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Ven 14 Juin - 22:11
Tu es... Lilianna ?! Tout s'était passé si vite... Ils étaient là, sur le pont, tranquillement, sans se douter de rien quand soudainement, une nuée de navires du Gouvernement Mondial s'étaient fait voir au loin. Des dizaines, peut-être même une cinquantaine. Tous armés jusqu'aux dents, avec des gradés en nombre, même s'ils n'étaient pas extrêmement puissants en eux-même. Dans ce genre de luttes, le nombre est de toute façon tellement imposant que la qualité importe peu... C'était là une opération décisive de la part de la Marine pour assouvir Raphaël et l'emprisonner à Impel Down, suite à la trahison de ce dernier à son poste de Schichibukai. Evidemment, tous ses amis, présents sur le navire, devaient en pâtir également, et c'était pour cette raison que le capitaine avait décidé de se battre. Et quel combat... Ce fut sans doute le plus glorieux de tous ceux que Nakata aurait pu connaître. L'offensive ennemie avait été effroyable, et les flammes s'étaient bientôt emparées du bâtiment pirate, mais aucun membre de l'équipage n'avait baissé les bras. Ils n'avaient de toute façon pas le droit de baisser les bras : il en allait de leurs vies... Ils avaient donc contre-attaqués. Forts de leurs malédictions, ils avaient lutté, avec une force que nombreux enviaient. La tendance aurait pu s'inverser, mais voilà. Les gradés étaient là. Et un à un, leurs amis chutèrent. Le Fenice lui-même serait tombé si sa malédiction n'avait pas été là, plus d'une fois d'ailleurs. Et c'est à ce moment-là que le "Lord of Storm", son capitaine, lui ordonna de s'en aller. Avec son pouvoir, il le pouvait, et il savait la situation échappée à tout contrôle. Il avait donc attrapé Fran avec ses serres et les deux compères s'en étaient allé, à contre-cœur. Le maudit des tornades avait couvert leur fuite. Avait-il compris que si son voyage s'arrêtait là, celui du blondinet ne faisait que commencer ? Avait-il compris que celui qui était à cette époque son simple musicien allait le dépasser, et devenir rapidement quelqu'un d'encore plus craint ? Nul ne le savait, et nul ne le saurait sans doute jamais. Qui pouvait prétendre connaître tout ce dont l'ange pensait ? Il restait tant de question le concernant, lui et sa relation avec l'artiste... L'avait-il volontairement initié sur cette voie ? Quand il l'avait épargné, lors de leur combat, avait-il compris que ce jeune homme deviendrait le porteur du drapeau de la justice et de l'égalité, quelques années plus tard ? Certainement, très certainement.
Dans tous les cas, lorsque le musicien et le médecin avaient quitté le reste de l'équipage, ils avaient volé, Nakata portant son compère. Mais le Gouvernement Mondial, malgré la farouche résistance que leur offrait Raphaël, comprit que ce duo s'échappait. Mais les représentants que la "justice" avaient également cerné le fait que ce même duo risquait de devenir rapidement problématique, s'ils parvenaient à s'enfuir. Tant et si bien que trois navires, équipés pour raser une île entière, les prirent en chasse. Fort heureusement, le phoenix était bien plus rapide que les bateaux, tant et si bien qu'il finit par les semer au-delà de l'horizon azur. Il profita d'un navire marchand pour y déposer Fran, lui assurant qu'il reviendrait le chercher rapidement. Pour le moment, son rôle était tout simplement celui du bouclier, comme il avait voulu l'être. Il devait encaisser, et mener les marines qui les avait pris en chasse ailleurs. Ainsi, le Fenice reprit son apparence d'oiseau bleuté et repartit dans les airs, fendant les cieux à une vitesse affolante. Il avait repéré une île non loin, notamment grâce à la température ambiante descendante. Il devait mener les mouettes là-bas, histoire de les occuper à le chercher pendant qu'ils s'en iraient, lui et son ami... Le danger était palpable lorsque les ennemis réapparurent à sa vue. Ils fonçaient droit dans sa direction, les trois bateaux. Il savait qu'ils seraient vers lui sous peu de temps. Ainsi, le maudit tourna, en direction de l'île qui s'avérait être Bulgemore. Mais une chose qu'il n'avait pas prédit, c'était que les hommes qui le poursuivaient avait du granit marin, et qu'un colonel, réputé pour son talent de tireur, avait une arme en main. Le tir parti, résonnant comme un glas sur cette eau d'une étrange couleur carmin. Et le granit vint se planter dans le ventre de l'oiseau qui, bientôt, reprit son apparence humaine, à plusieurs dizaines de mètres du sol. Le forban commença à chuter, lourdement, comme une bille de plomb. Il fondait droit vers la neige. Il n'allait pas y survivre. Ou alors, cela aurait été un miracle.
-Putain de merde...
Et ce juron, qu'il croyait être le dernier, fila entre ses dents tandis qu'il se heurtait au tapis de neige devenu, à cette allure, aussi dur que de la terre. Il glissa sur plusieurs mètres, après avoir perdu connaissance. Le sang coulait abondamment, partout autour de lui. On pouvait suivre sa trace sur trois bons mètres rien qu'avec ce liquide. De plus, Nakata ne portait à ce moment-là qu'une simple veste brune. Celle-ci ne le protégerait pas longtemps des températures hivernales... Ainsi, le phoenix était condamné à mourir, de froid et d’hémorragie. Il l'était. Cependant, une personne, une seule, peut changer des choses, et bouleverser le destin du monde à un point qu'elle ignore sans aucun doute...
Called to the ring, Taking me round by round It hurts and it stings, Taking me down, down, down You think that you caught me, I can hear you taunt me Fractured and I'm falling down, My enemy is watching me bleed
But I'm not dead yet So watch me burn.
Fenice Nakata
Lilianna Windspell
Pirate
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Lun 17 Juin - 0:16
Tu es... Lilianna ?!
With...
... Fenice Nakata
" Parce que l'envol d'un Phénix est un spectable qu'on ne peut oublier...Laissez-moi me souvenir de ceux qui ont marqué ma vie ! "
Aventure aventure ! Que demander de plus ? Oh, vivement qu’il se passe quelque chose ! Bien sûr. Quel est l’idiot qui voudrait quitter son chez soi, en quête de sensations fortes… sans rien. Un voyage paisible. Paisible oui. Mais plat. Si plat… Essayez donc de manger épicé ! La nourriture fade, sans saveur, sans goût et sans odeur, que lui reste-t-il ? La vie n’était pas faite d’une toute autre façon. Osez donc démentir. Silence. Ou plutôt non… les bruits que l’on entend non loin. Les bruits d’une fête. D’un festival plus précisément.
- Je ne peux pas porter ça ! s’exclama Lilianna, manquant de s’étouffer avec son thé.
- Pourquoi donc ?
- D’une part, parce que ce vêtement est tout bonnement magnifique. D’autre part, je n’ai pas les moyens de me l’offrir. Et enfin…
- Cesse donc de chercher des prétextes, jeune fille. Ce kimono t’ira à ravir. Et puis, tu n’as pas besoin de l’acheter. Nous te le prêtons. Ce serait dommage que tu ailles au festival sans kimono sans une tenue traditionnelle.
- Mais…
C’est ainsi que tout a commencé. Dans le calme. Enfin… pour peu que notre petite blonde accepte enfin de porter cet habit ! Sur la route qui devait la mener Loguetown, l’une des escales se trouvait être l’île de Bulgemore. Eh oui. Parce que même cette île aussi connue sous le nom d’ « Ile du Futur » savait organiser des festivals. Certes, ces derniers ne se déroulaient pas tout à fait de la même manière, mais un festival reste un festival. Et lorsque l’on a face à soit une famille de puriste… ça donnait la situation présente. La famille qui avait accueillie Lilianna ainsi que l’équipage étaient les propriétaires d’un établissement des plus évolués. Tout l’était en ce lieu. Mais il n’y avait pas à dire, le confort n’était pas ce qu’il manquait. Aussi, ils avaient tout le temps de se détendre puisque l’escale qu’ils faisaient sur cette île allait durer plusieurs jours.
Le seul hic étant que le festival qui se préparait déjà depuis plusieurs semaines pour débuter il n’y avait pas deux jours, se déroulait donc toujours en ce moment. Non, ce n’était pas ça le hic. Le souci étant surtout que la gérante de leur lieu de résidence s’était mise en tête de faire porter un kimono à notre héroïne. Un souhait personnel. Tout simplement le fait que sa fille était partie pour travailler sur une autre île et que cela faisait deux ans que le kimono n’avait pas servi. Or, c’était quelque chose qu’elle faisait chaque année pour faire plaisir à sa mère. L’intéressée avait vu en Lilianna une chance de pouvoir perpétuer la tradition familiale, au moins cette année. Cet argument acheva de convaincre l’apprentie médecin qui finit par céder. Suivant la femme, elle échangea ses propres habits contre un kimono. Elles ne furent pas trop de deux pour réussir à nouer le vêtement. Poursuivant sur sa lancée, la femme s’occupa également des cheveux de la demoiselle qu’elle coiffa soigneusement. Ses cheveux étaient retenus sur un côté grâce à un ornement, laissant l’autre partie de son visage découverte. Peignés longuement et avec précaution, sa chevelure ondulait avec douceur glissant le long de son visage jusqu’à son épaule et jusque sa poitrine, le reste parcourant son dos. Pour achever le toux, sa frange recouvrant son front, cachant par moment ses yeux.
- J’en étais certaine ! Tu es magnifique ! Hmm… le kimono semble un peu plus trop grand pour toi mais ça devrait faire l’affaire je pense. Tu es à ton aise ?
- La dernière fois que j’ai mis ce genre de vêtements, j’étais encore une enfant mais oui, c’est juste le temps que je me réhabitue.
- Bien. Parce que j’ai une mission pour toi !
- P-pardon ?!
Marcher dans la neige en kimono… tout un défi. Heureusement, elle avait encore par-dessus, un manteau qui la protégeait du vent froid. Ainsi vêtue, elle devait se rendre hors de la ville pour chercher des plantes entrant dans la fabrication d’un thé extrêmement apprécié et qui en faisait un atout majeur pour leur commerce. Lilianna qui y était allé la veille avec la gérante accepta donc la mission. Honnêtement, elle s’attendait à pire. Sans perdre un instant, elle se mit donc en route, sans prendre la peine de retirer le kimono. Elle y ferait attention et puis… ça lui ferait l’occasion de s’y accoutumer ! Ne prenant qu’un panier avec elle, la demoiselle laissa là son journal sachant qu’il était en sureté dans la chambre et avec Mistral comme garde du corps. L’esprit tranquille, il ne lui restait plus qu’à se concentrer sur les fameuses plantes. Elle avait commencé à les cueillir lorsque quelque chose attira son regard du coin de l’œil. Un chemin… Un chemin écarlate… La neige qui avait recommencé à tomber effaçait peu à peu les traces, mais pas encore assez pour empêcher d’en suivre la trace.
Oubliant le panier tant son regard était rivé vers ce qui ressemblait très certainement à du sang, elle s’approcha. Quelqu’un était blessé dans les parages. Ou peut-être même… déjà mort… Paniquée à cette idée, le médecin accéléra le pas autant qu’elle put, adressant mentalement des encouragements à la personne et espérant pour que celle-ci soit encore de ce monde. Lorsqu’elle vit une forme gisant au sol, elle se précipita, s’agenouillant à ses côtés. Un jeune homme aux cheveux blonds et… mais était-il fou de s’habiller aussi légèrement par ce temps ?! Qu’importe. Nous garderons les réprimandes pour plus tard ! A cet instant, la seule pensée qui occupait l’esprit de Lilianna était de lui porter secours. Oui… il respirait. Faiblement, mais il respirait. Il était toujours en vie. Posant la paume de sa main sur sa joue, elle fut un peu plus affolée par sa température affreusement basse. La grotte ! La gérante le lui avait montré en lui faisant visiter les terres enneigées.
- Allez tiens bon… Tu n’as pas le droit de mourir…
Elle tenta de le relever et de l’entraîner tant bien que mal à la grotte, trébuchant parfois, s’étalant avec le blessé. Mais elle se relevait toujours, vérifiait l’état du garçon et reprenait son chemin. Finalement, elle y arriva. Mais elle ne resta pas bien longtemps auprès de lui. S’absentant quelques minutes, elle revint avec des branches mortes qu’elle avait trouvées au plus près possible de l’abri provisoire. Rien qui ne lui permit d’allumer un feu dans les parages. Elle dû se débrouiller comme elle put, réitérant plusieurs fois l’expérience avant d’obtenir enfin le résultat escompté. Si la situation n’avait pas été aussi alarmante, elle en aurait presque rit. Quel comble de devoir allumer un feu à l’ancienne sur l’île du Futur ! Mais comme nous le disions, l’heure n’était pas à la plaisanterie.
Examinant le jeune homme, elle découvrit une vilaine blessure au niveau de son ventre. Elle n’en était pas sûre mais il semblait avoir été victime d’un coup. Une balle ? C’était possible oui. Si celle-ci était encore logée dans son corps, elle allait devoir la retirer. Elle remercia son bon sens d’avoir pensé à marcher avec un petit couteau au cas où elle en aurait besoin durant sa cueillette. Certes, ça ne valait pas un bon matériel médical, toutefois, elle n’avait pas mieux sous la main. Faisant chauffer la lame pour la stériliser, elle remonta le vêtement du blessé dans le but de ne pas être gênée et entreprit de retirer la balle. Elle se mordit la lèvre ayant peur pour le blondinet. Elle n’avait rien pour endormir la douleur. Rien non plus pour bander la plaie. Lilianna pensa qu’elle allait devoir vraiment abîmer le kimono. Quel ne fut pas sa surprise lorsque la balle, enfin fut retirée, une flamme apparut. Sur le coup, elle eut un sursaut, essayant de l’éteindre. Sauf que la demoiselle se rendit compte que la plaie se refermait d’elle-même tout doucement et ce…jusqu’à disparaître entièrement. Elle en restait sans voix. Non non. Elle en était bel et bien sûre ! Ce n’était pas son œuvre.
Clignant des yeux, elle reprit ses esprits et fit un nouveau bilan de l’état de son patient quelque peu étrange. Elle eut un sourire rassurée en voyant que son rythme cardiaque et respiratoire reprenaient tous deux un cadence normale. Néanmoins, il était encore glacé. Pourtant, ils étaient près du feu. Ce n’était pas suffisant. C’est alors que Lilianna eut une idée. Elle retira le manteau, le laissant glisser au sol. Puis, elle retira la partie la plus épaisse du kimono, ne laissant que la partie légère en dessous duquel, elle n’avait que ses sous-vêtements. Un frisson la parcourut bien qu’ils soient à l’abri du vent et de la neige dans cette grotte. Elle s’allongea contre le jeune homme, seules ses jambes posées près des siennes. Le haut de son corps était en contact avec son ventre et sa tête au-dessus de son torse, près de son cou. Ses cheveux servaient même à le chauffer. Elle les recouvrit ensuite tout deux du kimono qu’elle étala et fit de même avec le manteau. Elle espérait ainsi faire partager sa chaleur et réussir à la réchauffer. C’est tout ce qu’elle pouvait faire désormais. Non. Il y avait une dernière chose qu’elle pouvait faire : Attendre.
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Lilianna Windspell
Fenice Nakata
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Lun 17 Juin - 0:48
Tu es... Lilianna ?! Le choc, puissant, bref, puis le noir. Ironique, paradoxal, n'est-ce pas ? Tomber dans de la neige, l'élément le plus blanc naturellement, réputé pour sa pureté impeccable d'origine, et plonger dans le Monde de l'inconscience, Monde où l'on ne voit rien, ne sent rien, ne sait rien. Un sommeil trop profond, en somme. Bien trop pour être naturel, d'ailleurs. Surtout dans le cas de Nakata, qui, malgré le fait qu'il avait une balle en granit marin plantée dans le ventre, ne ressentait à ce moment-là plus aucune douleur. Ceci dit, c'était peut-être une situation préférable à agoniser bêtement sur le sol... Quand bien même il n'avait pas heurté le sol aussi brutalement, le blondinet n'aurait très certainement pas pu retirer le projectile lui-même, n'ayant pas les capacités médicales pour cela. Et puis, il aurait risqué d'endommager un organe... Si aucun d'entre eux n'était déjà endommagé, ceci dit. Au final, le fait d'avoir sombré dans cette dangereuse mais protectrice inconscience devait être... Une oeuvre charitable, comme pour permettre au justicier, qui avait lutté toute sa vie pour un Monde basé sur l'égalité, où chacun pourrait vivre parfaitement en paix, de s'en aller sans maux. Mais si les maux n'étaient pas physiques, son esprit était plongé dans la tourmente. Fran, qu'allait-il lui arriver ? Et les autres ? Le Fenice n'estimait pas avoir le droit de se faire abattre aussi facilement, par une bête imprudence commise qui avait pour but de mettre les autres en sécurité... Mais dans le cas où il survivrait, ce serait sans doute grâce à des soins apportés par le Gouvernement Mondial. Auquel cas il finirait sa vie derrière les barreaux d'Impel Down... Chose qu'il n'espérait pas le moins du monde non plus, soit dit en passant. Quelle que soit la résolution de cet imbroglio, le forban ne semblait pas pouvoir en tirer le moindre avantage. Et pourtant...
La douleur de cette lame brûlante, tout juste chauffée par d'ardentes flammes, il la ressentit. Elle le ramena à la vie, l'espace d'un instant, mystérieusement. Son teint devint plus pâle encore, pendant quelques secondes. Ses dents se serrèrent, son corps fut pris de spasmes de douleur. Sa gorge laissait s'échapper, à intervalles réguliers, des râles d'agonie. Puis la pierre marine s'en alla. Aussitôt, le fruit du démon reprit possession de son hôte habituel, et la petite flamme bleuté qui le caractérisait si bien vint se fixer sur la blessure pour la refermer petit-à-petit. Ceci étant fait, l'ancien révolutionnaire se retrouvait désormais hors de danger, concernant la blessure infligée par le tireur, en tout cas. Le froid, en effet, l'avait mordu jusqu'aux tripes, entamant sérieusement son être. La fatigue, accumulée à cela, l'avait placé dans un état de désespoir psychologique qui le renvoya directement dans les bras de Morphée, où il songea plusieurs minutes. Le temps que son ange gardienne se place sur lui pour lui fournir autant de chaleur que possible, du moins. Le feu, à leurs côtés, amplifiait la sensation de bien être du maudit, qui, finalement, pu recouvrer de toutes ses capacités mentales et physiques. Mais quelle ne fut pas sa surprise quand, en ouvrant doucettement les paupières, son teint redevenant un peu plus rougeâtre à chaque instant, le valeureux combattant sentit une silhouette collée contre son corps, sur lui ?
Lentement, avec cette précaution qu'ont les malades quand ils se rendent compte que leur corps a failli atteindre ses limites, Nakata redressa la tête et remarqua la jolie demoiselle, sur lui. Il rougit quasiment instantanément, bien plus qu'il n'aurait du le faire en sortant de l'inconscience. Mais au-delà de cette apparition angélique, il cerna plusieurs choses. Sa capacité d'observation, ainsi que celle de réflexion, vinrent en effet lui indiquer que cette même ange venait tout juste de lui sauver la vie. Il le comprit principalement en voyant le feu allumé dans cette grotte autrement glaciale, mais à l'abri du vent, et surtout le projectile à même le sol, non loin de là. Mais les pensées du Fenice ne s'arrêtèrent pas en si bon chemin. Les marines. Ils devaient être là, à quelques kilomètres, peut-être quelques mètres. Ils devaient chercher les traces de sang qui indiqueraient rapidement sa position. Et, à cause, notamment, du decret decima, cette jolie blonde pouvait, également, être passible de prison, d'amendes et d'autres choses plus horribles et abominables encore.
C'est ainsi que le jeune blond reposa la tête sur le sol, le plus délicatement possible pour ne pas embêter l'inconnue, puis se racla la gorge discrètement avant de prendre la parole :
-Euh... Excusez-moi... Je suis pas au paradis, hein ?
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Lilianna Windspell
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Ven 21 Juin - 11:13
Tu es... Lilianna ?!
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... Fenice Nakata
" Parce que l'envol d'un Phénix est un spectable qu'on ne peut oublier...Laissez-moi me souvenir de ceux qui ont marqué ma vie ! "
Ses propres frissons s’estompèrent peu à peu tandis qu’elle sentait le corps de l’homme se réchauffer. Elle ne leva pas la tête, évitant au possible de bouger afin de ne pas le déranger. Même… elle ferma les yeux quelques minutes sans pour autant trouver le sommeil. Le bruit du vent… lointain… ne l’empêcha pas d’entendre un faible raclement de gorge. Etait-il réveillé ? Certainement. Hormis elle et le blessé censé être inconscient, elle n’avait vu personne. C’était donc en toute logique, du moins pour ceux qui en avait une once, plus que probable qu’il soit réveillé. Ce petit débat fut même inutile puisque l’intéressé prit la parole. Ayant constaté quelques signes de son réveil, Lilianna ne fut pas trop surprise, ce qui dans le cas contraire l’aurait certainement amenée à faire un bond en arrière. Elle se contenta de relever doucement la tête et de regarder son protégé en riant, ravie d’avoir pu visiblement le sortir d’affaire.
- Je vous en conjure, ne dites-pas ça ! J’ai fait mon possible pour vous empêcher de le rejoindre tout de suite. Mes excuses si je n’aurais pas dû et que je vous ai par la même privé un peu plus longtemps de ce lieu inaccessible où dit-on, se trouvent d’innombrables merveilles.
Notre insouciante blondinette, se redressa sans prendre garde au fait que le vêtement s’était légèrement défait, laissant ainsi son épaule droite dénudée. Le courant d’air mordant sa peau vint la rappeler à l’ordre. Claquant des dents, elle rajusta son habit, avant de le resserrer. Elle ne remit pas tout de suite la seconde couche du vêtement traditionnel, laissant également le manteau au sol sur lui. Pour sa part, elle s’était assise à côté. Faisant abstraction du froid autant qu’elle le put, le médecin concentra son attention sur le blessé. Oh oui ! De son point de vue, il était avait toujours l’étiquette « blessé » sur le front. Cette petite flammèche azure avait beau être d’une noblesse et d’une pureté qui n’avait d’égal dans ce monde… elle avait beau avoir accompli un miracle sous les yeux ébahis de notre médecin favori… cette dernière ne savait rien de ce feu pour pouvoir admettre que l’étranger était entièrement rétabli. Elle pensait l’interroger à ce sujet.
- Vous pouvez essayer de vous redresser un peu. Mais allez-y prudemment. Je suis loin d’être certaine que vous alliez pour le mieux… Enfin… qui le serait après avoir reçu un balle dans le ventre et de se l’être fait retirer de façon assez rustique ? C’est déjà bien assez étrange que vous n’en gardiez déjà plus aucune marque. Sûrement ce feu bleu…
Elle achevait en se parlant à elle-même plus qu’à cet étrange personnage, le regard rivé sur l’endroit où aurait dû normalement se trouver la séquelle du coup reçu. Mais il fallait croire qu’il y avait beaucoup de choses anormales dans ce monde ! Ou pas en fait… Qu’est-ce que la normalité ? Le marginal pouvait être qualifier d’anormal, lui qui ne se conformait pas aux règles établies, que ce soit dans sa façon d’être… de penser… ou tout autre. Le monde était fait de telle sorte à ce que vous pouviez vous démarquer les uns des autres, mais dans une certaine mesure. Vous apparteniez toujours à ce groupe social que l’on pouvait donc affublé du titre « la normale ». Dans un pays où tout le monde parle en rimes, il n’est pas anormal de le faire. Le contraire le serait en revanche. Dans ce monde où existaient des êtres maudits, des gens dotés de pouvoirs, était-ce si anormal le phénomène auquel elle avait assisté ? Différent d’autres pouvoirs, il faisait toujours parti de la normalité de ce monde, sur ce point. C’était juste… son don à lui. Ou malédiction, selon le point de vue.
Egarée dans ses pensées, Lilianna n’avait pas encore remarqué qu’elle fixait le ventre de l’inconnu depuis plusieurs minutes déjà. Et puisqu’il fallait bien la réveiller, notre jeune amie sortie de sa léthargie, secouant sa main, accompagné d’un petit « Ouille ! ». Si ce n’était pas le froid qui lui faisait reprendre conscience de la réalité, c’était le chaud. La maladroite n’avait pas fait attention en déplaçant un peu sa main et l’avait approchée du feu. Trop. Elle posa sa main sur le sol froid en soupirant avant de reprendre la parole, se moquant gentiment de sa propre personne.
- Voilà ce que ça fait de rêvasser. C’est ma punition. Ca ne se fait pas de fixer ainsi un inconnu.
Inconnu oui. L’amnésique n’avait même pas conscience que la personne qu’elle venait de secourir était un visage déjà connu. Le problème étant que son journal n’était pas en sa possession mais resté bien au chaud dans sa chambre et sous la surveillance de l’Elanion à queue blanche. Et puis… honnêtement. Même si elle avait eu, la demoiselle n’aurait certainement pas pensé à le regarder tout de suite. Si elle devait se mettre à consulter le livre à chaque fois qu’elle rencontrait une personne et relire l’histoire de sa propre vie en entier pour vérifier qu’elle ne le connaissait pas déjà, elle aurait l’air fin ! Son mal était déjà assez problématique pour qu’elle doive s’en soucier toute la sainte journée. Toutefois, si son esprit avait enfermé les informations, le cœur et le corps avaient leur propre mémoire. Il y a de ces personnes avec qui vous vous sentez bien sans vraiment savoir pourquoi. D’autres que vous ne réussissez pas vraiment à apprécier pour les mêmes raisons. Non… ici, c’était plus que ça. Lilianna se sentait en confiance avec lui et savait qu’elle ne risquait rien parce que son cœur se rappelait lui, que cet homme… elle le connaissait déjà. Malheureusement, ces informations ne pouvaient se traduire autrement que par des sensations, des intuitions et nullement par des mots explicites qui lui feraient comprendre. Le tout était donc de rétablir cette connexion et d’éveiller cette mémoire de l’esprit… Que ces souvenirs puissent revenir à leur possesseur et non rester scellés.
Prenant l’une des branches, elle remua un peu le feu, afin d’éviter qu’il ne faiblisse. Se faisant, notre héroïne contempla les flammes un sourire aux lèvres. Des flammes rougeoyantes… Un feu bleuté… Une sensation étrange. Elle fronça légèrement les sourcils. Après s’être assurée que le feu ne s’éteindrait pas, rajoutant un ou deux morceau de bois morts, Lilianna se tourna de nouveau vers son protégé. Du coin de l’œil, elle aperçut l’objet si petit et pourtant qui avait failli causer la mort d’un être. De nouvelles questions se formèrent dans son esprit. Qui l’avait attaqué ? Et pourquoi ces gens en avaient-ils après lui ? Etait-ce juste un accident ? Que faisait-il sur cette île habillé si légèrement s’il n’était simplement fou ? Le médecin aurait bien aimé le questionner, mais elle considérait que satisfaire sa curiosité n’était pas la priorité. Le fait d’assommer de questions une personne qui avait frôlé la mort… on avait vu mieux niveau délicatesse. Hors, ce n’était pas son genre. La santé du jeune homme avant tout. Pour le reste, elle verrait plus tard s’il avait la gentillesse d’accepter de lui apporter des réponses.
- N’hésitez pas à me dire comment vous vous sentez. Même si je n’en ai pas l’air, je suis médecin. Et au fait… vous pouvez m’appeler Lilianna.
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Lilianna Windspell
Fenice Nakata
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Sam 22 Juin - 16:55
Tu es... Lilianna ?! Elle était troublante. Oui, c'était le bon mot pour désigner cette magnifique créature dont la chevelure blonde aurait pu faire pâlir d'envie celle du jeune homme. Sa voix, son visage, son parfum, tout lui rappelait quelqu'un qu'il avait déjà connu, autrefois. Mais ses pensées ne lui permettaient pas de s'en souvenir clairement. Vous connaissez bien cette sensation, non ? Celle d'avoir traversé plusieurs péripéties avec une certaine personne et la recroiser plus tard, aléatoirement, sans pouvoir pour autant être certain qu'il s'agisse bien d'elle ? La mémoire joue parfois de sacré tour, et Nakata pensait vraiment en être la cible une fois de plus. Malheureusement, pour le moment, il n'avait pu voir son visage correctement, tant et si bien qu'il doutait grandement de son identité. Mais d'ici quelques instants, il n'en aurait absolument plus aucun doute.
Tout d'abord, l'inconnue répondit à son interrogation par un petit rire, en redressant la tête. Le Fenice en profita pour la regarder aussi bien qu'il le put, malgré le fait que sa position ne le lui permettait pas réellement. Et il resta comme stupéfié, figé, sans vraiment entendre ce qu'elle déclara. Ces pupilles roses camélia, qui le fixaient avec un éclat de joie, il les avait déjà vu. Cette fois-ci, il en était certain : il la connaissait. Mais d'où ? Comment ? Le forban ne s'en souvenait. Peut-être n'avait-il pas encore recouvré toutes ses capacités mentales à cause du choc précédent sur l'épais manteau pur de neige, mais en tout cas, il ne pouvait être certain de l'identité de cette séduisante demoiselle. Et ce sentiment d'incapacité l'énervait au plus haut point. Mais ses pensées furent soudainement interrompues quand, en se relevant, la pseudo-étrangère laissa son vêtement glisser, découvrant l'une de ses épaules. La vue surélevée du musicien plongeait droit sur la poitrine de la jeune femme et il rougit légèrement, en reposant sa tête à même le sol pour observer le plafond silencieusement, continuant de trier dans ses souvenirs. A cette allure, jamais, ô grand jamais, il ne parviendrait à se souvenir de sa personne... Il sentit la silhouette de sa rédemptrice se relever pour le laisser seul, avant de réajuster son kimono. Par la suite, la jeune fille déclara qu'il pouvait essayer de se relever, en faisant tout ceci prudemment, après s'être assise à ses côtés. Le maudit la regarda et fit un signe positif de la tête en l'écoutant avant de se redresser en position assise. Son regard termina sa course sur la balle de granit marin qui gisait non loin de là. Ce projectile avait failli lui coûter la vie... C'était assez ironique, quand on y repensait. Comment quelque chose de si petit pouvait terrasser un être capable de survivre à un coup de canon ?
Quoiqu'il en soit, la soit-disante inconnue fixait toujours le ventre de Nakata, là où aurait du se trouver la blessure. Elle devait sans doute trouver étrange que la blessure ait disparue juste après l'opération pour retirer la balle, ce qui était assez normal... Mais pourquoi le fixait-elle aussi pesamment ? Le blondinet détourna le regard, n'appréciant pas vraiment qu'elle le fixe ainsi. Ce n'était pas qu'il ne trouvait pas ceci plaisant, c'était surtout qu'elle le déstabilisait. Ses yeux, sa voix, sa présence même déstabilisaient l'ancien gouvernemental à un tel point qu'il préféra fixer à son tour une paroi de la grotte où le duo était désormais assis. Il ne savait pas quoi penser, vraiment pas. Ses pensées, absorbées par la recherche de l'identité de cette merveilleuse jeune femme, se demandaient tout de même pourquoi elle ne semblait pas le connaître. Après tout, s'il l'avait bel-et-bien croisée, elle devrait s'en souvenir également, non ? Il fallait dire que parfois, la mémoire des hommes était assez étrange. De temps-en-temps éphémère, de temps-en-temps totale et éternelle, en tout cas jusqu'au dernier battement du cœur. Le Fenice se savait doté d'une très bonne mémoire, mais sur le coup... C'était le trou noir.
Un autre élément vint mettre le musicien sur cette piste de l'ancienne connaissance. Quand elle poussa un petit cri de douleur, il la regarda à nouveau, un peu surpris. C'est à ce moment-là qu'il remarqua cette mèche de cheveux verts, tranchante singulièrement avec le reste de la blondeur féminine. Ses pupilles s'écarquillèrent tandis que la fille posait sa main à même le sol pour la refroidir, poussant une phrase entre ses dents. Mais tout cela n'avait aucune importance pour l'artiste qui restait là à fixer ces cheveux si étranges, ses souvenirs revenant brutalement en sa mémoire. Lilianna. Oui, c'était elle, il en était presque sûr... Il l'avait rencontré un peu plus d'un an auparavant, en même temps qu'un jeune marine avec qui il s'était lié d'amitié, malgré son appartenance à la piraterie. C'était elle, cette jeune femme médecin, qui lui faisait face et qui s'occupait désormais du feu distraitement, avec qui il avait plaisanté un certains nombres de mois plus tôt. Et ce fut lorsqu'elle se tourna vers lui, lui déclarant par politesse qu'il pouvait lui dire comme il se sentait avant de lui décliner son identité, qu'il prit conscience que cette demoiselle était bel-et-bien son ange gardien. L'ancien révolutionnaire se rappela cependant aussi qu'ils avaient parlé de son amnésie, et il la prit par les épaules, toujours aussi étonné, sans vraiment réfléchir :
-Tu es vraiment Lilianna ?!
Mais au même moment, le bloquant dans ses paroles, des bruits se firent entendre du côté de la ville côtière qu'il avait entraperçu pendant sa chute, un peu plus tôt. Les marines avaient du arriver... Pendant son épopée, il les avait totalement oublié. Le jeune homme avait tellement été absorbé dans sa contemplation de la demoiselle et la remémoration de ses souvenirs qu'il avait oublié que sa vie était grandement en danger. Et désormais, celle qui venait de lui sauver la vie était aussi, en grand danger. Il se releva sans réfléchir et lui tendit sa main en serrant les dents, prenant la parole d'un air pressé :
-Il faut s'en aller. Les marines me cherchent, ils te tueront aussi s'ils te trouvent avec moi.
Tout semblait peu-à-peu glisser des doigts de celui qui était encore un bretteur. Il aurait été heureux de revoir cette jeune femme, mais la croiser dans un lieu comme celui-ci, dans une situation comme celle-là ne lui faisait absolument pas plaisir. Parce qu'à cause de lui, elle était en danger.
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Fenice Nakata
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Dim 30 Juin - 20:38
Tu es... Lilianna ?!
With...
... Fenice Nakata
" Parce que l'envol d'un Phénix est un spectable qu'on ne peut oublier...Laissez-moi me souvenir de ceux qui ont marqué ma vie ! "
Une phrase… Une question… Une seule. Des souvenirs. Souvenirs oubliés. Encore… Que ce pouvait être frustrant ! Bien sûr que son amnésie la faisait une fois de plus tourner au ridicule. Sinon, comment expliquer cet éclat dans les yeux de son interlocuteur ? Quelle réponse apporter au fait qu’il ait l'air de connaître déjà son nom ? Lui-même semblait tout juste se remémorer la jeune femme mais, le doute ne transperçait presque pas sa voix. Non… cette interrogation n’attendait même pas de réponses. Cet inconnu comme le pensait la jeune femme était loin de l’être. Sur le coup, elle maudit sa propre personne et surtout ce mal qui agissait comme un poison pour elle. Notre blondinette devait vivre avec ce venin jusqu’à ce qu’elle y trouve un remède ou tout simplement jusqu’à ce qu’elle sombre dans la folie… Toutefois, elle n’en était pas encore à ce stade extrême. Tout ce qu’elle voulait sur l’instant, c’était recouvrer ses souvenirs avec ce jeune homme. Qui était-il pour elle ? Comme d’habitude, peu importe les efforts produits pour tenter de débloquer sa mémoire, rien ne lui revint à l’esprit, si ce n’est qu’elle réussit à s’offrir un mal de tête dont elle aurait pu se passer.
Soudain, son ami… du moins elle le classait dans cette catégorie puisqu’il n’avait pas l’air d’en vouloir à sa vie, retira ses mains des épaules de la demoiselle. L’intéressée, tellement perdue dans ses pensées, n’avait pas entendu les bruits venant de la ville. Des bruits annonciateurs d’un mauvais présage pour qui n’était pas en ordre avec la « justice » de ce temps. Elle le regarda se relever, muette… et, ce n’est qu’au moment où il lui tendit la main que Lilianna sortit de sa transe. Sans comprendre ce qu’il se passait, elle l’écouta parler, essayant comme elle put de retourner à la réalité.
- Pourquoi les marines en ont-ils après toi ? Tu es méchant ?
Ou comment poser deux questions stupides à la fois très chère Lilianna ! Tu mériterais bien la palme d’or de la naïveté ou celle de la stupidité… non mais la récompense devenait presque forcée à ce point. Pourtant, intérieurement, elle savait qu’il n’était pas méchant… Elle le savait. Sensation qui s’amplifia davantage lorsqu’elle prit sa main pour se relever à son tour. Ce n’était pas quelqu’un de mauvais. Du moins, pas à ses yeux à elle. Et elle savait que cela ne serait pas près de changer… même si le monde entier lui affirmait le contraire. Quant à la première question… il y avait cette fois plus d’une réponse qui aurait pu convenir à notre amnésique. Pirate ? Révolutionnaire ? Autre criminel n’appartenant à aucune de ces deux précédentes catégories ? Un ennemi de la marine… du gouvernement… ou de l’ordre établi en somme. Autre point que la jeune femme en kimono n’avait pas encore relevé. Le passage du vouvoiement au tutoiement comme la plus naturelle des choses. Si cette manie était chez certains tout à fait naturelle, chez elle, c’était surtout une preuve supplémentaire du lien qu’elle avait avec lui. Les signes ne trompaient pas.
Son journal. Il lui fallait absolument son journal pour se souvenir. Néanmoins… selon les dires de sa connaissance, il y avait des risques alentours et bien que notre petite aventurière eu aimé résoudre ce mystère au plus vite, elle n’en perdait pas le sens des priorités. Il y avait plus important. Relâchant temporairement la main du blessé qui ne l’était plus, la demoiselle se pencha pour récupérer les habits encore au sol et éteindre le feu au passage. L’effet ne se fit pas attendre. Le froid revint rapidement les entourer, la faisant de nouveau frissonner. C’est dans ce genre de moment que l’on prenait conscience de la nécessité du feu, aussi maigre soit-il. Se retenant de claquer des dents, elle s’approcha de lui, autant qu’elle put avant de mettre les deux couches de vêtements sur leurs épaules à tous les deux. Son intention était des plus prévisibles. Ils allaient traverser la neige ; il était encore en convalescence ; hors de question de le laisser se promener dans cette tenue.
Puis, restant aussi près de lui que possible sans trop le coller de peur qu’il le prenne mal, Lilianna se mise à marcher avec lui. La neige avait recommencé à tomber et n’avait toujours pas cessé durant leur petit séjour à la grotte. Tant pis… il faudrait faire avec. Mais la chose n’était pas plus mal. Quelque part, le temps était avec et contre eux. Quel paradoxe ! Car en effet, s’il réduisait de façon plutôt importante leur mobilité, il leur offrait de meilleurs chances d’échapper au regard des ennemis. Mettant de côté ses petits soucis personnels, la blondinette se mit à penser à un moyen d’aider le garçon. Ils ne pouvaient décemment pas se promener éternellement ici… c’était impensable. Il leur fallait regagner la ville. Or, la ville allait certainement se montrer dangereuse pour lui selon toute logique. Les marines allaient sans doute patrouiller dans les environs… surtout s’ils ne le trouvaient pas là où il aurait dû se trouver. La ville serait si évidente… Trop évidente même… Beaucoup… trop. Oui, exactement ! « Trop » ! Et aussi fou que ça puisse paraître, l’idée était à tenter. Oh, elle ne s’y connaissait que très peu en matière de plans, aussi elle préféra soumettre son idée à son compagnon de route.
- Tu vas peut-être trouver ça idiot mais… que dirais-tu de te réfugier en ville ?
Lilianna s’arrêta après avoir jeté un rapide coup d’œil pour vérifier qu’il n’y avait personne. Avant de prendre une décision, autant savoir où aller. Ca leur éviterait aussi de tourner en rond pendant des heures, de mourir de froid et de prendre le risque de se perdre… notamment si la neige devait devenir blizzard. Ne voulant pas qu’il la croit complètement dénuée de bon sens ou voulant les mener à la mort, elle s’empressa d’argumenter.
- C’est un coup risqué, je m’en doute… mais les marines ne s’attendront peut-être pas à te trouver en premier lieu dans l’endroit qui semble le plus évident. Enfin… le plus évident avec l’endroit où je t’ai trouvé. Qui plus est, un festival se déroule en ville en ce moment et avec le monde, ce sera plus facile sans doute de te dissimuler que dans une contrée désertique ou tu seras à vue. Et au besoin, tu pourras te cacher là où je loge en ce moment. Personne ne saura. S’ils vérifient toutes les pièces, je mentirai. On trouvera bien des solutions le moment venu…
Le médecin avait essayé de faire passer son plan, si on pouvait le qualifier de tel, de la façon la plus clair possible, tout en donnant un peu quelques idées qui lui venaient à l’esprit. Lorsqu’elle eut fini, elle resta muette, attendant de connaître sa réponse. Allait-il vraiment la penser complètement folle ? Ou peut-être trouverait-il qu’il y avait du bon à retirer dans tout ça ? Quoiqu’il en soit, elle n’osait plus prononcer un mot, le laissant réfléchir au besoin. Ce qui l’inquiétait aussi, était le temps qu’ils venaient de perdre. Si vraiment, elle n’avait donné aucune réponse satisfaisante… ce ne serait que de précieuses minutes gaspillées inutilement… ce pour quoi, elle s’en voudrait horriblement. Le temps était une chose précieuse… on ne s’en rendait véritablement compte que dans les cas extrêmes. Et justement, c’est ce qu’on pouvait qualifier de cas extrême. Pourquoi ? Peut-être parce qu’au loin, des bruits dans la neige et des cris de conversations devaient se faire entendre ? S’ils ne partaient pas dès maintenant, les deux jeunes gens risquaient de se faire attraper. Cette idée n’eut même pas le temps d’arriver à l’esprit de notre blonde que déjà, elle l’avait prise par le poignet pour le faire s’éloigner. Peu importe la décision qu’il prenait, lui comme elle, ne pouvaient rester sur place une minute de plus. De peur que les marines l’entendent, précaution inutile vu la distance qu’il y avait tout de même encore, elle se mise à murmurer pour que seul le recherché l’entende.
- Tu me diras à quel point mon idée et moi sommes folles plus tard. Partons.
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Lun 1 Juil - 21:05
Tu es... Lilianna ?! Lilianna ne semblait effectivement plus connaître Nakata. Son amnésie avait bel-et-bien du passer par là, effacer complètement le blondinet de sa mémoire, avec par la même occasion les quelques moments qu'ils avaient passé ensemble pendant la soirée de leur rencontre. Malheureusement, il n'était clairement pas le bon moment pour songer à tout cela. Le temps pressait, et tout le monde sait bien que dans ce genre de situations, ce même temps s'amuse à défiler le plus vite possible pour nous acculer dans diverses dangereuses situations. Bien trop dangereuses, d'ailleurs. Le pirate avait beau savoir se battre, il n'avait strictement aucune chance contre les forces gouvernementales qui le recherchaient à l'heure actuelle et il en était conscient, d'ailleurs. Alors si, de surcroît, il devait protéger cette petite demoiselle, il n'arriverait certainement pas à s'en sortir en un seul morceau... Ils avaient du granit marin, et étaient assez nombreux pour poser problème à son capitaine en pleine mer. Concrètement, ses chances de survie en cas de rencontre frontale étaient réduites à néant, et plus le temps passait, plus justement ces chances diminuaient dangereusement, drastiquement. Aussi, le Fenice ne fut pas amusé le moins du monde par la question innocente et naïve de sa jeune amie, qui lui demanda tout simplement s'il était méchant. S'il avait voulu répondre à une telle interrogation, l'écrivain en herbe en aurait eu pour une éternité à philosopher sur le sens exact de sa question, et il doutait fortement que les marines à sa suite acceptent de se joindre avec gaieté à une telle session de philosophie. Ils étaient là pour arrêter un équipage de fiers forbans, ils étaient là pour faire des exemples. Pas pour ripailler follement autour d'un feu de bois en discutant de ci et de ça. Ce fut donc avec une certaine dose de contentement que le musicien sentit la demoiselle attraper sa main. Il l'aida à se relever, et la petite dame attrapa les vêtements qui restaient au sol avant d'éteindre le feu. Le froid mordant revint, plus puissant et pénétrant qu'à l'accoutumée, étant donné que leurs deux enveloppes charnelles s'étaient alors habituées à la douce tiédeur qui avait investi les lieux grâce aux flammes rougeâtre. Alors que le jeune maudit se demandait comment répondre aux questions précédentes sans épiloguer davantage, sa salvatrice sauveuse sembla prendre conscience que la tempête à l'extérieur n'avait strictement rien d'accueillant. Tant et si bien que la délicate demoiselle se rapprocha de lui et positionna les différentes couches de vêtements de telle sorte que chacun soit à l'abri de la neige et du vent. Le Phoenix lui aurait bien déclaré qu'il ne risquait pas de tomber malade, mais il doutait fortement, une fois de plus, que Lilianna accepte cette réalité sans discuter. Il se tut donc.
Le duo se mit alors à progresser, lentement mais sûrement. La jeune femme, comme animée par un instinct pudique, ne se collait tout de même pas trop au Fenice, qui allait bien dans son sens également. Il avait eu sa dose de contact physique dans la grotte, à son réveil, d'ailleurs. Comme on dit : toutes les bonnes choses ont une fin. Et alors même qu'il était poursuivi par les représentants de la justice, le blondinet doutait franchement que c'était le meilleur moment pour tenter de se rapprocher d'une, certes séduisante, mais amie avant tout, et qui, a fortiori, ne se souvenait plus de leur rencontre. Nakata n'y songeait déjà plus quand sa connaissance prit la parole avant de marquer une pause. Le zoan fit de même, la regardant l'air légèrement intrigué, se demandant ce qu'elle pouvait bien vouloir dire. Cependant, la prise de parole de cette dernière semblait assez... Naturelle, et son objet était également assez normal pour la situation dans laquelle ils se trouvaient désormais tout deux. En effet, cela relevait de leur direction, de l'endroit où ils étaient censés arriver après cette marche hivernale. La femme médecin jugea bon de partir en direction de la ville, et en tant que hors-la-loi, mais aussi qu'ancien marine, le fugitif ne pouvait clairement pas être contre. Le choix était censé, quand bien même il paraissait très justement fou. Cependant, une fois encore, la fille au bon coeur ne lui laissa pas le temps de répondre : les forces du Gouvernement Mondial, une fois de plus, se faisaient entendre derrière eux. Sans doute ne trouveraient-ils pas leurs traces, à cause du vent qui remuait sans cesse la neige sur le sol, mais on n'était jamais sûrs de rien, et l'épéiste d'antan se laissa à nouveau entraîner, réfléchissant. Une fois qu'ils eurent parcouru quelques mètres, il prit la parole, sans prendre la peine d'arrêter leur marche pour autant :
-Pour ta question de tout-à-l'heure... Je n'estime pas être méchant, dans le sens où eux ne sont pas forcément gentils. Disons qu'ils me voient comme un antagoniste, mais que je ne suis pas l'adversaire de ce Monde pour autant. Pour ce qui est de notre destination, la ville me paraît effectivement être un bon choix... Je te laisse me guider, je ne connais rien de ces lieux, mais faisons vite. Je ne veux pas qu'ils te trouvent avec moi, surtout pas.
Il essayait tant bien que mal d'instaurer une certaine distance entre eux, en utilisant un langage plus soutenu qu'il ne l'aurait fait en temps normal. En réalité, il se doutait qu'elle ne se souvenait absolument plus de leur lien et de la profondeur de celui-là, alors Nakata préférait faire en sorte qu'elle ne regrette pas trop de le laisser face aux soldats si jamais il le lui demandait. Il continua de marcher en parfait silence, avançant là où elle lui disait d'avancer, espérant qu'ils parviendraient en ville assez tôt pour pouvoir se cacher efficacement.
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Mar 9 Juil - 15:38
Tu es... Lilianna ?!
With...
... Fenice Nakata
" Parce que l'envol d'un Phénix est un spectable qu'on ne peut oublier...Laissez-moi me souvenir de ceux qui ont marqué ma vie ! "
Elle ne comprenait pas… Quelque chose avait dû lui échapper. Mais quoi ? Pourquoi la petite blondinette avait-elle l’impression que ce n’était pas un inconnu ? Pourquoi sa main dans la sienne ne lui apportait que le sentiment de tenir la main d’une personne chère ? Pourquoi donc… après ces quelques mètres parcouru, avait-il repris la parole mais pour s’adresser à elle comme à une étrangère ? Si notre amnésique favorite avait perdu une fois de plus ses souvenirs, ce n’aurait pas dû être le cas de son interlocuteur… si ? Sinon, pourquoi agir de la sorte et ne pas lui dire ? Certes ce n’était pas le moment, mais le cacher ne servait qu’à plonger l’aventurière dans une profonde réflexion et au final, dans une incompréhension totale. S’était-elle trompée ? Impossible… La réaction de ce blessé à la guérison miraculeuse lorsqu’ils se trouvaient encore tous deux à la grotte. Il avait semblé la reconnaître, ce qui coïncidait davantage avec ce qu’elle ressentait. Savait-il pour sa mémoire ? Lui avait-elle dit en personne ? Ou l’avait-il deviné seul ? Pourquoi donc refusait-il de révéler ce lien qu’ils partageaient ?
Tant d’interrogations qui ne trouveraient pas de réponses pour le moment… Des pensées qui sans ces dites réponses ne mèneraient nulle part. Perdue. Elle tournait en rond… Ce qui, fort heureusement, n’était pas le cas concernant leur direction. Le petit cachotier avait émis un avis positif quant au choix de la destination, à savoir la ville. Aussi, Lilianna avait accéléré pour gagner au plus vite, un endroit certainement plus sûr, maintenant qu’elle savait où aller. Et accélérer… autant qu’il était possible de le faire dans sa tenue et en restant auprès de son mystérieux protégé sous les vêtements qui leur servait d’abri au mieux. Tandis que les deux jeunes gens progressaient lentement, la demoiselle tendit l’oreille, essayant dans un même temps de suivre l’avancée de leurs poursuivants. Ou plus exactement de SES qui s’était officieusement transformé en LEURS et qui, s’ils étaient rattrapés, le deviendrait officiellement. Aussi, cela lui permettait d’éloigner de son cerveau toute méditation futile afin de raisonner avec plus d’efficacité.
- Ta justification me convient. Je ne te considère moi-même pas comme méchant dans le sens où je suis sûre de te connaître. Si j’ai raison, je ne sais pas ce qui te pousse à ne pas me le révéler. Toutefois, nous parlerons de ça plus tard. Je sais de toute manière où trouver des réponses… Ma priorité est pour l’instant de te mettre à l’abri de ceux qui te pourchassent.
Sa voix avait laissée transparaître une légère déception lorsqu’elle avait évoqué sa propre théorie selon laquelle, le recherché n’en était pas à sa première rencontre avec le médecin et qu’il l’avait délibérément passé sous silence. Or, Lilianna qui déjà détestait son amnésie, se sentait quelque part blessée qu’un ami, tel qu’elle avait décidé de le considérer, lui dissimule une information de cette importance. Portant sa main libre à sa tempe, elle la massa du bout des doigts comme pour éloigner un mal à la tête qui la guettait depuis de nombreuses minutes. Soudain, elle perçut un bruit qui la fit froncer légèrement les sourcils. La menace que représentaient ces personnes pour l’étrange blondinet ? Non… Des sons bien plus festifs et qui le furent plus encore lorsque la jeune femme reconnut là, les bruits du festival non loin. Et qui disait festival disait aussi ville ! Un grand sourire éclaira son visage. Ils y seraient à temps.
Plusieurs minutes plus tard, ils avaient rejoint la ville au climat un peu plus appréciable, la joyeuse enfant du moins moralement, quittant le toit que formaient les habits pour s’ébrouer doucement comme un petit animal, se frottant les mains dans les cheveux pour y enlever les quelques éventuelles traces de flocons. Presque aussitôt, se rappelant qu’ils n’étaient pas pour autant en sûreté, elle reprit son chemin, reprenant la main du soi-disant étranger. Les rues commençaient à se remplir et cela leur était autant avantage qu’un inconvénient. Il fallait éviter d’être séparé par la foule croissante, ce qui serait fort problématique. Ajoutons à cela que se faufiler dans la masse rendait certes la recherche de leurs opposants moins aisée, la réciproque n’en était pas fausse pour autant. Tous deux pouvait à n’importe quel moment tomber nez à nez avec l’un d’entre eux. Mais ne parlons pas de malheur… Il ne manquerait plus que ça arrive vraiment ! Tendue... Lilianna avait une destination bien précise en tête qui pourrait leur servir de refuge, ne serait-ce que temporairement. Limiter les risques… Tel était son objectif et elle s’efforçait de l’accomplir au mieux. C’était tout un art que la jeune femme était probablement loin de maîtriser… mais comme on dit, c’est toujours en situation de crise qu’on accomplit des choses dont on ne se serait pas cru capable ! Faire preuve d’un minimum de discrétion et surveiller les alentours sans avoir l’air suspect. Au moins le temps de regagner l’auberge.
Une fois arrivée devant l’établissement, la demoiselle en kimono… du moins à moitié, s’autorisa à pousser un léger soupir de soulagement. Emotion qui ne dura pas longtemps lorsqu’en passant la porte, elle vit la femme de l’aubergiste. L’intéressée regarda le couple de blondinet, la mine interrogative. La scène devait en effet être bien plaisante à voir. Lilianna à moitié habillée, les autres couches de ses vêtements restés avec le jeune homme dont la présence même faisait partie de la surprise et cerise sur la chantilly de notre gâteau, elle lui tenait toujours la main. La femme retint un rire, visiblement amusée de la situation ce qui était loin du cas de notre petite naïve qui cherchait par où commencer.
- Eh bien Lilianna ! Je te donne un panier vide au moment de partir et tu reviens avec de la compagnie à ce que je vois !
- N-non ! Il.. Je.. Panier ! Le panier.. Toutes mes ex-excuses ! Je l’ai laissé dans… dans la neige… J’ai trouvé cet homme… au sol et… enfin.. C’est un ami… Je l’ai donc reconduit à la ville… , tenta-t-elle d’expliquer tant bien que mal en bafouillant.
- Détends-toi. Ce n’est qu’un panier. Mais vous êtes bien fous tous les deux d’avoir traversé la neige dans pareille tenue… C’est un coup à attraper la mort.
- Oui… D’ailleurs, si vous permettez on va gagner ma chambre. Il a besoin de repos. Ah ! Et… Un dernier service… Je vous le serais redevable. Je ne devrais pas vous demander cela mais… si quelqu’un le cherche, pourriez-vous mentir… ?
- Jeune fille, je vais t’avouer quelque chose. Ce ne sera pas la première fois dans ma vie que je mentirais pour couvrir quelqu’un. Peut-être aurais-je l’occasion de te raconter cette histoire une prochaine fois. Mais ne t’en fais pas.
Sur ce, elle adressa un clin d’œil à l’apprentie médecin qui n’arrivait pas à se détendre pour autant. Elle tenta vainement d’esquisser un sourire avant de gagner les escaliers, montrant le chemin au fameux criminel. Anxieuse, la pirate de cœur se mordit la lèvre, s’en voulant d’avoir mentit. Enfin mentit…. D’avoir surtout dissimulé une partie de la vérité et d’avoir entraîné d’autres personnes. Qu’elle s’attire des ennuis, ça ne regardait que sa petite personne. Toutefois, elle avait dû mal à admettre qu’autrui qu’elle le veuille ou non, se trouveront toujours impliqués dans ce genre d’histoire. C’était son côté encore un peu naïf qui en ce moment, aurait pu faire d’elle une vraie enfant aux yeux de qui l’aurait vu. A l’opposé, cette facette était côtoyée par des décisions pensées, sérieuses et non-regrettée. Non, elle ne regrettait pas d’être venue en aide à cet homme. Elle aurait regretté de ne pas l’avoir fait. S’en s’arrêter, la blondinette ouvrit la porte de sa chambre où elle logeait seule, sous le regard de son Elanion qui fit la navette entre elle et se curieux invité, fixant ce dernier comme s’il l’avait reconnu. L’oiseau avait bonne mémoire contrairement à sa maîtresse. Maîtresse qui justement, s’était saisi de son sac, renversant plusieurs objets sur le lit, tandis qu’elle-même se tenait à genoux au sol près du meuble. Elle fouillait à la recherche de son journal, se parlant à elle-même presque plus qu’à son mystérieux protégé.
- Si tu ne veux pas me dire la vérité… je la trouverais moi-même…
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Jeu 11 Juil - 9:57
Tu es... Lilianna ?! Ils continuèrent d'avancer, peut-être même plus vite que jamais à travers la neige et le vent, l'habit toujours sur eux tandis que leurs corps ne cessaient de s'effleurer à chaque pas. Grâce à cette proximité, Nakata pouvait sans mal, du coin des yeux, voir l'air anxieux de la demoiselle. Il savait pertinemment qu'elle se posait un grand nombre de questions le concernant, concernant ce qu'ils avaient vécu par le passé, mais s'interdisait lui-même de les lui révéler, au moins avant qu'ils n'arrivent en lieu sûr. Pourquoi ? La question était entière mais le Fenice agissait par pur instinct protecteur. Si les marines le trouvaient, avec une jeune femme qui avait probablement pris soin de lui, ils souhaiteraient arrêter les deux. Or, s'ils ne connaissaient rien aux liens d'affection entre les deux jeunes gens, ils auraient tout de même des doutes et craindraient de n'arrêter qu'une innocente. Et c'était bel-et-bien sur cela que voulait jouer le forban en cas de nécessité. Il voulait tout simplement faire en sorte que Lilianna puisse s'en aller sans rien risquer, comme la civile qu'elle était. Et pour cela, il ne devait pas lui dire qu'ils étaient amis et qu'ils s'étaient rencontrés plusieurs mois auparavant. Déjà dans la situation actuelle, il n'y avait que bien peu de chance que la demoiselle laisse les forces du Gouvernement Mondial s'en aller avec lui sans broncher. Alors autant mettre toutes les chances de leurs côtés et éviter de la réjouir d'avoir retrouvé une connaissance pour la mettre dans l'embarras quelques secondes plus tard... Du moins, c'était ainsi qu'il voyait les choses. Malheureusement pour le pirate, son ange gardienne n'avait pas l'air du même avis, pas du tout... Elle prit en effet la parole, après quelques instants d'une profonde réflexion sans doute, et déclara avec une pointe de déception perceptible dans la voix qu'elle avait bel-et-bien l'impression de le connaître, et qu'elle ne comprenait pas pourquoi il ne le révélait pas. Elle ajouta cependant par la suite qu'il n'était pas le moment d'en discuter et que la priorité ultime du moment était d'aller en ville, à l'abri. Et sur ce point-là, le blondinet ne pouvait que lui donner raison. C'était pour cela qu'il hocha doucement la tête positivement en scrutant la neige à leurs pieds, continuant de progresser silencieusement en essayant d'entendre tant bien que mal les bruits des forces de la justice qui devaient tenter de suivre leur trace. Heureusement, le vent soufflait fort et devait plus ou moins les gommer... D'ici quelques minutes, il n'y aurait plus aucune trace de leur passage, au grand dam de leurs ennemis.
Et peu-à-peu, une seconde source de bruit se fit entendre. Elle croissait progressivement, droit devant eux, mais la neige empêchait le duo de discerner correctement ce dont il s'agissait. Mais à la vue du sourire de sa partenaire, le maudit se rassura et regarda les premiers bâtiments apparaître à ses yeux et à son regard, lentement, au fil des mètres. Une fois qu'ils furent dans la première rue, à l'abri du souffle glacial de l'île, la doctoresse rompit leur contact monotone du voyage en sortant du kimono qui avait servi de toit. Nakata le laissa tomber lentement sur ses épaules, sachant que de toute manière, s'il l'ôtait, elle allait lui faire la morale. Il la regarda enlever les quelques flocons de neige de sa chevelure blé et détourna les yeux, profitant de l'occasion pour observer les lieux. A première vue, cela n'avait rien de bien extraordinaire. Une ville glaciaire, qui faisait penser à Luvneel, sur North Blue. Plusieurs personnes passaient dans la rue sans vraiment prêter attention au duo, ce qui rassurait réellement le Fenice. Ce dernier fut du coup légèrement surpris de sentir la main de Lilianna enserrer la sienne mais la laissa faire avant de reprendre le chemin en la suivant docilement. De toute façon, il n'avait pas le choix. Ici, tout lui était étranger, des habitants aux coutumes, en passant par la ville elle-même. Le fait qu'elle l'ait trouvé et qu'elle ait retiré le projectile en granit marin relevait déjà du miracle, alors le fait qu'elle le puisse être là pour le guider en plus devenait une véritable bénédiction. Ainsi le bretteur a laissa avancer en marchant sur ses pas, en se faufilant entre les foules et en atteignant assez rapidement un bâtiment devant lequel la demoiselle poussa un soupire de soulagement. Le garçon ne put s'empêcher de sourire doucement, montrant aussi sa satisfaction. Malheureusement, celle-ci ne fit pas long feu. Si lui s'en était sorti, pour le moment, ses compagnons étaient sûrement encore en plein combat, ou peut-être avaient-ils déjà succombé... Il se mordit la lèvre inférieure, d'inquiétude principalement, et suivit à nouveau la jeune femme sans plus discuter. Il n'en avait pas le choix, de toute façon... S'il se risquait à retourner aux côtés de Raphaël, maudit d'un zoan mythique ou pas, il finirait sa vie en prison. Et ça, le hors-la-loi ne pouvait pas se le permettre...
Mais alors qu'il passait la porte, toujours plus ou moins distrait, l'ancien révolutionnaire fut contraint de s'arrêter pour éviter de heurter l'âme charitable qui l'avait guidé jusqu'ici. Un peu surpris, il leva son regard jusqu'à la matrone qui les fixait avec un air clairement amusé. S'en suivit un dialogue entre elle et celle qui devait habiter ici provisoirement, scène pendant laquelle Nakata resta immobile et silencieux, préférant miser sur la carte de la discrétion. Il ne put cependant s'empêcher de rougir légèrement, une nouvelle fois, en entendant la première phrase de celle qu'il avait analysé comme étant la propriétaire. Par la suite, il sentit une bouffée de soulagement quand la dame en face d'eux déclara qu'elle allait mentir pour les couvrir. Ainsi, alors qu'ils passaient devant elle, il ne put s'empêcher de marquer une pause pour s'incliner respectueusement, prenant la parole à son tour pour la première fois depuis qu'ils étaient entré en ville :
-Merci beaucoup !
Cela le rassurait beaucoup, bien plus que les deux femmes ne pouvaient l'imaginer. Il n'avait pas la moindre envie de voir une amie telle que Lilianna croupir en prison parce qu'elle l'avait aidé... Alors le Fenice était réellement reconnaissant envers celle qui allait les couvrir en cas de besoin, si les marines se montraient ici. Ainsi, la situation semblait particulièrement sûre, et le musicien put redevenir aussi serein qu'à son habitude, ou presque. Il reprit le chemin derrière celle qui lui avait en ce jour sauvé la vie, sans rien ajouter de plus. Ils entrèrent alors dans une petite chambre, sans doute celle où logeait la civile, et l'ancien gouvernemental referma la porte derrière lui avec un nouveau soupire de soulagement, se pensant réellement sorti d'affaire pour le moment. Ses yeux se posèrent alors sur un oiseau bien familier, qu'il était certain d'avoir déjà croisé. Et pour cause : il s'agissait bien sûr de l'Elanion de la demoiselle. Le musicien s'approcha de lui avec un sourire aux lèvres et tendit son doigt dans sa direction avant de caresser son plumage avec délicatesse, cette même délicatesse qui l'envahissait lorsqu'il croisait un animal en général. Mais ses pensées divergèrent sur la blondinette qui recherchait actuellement quelque chose dans son journal et qui prit la parole, déclarant que s'il ne voulait rien lui dire, elle allait trouver qui il était. L'amoureux de la nature se mordit la lèvre inférieur lentement, d'anxiété, avant de s'asseoir face à la demoiselle en prenant la parole :
-Nous nous sommes croisés il y a plusieurs mois de cela. Rien de très important si je puis dire... Disons que nous sommes amis. Je ne voulais pas te le dire parce que j'avais peur que si les marines nous retrouvent, tu n'essaies de m'aider à m'échapper. Je n'ai pas l'envie de te voir finir aussi en prison...
Il avait, malgré lui, appuyé sur le "aussi". Ce n'était pas dans ses habitudes que de geindre et de se plaindre de sa morne existence mais il devait avouer que pour le coup, le choc était fort. Il ne pourrait pas s'en remettre pleinement avant un petit moment... Fixant le sol avec tristesse pendant quelques instants, il fini par secouer la tête pour remettre de l'ordre dans ses idées. Nakata savait qu'il n'était pas le bon moment pour se laisser envahir par la tristesse. Fran attendaient sans doute son retour sur le bateau marchand, au loin, se demandant ce qu'il avait bien pu se passer. Mais dans l'absolu, se précipiter ne servirait qu'à aggraver leur cas. C'était bel-et-bien pour cette raison que le pirate se forçait à rester assis, malgré le fait qu'il était un homme d'action et de combat. Les pseudos-justiciers qui le suivaient avaient du granit marin... Il ne fallait pas les sous-estimer, oh que non. Cela aurait risqué d'être sa dernière erreur en ce monde... Et quelle erreur. Le garçon se recula lentement jusqu'à atteindre une surface dure contre laquelle poser son dos. Il ferma les yeux en inclinant la tête en direction du sol, tentant de conserver son calme, de ne pas éclater à cause de la situation actuelle. Il ne savait honnêtement pas quoi faire. Aller retrouver Fran directement ? Rester ici, avec la jeune femme ? Sortir pour combattre les hommes qui le cherchaient encore ? Ou bien retourner vers le champ de bataille pour prendre le risque de retrouver des blessés et les tirer de là ? Il ne savait que faire et pour une fois, se contenta de rester immobile, sans un mot, vide de vie et de joie, au contraire même que le musicien qu'il était supposé être, de l'artiste qui ne pouvait pas s'empêcher de sourire à ses amis, en temps normal.
Called to the ring, Taking me round by round It hurts and it stings, Taking me down, down, down You think that you caught me, I can hear you taunt me Fractured and I'm falling down, My enemy is watching me bleed
But I'm not dead yet So watch me burn.
Fenice Nakata
Lilianna Windspell
Pirate
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Lun 4 Jan - 21:25
Tu es... Lilianna ?!
With...
... Fenice Nakata
" Parce que l'envol d'un Phénix est un spectable qu'on ne peut oublier...Laissez-moi me souvenir de ceux qui ont marqué ma vie ! "
Alors que la jeune femme furetait à la recherche de son précieux trésor, sa mémoire couchée sur papier, elle fut interrompue par le blondinet. Enfin, il s'était décidé à lui dire la vérité ou du moins, ce qui était un semblant d'informations. Oh oui, évidemment qu'ils s'étaient connus par le passé ! Si ses insaisissables souvenirs lui jouaient des tours parfois, son cœur, lui, se souvenait. Mais rien de ce qu'il ne lui dit ne put tarir le flot de questions qui se bousculaient dans son esprit à nouveau, depuis qu'ils avaient regagné un semblant de sécurité. Pourquoi tout devait toujours revêtir un caractère si secret ?! Elle ne doutait pas qu'il eut ses raisons d'élider ses explications mais le voir parcourir la seule moitié du chemin n'arrivait qu'à la frustrer davantage. Se contredire soi-même ne faisait que générer la désagréable sensation d'un manque de confiance de l'un envers l'autre. Comment par les mers du globe, comment cette brève rencontre, car oui c'est ce que Lilianna ressentait vis-à-vis d'une personne simplement "croisée il y a quelques mois de cela", avait-elle pu aboutir en ce qu'il qualifiait d'amitié ?
Elle lui aurait bien balancé le tout à la figure comme une tarte à la confiture de mûre si elle n'avait été temporairement attendrie par son expression. S'étant éloigné d'elle, l'oiseau mythique était avachi contre un support, visiblement blessé par le poids de choses qu'il ne supportait plus. Peut-être à une époque lui en avait-il parlé, de ses problèmes, mais à ce jour, elle ne pouvait lui être qu'une piètre conseillère. Du moins, notre chère amnésique se retint-elle de l'accabler davantage pour le moment. Un homme lorsqu'il se montre blessé qui plus est devant une femme, est une perle de verre à manier avec précaution si on ne veut la briser.
Lilianna n'avait pas grande expérience pour réconforter les gens mais espérait du moins qu'elle réussirait à le délaisser ne serait-ce qu'un peu de son fardeau. Le rejoignant à pas lent dans cette sphère d'énergie négative émanant de lui, elle approcha une main confiante et lui tapota gentiment la tête.
- Je ne sais si ce sont ces affreuses personnes à notre poursuite qui te tracassent ou un autre problème, mais je pense qu'il n'est pas nécessaire de t'encombrer l'esprit de choses pour lesquelles tu ne peux rien dans l'heure.
Elle avait parlé d'une voix douce, comme à un enfant apeuré ou un potentiel suicidaire qui voudrait commettre l'irréparable. Si la demoiselle ne savait pas comment s'y prenaient les proches de Nakata pour le réconforter en général, elle irait comme elle le pourrait. Or, s'il fallait le secouer ils n'étaient pas prêt d'en sortir parce que la brusquerie n'était pas dans le domaine de compétence de la jeune pirate. Se sentant animée d'un vif sentiment de protectrice vis-à-vis de ce garçon, elle prit son épaule dans sa main afin de l'éloigner de son support et en l'attrapant par la seconde épaule, elle lui fit faire un demi-tour. De toute manière, il semblait assez perturbé quelques secondes plus tôt encore et s'il était bien l'ami qu'il se disait être, alors il se laisserait entraîner de bonne volonté. Après tout, ce n'est pas comme si elle lui laissait grandement le temps d'émettre des protestations.
- S'il y a bien une chose que nous pouvons faire là, maintenant, c'est bien de nous reposer et reprendre des forces ! Tu dois avoir faim, tu n'as rien mangé depuis que nous avons quitté la grotte et je ne sais depuis combien de temps tu as avalé quelque chose.
Aussi, le conduisit-elle vers un second escalier situé à l'opposé du premier qu'ils avaient emprunté. Celui-ci, placé au fond du couloir menait à la réserve de nourriture par laquelle il était possible de rejoindre la cuisine. En évitant la réception, la jeune femme espérait limiter les rencontres malencontreuses avec la marine qui mettrait probablement la propriétaire dans une situation délicate où elle peinerait à expliquer pourquoi elle hébergeait des fugitifs, s'opposant ainsi aux forces de l'ordre. La cuisine n'était pas la plus spacieuse qu'il eut été donné de voir mais elle n'avait rien à envier aux autres établissement. D'un charme pittoresque avec ses placards de bois, ses outils biens rangés et ses aliments qui n'attendaient que la main d'un chef pour leur donner forme dans une assiette, cette cuisine ravissait toujours le cœur la blondinette, embaumant ses sens. Son odorat notamment, attaqué avec douceur de toute part des senteurs des diverses épices et marinades de viande, de desserts sucrés et de repas prêt à être servis, lui rappelait combien elle commençait à avoir grandement faim.
- Allez, sois-honnête. Est-ce que cela ne te met pas l'eau à la bouche ? Tu ne dirais pas non à un bon repas. Tu as non seulement besoin de force mais en plus, tu verras les choses sous un autre angle. Je ne sais pas ce que tu comptes faire par la suite, mais quoique ce soit, cela n'excuse pas le fait d'en oublier sa santé. C'est un médecin qui te le dit !
Mi-sérieuse mi-plaisantant, Lilianna lui sourit, le laissant à une petite table où les cuisiniers s'arrêtaient parfois pour grignoter un petit quelque chose avant de reprendre leur dur labeur. Car l'établissement, de bonne réputation dans la ville, tenait à offrir le meilleur de lui. La jeune femme se dirigea vers le placard d'où elle sortit un certes vieux plateau mais à l'air solide. Faisant le tour de la cuisine, elle le remplissait petit à petit d'un peu de tout ce qu'elle trouvait. De la charcuterie, de la viande en sauce, un bol de soupe, des pommes de terre au four, quelques fruits qu'il puisse choisir, un roulé fourré à la pâte de haricot rouge, et encore d'autres petites merveilles qu'elle dénichait. De quoi faire un vrai festin ! Mais il fallait au moins ça pour un repas de retrouvailles ! Elle n'avait pas abandonné l'idée d'en savoir plus sur lui, avant qu'il ne parte et qu'elle perde sans même le savoir un ami cher.
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Fenice Nakata
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Mer 6 Jan - 21:27
Tu es... Lilianna ?! Il était vidé, exténué, sinon carrément détruit par la situation à l'intérieur de laquelle il avait été contraint de s'engager. A quelques centaines de mètres de là, en pleine mer, Raphaël et les autres membres des Raiu no Kaizoku avaient probablement été défaits, à en juger leur exténuation lorsqu'ils lui avaient ordonné de s'enfuir. Un peu plus proche, Fran devait encore être à bord du navire marchand sur lequel Nakata l'avait posé discrètement avant de reprendre son envol, à attendre désespérément le retour du musicien. Enfin, sur l'île toute entière devaient déjà se presser des hordes de marines, armes à la main, déterminés à l'idée de faire la peau au rescapé d'un massacre en règle, d'une véritable battue qui n'avait d'autre objectif que celui de faire taire la liberté et l'espoir de millions d'innocents. Quand il s'imaginait, cinq ans plus jeune, à traquer de la même manière et dans le même uniforme des hors-la-loi qui, tout comme lui, pouvaient n'être rien d'autres que des humanistes, il en avait presque envie de mourir... Le Gouvernement Mondial et les tyrans qui le menaient à la baguette n'étaient motivés par rien d'autre que par leurs intérêts personnels, par le salut de leurs richesses et pouvoirs. Les soldats qui les servaient avaient beau être animés de pulsions particulièrement positives et d'idéaux nobles, cela ne pouvait pas suffire à rendre sa crédibilité au système politique dans son ensemble... Tout n'était que corruption, qu'inégalités, qu'arrogance : les pauvres n'existaient qu'en tant que piédestal pour que les puissants, aussi bien bureaucrates et Tenryubitos, puissent observer de tout leur saoul l'avenir qui semblait leur appartenir. Et si, en temps normal, le Phoenix aurait tout fait pour prouver que l'avenir ne leur appartenait pas, que l'homme finirait par reprendre ce qui lui était dû depuis sa naissance, il n'en avait alors plus la force. A contrario, le Fenice se demandait même s'il allait un jour pouvoir s'en remettre : il venait de perdre pratiquement tous ses amis dans une offensive surprise d'une lâcheté considérable, noyés qu'ils étaient dans un océan de fusils et d'opposants enragés, endoctrinés. Ils avaient véritablement été victimes du système qu'ils souhaitaient combattre et réformés : ils n'étaient plus que des noms sur un papier, que des icônes d'un âge révolu que la barbarie et le despotisme ne tarderaient guère à effacer irrémédiablement.
Ainsi donc le forban s'était-il véritablement coupé du monde qui l'entourait : il ne se rendit pas même compte de l'approche de Lilianna et il était encore lourdement adossé au mur lorsqu'elle lui tapota la tête, l'arrachant à ses pensées morbides. Le jeune homme, le teint légèrement rosi, leva un regard hésitant et attristé dans la direction du visage de son homologue, qui tenta de le pousser à se changer les idées. Malheureusement, la chose n'était pas aussi simple, et même si l'artiste avait pertinemment conscience du fait qu'il ne pouvait rien changer à la folie meurtrière des agents du Gouvernement Mondial, il ne pouvait pas non plus s'empêcher d'y songer... Cependant, lorsque la demoiselle passa à une méthode plus forte et plus entreprenante, en l'ôtant de son support pour le pousser jusqu'à l'extérieur de la salle, Nakata se laissa faire docilement, la surprise et l'incompréhension prenant alors le pas sur le reste de ses émotions. Ses intentions furent explicitées lorsqu'elle prit la parole, déclarant qu'il devait probablement avoir faim : il n'était pas capable de dire le contraire, même si dans l'absolu la situation lui coupait l'appétit, mais la simple perspective de voir quelqu'un faire autant d'effort pour le réconforter lui fit un bien fou. Il n'était pas seul, même si Raphaël, Hate, Element, Jack et Perséphone disparaissaient à tout jamais. S'ils avaient pris la décision de couvrir sa fuite, c'était précisément parce qu'il était le seul à pouvoir attirer autant la sympathie : il était un artiste, un musicien, un bon vivant par excellence. Cette pensée sembla également lui apporter un peu de réconfort, sans pour autant parvenir à ramener définitivement sa bonne humeur légendaire : celle-ci, de toute manière, ne reviendrait probablement pas avant de longues semaines... Comme attendu, le duo parvint donc à une petite cuisine, où Lilianna délaissa enfin le jeune homme pour se consacrer à la recherche d'aliments et d'ingrédients pour se sustenter : une nouvelle fois, elle prit la parole en se voulant rassurante, suggérant qu'il laisse ses problèmes de côté pour y repenser à tête reposée, une fois le ventre plein. L'idée était assurément séduisante, mais le Fenice ne pouvait pas s'y résoudre aussi facilement, bien évidemment. Les efforts déployés par la demoiselle, dans tous les cas, forçaient l'admiration : alors même qu'elle ne se souvenait plus de lui, alors même qu'elle n'avait aucune raison autre que son instinct de croire qu'il disait vrai en s'annonçant comme un ami, elle faisait tout son possible pour qu'il puisse enfin aller mieux.
-Merci...
Le mot avait été soufflé à mi-voix, sans grande conviction, tant et si bien que le maudit ne fut pas sûr, la seconde qui suivie la prononciation de ces remerciements, que son homologue avait bien été en mesure de les ouïr. Il n'eut toutefois pas le temps de les réitérer avec plus d'assurance : ils eurent l'occasion d'entendre une porte s'ouvrir avec fracas, et des talons piétiner le sol de la salle d'entrée. La propriétaire de l'endroit allait très certainement s'interposer, mais la crainte de voir tous les habitants de l'endroit sombrer dans un génocide abominable à cause de sa propre présence glaça le sang à Nakata. Instinctivement, il se rapprocha brutalement de Lilianna et l'attrapa par les épaules, rapprochant son visage de celui de la jeune femme pour lui glisser quelques mots en la scrutant droit dans les yeux, en semblant rejeter d'avance toute objection qu'elle pourrait lui faire :
-S'ils ne l'écoutent pas, et qu'ils viennent jusqu'ici, je veux que tu hurles et que tu me considères comme un ennemi, comme quelqu'un de dangereux. Ils ne doivent pas te voir avec moi. Encore moins maintenant, parce que tous les villageois seraient en danger si des liens sont avérés entre nous deux.
Et malheureusement, les dires de la patronne ne semblèrent pas convaincre les soldats, puisque les bruits de pas se firent à nouveau entendre et qu'ils ne semblaient pas décidés à quitter les lieux. Ces types allaient probablement vérifier les pièces les unes après les autres pour s'assurer qu'aucun criminel ne s'y trouvait... Ils en avaient les droits, à cause de ce fichu décret Decima. Dans l'absolu, ils avaient même le droit de tirer sur un tas de civils pour abattre un seul individu suspect, alors ils n'allaient pas se gêner et allaient défoncer chaque meuble s'ils le devaient...
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Lilianna Windspell
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Feuille de personnage Niveau: (25/75) Expériences: (52/80) Berrys: 1.010.000 B
Sam 9 Jan - 18:54
Tu es... Lilianna ?!
With...
... Fenice Nakata
" Parce que l'envol d'un Phénix est un spectable qu'on ne peut oublier...Laissez-moi me souvenir de ceux qui ont marqué ma vie ! "
N'était-il plus possible d'avoir la paix quelques temps ? Amour du travail, crainte des supérieurs ou endoctrinement profond, peu importait la raison. Les soldats semblaient bien décidés à retrouver le blondinet et accessoirement sa compagne d'infortune. Ce que craignait surtout la jeune femme, c'était que leur acharnement ne pousse Nakata à se renfermer plus encore sur lui-même, les obligeant à se séparer. Visiblement, elle ne s'était pas trompé. Il tenait à ce qu'elle passe pour une victime afin d'être écartée éventuellement de toute accusation d'aide à un criminel. Et elle devait accepter tout ce qu'il lui disait avec bonne foi en hochant la tête d'un air entendu peut-être ?
Elle ne lui avait pas répondu, espérant bien qu'il comprendrait qu'elle ne s'engageait à rien. Toutefois, Lilianna profiterait de ces quelques minutes de répit offertes par la propriétaire afin de s'accorder avec elle-même. Il fallait qu'elle pense à la situation dans son ensemble car il ne s'agissait pas que de sa personne. Son ami avait tout de même avancé un argument de poids : si elle agissait à la légère par pur égoïsme, elle risquait de mettre en danger la vie de tous les villageois. Notre médecin se doutait fort bien qu'un petit village comme celui-ci n'ayant pas un intérêt quelconque pouvait très bien être décimé sans que le monde en soit bouleversé. L'économie ne serait pas effleurée le moins du monde puisque les points centraux de ceux-ci étaient déjà sous la protection de l'une des factions existante et que dans le but de maintenir l'équilibre, aucune action d'envergure n'était prise à l'encontre d'une autre de ces factions. Aussi, les pauvres endroits reculés essayant simplement de vivre sous ce système en commercant avec les grandes puissances ou encore les lieux s'auto-gérant, connaissaient bien trop souvent ce genre de situations. Il ne fallait absolument pas leur donner l'occasion de raser un village d'innocent de plus.
Les bruits de pas se rapprochaient et la jeune femme savait que si elle ne prenait pas une décision très vite, non seulement elle serait coupée dans sa réflexion mais en plus, due à l'indécision, c'est un piètre jeu d'acteur qu'elle leur offrirait. Qu'importait la décision désormais, mais il ne fallait plus hésiter.
La porte s'ouvrit presque trop tôt à son goût...
Dès qu'elle vit les couleurs que représentaient les poursuivants, elle émit un cri si strident qu'elle-même en tant normale se serait surprise. Le dos tourné à la porte qui venait de s'ouvrir, elle jeta un dernier regard, un dernier message au jeune homme. Ses yeux auraient pu invoquer la foudre sur tous ceux présents dans cette pièce tant ils étaient intenses.
*Fuis pour l'instant. Mais ose partir sans un mot, ose m'abandonner et je te jure qu'amnésique ou non, je ne l'oublierai pas !* pensa-t-elle avec toute la puissance qu'elle put.
Lilianna ne sut pas si son homologue masculin avait bel et bien capté son message mais elle ne pouvait s'attarder plus longtemps. Crier oui. C'est lui qui l'avait dit et il ne savait pas encore à quel point il avait eut une excellente idée. La seconde d'après, elle tourna la tête et afficha face aux gardes, un air d'abord effarouchée du fait de sa situation de "captive" puis surprise, puis à nouveau effarouchée. Courant vers les soldats se mettant ainsi entre eux et le phénix, elle alla s'accrocher au bras de l'un d'eux tenant un fusil et serra fort son membre, l'empêchant de tenir son arme correctement.
- AU SECOURS ! AIDEZ-MOI, JE VOUS EN PRIE ! ON ME VEUT DU MAL ! hurla-t-elle sans retenue.
Puis reprenant à toute vitesse,elle entama un récit rapide, presque sans respirée avec l'air d'une hystérique qui cauchemardera de cette nuit pour une longue période. Parfois, cela était utile d'être médecin. On connaissait les symptômes. Or, ici, cette connaissance servait à rendre son jeu le plus réaliste possible. Mais surtout, elle essayait de gagner du temps.
- Cet homme est complètement fou, il est dangereux ! Il est arrivé dans l'arrière-cuisine pendant que je préparais le repas et il m'a menacé ! Il a dit que si je ne faisais pas ce qu'il disait, il tuerait tous les gens de cette auberge ! Pitié, arrêtez-le !!!
À peine eut-elle fini son récit qu'un cri retentit, un cri de mécontentement. Celui d'un rapace. Lilianna eut du mal à contenir sa joie. Son ami de toujours avait répondu à son appel à l'aide. La blondinette lui expliquerait sans doute plus tard les raisons de cette scène, mais elle savait que tout ce que Mistral aurait en tête à ce moment, ce serait sa maîtresse appelant au secours et un garde la tenant pour essayer de la calmer. Joli tableau n'est-il pas ? Aussi, ni une ni deux, ce bel oiseau blanc au mauvais caractère plongea sur le marine férocement. Il lui asséna des coups de ses serres avec la réelle envie de le défigurer. Si déjà Mistral ne pouvait supporter les étrangers quand ils s'approchaient de sa maîtresse, méfiant même si les personnes étaient gentilles, alors, un tel individu animé de mauvaises intentions ne pouvait que s'attirer la haine de l'Elanion. Remontant, il fit des cercles furieux dans la cuisine, faisant tomber quelques casseroles au passage, montrant sa supériorité face à ces répugnantes créatures. Tandis que les soldats essayaient de se mettre du désemparement subi par l'arrivé de ce nouveau protagoniste, le rapace poussa un nouveau cri furieux, prévenant ainsi qu'il allait bientôt revenir à l'attaque.
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Dim 10 Jan - 12:12
Tu es... Lilianna ?! Elle acceptait de jouer le jeu. Cette considération rassura le blondinet plus que jamais, lui qui avait tant besoin d'être réconforté, à ce moment précis : peut-être que Raphaël, Hate et tous les autres allaient tomber, mais au moins Lilianna ne les suivrait pas à cause de son incompétence... Il l'avait obligée à l'aider sans savoir qu'elle venait en aide à un pirate primé et traqué : si elle avait été embourbée dans cette situation, il l'aurait regretté durant tout le reste de sa vie. Ainsi, quand la porte s'ouvrit à la volée et que la demoiselle entreprit de démarrer une véritable leçon de simulation, désarçonnant Nakata lui-même pendant quelques instants tant elle était convaincante, les marines furent contraints d'abaisser leurs armes temporairement : ils ne pouvaient pas tirer dans la précipitation sans prendre le risque de tuer une jeune et séduisante civile. Remerciant sa camarade au plus profond de son cœur sans pour autant prendre le risque de lui décerner quelques mots consolateurs, le Phoenix pivota en tournant les talons et s'enfonça dans une autre porte, ouverte à tout hasard, qui le mena dans un court couloir, lequel déboucha sur l'extérieur. La lumière qui se réverbérait sur la neige l'aveugla quelques secondes, puis il prit la décision de s'enfoncer entre plusieurs rangées de bâtiments pour tenter de semer ses opposants. Il se mit donc à courir, plus précipitamment que jamais, songeant en son for intérieur qu'il ne pouvait pas pour autant quitter l'île sans retourner voir la blondinette pour la remercier de son jeu d'actrice : il lui fallait donc trouver une échappatoire au moins temporaire pour divertir les membres du Gouvernement Mondial. Alors qu'il courait dans une ruelle, deux soldats sortirent d'une rue perpendiculaire, droit devant lui, et pointèrent leurs fusils dans sa direction. Sans plus attendre, ne souhaitant guère risquer la confrontation directe, le mythique décida de briser une vitre qui régnait non loin de là d'un coup de sabre pour s'enfoncer dans la maisonnette. Il se réceptionna d'une roulade, puis continua son chemin tout droit, jusqu'à la fenêtre opposée tout en fourmillant entre les armoires et les fauteuils, le tout sous les regards médusés d'une famille apeurée. Tandis que les marines haussaient de la voix pour signaler l'endroit où il se trouvait, le Fenice ressortait vivement de l'autre côté, reprenant sa folle course poursuite pour tenter de s'écarter du lieu aussi promptement que possible. Malheureusement, le village semblait grouiller de soldats, tout comme Bulgemore elle-même... Il ne pourrait pas les semer de la sorte, en tout cas pas éternellement. Il lui fallait une autre idée, réaliser une autre action pour téméraire...
Soudain, ce qui semblait être un éclair de génie frappa le musicien : il avait l'occasion, grâce à son fruit du démon, de se faire passer pour autre chose que pour le brigand que tous recherchaient. Non, il ne s'agissait pas de se transformer d'une manière ou d'une autre, puisque les gouvernementaux connaissaient son fruit du démon... Il s'agissait d'utiliser la capacité de soin plutôt que tout le reste. Ainsi, il s'arrêta brutalement dans une ruelle relativement escarpée, vérifia que personne ne se trouvait autour de lui et ôta son bandeau pour secouer sa chevelure et la rendre plus quelconque. Ensuite, il posa son regard sur les bâtiments alentours : deux simples maisons, plus larges et longues que la moyenne. Il décida de pénétrer dans l'une d'entre elles pour ôter sa chemise, son veston et récupérer un pull et un T-shirt dans une commode, remarquant que la bâtisse était vide : peut-être des gens qui n'avaient pas eu le temps de regagner leur chez eux à temps, ou tout simplement une famille peureuse qui demeurait cachée dans une chambre en priant pour que leur vie se poursuive encore un peu. Dans tous les cas, Nakata se contenta de sortir à nouveau et, sur le tapis de neige, s'apprêta à réaliser une action qui aurait été, pour le commun des mortels, un suicide pur et dur : il plaça la lame de son katana sur son torse, diagonalement, et se trancha violemment. Une quantité abominable de liquide carmin s'en échappa, recouvrant la neige et les murs alentours tandis qu'il ne pouvait s'empêcher de pousser un hurlement de douleur gargantuesque. Il se débarrassa, dans la précipitation, de son arme et de son fourreau en les cachant derrière une caisse quelconque puis s'étala sur le ventre, dans la neige, au milieu des traces de sang tout en cachant son visage. Puis, patient, le forban attendit que les troupes de la marine, alertés par le hurlement, ne débarquent : comme prévu, il ne leur fallu que peu de temps, et celui qui était probablement un gradé entama une conversation avec l'un de ses subordonnés tandis que les bruits de pas, comme espéré, s'éloignaient le long de la ruelle :
-Il a fait une victime... Il doit se diriger vers le centre de l'île ! Dites au navire de faire le tour et aux renforts de le prendre à revers ! Sergent, que faites-vous ?! -Je... Je veux aider ce civil, mon commandant... -Ne soyez pas stupides ! Personne ne survivrait à une telle blessure, vous avez vu le sang ? -On ne sait jamais, mon commandant, peut-être que... -Même si c'était le cas, imaginez le nombre de victimes supplémentaires que ce Phoenix fera si on le laisse en liberté. Et ne me répondez pas qu'il doit encore être dans le coin parce qu'il n'y a pas de trace dans la neige : il vole !
L'exaspération du commandant avait été salvatrice : le sergent qui avait failli précipiter le blondinet à Impel Down ne prit plus le risque d'objecter et suivit la petite troupe, certes sans grande conviction, mais avec toute la discipline qu'on attendait de lui. Désormais, les soldats qui occupaient le village allaient tous se retirer, les uns après les autres, et ne laisseraient que les civils... Rassuré, le Fenice se redressa en constatant l'état lamentable dans lequel se trouvait ses vêtements empruntés. Il fit rapidement le tri dans sa chevelure et passa à nouveau son bandeau autour de son front, puis attrapa son arme blanche, son fourreau et attacha le tout à sa ceinture. Maintenant qu'il était débarrassé de ces types, il allait pouvoir reprendre sa route... Mais pas sans revoir Lilianna avant.
Called to the ring, Taking me round by round It hurts and it stings, Taking me down, down, down You think that you caught me, I can hear you taunt me Fractured and I'm falling down, My enemy is watching me bleed
But I'm not dead yet So watch me burn.
Fenice Nakata
Lilianna Windspell
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Lun 29 Fév - 15:24
Tu es... Lilianna ?!
With...
... Fenice Nakata
" Parce que l'envol d'un Phénix est un spectable qu'on ne peut oublier...Laissez-moi me souvenir de ceux qui ont marqué ma vie ! "
Suite au remue-ménage qui avait agité toute l'auberge ainsi que le village qui, pour sûr, ne tarirait pas d'histoires à raconter pour les prochains jours, la demoiselle s'était posée sur un tabouret. Elle était exténuée de cette petite course même si de l'extérieur, il aurait juste semblé qu'elle regardait dans le vide, l'esprit sans doute perdu au loin, cherchant à se remettre d'un choc un peu trop violent. À la minute même où elle se trouvait dans ce lieu précis, après avoir si bien joué la comédie ce qui avait permis à son ami de s'échapper, elle ne savait plus quoi faire. Si elle tentait de prendre contact avec le fuyard, la jeune femme risquait juste de le mettre dans l'embarras plus qu'autre chose et elle aussi par la même occasion. Non, elle ne pouvait certainement pas envisager cette option. Il fallait attendre que ce soit lui qui reprenne le contact, dès lors qu'il aurait les mains un peu plus libre et un peu moins d'une troupe de soldats aux fesses. Mais alors...que lui restait-il ? Attendre ? Simplement rester sagement ici et attendre ? Comme si rien ne s'était produit ? Ce serait dur. Plus dur que ce qu'on pouvait penser. Lilianna exécrait ce genre d'attentes et surtout de ne pouvoir rien faire pour aider. Plus que ça, la jeune femme ne supportait ce sentiment d'être à ce point perdue. Ayant une mémoire sur laquelle elle ne pouvait compter, elle vivait au jour le jour. Mais parfois, elle se sentait seule à se demander ce qu'elle faisait de sa vie. Et l'horrible réponse, le "rien" qui aurait achevé son moral décadent en ce genre d'instant, la demoiselle essayait toujours de l'esquiver. Un jour, elle savait qu'elle n'y arrivait plus. Être en mer, vivre des aventures, parfois prendre des risques comme aujourd'hui... il s'agissait de quelque chose de plus profond pour la blondinette que de simplement s'éloigner d'une vie banale. Elle ne voulait tout simplement pas arriver à ce "rien" qui lui faisait tant peur.
- Eh bien ma belle, tu es dans la lune ?
L'intéressée répondit à l'aubergiste en secouant lentement la tête négativement. Elle ne releva pas les yeux mais entreprit tout de même de s'exprimer par des mots. Après tout, cette femme s'était occupée d'elle comme une mère l'aurait fait pendant son séjour, sans jamais rien lui demander. Lilianna lui devait au moins ça. De plus, cela lui ferait peut-être du bien de lui parler un peu. Sans trop lui en raconter. Peut-être se verrait-elle indiquer la route à suivre.
- J'étais simplement en train de réfléchir... Je pense que je ne vais pas tarder à partir.
Son interlocutrice mit quelques secondes avant de répondre par un "Humm..." pensif, de celui qu'on lâche lorsque l'on essaie de gérer une adolescente en crise ou quelqu'un de dépressif, en essayant de lui éviter de faire une bêtise.
- Tu ne pars pas à cause de ce qu'il vient de se passer j'espère ? Si c'est pour ça, je t'ai déjà dit que ce n'était pas un problème. Tu ne m'as pas influencée à prendre ma décision. J'ai moi-même décidé de vous protéger.
- Non ce n'est pas ça répondit le médecin comme redevenue une enfant essayant de trouver les mots pour expliquer ce qu'elle ressentait. Je ne peux pas rester toute ma vie, c'est un fait. Mais, je ne sais pas quoi faire... Qu'est-ce que je suis censée faire ? J'ai l'impression que je pourrais rester repliée dans un petit coin de rue pendant des jours sans que ça ne me dérange...
- Le monde est vaste tu sais. Ce serait dommage de rester "repliée dans un petit coin de rue".
- Justement et je n'ai absolument aucune espèce d'idée de quel est mon chemin dans ce monde. Désolée d'être aussi dramatique mais c'est vraiment ce que je ressens !
- Je comprends. C'est normal d'avoir des moments de doute dans la vie. Ça n'arrive pas à un âge précis et toi, tu en vis un à cet instant. Mais quand tu ne sais pas quoi faire, ne reste pas sur toi-même. Continue à voir du pays, rencontre des gens et à un moment que ce soit conscient et inconscient, tu l'auras trouvé ta route.
Lilianna était... à semi-convaincue. Ces mots lui apparaissaient tellement faciles. Elle voulait y croire, accorder à son coeur cet espoir, ne serait-ce que pour l'apaiser. Toutefois, une part d'elle la maintenait encore hors de portée dudit espoir, car entre les mots et l'accomplissement, il y avait le réel. Le réel qui ici, avait une allure de fossé à traverser. Mais au moins, cette discussion avait-elle eu pour effet d'éloigner temporairement les idées sombres de son esprit et à ramener un peu de vie dans ses prunelles. Même si ce n'était qu'une chose, une seule, elle en avait une pour le moment. Attendre son ami. Mais elle n'attendrait pas sans rien faire non plus, il lui fallait de l'occupation, il fallait qu'elle bouge. Se relevant tel un pantin que l'on lève pour la première fois, peu sûre que ses jambes la porteraient et avec des intentions fixes qui lui permettaient de tenir bon et de ne pas retomber dans une mélancolie dépressive, la demoiselle se dirigea vers sa chambre non sans avoir auparavant remercié l'aubergiste et lui avoir demandé d'indiquer sa position à son compagnon si celui-ci réussissait à revenir. En effet, n'ayant établi autre point de rendez-vous, c'était à peu près le seul lieu sur l'île où elle devait rester si elle voulait avoir une chance de ne pas le rater. Arrivée dans la chambre, elle commença à préparer ses affaires. Mistral qui avait regagné son perchoir après sa petite intervention qui l'avait mis de joyeuse humeur (quel plaisir de pouvoir se défouler sur des gens qui en plus embêtent sa maîtresse !), regardait sa belle en penchant la tête.
- Prépare-toi, on lève bientôt le camp ! On repart en voyage. Je ne sais pas encore où... mais on verra bien.
En signe d'acquiescement, l'Élanion se mit à battre frénétiquement des ailes tandis que sa maîtresse prenait les quelques affaires qu'elle avait pour les mettre dans un sac. Quelques vêtements, un peu de matériel de médecin, son sabre et surtout son journal, voilà ce qui faisait sa fortune. Debout, observant le sac posé sur le lit, la jeune femme avait était rendue assourdie le battement répétitif et certes, un peu trop rapide, de ses tempes. Son cœur n'avait rien à leur envier en terme d'intensité.
- J'ai peur Mistral. Je ne sais vraiment pas ce qui va nous arriver...
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Fenice Nakata
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Mar 1 Mar - 21:10
Tu es... Lilianna ?!
-Si quelqu'un ou quelque chose te veut du mal, appelle-moi. Je suis pas assez ingrat pour ignorer l'appel d'une demoiselle en détresse.
Le jeune homme venait tout juste d'arriver au pas de la porte, contre laquelle il avait pris appui en croisant les bras, lorsqu'il avait surpris les paroles de Lilianna. Il ne comprenait pas trop la situation, mais à en croire les bagages de celle-ci et son air déterminé, il ne s'agissait pas d'une simple escapade forestière ! De son côté, le blondinet avait pris la parole avec un amusement certain, et un sourire toujours aussi faussement mesquin qu'à l'accoutumée. Après avoir réussi à mener les marines là où il avait voulu les diriger, c'est-à-dire n'importe où tant qu'il n'y était pas lui-même, Nakata avait pu rejoindre rapidement l'établissement où il avait quitté son amie. Bien entendu, le Phoenix n'avait pas pris la peine de récupérer ses véritables vêtements, les laissant dans la maison où il avait dérobé ceux qu'il s'était alors procuré : ce n'était finalement ni plus ni moins qu'un échange ! Il n'avait pas spécialement de temps à perdre en coquetterie... Cependant, il comprit bien rapidement que la vue de son T-shirt tranché diagonalement et recouvert de sang risquait d'inquiéter la demoiselle au plus haut point : c'était donc avec l'envie de la rassurer avant même qu'elle ne se fasse un sang d'ancre qu'il redressa légèrement le vêtement en question, dévoilant son abdomen et son torse en parfaite santé tout en prenant la parole :
-C'est rien du tout, ça. J'ai connu pire, et ça m'a permis de les semer.
Le musicien, après cette preuve tangible de sa parfaite santé physique, laissa retomber le désormais chiffon à demi-carmin sur son ventre en se permettant d'entrer dans la petite chambre, d'un pas ou deux. Il y balada son regard machinalement, son expression faciale semblant alors devenir plus dure et plus froide, involontairement tout du moins : il venait tout juste de repenser à ses camarades qui, en haute mer, avaient peut-être terminé de combattre avec toute la fureur et la vaillance qu'il avait pu leur connaître et leur envier. Le Fenice ne connaissait évidemment pas leur sort et leur destin, mais Raphaël avait semblé prêt à mourir pour leur permettre de fuir, à lui et à Fran... Comme tous les autres. Durant quelques mois, ils n'avaient été guère plus que des parias sur les mers, voguant avec la simple envie de changer un monde trop corrompu, une société trop gangrenée. Ils avaient indéniablement sympathisé, tous... Le simple fait d'avoir dû les laisser derrière, lui, l'égide des Storms, avait tendance à le déchirer brutalement. Si la survie de son camarade et de leurs idéaux n'avaient pas directement pesé sur ses épaules, l'artiste aurait probablement laissé le malheur qui l'accablait prendre le dessus, mais il n'en avait pas la possibilité désormais. Il lui fallait combattre, et lorsque la marine avait souhaité lui mettre le grappin dessus, lorsque Lilianna avait mécaniquement décidé de jouer selon ses règles du jeu pour éviter les ennuis supplémentaires, le mythique avait pris une décision simple et concise : celle de s'entraîner plus ardemment que jamais durant les prochains mois, afin de pouvoir vivre comme il l'entendait, sans avoir à craindre quelque répression que ce soit. C'était à lui, et à lui seul de dicter les règles qui devaient régir son existence... Surtout pas à ces pourris du Gouvernement Mondial, trop préoccupés par leurs propres privilèges et l'assouvissement des pulsions morbides des Tenryubitos pour fixer des lois dignes de ce nom et capables de protéger le bas peuple.
En cela, les retrouvailles avec la jeune fille avaient été salvatrices : elles lui avaient permis un soupçon, un sursaut de quiétude durant ces heures sombres et mouvementées là où il n'aurait normalement dû trouver que désolation et chaos. Elle lui avait sauvé la vie, lui avait offert une rédemption qu'il comptait bien mettre à profit... Et il comptait d'ailleurs, plus largement, lui renvoyer la pareille une fois ou l'autre. Lorsqu'elle serait en danger, Lilianna n'aurait qu'à compter sur lui, et même s'il l'avait dit sur le ton de la plaisanterie, Nakata avait bel et bien pensé ces paroles du plus profond de son âme : il la protégerait lorsqu'elle aurait besoin d'un bouclier, lui qui n'avait su défendre l'équipage dont il avait endossé le rôle d'égide. Le musicien était toujours près de l'entrée de la porte lorsqu'il passa une main maladroite dans ses cheveux, légèrement gêné :
-Désolé pour tout-à-l'heure, je t'ai pas vraiment laissé le choix... Mais... Merci de m'avoir écouté.
L'heure des adieux approchait petit-à-petit, et il n'était pas assez sot pour l'ignorer : le simple fait d'avoir pu la revoir lui avait fait grandement plaisir, et il comptait bien sur un autre coup de pouce du destin, à l'avenir, pour que leurs destins ne finissent à nouveau par se recroiser.
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Lilianna Windspell
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Sam 30 Déc - 17:36
Tu es... Lilianna ?!
With...
... Fenice Nakata
" Parce que l'envol d'un Phénix est un spectable qu'on ne peut oublier...Laissez-moi me souvenir de ceux qui ont marqué ma vie ! "
Perdue dans ses pensées, Lilianna n'avait pas perçu la présence du jeune homme qui venait de passer l'encadrement de la porte. Aussi eut-elle un léger sursaut. Léger. Elle rougit un tantinet, honteuse que le pirate eut entendu ses élucubrations. N'avait-il pas, comme venait de le prouver la scène qui venait juste d'avoir lieu dans l'auberge, qu'il avait lui-même assez à se soucier pour ne pas devoir s'encombrer d'autrui. Cette proposition était-elle la marque d'une redevance ? La jeune femme n'aurait pas voulue qu'il se sente obligé de lui rendre la pareille pour le fait qu'elle lui ait sauvé la vie. D'une, c'était le hasard que le phoenix devrait remercier d'avoir mis un médecin sur sa route au bon moment. De deux, médecin étant justement le terme. Tel était le métier de Lilianna et en tant que tel, elle se devait de respecter sa profession en apportant secours à qui en avait besoin. Du moins, telle était la vision utopiste qu'elle voudrait partager avec tout un chacun. Mais... pour en revenir au vif du sujet, s'il acceptait son appel à l'aide comme un ami le ferait, alors l'histoire était différente.
Elle ouvrit la bouche pour répondre. Se retourna. Referma la bouche. Il était difficile de faire autrement quand la première chose qui attira son regard fut une grosse tâche rougeâtre qui avait commencé à sécher. La demoiselle dû avoir une expression au combien choquée, car il ne tarda pas à la rassurer en lui montrant son torse, libre de toute blessure. Rien. Lisse comme une peau de bébé.
- Eh bien... Tu ne dois pas avoir souvent besoin de médecin. Enfin... hormis quelques cas semble-t-il.
Avant qu'elle n'ait pu ajouter autre chose, le blondinet reprit, s'excusant et remerciant. Le médecin secoua la tête en signe de dénégation. Elle avait compris qu'il tenait vraiment à ne pas impliquer les gens et c'était tout à son honneur. C'eut été égoïste que de lui compliquer la vie à ce moment. Bon... certaines femmes sont réputées pour rendre la vie difficile et être capricieuses, mais Lilianna espérait bien ne pas en faire partie. Elle n'avait qu'un seul souhait en cet instant, alors que l'heure approchait de se quitter. C'était d'avoir une chance de pouvoir le rencontrer à nouveau. Ce serait ainsi son unique caprice.
- N'en fais pas trop tout de même. Tu as beau avoir d'incroyables capacités de guérison, tu ne me parais pas immortel. Et j'aimerais éviter de recevoir des nouvelles de ta mort.
Jetant un œil à son sac, Lilianna resta quelques secondes silencieuses. Elle ne voulait pas prononcer le mot "au revoir" ou "adieu". Mais, était-ce de cette manière que les deux jeunes gens allaient se quitter. Sur ces simples paroles. Non. Elle voulait s'assurer qu'il y aurait une prochaine fois. Les amis sont précieux. Trop. Et vivre avec des regrets dans un monde où les aventures étaient ponctuées de rencontres et de séparations, de retrouvailles, de rires et de pleurs, il fallait éviter de vivre avec des regrets. Elle se rapprocha de lui le fixant intensément.
- Si... si un jour, tu as besoin de mon aide, toi aussi n'hésite pas à m'appeler. Alors, dis-moi je t'en prie. Comment puis-je rester en contact avec toi ? Comment me retrouveras-tu si j'ai besoin de toi ? Comment te retrouverais-je ? Comment contacter l'autre si nécessaire ?
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Lilianna Windspell
Fenice Nakata
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Jeu 4 Jan - 0:26
Tu es... Lilianna ?! Lorsqu'elle s'inquiéta directement pour lui, lui souhaitant d'éviter les péripéties inutiles et de ne pas se mettre en danger de manière trop brusque, considérant avec justesse les failles des pouvoirs que lui offrait son fruit du démon pourtant extraordinaire, Nakata sentit son cœur manquer un battement. Malgré son esprit et ses pensées totalement accaparées par les ténèbres dans lesquelles l'équipage auquel il appartenait avait été catapulté, la blondinette avait pu lui offrir un havre de paix temporaire et un soutien à la fois totalement désintéressé et doué d'une bonté innommable. Il était rare de croiser des personnes aux qualités aussi certaines, qui abondaient d'une telle générosité, et c'était d'autant plus vrai pour le pirate qu'il était devenu aux côtés de Raphaël. Depuis que sa tête avait été mise-à-prix, même si le montant n'était pas encore extravagant, la majorité des civils se méfiaient de lui... Et même si elle avait ignoré son identité à l'origine, tout le monde n'avait pas pour réflexe premier d'offrir un coup de main à une personne tâchée de sang et qui avait manifestement été abattue par coups de fusils. Elle s'était elle-même mise en grand danger, en décidant de lui offrir l'aide dont il avait eu besoin... Et elle continuait encore à s'inquiéter pour lui, à s'enquérir de son état, à lui souhaiter le meilleur. Elle était définitivement dotée d'une noblesse singulière et inédite, qu'il appréciait franchement à sa juste valeur. L'artiste afficha donc un sourire d'autant plus chaleureux et d'autant plus amical, mais qui se teintait néanmoins au fil des secondes d'une tristesse morose et d'un regret certain. Il aurait largement préféré la revoir dans d'autres circonstances, dans des conditions plus stables, éventuellement aux côtés de ses camarades... Si seulement il avait eu davantage de temps à lui consacrer, le Fenice aurait été ravi d'en apprendre un petit peu plus sur ce qu'elle avait pu vivre depuis leur prime rencontre. Il aurait été d'autant plus enjoué à l'idée de la redécouvrir et, pourquoi pas, de l'aider à résoudre son problème d'amnésie chronique... Mais tout cela avait été balayé au moment même où les marines les avaient encerclé, au large de Bulgemore, réduisant leur navire en un tas de débris et de cendres. Il n'avait pas le luxe d'échanger davantage avec elle. Cet instant privilégié et intime entre eux deux serait à nouveau le dernier, et pour un long moment.
Là-dessus, et comme elle s'approchait de lui en le scrutant avec une attention appuyée et assumée, le Phoenix tressaillait légèrement et se raidit, à demi décontenancé même s'il tentait de n'en rien afficher. Il demeura silencieux, suspendu aux mots de la jeune femme, tandis que celle-ci lui faisait part de son envie certaine de lui prêter main forte à nouveau, dans le cas de figure où il en aurait besoin. Malheureusement, s'il comprenait amplement ses doutes et ses incertitudes et s'il aurait été ravi de pouvoir y répondre par l'optimisme, le blondinet venait tout juste de voir ses amis écrasés par une force militaire plus nombreuse et plus entraînée qu'eux ne l'avaient jamais été. Il aurait été compliqué de jurer que leurs chemins se croiseraient à nouveau, et encore plus qu'ils le feraient à un moment opportun, durant lequel l'un d'entre eux serait dans une position précaire. Il avait plus de chances de finir dans une geôle de la sinistre Impel Down ou au fond de l'océan à nourrir les poissons que de la croiser à nouveau dans une situation aussi salvatrice, à dire vrai... Pour la première fois depuis bien longtemps, le sourire qui teinta son visage était faux, hypocrite, et nettement plus triste qu'il n'aurait voulu l'afficher. Fataliste, même. Si Raphaël lui-même était tombé, comment le jeune Phoenix pouvait-il espérer s'en sortir sur le long terme ? Ils n'avaient nulle part où aller, lui et Fran... Leur seule échappatoire envisageable était de se frayer un chemin jusqu'à l'Archipel Shabondy, où les groves de non-droit pourraient les abriter au milieu d'une foultitude d'autres crapules aux réputations plus sanglantes. Et le chemin qui les en séparait, en plus d'être interminable, demeurait très certainement semé d'embûches... S'il avait toujours été un bon acteur et s'il continuait à afficher une assurance désarçonnante, donc, le Fenice ne put empêcher son regard d'être découragé, voire pessimiste. Il tenta de n'en rien montrer et se focalisa sur les mots qu'il prononça, tout en tendant à la demoiselle un bout de papier sur lequel il avait raturé son numéro d'escargophone à la hâte, quelques instants auparavant : il s'était douté qu'elle lui demanderait un moyen de le recontacter, mais pas qu'elle le ferait avec tant d'ardeur et de sérieux.
-Je suis sûr qu'on se reverra. Grâce à toi, je suis tiré d'affaire. Tiens, c'est mon numéro. Rappelle-moi dès que tu en ressens le besoin.
Et s'il savait que son devoir de pirate l'appelait ailleurs, l'artiste était meurtris à l'idée de quitter Lilianna, Bulgemore et la quiétude qu'elle lui avait offerte. A la vérité, la surprise de leurs retrouvailles et l'adrénaline de la course poursuite avaient temporairement gommé la douleur qui tiraillait le musicien, et il savait pertinemment que celle-ci reviendrait à la charge dès lors qu'il s'en irait. Malheureusement, Fran l'attendait déjà, et il lui fallait retrouver son compère avant qu'eux aussi ne soient définitivement séparés... A grand peine, il reprit donc la parole, un sourire de moins en moins sincère en guise de masque.
-Toi aussi, prends soin de toi, d'accord ? Ne t'engage pas sur un sentier trop tortueux...
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Fenice Nakata
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Ven 5 Jan - 22:38
Tu es... Lilianna ?!
With...
... Fenice Nakata
" Parce que l'envol d'un Phénix est un spectable qu'on ne peut oublier...Laissez-moi me souvenir de ceux qui ont marqué ma vie ! "
Est-ce qu'il... Est-ce qu'il allait vraiment répondre favorablement à cette requête de rester en contact ? Lilianna ne pouvait en être certaine. Il avait déjà montré qu'il ne voulait pas représenter un danger pour ses amis. Mais. Le Phoenix avait aussi démontré qu'il était capable de revenir vers eux. Lorsqu'il avait quitté la cuisine, un peu plus tôt dans la soirée, il aurait pu ne pas revenir. Mais il l'avait fait. Alors, la jeune femme s'accrochait à cet espoir. Celui-ci fut récompensé lorsqu'il lui tendit un morceau de papier. Et c'est ainsi que l'on peut voir qu'un simple morceau de papier, juste un tout petit bout, avec écrit dessus ce qu'il fallait, pouvait combler une personne et faire naître sur ses lèvres, le plus beau des sourires. C'est ce que Lilianna avait à ce moment sur le visage.
Elle prit les mains du musicien entre les siennes et les serra.
- Merci, répondit-elle presque dans un murmure.
Toutefois, son bonheur ne pouvait être complet lorsqu'elle voyait l'expression de son ami. Bien qu'il souriait, d'autres émotions paraissaient également. L'amnésique ne savait pas à ce moment quels mots employer. Il y a de ces fois où trouver les mots justes sont durs mais les bonnes paroles peuvent apaiser tous les maux. Il y a de ces fois, où, au contraire, le silence était préférable. Et la demoiselle avait à l'idée qu'il s'agissait de l'un de ces instants. Aussi, elle ne tenta pas de le consoler par de vaines paroles.
Lui relâchant les mains, le morceau de papier désormais en sa possession, la demoiselle s'en alla le placer avec toute la précaution du monde dans son journal qu'elle referma. Elle aurait tant de choses à relater après qu'ils se soient quittés. Elle voudrait aussi retrouver ses précieux souvenirs partagés avec le blondinet, que ce dernier n'avait pas eu le temps de lui rappeler. Qu'allait-elle redécouvrir dans ce journal ? Qui sait ? En tout cas, tout ce qu'elle avait vécu aujourd'hui côtoierait ses aventures passées. Tout ce qu'elle avait vécu aujourd'hui... Aujourd'hui seulement. C'était l'histoire de quelques heures. Or, il était certains que l'aventure serait relatée par la jeune femme au sein du carnet, dans les moindres détails à tel point que ces quelques heures prendraient plus de pages que parfois plusieurs jours d'affilé. Même si elles n'étaient pas encore couchées sur le papier, Lilianna espérait que ces lignes ne seraient pas les dernières qu'elle écrirait au sujet du jeune homme. Rangeant l'objet précieux dans son sac de voyage et mettant celui-ci sur son dos, elle jeta un dernier regard à cette chambre qui l'avait accueillie ces derniers jours. Demain soir, elle ne dormirait peut-être plus dans un lieu si confortable. Ni le surlendemain. Gagnant la porte à pas assurée, du moins l'espérait-elle, la blondinette passa devant l'oiseau mythique.
*Pardon d'être la première à partir, mais je pense que si j'avais dû avoir pour dernière image de toi, ton dos, alors le peu de courage que j'ai regagné pour reprendre le voyage se serait envolé*
- Je serai prudente. Si je veux sauver des gens, les aider comme j'ai pu t'aider aujourd'hui, alors je ne dois pas mourir.
Étrangement, son cœur se mit à battre plus vite et son corps avait du mal à répondre à ses ordres. Avancer était dur et ses doutes semblaient vouloir revenir au galop. Elle sentait sa bouche s'assécher. Mistral qui avait retrouvé un perchoir pendant leur échange, avait reprit son envol et voltigeait à proximité de sa maîtresse. Comme tout animal, il avait une sensibilité très développée. Il savait l'esprit de sa maîtresse empreint de doute, il ressentait son malaise, ses craintes. Mais il ne pouvait pas grand chose à part la suivre et la soutenir. Chose rare pour l'Elanion à queue blanche, il était reconnaissant envers cet humain blond pour avoir faire sourire Lilianna. Cet humain ne lui était pas antipathique. Si jamais leur chemin devait à nouveau se croiser, Mistral se souviendrait car contrairement à sa maîtresse, il avait très bonne mémoire.
Celle-ci était au niveau de Nakata et sans ralentir, de peur de ne pas pouvoir continuer à marcher, elle lui dit pour toute phrase finale, le sentiment qui habitait son cœur malgré ses craintes et ses doutes.
- Je suis heureuse de t'avoir revu.
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Spoiler:
Lilianna Windspell
Fenice Nakata
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Race : Humain
Équipage : Tengoku no Seigi
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Lun 8 Jan - 10:39
Tu es... Lilianna ?!
-Ouais... Moi aussi.
Il lui avait menti et, à contre-cœur, l'avait laissé partir sans bouger d'un poil, scrutant le mur qui lui faisait face tandis qu'elle le dépassait et quittait la pièce. C'était la deuxième fois qu'ils se laissaient, mais assurément la plus douloureuse des deux : s'il l'avait pu, il aurait aimé passer des jours et des jours à ses côtés, afin de panser les plaies qui meurtrissaient son cœur et de repartir sur des bases plus saines, sur un être moins vicié par la peur, la colère et les regrets. Il n'en avait malheureusement pas le luxe. Fran l'attendait... Nakata, avec lenteur, s'approcha de la fenêtre et l'ouvrit, scrutant un court instant durant les étendues blanchâtres qui s'entendaient à perte de vue. Il surveilla les mouvements, s'assurant que les marines avaient bel et bien déserté le village et ses environs, puis orienta son regard vers le port en essayant d'y déceler une présence gouvernementale. Comme il l'imaginait, une embarcation gigantesque s'y trouvait, ayant sans doute eu pour rôle de traquer les deux fuyards afin de les placer derrière les barreaux. Il s'agissait d'un gros modèle, sur lequel il avait lui-même navigué durant sa carrière de mousse, et ne savait que trop bien à quel point ce genre de navire était pénible à manœuvrer, a fortiori pour quitter un port : il pouvait les distancer, sous forme totale, sans le moindre mal. Le Phoenix posa une main sur le rebord de la fenêtre, puis se retourna, les entrailles serrées, en espérant entrapercevoir la silhouette de Lilianna une dernière fois. Elle n'était plus là... Il devait avancer sans elle. C'était le moindre de ses devoirs, après le sacrifice de ses camarades pour assurer sa survie. S'il sentit qu'il était sur le point de craquer, s'il sentit les larmes lui monter aux yeux, le Fenice s'interdit strictement de pleurer et de s'en laisser aller au défaitisme. Il devait penser au lendemain, avant toute autre chose. Certes, il n'avait jamais voulu de ce poids dont ses amis l'avaient affublé en lui envoyant toutes ces responsabilités, mais il n'avait désormais pas le luxe de les repousser. Il n'avait pas d'autres choix que de continuer son voyage afin de s'entraîner plus ardemment que jamais. Mâchoires contractées, il enjamba le rebord de la fenêtre d'un bond puis, d'un coup d'un seul, s'embrasa avant de battre puissamment des ailes, s'élevant dans les cieux à une vitesse incommensurable. Il devait prendre le plus de hauteur possible pour empêcher les marines qui le localiseraient de savoir d'où il venait et, dans le même temps, pour les empêcher de lui tirer dessus précisément. Il ne les laisserait pas l'avoir une seconde fois.
Tandis que, loin à ses pieds, vers le sol, les petites formes s'agitaient en le pointant du doigt, le mythique accéléra le mouvement, en songeant pesamment à Lilianna dont le visage ne voulait plus quitter ses pensées. Il regrettait de lui avoir menti sur la relation qu'ils avaient entretenu, en déclarant qu'elle n'avait rien d'important, mais ne pouvait décemment pas lui dire la vérité à un tel instant. Il lui fallait la ménager le plus possible pour éviter que les gouvernements ne lui mettent la main dessus, en le cherchant... La seule chose qu'espérait l'artiste, c'était qu'elle ne lui en voudrait pas et comprendrait son objectif en relisant ses notes et en redécouvrant ce jour qu'ils avaient vécu ensemble, sur West Blue. Dans tous les cas, la balle n'était dorénavant plus dans son camp. Elle avait son numéro, et pourrait le contacter en cas de nécessité... Ou d'envie. Nakata, vif et preste, parvint à s'évanouir à la lumière du soleil, aveuglant temporairement ses assaillants qui tentaient d'alerter leurs alliés en patrouille sur Bulgemore, gagnant quelques précieuses secondes qui le virent s'avancer au travers de l'infini azuré. Il avait fort à faire, pour le coup. Et cela commençait par une période de silence radio, durant laquelle lui et son ami feraient assurément profil bas. Ils avaient trop longtemps attiré l'attention de la marine, et c'est ce qui leur avait valu cette déconvenue sanglante et brutale... Mais le musicien entendait bien mettre cette période, qu'il estimait à tout le moins à quelques mois, à profit pour améliorer son style de combat, sinon le réviser complètement. Il avait bien compris que ses compétences à l'épée étaient maigres, bien trop pour lui permettre d'assurer sa propre sécurité et celle de ses comparses : en finalité, il comptait plus souvent sur sa transcendante malédiction que sur ses propres compétences. S'il était incapable de savoir à quelle conclusion aboutirait son entraînement à venir, il savait sans nul doute possible que celui-ci le marquerait durablement, jusqu'à la mort, peut-être.
Une boule incandescente et agressive se forma alors dans son estomac tandis que son regard, plus acerbe que désillusionné, scrutait l'horizon à la recherche du navire civil qui devait encore accueillir Fran. Ces marines allaient le payer, le prix fort s'il en avait l'occasion. Sa peur et son isolement se muèrent progressivement en une rage sourde, et si elle ne lui fit pas perdre l'esprit au point de le précipiter à sa mort, elle fut suffisante pour que le Fenice jure à ceux qu'il savait déjà défunts de les venger. Il n'avait pas même pu récupérer leurs dépouilles, pour leur offrir une sépulture décente...
Called to the ring, Taking me round by round It hurts and it stings, Taking me down, down, down You think that you caught me, I can hear you taunt me Fractured and I'm falling down, My enemy is watching me bleed