. C’était ce petit caméléon qui trouvait sa place dans le monde impitoyable de la magouille. Avec un air innocent, elle aurait pu faire tomber le pire des criminels… Mais sa chance commençait à devenir trop insolente. Encore une fois, elle était dans l’état de grâce, jusqu’au moment où on viendrait lui arracher la vie qu’elle avait construite.
Digne de confiance selon deux gradés de son agence, elle était en train de procéder par élimination aux choix futurs qu’elle ferait. Rejoindre Ashford ? En cet instant, avec le souvenir de ce sentiment qui ne la quittait pas, de cette envie dévorante qu’elle souhaitait à nouveau ressentir, elle envisageait cette possibilité. Bien sûr, dès qu’elle aurait quitté les charmes de cet homme, tout serait terminé. Fallait-il encore qu’elle le désire, et cela… Plus elle restait à son contact, moins elle en avait envie. Quand elle s’approcherait plus tard de la Kasano, serait-elle apte à lui dévoiler les informations létales à son sujet ou jouerait-elle le jeu de l’agent d’élite ?
Les pensées de cet homme étaient cependant une piqure de rappel. Il lui proposait un poste de Vice-Directrice sur le long terme. Encore une fois, elle se fit la réflexion qu’elle visait plus haut. Elle voulait la direction, elle voulait le pouvoir, être l’égale de ces hommes et femmes capables de prendre en main une institution entière. Quand elle serait plus âgée, serait-elle membre des Cinq étoiles ? Cette pensée honteuse disparut dans son esprit tandis que l’image de son frère apparaissait pour la ramener à la réalité. Elle eut un pincement de cœur, tandis que son corps restait concentré sur son rôle. La lecture des pensées lui permit aussi de localiser la preuve suivante, dans le bureau de leur cible.
- Je… je serais honorée, fit-elle en rougissant.
Elle pouvait obtenir le pouvoir. Il n’y avait aucune preuve qui l’incriminait. D’une certaine manière, elle pouvait avoir le beurre, et l’argent du beurre : si elle mettait cet homme au pouvoir, un jour, elle lancerait les preuves de sa culpabilité dans cette enquête. Il suffisait qu’elle s’en empare, qu’elle devienne le bourreau. A la place de la Kasano, elle aurait toute la latitude pour faire condamner cet homme, futur directeur. Puis une pensée lui revint : c’était assez peu sûr qu’il ait le poste. D’autres agents d’élite étaient à même d’être nommés. Ayme Ko pourrait voir dans son jeu. C’était un homme intelligent. Il avait cette capacité stratégique, très certainement.
Une fois leur conversation terminée et leurs courts instants partagés, la Olsen s’éloigna avec regret. Elle jeta un dernier regard dévoué à l’agent d’élite, après lui avoir confié qu’elle s’était encore faite invitée par la Vice-Directrice ce midi, qu’elle pensait à un brouilleur ou une autre technologie et qu’elle le trouverait, pour le supprimer. Il ne lui faudrait que peu de temps.
Le temps fut donc précieux, car il permit à la jeune femme aux cheveux bleus de reprendre ses esprits, ou du moins en partie. Elle se maudit à nouveau : cet homme était une drogue sur pattes qu’elle n’arrivait pas encore à combattre. Seule, elle était faible. En plus de cela, il fallait avouer que les enregistrements qu’elle prenait n’étaient que tant de pièces du dossier facilement démontables… Non, il valait mieux qu’elle s’en tienne à ce qu’elle avait prévu. Une fois qu’elle arriverait au bureau de la personne qui l’avait invitée, elle la saluerait et commencerait à lui parler de ses filles, et de la façon dont elle les avait trouvées charmantes. Dans un même temps, par prudence, elle prendrait un crayon et un papier pour lui écrire ce qu’elle avait lui dire, au cas où l’endroit n’était pas protégé.
- Il a caché quelque chose dans votre bureau… et Ashford tente d’écouter sans réussir vos conversations avec du matériel d’écoute…
Elle lirait dans ses pensées, essayant de découvrir où les brouilleurs, car elle supposait que c’en était, avaient été cachés. Pour autant, la Vice-Directrice pourrait sentir chez Lidy un flou dans ses émotions troublées. Elle était toujours acquise à sa mission... Mais elle avait un
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| | Jeu 2 Aoû - 13:57
Agent d'élite Cipher Pol 6, Henry Ashford
Dans son bureau, Ashford souriait en dégustant l’un de ses barreaux de chaise, un autre plaisir peu légal mais incroyablement divin qui savait le mettre en joie lorsque les moments étaient sombres ou, au contraire, lorsque les moments s’y prêtaient, à exulter toujours plus. Dans chaque bouffée de fumée délictuelle, l’élite voyait une scène de son avenir proche : la mise des menottes autour des poignées du respecté Contre-Amiral Ollister Kasano, la chute de son épouse devant un Ko Ayme obligé de la botter sur la touche, les gamines confiées à l’administration et la petite peut-être envoyée au neuf pour devenir une assassine future… Son accession au poste, sa nomination en tant que vice-directeur avec son petit agent d’élite derrière lui, bien docile. En soit, la preuve enregistrée par Lidy suffisait à faire naître un réel doute, mais surement pas à la destituer sans délai. Bientôt il aurait les moyens de le faire. Il tira donc une nouvelle bouffée qui vint rapidement embrumer son bureau, puis, au milieu de la fumée, presque invisible, Henry Ashford se mit à rire.
Vice-Directrice du Cipher Pol 6, Harita Kasano Dans une autre bureau, situé dans un autre bâtiment, l’ambiance était certes moins heureuse mais le calme impérial de la vice-directrice du Cipher Pol 6 semblait totalement imperturbable. Elle lut patiemment et attentivement les quelques mots de sa subordonnée, de son agent double et se mit à sourire. Une seconde preuve falsifiée cachée et une mise sous écoute échouée… Décidemment, Henry n’avait rien dans le crâne. A sa place, la Kasano aurait déjà probablement payé des acteurs, éliminé de faux témoins, créé une machination à grande échelle pour faire tomber le mari bien plus rapidement et bien plus directement… Quel idiot. S’il avait été courageux, il se serait simplement présenté devant Ollister et lui aurait conté l’infidélité de sa femme avec sa propre personne. Le gradé, sanguin, l’aurait alors probablement privé d’un bras pour son mensonge, un acte qui lui aurait valu une grave sanction disciplinaire. Affectée, la numéro deux de l’agence aurait été plus facilement détrônable. Mais non, il se contentait de coups mineurs, de monter son petit dossier tranquillement alors que, de son côté, les enregistrements de la Olsen commençait à peser en sa faveur. En lisant les quelques mots, le fil de ses pensées fut assez simple à suivre, une ou deux petites astuces simples pour continuer sur la lignée. L’emplacement de l’éventuel brouilleur ? Non, elle n’y pensa même pas. La possibilité d’une preuve cachée dans son bureau, parfait, elles allaient chercher ensemble, la trouver, puis Lidy pourrait faire son œuvre.
De plus, au cours de ce début d’entrevue, la gradée remarqua assez facilement l’état de doute qui occupait le visage de son acolyte de mission. Elle comptait la rassurer mais ses pensées vinrent la happer.
Soudainement, au milieu de ce plan un peu plus tranquille, là où la murène attendait de se faire mordre, une idée commença à germer. Elle n’était qu’au stade de la graine, une graine qui libérait les premiers fruits de sa croissance mais une graine qui grandissait néanmoins. Pour l’heure, elle n’en fit pas part à Lidy qui pourrait seulement la lire dans son esprit : il fallait le pousser lui-même à la faute, le priver de son espionne. Pour ça, rien de dangereux ou de compliqué, plusieurs idées tournaient et demanderaient à être peaufinées avec l’accord de la première intéressée. Elle rangea donc cette préoccupation dans un coin de son esprit et en revint à ses premières intentions.
- Lidy, ne vous en faites pas, c’est normal. N’essayez pas de lutter outre mesure, son pouvoir est destabilisant. Pour tout vous dire, au début de ma collaboration avec Henry, avant que je ne comprenne son pouvoir et ne parvienne à le dévier, j’ai failli me séparer d’Oli. Son emprise est forte, elle insinue le doute, vous n’y pouvez rien. Rationalisez-la et vous pourrez la combattre plus efficacement. Puis, comme si de rien n’était, comme si la situation n’était pas complexe, Harita sortie d’un petit sac deux salades individuelles et très estivales qu’elle disposa devant Lidy et elle-même.
- Oli a préparé ça pour nous. Sentez-vous libre de parler librement, il ne nous écoute pas. Pour la preuve dans mon bureau, avez-vous une indication de lieu précis ? Si non, je vous en prie, fouillez à votre convenance. Vous êtes une agente de notre agence, il n’y a donc pas de dossier dont vous ne pourriez avoir connaissance, en particulier si vous devenez agente d’élite. Pour le … dispositif de ma maison, je dispose effectivement d’un brouilleur, comme notre directeur à son domicile. Des dossiers sensibles, elle en disposait de quelques-uns dans les tiroirs de son bureau. Dans ses armoires et étagères, on trouvait un peu de tout : des rapports d’activités, des programmes de recrutement, des affaires personnels ou pour les filles mais rien de bien compromettant. Pourtant, l’armoire désignée par Ashford, elle ne s’y intéressa même pas, celle-ci comportait une très grosse serrure qui semblait passablement complexe à crocheter. Il s’agissait-là de l’armoire où se trouvaient-les dossiers les plus chauds, les plus confidentiels. Seule deux personnes disposaient de la clé : Ko Ayme et Harita Kasano. Si Lidy posait la question, la vice-directrice lui répondrait sans mentir : cette armoire ne pouvait pas contenir de preuve, c’était impossible, selon elle. Et encore une fois, pas une once de mensonge ne figurerait dans l’esprit de la verte. _________________ | | | | |
Lidy OlsenDirectrice des CP5 & CP6 | Messages : 1104
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| Jeu 2 Aoû - 15:11 Machinations hiérarchiques [14] Une fois arrivée dans le bureau de la Vice-Directrice, Lidy s’était installée et avait pris le temps d’écrire méticuleusement son message. Si elle se doutait quant à la présence d’un brouilleur dans cet endroit, elle n’était pas moins prudente. Il fallait qu’elle montre, pour monter son dossier d’agent d’élite, qu’elle était professionnelle… Et capable de bien des prouesses. Elle observa donc sa supérieure avec sérieux et comprit progressivement qu’elle allait devoir jouer un rôle majeur dans cette opération. C’était inquiétant, surprenant même, mais elle n’en dit rien. Il ne fallait pas qu’elle sache, pas qu’elle apprenne pour son pouvoir. Jamais personne… En tout cas, plus personne de vivant n’était au courant pour sa capacité à lire dans les pensées. Elle avait bien failli, lors de ses premières missions sous couvertures, mais les gus étaient morts. Son secret, on l’emportait dans la tombe.
Finalement, aux premières paroles rassurantes de sa supérieure qui se confiait avec douceur et fermeté, elle comprit que si celle-ci venait à prendre connaissance de ses capacités, elle ne serait peut-être pas aussi sévère qu’elle le pensait. Ainsi, elle vit apparaître les deux salades sur la table, et une nouvelle fois un calme vint l’habiter le temps de quelques instants. Cette nouvelle « amitié » naissante était un véritable bonheur. Normalement, elle aurait été tentée de mettre un terme à cette relation. C’était dangereux, elle serait happée par la volonté de se confier… Mais aujourd’hui, sans savoir ce que serait leur « amitié » demain, elle pouvait toujours et encore en profiter. Si à la fin de la mission elles redevenaient des inconnues, cela serait en tout bien tout honneur. Il fallait qu’elle se protège.
- Vous remercierez votre mari de ma part, dit la jeune femme en se levant. Je n’ai pas eu d’indications sur un lieu précis. Nous devrions fouiller dans des lieux qui vous semble inatteignable.
Cette armoire… Celle au fond à gauche, était un endroit qui semblait prendre la poussière. Elle ne la nomma d’abord pas, mais fit en sorte de commencer ses fouilles non trop loin de l’objet. Kid aurait été là, il aurait pu utiliser son pouvoir de Lévitation pour les aider… Mais soit, il n’était pas là. Il se trouvait en cet instant même sur un navire en direction de Ennies Lobby, avec l’Agent Prometheus. Ces deux « hommes » étaient amenés à devenir très efficaces dans leur domaine.
Quand elle commença sa fouille, la jeune femme avait pris un soin particulier à éviter l’armoire. Elle s’était simplement dirigée du côté opposé, puis y était revenu. Elle avait posé quelques instants devant avant que l’intervention de sa supérieure ne vienne écarter la possibilité que quoique ce soit se trouve là-dedans. Il s’y trouvait apparemment le savoir du Cipher Pol 6… Et cela perturba un instant de plus la Olsen qui comprit qu’elle pourrait savoir tout ce qu’il y avait à savoir sur l’agence là-dedans. La connaissance, c’est le pouvoir comme elle avait pu le démontrer à de nombreuses reprises.
- Mon intuition est forte. Appelez cela comme vous voulez, mais nous avons vérifié le reste de la pièce. La preuve se trouve là-dedans… Je n’y mettrai pas le nez, si vous y stockez quelque chose de précieux, mais je vous conseille de regarder dedans.
Après avoir vérifié en dessous et derrière, sans rien trouver, elle pourrait même sortir de la pièce, qu’importe. Il fallait juste que sa supérieure accepte de la croire, car Lidy ne mentait pas : elle était persuadée que ce qu’elle cherchait devait se trouver à cet endroit. Le Ashford avait peut-être plus de ressources qu’ils ne l’imaginaient. City pub | | | | |
| | Ven 3 Aoû - 13:17
Vice-Directrice du Cipher Pol 6, Harita Kasano
La vice-directrice du Cipher Pol 6, une fois le repas terminée, prêta main forte à la Olsen dans sa quête de l’objet dissimulé et retourna, quant à elle, entièrement son bureau en cherchant la chose qui n’était pas à sa place. Près d’elle, Lidy fouillait tout de fond en comble mais ne semblait pas trouver son bonheur. Finalement, après un tour minutieux de l’office de la gradée, il s’avéra qu’aucune preuve n’y semblait dissimulée, entrainant ainsi un doute dans l’esprit de la numéro 2.
- Pensez-vous qu’il vous ait envoyé ici parce qu’il a compris notre petit jeu ? Ca me semble difficile à croire mais si nous ne trouvons rien alors qu’il vous a clairement indiqué mon bureau… Puis, Lidy donna son avis quant à la dernière pièce de la salle qui n’avait pas été explorée, celle présumée inviolable par sa propriétaire et seulement consultable par elle-même et le directeur Ko Ayme. Non, c’était totalement impossible, aucune preuve ne pouvait avoir été placée là sauf si Ko l’y avait placé lui-même. Pourtant, devant l’insistance de sa subordonnée, Harita prit sur elle d’aller vérifier. Elle demanda donc à la Olsen de rester légèrement à l’écart et ouvrir la dite armoire aux portes si massives. Rapidement, presque succinctement, elle détailla l’intégralité des dossiers présents jusqu’à ce que son œil bloque sur un dossier, le sixième de l’avant-dernière rangée en partant de la gauche. Elle l’attrapa, referma et le déposa sur son bureau, sans l’ouvrir, directement en direction de la Olsen.
- Voici votre prevue… Ce chien a réussi… Lidy pourrait lire en sa supérieure de l’étonnement mêlé à de la confusion mais aussi une certitude totale que ce dossier, bien qu’elle ne l’ait pas ouvert, était le bon. Elle avait une connaissance parfaite de tous les dossiers, assez peu nombreux en réalité, qui trônaient dans ce placard. En l’occurrence, l’avant dernière rangée de dossier comportait exactement treize pièces, là, elle en comportait quatorze. Puis, si la lecture avait pu être aisée dans un premier temps, elle se compliqua alors que les pensées de la Kasano affluèrent en elle.
- Il n’y a pas quarante possibilités agentes. Il n’existe que deux clés, la mienne et celle du directeur Ayme. Elles ne peuvent être copiées, pour des raisons évidentes et la seule personne connue sur l’île qui saurait déjouer cette serrure et son créateur : l’agent Remon. Or, Remon est fidèle à notre agence et il ne nous trahirait pas. Je ne vois donc que deux possibilités. Et vous, agente ? Qu’en dites-vous ? Les possibilités n’étaient pas infinies. Ko avait sa clé, Harita la sienne et elle n’était pas à l’origine du dépôt. En soit, Ashford avait soit sollicité l’aide du directeur, soit celle du crocheteur. Lidy arriverait sans doute à cette conclusion, au même titre que la Kasano, et recevrait bientôt les conclusions de cette dernière et la suite des événements.
- Je vais me renseigner auprès du Directeur, je prétexterai une erreur de compte de ma part, il n’y verra rien. Vous, essayez de savoir ce qu’il en est pour Remon. Essayez de garder le secret sur notre affaire. S’il a rejoint Ashford, il comprendra que nous jouons double-jeu. De même, vous devrez trouver un moyen de pousser Ashford à croire que je ne suis pas au courant. Vol de ma clé, entretien avec un crocheteur fiable qui serait Remon. Débrouillez-vous, j’ai confiance, mais restez au-dessus des radars. Alors, sans trop attendre, Harita laisserait Lidy enregistrer les preuves, pour plus tard, et rangerait le dossier où elle l’avait trouvé. S'agissant de la preuve, c'était un dossier concernant un colonel de la marine, un homme peu connu, qui ménageait un trafic de produits stupéfiants prouvé et qui avait été mis en enquête par une Kasano qui l'avait blanchi. Une erreur professionnelle évidente qui laissait croire à des pots de vins. La preuve était formellement bonne mais le fond était inventé, comme pour la première. Une invention qui amusa Harita.
- Il n'est même pas foutu de faire croire à pire... Idiot. Retrouvez-moi lorsque vous en saurez plus, bonne chance Lidy. Cette fois, l’agente ne suivait plus un plan précis mais devait élaborer le sien. Elle avait une directive générale et devait œuvrer avec la marge de manœuvre qui était la sienne. Quand la supérieure, elle irait donc se renseigner auprès de Ko, bien que ce dernier ne semblait pas spécialement intéressé à l’idée de perdre sa vice-directrice qu’il trouvait sympathique, efficace et, surtout, rassurante. Un plus pour un trouillard comme lui.
Alors, pour ton prochain tour, tu as une liberté totale. Voir Ashford, aller voir Remon, ne rien faire du tout, quitter le gouvernement et créer une boulangerie... T'as le choix ! _________________ | | | | |
Lidy OlsenDirectrice des CP5 & CP6 | Messages : 1104
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| Ven 3 Aoû - 13:49 Machinations hiérarchiques [15] A en croire les pensées et les traits de la Vice-Directrice, Lidy Olsen avait encore tapé juste. Elle ne put s’empêcher de ressentir une légère satisfaction et un petit soulagement lorsqu’elle put photographier ce qu’elle avait trouvé. Cependant, comment justifier auprès d’Ashford qu’elle avait réussi à ouvrir ce coffre dit inviolable ? S’il la prenait sur le fait avant qu’elle n’ait le temps de rencontrer le créateur du coffre, il vaudrait mieux qu’elle lui parle d’une manière détournée d’une clef oubliée, d’une erreur d’étourderie ou d’une marque de confiance de la Kasano tandis qu’elle allait aux toilettes… Avec un air sérieux, elle envisageait déjà les multiples options qui se présentaient à elle, et bien vite la demoiselle fut ramenée à la réalité par les paroles de sa supérieure.
- Soit Ashford a fait chanter Remon, soit il est corrompu, en excluant la possibilité que ces deux options soient applicables au directeur.
Elle ne voulait pas mettre en doute l’intégrité d’un très haut gradé du Cipher Pol, mais il fallait envisager le pire. A moins que l’Agent d’élite Ashford n’ait un doigté qui s’ignore, il n’y avait que ces deux fois deux possibilités. Et les deux dernières allaient être vérifiées par sa supérieure… Alors elle préférait aller se jeter dans la gueule du serrurier, le manipuler un peu pour qu’il en vienne à éclaircir cette affaire. Cette fois-ci, elle allait devoir peut-être user de ses contacts. Si on le faisait chanter, ce pauvre homme ne serait pas au bout de ses peines et devrait témoigner contre l’élite… Au risque de finir lui-même à Impel Down sous les coups du Décret Décima qui, à cet instant, était une véritable épine dans le pied.
- A vous aussi.
Qu’allait-elle pouvoir faire ? Devait-elle retrouver Ashford ? Non, dans le pire des cas, elle n’aurait qu’à lui confier qu’elle était en train de chercher des preuves… Il fallait qu’elle lui donne un coup de pression, oui. Il fallait qu’elle le pousse à l’erreur. Prenant son escargophone, elle appela d’abord, sous écoute protégée, une de ses alliées présente actuellement à Ennies. La jeune femme décrocha rapidement et écouta ce que sa supérieure avait à lui dire, à l’abri des oreilles indiscrètes.
- Surveiller un serrurier ? Je vois… J’y vais.
Puis elle attendit quelques instants avant de composer le numéro suivant. Elle se fit plus douce, plus aguicheuse. Il fallait qu’elle soit dévouée, et donc qu’elle aille prendre les preuves là où elle le pouvait, en faisant en sorte que son Ashford soit satisfait de ses prises d’initiatives sans les trouver suspectes. Elle dit sur un ton mielleux, toujours sous écoute protégée :
- Je n’ai pas trouvé de preuves, mais il y a un coffre qui ne peut pas être ouvert et qui semble tout à fait adapté à y cacher l'ultime preuve dont nous avons besoin… Je vais me rendre auprès du constructeur, je devrais pouvoir trouver un moyen de lui faire ouvrir la porte, pour vous…
Elle enregistrait bien sûr innocemment l’appel. Qu’il lui soit venu la mauvaise idée d’avouer qu’il avait déjà un moyen. Si cela était le cas, elle pourrait toujours aviser, sinon, la demoiselle se rendrait en direction du serrurier. L’agente de terrain Reutsuna n’était là que pour s’assurer qu’Ashford n’entrait pas à son tour dans la boutique. Elle pourrait toujours tenter de l’espionner mais une fois encore, ils manquaient de matériel : ses oreilles en revanche en faisaient un atout non négligeable et elle pourrait écouter un appel si celui-ci venait de la part de l’agent d’élite, faisant d’elle un nouveau témoin dans cette affaire. Peu à peu, Lidy déplaçait ses pions, pour arriver à la conclusion qu’elle cherchait. Erreur après erreur, cet homme finirait piégé, coiffé au poteau.
Alors, quelques minutes plus tard, si son supérieur n’avait pas fait d’erreur assez compromettante, elle se trouverait au niveau du serrurier. Elle commencerait à lui parler d’un problème qu’elle avait rencontré en mission sur un coffre imprenable… City pub | | | | |
| | Ven 3 Aoû - 15:15
Agent d'élite Cipher Pol 6, Henry Ashford
Ashford était en train d’étudier quelques rapports lorsque son denden mushi se mit à sonner. Distrait, il y répondit d’un simple « Hmm, Ashford ». Puis, lorsqu’il entendit la douce voix de sa subordonnée, son expression changea. Il se calla au fond de son fauteuil, abandonna ses dossiers en cours et se focalisa totalement sur la petite Olsen. Ce qu’elle allait lui dire, il le savait pertinemment, enfin, si elle avait eu l’occasion de fouiller. Elle n’aurait rien trouvé dans les meubles du bureau de la vice-directrice mais, parmi eux, se tenait une armoire aussi scellée qu’un coffre-fort, quelque chose qu’elle n’avait pu ouvrir sauf si la Kasano s’était absentée en laissant la clé dans la pièce. Pourtant, la gradée n’était pas si idiote et les paroles de l’espionne étaient donc relativement attendues. Il ne fut donc pas surpris, dans un premier temps, et se mit à tiquer lorsque l’agente aborda le cas du créateur de la serrure. Remon… Evidemment. Il était arrivé à cette conclusion et ne fut pas étonné que la supérieure y soit passée elle aussi, mais cela ne l’arrangeait pas. Il avait couvert ses traces, ne pensant donc rien risquer, mais il devait être malin. Heureusement que Lidy était de son côté.
- Bonne idée chère Lidy. Evitez simplement de donner des noms, Remon est quelqu’un de particulier, il serait encore bien dans le cas de dire que nous sommes des traitres alors que nous traquons la traîtresse. Je vous souhaite bon courage, rappelez-moi lorsque vous en aurez terminé. Sous les encouragements de son supérieur direct et présumé allié de mission, le Olsen se rendrait donc à l’adresse indiquée par la Kasano et tomberait sur une sorte de garage où trainaient partout des clés en tout genre, des coffre-fort ouverts ou fermés et tout autre chose que l’on pouvait s’attendre à trouver chez un crocheteur mais le tout, en bordel. Son … antre était assez excentrée du centre et lui permettait de travailler tranquillement. Au milieu de cet espace, à quatre pattes par terre, un homme se débattait pour faire tomber une sorte de panneau métallique d’un coffre-fort d’une taille impressionnante. Lorsqu’il entendrait la nouvelle arrivante, il se retournerait par surprise, se cognerait le crâne sur l’imposant bestiau inviolable et se relèverait tant bien que mal pour se présenter.
- Salut, Remon. T’es qui et qu’est-ce que tu fous là ? Une fois présentée, et pour briser la glace, Lidy lui parlerait donc de ses soucis passés autour des coffres et pourrait lire en l’homme devant elle un intérêt véritable. Dans son esprit, celui-ci semblait passer en revue des dizaines de référence qui ne diraient probablement rien à la Olsen et finirait par se taper dans les mains.
- AH ouais ! De ce que tu m’en dis, c’est un PR 521 de chez Rickwook. De la petite saloperie mais ça résiste mal à la termite, la poudre, pas l’insecte hein. Enfin, ça s’est pour les débutants. Des coffres comme ça, moi, je te les ouvre avec l’élastique de ta culotte. Ahahahah ! Contrairement à tous les autres agents qu’elle avait pu rencontrer, celui-ci était … un peu beauf. Il avait un humour graveleux et décalé, il s’habillait comme un mécano de village reculé, il n’était pas charmant et surtout, surtout, pas super intelligent dès que l’on sortait de son domaine d’expertise. Cependant, dans ledit domaine, il n’avait pas son égal, sauf peut-être un maudit qui pourrait ouvrir toutes les serrures : apparemment ça existait… Quoiqu’il en soit, c’était ce talent qui le mettait autant en odeur de sainteté et qui lui permettait de travailler, non pas avec le CP6, mais bel et bien avec l’intégralité des agences Cipher Pol. La marine avait la section scientifique pour ouvrir les choses inouvrables, les Cipher Pol également mais ils avaient cet homme aux doigts de fée. Une fois son rire passé, il replongea sur son établi pour déposer l’épaisse clé à molette qu’il détenait jusque-là, retira sa casquette et s’immergea entièrement la tête dans un tonneau d’eau qui se trouvait-là. Une fois « décrassé », il remit son fidèle couvre-chef et s’enquit de savoir pour quelle raison la bleutée se trouvait là. Une agente CP 6, ok mais pourquoi faire chez lui ?
- Bon alors tata, qu’est ce qu’elle veut ? Un rencard ? _________________ | | | | |
Lidy OlsenDirectrice des CP5 & CP6 | Messages : 1104
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| Ven 3 Aoû - 15:43 Machinations hiérarchiques [16] La Olsen avait abordé cette mission avec l'envie de finir dans l'élite de l'agence. Elle n'était pas encore dans la course de la direction, mais belle et bien dans celle de la montée en grade. Ainsi, il fallait qu'elle brille et qu'elle montre les multiples talents qu'elle avait, donc celui de se fondre dans la masse, d'adopter l'attitude adaptée à son interlocuteur. Elle l'avait fait avec l'agent Ashford, elle l'avait réussie avec Imejo, à présent... Il lui fallait devenir plus efficace. Plus intéressée encore par la personne qui se trouvait devant elle et pour qui elle n'éprouvait pas une once d'intérêt sinon professionnel. Il avait l'air de ne pas porter une attention particulière aux relations humaines, ainsi elle sentit qu'elle pouvait y aller, lui parler plutôt facilement tant qu'elle restait dans son champ d'expertise. Avec un air intéressé, elle observa le serrurier qui était en train de travailler, et l'interrompit pour lui parler. Son « patron » lui avait donné des ordres, elle devait faire en sorte de les concilier à ceux de sa supérieure.
- Je suis Lidy Olsen, dit-elle. Je suis agente du Cipher Pol 6 !
Elle sourit et utilisa ses connaissances pour « briser la glace ». Elle détailla un coffre qu'elle avait rencontré en mission, une petite merveille de saloperie selon son interlocuteur. D'un sourire franc, la demoiselle observa son interlocuteur et y lit des pensées très concentrées sur son boulot. Il n'avait pas l'air inquiet, ce qui signifiait qu'il n'avait sûrement pas été appelé par le Ashford... Il n'était donc sûrement pas un traître à la patrie. La jeune femme réfléchit un instant tandis qu'il se mettait la tête dans l'eau. Il lui fallait un raisonnement logique, et donc... Il fallait qu'elle parle en connaissance de cause. Elle devait aborder les choses sous un angle totalement nouveau. Il fallait qu'elle sorte de son rôle d'agente infiltrée quelques instants... « Ne pas citer le nom d'Ashford ». Heureusement qu'elle était encore en train d'enregistrer leur conversation.
Il arriverait sur le tapis, mais plus tard. D'abord, elle devait tâter le terrain, elle devait faire croire à cet homme qu'elle était intéressée par la beauté des coffres. Elle décrivit donc un modèle auquel elle avait porté attention, quelques années auparavant.
- J'aurais besoin de conseils sur un coffre pour conserver des dossiers précieux. Cela me fait pensé au modèle du bureau de la Vice-Directrice, un vrai bijou aussi ! Elle m'a dit qu'il était tellement performant qu'il n'avait jamais eu besoin de maintenance dessus, en plus des deux seules clefs qui existent pour l'ouvrir.
Elle lit dans ses pensées, essayant de voir si son interlocuteur avait mordu à l'hameçon. Si ce n'était pas le cas et que ses paroles ne donnaient rien d'intéressant, la Olsen se contenterait de sourire sur un air intéressé tandis qu'il lui conseillerait sûrement le type de coffre adapté à ses besoins. Elle y montrerait, de visu, un véritable intérêt. Et si elle avait besoin de le faire parler plus, elle trouverait quelque chose d'autre... Comme une petite provocation.
- Impossible à crocheter, même pour vous, à ce qu'elle m'a dit. City pub | | | | |
| | Ven 3 Aoû - 16:30
L’expert en coffres et serrures dévisagea donc son interlocutrice avec un regard se voulant probablement séducteur mais qui, en réalité, le faisait passer pour un abruti. Enfin… Il écouta donc la raison de sa présence ici, qui n’était finalement pas une demande de rencard mais bel et bien du pro. Du pro, du pro et toujours du pro… Remon commençait à se demander quand est-ce qu’il allait enfin trouver chaussure à son pied, enfin, coffre à sa clé. Pourtant, s’il fut d’abord déçu par cette déconvenue, une déception largement perceptible dans son esprit par la lectrice, tout bascula lorsqu’il entendit parler du coffre dans le bureau de la vice-directrice du Cipher Pol 6. La déception s’effaça totalement au profit d’une fierté immense et palpable à mesure que les compliments pleuvaient sur la pièce de sécurité. Alors, une fois qu’elle eut fini, il posa ses poings sur ses hanches et afficha un sourire présumé ravageur ; présumé seulement.
- Un vrai bijou hein ? Bah merci ma coco jolie. Je vais pas te mentir, je suis pas seulement le mec qui ouvre les coffres et les serrures ici, j’en construis aussi. Et celui de Madame Kasano, c’est ma création. J’en ai créé quelques autres, pour d’autres gradés mais ils sont tous uniques, ce sont un peu mes gosses vu que j’en ai pas des vrais ! Mais ouais sinon, j’en ai fait pas mal pour les Cipher Pol, toujours avec un double jeune enfin sauf certain qui ont une clé unique. A cet instant, il ne pensa pas à un nom précis, d’ailleurs il ne s’en rappelait plus. Plus des trois quarts de ses clients payaient rubis sur l’ongle, ok, mais il était souvent pas très causant ou pas trop sympas. Souvent austères ou un peu couillon, il se rappelait bien de Harita Kasano pour la simple et bonne raison qu’elle avait été différente : plus accessible, plus sympa. Déjà, elle était venue passer commande en personne, avec sa petite fille et son mari environ trois ans auparavant. Ensuite, elle était présente le jour de la livraison et a invité le constructeur à diner chez elle le soir. Ce repas-là, il s’en rappelait super bien ! Il avait mangé du bœuf, du super bœuf avec des patates. Plus encore, le Contre-Amiral, son mari là, il lui avait servi du vin qui « démonte de fou ». Le couple Kasano était un couple qu’il appréciait et donc, évidemment, il s’en rappelait. Apparemment, cette Lidy Olsen était une future cliente, une agente du Cipher Pol 6 donc qui se renseignait, probablement en vue d’un futur achat. Alors, immédiatement en comprenant cela, le constructeur d’inviolable retira sa casquette, remisa ses mèches batardes et passa en mode « commercial », enfin, commercial peu conventionnel.
- Bah tu vois ma toute belle, si tu l’aimes bien celui de Madame Kasano, je te fais le même ! Attention ! Pas le même, le même. Le même mais un peu différent quoi, on fait pas deux fois le même gosse hein ! Ça lui dirait tit pas ? Mais ce fut alors que ce que la Olsen destinait comme une provocation arriva aux oreilles du réparateur qui, sur le coup, ne fut pas offusqué mais interrogatif. Une sorte de trouble s’instaura dans l’esprit du principal concerné, perceptible par la malédiction de Lidy et terminerait par aboutir à une conviction simple dans l’esprit du spécialiste : elle avait dû oublier ou la secrétaire lui avait pas dit. La chose en question, que quelqu’un avait oublié, il s’en expliqua rapidement. Toujours en vantant ses mérites.
- Bah, soit pas bête poulette ! Bien sûr que si je peux les ouvrir, comme un papa qui peut réconforter ses enfants. Imagine, demain la mère Kasano elle perd sa clé. L’autre con là, comment qu’il s’appelle… son directeur, il est pas là. Comment qu’elle ouvre ? Bah elle m’appelle et hop, je débarque et je te lui ouvre ça en 2/2. Bon par contre, pour les clés à refaire c’est plus galère, j’ai tous les schémas de mes bébés en tête donc y’a que moi qui peut refaire des clés. Pas con le Remon ! Mais bref, ça on s’en fout. Elle le sait en plus que je peux l’ouvrir, je suis passé déverrouiller le sien jeudi dernier. Elle était pas là d’ailleurs, ça m’a étonné. Me suis dit que sa secrétaire lui avait pas dit que je passais à ce moment-là. S’il se perdait un peu en conjectures, l’intégralité des allégations de ce personnage un peu décalé étaient vrais. La semaine précédente, une personne s’étant présenté comme le secrétariat du vice-directorat l’avait contacté pour débloquer le coffre de la Kasano qui avait été bloqué plus tôt dans la matinée. Dévoué à sa tâche, l’expert était intervenu dans l’après-midi même et avait fait remarcher la bestiole en un rien de temps. Il l’avait ouvert, avait vérifié les mécanismes sous les yeux de la secrétaire en question qui avait vérifié le stock et il s’était barré. Preuve que contracter avec lui, c’était s’assurer un service après-vente au top. Fort de tous ces arguments, il adressa un signe de tête à son éventuelle cliente et ajouta simplement :
- Alors, elle achète ? _________________ | | | | |
Lidy OlsenDirectrice des CP5 & CP6 | Messages : 1104
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| Ven 3 Aoû - 17:16 Machinations hiérarchiques [17] Une oreille attentive, la jeune femme patienta durant toutes les prises de paroles de son interlocuteur. Elle avait conscience, fortement conscience qu’il s’agissait là d’une possibilité : qu’il ait été impliqué contre son gré dans cette affaire. Malheureusement, il y aurait sûrement des retombées pour lui aussi. Aider à faire accuser, même par inadvertance, une haute gradé du Cipher Pol était un acte de trahison. La jeune femme ne fut donc pas très satisfaite d’apprendre qu’il était allé lui-même sur les lieux où la preuve avait été cachée. On aurait pu l’inculper lui et non l’Agent Ashford si celui-ci n’avait pas toutes les autres preuves sur son dos. En tout cas, il y avait assez ici pour dégrader l’homme. Il suffisait à présent que son nom apparaisse une fois, sur un enregistrement, pour que la Olsen puisse prétendre à un tant soit peu de mérite dans cette affaire. Elle devait lui faire cracher le morceau, d’une façon ou d’une autre, évoqué le nom… évoquer le souvenir. C’était là une chose bien difficile à faire, mais elle pourrait au moins tenter. Encore eut-il fallu que Ashford soit assez stupide pour cela… Ainsi, elle avait opéré dans sa tête un petit plan. Il fallait qu’elle soit stupide, à son tour. Il fallait qu’aux yeux de son supérieur elle ne daigne pas aller jusqu’au coffre de sa supérieure. Qu’il ait besoin d’insister ne serait-ce qu’un petit peu… Non, il n’irait pas jusque là. Il trouverait une combine. Elle devait essayer un autre plan. Avant qu’il n’ait le temps de lui proposer d’acheter un de ses coffres, elle fit donc sur un ton surpris :
- C’est la secrétaire de Madame la Vice-Directrice qui vous a contacté pour déverrouiller le coffre ?
Elle devait le faire parler, mais il ne se souviendrait peut-être pas du nom tout seul. Ainsi, à part s’il évoquait directement le nom, elle ajouterait :
- Cela dit, c’est peut-être l’Agent Ashford, il s’occupe parfois de ce genre de choses.
Si cela ne lui évoquait rien, elle ne rajouterait rien. De toute évidence, cela serait le signe que l’agent d’élite avait très bien couvert ses traces, et elle devait tout faire pour ne pas le mêler à cela. Elle sourirait, et finirait par dire sur un air absent :
- Je vais étudier différents modèles avant de faire mon choix. Je vous remercie en tout cas, au plaisir de vous revoir.
Et elle s’en irait par là où elle était venue, tiquant. Il lui faudrait plus de matière, mais c’était déjà une bonne chose. Si elle réussissait à remonter l’appel ou la personne qui était venue, alors ils pourraient coincer Ashford pour une faute professionnelle, et il serait envoyé à Impel Down pour tentative de corruption. Il faudrait ensuite reprendre tous ses dossiers, en revanche, car un agent corrompu… Ah, elle s’en fichait. Il lui fallait cette affaire, pour qu’il ne puisse plus user de ses charmes sur elle. Cet homme était fort désagréable. Ainsi, une fois qu’elle fut à nouveau à l’écart, elle commencerait par appeler l’Agent Ashford :
- Il faudrait faire intervenir le serrurier pour qu’il ouvre le coffre, il n’y a que lui qui en serait capable. Je n’ai pas de compétences dans ce domaine, j’en suis vraiment désolée… En fonction de la réponse de son supérieur, elle rajouterait alors :
- Si c’est impossible, il me faudra plus de temps pour prendre la clef de la Vice-Directrice… S’il-vous-plaît…
Puis après avoir reçu les instructions, elle appellerait sa supérieure. Elle lui parlerait de l’enregistrement et des dernières preuves qu’elle venait d’avoir. Elle ne lui cacherait à nouveau rien.
City pub Je mets les actions possibles ! Lidy tente d'abord d'obtenir le nom de Ashford, elle appelle ce dernier et ensuite elle appelle la VD, à l'abri des oreilles indiscrètes. | | | | |
| | Ven 3 Aoû - 19:42
Lorsqu’on aborda le cas de la secrétaire de la vice-directrice, l’ouvreur de coffre ne put que confirmer. Il n’en savait pas beaucoup plus, seulement qu’une petite nenette brune à lunette lui avait ouvert la porte du bureau, était resté avec lui tout du long et avait refermé après son départ. Ca, Lidy put le lire dans l’esprit simple de son interlocuteur qui ne put que confirmer avec ses mots. En plus de ça, cette question-là, il s’en foutait pas mal. Lui préférait savoir s’il allait ou non conclure sa vente.
- Bah ouais, comme je te l’ai dit ma toute belle ! L’autre-là, la brunasse, elle est restée avec moi, elle disait rien et pi elle m’a ouvert. Sinon, ton Ashtruc là, connait pas, c’est qui ? Son nouveau secrétaire ? Sa malédiction permettrait à la Olsen de voir qu’il ne mentait pas, il était innocent de toute faute et n’avait finalement fait que son travail, il avait été contacté pour une intervention par une personne habilitée, était intervenu, avait constaté le blocage et l’avait résolu. Pour lui, l’affaire n’allait pas plus loin. Ainsi donc, l’agente pourrait plier bagage et contacter ses deux supérieurs, l’un après l’autre, comme le bon agent double qu’elle était. Elle laisserait simplement derrière elle un homme déçu qui se demandait s’il allait la revoir ou non. Peut-être n’avait-elle pas encore les moyens mais pourrait reconsidérer son offre une fois quelques paliers passés dans sa vie professionnelle. Il remit donc sa casquette fétiche, la seule également, et repartit dans les entrailles de la bête qu’il était en train de réparer.
Agent d'élite Cipher Pol 6, Henry Ashford
Dans son bureau, toujours bien installé, l’agent d’élite entendit son appareil de communication sonner et se jeta littéralement dessus. Il attendait impatiemment cet appel depuis de longues minutes et stressait légèrement. Pendant l’entretien de la Olsen et de Remon, il se demanda s’il n’avait pas laissé trainer quelque chose, la moindre trace exploitable dans ce plan qu’il pensait parfaitement ficelé. Alors, lorsque l’agente lui précisa que l’intervention du serrurier était nécessaire et donc, qu’elle n’avait eu aucune information compromettante, le cœur de l’élite s’envola vers les cieux pour y respirer un air plus frais. Sans la pression qu’il ressentait jusqu’alors, Henry Ashford écouta la seconde proposition de l’agente Olsen et se contenta seulement d’y répondre.
- Lidy, je pense qu’il serait préférable que vous tentiez d’ouvrir le coffre à l’aide de la clé de la traitresse. Une intervention de notre serrurier pourrait mettre la puce à l’oreille de notre cible qui ferait disparaitre les preuves. Je suis persuadé que vous en êtes capable. Il devait faire en sorte de rester blanc comme neige devant cette femme qui connaissait déjà sa culpabilité, un exercice périlleux et finalement totalement inutile. Quoiqu’il en soit, se croyant hors de portée, il préciserait encore à sa subordonnée de prendre son temps, même si cela devait durer plusieurs jours, ou semaines. Evidemment, il espérait que l’affaire prenne moins de temps que cela. Il s’assura donc que son ordre sera parfaitement passé et raccrocherait ensuite.
Vice-Directrice du Cipher Pol 6, Harita Kasano
Alors qu’elle dégustait une part de melon qu’elle avait gardé de côté en étudiant le dossier d’un aspirant qui franchirait bientôt le cap pour devenir un véritable agent, le den den mushi de la vice-directrice du CP6 se mit à sonner. Posant son gouter sur son bureau et s’essuyant les lèvres, la gradée s’empara de l’engin et débuta la conversation.
- Harita Kasano, Vice-directrice du Cipher Pol 6. Elle entendit alors la voix de la Olsen qui lui raconta ce qu’il en était, en détail. Elle resta silencieuse tout du long, pensive, mais attendait d’avoir toutes les cartes en main pour prendre sa décision. Bien qu’elle sache d’ores et déjà ce qu’elle projetait de faire dans un avenir immédiat.
- Je vois, ce pauvre Remon a été roulé… Et je comprends bien mieux pourquoi ma secrétaire a disparu subitement la semaine passée après avoir déposé une lettre de démission sur mon bureau. J’imagine qu’Ashford a dû user de ses …. charmes sur elle. Lidy, venez à mon bureau, nous avons des choses à voir et j’ai à vous parler. Lorsque l’agente débarquerait, sa vice-directrice l’inviterait à s’asseoir et ne tarderait pas à engager la conversation. Elle avait réfléchi, beaucoup, en l’absence de la bleutée. Elle avait retourné le problème dans tous les sens, avait envisagé de très nombreuses possibilités et prévu des dizaines d’astuces pour savoir et pourtant, elle commença par compter sur le plus simple.
- Ah Lidy, j’ai beaucoup réfléchi. J’ai envisagé de nombreuses pistes et toutes me paraissaient impossibles. Mais pourtant, vous l’avez dit, vous avez une excellente intuition, une intuition qui vous fait réussir vos missions, une intuition presque infaillible. Alors, pourquoi ne pas avoir directement ciblé mon coffre ? Pourquoi avoir astucieusement dessiné un schéma de fouille de ma maison alors que votre intuition vous disait où se trouvait les preuves ? Pourquoi ? Je me suis posé la question et je suis arrivée à une issue. Peut-être anormale mais à tout le moins exceptionnelle. D’autres le font, alors pourquoi pas vous. Cette chose si simple, c’était l’honnêteté. De cette façon, sa phrase ne continua pas, elle se stoppa, comme ça. Mais si Lidy avait activé son pouvoir, elle pourrait lire la fin de l’intervention de sa supérieure dans l’esprit de cette dernière en une simple question. Une question qui surprendrait, qui attendait éventuellement une réponse, soit de la part de la Olsen, soit de la part de ses émotions.
« Lidy, lisez-vous dans mon esprit ? » _________________ | | | | |
Lidy OlsenDirectrice des CP5 & CP6 | Messages : 1104
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| Sam 4 Aoû - 16:21 Machinations hiérarchiques [18] - Oui.
Elle baissa la tête, vaincue. Comment avait-elle pu croire que son secret serait gardé, et au final qu’elle n’aurait à s’inquiéter des conséquences de celui-ci ? Il lui fallait s’avouer quelque chose à elle-même à présent. Son erreur, ça avait été de faire confiance à la Vice-Directrice. Elle aurait pu se tourner du côté d’Ashford : cet homme n’aurait jamais cherché à comprendre de quelle manière elle avait été capable de… Non, éventuellement, quelqu’un d’autre aurait compris. Quelqu’un de plus important, et qui aurait pu l’intercepter dans sa montée d’échelons. Finalement, elle était soulagée que ce soit cette femme qui ait découvert son secret. Alors, le calme s’installa. « Quelqu’un sait. ». Cette pensée la rassura, comme si le lourd secret qu’elle avait si longtemps porté seule était à présent divisé en deux, en autant de personnes qui en avaient conscience. La demoiselle était munie d’un don exceptionnel : la capacité à lire les esprits. Elle devait se l’avouer à présent.
Qui d’autre aurait donc pu résoudre ces enquêtes, obtenir ces intuitions ? Elle-même était totalement démunie devant la grande réponse qu’elle cherchait depuis toujours. Qui d’autre qu’elle ? Contrairement à Chairoka, dont le Fruit du Mental était connu, elle avait un pouvoir qui n’influençait pas celui de la personne en face d’elle. Ce pouvoir, elle ne pouvait pas l’utiliser pour contrôler directement d’autres personnes, et même s’il était redoutable, elle était totalement démunie face à de nombreux adversaires, comme elle avait pu le montrer contre Imejo. Cet homme était mort à présent, et elle ne ressentait absolument rien.
Finalement, elle releva la tête.
- Mon pouvoir est celui d’un fruit du démon. Il me permet de lire les pensées et les émotions des personnes en face de moi. Il faut que j’aie établi un contact visuel sur la personne, que ce soit de dos, qu’importe.
Elle s’arrêta un court instant dans son explication. Lorsqu’elle avait remarqué que son secret était en danger, elle aurait pu esquiver de plus en plus la Vice-Directrice. Cependant, ce n’était pas dans son intérêt professionnel. Elle aurait aimé, cependant, qu’il soit conservé un peu plus longtemps. Cela lui aurait permis de gravir les échelons, mais surtout elle était persuadée de quelque chose : on lui octroyait des missions où son fruit du démon serait forcément un avantage. Rechercher la crasse, c’était ça sa capacité. Elle grattait de ses ongles noircis par son passé la couche de crasse qui s’était déposée sur les instances gouvernementales. Elle en ressentait une certaine satisfaction.
- C’est aussi ce fruit qui me donne une mémoire parfaite. Je n’oublie jamais rien. J’ai aussi une grande facilité à déchiffrer des codes déjà appris, et je lis plus vite que la moyenne… On pourrait appeler ce pouvoir le « Fruit de lecture » mais je ne sais pas exactement… Vous êtes la première personne à qui j’en parle.
Elle ne mentait pas, tout comme elle donnait des informations très exactes. Ses pouvoirs, elle n’avait pas à les cacher. Et mieux valait une vérité pleine qu’un mensonge par omission. Pour l’instant, c’était tout ce qu’elle savait de son pouvoir. Peut-être serait-il amené à évoluer, mais elle était certaine qu’il faudrait plus de temps pour qu’elle le comprenne pleinement et l’exploite avec aisance. A présent, elle ne cachait plus rien de ses capacités. Assise dans le fauteuil en face de la Vice-Directrice, elle se dit qu’elle lui devait au moins une explication sur la raison qui la poussait à cacher ses aptitudes, pour que cela soit clair :
- J’ai caché mon fruit non pas par mesquinerie mais pour deux raisons : l’ambition et surtout la peur. Mes aptitudes me permettent de m’immiscer dans l’esprit des personnes en face de moi, sans y toucher. Je peux lire les pensées, quoi de plus effrayant que d’être touchée à l’intérieur de sa tête, là où nous nous sentons inviolables ? Par ailleurs, votre esprit est incroyable : c’est la première que je vois une telle machine. J’ai beaucoup de difficultés à lire dedans quand vous élaborez vos milliers de plans, les testez et les éliminez.
Cette fois-ci, la Olsen eut un sourire désolé. Elle était consciente qu’elle était peut-être allée un peu trop loin. Cependant, deux choses la turlupinaient. Et elle décida donc d’en parler, sachant pertinemment qu’il y avait une marge d’erreur dans sa demande.
- Tout d’abord, j’aimerais savoir ce qui vous a conduit à cette conclusion. Le coup de l’intuition, c’était une erreur de ma part, mais elle n’est pas la seule j’imagine. Ensuite, à qui comptez-vous parler de mon pouvoir, et comment comptez-vous l’utiliser ?
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| | Dim 5 Aoû - 21:46
Vice-Directrice du Cipher Pol 6, Harita Kasano "Oui"
Cette réponse aurait pu tomber comme un glas pour la Olsen mais ce simple mot n’attira devant elle qu’un sourire intéressé et malicieux, un sentiment de contentement que la Maudite pourrait lire en son interlocutrice qui était déjà avide de connaissance, d’en savoir plus. Par quel biais ? Dans quelle mesure ? Jusqu’à quel point ? Pendant combien de temps ? Dépense énergétique dans l’utilisation de son aptitude ? Les questions pullulaient dans l’esprit prolifique d’une gradée qui ne pouvait qu’être émerveillée devant sa réussite, mais surtout devant le pouvoir de cette subordonnée. La vice-directrice était heureuse mais avait parfaitement noté la mine abattue de sa chère Lidy qui voyait son secret si savamment maintenu tombé après plusieurs mois, peut-être plusieurs années de conservation jalouse. Pourtant, et alors qu’elle allait ajouter quelques mots, Harita vit la mine de son alliée changer pour devenir plus joyeuse, soulagée. Astucieuse et intelligente, la Kasano lisait maintenant aussi bien en Lidy que la maudite ne lisant en elle, elle savait que le poids de son fardeau venait de lui être transmis, il était maintenant partagé. Un poids que la gradée accepta avec une certaine joie en son for intérieur sans que la paramecia ne le ressente pour l’heure.
Puis, et encore une fois avortant les intentions inquisitrices de sa supérieure, l’agente expliqua les tenants et les aboutissants de son pouvoir à la numéro deux de l’agence qui était totalement subjuguée. Tout d’abord par la nature du pouvoir, un fruit du démon, ce qui la rapprochait finalement de l’amiral en chef Chairoka et de ce pouvoir mental. Puis, par la portée de ce don, un contact immédiat aux pensées actives de la personne et une lecture parfaite de ses émotions, même dissimulées. Cette « dissimulation » des émotions était la limite de l’aptitude de la vice-directrice, une limite que ne connaissait pas cette « simple » agente. Ensuite, ce fut la seule condition de visibilité qui interpella la verte, elle s’imaginait un échange de regard, éventuellement un contact, une solution qui avait été évacuée lorsque la réponse était tombée plus tôt. Enfin, et de façon bien plus remarquable, ce fut la diversité des possibles permis par cette malédiction : lecture des pensées, des codes, compréhension des langages et mémoire parfaite… Un équilibre démentiel qui faisait de ce pouvoir non-combattif, une vraie arme de destruction massive : un pouvoir que l’agence ne pouvait perdre. Cette idée, elle s’arrima dans le crâne de la vice-directrice si fortement que la Olsen ne pourrait passer à côté. Elle avait peur des réactions, mais en étant découverte par une femme aussi maligne que la Kasano, elle venait de s’assurer une place de choix, de prendre toujours plus de poids dans la course à l’élite.
De cette façon, la gradée écouta les « remords » de son interlocutrice sans pour autant changer d’avis. Elle comprenait parfaitement la situation et accueillit même les remarques sur son propre mental avec un sourire. Bien qu’elle connaisse parfaitement son esprit et sa capacité de traitement assez élevée, la non-maudite ne pensait pas être si exceptionnelle, si déroutante pour celui ou celle qui pourrait un jour entrer dans sa tête. Elle repensa effectivement aux quelques séances de brainstorming qu’elle s’était imposée en présence de Lidy et pensa, l’espace d’un instant, à s’excuser d’avoir troublé sa lecture. Pour le reste, la peur, elle l’entendait. Evidemment, une personne plus avare, plus élitiste qu’elle aurait pu se servir de cette capacité à mauvaise escient ou même la retourner contre un Olsen trop dangereuse dans la course au directorat. Pourtant, juste avant qu’elle ne demande la justification de la découverte, la bleutée pourrait lire une chose étonnante en la verte : le directorat, elle s’en moquait légèrement. Pour l’heure, ses ambitions n’étaient plus professionnelles mais bien familiales. Elle rêvait de deux ou trois enfants de plus, une situation difficile à concilier avec une place comme celle de directeur, alors pourquoi mettrait-elle des bâtons dans les roues à une autre ambitieuse ?
Pour l’heure, elle délaissa donc ses pensées sur l’avancement de telle ou telle personne et sourit à sa subordonnée alors que celle-ci cherchait à savoir comment sa supérieure avait tiré de telles conclusions.
- Comme vous l’avez dit, Lidy, j’envisage souvent des dizaines, des centaines, des fois même des milliers de possibilités pour trouver l’astuce à mon problème. En l’occurrence, si nombre de mes pensées sortent de nulle part et ne sont que des potentialités infinitésimales, certaines d’entre elles dépendent d’éléments concrets, de preuves et de convictions que j’ai pu me forger. Je vais donc vous expliquer ce qui m’a amené à cette conclusion qui n’était pas la seule que j’ai pu avoir mais la première que vous ayez confirmé. Marquant une pause, et sachant qu’elle allait partir dans un monologue, la Kasano but une gorgée d’eau et remplit un verre à l’attention de la maudite de la lecture, histoire qu’elle souffle et se détende légèrement.
- Mon point de départ a été notre discussion s’agissant de vos pouvoirs. Vous m’avez parler d’une capacité innée à savoir où chercher, d’une capacité à décrypter les gens se trouvant en face de vous, une capacité donc je dispose moi-même, comme vous le savez. Vous l’avez qualifié d’excellent moyen pour obtenir des informations sur le terrain, ce qui est vrai mais qui ne suffit pas. Pourtant, à ce moment-là, je n’ai pas cherché davantage, je vous pensais sur ma voie, sur des capacités égales aux miennes. Puis, il y a eu ce diner chez moi et votre information selon laquelle Henry avait caché quelque chose chez moi. Une capacité comme la mienne aurait pu me permettre d’arriver à cette conclusion avec les mots d’Ashford. Mais votre « erreur » a été de douter de vous, de cacher votre pouvoir de façon trop… ostensible. Voyez-vous, en plus de mon aptitude à lire les émotions, je suis également dépositaire d’un haki de l’observation assez… précis. Rien d’exceptionnel comme une lecture de pensée ou une disparition de la voix, mais une précision assez intéressante néanmoins. Lorsque vous fouillez chez moi, j’ai suivi votre progression avec cette arme et j’ai trouvé votre schéma de fouille trop… académique. A cet instant, mon opinion a évolué. Soit vous n’aviez aucune capacité déductive et étiez comme de nombreux agents, soit vous cachiez votre véritable pouvoir par précaution. Restait la possibilité du hasard mais je n’y crois que très peu, surtout lorsque votre interlocutrice est une personne assez secrète et retenant quelques informations dans certaines conversations. Je parle ici de notre discussion ce soir-là où vous m’avez dit savoir qu’une preuve était chez moi, vous sembliez parfaitement confiante quant à la localisation avant de vous stopper en pleine phrase, et de vous tempérer. Mes pistes se sont alors amoindries et mes solutions se ramenaient à un nombre raisonnable. Prenant soin de ne pas réfléchir à cela en votre présence, j’ai continué à me forger mon opinion. Puis, deux événements m’ont poussé plus loin : votre information quant à votre « forte intuition » et la fouille de mon bureau. Après tout, tout le monde aurait d’abord pensé au seul meuble fermé mais non, vous l’avez soigneusement évité dans un premier temps. Si votre « intuition » et seulement votre intuition avait été forte, vous n’auriez pas cherché à dissimuler ce que vous recherchiez dès le début : l’ouverture de mon placard. Vous cachiez donc quelque chose, ce qui a évidemment attiré ma curiosité la plus profonde. Elle marqua un temps d’arrêt pour reprendre une gorgée d’eau et laisser à la Olsen le temps d’assimiler son cheminement intellectuel, une voie de pensée que l’esprit de la Kasano confirmait tout du long.
- Forte de cette intuition j’ai regroupé les informations. Vous saviez tout ce qu’Ashford avait fait et je ne pouvais croire qu’il vous livrait tout, il doit faire avec vous la chose que vous me présentez : faire croire à son innocence. Puis, vous n’avez jamais cru à son mensonge, malgré son hypnose et son savoir-faire. Enfin, vous avez tout trouvé, parfaitement, dans cette mission comme dans vos missions ultérieures alors que les personnes capturées ne semblaient n’avoir rien avoué. Sur cette base, en compilant ces données, j’ai cherché la solution, j’étais dans une impasse et trouvait toutes mes conclusions plus loufoques les unes que les autres jusqu’à ce que l’une d’entre elle reste ancrée en moi. L’Amiral-en-chef peut manipuler l’esprit de n’importe qui, Centes Decima s’impose à la volonté de chacun, d’autres utilisent leur haki pour parvenir à de tels résultats, Aston Finley par exemple. Alors pourquoi pas vous n’est-ce pas ? Il ne me restait qu’à vérifier non ? Ce que j’ai fait. Elle se stoppa là et reprit une ultime gorgée d’eau, laissant Lidy seule avec ses pensées quelques instants avant d’en finir avec le stress qui pourrait sans doute se lire sur le visage de l’agente.
- Lidy, je pense que vous m’appréciez, ce qui a causé ma conclusion aujourd’hui. Mais réciproquement, je vous apprécie également et votre secret, je le garderai et vous aiderai à en faire de même. Ce pouvoir est inestimable pour notre agence, notre directeur pourrait être manipulé et faire profiter votre pouvoir à d’autres personnes, ce que je ne désire pas personnellement. Donc, je serai claire, votre pouvoir ouvre de nouvelles perspectives.. Aussi, je ne passerai pas par quatre chemins, confondez Ashford grâce à lui, poussez le à l’erreur avec votre malédiction, et la place d’élite est à vous. Souriante mais incroyablement sérieuse, son esprit semblait parfaitement clair et déterminé. Des idées pour le confondre, elle en avait, mais avec le pouvoir de Lidy, elle en avait beaucoup plus. Cependant, cette place d’élite, elle n’allait pas la lui offrir sans qu’agente ne fasse ses preuves. Elle avait un pouvoir, elle devait maintenant l’exploiter au maximum. DISCOVERED BITCH ! _________________ | | | | |
Lidy OlsenDirectrice des CP5 & CP6 | Messages : 1104
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| Dim 5 Aoû - 22:51 Machinations hiérarchiques [19] Une écoute attentive permit à la jeune femme d'entendre avec certitude ce que sa supérieure avait à dire... Et d'écouter ses pensées de manières assez succincte. Ce qu'elle disait, elle le pensait tout aussi bien. Cette femme faisait preuve d'un esprit transcendant, et d'une honnêteté sinon calculée au moins étonnemment grande. Elle était la preuve que la corruption n'avait pas lieu à tous les niveaux, et son rôle de gradée lui convenait parfaitement. Lidy retint alors que dans sa « course à la direction » elle n'aurait pas à affronter une ambition démesurée de la Kasano. Celle-ci saurait, si les choses se proposaient ainsi, se retirer face à un meilleur candidat. Elle privilégierait sa vie de famille... Et c'était un point que la bleue nota dans un coin sans le soulever plus que cela. Elle réfléchit quelques courts instants avant d'écouter finalement ce que la Vice-Directrice avait à dire. Elle ne put alors que sourire et répondre avec toute l'honnêteté qu'il lui restait :
- Je vous apprécie aussi. Merci.
S'arrêtant un instant, elle prit donc les dernières informations. Il fallait qu'elle confonde Ashford. Cela, elle l'avait déjà mille fois, mais jamais sur un agent d'élite. Jamais sur quelqu'un qui avait les moyens intellectuels de la comprendre. Elle devait donc confondre cet homme. Le pousser à l'erreur ne signifiait pas obtenir des informations de sa part... En revanche, elle avait déjà plusieurs éléments en tête, et il fallait qu'elle les réunisse. Son supérieur lui donnait des semaines devant elle, mais dans l'idéal, il ne lui faudrait que la soirée pour faire émerger les erreurs, les preuves qu'il avait tenté de masquer... Et qu'il avait échouer à effacer. Il avait « échouer » car dans son aventure, une humaine avait été impliquée : la secrétaire de la Vice-Directrice. Réfléchissant à toute vitesse, bien plus lentement que la Kasano, mais malgré tout avec vivacité.
- Votre secrétaire... Vous n'avez toujours pas de nouvelles ?
Elle aurait une réponse négative, et si elle proposerait son aide dans cette affaire, elle laisserait le piège la charge de son agente. Bien sûr, il était possible qu'elle ait déjà des plans en têtes, mais la jeune femme s'interdit à les chercher dans son esprit. Il fallait qu'elle trouve le plan par elle-même, et qu'elle le mette en application. Ce qu'elle était déjà en train de faire : retrouver la trace de la secrétaire permettrait de rassurer la Vice-Directrice et de confondre Ashford devant une de ses erreurs. En avait-il fait d'autres ? Il en avait sûrement fait. En dernier recours, elle devrait le pousser à lui donner une information confuse. Un mensonge de sa part, un mensonge éhonté.
Observant sa supérieure, elle finit par sourire. La jeune femme se tourna en direction de la porte, après avoir dit à la Vice-Directrice qu'elle la retrouverait plus tard pour lui donner une indication sur la secrétaire, si elle en avait : elle pensait que Ashford l'avait sûrement fait disparaître, comme elle l'avait elle-même dit. Il fallait qu'elle trouve dans son esprit la réponse à cette question : un témoignage de sa part en échange d'une protection serait suffisant.
- En dernier recours, il faudra que je le pousse à venir vérifier lui-même la preuve dans votre bureau, à en déposer une autre sous surveillance... Mais je préfère privilégier la piste de votre secrétaire.
Et elle s'en irait. La jeune femme était excitée à l'idée de revoir l'homme qu'elle visait. Il était sa cible, et celle de personne d'autre. À nouveau, elle ressentait de l'excitation, le souvenir parfait de ce sentiment était présent dans son être et elle sentait que si elle y était plus sensible, c'était à cause de son fruit... Oui, il fallait qu'elle s'immunise.
Ainsi, elle retourna en direction de l'agent d'élite, et toqua à son bureau, toujours sur écoute. Elle y entrerait s'il s'y trouvait et sentirait son cœur battre la chamade à sa vue. Elle rougirait, pour finalement dire avec un ton très hésitant :
- Je viens... parler de notre affaire.
Elle refermerait la porte, rougissante. Saleté de mémoire.
- J'ai été voir le serrurier aujourd'hui, et la Vice-Directrice ensuite, et elle semble m'apprécier de plus en plus... Le serrurier m'a dit que la secrétaire de la Vice-Directrice avait fait ouvrir la porte, mais celle-ci a disparu récemment..., commencerait la jeune femme, puis après un instant de lecture.
Elle lirait ses pensées sans s'attarder sur toutes les informations qui pourraient affluer, mais les conservant toutes. Dans sa situation, même s'il l'avait tuée, elle n'aurait pas la tête à s'attrister. De toute façon, son esprit était encore pris dans ce pouvoir qu'il avait sur lui. Elle tenterait de s'approcher, comme pour rechercher le contact.
- Mais j'ai pensé que pour accéder au coffre, je pourrais proposer mes services en attendant à la Vice-Directrice et cela me permettra de me rapprocher suffisamment pour ouvrir l'armoire, avec sa clef, quand elle quitterait son bureau... Je serai plus souvent à ses côtés. Mais je ne sais pas si vous voulez me partager, alors j'aimerais que vous me le confirmiez...
Elle était accroc. Du moins, lorsqu'elle se trouvait face à lui, elle était accroc. Cette histoire de partage, c'était étrangement attirant. Elle aurait aimé qu'il lui dise « Non », mais elle savait que ce ne serait pas le cas. Il lui dirait de tout faire, et elle devrait à nouveau s'en aller. Cependant, pas sans un geste de sa part, s'il voulait conservé son semblant d'attention. Elle déviait progressivement de sa mission, et un rappel à l'ordre lui permettrait de faire comprendre à l'agente que leur mission était prioritaire. Il pourrait ainsi croire que son pouvoir était bien puissant sur un si frêle être. City pub | | | | |
| | Lun 6 Aoû - 11:32
Vice-Directrice du Cipher Pol 6, Harita Kasano Finalement, la Olsen prenait apparemment bien la chose et son visage ne traduisait aucune émotion inverse à ses paroles. Alors, toujours concentrée sur la lecture des traits de sa subordonné, la Kasano accueillit le compliment de cette dernière avec le sourire. L’aspect assez grave de la conversation se délita alors peu à peu et les deux femmes purent reprendre le fil de leur mission après cet interlude que la plus gradée considérait comme sympathique et instructive. Ainsi donc, la bleutée, en revenant dans son rôle d’agente en passe de devenir éventuellement agente d’élite, s’intéressa au cas de la secrétaire du vice-directorat, une femme qui avait donc disparu depuis quelques jours, juste après avoir donné sa démission la semaine précédente.
- Non, aucune nouvelle. Et aux vues de la situation, je pense que je n’en aurai jamais. Il y a de fortes chances pour qu’Henry l’ait envouté avec son pouvoir, l’ait poussé à commettre cet acte de trahison et s’en soit débarrassé définitivement. J’espère qu’elle va bien, qu’il l’a juste forcé à se cacher mais, malheureusement, je n’y crois pas. Elle écouta ensuite le plan de Lidy et y acquiesça simplement. A partir de maintenant, elle n’était plus le cerveau mais l’exécutant, elle plaçait sa tête en dessous de la hache sans se débattre, attendant que sa subordonnée vienne simplement mettre Ashford à sa place. Elle n’était pas idiote, pas totalement dénuée de raison et aimait trop sa famille pour simplement laisser les choses se passer, mais pour l’heure, rien n’était critique, seule Lidy avait les preuves falsifiées, Henry n’avait rien de matériel. Si elle devait être extrême pour arriver à ses fins en cas de défaut ou de trahison de la Olsen, elle le serait.
Agent d'élite Cipher Pol 6, Henry Ashford Lorsque l’on frappe à sa porte, l’élite reprit une position plus décente et enleva les pieds de son bureau tout en reposant le barreau de chaise qu’il avait au coin des lèvres. Toujours plus ou moins plongé dans ses dossiers, le charmeur attendait de nouvelles informations sur son affaire en cours, sa trahison, mais savait pertinemment que la chose pourrait prendre plusieurs heures, voire plusieurs jours. Pourtant, lorsque la porte s’ouvrit et dévoila une Lidy toute heureuse de le retrouver, un sourire malin s’insinua sur le coin de sa bouche. En temps normal, il aurait simplement banni ce genre d’expression, surtout en présence de la vice-directrice, mais avec la Olsen il se trovuait face à une esclave. En effet, dans sa première expression, dans sa première intervention et dans la gêne palpable qui en découlait, l’agent d’élite put apercevoir le désir et la séduction. Il savait son pouvoir utile mais en ce jour si spécial, il était déterminant. Et sans la conscience que lui offrait sa malédiction, Lidy aurait déjà très probablement trahi la Kasano.
- Lidy, quel plaisir de vous revoir. Prenez place je vous en prie. Qu’avez-vous donc à me rapporter ? Il agrémenta le tout d’un sourire ravageur sans pour autant y insinuer son pouvoir. Cela n’était plus utile et aurait même pu être contreproductif. En effet, si elle ne pensait plus qu’à son attirance pour lui, l’agente se détournerait trop fortement de sa mission et deviendrait faillible. Quoiqu’il en soit, il l’écouta et fut heureux de voir que ses traces avaient définitivement été couvertes. Pourtant, lorsque Lidy aborda le thème de la secrétaire, et s’il cachait parfaitement ses émotions, les pensées de l’agent Ashford ne purent que vagabonder gentiment vers ce qu’il avait fait une semaine auparavant. Il avait alors simplement repensé à une jeune femme à la chevelure brune magnifique, au corps splendide qu’il avait souillé avant de l’égorger. Il se revoyait, avachi sur le cadavre de la pauvre femme, souriant, le cœur exempt de tout remord. Alors, ses pensées se dissipèrent, il s’agissait de pensées presque automatiques, d’éclats de mémoire qui se rattachaient à la simple évocation de la défunte. Il ne pensa pas à l’endroit où il s’en était débarrassé, rien de ce genre.
Puis, son esprit put se reconcentrer sur la nouvelle prise de parole de son interlocutrice, sur l’idée qu’elle avait pour faire ouvrir le coffre par son propre biais, après un long et intense travail au corps de sa part auprès de la vice-directrice. S’il était d’abord d’accord, mais néanmoins embêtée par la durée d’une telle manœuvre, la seconde partie de l’explication de son petit chien dérangea infiniment plus le gradé qui se rendit compte que son emprise avait été encore trop parfaite. Pour obtenir des informations, causer des trahisons ou sacrifier des personnes, la limite de la dépendance ne se devait pas d’être respectée. Mais pour une manœuvre plus complexe, pour un travail de longue haleine auprès d’une femme aussi perspicace que la Kasano, l’espionne devait avoir toutes ses facultés, exercer son art sans restrictions. Ici, son amour pour l’élite lui en imposerait, comme la secrétaire l’avait fait, ce qui avait finalement poussé Ashford à la sacrifier dans un ultime mouvement : son pion avait mis en difficulté la reine pour être vaincu par un fou. Lidy semblait se diriger sur cette même pente, alors, confiant en son mensonge et en l’absence de tout élément pouvant l’incriminer sans qu’il puisse se défendre, Henry Ashford entreprit de répondre. D’un ton ferme, il fixa son regard dur dans les yeux conquis de la maudite.
- Agente, que vous partagez me soit agréable ou non, nous n’avons pas le choix ici. Notre devoir nous impose des sacrifices, à vous de le comprendre et de vous y tenir. Une fois celle-ci terminée, nous pourrons parler de votre affectation à mes services constants et surtout, de notre relation… professionnelle. Pour l’heure, je vous prierai de ne pas oublier la raison de votre présence. Alors, sa voix se radoucit quelque peu, son esprit le trahit : il comptait sacrifier Lidy sur l’autel de ses ambitions. La secrétaire avait été la première pièce, Lidy serait le coup final, la cavalière qui viendrait prendre une reine qui ne pouvait le toucher.
- Lidy, ma chère Lidy, j’ai besoin de vous. Nous avons des preuves, il ne nous en manque plus qu’une suffisamment déterminante pour faire tomber la corrompue. Cette armoire dont vous me parlez, elle contient probablement les clés de notre réussite. Vous devez l’ouvrir, vite, de la manière que vous souhaitez, vous devez l’ouvrir. Je suis à votre disposition, évidemment, si mon expertise vous est nécessaire, mais je ne peux ouvrir ce coffre moi-même. Dans son esprit, la direction était claire : il voulait que la Olsen ne soit plus dans la demi-mesure, il espérait la voir rejoindre la vice-directrice et … il ne savait pas. L’assommer, la séquestrer et même, pourquoi pas, la tuer. Il ne serait pas inquiété, ses mains étaient dénuées de toute trace, lors des enquêtes si la gradée disparaissait, Ko Ayme viendrait ouvrir l’armoire pour trouver des renseignements et tomberait sur le graal. Il pourrait alors offrir le poste sans attendre un éventuel retour. Alors, dans une tentative parfaitement innocente en apparence, Ashford tenta de glisser l’idée que Lidy aurait déjà pu lire en lui.
- Lidy, ma tendre Lidy, je pense qu’il est temps de ne plus reculer pour la justice. Aujourd’hui, l’autorité du gouvernement est trop souvent bafouée, et comme les constantinistes ou les extrémistes, je me demande s’il ne serait pas temps de se montrer… plus incisif. Il n’ajouterait rien et se servirait de l’emprise déjà présente et de la passion de la Olsen pour arriver à ses fins. Elle lui était dévouée, pour lui, elle pourrait tout faire après tout. _________________ | | | | |
Lidy OlsenDirectrice des CP5 & CP6 | Messages : 1104
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| Lun 6 Aoû - 15:51 Machinations hiérarchiques [20] La demoiselle était proche de son héros qui la repoussa par son appellation : « Agente ». Il s’agissait d’une petite erreur de sa part, une insidieuse erreur qui fit retrouver à la Olsen la raison. Il n’utilisait pas son pouvoir et se permettait de la rejeter, mais dans un coin de son esprit, l’Agente en question trouvait les ressources nécessaires pour lutter contre l’homme en face d’elle. Elle avait le souvenir de la Kasano, de ses paroles, et elle put donc qu’employer la un de ses conseils pour progresser dans cette enquête. Avec un air absent, elle quitta donc l’emprise de cet homme tout en restant dans son rôle. Des suées froides coulaient encore le long de son visage tandis que l’excitation palpable venait finir d’entourer son esprit : il voulait la sacrifier. Un instant plus tôt, elle aurait été prête à le faire, à se rendre dans le bureau de la Vice-Directrice et à la tuer. Cependant, il était à deux doigts de commettre une erreur. Il avait déjà assassiné la secrétaire…
Et d’un autre côté, sa dévotion, il voulait la piéger dessus. Son esprit fulminait : elle devait trouver un moyen de piéger Ashford le plus tôt possible. Si elle montrait le moindre signe qui démontrait une dévotion limitée, elle ne pourrait plus rien en tirer. Il fallait qu’elle arrive à le pousser à la faute dans cette direction-là…
- Je vous suis dévouée… Je ferai le nécessaire pour que vous soyez fier.
Et elle disparaîtrait non sans un dernier contact, un dernier sourire. S’éloignant du bureau de cet homme, son cœur se serra : il avait eu raison de ses dernières défenses, et ses actes abjects démontraient clairement son extrémisme. Il s’était débarrassé lui-même de cette femme. Le couteau sur sa main, les brides de souvenir de cette pauvre demoiselle, impliquée comme cela… Il avait parfaitement couvert ses traces : à moins qu’il n’ait laissé quelque chose sur le corps. Qu’importe, elle devait le pousser à l’erreur. Maintenant, c’était déterminant : il lui faudrait donc passer à un autre plan, un qu’elle avait échafaudé en même temps que le premier.
Elle devait donc se saisir d’une occasion. S’approchant du bureau de la Vice-Directrice, elle toqua et attendit un bref instant avant d’y entrer. Son regard était froid, et son expression fermée. La jeune agente déglutit un instant, après avoir refermé la porte. Elle posa son regard sur le coffre, et soupira profondément. Cette fois-ci, l’enjeu était déterminant.
- Je suis désolée, Harita… Votre secrétaire est morte. Je n’ai pas encore pu localiser le corps, mais je dirai que vous m’avez confié l’avoir retrouvé pour qu’il puisse y penser et que nous organisions des funérailles.
Elle se tue un instant. Un long soupir la quitta, tandis qu’elle laissa à la Vice-Directrice le temps de se remettre de ses émotions. Ce corps serait l’ultime preuve dont ils auraient besoin. Il restait une possibilité d’erreur pour Ashford, parmi toutes les possibilités qui existaient. Un bref instant, la demoiselle attendit de sentir que son interlocutrice soit prête à entendre la suite.
- Le premier plan était de la retrouver pour attirer Ashford vers elle, et le piéger. A présent, nous devons passer au second plan. Il veut que je vous élimine. Je dirai que je m’apprêtais à le faire, mais vous avez reçu un appel urgent : une de vos filles s’est blessée. Vous avez quitté le bureau, et avez laissé la clef. Les femmes, leurs enfants… Je regarderai dans le coffre, mais n’y trouverai pas la preuve. Je retournerai voir Ashford. Il en cachera une autre, mais pendant qu’il tentera d’en cacher une autre nous l’espionnerons. Ce sera la preuve suffisante pour démontrer sa trahison, lui imputer avec les cheminements la mort de votre secrétaire, et le reste de l’affaire.
Elle se tut un instant. Les preuves qu’elle avait contre la Vice-Directrice, elle ne les conservait pas sur elle. Il fallait faire en sorte qu’elles ne soient pas accessibles à l’agent d’élite s’il venait à éliminer la Olsen… Elle avait donc déterminé une cachette, et prenait un nouvel appareil à chaque fois. Enfin « une » cachette, c’était un petit mot. Brièvement, elle se tourna vers la jeune femme. Elle n’attendait que son accord. Si c’était fait, elle laisserait donc la Vice-Directrice « sortir » du bureau, ou du moins lui ouvrir le coffre. Elle mettrait caché, bien caché dans un coin de la pièce un escarméra au cas où Ashford viendrait dans la foulée, cacher une nouvelle preuve : il faudrait qu’elles soient raccord avec sa supérieure pour la cachette. Quand elles auraient terminé leur petit manège, elle laisserait Harita quitter la pièce, et elle en sortirait par la suite en trombe, courant en direction du bureau d’Ashford où, désolée, affolée, elle dirait :
- La Vice-Directrice a trouvé le corps de sa secrétaire… Elle m’a dit qu’elle était à…
Elle ne dirait pas la suite. Il faudrait qu’il y pense, et elle se tairait, secouerait la tête comme pour retrouver ses esprits. Elle laisserait le souvenir de cet homme s’immiscer insidieusement dans ses pensées, pour pouvoir déclencher les réactions corporelles de son pouvoir chez elle.
- Elle a reçu ensuite un appel d’urgence alors que j’étais sur le point de… Une de ses filles s’est blessée. Elle est partie en laissant la clef, les femmes et leurs enfants… Alors j’ai ouvert le coffre. Il n’y avait rien… Rien de compromettant à l’intérieur. Que dois-je faire ? Sans cette preuve…
Elle laisserait son supérieur parler. Elle était bouleversée, mais semblait toujours déterminée dans cette enquête.
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| | Lun 6 Aoû - 15:54
Agent d'élite Cipher Pol 6, Henry Ashford
Dévouée, finalement la petite bleutée l’était un peu trop mais ce rappel à l’ordre sembla porter ses fruits, à la plus grande satisfaction de l’élite. L’homme ne voyait pas à court ou moyen terme, pas seulement, mais visait bien plus loin pour obtenir une avance considérable sur tous les éléments qui pourraient venir lui mettre des bâtons dans les roues. La secrétaire de la vice-directrice n’avait été qu’un moyen pour parvenir à une fin précise, utile. S’agissant de la maudite de la lecture, pouvoir dont il ignorait l’existence et ne la soupçonnait alors même pas, l’Ashford la voyait comme le moyen de parvenir à de nombreuses fins particulièrement variées. S’il parvenait à briguer la place qu’il convoitait, elle pourrait être sa barrière de défense, l’obstacle à passer si l’on espérait un jour pouvoir prendre la moindre chose au vice-directeur qu’il serait. La tuer, comme il avait tué la pauvre brunette, dérangeait infiniment plus cet assassin qui en avait espérer davantage et qui avait encore les moyens d’en espérer. Son pouvoir était la séduction, la création de l’envie de laquelle découlaient le sentiment de manque, la volonté d’en obtenir plus, la dépendance totale. S’il accordait, de temps en temps, un peu de tendresse tant attendu, de partage charnel tant désiré et d’attentions tant recherchées, le séducteur pourrait conserver une certaine mesure à la dépendance et s’assurait un contrôle parfait sur sa cible.
Cependant, dans le cas de Lidy, il ne pouvait lui offrir ce qu’elle désirait tant qu’elle ne s’était finalement pas montrée digne de lui. Si, d’aventures, Henry Ashford se rendait compte que le jeu n’en valait pas la chandelle, et même si elle avait réussi son épreuve concernant le vice-directorat, celui qui convoitait la place n’aurait seulement qu’à la faire disparaitre et la remplacer par quelqu’un d’autre. Une autre élite peut-être, une personne susceptible de pouvoir lui apporter plus et plus rapidement. Ainsi, alors qu’il était maintenant seul dans son bureau, le bleu commença à réfléchir, devait-il placer tant d’espoirs en une si jeune et inexpérimentée femme ? Devait-il seulement prendre le moindre risque la concernant ? La confiance n’était pas un souci, il était persuadé avoir pris celle de la Olsen en la mettant sous son joug, mais la réciproque n’était pas exacte, et probablement impossible, pas tant qu’il n’aurait pas les preuves de sa compétence.
Vice-Directrice du Cipher Pol 6, Harita Kasano
Contrairement à son collègue séducteur, lorsque l’on frappe à sa porte, la vice-directrice ne fut nullement surprise et savait déjà de qui il s’agissait. Certes, son haki de l’observation lui permettait de telles prouesses mais, en l’occurrence, elle n’en avait pas eu besoin pour savoir qui revenait la voir. Après l’avoir invité à entrer, la numéro de l’agence adressa un sourire de circonstance à sa subordonnée quant à elle bien plus grave. Elle lut sur ses traits la gêne malgré la froideur qu’elle affichait. Immédiatement, une conviction prit possession d’elle, une conviction qui vint à être confirmée l’instant suivant par la première intervention de la maudite. Ainsi donc, la pauvre et jeune Gita était morte… Une conclusion triste mais néanmoins prévisible. Du sourire, sa mine devint plus triste, plus affligée par la disparition de cette personne qu’elle avait apprécié aussi bien humainement que professionnellement. Elles n’avaient été amies ou proches mais la petite brune faisait un excellent travail et était très discrète. Finalement, le plus difficile n’était pas la mort de la pauvrette mais bel et bien l’absence de son corps, celui qui aurait pu permettre à la gradée de confondre l’assassin. Alors, la proposition de Lidy pour retrouver ce dernier fut appréciée et favorablement accueillie.
- Je vous remercie pour cela. Une fois que vous l’aurez localisé, appelez mon mari. Ashford n’a pas quitté Enies Lobby de la semaine, le corps ne doit pas être très loin et mon époux pourra me le faire acheminer rapidement sans difficultés. Nous ferons procéder aux autopsies et Ashford a laissé la moindre trace, cela constituera une nouvelle pièce maîtresse. Ensuite, la Olsen expliqua le reste de son plan qui était maintenant en partie avorté pour laisser place à sa seconde potentialité : une élimination pure et simple comme le voulait donc l’élite qui ne servirait finalement que de prétexte pour le prendre sur le fait, au moment précis où il retournerait placer des éléments compromettants. Après tout, l’agent aurait bien plus de facilités à envoyer Lidy refouiller l’armoire que de l’envoyer assassiner une femme qui savait se défendre. Alors, toujours dans ce rôle de simple soutien, la Kasano accepta sans réserves, déposa sa clé sur son bureau et n’adressa que quelques mots à sa subordonnée.
- Essayez de me la ramener ma chère, ces petites choses coûtent extrêmement cher à notre administration chez Monsieur Remon. Puis, elle déguerpit, au galop, comme si quelque chose de grave venait de se passer. Pour des raisons évidentes, elle rentrerait chez elle et renverrait la nounou gentiment chez elle en lui expliquant qu’elle aimerait passer un moment seul avec ses filles : il fallait soigner les apparences, au cas où. Pourtant, en elle, un doute persistait. Le plan était bon, il permettrait de le pousser à la faute et, si elle jouait parfaitement de ses atouts, de découvrir où se trouvait le corps de la défunte. Pourtant, si elle faisait ainsi, Ashford se sentirai acculé, il prendrait la mesure de sa position, tantôt extrêmement forte, tantôt diaboliquement précaire. Elle craignait que cette nouvelle donne ne pousse l’agent à l’impensable, à l’acte gravissime ; contre elle ou contre son agent double.
Dans le bureau du fumeur, les choses se corsèrent lorsqu’il vit sa subordonnée débouler en trombe. Elle haletait, probablement à la suite d’une course tonitruante encore une fois entre son bureau et celui de la supérieure. Une telle attitude pouvait être bénéfique, la petite ayant pu trouver la preuve finale ou mieux encore ; ou catastrophique si elle avait été découverte ou si… Le couperet tomba : la vice-directrice avait retrouvé le corps. Alors, immédiatement, dans l’esprit du monstre de sang-froid, une image, un chemin, un endroit se laissèrent entrevoir pour finalement aboutir à une image finale : le corps de la pauvre jeune femme, déposée négligemment dans un coin, au sol. L’endroit semblait se trouver dans les tréfonds de la cité judiciaire, à des endroits où les Cipher Pol n’allaient pas, là où l’on rejetait la pourriture qui ne passait pas la nuit au jour de leur jugement, une fosse commune, là où les cadavres étaient légions et n’attiraient finalement l’œil de personne. Il l’avait défiguré suffisamment pour qu’on ne puisse la reconnaitre alors comment était-ce seulement possible ? Ashford ne comprenait pas, il avait joué la sureté en la déposant à l’endroit finalement le plus évident, celui où personne n’irait chercher. S’il n’y parut rien, Lidy pourrait lire en l’homme un certain stress, palpable et déterminant : il était acculé, comme l’avait imaginé la vice-directrice. Il accueillit alors les dernières paroles de sa subordonnée et écrasa son cigare dans son cendrier.
- Si les preuves ont disparu, la traitresse a fait en sorte de couvrir ses traces, elle a dû sentir le vent tourné. La justice doit être grande, absolue Lidy. Nous ne pouvons maintenir une telle personne en poste, il nous faut prendre sa vie. J'ai besoin de vous, ma chère, ma tendre. Une fois morte, nous pourrons dévoiler les preuves, nous serons encensés pour nos actes. Surtout lui, l’homme qui aura attrapé et tué l’assassine de la noble vice-directrice du Cipher Pol 6. Ses pensées le trahissaient, encore une fois. Lidy saurait alors qu’elle avait rejoint la secrétaire, qu’elle n’était qu’un moyen pour arriver à une fin. Ensuite, il lui demanderait simplement où se trouvait la clé du coffre, il comptait s’y rendre « pour vérifier de lui-même » et, en réalité, faire semblant de chercher une preuve de la traitrise au moment de la mort de la vice-directrice : l’alibi parfait.
Le duo se séparerait donc, et le plan entrerait sa phase finale.
- Appelez-moi lorsque vous aurez rendu justice. _________________ | | | | |
Lidy OlsenDirectrice des CP5 & CP6 | Messages : 1104
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| Lun 6 Aoû - 16:23 Machinations hiérarchiques [21] Il fallait rendre justice pour le bien du Cipher Pol. Cette intime conviction transcendait les veines de la Olsen qui sentait le pouvoir de cet homme la ronger de l’intérieur. Elle avait été affecté par un pouvoir bien trop puissant, et elle en subissait les frais : malgré tout, les pensées du calculateur froid étaient suffisamment néfastes pour qu’il ne la garde sous son contrôle. Une chose supplantait le reste : l’instinct de survie. Mêlée aux aptitudes de la demoiselle, celle-ci s’infligea une petite douleur à la lèvre une fois qu’elle eut quitté l’homme après lui avoir remis sa clef. Il était sûrement rassuré à l’idée que la jeune femme allait tuer la Vice-Directrice, supposant déjà qu’elle serait assez forte. C’était une autre erreur : sous-estimer son adversaire.
Sur le chemin, la jeune femme se contenta de décrocher son escargophone pour appeler Mathilda et Reutsuna : elles étaient les pièces maîtresses de son œuvre. Chacune avait une des preuves que la demoiselle possédait à l’encontre de son supérieur, et il serait ainsi confondu devant les dernières paroles qu’il venait de dire : il avait commandité l’assassinat de Harita. Un sourire amusé sur le visage, la jeune femme traversa les rues et retrouva bientôt ses deux agentes liées. Elle les observa, un regard tendre sur son visage, pour finalement sans un mot se diriger vers la maison de la Kasano.
- C’est ouvert, chuchota Reutsuna en observant la porte. Je n’entends rien… - Va prévenir la garde, Mathilda… On s’occupe du reste.
Elle laissa la jeune femme blessée se diriger vers le poste le plus proche tandis que les deux demoiselles prenaient les devant, Lidy en première ligne qui ouvrit la porte avec prudence. Elle observa les alentours, et put apercevoir des fils métalliques qui lui barraient la route. Ils étaient partout, sûrement un piège… Le cœur de la Olsen s’était serré quelques instants plus tôt, mais là il se comprima tellement, pensant aux filles de la Vice-Directrice, pensant à ces enfants qui n’avaient rien demandé… que sa voix se serra et qu’elle laissa entendre pour la première fois avec un stress infini qui surprit la chasseuse de prime :
- C’est Lidy.
Alors, le piège tomba au sol. Elle ne sut pas trop comment, mais elle vit la jeune femme qui arrivait pas les escaliers. Si elles avaient été proches, elle lui aurait sûrement sauté dessus, cependant elle se contenta de se diriger vers elle, soulagée, très expressive. Elle vint se poser aux côtés des filles et les serra dans ses bras, puis dirait à sa supérieure :
- Appelez votre mari… Et laissons les filles à Reutsuna. Je vais aussi rappeler Mathilda, et lui demander de venir avec sa trousse à maquillage.
Un sourire mesquin sur le visage, la demoiselle attendrait d’avoir une réponse positive pour poursuivre et expliquer discrètement à sa supérieure ce qu'il s'était passé... Et lui dévoiler son plan. Elle réquisitionnerait les preuves qu’elle ferait copier en attendant la venue de ses alliés. Une fois Mathilda arrivée, elle demanderait à celle-ci de… maquiller une scène de crime. Celle-ci hausserait un sourcil, et obtempérant elle ajouterait :
- Eh bien, il s’en est passé des choses. Et qui est la victime ?
Tournant son doigt vers sa supérieure, Mathilda rirait franchement.
- Je m’excuse, mais je pense que vous n’avez pas l’air bien morte… Mettons-nous au travail.
Elle s’agiterait alors pour mettre en place la scène de crime. Il faudrait qu’elle soit dans une position idéale. Une fois tout mis en place, les quelques gardes renvoyés depuis longtemps et le mari ramené à la maison, une Lidy sanguinolente prendrait son appareil pour appeler l’homme qui lui avait demandé de tuer sa supérieure :
- C’est fait… Je l’ai fait… Je l’ai… fait.
Sa voix tremblerait, tandis que Mathilda serait déjà repartie avec Reutsuna et les filles, qui seraient alors au poste de garde, éloigné du chemin que l’agent d’élite devrait prendre. Quand Ashford arriverait, Lidy pleurerait près du corps de sa supérieure, tandis que la mari était caché suffisamment proche pour intervenir au moins pour sa femme. Ses larmes versées sur ses joues feraient couler le parfait maquillage de son agente de soutien. Elle avait pensé à tout : même à l’odeur dégagée par la mort sur une scène de crime.Couverte, comme si elle s’était acharnée sur sa victime, un appareil filmant la scène tandis qu’un autre l’enregistrait à couvert, elle entendrait les dernières confessions sur le meurtre de la Vice-Directrice. Elle penserait alors que cet homme était pitoyable. Il ne se donnait plus la peine des faux semblants. Ses preuves, elles avaient été sorties de leur cachette, il ne pouvait plus faire accuser sa supérieure : seule Lidy possédait les dites-preuves. Bien sûr, il n’était pas dans son intérêt de les dévoiler. A présent, tout ce qui comptait c’était qu’il s’était lui-même flingué : dans ses conversations, dans ses paroles, il avait réussi à avouer son intention de tuer la Vice-Directrice du Cipher Pol 6. Un acte de haute trahison. Sous le joug du Décret Décima, il méritait l’emprisonnement à vie ou la peine de mort. Alors, une fois qu’il aurait suffisamment parler à son goût, elle dirait sur un air sérieux, brisant totalement le flot de ses pleurs :
- C'était largement suffisant, comme preuves. Je vois déjà les gros titres : Un agent d'élite corrompu tente de tuer la Vice-Directrice. Les agents de l'ombre ennemis ne sont en sécurité nulle part grâce au Cipher Pol 6. J'imagine que le CP8 sera ravi, n'est-ce pas Vice-Directrice ?
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| | Lun 6 Aoû - 18:51
Vice-Directrice du Cipher Pol 6, Harita Kasano
Lorsqu’elles poussèrent donc la porte et déclinèrent leurs identités, Lidy et Reütsuna virent le piège tendu par la vice-directrice tomber mollement au sol. La cause, un poignard fiché dans le mur qui retenait plus des trois quarts du système de câble métallique géré d’une main de maître la gradée du cipher pol. Il s’agissait là en réalité d’un de ses styles de combat, du seul d’ailleurs : des couteaux rattachés à de minces filins métalliques dont elle se servait aussi bien pour l’attaque que pour des pièges savamment élaborés comme celui-ci. Si la Olsen et son acolyte n’avait pas dévoilé son identité, et si la Kasano n’avait pas reconnu sa voix mentale par son haki de l’observation, les deux auraient fini ficeler comme deux saucissons sans rien pouvoir y faire.
Et alors que tout son système s’écroulait gentiment devant les pieds des deux arrivantes, trois belles se firent voir en provenance de l’escalier. La vice-directrice Kasano venait d’apparaitre, portant sur son dos la plus grande et contre son ventre, dans un porte-bébé, la petite. Elle regarda alors la mine des deux, elle se contenterait de s’expliquer avec un certain calme.
- On est jamais trop prudente, j’ai deux enfants en bas âge moi. Alors, elle déposerait la grande et sourirait en voyant cette dernière faire un câlin à l’agent Olsen. Décidemment, elle était parvenue à se faire une alliée de taille en la personne de Tsuri assez rapidement, un exploit lorsque l’on connaissait le caractère un peu « sauvage » de la jeune Kasano. Immédiatement, sans réellement lui laisser le temps de se calmer, Lidy demanda à sa supérieure de rameuter la troupe, il fallait mettre les choses en place et suffisamment rapidement pour qu’Ashford ne se doute pas de la supercherie. Décrochant donc son denden mushi personnel, elle contacta son gradé de mari.
- Oli, j’ai besoin de toi à la maison, tu auras le droit de garder ton sabre cette fois. Elle confia donc ses filles à Reütsuna et aux deux membres de la garde qui venaient d’arriver avant de ranger son système de câble avec une efficacité détonante. S’en suivirent alors les explications et autres préparatifs de la scène finale. Le mari, Ollister Kasano, lorsqu’il apprit le risque qui pesait sur sa famille, manqua de partir sur le champ pour priver le cerveau de ses bras et très probablement de ses jambes. Pourtant, il y avait là un coup bien plus grand à jouer, un coup qui terminerait la partie et qui mettrait le roi en échec, une bonne fois pour toute. Il bénéficia donc d’une thérapie anti-stress de la part de son épouse pendant que celle-ci se faisait maquiller pour ressembler un minimum à une morte. Le teint un peu plus blafard, les lunettes brisés, les cheveux plus en bataille et surtout, surtout, une bonne grosse quantité de fausse hémoglobine. Bientôt, Matholda déserta, Harita Kasano se mit en place alors que son mari disparaissait à l’étage, dans le coin de l’escalier, en attente du signal. Lidy passa l’appel.
Agent d'élite Cipher Pol 6, Henry Ashford
L’attente était insupportable. Dans le bureau de la vice-directrice, l’élite avait trouvé une escaméra cachée, preuve que la gradée avait effectivement trouvé la preuve et avait pris ses précautions, enfin, preuve selon lui. Depuis, il s’en était retourné à son bureau et patientait, rongeant son frein autant que le bout du cigare dont il ne profitait absolument pas de l’arôme. Il envisageait des dizaines de scénarios dans sa tête, il se voyait déjà recevoir la visite du mari de sa supérieure, sabre à la main, corps inerte de son émissaire sur l’épaule. Il envisageait d’entendre son appareil de communication sonner avant de transmettre la voix d’une Kasano qui l’avait confondu. Pourtant, lorsqu’il sonna réellement, il sauta sur l’appareil et entendit une voix, la voix paniquée de sa subordonnée qui annonçait sa victoire : la mort de sa cible.
- Ne bougez pas, j’arrive. Parfait, il arriverait avant le Contre-Amiral, appellerait les forces de l’ordre et tuerait la Olsen. Il passerait alors pour l’esprit vengeur, celui qui avait honoré la mémoire de sa chère supérieure en détruisant le corps de celle qui avait mis un terme à sa vie. Il aurait les honneurs, les félicitations, la promotion et le poste qu’il désirait tant. Il se hâta, courut presque jusqu’à la maison familiale qui accueillait maintenant le corps sans vie de la verte et passa la porte pour finalement tomber sur sa subordonnée, en larmes, l’accusant des méfaits. Alors, d’abord concerné et présentant une mine faussement attristée, Henry Ashford s’approcha lentement.
- Lidy, ma chère, il s’agit là d’une conclusion necessaire, vous avez rendu la ju… Son manège, il n’y croyait plus lui-même et sa lâcha. Le corps était là, tout près de lui, totalement baigné du sang qui se retrouvait aussi sur la Olsen. Bientôt, elle serait morte aussi, alors à quoi bon. Il se détendrait et se mettrait à rire à gorge déployée, comme le dément qu’il était. Puis, un sourire sadique et démoniaque au possible.
- Tu as parfaitement rempli ton office, Lidy Olsen. Maintenant, tu es un obstacle, une preuve vivante que je dois faire disparaitre. Je serai celui qui a tué l’assassin de notre chère vice-directrice, j’obtiendrai sa place, j’aur… Alors, il le vit. Le regard de la Olsen et il fut coupé par les mots de cette dernière. A peine avait-elle terminé que la vice-directrice Kasano se relevait, le regard dur et accusateur. Il ne fallut pas plus de temps à l’élite pour comprendre qu’il avait roulé. Paniquant, probablement trop certain de ses capacités et de l’absence de jugeote des deux femmes, il agit et sortit de sa ceinture une longue dague recourbée en fonçant sur la Olsen. Il la tuera, puis sa chère supérieure, il les tuerait toutes les deux. Et alors qu’il s’approchait du corps de la bleutée qui en s’était relevée, alors qu’il allait la briser, lui prendre sa vie, il sentit un douleur vive et monstrueuse prendre place à l’endroit exacte où se trouvait son avant-bras. Celui-là même qui venait de choir au sol, juste devant les pieds d’un homme trop rapide pour l’élite.
Contre-amiral Ollister Kasano, renommé à 120.000.000 de berrys
- Agent d’élite Ashford, en tant que Contre-Amiral en charge de la protection d’Enies Lobby, je vous arrête, pour corruption d’agente, falsification de pièces de procédures, mutinerie et, évidemment, tentative d’assassinat sur votre supérieure. En soit, précis et largement supérieur en termes de force et de vitesse, le Contre-Amiral aurait pu simplement se contenter de bloquer le coup. Pourtant, il n’avait pas oublié que sa propre femme avait été la cible des agissements, que cet homme avait cherché à détruire sa famille. Alors un bras était un prix encore trop faible pour le faire payer. Il l’assomma d’un coup de garde et rengaina avant d’aider les deux agentes à se relever.
- J’emmène celui-là au tribunal directement. Il sera incarcéré et jugé dès que vous aurez réuni vos preuves. Faites au plus vite, j’ai hâte de l’envoyer à Impel Down. Je connais quelques gardiens, je ferai en sorte que l’on sache parfaitement qu’il a fait partie du gouvernement mondial. Dans les jours qui suivraient, Lidy et Harita rassembleraient les preuves, le maximum possible. Elles retrouveraient le corps de la secrétaire et l’autopsie confirmerait l’implication de l’ancien élite. Elles découvriraient que Monsieur Ashford se procurait auprès de trafiquant ses précieux cigares, de la marchandise illégale que le décret décima serait venu punir de toute sa force. Puis, une fois le dossier solide, les preuves récupérées présentées, la sentence tomberait : Impel Down, emprisonnement à vie. A la suite de cette affaire, Lidy avait été rassurée par sa supérieure qui lui avait demandé de rester dans les parages quelques temps, deux ou trois jours au plus.
Trois jours plus tard, la Olsen fut convoquée dans le bureau de la Kasano, lorsqu’elle frapperait, elle serait invitée à entrer et devant elle, sur le bureau de sa supérieure, une feuille, tournée vers les sièges des visiteurs. La verte était assise derrière le meuble en bois massif, Tsuri elle-même placée sur les genoux de sa mère.
- Lidy, assied toi, je t’en prie. La mission, l’après, la proximité : la Vice-Directrice avait abandonné le vouvoiement. Elle ne s’adressait plus à une simple agente. Sur la feuille tournée vers elle, Lidy Olsen pourrait lire quelques mots, furtivement. On parlait là de promotion, d’une nomination au poste d’agent d’élite. Le document se terminait sur une double signature, celle de directeur Ayme et celle de la vice-directrice Kasano.
- Félicitations, tu es agent d’élite. Le directeur te remercie pour tes services et moi… Et bien je pense que tu peux le lire en moi. Dans l’esprit de cette dernière résidait une très grande gratitude. Harita estimait que sans cette jeune agente aujourd’hui devenue élite, elle aurait probablement perdu sa famille.
Selon toute vraisemblance c'est mon dernier ou avant-dernier post. Sauf si tu essayes de tuer la fille de la VD, mais je pense pas. Pour le reste, tu l'auras compris, la VD te remet donc un document signé par elle et le directeur qui te nomme agente d'élite. GG ! Tu peux aller fêter ça au bordel. _________________ | | | | |
Lidy OlsenDirectrice des CP5 & CP6 | Messages : 1104
Race : Humaine
Équipage : Garde de l'Ombre
| Lun 6 Aoû - 19:41 Machinations hiérarchiques [22] - Il fait chaud !
La Olsen se baladait en petite culotte, s’aérant dans son appartement. Elle se souvenait des événements des derniers jours dont son petit cœur avait encore du mal à se remettre. Après avoir réunie les preuves pour inculper l’agent d’élite Ashford, elle avait reçu les félicitations de ses subordonnées. Celles-ci avaient fait une fête pour la réussite de cette mission : victuailles et boissons avaient été au rendez-vous. La jeune femme aux cheveux bleus en avait oublié pendant quelques temps ses ambitions, se concentrant sur la petite victoire qu’elle avait arrachée à l’aide de sa supérieure. Son sourire était réel, et tandis qu’elle posait sa main sur la table en bois autour de laquelle huit chaises étaient posées. Une pour chaque membre de son équipe : Mathilda Warren, Reutsuna Ikagami, Alistair Prometheus, Kid et elle-même… Cela faisait cinq, il restait donc encore trois places. Elle espérait qu’elles seraient remplies une fois qu’elle aurait trouvé les perles rares qui lui manquaient. D’un air apaisé, la jeune femme inspira un coup. Elle se laissa porter en direction de ses petits rêves, chez elle.
- Dis donc, t’as pas été convoquée, toi ? - Hein ? Ah… Oh, merde !
Avec la chaleur, elle s’élança en direction de ses habits. Elle avait beau avoir une mémoire parfaite… Il fallait parfois qu’elle se laisse flâner. Heureusement, elle était encore loin d’être en retard. S’arrêtant donc devant une boutique de jouets, elle ne put s’empêcher de saisir une peluche girafe pour la petite dernière de la Kasano. Elle la lui donnerait à l’occasion, non par ambition mais par pure générosité. Elle s’en était découvert une, étrangement, avec cette femme et ses enfants. Après ce qu’elles avaient vécues, quoi de plus normal cependant ? Ce n’était pas tous les jours qu’on pouvait se vanter d’avoir aidé à sauver une vice-directrice du Cipher Pol… Un large sourire vint cueillir la demoiselle tandis qu’elle toquait à la porte de sa supérieure. Elle n’y pensait pas. Elle ne pensait pas à la promotion, au contraire. Pendant ces quelques jours, en dehors de l’emménagement et des preuves qu’elle avait réunie, on lui avait donné de l’administratif à faire. Aider quelques aspirants à choisir une mission, des choses dans le genre. Elle s’était acquittée de cette tâche aux côtés de la Warren qui la gardait encore sous tutelle. L’expérience, ça n’avait pas de prix et c’est pour cela que la Olsen était ravie d’avoir cette personne à ses côtés. Au détour d’une conversation, elle avait cependant compris quelque chose : la Warren avait des doutes sur ses aptitudes. Elle envisageait des possibilités mais si elle était encore loin de la vérité, elle tâtonnait dangereusement.
- Harita ? Bonjour, comme vas-tu ?
Elle entrait dans le bureau après avoir toqué, mais beaucoup plus décontractée. Avoir travaillée avec la Vice-Directrice c’était une véritable aubaine : elles s’étaient rapprochées un peu plus, et avaient fini par se tutoyer. Lidy était acquise à cette femme, et elle la respectait tout autant qu’elle l’appréciait. Il allait sans dire qu’elles auraient pu clarifier cela tacitement : d’un côté, la bleue exprimait son respect par ses émotions, de l’autre, la Vice-Directrice devait être claire dans ses pensées : au boulot, elles étaient supérieures et subordonnées, et dans leur vie privée… Et bien, elles étaient en bonne voie pour devenir bonnes amies.
Finalement, vint le sujet. Le graal auquel elle ne pensait plus beaucoup. Une foultitude d’émotions vinrent grimper sur le visage de la Olsen : de la fierté, de la gratitude, de la joie, et même un peu d’excitation. Elle sourit alors pleinement, d’un sourire rare qu’on pouvait lui attribuer à de très rares reprises :
- Merci, Harita !
Pendant un temps, elle regarda l’arrêté de montée en grade. Puis elle se tourna en direction du bureau. Bientôt, elle reprendrait celui d’Ashford : un petit bureau de trente-cinq mètres carrés avec vue sur la mer. Elle demanderait un soutien logistique à Ennies Lobby, pour pouvoir assurer sereinement le contact avec les services du gouvernement. On lui attribuerait donc un opérateur : une personne sur place, qui pourrait largement faire le travail demandé… En soit, une personne loin du terrain. Une nouvelle perle dans son équipe.
City pub Fin de l'animation de mon côté, merci pour celle-ci ! | | | | |
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