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| | Mar 26 Mar - 8:07
Grakek Nibei, primé à 110.000.000 berrys, et Ronin Noburo, Tours Decima. -Tu plaisantes, j'espère ? Nibei semblait atterré par la proposition qu'on venait de lui faire. Il s'était bien sûr attendu à rencontrer une opposition farouche de la part des membres de l'Inquisition lorsqu'il les avait attaqué, après avoir été téléporté contre son propre consentement par Erwin Dog, mais il ne pensait pas une seule seconde qu'on lui offrirait ensuite la chance de rejoindre leurs rangs. A quel point ce rouquin était-il naïf ? Pour le Grakek, il aurait été aisé de lui faire croire à une résignation soudaine. Il aurait, pour sûr, pu faire semblant de s'avouer vaincu de accepter de rejoindre les rangs de ce simulacre de Révolution pour s'offrir la liberté et une place de choix au sein de cette organisation criminelle... Et il aurait pu, par la suite, profiter de cette place de choix afin de les trahir dans le sang et les larmes. Il n'y avait rien de complexe à tout ceci : après tout, de son point de vue, c'était l'Inquisition qui avait empêchée Centes de triompher, tout comme Tengen avait pu empêcher Arias de l'emporter lors de l'assaut sur Marineford, des mois, des années auparavant. En d'autres termes, il ne voyait pas fondamentalement d'un mauvais oeil l'idée d'offrir des informations confidentielles au Gouvernement Mondial pour amener ces deux ennemis à s'entre-déchirer. C'était sans doute d'ailleurs ce que Centes aurait pu attendre de lui, s'il avait été au courant de l'échec cinglant qu'avait été l'offensive sur le blocus de Shabondy... Cependant, le fils d'Ichibei conservait une certaine fierté, en dépit de son intelligence retorse et de son dévouement au Monarque. La cavale à laquelle le Monarque était contraint était injuste. Il était un homme bon, capable de se sacrifier au nom des plus miséreux, et son objectif, s'il était radical, était compréhensible et même souhaitable lorsqu'on constatait la pauvreté et la tristesse que les pirates et les autres rebuts de la société abandonnaient généreusement à leur suite. Les gouvernementaux étaient impuissants face à la criminalité, et ce depuis des siècles. La Marine n'était qu'un moindre mal... Centes était le seul à pouvoir garantir la survie et le bonheur du plus grand nombre. Autrement dit, le fils d'Ichibei avait autant de raison d'exécrer Erwin que Rang Thalassa lui-même... Voire peut-être même davantage. Cela motiva sa réponse, ardente et virulente à souhait. -Tu es stupide ? Je ne suis pas un chien. Je ne me mets pas au service de celui qui me tend le jambon le plus massif. Vous avez tout gâché, à Shabondy. Encore une fois. Tu es bien plus conciliant avec le Gouvernement Mondial que tu ne veux l'admettre. Si je devais quitter les Decimas, je préférerais encore retourner aux côtés de mon père plutôt que de devoir supporter ta proximité. Sur ces entrefaites, il cracha aux pieds d'Erwin, le tout sous le regard consterné de Noburo qui ne tarda guère à s'orienter vers un repas bien mérité. Son bras repoussait petit-à-petit, et le mercenaire avait suffisamment faim pour pouvoir se détourner de ce spectacle regrettable sans la moindre culpabilité. Il n'était pas particulièrement proche des Decimas qu'il avait accompagné jusqu'à Shabondy et c'était même, en soi, peu de le dire. Cependant, il comprenait la posture de Nibei, dont la fierté avait déjà été mise-à-mal à deux reprises. La première fois lorsqu'il avait décidé de quitter le Gouvernement Mondial et sa famille, devenant traître et se parjurant, en estimant que le Monarque était plus légitime qu'on ne voulait bien l'admettre. La seconde fois lorsqu'il avait été mis-à-mal par son père, puis téléporté contre son gré et enfin immobilisé aisément par un membre de l'Inquisition. Pour l'heure, il n'était ni plus ni moins qu'une boule de ressentiment et d'aigreur qui ne pouvait ni tenir un raisonnement logique, ni agir intelligemment. Autant dire qu'il ne voyait pas dans quelles circonstances le dialogue engagé pourrait devenir constructif, pour l'un comme pour l'autre de ses intervenants... Non sans nonchalance, le mercenaire laissa donc aux révolutionnaires le luxe d'agir à leur guise. Du moins jusqu'à ce qu'on vienne à sa rencontre pour formuler deux propositions qui lui étaient tout-à-fait personnelles, et qui étaient, force était de l'admettre, plutôt alléchantes. La première était simple : vouer fidélité à l'Inquisition en échange d'un salaire mensuel. L'idée d'avoir des gains importants et réguliers ne déplaisait guère au combattant masqué qui, dans l'idée, avait passé suffisamment de temps à œuvrer bénévolement en y étant contraint. Cependant, elle impliquait des contraintes qui ne lui plaisaient pas franchement. L'exclusivité était lassante, et risquait de l'amener à passer à côté de contrats juteux lorsqu'il aurait à nouveau fait parler de lui, sur le devant de la scène. De surcroît, c'était une somme relativement faible comparé à ses forces et à ses pouvoirs... L'idée de devenir chasseur de primes au nom de l'Inquisition afin de s'assurer des rentes plus importantes, enfin, n'était pas non plus extrêmement satisfaisante. Il était un homme capable, fortement polyvalent et inventif, et il aurait par conséquent tôt fait de doubler, voire de tripler son salaire mensuel en rapportant des fournées de petites frappes à Erwin Dog... Mais il était un mercenaire, pas un chasseur. Et il savait pertinemment que ce type d'obligations risquaient de le lasser à la longue. La seconde proposition, en revanche, l'intriguait davantage. S'en prendre à l'Union des Chasseurs de Primes, menée d'une main de maître par Mijushike Hojo, contre la somme rondelette de 500.000.000 de berrys... une mission dangereuse, sans nul doute, mais force était d'admettre que le jeu en valait la chandelle. Il savait, bien sûr, que c'était certainement sa malédiction qui amenait le Dog à se montrer aussi généreux. Et cela lui convenait parfaitement : elle était un attrait qu'il cultivait depuis qu'il en avait été doté, et elle lui avait déjà valu quelques contrats fortement rémunérés autrefois. Peut-être allait-elle faire de lui un homme riche, finalement... Ou un cadavre en sursis, éventuellement. -Je ne veux pas de ta première proposition, jeune fille. Il faudrait m'amener a minima six fois cette somme pour que je sois réellement intéressé. Quant à la seconde... Disons 700.000.000, et je suis votre homme. La négociation, détournée ou assumée, était également le fort des mercenaires. Si l'Inquisition était capable d'amener de telles sommes sur la table d'entrée de jeu, alors leurs caisses devaient être pleines à craquer. Autant donc essayer de rendre les propositions qu'on lui faisait encore plus attractives... Reanma, non primé, Tour Decima. Il se réveilla péniblement, dans une salle qui lui était étrangère, en compagnie de silhouettes qui n'étaient pas alliés : ils avaient perdu la bataille. Un constat simple mais néanmoins amer, qui ne l'empêcherait pas pour autant d'entendre la proposition qu'on formula à son encontre. Rejoindre l'Inquisition ? Un mélange de répugnance et d'incrédulité put alors être visible sur son faciès. Il ne s'attendait guère à une offre de cet acabit, c'était certain, et il avait possiblement du mal à l'avaler... Surtout venant de son ancien adversaire, qui semblait avoir pris le luxe de se servir de l'un de ses alliés pour triompher au cours de leur petite rixe. Reanma, cependant, n'était pas totalement inepte. Un simple regard dans la direction des deux personnes qui se trouvaient non loin, et probablement aptes à le maîtriser en cas de grabuge, le contraignit à opter pour une position certes inamicale mais néanmoins contenue, modérée. Il n'allait tout de même pas se jeter à la gorge du blessé alors que ses alliés risquaient fort de le molester jusqu'à la mort... La bataille était terminée, et ils l'avaient perdu : c'était cela le constat qui restait le plus difficile à avaler mais qui, d'un autre côté, ne pouvait que le pousser à se montrer moins vindicatif qu'il n'aurait pu l'être en temps normal. Aussi demeura-t-il muet, dans un premier temps, confortablement engoncé dans le lit qu'on avait bien voulu lui prêter, avant qu'il ne formule finalement quelques mots énervés, qu'il prononça finalement sans trop réfléchir. Une contre-offre, une seule, que les révolutionnaires devaient analyser pesamment... -Ok. On va la jouer selon mes règles. Un combat. Toi et moi, sans personne pour nous emmerder. Tu gagnes ? Je vous rejoins. Tu perds ? Je te tue, et tes potes me laissent partir. Si t'as pas les couilles, foutez-moi en taule, et me ressortez pas. Les supérieurs du blessé allaient-ils accepter cette offre assez ahurissante ? Après tout, Reanma n'avait aucun moyen de prouver son honnêteté et sa sincérité, en l'occurrence : il voulait peut-être simplement une chance de finir ce qu'il avait commencé, et il profiterait peut-être même de sa défaite pour s'enfuir discrètement s'il en avait l'occasion... Le commun des mortels, en tout cas, l'aurait fort probablement envoyé balader sans trop y songer davantage. Restait à savoir si Erwin Dog était un homme lambda, ou s'il avait le cran de se détacher de la masse. Sully et Sally, anciennes révolutionnaires, primées à 212.000.000 et 211.000.000 berrys. Elles échangèrent toutes les deux un regard soulagé tandis qu'on les tenait au courant de l'évolution de la situation sur Shabondy. Azazel avait été tué... Voilà qui leur ôtait une épine considérable du pied, et qui réglait par la même quasiment tous leurs problèmes. Les deux jeunes femmes pouvaient à nouveau se sentir libres, ce qui valait largement tous les sévices qu'Erwin Dog avait pu leur infliger afin de les pousser à se tenir tranquilles... Elles n'entretenaient donc, ni l'une, ni l'autre, pas la moindre rancune à l'égard du rouquin qui semblait, a contrario, être un homme remarquable. Suffisamment en tout cas pour mettre sa fierté de côté et pour offrir ses forces au Gouvernement Mondial afin de s'opposer à Centes Decima... Chose qui, à n'en pas douter, avait dû s'avérer coûteuse de son point de vue. S'allier à un moindre mal pour mettre à terre une menace plus conséquente, c'était d'une noblesse que peu d'hommes pouvaient témoigner. Ainsi, l'idée de rejoindre l'Inquisition était sans nulle doute alléchante, pour l'une comme pour l'autre des archères. Néanmoins, leur réponse allait devoir attendre car une question ne tarda guère à tarauder l'esprit de Sully, qui se sentit obligée de la poser à leur interlocutrice, le faciès soudain sérieux, voire rembruni. Sa question ne manqua guère de renfrogner son amie qui opina du chef : elles devaient savoir la vérité à ce sujet... -Niria. Qu'est-elle devenue ? Elles ne l'aimaient pas. Ni l'une, ni l'autre, et c'était encore peu de le dire. Restait à Fay le luxe de camoufler la vérité, de la déguiser, ou de l'assumer. Dans tous les cas, les deux jeunes archères n'allaient pas en démordre, pas tant qu'on aurait satisfait leur curiosité sur ce domaine... Réponse qui risquait fortement de conditionner les leurs. Niria, Folle Decima, primée à 341.000.000 berrys. Elle était encore plongée dans un sommeil lourd et réparateur. Son apparence était toujours cet espèce d'immondice, savant mélange de chaire rugueuse à l'aspect d'écorces et de muscles difformes. Mais pour l'heure, elle n'avait plus conscience de sa laideur : elle était endormie, paisiblement, son corps mis-à-mal par les enchaînements dont elle avait été la cible et qui avaient même bien failli lui coûter la vie. Elle n'avait pu survivre que grâce à un miracle, mais elle risquait néanmoins de passer le restant de sa vie derrière les barreaux. Elle en aurait eu conscience, si elle avait eu le luxe de pouvoir penser... En l'état, elle demeurait simplement là, allongée et blême, le souffle tranquille.
Voilà pour le premier des trois post-events de Shabondy ! | | | | |
| | Mer 27 Mar - 21:45 — Capituler ou combattre —« Quand la justice a parlé, l'humanité doit avoir son tour » Inquisition 420 millions c’était beaucoup à dépenser tous les mois pour un seul mercenaire. Non pas que l’Inquisition n’en n’ait pas les moyens, avec leurs prochains investissements ils devraient atteindre un fond de roulement de 10 milliard mensuel, et avec leurs économies ils avaient largement de quoi payer Noburo sur des années, mais l’argent était fait pour être réinvesti dans des constructions sur des îles particulières, et elle ne souhaitait pas retarder les projets à venir. - Très bien, va pour 700.000.000 B., et peut-être la possibilité de te proposer d’autres contrats si l’occasion se présente ? L’opération devrait s’effectuer dans les prochains jours avec un minimum de forces en présence. Soit tu décides de rester séjourner ici, et nous assurerons ton confort pour les temps à venir, soit tu désires voyager et dans ce cas-là Erwin viendra te chercher au moment opportun, il suffira de nous donner ton numéro de Den Den Mushi et de suivre la procédure que je te détaillerai. Dans les deux cas, sache que l’affaire est conclue.200.000.000 de plus à lâcher, c’était évidemment une grosse somme. Elle, elle n’en avait cure. Il la toucherait et cela ne retarderait pas leurs projets. Au pire, elle les sortirait des « fonds d’urgence » de la branche « Guerre » de l’Inquisition. Qu’importe, ils avaient un allié très intéressant contre les chasseurs de prime, dans la guerre à venir, et elle savourait cette petite victoire avec une malice certaine. Son ancien adversaire possédait des pouvoirs remarquables. Nibei ne semblait pas vouloir se montrer coopératif. Il était immobilisé et s’il tentait de bouger violemment, Albis finirait par le vaincre définitivement. Il regrettait la tournure des événements, elle était malheureuse, malheureuse… Des humains comme celui-ci, il en avait vu de nombreux. Il comprenait que la décision de son ami roux ait été désagréable, et il aurait aimé lui offrir réparation. Lorsqu’Erwin revint, il confia qu’il n’avait cependant pas le temps pour des broutilles et se dirigea sans s’arrêter vers Katia pour lui demander un service qu’elle réalisa. - Calme toi, apaisa l’homme-arbre avec un ton d’outretombe, comme si la vieillesse lui donnait des airs plus sages que les autres membres ici. Apaise ton esprit et réfléchis. Tes choix ne sont pas réduits, il t’en a présenté d’autres. Que désires-tu, jeune homme ?Reanma se réveilla aux côtés de l’adversaire qu’il avait malmené et qu’il aurait vaincu si la stratégie du Shuri n’avait pas comporté un élément extérieur. Finalement, il semblait avoir été vaincu dans ces termes : un déshonneur pour un ancien Vice-Amiral qui souffrait à présent des reliquats de ce combat encore frais. Il ferma les yeux et soupira à la proposition du batteur. - Il me faudra me rétablir pour accepter ta proposition. Mais je l’accepterai.Pita faillit sortir de ses gonds à cette nouvelle, mais ce fut Gnoméo qui sauta sur le lit de Reanma et le regarda dans les yeux avec un sourire franc. - Si t’es pressé, j’suis ton homme ! Un combat, c’est marrant !Le petit être était une pile électrique, et s’il n’avait pas les qualités de combat de son adversaire, il possédait d’autres atouts. Il ne comprenait peut-être pas tout l’enjeu d’un combat à mort, cependant, et la proposition était sûrement vaine : Reanma n’allait sûrement pas se satisfaire du premier adversaire venu. Fay avait vu les deux archères se réveiller et écouter avec soulagement les nouvelles qu’elle avait à leur offrir. Puis, finalement, ce fut avec une certaine colère qu’elles parlèrent de NIria. Apparemment, elles se souvenaient ce qui s’était déroulé lors de cette « prise d’otage » psychique, et quoiqu’il se soit passé, cela les mettait à présent dans un état second. Fort était de constater qu’Erwin aurait été utile pour les apaiser à ce moment-là. - Erwin l’a ramenée pour l’interroger. Elle sera détenue jusqu’au moment où il aura décidé quoi en faire, mais dans l’état actuel des choses je ne peux vous répondre avec certitude. J’irai m’informer plus tard.C’était toutes les informations dont elle disposait. En l’état, Niria n’était pas un élément qu’il avait demandé à recruter. Il avait même exclu l’offre de sa part : elle était dangereuse, imprévisible et incontrôlable, selon ce qu’il avait pu apercevoir durant son combat. Contrairement aux autres Décimas présents là-bas, c’était un électron puissant mais qui venait avec la contrainte d’un potentiel assaut sur ses alliés. Des berserkers, il en avait déjà assez avec les éveils des Zoans de son organisation. | | | | |
Kanäe ToupexBreaker of Chains | Messages : 2062
Race : Humain
Équipage : Inquisition
| Jeu 28 Mar - 21:45 Capituler ou combattre Le retour de Shabondy avait été une libération pour la verte, dans un premier temps tout du moins. Les combats l’avaient épuisé, le sommeil n’avait pas tardé à la cueillir à peine quelques secondes après s’être étalée de tout son long dans un lit lui étant réservé. Sans prendre le temps de passer par une douche utile, la Toupex avait cédé à son premier besoin, le repos, qui l’attendait depuis la téléportation qui l’avait amené loin du siège de l’affrontement le plus difficile de sa vie. Le poids des combats, des blessures et de la confrontation globale contre les envoyés de Centes pesaient de tout leur poids sur le dos maigre d’une guerrière Zoan en pleine évolution. Des suites de cette rencontre bestiale, des rumeurs et des informations tourneraient. Sa cuisante défaite face à Robinson, la maîtrise de ses pouvoirs et de son haki, sa victoire du Niria probablement minimisée par la présence de Mifune ; sans oublier son inimitié croissante avec une certaine famille de blanchettes. La simple « seconde d’Erwin Dog » devenait plus grande, un élément de la révolution sur lequel il fallait compter, une menace tangible pour le gouvernement. Tout du moins, avant de fermer les yeux, elle l’espéra. Dans le même temps, et avant que le sommeil ne vienne la happer, elle revit une fois le visage de la bête qu’elle avait affronté, Niria sous sa forme véritable. Elle sourit légèrement avant de se laisser prendre par les nimbes. Doux et long, son somme fut néanmoins interrompu par un mouvement inconscient qui la réveilla en sursaut et lui arracha un cri de douleur profond. Sa main gauche, jusqu’alors posée simplement sur son ventre nu, avait été écrasée lors dudit mouvement, ravivant alors les douleurs d’une opération encore bien trop fraîche, longtemps camouflées par une pilule d’inhibition créée par la jeune femme. La violence de ce choc l’empêchait de se replonger dans les bras de Morphée pour le moment. Malgré une fatigue toujours présente, cette sieste de quelques heures permis à la maudite de recouvrer une partie de sa vigueur et de ses forces, le tout sur un fond de douleur palpable et pulsative qui lui rappelait encore et toujours son idiotie devant un homme comme l’ancien Vice-Amiral de légende. Presque contre son gré, et se rendant compte de l’état de ses cheveux notamment, la femme-scorpion quitta le lit pour rallier la salle de bain. Au termes de plusieurs dizaines de minutes, elle en ressortit, son Denden Mushi en main, adressant un coup de fil à ses différentes subordonnées pour leur faire un état détaillé des choses, en particulier à Kim. La blonde cornue se trouvait actuellement en compagnie des envoyés de Raki au Royaume de Goa et avait ses propres ennuis que le groupe révolutionnaire réglerait plus tard. L’espionne prit néanmoins le temps de prendre connaissance des événements de Shabondy avant que la conversation ne se termine d’un commun accord. Assise sur son lit, Kanäe prit quelques instants pour rassembler ses esprits, combattre la brume qui s’était installée en elle depuis son retour. Elle savait qu’elle avait à faire, qu’Erwin et les siens avaient ramené une tripotée de Decima sur l’île et que sa place au sein de l’inquisition ne pouvait lui permettre de demeurer en dehors de tout ça. Reanma, Noburo et tous les autres ; elle ne les connaissait pas et n’avait pas vraiment d’intérêt à se présenter pour l’heure. Elle était une guerrière, pas une recruteuse. Pourtant, un visage réapparut dans son esprit. Il était temps. Après avoir changé le bandage de sa main, observant par la même le travail parfait du vieux chirurgien au service des Thalassa, la Toupex claqua la porte de sa chambre et partit en direction des prisons de l’inquisition où se trouvaient la majeure partie des membres de cette famille révolutionnaire et, a fortiori, leurs invités affiliés au monarque. Un combat se déroulait toujours en elle et ne visait qu’une seule et même personne : Niria. La folle decima semblait d’une complexité profonde et pourtant, au fond, elle était peut-être incroyablement simple à cerner. L’aspect physique semblait clairement être un sujet tabou, un thème dont l’inquisitrice avait usé et abusé au cours de leur échange, quelque chose dont elle n’était pas la plus fière mais qui était néanmoins indispensable. Parcourant les couloirs de la détention, Kanäe vint à emprunter l’un des couloirs les plus reclus, un endroit à l’écart où la plus puissante des décimas de Shabondy avait été placé pour le moment.
Se campant devant la grille de sa cellule, la venimeuse remarqua sans peine que son ancienne adversaire était encore assoupie, son corps véritable, monstrueux, n’ayant pas encore laissé place à une silhouette svelte et attrayante. La visiteuse attendrait alors là, assise sur une chaise placée devant la grille, patientant jusqu’au réveil de la blondinette, l’accueillant d’une simple question pourtant si complexe, à l’image de la Folle. Quel est ton but dans la vie ? Codé par Kari Crown _________________ | | | | |
| | Ven 29 Mar - 16:01
Grakek Nibei, primé à 110.000.000 berrys, et Ronin Noburo, Tours Decima. -Ce que JE désire ? Me barrer d'ici gentiment, éventuellement ? Nibei avait répondu du tac-au-tac face aux paroles tranquilles de l'imposant Albis. Il semblait être courroucé, et répondre par l'impertinence en comprenant tristement qu'une résistance plus musclée lui serait forcément dommageable. Il était énervé, pas fou furieux, et il savait pertinemment qu'il ne pouvait pas l'emporter ici, en terre ennemie, acculé par de nombreux officiers de l'Inquisition, et essoufflé comme il l'était à la suite de la confrontation avec son paternel. La supériorité de l'homme-arbre, d'ailleurs, sautait aux yeux... C'était probablement pour cela qu'il se sentait obligé de répondre avec véhémence et hostilité : parce qu'il comprenait que son corps, lui, ne pourrait pas être aussi inquiétant que ses mots aux yeux de ces ennemis-ci. Cela étant, il prit rapidement de la distance avec sa situation actuelle et demeura pensif, tandis qu'il réfléchissait promptement à la proposition qui lui était faite. Rejoindre la Révolution ? Cela ne l'intéressait pas. Petit-à-petit, alors qu'il côtoyait le Monarque, il était devenu blasé. Les travers du Gouvernement Mondial lui avaient toujours sauté aux yeux, et il avait cru, naïvement, que les troupes des Decimas étaient plus valeureuses, jouissaient d'un sens étique plus irréprochable... Douce illusion, qui désormais lui paraissait grotesque au possible. Inexorablement, il avait compris que Centes n'était pas le dirigeant bienveillant qu'il avait cru entrapercevoir, au cours de leurs premières rencontres. Finalement, c'étaient les ordres de ce tyran qui avaient poussé le Grakek à persister au sein de ses rangs : ces ordres, et la conviction ferme qui demeurait intacte que le Roi ne serait pas un pire dirigeant que les Cinq Etoiles, en fin de compte. Toutefois, la défaite encore fraîche semblait coûteuse à son esprit. Il n'avait plus envie de se battre contre le système, contre l'Humanité, comme afin d'instaurer un régime plus clément, plus doux. Il commençait à croire que rien ne pouvait permettre aux Hommes de vivre plus sereinement... Et s'il pouvait éventuellement, à terme, être amené à réviser ce fatalisme, il ne se sentait à l'heure actuelle plus le courage de combattre. Il avait trahi ses pairs, avait endeuillé son paternel et il imaginait sans peine l'état de détresse émotionnelle dans lequel il avait laissé sa sœur et sa mère. Il n'était pas différent des monstres qu'il avait juré combattre... Car s'il faisait du mal à moins de personnes, il l'avait néanmoins fait en estimant être dans son bon droit. Pas de pire criminel que celui qui estime être légitime... -Vous perdez votre temps, tous. Fous-moi au trou, qu'on en finisse. Plus loin, Noburo acquiesça silencieusement à la suite de l'approbation de Katia. Une entente était trouvée, et il allait bientôt pouvoir mettre la main sur un gracieux pactole... Du genre qu'on ne touchait qu'une fois ou deux durant notre existence. Considérant les risques, toutefois, c'était là la moindre des concessions. On ne lui demandait pas de s'en prendre à une bande isolée ou même à des gouvernementaux dont le matériel aurait été défaillant, vétuste... On lui demandait de se confronter à une organisation neuve, menée par un homme dont la réputation n'était plus à faire, et qui était concrètement l'égale des Empires pirates du Nouveau Monde. Définitivement, il n'aurait jamais pris part à une opération plus ambitieuse que celle-ci. Maintenant, restait à savoir s'il parviendrait à tirer son épingle du jeu et s'il pourrait, à l'avenir, collecter davantage de fruits de l'arbre de ses faits d'armes, ou si l'un de ces terribles chasseurs allait parvenir à l'emporter dans l'autre Monde... Sept cent millions de berrys valaient bien une mort triste. -Je reste ouvert à toute autre proposition. Et je préfère reste ici, si vous n'y voyez pas d'inconvénient. Dans le cas de figure où Centes survivrait à Marineford, j'aimerais autant qu'il ne m'utilise pas à nouveau comme bombe humaine. Le Monarque était un ingrat : l'ancien mercenaire n'avait pas réellement eu l'occasion de faire fructifier sa fortune personnelle, malgré les multiples missions qu'ils avait dû remplir durant leur étroite collaboration. Le problème, c'était que le Monarque avait également tendance à être terriblement possessif... S'il entendait dire que Noburo baillait aux corneilles ou qu'il pactisait avec la Révolution, alors il allait probablement tenter de lui faire payer son oisiveté, voire de le réduire à l'état d'esclave. Une destinée que l'homme-cornu aux masque ocre n'était pas spécialement disposé à accepter sans piper mot... Il ne serait en sécurité que tant qu'il demeurerait dans les jupons d'un autre gros poisson. En tout cas jusqu'à ce que Centes Decima trouve lui-même un refuge douillet six pieds sous terre... -Et si tu n'es pas contre, je ne dirais pas non à un petit somme. Reanma, non primé, Tour Decima. -Rien à foutre de toi, nabot. Retourne jouer avec des mioches de ton âge. C'est lui, ou vous vous carrez mon aide dans le cul. Il était doté d'un certain franc parler qu'on ne pouvait pas lui ôter... Et il était manifestement déterminé à l'idée de se confronter à Ken. Le reste ne l'intéressait pas franchement. Il était de ces hommes qui passent davantage de temps à combattre qu'à réfléchir et, pour ce faire, il préférait avant toute autre chose rejoindre le camp des vainqueurs. La bataille de Shabondy avait été un fiasco, mais il ne la vivait pas durement, en soi. Il était surtout agacé de ne pas avoir pu apporter davantage de pierres à l'édifice, puisqu'il avait été privé de son combat avant la résolution de ce dernier. Sa seule et unique priorité était donc actuellement de réparer cet affront, quitte à finir au trou si les révolutionnaires refusaient catégoriquement de se plier à son caprice... Par la suite, si sa proposition était finalement honorée et si l'ancien vice-amiral parvenait à le défaire, alors il aurait bien le temps de dénicher d'autres ardents combats. Des dizaines, des centaines même, s'il s'avérait qu'il pariait sur le bon cheval... Ce qu'il était, à l'heure actuelle, absolument incapable de confirmer. Il ne s'y connaissait pas réellement, en géopolitique, et s'il avait bien sûr entendu parler d'Erwin Dog, il n'en savait pas beaucoup plus. Restait à savoir si sa mouvance survivrait à une guerre ouverte avec la Marine ou si, à l'instar de tant d'autres régimes d'opposants, les Decima y compris, il s'écraserait à la première bataille venue... Sully et Sally, anciennes révolutionnaires, primées à 212.000.000 et 211.000.000 berrys. Lorsqu'elles apprirent que Niria avait été capturée, les deux archères échangèrent un sourire des plus radieux. C'était une excellente nouvelle qu'on venait de leur apporter, et elles avaient encore du mal à croire que Shabondy avait pris une si belle tournure. Elles n'étaient pourtant pas optimistes, à l'origine : en constatant le détachement incroyable que Centes avait constitué afin de s'en prendre aux gouvernementaux en faction sur l'archipel, elles avaient bien cru que la Marine et ses collaborateurs seraient broyés nets. Pourtant, force était d'admettre que le Monarque et ses sbires étaient tombés sur un os... Notamment grâce à la présence d'Erwin Dog et de ses propres alliés. Les deux jeunes femmes, dès lors, semblèrent davantage rassurées. Elles ne manquèrent pas de répondre à Fay à propos de la proposition qui leur avait été adressée, même si leur réponse finale était encore susceptible d'être modifiée. -Si vous nous le permettez, nous allons rester ici un petit peu, et... Je pense que nous pourrons effectivement travailler main dans la main. Elles étaient devenues pessimistes au sujet de la Révolution depuis longtemps. Depuis la mort d'Arias, en fait, et depuis que les principaux ténors de l'organisation avaient commencé à se faire la guerre entre eux. Les tensions étaient multiples, et chacun semblait vouloir récupérer la plus grosse part du gâteau possible. A ce titre, beaucoup voyaient Erwin Dog comme étant le pire des opportunistes. Contrairement à Jonas, à Sor, ou à plus forte raison à Oulanov et à Yoko, il était arrivé tardivement, très tardivement, comme pour s'attribuer la plus grande part de l'armée mourante du Knightwalker à la suite de sa disparition. Même s'il avait eu quelques réussites sur Baltigo, et même s'il avait permis à un grand nombre d'officiers supérieurs d'éviter la prison, ou la mort, les deux anciennes commandantes, plus largement, un énorme nombre d'officiers avaient refusé de le rejoindre en estimant qu'il n'avait de révolutionnaire que l'appellation. Constater qu'il se démenait plus qu'on ne pouvait le lire dans les journaux, toutefois, cela avait tendance à les enthousiasmer. Elles ne le connaissaient pas encore, et elles auraient probablement l'occasion d'étayer leur avis à son sujet à l'avenir, mais elles demeuraient plutôt optimistes. Il avait l'air d'être un homme bon, après tout... Et, surtout, elles savaient déjà qu'elles pourraient s'avérer utiles. Elles connaissaient très bien Andromède, après tout, et elles pouvaient permettre à l'Inquisition et à la Révolution du Nouveau Monde d'êtres encore plus fermement unies l'une à l'autre, malgré la distance disproportionnée qui les séparaient toutes deux. L'avenir le leur dirait, en tout cas... Niria, Folle Decima, primée à 341.000.000 berrys. Petit-à-petit, elle s'éveilla. Elle était encore ankylosée à de multiples endroits, et même sa peau rugueuse avait besoin d'une longue convalescence après avoir enduré de si graves blessures, au cours d'un affrontement impitoyable. La douleur fut la première chose qui lui envahit l'esprit, bien avant que la lumière n'atteigne finalement ses pupilles à demi-ouvertes. L'image de Kanäe, finalement, lui parvint plus ou moins distinctement... Et ses mots, eux aussi, l'atteignirent. La folle, à cet instant, sembla se rembrunir et se renfrogner drastiquement. Elle n'était pas encore en état de bouger vigoureusement, et elle s'imaginait surveillée de très près. La présence de la Toupex lui suffisait à l'imaginer... Elle ne pouvait pas jouer sa vie sur un coup de tête. Mais elle n'avait pas pour autant l'envie de collaborer avec cette ignoble révolutionnaire, parangon d'une justice stupide, personnelle et opportuniste. -Tuer les guenons dans ton genre, connasse. Ce furent les seuls mots qu'elle prononça avant de s'emmurer dans le silence, à nouveau. Peut-être la zoan parviendrait-elle à lui tirer d'autres injures, mais, dans tous les cas, Niria n'était pas disposer à converser avec elle. Elle la détestait, de toutes les fibres de son corps, de chaque fragment de son âme, comme elle avait rarement pu détester quiconque au cours de sa vie. C'était une odieuse criminelle qui se trouvait face à elle, qui déclarait à tout bout de champ vouloir aider les faibles et qui, en vérité, les oppressait davantage lorsqu'elle avait pourtant l'opportunité de leur tendre la main. Si la Folle savait que sa posture n'avait pas dû encourager l'Inquisition à marchander avec elle, et si elle n'avait par ailleurs jamais voulu marchander avec eux en retour, elle était encore folle de rage lorsqu'elle songeait aux insultes que cette pimbêche avait pu lui expédier directement dans les dents, dans le seul but de la désarçonner, de l'atteindre, de lui causer du tort. Elle était détestable et, quoiqu'il arrive, elle n'obtiendrait rien de Niria... Car elle était précisément ce que la Decima exécrait le plus.
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Kanäe ToupexBreaker of Chains | Messages : 2062
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| Mer 3 Avr - 19:49 Capituler ou combattre Guenon ? Connasse ? Oui, rien de bien différent que les insultes que pouvaient lui sortir certains chasseurs de prime après une déculottée infligée par la révolutionnaire et certainement bien moins que les mots que la maudite avait pu entendre en provenance de la bouche de certaines mouettes. L'on avait insulté son honneur, sa fierté, ses attaches, les personnes qu'elle aimait et en qui elle avait confiance, certains avaient même poussé le vice à salir la mémoire de ses parents alors une insulte et un nom animalier... Il ne s'agissait là de deux éléments qui purent que faire sourire la Toupex, un sourire léger en coin. La colère, la rage et l'inimité que la décima entretenait envers son ancienne adversaire étaient plus que palpables, une information non-dissimulé que la verte avait bien appréhendé avant même de se rendre devant la cage de la blondinette à la peau de diamant. Charmante et ambitieuse... Kanäe se reposa plus confortablement sur sa chaise et soupira longuement en plongeant son regard dans celui, à peine ouvert, de ce monstre de puissance. Elle avait eu des mots durs, extrêmement blessant qui avaient poussé la chanteuse de forme dans ses derniers retranchements, loin dans la démence, le tout appuyé encore davantage par l'effet d'un poison aussi vicieux que dangereux. La traitresse avait dépassé les bornes, évidemment. J'imagine qu'avec ta position actuelle, tu n'auras pas la moindre envie d'entendre ça. Tu penseras probablement que je te dis ça pour m'octroyer ta puissance, éviter d'avoir une ennemie comme toi ou pour laver les saloperies que j'ai pu te faire là-bas pour ne pas être hantée... Tu peux le penser, ce n'est pas le cas. Je suis désolée de ce que je t'ai fait subir. Crois le ou non, je n'en pensais pas le moindre mot. Kanäe marqua une pause alors que le sourire léger qu'elle avait affiché plus tôt s'était effacé pour laisser place à une mine de circonstance parfaitement sincère. Désolée, la Zoan l'était réellement pour avoir fait du mal à une femme sur un point aussi sensible que les phobies, surtout basées sur les caractéristiques physiques d'une personne. Pourtant, comme elle avait pu l'avancer, elle ne pensait pas le moindre mot de ces provocations. La situation, le contexte : voilà les seuls éléments qui avaient poussé cette situation. Tu étais mon ennemie sur Shabondy, tu as fait le choix de Centes, un choix que je ne peux admettre. Tu menaçais mes amis par ta présence, ma famille : mon choix a donc vite fait. Je suis une combattante, comme toi. Les personnes comme nous ont l'obligation de tout donner pour remporter la victoire et, sans tout cela, sans le SwordMaster, tu m'aurais probablement vaincu. La venimeuse avait été victorieuse aux côtés de Mifune, pourtant, elle n'entretenait pas la moindre illusion : sans lui, si elle avait laissé toute sa tête à la folle, elle aurait fini dans un état lamentable, pour ne pas dire pire. Ce constat relevait de la certitude, la subordonnée de Centes avait emmené des monstres sur l'archipel, elle n'aurait pas reculé à mettre à mort un ennemi ou un autre, la seconde l'inquisition n'aurait pas eu de traitement de faveur. Tuer ou être tué n'est-ce-pas ? Te blesser ou mourir ? Blesser l'ennemi ou y passer ? Si tu avais pu exploiter mes failles, me mettre à genoux pour la victoire, tu l'aurais fait, ne nous mentons pas. Je ne pense pas avoir à me justifier davantage. Si je regrette mes mots, je n'hésiterais pas à le reproduire pour arriver à ce même résultat : tous les membres de famille sont en vie. Le dos de la révolutionnaire quitta le dossier de la chaise alors que ses coudes vinrent se reposer sur ses genoux, sa seule main encore valide venant recevoir le menton et supporter le poids de la tête et de la fatigue de l'inquisitrice. Elle ne lâcherait pas le regard de la blonde avant de continuer. Pour le reste, les problèmes que tu sembles avoir avec ton physique, je peux le comprendre, tu as dû en souffrir horriblement. Peut-être est-ce la raison du choix qui t'a poussé vers l'autre gosse capricieux mais d'autres personnes auraient pu t'accueillir pour autre chose que tes capacités. Une femme à la peau irritante, un nabot qui repousse tout le monde, un Okama moqué partout sur le monde, des traitres en pagaille : ma famille ne repousse personne et je ne pense pas que nous soyons les seuls en ce monde. Au lieu de ça, les décimas, ces salopards ont massacré des centaines de personnes sur les simples caprices de Centes, ils ont soudoyé des êtres pour leurs forces ou leurs capacités, il a aboli leur jugement. C'est ça que tu as cherché ? Un monde sans une âme assez libre pour te critiquer ? Niria avait eu une vie de merde, ça ne faisait pas le moindre doute, mais son choix l'avait poussé à voler celles des autres. Codé par Kari Crown _________________ | | | | |
| | Jeu 4 Avr - 21:52 — Capituler ou combattre —« Quand la justice a parlé, l'humanité doit avoir son tour » Inquisition Les affaires de Noburo et des deux archères furent ainsi réglées. Katia dirigea le mercenaire en direction d’un appartement vers lequel d’autres membres de l’Inquisition s’occuperaient de l’installer, tandis que les combattantes du Nouveau Monde auraient l’occasion de profiter d’un repos bien mérité après une bataille ardue contre elles-mêmes. Katia vagabonda ainsi dans les couloirs de la base à la recherche de Stan Kubrique : le vieillard devait se trouver non-loin et elle devait parler stratégie et formation avec lui. De son côté, Albis eut affaire à un récalcitrant. Nibei était en colère, et sa colère était justifiée. Il n’aimait pas la situation dans laquelle les membres de l’Inquisition l’avaient amené. C’était normal, il ne lui tint donc pas rigueur de son langage, pas plus qu’il ne tente de le contraindre plus qu’il ne l’avait déjà fait. Sa taille impressionnante culminant les sept mètres ainsi que ses airs sages lui donnaient un avantage indéniable dans le dialogue, de même que sa voix posée. Pourtant, il n’allait pas chercher l’allié là où le calme de l’esprit ne s’était pas installé. Il faudrait quelques temps au Grakek pour reprendre ses esprits. Les geôles de l’Inquisition étaient sûrement assez confortables pour qu’il n’ait pas l’impression d’être trop à l’étroit dedans… - Je comprends, et j’aimerais te laisser partir… Si j’avais la certitude… que tu n’ouvrerais pas contre l’Inquisition… ce serait possible. Ta haine s’élèvera-t-elle après un séjour dans les geôles… ou cela te permettra-t-il de réfléchir ? ... Je suis confiant… Erwin n’est pas homme à garder… prisonnier un homme bon… Si Nibei ne se considérait pas comme un homme bon, cela pourrait le froisser à nouveau. Pourtant, dans les paroles du vieillard se trouvait une certitude sans pareille : celle que le leader de l’Inquisition viendrait voir à son tour cet homme, un jour, pour déterminer s’il fallait le laisser partir ou non. Il ne kidnappait pas des criminels pour les garder derrière les barreaux, de toutes les manières. Il était là dans le simple but de leur donner une seconde chance, de les extraire de combats perdus. Car si cet homme avait gagné son affrontement contre son père, que serait-il devenu, entouré par les Thalassa ? Sûrement de la chair à canon. Peut-être que cela lui aurait convenu : la liberté était bien intrigante. Pita se leva calmement pour aller observer les blessures du Shuri et grimaça. Il ne pourrait pas combattre immédiatement, de toutes les manières, et si Gnoméo ne s’offusqua pas du rejet, il n’alla pas non plus jusqu’à baisser sa garde. De toute façon, cet homme en face de lui avait morflé, et il lui faudrait du temps pour se ressourcer. Les deux étaient à égalité. L’ancien Vice-Amiral sourit simplement sans montrer le moindre signe d’inconfort, et son regard se porta vers le plafond. - Quand je serai guéri, nous pourrons le faire, ce combat.Il avait simplement donné sa parole. Restait à attendre le moment où il reviendrait en forme. Le médecin de l’Inquisition, le jeune Okama Pita, quitta la pièce dans laquelle les deux guerriers se trouvaient. Il parcourut les couloirs de l’hôpital pour se rendre vers son autre patiente : Niria. La jeune femme était arrivée dans un piteux état et avait sûrement nécessité des soins d’urgence. Il fallait donc prendre soin de sa santé, quoiqu’elle ait fait. La décision de sa survie ou non résiderait dans l’entrevue qu’elle avait avec Kanaë… Ou du choix final d’Erwin. Résumé : Si Nibei n'a rien à rajouter, Albis l'emmènera derrière les barreaux. Ken affrontera Reanma plus tard, quand il sera guéri. Gnoméo monte la garde. Pita se dirige vers Niria et Kanaë pour s'occuper de Niria. | | | | |
| | Dim 7 Avr - 9:46
Grakek Nibei, primé à 110.000.000 berrys, Tour Decima. S'il ouvrit la bouche pour répondre à l'homme-arbre, il demeura finalement muet, incapable de prononcer une réponse qui lui semblait satisfaisante à lui-même. Il ne s'attendait pas vraiment à ce que le membre de l'Inquisition témoigne d'une posture aussi conciliante à son égard... En vérité, il s'attendait à être malmené à partir du moment où il avait commencé à jouer les fortes têtes. Finalement, il se contenta de baisser la tête en conservant le silence, semblant se résigner, pour l'heure. Il n'était pas en posture de supériorité, il aurait été fou d'avancer le contraire, et il n'avait même absolument aucun moyen de pression sur la bande d'Erwin Dog... De surcroît, son état physique, s'il n'était pas forcément délabré, n'était pas non plus de première fraîcheur. Même s'il avait été en pleine possession de ses moyens, aurait-il eu la moindre chance de s'en tirer indemne et libre ? Il ne savait pas où il avait été déplacé sournoisement, il ne connaissait pas le bâtiment où il venait d'apparaître et, pire encore, toutes les silhouettes qui l'entouraient lui étaient étrangères, à une poignée d'exceptions près. Bien sûr, d'autres anciens Decimas devaient se trouver dans ces locaux, à l'instar de Noburo : il était peu plausible qu'il ait été le seul sélectionné par le maître de l'Inquisition... Néanmoins, il était encore prématuré d'imaginer qu'ils pourraient tous œuvrer collaborativement afin de se sortir de ces geôles. Et, dans le fond, Nibei n'était même pas sûr de vouloir s'extraire de cette prison de si tôt... Tant qu'il demeurait incarcéré, au moins, il n'avait pas à réfléchir à son avenir et aux conséquences de ses agissements passés. Tout était absolument hors de son contrôle, et c'était bien l'une des rares choses que nul ne pourrait jamais lui reprocher... Aussi se laissa-t-il déplacer sans piper mot supplémentaire, et sans bouger un muscle jusqu'au moment où il parviendrait enfin à destination. Il pourrait s'acclimater aux pires conditions de détention, en l'état : il n'allait pas faire la fine bouche... Reanma, non primé, Tour Decima. -Plus tard, plus tard... Hmph. Reanma grogna en lorgnant du côté de Ken Shuri, l'homme qui s'était attiré sa rancœur et qui ne semblait pas vouloir procéder à la revanche de si tôt. Il voulait pouvoir combattre le Decima avec tout ce dont il était capable... C'était une information que Reanma comprenait sans peine, quand bien même il n'était pas forcément célèbre pour ses capacités de déduction. C'était là un étrange paradoxe qui s'opérait en lui, de facto. D'un côté, il nourrissait l'ambition d'en finir au plus vite, de reprendre cette affaire laissée en suspend pour enfin voir qui, d'entre eux deux, était le meilleur... De l'autre, il ne voulait pas faire face à un infirme, à un blessé tout juste capable d'éviter ses coups, sans lui opposer de réelle opposition, de résistance pugnace. Il sembla donc consentir à attendre quelques jours, mais pas sans contrepartie. Il se redressa, effectivement, mais ne quitta pas son lit : il pivota, simplement, plantant son regard droit sur la silhouette de l'ancien vice-amiral, et croisa les bras en se mettant en tailleur. Il allait respecter la volonté de ses hôtes, puisqu'il savait pertinemment que, sans leur concours, l'affrontement n'aurait pas lieu. Cela étant, il ne laisserait pas à son adversaire l'occasion de se débiner. Il entendait bien le tenir à l’œil jusqu'au jour où leur combat pourrait à nouveau avoir lieu... Une présence constante et anxiogène, éventuellement, du point de vue de Ken, s'il n'arrivait pas à faire abstraction de cette paire d'yeux qui le lorgnerait quasiment continuellement... Niria, Folle Decima, primée à 341.000.000 berrys. -C'est bon, ou t'as encore du temps à perdre ? Elle ne se donna pas même la peine de contredire ou d'argumenter. Elle ne le voulait pas, dans les faits : elle voulait juste qu'on la laisse. Elle n'avait pas envie de supporter le regard d'autrui pour l'heure, et certainement pas celui de cette pimbêche qui croyait pouvoir justifier les ignominies proférées un peu plus tôt. Les mâchoires de Niria se crispèrent tandis qu'elle bouillonnait de rage en fixant cette révolutionnaire d'un regard des plus froids. Ce petit numéro était grotesque. Ce n'était pas la première fois qu'on tentait de s'attirer sa sympathie après avoir constaté la force dont elle jouissait, après avoir constaté qu'elle était aussi résistante que sa peau grossière et immonde le laissait paraître. Elle était une arme de guerre, elle s'en était rendue compte depuis belle lurette, et on la traitait comme telle. On la méprisait lorsqu'on la croyait inutile, et on l'admirait soudain lorsqu'on prenait pleine mesure de son potentiel offensif... mais c'était là une posture de façade, destinée à l'appâter, à la séduire. En son for intérieur, la Folle s'était jurée qu'elle n'offrirait jamais plus sa confiance au premier venu, et qu'elle ne pardonnerait jamais plus les affronts qu'on lui adresserait sciemment. C'étaient là deux des règles immuables qui gouvernaient sa vie, et c'étaient là deux règles qui ne changeraient pas de si tôt... Car elles étaient les seules qui lui permettaient de tenir bon, de se protéger de la méchanceté d'autrui, souvent gratuite, infondée et abondante. C'était aussi simple que cela : à ses yeux, la Toupex était une personne méchante et méprisable. Ni plus, ni moins. Aussi se garda-t-elle bien de la contredire, imaginant qu'elle ne tirerait jamais rien de productif la concernant. Elle s'était également gardée de s'esclaffer lorsque la violence de Centes avait été évoquée : venant des Révolutionnaires, c'était un comble, mais venant d'une personne qui utilisait les insultes et les coups bas pour parvenir à ses fins, c'était autrement plus hilarant. Le constat était finalement assez simple : Niria n'allait pas laisser son interlocutrice obtenir quoi que ce fut d'elle. Elle s'était enfermée derrière la cuirasse qui lui servait de peau, et elle n'en sortirait pas avant belle lurette, et certainement pas devant Kanäe.
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Kanäe ToupexBreaker of Chains | Messages : 2062
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| Dim 7 Avr - 12:43 Capituler ou combattre Ca ira, j'imagine. Du temps pour discuter avec toi, j'en aurai encore à l'avenir, n'en doute pas. J'espère simplement que tu sauras m'écouter, Niria. Il s'agissait de la première fois que la maudite du scorpion appelait son ancienne ennemie par son prénom, rien de bien extravagant mais une simple marque que la Toupex ne la considérait plus comme une adversaire à abattre parmi tant d'autres mais bien comme une personne différente. Comme dit, si elle regrettait ses mots, la verte les prononcerait encore sans la moindre hésitation dans pareille situation. Dure, voire méchante ou mauvaise aux yeux de certains, l'inquisitrice présentait de nombreuses casquettes aussi bien aux yeux du monde que dans ceux de certains membres de sa famille. Dure, intransigeante, elle l'était, à n'en pas douter. Mais la Zoan se voyait avant tout comme une personne juste et prête à tout pour défendre ses idées et sa famille d'adoption. Laissant la chaise qu'elle avait occupé pendant plusieurs instants face aux barreaux de celle qu'elle ne comptait pas oublier ou délaisser, illustrant ainsi la promesse d'une future visite, la jeune femme s'éclipsant dans le couloir qui la mènerait dans une autre aile du complexe, à l'endroit où se trouvait un de ses plus fidèles amis inquisiteur, blessé lui aussi. A mesure que ses pas résonnaient dans le couloir, accompagnés inlassablement par les douleurs lancinantes de sa main encore fraichement recousue, la traitresse laissa ses pensées vagabonder vers les récents événements et ceux qui l'attendaient dans un futur toujours plus proche. L'archipel des Shanbondy avait été un merdier sans nom, une bataille violente où plusieurs fronts s'étaient déroulés en même temps sans que les autres soient au courant du déroulé des autres batailles. Du sang, des larmes, des prisonniers et de la mort, la Toupex pensait encore alors que le lieu des affrontements auxquels elle avait participé était la bataille la plus violente, elle n'imaginait pas l'état de Marineford. Quoiqu'il en soit, son esprit repassa à la suite les images des combats, allant de la perte rapide de sa main jusqu'à l'ombre blonde de l'épéiste le plus fort du monde dansant autour d'elle pour l'assister. Shang, Rang, Aang et Cang Thalassa sans oublier Reis Jacob et sa plus remarquable adversaire à elle, la folle Niria. Les images n'étaient pas confuses mais parfaitement ordonnées, elles défilaient en causant un certain sentiment de perplexité associée à une certaine rancoeur. Elle avait été un bon élément, contrairement à l'attaque d'Imper Down mais le champ de bataille lui avait arraché de douloureuses sensations ; sa main en étant la première preuve. Robinson avait été un monstre, il le serait encore si la marine parvenait à le faire basculer de son côté, un futur adversaire peut-être. Pour le reste, pour l'avenir, la maudite savait qu'elle se rendrait prochainement sur l'île de Dawn dans le but de parachever un projet initié par Kim et les forces de Paradise. Les informations tombaient dans l'escarcelle de la cornue qui saurait les dispenser de la manière la plus adéquate. Un grand jeu de dupe entre alliés qui se solderait par la vengeance du matou et un projet relativement colossal pour la Zoan du scorpion. Malgré tout, à terme plus court encore, la maudite avait une idée en tête, une idée qui tournait sans cesse depuis son réveil, toujours relative à la prisonnière qu'elle venait de rencontrer : elle voulait en savoir plus sur elle. Chercher des informations à son sujet commençait à revêtir une réelle importance pour l'ex-colonelle. Pensive au possible, sa réflexion fut bientôt troublée par l'action conjointe de bruits de pas et de son haki de l'observation passivement actif qui l'informait de l'arrivée de deux voix bien connues. Ce fut donc sans aucun étonnement que la verte vint à croiser Pita accompagné de Shiki, tous deux se dirigeant vers la cellule/chambre de la folle en charge de l'assaut de Shabondy. Vous rendez visite à Niria ? Je préfère vous prévenir, elle n'est pas dans les meilleures dispositions, je pense que mon passage n'a rien arrangé. Kanäe ne stoppa pas son avancé et, après avoir croisé le duo, elle leur lança une simple requête. Occupez-vous d'elle, ses blessures sont sérieuses et son esprit l'est au moins tout autant. La maudite disparut au détour d'un nouveau couloir, sa "voix" s'éloignant progressivement de la zone de perception du jeune Okama pour finalement devenir à peine perceptible, plus éloignée, proche de celle du Shuri. Kanäe était dure, oui, mais la situation de la blonde la préoccupait. Ces tergiversations furent cependant rapidement mises de côté lorsqu'elle ouvrit la porte de la chambre que partageaient deux anciens ennemis, l'un de son camp et l'autre du côté de Centes, ou d'ailleurs. Elle ne savait pas ce qu'il en était, pas encore. Alors, ces blessures Ken ? Et toi ? S'adressant d'abord à son allié, la venimeuse n'en oubliait pas moins l'autre personne présente dans la salle, un inconnu pour elle. Codé par Kari Crown _________________ | | | | |
| | Mar 9 Avr - 18:05 — Capituler ou combattre —« Quand la justice a parlé, l'humanité doit avoir son tour » Inquisition La rigueur était l’apanage des bons médecins. Lorsque le moment était venu, Pita faisait preuve de plus de rigueur que la majorité de ses confrères et consœurs. Pourtant ce lieu n’était pas propice aux échanges entre pairs : quand il venait, c’était souvent uniquement pour y transmettre son savoir ou pour guérir des personnes en particulier. Le reste du temps, il était sur les mers à prodiguer ses services en tant que médecin de guerre, de champs de bataille. Sur Shabaody, finalement il n’y avait pas eu besoin d’intervenir : en revanche, sur Luvneel, les médications à apporter avaient été plus nombreuses. Observant un d’œil attentif le dossier qui se situait à l’entrée de la chambre de Niria, le médecin Okama prit un temps pour soupirer. Il passa une main dans ses cheveux roses : contusions multiples, dégâts internes, plutôt superficiels en extérieur. Il avait été aisé de la stabiliser. Elle allait juste devoir prendre un repos administré et… Au pire du cas, elle risquait des complications, mais c’était vraiment assez peu probable. Derrière lui, l’Okama observa la présence d’un rouquin qu’elle connaissait assez bien à présent. Bulgemore, d’autres missions, l’avaient amené à côtoyer Shik Eiki. Ce garçon d’une naïveté rare avait lui aussi subi son lot de blessure, et il aurait dû dormir à l’heure qu’il était… Mais ce n’était de toute évidence pas dans ses préoccupations du moment. - Shiki tu…Il n’eut pas le temps de terminer que Kanaë sortait de la chambre de Niria. Le médecin regarda la verte qui semblait un peu chamboulée, mais de toute évidence leur conversation ne serait que courte. Ainsi, même s’ils étaient relativement proches, les deux médecins ne s’attendaient sûrement pas à une intervention de leur amie Scorpion. - Je prends note. Shiki, tu viens avec moi ?Entrant dans la pièce, Pita observa la Folle Decima qui avait eu le droit à son lot d’ennemis. - Je suis Pita, médecin de l’Inquisition. Voici Shiki, un collègue. Nous nous occupons de vos soins.Elle attendrait d’avoir l’accord pour s’approcher de la patiente et de l’osculter. Elle lui poserait une série de questions sur ses douleurs, ainsi que sur les contre-indications qui pourraient donner lieu à des méthodes d’interventions différentes. Les geôles de Luvneel étaient assez spacieuses. Les cellules ne manquaient pas de luminosité, et si elles étaient résistantes, elles étaient surtout prévues pour garder prisonniers les plus récalcitrants. Nibei pourrait s’y sentir relativement à l’aise : les repas servis étaient corrects, ils avaient des jeux et livres mis à disposition et pouvaient participer à des actions collectives. Les gardes se montraient cordiaux bien que certains aient tendance à avoir un regard de travers. Non loin de là, Stan Kubrique finissait une intervention avec des élèves qui venaient à la rencontre de quelques prisonniers. Si Nibei posait la question, Albis pourrait lui expliquer qu’il s’agissait d’un exercice de réhabilitation. Rares étaient les criminels qui avaient une peine de longue durée ici : en général, ils étaient réintégrés au monde civil. La volonté d’Erwin n’était pas de gorger les prisons mais d’éviter les récidives de crimes locaux. C’était, à n’en pas douter, l’antithèse d’Impel Down. Pensée différemment, la prison permettait aussi de faire du sport en intérieur. Bien sûr, elle n’était pas prévue pour accueillir des personnes du calibre de Nibei, mais il serait transféré en temps et en heure par le Leader de l’Inquisition lui-même, s’il décidait de refuser un quelconque entretien. Ken se contenta d’accepter. Il hocha la tête avant de fermer péniblement ses yeux… Et de s’endormir en ronflant. Pendant quelques interminables minutes, les bruits qu’il provoquait étaient devenus presque insoutenables. Une cacophonie déplaisante régnait, et il fallut l’arrivée de Kanaë pour le réveiller. - Toujours douloureuses, mais ça va, fit-il sans bouger un pouce. Résumé : Direction la prison avec Nibei. Concernant Pita, il trouve Shiki et va voir Niria. Pour Ken, très succinct. | | | | |
Shiki M. EikiGénéral de la Révolution | Messages : 633
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| Ven 12 Avr - 16:31 La guerre, ou du moins une partie était terminée... A peine quelques heures plus tard, nous “ tentions “ de reprendre une vie normale moi et mes compagnons... Mais ceci est chose difficile. Qu’importe ce que l’on fait, on ne peut en rien oublier ce genre d’histoire. Là, on ne parle pas d’une bataille où deux camps s’affrontent, mais bel et bien d’un chaos où coupables et innocents sont mêlés à la même et unique histoire. Je revois encore le regard de telle ou telle personne. Surtout cet enfant. Terrorisé, apeuré... La vie est cruelle, même si la bataille est terminée, bien des cicatrices sont encore existantes dans la tête des gens et même de nous, simples combattants.
Pour ma part, mon corps était décoré de multiples bandages réalisés par les soins de notre cher Okama. Malheureusement, même si mon “ secret “ avec Komari perdurait, avec l’Okama, ce n’était plus vraiment un secret et je m’en voulais presque... Si ça s’ébruite... Rhaaaa... Que faire hein ? Peut-être était-il temps d’assumer tout ça non ? Au fond, pourquoi le cacher ? Il faudra que j’en parle à la concernée, mais à l’heure actuelle... Elle dormait. Sortant du lit où nous dormions, je vins à doucement écrire un mot à la miss pour lui dire où j’allais. Je me devais d’aider mes autres compères. Même si je me dois de me reposer, je ne peux en aucun cas totalement être indisponible et laisser ces derniers faire le sale boulot pendant mon absence. Je me mis en tête d’aller soigner des gens qui en avaient le besoin, voir m’occuper des “ prisonniers “. Après tout, il nous fallait discuter avec eux aussi, pour décider de leurs sorts. Des prisonniers de guerre, ce n’est pas trop notre genre... Seules les réelles menaces méritent de rester derrière les barreaux. Et même si l’idée de recruter des ennemis pour en faire des amis est une possibilité alléchante, il faut juger adroitement et cela, on le fait en discutant réellement...
Après m’être habillé donc, j’allais embrasser la femme poisson puis m’en allais pour aller vers les cellules. En chemin, je vins à croiser une tête bicolore et souris en douceur à celle-ci. Notre fameux médecin en chef, Pita. Accompagnant ce dernier sans soucis, nous croisions un scorpion en chemin qui semblait vouloir nous donner des conseils. Visiblement, son ex ennemie - qui lui avait beaucoup de fil à retordre - refusait de coopérer. En soit, la chose ne m’étonnait pas. Pas que la verte ait une capacité presque nulle pour négocier - bien qu’il y ait un peu de ça - mais combattre quelqu’un sans chercher à nouer de lien lors de la bataille, puis ensuite tenter d’être “ gentil “... On peut dire qu’on a fait mieux comme méthode d’argumentation. Bref... Mettant de côté ce genre de petite pensée parasite, je vins à doucement avancer avec le médecin en chef. Ce dernier prenait les devants et posait les questions diverses pour pouvoir la soigner au mieux. Déballant un peu la trousse de soin, je vins à regarder la demoiselle et chercher à la comprendre.
Les seules choses que je savais, s’était qu’elle avait combattue Kanae et a été vaincue grâce à l’intervention du SwordMaster. D’une certaine manière, j’en rage de ne pouvoir avoir pu assister à cela. Quoi qu’il en soit, je me contentais de doucement faire les premiers soins nécessaires avant de regarder la demoiselle.
“ ... Niria c’est ça ? “
Me massant doucement la tempe, je vins à regarder Pita puis de nouveau la demoiselle prisonnière.
“ Je vais être franc... Bien du monde aimerais te voir derrière les barreaux pour longtemps pour des raisons qui leurs son propre... Moi... Je suis extérieur à tout ça. Je ne te connais que de nom, via des papiers qui font guise de rapport et des faits, des rhumeurs... Mais au fin fond, ce qui m’intéresse le plus quand je parle à quelqu’un, c’est sa personne... Pas ce qu’on dit de lui ou d’elle. Veux tu bien me donner de ton temps afin d'en apprendre plus ? Ma parole ne signifie rien pour toi, mais je t’assure qu’en échange, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour que tu puisses sortir de là le plus rapidement possible, à condition de ne point retourner auprès de Centes. “
Regardant celle-ci, je parlais avec franchise, cherchant avant tout à la faire parler d’elle-même et non pour la recruter. Je cherchais simplement à savoir pourquoi avoir suivis le monarque. Les gens qui sont “ lobotomisés “ ont une certaine excuse... Mais ceux qui le suivent de plein gré sont différent à mes yeux. Il y a une différence entre faire une connerie inconsciemment et volontairement après tout. Pourquoi diable avait-elle choisit le monarque ? Telle était ma question, mon début d’enquête. | | | | |
| | Ven 19 Avr - 18:09
Reanma, non primé, Tour Decima. -Bien. Un seul mot, sec, articulé à grand peine tandis qu'il demeurait focalisé à cent pourcent sur le pauvre Ken Shuri, encore manifestement trop fatigué pour pouvoir lui offrir l'affrontement qu'on lui avait pourtant promis. C'était trop long ! Combien de temps s'était-il écoulé depuis que leur accord avait été scellé, depuis qu'ils s'étaient jurés de s'affronter à nouveau lorsque leurs plaies seraient définitivement pansées ? ... Au moins vingt minutes ! Cette attente était insupportable pour le Decima qui ne tarda guère de monter son pouce jusqu'à ses lèvres et de commencer à en grignoter l'ongle, trop empressé. Toute cette histoire commençait d'ores et déjà à le lasser, et il commençait à se demander s'il allait réussir à tenir bon durant l'attente, ou s'il allait craquer avant qu'elle n'arrive à son terme... Ce blessé l'était-il vraiment, d'ailleurs ? Peut-être que c'était un piège grossier destiné à le faire patienter pour finalement l'amener plus aisément dans un traquenard supplémentaire... Cette hypothèse aurait pu faire son bout de chemin dans l'esprit de Reanma si la bêtise de celui-ci avait réellement été insondable. Fort heureusement, elle n'était que tout-à-fait superficielle et par ailleurs motivée par une hyperactivité latente, qui ne le voyait que trop rarement demeurer immobile plus de dix minutes, y compris lorsqu'on tentait de l'y enjoindre et de l'y pousser. Il comprit donc que l'Inquisition, considérant son état et le fait qu'il ne savait absolument pas où il venait d'échouer, pouvait l'éliminer en un claquement de doigts si l'envie leur en piquait ici et maintenant. Du coup, pourquoi chercher à l'emmener dans un piège, considérant qu'il était déjà piégé ? Le Decima grogna audiblement et se redressa quelque peu, sans toutefois parvenir à quitter son ennemi juré des yeux. Il semblait avoir découvert un rival, sinon une raison de subsister sur cette planète jusqu'à présent terne et inintéressante... Et il n'allait pas le lâcher de si tôt, même si la totalité des habitants de l'île devaient passer à son chevet avant qu'il soit enfin fin prêt pour se confronter à lui ! Niria, Folle Decima, primée à 341.000.000 berrys. -Dégagez. Laissez-moi seule. Niria ne voulait même pas être soignée, en l'état des choses. Elle ne souhaitait pas mourir, bien sûr, mais l'idée de devoir supporter le regard d'autrui dès à présent l'horripilait au plus haut point. La venue de Kanäe, encore trop fraîche, n'avait fait que la placer dans un état d'opiniâtreté que seul le temps parviendrait à arranger, et ce partiellement. Elle n'était pas à sa place. Bien sûr, la suivante de Centes estimait qu'elle n'avait jamais réellement trouvé d'endroit où subsister et où demeurer, heureuse, complète, vivante et à l'aise, mais elle se sentait entre ces quatre murs encore plus mal-à-l'aise qu'à l'accoutumée. Tous ici savaient. Ils savaient, ils connaissaient son horrible secret et étaient capables de l'éventer avec légèreté, car elle n'était qu'une ennemie qu'ils méprisaient, quoi qu'ils puissent en dire. Rien de ce qu'elle avait pu voir des représentants de l'Inquisition ne lui inspirait réellement confiance. De manière générale, elle n'avait jamais aimé les révolutionnaires, mais sa confrontation avec la Toupex avait laissé des blessures qui demeuraient béantes et qui risquaient également de compliquer la tâche de Shiki ou de Pita, si ceux-ci entendaient réellement échanger librement avec la jeune femme. Cette dernière fit en sorte de les tenir à distance, donc, en agrémentant sa phrase vindicative et ferme d'un regard froid, sinon glacial. Elle n'était pas en état de se mettre toute l'Inquisition à dos, pour sûr, mais elle pouvait néanmoins éconduire ses éléments les plus fragiles et les plus impressionnables... Elle en était certaine, à tout le moins. Lorsque le roux s'abandonna à un monologue, étonnamment, elle se contenta de l'écouter en demeurant muette... Puis elle ricana d'un air jaune, semblant lire dans l'esprit de son interlocuteur comme s'il s'était agi d'un livre ouvert : du moins le croyait-elle, percevait très aisément l'utilité qu'elle pouvait avoir aux yeux des cadors de l'Inquisition, celle d'une arme de guerre redoutable et performante. -Épargnez-moi vos salades, l'un comme l'autre. Tuez-moi si vous le voulez, laissez-moi sinon. Je sais très bien que vous faîtes tout cela pour me transformer en l'une des vôtres, pour me manipuler. Je ne vous servirai jamais. Vous êtes tout ce que je déteste et si je dois un jour me retrouver sur le même champ de bataille que vous, je ferai en sorte d'empaler vos cadavres sur le corps de cette sale truie. Elle n'était pas seulement hermétique à l'idée de converser : elle y était tout bonnement opposée. En fait, elle ne s'intéressait absolument pas à ce que ses interlocuteurs pouvaient bien formuler comme phrases, puisqu'elle partait simplement du principe que quoi qu'ils disent, ils n'avaient d'autre objectif final que celui de la voir endosser leur uniforme sagement, pour aller mourir au nom de leur cause. Niria ne l'ignorait pas : si elle donnait tout ce qu'elle avait, sa puissance était a minima susceptible d'égaler celle d'un amiral de la Marine, a fortiori si l'on parlait de ceux que Chairoka avait placé à la tête de son armée par dépit et par manque de choix. Comment Erwin Dog aurait-il pu vouloir passer à côté d'une telle subordonnée ? Il avait grand besoin de soldats entraînés et robustes : il ne trouverait, à ce titre, pas mieux qu'elle avant belle lurette. Oui, dans le fond, ce rouquin était incontestablement l'égal de Centes : l'un comme l'autre veillaient à promouvoir leurs propres intérêts, et cherchaient simplement à embobiner d'autres puissants afin de parvenir à leurs fins... Leurs méthodes ne divergeaient guère, seul leur sadisme était réellement différent. Et encore...
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| | Sam 20 Avr - 8:48 — Capituler ou combattre —« Quand la justice a parlé, l'humanité doit avoir son tour » Inquisition Après avoir répondu à Kanaë, Ken finirait simplement par se rendormir nonchalamment. Il n’était pas inquiet, et on aurait même pu dire qu’il était confiant. Il allait dormir le plus possible pour accélérer sa guérison : de cette manière, il pourrait combattre son adversaire en relativement peu de temps… Pour les coups internes qu’il avait pris du moins. Son cerveau ne bouillonnait pas, bien au contraire. Les rêves qui l’amenaient à sourire mettaient en scène une Anastasia ravie de le revoir, et il envisageait le futur assez sereinement. - Sortons d’ici, fit Pita en soupirant. Elle a besoin de repos.L’Okama insista auprès de Shiki en imposant un regard qui l’invitait à ne pas répondre à Niria. Tous deux savaient que ses blessures n’allaient pas aller en s’arrangeant si elle restait ainsi. Elle était à la merci de l’Inquisition et, par chance, ne tenterait rien dans l’immédiat. Erwin reviendrait d’ici quelques heures, sûrement avec des informations ou des éléments qui pourraient l’aider. Merveille était une aventure assez périlleuse, mais il semblait égoïstement déterminé à la mener à bien. Une expression silencieuse parcourut les traits du rose tandis que ses pas le portaient vers l’extérieur, pensif. Il savait que la jeune femme était intéressante d’un point de vue militaire, mais serait-ce que penserait aussi Erwin ? Il était peut-être comme Katia. Celle-ci n’était pas venue, alors même qu’elle aurait pu trouver la femme solide intéressante. En sortant de la chambre, Pita se tournerait vers Shiki pour lui parler un peu : - Niria est dans un état où la discussion n’aura aucun effet sur son moral. Elle doit réfléchir à l’avenir, si elle en a un. Erwin prendra les décisions qui s’imposent mais… Je doute qu’il soit aussi conciliant que Kanaë. Il n’attend sûrement pas une guerrière dans ses rangs… Sais-tu pourquoi il donne sa chance à chacun ? Il croit en une forme de rédemption, et surtout au fait que la famille permette de s’améliorer.L’Okama s’arrêta dans les couloirs de l’hôpital, puis il finit en observant Shiki avec un air sinistre. - Nous sommes la force de Erwin, mais nous serons aussi sa perte. Il ne nous laisserait pas mourir… Quitte à se sacrifier, très certainement.Cette constatation rendait l’Inquisition ébranlable à tout moment. Il avait quitté son combat contre Kizaru pour tuer Azazel qui menaçait Cid : s’il était capable de cela, les suppositions de Pita pourraient être avérées et il pourrait s’agir de leur perte. Le Gouvernement Mondial avait déjà commencé à exploiter cette faille à travers la trêve offerte à leur leader, qu’il avait accepté pour préserver ses troupes. Quel serait leur prochain mouvement ? Résumé : Post de conclusion pour ma part, merci ! | | | | |
Kanäe ToupexBreaker of Chains | Messages : 2062
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| Dim 21 Avr - 15:03 Capituler ou combattre La verte arqua un sourcil interrogateur aussi bien devant la réponse lapidaire du Decima qui lui faisait face mais aussi, et surtout, devant l'insistance que le disciple de Centes avait à l'égard du Shuri. Si elle ne connaissait pas leur passif et n'avait pas encore appris pour la promesse que le blanc avait fait à son ennemi de Shabondy, la maudite n'eut pas à réfléchir longtemps avant de comprendre que son acolyte avait trouvé quelqu'un qui deviendrait probablement son illustre rival, une rivalité violente certes, mais présentant un certain sens du consensus. S'il avait probablement été moins blessant que le scorpion face à son ennemi, l'attitude respectueuse du bleu qui faisait face à Ken était une leçon pour elle et Niria, ses anciennes ennemies qui ne se reconnaissaient pas, ou plutôt la blonde qui ne supportait pas beaucoup l'inquisitrice. Enfin... S'amusant de la situation en cours au sein de l'infirmerie, Kanäe finit par tourner les talons, adressant un ultime signe de tête au Decima avant de glisser quelques mots à Ken, parfaitement audibles pour l'autre blessé de la pièce. Je m'en vais, j'ai à faire ailleurs, tu sais de quoi il s'agit. Lorsqu'Erwin reviendra, il voudra voir Niria, dissuade le de faire une bêtise et demande lui de m'appeler avant de prendre une décision. Sans plus attendre, la Toupex sortit de la pièce et entreprit de sortir de ce complexe médical pour retrouver Nana qui l'attendait non loin de là. La bataille de Shabondy venait de se terminer et les retombées de cette dernière intéressait davantage l'organisation politique de l'inquisition que ses forces armées, et par là, la guerrière venimeuse. Politique, économie, machinations, espionnage : tout cela représentaient des axes majeurs de la marche de l'inquisition mais des domaines où la Zoan n'avait pas sa place, des matières dont elle s'était elle-même exclue par manque de compétences mais aussi d'intérêts. La protection de ses alliés, l'expansion de l'inquisition, l'affrontement contre leurs détracteurs, la préservation de la vie civile : voilà quels étaient les problématiques que portaient Kanäe au quotidien. C'était dans ce but que la femme à la main encore passablement blessée quitta le Royaume de Luvneel pour se diriger tranquillement vers le mer de l'Est et, plus précisément, l'île de Dawn. En route, elle avait prévu de marquer quelques arrêts pour accomplir quelques projets personnels, de nouvelles aventures en perspective et une ombre planant toujours derrière elle. Elle devait trouver un moyen pour Niria de s'évader du monde qui l'avait transformé en ce qu'elle était. Codé par Kari Crown _________________ | | | | |
Shiki M. EikiGénéral de la Révolution | Messages : 633
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| Dim 21 Avr - 19:40 Les gens sont complexes me dis-je... Je pensais être un cas, mais plus j’avance dans la vie et plus je me dis que mes difficultés ne sont rien face à autrui parfois. La demoiselle est plus que sur la défensive, elle semble clairement contre le fait d’être approché par qui que ce soit. Les blessures physiques sont une chose, mais celles qui sont mentales sont bien plus difficile à guérir. Que ce soit l’égo, ou des traumatismes, ce n’est pas aussi simple qu’appliquer un bandage et du désinfectant. Ainsi donc, je laissais Niria se faire amère à notre égard. Tandis que Pita capitulait déjà, pour ma part, je regardais cette femme dont le secret avait été exposé. Elle semblait convaincu que le monde était contre elle, un complot immense qui vise à la rejeter où qu’elle aille... Une telle colère signifiait une grande blessure.... Quelque chose qui saigne encore et très abondamment. Cela ne faisais que me blesser pour ma part, face à l’impuissance à laquelle j’étais réduis. Pita semblait vouloir fuir, mais moi, je m’y refusais... Pas immédiatement du moins.
“ Tu te trompes sur un point Niria... Que tu sois des nôtres ou non m’importe peu pour ma part... Quant au fait de croiser le fer, si la situation l’oblige, moi même je n’hésiterais pas.. Cependant, ce qui m’importe ... C’est pouvoir t’aider, en comprenant pourquoi tu dégage tant de haine. “
Je ne mentionnais pas la verte de toute à l’heure, mais je doutais que seule elle était à l’origine de cette colère constante chez elle. Malheureusement, elle était fermée comme une huitre, et malgré mon altruisme, je ne pouvais pas forcer les portes de n’importe qui. Elle était têtue, pire que la verte, et je ne pouvais que capituler pour cette fois. A contre coeur bien entendu... Soupirant, je vins à lui jeter un bref regard, l’air désolé.
“ ... Si je pouvais faire quoi que ce soit pour mieux comprendre et t’aider... Crois moi je le ferais.. Si tu as besoin de parler, convoque moi, je viendrais... “
L’idée peut paraitre folle, peut-être même que les autres s’y refuseraient, mais moi, je refusais de la laisser ainsi. Plongée dans ses ténèbres, elle sombrait et se morfondait terriblement, ça je le voyais clairement. Il ne me restais plus qu’à tendre ma main et attendre qu’elle voit la sincérité dans mes faits et gestes. Pas d’échange de bon procédé, je l’aidais simplement pour l’aider et non obtenir quoi que ce soit, d’où le fait que je désobéisse à mes collègues. Ils pourraient me cracher dessus, me dire naïf, mais je restais égal à moi-même pour le coup.
C’est donc après tout ça que je m’en allais avec Pita, quelque peu déçu de ne rien avoir pu obtenir d’elle. Erwin n’arriverait pas à la convaincre, je me disais cela vu la mentalité de la demoiselle. Marchant en douceur, je laissais l’Okama m’interpeller et me faire part de son point de vue. Je ne perdis pas de temps pour répondre clairement à ce dernier.
“ Justement... Je pense que son premier soucis est qu’elle manque d’attache... Personne à qui se confier ou simplement se tourner. C’est du moins ce qu’elle m’inspire... Quelqu’un de très seule. Et si je dois aller la revoir, c’est ça que je compte lui offrir, ou du moins essayer... Ce support qu’elle n’a pas et en lequel elle ne croit plus. “
J’étais clairement motivé dans cette idée quelque peu suicidaire. Peut-être était-il trop tard, mais ma force était là selon moi. Essayer là où les espoirs sont abandonnés depuis un moment. Créer le miracle plutôt que l’attendre. Je revins vite à moi quand l’Okama m’informa d’une chose qui crevait les yeux depuis longtemps. Il s’inquiétait pour Erwin ? Cet état de fait était inquiétant en effet et je ne pouvais que soupirer. Cette réalité me taraudait depuis un moment et avec certains événements récents avec Komari... J’avais pris conscience de cela : je me devais agir. Avancer. Posant une main sur l’épaule du travestis, je vins à le regarder sérieusement, évitant toutes ses possibles blagues sur ma compagne aquatique.
“ C’est pourquoi Pita... Je vais devenir le bouclier et la lance de l’Inquisition. Je vais devenir plus fort afin de pouvoir protéger autrui. Que ce soit les civils que ma famille... Je ne laisserais personne atteindre ces personnes qui me sont chères. Et cela... Quoi qu’il puisse m’en coûter Pita... Tu as ma parole. “
Que ce soit lui, Erwin, Kanae ou même Komari, je ne laisserais plus personne les atteindre. Car ils représentent clairement ce qui est important à mes yeux. Souriant légèrement à l’homme femme, je repris ma marche, dans le bit de partir d’ici, en espérant que le cas de Niria s’arrangera au plus vite. Qu’on puisse y faire quelque chose. | | | | |
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