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Ven 25 Fév - 21:43
On ne change pas de vieilles habitudes !
La neige tombait, volute éphémère et virevoltent au vent au rythme comme portée par une mélodie que je ne pouvais pas discerné. Le froid mordant s'insinuant comme pour me pousser a rentré au plus vite. Mais je trainais volontairement le pas. Cela faisait a présent deux mois que Magnus m'avait recueillit pour une raison que je ne comprenais pas.
Moi un orphelin parmi tant d'autre, rongé par la faim et parasité de puces et de poux. S'il n'était pas intervenu je serais même probablement devenu manchot a l'heure qu'il était. J'avais perdu comme beaucoup mes parents assez jeune et j'avais eu la chance de survivre jusqu'à maintenant mais pourquoi ? Pourquoi moi ce pauvre gamin émacié a la tignasse brune hirsute ? Je n'avais rien de particulier si ce n'étais les quelque image horrible de la mort de mes jeunes amis dans les mines, les coups de fouet des contremaitre et leur marquage cicatriciel dans le dos, ou les coups de mon père lorsqu'il avait un peu trop forcé sur la bouteille.
J'avais envie de hurler lorsque je passerais le pas de la porte, retrouvant le vieille homme qui me braqua un regard bienveillant dessus. Il secoua légérement la tête en soupirant lorsqu'il remarqua ma lèvre tuméfié et mon oeil au beurre noir frais de quelque heure a peine. Il me sortirais sur un ton calme et posé:
" Tu t'es encore battut ? "
Je lui répondrais du tac au tac sur un ton énervé :
" Il avait insulté ma mère !"
Le vieux forgeron soupira un peu plus avant d'ajouter d'un ton calme:
" Je suppose qu'on ne change pas des habitudes en seulement deux mois. Fait moi plaisir gamin, vas me changer ces loques que tu as sur le dos et nettoie ton visage...."
Je ne le laisserais pas finir lui hurlant littéralement dessus :
" Pourquoi bordel ?! Pourquoi tu m'as sortie moi de cet enfer et pas un autre ?! Pourquoi tous ces gamins doivent crevé comme des chiens et pas moi ?!...."
Le vieil homme me poserais une main réconfortante sur l'épaule tandis que des larmes coulé sur mon visage, il me dirait alors une phrase qui me marquerais pour le restant de mes jours:
" Ecoute et retient gamin, la vie est injuste pour tout le monde ! Personne en ce monde vie jamais sans souffrance ! nous, nous somme des musiciens et tu as ce qu'il faut pour être celui qui prendra ma suite ! Retiens bien une chose, malgré toutes les souffrances qu'un être vivant vie, nous sommes et seront toujours présent pour offrir a ce monde ce petit instant d'évasion, ce petit quelque chose qui redonne de l'espoir ! Nous somme la pour libérer ces pauvres gens de leur morosité t de leur désespoir ! Maintenant vas me laver ça et changer de tenu. On attend de la visite et pas question qu'un gamin si mignon se présente dans des guenilles de pouilleux !"
Mes yeux avait commençait a briller d'admiration face a la conviction de Magnus, plus que des mots qu'il m'adressait pour me réconforter on pouvait voir clairement qu'il pensait de tout cœur ce qu'il venait de me dire. Je finirais enfin par rire de bon cœur avant d'aller me changer et me nettoyer le visage tant bien que mal.
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Raki Goshuushou
Penelope Ainsley
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Lun 4 Avr - 21:21
She's beauty, She's Grace She'll punch you in the face
On ne change pas de vieilles habitudes
Pascal Ainsley, mon grand-père, était un homme incroyablement solaire et, pourtant, doté d'un calme à toutes épreuves et d'une sagesse qu'il ne m'ait encore jamais été donné de croiser à nouveau. Après avoir beaucoup voyagé dans son jeune temps, il s'était installé maintes années auparavant sur l'île d'Ironfall, en North Blue, pour y construire ce qui deviendrait la Clinique Familiale Ainsley. Généreux de nature, il avait su se lier d'amitié avec de nombreux membres de sa communauté, parfois au-delà des limitations typiquement imposées par les castes sociales de son milieu. Accablé par les rhumatismes, il s'efforçait pourtant de conserver le sourire et, les bons jours, adorait justement visiter les membres de son cercle social. L'un de ces individus chez qui il appréciait beaucoup se rendre était un dénommé Magnus, musicien à ses heures qui avait su inspirer le patriarche des Ainsley à pincer les cordes d'une guitare lorsque l'envie lui prenait.
Ce jour-là, j'étais occupée à faire la moue, cachée dans les branches d'un arbre avec les bras croisés. Ma mère m'avait réprimandée plus tôt dans la journée et j'avais donc choisi de m'isoler pour bouder bien comme il faut, parce que oui j'ai toujours eu un penchant pour les réactions dramatiques. Enfin, j'avais quand même huit ans donc la réalité c'est que j'étais lentement en train de m'endormir sur mon perchoir, ayant déjà pratiquement oublié les raisons de mon malheur. C'est là qu'une voix familière s'était élevée de la cour, attirant immédiatement mon attention.
« Penny jolie ? Penny joliiiie ? »
J'avais promptement ramené mes jambes contre moi, pressant mon dos contre l'écorce de l'arbre où j'étais cachée. J'étais même allée jusqu'à presser mes lèvres ensemble très très fort comme si cela allait dissimuler ma respiration alors que, bête comme j'étais, je continuais pourtant à respirer par le nez.
« Tiens donc, je ne savais pas que cet arbre était en fleur. Ah... ah oui, une belle grosse fleur rose qui se cache juste là... Je crois que je vais l'appeler... mmh... Je sais, Penny. Jo. Lie. »
« C'est pas juuuuste ! Comment que t'as fait pour me voir d'abord ?! »
Demandais-je avec toute la hargne d'une gamine contrariée qui faisait à présent son chemin vers le plancher des vaches. Mon grand-père semblait fier de lui et attendit patiemment que mes pieds retombent au sol avant de venir m'ébouriffer affectueusement les cheveux en guise de réponse. Pffh, cette idée aussi d'avoir des cheveux roses. J'étais la seule de la famille en plus, la branche familiale des Ainsley ayant les cheveux châtains de père en fille. Si un jour je retrouvais mon père j'allais devoir lui mettre un coup de pied dans le tibia juste pour ça.
« Comment pourrais-je ne pas retrouver la plus belle princesse de tout North Blue. Tu brilles tant que je pourrais te voir du haut de Red Line. »
« Hmmf... Alors ça devrait s'appeler Pink Line... C'est où au juste ? »
« Ha ha ! Oui, Pink Line ce serait pas mal. En attendant, je vais voir ce bon vieux Magnus et je me demandais si tu voulais venir avec moi ? Il héberge un garçon de ton âge alors tu pourrais te faire un ami, qu'est-ce que t'en dis ? »
« Beurk ! Les garçons c'est tout sale d'abord ! »
« Ah ça... Tu as bien raison. »
Il avait rigolé une fois de plus, prenant néanmoins ma petite main dans la sienne. La scène n'était pas inhabituelle et le vieil homme savait que, malgré mes mots, il aurait eu bien du mal à se défaire de ma compagnie maintenant que l'invitation avait été lancée. J'étais seulement revêche parce qu'il avait évité ma question et que, du coup, je savais que je n'aurais pas de réponse à ce sujet. Au moins mon attention avait vite été détournée et, bientôt, j'étais surtout nerveuse à l'idée de rencontrer ce petit garçon qui devait avoir environ mon âge. Plus nous approchions la résidence du fameux Magnus et plus je m'imaginais de choses. L'avais-je déjà croisé avant ? Aimait-il les mêmes choses que moi ? Peut-être qu'il aurait de grandes oreilles ou un truc comme ça. Pourquoi ? Bah pourquoi pas au fond. Qui sait, je l'avais peut-être même déjà croisé...
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Mer 13 Juil - 0:16
On ne change pas de vieilles habitudes !
Comme me l'avais demandé Magnus j'étais entrain de me débarbouiller pendant qu'il était occupé a débarrasser tant bien que mal le bordel qu'il avait pu laisser trainer. Je n'étais que depuis peu et il n'avais vraisemblablement pas était habitué a faire le ménage un temps soi peu !
De mon coté j'observé l'ecchymose qui maculé mon visage. certes j'avais déjà pris des coups, je les compter plus d'ailleurs. Que ça soit sous l'ivresse de l'alcoolisme de mon père, ou sous les coup de fouet des contremaitre j'avais toujours connu la brulure du fouet ou la morsure des phalanges.
Je laisserais l'eau couler, la vapeur d'eau maculé tranquillement embrumé mon reflet pour faire apparaitre le monstre que j'étais celui réellement. Celui qui n'était pas mort avec les autres, celui qui avait fuit a la mort de son père, préférant une vie de rapine a une vie de servitude ! Celui qui avait lâchement fuis les coups de fouet au détriment de tant d'autre !
Je n'avais que onze ou douze ans a l'époque ! pourquoi cela me broyait les entrailles la ou d'autre gamin profitaient alégrement de la vie ! qu'est-ce qui n'allait pas sur cette maudite île d'ironfall ! pourquoi des gosse de mon âge était obliger de crevé comme de pauvre merde pour ramasser un minerai tout aussi merdique ?!
Pourquoi cette marine qui était soit disant la pour nous protéger n'intervenait pas ! Elle n'était la que de passage, pour récupérer son pognon et récupérer des armes produite via les cartel de l'île. Tout ça pourquoi ?!..... Pour le bon fonctionnement d'un monde pourrit et avide !
Mon visage de gamin changerais tranquillement devant ce miroir tandis que ma réflexion prenait forme. Le gamin que j'étais avait vécu bien trop de chose pour passer outre, et même si Magnus par son cot pacifiste m'aiderais a grandir, a évolué, a apprendre a pardonner, je ne pourrais jamais me défaire de l'idée que l'argent et tout ce qu'il induisait était le pire ennemies de ce monde.
Je finirais de me débarbouillé, laissant mon monstre a ses Affre future, me bandant les mains et faisant tant bien que mal pour caché mon coquard dans les ombre du feu de cheminée j'accueillerais une jeune fille de mon âge et son grand père avec une révérence impeccable, digne des gamins des mines qui n'avaient pas eu ma chance. Cette pensée m'en décrocherais une petite larme, le regard sans vie de Barney ou de Jessi suite a un coup de grisou me prenant au tripe a cette simple pensé. Je feindrais la timidité en m'éclipsant pour préparer du thé. Je ne pourrais m'empêcher de broyer dans mon poings enfantin une tasse en glaise en revoyant les image défiler sous mon regard, m'emporter vers des affres traumatique que je revivais sans cesse. Seul la main de Magnus sur mon épaule et l'ombre de son ami me sortir de cet torture post traumatique. Magnus une légère larme que je ne comprenais alors pas, lui coulerais le long de la joue avant de dire d'un ton le plus calme du monde en se mettant a genoux pour être a ma hauteur:
" Gamins, je ne peux pas imaginer ce que tu as vécu, mais sache qu'auprès de moi tu ne crains plus rien, donc s'il te plait ! respire un grand coup ! La vie n'est facile pour personne mais a défaut d'avoir des parents tu m'aura moi pour te protéger ! Plus jamais tu ne retournera dans ces foutu mines ! Plus Jamais ! "
Magnus me prendrais alors dans ses bras m'enlaçant comme si j'étais réellement de son sang, je ne comprendrais que bien des années plus tard le liens qui nous unissaient. Il finirait alors par me dire:
" Si tu te montrais un peu serviable avec Penny, elle a accompagné sont grand père pour l'occasion, Montre lui un peu ce que je t'ai appris sur une guitare je suis sur que ça l'enchantera !"
Et tandis que j'indiquais a la jeune fille en rougissant comme tout, de me suivre pour lui montrer mes progrès musicaux, le Magnus s'approcherais de son vieil vieil ami pour lui dire d'un ton presque au bord des larmes:
" Je l'ai enfin trouvé ! "
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Penelope Ainsley
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Mer 13 Juil - 13:56
She's beauty, She's Grace She'll punch you in the face
On ne change pas de vieilles habitudes
Je fus étonnée de constater qu'il était encore plus timide que moi. Enfin, l'étais-je vraiment pour commencer ? Voilà une question à élucider un autre jour. Dans l'immédiat il s'était incliné avant de repartir aussi vite qu'il était venu... mais pas assez rapidement pour que je manque de remarquer ses pansements et son oeil abîmé. C'est qu'il y a des choses qui nous sautent aux yeux lorsque l'on grandit entourée de médecins et, par conséquents, de gens qui avaient besoin de se faire rapiécer. J'échangeai un regard avec mon grand-père qui, aussi calme qu'à ses habitudes, me rassura d'un sourire. J'ignorais comment il faisait pour ne pas être inquiet, mais mes épaules s'étaient tout de même détendues en sachant que tout irait bien. Pour l'heure, nous restâmes en retrait alors que le vieux Magnus offrait un monologue à son nouveau protégé. Gamin, je ne peux imaginer ce que tu as vécu... Mon air interrogateur fut intercepté par le plus vieux des Ainsley qui me répondit en un murmure assez bas pour ne pas déranger les autres individus présents.
« Il était dans les mines. »
Je fis un petit "oh" avant de reporter mon attention sur le garçon, d'autant plus intéressée d'en apprendre plus sur lui. Moi qui avais eu la chance inouïe de naître dans une caste plus favorisée d'Ironfall, j'avais eu la chance de ne jamais y mettre les pieds. Pas à l'époque en tout cas. Mon imagination fertile, néanmoins, s'était fait mille et un scénarios plus ou moins farfelus sur ce qui devait s'y passer par pure curiosité. Heureusement que j'avais assez de jugeotte pour ne pas les soumettre à la validation de quelqu'un qui y avait véritablement travaillé... Si tu te montrais un peu serviable avec Penny. Oui bonjour c'est moi ? Mon attention ramenée dans le temps présent, la mention d'une guitare me faisait déjà frémir d'impatience. Une main bienveillante se posa sur mon épaule pour m'offrir ses propres instructions avant de me laisser partir.
« Tu te crois à la hauteur pour lui rendre le sourire, mademoiselle la plus jolie princesse de North Blue ? »
« J'y vais ! »
J'emboitai le pas du brun avec entrain, déjà trop contente de pouvoir admirer une vraie guitare d'aussi près. D'ailleurs je n'allais pas me laisser prier pour commencer la conversation, surtout que lui paraissait bien plus timide que moi. Il était donc de mon devoir de le mettre à l'aise et de le faire sortir un peu de sa coquille, non ?
« Alors tu joues de la guitare depuis longtemps ? Ça ne te fait pas mal au bout des doigts ? Tu crois que j'ai les mains assez grandes pour apprendre à faire un accord ? Moi c'est Penelope au fait, mais tout le monde dit Penny ! »
***
Les traits de Pascal Ainsley s'étaient fait plus sérieux dès que le duo avait disparu et, presque solennel, il avait pris place à la table avec son thé. Les émotions de son vieil ami lui étaient palpables, bien que le médecin ne fut pas du genre à se laisser attendrir par une larme à l'oeil. Son sens des priorités n'allait qu'en s'améliorant avec l'âge et, de sa position extérieure à toute la sale histoire qu'était la situation familiale de Magnus, il se savait capable de lui apporter des conseils amplement nécessaires.
« Je te félicite de l'avoir trouvé, mais tu dois laisser le temps à ce pauvre garçon de s'ouvrir de lui-même. Quand bien même tu le lui répéterais mille fois, il n'y croira pas tant que le fait établit n'est pas devant ses yeux. Laisse le souffler un peu et, s'il a besoin de ton appui, fait lui confiance : il viendra te parler de lui-même, j'en suis certain. »
L'homme parlait d'expérience. N'oublions pas qu'il avait élevé sa propre fille pratiquement seul et que, à présent, il passait le plus clair de son temps à gérer l'ouragan Penelope. Ceci étant dit, il s'était fait plus sérieux avant d'ajouter, à voix basse, la proposition suivante.
« J'ai encore de vieilles connexions au besoin, je peux vous négocier un passage hors d'Ironfall. Il te suffit de me le demander. Je sais à quel point cet endroit compte pour toi, mais ne serait-il pas judicieux d'en éloigner le petit Raki avant que certaines personnes ne commencent à poser des questions au sujet de son identité ? »