- Je ne vois pas trop ce que nous ferons de cette île maintenant qu’elle a été rasée. Il n’en reste que des récifs. Je me demande même à quoi elle me servira.
- Tu n’as pas de terrain d’entrainement que je sache, c’est l’endroit parfait.
- Mouais… C’est une idée. Je n’aurais qu’à me poser sur un récif et créer une arène.
- Il pourrait s’agir d’une bonne île artificielle également.
- Moui… Mais bon, à quel prix ?
- L’argent n’est plus un problème depuis bien longtemps Ghetis.
- L’alliance avec les frères Dialo a été très efficace pour La Couronne. On a tendance à oublier que nous sommes rattachés à cette entreprise.
- Tu as tendance « gneugneu faisons construire des commerces et des maisons, gneugneu je suis amiral ». Pendant ce temps c’est la famille Dialo qui s’y colle monsieur Kuromoney.
- Oh tu sais… Je ne raisonne pas spécialement de façon très commerciale. Les bases marines que j’érige creusent leur économie après tout. C’est juste que j’aie accès à leurs fonds sans limite, car j’ai sorti cette famille de la précarité. Ils se sentent redevables. Je ne pense pas avoir rencontré tous les frères Dialo… Ils ont tous la même tête en plus, je les différencie grâce à leurs habits.
- Attention tu parles comme un riche.
- Boh, ce n’est pas dans mes habitudes.
- En tout cas, prendre ce récif pourra servir un jour. Il suffit d’y planter le drapeau de La Couronne et celui du Gouvernement Mondial.
- Mais on doit rentrer à Jaya, j’ai à peine pu profiter du manoir de la Baronne Rotshield.
- Du manoir ou de la Baronne ?
- Voyons, tu sais bien que j’aime les hommes.
- Et que tu es de plus en plus curieux vis-à-vis des femmes.
- Tout de suite !
- De toute façon, tu es amiral maintenant. Plus de 800 hommes sont sous tes ordres, tu n’as qu’à envoyer un simple navire.
- Je peux faire ça ? Ah ouais ? Dit l’Archer d’un air surpris, presque émerveillé.
- Fais pas l’idiot, tu l’as déjà fait.
- Ouais, mais d’habitude j’envoie de « gros » membres de l’organisation, pas de simples marines.
- Pour planter un drapeau, tu ne vas pas te déplacer tout de même.
- C’est un fait… Bon, dans ce cas envoie une vingtaine d’hommes sur une caravelle, avec une dizaine de lapin des mers pour les défendre en cas de monstre marin…
- Je suis ta secrétaire maintenant ?
- Non mais c’est ton idée.
- Bien vu.

C’est ainsi qu’une caravelle, de vingt marines et dix lapins des mers, arriva vers le récif de Kaiten-Su, tandis que Ghetis et Pride pénétraient dans la mer de la Pénombre.


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La Couronne

Il y avait-il réellement quelque chose à raconter ? L’épopée de cet homme, cet Archer, elle ne cessait de s’étendre. A la façon d’un roi-conquérant, son empire se voyait prendre en volume, prendre en superbe et devenir une référence. Pourtant, comme tous les souverains, le brun s’accordait parfois des plaisirs, des lubies étranges. Prendre ce récif n’était qu’une lubie ?

En vérité non. Sous toutes ses lubies, Ghetis avait su mettre en place des projets toujours plus fantaisistes, la fantaisie étant idée. Ainsi, il pourrait un jour exploiter ce récif. Il ne savait pas encore comment, mais ce lieu serait plus qu’un simple lieu d’entrainement, oui. Il en ferait autre chose, c’était une certitude.

Le petit archipel de Kaiten-Sû avait disparu pour devenir ce qu’on pourrait appeler Hebi-Sû.

Au lieu d’être l’île « Nombres de révolutions », signifiant l’abondance de la révolution en ce lieu, elle signifierait : « Banc de sable du Serpent » ou « Tanière du Serpent » selon comment on l’écrivait.

Ainsi, venant sélectionner le banc de sable du serpent, ses hommes se posèrent non loin d’un récif, puis prirent une barque pour y planter le drapeau du Gouvernement Mondial et celui de La Couronne.

Ce lieu appartenait désormais à l’unité de l’Archer.

Deviendrait-il une île artificielle ? Un simple terrain de jeu ? Un lieu de pisciculture ? Tant de choses étaient possibles et imaginables.

En attendant, il conviendrait de la protéger avec un soldat qui aimerait ce milieu aquatique si riche. Probablement un homme-poisson, probablement un homme du Cipher Pol 5.

Alors, c’est avec un sourire amusé que le brun appellerait son collègue « Nowaki », afin de lui parler de ce récif qui fut, jadis, Kaiten-Sû.

- Hooooy ! Taito ! J’ai besoin d’un de tes hommes pour protéger Kaiten-Sû euh non, Hebi-Sû je veux dire ! Dit-il en riant.

Les hommes de l’Archer purent ainsi repartir, laissant ce qui était aujourd’hui l’ultime preuve de la puissance dévastatrice de La Couronne. La preuve du destin réservé aux ennemis de l’Ordre Mondial.

Kaiten-Sû était un exemple, une mesure d’intimidation. Le Gouvernement pouvait prendre ce qui n’était pas en accord avec sa vision du monde et cela les criminels devraient l’accepter.


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La Couronne