Ishtar suivait le vice-amiral Archer jusqu’au vaisseau transportant son équipage, la Couronne, afin d’aller à la rencontre d’un homme, ou plutôt d’un ange, qui était attendue afin d’étudier la maison coupée en deux sur le littoral de l’île de Jaya. Qu’est ce qu’une décima faisait en ces lieux ? En vérité, la demoiselle ailée avait entendu sur North Blue des rumeurs concernant un moyen de retourner sur la mer blanche, d’où elle était jadis tombée, qui se trouverait précisément sur cette île de Grandline. Elle était alors partie en quête d’une embarcation pour l’emmener jusqu’à cette destination exotique, ce qu’elle avait finit par trouver dans la cité marchande de Puerto Havana au terme d’un duel contre le représentant d’un parti antagoniste au chef de la famille qu’elle avait remporté assez brillamment. Arrivé en ces eaux, elle était finalement tombée sur le haut officier avec qui elle avait eu l’occasion de converser tout en découvrant petit à petit l’origine de ces rumeurs et le projet de Ghetis pour le monde céleste. Le gradé avait su gagner sa confiance au fur et à mesure de la discussion, amenant même la demoiselle a révélé son affiliation à l’armée de Centes. Ce choix de quitter les rangs d’Arias pour le naissant Ordre Decima, elle le regrettait depuis longtemps mais conservait pour l’instant sa place pour deux raisons. La première était le souhait de faire sortir de l’extrémisme sa mentore au sein des troupes de Merveille qui avait rejoint ceux-ci afin d’affronter le Gouvernement Mondial qui avait fait disparaître sa famille dans les flammes du Buster Call d’Ohara tandis qu’elle parcourait le monde. La seconde était plus large et visait à accomplir des missions pour le compte des Decimas sans pour autant user de méthode violente afin de protéger au maximum les populations innocentes. En effet, pour cette guerrière qui accordait beaucoup d’importance à l’honneur et au respect, s’attaquer à des civils qui ne se sont pas militairement engagé dans les conflits ravageant le monde dans cette époque de crise majeur est une chose odieuse puisque ces hommes, femmes et enfants n’ont pas accepté le pacte implicite impliquant aux combattants de prendre conscience que la mort pouvait survenir durant toutes luttes intenses. C’était une des pires sources de déshonneur que la bilcane combattait avec ferveur tout en usant des préceptes spirituels des Wans pour progresser dans l’élévation de son esprit vers la sagesse, cherchant ainsi en ses ennemis si la rédemption était possible ou si ce n’était qu’un fantasme irréalisable.

Si Ishtar se trouvait aux côtés du vice-amiral Archer, qu’elle dépassait grâce à ses trois mètres de haut ainsi que ses quatre grandes ailes qui lui donnaient une certaine envergure non négligeable en plus de cela, c’était car au terme de leur conversation confrontant leurs opinions et leur permettant d’échanger philosophiquement parlant elle avait accepté de l’aider dans la recherche de réponse quant à cette fameuse maison shandia antique étrangement scindé en deux qui se trouvait non pas dans le ciel, mais bien sur cette île de la mer bleue équatorial. Elle ne s’attendait pas non plus à être d’une grande aide puisque Bilca vivait plus ou moins en autarcie ce qui impliquait qu’elle ne connaissait que très peu les cultures des autres peuples angéliques de la mer blanche, et donc des Shandias, cependant cela l’intéressait fort puisque la maudite aimait grandement découvrir les mystères de ces eaux terrestres, du monde « d’en bas », ainsi que ses merveilles. Elle resterait donc derrière Ghetis en le suivant jusqu’au vaisseau, demeurant dans le silence tant qu’elle n’échangeait pas avec le gradé, afin de découvrir le fameux fils de l’Archer qui serait en mesure d’apporter un éclaircissement des plus utile au sujet de cette histoire des plus étranges. Pour l’heure, elle serait spectatrice de la scène qui aurait lieu en attendant d’être présentée. Les deux maudits du serpent devraient être en mesure de bien s’entendre non ?

Ishtar demeura silencieuse devant la scène que jouèrent ceux qui se disaient père et fils, les remontrances de l’un se confrontant aux excuses de l’autre. Restant donc spectatrice, elle replongea dans ses souvenirs de jeunesse où elle avait partagé cette vie de famille avec ses parents et son frère, mais aussi avec la bande dont elle avait jadis fait partie avec Omnis, Eva et Sakuga jusqu’au jour où le père du dernier avait emporté son enfant loin de Bilca après avoir semé la destruction en privant les deux premiers de leur paternel qui était pourtant son meilleur ami. L’amitié. Les liens du sang. Deux concepts différent portant à la filiation, l’une immuable et prédestiné et l’autre modelable et changeante. Cela amenait parfois à des comparatifs entre les frères de chair et les frères de cœurs. Le second nom révèle d’ailleurs déjà du comparatif fait. Pour placer ceux que l’on apprécie tout particulièrement aux dessus des autres, certains n’hésita pas à ainsi introduire la notion de famille dans un contexte d’amitié. C’était le cas de ces deux-là et la De Lérhane s’en doutait d’une certaine façon même si elle n’en avait pas la preuve. Pour elle, c’était quelque chose d’intéressant d’observé de tels rapprochement. À ses yeux, la priorité donné au concept de lien de sang tenait plus des mœurs que de la véritable raison. La préférence envers l’un ou l’autre de ces deux opposés dépend de ceux qui la constitue. Ainsi, la famille ne tient pas une place supérieure dans les concepts d’ « amour » par défaut, c’est ceux que les sentiments maternelles et paternelles amènent en terme général qui en sont la véritable origine. À l’inverse, un parent tel que le père de Sakuga n’est en aucun cas une attache véritable sur le plan émotionnelle et tout ami peut lui être supérieure dans le cœur de l’enfant. C’était là le raisonnement de la grande blonde sur ce sujet qui était tout sauf essentiel mais que la moine-guerrière aimait médité comme tant d’autres choses.

Ghetis exposa la raison pour laquelle il venait à la rencontre du shandia. La bilcane, le croyant au courant, fut surprise d’une certaine façon. Vint alors le moment des présentations entre les deux natifs de les eaux du firmament. La maudite secoua simplement la tête en réponse au vice-amiral quand celui-ci demanda s’ils se connaissaient, Caligula se chargeant de l’expliciter à l’oral. Elle fut également touché par le fait que l’officier ouvert d’esprit ne révèle pas ses liens avec la Révolution d’Arias et le mouvement Décima. La demoiselle observa donc le contre-amiral réveillé la bête en lui pour ce métamorphoser en une bête préhistorique en tant que détenteur d’un modèle antique du hebi hebi no mi. C’était un sacré spécimen, beaucoup plus massif que ne pouvait l’être qu’elle allait devenir dans quelques instants, et aux couleurs très harmonieuses. Il enchaîna en répondant à l’Archer à propos de sa demande de rappel sur le mythe de Calgara que le Spown semblait prendre pour modèle ou tout du moins il avait une certaine fascination pour lui vu l’étincelle qui brillait dans ses yeux. Elle répondit à la demande de ce nouveau sympathisant en se présentant avant de se métamorphosé elle-même.

-Je suis Ishtar De Lérhane. Ravi de vous rencontrer Cali. Quant à mon fruit, je vais également vous le montrer.




Les iris d’argent virèrent à l’or tandis que les pupilles s’allongeaient verticalement, donnant à la guerrière un regard reptilien ambré, pour ne pas dire solaire. Ses dents se rarifièrent tout en devenant acérées comme des dagues tandis que ses jambes et ses bras s’intégraient à son corps, sa langue bifide passant entre ses lèvres pendant que les écailles ventrales apparaissaient tout le long du corps tandis qu’à l’opposée le plumage de ses quatre ailes prirent une teinte d’un vert aussi vert que celui des quetzal avec des reflets émeraudes. S’élevant dans les cieux en plein milieu de la transformation, se déplaçant circulairement  dans la voûte du firmament, elle se retrouva avec un corps de serpent d’une dizaine de mètres de long pour un mètre de diamètre. Virevoltante, elle dessina ainsi une spirale, ses yeux fixant le titanoboa avec intensité. Une impulsion invisible jaillit de ces pupilles gouvernant vents et nuages. Le grand nuage qui passait alors devant l’astre du jour se dissipa en quelque instant pour révéler celui-ci qu’elle ne cachait plus que par sa tête, se transformant en une auréole picturale.

-Je suis le Serpent à Plumes, empereur de jade mythologique des forêts et jungles tropicales, gardien de la biodiversité commandant à la météo ainsi prédateur prenant uniquement pour cible les animaux menaçant la faune ou la flore par leur surnombre qui vise à conserver la prospérité du monde sur lequel il veille.

Passant alors en forme hybride, retrouvant par la même occasion ses bras pendant que les jmabes étaient encore unis en une queue, sa chevelure d’or se retrouva constitué de fines et souples plumes jaunes. Battant des ailes en descendant tranquillement, son corps mesurant alors dans les huit mètres de longueur, elle revint tout en continuant de masque le Soleil, ses yeux resplendissant de la même teinte que celui-ci pendant qu’elle revenait vers le sol, le regard posé sur son compère ange à la malédiction reptilienne. Elle toucha le sol au même moment où elle reprit son apparence humaine.

Un sourire se dessina au coin des lèvres de la bilcane tandis que l’autre ange réagissait au pouvoir mythologique de la plus rare des classes de zoans. Confronter deux malédictions de serpent était intéressant, d’autant plus pour faire la comparaison entre la version mythique et la version antique. S’ils avaient davantage de temps, ils auraient certainement pu comparer en détail les points forts et les points faibles de leurs reptiles respectifs. Néanmoins, il y avait cette histoire de maison coupé sur laquelle il fallait plancher. Le trio s’y attarda s’y dirigea donc et l’Archer se mit à interroger les deux originaires de l’océan céleste afin de démêler le vraie du faux sur les histoires qui circulaient aux sujets des îles de la mer blanche et de leur population angélique.

-En ce qui concerne Bilca, nous ne parlons que très peu de l’histoire, du passé de notre peuple. Nous n’étions déjà que très peu au fait de ce qu’il pouvait se passer sur le reste de la mer blanche, alors explorer nôtre histoire sachant que nous n’avions pas beaucoup d’ouvrages relatant ce qu’a pu vivre Bilca. Donc, même si nous ne le savons pas, certains de nos ancêtres ont très bien pu vivre sur les mers bleues. Je suis désolé de n’être d’aucun secours sur le sujet.

Une fois arrivé non loin de la bâtisse dont il était question, l’Archange du Typhon écouta les paroles du vice-amiral et s’intéressa donc au fait que l’édifice daté d’il y a environ quatre siècle. À l’évocation de l’histoire de Norland, elle fronça les sourcils.

-Oui, j’ai déjà entendu parler de cette légende… lâcha simplement la De Lérhane qui était étonnée du parallèle mais ne jugeait pas que c’était suffisant pour relier avec certitude les anges, cette bâtisse, Jaya et Norland.

C’est l’intervention de Caligula qui éclaira la lanterne de chacun au sujet de temples fait d’or. La guerrière reptilienne témoigna donc du fait que de son côté, cela n’avait pas du tout était le cas.

-Je n’ai absolument aucun souvenir de bâtiment en or, ou même en métal, sur Bilca. Il y avait un temple perdu dans la forêt, mais il n’était pas pourvu de ce genre de choses de ce que j’en sais. Il était tout simplement en pierre. De toute manière, je ne sais pas comment nous nous serions procurés l’or étant donné que Bilca est entièrement faite de nuages et qu’il n’y a donc globalement pas les mêmes types de roches et de minerais qu’ici. J’ai du mal d’ailleurs à concevoir que vôtre île disposait de ressources comme l’or…

La blonde aux iris argentés fit quelques pas en arrière en fronçant les sourcils et en observant la demeure coupée en deux.

-Shandia datant d’il y a quatre cents et l’expédition de Norland correspondant à la disparition de l’or… Peut-être que…

Elle marqua un silence et fit aller son regard de Ghetis à Caligula, puis de Caligula à Ghetis.

-Etant donné que les îles célestes ne possèdent normalement pas naturellement d’or d’après mes connaissances de Bilca, se pourrait-il que les temples que vous avez vu durant vôtre jeunesse seraient enfaite les mêmes que ceux qui se trouvait ici ? Cela voudrait dire qu’ils auraient eu les moyens de déconstruire les bâtiments et de les envoyer par le courant ascendant jusqu’au ciel… Cela semble assez absurde en soit. Et surtout ça n’explique en rien le fait que le bâtiment soit cassé en deux.

L’hypothèse avancé pouvait faire correspondre différentes éléments, mais laissait beaucoup de flou.

Chacun prit la parole pour faire avancer les hypothèses. Après la bilcane qui avait fait le point sur les différences entre son île céleste et ce qui était raconté dans le cas d’Upper Yard. Le point technologique soulevé par l’Archer faisait en effet partie de l’invraisemblance de toute cette histoire. Transporter une cité entière faite d’or jusqu’au ciel semblait absurde sous de nombreux points de vue et cette idée lancée dans le vent par la fille des cieux semblait ne pas devoir être vraiment prise au sérieux au premier abord quand bien même cela représentait la seule conjecture pouvant relier le mythe de Norland à la réalité. Vint ensuite l’évocation de Fullshout et de sa population angélique aux ailes qui régressaient. Triste destiné qui impliquait le climat pouvait avoir un impact sur ces éléments à par entière, et pourtant inutile, de l’anatomie des peuples de la mer blanche. C’est alors que l’Archer évoqua la possibilité que les shandias trouvent leurs origines dans les contrées terrestres d’en bas et qu’ils aient souhaités migrer vers les hauteurs du firmament.

-En effet, cela semble compliqué. De plus, qu’est ce qui aurait pu les pousser à vouloir quitter leur terre ancestrale ? Cependant il y a bien un cas dans lequel ils auraient pu connaître la possibilité de l’existence des îles au-dessus de leur tête. Il n’y a en effet aucun besoin que les shandias soient natifs de la mer bleue pour qu’ils aient élus domicile sur une île comme celle-ci pendant plusieurs siècles. Je connais une île de North Blue, Senzai Sazoka, peuplée de personnes qui descendent d’un contingent de Wa no kuni et se sont approprié ces terres depuis des siècles pour en faire leur propre nation, cela ne serait pas bien différent. Ils peuvent très bien être descendu de la mer blanche pour x ou y raison et s’être adapter au climat des lieux, après tout l’évolution m’a confié quatre immenses ailes là où mes parents ont les ailettes normales du peuple angélique, alors une résistance progressive à l’environnement ne me parait pas davantage aberrant. Enfin bref. De ce fait, leur motivation pour remonter là-haut pourrait tout autant être un désir de retrouver à leurs origines, transformé certainement en légende au cours des siècles, que la fuite d’un prédateur à leur civilisation. Peut-être que l’arrivée de Norland leur a fait craindre d’être envahit… Les possibilités sont extrêmement nombreuses sans davantage d’indices sur ce qu’il s’est passé.

Ce fut bientôt au tour de Caligula de mettre en avant ses propres constats. C’est alors qu’il eut un genre d’épiphanie qui secoua tout son être pour amener une proposition surprenante mais qui pouvait faire tout autant sens que la peur d’une invasion : un caractère involontaire de cet exode qui relevait d’un transport de tout une partie de l’île par le knock-up stream ! Une inspiration peut être provoqué par la manifestation de ce dernier qui allait faire son œuvre d’ici peu.

-Cela expliquerait effectivement très bien le transport de l’or mais surtout le fait que de la terre se soit retrouvé dans le ciel. Et…

L’Archange du Typhon tourna la tête en direction de l’habitation coupé en deux.

-Cette demeure vient appuyer cette théorie puisqu’il n’y a aucune raison de faire une habitation à moitié de cette façon. Elle aurait donc été littéralement coupé en deux lorsque le courant aurait emporté tout une partie de l’île vers le firmament. Nous sommes donc au point de délimitation de l’effet de ce knock-up… Il devait y avoir un village shandia juste devant si cela se trouve… Cela veut dire aussi… Que si l’on associe les cartes de Jaya et d’Upper-Yard nous pourrions reconstituer l’île de l’époque ?

La De Lérhane tourna le regard en direction du vice-amiral qui avait dans ses mains les deux cartes.

À trois, ils étaient parvenus à reconstituer le puzzle, ou en tout cas à reconstruire les événements de manière cohérente avec les informations qu’ils avaient à disposition. Cela levait le voile sur l’histoire de Montblanc Norland, une triste victime du destin qui avait chèrement payé le prix de sa vérité devenu mensonge par les aléas de l’existence. En tout cas, maintenant que le passé était dévoilé, il fallait se tourner vers l’avenir qu’il restait à bâtir.

-Oui, une statue lui rendra bien hommage. Si révéler la vérité rendra son honneur à cet explorateur déchu, il ne faudra pas oublier de vous préparer. L’officialisation que les prétendus mensonges sont la réalité amènera bien des pillards en cette contrée une fois que cela se répandra via le bouche-à-oreille. Beaucoup sont avides d’or et une cité d’or sera un motif suffisant pour pousser les gens à vouloir se rendre tout autant à Jaya qu’à l’île céleste de Skypiea. Alors… Je me demande s’il ne vaudrait mieux pas attendre un peu avant cela… Garder cela comme secret le temps que tout le système défensif des deux îles soit pleinement prêt à faire face à ce genre de personnes, même contre des supernovas. Je n’ai aucun droit sur ces lieux. Je ne suis pas un officier de la Marine qui aurait pour charge de protéger Jaya… Je n’ai aucun lien véritable avec ce lieu en dehors des événements et conversations de cette journée messieurs. Je n’ai par conséquent aucun droit de décisions là-dessus et je ne fais que vous évoquiez ma pensée. C’est à vous que revient la décision finale et comptez sur moi pour vous aider à répandre la vérité ou gardé temporairement le secret en fonction du choix pour lequel vous tranchez, déclara l’Archange du Typhon sur un ton tout autant solennelle que sérieux.

Vint alors le moment d’aborder une autre possibilité pour le futur : que Jaya rejoigne son ancienne terre dans les cieux. Une situation qui serait certainement extrêmement complexe à gérer pour les habitants. Il faudrait alors établir des relations avec les locaux de Skypiea et réussir à défendre les lieux jusqu’à la clarification de la situation, si jamais l’espoir est assez grand pour considérer qu’un terrain d’entente est possible et que cela ne déclenchera aucune guerre.

-Je rejoins l’avis de messire Caligula. Même en n’ayant presque pas quitté Bilca durant mon enfance et mon adolescence, j’ai entendu parler de la situation politique assez complexe, pour ne pas dire tendu, d’Angel Island et Upper Yard. Je crains qu’actuellement cela ne ferait que renforcer les conflits et plonger encore plus de personne dans une bataille dont en plus ils ne comprendront pas les enjeux durant les premiers temps… Or la motivation et le mental sont des choses essentielles pour se battre. Bien sûr ils se battront pour leur survie, mais ne pas savoir pour quelle raison ils meurent démotivera énormément de gens… Je rejoins le contre-amiral Spown également sur le fait que la meilleure solution me semble être de préparer les deux peuples à leur rencontre, à se respecter, à dialoguer et ainsi à cohabiter. Tout le monde y gagnera à s’entraider plutôt qu’à se battre.

-Il semblerait en effet que nous ayons compris ce qu’il s’est passé ici il y a tant d’année, un événement qui aura tout autant marqué l’histoire du monde des mers bleues que celle du monde d’en-haut. Et oui, je ne vais pas vous déranger plus longtemps. Vous avez surement fort à faire, déclara la bilcane en observant le spectacle qui se jouait si proche de l’île, l’émergence de ce pont liquide qui relié ciel et terre lors de certains moments d’existence. Je ne peux rien vous garantir. Parfois la vie prend de drôles de tournures et érige les gens en ennemis quand bien même ils sont en vérité amis. Il suffirait que je tombe sur un colonel corrompu qui se sert de sa position pour me rendre ennemi du Gouvernement Mondial car j’aurais fait échouer ses plans qui allaient à l’encontre de l’intérêt des habitants, comme par exemple soutenir une attaque pirate en secret afin de toucher un pourcentage dessus. Cela peut paraître aberrant, mais c’est malheureusement parfois le cas. Sous le couperet du Décret Décima, les officiers frauduleux qui malheureusement n’ont aucuns idéaux de Justice ont un pouvoir accru et peuvent s’en prendre à des innocents qui les gênent. Mais je pourrais tout autant me retrouver à faire face à des Marines pour protéger une population que le Gouvernement Mondial voudrait arracher à ses habitants. Après tout, il suffit qu’un de ces Dragons Célestes veuillent accroître ses revenus pour qu’il puisse détourner de leurs missions certains gradés pour les faire obéir à leurs ordres.

La demoiselle ailée n’était en effet pas la meilleure option sur laquelle parié pour le fais de demeurer sans prime étant donné son engagement ainsi que son physique assez particulier et exotique qui attirait l’intérêt de certains.

-En ce qui concerne ma force, je compte bien continuer à progresser et j’espère que la prochaine fois que nous nous verrons je serai en mesure de vous tenir tête à tout les deux et que nous pourrons ainsi nous entraîner… À moins que nous soyons l’ennemi et que je doive repousser pour m’en aller tout en essayant de vous faire le moins de mal possible… Enfin bref, j’espère que nous n’aurons pas à en venir là. Je vous souhaite bonne continuation messieurs et j’espère que votre avenir vous portera là où vous l’espérez.

Sur ces mots, elle s’inclina promptement pour saluer les deux messieurs, puis se métamorphosa dans l’optique de revêtir sa forme hybride. L’Archange du Typhon se mit à battre des ailes et s’éleva progressivement dans les airs en faisant signe aux deux officiers avec qui elle venait de se lier d’une certaine manière des plus informelles. Se tournant vers l’horizon en direction de Reverse Mountain, la reptilienne angélique s’élança sur la brise afin de voguer sur les vents au milieu des nuages afin de remonter Grandline jusqu’à son entrée. Un périple qu’elle avait fait dans l’autre sens. Elle retrouverait le navire de la Flotte Noire à l’île suivante sur leur voyage du retour, mais pour l’instant elle devait allait elle-même procédé à quelques petits préparatifs pour la suite de son périple. Son odyssée était loin d’être fini et, en vérité, le chapitre le plus important de celui-ci ne s’était pas encore ouvert.