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Sam 20 Avr - 9:43
Le vent était glacial pour le petit garçon qui avait trouvé refuge entre les poils du lion des cavernes. Celui resserra son étreinte en sentant les frissons de son protégé. Ils avançaient péniblement dans les étendues enneigées de cette île écartée de tout. Ses paupières finirent pas se clore tandis que le sommeil était plus fort que le chasseur de primes. Quand il rouvrit les yeux, par chance le petit garçon s'était suffisamment réchauffer pour reprendre conscience. Il soupira, soulagé. Les choses auraient pu être pires... Mais il allait à présent falloir le ramener.
Saisissant le petit être par le col de son tee-shirt, il le prendrait sur son dos pour commencer une course effrénée en direction du village le plus proche. Ses pas étaient longs : sa carrure musculeuse lui donnait une certaine élégance tandis qu'il regardait l'horizon avec fierté et amusement. Le petit garçon se réveilla progressivement de sa nuit glaciale, et tandis qu’il assistait au miracle de sa propre survie, un rire cristallin accompagna leurs derniers pas avant la ville… Et la disparition du gros animal qui laissa place à un jeune homme emmitouflée dans deux couches de vêtements, avec de grosses bottines.
La stupeur pouvait se lire sur les traits du petit garçon qui avait au moins un millier de questions, bientôt interrompues par l’arrivée de ses parents qui courraient pour le rejoindre à grands pas de soulagement. Les deux étaient morts d’inquiétude et avaient cherché toute la nuit durant des traces de leur fils, mais la neige avait recouvert rapidement le chemin qu’il avait emprunté. Finalement, en désespoir de cause, ils étaient rentrés et comptaient repartir dans l’heure. Les larmes coulèrent le long des joues tandis qu’Itazura s’éloignait avec une pointe de satisfaction dans le cœur.
- Attendez ! Fit le père en regardant le garçon. Vous accepterez peut-être le gîte et le couvert, au moins en remerciement pour avoir sauvé notre fils. - Papa, le monsieur c’est un gros chat ! Le monsieur c’est un gros chat !
Tandis que le gamin faisait de grands gestes du bras, Chief acquiesça avec un sourire amusé. Il se souvenait que cette réaction innocente était majoritaire chez les enfants, tandis que les adultes sentaient un petit air de méfiance sur eux. Il était venu seul sur cette île : son objectif était de prendre un peu de recul sur sa situation, et il aurait aimé pouvoir dire que ce recul il avait réussi à le prendre mais… Il était tout le temps dérangé, soit par une blague à faire, soit par une personne à sauver. Dans tous les cas, il n’atteignait jamais la pleine ampleur dont il avait besoin pour réfléchir. Là encore, être entouré de gens chaleureux, rire dans un foyer et partager un repas étaient des essentiels de la vie, mais lorsqu’il se retrouvait dans le bain chauffé au bois pour terminer sa journée, il n’arrivait pas à poser ses pensées.
La porte de la salle de bain s’ouvrit et le petit garçon ainsi que son père entrèrent, tous deux vêtus d’une serviette au niveau de leur taille. Chief se poussa sur le côté tandis que les deux garçons venaient le rejoindre, naturellement.
- Pfiouuu, ça fait du bien. - Tu m’étonnes, lâcha simplement le jeune homme en observant le plafond. - Ce n’est plus pareil depuis l’arrivée des Constantinistes sur l’île. Ils ont tout changé.
Le jeune homme resta silencieux, invitant le père à continuer à parler. C’était un grand bavard, cet homme.
- Ils sont venus et ont prêché leur religion. Notre village est excentré, alors nous avons échappé aux principaux préceptes, mais la capitale… Ah, j’imagine que nous devrons un jour nous y plier. Et puis, il y a cet homme de foi… Il nous a semblé un peu étrange, comme s’il versait dans des affaires un peu sordides. Je me demande si c’est pour le compte des constantinistes.
Ses révélations n’avaient rien de neuf. Le maudit sentait la faiblesse de son corps à moitié immergé, mais il pouvait tout de même profiter de la chaleur du bain. Ses yeux se fermèrent un instant tandis qu’il repensait aux plaines enneigées qu’il avait parcourues et laissait ainsi le père mettre fin à son monologue. Que c’était paisible tout cela.
...
Itazura D. Mischief
Hinami Shinju
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Dim 21 Avr - 15:44
Souveraineté et croyance
Rousse, poitrine surdimensionnée, hanche voluptueuse, cuisses sculptées au rythme des exercices de sport : voilà la jeune femme qui se promenait dans la capitale de cet lopin de terre glacial de North Blue. Ses formes à peine dissimulées sous d'épais vêtements eux-même couverts par un manteau long et large, cette jeune femme splendide attirait les regards de tous les passants. Ses attributs physiques y étaient sans doute pour beaucoup mais les deux attributs qui ajoutaient encore à cet attrait étaient sans aucun doute les deux oreilles qu'elle arborait sur le sommet du crâne, des oreilles différentes du commun de l'humanité. Protégée sous un fin duvet parfaitement isolant du froid extérieur, deux oreilles de renard se tortillaient sur la tête de la maudite, battant le bruit de pas de leur titulaire sur le pavé glissant et congelé de ce territoire relativement inhospitalier. Le vent cinglait les passages des piétons, les fenêtres des bâtisses environnantes avaient toutes pour point commun d'être recouverte de glace, les stalactites suspendues au toit manquaient de s'écrouler à tout moment, entrainant probablement le trépas d'un être vivant si celui-ci avait le malheur de la réceptionner sur lui : rien ne semblait plaisant ici bas.
Pourtant, tout cela ne dérangeait pas la maudite du Renard à neuf queues qui se baladait, grimée sous les traits de sa belle Kiara, serveuse qu'elle avait tué après une nuit de passion, sourire aux lèvres, emmitouflée dans ses atours et trouvait en ce lieu un charme certain. L'assassine était une lectrice de génie, un puit de science en terme de littérature mais la décoration n'était pas son fort, et toute celle glace lui semblait charmant. Froide, intransigeante, meurtrière et s'imposant tout au long de l'année dans un coin pareil, cette matière presque similaire l'acier se comportait comme un agent du CP9 : un élément désagréable pour ses cibles qui ne menaçait leur vie à chaque instant. Au final, le cadre lui convenait parfaitement mais une chose bien plus dérangeante lui arracha ce sourire qu'elle arborait depuis une bonne dizaine de minutes.
En effet, et alors qu'elle approchait dangereusement du centre-ville de la capitale de ce lopin de terre, un son plus que désagréable parvint à ses oreilles, un air qu'elle connaissait par coeur et qui la rebutait au plus haut point depuis qu'elle l'avait entendu des dizaines de fois de la bouche de celui qui avait été son mentor.
- Crevures de fanatiques...
Ces airs religieux prônant la supériorité et la magnificence de Saint-Constantin, de ses proches, de ses salopards de cultistes et de l'intégralité de sa bonne parole avaient été une occupation quotidienne pour l'adolescente Shinju, une cause de nausée pour la femme qu'elle était devenue. Si elle exécrait ces cantiques, ceux-là étaient la preuve qu'elle approchait de son but, d'un lieu de culte, du berceau de la traitrise supposée d'un homme. Quelqu'un, ici, agissait contre les intérêts du gouvernement. Le travail conjoint des autres Cipher Pol avaient mis en lumière l'existence d'activités répréhensibles mais les recherches n'avaient pu déterminé le responsable de ladite activité. La sentence avait donc été l'envoi d'une agente déjà titularisée de l'agence d'assassin pour mettre un terme à la vie du contrevenant, le tout précédé d'une enquête malheureusement nécessaire.
Evidemment, devant la possibilité plus que plausible de prendre la vie d'une saloperie de Constantiniste, la jeune Shinju s'était fait entendre pour prendre en charge la mission, un petit plaisir personnel qui ne serait que magnifié par la réaction de colère de son ancien-maître religieux lorsqu'il apprendrait la nouvelle. Heureusement, les traitres étaient partout, même dans les rangs du Saint. Ainsi, une grimace de dégoût aux lèvres, la Mythique passa sur le côté d'un petit groupe de chanteurs et croyants, probablement, qui poussait la chansonnette dans le but de répandre leurs croyances. Sur le coup, si elle s'était écoutée, elle aurait décapité tout ce beau monde d'un Rankyaku rapide et violent mais il n'était pas encore temps de se faire remarquer.
Hinami poursuivit donc son chemin, chemin au bout duquel elle espérait trouver le temple à la gloire du Saint, un bon lieu de début d'enquête.
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Mar 23 Avr - 23:35
Ses pas s’enfonçaient dans la neige fraiche et son regard se portait sur la capitale et ses froides pierres d’hiver. Il avait peu de temps pour accomplir la mission qu’on venait de lui confier : sa cible était censée partir sur les coups de midi de ce lieu, et il pourrait l’intercepter à ce moment-là. Il n’était qu’une heure peu avancée de la journée, pourtant. Ses habits, il les avait obtenus de la part de ses bienfaiteurs dans le village d’à côté. En échange d’un silence absolue et d’un contrat sur la tête d’un infiltré hors-la-loi dans les camps constantinistes, il pourrait obtenir quelques berrys et le gite. Quelques semaines de repos ne seraient pas de trop, se disait-il paisiblement.
Ses mains glissèrent le long de la neige et, bientôt, il vint former une boule de neige qui lui glaça les doigts. Dans son attirail, il n’y avait pas les gants après tout. Une fois compacte, il lança l’objet en direction du garde le plus proche. Celui-ci fronça les sourcils et tourna la tête, mais il ne remarqua personne : Chief s’était déjà caché derrière les remparts les plus proches, comme un enfant qui ne veut pas être pris dans sa bêtise. Las, comme abusé par ces farces enfantines, le garde ne prit pas la peine d’aller vérifier qui était à l’origine d’un acte aussi puéril.
Chief fut presque vexé. Le Zoan avait l’habitude de faire rire les gens, pas de les envoyer dans un état un peu bougon. Il ne pouvait définitivement pas rester sur cette défaite, mais comme redonner le sourire à cet homme ? Très simple la recette : il lui fallait une victime, de l’eau et un peu de temps.
Quelques dizaines de minutes plus tard, il passerait avec une bouteille ouverte sur le chemin que surveillait l’homme au regard éteint. Il laisserait alors la plaque de glace se former sans que l’homme à la porte ne remarque quoique ce soit : ce ne serait qu’avec l’arrivée de trois voyageurs un peu bourrus que les choses sérieuses allaient pouvoir commencer. Leurs pas étaient coordonnés, habitués à la promptitude des remparts à n’organiser rien d’autre que de bonnes surprises… Quand une inconnue entra dans l’équation si bien huilée de leur vie. Le premier marchand sentit son poids se dérober sous lui, et attrapa la besace du second. Celle-ci servait aussi de ceinture, et quand il se retrouverait cul nu à dévaler la pente, le dernier se contenterait de rattraper les fournitures qui s’étaient déversées sur le sol.
Une lueur apparut alors dans les yeux du garde… Bien vite dissipée par son manque d’engouement pour la vie en règle générale. Un haussement d’épaule plus tard, moins déterminé qu’épuisé, Chief quitta les lieux et s’élança en direction du centre-ville. Les chants croyants étaient souvent interrompus par de petites bousculades coutumières à ce genre d’endroits, avec des cloches qui résonnaient en plus pour annoncer le changement d’heure : il était neuf heures, il lui en restait trois pour accomplir à bien sa mission.
- Bonjour, mon bon monsieur, fit une voix épuisée. Vous êtes là pour prier notre Seigneur Constantin ? - Notre… Ah, oui, bien sûr, sourit le jeune homme. Il se trouve où le bon Seigneur ? - L’église la plus proche est notre lieu de retrouvailles et de culte, allez-y.
Elle pointa simplement le centre de la ville, l’endroit où s’érigeait l’édifice religieux à la gloire de Saint-Constantin. C’était toujours aussi étrange de remarquer que les humains croyaient à ces sornettes. Qu’importe, il n’était pas croyant : il était totalement athée. Il ne croyait en aucune forme supérieure. Le monde était amusant, on vivait, on mourrait. C’était les seules réalités qu’il connaissait.
MonSeigneur Bonaventure
- Je vais sortir d’ici, bientôt. - Oui, MonSeigneur Bonaventure.
L’homme tenait dans ses mains un nœud papillon qui remplaçait la cravate habituelle de son accoutrement. Tout son attirail de prêtre était parti à lavé, Saint-Constantin soit loué. Il n’avait plus rien à mettre, malheureusement, mais ce n’était pas pour déplaire à ses servantes. Elles étaient toujours là pour lui trouver de beaux habits, comme s’il s’agissait non pas d’une poupée mais d’un aimant à désirs charnels, désirs qu’il avait lui-même décidé de taire en faisant vœux d’abstinence. Il devait ainsi se confesser quand il avait, malheureusement, un petit écart. Sans son habit, il ne pouvait faire la messe qui se tenait actuellement dans l’église, où MonSeigneur Arthur récitait les prières avec un sérieux incroyable.
...
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Hinami Shinju
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Mer 24 Avr - 22:08
Souveraineté et croyance
- Ils vont pas la fermer tous ces cons...
Plus la jeune rousse avançait en direction du centre-ville, plus elle devait avoir sentir monter une haine monstrueuse en elle, une pulsion qu'elle commençait à avoir du mal à retenir. Souvenirs d'une enfance ponctuée de violences et d'humiliation de la part de son mentor aux idéaux fanatisé-religieux affirmés où la jeune Shinju prenait un coup ou une insulte si elle écorchait un passage de chant fervent. A l'époque de la jeune enfance de l'assassine, on ne parlait pas encore de Constantin ou de sa religion mais les croyances divines et en des messies souvent autoproclamés avaient toujours existé, histoire donc Aël, le mentor d'Hinami avait toujours raffolé. Quoiqu'il en soit, cette ambiance de ferveur la débectait au plus haut poing, lui donnant presque l'envie de transpercer le coeur de tous les chanteurs et autres fidèles de ses shigans violents. Malheureusement, ou heureusement pour ces potentielles victimes, la haine de la religion Constantiniste qui pouvait exister chez l'agente ne surpassait nullement sa fidélité et son implication auprès du groupuscule dans lequel elle avait trouvé sa voie. La discrétion poussée à l'extrême, l'efficacité la plus grande et la disparition la plus efficace, voilà ce que l'on demandait à l'espionne tueuse à la solde du gouvernement mondial.
Alors, sans se faire remarquer, sans attirer davantage de regards que sa poitrine emprunté n'en attirait déjà, Hinami se glissa dans une ruelle, parfaitement discrète, seulement aguichée par les yeux d'un quarantenaire aux idées lubriques. L'homme d'âge mûr abandonna sa marche en pleine rue pour s'orienter vers l'endroit en question, pour coincer la beauté à la chevelure de feu au milieu de ce coin sombre. Il s'approcha de l'issue lorsque, soudain, une femme brune aux longs cheveux bruns et à la robe particulièrement sage lui emboita le pas en sortie de ruelle. La Cipher Pol venait de changer de costume, abandonnant par la même occasion ses oreilles de renarde, par précaution tout du moins.
Elle avait récemment tué un constantiniste reconnu comme criminel en arborant ses membres caractéristiques, les abandonner l'espace d'une infiltration préservait davantage l'effet de surprise et, surtout, lui permettait de rester discret. La rousse sulfureuse avait laissé place à une brunette sobre et pieuse, le pervers qui comptait attraper la belle ne comprenait pas où avait pu passer la rouquine alors que la seconde femme passait à son côté pour rejoindre la rue principale.
- Connard...
S'exprimant plus pour elle que pour l'homme, elle se noya rapidement dans la foule et se dirigea vers la grande église du centre, une seul visage tournant dans sa tête, celui que l'on avait présenté sur un rapport passé entre ses mains. Selon la mythique, le bonhomme en question avait vraiment une "sale tête de pervers", et ça se faisait appeler "Monseigneur".
Bloquée dans ses pensées, elle pénétra dans la grande église et posa ses yeux sur le prêcheur en tenue d'usage, une grimace à peine perceptible naissant sur les lèvres de la brune à la tenue de circonstance.
- C'est pas lui...
Bonaventure, où pouvait bien être sa cible du jour ?
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Hinami Shinju
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Sam 27 Avr - 10:00
Lionel
- C’est l’inéluctable vérité, mon fils.
Le jeune homme était affalé à un pupitre en train de suivre les cours de la doctrine constantiniste sans broncher. Son regard était perdu sur les versets d’un pseudo-livre sacré qu’on ne nommait pas. Il bailla, ne laissant pas son tuteur indifférent devant cet acte de désinvolture : il arracha l’ouvrage du nez du garçon et commença à hurler, entrant dans une colère noire, profondément noire. Comment osait-il bafouer les préceptes de Saint-Constantin lui-même ? Prenant sa baguette de prédicateur, il ordonna à son élève de mettre les doigts sur la table, alignés. Ceux-ci étaient déjà couverts des marques du châtiment quotidien qui lui était infligé.
- Encore une fois, marmonna le précepteur.
Et il abattit sous le regard blasé du jeune homme la baguette qui arracha au maître et à l’élève une grimace.
_______________
Les oreilles affûtées, Chief entendit un coup s’abattre. Il fronça les sourcils et observa à sa droite une personne qui venait de faire tomber un livre sur le sol pavé et froid de l’église. Elle faillit se confondre en excuses mais on lui intima de garder le silence dans ce lieu sacré par un simple geste et un regard culpabilisateur. C’était pour le jeune homme les seuls atouts de cette religion, ses seules armes en réalité : la culpabilisation et le « sacré ». Qu’importe, il lui fallait trouver sa cible dans cet édifice qui datait de plusieurs siècles, alors même que son culte était récent. Les adorateurs étaient peut-être trop attachés à l’histoire de leur pays, histoire qu’ils offraient à leurs conquérants.
S’avançant dans l’endroit, le jeune chasseur de prime observait une femme aux cheveux noirs, sobre, presque croyante en apparence. Elle pourrait peut-être l’informer sur ce fameux « MonSeigneur Bonaventure » qu’il devait traquer. Il ne fallait pas y aller de but en blanc : dans le lieu, en plus de cela, une messe était en train d’être donnée. Les chants étaient scandés, les prières se succédaient machinalement les unes aux autres. Se mordillant les lèvres, le garçon aux multiples grains de beauté lui donnant un charme singulier s’approcha finalement de cette demoiselle.
- Bonjour, ma sœur, fit il avec un sourire charmeur.
« Encore un de ces dragueurs hérétiques » devait-elle se dire. Il devait changer d’attitude, il avait mal préparé son entrée. Son regard se sévit, il sembla prendre un masque de gravité et de sérieux, comme s’il allait annoncer un décès. C’était pittoresque dans ce paysage si austère.
- Avez-vous vu MonSeigneur Bon… - Chuuuuuuut.
Le doigt sur la bouche, une vieille femme qui se trouvait sur les derniers bancs de l’édifice, observant l’autel richement décoré en son extrémité opposée, venait d’alpaguer le trop bruyant garçon qui s’excusa platement. Il se tint alors droit, le regard abandonné dans le vide. Les prières étaient un petit peu épuisantes, mais soudain il sentit une main se poser sur son flanc, et descendre vers l’une de ses poches. Instinctivement, il se saisit de celui qui venait de le toucher de manière si osée, pour remarquer qu’il s’agissait…
???
D’un enfant, vêtu de haillons. Il fronça les sourcils sans s’intéresser plus à la jeune femme. Ce garçon, c’était un orphelin, la chose était certaine : il avait vu plusieurs d’entre eux qui jouaient dans les rues et portaient tous le béret qu’il avait sur la tête. Peut-être un pickpocket, dont les yeux étaient affolés et dont le regard avait blêmi.
S’il aurait pu le dénoncer, le Zoan n’en fit rien : il ne connaissait que trop bien la sévérité des châtiments indigestes de cette secte à échelle mondiale. Sans s’attarder, il prit donc l’enfant dans ses bras, comme s’il venait de retrouver son fils. Il avait sûrement six ans, et se laissa faire en enfouissant sa tête dans l’épaule de Chief pour en cacher ses propres larmes. Dehors, sur le devant, il fit d’une voix étouffée par sa position :
- Ne me… ne me…
Et le châtain déposa l’enfant sur le sol, sous un regard étonné. Il lui sourit simplement.
- Alors, dis-moi, est-ce que tu saurais quelque chose sur MonSeigneur Bonaventure ? - MonSeigneur… Je…
Il savait quelque chose, et pas des moindres. Il acquiesça ainsi d’un signe de la tête et invita Chief à le suivre dans les bas-fonds de la ville.
...
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Hinami Shinju
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Dim 28 Avr - 17:10
Souveraineté et croyance
L'agente parcourait du regard l'intégralité de l'édifice religieux à la recherche de la cible qu'elle avait pour ambition de faire passer vers l'autre monde. Si le bâtiment comportait de multiples points d'intérêt pour un touriste plus conventionnel, les vitraux, les ciselures des murs ou autres dorures et statues aussi blanche que la chevelure de l'assassine ne retenait plus d'une seconde ses prunelles océaniques. Elle avait beau étudié et détaillé la bâtisse sous toutes ses coutures, parcourir des yeux la foule immense des croyants et des touristes mais rien n'y faisait, elle ne trouvait pas cette face de pervers au milieu des attroupements. Il n'était pas là, s'il l'avait été, il serait en train de dispenser la bonne parole de Constantin, certainement pas à faire le touriste ou le fidèle au sein de sa propre paroisse. Ainsi, devant ce triste constat, la maudite ne put se retenir de se mordre la lèvre, idiote qu'elle avait été de croire qu'il lui suffirait de se rendre sur le lieu de culte pour trouver le prêcheur avant de le suivre pour finalement le mettre à mort. Non, elle avait pêché par excès de confiance et payait maintenant les pots cassés : elle se retrouvait sans pistes tangibles au milieu d'une ville inconnue elle-même située sur une île tout aussi peu connue.
Aussi devant cet échec organisationnel cuisant, la mythique prit la décision de rebrousser chemin, de retourner en ville, probablement sous une apparence plus aguicheuse, pour essayer de collecter rapidement des informations sur la raison de sa présence ici-bas. Pourtant, et alors qu'elle esquissait déjà un pas pour faire volteface, la renarde fut aguichée par un homme inconnu, un jeune brun à l'allure banale qui la prenait pour une bonne soeur : au moins son travestissement avait l'air de fonctionner à merveille. L'inconnu n'était pas désagréable à l'oeil et, s'il avait été garde d'Enies Lobby pendant sa période de chasse nocturne ou si la situation s'était davantage prêté à la gaudriole, la blanche l'aurait surement invité à rejoindre sa chambre pour le soir même. Une possibilité qui ne semblait malheureusement pas d'actualité avec cet objectif toujours aussi fuyant. Un objectif que sembla vouloir aborder l'inconnu bientôt coupé par une vieille dévote du dernier rang.
Alors qu'un gamin se pointait sous le regard entrainé et perçant de la Zoan, cette dernière adressa néanmoins un oeil mauvais à la vieille peau qui avait stoppé le début de conversation, peut-être aurait-elle pu trouver un guide en vue de rejoindre ce vieux "Monseigneur".
Pourtant, comme on l'entendait souvent, "la roue tourne" et elle semblait enfin tourner en faveur de la Cipher Pol sous la forme d'un traitement de faveur et d'une question inattendue. En effet, le gamin n'était qu'un pickpocket de plus, une race devenue légion sur les mers de ce globe pour des gamins, souvent orphelins, cherchant de quoi se sustenter. Dans le fond, ces pauvres hères ne faisaient pas grand chose de mal mais cela suffisait amplement pour s'attirer les fureurs de la gouvernementale convaincue qu'était l'agente sans visage. Dans d'autres circonstances, avec moins de témoins et une utilité à la clé, elle aurait sans doute transpercer le coeur de cet enfant d'un Shigan vif et destructeur, un traitement à la hauteur de son comportement anti-gouvernemental. Pourtant, dans ce cas précis, l'enfant sembla devenir un indic de première qualité, lui qui invita bien rapidement l'inconnu à la chevelure brune à la suivre.
Rapidement, la blanche déguisée en brune emboita le pas de ce fier duo et posa une main douce sur le crâne du petit criminel, piochant dans ses atours pour sortir une pièce de monnaie, un sourire venant immédiatement dévoiler des dents auxquelles on attribuait souvent le qualificatif de "bonheur".
- Tiens mon garçon, tu pourras payer ta nourriture ce soir. Dis moi, ça ne te gêne pas si je viens avec vous ? Je cherche, moi aussi, Monseigneur Bonaventure.
Si tout était purement factice, en particulier la charité qu'elle venait de faire à ce jeune salopard de voleur, la Kitsune avait réellement de quoi sourire, elle avait une piste tangible qu'elle ne manquerait pas de ménager en se rapprochant autant que possible des deux hommes qu'elle accompagnerait en cas de réponse positive. Tendresse envers le jeune homme sans le sous, gentillesse avec le grand qui cherchait la même chose que lui, tout était bon pour finir par entrer dans leurs bonnes grâces et finalement toucher au but, quitte à les assassiner à la fin s'ils devenaient gênants. Elle attendrait donc sa réponse, ce sourire doux et sobre sur les lèvres puis, si elle était acceptée, prendrait le pli de faire connaissance.
- Je suis Charlotte, et vous Messieurs ?
Toujours ce même nom, celui qu'elle utilisait pour toutes ses couvertures même lorsqu'elle prenait l'apparence d'un homme, une identité aussi factice que son attitude qu'elle avait relativement hâte de délaisser pour reprendre sa vie de Shinju Hinami. Si elle abandonnait son apparence empruntée, cela signifiait une chose : la mission était accomplie.
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Lun 29 Avr - 22:48
???
Le regard de l’enfant se durcit tandis que la nonne les suivait. Cette fois-ci, il était loin d’être rassuré et l’agente du Cipher Pol 9 venait de faire une grave erreur : elle aurait plutôt dû les filer et obtenir les informations en douce plutôt que de s’intéresser de but en blanc à ce personnage qu’était « MonSeigneur Bonaventure ». En plus de cela, il n’avait absolument aucune confiance dans les gens de l’église : une double peine puisque la charité dont faisait preuve la jeune femme ne l’allécha pas le moins du monde. Il se recula avec un semblant de frayeur tandis que Chief fronçait les sourcils, ayant lui en revanche l’impression que quelque chose ne tournait pas rond. Il renifla un instant avant de passer une manche son nez et de secouer la tête.
- T’en fais pas, gamin.
Il lui sourit simplement. Chief avait gagné une relative et maigre confiance, friable et volatile. Il n’avait pas exécuté l’enfant, il avait même été jusqu’à faire preuve d’un peu de clémence. C’était là la seule qualité que n’avait jamais connu le marmot. Quand il se tourna pour finalement s’engouffrer dans les ruelles, ce fut sans un mot. Il sembla réfléchir à chaque intersection, tandis qu’il était suivi par un nonchalant chasseur de prime et une nonne dont la chevelure d’ébène lui donnait des airs mystérieux.
- Je suis Chief, répondit-il simplement en observant les environs.
Charlotte avait l’air un peu bizarre, et il ne lui faisait pas confiance : que ce soit sa tenue, ou que ce soit son attitude. Il n’était pas expert en psychologie, mais il savait que le lien entre les enfants de cette île et l’église étaient ténus. Ils l’étaient en tout cas suffisamment pour expliquer l’attitude de cet enfant. Après une vingtaine de minutes dans le dédale dans lequel le Zoan se repéra sans mal pour comprendre qu’ils faisaient des allers-retours sur une zone assez petite, il entendit des bouteilles tomber au sol, se brisant en mille morceaux.
Il se tourna en direction de ce qu’il avait identifié comme étant être l’épicentre du son, et quand il se tourna il eut tout juste le temps d’esquiver un carreau d’arbalète décoché à la va-vite, qui alla se ficher dans le mur de la maison dans son dos. Sa main se durcit, ses poings se fermèrent et il fronça les sourcils.
- C’est quoi ce bordel ?
Le gamin avait disparu dans une petite ouverture qui le menait sûrement dans un sous-sol : sûrement des sortes de souterrains. Le chemin qu’il leurs avait fait parcourir… C’était un code, un signal qui avait pour but d’alerter les quelques membres de ce petit cartel qu’ils avaient été repérés. Evidemment, il ne faisait absolument pas confiance à la nonne : ça avait tout fait foirer. Cette première piste était morte, tuée dans l’œuf.
- On dirait qu’on a été emmenés dans un traquenard. Bon, derrière-moi, dirait-il à la nonne si elle se trouvait encore là.
Et l’assaut serait lancé à leur encontre. Les attaques à distance ne pleuvraient pas tellement, et leurs ennemis arrivaient de manière assez rectiligne pour permettre à Chief de les accueillir : ce n’était pas de grands stratèges. De quelques gestes relativement adroits, il saisirait un poignet pour le briser ou une tête pour la cogner contre son genou, il enverrait ainsi une demi-douzaine d’hommes au tapis sans réellement prêter attention à la religieuse, quoiqu’elle fasse. Ainsi, à la fin de ce petit combat, il ne remarquerait pas d’ennemi qui soit prêt à revenir vers eux pour l’instant, et se retournerait vers la jeune femme si elle se trouvait encore à ses côtés.
- Soyons honnêtes, c’est une bonne façon de se présenter, sourirait-il en donnant un coup de pied dans la tête d’une des personnes à terre qui tentait de se relever.
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Itazura D. Mischief
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Mer 1 Mai - 11:04
Souveraineté et croyance
A peine avait-elle vu le regard de l'enfant se durcir que l'agente avait compris son erreur, elle avait pensé pouvoir amadouer le petit avec une dose légère de charité mais elle s'était trompée, la psyché des enfants demeurant un secret relativement complexe pour cette femme qui avait été, justement, privée de son enfance. En toute honnêteté, et elle devait l'avouer, elle détestait ces saloperies d'enfant élevés dans la rue, ces gamins qui se méfiaient de tout, qui étaient présent partout, qui entendaient et voyaient tout avant de le revendre au plus offrant. Les réseaux de "petits oiseaux" comme pouvaient les appeler certains maîtres de l'information un peu pervers, représentaient toujours un risque, en particulier au cours d'une infiltration, un danger supplémentaire pour un agent du Cipher Pol 9 donc. Ainsi donc, alors qu'elle se mettait à suivre les deux hommes qu'elle avait rejoint, Hinami encore déguisée sous les traits d'une Charlotte religieuse, ne lâcha pas des yeux le petit mendiant, regrettant déjà de ne pas l'avoir transpercé d'un Shigan comme cela avait été son intention dès le départ.
Donnant le change à la perfection, conservant la mine enjouée et sereine de la servante de Constantin qu'elle devait incarné, la mythique fit mine de ne pas comprendre qu'elle était baladée dans les mêmes quartiers depuis plusieurs longues minutes.
- C'est incroyable, je n'imaginais pas cette ville si grande ! Ces quartiers m'ont l'air immenses, gloire à Saint-Constantin d'avoir pourvu au logement de toutes ces âmes.
Louer la gloire de ce trou du cul de mégalomane riche à en crever dégoutait au plus au point l'agente qui sentait déjà la vomissure remontée des tréfonds de son gosier. Elle jouait l'idiote, la dévote ou, plus clairement, la grenouille de bénitier totalement niaise pour faire croire à son innocence la plus totale. Si le gamin les faisait tourner en rond, ce n'était pas pour rien, probablement pas pour gagner du temps en attendant une occasion de s'enfuir non plus. Non, il y avait autre chose, une chose que la Shinju ne tarda pas par découvrir alors que l'enfant se débinait et que des hommes armés apparaissait de toute part.
Un carreau d'arbalète esquivé par son congénère Zoan la frôla, arrachant au passage une partie de la manche de sa pieuse robe, entrainant le début de la réaction de ce dernier. Ce "Chief" ne semblait que très peu enclin à la négociation et préférait, apparemment, jouer de sa force et de ses capacités combattives pour résoudre la situation. Evidemment, ce choix emporta rapidement la conviction et l'approbation de l'agente qui ne put imiter son camarade. Les arts du Rokushiki étaient certes répandu dans ce monde mais la maîtrise des six voies relevaient quasi-exclusivement des Cipher Pol, une information que la Shinju ne mettrait pas en péril pour quelques portes-flingues armés d'arbalètes de fortune. La maudite se jeta donc au sol, à genou, dans le dos du combattant brun avant de lier les mains à la façon d'une religieuse en plein exercice.
- Que la bénédiction de mon Saint me protège !
En temps normal, elle aurait davantage prononcé le mot qui accompagnait la technique du Rokushiki qu'elle maîtrisait mais, dans ces circonstances, elle préféra quelque chose de plus en accord avec son actuel apparence. Ainsi, et alors qu'elle en appelait à la bénédiction de Constantin, presque au point de se transpercer elle-même pour être si faussement pieuse, le corps de la renarde se raidit dans la position adoptée et quelques carreaux ne firent que frapper mollement sa peau avant de tomber à ses pieds sous les yeux écarquillés des tireurs. L'un d'entre eux la pointa du doigt, appelant à qui voulait le croire à une malédiction issue d'un fruit du démon, une aubaine pour l'assassine qui venait de trouver là un nouvel artifice à ajouter à son jeu d'actrice.
Demeurant à genou le temps des combats, Hinami laissa Chief massacrer les assaillants, le tout en conservant son Tekkai actif et en encaissant sans broncher les quelques projectiles et coups directs qui lui étaient destinés. Une fois la chose faite, et ayant pu en apprendre davantage sur les capacités combattives de cet homme qu'elle évaluait comme moins fort qu'elle pour l'heure, la Shinju délaissa son armure invisible pour se relever en saisissant avec ferveur la main probablement ensanglanté de son "sauveur".
- Je vous remercie Chief, vous êtes un ange protecteur envoyé par le Messie lui-même, j'en suis certaine... Peut-être êtes vous le bras armé destiné à faire payer les infidèles pour leurs crimes. Cherchez-vous Monseigneur Bonaventure pour cela ?
Elle n'aborda pas le sujet de sa résistance, pas encore. Elle avait bien conscience que ce dernier reviendrait rapidement sur la table et qu'il serait temps, alors, d'en débattre et de s'enfoncer dans ce doux et chaleureux cocon de mensonges et de faux-semblants. En attendant, elle comptait bien comprendre pourquoi le chasseur de prime en avait après le religieux en chef de l'île et, surtout, s'il pourrait lui servir pour arriver à ses fins. Si la tueuse devait le massacrer à la fin de la mission, il ne serait qu'un simple dommage collatéral supplémentaire.
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Jeu 2 Mai - 21:09
Il releva la tête après avoir observé la personne qu’il venait d’assommer assez sauvagement. L’interroger n’était pas vraiment une idée qui lui plaisait : il savait très bien où était allé le gamin, et il pourrait le suivre à la trace rapidement, si la demoiselle aux airs de nonne n’avait pas l’air d’avoir été attaquée par des projectiles qui avaient, de toute évidence, déchirés sa robe mais rebondis sur sa peau. « C’est pas banal, ça. » s’était figuré le jeune homme qui se contenta de chercher du regard s’il y avait d’autres ennemis dans les environs. Finalement, il se dirigea en direction de l’endroit où avait disparu le gamin quand la demoiselle lui posa sa question « fatidique » sur « Monseigneur Bonaventure ». Elle l’avait entendu évidemment.
- L’ange protecteur il a d’autres chats à fouetter, sans mauvais esprit. Bon, vous savez quoi, on va faire un truc simple : je trouve le gamin, et vous retournez à l’église ? Allez, salut.
Et il glissa dans la fenêtre entrebâillée, se faufilant comme il pouvait. Il faillit se retrouver coincer, mais ce fut finalement son manque de muscles proéminents qui lui permit de passer. Quand il atterrit, quelques mètres plus loin, il se saisit d’un petit objet au sol et le jeta sur le haut de la fenêtre pour la fermer. Le loquet s’enclencha alors, laissa penser que plus personne ne pourrait entrer. Là, il allait pouvoir être efficace.
Sa forme changea brusquement. Il gagna en taille et en poids, et quand il sentit le bois sous ses pieds craquer légèrement, il sentit qu’il se trouvait dans une vieille cave qui n’avait pas servi depuis longtemps. Elle faisait sûrement partie d’un réseau. Les anciens tonneaux de vin vides étaient empilés les uns sur les autres, tandis que l’odeur d’ancien crus commençait déjà à cacher la puanteur de l’enfant des rues. Inspirant un coup, Chief n’eut cependant pas de mal à retrouver sa piste, et il s’élança, faisant craquer quelques lattes sous son poids.
Il se dirigea d’abord entre les étagères, puis vers un mur de pierre qui était à moitié détruit. Là, il dut reprendre forme humaine pour se faufiler, bien qu’il eut à nouveau du mal à passer. Il perdait clairement du temps, et l’avance du gamin allait commencer à se creuser : heureusement, le long tunnel qu’il suivit alors l’amena rapidement, sous sa forme totale, jusqu’à une grande cour intérieure souterraine qu’il put observer de loin. Là, de miséreux gamins étaient entourés de personnes aux allures pieuses, entre les caisses de bois bien remplies et les personnes qui échangeaient quelques paroles avec des airs sombres.
- Petit trafic entre amis, lâcha l’animal en reprenant forme humaine. Bon, il est temps de… - Hé, tu fais quoi là ? S’étonna la petite voix du gamin qui venait de remarquer la présence de Chief.
Celui-ci sourit et s’avança discrètement, se cachant derrière une caisse. Il fit un clin d’œil à l’enfant et lui indiqua de venir. C’était celui à qui il avait montré un peu de pitié dans l’église. Il semblait encore prêt à parler, observant que la nonne ne soit pas dans les parages : elle le faisait flipper, et à vrai dire lui aussi n’était pas très sûr de ce qu’elle était capable de faire. Il se frotta la tête avant de divaguer légèrement, tandis que l’enfant finissait son court mais périlleux trajet, à l’abri des regards des gardes.
- Alors, tu veux me donner quelques infos ? - Je… Tu n’es pas un méchant ? - Pas plus que ces gars-là, marmonna Chief en dirigeant un doigt accusateur vers les hommes.
Il acquiesça : bon, c’était peut-être le moment d’en venir aux révélations qui pourraient intéresser cet homme qui, de toute évidence, ne semblait pas lui tenir rancœur de ce petit piège.
- Je m'appelle Joseph, en fait.
Joseph
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Ven 3 Mai - 21:58
Souveraineté et croyance
Devant leur victoire sans éclat, la jeune nonne demeura parfaitement pieuse, calme et confiante en la poursuite de sa vie. Les ennemis et les alliés pourraient croire qu'une telle confiance résidait en ce qu'ils pensaient tous avoir vu : la présence d'un fruit du démon ; mais la religieuse prônerait dans tous les cas sa croyance dans les forces cosmiques du Saint. Quoiqu'il en soit, et bien que la femme dont elle jouait le rôle semblait s'attendre à un échange prolongé en compagnie du combattant qui avait détruit leurs ennemis, l'agente à l'intérieur se doutait bien qu'elle allait enfin être débarrasser de ce boulet, une conviction qui ne patienta pas longtemps avant d'avoir un dénouement positif. Le jeune homme brun venait d'annoncer leur séparation que déjà la brune joignait ses mains vers lui et lui adressait ses plus sincères encouragement.
- Je vous souhaite une bonne chance, que Constantin guide vos pas Chief.
Le loup s'eclipsa par la voie empruntée plus tôt par le gosse, sans surprise, il s'agissait là d'une voie qu'Hinami comptait bien emprunter elle aussi pour poursuivre ce petit salopard de voleur. Ses larcins n'étaient pas encore sortis de la tête de la gouvernementale mais ils n'étaient pas non plus sa principale motivation pour retrouver ce clochard, elle voulait en savoir plus sur les informations qu'il semblait détenir. De toute évidence, l'agente se devait de suivre les deux hommes qu'elle avait précédé durant cette petite promenade en ville mais une discrétion bien plus grande cette fois, sa première couverture ayant été un échec magistral. Elle patienta donc un instant, bien consciente que briser le verrou de la fenêtre produirait un peu de bruit mais quelque chose de bien moindre qu'exploser le carreau de ladite ouverture.
Alors, une fois qu'elle estima que le premier passant était probablement déjà éloigné, elle reprit sa forme originelle de "Hinami Shinju", une femme pâle à la chevelure blanche parfaitement ordonnée et aux yeux d'un bleu insondable, et s'approcha de la zone d'intérêt. S'accroupissant avant une lenteur programmée, la mythique arma son shigan et décocha un coup sec au niveau de la boiserie, son doigt pénétrant alors la matière et brisant instantanément le loquet du battant qui s'ouvrit tout seul. Hinami fit alors le choix de la discrétion, elle abandonna toute humanité ainsi que sa grande taille pour devenir un renard blanc aux neuf queues se balançant dans son dos, entamant alors la distance qui la séparait du loup.
Rapidement, elle put suivre à la trace le Zoan pour des raisons : les traces de pas que le monstre laissait dans son dos mais aussi, et surtout, l'odeur de chien très prononcée qu'il semait à son passage. L'odorat du renard captait sans mal l'odeur plus bestiale du loup et permit à la maudite de reprendre son retard tout en restant à une distance qui lui paraissait raisonnable. Bien vite, et à l'enverse de Chief, la maudite abandonna le parquet craquelé pour monter sur le sommet de murs brisés, une zone bien moins praticable mais bien plus discrète qui lui permit d'arriver au-dessus de Joseph alors que ce dernier venait de rejoindre son premier acolyte.
Un sourire naquit alors sur les lèvres de l'animal blanc qui demeura là, sans piper mot, dans l'ombre d'une cachette d'altitude lui permettant de voir et d'entendre les divers discussions qui tournaient bon train, aussi bien celle du gosse et du chasseur que celle des suspects devant elle.
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Hinami Shinju
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Sam 4 Mai - 14:25
Joseph
L’enfant était inquiet, à raison. Il allait sûrement vendre un secret d’état qui concernait tous les miséreux de l’île, et son regard se posa, sanguin, sur celui ocre de son interlocuteur. Il avait des yeux qui étaient peut-être un peu trop pétillants, un peu trop amusés de cette situation, et cela semblait gêner le petit garçon aux cheveux blancs. Quand il tourna cependant son regard en direction de la scène qui se déroulait en amont, et qui comportait des enfants et des dealers, il ne put s’empêcher de dévoiler les informations qu’il possédait, comme si cela allait permettre d’arrêter les « méchants » de cette histoire. Chief l’encouragea finalement d’un sourire qui ne fut pas perdu…
- MonSeigneur Bonaventure dirige le réseau… Il est à la tête du réseau de contrebande de l’île, j’ai entendu ça.
Il se tut un instant, comme s’il tentait de trouver les bons mots qui viendraient donner le bon sens à ses paroles un peu incertaines. Finalement, quand il referma ses poings, ce fut comme pour manifester sa colère. Le lion ne put s’empêcher de mettre une main sur la tête du bonhomme et de lui caresser ses cheveux un peu gras et crépus. Il continua ainsi tandis que le gamin continuait son récit un peu étrange :
- Les enfants ils sont utilisés pour ça… Pour donner des drogues.
A nouveau un silence, mais cette fois-ci c’était à cause d’une réaction en contrebas. Quelqu’un s’était levé, et avait jeté une écuelle par terre, remplie de Berrys. L’enfant qui avait donné à l’origine ce contenant était quelques mètres plus bas en train de pleurer tandis qu’on l’incendiait sur les comptes qui étaient incorrects, comme si on lui reprochait ce tort. Certes, ils allaient vérifier et abattre les personnes qui tentaient de tricher, ce qui servait d’avertissement aux suivantes, mais c’était désagréable de devoir le faire. En général, le coursier était tué pour cela.
Chief se tourna en direction de l’enfant qui tremblait et dont la voix semblait s’être tue dans sa gorge. Il pesta intérieurement, comme si les informations ne pourraient plus être obtenues tant que la situation ne serait pas réglée. Il devait savoir comment entrer en contact avec Bonaventure… Et pourtant, s’il venait en aide au gamin plus bas, il serait sûrement plus difficile d’entrer en contact avec ce chef de bande organisée.
- Les gars, tuez le gamin. - Non, S’i’vous’plé… Ze be pa… Ze be pa… - Et merde, lâcha Chief en se transformant sous forme hybride, grandissant d'un coup et prenant une caisse qui se trouvait devant lui et la soulevant à bout de bras sous le regard ahuri du gamin.
Il n’hésita pas et la caisse de drogues alla s’écraser sur la tête de l’homme qui, en contrebas, connaîtrait une mort subite et atroce. Les enfants observeraient le Zoan tandis que les criminels ne seraient qu’un peu plus figés en comprenant que les choses n’étaient en rien en leur faveur, face à un monstre. Ils se tourneraient en direction de leurs fusils, mais, prenant Joseph par la taille et le mettant sur son dos, Itazura s’élancerait à très grande vitesse en direction des hommes. Le premier sentirait sa gorge s’ouvrir sous un coup de griffe tandis que le second aurait à peine le temps de se saisir de son arme que déjà sa tête rencontrerait le mur de pierres froides. Il avait la chance de ne pas être mort sur le coup, mais la commotion cérébrale aurait sûrement raison de lui.
Quand Chief observerait le reste des hommes détalés, il déposerait simplement Joseph à terre et s’élancerait en leur direction. Il disparaîtrait quelques instants dans les couloirs, et les cris des hommes seraient la seule chose que les enfants entendraient tandis que le monstre finirait progressivement, cris après cris, de décimer les troupes adverses.
Finalement, dans un effet d’ombres et de lumière, un humain reviendrait, couvert du sang de certains personnes. Il observerait les enfants qui, terrifiés, étaient restés tétanisés durant toute la scène.
- Bon, on a peu de temps j’imagine… Allons droit au but, je cherche ce dealer pour l’arrêter. Comment le contacter ?
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Dim 5 Mai - 13:16
Souveraineté et croyance
Parfaitement posée sur son perchoir de fortune, toujours sous sa forme totale de renard blanc à neuf queues, la mythique observait la scène impliquant les enfants et les dealers alors, qu'en fond sonore, elle profitait des explications du petit voleur qui expliquait tout au chasseur de prime que la blanche avait pu rencontrer quelques instants plus tôt. Pour la Zoan, il s'agissait là d'une véritable film avec un commentaire audio parfait qui lui expliquait les tenants et aboutissants d'une telle organisation de contrebande couverte par l'aura de Constantin alors que ce dernier ne se doutait probablement de rien. Pour son inimité plus qu'affirmée envers les représentants constantinistes, pour son intolérance totale en la sous-race des criminels et pour la rencontre de ces deux univers gravitant autour d'un seul et même homme, la renarde sous forme animale ne put retenir un sourire qui dévoila encore un peu plus ses crocs de canidé. En ce jour si spécial, sur une île aussi inintéressante que celle-ci, la belle venait de trouver un moyen de joindre l'utile à l'agréable.
L'utile, pour une membre du gouvernement mondial et a fortiori du Cipher Pol 9, était de prendre la vie d'un criminel faisant fonctionner un large marché de drogue, quelque chose de passablement utile pour sa faction. L'agréable était ici bien plus subjectif et se résumait en un constat : pour réaliser l'utile, elle allait briser la vie d'une saloperie de fanatique et allait pouvoir lui faire vivre quelques secondes d'enfer avant de lui offrir la libération. La cerise sur le gâteau serait encore la réaction d'Aël, son ancien mentor, lorsqu'il apprendrait que l'un de ses congénères croyants était encore tombé de la main de la blanchette. En résumé, la situation qu'elle venait de découvrir lui offrait un bénéfice total sur le dénouement de la mission, que des points positifs. Comment ne pas sourire devant tant de bonnes nouvelles ? Quelques secondes plus tard, elle en apprit encore davantage sur tout ce petit réseau, le garnement impliquant alors tous ses amis orphelins et délaissés dans la même bateau que lui. Car s'ils étaient impliqués dans le réseau, le décret décima leur destinait un sort parfaitement clair : un sort identique à ceux avec qui ils traitaient.
Si elle avait écouté sa joie de l'instant sans prendre en considération les nécessités de sa mission et de son appartenance, la mythique serait descendue de son perchoir pour faucher les vies de toutes les petites âmes présentes en contrebas, enfant comme adultes religieux ou petits portes-flingues, ne laissant en vie que l'un des plus grand pour lui soutirer des informations. Il étaient tous des criminels et méritaient la mort, tout simplement. Si ses besoins de discrétion retenaient sa main, une autre personne, un lion, décida qu'il était temps d'intervenir de son côté, permettant ainsi à l'autre Zoan de se réjouir de la mort de tant de criminels même si les enfants délictueux en réchappaient, pour l'heure. Tout cela pour protéger des ennemis de la volonté gouvernementale, un sentiment probablement trop altruiste pour être compris par la mythique.
Le chasseur ne semblait finalement n'être rien d'autre qu'un bon samaritain cherchant le "Monseigneur" pour rendre sa liberté à d'autres peuples opprimés par les agissements répréhensibles du dernier cité, quelque chose qui ne trouvait certainement pas grâce aux yeux de la renarde. Profitant alors du retour de la bête hybride, son odorat de maudite lui offrant tous les embruns du sang couvrant le corps humain de Chief, l'agente abandonna sa forme animale pour prendre une forme humaine, celle d'une rousse à la poitrine charnue, celle-là même qu'elle avait prise plus tôt dans la journée, au cas où elle était découverte, même si cela paraissait hautement improbable vu sa situation par rapport au reste de l'auditoire, murmurant simplement quelques mots pour elle-même.
- Le lion deviendrait-il la proie ?
Au cours de son lancé, de sa course et de ce qui ressortait du peu de coups qu'elle avait pu voir en provenance du petit loup, Hinami avait pu s'imaginer plus forte que ce dernier, plus rapide au moins. Quant à la force brute, il pouvait peut-être l'égaler, le domaine n'étant clairement pas la spécialité de l'assassine.
Silencieuse, patiente, elle resta donc plantée là-haut, attendant d'en savoir un peu plus sur l'organisation de ce sombre réseau, attendant enfin de recueillir la position de sa cible principale, ses oreilles de maudite prête à recueillir toute info utile.
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Hinami Shinju
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Dim 5 Mai - 19:18
- Lionel… C’est le garçon qui nous met en contact avec le Maître.
« Le Maître », c’était le surnom qu’ils donnaient à la personne qui les fournissait. Ces enfants des rues n’avaient pour vivre sinon un peu des uns des autres et l’argent qu’ils gagnaient de leurs ventes et de leurs larcins. Chief se demanda s’il allait les aider une fois sa mission terminée, mais il se dit qu’il n’y aurait peut-être plus personne à aider s’il faisait un seul faux pas. Il devait en finir avec cet homme d’église et le livrer avant qu’il n’ait le temps de faire plus de ravages. « Lionel ». Est-ce qu’il s’agissait d’un surnom ou de son vrai prénom ? En tout cas, les enfants semblaient inquiets à l’idée de l’avoir vendu.
- Il ne va… rien lui arriver de mal ? Demanda un frêle enfant en s’approchant du Zoan. - J’y veillerai au mieux, dit-il avec un sourire narquois. - Tu peux le trouver le soir… à la librairie.
Le soir, c’était dans très peu de temps. Il allait falloir se dépêcher pour arriver à temps, choper cet homme, l’interroger et le relâcher s’il n’avait pas un mauvais fond. Tous les intermédiaires n’étaient pas mauvais, et s’il avait eu la main leste sur les morts qu’il avait fait, c’était qu’ils avaient simplement joué à un jeu auxquels ils avaient à y laisser la vie. Les enfants, eux, le garçon les considérait innocents. Il n’allait pas les punir pour quoique ce soit, et ce n’était de toutes les manières pas son rôle. Ils étaient exclus d’office, ils ne représentaient ni une source de danger, ni un risque pour l’avenir, selon lui. Tout dépendrait de l’adulte qu’ils deviendraient, mais là encore c’était trop vague pour qu’il s’y penche maintenant.
Quand il se retourna, après avoir obtenu une description physique assez précise de l’homme, il dit seulement aux enfants de remonter à la surface ou de rester terrés mais de faire comme de rien était. Il allait devoir agir dans la soirée pour trouver ce « Lionel »… Et il se mit donc en route d’un pas lest, se débarrassant de son tee-shirt maculé et de son pantalon pour prendre des affaires planqués dans le sac d’une des personnes qu’il avait simplement tuées.
- En route, se fit il intérieurement en remontant par « l’entrée de service », un trou à rat pas surveillé où les enfants n’avaient aucun mal à passer mais où il dut jouer des muscles pour s’en extirper.
Lionel
La librairie était un lieu où quelques habitués seulement s’affaissaient sur les tables mises à disposition, à l’image d’une bibliothèque, tandis que d’autres passaient uniquement par la caisse après avoir fureté dans les rayons. Il était rare qu’un client entre en sachant exactement ce qu’il désirait, ou si c’était le cas il repartait toujours avec un extra, ce petit plaisir coupable littéraire. Les livres avaient cependant un certain prix, celui du papier et de l’encre, mais aussi de tout le savoir-faire qu’il fallait produire pour arriver à les reproduire en masse.
Les techniques étaient diverses, et certaines étaient atroces, mais on ne pouvait s’en passer. Quand il entra en ce lieu pour aller étudier, Lionel s’attendait à ce que déjà un enfant se trouve sur place pour recevoir son prochain ordre. Il ne vit personne, ce qui lui fit plisser les yeux. Cela apparaîtrait dans son rapport, sans flageller les enfants. Comment pourrait-il le tourner ? Ces gamins l’inquiétaient, et il était un peu comme leur grand-frère secret. Il leur donnait de quoi se nourrir et surtout soignait les plus malades. Son précepteur lui enseignait souvent la médecine, et s’il employait des méthodes strictes pour son éducation, c’est pour son plus grand bien, il en était intimement persuadé.
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Hinami Shinju
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Dim 5 Mai - 22:40
Souveraineté et croyance
Plus le temps passait, plus ce petit perchoir apparaissait à Hinami comme la plus belle chose de sa journée. Elle avait assisté au meurtre sans pitié de saloperies de criminels, elle avait glané des infos sans même se fatiguer, elle était restée parfaitement invisible au milieu d'une foule de jeune dealer et autres racailles et avait même récupéré quelques petits indices sur les forces et faiblesses de son acolyte passé au Zoan si spécial. Un lion donc, mais quelque chose qui semblait le différencié d'un Zoan félin classique sans que la maudite ne parvienne à mettre le doigt dessus. Elle avait cherché dans ses souvenirs de lecture, elle qui dévorait sans cesse des dizaines d'ouvrages en tout genre, mais rien ne lui revenait quant à une bête aux caractéristiques de ce jeune premier à la chevelure brune. Sa malédiction pourrait être un problème en cas de confrontation directe mais l'agence avait lu les mouvements de ce maudit, elle était plus vive, plus rapide et plus précise : les arts du Rokushiki lui donneraient la victoire en cas de combat ouvert, elle n'en doutait plus.
Quoiqu'il en soit, et alors que de nouvelles informations décisives tombaient dans le creux de son oreille de renarde, un dilemme de taille vint effacer le sourire jusqu'alors radieux de la mythique, venant par la même lui fendre le coeur. Elle avait un choix à faire. Déguerpir maintenant, prendre de l'avance et trouver ce Lionel avant le lion, se rapprocher du "Monseigneur" avant lui et l'assassiner en vitesse pour conclure sa mission. Tout cela était alléchant mais cela imposait de laisser les enfants partir, se cacher et donc, peut-être ne jamais avoir l'occasion de leur donner la mort pour les méfaits qui étaient les leurs. L'autre possibilité pour elle était de suivre le cortège en direction de la sortie, de prendre les enfants en filature avant de tous les massacrer dans leur repaire, loin de toute résistance active et de tout éventuel problème d'intervention extérieure. Si elle faisait ce choix, elle laissait à Chief une avance considérable dans la course au serviteur du démon et, surtout, elle se compliquait largement la tâche pour la complétion de sa mission.
Expirant longuement et en silence par le nez, la belle vit demi-tour et reprit sa forme totale, s'éloignant de la scène avant que la mâle se change pour prendre une avance salvatrice. Comme à l'allée, elle longea les débris de mur et avança en toute quiétude jusqu'à la fenêtre brisée qu'elle referma comme elle put avant de disparaitre sur les toits de cette ville pourrie jusqu'à l'os. Elle arpentait les toitures en maudissant le sort de ne pas l'avoir laissé prendre toutes ces âmes misérables, rendre au monde un peu de sa splendeur en appliquant, à la lettre, la loi du gouvernement mondial : le décret décima. Malheureusement, ou heureusement pour les enfants, la mission d'un agent du CP9 se devait d'être sa priorité numéro un avant tout autre chose. La vie d'un camarade, la survie d'un innocent ou des objectifs annexes : tout cela n'avait pas la moindre importance, seule la mort de la cible.
- Dès que j'ai fini avec l'autre con, je retourne m'occuper des gamins.
Se parlant à elle même ou à la rousse qu'elle incarnait de nouveau pour mettre en place la poursuite de son plan, la belle venait de sortir une paire de lunette de lecture qu'elle conservait toujours sur elle qu'elle avait disposé sur son nez, un atout de séduction majeur au milieu d'une librairie. Quel coup du sort par ailleurs, elle avait un objectif dans une boutique d'un type qu'elle fréquentait plus que régulièrement à titre personnel. Une libraire ... Elle aurait préféré rencontrer cet homme dans un restaurant, un bain public ou tout autre chose où elle ne risquait pas d'asperger de nouveaux ouvrages du sang d'un fanatique.
Quoiqu'il en soit, rapidement, le belle rousse à forte poitrine se trouva devant la librairie indiquée par les enfants, elle en poussa la porte et remarqua que le lion n'était pas là, sa maîtrise des arts du Rokushiki lui avait apparemment offert une petite avance appréciable. Elle arpenta donc les rayons, saisissant au passage deux livres qu'elle avait déjà lu et chercha du regard quelque chose d'autre : un homme correspondant à la description des gamins. Un détour d'étagère plus loin, elle le repéra. Ni une, ni deux, elle s'avança vers lui, sourire gênée aux lèvres, décolleté serré mais fermé autant que possible, l'oeil avide d'un renseignement qu'elle connaissait déjà.
- Bonjour, excusez moi Monsieur.
Elle marquerait alors un temps de pause pour permettre à sa cible de se retourner et de la détailler quelque peu, peut-être gagnerait-elle quelques points sur l'apparence physique mais ce n'était pas son angle d'attaque majeur.
- Sauriez-vous où je peux trouver le dernier ouvrage de Karyoma Ichuji, "Les songes du lac noir" ?
L'ouvrage en question existait, évidemment. Et tout aussi évident, la belle l'avait déjà lu, elle ne manquait certainement pas les sorties de l'un de ses auteurs favoris.
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Hinami Shinju
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Mer 8 Mai - 12:50
Lionel
- Oh, je ne suis pas libraire, s’excusa le jeune homme en inclinant la tête avant de s’en retourner à sa lecture.
Ces gamins en mettaient du temps. Il n’avait pas l’habitude qu’on le fasse patienter ainsi, même si ça ne le dérangeait pas plus que cela. Il ne s’en offusquerait pas et, comme à son habitude, se montrerait bienveillant envers les marmots. Si ça ne faisait pas partie de son rôle, il y prenait plaisir, et tandis qu’il se demanderait ce qu’il pourrait bien faire ici, son regard se tournerait immanquablement vers la belle rousse qu’il observerait d’un regard timide. Elle était belle, et ses lunettes lui donnaient un air vraiment agréable. Son sourire gêné était l’une des sept merveilles du monde.
Ses hormones parlaient. Il observait avec l’air intrigué cette femme, et si elle semblait le regarder, il tenterait de se remettre à sa lecture, gêné. Il n’oserait pas l’approcher : la gente féminine lui faisait peur, et la gente masculine l’impressionnait. En réalité, il ne visait que dans son petit monde où toutes ses relations étaient triées sur le volet pour ne pas le mettre mal à l’aise. Lionel sentait malgré tout que les choses n’étaient pas normales, et si son esprit reprenait le dessus un court instant, il pourrait se saisir de son Den Den Mushi, le laisser sonner deux fois et… Et il verrait pour la suite.
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Chief se trouvait au niveau de l’entrée de service, et tandis qu’il s’en extirpait son regard se porta sur une vieille dame qui fila au moment où elle l’aperçut. « Sûrement une informatrice » se dit-il avec un air distant. Il n’avait pas le temps de s’en occuper, et puis taper les vieux ce n’était pas vraiment son délire. Il préférait largement s’occuper de ses affaires les plus urgentes : trouver la librairie indiquée par les enfants, et se confronter à ce fameux jeune homme qui pourrait lui donner l’information qu’il désirait. S’il était assez rapide, il y arriverait en très peu de temps. Cette pensée le motiva.
Il partit donc, les jambes vives et le regard cette fois-ci plus serein. Cette île avait une architecture assez spéciale : les maisons étaient de pierres pour la plupart, mais le Constantinisme y avait investi l’usage de la brique. Tout cela devait être mal isolé puisqu’il n’y avait que peu de paille à proximité, et que le reste des matériaux semblait trop cher pour la population. Ils devaient encore fonctionner au sellier, chose qui pouvait apporter son lot d’inconvénients… Et d’avantages.
Quand il observa les personnes qui se trouvaient sur l’île, il y vit principalement une misère entretenue : pas assez pauvres pour se rebeller, pas assez aisés pour se sortir de leurs fins de mois difficiles. A combien les taxes s’élevaient-elles en ces lieux au nom de l’effort de guerre ? La lutte contre les crimes n’avait jamais eu aussi peu de sens qu’ici. Il secoua la tête : le criminel, dans cette histoire, c’était le Constantinisme. Ses représentants étaient détestables, et il le prouverait. Ainsi, lorsqu’il arriva au coin de la rue qui menait vers la petite librairie, sa motivation était comme renouvelée.
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Hinami Shinju
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Mer 8 Mai - 16:47
Souveraineté et croyance
Bien qu'elle ait eu une réponse qui ne servait à rien, bien consciente que ce salopard de criminel n'était pas libraire mais bien un intermédiaire du démon qui sévissait sur cette île hivernale, la maudite ne répliquait pas immédiatement, elle attendit d'avoir l'attention visuelle de cet inconnu. Alors qu'il faisait mine d'être plongé dans une lecture parfaitement illusoire, le chevelu décida finalement de regarder celle qui venait de s'adresser à lui, alors le piège de la beauté empruntée se mit en place. Elle rougit bien plus que de raison et fit mine de perdre son regard dans les pieds de son interlocuteur, toute gênée qu'elle faisait semblant d'être pour attirer les douces attentions de ce puceau. Articulant avec quelques difficultés sans trop en faire, le rouge qui parsemait ses joues vint bientôt presque intégralement le visage de la mythique qui usait de l'embarras comme personne.
- Oh je vous prie de m'excuser Monsieur. Que je suis bête. Je ne suis pas d'ici, seulement de passage alors...
Elle releva un regard timide pour amadouer un peu plus son interlocuteur qui semblait au moins aussi gêné qu'elle, même si l'une jouait ce sentiment et que l'autre semblait dans une position parfaitement inconfortable. Si elle avait eu le temps, elle aurait cultiver la gêne mais le temps n'était pas une denrée dont elle disposait : d'autres seraient bientôt là. Plus encore, l'intermédiaire semblait dans l'embarras, celui de ne pas avoir encore reçu ses petits oiseaux probablement. Et alors qu'après quelques instants le jeune homme tenta de se saisir de son denden Mushi, une main douce mais ferme vint lui attraper le poignet qu'il portait à sa poche.
- Excusez moi, je ne veux paraitre grossière mais je me demandais ... Je me demandais si vous pouviez m'aider à trouver la grande église de Constantin s'il vous plait. Mes parents et moi-même sommes sur cette île pour rendre grâce mais nous nous sommes séparés et, tête en l'air que je suis... Enfin, vous voyez.
Une dernière tentative pacifique, voilà ce qu'était cette perche tendue en faveur d'une escapade touristique. Une dernière fois avant de déchainer la violence, la Kitsune espérait pouvoir s'en sortir sans trop de sang, pour le moment, le lieu public n'était pas le meilleur endroit pour empaler un homme. En réalité, le plan était simple. S'il décidait de suivre sa propre mission et donc de ne pas sortir en compagnie de la renarde, alors Hinami l'assommerait d'un Shigan non poussé jusqu'à son but final au niveau de la tempe, un simple coup un peu plus mou qu'un assaut habituel qui suffirait à emmener l'ami dans les limbes de la conscience. Alors, une fois la chose faite, elle le soutiendrait vers la sortie, faisant croire aux autres éventuels clients et employés qu'il se sentait mal et qu'il lui fallait sortir. Ensuite... Le piège se refermerait sur cet intermédiaire qui devrait livrer ses secrets ; faute de quoi...
Dans le second cas de figure, l'issue serait plus aisée. Hinami sortirait donc avec son nouveau camarade et le pousserait dans la première ruelle venue, prenant une forme hybride où ses queues menaceraient l'homme d'un démembrement imminent en cas de silence trop poussé à ses questions. La Shinju n'était pas patiente, bien loin de là, elle avait d'autres chats à fouetter et, plus beau encore, d'autres livres à feuilleter. La mission, priorité absolue, lui laissait toujours ce sentiment d'urgence, quelque chose dont elle ne raffolait pas mais qui avait le don de la placer dans un état presque second, une aspiration mortelle qui la rendait particulièrement efficace dans l'exercice de sa profession. La pitié était inutile et la perle ne comptait pas en dispenser le moindre gramme contre les contrevenants aux lois du gouvernement. Qu'il s'agisse de ses enfants, de ce lecteur de pacotille ou de leur supérieur ecclésiastique, elle comptait bien tous les précipiter au même endroit.
Pour l'heure, elle avait déjà ce messager à gérer. Une fois la chose faite, il serait toujours temps de s'intéresser au gros calibre : un passage obligatoire pour parvenir à des fins bien plus grandioses. Hinami prit donc son mal en patience et attendit la réaction de son interlocuteur, prête à déchainer la malice du renard.
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Mer 8 Mai - 22:24
Lionel
Venait-elle d’interrompre son geste ostensiblement ? S’il avait été en mesure de réfléchir, il lui aurait sûrement dit qu’il regrettait et ne pouvait rien faire pour elle, qu’il attendait un rendez-vous… Mais il était ensorcelé, et son cerveau fonctionnait différemment de d’habitude. Tant pis pour les enfants, il n’avait d’autre mission sacrée que d’accompagner les démunis s’il voulait un jour lui aussi entrer au service de l’église. Son sourire se fit enchanté tandis qu’il se tournait en direction des étagères poussiéreuses, et qu’il se levait pour aller reposer le livre qu’il avait commencé à lire. Il mordilla ses lèvres, et tandis qu’il chancelait, gêné, il se retourna pour acquiescer en souriant, pourtant silencieusement. Il était encore jeune et tout hébété.
Quand ils sortiraient, ils ne croiseraient pas Chief qui, préoccupé, n’avait pas pris la peine de se diriger au même endroit qu’eux. Il était passé à leurs côtés sans capter qu’il se trouvait à proximité de sa cible, et était entré dans la librairie comme une fusée. Le candide rat de bibliothèque observait une dernière fois la rousse avant que celle-ci ne le pousse violemment dans la ruelle à proximité. - Quoi ? Comment ?
Il observerait la jeune femme devenir ce qu’elle était réellement : une chevelure blanche surmontant un visage aux traits agréables mais avec une volonté bien plus certaine de vouloir en finir avec ce garçon qui, tremblant, ne trouva pas de réponse adaptée dans un premier temps. Que se passait-il ? Qu’est-ce qu’il avait fait ? Oh, les enfants. C’était quoi cette nana ? Elle voulait le cartel ? Les taupes du Gouvernement ? De quel côté était-elle ? Il s’interrogeait de manière subite tandis qu’elle souhaitait, plus que tout, se plonger dans son corps à l’aide de ses queues. C’était du moins l’impression qu’il avait, et tandis qu’il sentit de l’urine couler le long de sa jambe, réflexe tragique de sa vessie, il ne put que marmonner.
- Je… vous dirai… ce que… vous voulez… pitié…
Il demandait la pitié, car lui-même n’était pas la pourriture dont on lui prêtait les traits. S’il vendait Bonaventure, peut-être serait-il simplement laissé en vie, en fuite pour le restant de ses jours. Elle n’avait pas l’air de rigoler, et si elle le poussait il lui administrerait la vérité à grands coups de supplices. Le MonSeigneur était en train de plier bagages à ce qu’il savait, aux côtés de son précepteur. Ils se trouvaient dans la tour d’études, au-dessus de l’église, et elle était truffée de gardes en tout genre : des personnes capables de mettre à mal des combattants d’assez haut niveau même, pour ce qu’il en savait. Il ne les connaissait pas personnellement mais…
Et ce serait à ce moment-là qu’un lion rugirait dans la rue adjacente. Chief avait fini d’inspecter la bibliothèque, et si Hinami avait été gourmande en informations pour se préparer, elle verrait l’animal se diriger dans sa direction. A la lumière, il était clair que son pelage était d’une couleur sable. Ses yeux étaient d’ocres, tandis que ses pattes auraient laissé de grosses empreintes sur le sol s’il n’avait pas été pavé. Les habitants hurlaient dans la rue, et tandis qu’il s’avançait, impatient, il ferait sur un ton déterminé :
- Lâche celui-là… Il est à moi.
Et il sauterait en direction de la renarde dont il ne connaissait pas les capacités. Un combat ici lui ferait clairement perdre du temps, et si elle prenait celui de tuer Lionel, elle serait obligée de se coltiner ce garçon pendant peut-être quelques minutes qui permettraient à toutes les étoiles de s’aligner pour qu’elle ne trouve pas le religieux là où elle le voulait… en tout cas, c’était ce une possibilité.
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Jeu 9 Mai - 22:15
Souveraineté et croyance
Esseulé dans une ruelle face à une femme qu'il avait un instant désiré avant qu'elle ne lui inspire une crainte profonde, une némésis comme jamais le jeune homme ne semblait en avoir connu. Il s'était soulagé sur lui-même, la peur ayant emporté la moindre once de fierté du corps de ce frêle criminel passablement honteux. Un constat qui aurait entrainé le sourire chez un agent sadique mais qui ne fit apparaitre sur le visage de la Shinju qu'un air de dédain, un jugement profond qu'elle imposait à sa cible, son véritable visage ne laissant aucun doute à l'indicible violence sentimentale qu'elle éprouvait à l'encontre de ces sous-races de petites-frappes sans honneur. La larve baveuse qui faisait face à la tueuse professionnelle poussa même le vice à demander pitié alors que les neufs queues de la maudite s'adonnait à une valse ininterrompue dans le dos de leur maîtresse, deux d'entre elles se rapprochant lentement des poignets du jeune homme pour venir finalement les enserrer. Ses deux premiers liens furent rapidement suivis de deux suivants, deux membres de chair et de poils qui vinrent saisir les chevilles de l'idiot qui ne débattait pas, tout tétanisé qu'il était par la pression que lui imposait cette femme qui avait changé d'apparence sous ses yeux, qui le bloquait et l'harcelait de sa violence sans lui poser la moindre question, sans lui donner la moindre explications. Lorsqu'elle ouvrit enfin la bouche, il pourrait le voir comme une délivrance, ou une condamnation.
- Je veux savoir où il est. Dis le moi et tu partiras en vie.
Mentait-elle ? Evidemment. Elle était une agente du Cipher Pol 9, une exécutrice qui ne laissait pas de témoins et surtout pas un homme de son acabit, un criminel. Pire encore, et chose qui scellait définitivement le destin du bonhomme : il avait vu sa véritable apparence, son véritable visage : la promesse d'une beauté naturelle qui signait en réalité le pacte avec la faucheuse. Alors, lentement, comme pour l'encourager à tout déballer plus vite qu'il ne le faisait déjà, la jeune femme s'approcha de lui et vint coller une main à la joue du bonhomme. La main douce de la renarde caressa lentement la visage du délateur qui semblait pressé par davantage de stress, probablement hâtif d'arriver à la fin annoncée par la maudite : sa libération et la poursuite de sa vie. Peut-être devrait-il quitter l'île et le réseau du Monseigneur mais cela n'était rien si l'on mettait sa vie dans la balance... Probablement.
Ainsi, et alors que l'urine détrempait largement le pantalon de l'intermédiaire du dealer, celui-ci avoua tout et surtout l'emplacement et l'activité de la cible principale : un départ imminent, un lieu sous haute protection et une escorte d'ores et déjà annoncée. Tout cela semblait des plus amusants mais peut-être légèrement dangereux. Les pistes de chasse commençaient à naître dans le cerveau de la mythique lorsqu'un rugissement puissant vint la tirer de ses tergiversations et qui entraina une nouvelle transformation de sa part en la bonne soeur que le lion avait pu connaitre dans ces débuts. Elle avait changé avec vitesse avant même que le félin ne puisse arriver dans la ruelle, avant qu'il ne puisse voir ses capacités de travestissement. Les queues de renard avaient disparu, seule la main d'Hinami menaçait encore le jeune informateur, sa main serrant la gorge de cette victime.
L'antique arriva dans le petit coin où se trouvaient les deux autres instigateurs, il sauta en direction de la fausse nonne et de sa véritable cible d'intérêt. Il prenait à peine la voie des airs que la main de la jeune femme se serra autour de la gorge du pisseur, lui brisant les cervicales au passage.
- Bien.
Elle le lâcha, Le Brun tomba au sol mollement, la vie l'ayant quitté à l'instant où ses os avaient craqué. S'il tentait de porter un coup de griffe, elle utiliserait simplement son Tekkai pour parer le coup, comme elle l'avait fait avec les carreaux d'arbalètes. Alors, une fois le coup éventuel stoppé, elle seule titulaire des informations demandées par Chief, elle pourrait initier la négociation et ouvrir le piège.
- Le Saint m'a permis de trouver la voie de notre défunt ami, que Constantin ait pitié de son âme. Avant de se présenter devant les portes des enfers, il m'a révélé les informations que nous cherchions, je suis prête à les partager contre votre assistance, évidemment. Soyons les messies de Constantin, ensemble, pour arracher l'herbe pourrie tâchant sa belle parole.
Le Monseigneur était clairement une merde, elle voulait le tuer non pas pour laver l'honneur de la religion mais simplement parce qu'elle le devait, telle était sa mission. L'appartenance du salaud n'était finalement qu'un très beau bonus. Elle sourit donc à son interlocuteur en attendant de voir sa réaction et sa réponse. S'il acceptait le travail d'équipe, elle lui dévoilerait la position de la cible et l'entourage de ce dernier, omettant de parler de ce "précepteur" mais abordant simplement les gardes. Un effet de surprise était toujours bon à ménager.
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Hinami Shinju
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Mar 14 Mai - 0:07
Le regard de Chief se ferma au moment où le craquement vint ôter la vie au jeune homme à la chevelure brune. Il n’aurait jamais eu l’occasion de le connaître, et pourtant il éprouvait une certaine peine à ce décès subit. Ses mains tremblaient tandis qu’il arrêtait sa course et retenait sa respiration. Le corps chutait dans un éternel dernier spasme. Le chasseur de primes releva la tête, et il voyait clairement noir. Ses yeux étaient ténébreux, et la jeune femme comprendrait bien aisément qu’il était prêt à la prendre d’assaut pour lui asséner un coup qu’il aurait aimé fatal. Ce ne fut pas le cas, tandis que son corps se retransformait progressivement sous forme humaine et qu’il retenait ses dernières émotions avec une certaine tension dans la mâchoire.
Derrière lui, il avait entendu des pas. C’était les pas des habitants qui commençaient à arriver, ceux qui observeraient bientôt, horrifiés, la scène de mort qui s’était déroulée là. Finalement, ses lèvres bougèrent après celles de la renarde, et il claqua sèchement sa langue en exprimant une colère évidente, sans analyser les paroles de son interlocutrice :
- T’es qu’une enfoirée, ce gars-là avait mille fois mieux à faire que mourir… Tu vas t’asseoir sur mon assistance, je vais le retrouver tout seul cet enfoiré.
Et il se tourna, voyant qu’il n’avait de toutes les manières plus le temps d’intervenir. Cette femme allait sûrement disparaître, et lui aussi devait s’évacuer d’ici. Ce jeune homme avait peut-être de la famille en ville, même s’il devait avoir été extirpé d’un milieu défavorisé pour s’être entiché de ces gamins si rapidement. Secouant la tête, Chief se contenta une nouvelle fois d’abandonner la situation : il devait être plus rapide que cette nana pour obtenir sa récompense, et s’il n’avait pas eu la pertinence de l’utiliser c’était clairement à cause de la colère qui avait obscurci son jugement. Voir la mort infligée sur une personne qui, si elle n’était pas innocente, avait l’air appréciée par ces gamins, lui donnait des envies de massacres.
Ainsi, il prit son tournant jusqu’au niveau de l’église où il irait à nouveau à la pêche aux informations. Peut-être qu’il serait plus chanceux cette fois-ci, ou que l’agitation pousserait certaines personnes à contacter MonSeigneur Bonaventure, vendant ainsi sa localisation sans le vouloir…
MonSeigneur Bonaventure
Il faisait ses affaires tranquillement en prenant un grand soin à ne pas froisser sa robe de cérémonie, tenue officielle qu’il prendrait pour officier devant une centaine de croyants durant les fêtes à l’honneur de Saint-Constantin qui auraient lieu le lendemain. C’était certes un événement incroyable, mais c’était surtout l’occasion de recruter les ultimes fidèles disponibles à son compte pour se poster en fer de lance de son nouveau commerce de ventes d’armes, de drogues et d’enfants. Oui, il était un homme aux multiples activités, et il ne s’en cachait pas.
Son sourire non dissimulé semblait encore frais, tandis qu’il passait une main sur le médaillon de sa chapelle. Le précepteur à ses côtés avait les épaules hautes, et le dos droit, les mains croisées derrière lui. Il semblait attendre patiemment qu’un ordre ne lui parvienne, comme la récompense de son dur labeur envers le prodige qui deviendrait d’ici quelques années le digne successeur de MonSeigneur Bonaventure lorsqu’il gravirait d’échelon dans le cercle des privés du Saint.
- Lionel va bientôt quitter son rôle pour se consacrer à l’étude des arts divins. Les enfants ? - Ils ont terminé leur travail et seront tous « déportés ».
Déportés, c’est-à-dire vendus. Ils avaient fait leur temps, et ils pullulaient dans ces rues qu’il allait purifier, de quoi se faire encore une marge sur les perquisitions à venir chez les toxicos qu’il avait lui-même créé. Cette satisfaction lui revenait, tandis qu’il observait la doublure de sa mallette dans laquelle les derniers comptes qu’il tenait sagement trouvaient tout le confort du voyage qu’ils allaient faire.
- Très bien. Amenez-moi Lionel. Il fera le voyage avec moi. - Je vais le chercher, MonSeigneur.
Et il se retira sans un mot. Dans la chambre, ne résidaient plus qu’un homme silencieux et sombre aux allures d’armoire à glace, et Bonaventure qui se saisit de son escargophone blanc pour s’enquérir des avancées du trafic qui avait lieu dans les souterrains.
Une sonnerie. Les enfants frissonnèrent sans décrocher et s’éloignèrent des corps en remontant vers la surface. Deux sonneries. Ils savaient qui était en train d’appeler, et pour rien au monde n’auraient décroché. Surtout pas si il était à ses côtés.
Galaad
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Ven 16 Aoû - 15:07
Chief gisait sur le sol, le crâne ensanglanté. Il n’avait pas réussi à empêcher le prêtre de fuir, et les précieuses informations qu’il cherchait s’étaient évaporées avec lui. Le monstre avait détruit une partie des appartements de « Monseigneur » avant que celui-ci ne s’échappe à grandes enjambées. La femme avait été introuvable, ce qui ne le gênait pas au départ… Mais à présent, il comprenait qu’il était encore trop faible pour se heurter à ce type de personnes. Traînant la patte, il reprit sa forme de Lion des Cavernes et traversa lentement les plaines enneigées, s’éloignant pour trouver refuge dans une grange jusqu’au petit matin. Il avait peur, peur que cela se reproduise, peur de perdre.
Pourquoi l’avait-on épargné ? C’était une bien bonne question, sûrement à cause du temps qui pressait. Le châtain n’avait jamais considéré qu’il avait eu autant de chance qu’aujourd’hui. La peur de la mort l’avait frôlé un instant avant de lui rappeler que c’était ses paris qui étaient en jeu. Il avait joué, et il avait perdu. Il devait accepter son sort. Tandis qu’un sourire sabordait son visage durant ses derniers supposés instants, la créature en face de lui, Galaad, avait grondé. Elle s’était tournée vers son maître et avait pris le parti de fuir. Lui-même se serait retrouvé dans de beaux draps s’il n’avait pas trouvé la force, une force surnaturelle de partir.
Tandis que son regard se perdait dans l’étendue blanche, tâchée de quelques gouttes d’un sang qui ne serait plus visible à son réveil, il abdiqua tout doucement au sommeil. La paille sur laquelle il se trouvait semblait plus confortable que n’importe lequel des lits qu’on aurait pu lui proposer. Sous sa forme animale, il dormit jusqu’au matin où il découvrit le visage curieux d’une enfant qui l’approchait. La petite n’avait pas peur, ses yeux illuminés par cette lueur qu’il aimait voir : celle du jeu, celle du pari. Elle risquait sa vie, elle le savait, mais elle le voulait. Elle voulait savoir ce qu’il se trouvait derrière cet étrange animal.
- Bonjour, petite fille. Comment t’appelles-tu ? - …
Elle ne répondit pas, abasourdie. Puis, brusquement, elle se mit à rire, à tourner en rond et s’étala contre la fourrure du « gros chat ». Ses petites mains furent tâchées d’un sang impur, celui d’un démon deux fois maudit : une fois par son D., une fois par son fruit. Et tandis qu’elle ignorait les tâches cicatrisantes, Chief retint un grognement, un dernier grognement de douleur.