La neige tombait délicatement sur les épaules et la tête du vieil homme. Seul, debout au centre des jardins dans lesquels ses élèves s'entraînaient autrefois dans une cadence valeureuse, il observait le ciel grisâtre délivrer son continuel chagrin. Cela faisait plusieurs mois déjà que le jeune homme dont il avait assuré l'entraînement avait quitté cette île. Il le savait... il reviendrait. Il reviendrait une fois qu'il aurait mûri, une fois qu'il aurait grandi, une fois qu'il serait prêt. Cette conviction était ancrée dans son cour en une encre indélébile, tant et si bien qu'elle le réconfortait dans ces moments les plus frigorifiants qu'amenait l'hiver éternel de North Blue. Il espérait seulement qu'il ne tarderait pas trop... il était des batailles que l'on ne pouvait malheureusement que faire traîner, mais pas gagner.
- Tu as raison, Kizuna-kun. Désolé de t'inquiéter. - C'est mon devoir de m'inquiéter pour vous.
Il répondit au sourire gracieux de la jeune femme par le sien, plus fatigué et usé par l'âge. Lentement, il la rejoignit et elle se saisit de son bras, l'accompagnant silencieusement au travers du dojo vide. Combien de temps encore avant que le jeune sabreur ne revienne terminer ce qu'il avait commencé ici ? Elle ne le savait guère. Elle espérait qu'il fasse vite. L'ancien attendait patiemment, mais il n'avait plus toute la vie devant lui... bien malheureusement. S'il devait passer à quelqu'un d'autre l'intégralité de ce qu'il avait autrefois de plus précieux, alors cela devait se faire instamment. Elle le suivait au jour le jour et le savait : quelque chose de bien plus pernicieux qu'une mort par le sabre rôdait dans les airs, dessinait sa poigne spectrale sur les contours vieillis des bâtisses, sinuait dans l'air du matin et du soir comme une fumée morbide et invisible. Son esprit lui disait d'être vaillante, mais son cœur la trahissait constamment. Elle tenait bien trop à ce vieil homme pour cacher ses inquiétudes indéfiniment.
- J'ai de la chance de t'avoir. - J'ai de la chance que vous m'ayez trouvée.
Elle détourna le regard tandis qu'ils pénétraient dans une pièce plus chaude et confortable, dans laquelle une petite table basse reposait au centre de l'espace. Amenant son maître à un coussin dispensé judicieusement non loin du mobilier, elle l'aida à s'asseoir tandis qu'il ménageait ses forces. Ah, elle se rappelait parfaitement de ce jour là... le jour où il l'avait secourue, étouffée par les sanglots devant le corps inerte de sa propre mère. Elle n'avait que sept ans... un âge auquel les enfants jouaient encore, innocents et éloignés de la cruauté du monde. Encore aujourd'hui, elle n'aurait su dire ce qui l'avait le plus marquée : la lame du malfrat pénétrant dans la chair de sa génitrice... ou celle du Tranche-lune séparant les mains du monstre de ses poignets avant de lui trancher la gorge. Elle se tourna vers une théière encore chaude qui trônait là, avant de verser un peu de breuvage dans une tasse qu'elle amena à l'ancien épéiste. Il était cerné : le sommeil le fuyait fréquemment, remplacé par un simulacre de repos. Il avait perdu du poids, pas assez pour que quiconque d'autre qu'elle le remarque, mais tout de même... elle sentait le temps prélever son dû.
- Pensez-vous vraiment qu'il reviendra ?
Il l'observa avec un air interrogatif, avant de comprendre ce à quoi elle faisait référence. Ah, cette tendre enfant... il étendit sa main et caressa son poignet, comme il l'avait fait tant de fois lorsqu'elle doutait, lorsqu'elle avait peur. Une nouvelle fois, il lui offrit une chose qui n'avait pas subi la sinistrose depuis tous ces mois : un regard dont la lumière, elle, restait intacte.
- J'en suis certain.
-------
Pendant ce temps, au port, l'activité du soir commençait à décliner. La fraîcheur de l'océan et celle du climat intense et rude n'aidaient pas les travailleurs à s'armer de courage, mais les gens vivaient comme ils l'avaient toujours fait : humblement soumis aux caprices d'une météo souveraine. Pourtant, dans les navires qui s'apprêtaient à accoster, une lueur d'espoir saurait réchauffer le coeur malmené d'un homme arrivant au bout de son propre chemin.
Petit post introductif, nous sommes en début de soirée à Glaglapolis. Tu sais où se trouve le Dojo et tu as donc tout loisir de t'y rendre directement, ou de faire un détour si tu en as l'envie ou le besoin. Tu arrives donc par voie maritime, comme vu ensemble précédemment !
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Shiki M. Eiki
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Lun 13 Mai - 21:50
Tadaima
Un matin comme un autre, ou peut-être pas ? Voilà quelques jours maintenant que j’étais en mer. Dans le petit bateau fourni par l’Inquisition, un petit équipage s’attelait à nous emmener à Glaglapolis. “ Nous “ ? Oui... J’avais décidé de faire ce voyage en compagnie de Komari et pour cause, il s’agissait en quelque sorte de la genèse de notre histoire... Et par nostalgie, je ne m’étais pas empêché de lui proposer de me suivre. Combien de temps déjà ? Sept ? Plus ? Je n’arrive plus à mettre une date précise sur mon passage sur cette île pour un certain tournois, mais je n’oublierais jamais cette aventure de part ses rencontres que j’y ais faites et leurs conséquences. Trois personnes restaient gravés dans ma mémoire quand je pensais à cette île : Komari bien entendu, puisqu’au fond c’est ici que tout à commencer. Chishiki-sensei, car c’est grâce à lui que j’ai réellement prit un nouveau départ dans ma vie. Et pour terminer, la présence la plus discrète qui soit dans ce monde, mais une personne à la douceur fort appréciable lors de mon séjours auprès de l’homme devenu mon maître : Kizuna. Ces trois personnes formaient en quelque sorte la base de ce que je suis à ce jour. Le sol sur lequel repose les piliers que son l’Inquisition et ses membres. Autrefois simple bretteur, c’est depuis cette aventure que ma vie est devenu un projet architectural, c’est à cet instant que chaque rencontres, chaque batailles, chaque moments qui méritent d’être mémorables formaient en moi un bâtiment que rien ne pourra détruire dans l’avenir.
Ouvrant un oeil, je me trouvais dans un lit aménagé dans une des nombreuses cabines du navire révolutionnaire camouflé. Soupirant de plaisir, je me retirais de la douce étreinte de ma compagne allégrement collée à moi. Je ne me lasse jamais de ces simples réveils, mais qui chaque fois me rappellent à quel point sentimentalement je suis heureux. J’ai quelque chose à protéger, à chérir. Autrefois, je n’avais que mes souvenirs. Embrassant le front de ma bien aimée, je me retirais de sa présence pour aller faire ma toilette et aller sur le pont. Aussitôt que je quittais le ventre de bois du navire, voilà que le froid ambiant me remémora bien des souvenirs. Chaque souffles provoquaient la naissance d’un petit nuage de buée et je m’en amusais. La veille, la mer semblait infinie, mais là, le simple fait de voir au loin l’île, cela me plaisais. Les flocons tombaient petit à petit et le soleil ce couchait bientôt. Visiblement, notre sieste improvisée c’est faite plus longue que prévue... Soupirant doucement, je replace correctement mes lames rangées dans leurs fourreaux respectifs dont une nouvelle lame. Choix difficile, finalement, j’avais décidé de l’emmener comme une preuve d’évolution. Autrefois, je n’avais que trois lames, mais avec ce cadeau cela faisais quatre. Deux normales, une de la qualité des cinquante et ... Une de la qualité des vingt-et-une. Avançant sur le pont, je me mis proche de la tête de proue jusqu’à ce que nous arrivions au niveau du port.
“ Hmmmmm... Tu t’es réveillé en douce... “
Tournant la tête vers la personne qui m’interpelle, je souris en voyant la mine fatiguée de Komari. Chaque fois qu’elle se réveil, il y a toujours un temps de latence avant qu’elle ne revienne à ce monde. Là, on pourrais clairement la prendre pour une enfant et cela m’amusais au plus haut point. La laissant approcher, celle-ci avait mis une tenue plus chaude que la normale, alors que moi je m’accommodais de la mienne. Malheureusement, impossible d’échapper à la bienveillance de la femme poisson et alors que je me faisais pensif, une écharpe s’enroula sur ma nuque. Un fin sourire se dessina sur mes lèvres et je ne pu m’empêcher de lui caresser la joue.
“ Je... Vais aller directement voir le vieil homme. Tu... Te charges du logement ? “ “ Entendu. “
J’espérais que mon maître serait là et en bonne santé qui plus est. Après tout il reste un vieil homme et même si je ne le lui avais jamais dis, je me demandais parfois si on état de santé était stable. Bien des mystère l’entoure... Entre son surnom, son âge et même son passé... Au fond, c’est en réfléchissant ainsi que je me rendais compte d’une chose aussi plaisante que inquiétante. Il me donnait énormément sans attendre en retour et pourtant, à côté de ça, je ne connaissais rien de lui. Cet état de fait me fit prendre conscience de cela et je ne pu m’empêcher de me dire cela : il fallait à mon tour donner. Que ce soit la présence ou mon assiduité, je ferais tout pour que l’homme reçoive autant qu’il me donnait.
Débarquant tranquillement, je regardais une dernière fois ma comparse et lui indiquais le chemin pour aller au fameux dojo. Quoi qu’au fond, il se voyait assez quand on étais dans un bon angle sur l’île. L’embrassant, je commençais ma marche, traversant les différentes zones à franchir pour y arriver. Marches, sentiers, cela ne me prit qu’une vingtaines de minutes avant d’arriver devant ce dojo aux airs de temple ancien. L’immense porte faisait toujours aussi chaud au coeur et me rappelais grandement l’architecture de mon île natale. Un vent de nostalgie secoua ma chevelure orangée qui semblait avoir prit des teintes rougeâtres. Une futur coloration ? Qui sait... Finissant de vaincre les dernières marches, après avoir affronté le froid que je n’avais pas côtoyé depuis de nombreux mois, je vins à frapper à la grande porte pour que mon arrivée soit audible et dès que les portes s’ouvriraient, je m’inclinerais devant celle qui vient toujours ouvrir - ou du moins dans 99% des cas - la porte et laisser ma voix se faire entendre.
“ Bonsoir Kizuna-chan... T... Tadaima. “
Aucune émotion particulière ne semblait émaner de ma voix, et pourtant, le regard disait tout le contraire. Les mots s’accordaient à mon regard et la parole du retour chez soit n’avait jamais prit autant de sens. S’était sortit assez naturellement, signe d’un réel attachement inavoué jusqu’à maintenant à cet endroit. Après un moment à rester courbé, je repris une position droite pour alors demander tout naturellement.
“ Est-ce que... Hmm... Puis-je m’entretenir avec Chishiki-Sensei ? “
J’attendais le verdict de la charmante compagnie que l’homme s’offrait. Au fond, je n’avais jamais réellement su quel était le lien qui unissait cette femme à cet homme. Est-ce sa femme ? Sa fille peut-être ? Encore une fois, des mystères entouraient cette demeure ô combien chaleureuse et une envie bouillonnait en moi ; celle de retrouver l’homme qui avait gagner mon respect le plus profonds qui soit, respect égalant celui des plus grands bretteurs de ce monde. Si celle-ci acceptait ma requête, je me mettrais donc à la suivre sans un mot après m’être déchaussé comme à mon habitude. Et si petite marche il y avait, c’est avec tout le naturel du monde qui me caractérise que je lâcherais un commentaire.
“ ... Glaglapolis est toujours si calme et ... Magnifique à visiter à ce que je vois. “
Et je n'espérais pas me tromper sur ces mots. Car si d'apparence elle n'avait pas changée, qui sait si des anecdotes ne se seraient pas déroulées en mon absence ?
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Shiki M. Eiki
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Jeu 16 Mai - 0:40
Chishiki Gaihakuna, Kizuna
Lorsqu'elle entendit finalement toquer à la porte, Kizuna était en train de préparer le remède de son maître. Trois ingestions par jour minimum, avec un peu de repos et une exposition minimaliste au froid... ce n'était pas facile, en tout état de cause. Chishiki Gaihakuna était avant tout un guerrier, un vagabond qui avait voyagé dans des espaces infinis de liberté, à une époque ou la sinistre présence du décret Décima ne prenait en otage aucune liberté. Malgré ses remontrances, sincères et directes, le vieillard trouvait toujours un moyen de filer à l'anglaise pour aller prendre l'air ou observer la neige tomber... il était difficile de le garder en place bien longtemps.
Elle vint ouvrir et découvrit avec plaisir le visage de Shiki. Il était revenu... il était revenu pour son professeur, comme cela avait été annoncé. Une lourde charge sembla glisser de ses épaules dans le monde de l'invisible, tandis qu'elle soupirait d'aise en observant le jeune sabreur de l'autre côté de la porte. D'un geste simple, elle l'invita à entrer à l'intérieur, dans le hall d'entrée boisé aux motifs anciens et aux ornements qui, s'ils avaient perdu en éclat avec le temps, restaient autrement démonstratifs de la richesse passée des lieux.
- Shiki-san... sois le bienvenu. Cela fait grand plaisir de te revoir. Gaihakuna-sama sera très heureux d'apprendre ton retour.
Elle lui intimerait alors de le suivre, afin de retrouver leur maître. Ce dernier l'avait tant attendu... ses paroles s'étaient avérées vraies. Chishiki Gaihakuna avait toujours eu l’œil pour déceler le potentiel et le bien chez les autres : à dire vrai, ce compas moral d'une qualité incroyable n'avait été mis en défaut qu'une seule et unique fois de toute sa carrière. Il était des choses que même un homme, dans toute sa dignité, ne pouvait décemment affronter... tout esprit était fragile, placé dans les mauvaises conditions. Le jugement était bien plus rapide à altérer que la qualité de l'acier et c'était également pour cela que le vieil épéiste s'adonnait encore et toujours à son art, qui le purifiait de bien des façons.
- Oui, la ville n'a pas changé. L'hiver est rude, mais nous sommes habitués. En tout cas, nous n'avons rien eu à signaler depuis que vous avez mis les voleurs en déroute, la dernière fois... il semblerait que cela ait marqué les esprits.
Elle n'évoqua pas l'ancien, pour des raisons qu'elle se garda bien de dévoiler. Il verrait bien assez tôt, après tout. Il ne tenait qu'au vieux maître des lieux d'en dévoiler sur sa personne... ce n'était pas son rôle. En tout cas, ils continueraient à traverser plusieurs couloirs sur lesquels d'anciens trophées qui suintaient autant de gloire qu'ils ne venaient en mettre en garde les observateurs : la vanité n'était au final qu'un présage de décadence, la richesse matérielle une plante qui se mourrait dès que l'on cessait de lui prêter de l'attention... si ce Dojo valait sans doute une fortune, il n'en restait pas moins qu'il était vide de la chaleur humaine qui lui donnait sa véritable valeur. Finalement, ils débouchèrent après quelques tournants dans le salon où se tenait le vieux combattant, dos tourné vers eux, visage rivé sur l'extérieur et les jardins blêmissant sous la poids de la neige drue et froide.
- Gaihakuna-sama. Il est ici.
Lentement, il se retourna. Son visage, bien que similaire, semblait quelques peu plus pâle qu'autrefois. Ses gestes étaient lents, mesurés. Ils témoignaient d'une certaine lenteur : il se ménageait. Ses yeux, eux, n'avaient pas perdu de leur force. Son regard était toujours aussi acéré que lors de leur première rencontre et, si les jointures de ses mains blanchissaient désormais de façon plus visible, il n'en restait pas moins le professeur qui avait accueilli le jeune M. Eiki au sein de sa maison. Sa grandeur était amoindrie, mais pas éteinte. En témoigna sa voix, un peu plus faible qu'autrefois, mais encore forte et claire.
- Bienvenue, Shiki-kun. Je suis content de te revoir. Assieds-toi... nous avons beaucoup de choses à nous dire. Comme les aventures que tu as du vivre depuis notre dernière rencontre.
Il fit un signe à Kizuna, qui se retira momentanément pour aller chercher les usuels cadeaux de convenance : un peu de thé, ou du chocolat chaud, ce fameux breuvage local, ainsi que de quoi se sustenter rapidement. Le voyage avait du être long et déjà, le soir arrivait : peut-être que le jeune homme aurait faim. De son côté, il l'inviterait à s'installer et à s'exprimer, que ce fut pour le questionner ou pour raconter son histoire.
Kizuna te fait donc entrer et t'amène auprès de Chishiki. Ce dernier s'adresse à toi.
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Shiki M. Eiki
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Jeu 16 Mai - 15:50
Tadaima
Devant cette porte en bois, j’observais les diverses marques qui trônaient ici et là. Les gravures en tout genre laissaient voir une richesse oubliée mais qui pourtant est restée là, comme endormie. Finalement, la barrière s’ouvre et la demoiselle me laisse voir sa personne. Sa voix cristalline se fit vite entendre et je me remémorais chacun des moments passés ici. Que ce soit autour d’un thé, un chocolat chaud ou dans le jardin entre deux entraînement je me souvenais aussitôt qu’il s’agissait d’un lieu reposant. L’ambiance avait beau être à la limite du froid, j’y trouvais là un lieu reposant, où le zen est maître mot. Au fond, j’ai l’impression de me trouver au temple du mont Kunai, les chants religieux en moins. Ici, le chant se résumé au silence, au bruit de la neige qui tombe tranquillement. Marchant avec la demoiselle dans la bâtisse, je me permet parfois de divaguer et laisser une main caresser le bois ici et là du couloir. Tendant l’oreille, je souris à celle-ci alors qu’elle m’annonçait que tout était en règle ici.
Affichant un sourire discret, je continuais de marcher dans le couloir principal jusqu’à ce que finalement nous arrivions devant la porte de la pièce principale. La laissant faire coulisser les portes d’entrées, celle-ci ne tarda pas à m’annoncer à l’homme que j’étais venu voir. Seul, dans cette pièce, il semblait pensif puisqu’il regardait dehors la neige tomber. Un chose que moi-même j’aime faire quand j’étais à North Blue. Le climat n’est pas le plus favorable qui soit, mais quand on est sensible à la beauté en tout genre... On s’y fait. Je vis alors mon maître se retourner, avec lenteur. M’approchant de lui, j’osais attendre son accord pour m’asseoir et quand cela fut fait, je me mis sur mes genoux, face à lui. L’homme laissait toujours émaner cette prestance qui le caractérisait. Une présence faisant preuve de puissance et de calme. Et tandis qu’il se mit à parler, j’observais un peu plus ses traits; notant l’effet du temps sur lui. Pourtant, je ne comprenais pas encore à quel point certains signes pouvaient être alarmants. Ce n’est qu’avec le temps, les paroles et les actes que je pourrais clairement m’en rendre compte. Pour l’heure je m’inclinais face à lui et repris la parole avec la douceur qui m’était propre.
“ Tout le plaisir est pour moi Sensei... Cela est toujours très plaisant de revenir sur des lieux qui nous ont marqués . Je ... Me sens nostalgique même s’il n’est question que de quelques mois. “
Des mois et pourtant ... Tellement de choses se sont déroulées. Maintenant que j’y pense, j’avais l’impression que j’avais quitté ces lieux depuis des années. Loin de me douter que pour cet homme aussi l’attente avait été longue, je me laissais aller à la discussion, répondant à sa question. Le récit fut long et pour cause... Je commençais par le commencement. Après le tournois, j’avais voyager comme autrefois, mais avec des capacités martiales nouvelles, de nouvelles théories pas forcément maîtrisées. Tout en ayant conscience de ça, j’ai parcouru les mers jusqu’à retrouver Doku, alias Komari. Je ne lui cachais rien, annonçant le secret de la femme poisson qui ne désirait pas être harcelée d’où son inscription à son tournois sous un pseudonyme. Désireux de l’aider depuis ma rencontre ici-même, je suis tomber sur elle quelques semaines plus tard après mon départ. Enrôlée dans l’Inquisition, nous avons coopéré et c’est ainsi que la mission du groupuscule révolutionnaire fut menée à bien. Désirant la protéger, c’est à cette époque que j’ai rejoins donc le rouquin qui désire changer le monde, mettant ma lame à son service. Puis vint l’histoire compliqué de mon début de tourment. Lors d’une mission seul, j’ai été vaincu et mes lames brisées, ainsi que ma foi en moi-même. Suivit de la mort d’un homme que j’ai tuer accidentellement peu de temps après... Parlant à mon maître à coeur ouvert, ce dernier pouvait ressentir chaque émotions dans mes paroles. Que ce soit la joie lors de mes moments heureux, ou la peine que j’avais ressentie quand j’ai perdu cette confiance. Suite à cet épisode a donc débuté un long périple parsemé d’embuche, me mettant même à l’écart de ces personnes qui étaient devenu ma famille. La bataille à Shivering Island fut clairement le déclic où je me décidais à repartir de l’avant en l’honneur de toutes les personnes qui croient en moi. Vint donc ensuite le récit du mont Kunai, où les débris de ma lame ont été prit pour être forgés en une nouvelle lame que je ne manquais pas de montrer à l’homme, le laissant l’admirer. Bien sûr, il pouvait clairement voir que cette époque auprès des moines m’avait clairement apaisé et sortit de mes tourments de l’époque. Cependant, c’est là qu’est venu l’épisode le plus sombre de mon existence pour l’heure... Mon kidnapping et mon sauvetage qui se résuma par la mort d’un ex membre de L’Inquisition. Une personne avait donner sa vie pour moi et l’épéiste pouvait clairement sentir qu’encore aujourd’hui, cela me marquais intérieurement, même j’étais résolu à aller de l’avant pour lui, pour ne pas salir sa mémoire. Un épisode qualifiable de traumatisant. Mais alors... Quel a été l’élément déclencheur pour me sauver de ces remords qui me rongent encore aujourd’hui ? C’est là que je me mis à parler des deux derniers événements importants de ma vie : Ma relation avec Komari et La bataille de Shabaody.
“ .... Je me suis rendu compte que ... Qu’en plus de vouloir l’aider à aller mieux, ne pas craindre les humains, je me suis accroché à elle et inversement. Je n’arriverais pas à dire quand exactement nous nous en sommes rendus compte mais... J’ai découvert un sentiment nouveau auprès d’elle. J... Je ne saurais le décrire... Mais chaque jour, sa présence est comme un souffle de vie, une force qui me donne les capacités de me dépasser, d’aller de l’avant. “
L’amour... Une puissance pour certains, mais un poids pour d’autre. Au fond, j’avais beau décrire quelque chose de beau, on pouvais voir dans mes yeux une peur : celle de la perdre. Quand il y a de l’amour, il y a forcément un risque de perdre absolument tout et que tout s’inverse. Tout ceci me renvoyait à la mort de mon père que je ne digérais toujours pas d’ailleurs.
“ Puis récemment... L’Inquisition a décidé de se mêler du conflit mondial qui a éclaté il y a quelques jours... J... Je suis d’ailleurs heureux de voir qu’il n’y a eu aucune répercutions ici. La bataille opposait principalement Le Gouvernement Mondial et son ordre corrompu ... Ou alors Centes Decima et sa conception trop extrême de la paix... Deux mal impossible à éradiquer simultanément. Nous avons préféré donner de notre personne auprès du Gouvernement mondial afin que le libre arbitre de chacun soit en sécurité. “
Racontant plus en détail les batailles qui se sont déroulées auprès de moi, je mentionnais chaque détails. Que ce soit mon ressentis ou les conséquences. Même ma rencontre avec un ancien habitant de Wa - devenu allié de Tengen - n’échappait pas au récit. L’homme avait là une discussion riche en détails qu’il pourrait étudier en silence. Bientôt, j’arrivais à la fin de mon récit et bien qu’un peu timide au début, comme une marque de maturité nouvelle je venais à mentionner une anecdote personnelle.
“ Et ... Un ami m’a confier une arme... J’avoue que sur le coup je me montrais un peu hésitant, cependant, je me suis décidé à l’utiliser et tenter d’en être digne afin de ne décevoir personne. “
Prenant une de mes lames, je vins à la déposer soigneusement entre lui et moi avant de la dégainer. Une lame noire d’encre. Une arme totalement noire comme les ténèbres et qui pourtant dégageait quelque chose d’inexplicable. Vulkain était une lame des 21 désormais en ma possession, en plus de ma lame des 50 que j’avais autrefois déjà.
Relevant le regard vers l’homme, je l’observais et notais cette fois-ci son physique. Son teint semblait plus pâle, plus âgé par le temps. Une question, puis deux vinrent à naître dans mon esprit. Laissant un silence planer, me demandant s’il allait faire un commentaire sur cette arme d’exception, je me permis de lui donner la main donc en terme de parole.
“ Et... Vous Chishiki Sensei... Comment vous portez vous ? Comment VA Kizuna ? De... De quoi désirez vous me parler ? “
Social comme souvent, je me rendais compte de mon côté peut-être un peu trop direct. Même si j’attachais beaucoup d’importance à ce lieu et ces personnes, au fond, il s’agit toujours d’une relation prof-élève non ? Je m’excusais de mon élan de curiosité maladive et laissais un dernier commentaire m’échapper.
“ Je suis grandement heureux de voir que tout semble en ordre ici. Pour être honnête ... Je me revoyais déjà comme autrefois rien qu’en sentant les flocons tomber sur ma personne. Les horizons blancs me rappellent presque ... Wa. Wa no Kuni en hiver, quand le paysage devient blanc à perte de vue. “
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Shiki M. Eiki
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Mer 22 Mai - 19:25
Chishiki Gaihakuna, Kizuna
Seul à seul, les deux hommes se toisaient en silence, jusqu'à ce que le plus jeune ne confirme son plaisir d'être revenu ici et ne commence à déballer son sac. Le vieillard l'écouta attentivement, respectueusement, sans le couper une seule fois. Il y avait de toutes les manières tellement d'informations à digérer qu'il était bien difficile de se permettre d'écourter le dialogue. Son visage ne changea pas une seule fois, même si une lueur différente brilla dans ses yeux lorsque son élève lui cita ses sentiments naissants pour la jeune Doku, Komari de son réel nom, qu'il avait eu lui même l'occasion d'observer se battre durant le tournoi de Glaglapolis. En tout état de cause, ce passage de la discussion ne l'avait pas poussé à la réaction, mais il l'avait malgré tout percuté, d'une certaine façon... après tout, l'amour était l'une des émotions qu'il avait autrefois cité à son élève comme étant aussi puissante que dangereuse. Il en avait lui même fait les frais autrefois, lors d'un événement qui continuait de le hanter.
Il se concentra également sur les différents ressentis de son jeune apprenti : ce qu'il avait éprouvé lorsque sa confiance en lui, comme sa lame, avaient été brisées. Cette douce abîme qu'était l'abandon, dans lequel il était si facile de se glisser et de se laisser engloutir, de laisser la léthargie s'emparer de tout et de ne plus faire qu'un avec le rien. Le jeune M. Eiki n'avait pris que quelques mois, mais il avait bien plus grandi que cela... Erwin Dog, rien que ça ? Cela n'étonnait pas le sabreur. Il n'avait jamais été prompt à s'affilier à quiconque, préférant mener sa propre justice et suivre les principes de son coeur et la force de ses enseignements. Il n'était d'ailleurs pas foncièrement en accord avec toutes les méthodes employées par la Révolution, mais il était bien assez sage pour comprendre que contrairement à l'adage, une pomme pourrie ne contaminait pas forcément tout le panier. Tout ce qu'il pouvait espérer, c'était que son pupille ne trouve l'accomplissement de soi auprès de cette institution... sans s'y perdre lui même, enrôlé dans des combats qui pouvaient trop souvent changer de but et de méthodes, forcé d'accomplir des actes qu'il considérerait comme répréhensible. Il avait choisi sa voie et il devrait désormais assumer ce choix, en toutes circonstances.
La présence de Vulkain le surprit hautement : visiblement, le jeune homme savait s'entourer... était-ce auprès de ces mêmes révolutionnaires qu'il avait trouvé ce trésor ? L'avaient-ils acheté sans qu'il ne s'en rendit compte, ou s'agissait-il là d'un cadeau sincère, dénué de toute volonté sous-jacente ? Il plissa quelques instants les yeux, avant de passer sa main au dessus de la lame, sans pour autant la toucher. Il respectait avant tout la propriété de tout un chacun sur son sabre, une habitude ancrée en lui comme le simple fait de respirer. Finalement, il se détacha de cette contemplation pour se tourner vers le rouquin.
- La vie est un combat sans fin, aux passes d'armes tantôt pleines d'allégresse, tantôt dénuées de chaleur. Tu as goûté par plusieurs fois à ces moments aussi satisfaisants que cruels et tu les a surpassés. Alors dis moi, que ressens-tu, maintenant ? Je vois devant moi le même jeune homme que quelques mois plus tôt... mais je sais que mes yeux me trompent, et mon âge n'y est pour rien.
Il sourit doucement. Il était bon de voir cette graine pousser, s'étendre, prendre de l'ampleur. Il avait trouvé un jeune combattant rêveur quelques mois plus tôt, rêveur et plein de potentiel. Aujourd'hui, ce potentiel semblait avoir commencé à se concrétiser et la vie l'avait fait mûrir, grandir. Il écouterait sa réponse, avant de poursuivre.
- Cette lame... elle t'a été offerte par tes amis de la révolution ? C'est un cadeau d'une très grande valeur. Si tu les penses dignes de confiance en ton âme et conscience, alors utilises-le avec dignité. Y compris pour protéger cette personne si chère à ton coeur.
Il le savait, toutes ces portes qu'il avait autrefois empruntées allaient à nouveau être traversées par la jeune pousse qui lui faisait face. Il avait connu la tristesse d'une vie qui s’essouffle et disparaît au fil d'une épée destinée à défendre des principes, non pas à charcuter la chair. Il avait appris l'humilité coupable d'être sauvé par autrui, au péril et au prix même de l'existence d'un autre être. Il avait été rabaissé plus bas que terre, il avait traversé des ouragans, mais s'il suivait la voie de son coeur... alors il s'engagerait sur l'une des épopées les plus grandioses de sa vie toute entière, si ce n'était pas la plus grande.
- Tu as encore beaucoup à découvrir, Shiki-kun. Pourtant, tu es déjà sur la voie qui t'amènera à toutes ces découvertes. C'est un chemin long, parsemé d'embûche et marqué par les sourires et les pleurs tout à la fois... mais si tu le traverses sans jamais t'abandonner, sans jamais te perdre de vue et oublier qui tu es, alors toutes les souffrances et tous les rires n'auront pas été vains.
La discussion se tarirait alors sans doute, amenant le plus fringuant des deux hommes à amener ces questions banales sur la santé de son maître et de sa suivante. Le vieillard lui offrirait alors un sourire mélancolique, nostalgique, à la fois triste et apaisé.
- Kizuna fait preuve de bonté et de courage, comme à son habitude. S'occuper d'un vieil homme n'est pas facile tous les jours... surtout lorsqu'il a tendance à vagabonder un peu comme moi. Quant à moi... la voie dont je te parlais tout à l'heure...
Il fut interrompu par le retour de la jeune femme, qui le coupa dans son élan. Il n'eut pas le temps de faire de remarque concernant Wa no Kuni : il était vrai que Shiki descendait, d'une certaine façon, d'une terre prestigieuse à l'héritage colossal. Il était presque naturel, comme une évidence, de le voir ici et maintenant à deux pas de réaliser ce pour quoi il avait été prévu qu'il reviendrait. Comme si toutes les pièces du puzzle s'imbriquaient aisément... alors que la jeune femme versait le chocolat chaud dans les tasses, se souvenant du goût de Shiki pour cette sucrerie si douce, le vieil homme se saisit d'un biscuit sec qu'elle avait amené avant d'en prendre une bouchée. Il fit un clin d'oeil à son élève, chose inhabituelle mais très explicite : ils poursuivraient plus tard sur ce sujet spécial s'il le désirait.
- Shiki-san, je t'en prie. Le voyage a du être long et tu es ici chez toi. À dire vrai, je pense même que notre bon maître commençait à se languir de ta présence.
Kizuna lâcha un petit rire cristallin, presque soulagé, suite à cette boutade qui fit sourire le vieillard. Il en comprenait tristement toutes les implications, mais ne pouvait lui donner tort : après tout, il avait une mission à accomplir, une mission cruciale dont il informerait son jeune élève dès le lendemain. Pour l'heure, ils avaient la soirée devant eux pour échanger sur diverses sujets, y compris avec la jeune femme qui s'installa paisiblement à leurs côtés, heureuse de voir son sauveur d'autrefois reprendre un peu de couleurs.
C'est un peu la séance de discussion, tu peux lancer des sujets, poser des questions, etc !
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Shiki M. Eiki
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Jeu 23 Mai - 2:39
Tadaima
Racontant clairement ce qui m’étais arriver, je laissais l’homme clairement boire mes paroles. Tel un père, il écoutait l’enfant que j’étais avant de donner son opinion. En effet, jamais il ne m’interrompait. Qu’importe les détails aussi précis soit-ils et importants, il ne bronchait jamais, se contentant d’absorber les infirmations avec assiduité, me laissant sans voix par la suite. Quel serait son verdict hein ? Serait-il heureux ? Déçu ? Quoi qu’il en soit, je venais là pour le voir lui et ce dernier semblait heureux de me revoir, ou du moins, je l’espérais. Sa voix usée par le temps se fit entendre et visiblement, il semblait intrigué. Me donnant droit à une première question, je réfléchis à mes mots. Que dire ? Quels seraient les mots justes outre ceux qui viennent d’eux-même ? Fixant son regard fatigué bien que peu perceptible, je laissais alors ma voix se faire audible pour l’homme se tenant devant moi.
“ C’est ... Difficile à dire sensei... Chaque épreuve amène son lot de nouveautés, que ce soit physique ou morale. Tantôt je me sentais puissant, parfois faibles... Mais jamais ô grand jamais je n’ai voulu totalement baisser ma lame, car si tout le monde le fait, qui protégerait les innocents ? Qui tenterait d’amener le paix où il le faut ? Qui protégerais ces amis que je me suis fait au fil du temps ? C... Cette personne en laquelle je tiens ? “
Certes, mes amis savaient se serrer les coudes, cependant, j’étais ainsi, toujours à vouloir porter le monde sur mes épaules, car ce poids que je soutiens, c’est un de moins pour eux et ça, je suis prêt à l’assumer.
“ Je ... Me sens plus vivant que jamais. Au final, l’adage n’a jamais été aussi vrai qu’à présent : Ce qui ne nous tue pas nous rends plus fort. Les ennemis semblent revenir sans cesse, le mal de ce monde semble persister à jamais, mais je refuse d’abandonner mes efforts, car c’est ainsi que la lumière sur ce monde persistera. Au fond, à chaque fin d’un événement, je me rends toujours plus compte que ce n’est que le début.... Le début d’une nouvelle aventure, d’une nouvelle journée, d’un pas de plus dans la lutte ou simplement dans nos vies respectives. Je.. Je suis vivant sensei... Et fier de l’être désormais. Je vis pour moi, mais aussi ceux que j’aime, pour mes batailles et ce que je chéris par dessus tout. “
Le regardant sérieusement, je répondais comme toujours avec le coeur et non avec l’esprit. Ce dernier avait souvent habitude de fausser les réponses, dire ce qui peut plaire, mais les vérités ne sont pas faites pour toujours plaire. Pour ma part, mon côté rêveur n’avait pas cessé d’être, mais je l’assumais entièrement, encore et toujours. Tendant l’oreille vers le vieil homme, ce dernier me posa une autre question, plus complexe. Cette lame, s’était un cadeau précieux, mais en effet est-ce qu’il n’y avait pas une part d’intérêt dans tout ça ? Sans doute... Pourtant, en pensant à Pita, je me refusais de croire qu’il ne s’agissait que de ça. J’en informais alors mon maître, donnant par la même occasion mon opinion sur le groupuscule que j’avais rejoins de mon propre gré.
“ Sans doute y a-t-il une part d’intérêt... Voulue ou non, elle existe et existera toujours dans ce contexte actuel. Cependant, le cadeau qui m’a été fait l’a été fait clairement de façon réfléchit. La personne qui me l’a donnée l’a trouver et garder en la mémoire d’un compagnon désormais d’un autre monde... Incapable de la manier, elle m’a été offerte comme un gage de confiance, mais aussi par ... Attachement. P... Pita-Kun est quelqu’un de très original, mais il a un bon coeur, comme toutes les personnes de l’Inquisition selon moi. Leurs façons ne sont pas forcément les bonnes, mais je l’ai déjà dis au Dog et il le sait, ma lame a pour but d’aider la justice; non les intérêts communs de qui que ce soit. Pour ma part d’ailleurs, si j’ai participé à la bataille de Shabondy, alors que l’objectif principal était d’amoindrir les forces du Monarque tyrannique, pour ma part je me suis décidé d’y aller pour protéger notamment les civils. Ces gens n’avaient rien demandés et ce ne sont pas les regards que j’y ai croisé qui me dira le contraire... La suite de la bataille était pour aider mes compagnons et les protéger de soucis supplémentaires. Mais même si on se réjouis d’avoir pu aider dans cette situation, pour ma part le plus important a été le fait que les civils ne soient pas prit entre deux feux incontrôlable.Uniquement ça. “
Laissant l’homme assimiler encore tout ça, je l’écoutais reprendre la main. Ce dernier me donnait de nouveaux conseils d’une certaine façon et je buvais ses paroles. Vint alors par la suite ses mots comme quoi Kizuna faisait preuve de beaucoup de passion à son égard. Mais alors qu’il allait dire quelque chose de sans doute important, nous fûmes interrompus par l’arrivée de la demoiselle. Me laissant traiter avec soin, je renouais encore avec ce doux souvenir que j’avais d”ici.... Cette pointe de chaleur que le liquide chaud créait en moi. Me délectant de ce breuvage, je fus surpris des dires de Kizuna et souris grandement. Elle me confirmait mes pensées et cela me fit chaud au coeur. C’est ainsi que débutait donc une soirée douce et agréable, nous faisant oublier le froid des alentours. Pendant un moment, je regoûtais à ces moments qui étaient qualifiables de “ familiaux “. Oui, d’une certaine façon, ces deux là aussi faisaient partit de ma famille, comme deux personnages importants de mon histoire qu’est ma vie. Même si je ne le disais pas haut, chaque regard en coin vers eux le traduisait. Nul doute possible, j’étais clairement heureux de revenir ici, voir que tout était normal et que les gens se portent bien.
La nuit tomba alors tranquillement sur ce paysage neigeux et entre deux discussion, je me permis d’interpeller les deux propriétaires légitimes de ce lieu et vins à m’agenouiller de façon solennelle, désirant aborder une demande clairement importante à mes yeux.
“ Chiskiki-sensei... Kizuna-chan... Je ... Je sais que cela ne doit pas être dans vos coutumes ni celle d’aucun dojo de ce genre, cependant... J’aimerais pouvoir pouvoir vous présenter Komari. Accessoirement qu’elle puisse passer la soirée à mes côtés si cela ne vous dérange nullement, sans quoi j’espère que vous n’y verrez aucun inconvénient si je retourne au village pour la nuit afin... De ne pas la laisser ? “
En effet, il s’agissait là de presque deux fronts en même temps. Rester avec eux, et Komari... Signe d’un réel attachement, je rougissais presque de honte n’ayant pas l’habitude d’afficher mes sentiments pour autrui. Aussi, je repris la parole, argumentant quelque peu mon choix que de vouloir la présenter à eux.
“ Elle a beau ne pas avoir de liens étroits avec ce lieu et ces habitants... Cependant.. J’aimerais pouvoir l’intégrer à tout ce beau monde, lui ... Lui montrer la beauté de ce monde et prouver que la différence n’est pas une fatalité quand chacun prends le temps d’accepter l’autre. Sa présence n’aurait rien à voir avec vos enseignements bien qu’elle soit une sabreuse - elle pourrait même se tenir à l’écart si vous le souhaitez - mais ... J’aimerais partager et la voir partager de sa présence ici... Qu’elle puisse insuffler aussi sa bonne humeur, de sa personne dans ces lieux afin de mettre aussi sa pierre à l’édifice. “
Attendant un verdict, je précisais bien sûr que s’il refusait l’un comme l’autre; je ne leur tiendrais en rien rigueur. Après tout, il s’agissait là d’une demande, or, toute demande se doit d’être passible de répondre oui ou non, sans quoi c’est un ordre.
Ceci fait, si la demande était acceptée, je me ferais une joie d’aller la chercher - apprenant que trouver un logement a été difficile malgré la bonne humeur des alentours - et ainsi la ramener ici et la présenter à Chishiki et Kizuna, et ainsi discuter jusqu’à l’heure du coucher. Mais si la demande était rejetée, alors je prolongerais la discussion tout naturellement avant de m’en aller sans déranger qui que ce soit avant de revenir le lendemain vers six heures du matin. Tout en oubliant d’ailleurs de parler de la voie du bretteur expérimenté, mais sans oublier ce détail.
Là encore, ce serais discrètement et tout en douceur que je me manifesterais à l’entré du dojo. Le début d’une nouvelle aventure commençait à voir le jour.
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Mer 5 Juin - 21:35
Chishiki Gaihakuna, Kizuna
En écoutant les dires de son élève, le vieillard finit par afficher un léger sourire. Ce jeune homme était passé par le feu et le sang, mais il en était ressorti grandi, il s'était affirmé, comme une évidence qui s'était implantée dans son esprit et dans son coeur. Certes, il restait un homme : les hommes, par définition, étaient faillibles. Ils étaient capricieux, instables, indignes de confiance si on se prêtait aux apparences et aux histoires. Mais il y avait aussi une force qui les habitait et les caractérisait, une tempérance qu'ils étaient capable de développer... et ils savaient se montrer fiables, prêts à recevoir le don inestimable de la confiance. Alors que les lèvres du M. Eiki ne cessaient de déblatérer ses différents ressentis et ses pensées, comme s'il réfléchissait à voix haute en présence de son professeur et de son écoute attentive, le Gaihakuna analysa attentivement son visage et le flux de sa voix. Il n'y avait pas d'hésitation dans ses doutes, il n'y avait pas de fluctuation dans les différences qui marquaient ses mots lorsqu'il parlait de guerre ou lorsqu'il parlait d'amour. Dans toute son imperfection, dans toute sa faiblesse d'être humain, il était constant et honnête.
- Dans ce cas, reste toujours fidèle à ces principes, Shiki-kun. L'attachement est à la fois la maille la plus dense de notre courage, tout en étant la craquelure la plus vicieuse de notre devoir. Car lorsque le devoir nous force à nous retourner contre ceux qui nous donnent courage... quel courage nous reste-t-il ?
Il avait prononcé ces mots, comme une question ouverte, à laquelle il voulait sans doute que le jeune homme réfléchisse. Car la réponse n'était pas de ce monde : elle n'était écrite dans aucun parchemin, gravée sur aucune pierre, inscrite dans aucune âme. Il était libre à tout un chacun de savoir comment alimenter son envie de remplir son devoir une fois que toute autre forme de vaillance avait failli... néanmoins, cela était propre à tout homme, à toute femme, à tout coeur battant. Le jeune homme trouverait, il l'espérait, sa propre réponse un jour ou l'autre... mais elle lui serait certainement unique et propre, comme pour tous ceux passés par cette épreuve avant lui.
La soirée se déroula dans une ambiance détendue. Kizuna, désormais installée auprès des deux hommes, fit le service tout en discutant avec gaieté de la pluie et du beau temps. Elle ne manqua pas de faire quelques allusions assez drôles aux périples dans lesquels le maître du Dojo s'emmenait parfois lui même, tandis qu'il refusait de concéder au temps sa vigueur et sa fougue des temps anciens. Elle fit état de la vie au village, paisible et agréable. La neige s'adoucissait ces derniers temps, chose imperceptible pour les non locaux, mais qu'elle avait remarqué. Elle souleva, avec un air taquin, l'aspect synchronisé de ce temps plus doux et de l'arrivée du dernier élève de Chishiki Gaihakuna, avant de rire : elle ne voulait pas le mettre dans l'embarras, expliquant simplement qu'elle y voyait un présage bienheureux. L'ancien, de son côté, se laissa aller à des discussions triviales. C'était rare, un fait que Shiki ne raterait sans doute pas : l'aspect taciturne de cet homme semblait s'être poncé, adouci, alors même qu'il s'ouvrait un peu plus à celui dans lequel il semblait placer de grands espoirs.
Puis vint la question de ce dernier. Si Kizuna resta silencieuse un instant, légèrement gênée car sans doute incapable de donner une réponse d'entrée de jeu, le vieillard resta un instant interdit et sembla réfléchir. Qu'est-ce qui pouvait bien passer dans sa tête, en cet instant ? Quelle pensée pouvait bien le troubler, alors même qu'il était engagé dans une série de palabres simples et rassérénantes en compagnie de deux des êtres qu'il pouvait encore qualifier comme peuplant ses journées ou ses pensées ? Cela resterait sans doute une question en suspend, mais il souffla finalement profondément avant de s'armer d'un léger sourire. Il semblait en cet instant plus paternel que jamais, levant négligemment la main, troquant les paroles sages, aussi avisées que complexes, pour une simple phrase qui sembla faire sourire la jeune femme. Elle ne l'avait pas vu aussi détendu depuis un moment.
- Tu es libre de l'amener ici, jeune homme. Après tout, il m'est curieux d'en apprendre un peu plus sur cette femme que tu chéris tant.
Shiki avait sa réponse : un oui, simple et sans demie-mesure. Le reste n'était qu'une question de bon sens et de savoir vivre, après tout.
Chishiki accepte de recevoir Komari !
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Jeu 6 Juin - 16:37
Tadaima
L’heure tournait et je discutais gaiement avec mon sensei et sa compagnie féminine. Riant, réfléchissant, pensant, je me laissais totalement aller jusqu’à certains moments qui me laissaient sans voix telle la fameuse question sur ce qui nous donne du courage. Je ne répondis rien, pas sur le moment. Un silence serein à la limite du malaise s’installa alors que je me posais sa question en boucle dans ma tête. On se bat pour des gens, des personnes auxquelles on s’attache, par devoir. Mais si par malheur cette voie que l’on suit nous pousse à se retourner contre eux, que se passe-t-il ? La question était cornélienne, je n’arrivais pas à donner une réponse immédiate. Même si l’homme ne semblait pas attendre une quelconque réponse, en bon élève que je suis, je me posais la question et réfléchissais à une réponse que mon coeur accepterait. Et si un jour l’Inquisition se divisait ? Et si mes amis d’aujourd’hui étaient mes ennemis de demain ? Et si Komari devenait mon plus grand cauchemar ? Ma main se posa alors doucement sur mon torse, serrant le tissu qui couvrait mon corps et précisément là où le coeur se trouvait. Aucune réponse, mais une interrogation à une personne sûre : mon coeur. Malheureusement, quand je relevais le regard vers l’homme, aucun mot ne sortit de ma bouche, aucune réelle réponse, car ce genre de choix, j’en suis convaincu, cela ne se réfléchit pas, on agit sur le moment.
“ ... Il me donnera la réponse ... En temps et en heure. “
Pas besoin de préciser qui était “ il “, la position de ma main traduisait la réponse d’elle-même. Le silence continua avant que la discussion ne reparte en fanfare. Après un bon temps à parler, j’osais donc demander le fait de ramener ici la femme poisson qui m’importait énormément bien que je craignais la réponse. Aussi compréhensif soit l’homme, je suis le premier à le savoir, nous, samouraïs, nous avons notre honneur... Il est parfois difficile d’apprendre ou faire apprendre à n’importe qui et si j’avais eu la chance d’arriver à convaincre l’homme de m’entraîner, il n’est pas sûr que la présence de la femme poisson soit désirée ici-même. Attendant patiemment, je voyais Kizuna être interdite, laissant l’homme trancher la question et après un temps de réflexion, le verdict tomba. D’une façon plus douce qu’un simple prof le ferait, il accepta l’offre. Pendant quelques secondes, j’eus presque l’impression de voir mon père quand nous nous entendions bien... Cette image me troubla un instant, m’empêchant de sauter de joie immédiatement. Ce n’est que quelques secondes plus tard que je captais l’importance de ses paroles et je me redressa en m’inclinant outrageusement, manquant de presque partir en avant tant j’y mettais d’entrain.
“ Merci Chishiki sensei !!! Merci du fond du coeur. “
Sur ces paroles, je me dirigeais alors vers la sortie reprenant mes habits. Quittant les lieux après avoir repris toutes mes affaires, je me dirigeais alors vers le village, bravant la neige alentour. Peu importe le froid, mon sourire restait gelé sur mon visage et c’est rapidement que j’arrivais à la fameuse auberge. Voilà maintenant minutes si ce n’est pas heures que nous étions arrivés, je priais que la demoiselle se soit installée correctement, mais à l’auberge, celle-ci semblait se prélasser dans la partie “ salon “ au rez-de-chaussé “ de l’établissement. Allant à sa rencontre, j’appris qu’elle a réussit à réserver une chambre et quasiment sans soucis. En effet, le gérant qui est nouveau n’avait pas souvenir de qui était Komari et donc... Forcément les préjugés ressortent. Heureusement que l’ex gérant - qui n’est autre que le grand père de ce même gérant - lui se souvenait de cette bataille lors du tournois et le rôle que chaque “ héros “ avaient joués. C’est donc avec chaleur que la demoiselle avait été reçu ici même, telle une personne normale et non une inconnue non désirée de part sa race.
“ Tu vas bien ? “ “ Hmm.... Sans doute mieux maintenant que tu es revenu. “
Fixant son regard toujours si hypnotisant, je vins l’embrasser sans aucune gêne avant de me saisir d’une de ses mains et tenter de la tirer par la force.
“ Suis moi.. Je .. Je veux te présenter à Chishiki et Kizuna. I... Ils sont d’accords. “
Surprise, la demoiselle revoyait dans sa l’homme qui était le professeur de son amant. Aussi loin qu’elle puisse se souvenir, celle-ci imaginait un homme sévère, très sincère et franc dans ses paroles... Mais elle n’imaginait en rien le côté paternel dont il pouvait faire preuve envers moi... Après un petit moment à insister, elle se laissa trainer. Nos pas s’accordaient à mes marques au sol et malgré le froid, nous traversions les sentiers qu’il fallait prendre pour retourner à ce fameux temple qui n’était nul autre que la demeure du sabreur de l’ancienne génération. Arrivant de nouveau sur le pas de la porte, je toquais à la porte fébrilement en attendant que Kizuna vienne nous ouvrir. Souriant à la servante de mon sensei, je m’inclinais légèrement alors que Komari derrière moi fit de même plus sérieusement, clairement intriguée.
Retirant ses chaussures, celle-ci regardait avec admiration le lieu. Typique des zones d’entraînements sérieuses, elle avait beaucoup entendu parler de Wa - voyant cette contrée comme un rêve à atteindre - cependant jamais elle n’avait réellement côtoyé un tel lieu si bien entretenu. Elle ne laissait pas voir qu’elle était comme une enfant, mais cette lueur se voyait clairement dans son regard si particulier. Ses iris dorés se posaient sur chaque détails visibles, chaque ornements ou décorations qui attiraient son regard jusqu’au moment où une porte coulissa, menant à la pièce où l’homme se trouvait. Même si je ne faisais que revenir, je m’inclinais et m’installais tranquillement, comme si ma place avait tout le temps été là. Je prenais mes aises d’une certaines façon, mais il n’en était pas de même pour la femme poisson. Face au maître des lieux, elle n’en menait pas large, ressentant de plein fouet sa personne. Malgré l’âge, malgré l’air presque “ faible “ qu’il pourrait laisser voir alors qu’il n’en est rien, elle restait là, le fixant avant de s’incliner dans un angle aussi grotesque que moi tout à l’heure face à l’approbation du vieil homme. “ C... C’est un honneur de vous rencontre ... Chiskiki-Dono. “
Attendant que l’homme lui dise d’approcher et éventuellement s’asseoir, elle restait ainsi, penchée en avant, fermant presque les yeux comme craignant une quelconque remarque. L’arme dans son dos était la même qu’autrefois, un nodachi entretenu à la perfection. La seule chose qui avait changée était clairement sa personne, semblant plus mature et plus bavarde qu’autrefois. A vu d’oeil, il était simple de voir et comprendre qu’elle avait évolué, bien loin de ce statut de femme poisson perdue dans ce monde et cette voie qu’était l’épée. Aujourd’hui, elle continuait sur cette voie, mais moins seule et cela se traduisait par une ouverture d’esprit à toute épreuve. Elle qui craignait presque les humains, désormais elle cherchait à les côtoyer. Mais quand est-il de l’autre côté ? Quel était l’avis du vieil homme. D’ailleurs... Savait-il qu’elle avait donner un faux nom à l’époque ? Shiki lui avait-il dit ? Pensant à ces détails, elle angoissa intérieurement, restant ainsi inclinée en attendant un ordre de pouvoir retrouver sa mobilité.
Surpris d’un tel comportement, je m’en amusais presque et vins à tenter d’adoucir l’atmosphère, disant alors au professeur.
“ Excusez là Chishiki-sensei... E.. Elle n’a pas l’habitude d’être invitée par ... Des gens de votre envergure. Mais ... Elle n’est pas timide malgré tout. Hein... Komari. “
La demoiselle ne disait rien, et la seule chose qui se voyait quand elle redressa à peine le visage pour me regarder, c’est qu’elle rougissait, ou plutôt... Rosissait. En effet, la demoiselle ne l’oublions pas était spéciale à regarder et pour cause... Elle est unique en son genre.
Komari, Membre de l'Inquisition
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Shiki M. Eiki
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Jeu 27 Juin - 22:07
Chishiki Gaihakuna, Kizuna
- Vous êtes certain que ça va aller, maître ?
Suite au départ d'un Shiki flambant d'enthousiaste, Kizuna s'était rapprochée du vieil homme et faisait tout ce qu'elle pouvait pour lui faciliter la vie dans l'instant présent. Une petite pousse sur sa tasse pour la rapprocher de lui à droite, un peu plus de thé à gauche, le rangement futile et mécanique d'un objet qui n'était pas vraiment hors de sa place habituelle... elle s'était habituée à ne pas être suffisante, à voir la santé de son maître décliner malgré ses efforts et ses attentions. Si elle n'était pas gênée de l'arrivée d'une nouvelle invité, elle ne pouvait s'empêcher de prendre cela avec une mesure de prudence, de précaution. Un peu comme l'on pouvait garder une personne à l'énergie limitée des interactions inutiles avec le monde extérieur... pourtant, le Gaihakuna souriait sereinement.
- Cesse donc te t'inquiéter, Kizuna. Tu vas vieillir avant l'heure...
Elle resta silencieuse un instant, l'air surpris, avant d'entendre un léger souffle du nez de la part de son professeur. Finalement, devant sa mine relativement déconfite, l'ancien laissa un rire honnête lui échapper. Puis elle l'imita. Elle l'imita et elle chérit ce moment du plus profond de son coeur, ce moment dont la définition même était devenue trop rare. Finalement, elle laissa son rire se flétrir, se faner comme une rose pâlissante sous la forme d'un sourire qui avait quelque chose de nostalgique.
Lorsque l'élève revint finalement avec sa compagne, son enseignant patientait tranquillement dans la même pièce. Comme prévu, l'intendante des lieux les accueillit avec sa simplicité et sa discrétion habituelle. Son visage ne transpirait que d'une sorte d'humilité tranquille, de présence à la fois fugace et solide. Elle fit entrer Komari en premier, comme pour la conforter dans le fait qu'elle était la bienvenue sous ce toit. Ils s'installèrent finalement en compagnie du vieux guerrier, qui arborait un air placide. Les quelques palabres de la part de son apprenti et de la demoiselle furent énoncées et il y répondit par un silence éloquent, avant de finalement reprendre la parole.
- Cela faisait longtemps, mademoiselle Doku... ou devrais-je dire Komari ?
Son regard pesant s'attarda quelques instants sur la femme-poisson. Il la jaugeait, tout simplement et sans ambages. Pourquoi avait-elle donné un faux nom, autrefois ? Oh, il s'en rappelait bien. Il se rappelait de quasiment tous les combats, car chacun d'entre eux avaient été un prétexte pour trouver celui qui pourrait prendre sa suite, celui qui sauvegarderait son héritage, son honneur et ses traditions. Il se rappelait d'une femme taciturne, discrète, renfermée sur elle même. D'une femme qui, malgré tout, avait donné le meilleur d'elle même dans chaque combat... et qui avait combattu avec une morale qu'il ne voulait pas questionner. Alors pourquoi avait-elle truquée son identité ? Oh, cela ne le gênait pas plus que cela. Cela n'avait rien de plus étrange qu'utiliser un sobriquet quelconque. Finalement, il s'adoucit quelques instants avant de répondre plus légèrement.
- Si Komari est bien ton vrai nom, alors je suis heureux de constater que la présence de ce jeune homme t'a permis de te libérer de ce fardeau... celui de se cacher.
Sa perspicacité était surprenante, sans doute due à un âge avancé, à une vie de voyages et à une sagesse qu'il cultivait depuis des lunes innombrables. La sagacité était un trésor qui se bonifiait avec l'âge, dès lors que l'on ne laissait pas les ravages du temps affecter l'esprit plus que le corps... une chance qui lui avait été offerte par l'univers, pour laquelle il était reconnaissant. Finalement, il rebondit sur ce que son élève avait dit un peu plus tôt.
- Les personnes de mon envergure... oh, vous n'avez pas à être impressionnés par un vieil homme à la gloire passée depuis longtemps. Vous êtes ce dont demain sera fait, pas moi.
Il s'installa confortablement et pointa une tasse de thé à la jeune femme, lui indiquant qu'elle pouvait, si elle le souhaitait, demander un peu du breuvage à son tour.
- Alors, Komari ? Dis nous-en un peu plus sur toi. Mets toi à l'aise, tu es dans un endroit de confiance.
Vous arrivez donc, et Komari est accueillie.
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Lun 1 Juil - 16:07
Tadaima
Arrivée sur les lieux, la demoiselle se raidit quelque peu en entendant l'homme s'adresser à elle. Le ton était simple, mais lourd de sens selon elle. Si elle le pouvait, elle aurait des sueurs froides sur le moment; mais elle ne fit et ne dit rien sur le coup. Se mordant juste la lèvre, elle se rappelait avoir donner une fausse identité à l'époque et lui s'en souvenait. Elle le savait pas où se mettre à l'heure actuelle.. S'installant timidement, elle écouta les dires du vieil homme qui était aussi reposant que stressant. Sur quel pied devait-elle danser hein ? Devait-elle être heureuse ou gênée ? Elle baissa timidement la tête en articulant quelques veines paroles, notamment une excuse qui se suicida dans le silence de la pièce.
Quand il reprit la parole, elle le regarda droit dans les yeux et buvait ses paroles. En effet, je l'avais changée et cette dernière regardait vers moi en douceur. Redonnant l'attention à l'ancêtre, la demoiselle sourit timidement avant de s'abaisser un peu. Cet homme ne semblait pas la juger ni sur son physique ni sur son passé. Il notait juste des détails qu'il soulevait habilement. De ce fait, elle s'excusa plus formellement. " Je souhaite m'excuser de mon comportement passé... Autrefois, ma confiance envers les humains était limitée et ce tournois était là un moyen de chercher à m'améliorer dans ma maîtrise de l'épée. Que je gagne ou pas ne signifiait rien à mes yeux, excepté pouvoir avancer dans ma voie du sabre... Cependant, ce point de vue a changer en rencontrant Shiki et divers autres combattants du tournois. "
Expliquant le pourquoi du comment de son anonymat donc, elle se redressa après que l'homme l'avait questionné sur son passé. Osant saisir une tasse de thé, elle bu le breuvage en douceur avant de regarder l'homme et se livrer quelque peu à celui-ci, comme signe de confiance, après tout, lui même l'avait dit. De ce fait, elle livrait là une histoire assez détaillée sur son enfance, expliquant le fait d'être quelque peu mise de côté de par son " mélange " assez étonnant d'un cornu et d'une femme méduse. A l'époque, cette dernière était traitée de monstre et devait vivre avec ça. Vivant difficilement, seule la voie de l'épée spéciale des amphibiens lui ont permis de s'ouvrir un peu.
Après un long entraînement, une fois devenue adulte, cette dernière a été livrée de nouveau à elle-même et la seule piste qu'elle avait pour échapper à la monotonie, s'était le monde de la surface. Malgré les avertissements, c'est en compagnie d'un rare " ami " qu'elle c'est aventuré à la surface, mais suite à une tempête, ces deux-là se sont retrouvés séparés... Incapable de le retrouver, celle-ci a tenter de demander de l'aide aux humains mais c'est confronté à la férocité de leur haine. Rejetée encore plus que dans le monde sous marin, celle-ci c'est isolée en cherchant à observer le monde. Le découvrant et l'analysant, elle c'est donc enfermée dans cette voie du sabre qui la guidait au centre de ce monde corrompu, incapable de voir la beauté de ce monde... Jusqu'à un certain événement : le tournois de glaglapolis. C'est suite à cette mésaventure que la pensée de la femme poisson a évoluée et le destin a décider d'aller de l'avant. Retrouvant le fameux " Blue " qui avait rejoint l'Inquisition, cette dernière a décidé de suivre le pas après avoir compris que les membres de cette organisation n'étaient pas comme la majorité des humains rencontrés jusqu'à maintenant. Que de surprise quand peu de temps après, lors d'une expédition pour prendre en charge une île Shiki est arrivé là ?
Ainsi débutait la longue histoire qui désormais est la notre.
Pensif, je regardais la demoiselle qui se taisait après ce long récit et attendait le verdict de l'homme. Pour ma part, je découvrais là une personne assez sombre de part son passé, mais qui avait su aller de l'avant. Quelque peu touché par les descriptions faites pour décrire l'effet de chaque rencontres sur elle, je vins à doucement me permettre de caresser sa joue délicatement et attendre les paroles de mon sensei.
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Mar 16 Juil - 19:23
Chishiki Gaihakuna, Kizuna
C'était un récit comme on ne pouvait que trop en entendre ces jours-ci : le rejet, la haine, le dédain. Un moule âpre qui façonnait des êtres naturellement bons et bienveillants dans des manières bien distordues, n'offrant qu'une image fracturée de ce qu'une personne pouvait vraiment être. Si le vieillard resta relativement stoïque, accordant au récit une attention sérieuse et pragmatique, Kizuna montra rapidement des signes d'inconfort et d'empathie pour cette jeune femme qui avait du subir les affres d'origines dont elle n'était pas décisionnaires. Elle même n'avait que trop souffert de ce que la rancœur et la vilenie pouvaient imposer dans la vie d'un innocent. Elle offrit donc un sourire compatissant à Komari tandis qu'elle passait en revue les parts les plus sombres de sa jeune existence, réalisant par là même que les gens comme son maître étaient devenus bien trop rares... la bienveillance avait ce défaut d'être trop timide, trop discrète, dans un monde où il était si facile d'être connu pour le mépris que l'on était capable de démontrer.
Racisme. Apartheid. Esclavage. Génocide. Autant de prénoms pour le diable qui dansait dans le coeur des puissants comme des plus pauvres, qu'ils furent dans leur bon droit ou non selon des lois aussi insensées que ceux qui les appliquaient et les défendaient.
Chishiki, de son côté, n'en était pas à son premier drame. La vie de cette jeune femme avait été dure, mais il y voyait là une énième leçon que son jeune élève découvrirait sans doute avec plus de fraîcheur et d'innocence que lui : le mal n'était pas une fatalité. Au lieu de se mettre à haïr ce qui l'entourait, au lieu de chercher vengeance pour des torts qu'elle ne méritait pas, l'hybride avait vécu dans le silence et l'abnégation jusqu'à ce qu'on lui ouvre une nouvelle porte... et aujourd'hui, elle liait son destin marqué de tant de stigmates à celui d'une jeune pousse dont la candeur était devenue une denrée précieuse. D'une certaine manière, ils faisaient un couple étonnant et riche. Une chose qui ne pouvait que le rasséréner... après tout, elle accordait elle aussi une grande importance à la voie du sabre : il espérait que jamais elle ne sombre, tout comme il espérait que jamais son élève ne pèche par inaction.
- Tu as fait preuve d'une grande force, Komari. Ne doute jamais de cette force. C'est sur l'épaule de gens comme Shiki et toi que reposent l'avenir... tout comme il repose malheureusement sur les épaules de personnes comme celles qui t'ont longtemps rejetée pour ta simple différence.
Un constat aigre-doux qui traduisait une vérité indéniable : le monde n'était qu'une éternelle et immuable nuance de gris. Les pigments utilisés changeaient, les pinceaux s'épuisaient, la toile vieillissait inlassablement, mais la couleur restait la même. Le bien et le mal étaient des concept qui ne trouvaient dans le coeur de ceux qui les pratiquaient que la valeur qu'on voulait bien leur donner. Ainsi, sans fin, les coeur généreux et les mains avides se rencontraient. Pourtant, ce n'était pas une raison d'arrêter d'essayer : il y avait toujours quelque chose à faire pour rendre ce vaste globe un peu meilleur que la veille. Il soupira légèrement, avant de reprendre une gorgée de breuvage. Son coeur vacilla, dans une forme de nostalgie qui ne lui était guère familière... un mélange entre de vieilles pensées fugaces et l'envie d'en faire quelque chose de concret. Cela faisait longtemps qu'il vivait avec pour seule compagnie celle de la pâle et immaculée demoiselle qu'était Kizuna. Longtemps qu'il n'avait pas discuté de la sorte. Sa disciple était une femme agréable et discrète, à laquelle il avait confié son histoire, mais elle avait toujours été restreinte dans ses réactions par une sorte de politesse inébranlable... de respect sans borne. De l'admiration, même, qu'elle tenait sans doute de son passif avec lui.
Aujourd'hui, il voulait quelque chose de différent. L'horloge tournait et ils devraient partir le lendemain, seuls avec Shiki, pour une aventure qu'ils se devaient de mener à bien. Si ce n'était pas le bon moment pour faire preuve de transparence, alors quand ? Cette pensée le taraudait depuis longtemps, car il doutait du bien fondé de sa démarche. Son apprenti apprendrait-il quelque chose de tels récits ? N'était-ce là qu'un caprice de vieillard se rendant compte que le temps lui avait manqué, tout en étant juste là, à portée de main ? Si le M. Eiki devenait porteur de ce savoir, alors qu'en ferait-il ? Comment y réagirait-il ? Il n'en avait pas la moindre idée... mais finalement, il se laissa aller.
- Il se fait tard et vous devez être fourbus... donnerez-vous à un vieil homme l'occasion de vous raconter son histoire ? Je comprendrais que vous désiriez vous reposer.
Shiki et Kizuna semblent apprécier Komari. Shiki vous propose de vous raconter son histoire, mais vous pouvez aussi aller vous coucher si vous êtes fatigués.
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Shiki M. Eiki
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Mer 17 Juil - 2:30
Tadaima
L’arrivée de Komari m’avait quelque peu stressée bien que je le cachais. Sans doute car au fond, je ne savais pas comme les deux personnes face à nous allaient réagir. Visiblement, ils n’avaient aucunes arrières pensées et cela me rassurais. Ils ne bronchaient pas tant que ça, à l’exception de Kizuna qui était assez émotive. Je voyais que l’histoire de Komari l’avait touché autant que moi. Puis après un moment de silence, ce fut Chishiki sensei qui reprit la parole et cette fois-ci à l’attention de Komari. Terre à terre, le vieil homme donna lieu à une recommandation à la miss qui ne se fit pas prier. Affichant un fin sourire, elle notait ses dires et les mit d’un côté de son esprit. L’avenir tenait sur leurs épaules ? Selon cet homme, elle-même et Shiki étaient les ouvriers de demains ? Cette parole lourde de sens la fit presque douter, mais elle ne pouvait refuser un tel espoir posé sur elle. Pour ma part, je baissais quelque peu la tête en signe de respect.S’il le pensait, je n’ai désormais plus le droit de le décevoir et il le sait autant que moi, je ferais tout pour ne pas que cela arrive.
Continuant donc la discussion, le temps s’écoulait inlassablement, insaisissable et faisait tourner l’horloge jusqu’à ce que des paroles sortirent de la bouche de l’homme face à nous. Celui-ci dénonçait une heure tardive avant de faire une proposition qui laissa sans voix la femme poisson à mes côtés. Pour ma part, je restais interdit pour le moment. Après tout ce temps à le cotoyer, je n’avais jamais réellement connu le passé de cet homme, ni même l’origine de son surnom distinctif. Et là, une occasion se présentait ? Qui devait prendre le dessus ? Le côté opportuniste qui habite chacun de nous ? Ou celui qui est raisonnable ? Cherchant une réponse dans le regard de l’homme, je me demandais s’il s’agissait d’un test. Mais finalement, je n’y vis rien de tout ça... Simplement un besoin de parler, peut-être même de se confier ? Ainsi, alors que Komari laissait son choix à ma personne, je vins à doucement me frotter la nuque, presque timide.
“ Ma curiosité me pousse à dire oui... Mais pas que. “
Souriant finalement, je vins à doucement m’incliner en signe de respect auquel il avait droit depuis que j’étais devenu son apprentis. Peut-être en fais-je trop, mais à défaut de le vénérer, je le remerciais de chaque gestes, propos ou aide qu’il m’apporte chaque jour.
“ Si vous nous jugez digne d’en apprendre plus sur vous... Alors sachez sensei que nous sommes tout ouïe. “
Me redressant un peu, Komari elle se contentait de rosir quelque peu ne sachant où se mettre. Elle désirait s’eclipser, ne se sachant pas autant digne que ça. Au fonds, elle hésitait à partir se cacher et laisser ce moment au maître et son élève... Pourtant, elle restait car elle le savait, je la désirais à mes côtés. Au fond, en apprendre plus sur cet homme, c’est apprendre sa légende et c’est le propre même de l’homme : transmettre.Au fond, on nait et on acquiert des connaissances, des choses qui restent en nous. Mais quel est le propre de la vie ? Transmettre à la prochaine génération. L’ancienne lègue le résultat de ses batailles à la nouvelle et ainsi continue la vie. Un cycle d’évolution infinie qui ne peut être enrayée que par la transmission de mauvaises graines... Et c’est ça que je désirais impacter en offrant la lumière que ce monde mérite.
Bref, notre choix étant fait, nous attention. Un voile allait se lever et tant moi que ma compagne étions impatient d’en apprendre plus sur lui. Qui est donc le tranche lune ? Quel passé l’entoure et l’a emmené jusqu’ici ?
La nuit battait son plein et pourtant, elle ne faisait que commencer à mes yeux. Les oreilles grandes ouvertes, nous écoutions.
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Lun 29 Juil - 20:14
Chishiki Gaihakuna, Kizuna
En notant la curiosité honnête de son jeune élève, le vieil homme ne fut capable que de laisser un mince sourire étirer ses traits. Il se cala plus confortablement et reprit une gorgée de breuvage, avant de s'éclaircir la gorge. Ses yeux se perdirent alors dans le lointain quelques instants tandis qu'il remettait en ordre les pièces du puzzle de son existence. Une existence bien remplie et pleine de rebondissements, à n'en pas douter... une existence qui tirait inexorablement sur la fin, abandonnant au passé et aux affres du temps la gloire d'un combattant dont l'âge était révolu.
- Dans ce cas, voilà comment tout a commencé...
Son récit débuta de façon assez simplette, par une naissance comme on en voyait des centaines de milliers de par le monde. L'île de Vanira était autrefois une terre du Nouveau Monde, régie par un système féodal de Shogunat sous le giron de Wa no Kuni. Son climat tempéré en faisait un endroit agréable à vivre toute l'année et les gens y vivaient librement, même si de nombreuses luttes intestines menaçaient fréquemment la paix. C'était là-bas qu'il s'était formé à l'art du sabre, ne montrant malheureusement que de piètres aptitudes dans la vie d'artisanat à laquelle il était initialement destiné. À force de persévérance, il avait été remarqué très jeune et était entré au service du Seigneur Mado qui dirigeait à l'époque les terres sur lesquelles il vivait. Sa vie n'avait alors plus été qu'un constant défi, jusqu'à ce qu'à l'orée de ses vingt-cinq ans, il parvienne finalement à entrer dans la garde rapprochée même dudit seigneur.
Mais le temps était vicieux et les puissants pouvaient se le montrer tout autant entre eux : malgré toute la force dont ils disposaient, une série de sombres événements qu'il pensait encore aujourd'hui empreints de malice et de manipulations avait amené ses terres à être prises par la force et la révolte. Il y avait tout perdu. Famille, amis, position sociale... et sa liberté aurait sans doute suivi, s'il n'avait pas choisi l'exil. Une décision difficile, qui avait remis en cause tout ce en quoi il croyait alors. Sa propre période sombre... et malgré toutes les années écoulées, Shiki pourrait aisément sentir que cela le peinait encore. Il se montra plus avare en informations et en détail sur cette époque de son existence, ayant pourtant fait preuve d'un sens du détail assez impressionnant jusque là. Kizuna, de son côté, restait totalement captivée, même si son empathie la trahissait à nouveau.
Il avait alors fait la connaissance d'autres lames perdues, d'autres guerriers qui, comme lui, avaient survécu dans le déshonneur et la perte. Des guerriers d'une efficacité surprenante qui avaient échoué, des parangons aux ailes brisées, des gardiens ayant laissé passer les intrus tout comme lui. "Les huit nihonto ternis". Ensemble, ils avaient voyagé au travers du monde, leur style de vie reflétant la décadence qui avait été la leur. Et même s'il ne s'était jamais abaissé à briser son code moral, il ne pouvait pas en dire autant de certains de ses camarades de cet ancien temps. Et il avait participé indirectement à des actes répréhensibles. Il avait fermé les yeux sur des actions qui l'emplissaient encore parfois de remords. Il avait laissé le mal se faire alors qu'il se trouvait sous ses yeux... car malgré tout, ils étaient restés unis. Même dans leurs moments les plus sombres, quelque chose les liait : la peine d'avoir été expulsés d'un monde qu'ils pensaient fait pour eux, pour ne plus avoir qu'à péniblement survivre sur des restes, tantôt traqués par des fantômes de leur propre passé, tantôt traqués par les forces de l'ordre qui les considérait comme des criminels. Le temps passant, cependant, cet état de fait fut amené à évoluer : les méthodes de ses amis s'aggravèrent tandis que ses propres démons ne cessaient de tirailler son être.
Il fut contraint de se séparer d'eux... et lorsqu'il évoqua ce fait, son regard s'assombrit et il n'en dit pas plus. Il fit juste mention de la longue période de solitude qui s'ensuivit, durant laquelle il se concentra sur ses compétences, fit le point sur sa propre personne.
C'est à cette époque qu'il avait rencontré Kizuna : la jeune femme était la seule survivante d'un raid sur son village par des bandits de la pire espèce, des bandits dont il avait du se débarrasser d'une bien triste façon. Touché par la force de cette fillette et cherchant lui même une voie pour redémarrer sur des bases saines, il s'était lié d'affection pour elle et l'avait prise sous son aile. Leur errance avait duré quelques années de plus, durant lesquelles il s'était attelé à la former, lui donner les outils pour se défendre mais également pour combattre la colère que le mal d'autres personnes avait pu implanter en elle. Malgré ses airs paisibles, son calme et sa tendresse, la demoiselle au teint de neige n'avait rien à envier à de nombreux combattants : un fait qu'elle cachait bien. Très bien, même. Car il lui avait appris la plupart des choses qu'il savait. Elle avait été la première à porter son héritage, mais elle ne voulait pas d'une vie par le sabre et il en avait pleinement conscience. Aussi lui avait-il donné une autre tâche, lorsqu'ils étaient finalement arrivés à Glaglapolis après des années de voyages : l'aider à monter son propre dojo.
Et ils l'avaient fait, au prix de grands efforts et d'une motivation sans faille.
Cette école désormais vide avait formé de grands guerriers, qui avaient parcouru North Blue, ou même Grand Line, pour apporter une touche de lumière là où ils le pouvaient. Comme si, par le biais de ses élèves, il faisait amende honorable de ses inactions passées. Comme si, au travers de leurs actes, il pouvait réparer l'absence des siens. Certaines des lames qui avaient été forgées ici dans le courage et la droiture étaient même arrivées dans le Nouveau Monde, où elles avaient peut-être rejoint l'Empire de Wa no Kuni, ou il avait lui même passé un temps durant son exil en solitaire. Il ne prenait que peu de nouvelles des "oiseaux qui quittaient le nid", car il considérait que son travail était fait : l'avenir, comme il l'avait déjà dit, ne reposait plus sur ses épaules mais bien celles des jeunes hommes et femmes qui s'étaient engagés auprès de lui à répandre la tradition du Bushido et à l'honorer jusqu'à leur dernier souffle.
Mais le temps avait fait son oeuvre et aujourd'hui, les salles froides et vides hurlaient un silence pesant. Il resta évasif sur les raisons de cette déchéance nouvelle, avançant le désintérêt des jeunes gens pour la voie de l'épée au profil d'une piraterie grandissante, avançant son propre déclin et son inaptitude à trouver un héritier comme la pierre angulaire de la défaite de ce rêve.
Alors ce même silence qui le hantait s'était fait maître durant de longues années, jusqu'à ce que finalement, dans l'espoir de raviver la flamme, il ne mette en place ce tournoi auquel les deux jeunes gens avaient participé. Jusqu'à ce que finalement, le jeune M. Eiki se montre digne d'être reçu et de peut-être emporter son héritage vers un avenir nouveau mais incertain.
Il était resté relativement discret sur sa vie personnelle et son surnom de Tranche-Lune : on le savait marié, à une époque, mais ce sujet lui était encore douloureux. Quant à ses propres aventures, elles se rangeaient de duels endiablés en neutralisation de criminels là où la loi ne pouvait pas le faire, de chasseurs de prime avares à mettre en déroute en créatures monstrueuses devenues les proies de son art. Il s'était fait oublier, tout simplement... et maintenant, il aspirait à une fin tranquille. À un repos que son esprit n'avait peut-être, au fond, jamais connu.
- Ce sera tout pour ce soir, jeunes gens... merci de m'avoir écouté jusqu'au bout.
Sa présence imposait une certaine forme de silence respectueux, mais il n'était pas fermé à la discussion pour autant. Cependant, il se montrerait digne de sa parole : il éconduirait poliment toute tentative d'en savoir plus des deux jeunes révolutionnaires, toute question visant à détailler les points les plus flous de son existence, toute référence nouvelle à sa légende qui n'avait plus de légende que le mot. Alors, après un peu d'éventuel babillage sans grande importance, il se lèverait finalement avant de s'incliner vers les deux ouvriers du lendemain de ce monde.
- Nous devrions aller dormir. Komari, tu es la bienvenue ici. Shiki, je viendrai à toi demain. Nous avons une dernière chose à accomplir ensemble avant que ta formation ne soit réellement terminée. Kizuna, aideras-tu un vieil homme à marcher jusqu'à sa chambre ?
Une certaine tristesse passerait dans les yeux de la demoiselle, qui hocherait de la tête respectueusement, avant de faire un signe à Shiki. Ils se quitteraient alors sur cette histoire soulevant peut-être plus de questions qu'elle n'apportait de réponse... une histoire que le jeune homme aurait peut-être l'occasion de creuser dans de meilleures circonstances, s'il se reposait suffisamment pour profiter d'une journée chargée à venir. Il était temps de clore un chapitre de leur histoire, mais s'en montrerait-il capable ?
Chishiki vous raconte son histoire, puis c'est l'heure d'aller au lit !
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Mar 30 Juil - 17:04
Tadaima
La nuit était douce malgré la neige qui tombait sans arrêt. Se faisant donc tout deux attentifs, moi et Komari attendions que l’homme se livre à nous. L’atmosphère devint plus intimiste que jamais et c’est avec une attention particulière que nous écoutions l’homme devenant un conteur de renom. Tel un enfant, j’observais l’homme et tentais de me plonger dans ses dires. L’histoire qu’il racontait été prenante. En fermant les yeux, j’imaginais des images qui décrivait ce qu’il laissait entendre. Mais alors qu’il continuait son petit récit, voilà que les choses devenaient sombre et s’il y a bien une chose que je devais reconnaitre, c’est que l’homme savait transmettre ses émotions.
Si une certaine personne était douée d’empathie ici, cette dernière ne serait plus la seule de l’audimat. En effet, je sentis mon coeur être meurtris par le fait de savoir cet homme avec du chagrin en lui. Il avait vécu une vie douce au départ, suivit d’aléas de la vie qui avaient chamboulés son quotidien. Avançant sur un pas qui était le sien, il assumait entièrement ses actes et n’avait pas regardé en arrière. Combattant pour ce qui lui semble juste, il avait même du tourner le dos à ses camarades qui eux se détournaient du droit chemin. Le choix qu’il avait fait était clairement difficile... Même moi dans une situation similaire, je ne savais pas si j’en serais capable. La simple idée de devoir affronter Erwin, Komari ou même Kanae.. Il s’agissait là d’une chose dont je ne me sentais clairement pas apte pour l’heure. Aussi cruels soient leurs actes. L’amour et l’amitié sont des alliés puissants, mais aussi des ennemis redoutables me disais-je... Mais en aucun cas je désirais m’en priver. La vie est remplit d’amertume, et j’y ferais face, en temps et en heure.
Revenant au récit de l’homme, je découvris alors doucement comment elle et Kizuna se sont rencontrés et liés ensemble. Le sourire aux lèvres, leur lien était des plus touchant et je comprenais mieux l’attachement visible de Kizuna pour l’homme de grand âge. Loin de me douter du mal du vieil homme qui menaçait peut-être même sa vie, je me contentais donc de me faire pensif. Tout ceci m’avait clairement chamboulé et avoir entendu son récit m’avait clairement touché. Certains crieraient au scandale, mais pour ma part, je voyais là un homme qui avait vécu et combattu pour ses convictions jusqu’au bout et ce dojo, s’était l’ultime vestige de son passé, présent et futur. Ce lieu devait perdurer, telle était ma pensée.
Le laissant se redresser, j’observais sa servante l’accompagner et pour ma part, je m’eclipsais avec Komari. Allant nous coucher, je pris le temps d’observer la nature dehors alors que ma compagne allait dormir, ou du moins essayer. Devant mon comportement pensif, cette dernière osa presque s’inquiéter et finalement, elle posa la question une fois dans le fuuton.
“ Hm ? ... Je ... Je m’attendais pas à ça. Mais son histoire me touche. C’est d’une certaine façon une leçon, des mises en gardes et des exemples à admirer. “
La demoiselle sourit se gardant un commentaire. Jamais elle ne m’avait vu être si admiratif de quelqu’un et trouvait cela touchant. Cet homme ressemblait à un père pour son fils et cette comparaison fit chaud au coeur à la demoiselle. Lui qui avait déjà traverser des épreuves, ce réconfort lui ferait du bien selon la miss. Bref, après un long silence, le petit couple s’endormit des idées plein la tête.
La nuit portant conseil, c’est assez tôt que je me réveillais volontairement. La lumière pénétrait peu dans la pièce et c’est presque contre mon gré que je me retirais des bras de la demoiselle. Allant m’appliquer de la pommade pour calmer les brûlures sur mes bras, je m’habillais en silence et quittais le chambre. Vagabondant dans les diverses pièces sans un bruit, j’admirais les alentours. Ce dojo... Ces pièces... Maintenant seul et concentré, je pouvais presque sentir l’âme du vieil homme qui réside ici et la chaleur de l’autre âme présente dans ces lieux. Kizuna et mon maître étaient encrés ici. Pendant un bref instant, je me demandais ce que cela faisais d’avoir son propre établissement ? Sans doute qu’il y a un mélange de fierté et énormément de responsabilités... Respirant calmement, j’osais pénétrer dans la pièce servant de salon et m’y isolais.
Fermant parfois les yeux, quand ces derniers étaient ouverts, je me faisais une joie d’admirer le paysage. La vue était splendide et je m’imaginais presque l’homme vagabonder dans ce jardin. Pourquoi ce genre d’image ? Car je m’imaginais à sa place et si je l’étais... C’est ce que je ferais. De longues balades à tourner en rond dans ce paysage blanc. Respirant calmement, à genoux, je laissais le temps s’écouler, imaginant une douce mélodie parcourir mes tympans.
Mais cette douceur fut rompue quand un bruit de porte coulissante se fit entendre. Me retournant alors, je regardais de qui il s’agissait et finalement sourire. Aucun mot, juste un sourire qui en dit long. M’inclinant, je laissais l’homme entrer, me demandant ce qui allait suivre.
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Shiki M. Eiki
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Mar 6 Aoû - 20:35
Chishiki Gaihakuna, Kizuna
- Gaihakuna-sama... vous êtes sûr que vous allez bien ?
Elle l'avait raccompagné à sa chambre, silencieusement, comme d'habitude. Elle avait senti le poids de son corps sur son bras alors qu'elle passait sa main sous son épaule gauche pour l'aider à marcher. Il lui semblait parfois aussi fragile qu'un faon, et pourtant... elle était certaine qu'il restait quelque chose en lui. Quelque chose qui brillait lorsqu'il parlait de son passé, quelque chose qui vibrait lorsqu'il tenait une épée. Alors pourquoi ? Pourquoi lui semblait-elle actuellement si faible, si éteint ?
- Tu devrais te reposer, Kizuna... demain, le jeune M. Eiki et moi allons achever ce que nous avons commencé.
Elle resta interdite un instant. Il n'était pas dans ses habitudes de complètement ignorer ses questions... et cela n'emplissait son coeur que de craintes. Elle se retourna finalement pour quitter la pièce, avant de se retourner une nouvelle fois en se mordillant la lèvre. Elle aurait tant voulu lui dire, tant voulu parler... elle aurait voulu pouvoir voir le soleil se lever alors qu'elle lui racontait des banalités, des pensées de jeune fille devenue jeune femme, comme autrefois lorsqu'un feu de camp était tout ce qu'ils avaient. Mais tout ce qu'elle trouva fut son visage émacié, à la peau abîmée et tachetée par l'âge, aux cheveux blanchis par le temps... un visage paisiblement endormi qui lui était inaccessible. Elle ferma lentement la porte coulissante de la chambre, le coeur lourd.
Elle ne trouva que peu de sommeil, cette nuit là.
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Lorsque la porte coulissante se fit entendre, Shiki pu apercevoir clairement la silhouette du vieil homme. Il semblait plus en forme que la journée précédente : sans doute à cause d'une bonne nuit de sommeil. Ses yeux acérées avait repris de leur vigueur et son teint semblait plus coloré. Il inclina doucement la tête, conservant un sérieux dont il ne se départissait que rarement, comme en des occasions semblables à la veille. Il s'approcha lentement de son élève et pris place devant la table basse qui trônait au centre de la pièce.
- Bonjour, Shiki-kun. Bien dormi ? Notre voyage ne sera pas de tout repos.
Alors qu'il terminait sa phrase, Kizuna s'introduisit elle aussi dans la pièce. Elle était d'une discrétion remarquable qui faisait écho à sa nature... car elle n'arrivait pas les mains vides : portant un large plateau sur lequel trônaient plusieurs bol, l'heure du petit déjeuner était arrivée et elle l'avait préparé sans même se faire remarquer dans cette demeure pourtant vide. Seule une légère odeur résiduelle de cuisine pouvait trahir ses actions, odeur que Shiki pourrait percevoir maintenant qu'elle avait ouvert le chemin vers la cuisine. Au menu, du traditionnel, principalement : du riz blanc, du poisson cru en tranches, ainsi que des légumes marinés et quelques condiments. De quoi démarrer la journée en forme. Adressant un salut discret aux sabreurs, elle vint déposer la nourriture sur la table avant de s'installer, tandis que le vieux maître attendait que Shiki en fasse autant. Si toutefois Komari se levait, ils n'étaient pas pressés et l'attendraient également.
Le repas se déroulerait dans une ambiance assez légère : bien que d'une aura plus puissante que la veille, le vieillard n'était pas de mauvaise humeur pour deux sous. Il semblait au contraire relativement enjoué à l'idée du départ... un moment qu'il attendait depuis si longtemps déjà. Il leur serait possible de discuter de tout et de rien : la ville, ses alentours et les quelques nouvelles des lieux seraient au centre des discussions. Une fête des marchands était prévue pour animer le village, durant laquelle le troc et les ventes iraient sans aucun doute bon train. Un navire pirate semblait avoir accosté la veille, mais ils se tenaient tranquilles pour le moment. L'île n'était certainement pas considérée comme plus dangereuse que cela, mais l'ombre du Gaihakuna et le passage fréquent d'épéistes baroudeurs éconduisait souvent les envies de rapine des voyous, si toutefois ils en étaient. Chishiki, de son propre aveu, avait déjà fréquenté des forbans dans le passé : sous certains aspects, une partie d'entre eux se révélait plus honorables que la justice qui les pourchassait et jetait une boue infamante sur leurs noms.
- Merci, Kizuna-kun. C'était délicieux. Maintenant... nous allons pouvoir plier bagages.
Il ne perdait pas de temps, et pour cause : trop lui avait déjà été pris pour qu'il se permette de bailler aux corneilles. Si Komari ne s'était pas encore jointe à eux, nul doute qu'il resterait de quoi la nourrir pour cette matinée... et nul doute que le jeune révolutionnaire ne partirait pas sans passer un peu de temps avec la femme qui avait su s'introduire dans son coeur. Dans les deux cas, l'ancien serait forcément amené à la retrouver avant le départ et il s'adresserait alors à elle avec une grande politesse.
- Je suis désolé, Komari-kun, mais Shiki et moi devons entreprendre ce voyage seuls. J'espère que tu le comprends. Je veillerai sur lui... autant qu'il veillera sur moi, j'en suis persuadé.
Il adresserait un regard quasiment complice au jeune homme en qui il projetait tant de pensées et d'espoirs, avant de se focaliser à nouveau sur la jeune femme-poisson pour lui offrir un sourire sincère, débarrassé de toute futilité procédurière, de tout artifice de bienséance.
- Shiki-kun est entre de bonnes mains, assurément.
Une phrase qui sonnait plus large qu'elle ne le laissait entendre.
- Je t'attendrai dehors, jeune homme. Profite de cet instant, mais ne tarde pas trop. Kizuna-kun, tu m'accompagnes ?
Sur ces mots, il laisserait les deux tourtereaux ensemble pour passer un petit moment avant d'être séparés, s'extirpant de la bâtisse jusqu'à la grande porte d'entrée de son domaine en compagnie de la jeune femme à laquelle il avait tant appris, et à laquelle il avait tant donné. Sans doute avaient-ils également des choses à se dire avant le début de cette nouvelle aventure : malgré son âge et son expérience, le vieil épéiste était bien placé pour savoir qu'aucun voyage n'assurait de retour... tout comme aucune nuit n'assurait le lever d'un soleil.
Une fois que Shiki le rejoindrait, ils se mettraient de concert en route vers le port, où une embarcation légère et manœuvrable par leurs soins propre les attendait. Un petit navire ne payant pas de mine, ayant visiblement vécu, mais encore robuste comme un roc. Un roc qui fendrait bientôt les eaux glacées de North Blue pour emmener les deux hommes, l'aîné comme le cadet, vers une nouvelle page de leur propre histoire.
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Shiki M. Eiki
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Ven 9 Aoû - 20:34
Tadaima
Le matin, tout est calme. D’autant plus dans ce genre de paysage très hivernal. Un thé et admirer l’horizon est tout ce dont on a besoin pour passer une vie tranquille me dis-je... Mais ça, c’est uniquement si le monde va bien, or, ce n’est pas le cas. Bref, entendant une porte coulisser, je me retournais vers le maître des lieux qui semblait avoir reprit des forces. Heureux d’un constat de ce genre, je souriais à ce dernier avant de m’étaler un peu sur le sujet.
“ J’ai... Eu l’impression de dormir des années. C’est vraiment dans ce genre de moment que je me dis que je me repose. Cet endroit est vraiment un havre de paix, une bulle où rien ne semble pouvoir déranger cet harmonie naturel. Sans doute est-ce ça que je chéri le plus dans ma vie... Ce genre de moment et de lieu particulièrement. “
Agitant la main pour m’excuser du fait d’avoir peut-être un peu trop parler, je m’incline en voyant une nouvelle venue. Resplendissante comme souvent, Kizuna nous apporte de quoi “ déjeuner “ de bon matin. S’installant avec nous, finalement, ce fut la jeune femme-poisson qui rompit ce quasi “ équilibre “. Moins sage à ses heures, celle-ci se figea quand elle remarqua des regards sur elle alors qu’elle baillait à s’en décrocher la mâchoire. L’avantage de sa coupe de cheveux était qu’on ne pouvais deviner s’ils étaient en bordel ou ordonnés. Bref, suite à cet écart presque marrant puisqu’il contrastait avec le silence religieux qui régnait ici, elle s’installa et se fit toute petite, clairement gênée de son entrée en scène particulièrement... Spéciale. Mais le repas se déroula sans accroches. Les paroles s’enchaînaient et tout en gardant une distance montrant le respect envers chacun, nous semblions tous comme une bande d’ami si on peut dire. Parlant longuement, au final, quand le maître finit à son tour sa part, je remerciais chaleureusement Kizuna pour ce festin et Komari fit de même de son plein gré.
Quand l’homme s’excusa d’une “ rupture “ à venir, la demoiselle confirma ses paroles. Elle avait confiance en lui bien qu’elle espérait que ce voyage serait le plus rapide possible. Elle le savait, qu’importe l’amour naissant entre elle et moi, elle ne pouvait se permettre de m’imposer des chaînes. Elle devinait que de toute façon, je les briserais avec aisance. Elle et moi sommes sauvages après tout. Elle se contenta de regarder presque timidement l’autre demoiselle présente dans l’établissement et parler.
“ Je vais rester ici et aider Kizuna à prendre soin de ces lieux, si elle m’y autorise. “
Tandis que les hommes iraient à leurs affaires, la femme-poisson se permettait de tenter de passer du temps avec la seconde personne importante de ces lieux. Qui sait si entre filles elles ne s’entendront pas à merveille ?
Bref, nous laissant malgré tout quelques minutes ensemble, je vins à sourire en sentant déjà les remords de la demoiselle. Pensait-elle nous traquer sous l’eau ? Me tournant vers elle alors qu’elle baissait la tête, je vins à caresser sa joue tendrement, cherchant son attention. Parfois, j’avais l’impression d’avoir une enfant face à moi, mais au fond de son regard, je lisais qu’il s’agissait bien d’une femme. Sa crainte, je la connaissais et vins à doucement l’embrasser. La rassurant à ma façon, c’est rapidement que je rejoignais le maître dehors et me mis en route avec lui.
De mon côté, bien que silencieux, je veillais sur le vieil homme, notant ses diverses mimiques. Montant à bord de son embarcation, je m’empressais de l’aider d’une quelconque façon. Que ce soit diriger le navire ou maintenir les voiles tendues... Bref, je mettais du mien pour la soulager et pour cause, son état de la veille me restait en tête et je ne pouvais m’empêcher de presque m’en inquiéter. Le voyage sur les eaux froides débutaient et une question fatidique retentit.
“ Où allons-nous sensei ? Que... Me reservez vous si ce n’est pas indiscret ? “
Du côté de Komari, celle-ci souriait à la jeune Kizuna et espérait que la suite serait agréable. Elle mettrait du sien pour l’aider à quoi que ce soit en tout cas.
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Shiki M. Eiki
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Lun 12 Aoû - 20:42
La paix... une quête que beaucoup partageaient, sans pour autant lui donner la même signification. Pour sa part, le vieil homme avait abandonné, d'une certaine façon. Il n'en tirait aucun regret : il avait juste mûri et s'était finalement accordé le droit de cesser cette poursuite aux succès si rares. Après tout, la paix était pour lui quelque chose qui, comme le bonheur, ne pouvait qu'être désiré ardemment sans être totalement atteint : un objectif qui perdait tout son sens si l'on le remplissait, car que pouvait-on espérer de la vie une fois que l'on avait déterré son plus beau trésor ?
Laissant les deux femmes entre elles, les deux hommes se dirigèrent donc vers le port. Sur le trajet, de nombreuses personnes les saluèrent tour à tour : malgré le temps passé, Shiki s'était fait indéniablement remarquer pour sa bravoure lors du tournoi et des problèmes qui l'avaient suivi de près. Quant à Chishiki... il tenait plus ici de la figure locale indétrônable que d'un individu important quelconque. Il faisait partie de cette île autant que cette île, avec le temps, s'était instillée en lui. Et il rendait les saluts avec une simplicité et une humilité véritables, traitant avec respect chaque individu enclin à lui offrir son bonjour et le respect indéniable qu'il avait gagné avec les années dans la communauté de Glaglapolis.
Kizuna
Observant les deux guerriers s'éloigner, en compagnie de Komari, la demoiselle à la blancheur éclatante se tourna vers la femme poisson avec un air doux. Après avoir observé la manière dont la violette observait son compagnon s'en aller, elle se fendit d'un sourire discret avant de se placer à son côté, sans la brusquer, comme elle savait si bien le faire. Le silence qui s'était installé durant ces quelques longues secondes se brisa finalement tandis que les deux épéistes disparaissaient progressivement de leur champ de vision, alors qu'elle décidait d'elle même d'y mettre un terme.
- Les hommes sont de bien fascinantes créatures, n'est-ce pas ? On peut leur offrir la recette de la tranquillité sur un plateau, mais ils trouveront toujours un moyen de la ranger dans un tiroir au profit d'une escapade nouvelle.
Elle rit doucement avant de s'en retourner vers la bâtisse, faisant signe à Komari de la suivre. Si cette dernière voulait passer le temps, il y avait de nombreuses choses à faire : des choses que la pâle intendante du dojo ne se laissait hélas pas le temps de réaliser. Certes, les lieux étaient propres et rangés, le jardin taillé et l'endroit dans son ensemble bien mieux entretenu qu'il n'aurait pu l'être sans ses soins... mais il restait de menus travaux qui relevaient du détail. Polir quelques lames jusqu'à ne plus percevoir la moindre imperfection, récurer de vieilles armures qui prenaient les affres du temps, rafraîchir le bois de certains murs et de certaines portes, ou encore même réarranger le jardin d'une façon nouvelle. Si l'hybride acceptait ces quelques tâches, alors elle aurait l'occasion de discuter avec la jeune femme, avant qu'elle ne l'invite à faire un petit tour du village pour réellement apprendre à connaître ces lieux que la révolutionnaire n'avait jusque là arpentés réellement qu'une fois, en cachant à tous sa vraie identité. Un programme pouvant s'étirer sur plusieurs jours, car l'île était relativement grande et sa population pareille à un tableau aux couleurs vivaces.
Chishiki Gaihakuna
- Ce que je te réserve ? C'est toi qui en est le maître, jeune homme.
Accompagnant ces paroles d'un sourire énigmatique, l'ancien combattant laissa son embarcation se désolidariser du ponton qui la retenait jusque là, s'écartant mollement de la rive et des constructions de l'homme pour s'abandonner à l'étreinte encore douce et fraîche de la mer de North Blue. Le jeune aventurier ne savait certainement pas dans quoi il s'embarquait, littéralement : une ignorance de laquelle jouait son professeur, jaugeant ses réactions. Il l'avait toujours connu relativement austère, posé et calme, figure intransigeante et immobile dans l'intemporelle aura de sa demeure. Pourtant, ici, alors qu'il empruntait à nouveau les grandes étendues bleutées, le Gaihakuna semblait ravivé... une flamme nouvelle brûlant dans son regard malgré la décrépitude du temps et la fatigue de l'esprit avançant dans ces vieilles années. Finalement, alors qu'ils quittaient la proximité de la ville en direction de l'ouest, l'enseignant de la voie du sabre tira finalement son jeune élève d'une partie de ses interrogations, regardant fièrement l'horizon devant eux.
- Tu n'as cependant pas tort. Je sais exactement où nous allons... et cela est à dessein. Vois-tu, pour finir ce que nous avons commencé, il me faut t'emmener au travers d'un dernier voyage. Car pour que je puisse terminer de te léguer ce que je sais, il y a une dernière chose que tu dois avoir l'occasion de gagner.
Le vent se leva et gonflant la voile. L'eau s'agita légèrement, comme si elle frétillait en suivant le sourire désormais confiant et ragaillardi de l'ancien. Il ne quitta pas la grande ligne séparant mer et ciel du regard alors que leur barque s'engageait dans les eaux profondes. Quelques vêtements chauds, des provisions composées de poisson séché et de céréales fades mais nourrissantes, de quoi faire un feu et leurs armes : voilà tout ce que les deux hommes emportaient avec eux dans l'inconnu. La route ne promettait aucun danger particulier, pas plus que ce que l'on pouvait attendre d'une mer comme celle-ci : pourtant, il y avait dans l'air le murmure excitant d'une nouveauté dans la vie du jeune révolutionnaire. Le mystère enveloppait ce qui se passerait à l'avenir. Du moins pour le M. Eiki... car de son côté, son professeur se faisait une idée très claire de l'endroit où il allait mener son jeune espoir.
- Mon épée, Shiki. Tu vas récupérer mon épée.
Sur ces mots s'engagea un voyage de quelques jours, quelques jours durant lesquels ils auraient l'occasion de discuter, de naviguer, de rencontrer les créatures marines tantôt amicales, tantôt hostiles... toujours maintenues en respect par la simple présence de ces deux combattants sur leur petite barque pourtant si menue qu'un monstre marin aurait eu tôt fait de la réduire en un tas d'échardes grinçantes. Ils verraient la nuit et le jour se succéder, le froid s'aggraver et se réduire, leurs provisions s'amaigrir, le feu vaciller dans le petit brasero de fortune qu'ils auraient l'occasion d'installer. Le ciel jouerait de ses couleurs, offrant ses plus belles aurores boréales pour saluer l'initiative de ces deux êtres minuscules sous son toit infini et souverain autant qu'il les soumettrait aux intempéries glaçantes et sombres de la haute mer, sans jamais les faire chavirer. Et Chishiki revivrait, bavarderait et chanterait même en quelques occasions s'ils avaient l'occasion d'ouvrir une petite bouteille de saké dont il avait jusque là caché l'existence.
Puis, finalement, à l'orée du quatrième jour, alors que le soleil percerait au travers des nuages lourds pour venir chatouiller la glace sur la barbe du vieux Gaihakuna saisi par le froid et la fatigue, la destination leur apparaîtrait clairement à l'horizon : un pic de glace semblant fendre le ciel, n'attendant plus que deux aventureuses âmes pour délivrer ses secrets.
Vous vous séparez donc et Chishiki t'emmène en voyage. Tu es libre d'inventer quelques scènes si tu le veux : l'état d'esprit de ton sensei est expliqué ici, assez léger et plutôt heureux d'entreprendre ce trajet. Vous aurez beaucoup l'occasion de discuter, mais comme on l'a déjà fait, nous allons passer cela en off ! N'hésite pas à me poser des questions en PV, et si tu veux et peux apprendre certaines choses, je te les partagerai !
À l'orée du quatrième jour, vous approchez d'un pic de glace, au loin. Vous êtes relativement fatigués mais en bonne santé. Dans le même temps, Komari peut également apprendre des choses sur le village, ses habitants, et sur Kizuna si elle le souhaite.
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Shiki M. Eiki
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Sam 17 Aoû - 2:16
Tadaima
Voyant le duo s’en aller, la jeune femme poisson observa la silhouette de son homme disparaitre. Vers où allaient-ils ? Combien de temps allait prendre ce voyage ? La dame se le demandait sérieusement et pour la première fois se sentait suffoquer. Si ça ne tenais qu’à elle, elle plongerait dans les eaux glacées pour les rejoindre, mais hors de question de céder à ce caprice... Revenant à elle quand la dame à ses côtés prit la parole, elle soupira longuement.
“ Ces deux là se sont bien trouvés on dirais... “
Se caressant doucement un bras, elle essayait de penser à autre chose avant de suivre la protectrice des lieux en l’absence du propriétaire. Se laissant aller à de l’aide la plus douce qui soit, elle commença donc par polir les lames. Sans doute l’activité la plus “ palpitante “ à faire et pour cause, elle aimait vraiment faire cela avec la sienne. Découvrant des lames de tout type, elle en avait presque des étoiles dans les yeux et ne mâchait pas son plaisir en terme de polissage. Y mettant du coeur, elle commença donc à discuter avec Kizuna, parlant de Shiki autant qu’elle espérait qu’elle parle de son sensei en retour. Laissant Kizuna redécouvrir le rouquin d’après un point de vue secondaire. Accessoirement, la rose se dévoilait aussi sans s’en rendre compte, montrant avec facilité l’attachement qu’elle ressens pour le rouquin. Un lien nouveau, mais déjà bien consolidé par de nombreuses épreuves traversées et leurs conséquences. Bien entendu, elle avait des doutes sur certaines choses, mais elle se forçait à croire que le sang et les guerres n’arriveront pas à les séparer. Elle préférait de loin une rupture classique à une fin tragique...
Bref, sur ces discussions palpitantes, la rose tenta d’amener à sa façon de la joie dans la vie de la dame toute pâle se montrant féminine avec elle sans aucun souci. Si le roux et la rose étaient différent sur bien des plans, Kizuna pourrait comprendre aisément une chose : en terme de coeur, les deux protagonistes l’ont d’une taille démesurée. Allez savoir jusqu’où ira ce duo infernal.
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La prise de la mer avait été nullement difficile. Pour ma part, l’idée d’apprendre était mon moteur actuel, mais en compagnie de mon sensei, s’était encore plus intense. Son corps semblait gagner un nouveau souffle de vie. Douce illusion qui sait, mais l’homme laissait voir une énergie intrigante qui me plaisait. Que de surprise quand ce dernier resta énigmatique jusqu’à vendre la mèche, ou du moins une partie. L’annonce du possible “ gain “ m’avait clairement choqué sur le coup. Moi qui d’ordinaire restais calme, on pouvais lire une certaine panique à l’entente de ces dires. Sa lame ? L’homme que j’admirais allais tenter de me mener là où récupérer sa lame ? Cette annonce était étonnante à n’en point douter et pendant un long moment, on pourrais croire que j’allais refuser catégoriquement. Après tout, il s’agit de son arme à lui... Généralement, quand on transmet ce genre de bien, c’est ... Cette pensée me fit réfléchir sur ce voyage et pourtant, après un long moment de réflexion, je repris mon sourire servant parfois de masque, mais pas ici. S’il avait décidé cela, c’est qu’il avait clairement un but précis en tête. Transmettre son savoir mais aussi les souvenirs que cette arme créeront. Je suis le premier à le dire et en parler, chaque arme à une histoire. Son porteur ne fait que prolonger l’histoire en y ajoutant la sienne. De ce fait, si par chance l’acquisition se fait, cela signifiera que la lame gagnera une part de plus dans l’histoire de ce monde et ça, ça me rendais fier. Pourtant, au fin fond de moi, un détail me chagrinait et pour cause ... Cela signifiais la perte de cet être qui commence à être plus cher que certaines personnes. Cette pensée me fit froid dans le dos et pour cause, si cela est inévitable, je ne désirais pas que ce jour arrive de si tôt...
Débuta donc un périple sur ces mers froides de North Blue où chaque jours, nous nous découvrions de plus en plus. Que ce soit via mes attentions pour lui toutes naturelles, ou nos discussions... Plus le temps passais et plus j’oubliais notre environnement. Seul comptait les moments au coin du feu, à discuter longuement autour d’un thé ou d’un saké lors de quelques écarts. Ils étaient rares, mais pas inexistante et généralement, lors de ces instants, je me dévoilais un peu plus, laissant l’homme devenir aussi confident que ma compagne. En effet, me permettant certaines folies, je me confiais à cet homme sur notamment l’histoire de mon père et ma relation avec ce dernier. Si j’ai choisis d’emprunter la voie du sabre comme direction à suivre, c’est pour l’honorer, lui qui est mort sans avoir pu me dire quoi que ce soit. Moi qui me suis enfuis de mon pays natal pour échapper à ce dernier. Au final je le savais : mon père ne m’a jamais détesté. Il désirait juste mon bien et moi, par caprice je l’ai laissé tomber. Sans doute est-ce ma plus grande honte intérieurement... Qui sait s’il me le pardonnera un jour. Sans doute aurais-je la réponse quand mon périple touchera à sa fin et que je transmettrais ma mission à un autre. Ce jour, je l’espère loin, mais qui sait ...
D’autres sujets tombèrent et les paroles s’échangeaient selon la situation et plus nous nous nous laissions aller, plus on parlais à coeur ouvert à mon sens. Cet homme était clairement une perle me disais-je, mais je ne pouvais guère le lui avouer, simplement lui faire comprendre. Affrontant avec lui la glace et le froid, nous avancions de façon implacable. Que ce soit les icebergs ou les créatures rares qui osaient se mettre sur notre chemin, chaque fois le résultat était le même : nous étions victorieux. Mais le plus étonnant était le fait que parfois, d’un simple regard les bêtes faisaient demi tour. Comme si le vieil homme avait ... Quelque chose de spécial.
Bien des sujets avaient été abordés, et parfois, cela donnais lieu à des scènes touchantes à mon goût. L’homme me donna un conseil, ou du moins me rappela certaines choses quand je lui fis part d’un doute me concernant. Komari était une personne importante pour moi, mais qui sait comment je tournerais s’il lui arrivait malheur ? Le vieil homme me conseilla de penser à elle, ne pas l’oublier et surtout me dire comment elle aurait voulu que j’avance. Son souvenir serait ma ligne de conduite et la chose qui m’empêcherait de déraper. De son côté, l’homme osa doucement dévoiler un peu plus de son ressentis envers Kizuna. Moi qui me le demandais, enfin j’en apprenais plus à son sujet et découvrais qu’elle était douée au combat. Il tenait fermement à elle et après une légère discussion, il me surprit à me demander - en cas de force majeur - si je pourrais prendre soin d’elle s’il disparait . Perdant le sourire, cette vérité me figea sur place... Il est vieux, le temps finira par l’avoir, mais je m’y refusais. Pesant le pour et le contre, après un moment, j’osais finalement répondre, en prenant mon courage à deux mains.
“ ... V... Vous avez ma parole. Si la situation l’impose, je veillerais sur elle, ainsi que le dojo sensei... “
Une promesse que je me sentais capable d’honorer. Glaglapolis serait sous la protection de la révolution, sans qu’elle y soit affilée. Telle était l’idée que je me faisais dans la tête, car je tenais à cet endroit.
Notre ligne droite continuait inlassablement et finalement, après des anecdotes que j’aurais à raconter à Komari, voilà qu’au loin, une forme pointue se faisait voir. Un pic de glace gigantesque qui semblait pourfendre le ciel. Bouche bée devant un tel spectacle, je me mis à analyser la structure glaciaire. Cela semblais si irréel... Après un moment, je vins à doucement demander à l’homme responsable de notre venue ici.
“ Comment avez vous... Découvert ce lieu ? E... Est-ce qu’il y a une histoire derrière ce lieu spécifique ? Une raison pour y ... Laisser votre épée ? “
Bien des choses se bousculaient dans ma tête. Au fond, c’est la fin d’une épopée, et même si rien n’est encore fait, cet état de fait me chagrinait presque. Une fois tout apprit que se passerait-il ? Je me sentais comme un enfant devant un dilemme qui n’en est pas un. La vérité est là, je me suis attaché à ces deux personnes et la possibilité de les perdre me rendait mal à l’aise presque. Mais c’est la vie. Je me devais d’accepter ce risque. Regardant le pic de glace, je m’adressais à l’homme, prêt à n’importe quelle épreuve.
“ Jusqu’au sommet je suppose ? “
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Shiki M. Eiki
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Lun 19 Aoû - 20:11
Kizuna
La présence de Komari avait quelque chose d'apaisant, même si elle ne pouvait étouffer les doutes et les inquiétudes qui rongeaient la pâle demoiselle depuis plusieurs semaines déjà. En tout cas, Shiki et sa compagne se ressemblaient sur de nombreux points : leur enthousiasme, tout d'abord, tempéré par une sorte de timidité et d'humilité presque enfantine qui les rendait à la fois touchants et surprenants. Leur amour du sabre, ensuite, qui était l'une des choses les amenant le plus rapidement et aisément à ressembler à des adultes. Enfin, ils étaient tous les deux naturellement curieux de leur prochain, de ce qu'il ressentait, de ce qu'il avait vécu. Des qualités qui étaient rares dans un monde tel que celui dans lequel ils vivaient tous... parfois néfastes, également. Mais tout ce que la blanche gérante du Dojo pouvait leur souhaiter, c'était que leurs âmes ne soient jamais les infortunées victimes de leur propre candeur.
Kizuna expliqua à la femme poisson l'histoire de chaque épée, le passé de chaque mur, les entraînements auxquels elle avait elle même assisté autrefois. Elle dériva doucement sur la relation qu'elle entretenait avec son maître, mais elle resta malgré tout relativement légère sur le sujet : elle lui devait la vie et cela lui suffisait amplement. C'était un vieil homme, avec ses qualités et ses défauts, comme tous les autres... mais il avait du coeur. Un coeur qui avait saigné autrefois et qui s'était relevé. Même si elle était exaspérée de le voir continuer à se soumettre à des conditions aussi rudes que celles du voyage qu'il venait d'emprunter, elle savait qu'au fond de lui le guerrier vivait toujours. Un guerrier qui n'aurait jamais su se suffire de la paix... et le temps passa, aussi immuable qu'à l'accoutumée.
- Dis moi, ça te dirait d'aller faire un tour en ville, profiter des festivités ? Après tout, nous n'allons pas laisser les hommes être les seuls à s'amuser dans leur coin.
Il y avait quelque chose d'innocent dans ce qu'elle disait, pourtant c'était clairement une petite boutade destinée à indiquer qu'elle voulait prendre l'air. Cela faisait plusieurs jours déjà qu'ils étaient partis et les activités continuaient de battre leur plein à Glaglapolis. Ces murs devenaient bien étriqués, en l'absence de son sensei pour l'occuper... et peut-être qu'avec Komari, elle passerait un moment à penser à autre chose.
Chishiki Gaihakuna
- Tu comprendras bien assez vite, crois moi.
Ces quelques derniers jours avaient été fructueux en termes d'échanges. Chishiki et Shiki, enseignant et élève, guerrier à la gloire passé et guerrier à la gloire à venir. Deux générations bien opposées et qui, pourtant, se retrouvaient liées par une quête commune. Ces derniers jours, le vieil homme s'était montré plus ouvert, plus confident avec son cadet. Il observait parfois les étoiles passer, tandis que la course de la lune cédait sa place à celle, plus ardente et éclatante, du soleil. Lorsqu'il sortait de ses pensées, il passait volontiers de son temps à discuter de tout et de rien, à philosopher sur la complexité de la vie, à essayer d'ouvrir le champ des possibles pour son jeune apprenti. Au fond de lui, il savait que ce voyage marquerait un point final à de nombreuses choses. Il voulait profiter du temps qui lui était imparti.
Lorsqu'ils touchèrent finalement la berge glacée, la barque craqua sinistrement. Le vent s'était levé et était désormais cinglant, emportant de légers cristaux d'une neige aussi fine que de la poussière. Le vieillard observa les alentours, sa vue endommagée peinant à se repérer dans le tumulte blanchâtre qui les entourait. Finalement, il posa un pied volontaire au sol et cacha son visage de son avant bras, avant d'observer plus finement les environs. Il indiqua à Shiki d'étirer la corde qui servirait à garder le navire dans les parages, montrant du doigt un pin épais et rugueux dont le tronc ferait parfaitement office de support. Il s'avança finalement dans le blizzard naissant, tandis que le paysage cachait ses diverses formes dans ce qui semblait être un ample manteau furieux en constant mouvement. Le vieil homme bifurqua en direction de son accompagnateur, sa barbe teintée de glace et ses yeux plissés sous le climat.
- Rejoignons déjà la base, Shiki ! Suis-moi ! Et ne t'éloigne pas de mes traces...
Sur cet avertissement, il s'engagea dans le brouillard chaotique et glacial. En le suivant sommairement, Shiki se rendrait bientôt compte qu'une faible lueur vacillait au loin. Une lanterne, disposée là pour guider les yeux fatigués et agressés des voyageurs qui s'engageaient dans pareilles intempéries. Heureusement, l'ancien progressait doucement : rien ne pressait... mais peut-être qu'au final, cette partie du voyage était une épreuve comme une autre. Le terrain était rugueux, inégal, traître : une blessure pouvait attendre à chaque faux pas et, en tout état de cause, il y avait quelque chose de rassurant dans ces pâles lanternes qui étaient secouées par les vents. Cela était normal, considérant qu'on y voyait difficilement à plus de deux mètres de tous les côtés... hélas, elles étaient trop éloignées les unes des autres pour éclairer convenablement le terrain entre deux arrêts.
Leur périple les emmènerait, avec un peu de chance, à la base de cette tour gigantesque et naturelle qu'ils avaient aperçue un peu plus tôt... s'il ne les menait pas dans une crevasse quelconque cachée dans la poudreuse déchaînée.
Chishiki et toi vous engagez dans un blizzard qui vient de se lever, pour vous diriger vers un endroit plus élevé. Le temps fait rage et le terrain est traître, les lanternes fixées sont trop éloignées pour réellement sécuriser le chemin. Kizuna propose à Komari de sortir.
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Ven 30 Aoû - 17:23
Tadaima
Glaglapolis était vraiment une île chaleureuse malgré les températures parfois négatives. Komari s’épanouissait malgré l’absence de “ lumière “ à ses côtés. Égale à elle-même, sa douceur et son enthousiasme faisaient que tout se déroulait bien selon elle. Elle écoutait et participait aux activités que la blanche lui proposaient. Ainsi, en peu de temps, la demoiselle avait dévorée des années d’histoire et pourrait la connaitre mieux que quiconque. Tout comme son ami absent, celle-ci prenait parfois l’habitude de laisser trainer ses doigts sur le bois ici et là quand elle marchait. Elle commençait à se sentir chez elle ici bas et pour cause, ce lieu chargé d’histoire était absorbant. Plus elle y passait du temps, plus elle se sentait ajoutée à la longue histoire de ce dernier.
Bref... Elle aimait de plus en plus son séjour et en oubliait presque l’angoisse qu’elle ressentait à cause de l’absence du roux et de son maître. Du genre solidaire, elle tentait de laisser transpirer sa douceur pour changer les idées à la blanche et de ce fait, quand cette dernière proposa de sortir un peu, la belle rose se retourna tout sourire aux lèvres.
“ Avec joie !!! Avec un peu de chance je pourrais m’exercer à la confection du chocolat chaud hihi. Puis qui sait, peut-être que je vais dépasser la ... Maitresse ? “
Faisant un clin d’oeil au fait qu’elle avait apprit de sa part, elle espérait pouvoir surpasser celle-ci en trouvant une possible recette révolutionnaire. Peut-être qu’une pointe d’algue ou autres ingrédients spéciaux pourrait faire l’affaire. En tout cas, le futur cobaye, elle a déjà une idée de qui ce sera, pour son plus grand malheur. Ainsi donc, la demoiselle emboitait le pas et se pressa pour mener sa “ complice “ en ville, visitant toujours plus les lieux à chaque occasions. Elle se jouait même du paysage, tentant de convaincre sa compagnie de jouer à une bataille de boule de neige. Le froid n’était pas son dada, mais la femme poisson ne se sentait jamais plus vivante que quand la neige chatouillait sa peau délicatement. Au fond, ce n’est pas étonnant puisque d’une certaine manière, la neige est une forme différente d’eau...
Bref, même pendant l’absence des mâles, les deux demoiselles tentaient de tuer le temps en l’attente d’un retour héroïque des combattants épéistes.
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L’arrivée fut douce en cette terre inconnue. Pourtant, la douceur n’était que de courte durée, car déjà le climat nous saluait à sa façon. Le froid n’était nulle autre qu’une bête sauvage qui s’était décidée à nous harceler. La basse température mordait notre chaire découverte à de rares endroits et pour ma part, c’est notamment à la nuque que j’avais de gros frisons. Obéissant à l’homme, j’attachais solidement notre barque et rejoignais au plus vite mon sensei. Le souffle glacé se faisait impitoyable et il était difficile de voir plus loin que le bout de son nez. Même avec une vue convenable, il m’était difficile de distinguer les alentours. Restant donc concentré sur le vieil homme, je marchais derrière lui. Observant sa silhouette, je tentais de ne jamais le quitter des yeux même quelques secondes. Mais un simple clignement d’yeux me fit valser. Glissant du chemin, je me sentis partir. Écarquillant les yeux, je plantais dans le sol une lame afin de m’arrêter et je repris mon équilibre. Essayant de ne rien laisser paraitre, je compris bien vite que sous des airs de chemin tranquille, il se cachait un réel danger. Chaque pas pouvait être une erreur et il me fallait peser mon poids pour ne pas glisser bêtement.
Me soumettant à l’exercice volontaire ou non, je suivais les pas de mon maître et tentais de ne faire qu’un avec l’environnement alentour. Le souffle de glace, le sol verglacé , la visibilité réduite... Je faisais mon bout de chemin en compagnie de l’homme en espérant que nous y arriverions bientôt. L’esprit assaillit de questions, je me retenais et me concentrais sur toute cette aventure, m’y plongeant corps et âme.
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Shiki M. Eiki
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Mer 18 Sep - 16:29
Kizuna
La proposition de la blanche fut très vite acceptée par la rose, et par il semblerait, une euphorie authentique. La brune répondit au sourire de la femme-poisson par un des siens, toujours quelque peu caché. Dissimulé, faisant écho à cette attitude effacée de Kizuna. Elle veillait toujours dans le respect le plus total, et son rictus ne faisait pas exception. Il était là, sur ses traits fins et sa peau pâle, léger et discret, mais bel et bien là. Dans la réponse et l'empathie, car les deux jeunes femmes vivaient actuellement la même situation. Elles attendaient l'être qui leur était le plus cher, elles attendaient toutes deux un retour qui avait causé un vide dans le Dojo. Elles comblaient ensemble ce vide du mieux qu'elles pouvaient. Malgré l'ambiance complice, il existait une frontière invisible entre Kizuna et Komari. Elles ne se connaissaient que depuis quelques jours et il subsistait toujours une sorte de respect mutuel, fondé par le manque de connaissance des deux individus. Ou bien était-ce le comportement naturel de l'hôte du Dojo qui créait cette ambiance ? Cette dernière se pencha légèrement sous les compliments de la compagne de Shiki avant de répondre.
- Merci bien, mais tu sais Komari, il existe autant de goûts que de recettes. J'ai perfectionné la mienne pour Chishiki-san, mais je suis contente qu'elle te plaise. Si tu es partante, alors je te conseille fortement de revêtir d'autres vêtements avant de sortir, Glaglapolis n'a pas démérité son nom.
La blanche se serait naturellement diriger vers sa propre chambre, en faisant signe à Komari de la suivre. Après avoir ouvert les portes et être rentrée seule, elle aurait fait glisser la porte coulissante afin d'en ressortir des vêtements amples et chauds, pliés soigneusement, comme l'était le reste de sa salle personnelle. Les draps étaient impeccables, sans un pli, même le coussin ne semblait pas avoir été utilisé. Il n'y avait pas une chose qui n'était pas à sa place, ou un vulgaire papier qui traîne. Comparé à certains murs et les coupes emplies de poussière, la pièce réservée à Kizuna était d'une propreté exemplaire. Propreté qu'elle s'efforçait chaque jour depuis des années d'appliquer sur le Dojo bien trop grand pour sa propre personne.
Lorsqu'elles se seraient toutes deux revêtus de ces accoutrements, elles sortiraient enfin. Guidées vélocement par la curiosité de Komari et ralenties à un rythme plus tranquille par la connaissance et la patience de Kizuna. La volonté de la sabreuse à vouloir jouer à ce vieux jeu des boules de neiges ne déclencha pas le partage chez la brune. Jusqu'à ce qu'elle en prenne une en plein visage. La neige tomba de son visage au sol par petits bouts avant que le tout ne soit nettoyé par une manche épaisse. Elle se pencha et forma à son tour une, deux, trois boules de neiges. La vitesse de ces dernières pourraient presque surprendre Komari. Cela faisait bien trop longtemps qu'elle n'avait pas participé à une bataille comme cela, et elle s'en réjouissait intérieurement. Son expression elle restait sérieuse, impliquée.
Chishiki Gaihakuna
Le Gaihakuna suivait les lumières qui longeait le chemin enneigé. Et s'il n'y voyait rien, le M. Eiki sentait que le terrain montait, alors que ses pas s'enfonçait dans la neige, marchant dans les traces de son maître. Lorsque Shiki perdit un instant sa concentration et glissa sur le rebord du chemin qui le faisait descendre, Chishiki s'arrêta et se retourna avec un regard à la fois inquiet et observateur. La lame du révolutionnaire l'aida à se stabiliser. Malgré toute cette neige, il existait bien un sol. Dur, renforcé par le froid inquiétant de cet endroit.
- Reste sur tes gardes, tu ne peux pas te permettre de manquer d'attention.
Pas sur cette île, en tout cas. Et comme pour servir d'exemple à ces mots, le hurlement guttural d'un loup se fit entendre, brisant l'ambiance installée par ce blizzard glacial. Le Tranche-Lune attendrait que le roux remonte et lui prêterait main forte s'il le fallait pour remonter les derniers mètres.
- Ne traînons pas, ce bout de terre ne nous est pas hospitalier.
Il avait prit le temps de dire ces mots, fixant la silhouette de Shiki qui lui était cachée par la neige persistante et abondante. Le vieux guerrier se remit en route vers l'immense glacier, sans dire un mot. Ce ne serait qu'après une dizaine de minute qui s'était faite ressentir comme une heure entière que les deux épéistes atteignirent le base du pic. Cet endroit naturel et géant les couvrait à présent du blizzard infernal. Ils n'auraient que peu de temps pour se débarrasser de toute la neige qui s'était accumulée sur leurs vêtements et se réchauffer, de cette manière là en tout cas... Car plus loin, de ce qu'en disait l'ouïe du révolutionnaire en tout cas, il entendait des... oui, des crépitements. Un signe de vie ? Oui, mais un étrange. Des pas lourds se firent entendre et dévoilèrent finalement le possible créateur du feu qui serait une aubaine pour les deux épéistes en mission.
???
Kizuna accepte la proposition, sort avec Komari et finis par participer à la bataille de boule de neige ! Chishiki te fais comprendre qu'il ne faut pas traîner et que tu dois être focus tout le long. J'ai zappé le reste de la marche mais n'hésite pas à décrire comment elle se déroule. Vous finissez par arriver à l'entrée du glacier géant, et tu sembles entendre les crépitements d'un feu. Votre bruit attire... quelqu'un.
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Shiki M. Eiki
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Mar 1 Oct - 12:06
Tadaima
L'ambiance à Glaglapolis était chaleureuse malgré le froid environnant. La jeune femme méduse passait du bon temps et de façon enfantine. Une bataille de boule de neige, c'est une chose rare pour la demoiselle, mais s'y prêtait d'elle-même était plaisant. Plus qu'autre chose. Que de surprise quand l'impassible Kizuna répondit à l'offensive par la même chose. Ses mouvements étaient étonnants, imprévisibles mais surtout vifs et précis. Cela étonna la femme poisson qui trouvait là une étonnante adversaire dans ce genre de combat. Prenant bien des coups, elle rigola joyeusement, affichant un sourire qu'elle n'a déployée que peu de fois. Non, il n'y a pas à dire, désormais, la demoiselle comprenait mieux l'attachement du rouquin à ce lieu. Même s'il y fait froid, les habitants et toutes les possibilités des alentours sont fortement agréables. Mieux encore, l'idée de faire de ce lieu une zone sous la protection du rouquin prenait tout son sens... La miss ne pourrait pas avoir la même attache certes, mais apprécier le lieu ne lui semblait plus impossible désormais. Si elle mettait de côté sa période sombre et ne pensait qu'au présent.
Bref... Riant et jouant avec sa comparse, finalement, la rose abdiqua et céda la victoire à la servante du sensei de son homme. La remerciant pour ce moment plus qu'agréable, elle l'invita donc à aller en ville pour tuer le temps. Discutant de ci et de ça, elle finit par poser une question soudaine, se disant qu'elle aussi aimait ça, alors pourquoi ne pas imiter son amant ?
" Dit moi Kizuna... Shiki m'a parler d'un lieu où admirer l'île, visiblement, c'est le lieu préféré de Chishiki-sensei... Mais ... toi ? As tu un endroit favoris aussi ? Et si oui, aimerais tu... Me le montrer ? TON point d'observation... favoris ? "
D'un certain côté, si Shiki et Chishiki se liaient comme ils le faisaient, qu'est-ce qui les empêcheraient elles de le faire ? En tant que " numéros " deux de leurs liens principales, n'est-ce pas normal ? Le sourire aux lèvres donc, la demoiselle attendait une réponse à sa question presque intime et se laisserait guider si la demoiselle acceptait sa requête.
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Me remettant de mes émotions, je grimpais et revenais sur le chemin indiqué par mon maître. Suivant adroitement ses consignes, je ne le quittais pas d'une semelle et traçais ma route en sa compagnie. Le blizzard lui, ne perdait pas en intensité et continuait ses assauts incessants. Que de soulagement quand enfin nous arrivions dans ce qui semble être une grotte, la base du pic. Protégé du vent glacé donc, je ne mis pas vingt ans à retirer cette neige qui s'était amassée sur mes habits. Étalant au sol une belle quantité de poudreuse glacée, je vins à écouter les bruits alentours. Et entre les légers clapotis d'eau qui tombaient des stalactites, c'est surtout une lueur orangée et un crépitement agréable qui me fit sourire en premier lieu.
Que de surprise quand une silhouette imposante se dévoilait devant nous. Potentiellement le responsable de ce feu ? Quoi qu'il en soit, je regardais l'homme à la carrure imposante en mettant une main proche de mon sabre principal. Bien que non menaçant sur le coup, je restais sur mes gardes et posais alors une question simple à mon guide et maître, attendant une directive quant à la marche à suivre. En effet, mon instinct ne me susurrait en rien qu'il s'agissait d'un danger immédiat, mais encore moins que s'était un ange pour nous. Me trompais-je ?
Une question simple, mais qui en disait long sur ce que je désirais savoir. Si la réponse était positive, je me détendrais tranquillement, mais si elle était négative, alors je tenterais de garder mon calme et ne point imaginer de choses. Si cela se trouve, il ne s'agit là que d'un aventurier ou un montagnard en quête de sensations ? A moins que l'épée de mon maître attire les convoitises ? Cette possibilité me fit froid dans le dos et pour cause, que se passerait-il si un combat devait éclater ici-même ? Dans un endroit si spartiate et où il serait difficile de manoeuvrer ? Regardant les alentours donc, ce n'est qu'après un silence que je fis entendre ma voix de plus belle, m'adressant au colosse cette fois-ci.
" Nous sommes ici en voyage... initiatique. Nous permettriez vous de profiter du feu ? Peut-être pouvons-nous discuter ? "
Me détendant en apparence, je restais sur mes gardes en douceur, attendant la suite des événements.
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Dim 16 Fév - 19:39
[justify]
Kizuna
La beauté de l’île était égale aux fragrances qui parcouraient les rues et les allées de terre. Par endroits, on reconnaissait les fleurs uniques de Glaglalopolis. Des fleurs de glace éternelles qui, au printemps, une saison courte et intense, laissaient poindre dans leur existence éphémère des senteurs jusqu’alors inexplorée, qui envahissaient l’espace de l’île pendant des mois. Pour Kizuna, il n’y avait rien de plus beau que ces fleurs de glace éternelles. Elle s’enquit alors de proposer à son accompagnatrice d’aller voir les lieux qu’elle ne se pressa pas de décrire.
L’hybride pourrait certainement observer une pointe d’émerveillement dans le regard sage et patient de la seconde du maître. Elle passa les premiers sentiers avant de s’enfoncer dans les bois. Les deux femmes passèrent un ruisseau dont l’eau était presque gelée par endroits. Elles enjambèrent le courant, et lorsqu’elles furent arrivées, Komari pourrait observer le vaste champ de fleurs qui s’étendait devant elles. Là, les fragrances du printemps dernier n’avaient pas encore disparu. Certaines fleurs promettaient même de s’ouvrir à tout instant.
- C’est le lieu que je préfère voir sur l’île, admit Kizuna en mettant une mèche de cheveux derrière son oreille.
Soudain, elle sentit une pointe de peine poindre. Les quelques jours qui avaient passé ne s’étaient pas déroulé sans que ses nuits soient troublées par quelques inquiétudes. Le soir, le sommeil était difficile à obtenir sans batailler contre ses idées noires. Reverrait-elle un jour son maître ? Devant ce spectacle merveilleux de fleurs bleu glacé, son regard se perdit dans l’immensité de ses pensées, bien plus étendues que ce champ de fleur, accompagnant son maître dans son dernier voyage.
Chishiki Gaihakuna
L’infernal blizzard qui berçait les nuits de l’île ne se calmait qu’à de rares occasions. L’hostilité de ce territoire n’avait d’égal que les trésors qu’on pouvait y trouver. Shiki savait-il où il avait mis les pieds ? C’était fort peu probable. Le jeune homme n’était pas un navigateur, et encore moins un astronome. Il ne se repérait pas aux étoiles qui brillaient, dont la plus intense se trouvait au-dessus de leurs têtes, cachée par la tempête. Un sourire sur les lèvres, le vieillard musclé fit signe aux deux pérégrins de s’asseoir sur les buches gelées qui entouraient le feu.
Celui-ci était bien original. Les crépitements chaleureux provenaient d’un bois sec que Shiki ne reconnaîtrait sûrement pas. Il n’en poussait nulle part ailleurs que sur ces glaciers qui ne fondaient jamais. Des carcasses d’animaux et des peaux séchées, prêtes à être tannées, étaient pendues dans une caverne. Le feu se trouvait à l’extérieur, sûrement dans le but de ne pas briser le fragile équilibre provoqué par le froid extrême.
- Mon vieil ami, cela fait bien longtemps, lâcha le vieux bourru aux poings d’acier.
Il se leva. Il faisait presque deux mètre cinquante de haut, et sa peau nue sur son torse montrait de nombreuses cicatrices que l’on peinait à discerner de loin. C’était un combattant de longue date, et quand il bougea ses mouvements montraient une dextérité différente de celle de Chikishi. Ce dernier, pour une fois, ne perdit pas son temps en palabres. Il ferma les yeux, et inspira :
- Shiki, voici Esmé, le Gardien. On le surnomme l’Aigle du Caucasse. Ce combattant est un ancien compagnon de route, un repenti qui a juré allégeance à la cause que j’ai longtemps défendue après avoir fondé mon dojo.
Cette fois-ci, il identifiait ce lieu comme lui appartenant. Ce n’était pas par égocentrisme, mais parce que ce qui allait suivre était autrement plus grave que ce qui avait été jusqu’alors tu. Il n’avait pas voulu émouvoir son compagnon de voyage, sachant pertinemment que celui-ci serait son dernier, son chant du cygne, son ultime pérégrination.
- Pour commencer, fit Esmé. Mangeons. Je suis sûr que vous êtes affamés.
Le blizzard couvrait tous les bruits lointains. Pourtant, pendant le repas qui serait intimement plus silencieux que le voyage des deux hommes, une éclaircie se ferait entendre, et le hurlement semblable à celui d’un corbeau, ainsi que le rire fou d’un tierce feraient s’élever les poils de bras du maître. Ce dernier baisserait la tête, presque honteux d’exposer sa plus grande erreur de jugement à son héritier.
Une fois le repas terminé, le vieillard se lèverait silencieusement.
- Esmé, les clefs.
Le Gardien tendrait les clefs, et Chikishi inviterait Shiki à continuer leur périple. Dans le blizzard qui commencerait à se calmer, laissant le sabreur observer les faibles rayons lunaires, le vieillard s’expliquerait finalement :
- Shiki, celui que je t’emmène voir se trouve au bout du monde. Nous arrivons au point le plus important de North Blue : la pointe de notre monde actuel. Ici se trouve un de mes plus vieux élèves, le pêcheur ultime… Prométhée.
Alors que la tempête finirait par se lever par un heureux hasard, Shiki pourrait observer le seul rocher des environs où était attaché un homme à la barbe noire, au regard fou. Son foi se reconstituerait sous les yeux de Shiki, tandis que le corbeau menaçant se tiendrait au-dessus de la pierre.
Prométhée, le Titan
Kizuna amène Komari jusqu'à un champ de fleurs éternelles. (Elles repoussent chaque année). Shiki rencontre Esmé, l'homme qui est responsable de garder la clef des chaînes de Prométhée.
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Dim 16 Fév - 21:01
Tadaima
Profitant de la compagnie rassurante de Kizuna, Komari découvrait une île dont son chéri lui parlait souvent de façon extraordinaire. De loin, on croirais voir une île gelée dans le froid, mais il n'en était rien. Cette île recelait d'une chaleur humaine étonnante bien que cachée. Quand on passe outre les apparences, et qu'on se penche sur le sujet, on y découvre un lieu important et attachant. Mais quand la seconde du maître bretteur accepta de lui montrer un certain endroit, elle retint son souffle. Traversant forêt et sentiers, quand elles arrivèrent enfin au fameux champs de fleur, la femme poisson ne savait pas où se mettre. Shiki ne lui avait jamais parler d'une telle beauté et découvrir ce genre de paysage dans ce genre de lieu glacé, cela la rendais toute chose. Le monde terrestre n'est pas dénudé de charme quoi qu'on puisse en dire dans les profondeurs marines. Pensive et bouche bée, elle mit un certain temps à revenir à elle.
" C'est ... je ne sais pas quoi dire ... "
Posant quelques doigts sur ses lèvres, la demoiselle rose luttait contre les émotions qui l'acculent. Décidément, les humains sont plus fascinants qu'on ne pourrais le croire. Plus le temps passe, plus elle comprends Shiki et l'attachement qu'il a pour ce lieu et ces personnes. Finalement, arrivant à réfléchir de façon cohérente, elle se retint de vouloir attraper une de ces fleurs gelées et parla simplement, avec le coeur.
" C'est magique comme vision. On croirais que le temps a scellé le printemps dans ce champs, que le temps ne s'écoule plus. S.. Sous l'eau nous avons un lieu réputé de ce genre mais ... Ce n'est pas si beau. "
Osant se laisser aller, elle laissa quelques larmes s'écouler de ses paupières. Quelque peu chamboulé par tout ça, elle essuya ses gouttes d'eau pour alors s'excuser auprès de Kizuna.
" Je suis flatté que tu partage cela avec moi, une illustre inconnue. J... Je suis navré des amalgames que certains de mon espèce font. Mais ce genre de choses, cela me fait dire qu'un jour, peut-être qu'une réelle collaboration sera possible entre terre et mer. Je le souhaite de tout coeur en tout cas. "
Livrant ses craintes et ses envies, la demoiselle était clairement rassuré d'être aux côtés de Kizuna. Cette journée était riche en rebondissements.
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Une légère tension était né face à la rencontre de ce drôle de tiers, mais rapidement, les choses devinrent plus nettes. Ce que je pensais être un possible adversaire semblait être une connaissance de mon maître et si cela me surpris, ma poigne sur mes sabre s'abaissa. Surpris dans un premier temps, je jaugeais l'homme face à nous avant de sourire en douceur, me détendant. Apprenant un peu plus sur cet illustre inconnu, quand il le présenta, le m'inclinais devant ce dernier, me montrant respectueux.
Bien des mystères entourent mon maître, mais je ne souhaitais pas tout savoir directement. Nous avions tout notre temps après tout. Puis cela fait aussi le charme d'une personne, ses mystères. Souriant tranquillement, je fus surpris quand Esmé proposa un repas. C'est avec une joie non dissimulée que j'acceptais l'offre et dégustais ses préparations dans ce lieu sécurisé. Discutant et savourant les mets préparés au coeur de cette nature capricieuse, seule une chose brisa ce semblant de calme.
Un bruit animal se fit entendre suivit d'un son moins animal. Brisant cette harmonie, il était difficile de faire comme si de rien était et je me mis à me poser des questions. Qu'est-ce donc que ce son ? Que se passe-t-il ici donc ? Intrigué, je suivais mon maître qui avait demandé des clefs et l'écoutait m'expliquer plus ou moins vers quoi nous allions nous rendre. Le pêcheur ultime ? Arrivant donc devant une scène étrange, mon regard fut clairement étonné.
Ne comprenant pas, je ne traitais en rien mon maître sur le coup, ni ne remettais en question ses actions, cependant, je ne comprenais pas la signification de cette scène. Qui était cet homme et pourquoi être dans un tel état ?
" Pourquoi cet homme est enchaîné et ... se fait dévorer le foie ? Pourquoi un tel châtiment, en supposant que vous soyez responsable de ceci ? .. P... Pouvez vous m'expliquer ? "
Attendant des explications, je regardais l'homme maudit qui semblait destiné à devoir subir cette perte et regain perpétuel de foie. Sort macabre, je me demandais quoi faire dans cette situation. Est-ce une épreuve pour voir comment je réfléchis ? Ou une façon de tester mon mental ? Clignant des yeux, je regardais le fameux prisonnier avant de m'adresser à ce dernier.
" Pourquoi être ici ? Quelle est donc votre histoire ? "
Surprenant ? Pas que je ne crois pas ce qu'allait me dévoiler mon maître, mais je cherchais aussi à en savoir plus sur lui. Après tout, avoir deux versions est bien, et qui de mieux que le concerné pour parler ? Je ne le connais pas, pourtant, je suis certain que discuter avec lui n'est pas impossible.
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Shiki M. Eiki
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Lun 17 Fév - 20:56
Kizuna
Kizuna sourit à la réaction de la demoiselle, et lui intima de rester ici quelques heures supplémentaires. Elle lui détailla la flore de l’île, et lorsque les rayons de la lune vinrent enfin toucher l’île, le champ de fleurs s’illumina d’un éclat nouveau. Un éclat puissant, un éclat rayonnant. Des fleurs commencèrent à éclore sous le regard de Komari. Les yeux de l’humaine se portèrent sur la femme-poisson, comme pour détailler sa réaction. C’était à la nuit tombée que certaines de ces fleurs pouvaient éclore. Un doux parfum enroba les deux êtres qui, sous la lune, partageaient à présent la même temporalité que Shiki et Chikishi. Plus loin, au bout du monde, le vieillard qui l’avait hébergée et élevée était en train d’accomplir son ultime mission. Dans le souffle de la nuit, sous les rayons de la lune, toutes les pensées de Kizuna étaient tournées, silencieuses, vers son maître.
Chishiki Gaihakuna
Le vieillard était plongé dans ses souvenirs, tandis que la peine étreignait son regard. Il y avait de l’amertume qui s’était créée au fil des ans, mais c’était principalement ce sentiment d’échec qui régnait dans le cœur tourmenté de Chikishi. Le Tranche-Lune était devenu l’un des épéistes les plus anciens encore en vie, et aujourd’hui il allait céder son héritage à son élève le plus récent. Il ne pouvait cependant le faire en sachant que son pire, son plus grand péché menaçait un jour de refaire surface. Son plus grand péché… Autrefois sa plus grande fierté.
- Shiki… Voici mon fils, mon élève, Prométhée.
Il s’arrêta, sa voix s’éteignit tandis que le corps du jeune homme bougeait à peine, tremblant comme d’une rage contenue. Il était à présent en parfait état, mais visiblement épuisé. Sur ses mains il y avait du sang. Le blizzard était terrible, et pourtant il était torse nu. De lui émanait une légère chaleur qui ne rendait pas le corbeau insensible. Tous les jours, il se faisait dévorer le foie, et tous les jours il se régénérait. Un lourd soupir étreignit à nouveau la gorge du maître. Enfin, il se décida à parler, à révéler la lourde vérité qui tiraillait son âme depuis déjà presque une décennie.
- Autrefois, j’ai formé Prométhée à devenir le plus grand sabreur de sa génération. Il n’avait aucun talent particulier pour l’épée, mais chacun de ses accomplissements m’emplissait de joie et de fierté. J’étais fier, et trop orgueilleux pour voir l’erreur que j’étais en train de commettre.
Car à chaque fois que son fils grandissait, à chaque fois qu’il gagnait en puissance, il asseyait son ascendance sur quelqu’un. Ce fut d’abord les animaux, puis les autres élèves du dojo, jusqu’à ce qu’il défie son propre paternel pour prendre le contrôle de leur demeure. Ils ne purent jamais se mettre d’accord, et tandis que l’héritage du vieil homme semblait s’effondrer au fur et à mesure des années, il finit par bannir son fils après un ultime affrontement.
Celui-ci s’enticha d’organisations criminelles, et on lui livra un fruit du démon jusqu’alors inconnu. Bientôt, il en dévoila toute la puissance : le triste Fruit du Soleil, Taiyo Taiyo no Mi. Il accumulait la puissance des rayons du soleil et l’utilisait pour se régénérer, pour augmenter sa puissance et même libérer des particules de soleil. Il détruisit des villages entiers sur de nombreuses îles neutres, ne taisant pas sa couardise devant le tout-puissant gouvernement mondial. Les opprimés n’avaient personne pour porter leur voix, et quand cela arriva aux oreilles de Chikishi, il convoqua ses plus anciens alliés pour arrêter son fils. Sur les quatre qui répondirent, trois moururent en tentant de l’arrêter. Esmé resta, et devant le sacrifice de leurs amis, ils ne purent que décider d’un sort peu enviable pour ce fils.
Il se refusa ce jour-là à le tuer. Tant qu’il vivrait, il y aurait un espoir que son fils redevienne un jour gentil. En sentant la mort s’approcher à cause de vieillesse, en trouvant son héritier, il avait décidé qu’il était temps de mettre un terme à cette mascarade. Ici, son fils utilisait les rares rayons qui traversaient le ciel pour se protéger du froid et régénérer son corps jours après jours. Telle était sa punition. Il n’avait pas assez de pouvoirs pour se libérer de ces chaînes.
- Aujourd’hui, fit le vieillard en s’approchant de Prométhée. Je suis venu pour te tuer, mon fils. Je suis venu pour te libérer de la prison qui est la tienne. Je te retirerai tes chaînes, et te donnerai une épée.
Il se retourna vers Shiki M. Eiki, son élève d’aujourd’hui. Ses yeux étaient peinés, mais personne ne lui enlèverait son devoir : celui de mettre un terme à l’existence de ce qu’il avait engendré. Il le ferait avec témoin, le témoin de son héritage.