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[FB] - Chacun pour soi [Pv : Edwin]
Karim Ookami
Karim Ookami
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Dim 7 Avr - 22:46
L’île de Grand Ohm était située quelque part au Sud d’East Blue. Le décor planté là-bas était magnifique : des cascades tombaient dans de petits lacs, cachés dans des forêts verdoyantes. Une partie de l’île était occupée par un mont duquel on pouvait admirer les nuages. Un nombre impressionnant d’animaux habitait dans des crevasses, sortant le jour comme la nuit dans un environnement peu hostile, régulé par la nature elle-même. On voyait peu de charognes, mais surtout un cadre idyllique pour les hommes qui vivaient dans le seul village portuaire de l’île, et le seul hameau de plus de cinquante habitants. Quelques terres étaient cultivées au Nord et à l’Ouest, mais le port, fait principalement de bâtisses en bois, bénéficiait des imports des îles voisines pour vivre.

La pêche promettait d’être aussi grandiose que les forêts. Une douzaine de personnes composait la petite congrégation qui s’était formée autour de cette passion du poisson, et les étals embaumaient l’air de cette nature si…

    - Bleuuuuuurp

La queue de l’homme-loup était cachée par son pantalon, mais ses oreilles laissaient paraître sa nature animale, posées éternellement sur sa tête. Le blond s’était mis en tête de venir seul, de quitter la petite bande qui l’accompagnait depuis quelques semaines, dans le but de s’émanciper un peu. Il était capable de s’en sortir seul ! Enfin, malheureusement, sa consommation d’alcool était en roue libre, et il n’avait pas digéré le repas d’hier. Tout était ressorti à côté d’un étal de poissons, dont l’odeur avait fini d’achever le travail enclenché par son estomac.

Quand il mit une main devant sa bouche, l’invétéré buveur de bières savait pertinemment que son calvaire n’était pas terminé. Cela n’attendrit pas la poissonnière qui hurla sur l’animal comme on hurle sur un chat qui aurait tenté de voler le labeur de son époux. Après s’être fait rembarré et avoir été poussé en direction du bord de mer, le loup reprit son travail à cause du mouvement des vagues qui lui donnaient un soudain mal de mer, encore inconnu jusqu’alors.

Se relevant quelques dizaines de minutes plus tard, il alla s’asseoir sur un banc. Une demoiselle qui passait par là, et qui avait vu la fin de cette pitoyable scène, s’approcha avec la douceur juvénile d’une innocente samaritaine. Ses cheveux étaient blonds, presque blancs. Elle portait un panier en osier surmonté d’une petite nappe à carreaux blancs et rouges, qui contrastait avec son regard d’un bleu azur magnifique. Tout homme aurait pu être charmé par ce regard, si ce n’était qu’elle ne portait sur elle aucun signe de luxure. Son col était monté jusqu’en bas de son cou, sa robe grise surmontée d’un tablier blanc allait jusqu’au bas de ses chevilles, et même ses manches étaient longues. C’était une servante.

    - Je n’ai pu m’empêcher de… Buvez, s’il-vous-plaît.

Elle tendit une petite bouteille d’eau en verre dont elle se servait elle-même pour ses sorties hebdomadaires jusqu’au marché. Elle l’avait finie un peu avant et l’avait remplie au puit, l’eau était donc bien fraiche et agréable en goût. Karim l’ingurgita goulument, sans même effectuer un geste de remerciement. Par habitude, il faillit jeter la bouteille mais il fut interrompu par les rayons du soleil qui vinrent éblouir son regard, avant d’être coupé par le corps de la demoiselle qui s’approchait de lui. Il cligna des yeux et sentit qu’elle lui prenait doucement la bouteille des mains. Son aura était apaisante.

    - Excusez-moi.
    - C’est… normal.

Il secoua la tête avant de se lever. Son mal de crâne n’était pas encore parti, alors il fallait combattre le mal par le mal : direction la taverne. Il laissa la jeune femme seule, et se dirigea vers son lieu de vie favori, sachant que l’éthanol viendrait guérir ce dont il était la cause. Avec un peu de patience… Et une volonté imparable ! Il s’assit donc au niveau du bar sans se soucier de ceux qui l’entouraient, commandant une simple pinte pour commencer sa journée. Il était à peine midi.
Karim Ookami
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Edwin Scott
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Lun 8 Avr - 20:25
Chacun pour soift. Edwin Scott & Karim Ookami


Le soleil brille de mille flammes sur un ciel d'un bleu pur. La brise caresse la joue de l'Ecossais alors qu'il est allongé sur le pont, endormi. Ses yeux s'ouvrent lentement, les mouettent poussent des cris stridents qui l'ont réveillé.

D'une impulsion soudaine, le pirate se leva. Edwin se frotta les yeux et essaye de garder l'équilibre. Le pont était propre uniquement grâce aux efforts qu'il y mit hier, mais le mat et la proue sont encore sales. Les voiles rouges règnent sur la mer du ciel et la roue est restée immobile. Avec des mouvements incertains, Edwin se déplaça vers la roue et la prit en main. Au loin était une tâche imperceptible sur l'horizon. Le pirate en déduit que c'était une ile et décida de s'y diriger.

En une petite dizaine de minutes, le navire entrait dans le port de Grand Ohm. Si l'on regarde attentivement, l'on peut voir un seul homme s'agiter en tirant des cordes et courant d'un bout à l'autre du navire pour le contrôler. Les voiles se redressent et la direction est verrouillée sur une des zones libres pour accoster. En revanche, le paquebot ne ralentit pas autant que souhaité et tape les poteaux en bois avant de stopper net.
Le pirate jette deux cordes successivement pour rattacher sa barque au port avant de descendre sur la terre ferme tout en mettant son tricorne sur la tête.

Ah, quelle belle ile.
Il est assez promptement approché par des garde-côtes qui sont venus le répertorier dans les arrivées.
Monsieur, avant de continuer plus loin, vous devez remplir ceci.
Surement que l'on peut repousser ça à plus tard.
La tête que fit l'homme au centre avec son uniforme et perruque ainsi que la réaction des deux gardes qui l'accompagnaient firent comprendre à Edwin qu'il ne pourrait pas échapper à l'administratif.
Et bien messieurs je suis... M.Proviste. Mon prénom est Alain. Je suis un... "marchand" venu pour me "ravitailler".
Très bien, pouvez-vous me passer vos...
Edwin sortit une jolie pièce dorée et gravée qu'il avait pu trouver dans le fort de la marine. En fait il en avait trouvé pas mal. Il le place dans la poche de l'homme au centre.
Allons vous pouvez bien voir que je suis un homme... tout à fait honnête.
Les trois gardes se regardent, puis Edwin, et font des mouvements de tête validant l'affaire.
A présent Messieurs, je cherche une taverne. Vous en avez une à me conseiller?
Prenez la rue principale, c'est la première à gauche: "La Voile d'Or". C'est un ami d'ami qui le tient.
Le pirate passe les trois hommes puis au bout de 5 pas, il stoppe net et se retourne.
Passez une agréable journée messieurs. Continuez votre travail exemplaire!

Le Renard, toujours à l'affut, renifla la présence de richesses non loin de lui. Toujours avide de compenser ses pertes monétaires, il commence à fouiller les poches de malheureux qui viendraient à le croiser de trop près. Voulant rester discret, cela reste des passages légers et il ne récolte pas grand-chose. Une odeur infecte de poisson tiraille le nez du pirate. C'était un marchand et son stand. Quelle idée perverse que de s'installer sur le chemin à la taverne! Une étrange forme se faisait chasser par la femme du poissonnier. Edwin regarda la scène assez amusé. Ce dernier se fit aider par une servante qui semblait assez humble. Croquant une pomme juteuse qu'il avait gardée dans ses poches, le pirate attendit sa nouvelle cible. Il est connu que plus humble est le servant, plus ses poches sont remplis. Une fois la touffe de poils en piteux état parti, Edwin marcha en direction de la servante. Il entra en collision sur son côté droit.
Oh. Désolé, je ne vous avais pas vu.
C'est rien, c'est rien.
Elle fit un petit sourire charmeur qui laissa le Renard presque de glace. Il était là pour la voler, pas pour jouer à des petits jeux.
Une fois assez loin, il consulta sa prise. Un joli jackpot: une belle pièce d'or. C'est ce qu'il fallait pour compenser ses frais, le reste de ses gains pouvaient être grillés à la taverne.
Il comprends pas pourquoi les gens se laissent emporter par les jolis airs et oublient les opportunités à saisir. Ah, oui, la bonne séance. Quel tas de fumier digne des nobliaux qui l'ont inventé.

La taverne est assez humble. Son bar pouvait tenir tous justes cinq hommes et le reste devaient se contenter des tables. Il n'y avait qu'un seul étage, l'autre étant consacré sûrement à la famille du tavernier. Des gens peu fréquentables jouaient aux cartes, leurs armes à leurs côtés. Edwin sourit, c'est le genre de lieu qu'il aime bien. Il se pose au niveau du bar. Les places étaient libres sauf une, prise par l'étrange bonhomme qu'il avait pu voir plus tôt. le Renard se retint de rire en voyant comme les autres clients l'évitaient à cause de l'odeur qui imanat de lui. En fait, le pirate toussa deux ou trois fois.

Hé l'ami, je crois que ton humeur de chien ressort un peu trop.
En fait, maintenant qu'il regardait, le type avait des petites oreilles au niveau du crâne. Ce n’était certainement pas très normal, le pirate avait presque envie de les toucher pour voir si ils étaient réels ou non. En tout cas il en dégagea un sourire amusé. Voyant la simple pinte arriver, Edwin décida de jouer un peu sur les nerfs du chien.

Tavernier, une Wee Heavy pour moi.
Il se rapproche pour chuchoter.
Et du lait dans une gamelle pour le Coigreach à côté de moi.
Il glissa discrètement deux pièces en argent qu'il avait volé plus tôt à un marchand qui manquait de paranoïa.

Quand son verre et la gamelle est arrivée. Edwin regarda son voisin dans les yeux et leva son verre comme pour faire santé.
Cheers!
Il but son verre en quelques gorgées, essayant de le finir en entier avant de le poser avec un peu de violence.

 
Edwin Scott
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Karim Ookami
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Mer 10 Avr - 9:46
Karim haussa un sourcil quand il fut abordé par ce « charmant » rouquin aux airs fourbes. Il tentait les jeux de mots, mais pour le coup l’alcoolique notable ne comprit pas le premier qui glissa sur lui comme une goutte d’eau sur une feuille glisse à la rosée du matin… Cependant, la seconde altercation pouvait vouloir pousser l’homme-loup caractériel à répondre. La seule réponse qu’il trouva alors, ce fut la surprise : le tavernier recula alors que le regard mauvais de l’Ookami se porta telle une agression sur le pauvre pirate qui avait commencé son tour d’emmerde.

    - J’bois pas de lait, le roukmoute.

Il continua à boire sa bière tandis qu’un bâillement lui échappait. Son corps endolori n’était de toute façon pas apte à se lancer directement dans une bataille, et s’il sentit les vibrations violentes se reposer sur le bar avec le verre de l’humain, il ne releva pas ce qui pouvait sembler être une énième provocation.

Quand il voulut enfin relever la tête, la porte de l’entrée du bar s’ouvrit à la volée. Une dame assez pimpante s’approcha. Elle avait à ses côtés deux personnes : un majordome au regard aiguisé, et la jeune servante qui s’était approchée un peu plus tôt de Karim pour l’aider. Le garçon lorgna sur la jeune fille, continuant de la décrire intérieurement, ignorant totalement les deux autres arrivants. Pourtant, quelque chose l’interpella : il y avait un air de ressemblance entre le vieux et la jeune servante. Père et fille ? Il aurait pas mis sa main à couper, mais c’était évident.

    - M’dame Pomfray, j’peux faire quoi pour vous ? Alpagua le tavernier.

Allure crispée, regard fuyant, des gouttes de sueurs le long de son front déjà luisant… Il stressait carrément. Elle marmonna quelque chose à l’oreille de sa servante qui, d’un doigt accusateur, pointa le bar. La femme hautaine leva une lèvre pleine d’ignominies prêtes à être sorties, et s’approcha du bar. Si Karim ne s’attendait pas à être pris pour cible, il fit moins le malin lorsque le regard sanguin de la matriarche de l’île se posa sur lui, prête à dégainer sa main comme pour appeler à un duel.

    - Saleté de chien, vous n’êtes qu’un vulgaire voleur !
    - Mad…
    - Ne dîtes rien, Séverine. Nous avons suffisamment de mal à gérer cette île sans que de vulgaires voleurs s’y immiscent. Rendez mon dû et gagnez les cotes avant que ma clémence ne s’assèche.
    - Que votre quoi ne… Voler ?

Trop d’informations dans la phrase, il venait d’avoir un bug. Son sourcil se haussa tandis qu’il attrapait sa chope comme pour la boire. D’un revers de la main, la vindicative femme fit voler l’objet dans la pièce, et il alla s’écraser contre le mur. Elle était vive, certainement plus que les deux jeunes hommes malgré son âge. Le roux sentirait pendant cet instant le regard de la servante se poser sur lui, comme si elle savait ce qu’il avait fait. Le seul problème, c’était sûrement de le prouver, mais de toute évidence la maîtresse des lieux n’avait nul besoin de preuves.

- Oh, alors c’est vous, le voleur ? Dit-elle en se tournant.
Karim grogna : sa bière venait d’être foutue en l’air. Putain, voyager seul c’était vraiment de la merde parfois, surtout quand on était une espèce à part sur les Seas Blues. Ce genre d’acte de racisme, c’était assez fréquent. Délit au faciès, tout ça, il avait l’habitude. Enfin, les roux c’était encore autre chose : et pire encore, les roux humains. Eux, il pouvait pas les blairer.
Karim Ookami
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Edwin Scott
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Mer 10 Avr - 18:45
Chacun pour soift. Edwin Scott & Karim Ookami


Edwin sursauta presque à l'entrée soudaine de l'autorité locale. Il se retourna lentement pour observer la scène et aperçut d'abord la riche demoiselle. L'odeur d'or venait à piquer le nez du pirate, mais vite il fut découragé par la présence de gardes. Pire encore, voilà la servante qu'il avait volée. Elle a dû remarquer l'absence de la jolie pièce et devina que ce fut lui. Enfin, le zèle excessif de la matrone redonna confiance en le Renard qui pouvait voir un canon facile à rediriger. Semer le doute est tout ce qu'il devait faire.

En fait, elle s'était même trompée de cible, prenant le pauvre toutou.
Edwin tourna la tête pour voir le regard perçant de la servante. Oh, elle était certaine que c'était lui. Néanmoins, il allait s'en sortir. Il s'en sort toujours.

Enfin, le chihuahua agité se tourna vers lui en l'accusant à son tour.

Madame! Je suis outré que vous suggériez cela!
Moi? Voleur?

Edwin commença son petit charabia et pris des airs charmeurs pour jouer sur les fils qui animent la petite chienne.

Voyons, ne croyez quand même pas qu'un originaire de Skye comme moi ai pu faire ça! L'honneur c'est tout pour mon peuple. En toute honnêteté, accuser d'abord les étrangers de vol avant de conduire une vraie investigation est d'un manque de respect abominable et indigne de personnes comme vous.

Pendant qui disait cela, Edwin mit un bras autours du chien comme pour montrer qu'il est un "ami". Il en profite pour, sans le montrer sur ses lèvres, chuchoter à ce complice improvisé.
Joue le jeu....
Ensuite, il le lâcha et reprit de plus belle.
Mais maintenant que j'y pense, il y avait ces trois garde-côtes. Le type avec la péruque arrivait de la direction de madame là-bas.
Il pointe la servante.
Il avait une pièce en or. Il me semble d'ailleurs qu'il l'a caché dans sa poche pectorale, côté cœur.
Je crois même que mon compagnon de table puisse confirmer!


Edwin fit un grand sourire tout aussi charmeur que malicieux.

Allons, vous n'allez pas croire que des honnêtes hommes comme nous ont pu vous voler. Et puis, si je vous avais volé pourquoi suis-je venu dans cette taverne et non pas fui...

Dans le doute, ne sachant s’ils allaient accepter ce mensonge, le Renard commença à préparer son pistolet dans sa manche. Il ne résista pas par contre à faire un petit clin d'œil à Sérevine. C'est bien comme ça qu'elle s'appelle non? Qu'importe. La proximité de la matrone en fait une proie facile à prendre en otage si le besoin vient à arriver.

Edwin Scott
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Karim Ookami
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Jeu 11 Avr - 12:53
La jeune servante semblait bien innocente et bien crédule. Cependant, depuis sa plus tendre enfance, des voix lui parlaient dans sa tête. Elles lui disaient ce qu’elle allait subir, la prévenait des réactions des passants, et si elle n’était pas très douée, elle comprenait bien quand on la volait car elle sentait l’approche. Bien sûr, ce n’était pas faute d’être trop faible pour empêcher les larcins, mais Madame et son père étaient deux personnes qui pouvaient l’aider dans cette quête. Elle porta ainsi une attention toute particulière au mensonge d’Edwin, et si elle n’y crut pas une seule seconde, elle dut tout de même avouée être confuse… Les voix lui auraient-elles menti ?

Lorsque le bras vint se mettre autour des épaules de Karim, ce dernier frémit au contact de l’humain. Il n’aimait vraiment pas ça, les humains. C’était la pire chose que la Terre ait porté, et il n’était pas un expert en choses que la terre ait porté de toutes les manières. Son sourire coincé se forma tandis qu’il imaginait péniblement les personnes en face de lui en train d’imaginer qu’il avait un quelconque lien avec le roux. Enfin, il faillit crier à l’injure mais il se résigna en entendant l’appel au jeu de son camarade.

Intéressant. Il déblatérait des trucs dont il n’était pas sûr. Karim était cependant volontaire tant que ça lui permettait de sortir de la merde. Il ne pensa plus à ce qu’il devait à la demoiselle, n’imaginant même pas pouvoir la rembourser juste en évoquant des faits tels qu’il l’est avait vécus. Il sourit donc maladroitement, ses canines un peu trop visibles, et ses oreilles un peu trop fébriles.

    - Ouais, comme il dit l’autre. Le type… Là… Avec la perruque euh… Blonde ? Noire ? J’sais plus.

Il réfléchissait vraiment à cette pauvre âme qu’ils accusaient. T’façon, accuser un humain c’était pas grave. Bon, le tuer c’était chiant, mais il n’avait pas tellement envie de le tuer, juste de l’envoyer en taule. Ça lui ferait du bien, il comprendrait la vie. La matriarche fut cependant peu réceptive à cette comédie, et elle regarda sa servante qui frémit devant la froideur des yeux qui la fixaient de haut.

    - Je… Les voix m’ont dit que…
    - Ahah, la Folle a encore parlé.

Les moqueries sous le manteau étaient monnaie courante quand on ne comprenait pas ce qu’il se passait. « Les voix ». Ouais, Karim n’avait pas une seule hésitation : c’était quelque chose qu’il connaissait depuis l’aube des temps, ou du moins de son temps. Plein de gens étaient nés et avaient développés le Haki sur son île. Bon, là, c’était soit ça, soit de la schizophrénie mais… Il allait vérifier ça rapidement. L’interrogation serait soulevée vite fait. Saisissant un verre, il le dirigea en direction de la jeune fille. Avant même qu’il ait bougé le bras, elle avait anticipé l’action, et la mollesse de son geste lui permit d’esquiver sur le côté sans soucis.

    - Qu’est-ce que vous venez de faire ? Lâcha la femme en regardant le loup qui lui jeta un regard réellement interrogatif, comme s’il n’avait rien fait de mal.
    - Bah, je viens de lui jeter un verre dessus.
    - Vous êtes fou. Je vais vous faire arrêter, vous et votre ami roux…
    - Eh, oh, c’pas mon pote !

Le loup ne voulait pas être affilié à ce gars, et s’il n’avait pas réagi la première fois, voir que les gens avaient cru ça ne l’amusait pas.
Karim Ookami
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Edwin Scott
Edwin Scott
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Jeu 11 Avr - 19:19
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Edwin se tint avec le sourire quand le chien donna sa réponse maladroite. Certes ce n’était pas idéal, mais cela pouvait se tenir avec ses dires. Dommage que l'homme qu'il ait corrompu à son arrivée lui serve de victime mais il n'avait pas tant d'options. Le Majordome était très silencieux, ce genre d'attitude est celui d'une force sûre de lui et très discipliné. Edwin n'a aucune envie de l'affronter de crainte qu'il soit trop fort pour ses tours.

Séverine parla de "voix". Le Renard haussa un sourcil. Il n'avait jamais entendu parler de légendes ou d'histoires sur des voix qui parlent aux gens. Après tout, le peuple honorable de Skye ne parlait guère de ce qui était de nature "magique". Le fait que l'on la moque en l'appelant une "Folle" montre que ce n'est pas la première fois qu'elle les cite. Le Pirate racla son bouc en réfléchissant. Quoiqu'il en soit, elle a réussi à deviner qu'il était le voleur. C'était soit de sa faute, soit son intellect ou ces voix y auraient quelque chose à voir. Edwin comptait déjà la valeur de ces voix en tant qu'outil.

Soudainement, son voisin jette un verre. Edwin se tourne vers lui puis la servante d'un air étonné. Que vient-il de faire?!

Les déclarations d'arrêter les deux étaient alarmantes. Il n'avait nulle envie de finir en taule.

Allons, allons, ce n'est pas mon ami pour commencer. Et puis je suis sûr que nous pouvons trouver une solution à tout cela.
Alors qu'il prononça ces paroles, Edwin se déplaça latéralement pour mettre la matrone entre lui et le majordome. Il alterna entre regarder le vieil homme et la femme devant lui. Il soulevait ses bras vers le haut en montrant ses mains comme pour se rendre.

Enfin, il soupira.
Ah oui, j'ai oublié de vous faire honneur en me présentant. Je suis Scott.
Capitaine Edwin Scott du Redsails.


D'un geste rapide, il saisit la dame avec son bras gauche et baisse son bras droit, révélant un pistolet sorti comme dans un tour de magie. Il le pointe vers le majordome. Dire son nom ne servirait que à soit grandir sa réputation ou donner l'illusion que des hommes à lui sont pas loin.
Je ne souhaite pas me battre aujourd'hui et tuer n'est pas mon genre. Néanmoins je n'hésiterais pas à tirer.
Edwin commença à avancer vers la sortie, prenant garde des mouvements de la servante, du majordome et se méfiant d'un potentiel "héros".
Décidément il m'est impossible de me reposer dans une taverne sans être menacé pour des choses que je n'ai pas commis.
Le Renard décida de continuer à jouer la carte de l'innocence pour éviter de tourner la population contre lui. L'image d'un voleur prenant leur chef en otage en agresseur n'est pas la même que celle d'un honorable pirate voulant se reposer en paix et qui se défend.

Alors, maintenant je vais sortir doucement de ce lieu et je vais partir de cette ile. Pas de blessés, pas de morts.
C'était partiellement un mensonge. Edwin comptait rester un peu pour comprendre comment la fille l'a découvert. Cette histoire de voix l'intrigue et peut lui rapporter. Et puis, ce n’est pas amusant s’il n'y a pas d'aventure.

Le Pirate se rapprocha pour chuchoter à l'oreille de sa victime.
Alors, marché conclus Madame de Pomfrai?

Edwin donnait une illusion d'un calme parfait, comme si rien ne pouvait l'atteindre. En vérité, il savait que ce qu'il venait de faire était un très gros risque. Le loup pourrait être du côté de ces gens, un héros pourrait sortir de la foule... En fait, il pourrait jeter la matrone sur le majordome, se jeter par une des fenêtres et prendre son navire. S’il accoste plus loin sur l'ile, il pourrait être tranquille.

Edwin Scott
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Karim Ookami
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Ven 12 Avr - 10:18
La tournure des événements était… Qu’importe, il s’en foutait en réalité. Reprenant son verre, l’homme-loup continua à boire tandis qu’Edwin Scott s’en allait de la taverne. Il prenait la sortie de devant : sur une île marine ça aurait été de la folie, mais ici les gens n’étaient pas tellement affiliés au Gouvernement Mondial. Ça, l’Ookami ne le savait pas, et s’il l’avait su ça n’aurait pas joué dans la balance. Il regardait avec des yeux embrumés le fond de son verre, baillant plus fort que de nature. Le majordome était quant à lui coincé : il ne pouvait qu’espérer la bonne foi de ce pirate pour relâcher sa maîtresse.

    - Eh, toi ! Fit Karim en dirigeant une nouvelle pinte vers la demoiselle.

Celle-ci esquiva à nouveau, voyant le contenu du récipient se vider dans les airs et asperger le sol sur six mètres. Elle fronça les sourcils devant ce sourire narquois : l’Ookami savait que les voix dans la tête de la jeune femme n’étaient pas de simples voix. Il était né sur le Nouveau Monde : il ne la laisserait donc pas dans la brume comme cela, et pourrait sûrement l’aider à y voir plus clair. En guise de remerciements.

Le regard froid du majordome le fit cependant réfléchir à deux fois, et tandis qu’il se retournait vers le comptoir, le tavernier secoua la tête, comme l’aveu qu’il ne servirait pas un verre de plus à l’homme-loup. Le visage de ce dernier se décomposa, et il resta un instant coi. C’était impossible, pas la bilouze ! Tout mais pas ça ! Sa première aventure solo depuis longtemps se terminerait sur une note aussi dramatique ? Malheur ! Il fustigea tous les putains de dieux de cet univers, et tandis qu’il se retournait vers l’entrée, le majordome suivait du regard sa maîtresse qui s’en allait.

    - Bon, j’me casse.
    - Attendez ! Fit Séverine d’une voix douce. Je… je sens que vos intentions ne sont pas mauvaises. Pourriez-vous m’accorder entrevue ?
    - La Folle veut une « entrevue » avec la Bête ! Se moqua un client avec un sourire lubrique.
    - Ta gueule, enfoiré, j’suis pas là pour m’faire des potes.

Le gars qui venait d’être interpellé par l’insulte se leva de sa chaise et se dirigea vers Karim, comme pour le provoquer. « Comme si ça ne suffisait pas. » souffla le majordome avec un air blasé. L’homme-loup sourit pour lui-même : il s’élança en direction de celui qui cherchait des noises, mais alors qu’il arrivait à sa hauteur, la main du majordome le prit par surprise et l’envoya dans le pays des songes. Il ferma les yeux contre sa volonté, et ne les rouvrit qu’une dizaine de minutes plus tard, dans le manoir qui se situait sur la côte : le manoir de Madame Pomfrai.

Il se trouvait dans un lit d’une qualité remarquable, c’était excessivement douillet. Il aurait pu y rester des mois durant, s’il n’avait pas eu d’autres priorités à l’heure actuelle. Ses yeux parcoururent le lustre qui se trouvait non loin du lit à baldaquin. Tout dans la pièce laissait penser à une chambre de jeune femme, et lorsque la porte s’ouvrit, Karim comprit que c’était le cas.

Séverine était là, en tenue de servante, le regard un peu triste mais déterminé : elle venait chercher des réponses.
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Edwin Scott
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Voyant la coopération du majordome, Edwin continua lentement et lacha la dame juste quand il fut sur le bord de la porte et disparut aussi vite que possible.
C'était un chemin risqué mais qui lui a rapporté. Il aurait pu partir et finir là, mais quelquechose le tracassait à propos de cette servante.

Alors, il avait déplacé son navire, accostant plus loin dans les marais pour ensuite marcher vers le manoir. Edwin, pirate sans coeur, refusa d'admettre qu'il était curieux par rapport à une personne et se persuada qu'il voulait juste savoir comment ces voix pouvait lui rapporter.
Malheureusement pour lui, il n'y avait pas de balcon facile d'accès sur cette maison. Il devrait ou se risquer avec une fenêtre, passer par les jardins et la porte de devant ou même se laisser capturer. Le dernier choix ne fonctionnant que si la famille eut l'idée stupide de mettre les cachots sous leurs maison.

Il existait une dernière option que seul lui pouvait tirer. Il avait encore son viel uniforme après tout.

Sergent Edwin Scott vint ainsi se pointer devant les gardes du manoir dans son attirail complet. Certes, sa chemise était abimée au niveau des manches à cause d'une précédente mésaventure, mais sa veste empécherait les gardes de le remarquer. Il salua les hommes et se présenta.
Messieux, je suis le Sergent Scott de la marine. J'ai des documents importants pour la maison Pomfrai.
Très bien, passez les nous et on lui donnera.
Non non non, vous comprenez pas comment ça marche. J'entre dans le manoir pour en discuter personellement avec les Pomfrai.
Et pourquoi devrions nous vous laisser entrer?
Le Sergent se tourna vers l'autre garde avec un sourire qui voulait dire "Tu veux épucher des patates?".
Pourquoi devrais-je confier des documents gouvernementaux secrets à deux lourdins dont les seuls qualifications sont d'aboyer à une porte?
Dites pas ça.... C'est méchant....
Ok, Ok, vous énervez pas.
Merci, le gouvernement vous en est reconaissant.

Edwin entra ainsi dans le manoir. Les jardins n'étaient guère luxuriants, rien à voir avec Coruña ou Skye, c'était presque décevant en fait. Mais bon, il ne fallait pas s'attendre à grand chose de la part d'une ile comme celle-ci.
Le Renard se présenta de la même manière à l'entrée, cette fois-ci avec moins de soucis que pour les premiers. La maison s'ouvrait à lui, il avait juste à se faire discret et à éviter de croiser le Majordome ou Madame Pomfrai. Et puis, tant qu'il y était, autant se remplir les poches! Mais pas trop, c'est pas comme Coruña, là il est pas dans une position où il peut fuir aussi facilement.

Il aurait voulu infiltrer les servants, mais la maison était assez petite et un visage pas très familier se serait vu tout de suite. Il continua donc de jouer le jeu de l'agent gouvernemental.

Escusez-moi, Sergent Scott, je suis venu sous ordre du gouvernement. J'ai une mission à accomplir, pouriez-vous m'aider?
Le garde un peu idiot de l'escalier remua la tête comme si un roi était venu lui demander de cirer ses chaussures. Edwin sourit charmeur et continua avec son jeu de soldat de la marine. Etant un ancien, il connait toutes les manières et les manies et cela rend son jeu presque impécable. Du moins pour un soldat.
Merci, vous êtes bien aimable. J'ai besoin de consulter les quartiers des serviteurs entre autre avant d'aller consulter Madame Pomfrai. C'est à propos d'une "Folle". On pense qu'il y aurait un interêt pour nôtre organisation et je suis ici pour confirmer ou nier. Vous pouvez m'y... diriger?
Edwin Scott
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Karim Ookami
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Dim 14 Avr - 16:27
    - Des… serviteurs ? Vous devez vous être trompé, Monsieur, il n’y a que Madame Pomfrai et son Majordome… Oh, il y a bien Séverine, mais elle n’est pas vraiment une servante, juste la fille de Monsieur le Majordome.

La voix du garde était hésitante tandis qu’il ne souhaitait aucunement vexer son interlocuteur. Il rêvait de ce statut si singulier qu’était celui de membre d’un corps gouvernemental, même s’il n’aurait osé l’avouer. Les histoires héroïques de la marine étaient celles qui envoûtaient ses nuits et ses jours lorsqu’il était enfant. Son sourire mourut lorsqu’il entendit le vieil homme descendre les escaliers du manoir un à un avant de s’arrêter, accoudé à la rambarde.

    - Monsieur le Majordome…
    - Cessez, et laissez monsieur vaquer.

L’homme plissait les yeux. Il était à moitié aveugle. Reconnaître quelqu’un se ferait sûrement à la voix, mais s’il semblait menaçant, il n’écoutait pas souvent ce qu’on lui disait. Son attitude pensive était un malheur pour sa maîtresse. Il toussota et passa une main sur son front, avant de soupirer d’avantage :

    - Vous cherchez celle qu’on surnomme « La Folle », n’est-ce pas ? Venez, je vous conduis à sa chambre. Rassurez-vous, elle est à peu près saine d’esprit.

La servante était à ses côtés, silencieuse. Elle observait l’homme-loup en rougissant, n’osant desceller ses lèvres aux reflets de cerise. Elle tentait de temps à autres des regards et se confrontait aux yeux mauvais de son interlocuteur. Alors même qu’il aurait u se montrer rassurant, il ne savait pas comment faire, et n’en avait de toutes les manières jamais eu l’intention. La demoiselle passa une main dans ses cheveux pour masquer son visage, et ce fut à ce moment-là que la main de Karim vint se saisir de son menton pour l’obliger à se rapprocher. Il jeta son dévolu sur ses yeux tandis qu’elle commençait déjà à paniquer.

    - Toi… T’es une utilisatrice du Haki, hein ?
    - Du… quoi ?

Elle rougissait tandis que leurs lèvres se touchaient presque. Alors qu’elle ressentait cette tension à l’eau de rose, elle eut malgré tout une marque de soulagement lorsqu’il la lâcha et se leva du lit, toujours habillé de la même manière que lorsqu’il était arrivé… Mais propre. Cette pensée le heurta tellement fort qu’il se tourna, sentant le mélange de savon et de puanteur qu’occasionnait le contact de ses vieux haillons avec son lavage très récent. Il n’eut pas besoin de parler que déjà la demoiselle s’excusait mille fois.

    - Mon père vous a lavé, il a pensé que la chose serait acceptable, mais aucun habit ne vous allait alors… Oh, je suis désolée, je suis désolée, je suis…
    - Bon, ça va, j’ai compris. Tu connais pas le principe du Haki, hein ? C’pas compliqué.

Il parcourut la moquette rose de ses pieds nus. Même ses ongles avaient été coupés de sorte à ce que ses pieds soient parfaitement propres, bien que Finn fasse la même chose de temps à autre. Ici, le travail était beaucoup plus professionnel. Quand il s’approcha un peu trop près de la demoiselle, à nouveau, celle-ci recula jusqu’à se positionner contre le mur. Il posa sa main fortement sur la tapisserie et sourit à pleines dents. Ce sourire de fou, c’était caractéristique de ses grands excès de sagesse, alors même qu’il n’y était pas habitué. Il se montrait beaucoup trop expressif, sans savoir comment.

    - Je vais te dire ce que c’est que le Haki. Je vais te…

La porte s’ouvrit en volée et le majordome entra sans frapper. Il n’aperçut d’abord personne, puis plongea son regard sur la gauche de la chambre. Alors il les aperçut, contre le mur près de l’entrée : Karim et Séverine, presque collés-serrés, l’un menaçant l’autre de son corps plus imposant. Son sang ne fit qu’un tour, mais il ne réagit pas immédiatement : allait-il tenter de frapper Karim ou attendrait-il que l’envoyé du Gouvernement Mondial ne réagisse ?
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Dim 14 Avr - 16:55
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Le sang d'Edwin ne fit qu'un tour quand il entendit la voix du Majordome. Il pensait être instantanément grillé par des yeux jetant des éclairs. Mais... il ne le reconnaît donc pas? Edwin passa du choc à un sourire malicieux. Alors, comme ça, le vieillard est aveugle?

Le Renard reprit son rôle de Sergent et continua. Il regarda les yeux brillant de mille lueurs du garde et lâcha une remarque.
Crois-moi petit, c'est surtout de la paperasse.
En effet lors de son recrutement, il était assigné à s'occuper des documents, faire des patrouilles, rédiger des rapports. Les aventures sont assez rares et très régulés. C'était un des points qui rendit la vie de pirate libératrice.

Il suivit le vieillard comme si il était bien l'envoyé gouvernemental pour lequel il se faisait passer. Alors qu'ils s'approchaient de la chambre de madame, des voix peu audibles se faisaient entendre. De tous les mots, le seul que le pirate comprit fut "Haki". Qu'est-ce donc que ça? Peut-être encore un truc dont il n'avait pas pu entendre à cause de l'isolement de Skye. Quand le majordome ouvrit la porte, il suivit derrière lui en retirant ses gants blancs.
La vision de l'homme-loup le fit cesser et soulever un sourcil. Alors comme ça ce type est mêlé à l'affaire? Dommage pour lui.

Le Renard ne pouvait que voir l'effroi sur le visage du serviteur loyal qui se retenait d'attaquer "l'agresseur" présumé.
Edwin prit les devant et dépassa le majordome, d'un pas certain et en gardant le regard braqué sur les deux protagonistes.

Ahem. L'on vous dérange peut-être?

Edwin rangea ses gants dans une poche de sa veste. Il fit un salut pas très rigide.

Mais je vous en prie, parlez-moi donc de ce... "Haki".

Ils le reconnaitront sûrement. Edwin ne pourra donc pas en profiter pour se remplir les poches comme il le souhaitait, mais il aura amplement la possibilité d'user de l'effet de surprise que sa présence va causer.

Oh, pardonnez mon impolitesse. Je ne m'étais pas encore présenté.

Sergent Scott de la marine. Fils de l'ex-sous-amiral Scott, actuellement à la retraite sur Skye. Je suis envoyé par le gouvernement mondial.

Maintenant, parlez-moi de tout ceci.


Edwin Scott
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Dim 14 Avr - 17:50
A la fois Karim et Séverine furent surpris de la tournure que prenait cette journée. Le premier car il n’était pas préparé à revoir un homme qu’il ne reconnaissait de toutes les manières pas, la seconde car elle ne reconnaissait que trop la personne et s’interrogeait sur la façon dont il était entré. Comme pour éviter de vexer son père, elle ne fit aucune remarque sur l’identité de l’homme aux multiples facettes. Il l’échappait belle, une fois de plus. Et tandis qu’il parlait très brièvement, l’homme-loup se sentit sale d’avoir été espionné, mais encore plus lorsqu’il dut se mettre à faire une leçon des humains lambda. La nana, au moins, elle l’avait aidé alors il avait une excuse.

    - J’vais pas faire la leçon à un tas de guignol. La gonze, j’veux bien, mais lui…
    - J’aimerais vraiment savoir, lâcha la demoiselle en se désintéressant d’Edwin, montrant une attitude qu’elle n’avait jusqu’alors pas abordé.

Son vieux père souleva un sourcil broussailleux et se mit une main sur le menton, touchant sa barbiche avec un certain intérêt. Ainsi, elle pouvait elle aussi exprimer la volonté envers quelque chose ? C’était intéressant, très intéressant, et il sourit amplement. Cette situation ne lui déplaisait plus tellement : Séverine était une demoiselle renfermée, qui ne s’exprimait que très peu. Elle avait été élevée dans un monde d’adulte, et Madame de Pomfrai s’était chargée de la rendre lettrée, et de lui apporter le confort nécessaire, n’ayant elle-même pas d’enfant. Pourtant, elle ne put jamais s’attacher à la fille de son servant, et tandis que la demoiselle grandissait, elle connut un isolement important. Aujourd’hui, elle avait un désir, celui de comprendre.

    - C’est… c’est le Haki… J’sais pas comment dire, on m’en a juste beaucoup parlé et…

L’Ookami perdait ses moyens. Il s’assit en tailleur par terre, le regard toujours posé au sol. Il tentait de se concentrer et de faire remonter les souvenirs pour savoir de quelle manière on lui avait expliqué la dernière. Il fallait qu’il soit sûr de lui : l’enseignement c’était absolument pas son fort, et s’il y allait tête baissée, il n’arriverait à rien. Déjà, un semblant de migraine paraissait comme un avertissement à cet état de concentration auquel il n’était pas habitué. Puis, quand il se décida enfin, il répéta quelques mots qu’il avait entendu, essayant de ne pas les déformer au maximum.

    - Y’a trois sortes de Haki : Armement, Observation, Rois. Le premier c’est la volonté de combattre, on frappe et on se défend avec. Ça renforce le corps. Le second c’est l’Observation, l’emphasie… L’empétrie… l’empathie ! Ca permet de savoir les sentiments et les intentions des autres en comprenant leur voix intérieure, et ça permet d’anticiper les attaques des ennemis. Les Rois c’est la volonté d’asseoir sa volonté sur les autres, en gros.

Il réfléchissait mais il avait jamais réellement compris le dernier, et si Edwin l’interrogeait dessus il ne pourrait pas compléter sa réponse. De toute façon, il avait déjà expliqué ce que c’était, maintenant sa propre mission était accomplie. Il acquiesça, satisfait de lui-même et se leva, toujours pieds nus, pour se diriger vers la sortie… Avant de grommeler tandis que ses oreilles se hissaient sur le haut de sa tête.

    - Vous avez des gars bruyants qui viennent par ici ?
    - Comment cela ? Fit le majordome tandis que Séverine réfléchissait.
    - Y’a des gars en bas qui viennent de défoncer la porte…

Au niveau de la porte, un bélier venait de fracasser l’entrée qui sortit de ses gonds. Elle tomba lourdement sur le sol, abîmée, tandis qu’elle dévoilait deux gardes évanouis au pied des piliers. L’homme qui servait de garde derrière déglutit tandis qu’il se saisissait de sa lance pour tenter d’arrêter le coup de fouet qui vint se saisir de son arme et l’attira. Il vit un coup de pied l’assommer simplement, sèchement. Les trois personnes qui étaient là avaient toutes une particularité physique.

Le premier était un Long-Jambe, c’était lui qui avait assommé le garde de l’entrée. Il était haut et devait se baisser pour entrer dans cet endroit à taille humaine. La seconde avait un corps gracile et des ailes d’anges dans le dos. Celles-ci, réelles, ne lui permettaient pas de voler : elle n’était que l’outil d’une évolution de son peuple qui prouvait sa supériorité. Le dernier, enfin, était une montagne de muscles. Il portait le bélier à bras le corps, et quand il souriait, on pouvait apercevoir des dents de plombs. Une belle bande qui semblait venir avec un objectif particulier en tête, de toute évidence.
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Dim 14 Avr - 19:02
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Même si l'explication superflue du chien donne envie de bailler, c'est une sorte de pouvoir très intéressant. Donc, Séverine ou Serevine, Edwin s'en rappelle guère, serait doté du second. Le potentiel d'un tel pouvoir est intriguant. Malheureusement, le canin n'en dit pas plus. Cela pourrait être de l'ignorance ou de la malice, mais Edwin penche pour le premier des deux cas.

N'ayant plus besoin de ce dernier, il le laissa passer pour sortir, préparant son plan pour "capturer" celle qui avait un Haki. Cela serait fort complexe étant donné son pouvoir, la persuader a peu de chances de réussir, mais directement l'affronter pourrait être plus compliqué que ça en a l'air.

Il n'eut pas assez de temps avant que le toutou derrière lui fasse une remarque pas très rassurante. Une bande venue pour attaquer un lieu aussi peu garni ne peut être venu que pour la seule richesse des lieux: la fille. Edwin fronça les sourcils et sa main droite se serra en poing. Il n'allait pas se faire voler sa prise, et encore moins par une bande de ploucs sans cervelle.

Inspire, Expire. Le Renard se doit d'être calme, surtout dans une position aussi proche du but. Il doit réfléchir. Affronter les brutes n'est probablement pas dans ses cordes, mais il peut au moins faire fuir la fille. Il y avait une fenêtre du côté arrière qu'il avait vu en venant. Il peut s'en servir pour sortir et la ramener au navire.

Monsieur, sans vouloir vous déranger. Ils en ont après votre fille.
Ne vous inquiétez pas, j'ai un plan.


J'ai toujours un plan.

Edwin attrape la main de Séverine.

Désolé Mademoiselle, mais je crois que vous avez guère le choix vu les circonstances.
Il passe ainsi dans le couloir et regarde des deux côtés au cas où un type viendrait les déranger. Après coup, il marche rapidement, mais ne court pas pour ne pas risquer que la fille tombe et soit obligé de se relever. Il va en direction de l'arrière du manoir, esquivant les gens allant vers le combat. Si jamais Sérevine essaye de résister, il tire un coup pour la faire avancer.

Vous préfériez être capturé par ces gars-là ou moi? Si j'étais vous, le choix serait vite fait.

La fenêtre était assez grande et donnait une vue sur le village. En bas se trouvait un tas de foin pour les chevaux de l'écurie. Edwin inspecta la fenêtre pour essayer de l'ouvrir.
Malheureusement, elle se bloque. Il lache Séverine un instant et court prendre un petit tabouret derrière.

Faites place!
Il fonce avec le tabouret et brise la fenêtre. Le meuble tombe jusqu'en bas et ne fait qu'un léger son d'impact.
Cette fois, Edwin prend la main de Sérevine de manière plus délicate, comme un gentleman.
Après vous mademoiselle.
Il la pousse par la fenêtre et la regarde tomber avec un sourire narquois. Une fois qu'elle touche le sol, Edwin grimpe pour la suivre. L'envie irrésistible lui vient de se retourner dire un petit au-revoir aux hors-la-loi qui voulaient Séverine.

Dites à votre patron que c'était le jour où il a presque devancé... Le Capitaine Edwin Scott.

Il se laisse tomber en arrière dans toute sa gloire. Il ferme les yeux pour au mieux capter la sensation du vent sur son dos. C'est un instant paisible, comme si il volait. Voler, un privilège des oiseaux dont l'homme ne peut que rêver.
Son rêve fut brisé par le choc soudain sur le foin.

Ha....HAHAHAHAHAHA!
Le Pirate rit aux éclats avant de se relever.

Ne croyez pas que c'est fini, on doit courir. Mon navire se trouve dans les marais mais on peut aussi essayer de se cacher dans le village. Oh, et essayez pas de fuir. Du moins pas tant que ces types-là sont à nos trousses.

Edwin Scott
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Dim 14 Avr - 22:26
Edwin avait pris la demoiselle à laquelle Karim avait fini de se confesser. C’est bon, sa dette était lavée, il n’avait plus qu’à se barrer d’ici et à se faire discret pour pas que les gars là-bas l’attaquent lui… En fait, rien à battre, il allait se figther. Il s’en fichait de la raison pour laquelle ces mecs se trouvaient dans ce manoir, mais le combat semblait intéressant. Le vieil homme s’élança à la poursuite de sa fille et tandis qu’il menaçait de la rattraper, le Long-Jambes s’approcha de lui à toute vitesse et entama les hostilités à son égard, l’écartant plus loin dans le manoir.

Karim lui passa devant sans faire attention à sa présence, et tandis qu’il souriait à pleines dents, son envie de se battre augmentait de minutes en minutes. Ce ne fut que l’apparition d’un nouvel ennemi qui lui fit reconsidérer la question, ou plus d’une nouvelle ennemie. Celle-ci avait des ailes dans le dos : des putains d’ailes. Il sourit en sachant exactement de quelle espèce était cette personne, mais sans avoir envie d’épiloguer dessus : t’façon il lui pèterait simplement la gueule dans un sursaut de gentillesse.

    - Va te faire ! Hurlerait-il.

Mais la demoiselle esquiverait son premier coup sans soucis, le lorgnant avec des yeux en amande d’une délicieuse malice. D’un geste fluide, elle sortirait une bille qui se trouvait à sa ceinture, et la jetterait en direction du blond qui esquiverait au dernier instant… Choix formidable qui lui valut de ne pas exploser comme la porte qui se trouvait en arrière-plan. C’était des tarés en fait.

    - Eh, oh, tu vas pas me…

Il s’interrompit tandis que l’attaque suivante menaçait de l’engluer au sol avec une technologie de compression assez impressionnante. Il se mit à sauter dans tous les sens pour ne pas être attrapé par les balles ingénieuses de son adversaire, et tandis qu’il soufflerait enfin après quelques échanges corsés qui l’auraient empêché d’approcher de l’ange, il entendrait la voix de celle-ci s’élever, un peu vindicative :

    - Nous allons prendre la fille. La fille est nôtre, vous entendez ?! Elle vient avec nous.
    - Hein ? M’en fout de la gamine, tu vas pas m’faire avaler que t’as envie de prendre une gamine qui a deux pieds gauches comme ça ?!
    - Cette gamine, c’est la fille de ma patronne, demeuré.

Elle lança une nouvelle bille, tandis que Karim remarquait qu’il était pris au milieu d’une affaire qu’il ne maîtrisait pas. Alors que Edwin sautait par la fenêtre et riait aux éclats, le corps du Long-Jambes traversa la pièce et alla s’encastrer contre un mur comme ultime aveu de son échec. Grommelant, l’Ookami ferma son poing et s’élança puissamment en direction de l’ennemi, frappant brusquement l’air tandis qu’elle sortait une nouvelle bille. L’impact déclencha immédiatement l’effet, et elle fut projetée contre le mur par une pression qui fut tellement qu’elle eut quelques côtes brisées sur le coup.

L’homme-loup la regarda s’effondrer tandis qu’une question subsistait : il avait entendu trois personnes. Où était la troisième ?

Le colosse s’était avancé en direction de la fenêtre par laquelle était sorti Edwin, et alors qu’il n’avait pas fait dix mètres, le pirate pourrait voir une poutre excessivement épaisse venir se planter juste devant lui, lui barrant la route. Séverine observerait le spectacle, sidérée. Elle n’avait pas prévue d’être en proie à une telle violence… Son corps frissonnerait tandis qu’elle déglutirait de plus belle. Si elle suivait Edwin, c’était simplement parce qu’elle savait qu’il ne lui voulait pas de mal… Mais encore eut-il fallu qu’elle puisse survivre en sa compagnie.

Un instant plus tard, le colosse sauterait en tentant de fracasser le pirate au sommet du crâne.
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Lun 15 Avr - 19:30
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Alors que dans sa fierté Edwin retira le foin qui restait accroché à lui, une poutre assez massive se plante devant lui. Le son de verre indiquait qu'il était suivi, cela donna juste le temps de voir une ombre autour de lui mais c'était suffisant pour comprendre.

Edwin fit une esquive rapide et très maladroite, il tombe à terre et prend un peu de temps pour se relever. Un colosse se tient devant lui, dents en plomb et autant de muscles que dans une volaille bien garnie. Sans hésiter plus longtemps, il sort son pistolet et vise.

La balle tape en pleine tête, la fumée du tir reste encore un peu en suspension dans l'air. Le Renard prend le temps de faire un sourire vainqueur avant de voir que la figure est non seulement en vie mais... Oh bonté divine.
Il... Il mange la balle?!

Edwin ne sait s’il doit être terrifié ou dégouté. D'un seul mouvement il se tourne vers Sérevine.
Va au navire! Il est là où je te l'ai dit! Cours, te retourne pas!
Le monstre devant lui allait se montrer coriace.

Le Pirate hésita sur la distance à adopter. Il a besoin d'être prêt pour frapper mais s’il s'approche trop il risque d'être écrasé par un "câlin". Après une courte réflexion, il opta pour recharger son arme et préparer un des sacs de poudre qu'il porte sur lui. Avec un peu de chance, cette brute la mangera toute crue, et ce sera sa première et dernière erreur.

Edwin jeta la sacoche de la taille d'un poing sur le tas devant lui et tira. L'explosion produite était équivalente à une grenade peu puissante. Le pirate se préparait à sortir son épée.


Edwin Scott
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Karim Ookami
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Mar 16 Avr - 15:06
Remontant les marches qui le menèrent au premier étage, l’homme-loup était suivi de près par le majordome dont l’expression commençait à se décomposer. Il ne voyait pas sa fille, ni Madame de Promfrai. Cette vieille femme était sûrement restée dans ses quartiers durant l’attaque, et si elle y était cloîtrée, c’était sans aucuns doutes pour éviter d’attirer l’attention. Ou alors, elle dormait peut-être. L’aile du manoir où elle logeait était un peu excentrée, après tout.

Quand bien même, cela n’avait pas la moindre importance pour l’Ookami qui ne pensait pas à la vieille : il était totalement dévoué à sa quête de bataille qui avait, malheureusement, été abrégée trop tôt. Son sourire narquois se forma sur ses lèvres lorsqu’il assista à la fois à la fuite de la servante, mais aussi à l’attaque d’Edwin. Une première balle dans les dents, une seconde qui visait un sac de poudre… Qui explosa près de son visage. Un hurlement retentit tandis que l’homme pataud s’écroula au sol en approchant ses mains de sa peau sans oser la toucher.

    - Aaaaaaah, aaaaaah !

Son hurlement se perdit dans l’absence de réaction empathique à son égard. L’homme-loup continuait sa route en passant à côté de Edwin pour rejoindre la fille, tandis que le majordome suivait à présent avec grande peine le mouvement. Ils allaient devoir se diriger vers le port : c’était là qu’elle était allée, et c’était là que le dernier danger rôdait. L’homme-loup souriait immanquablement et semblait en proie toujours à cette envie d’en découdre : il le ferait avec la mère de la gamine, s’il le fallait. Pour lui, homme ou femme, qu’importe : la puissance c’était pas quelque chose qui avait à voir avec le sexe.

Quand il arriva près du port après une longue course, il put observer que celui-ci était en grande partie vide. Les seules âmes qui osaient rester sur place étaient de vieilles personnes un peu sourdes et aveugles, ainsi qu’une jeune servante qui faisait face à une femme un peu plus grande qu’elle. Celle-ci portait une robe rouge, avait une poitrine voluptueuse et un regard ardent. Elle était l’incarnation même du désir masculin, si tant est que l’homme fut attiré par cette créature enchanteresse. Ce n’était pas le cas de Karim qui ne put que s’arrêter pour froncer les sourcils en se demandant qui elle était.

    - Eh, toi, t’es qu…
    - Tais-toi, brigand. Je suis ici pour ma fille, Séverine.

Il se tut sans demander son reste. Si c’était une histoire de famille, il était hors de question qu’il en dise plus. Le majordome était encore à la traîne, mais peut-être que Edwin les avait suivis et qu’il aurait quelque chose à dire à cette femme. Lui remarquerait sûrement les rides masquées par un peu de maquillage et les épaules un peu basses, rabougries par la force de l’âge. Elle devait avoir à peu près le même âge que l’homme de la maison Pomfrai.

    - Ma fille, je suis ta mère. Viens, s’il-te-plaît, quittons ce lieu. Tu ne dois plus vivre ici où l’on te prend pour une intrus. Je t’emmène avec moi : viens.


Elle sourit et tendit la main à la demoiselle qui hésita clairement à la prendre. Les souvenirs de la maltraitance que ces voix lui apportaient était gravé chez elle. Qu’allait-elle pouvoir répondre ?
Karim Ookami
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Mar 16 Avr - 19:23
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Edwin était bien content que le colosse soit immobilisé par l'explosion. Il rechargea son arme en allant rejoindre Sérevine qui n'était pas partie du bon côté. Il remarqua cela en voyant le chien courir dans la même direction.

J'avais dit d'aller dans le marais...
Franchement quelle idiote!


Il suivait en essayant tant bien que mal de charger en courant. Ce n’était pas très pratique, la poudre lui filait parfois des mains. Il tenait la balle entre ses dents pendant qu'il finissait de tasser la poudre. C'est en arrivant qu'il enfila enfin la balle dans le côté du pistolet et ferma la chambre.
Devant lui s'étaient arrêtés les deux guignols.

J'avais dit d'aller dans le marais, j'ai pas mon navire ici.
Visiblement il était arrivé à un moment assez tendu. Une femme assez voluptueuse était devant eux dans des robes rouges. Elle pourrait se faire passer pour la beauté carnèle incarnée si ce n'était pas pour ses ignobles rides et marques de l'âge maladroitement cachés. En tout cas, à l'époque elle devait être une belle prise. Aujourd'hui c'est une vielle pomme fripée.

Quand il entendit les paroles de cette vielle demandant à Sérevine, non, l'ordonnant de la suivre. Edwin eu un sentiment de mépris pour cette figure. Il cacha cette expression et montra qu'un sourire malicieux qu'il porte si souvent. Après tout, on ne peut pas contrôler le monde, mais on peut controler son attitude face à ce monde.

Le pirate en uniforme de marine avança devant Sérevine et se mit entre elle et le fossile baveux.
Vous avez un sacré culot vous savez.
Le tricorne plumé de l'Ecossais était toujours avec lui, il le sortit pour l'occasion et l'enfila.
Vos hommes manquent de la tuer et vous dites être là pour la sauver? Non, en fait même pas. Vous lui ordonnez de vous suivre. Je sais pas qui vous êtes mais vous m'avez certainement l'air une vielle carcasse qui se croit tout permis.

Il lève son tricorne momentanément.

Capitaine Edwin Scott, Ex-Sergent de la marine et Pirate sans honneur, pour vous dé-servir Madame.

Il tourne la tête vers Sérevine pour la regarder avant de se retourner vers le compost devant lui.

Et je tiens à vous informer que je kidnappais déjà Sérevine ici présente donc faudra déjà me passer sur le corps... ou payer suffisamment.

Et depuis que je sais pour son Haki, le prix a plus que quadruplé.




Edwin Scott
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Mer 17 Avr - 11:33
C’était à nouveau à une scène surréaliste qui se déroulait sous les yeux d’un jeune homme qui ne comprenait pas. Il ne comprenait rien de toutes les manières : l’humour lui passait quasiment toujours au-dessus de la tête, les propos un peu cachés aussi, dès qu’on n’était pas à cent pour cent explicite avec lui il y avait un problème. Aujourd’hui encore il était dans un état où il ne comprenait ce qui se déroulait : il avait été aidé par une fille, assommé par un mec, puis il s’était réveillé chez la fille, avait été attaqué par trois gars – enfin c’est plutôt lui qui les avait attaqués – et quand bien même tout aurait été résolu trop facilement contre ces branquignoles, il y avait une nana sortie de nulle part qui venait les faire chier. Finalement, il aurait juste du se casser et ne pas chercher son reste : alors pourquoi restait-il ? A plusieurs reprises, il s’était dit que c’était pour se battre le plus possible. Il voulait en découdre tant qu’il n’avait pas de garde-fou devant lui. Là, il s’était juste fait couper, et maintenant il y avait l’autre guignol qui revenait et qui faisait un laïus super compliqué pour lui.

    - Bah vous savez quoi ? Allez-vous faire foutre.

Et il tourna les talons sans demander son reste, tandis que le vieillard rattrapait les derniers mètres qui lui manquaient. Il avait parcouru la distance à une telle vitesse… Et pourtant, Karim sentait qu’il n’aurait pas tenu un combat de plus. La vieillesse, c’était vraiment quelque chose de formidable : ça donnait des excuses aux faibles. Il se demandait si lui-même serait aussi faible que ça quand il aurait atteint le vénérable âge de ce vieillard.

    - Ils n’ont pas tenté de lui faire du mal… En tout cas, je leur ai ordonné de ne pas la toucher, mais de la ramener. Je savais que son père serait un adversaire coriace, mais je n’avais prévu que vous seriez tous les deux dans l’équation…

L’Ookami s’arrêta et tourna la tête, intrigué. Il allait finalement rester quelques instants de plus : la femme s’était remise à parler, et elle semblait un peu plus bavarde. Elle abordait une attitude maternelle des plus hypocrites après ce qu’elle avait fait, mais cela semblait suffire à Séverine qui désespérait de vivre sur cette île, et qui avait compris qu’elle possédait un don unique. En tout cas, elle ne releva pas la provocation du Capitaine Scott et ses nombreux titres qui semblaient un peu alambiqués pour l’homme-loup.

    - Je ne vais pas… Vous êtes un homme abject.
    - Vous me kidnappiez ? Je n’avais pas confiance en vous, alors j’ai choisi de venir jusqu’au port, on dirait que j’ai bien fait.

Elle voulait s’enfuir par les docks. Bien sûr : c’était l’évidence même, si elle avait choisi ce chemin ce n’était pas pour emmerder son « faux sauveur » qu’elle avait reconnu comme étant le preneur d’otage de sa maîtresse. Il fallait qu’elle s’enfuit loin de toute influence, et pour l’instant elle n’arrivait pas à penser clairement. Si elle avait un peu de temps… Le loup semblait débile, son père l’enfermerait à double tour, le pirate serait difficile à duper et sa mère était l’inconnue. Elle n’avait finalement rien pour elle, rien qui puisse l’aider.

Quand elle inspira, le souffle coupé, elle se tourna finalement vers Karim. Son regard, celui d’une recluse, était un appel à l’aide. L’homme-loup s’avança d’un pas mesuré avant de regarder le capitaine pirate :

    - Tu veux quoi ? Demanda-t-il.

Sa question resta en suspens un instant, et elle fit un pas vers lui.

    - Je veux partir d’ici. J’en ai marre de cette vie de château, je… Je veux vivre.

Cette version low-cost d’une scène de roman populaire était triste à voir pour des spectateurs aguerris. Un sourire naquit malgré tout sur les lèvres de Karim qui s’élança en direction de Scott pour l’écarter de la scène, l'envoyant bouler sur le majordome d’un coup de pied dans l’estomac. Il fallait qu’il enquille ces gars le plus rapidement possible. Quand il aurait fait cela, l’Ookami s’élancerait en direction de la demoiselle et la prendrait sur son épaule avant de s’élancer vers le fond du port où des navires pourraient être aisément 'empruntés'.
Karim Ookami
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Mer 17 Avr - 18:12
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Mais je vous remercie.

Edwin commença à sentir son plan se déstructurer le moment ou l'homme-loup se mit à poser la pire question possible à Sérevine. Son visage devient blafard alors qu'il se rendit compte de ce qui allait lui arriver.
Saloperie!

Il se prit le coup dans l'estomac et fut projeté sur le Majordome. Il peina à se relever, laissant une avance aux fuyards.
Une certaine rage s'enflamma dans le cœur d'Edwin alors que son orchestre est sorti de son contrôle.
Un pas.
Deux pas.
Il marcha lentement son arme dans la main.

Une fois à côté de la femme il lui tire dans la tête.

Sans vous, j'aurais pu m'en sortir. Vous ne vivrez pas pour revenir me faire chier plus tard.

L'Ecossais enragé crasha sur le corps de la vielle, son regard y voyant rouge. Il n’allait pas se laisser ainsi voler.
Certes, il aurait surement libéré la servante de toute façon après avoir pu utiliser son pouvoir une fois voire plus tôt, mais il était hors de question qu'il se fasse ainsi malmené par un chacal qui se croit supérieur moralement. Il recharge son arme alors que les deux commencent à choisir leur navire. Il s'occupera du majordome plus tard, cet aveugle sera pas un grand défi, pas plus que la vielle carcasse.

Il continue en marchant, chaque pas plus terrible que le précédent. Alors que le chien et la servante couraient sur un navire pour le faire larguer les amarres, Edwin monte par le côté, s'accrochant au paquebot alors qu'il commençait à partir. Il grimpe lentement et atteint le pont. Une fois à bord, il met le groupe en joue, prêt à tirer, sans la moindre hésitation dans ses yeux. Il reste ainsi un certain temps, respirant lentement.


Et puis le vent se leva légèrement.

Le tricorne d'Edwin s'envola pour se poser au bout de son pistolet, l'empêchant de tirer. La plume rouge sang est pointée vers lui.
Son regard s'ouvrit et lentement, le Pirate baissa son arme et remit son tricorne. Pour lui, c'était peut-être un signe de Marchello depuis l'au-delà et un rappel important. Edwin respira un grand coup, regarda l'homme-loup et la servante dans les yeux successivement. Il se souvenait de la fois où ce même Marchello lui avait baissé le pistolet pour épargner une gosse qui se trouvait juste être fille de pirate.

Edwin rangea son arme sur le côté et fila la pièce d'or qu'il avait volée à Sérevine.

Allez à l'Ouest, il y a un port pas loin qui fournit les gens de nôtre genre. Et avant que je parte, c'est quoi ton nom, le loup?

Il se retourna pour s'apprêter à descendre.
Vous avez été sauvé par un fantôme aujourd'hui, mais la prochaine fois...
Il lança un regard aux deux.
Ce ne sera probablement pas le cas.

Edwin monta sur la palissade du navire et se prépare à chuter en arrière.

J'espère que nôtre prochaine rencontre sera plus amicale, Karim et Sérevine.
Il se laisse tomber, gardant ses bras écartés comme une croix.
Une fois qu'il toucha l'eau, il se mit à nager et partit en direction des marais pour récupérer son navire.
A présent, il doit encore quitter une ile à jamais, mais peut être qu'un jour il recroisera les deux personnages.


Edwin Scott
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Jeu 18 Avr - 16:32
    - Mamaaaaaaaan !

Le hurlement strident parcourut le port tandis que le coup de feu assassinait péniblement la femme qui avait été la mère de la jeune fille, et qu’elle n’aurait jamais connue, ou eut l’occasion de connaître. Le majordome tomba à genoux pour aller rattraper le corps de la victime d’une folie meurtrière, tandis que les paroles d’Edwin Scott résonnaient dans son esprit comme l’ultime sentence injuste d’une exécution trop arbitraire. Il ne l’aimait plus. Il ne l’aimait plus, et pourtant… Sa fille, est-ce que ça allait être la prochaine victime de cet homme ? Il fallait qu’il… Le navire était déjà en train de partir. Il entendit le bruit caractéristique d’un batelier qui hurlait « Au voleur ».

Sur le petit navire, facile à manipuler et choisi expressément pour cela, Karim tentait de mettre le plus de distance possible entre le port et leur embarcation. Il ne s’attendait pas à voir débarquer le trop confiant et bavard meurtrier. D’un geste prudent, il attrapa Séverine tandis que le tricorne de leur ennemi tombait sur son pistolet. L’instant d’après, il leur donnait sa « clémence ». Le blond constata simplement qu’en peu de temps, il aurait pu le mettre au tapis… Cependant, il n’aurait pas pu protéger la gamine en même temps.

    - Scélérat ! Scélérat ! Tu as pris ma mère, je vais te…

Elle se débattait comme un diable pour atteindre le fameux capitaine aux multiples conseils. Karim aurait aimé soulever l’absurdité des sentiments paradoxaux qui entachaient le cœur de la jeune fille, mais il était persuadé que cela n’améliorerait pas leur situation. Elle s’était projetée rapidement, sûrement, dans une quête de réponses qui venait de basculer tragiquement quelques instants après être née. Ses larmes coulaient maladivement, et comme si son incontrôlable chagrin n’était pas suffisant, l’ennemi en rajouta. Il demanda l’identité du loup qui lui jeta un regard empli d’une colère mesurée. Une colère qui ne lui ressemblait pas : il la laissait bouillonner sans la faire éclater.

    - Je m’appelle… Karim Ookami, et sache que si un jour nos chemins se recroisent, tu regretteras d'avoir croisé à nouveau mon chemin, pauvre enflure.

Il avait articulé chaque mot pour qu’il se grave dans l’esprit de l’homme qui, s’il était un peu perturbé, se délectait sûrement de la haine de l’homme-loup. Celui-ci ferma son poing tandis qu’il lâchait la jeune femme qui arrêtait de se débattre. L’homme disparut alors dans la mer tandis que leur embarcation s’engageait presque seule sur les flots. Karim attrapa rapidement la carte maritime pour prendre le premier repère qu’il put et éviter de se perdre en mer. Ils en avaient pour quelques heures seulement de trajet, si il s’en figurait au vent. Ses longs voyages et sa connaissance en navire lui auraient au moins appris cela. Tandis qu’il regardait la carte, Séverine s’approcha de lui, les yeux encore rouges.

    - Je veux le tuer. Je veux le tuer tout de suite. Il m’a arraché la seule chance que j’avais de connaître ma mère.
    - Tu te l’es arrachée toi-même d’abord. A retarder les choses…

La gifle partit toute seule et assomma l’homme-loup qui se tourna vers la demoiselle. Celle-ci avait les lèvres pincées, et le regard au bord des larmes.

    - Ne redis plus jamais cela.
    - T’es tarée… Bon, j’te débarque à la prochaine île, tu te démerderas.
    - Non… attends, je… J’ai besoin de devenir plus forte. Prends-moi avec toi.
    - Tu déconnes ? Putain, un boulet pareil, tu parles d’un cadeau.

Mais il se tut sans refuser et concentra son attention sur la navigation. Aichounne était bien meilleure que lui à ça. Enfin bon, il savait pas combien de temps Séverine resterait, mais elle semblait bien décidée à se venger de ce « Capitaine » Edwin Scott.
Karim Ookami
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