Hato avait disparu. Cela faisait désormais un long moment qu'Ito n'avait plus eu le moindre signe de vie de la part de son mentor épéiste, qui avait manifestement définitivement quitté East Blue. L'adolescent avait longtemps été habitué aux allers et venues de cette espèce de figure fraternelle de substitution, mais il n'avait jamais pensé qu'un jour ou l'autre le vampire finirait par déserter totalement... Les enseignements plus que précieux qu'il s'était vu dispensé pendant des jours lui semblaient désormais bien lointains, tout comme les rares moments de calme et de quiétude qu'il avait pu échanger avec le fameux pirate, instants privilégiés entre deux puissants échanges au bokken. Son corps meurtri avait mué depuis lors, se pourvoyant de muscles athlétiques et d'os plus à la fois plus souples et plus solides, plus prompts à ses cabrioles aériennes et à ses passes d'armes les plus endurantes. Il avait appris à se débrouiller seul, même si les résultats étaient bien loin d'être fameux et concluants et qu'ils avaient notamment amené le garnement à se fabriquer un radeau de fortune tout juste viable pour traverser un océan qui était pourtant réputé comme étant à la fois tranquille et sans danger avec une difficulté extravagante... Toujours était-il qu'il se sentait dans un état pour le moins paradoxal. D'un côté, l'abandon dont il venait tout juste d'être victime retentissait en lui quasiment comme une trahison froide et douloureuse, et il avait bien mal à ne pas sombrer dans la dépression, à nouveau esseulé et solitaire. De l'autre, il sentait l'exaltation l'emplir à chaque bouffée de cet air si particulier, chargé des embruns marins et saturé de sel... C'était comme une résurrection perpétuelle que de partir à l'assaut d'aventures inconnues, et le Nabeshima comprenait aisément pourquoi Hato n'avait pas jamais vraiment pu tenir en place et s'était le plus fréquemment contenté de lui donner des exercices à réaliser sans véritablement superviser sa formation. Il n'allait pas jusqu'à vouloir embrasser sa cause, ayant un esprit bien trop droit pour s'autoriser de glisser jusqu'à la piraterie, mais il se doutait que sa vie lui réservait néanmoins bien des surprises. Et il se trouvait tout simplement à avoir hâte qu'elles surviennent pour le désarçonner et le prendre de court... Une manière forte de mettre ses progrès au défi, entre autres.
Il avait donc fini par quitter l'île qui les avait accueilli, qui l'avait vu arriver si faible et si réduit, au crépuscule de sa vie d'esclave, et qui l'avait donc vu partir désormais si fort, si empli d'un souffle nouveau, d'une ardeur renouvelée, d'une ambition démesurée... Car l'épéiste en herbe avait rapidement considéré sa condition de sous-humain avec une froideur étonnamment réaliste pour un garçon si enjoué et si utopique : il avait rapidement compris qu'une telle existence n'était pas envisageable et que tous ceux qui participaient à ces trafics inhumains devaient être sévèrement réprimandés. C'était peut-être la seule chose qui l'orientait vers la carrière gouvernementale qui lui ouvrait les bras, à ce moment précis... Mais il s'y précipita sans se poser la moindre question, sûr de lui et inébranlable. Néanmoins, ce grandiose avenir allait devoir attendre : dans l'immédiat, le vampire qui s'ignorait allait devoir jeter l'ancre, si tant fut que l'on puisse jamais qualifier le vulgaire caillou qu'il avait emprunté sur une plage de tel, dans un archipel qu'il ne connaissait ni d'Eve, ni d'Adam : Gekko. Un endroit hospitalier, où il faisait manifestement bon vivre : le Nabeshima l'espérait, en tout cas, son ventre n'ayant eu de cesse de grogner depuis désormais plusieurs jours. Il était compliqué de pêcher en d'eaux si profondes, d'autant plus qu'il évitait précieusement de trop s'écarter de sa miteuse embarcation, de peur de la perdre et d'être condamné à la noyade... Les maigres provisions qu'il s'était confectionné avait de prendre la mer avaient quant à elles fondues à vue d’œil. Un peu de réconfort humain et de nourriture de qualité seraient donc des compagnons d'autant plus nécessaires qu'il souhaitait bien continuer son entraînement dès lors que sa situation le permettrait. Mordu d'effort, le jeune homme n'en pouvait plus de se contenir depuis le début de son départ : il savait plus sage d'économiser ses forces pour éviter de dépérir à petit feu, mais la raison n'éteignait guère son audace, intrinsèquement liée à son âge encore juvénile...
Il eut tout juste accosté qu'il se jeta donc à corps perdu sur le sable fin de la plage qui l'accueillait, à pieds joints. Il traîna la carcasse de son épave à l'écart de la marée, songeant qu'il lui faudrait la peaufiner précieusement avant de reprendre la mer, puis s'en alla quérir un brin de civilisation, tout empressé qu'il était de faire la rencontre d'indigènes. Il espérait simplement que ceux-ci se montreraient chaleureux et bienveillant : il n'avait pas le moindre berry sur lui...
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Mer 6 Déc - 2:34
Douce vie
Voyager. Voilà une chose qui me plait. L’air de la mer, la chaleur des gens... Tout ce monde était fascinant à observer et pourtant, parfois quand on tourne la tête au bon moment on peut y voir quelques tâches. Que ce soit la criminalité, le racisme ou autre, au final ce monde n’est pas parfait et c’est bien dommage. La question légendaire mérite d’être posée : à qui la faute ? Certains diront que le gouvernement mondial ne fait pas son travail. D’autres diront que la révolution ne sait pas gérer ses diverses pulsions et que de ce fait elle est folle. Puis il ne faut pas l’oublier, les pirates malveillants et les criminels font aussi du grabuge dans cette histoire. Au final, si je devais donner mon avis, personne n’est vraiment fautif, c’est un tout qui fait que...
Bref, quittant mes pensées, je me mis à regarder ces enfants qui jouaient dans ce qui était un véritable parc nouveau. Malgré son coup dur, l’île avait su se relever de l’attaque de brigands qui n’en avaient eu que pour l’argent. En regardant ces gens, je ne voyais pas de réelle douleur, juste une joie de vivre intacte. Les soucis ici n’avaient-ils pas le droit d’approcher ? Je suis en droit de me le demander vu la joie qui émane de toutes ces personnes et dieu seul sait que j’aimais cela. Leur gaité devenait un fuel pour ma personne et j’étais loin de me poser trop de question comparé à d’ordinaire. Respirant tranquillement l’air des alentours, rien ne me prédestinais à rencontrer certaines personnes ou même intervenir dans une quelconque bataille.
Profitant de mon périple aux airs de vacances, je vins à reprendre une marche longue sans réel but. Achetant mon fruit préféré, à savoir des pommes, je me mis à grignoter en chemin, manquant de terminer la totalité de mes vivres, mais soudain une chose me sauta aux yeux... Où allais-je dormir ? J’étais arriver sur l’île, avais profité de ses bienfaits mais n’avais pas chercher de lieu où dormir. Zut. Commençant donc des recherches, je me renseignais sur des prix d’auberge mais même la plus raisonnable n’était pas dans mon fin budget. Une fois de plus, j’allais devoir me contenter d’une cachette que j’emménagerais moi-même. Le squatte était devenu mon dada...
Soudain, alors que je marchais, je vis un enfant courir après ce qui semblait être sa soeur et soudain, le jeune homme trébucha pour alors se plaindre d’une belle douleur. Le garnement s’était vautré comme un idiot et visiblement, il s’était un peu râpé le genoux jusqu’au sang. Alors qu’il commençait à pleurer et que les parents ne se manifestaient pas, la soeur se retrouvait impuissante. Hm ? Approchant, je vins à doucement essayer de dialoguer. Ainsi donc, voici Jean et Cloé. Cloé me racontait diverses choses qui ne m’étaient pas très utiles alors que Jean lui me donnait de quoi l’aider. Apprenant que ses parents travaillaient au manoir devenu un hôpital, ils étaient livrés à eux-même leurs parents les jugeant assez matures. Riant de la chose, je vins à proposer mon aide pour les raccompagner et pour cause, Jean semblait souffrir assez pour ne plus pouvoir marcher. Peut-être avait-il une entorse ? Mais pour le coup, ce qui m’intriguait le plus était son saignement. Dans un premier temps, je lui fis de quoi stopper le saignement et une fois ceci fais, je vins à demander autorisation à sa soeurette pour le porter. Celle-ci me balançant que de toute façon elle n’arriverait jamais à soulever cette “ baleine “, je commençais à soulever ce petit garçon alors que frère et soeur commençaient à se vanner bêtement. Essayant d’apaiser leurs querelles amusantes, je me dirigeais donc vers l’hôpital pour alors directement tomber sur le père qui manqua de me crier dessus. Heureusement que les enfants avaient une voix plus douce aux oreilles du père qui vint alors à appliquer ce dicton : la vérité sort de la bouche des enfants. Me croyant enfin, il changea de discours et me remercia. Tandis que je m’apprêtais à m’en aller, voilà qu’une femme intervint pour m’interpeller. Me tournant, je vis une sublime demoiselle qui semblait vouloir aussi me remercier et pour cause, il s’agissait de la mère. Un peu mal à l’aise, je m’enfuis rapidement après un bref échange avec ces gens.
Parfois, je ne comprends pas pourquoi on remercie après ce genre d’acte. N’est-ce pas normal de réagir comme je l’ai fais ? Quoi qu’il en soit, croquant dans une nouvelle pomme, je vins à me rendre compte d’une chose idiote : mon habit était taché de sang. Zut... Essayant de frotter la tâche, cela ne fit que l’étaler, loin d’imaginer l’odeur que cela peut avoir pour certains.
Continuant ma route donc, je commençais à me diriger vers les coins tranquille, où il serait facile de trouver peut-être une habitation oubliée, abandonnée ou squatter ce soir.
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Shiki M. Eiki
Invité
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Mer 6 Déc - 15:27
Forger sa lame.
Avec Shiki.
La civilisation ne fut fort heureusement pas difficile à trouver : le garnement n'eut à marcher que quelques minutes et à trouver un point en hauteur pour commencer à déceler les toits et le clocher du village le plus proche. Il se mit alors en route, sans plus attendre, tout en ignorant pertinemment tout ce qui allait le rencontrer dans les minutes à venir : il comprenait que chaque escale était nimbée d'un profond mystère, et que les aventuriers du dimanche puisaient la majorité de leur épanouissement personnel dans cette quête perpétuelle de l'imprévisible. D'une certaine manière, cela pouvait s'avérer effectivement ardent, mais le vampire ne pouvait néanmoins pas gommer l'appréhension qui le grignotait, croissante. Recevrait-il un accueil digne de ce nom ? Pour le peu qu'il en savait, beaucoup de personnes, notamment sur les Seas Blues, étaient assez casanières et peu habituées aux surprises. La majorité d'entre elles n'appréciaient pas les inconnus, voire s'en méfiaient viscéralement... Que ferait-il s'il attirait bien malgré lui les regards et les autorités locales ? Difficile d'expliquer et de prouver son innocence et sa bonne foi, d'autant plus qu'il portait un katana et qu'il avait un air franchement dépareillé, voire sale... Ses cheveux bleus sombres s'emmêlaient en une cascade irrégulière et peu soignée, ses vêtements étaient tantôt maculés de terre, tantôt parsemés de petites gouttes de sang... On aurait dit un pauvre hère, et Ito comprenait désormais durement que la majorité des civils décideraient certainement de se cacher à son passage, pour éviter d'avoir quoi que ce soit à lui dire. La seule chose qui jouait en sa faveur, c'était son jeune âge apparent, qui sautait aux yeux de quiconque se donnait la peine de le dévisager un traître instant. Peut-être certains locaux décideraient-ils de le prendre en pitié, en imaginant qu'il s'agissait d'un garçonnet égaré, solitaire et abandonné de tous... Il était néanmoins compliqué de parier aveuglément là-dessus, et le Nabeshima songeait d'ores et déjà à appliquer un plan B. Il était hors de question, pour lui, de se rendre coupable de quelque forfait que ce soit : le vol, le rapt et toutes ces sordides options étaient donc à proscrire. Plutôt mourir que de contribuer au chaos ambiant, jeté par l'annonce de Roger et la nouvelle ère de la piraterie... Le plus simple était donc de faire un échange de service, de se rendre utile auprès de quelques citoyens pour obtenir leurs faveurs. Mais en quoi ? Il savait à peine lire, ne connaissait pas de métier en particulier, était un escrimeur tout juste passable... Peut-être trouverait-il quelqu'un qui aurait besoin d'un coup de main pour un boulot manuel ? C'était encore sa meilleure chance.
Il s'apprêtait d'ores et déjà à se réduire à la mendicité lorsque ses pas le portèrent enfin jusqu'au village. Là-dessus, il se mit à se balader dans les premières rues qui lui tendaient les bras, observant les civils qui, effectivement, semblaient vouloir se tenir à distance dans l'état des choses : peu de monde croisait sa route, et la majorité ne lui jetaient pas le moindre regard où le teintaient de méfiance lorsqu'ils le scrutaient avidement. Le vampire qui s'ignorait ne se sentait tout simplement pas à sa place... Et ce sentiment de malaise alla exponentiel tandis que les civils l'ignoraient ou s'écartaient à son passage en constatant l'épée qui battait ses jambes en cadence. Difficile de sociabiliser, dans de telles conditions. Finalement, il croisa la route d'un autre homme armé, aux cheveux roux, qui sembla lui accorder moins d'importance qu'à la pomme qu'il dévorait goulûment. La salive monta à la bouche d'Ito, qui se fit violence pour détourner le regard. Pas la peine de s'appesantir sur des détails qui le faisaient souffrir : s'il ne parvenait pas à trouver de nourriture digne de ce nom, il aurait à se rabattre sur les racines et les baies que recelait la forêt locale. Autant dire que ce n'était pas aussi appétissant qu'un fruit bien développé... Cependant, alors qu'il dépassait l'inconnu en croisant son chemin, son odorat capta bien malgré lui une autre odeur : une fragrance plus ferrugineuse, plus salé. Il marqua l'arrêt bien malgré lui, ayant en son for intérieur une succession d'images terriblement attrayantes, du steak aux côtes en passant par des montagnes de saucisses ou d'ailes diverses. Oui, il avait besoin de viande... S'il se surprit à chercher la provenance de ce doux parfum, il n'en eut finalement pas le moindre mal : c'était le type qu'il venait de croiser qui sentait ainsi. Après un instant, le vampire qui s'ignorait se rendit compte qu'il n'humait pas là un doux parfum de rôti, mais bel et bien l'odeur du sang. Se demandant comment il avait pu confondre ne fut-ce qu'un traître instant, il s'apprêtait à reprendre sa marche inlassable lorsqu'un furieux constat le percuta. N'était-ce pas là l'occasion d'engager la discussion avec un inconnu ? D'un naturel réservé, le Nabeshima n'avait guère l'habitude d'aborder les étrangers, d'autant plus qu'il avait passé les derniers mois dans le plus strict isolement, avec son mentor comme seul interlocuteur. Il allait sans dire qu'il aurait un mal fou à converser avec les civils locaux, qui semblaient se méfier de lui comme de la peste... Alors mieux ne valait-il pas commencer par quelqu'un qui semblait moins impressionné à la vue d'un sabre ? Se faisant donc violence, il pivota subitement et prit la parole pour héler l'inconnu, plus sérieusement qu'il ne l'aurait espéré de prime abord.
-Excusez-moi ! Vous êtes blessé ?
Mal-à-l'aise et maladroit, se rendant compte du ton presque altier qu'il avait engagé, il se sentit obligé de rectifier, non sans détourner le regard avec un faciès presque rongé par la honte.
-Enfin, je veux dire... Bonjour.
S'il était bien un sujet sur lequel Hato ne l'avait jamais renseigné, c'était sur les relations humaines. Son maître d'arme taciturne semblait quant à lui se complaire dans la solitude, dans la majorité des cas. Il n'avait donc peut-être aucun mal à aborder des inconnus, mais il ne s'en donnait que très rarement le mal... Contrairement à Ito qui, quant à lui, préférait au final largement passer un moment avec des gens sympathiques et bienveillants plutôt que seul.
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Jeu 7 Déc - 1:15
Douce vie
Aider ces deux jeunes était normal selon moi. Je n’en tirais aucune réelle gloire, il s’agissait juste d’une question de principe. Droit dans mes bottes jusqu’au bout, c’est comme le fait d’aider les vieilles personnes. L’éducation est sujette à de nombreuses critiques, mais pour ma part, je ne me considérais pas comme mal élevé, bien au contraire... Bref, retournant à mes occupations, je me devais de trouver un lieu où dormir que ce soit du squatte ou non. Silencieux comme pas deux, je me retournais en entendant soudainement une personne m’interpeller. Me tournant vers le concerné donc, je vins à regarder ma personne et voir où était le problème. Plutôt que le laisser s’inquiéter pour rien - ce qui était adorable malgré tout - je vins à me faire comprendre en m’expliquant.
“ Oh ne vous tracassez pas pour si peu... J’ai juste aider un jeune homme qui c’est blessé, j’ai du me tâcher lors du transport. “
Essayant de rassurer au mieux le jeune homme, je souriais à celui-ci. Ne remarquant pas son teint un peu pâle qui devrait me mettre la puce à l’oreille sur sa race. S’en suivit donc d’une parole maladroite qui me fit rire. Il cherchait le contacte avec les gens ? Pas dérangé pour si je peu, je notais la tenue d’un sabre et quand bien même il ne semblait pas d’une qualité supérieur, je suis toujours curieux de ce genre de chose.
“ Bonjour. Je suis Shiki et vous ? “
Donnant droit à un nouveau sourire franc et sincère, je ne pu m’empêcher de regarder de plus près sa lame. Je me demandais quel genre de maniement il avait avec. Après tout une lame est rarement destinée à une utilisation précise sauf quelques rares types d’épée. Peut-être l’utilisait-il à l’envers pour des coups fourbes ? Ou au contraire était-il du genre très classique comme moi je pouvais l’être. Ne tenant pas en place, je vins donc à laisser passer mes questions d’entre mes lèvres.
“ Serait-ce une arme que vous avez sur vous ? Vous êtes... Sabreur ? “
Loin de me douter de ses soucis de faim ou d’autre problèmes existentiels, je voulais bien discuter avec lui et l’invitais à me suivre dans ma marche histoire de papoter tout en marchant. La lumière des alentours était plaisante et je ne me lassais pas d’une bonne vieille balade dans un coin de ce genre. Semblant croquer la vie à pleine dent tout comme cette pomme que je continuais de déguster, ce n’est qu’au bout d’un moment que je m’exclamais bêtement.
“ Oh, vous en voulez une ? Elles sont succulentes. “
Faisant abstraction de mes soucis financiers réguliers qui ne me faisaient donc pas apprécier souvent ce genre de produit de qualité, je n’avais en revanche aucun mal à partager mes propres vivres quitte à me priver à mon tour. Telle était la vie. Riant donc de bon coeur tout en tendant le fruit défendu bien qu’il n’y avait aucun sous entendus, je laissais de plus belle quelques paroles se faire entendre.
“ Que venez vous faire sur une île de ce genre ? Vous voyager tout comme moi ? Ou vous avez par exemple de la famille ? Des amis ? De la curiosité maladive ? “
Riant de bon coeur à plein poumon, je me rendis compte de mon indiscrétion et ravalais un peu ma fierté.
“ Oh euh... Si je suis trop curieux pardonnez moi... “
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Shiki M. Eiki
Invité
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Jeu 7 Déc - 17:32
Forger sa lame.
Avec Shiki.
Ce fut avec un soulagement infini qu'Ito accueillit le sourire de son désormais interlocuteur, lequel semblait bien moins farouche que les habitants du coin. Cela étayait la thèse d'un autre voyageur épéiste, peut-être plus similaire encore au jeune sabreur en herbe que ce dernier ne l'estimait au préalable, et cela avait le don de lui apporter une once de réconfort et de satisfaction envers et contre son état de santé relativement déplorable et carencé. C'était une excellente chose pour lui que de trouver enfin quelqu'un avec qui converser dignement et normalement, après toutes les péripéties et l'isolement dont il avait été victime bien malgré lui. D'autant plus que ce rouquin encore inconnu avait l'air franchement ouvert à la discussion, puisqu'il renchérit immédiatement sur les paroles rassurantes qu'il avait livré en signant les présentations volontairement et spontanément, brisant encore un peu les barrières sociales qui auraient dû les tenir naturellement à l'écart l'un de l'autre. C'était encore une fois une nouvelle ravissante du point de vue de l'élève d'Hato qui, d'un coup d'un seul, venait de comprendre qu'il n'aurait pas à prendre en main la totalité de leurs interactions : il pourrait manifestement même se laisser porter, puisque ce Shiki avait l'air même plus bavard qu'il n'aurait pu l'être lui-même. Avec empressement, le Nabeshima entreprit donc de le renseigner quant à sa propre identité, sachant pertinemment qu'il n'était guère poli ou courtois de laisser un homologue dans l'ignorance lorsqu'on entretenait avec lui une conversation. Il ajouta cette politesse d'un bref et formel mouvement de la tête.
-Ito.
Il n'eut pas la suite absolument aucun mal à remarquer que le regard assez appuyé de son interlocuteur s'attardait franchement sur son sabre, et la question qui s'en suivit s'imposa d'elle-même. Alors que celui qui n'était jusqu'à quelques secondes auparavant qu'un inconnu l'invitait à le suivre, ce qu'il fit machinalement sans trop avoir à se poser de questions, l'adolescent entreprit de répondre à son questionnement par l'affirmative, non sans lui renvoyer l'analyse.
-Oui. Et je constate que je ne suis pas le seul.
Un bref instant, Ito songea avec folie qu'il était peut-être intéressant d'affronter cet inconnu pour jauger ne fut-ce que vaguement ses propres capacités et compétences en matière d'escrime, en les mettant en conflit avec un autre des représentants de cet art meurtrier. Il refréna néanmoins sa curiosité, considérant que cela n'allait pas nécessairement être bénéfique et que cela pouvait même lui porter préjudice : il ne savait pas encore à qui il avait affaire, après tout. D'autant plus que le seul mentor qu'il avait jamais eu en matière d'épée, jusqu'à présent, était Hato : il n'avait jamais eu la moindre autre opportunité de se mesurer à d'autres combattants compétents en la matière. Difficile d'avoir confiance en ses propres capacités, dans de telles circonstances, et il n'avait guère pour ambition de paraître puissamment ridicule en étant terrassé d'une simple série de mouvements basiques mais trop vifs pour lui. D'autant plus qu'il n'abondait pas d'énergie, en l'occurrence : un grand repas lui aurait fait le plus grand bien avant de se lancer dans de telles folies. Fort heureusement, Shiki avait une réponse à cet épineux problème, qu'il s'empressa de proposer : une pomme, certes maigre, mais nourrissante à souhait pour quiconque avait eu à se nourrir exclusivement de petits poissons ou de quantités dérisoires de végétaux des jours durant. Non sans gratitude, l'épéiste en herbe remercia donc son bon samaritain en attrapant lestement le fruit que celui-ci lui tendait, avant d'y mordre avec empressement.
-Merci beaucoup.
La saveur qui s'échappa du sacrosaint fruit et qui dévala le long de sa gorge l'inonda de bonheur. Il sentait d'ores et déjà les grognements épouvantés de son estomac s'estomper tandis qu'il trompait sa faim certes d'une manière tristement éphémère, mais à tout le moins puissamment reposante. Un présent qu'il appréciait d'autant plus qu'il avait été tendu généreusement et, manifestement, sans espoir de contre-partie quelconque. Les personnes désintéressées étaient toujours les plus admirables... Ainsi, le Nabeshima se promit de rendre la pareille à Shiki dès lors qu'il en aurait l'occasion. En attendant, il fit de son mieux pour répondre aux autres questions qui suivirent, afin de permettre à leur discussion de se prolonger le plus possible.
-Non, ne vous en faîtes pas, je peux répondre. Je suis... En voyage, d'une certaine manière, oui. Disons que je suis arrivé ici par hasard, j'ai laissé les vagues me porter. Et vous ? Vous êtes venus spécifiquement ici ? Ça a l'air assez perdu, et plutôt calme...
Une constatation évidente et d'autant plus mise en exergue qu'aucun civil ne semblait vouloir s'approcher d'eux à moins d'une dizaine de mètres. S'ils n'étaient pas pestiférés, les deux sabreurs inspiraient clairement la défiance, en ces lieux trop tranquilles... Et le Nabeshima aurait eu bien du mal à en vouloir à tous ces innocents, qui espéraient sûrement simplement tenir leur quiétude ambiante à l'écart des conflits de toutes sortes. Il ne semblait pas y avoir de présence hostile ou malsaine, mais le jeune bretteur était bien incapable de savoir quel était le vécu des habitants locaux... Ils en avaient peut-être bien bavé jadis, ce qui aurait totalement légitimé leurs caractères farouches.
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Ven 8 Déc - 15:41
Douce vie
Le jeune homme se nommait Ito. Sourire aux lèvres, je me laissais aller à ma classique attitude gentille envers tout le monde. Que demander de plus ? J’avais beau m’ennuyer, je ne faisais pas part de cela à mon compagnon et cherchais même de l’aventure en discutant simplement avec lui. Je m’étais amusé de voir qu’il remarquait le fait que je sois aussi épéiste. Sans doute est-ce le fait que j’ai plus de sabres que lui, mais quoi qu’il en soit, je continuais de me demander quel genre de sabreur il est. Son air me laissait croire qu’il avait un style plutôt free-style, mais il ne fait pas juger un livre à sa couverture. Je lui laissais le bénéfice du doute.
S’en suivit d’un don de fruit et celui-ci semblait affamé. Ne remarquant en rien ses crocs qui m’auraient dit quel genre de personne il est, je me concentrais sur la route en plus de terminer ma pomme. Miam... J’en mangerais bien des tonnes si j’avais de quoi me payer cette quantité. Soupirant d’aise, je respirais grandement l’air ambiant tandis que la journée se déroulait tranquillement. Quand il répondit à mes questions, le jeune homme dit une chose qui m’amusa et pour cause, il disait des choses que je pensais aussi. Je ne pu m’empêcher de rire de façon franche tant j’étais heureux de rencontrer une personne similaire. Avant qu’il ne pense que je me foute de sa gueule, je vins à m’expliquer.
“ Désolé... Désolé. Ce n’est pas contre toi. Mais disons que c’est assez similaire pour moi. Je voyage pour hmm... Chercher ma voie si on peut dire. Je cherche le chemin à suivre dans ce bas monde. Mais en tant que sabreur, tu dois comprendre de quoi je parle n’est-ce pas ? “
Laissant déborder ma bonne-humeur, voilà que nous approchions d’un lieu qui semblait abandonné. Certes ce n’était pas luxueux, mais ça pourrais faire l’affaire.
“ Tu sais où dormir pour ce soir ? Pour ma part, je me permet de squatter certains lieux où il n’y a personne. “
Priant qu’il ne me juge pas sur ces termes, je vins à retirer une planche qui empêchait d’entrer dans une sorte de petite maison. Observant rapidement l’intérieur, je souris malgré la propreté qui laissait à désirer. Cela ferais l’affaire me dis-je. Bref, mon souci de logement réglé, je vins à sourire au jeune homme.
“ Dit moi... Cela me titille un peu trop... Mais que dirais-tu de t’entrainer ? Ou échanger quelques coups ? Je suis curieux de nature et je t’avoue que je croise rarement d’autre épéistes. “
Histoire de le convaincre, je dégainais non pas ma première ou seconde lame, mais ma troisième qui était tout simplement une lame de qualité. Une des cinquantaines qui étaient renommées dans le monde. Certes cela était moins prestigieux que celles des 21 ou des 12; mais c’est toujours un début non ? Je me demandais comment il allait réagir. S’il acceptait, je lui laisserais l’offensive.
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Shiki M. Eiki
Invité
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Sam 9 Déc - 1:06
Forger sa lame.
Avec Shiki.
Le jeune bretteur avait affiché une mine désarçonné face à l'éclat de rire franc et subit de son interlocuteur. Il ne s'attendait pas à avoir fait dans l'humour, et une telle réaction avait le don de le rendre pour le moins incompréhensif. Face aux explications empressées que lui livra Shiki par la suite, Ito recouvrit néanmoins le sourire, soulagé de voir que l'autre épéiste et lui-même avaient l'air similaires sur un certain nombre de points. C'était une bonne chose... Il ne savait que trop bien que toutes les personnes qui portaient des armes n'étaient pas forcément douées d'intentions louables. Il se rendait dorénavant compte qu'il avait eu une chance inouïe de croiser un jeune homme qui, sous cet aspect, lui était franchement comparable. C'était une bonne manière de sauter à pieds joints dans sa nouvelle vie, et de faire de nouvelles rencontres qui en viendraient à l'enrichir petit-à-petit. Il fallait bien un début à tout, après tout, et mieux valait faire en sorte qu'il se fasse en douceur... Après un instant, l'adolescent se rendit finalement compte du fait que son homologue sabreur le tutoyait désormais. S'il se demanda un bref instant si la chose était nouvelle ou s'il venait tout simplement de la remarquer en retard, il chassa promptement cette interrogation d'importance dérisoire de son esprit, considérant que l'important n'était pas là. Depuis qu'il avait quitté Hato, c'était la première fois qu'il rencontrait quelqu'un et, par un fameux coup du sort, il s'en sentait de surcroît relativement proche. Il n'avait aucune raison de bouder son plaisir, et acquiesça donc sobrement suite à la première interrogation de Shiki. Trouver un chemin à arpenter... C'était plus ou moins sa quête actuelle, même s'il s'autorisait pour l'heure quelques papillonnages inattentifs et lunatiques. Il voulait avant toute autre chose passer d'une aventure à une autre, pour être sûr de ne rien regretter lorsqu'il s'engagerait frontalement. Bien sûr, le Gouvernement Mondial avait toujours fait de l’œil au jeune Nabeshima, et a fortiori depuis son expérience douloureuse en tant qu'esclave, mais il gardait à l'esprit qu'il devait, avant de devenir soldat, continuer à progresser dans bien des domaines. Un gamin ignorant et faible risquait d'être débouté immédiatement et sans sommation, s'il se présentait à une caserne pour déposer sa candidature... Les enseignements de Hato, au final plutôt maigres, ne seraient pas éternellement suffisants pour assurer sa protection.
La question suivante, en revanche, fut à nouveau plus surprenante. Lorsque le rouquin lui demanda s'il avait un endroit où dormir, les paupières d'Ito s'écarquillèrent sous la surprise. Il ne pensait pas croiser quelqu'un d'aussi affable et d'aussi prévenant du premier coup... L'astuce de l'autre épéiste était quant à elle assez intelligente et rusée, même si elle pouvait dans certains cas lui attirer des ennuis : les bâtiments, même abandonnés, appartenaient généralement à quelqu'un... Cependant, cette idée pouvait dépanner l'épéiste en herbe dans des situations exceptionnelles et lui éviter de devoir débourser de l'argent qu'il ne possédait pas afin de passer une nuit dans une auberge à la qualité somme toute douteuse...
-Va pour le squatte. Je connais personne ici, de toute façon.
De toute manière, au vu de la défiance des locaux, personne n'allait venir leur chercher des poux pour leur demander d'aller dormir ailleurs, tant qu'ils se tenaient à carreau, discrets et silencieux... Et le jeune vampire qui s'ignorait ne souhaitait pas faire de feu de joie, pour le coup. Certes, la pomme l'avait requinquée, même il ne s'agissait là que d'un vulgaire fruit : sa faim s'était temporairement estompée et un peu de repos allait lui faire le plus grand bien, mais il manquait encore d'énergie pour se montrer outrancièrement festif. Cependant, la proposition de Shiki eut le don de titiller la curiosité du futur marine : ce dernier, après un instant de réflexion, afficha un sourire amical et hocha la tête en signe d'affirmation.
-Aller... Pourquoi pas. Ça me fera pas de mal de me mesurer à quelqu'un de vivant.
Le Nabeshima espérait simplement qu'il n'aurait finalement pas à rougir de sa prestation... Ce qui semblait mal parti. Lorsque son homologue tira sa lame au clair, les yeux du jeune vampire s'élargirent comme des soucoupes. S'il ne connaissait pas encore les lames de qualité supérieure, Hato ne lui ayant enseigné que les basiques, il était en revanche capable de remarquer une épée magnifique et tranchante lorsqu'il en voyait une. Shiki n'était pas le premier des amateurs... Tentant de ne pas perdre la face malgré l'air fébrile que lui conférait sa propre lame, un peu vétuste en comparaison, l'adolescent se mit néanmoins en garde, lentement et studieusement. Une fois cela fait, et remarquant que son ennemi lui laissait le premier assaut, il s'élança aussi puissamment que son corps affaibli le pouvait et tenta de porter une attaque horizontal en visant le front de son opposant, le tout en un bond. Il savait d'instinct que cette attaque simple n'allait pas porter, mais il avait hâte de voir ce que l'adversaire allait lui opposer.
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Mer 20 Déc - 1:01
Douce vie
Pour l’heure, je ne jugeais pas mon comparse. Je faisais quelque peu visiter indirectement les lieux avec pour seul objectif qu’éventuellement ne pas être seul. La solitude est reposante, mais trop de cette dernière devient pesante. Ainsi donc, je présentais une idée de squatte pour la nuit qui ne semblait pas déplaire au jeune homme. Pour dire vrai, je n’arrivais pas vraiment à lire ses diverses pensées, mais cela ne me dérangeais pas, je faisais avec et l’appréciais comme il est et cela me suffisait. Je vins donc à discuter un peu avec lui gentiment, cherchant un sujet qui nous plairais mais finalement, j’en revins à la chose la plus élémentaire qui soit : les lames.
Ce n’est pas tout les jours que je croise un quelconque épéiste et que je peux partager avec, alors autant profiter non ? L’homme semblait hésiter avant de finalement accéder à ma requête. Que demander de plus hein ? Le voyant donc dégainer sa lame après avoir vu la mienne, je me mis à sourire me mettant en garde tout aussi sérieusement que lui. Sa posture était claire, très “ académique “. Visiblement celui qui aurait pu lui apprendre les bases a fait du bon boulot, ou alors s’il a apprit sur le tas, il l’a très bien fait. Me demandant comment il allait attaquer, je me mis à analyser chacune de ses mimiques.
Que ce soit un mouvement du regard ou de ses membres, chacun était observé avec attention pour discerner le vrai du faux. Aussi, quand il prit appuie sur sa jambe pour bondir et attaquer de manière horizontale; pour ma part; je me baissais pour alors tenter de frapper ce dernier d’un coup d’estoc dans l’estomac. Mes gestes étaient minimes, précis, doté aussi d’une quasi sensualité. Quand bien même j’étais un homme, cette offensive n’était pas d’une férocité extrême, à tel point qu’on pourrais se demander si j’étais bien un homme pour le coup. Pourtant, malgré la légèreté du mouvement, si mon coup connectait à son corps, celui-ci pourrait ressentir une certaine force. Même si je n’y allais pas à fond, il pourrait affirmer que malgré l’aspect, le fond de l’attaque est bien masculine et non dénudée de puissance. Suite à quoi, je me reculerais pour garantir une zone de sûreté.
Mon regard se plongeant dans le sien, je vins à sourire en coin. Je ne le prenais pas de haut, mais le respectais de part la témérité dont il faisait preuve. Nous étions inconnus et pourtant, il me montrait ses talents comme s’il était une vieille connaissance. A contrario, j’espérais qu’il remarque aussi le fait que je ne me retenais pas tant que ça en plus d’utiliser ma lame fétiche.
“ Ton maniement de l’épée est fort plaisant à voir. “
Tentant cette fois de prendre l’offensive pour rendre les politesses, je rangeais ma lame pour alors diriger ma main vers le manche d’une de mes lames à ma ceinture. Me mettant en position, cette fois-ci, je ne retenais plus rien et voulais voir si au fond lui aussi avait des ressources. Imposant presque une pression à ce dernier - ou essayant du moins - je vins alors à respirer calmement. Un silence mortuaire planait autour de nous et laissait presque deviner le genre de coup que j’allais tenter. Ces fameuses attaques dites “ iai “. M’immobilisant, je serrais fermement ma lame et m’apprêtait à activer mes muscles. Ce serais bref, rapide, clean et direct. Restais à voir s’il pourrait répondre à mon attaque dans les temps. Clignant seulement une fois des yeux, il ne fallu qu’une paire de secondes pour que mon corps bouge et agisse. Ma jambe me propulsa vers l’avant et me permit de rompre la distance nous empêchant de nous toucher et sans attendre mon bras tira ma lame blanche hors de son fourreau pour tenter de taillader celui-ci au niveau du ventre. Une tranche nette et sans bavure. Cependant, si par malheur ma lame ne rencontrait pas la sienne, je ferais tout pour m’arrêter au dernier moment, refusant de le blesser bêtement.
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Shiki M. Eiki
Invité
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Mar 26 Déc - 21:53
Forger sa lame.
Avec Shiki.
Son assaut était audacieux, mais le courage n'allait en aucun cas être suffisant pour l'amener à la victoire. Il s'en rendit compte sans grand mal lorsque Shiki para sa première attaque sans la moindre difficulté, déconcertant le jeune épéiste par la même. C'était la toute première fois qu'il s'entraînait contre quelqu'un d'autre que Hato et même si son mentor n'avait jamais été spécifiquement délicat et précautionneux durant leurs quelques passes d'armes, Ito ne savait que trop bien qu'il avait toujours fait en sorte d'adapter ses compétences à celle de son élève pour ne pas le réduire en bouilli. Malheureusement, et même s'il était probablement de très bonne volonté, le rouquin ne savait absolument pas ce dont le pauvre hère était capable : il ignorait tout, de son parcours à ses compétences, quelles qu'elles furent. De fait, il lui serait impossible de s'adapter totalement au niveau de son ennemi, par clémence et miséricorde... Une autre raison, s'il en fallait encore une, pour pousser le garnement vagabond à redoubler d'ardeur et de concentration à la fois. Ce sentiment déconcertant et déstabilisant, celui d'être mêlé à un vrai affrontement, quand bien même celui-ci n'avait pas la mort pour conclusion, le Nabeshima l'expérimentait pour la toute première fois aussi... Et il n'avait à dire vrai absolument rien de rassurant. D'ailleurs, malgré ses sens aux aguets, l'adolescent montra bien vite que son apprentissage avait ses limites et qu'il n'était pas encore habitué à répliquer par les réflexes : le coup d'estoc que lui opposa son partenaire d'entraînement menaça bel et bien de le traverser en plein abdomen et il ne dut sa survie qu'à un pas de côté quasiment millimétré, le tout les paupières écarquillées. Ce n'était pas passé loin, et un véritable ennemi aurait assurément pu en profiter pour renchérir et le mettre à terre une bonne fois pour toutes... Il était trop imprudent, et entendait sans peines les foultitudes de reproches qu'Hato aurait pu lui formuler s'il avait assisté à une telle scène.
Les compliments de Shiki n'aidèrent pas vraiment à le remettre en confiance puisque celui-ci lui fit la fleur de s'écarter avant de repartir à l'assaut. Briser volontairement le contact en combat n'était pas chose fréquente, d'autant plus lorsqu'on menait la danse. Même Ito connaissait assez de choses théoriques pour en avoir la certitude... Sauf que l'adolescent comprit bien vite que cela avait pour objectif de le mettre au défi une fois de plus, en opposant à sa posture impeccable un assaut frontal pour voir si ses appuis étaient aussi bons qu'ils le paraissaient. Ainsi, après l'avoir testé dans le feu de l'action, son adversaire voulait tenter de l'éprouver dans une ouverture d'échanges... Soit. Demeurant parfaitement sur ses gardes, son regard oscillant promptement mais néanmoins efficace entre les pieds et l'épée de son assaillant pour anticiper le moindre de ses faits et gestes, le garçonnet demeura sur la défensive un instant, jusqu'à ce qui l'ennemi décide finalement de rengainer sa lame majestueuse. Légèrement interloqué, le futur marine ne rompit pas pour autant sa posture défensive assidue : il savait mieux que quiconque qu'un sabreur doué pouvait bondir sur sa proie d'un coup d'un seul, passant de l'état passif à l'agressivité mortelle. Hato lui-même en était un habitué : les techniques de célérité, lui permettant de plonger directement au contact en évitant subtilement les luttes à mi-distance, étaient l'une de ses signatures fétiches. Ce fut sans doute cette habitude tenace qui permit au Nabeshima, pour le coup, d'avoir une certaine avance : il conserva son sang froid tandis que le rouquin dégainait brutalement à nouveau, une fois à quelques pas de lui seulement. Son œil acéré fut parfaitement capable de discerner les mouvements de l'ennemi et il se rendit subitement compte du fait qu'anticiper un tel assaut était une plaisanterie... Mais comprit également qu'en pratique, le corps n'était pas aussi réactif que le regard. Ses bras s'activèrent bel et bien, avec férocité et empressement, mais pas assez pour opposer une résistance inébranlable face au choc qui s'annonçait et qui catapulta ses bras en l'air, en même temps que son sabre. Grimaçant, l'adolescent se retrouva donc, suite à ce premier heurt d'une puissance insoupçonnée, à la merci de Shiki qui pouvait d'un coup d'un seul lui infliger une blessure mortelle au niveau de l'estomac.
Se sachant ainsi acculé, Ito décida de riposter sans prendre le temps de rabattra sa lame : il n'en avait pas le luxe. Il devait gagner du temps pour éviter à Shiki de renchérir, pour l'empêcher de prendre l'ascendant d'une manière trop marquée... Et ses merveilleux appuis le lui permirent d'une manière assez surprenante pour un jeune sabreur. Il tenta effectivement de décocher sans plus attendre un coup de pied dans le genou de son assaillant, pour dévisser sa posture et le déséquilibrer. Le coup en lui-même n'était pas dangereux mais c'était une riposte nécessaire pour maintenir les crocs du rouquin à distance. Si cela portait ses fruits, alors l'élève d'Hato aurait toute latitude pour renchérir : il le ferait par conséquent en tentant de porter un coup horizontal de gauche à droit, puissant et sec, en visant prioritairement le bras de son partenaire d'infortune. Blesser un bretteur au bras, c'était s'octroyer un avantage certain sur le long terme... Même si cela risquait bien entendu de ne pas suffire pour lui offrir la victoire.
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Sam 30 Déc - 2:00
Douce vie
Cette personne méritait que je lui montre un peu l’étendu de mes talents. Se retenir est une chose, mais se donner à fond en est une autre. Frappant avec une vitesse se voulant haute, j’espérais le surprendre et quand sa parade ne fut pas totalement efficace, je réfléchissais déjà à quoi faire alors que le jeune homme n’abandonnais pas pour autant. En effet, celui-ci avait beau avoir été mis dans une position d’ouverture totale, il usa de son corps avec intelligence pour essayer de se sortir de cette mauvaise passe et peut-être même retourner la situation.
En effet, son coup dans mon genou eu le luxe de totalement m’étonner. De toutes les parades possibles, celle-ci était celle qui me surpris le mieux. Mon équilibre perdu, je me devais de reprendre un appui sérieux ou choisir de tomber, mais d’une certaine façon, tomber était un peu un signe de débutant, or, je ne suis pas cela... Ainsi donc, d’un geste habile, je changeais mon arme de main pour pouvoir prendre appuie et m’éviter une chute. Son arme me menaçait mais via le changement de main, je pu faire clacher nos lames plutôt que recevoir une entaille au bras comme il l’aurait espéré, malheureusement, ma lame n’étant plus dans ma main favorite, le force que mettais dans la lutte n’était pas totale.
“ ... Tu es vraiment doué. “
Tandis qu’il m’écrasait presque avec sa lame, je repris position pour alors poser soigneusement mon autre main sur le manche. Mon arme tenue désormais à deux mains, je pu faire preuve de virulence en tentant de le repousser via ma simple force brute. Faisant semblant de prendre appuie sur ma jambe droite, je voulais lui faire croire qu’un coup de pied dans le ventre allait partir, mais il n’en était rien. Je tentais de le repousser sèchement tout en réalisant ma feinte pour mieux me reculer et mettre fin à notre lutte.
En revanche, s’il arrivait à lire dans mes mouvements par chance ou réelle logique, là il aurait une victoire à la clé des plus brillante. Restais à voir s’il allait saisir l’occasion ou la laisser filer. S’il la laissait filer, je lèverais ma main libre pour faire signe d’arrêter et ensuite ranger ma lame en douceur avant de simplement m’incliner et le remercier.
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Shiki M. Eiki
Invité
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Ven 5 Jan - 0:43
Forger sa lame.
Avec Shiki.
C'était une réussite. Modeste et relative, à tout le moins, mais une réussite envers et contre tout : son coup de pied avait bel et bien porté, déstabilisant Shiki suffisamment longtemps pour permettre au garnement de reprendre temporairement l'ascendant. Son coup d'épée fut néanmoins bloqué assez habilement, puisque le rouquin avait été en mesure de recouvrer son équilibre au dernier moment, en prenant appui sur sa main et en changeant son arme de côté d'un coup d'un seul... Lui aussi avait plus de ressources qu'il ne semblait l'afficher, et le futur marine en fut décontenancé. Ito n'aurait jamais eu l'idée d'agir de manière aussi judicieuse, ainsi acculé et pris de court... Cela démontrait que son adversaire, en plus d'un instinct réactif et spontanée, était indéniablement capable de s'adapter aux situations les plus précaires et d'y opposer des mouvements judicieusement choisis pour ces occasions particulières. Il était impossible qu'il ait envisagé tous les cas de figure avant de tenir tête au garnement : il avait donc très certainement improvisé. Cela démontrait une certaine expérience en combat réel, que l'épéiste en herbe ne pouvait que souligner et admirer. D'un autre côté, cela ne lui plaisait évidemment qu'à moitié : certes, il avait hâte d'observer plus en détail le style de combat de son opposant, estimant que ce dernier pourrait certainement lui apprendre plus d'une astuce, mais d'un autre côté, cela rendait le résultat de la petite rixe d'autant plus incertain... Voire d'autant plus défavorable pour le novice. Son ventre creux et ses muscles affaiblis lui hurlaient déjà de ménager son corps et de ne pas faire trop d'efforts, après tout... Lors même que les choses sérieuses débutaient à peine. Un affrontement dans de meilleures circonstances aurait sans doute été bien plus instructif... Mais Hato lui avait appris de saisir chaque opportunité comme s'il s'agissait de la dernière. Après tout, s'il n'était pas capable de prendre part à un entraînement dans son état actuel, comment diable pourrait-il prétendre à se défendre si quelqu'un décidait de lui jouer des tours en profitant de son apparente faiblesse ? Le Nabeshima devait rester affûté et aiguisé en toutes circonstances, y compris face à un ennemi plus fort et plus rusé que lui. Ce rouquin était un ennemi colossal, peut-être même pour l'heure inatteignable, mais cela n'allait pas l'empêcher de se donner à fond pour lui montrer ce dont il était capable. Le cœur battant à tout rompre et son esprit étourdi par l'adrénaline qui l'assaillait crescendo, il se focalisa sur le moindre des mouvements de l'opposant tandis que celui-là réagissait enfin à la riposte inattendue du vampire qui s'ignorait.
Lorsque son homologue sabreur reprit donc sa lame à deux mains, l'adolescent comprit sans trop de difficultés que le bras de fer qui allait s'engager allait sourire au plus puissant des deux : son adversaire, à n'en pas douter. Car en plus de ne pas être totalement adulte et donc de ne pas être totalement formé, le garnement manquait d'énergie pour prendre part à un combat de force brute et dure... Mieux valait ruser et prendre ses distances avant de repartir à l'assaut lors d'une occasion qui lui sourirait davantage. Cette possibilité devint la seule envisageable lorsque Shiki prit puissamment appui sur l'une de ses jambes, amenant l'hypothèse d'un coup de pied. Serait-il capable de renvoyer à Ito le mouvement qu'il avait réalisé un instant plus tôt ? Peut-être. L'incertitude n'était en tout cas pas permise : l'adolescent n'était pas certain de pouvoir s'extirper d'une telle impasse aussi brillamment que son ennemi, s'il venait à y être précipité. Il décida donc d'opter pour la voie la plus sage, celle de la prudence. Un bond vif et agile en arrière parvint à le précipiter en retrait, suffisamment pour le tirer hors de danger. Il comprit à ce moment-là que l'appui du rouquin n'avait été ni plus ni moins qu'une feinte... S'il soulignait volontiers le tempérament mesquin dudit rouquin, qui l'avait poussé à se retirer et à rompre le contact rapidement, il ne regrettait pour l'heure pas d'avoir repris ses distances : de toute manière, c'était la réaction la plus intelligente, dans la situation qui était la sienne. Restait à repartir à l'assaut pour tenter de s'offrir une ouverture au sein des défenses adverses... Chose qui risquait de s'avérer complexe, mais pas impossible. Après tout, il avait bien réussi à les percer une première fois... Ainsi donc, à peine les pieds du Nabeshima furent-ils en contact avec le sol qu'il s'avança à nouveau d'un pas vif mais très près du sol. Il voulait éviter les mouvements aériens, trop épuisants et qui ne lui fournissaient aucun équilibre susceptible de lui sauver la mise. Shiki était trop vif pour qu'il se permette de telles folies... Son épée, levée à la suite de leur contact musclé, menaça donc de s'abattre en diagonale en visant principalement l'épaule droite de son adversaire. Restait à voir si cet assaut simpliste allait être réalisé avec suffisamment de vitesse... Ou si son homologue sabreur allait pouvoir le surclasser.
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Sam 6 Jan - 2:50
Douce vie
L’échange martial était des plus revigorant pour moi. Jamais je n’avais imaginé une telle chose se produire. Cet “ incident “ refaisait ma vie et je devais l’avouer, je prenais mon pied avec ce quasi “ inconnu “. Mais toutes les bonnes choses ont une fin et je désirais stopper cet amusement, mais mon homologue ne semblait pas de cet avis. Malgré le fait que j’avais levé la main pour montrer un signe de “stop” il revenait à la charge en désirant visiblement gagner. Ouvrant grand les yeux, c’est donc avec trop de retard que j’allais devoir gérer la situation. Analysant en un éclair l’instant présent, je n’avais qu’une option pour lui faire comprendre que je désirais m’arrêter désormais.
Tentant de synchroniser au dernier moment mon attaque avec la sienne, je tentais de donner un premier coup avec le plat de ma main sur le côté de sa lame et avec mon autre main, je tentais de plaquer celle-ci sur l’autre côté de la lame afin de l’arrêter net. Ce coup qualifié souvent de “ légendaire “ était une marque de fabrique chez certains épéistes assez doué pour le réaliser en n’importe quelle situation. Pour ma part, je ne le maîtrisais pas parfaitement et pour cause, la lame du jeune homme avait légèrement entaillé ma peau sur le coup laissant une douce odeur de sang flatter ses narines alors que je reprenais la parole.
“ Je pense qu’on peut s’arrêter là. Ce show entre nous m’a beaucoup amusé en tout cas, tu es prometteur sans vouloir te prendre de haut. “
Restant humble dans mes paroles, je retirais en douceur mes mains de sa lame avant de voir la légère coupure. Immédiatement, je souris à ce dernier, tentant de le rassurer comme quoi ce n’est rien. Rapidement par la suite, je vins à sortir un bout de tissu dans mes “ affaires “ et l’enrouler autour de ma plaie et serrer pour stopper le saignement et laisser le tissu absorber le liquide carmin.
Ceci fait, je pouvais revenir à mon compagnon du jour et lui proposer autre chose, loin de me douter des soucis qui allaient peut-être se produire à cause de cette simple fuite sanguine temporaire.
“ Que dirais tu de visiter cet endroit et s’y installer correctement pour la nuit ? “
Heureux de nature, j’espérais qu’avoir mis fin à cet échange bref n’allait pas le frustrer car parfois, un exercice devient addictif et il est vrai que le continuer aurait pu être plus amusant qu’autre chose. J’attendais son avis pour m’élancer dans notre futur lieu de squatte pour la nuit.
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Shiki M. Eiki
Invité
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Mer 10 Jan - 0:37
Forger sa lame.
Avec Shiki.
La vigueur du Nabeshima et son implication dans le combat furent brusquement interrompus d'une manière particulièrement tapageuse et surprenante : ce fut la main de Shiki qui vint quérir le plat de sa lame pour l'envoyer en direction de son autre main, comme pour tenter de la saisir au vol. Si le jeune adolescent eut pendant un bref instant l'ambition de tenter de trancher les doigts de son assaillant pour tenter de l'en empêcher, il se ravisa bien vite, retournant soudainement la réalité : il n'était pas en combat réel, mais en simple entraînement. Leur petite rixe prit donc fin aussi vite qu'elle n'avait commencée quelques instants auparavant, et le rouquin entreprit de s'occuper des quelques coupures dont il avait écopé à la suite de son dernier mouvement, qu'il ne maîtrisait apparemment pas encore à la perfection. Un peu décontenancé, dans un premier temps, le vampire qui s'ignorait eut un mal fou à retourner les pieds sur terre. Lorsque cela fut enfin le cas, il rengaina sa lame et se courba très légèrement en avant, symbolisant ainsi son respect et ses remerciements à l'égard de son homologue sabreur. Ce bref échange lui avait permis de se rassurer quant à ses propres compétences, que l'autre homme considérait prometteuses, tout en les renvoyant à son inexpérience et à son manque de pratique plutôt flagrant. Il avait pu, pour l'occasion, compenser avec son ingéniosité et sa ruse... mais cela ne se reproduirait pas forcément de si tôt. Son assaillant avait été tendre et l'avait très certainement ménagé... En affrontement réel, on ne lui laisserait aucun répit et on tenterait à chaque attaque de l'acculer davantage en essayant de supprimer toute échappatoire pour lui permettre de s'en sortir. Ito avait désormais pleinement conscience du fait qu'il devait améliorer sa réactivité, aiguiser encore davantage ses sens et se pouvoir d'autres réflexes, qu'il serait à même d'automatiser après quelques années d'entraînement. Réagir sans penser, c'était le meilleur moyen de livrer bataille dans les conditions les plus optimales possibles : cela permettait d'opposer une défense certaine et convaincue face à des assauts inattendus et parfois même fourbes.
Enfin ! Leur petit entraînement était terminé et se tourmenter les méninges de façon exagérée n'amènerait rien de bien glorieux. L'adolescent devait persévérer au jour le jour, c'était là la clé d'une progression stable et croissante. Se surcharger certaines journées n'amènerait qu'à un épuisement colossal et terriblement contre-productif... Et comme le disait si bien l'adage : après l'effort, le réconfort. Il leur fallait à tout le moins trouver où se reposer dignement pour se ressourcer efficacement. Pour le futur marine, l'occasion était en or : il n'avait pas dormi sous un vrai toit depuis belle lurette, même si cette bâtisse là menaçait finalement de tomber en ruines à la moindre tempête. C'était mieux que rien, très largement, et déjà suffisant pour se ressourcer provisoirement.
-Oui, allons-y.
Une réponse sobre, car il n'y avait pas besoin d'être beaucoup plus loquace. Ito avait hâte de voir ce qu'ils allaient pouvoir y trouver... Il se mit donc en route et parvint à la porte de la bâtisse placardée, se donnant alors la peine d'enlever les planches plus ou moins précautionneusement pour éviter d'abîmer les lieux davantage. Tout ici semblait couvert de poussière, c'était le premier constat qu'il dressa et qui lui provoqua une quinte de toux, mais cela n'allait néanmoins pas l'empêcher de s'aventurer dans cette obscurité grisonnante à la recherche d'un petit coin de paradis... Il ne lui fallut pas très longtemps pour trouver un endroit sur lequel il jeta son plein dévolu : dans le salon, deux canapés défoncés et quelques fauteuils encadraient une table basse. Après s'être allongé sur l'un des deux canapés, l'adolescent constata avec grande satisfaction qu'ils étaient encore bien assez douillets pour l'accueillir une nuit durant. Il entreprit d'en chasser l'essentiel de la poussière d'un revers de la main avant de se demander si, par chance, de la nourriture n'avait pas été laissée sur place par les propriétaires qui avaient déserté le lieu. Sa faim parlait pour lui, de toute manière : il devait manger quelque chose de plus consistant que la simple pomme offerte par Shiki quelques minutes auparavant... Malheureusement, il semblait peu probable de trouver quelque chose de seulement comestible, dans un tel environnement : tout avait l'air effroyablement vieilli. Et effectivement, les quelques recherches qu'il entama se soldèrent par un échec : les quelques fruits qui étaient restés avaient pourris depuis belle lurette, attirant dans la cuisine une odeur fétide et tenace qui semblait lui coller à la peau, et il n'y avait rien d'autre qui puisse attirer son regard. Restait donc la possibilité de s'orienter vers la forêt, pour tenter d'y trouver un en-cas avant la tombée de la nuit... Sauf si les recherches de son compagnon d'infortune s'étaient avérées plus fructueuses que les siennes, bien entendu.
Feuille de personnage Niveau: (44/75) Expériences: (43/500) Berrys: 37.650.000 B
Lun 5 Fév - 2:37
Douce vie
Cet affrontement avait été instructif. Que les coups soient sérieux ou non, il est toujours bon d’analyser tant les mouvements de l’adversaire que ses propres mouvements. En effet, on s’améliore en s’entraînant avec autrui, mais aussi et surtout en comprenant ses erreurs. Il ne sert à rien de continuer à agrandir ses erreurs, mais il faut bien les corriger le plus rapidement possible. Bref, pensant avoir fait ce genre d’exercice, j’espérais que mon compagnon d’infortune allait accepter mon offre et je fus joyeux quand en effet il accepta. Ainsi, je me dirigeais avec lui jusqu’à la bâtisse qui pourrait nous servir de toit pour ce soir.
Le lieu semblait vieux. La poussière m’arracha une légère toux naturelle tout comme à mon comparse. Souriant en douceur, je tentais de me familiariser avec la noirceur du lieu et m’empressais donc d’ouvrir les volets pour laisser entrer le soleil ou les rayons de la lune une fois qu’il fera nuit. Abandonné, ça se ressens à des kilomètres. Me séparant de Ito, je commençais à visiter cet endroit pour voir ce qu’il faudrait faire pour que le lieu soit sécurisé. Hors de question de dormir dans un lieu qui pourrait nous tomber dessus à tout moment me disais-je. Se faisant donc, tandis que Ito cherchait de la nourriture, moi j’allais vérifier les “ chambres “. Le parquet craquait et je me demandais si le moindre faux pas allait tout faire tomber ? Panique intérieur ? Non, mais simple réalisme... Soufflant la poussière, je vins à “ rénover “ comme je pouvais cette pièce et fis en sorte qu’on puisse y dormir à deux. En effet, les autres pièces étaient trop spartiates. Une fois ceci fait donc, je retournais à la rencontre de l’autre épéiste pour voir ce qu’il faisait.
“ Tu as trouver des truc intéressants ? “
Sentant une odeur peu plaisante, pas besoin de comprendre que certaines choses n’étaient plus de la première fraîcheur. Me bouchant le nez, je vins à simplement réfléchir. Une seule option me venait à l’esprit : chasser.
“ Hmm... Je doute que des gens acceptent de nous donner gentiment à manger, du coup... Serais-tu contre une partie de chasse ? Une heure, la forêt, et voyons voir qui traque le mieux une bête quelconque ? “
Espérant que cela lui ferait plaisir, je me dirigeais donc vers la forêt pour commencer la partie amicale de chasse. Loin de me douter de ses capacités personnelles qui allaient sans doute voir le jour sous peu, pour ma part, je me mis à avancer prudemment. Cherchant des traces d’animaux, je me faisais minutieux. Certaines personnes battent les buissons, font du bruit et provoquent leurs chances, mais moi, je préférais y aller au talent. Trouvant enfin les traces de quelque chose, un peu de sang me fit dire qu’elle était blesse. Une proie facile ? En un sens oui, mais je me disais que si la blessure était trop profonde, il serait bon de mettre fin à l’agonie de l’animal.
Pousser par mon instinct donc, je me dirigeais vers la zone en espérant trouver un mammifère comestible.
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Shiki M. Eiki
Invité
Invité
Ven 9 Fév - 16:38
Forger sa lame.
Avec Shiki.
Lorsqu'ils eurent enfin d'échanger quant à leurs trouvailles au sein de ce lieu délabré, les nouvelles n'étaient pas spécialement réjouissantes. Certes, ils avaient à tout le moins un endroit où se reposer et un toit au-dessus de la tête, mais c'était a priori le seul point véritablement positif de cette baraque délabrée et pleine de poussière, comme le Nabeshima lui-même ne tarda guère à le souligner à l'intention de son homologue épéiste...
-Des canapés, dans le salon... un peu défoncés, mais j'imagine que les coussins pourront servir. C'est toujours plus moelleux que du bois. Mais rien à manger, tout est pourri...
C'était à prévoir, dans le fond. Il aurait été trop beau que ce lieu soit encore parfaitement habitable, lors même qu'il avait été presque entièrement barricadé. Peut-être cette bâtisse était-elle dangereuse, d'ailleurs... Le vampire qui s'ignorait resta alerte quant à cette possibilité tandis que Shiki le conviait à aller chasser en forêt pour tenter de dénicher de quoi se sustenter. Il opina du chef d'un geste de la tête franc et spontanée, ne trouvant rien d'autre à préciser, et suivit le rouquin de près, sur ses talons, tout en se disant qu'il n'y avait que peu de chances pour que le toit ne s'écroule sur eux durant la nuit. Après tout, si l'endroit était en aussi piteux état, les locaux auraient d'ores et déjà pris la peine de le désassembler, selon toute vraisemblance... Des enfants devaient vivre ici, et il aurait été trop dangereux de les laisser accéder à un tel terrain de jeu en barrant l'entrée de quelques simples planches de bois. Ito avait du mal à croire qu'aucun marmot ne soit jamais venu visiter cette baraque vide qu'ils devaient localement considérer comme étant une maison hantée. Beaucoup de gamins bravaient des dangers, même factices, pour prouver à leurs petits camarades qu'ils étaient aussi courageux que des adultes... Sans se rendre compte que, bien souvent, les adultes eux-mêmes étaient finalement plus couards et lâches. Les deux sabreurs en herbe eurent donc bientôt l'occasion de s'aventurer en forêt, à la recherche d'une piste quelconque à exploiter. Comme Shiki semblait compétent en la matière, l'adolescent ne tenta pas de le doubler et se contenta de le suivre avec une discrétion inouïe et une furtivité calme, ses pas feutrés ne provoquant qu'un bruissement très anecdotique de la terre et des feuilles mortes. Il avait bien dû apprendre à se nourrir seul puisqu'il avait été solitaire un long moment durant... Et le Nabeshima avait notamment appris à chasser, au même titre que le rouquin qui, certes, démontrait une expérience nettement plus impressionnante, mais ne possédait probablement pas les mêmes sens aiguisés que le garnement. Lorsqu'une piste fut mise en exergue, apparemment un petit animal blessé, le futur marine ne put empêcher un léger soupir de soulagement quitter ses lèvres. Ils avaient de la chance, et allaient probablement avoir la chance de s'en repaître avant quelques heures d'un repos bien mérité... De quoi repartir sur des bases plus saines !
Finalement, ils eurent à tâtonner durant quelques bonnes minutes dans la forêt dense et l'obscurité croissante avant que les sens du jeune demi-humain ne s'éveillent. Comme à chaque fois, sans qu'il ne sache véritablement que ses gênes de vampires se mettent à l'oeuvre, ignorant encore tout de cette condition, le garnement crut entendre un bruissement supplémentaire avant de la sentir. Une odeur ferrugineuse, puissante et prenante... Il réagit d'un coup d'un seul, laissant son corps s'exprimer à sa place. Sa main vint quérir le pommeau de son katana et, d'un geste expert, précis et vif, il le projeta en direction du fourré dans lequel se terrait la créature. Un piaillement leur parvint... Puis plus rien. Avec lenteur et mesure, l'adolescent s'approcha dudit fourré et, avec une précaution délicate, en écarta les branchages du revers de la main avant de finalement découvrir un lapin, empalé sèchement à même le sol. Il ne l'avait pas raté... Un bref examen permit à Ito de découvrir des traces de morsures. La pauvre bestiole avait certainement échappé à un premier prédateur de peu, avant de finalement tomber sur ce duo d'épéistes en vadrouille et affamé... Restait à savoir si un seul lapin allait pouvoir leur suffire. Le Nabeshima, lui, n'était pas spécialement bon cuisinier : il demanda donc son avis à son compère en rapportant la prise et en l'ôtant de son arme avant de nettoyer cette dernière sur un bout de sa tenue.
-Tu penses que ce sera suffisant ? Il n'est pas encore trop tard, on peut toujours chercher autre chose, voire des baies ou des racines...
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Jeu 15 Fév - 2:14
Douce vie
La chasse était une chose amusante. Quand on est lâché dans la nature livré à nous même, plus rien ne compte. Rien n’a d’importance, la seule chose qui nous différentié, c’est notre débrouillardise, rien de plus. Pour l’heure donc, je faisais mon petit chemin en me laissant aller vers les divers signes ici et là que je trouvais difficilement. Visiblement, un petit quelque chose était blessé et je me dirigeais vers la zone que les saignements semblaient indiquer, mais je fis choux blanc. Loin d’imaginer que mon comparse du jour avait plus de chance, quand c’est lui qui revint vers moi avec une prise, je ne pu qu’être quelque peu jaloux, mais aussi admiratif. Il avait réussis à attraper une petite bestiole de ce genre ? Fugace, rapide et intelligente, ce genre de petite boule de poil n’est pas une chose qu’on attrape par chance mais bien par talent. Le garnement serait-il plus doué qu’il ne le laisserait paraitre ? Je devais l’avouer, il me plaisait de plus en plus. Sourire aux lèvres donc, je le laissais parler et réfléchis à ses diverses paroles.
“ Les baies et plantes me paraissent une parfaite idée. Avec un peu de chance, on pourra se faire un vrai repas de gastronome avec de la viande et une sauce aux herbes fraiches. “
Imaginant d’avance l’odeur de cette petite chose et la fraicheurs de possibles baies... J’en salivais d’avance. Bref, tapant dans mes mains pour me motiver, je vins donc à sourire en coin pour le taquiner.
“ Vu que tu sembles mieux placer pour attraper les animaux de la forêt, je te laisse cette tâche ? On se retrouve à la cachette dans une heure et demi ? “
Lui laissant le temps d’accepter ou non, pour ma part je partis de mon côté pour faire la chasse aux herbes et autant le dire, c’est plus reposant bien qu’un peu moins énergique qu’une chasse à l’animal. En effet, les plantes n’allaient pas bouger, alors que les animaux... Pourtant, malgré ma petite complainte indirect, je me plaisais à prendre ce que la nature nous donnait si généreusement. Baies, plantes, toutes ces saveurs et arômes sous diverses formes avait de quoi ravir le plus jeune des cuisiniers de cette planète. Bien que mes talents de cuisiniers ne soient que minimes, j’aimais bien préparer de bonnes choses avec trois fois rien, et qui plus est, avec très peu de calories ou de graisses etcetc. Repas nature, quoi de mieux ? Bien qu’à contrario, un bon steak bien juteux, des fois il n’y a que ça de vrai.
Ayant vite les bras plein de bonnes petites choses, ce n’est donc qu’à la nuit tombante que je me dirigeais vers notre petite cachette. Heureusement pour nous, personne ne semblait vouloir nous chasser et ce n’est que tardivement que je me mis à penser : et le feu ? Est-ce raisonnable d’allumer un feu ici ? Et si le feu se propageait ? Il faudrait être très vigilent lors de notre petite séance de cuisine. Revenant tout sourire, j’espérais que la chasse ait été bonne pour mon compagnon, toujours loin de me douter de ses petits avantages raciaux.
“ Alors ? Tu as fais mouche ? Moi en tout cas, j’ai de quoi nous faire un dessert fruité héhé. “
Déposant mon butin sur un endroit “ propre “, je vins à piocher une groseille et la gober avec gourmandise. Miam... Rien que la sensation du fruit qui explose en bouche, cela me donnais envie de manger, de ce fait, la phrase qui suivit n’en était que prévisible.
“ On mange ? Tu veux de l’aide pour découper la viande ? “
Au final, ce n’est pas si difficile que de cohabiter avec quelqu’un dès le moment où ce dernier a des atomes crochus avec vous. Et pourtant... Quand les langues se délieront, qui sait si un faussé ne se créera pas. Seul le temps nous le dira.
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Shiki M. Eiki
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Lun 19 Fév - 14:00
Forger sa lame.
Avec Shiki.
Manifestement, la possibilité de chercher des baies, des racines et d'autres végétaux pour accompagner le lapin séduisait l'autre épéiste qui, bluffé par la réactivité du futur marine, décida de lui offrir l'opportunité d'exploiter encore un peu ses compétences de chasseur en essayant de retrouver une autre bête avant le coucher du soleil. Déstabilisé par une telle demande, qu'il n'était pas certain de pouvoir honorer, Ito retrouva pourtant bien vite sa conviction et sa détermination et acquiesça fermement, d'un geste de la tête. Il ponctua cette réponse visuelle de quelques mots qui reflétaient également son ambition de se donner encore un peu plus de mal.
-Très bien, je vais essayer d'en trouver un autre.
Malheureusement, il n'était pas franchement certain d'y parvenir : c'était la toute première fois qu'il chassait pour deux. Habituellement, il se contentait de récupérer ce qu'il trouvait pour se nourrir lui-même... Et c'était déjà une excellente chose que de pouvoir épancher la faim qui le tiraillait continuellement, ne fut-ce que l'espace de quelques heures. Bien sûr, le garnement avait conscience d'un lapin suffirait à peine à remplir leurs panses respectives, mais avait cru que le simple fait de coupler le petit animal aux végétaux pourrait les nourrir suffisamment... Sauf qu'avec le recul, il devait admettre que l'idée de Shiki était préférable. Les baies et compagnie leur permettraient de finir le repas sur une touche plus délicate et plus rafraîchissante, mais ne leur donneraient assurément pas assez d'énergie pour tenir jusqu'au lendemain sans entendre leurs estomacs respectifs grogner férocement. D'autant que le Nabeshima n'envisageait pas de rester sur l'Archipel des Gekko éternellement : cet endroit n'était pas spécialement hospitalier, pour le peu de méfiance qu'il avait pu observer chez les locaux, et il préférait continuer à voyager encore un petit peu, jusqu'à ce que son chemin n'aboutisse finalement à une île susceptible de l'abriter durablement... L'élève d'Hato avait appris de son premier voyage, un calvaire, qui l'avait conduit jusqu'ici : il souhaitait donc éviter d'éprouver cette sensation d'appétit féroce durant une autre traversée qui, dans les faits, pouvait s'étendre sur plusieurs jours. Il lui fallait donc tenter de récolter suffisamment de réserves pour tenir le coup, quitte à les compléter avec un peu de pêche en haute mer... Le mal que le sabreur pourrait se donner jusqu'à la nuit lui serait donc utile lorsque, au lendemain, il tenterait de mettre la main sur d'autres bestioles à stocker et à conserver.
Il parcourut donc la forêt sur plusieurs centaines de mètres au fil des minutes qui suivirent et se succédèrent, non sans avoir pris le temps de fixer le premier lapin à sa taille grâce à l'un des morceaux de tissus qui composaient ses vêtements. Il fit chou blanc un long moment : les traces étaient nombreuses et même si cela trahissait une présence animale assez forte, les bêtes semblaient farouches et parvenaient à brouiller les pistes intelligemment pour empêcher un prédateur de leur mettre la main dessus trop facilement. Toutefois, grâce à ses sens aux aguets à l'approche de la nuit noire, le vampire qui s'ignorait parvint finalement à mettre la main sur un deuxième petit lapin, qu'il parvint à tuer de la même manière que le précédent : en lui envoyant son sabre dans un geste précis et puissant. Une fois cela fait, le garçon s'en retourna à la bâtisse délabrée où ils prévoyaient de se reposer, lui et Shiki, et déposa sur une table poussiéreuse les lapins qui n'attendaient plus que d'être dépecés et vidés. Il s'affaire alors à chercher des ustensiles pour leur faciliter la tâche et trouva sans trop de difficultés une marmite qui avait conservé son couvercle fermé jusque-là. Le récipient était âgé, mais survivrait sans nul doute à une utilisation exceptionnelle... Ainsi, lorsque le rouquin réapparut, les mains chargées de fruits en tout genre, le futur marine afficha un air ravi et ne tarda guère à lui répondre.
-J'ai réussi à en trouver un deuxième, oui... On peut en faire un à la marmite. Et griller l'autre. En tout cas, je ne dis pas non à un peu d'aide, si tu veux bien t'occuper de l'un des deux...
Il était assez piètre cuisinier puisqu'il se contentait généralement de dorer les viandes qu'il parvenait à récupérer, mais il était plus que capable de vider une bête de cette taille et de séparer la chaire du pelage. Comme pour le prouver, le Nabeshima ne tarda guère à se mettre à l'ouvrage après avoir décelé un couteau qui, quoique légèrement sale, semblait plus pratique que sa propre épée pour ce genre d'exercices méticuleux. De toute manière, ils ne prévoyaient pas de manger les lapins crus : la chaleur les désinfecterait. Il progressa vite puis, finalement, se mit à préparer un feu dans une espèce poêle à bois vieillot, mais qui risquait a priori de canaliser les flammes et d'empêcher un départ d'incendie pour le moins regrettable. Fort heureusement, il restait un peu de bois sec, ainsi que quelques bûches pour faciliter ce labeur-là... Tant et si bien que l'adolescent parvint bientôt à ses fins, les premières étincelles donnant promptement lieu à quelques flammèches timides mais néanmoins voraces.
-Si ça cuit bien, vu la taille de la viande... Ce sera sûrement près en une heure... Un peu moins, peut-être.
En d'autres termes, c'était une heure à tuer. Continuant à s'affairer, essayant de transformer les flammèches en un brasier suffisant pour pouvoir y laisser la viande à cuire, l'élève d'Hato ne tarda guère à entamer la discussion avec cet homme dont il ne connaissait finalement pas grand chose, dans l'état des choses.
-Tu m'as dit que tu voyageais... Je peux te demander pourquoi ? Tu dois bien avoir un but, non ?
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Lun 26 Fév - 15:33
Douce vie
Moi et Ito étions donc en train de devoir cohabiter ce soir et l’heure était au repas. Manger est une chose très appréciable en général et bien que je ne sois pas le plus fin des cordons bleus, ce genre d’activité était idéale pour faire ample connaissance avec autrui. Ainsi donc, j’eus la belle surprise de le voir avec deux gibiers au lieu d’un, ce qui nous laissais le champs libre pour préparer une ou plusieurs recettes. Alors quand l’homme en face de moi me fit part de son idée de préparer une partie grillée et l’autre en marmite. Réfléchissant aux possibilités, je ne tardais pas à sourire franchement et affirmer ses dires.
“ Griller la viande sera plus rapide que à la marmite. Mais on peut essayer en effet les deux. “
Essayant d’allumer un feu tout en le sécurisant au maximum, je regardais du coin de l’oeil l’épéiste dépecer les lapins avec un certain talent, bien que ce soit approximatif. Ni lui ni moi étions cuisinier après tout. Terminant de préparer donc les choses qui nous serons utiles, je mis à chauffer la marmite pour la laisser chauffer et y placer les baies. La chaleur vint à les faire ramollir, rendre leur jus et finalement les réduire en une vraie “ bouillie “ à l’odeur fruitée. Retirant cette préparation de la marmite, je vins à la nettoyer comme je pouvais avant de la remettre à chauffer. Ma partie prête, je vins donner un coup de main à mon collègue pour terminer de découper ces lapins afin de les rendre plus savoureux. En effet, de base c’est délicieux, mais le bémol est que ça contient énormément d’os, surtout le râble par exemple... Désossant l’animal donc, je découpais en morceau la chaire et m’apprêtais à jeter dans la marmite la partie qui serait mise à mijoter. Balançant la viande dans la marmite chaude, je remuais celle-ci afin de faire colorer la viande sans la brûler. L’important était cette fameuse coloration, cette “ réaction de maillard “, la cuissons des protéines qui donnent lieu à cette “ croûte “ qui n’est autre que le goût justement. Une fois assez coloré, je vins donc à ajouter uniquement le jus des baies qui fit “ déglacer les sucs “ et ainsi créer une véritable sauce. Restais plus qu’à laisser mijoter la viande dans le jus tout en essayant de contrôler la chaleur afin que la sauce ne réduise pas de trop. Entendant la question du jeune homme, je me tournais alors vers lui et souris.
“ En effet, comme tout homme dans ce monde. “
Fixant ses yeux, je vins à détourner le regard pour jeter un regard vers mes lames encore rangées.
“ Je cherche ma voie tout simplement. J’aimerais observer ce monde et sans doute... Pouvoir apporter ma pierre à l’édifice. Par là, j’entends éventuellement agir pour aider là où les gens en ont besoin. Qui sait.. Peut-être aider à ce que la justice soit bien appliquée sur les mers et sur les îles. Sinon, pour ce qui est personnel, disons que j’aimerais être le meilleur épéiste qui soit, apprendre des plus grands pour ensuite pouvoir transmettre à mon tour, mais ça, c’plus personnel, et l’origine de cette envie est... Profonde. “
Souriant à celui-ci, bien que je ne lui demandais pas, mon regard signifiait bien que j’attendais qu’à son tour il me dise ses diverses convictions et ses rêves. Me retournant un instant, je me permis d’aller goûter le lapin qui mijotait en douceur et un frisson parcouru mon échine. L’acidité des baies était un peu trop élevée pour moi, mais qui sait si avec le temps, le sucre dans ces baies n’allait pas prendre le dessus ?
“ As tu déjà appris d’épéistes de renoms ? Ou tu es ... Autodidacte ? “
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Shiki M. Eiki
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Mar 27 Fév - 15:03
Forger sa lame.
Avec Shiki.
Shiki avait l'air de se débrouiller un minimum, en cuisine... C'était en tout cas le constat que le jeune épéiste tira des mouvements habiles et experts de son compagnon d'infortune lorsque celui-ci vint le rejoindre pour l'aider à s'occuper des lapins. A deux, ils eurent rapidement terminé de dépecer les petits mammifères, d’autant que le vampire qui s'ignorait avait eu l'occasion de prendre un petit peu d'avance dans ce processus pendant que l'autre sabreur s'occupait de la casserole et des baies récoltées l'après-midi durant. Les odeurs qui commençaient d'ores et déjà à embaumer l'atmosphère ne tardèrent pas à enivrer le garçonnet, lui faisant tourner la tête et menaçant de faire grogner son estomac avec d'autant plus d'ardeur. L'imminence d'un bon repas avait cela de rassurant que l'adolescent savait pertinemment qu'ils en auraient bien assez pour chacun, et que de surcroît, le goût risquait d'être au rendez-vous. Certes, ils n'allaient probablement pas créer un plat digne de la table d'un grand chef, mais Ito ne pensait pas être à ce point critique sur la qualité de leur plat. Après tout, il s'était passé de nourriture depuis quelques jours : ses papilles allaient donc se montrer bien moins difficiles qu'à l'accoutumée, tant et si bien qu'il était convaincu qu'il serait capable de manger la viande crue s'ils n'avaient rien eu pour la faire cuire... Finalement, le futur marine reçut bientôt une réponse à ses premières interrogations. Comme prévu, le rouquin semblait être animé de bonne volonté et d'idéaux louables... Veiller sur les petites gens et transférer son savoir aux prochains épéistes qui verraient le jour, c'était là deux ambitions qui semblaient respectables. Le garnement se contenta donc d'acquiescer, ravi de voir que l'autre homme semblait effectivement être désintéressé : pourquoi aurait-il pris la peine de lui offrir une pomme, dans le cas contraire, alors qu'ils venaient tout juste de se rencontrer ? Plus tard, le Nabeshima fut lui-même confronté à une autre interrogation. Shiki souhaitait savoir comment il avait pu apprendre à combattre de la sorte, hein... Il était ravi de savoir que son précédent adversaire avait remarqué ses compétences au point de les souligner de la sorte : cela gonfla l'aventurier du fierté, qui bomba mécaniquement le torse avant de répondre, un sourire aux lèvres, se laissant porter par quelques réminiscences des semaines et mois passés.
-J'ai commencé seul ! Mais j'ai rapidement reçu de l'aide... Tsukiyo no Hato, c'est lui qui m'a entraîné. Il m'a trouvé par hasard, quand j'étais perdu sur une île. C'est quelqu'un de bien, même s'il est pirate. Il a fait en sorte que je puisse me débrouiller, et m'a appris plein de choses. Pas qu'à me battre.
Aurait-il autant progressé sans le soutien du Supernova ? Bien sûr que non. De même, il n'aurait jamais été seulement capable de subvenir à ses besoins vitaux : le vampire l'avait récupéré alors que le garçonnet était au bord de la mort, assoiffé et affamé. Ces souvenirs doux et heureux avaient momentanément gommé la méfiance d'Ito, déjà franchement assoupie par le cadre sympathique de la discussion et le repas qui mijotait paresseusement dans la casserole. Lui-même, absorbé par sa tâche, à savoir finir de débarrasser le dernier lapin de ses entrailles et abats, avait littéralement oublié qu'Hato était un pirate, primé de surcroît, et qu'il était à ce titre aussi connu que craint. Certes, sur East Blue, sa renommée était très certainement à relativiser et il devait même passer inaperçu sur la majorité des îles qu'il foulait du pied... Mais puisque Shiki était un voyageur, il y avait fort à parier qu'il ait déjà entendu parler d'un tel représentant de la nouvelle ère de la piraterie. Se rendant compte un petit peu tard de sa bourde, le futur marine tenta donc de la rattraper comme il le pouvait, tâchant de changer de sujet précipitamment, quitte à susciter la curiosité de son interlocuteur si le nom d'Hato n'avait pas eu d'écho particulier chez celui-là.
-Voilà ! Le lapin est prêt. On le prépare en même temps que l'autre, tu penses ?
La cuisson à la casserole était plus lente, certes, mais elle avait commencé depuis plus longtemps. Peut-être qu'en estimant approximativement ladite cuisson, ils pourraient faire en sorte de préparer les deux mammifères à peu près au même moment pour la dégustation... Cela pourrait être intéressant que de les comparer directement. C'était un exercice auquel le Nabeshima n'avait guère l'habitude de se livrer mais qui pourrait lui être utile : valait-il mieux demeurer simple et aller à l'essentiel, en cuisine, ou tenter de se compliquer la tâche était-il une méthode fructueuse, en fin de compte ? Soucieux de renvoyer sa question précédente, par ailleurs, le jeune vampire qui s'ignorait ne tarda guère à renchérir.
-Et toi d'ailleurs ? Comment as-tu appris ? Dans une école ?
Il avait bien entendu déjà entendu parler de pareils établissements mais n'avait malheureusement jamais eu l'occasion d'y mettre les pieds... Ito se demandait si, à ce titre, Shiki aurait peut-être quelques petites anecdotes à lui glisser afin de lui en apprendre quelque peu sur ces endroits dont il ignorait encore beaucoup. Il se demandait même si ça n'était pas une bonne idée que d'y faire un tour dans le but d'apprendre davantage de mouvements susceptibles de l'aider à l'utilisation de son art à l'escrime...
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Mer 27 Juin - 1:17
Douce vie
Le jeune homme et moi nous faisions connaissance de la plus simple des façons : de la bouffe et de la discussion à tout va. Chaque questions en engendraient de nouvelles et nous en apprenions de plus en plus l’un sur l’autre. Que demander de plus ? Ainsi donc, j’apprenais la genèse de cet épéiste en entendant un nom qui ne m’était pas inconnu. Je ne connaissais pas personnellement ce fameux “ Hato “, mais il avait fait parler de lui durant son temps et c’est suffisant pour m’impressionner, avouons le.
La cuisine était une chose qui nous réunissais en douceur. Que demander de plus que manger ce qu’on a chasser ? L’odeur du lapin commençait à envahir les lieux et que dire outre le fait d’avoir l’eau à la bouche ? Réfléchissant suite à sa question, je me demandais effectivement ce que nous pourrions faire. Finalement, c’est mon ventre qui parla le premier.
“ Attendons pour déguster les deux ensembles. “
Sourire aux lèvres, je me faisais violence pour ne pas sauter sur ce qui était prêt. L’animal qui allait être notre repas semblait succulent. Peu importe si les râbles ont beaucoup d’os chiants à manger, je comptais bien me faire plaisir et mon comparse aussi. Mais une question surplomba toutes les autres, Comment j’avais appris ? Un fin sourire naquit sur mes lèvres délicatement, puis de la nostalgie vint peindre mon visage avec délicatesse.
“ Je suis né à Wa No Kuni. Et mon père était samouraï. A l’époque, il a voulu que je suive sa voie, même si je ne l’entendais pas de cette oreille.. “
Baissant les yeux, ce sujet semblait peu plaisant, ou du moins à remémorer. Mais peut-être qu’en parler pourrais aussi m’aider ? Réfléchissant un peu, je vins à me mordre la lèvre.
“ Au début, je suivais pour lui faire plaisir et ... J’ai voyager, j’ai quitté le nid familial. Loin de ces contraintes, ces obligations qui ne me plaisaient guère. Malheureusement, on se rends compte de la valeur des choses qu’un fois qu’on les a perdue ... N’est-ce pas ? “
Soufflant doucement, je vins à chercher mes mots, bien que la suite était évidente.
“ ... J’ai repris cette voie en ... En son honneur. A défaut de pouvoir le rendre fier de son vivant... Je tente de le rendre fier là-haut. “
Voici la vérité. Un épéiste qui l’est plus pour une autre personne que lui-même. Ou du moins, est-ce le cas ?
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Shiki M. Eiki
Invité
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Mer 27 Juin - 12:09
Forger sa lame.
Avec Shiki.
Wa no Kuni... Ito était pratiquement certain de n'avoir jamais entendu parler de cette île. En même temps, il n'était ni plus ni moins qu'un voyageur néophyte : il s'était contenté d'arpenter East Blue, depuis qu'il avait su retrouver un semblant de liberté, et il n'avait pas encore eu l'occasion d'enchaîner les destinations. De surcroît, il endurait ses périples plus qu'il ne les construisait : il avait bien du mal à se guider, au creux des flots, et il se laissait ballotter d'une île à l'autre sans pouvoir intervenir au sein de ses pérégrinations assurément hasardeuses. Arriverait-il un jour sur cette escale ? Difficile à dire. En tout cas, son île natale semblait revêtir une importance toute particulière aux yeux de Shiki... C'était sûrement monnaie courante, pour les voyageurs, mais l'adolescent, de son côté, demeurait relativement partagé à ce sujet. Bien sûr, sa vie d'avant lui manquait, mais il avait peur de s'en retourner sur son lieu de naissance : il avait peur de ce qu'il allait y trouver, essentiellement. Était-ce égoïste ? Il devait bien lui rester des proches et de la famille, sur place... Sans doute ceux-là continuaient-ils à le pleurer, convaincu qu'il avait fini sa brève existence en tant qu'esclave, ou qu'il avait été tué dans quelque incartade entre bande criminelles et unités mobiles du Gouvernement Mondial... Sans doute générait-il chez eux une peine immense et insurmontable, en se montrant aussi pleutre... Sauf qu'il ne parvenait pas à se convaincre qu'il lui fallait à tout prix s'en retourner auprès de sa famille. Pourquoi faire, de toute manière ? Sa vie avait été si chaotique jusqu'à présente qu'il ne savait précisément sur quoi elle finirait par aboutir. Il était perdu, pour l'heure, et relativement incapable de se diriger y compris sur une mer calme du calibre d'East Blue... Mais même s'il parvenait à retrouver son chemin, resterait-il éternellement aux côtés des siens ? Il lui semblait qu'il y avait tant à parcourir et tant à découvrir que cela ne serait ni plus ni moins qu'un immense gâchis... Sans qu'il ne s'en soit rendu compte, le Nabeshima s'en était retourné vagabonder au fil de ses pensées. Cela amena sur son visage un air d'une nostalgie ineffable et d'une indicible mélancolie, mais il réprima ce lot de sentiments néfastes après quelques secondes seulement, songeant que l'heure n'en était pas aux lamentations. C'était la première fois depuis belle lurette qu'il avait l'occasion d'échanger un repas pour le moins consistant avec une tierce personne : ils allaient pouvoir converser joyeusement, afin de tisser les prémisses d'un lien entre eux. Qui sait, peut-être cela finirait-il par déboucher sur une belle amitié ?
En tout cas, Shiki avait l'air d'entretenir de puissants regrets au sujet de son départ de son île natale et de l'apparente disparition de son paternel. Il s'était manifestement évertué à transformer ces regrets dont il était question en source de motivation et de persévérance... C'était plutôt noble et louable de sa part de ne pas se contenter de ressasser ses démons passés, comme tant d'autres étaient susceptibles de le faire à longueur de journée. Le vampire qui s'ignorait, de son côté, avait encore bien du mal à imiter ce comportement qu'il trouvait assurément tout à son honneur... Mais il espérait y parvenir, un jour ou l'autre. Pour l'heure, il se contentait de duper ses émotions et de les gommer lorsqu'elles devenaient trop incommodantes. Une nouvelle fois, c'était assimilable à une forme de lâcheté : il n'osait ni assumer au grand jour, ni combattre ce qui le tourmentait. Néanmoins, le jeune bretteur estimait qu'il s'agissait d'un passage obligatoire s'il entendait être un jour maître de son être tout entier...
-C'est honorable de ta part. C'est une belle motivation...
Et lui ? Avait-il une once de cette motivation ? Pas vraiment... Pour l'heure, il était un vagabond mais il ne savait pas vraiment à quoi rimait son existence et à quoi la réduire. Il aimait le maniement du sabre... Devait-ce devenir son domaine de prédilection, au fil des semaines et des mois ? Devait-il y dévouer sa vie entière ? Difficile à assumer si prématurément, sans le moindre recul ni la moindre stabilité... Pourquoi envisageait-il de se battre seulement ? La gloire ou la richesse ne l'intéressaient pas vraiment. La célébrité non plus. D'autres ambitions plus triviales, plus archaïques, comme le besoin de puissance ou la reconnaissance des femmes, étaient bien loin de le fasciner davantage... Au contraire, tout cela le révulsait. Il méprisait assez fortement ceux qui usaient de leur force comme d'un artifice pour asseoir leur autorité ou leur crédibilité. Et il n'avait pas envie d'être entouré de frêles demoiselles susceptibles de reconnaître son talent et de tomber en pâmoison devant les exploits qu'il réaliserait avec nonchalance... Alors quoi ? L'ordre ? La paix sociale ? La justice ? Le respect des libertés les plus élémentaires ? Tout cela, une fois de plus, était noble... Mais terriblement impersonnel. Ito n'arrivait pas à être convaincu que c'était de tout cela dont il avait intrinsèquement envie. Certes, il était réceptif à ce genre de questionnements et à l'aspect louable de ces objectifs-ci, mais il ne parvenait pas à savoir si, oui ou non, ce type de questions lui correspondaient réellement. Il éprouvait une fierté remarquable à avoir été l'élève d'Hato, et il lui semblait que dispenser un savoir engrangé était une chose formidable. Serait-il amené à devenir une espèce de professeur, lorsqu'il en aurait le niveau ? Restait encore, justement, à devenir assez pertinent pour embrasser une telle condition... Et il en était, pour l'heure, évidemment assez loin.
-Et tu apprends en autodidacte depuis, du coup ? J'ai du mal à progresser, seul... J'ai l'impression de faire trop d'erreurs et de ne pas pouvoir les corriger.
Même s'il avait pu bénéficier de l'expertise d'Hato et de ses bons conseils, le garnement avait un mal fou à les appliquer au jour le jour. Avoir confiance et réaliser les exercices qu'on lui avait fourni avec une ardeur irréprochable, c'était au-delà de ses forces : il n'en finissait plus de se demander s'il n'avait pas un geste à préciser, à esquisser plus finement, ou une posture incorrecte qui risquait de lui jouer des tours. Il allait sans dire que la confrontation avec autrui était le seul moyen que le Nabeshima avait pour s'assurer de sa progression... Et cela n'arrivait pas souvent, justement. En tout cas, au fil des mots, la cuisson progressait bon train : ils allaient bientôt pouvoir se livrer à un exercice de dégustation bienvenu. Le bretteur en herbe sentait que la faim commençait à le tirailler : leur bref affrontement et la chasse à laquelle ils s'étaient livrés ne l'avaient pas aidé à conserver les nutriments offerts gracieusement par la pomme de Shiki. Un repas consistant et digne de ce nom lui ferait le plus grand bien...
Feuille de personnage Niveau: (44/75) Expériences: (43/500) Berrys: 37.650.000 B
Mar 14 Aoû - 1:04
Douce vie
La discussion entre nous continuait tranquillement. Le repas serait bientôt prêt et nous faisions connaissance indirectement. Je me confiais à cet épéiste sans trop de soucis, espérant qu'il comprendrait mes différentes aventures et leurs conséquences. Ainsi, je tendais l'oreille pour entendre ses paroles. Que ce soit son commentaire ou sa question, je souriais tendrement. Comment j'apprenais ? Je réfléchis avant de doucement soupirer et mettre le repas hors du feu pour éviter qu'il ne crame.
" J'apprends de façon autodidacte oui. Mon père m'a montrer comment faire au début... Puis par la suite, depuis mon voyage j'apprends comme je peux. J'observe, je comprends et je reproduis. Bien sûr comme tu le dis, les mouvements sont parfois faux. Mais avec de la pratique, le mouvement se corrige, ou alors... Sans le savoir on créer ce qui peut être un style unique. Imparfait pour les puristes... Mais génial pour d'autre. "
Affichant un large sourire, je ne semblais pas être un fameux " puriste " malgré mon style de combat très " académique ". Je respectais ceux qui aimaient différer de la base qu'on apprends. Aussi, je tentais même d'argumenter le fait que la nouveauté à du bon.
" Le classique est une chose très intéressante, ça va à l'essentiel, mais parfois l'imperfection peut faire la différence. En terme de timing, de trajectoire ... Au final, tout dépend de l'épéiste n'est-ce pas ? "
Le repas fumant laissait une douce odeur de viande et de fruit s'échapper du récipient et c'est donc tranquillement que je pris l'objet pour le mettre entre nous. Suite à cela, je cherchais le regard avec malice de mon compagnon de ce soir.
" Je sais pas toi... Mais je meurs de faim. "
Avec douceur et précaution, je tentais d'attraper un petit bout de viande. Soufflant dessus, je vins à mordre alors dans le morceaux et sourire. Je soufflais comme pour amoindrir la chaleur de la viande dans ma bouche et pour cause... Comme on dit :
" F'est 'on... bais f'est faud !!! "
Riant quelque peu, j'incitais le jeune homme à manger à son tour et se faire plaisir. Après tout, un bon repas commence toujours par le partage. Durant ce partage, plus rien n'avait d'importance. Nos différence, nos aventures, les alentours... Rien n'était plus important que le repas actuel. Au diable nos différences de races que j'ignore, le fait que nous ayons l'air de pauvre. A l'heure actuelle nous étions égaux.
Codage par Libella sur Graphiorum
Shiki M. Eiki
Invité
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Lun 29 Oct - 15:16
Forger sa lame.
Avec Shiki.
S'il était manifestement sérieux et travailleur, du moins Shiki ne plaçait-il pas l'efficacité et la rentabilité au centre de tout. L'aisance stylistique et la marque de fabrique d'un épéiste semblait être chose importante à ses yeux, et Ito ne pouvait à ce titre que l'approuver pleinement. S'il savait pertinemment que le chemin à parcourir avant d'obtenir un niveau décent était encore long, il avait depuis le début de ses enseignements une certitude inébranlable qu'il n'arrivait pas à s'ôter de la tête : si l'épéisme devait être sa carrière, s'il devait faire de son sabre son principal outil de travail et s'il devait faire parler de lui comme d'un génie dans le domaine de l'escrime, il espérait, avant toute autre chose, qu'il ne se transformerait pas avec le temps en un espèce de professeur aigri, acariâtre et intransigeant. Il lui semblait effectivement que les normes, à défaut d'être indispensables, étaient d'une importance capitale... Toutefois, un sabreur ne talent ne pouvait pas se permettre de se cantonner sagement aux chemins que ses prédécesseurs avaient pu emprunter. L'Homme ne pouvait progresser, et ce quelque soit le domaine, s'il ne remettait pas perpétuellement les acquis des générations évanouies en question. Chaque petite amélioration, même si elle relevait du détail de prime abord, permettait à tout un domaine d'être sublimé et glorifié. Les épéistes de leurs temps étaient certainement dix à quinze fois plus efficaces, prompts et vigoureux que les épéistes qui avaient pu régner en maîtres mille ans auparavant : parce que depuis mille ans, tout avait pu s'améliorer largement. Des méthodes d'apprentissage en passant par la qualité des armes, ou encore celle de la nourriture, tout pouvait permettre à un combattant d'être plus performant que son voisin et donc, à terme, de le dépasser dans un domaine donné. Du point de vue du Nabeshima, donc, le plus important pour la pérennité de l'épéisme, qui semblait ce jour-ci les avoir réuni autour d'un bon petit plat de viande, c'était d'en assurer le renouvellement continuel, et ce quitte à se tromper et à commettre de grossières bavures et erreurs. Dans le pire des cas, les générations à venir rectifieraient le tir et critiqueraient vertement les impairs inculqués... Au-delà de ça, d'ailleurs, l'adolescent n'avait guère pour ambition d'être un homme comme un autre. Il ne souhaitait pas, bien sûr, régner sur le monde en jouissant d'un orgueil démesuré, mais il ne pouvait se satisfaire d'être constamment relégué au second plan. S'il ne pouvait être salué pour son efficacité au combat, il serait salué pour son esthétisme, pour la fluidité de ses mouvements, pour l'imprévisibilité de ses offensives : en somme, il trouverait de toute façon un domaine au sein duquel il pourrait exceller et qui, à terme, finirait par causer sa renommée. Oui, si le jeune vampire qui s'ignorait persévérait dans le domaine de l'épéisme, il finirait par être connu, car il serait unique.
-J'imagine que tu as raison, mais... Je crois qu'il vaut mieux connaître les bases parfaitement avant d'explorer son propre domaine... Enfin... Je suppose, hein.
Il n'osait pas s'ériger en figure prophétique ou érudite, pas le moins du monde : surtout pas face à quelqu'un comme Shiki. Il reconnaissait humblement son inexpérience et son manque de pratique, voire même son manque grossier de théorie. Il n'était encore qu'un gamin, qui n'en était lui-même qu'aux balbutiements de sa vie de bretteur... La réussite et le talent lui semblaient tout deux si loin qu'il n'osait réellement songer au jour où son nom résonnerait dans les donjons du Monde entier. Pour l'heure, il lui semblait qu'il était nettement plus sérieux et raisonnable de se concentrer sur les leçons les plus évidentes et les plus basiques afin d'améliorer petit-à-petit son expertise en la matière. Un jour, finalement, peut-être qu'il n'aurait plus à rougir de honte devant l'étendue de sa maladresse... Mais comme son interlocuteur se focalisait davantage sur la nourriture, qui semblait être apte à la consommation, Ito cessa de rabâcher perpétuellement sur le domaine des sabres et en vint également à se saisir d'un petit morceau de viande, qu'il dévora du regard avec une avidité candide. C'était la première fois depuis longtemps qu'il allait pouvoir manger quelque chose d'aussi consistant, et ce dans une telle quantité. Décidément, sa rencontre avec Shiki était de bonne augure... Après la pomme partagée, voilà qu'il se retrouvait avec du lapin entre les doigts ! Avec un bref signe de la tête, aussi court que poli, le jeune homme avala goulûment le morceau dont il s'était emparé et le savoura les paupières closes, ravi que ses papilles puissent enfin exprimer leur contentement à la suite d'un repas qui ne lui semblait ni répugnant, ni insipide. De quoi récupérer des forces, après l'entraînement houleux auquel ils s'étaient tous les deux livrés...
-Très bon, même !
Puis il se focalisa plus entièrement sur le repas qui se déroulait, et qui se déroula par ailleurs tout-à-fait heureusement. Les deux hommes n'avaient besoin que d'un brin de nourriture pour parfaire une fin de journée riche en émotions : et voilà que la lune leur souriait à pleines dents, après qu'ils eurent eu l'occasion de se sustenter allègrement. Il n'en fallait pas plus pour appeler le sommeil à la charge... Non sans un bâillement des plus outranciers, le futur marine s'étira quelque peu puis destina à Shiki quelques paroles doublées d'un sourire requinqué.
-Merci beaucoup pour ce repas. Je pense aller me reposer un petit peu, maintenant... Ça aura été une journée bien remplie !
Et la nuit n'en était évidemment que d'autant plus ardemment désirée... Restait à trouver un petit coin confortable au creux duquel se nicher, et tout s'achèverait sur une note des plus douces. Le ventre plein, les muscles épuisés, les yeux creusés de cernes... Tout motivait le jeune Nabeshima au repos qui semblait l'appeler à bras ouverts.
Le jour s'était effacé au fil de leur repas et de leurs discussions : le ventre plein pour la première fois depuis des jours, la sensation de satiété l'accablant d'une fatigue redoublée, Ito considéra d'un œil rationnel et étonnamment mature qu'il était grand temps pour lui de tirer sa révérence. La proximité de Shiki lui était plaisante, et il s'avérait être un compagnon de ripailles fort agréable, mais cela n'allait pas pour autant l'empêcher de sentir la fatigue le tirailler... L'épuisement, même, si l'on considérait l'état physique et psychologique dans lequel il se trouvait. Aussi se permit-il de s'en retourner quérir un brin de solitude, comme annoncé, se dirigeant tout droit vers un canapé à demi-défoncé qu'il avait repéré quelques heures auparavant, le débarrassant sommairement de la poussière épaisse qui le recouvrait et s'y allongeait pesamment, simplement heureux. Il avait frôlé le désespoir de près, de très près, n'étant guère constitué pour supporter la solitude éternellement : la présence et la bonté de Shiki avaient été une manière efficace de repousser ce démon et de retrouver un brin de joie, d'engouement. Ce n'était bien sûr pas une source de bonheur parfaitement intarissable, et il se doutait du fait que ses lendemains ne seraient pas tous aussi glorieux et rassurants, mais cela lui permettait de demeurer optimiste quant à la suite des événements, quant à la suite de son existence. Ce n'était pas la première fois qu'on lui tendait la main avec désintérêt, avec spontanéité : Hato lui-même avait contribué à le grandir, à le fortifier, à le guider sur ce long chemin qu'était l'apprentissage de la survie en milieu hostile. Petit-à-petit, grâce aux enseignements dont on le dispensait, le Nabeshima se sentait plus fort, plus ingénieux, plus capable... Comme s'il se parait d'armes nouvelles, comme s'il se dotait de réflexes améliorant ses chances de se tirer indemne des péripéties qui juchaient le chemin de tout homme. Être un esclave, même temporairement, l'avait marqué à tout jamais. Il savait qu'il n'y aurait plus jamais de retour en arrière, n'ignorait pas que son île natale ne lui serait plus jamais aussi hospitalière... Et pourtant, au regard de la journée qui venait de s'écouler et qui touchait tout juste à sa fin, le garnement comprit que son existence valait la peine d'être vécue, comme toutes les autres. Que le bonheur résidait là où on souhaitait le chercher : qu'il fallait surmonter les problèmes que l'on rencontrait pour mieux profiter des petits plaisirs qui s'offraient à nous. Une sagesse étonnante pour un adolescent de son âge, d'un parcours aussi sinistre... Une sagesse qui le suivrait sans nul doute encore longtemps.
Petit-à-petit, il se sentit glisser jusque dans le monde des rêves, où il put trouver un refuge quasiment aussi chaleureux que la discussion terminée à laquelle il avait accordé un immense intérêt. En son for intérieur, une conviction naquit alors, et se renforça d'instant en instant, fortifiée par la quiétude environnante et le bien-être dont il était envahi depuis sa rencontre avec le révolutionnaire roux : il souhaitait un jour faire partie d'une bande de joyeux compagnons et, tous les soirs, pouvoir s'allonger dans le même état d'esprit. C'était désormais l'un de ses objectifs prioritaires : il devait, en somme, trouver une famille l'appréciant pour ce qu'il était.