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Lun 9 Aoû - 0:08
La salière de Poséidon
Palmyre
Tu parles d’un trajet, puis pourquoi t’es venu te paumer ici Josh ? Portnoyé, tu parles d’un blaze. Qu’importent les trajets que tu effectues, tu finis toujours par avoir ton ancien lieutenant sur le dos. Visiblement, le gant de soie pour une poigne de fer n’était pas un mythe, jusqu’à quand compte-t-il te traquer de la sorte ? Il en verra d’autres, penses-tu. La résolution de l’âge, la résolution de l’âme couplée à un fort sens de l’honneur, ça fait maintenant presque deux ans qu’il est sur tes traces. En quoi cet endroit sera différent du prochain ? En quoi cela sera-t-il différent de tes précédents voyages ? Difficile à dire et pourtant l’espoir te guette comme un tuberculeux espère un traitement salvateur.
L’île n’est pas splendide, mais il y a un nombre astronomique de navires là où tu as atterri, ta petite embarcation simple et discrète est amarrée, à l’écart, par sûreté. Après tout, tu n’as pas fondamentalement envie qu’on détruise ton navire, pire que Jake Orlando t’y piège. Ton sang se glace à cette simple pensée. Bon. Les réserves sont vides, tu pourrais peut-être faire des stocks ? Viandes séchées, fruits secs ou déshydratés ? Tu ne sais pas pour combien de temps, tu vas encore rester ici alors il faudrait anticiper l’essentiel. Tes vêtements pourraient être rattrapés, ou raccommodés ? Ils tirent la gueule, usés jusqu’au bout, tu ne sais pas qui est le plus troué entre eux et César. Pourtant, tu ne dis pas non à une salade, fraîche, avec un peu de vinaigre, de poivre, et quelques morceaux de jambon.
Lentement, tu t’enfonces dans les rues de la ville, quittant les docks en bois à pas feutrés. L’animation de la vie s’intensifie, les marins-pêcheurs sont déjà rentrés de leurs tournées, vendent des produits frais, crient leurs prix, attirent les clients, les habitués crèvent le temps accoudés avec leur fournisseur préféré, une vie de village comme tu as rarement eu l’occasion d’en contempler. Tu renifles du bout du nez les odeurs, ça sent le grillé, curieux tu navigues entre les gens, te servant de ton agilité et fine stature pour te faux-filet, car tu as faim et n’importe quel homonyme à base de nourriture prendra le pas sur la justesse de la langue, qu’elle soit de bœuf ou non.
Face à l’étale odorante, tu contemples d’immenses planchas où de nombreux bras vifs et roulent ensembles la nourriture frétillante sous l’huile de belles tranches de saumon rosées. Tu salives, comment t’en vouloir, mais la vie est injuste et les prix aussi, une portion ici coûte une bonne semaine de vivres, hélas, tu préfères cela que mourir et te résigne à quitter l’endroit en traînant des pieds..
Con de riches, ces cuistots qui font tout trop cher pas spectacle… Gngngn moi aussi je peux faire des soupes médicinales et vendre ça un mois de loyer..
Tu maugrées mécontent, laissant ton visage expressif passer d’un opposé à l’autre en faisant des grimaces diverses et variées impliquant une torsion de la langue que nul n’imagines possible avant de te voir. En t’écartant un peu de cette masse humaine qui frétille pour du saumon trop cher, tu frottes le pied, tapant un caillou qui vient se perdre contre un arbre, à cette période, les feuilles vertes tirent de plus en plus du vert au jaune, loin d’être un pastis bien dosé qui te couche, il y a quelque chose de satisfaisant à ce qu’elle forment de petits lits qui recouvrent le sol. Des flaques de feuilles que tu t’amuses à suivre en y sautant, pas à pas, bond à bond avec souplesse.
Ce tour de place improvisé te mène d’échoppes en échoppes, mais c’est la plus pittoresque qui t’attire, celle d’un simplicité élégante. Tu relèves les yeux sur une femme blonde dont yeux bleus vairons croisent les siens. Un saphir et une agate battu par quelques cheveux gras. Tu es sale Josh. Toutefois, ton regard de cuisinier trouve rapidement des poissons intéressants à des prix abordables, humains… Tout ce qui te fait rêver. Tu regardes à nouveau cette charmante tignasse blonde. Tu ressembles à un clochard, vraiment, ça ne fait pas envie.
Vous faites du poisson séché ? J’aimerais vous prendre de la daurade, du cabillaud si vous en avez séché...
Tu laisses ta phrase en suspend, pendue à tes lèvres à défaut de noyer en babillages à cause de l’hésitation. Tu ne sais pas quoi prendre entre du hareng et des anchois… Les anchois, c’est par pure gourmandise, car clairement, c’est trop salé pour qu’un type sain d’esprit veuille en manger en plein voyage avec des stocks d’eau limités. Tu remarques que les poissons ont tous une marque d'hameçon, cela t’intrigue quand même.
Vous pêchez tout vous-même à la main ? À l’ancienne à la canne à pêche ? Sans navire comme les autres types à l’autre bout de la place ?
Tu pointes le pouce en arrière, par-dessus ton épaule pour les mecs qui font frétiller le saumon à la planche.
Josh Aéris
Palmyre
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Lun 9 Aoû - 1:15
Palmyre
Il n’y a pas grand monde en ville. La journée est relativement calme. Il ne fait pourtant pas mauvais. Au contraire, un vent doux flotte dans l’air, caressant les joues et faisant légèrement virevolter les mèches. Cela ne saurait pourtant tarder à arriver. Quand l’heure du repas aura sonné, tous se rueront sur les différents étalages. Sachant pertinemment que la matinée ne serait pas plus fructueuse qu’à l’accoutumée, Palmyre a pris son temps pour ouvrir son échoppe et mettre en place ses différentes prises. Comme tous les matins, elle s’est levée de bonne heure, pour étoffer son étalage de poissons, en plus de ceux de la veille. Ces derniers seront les premiers stocks à écouler, aujourd’hui. Le poisson est toujours meilleur frais. Déjà d’attaque, c’est avec sa bonne humeur et son sourire habituels que Palmyre accueille ses premiers clients.
Le matin, c’est l’heure de passage des aînés. Parce qu’ils ont tendance à se lever aux aurores, eux aussi. Ils n’attendent qu’une seule chose : que les premières boutiques ouvrent, pour s’y ruer. Ils ont le chic pour prendre leur temps, coupant leurs demandes par des ragots ou les informations du jour. Parce qu’ils n’ont plus personne à qui parler. Parce qu’ils craignent de ne pas avoir tout dit avant d’y passer. Parce que le silence les angoisse sûrement plus que tout. Peu avant midi, ce sont les mères de famille, qui arrivent, en catastrophe. Elles veulent le produit le plus frais pour le repas de leurs rejetons. Palmyre connaît les préférences de chacune des familles, écoutant ces mêmes mères se plaindre de la dure vie de femme, de mère de famille. Lui rajoutant qu’elle comprendra quand ce sera son tour d’y passer. Ce n’est pourtant pas dans les objectifs principaux de Palmyre. En fin de journée, Palmyre s’attendra à accueillir les enfants des mères ayant oublié le repas du soir, réclamant le plus beau morceau – s’il y a des invités ! – pour avoir une présentation digne de ce nom.
Le calme retombe tout juste dans la boutique, alors que tu arrives aux abords de celle-ci. Palmyre est occupée à remettre en place un tourteau dans son bassin. La dame qui sort de l’échoppe n’en a finalement pas voulu, signalant à quel point il est cruel de faire bouillir une bête encore vivante. Relevant la tête vers toi, les yeux de Palmyre croisent les tiens et son sourire s’étire. Elle te fixe quelques instants ; elle ne se souvient pas t’avoir déjà vu dans le coin. Ici, tout le monde se connaît. Elle a un léger froncement de sourcils. Personne ne lui a pourtant parlé d’un nouveau venu sur l’île, ce matin. Et il n’y a pas plus fiable comme source que les commères.
« Bonjour. », te salue-t-elle, comme tout commercial se le doit. « Je dois en avoir dans l’arrière-boutique. »
Elle ira vérifier dès que tu auras fini de faire ton choix, comprenant ton hésitation. Alors que tu détailles son étalage, son petit sourire reste là, en coin, trahissant sa fierté quant à ton constat. Elle se rapproche alors, et pose une main sur une de ses hanches. Tu peux alors sentir qu’elle ne sent sûrement pas meilleur que toi – entre le poisson mort, le poisson cru et cette drôle d’odeur de citronnelle.
« Je me lève tous les matins, quand le soleil se lève et je pars pêcher. Le soir, je fais pareil jusqu’au coucher du soleil. Ça permet d’avoir le poisson d’une excellente qualité, mais également de ne plus penser aux clients qui râlent sur mon tourteau. »
Elle taquine, pour détendre un peu l’atmosphère. Une petite grimace lui échappe, alors que tu mentionnes ses principaux concurrents, lançant un regard en arrière. Ceux qui lui prennent tout, que ce soient les proies ou la clientèle. Elle se dirige alors vers l’arrière-boutique, commençant à te répondre.
« Eux, ils vont piller nos fonds marins. Et les prédateurs se rapprochent des côtes, pour manger. C’est désolant, mais dans un sens, cela me prof…………. »
Le reste est incompréhensible. Elle a disparu. Tu peux l’entendre déplacer quelques trucs, pester de manière inaudible car elle a visiblement manqué de se prendre les pieds dans quelque chose. Elle ressort au bout d’une dizaine de minutes, ton poisson séché dans les mains.
« J’en ai deux de chaque, ça t’ira ? »
Elle n’attend pas de réponse qu’elle commence déjà à te les emballer, partant du principe que tu ne les mangeras pas immédiatement. Loin de se douter que tu es en train de mourir de faim. Une fois le tout bien emballé, elle le dépose dans ses balances, de sorte à calculer mentalement le prix.
« Et avec ceci ? », qu’elle retrouve finalement son sérieux.
Au besoin, elle te laisse un peu de temps, pour te décider. Il est vrai que malgré la petite taille de sa boutique, Palmyre peut se vanter d’avoir du choix. Elle peut donc comprendre qu’il n’est pas toujours évident de savoir d’emblée ce que l’on veut, en mettant les pieds ici. Alors que tu fais peut-être ton choix ou tout bonnement que tu balades tes yeux sur son étalage, Palmyre t’observe. Non, ton visage ne lui revient pas. Tes vêtements ont l’air en piteux état. Tu n’as pas une allure soignée. C’en est même à se demander à quand remonte ta dernière douche. Mais qui est-elle pour parler, avec sa dégaine ?
« On t’a jamais vu dans le coin. T’es nouveau ici ? »
Elle est curieuse. Parce qu’il est assez rare de voir du nouveau monde débarquer, ces temps-ci. Et puis, pour une fois, elle sera la première au courant de quelque chose, ici. Même les petits vieux en resteront bouche bée, pour sûr. Alors sa curiosité naturelle prend le dessus sur son professionnalisme. Ses yeux te fixent, peut-être intensivement. Elle ne se veut pourtant pas intrusive.
« Tu comptes rester longtemps ici ? Si t’as besoin d’un endroit où dormir, on a une chambre de libre, chez moi. », qu’elle propose alors. « Je doute que tu repartes ce soir, t’as l’air aussi crevé que mes merlus. », qu'elle ricane, se moquant gentiment.
Palmyre
Josh Aéris
Pirate
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Lun 9 Aoû - 2:22
La salière de Poséidon
Palmyre
C’est rare des sourires si courtois, ceux qui accueillent avec un vrai bonheur les quelques curieux qui pénètrent d’humbles échoppes comme celles dans laquelle tu viens de pénétrer. Tu détailles brièvement le bois, les étagères, la glace, il fait frais, en soufflant, tu vois un peu de buée apparaître, ton côté enfantin ressort brièvement. Ce "bonjour", qui répond après ta première phrase, te rappelle que tu es parfois impoli ou trop informel.
Oui, bonjour, pardonnez ma familiarité
Il y a de la dévotion ici, pure, sobre et sincère loin de la passion tape à l’oeil derrière que tu ne tarde pas à désigner en contraste avec cet endroit… Familial ? Elle est seule et très jeune, peut-être son père est-il parti en pêche ? En livraison ? Ou sa mère ? Généralement, il y a peu de pêcheuses sur les navires, la faute à de veilles traditions ? C’est ce que radotent beaucoup de vieux, qu’une femme sur un navire ça porte malheur.
Des pêcheurs sans scrupules pour le cycle des mers ? C’est mauvais pour le commerce à terme et pour l’île, peut-être bien qu’il faudrait songer à les raisonner ? Cette idée qui t’effleure, tu la chasses vite de ton esprit, c’est une mauvaise idée et tu le sais. Que vas-tu faire ? Croquer ces types et leur faire croire qu’ils ont subi la lycanthropie afin qu’ils s’exilent ? Quelle ironie. Tu aurais bien apprécié la suite des infos, mais un étrange orchestre se met en place dans la boutique porté par un chant peu mélodieux et râleur surtout lorsque tu l’entends râler avec le bruit caractéristique de quelqu’un qui part pour se casser la gueule. Lorsqu’elle revient avec les deux espèces demandées, ton regard vient directement vérifier leur état, éclat des yeux, odeur, ton nez trémousse comme celui d’un rongeur qui renifle, mais c’est discret. La peau est brillante, ils sont hydratés.
Oui, je pense pouvoir en tirer des bouillons et des soupes.
Face à sa dextérité à tourner et retourner la poiscaille pour la ranger, tu sens un geste rodé, patiné, comme ces vieux bijoux qui traversent les âges. Elle a déjà de la bouteille pour ainsi se jeter à la mer, son autorité, son chant, ses conseils, l’éducation à travers les jours et les nuits blanches.
Euh… Bah… Je pense que ça sera tout pour l’heure hein.
Tu sors tes berrys, ta monnaie qui vient tinter au sol par maladresse alors tu te penches rapidement, réactif et agile pour venir cueillir ces quelques pièces sournoises qui cherchent à se faufiler entre le parquet et le bois du comptoir.
Gardez la monnaie, de toute façon, le service vaut bien la différence.
Cette voix calme, d’une infinie quiétude tranche avec la vitesse à laquelle tes gestes s’exécutent. La question tombe, en même temps, vu la taille du village, rien de surprenant, tout marche aux ragots ici. Tu hausses brièvement les épaules et étire ton cou, tu n’as pas encore eu l’occasion de le faire et prends tes deux paquets pour les sous-peser.
J’me perds d’îles en îles, je ne resterai pas très longtemps. Je cherche, je vis, je fouine..
Elle a l’air intéressée, mais tu donnes pas de vrais réponses, pas de nom, pas de raisons, pas de détails, tu n’as pas envie que dans le plus grands des hasard on vienne te cueillir dans un petit panier emprisonner, bien mûre car tu auras sûrement cédé à l’envie d’une tarte. Devant la proposition, tu gardes le silence. Méfiant et crédule. C’est une bonne opportunité, passer quelques jours dans un endroit avec les commodités, un lit, un vrai, même en piteux état sera mieux que le bois du navire et l’air salé de la mer. Il te faudra bien explorer les alentours pour des épices, des fruits, des baies et quelques légumes, les poissons vont être bien fades si tu les manges seul. C’est un long moment, intense, une crise existentielle sur la décision à prendre qui te hante, le regard pensif, absent, elle aurait pu t’arracher le coeur trois fois. Et heureusement que tu n’es pas un ovidé, car les tomates cœurs de bœufs sont excellentes en salade et en saison estivale.
Si t’as deux cannes, j’peux te filer un coup d’main pour pêcher ? Ça serait con que tu m’aides sans action réciproque ! Je te rejoins quand le soleil commencera à se faire avaler par la mer dans l’échoppe ? J’en profiterai pour visiter un peu la place, la ville ! À toute !
Tu tournes les talons pour ouvrir la porte en bois et la refermer doucement pour ne pas l’endommager à cause du vent.
Puis cette voix te glace le sang. Elle t’effraie. Elle te hante, te suit, te torture.
La voix de Jake Orlando, justement en train d’avancer, le lieutenant trentenaire et son bras en prothèse n’a pas changé. Y a une petite dizaine de mousses avec lui. Ils sont répartis en plusieurs groupes, certains rentrent dans les échoppes en binôme, leurs casquettes de la marine brise toute notion de discrétion et d’autres font le tour extérieur des baraques pendant que d’autres sont à l’intérieur de la grande place marchande. Pas d’échappatoire possible, enfin si, tu pourrais t’enfuir, mais tu rentres dans la boutique d’un coup en refermant doucement la porte et tu jettes ton paquet à la poissonnière.
Si on te demande ! T’as vu personne !
Tu es nerveux, ça s'entend clairement dans ta voix. Tu te diriges immédiatement vers les caisses de sel tout en changeant pour ta forme totale de rat noir. Une queue plus grande que ton corps d’une vingtaine de centimètres, tu te roules et jette dans le sel pour t’y rouler, la forte odeur fera le travail de masquer la tienne, puante du voyage. Il y a un silence surpris, assez long. Une éternité, tu sais qu’ils vont venir, Jake prends un malin plaisir à envoyer ses élèves te chercher, ça sert d’exercice et ton tempérament calme fait que tu rechignes à tuer les gens, tu préfères les blesser et réduire leur mobilité.
On toque. On entre. La marine et partout chez elle.
-Bonjour, nous sommes les mousses Bière et Écume de la Marine. Nous désirons vous poser plusieurs questions à propos d’un individu potentiellement dangereux qui se trouverait ici d’après nos estimations d’itinéraires. !
Tu t’enfonces un peu plus au fond de ta caisse de sable en même temps, te disant que le bruit extérieur suffira à te couvrir, alors que la Bière, mousse, prend la parole. L’Écume, mousse complétera ensuite son propos.
Nous cherchons un pirate blond et blanc, d’un mètre quatre-vingt-dix, mince, capable de se transformer en rat. C’est un ancien mousse qui a déserté et nous le recherchons pour une peine adéquat à sa trahison envers le gouvernement mondial.
Il n’est pas d’un naturel violent, c’est un jeune homme manipulateur qui se sert de sa bienveillance pour tromper ceux qu’il rencontre sur sa nature de jeune délinquant. Nous allons également procéder à une fouille, avez vous des accès aux combles ? Des zones de stockage écartées du public ou dans un sous-sol ?
-Il peut s’être introduit par des trous extérieurs si vous en avez ou entré en même temps qu’un client, son Zoan du rat noir lui permet de se faufiler sans mal.
Visiblement, Josh, tu es soumis à la bonté de cette commerçante chez qui tu t’es caché sans rien dire. C’est stupide, car tu aurais pu t’enfuir transformé en passant par les foules, mais ta naïveté t’as poussé à croire cette poissonnière suffisamment sympathique pour aider un pirate ?
Josh Aéris
Palmyre
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Lun 9 Aoû - 23:07
Palmyre
Elle hoche la tête, alors que tu déclines son offre pour prendre autre chose avec. Tu avais déjà de quoi tenir pour un petit moment et tu sembles t’y connaître, en conservation d’aliments. Tu devais être habitué à voyager pour de longues périodes… Elle t’annonce alors le prix et laisse le temps de payer, t’écoutant, une main sur la hanche, légèrement cambrée. Son sourire illumine de nouveau son visage, alors que tu complimentes son service. C’est le genre de commentaire qui lui fait plaisir, qui la touche. Parce que son métier lui tient à cœur. Elle range alors les pièces, te remerciant plus franchement avant d’être… De nouveau intéressée par tes histoires de voyages.
« Vraiment ? Vous venez d’où ? Et vous pensez aller jusqu’où ? »
Plus rien ne semble avoir d’importance, maintenant que tu as relancé le sujet. Tu auras vite deviné que ce n’est pas quelque chose dont elle a souvent l’occasion de parler. Elle n’a même jamais dû quitter cette île, malgré sa soif de découvertes. Ta réponse aussi vague que celles que tu chevauches l’enchante d’autant plus. Alors, tu es un mystère à percer ? Tu es un matelot blasé qui a bientôt tout vu et qui dompte la mer ? C’est là que la proposition tombe – de t’héberger. Il y a de bonnes intentions, y compris dans celles qu’elle cache. Son objectif est visiblement de te faire parler de tes aventures, tes voyages, de les lui partager. Pourra-t-on condamner quelque chose d’aussi enfantin ?
« Euh… Ouais, ouais, j’en ai une deuxième. », qu’elle répond tardivement, prise de court vis-à-vis de ta proposition. « On peut faire ça, ouais, j’aurai mon matériel. »
Elle est complètement désintéressée de toi, alors que tu ouvres la porte, retournant à ses préoccupations. Elle est en train de nettoyer ses ustensiles, alors que tu rentres de nouveau brutalement dans sa boutique. Elle s’apprête à saluer le client, pensant à un nouveau venu, avant de froncer les sourcils d’incompréhension, en te reconnaissant. Est-ce que tu avais oublié quelque chose ? Elle n’avait pourtant rien vu d’abandonné ou qui ne lui appartenait pas. Elle rattrape de justesse le paquet que tu lui envoies, priant pour que les poissons soient intacts.
« Euh… Ouais, ok, ouais. »
Il y a de l’urgence, elle l’entend. Il s’est passé quelque chose, derrière la porte, mais elle n’a aucune idée de ce dont il s’agit. A croire que tu as vu un fantôme. Elle n’a pas eu le temps de voir où tu as pu te faufiler, occupée à réceptionner ton envoi. C’est alors que l’on toque, de manière affirmée. Ce ne peut pas être des clients d’ici, tout le monde sait que l’on peut entrer comme dans un moulin, dans cette boutique. Elle les accueille tout aussi chaleureusement, restant toutefois méfiante. Eux non plus, elle ne les a jamais vus en ville… Est-ce eux que tu fuis ?
« Comment puis-je vous aider, Messieurs ? »
Elle n’est pas censée être au courant de ce qui se trame. Techniquement, elle ne l’est pas, de toute manière. Palmyre s’approche alors du comptoir de paiement, hochant doucement la tête aux informations divulguées, faisant mine de réfléchir.
« Ecoutez, ce matin, je n’ai pas été informée de l’arrivée d’un nouveau venu sur l’île. Surtout que vu le gabarit que vous décrivez bah… Il ne serait pas passé inaperçu, le scélé-rat. Quand on a des vieux comme les nôtres, même les mamas corses ont du souci à se faire. », qu’elle ricane alors, fière de sa bêtise.
Palmyre passera sûrement pour la vendeuse de base, qui croit aveuglément les dires de ses voisins, sortant peu de sa boutique, ou pleinement absorbée par son travail. C’est à l’annonce de la fouille que Palmyre se tend. Comment ça ? De quel droit ? Ils ne sont pas de la milice, ils l’ont eux-mêmes indiqué. Ce sont des mousses. Tu peux l’entendre taper du pied, sa voix se faisant plus sèche.
« Et que vous tentiez de me voler mon poisson, aussi ? Les marins comme vous, on les connaît. Ils se servent sans vergogne ni honte. Mes zones de stockage sont remplies de poissons séchés ou qui n’attendent que d’être découpés. On les connaît vos ruses, mais c’est mon maquereau. Votre harangue ne m’entourloupera pas. »
Un pouffement de rire s’étouffe, de nouveau amusée par son petit jeu de mots. Alors que l’acolyte en rajoute une couche, le poing de Palmyre s’abat contre son comptoir.
« Etes-vous en train d’insinuer, Messieurs, que ma boutique ne serait pas conforme à des normes d’hygiène ? Vous pensez vraiment que j’aurais laissé un rat traîner ici ? Dans MES poissons ? C’est ça ? J’ai l’air d’une gueuse alors vous pensez que je ne prends pas soin de mon affaire ? »
Va savoir si Palmyre est sérieuse ou si elle surjoue. Il y a sûrement un peu des deux, réellement piquée à vif quant aux présuppositions de ce mousse. Qui… Lui… Semble déconcerté, et pris de court surtout, par la réaction de la poissonnière. V’là qu’elle compte hurler comme le bon cliché.
« On vous demande de l’aide pour neutraliser un individu potentiellement dangereux, on vous l’a dit. On ne vous piquera rien, c’est notre supérieur qui- - Je m’en contrefiche, de votre supérieur., que l’interrompt Palmyre. Ici, c’est MA boutique, ce sont MES règles. Je vous dis que je n’ai pas vu l’individu que vous recherchez, vous n’allez pas foutre en l’air tout mon travail pour vérifier si je mens ou non. Jamais j’aurais pensé que des requins franchiraient le seuil de ma boutique. »
Non, visiblement, ils s’attendaient à ce qu’elle coopère gentiment. D’autres commerçants, de la même rue, avaient pourtant gentiment offert de visiter les stocks. Mais celle-là… La blonde… Elle commence presque à les effrayer. C’est qu’ils ont entendu la force qu’elle renferme dans son poing. Quelle honte ça serait, que de constater qu’ils ont pris un coup d’une femme.
« Est-ce que vous comptez acheter un de mes produits ? », qu’elle propose finalement. « J’ai du poisson séché et frais de ce matin. - Non, Madame, nous sommes venus pour fouiller vos c— - Alors, qu’est-ce que vous fichez encore ici ? Mon temps c’est de l’argent. Et là, vous me faites perdre et mon temps, et mon argent. J’ai des clients qui attendent, vous ne voyez pas ? - On n’en aura pas pour l— - Mais là n’est pas la question, Messieurs. Revenez avec la milice, et nous en reparlerons. Mais entre une honnête poissonnière et du menu fretin, vous pensez qu’ils croiront qui ? »
Ils n’ont pas le temps de répondre, stupéfaits du culot de cette bonne femme qui… Les vire tout bonnement du plancher. C’est alors que quelques voix s’élèvent, derrière eux. Une petite queue s’est formée, il est vrai. Trois clients qui n’ont pas le temps d’attendre, ni l’envie. Et qui ont clairement compris qu’on est en train de chercher des noises à leur commerçante favorite. Les deux mousses baissent alors la tête, s’excusant, avant de prendre la porte. Palmyre en profite pour leur lâcher une dernière pique :
« Votre gueule de raie a manqué de souiller mon étalage. »
Il faudra attendre une petite vingtaine de minutes, le temps de servir tout le monde et que le calme revienne dans l’échoppe, pour que Palmyre se souvienne de ton existence. Haussant le ton, elle t’invoque alors, les hanches appuyées contre son comptoir.
« Bon la carpe, tu peux te faire entendre maintenant. Sors de ta cachette et explique-moi ce bazar. Mais cherche pas à noyer le poisson, les anguilles c’est pas ce que je préfère. »
Palmyre
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Mar 10 Aoû - 1:40
La salière de Poséidon
Palmyre
Y a un de ces boucans, tu te demandes qui est le plus effrayant entre le gouvernement mondial et cette petite pêcheuse, tu ne sais pas si c’est de l’arrogance ou du théâtre lorsque dans ce long dialogue de sourds que tu écoutes au fond d’une caisse de sable. La force de volonté de la demoiselle semble avoir raison du charisme des deux mousses qui sont bien désemparées, ils ne doivent pas être à leurs premiers mois, mais tout de même ? Se faire pisser dessus par une petite blonde avec un couteau à… Ouais, le couteau à poisson à portée ne doit pas aider à s’imposer surtout si elle a un maniement expert des armes tranchantes ou perforantes. Quoi qu’il en soit, la scène sans le visuel à un air étrange d’histoire racontée par plusieurs protagonistes et tu ne peux pas t’empêcher de rire en les écoutants tous les trois. Avouer que tu es choqué par la capacité de Palmyre à imposer son autorité est remarquable, t’aurais pas cru qu’il s’agissait de ce genre de meufs qui s’énervent vite et fort avant de te servir un sashimi avec ton âme en guise de riz.
Ils ont encore beaucoup à apprendre pour imposer cette autorité, mais venant de toi Josh cette remarque est quand même culotté quand on sait que t’es plus proche de Mac-Mahon que Napoléon sur le charisme. Tu te serais écrasé de la même manière en rentrant la tête dans les épaules sans rien dire.
Le calme finit par revenir, relatif à celui de commerçante, mais tu te doute que Jake ne laissera pas ça passer, il reviendra fouiller et tu devras effacer les traces de ton passage. Le sel à la capacité d’effacer les odeurs, assainir certaines choses, tu devrais t’en tirer à bon compte. Les voix de clients s’enchaînent laissant un peu moins de place à tous ces jeux de mots maritimes saugrenus. Elle a le sens de l’humour, rhétorique et technique, elle devrait songer à percer dans la musique.
On te convie à sortir un peu plus tard, frétillant ton corps de rongeur, tu finis par t’extirper difficilement de l’endroit où tu t’es enfoncé comme un idiot avant de reprendre une forme totalement humaine. Tu te secoues doucement pour pas en foutre partout et soupires longuement en venant poser ton cul sur c’te chaise.
Mouais. La vie est une pute, j’la paie un Berry.
À nouveau un soupire glisse tes lèvres gercées alors que tes mirettes aux teintes bleus viennent se figer sur elle. Tu n’as pas trop le choix..
J’faisais mes classes de mousse, prêt à devenir matelot et à quelques jours, j’ai déserté, car ça me convenait plus alors je suis devenu un pirate.
Progressivement, tu as fui son regard, les yeux vers ces quelques blanches de bois usées par les pas, le temps et les livraisons. Y a un étranger silence dans la pièce, seulement troublé par le chaos sonore de l’extérieur alors qu’ici, tout est à sa place, même toi Josh, sur cette chaise. C’est l’ordre des choses, le déterminisme ou ta propre volonté qui te permet de jouir de ta liberté maintenant, malgré l’aide de Palmyre qui aurait pu être tout autre ? À cet instant, tu ne peux pas t’empêcher de penser à ce « toi » qui se serait fait balancer et qui se battrait nerveusement pour sa survie alors qu’il revoit le navire de Jake. Le problème, c’est que le regard qu’elle te lance est celui d’une femme peu convaincue.
Ouais… Bon. Je suis en cavale depuis deux ans, car j’ai refusé de m’engager dans l’organisation qui détient le pouvoir mondial, mais qui nous cache tout, je suis sûr qu’on nous fait vivre dans le mensonge et que les vrais détenteur du pouvoir agitent devant nous une sorte de scène sur un mur et que les ombres de cette scène est ce que le monde subit, régicides, guerres, trahisons, alliances, mariages, le mirage d’une réalité.
Tu marques une pause, te relèves, si tu fumais, tu t’en serais grillé une, mais tu te contentes de prendre ta viande séchée pour taper un croc et laisser le cabillaud caresser tes babines asséchées du manque de saveur depuis plusieurs jours. Tu salives, ton regard frétille de plaisir, ça fait du bien hein ? Malgré ce dopage illusoire.
La piraterie, c’est mon premier choix. La première fois où je me suis dis « c’est ma décision » et je m’y plaît, je roule pas sur l’or, au contraire, mais j’aime mon quotidien, mais cette situation peut pas me permettre de satisfaire mes rêves. Je dois absolument faire mieux et progresser. Je percerai un jour les secrets du gouvernement ou alors je crèverai en essayant.
Tu te poses au comptoir et t’y assois, le dos courbé, le visage dans le flou, ce qui te fait loucher.
Tu ne regrettes pas d’avoir aidé un pirate ?… Ptin, je n'ai pas ton blaze. Moi, c’est Josh, j’sais pas nager, mais je me transforme en rat noir. Et toi ?
C’est à ce moment que tu prends conscience de ta solitude. Depuis combien de temps n’as-tu pas parlé à quelqu’un pour entrer dans un vrai sujet de discussion ou une prise de position. Il paraît que ça rend fou la solitude. Ton frère te manque depuis quelques mois, preuve que ça doit pas faire du bien d’avoir envie de voir ton collègue, frère et bourreau de mésaventure. À la différence que tu refuses de lui parler de ton passé et de pourquoi tu as rejoint la marine.
Si tu me jettes pas dehors, je pourrai t’apprendre quelques bases en cuisine médicinale, j’ai quelques bases à force d’en chier pour survivre, heureusement mon rat à un bon système immunitaire, ça fait passer l’hiver. J'ai pas envie de sortir avec mon ancien lieutenant qui s’est foutu à ma chasse, il vient avec ses mousses en guise d’entraînement de terrain, c’est pour ça qu’ils sont si doux et peu entreprenants, ils sont pas formés à la morsure du métier.
Tu es inquiet pour la suite, elle peut toujours te jeter aux autorités, même ce soir.
Josh Aéris
Palmyre
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Mer 11 Aoû - 1:22
Palmyre
Palmyre a su se calmer, le temps de s’occuper de ses clients. Et tu t’en sors bien, de ne pas avoir affaire à elle encore sur les nerfs. Parce que le coup aurait pu voler, sans même qu’elle ne le souhaite. La pression une fois redescendue, Palmyre t’invoque alors, arquant un sourcil. En rat… C’était original. Généralement, elle s’approche de ce type de rongeurs pour les utiliser comme appâts, pour des bestioles plus grosses que des sardines. Elle te laisse alors t’installer, te suivant du regard. Le temps que tu te poses, elle fait le tour de son étalage, et va jusques à la porte, le temps de mettre son panneau indiquant son retour d’ici peu. Elle ne souhaite pas que vous soyez dérangés ou interrompus durant tes explications.
« On poursuit les gens avant qu’ils deviennent matelots, maintenant ? C’est pas un peu des cra(t)cks, ça ? »
Non. Elle n’est clairement pas convaincue. Son sourcil droit arqué traduit sa méfiance. Elle croise alors ses bras sous sa poitrine, contractant ses muscles au passage. A croire qu’elle cherche à t’intimider, pour s’assurer que tu ne lui racontes pas d’histoires. Elle n’a pas besoin d’en demander plus pour que tu te décides à être plus loquace. Après ce qu’elle venait de faire – à savoir mettre à la porte des membres du gouvernement – le minimum était donc de lui étoffer la version résumée.
« Pourquoi tu t’es pas engagé, le temps de récupérer les preuves, pour ensuite tout exposer au monde ? Si tu veux sortir les gens de ces mensonges, il faut avoir de quoi les détruire. »
La question de Palmyre est légitime. Elle estime que s’il y a des choses à dévoiler au monde entier, alors il faut avoir des appuis solides, pour être cru, ou crédible. Palmyre n’est pas née de la dernière pluie, elle sait bien que vous ne savez pas tout, que les hauts placés du monde gardent des choses pour eux. Son sourire se fait plus doux et l’ensemble de son corps se détend, alors que tu parles de tes ambitions de pirate. C’est quelque chose qui l’attendrit, visiblement. Elle ne le dit pas, mais tu peux deviner qu’à la manière dont elle t’écoute, elle t’envie un peu. Voguer ainsi, là où les vagues décident de te mener… C’est son rêve, mais il n’est toujours pas concrétisé. Elle ne sait même pas si elle réussira un jour. Elle sort de ses pensées alors que tu te poses sur son comptoir. L’air de te jauger, elle ne sait si c’est une bonne idée de s’y percher.
« On m’a toujours appris à aider mon prochain. Leur version des faits n’indique pas qu’il s’agit de la vérité et… Je me suis dit que si tu étais dangereux, tu aurais eu mieux à faire que venir acheter du poisson séché en laissant un pourboire à la poissonnière. C’est pas l’image que j’ai des criminels. »
C’était peut-être naïf comme vision, mais cela a le mérite d’être honnête. Elle se redresse alors qu’elle se présente, tendant la main, comme pour que tu la lui serres. Palmyre semble tenir aux politesses de la vie courante.
« Moi, c’est Palmyre, je sais nager mais je passe le plus clair de mon temps à pêcher. »
Elle te laisse le temps de lui serrer la paluche. Si tu déclines, elle remettra son bras le long de son corps. Elle te fait alors signe de descendre de son comptoir, pour réarranger le tout.
« Ouais, ça se voit ils avaient pas encore suffisamment de bouteille. Genre, il a juste suffi que je tape gentiment du poing contre mon comptoir pour qu’ils flippent. J’aurais pu user réellement de ma force, les crevettes ça se pêche à tour de bras. », qu’elle ricane doucement. « Bon, file de là ou reste derrière mon comptoir, mais j’ai du thon sur la planche. »
* * *
La fin de journée a été relativement tranquille, par rapport au début d’après-midi. Comme prévu, c’est avec sa deuxième canne à pêche que Palmyre sort, aujourd’hui. Elle la sait en bon état, il lui arrive de l’utiliser de temps à autres. Elle se demande si tu sais t’en servir correctement. C’est au niveau des côtes maritimes, légèrement en hauteur, qu’elle vous emmène. Il y a un petit vent doux, le vieux n’est pas de sortie aujourd’hui. Il n’aime pas quand il fait ce temps, il pense que ça fait fuir le poisson. Palmyre pose alors au sol le seau qu’elle trimballait également, dans lequel elle avait déposé sa besace, où se trouvaient ses appâts et autres ustensiles de pêche. Elle se laisse alors lourdement tomber contre le sol, dans la pelouse.
« Tu sais mettre des appâts, ou t’as besoin d’aide ? Faut bien les accrocher, ici ils tirent plutôt fort les poissons, c’est de sacrées bêtes. A ferrer, c’est plus compliqué que tes mousses. »
Elle continue de pouffer de rire. Cela ne semble pas l’atteindre, les problèmes qui peuvent lui tomber dessus.
« Tu penses qu’ils vont revenir, dis ? », qu'elle demande alors, concentrée sur son hameçon, la langue de traviole.
Palmyre
Josh Aéris
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Jeu 12 Aoû - 0:46
La salière de Poséidon
Palmyre
Sa question fait sens et elle lui permet d’exercer une réserve sur ta personne. Entre sa réplique et ta longue tirade, tu glisses entre deux silences.
C’est pas enchaîné à mes bourreaux que je veux exercer mon libre-arbitre.
La tâche sera sans doute plus ardue qu’en fouillant de l’intérieur. Les grades en poche, tu pourrais apprendre tant de choses. Remplir tes objectifs avec beaucoup plus d’efficacité, mais tu ne veux pas d’une vie efficace Josh, non, tu veux une vie qui te convient qu’importe le chemin qui te mène à ton objectif, qu’elle soit plus longue de dix ou vingt ans, qu’est ce que ça change ? Ta quête est personnelle et unique, alors tu veux aussi prendre le temps de la savourer. Tu ne veux pas trouver ta liberté en contraignant autrui. Tu ne veux pas agiter les ombres au fond de la caverne.
Il s’agit de deux visions qui se confrontent, chacune à ses limites, chacune ses atouts. Palmyre est forcément d’une école et d’une éducation différente de la tienne. Bon, on a tous une éducation différente de la tienne Josh, je connais pas grand monde avec le même passif et j’ai pas envie d’en connaître !
Peut-être est-elle aussi niaise que toi quand elle répond, être mauvais ne veut pas foncièrement dire l’être avec tout le monde, sinon les tyrans ne pourraient avoir de descendances, de fidèles, tout ce qui assure la loyauté par l’admiration et non la terreur ? Question difficile, c’est vrai.
Ces quelques pièces de monnaies offertes m’ont-elles sauver de la prison ? J’en suis très honoré. À croire qu’avoir un peu de courtoisie sert vraiment.
Tu viens prendre cette main tendue pour la serrer, elle a sûrement un peu plus de poigne que toi, quelques secousses amicale, polies et voilà que cette fragile union s’achève. Tu quittes ton perchoir avec un petit rictus et retire l’éventuel sel collé à ton cul. De toute évidence, même si ce sont de jeunes mousses, dans la masse salariale de bas étage marin, tu doutes qu’il y est de personnes assez courageuses. Quoi qu’il en soit, ici, certains travaillent ! Tu te fais délicatement virer de la pièce d’accueil. Les clients vont se poser des questions si un inconnu reste ici avec une petite du village, tu as une flemme astronomique de t’embarquer dans des quiproquos.
Pour le reste de la journée, que faire ? Tu préfères quitter les lieux et vagabonder à l’extérieur du village, en cette période le soleil cogne et tu te réfugies rapidement à l’ombre, sous de petits-bois où tu découvres des baies communes avec ton île natale. Elles ne sont pas comestibles pour un humain, mais un rat, c’est autre chose. Profitant de ta petite forme tu peux manger un peu avant de faire une longue sieste bien caché et sans oublier d’effacer tes traces.
Au soir, le soleil n’a pas encore touché l’horizon, mais tu rejoins la jeune femme devant sa boutique avant de la suivre le temps pour vous d’être à l’écart du village, des gens, qu’il y ait une certaine quiétude que nul ne viendra troubler. L’eau est claire, peut-être même transparente, aux abords du lac, tu reprends forme humaine alors que tu étais caché dans sa besace, tu n’es pas bien lourd sous cette forme. Tu t’étires, bruyamment, longuement en prenant des angles insoupçonnés pour un être humain. La fraîcheur du lieu contraste. Tu entends les insectes effectuer leurs chants estivaux, parades sensuelles qui sans cesse brisent le silence. L’herbe est grasse, proche d’un point d’eau et ombragés. Il semble grand, tu vois difficilement le bout, même s’il n’est pas très large. Tu imites rapidement la patronne locale de la pêche au lac en perforant l’appât..
Ouais, j’pêche un peu en mer quand j’arrive à m’en fabriquer une. Ça tire fort, alors parfois je laisse partir la canne à pêche, mieux vaut survivre que mourir. Surtout pour un bout de monstre de mer.
Plouf.
Un appât à la flotte. Tu adaptes automatiquement ton timbre de voix pour ne pas faire fuir le poisson. Tu t’apprêtes à parler de pêche, mais elle préfère la marine, alors tu fais la moue un bref instant, tu n’as pas envie de parler d’eux.
Sincèrement, Jake voudra peut-être repasser, c’est pas impossible, si y a eu plusieurs comportements comme le tien. Si t’es la seule, après, ça dépendra du rapport des mousses et s’ils ont entendu quelque chose. J’me passerai de revoir mon ancien lieutenant, mais visiblement il a trop d’attachement à moi donc il m’envoie des types en tous genres pour me forcer à lui faire un câlin, pas que ça me déplaise, mais j’ai pas envie en ce moment, un moment de deux ans.
Tu te poses au comptoir et t’y assois, le dos courbé, le visage dans le flou, ce qui te fait loucher.
Tu ne regrettes pas d’avoir aidé un pirate ?… Ptin, je n'ai pas ton blaze. Moi, c’est Josh, j’sais pas nager, mais je me transforme en rat noir. Et toi ?
Il y a un silence, de ton côté ça mord pas trop, ptèt que tes appâts ont moins bon goût ? Qui sait ? Tu aimerais bien aussi avoir des gros poisson à pêcher, tu pourrais en faire des semaines en le mangeant, sauf que t’as pas la place pour les stocker triple andouille.
Je peux pas me permettre de rester là trop longtemps, faire le plein, changer mes vêtements, sûrement repartir. Où, je ne sais pas, il me faudrait un bien meilleur navire, je pourrais rejoindre un équipage aussi pour ne pas faire route seul.
Toujours rien, tu fais un peu bouger ton appât pour qu’il est un peu plus vivant, souple, agile, appétissant, bref t’a la haine de rien avoir, donc tu regardes un peu Palmyre qui n’a pourtant pas l’air d’agir différemment de toi. Ou inversement, tu n’agis pas différemment d’elle. Comment elle remplit sa boutique si rien ne mord ? Tu es suspicieux avec tes yeux qui ont deux bleus différents, ça peut déranger d’être ainsi fixée.
Sinon toi, t’es décidée à rester poissonnière d’eaux douces toute ta vie, ou tu veux partir pêcher en haute mer ? Fin j’dis ça, mais j’ai pas envie de tomber sur un monstre marin, vraiment pas et pourtant, je suis sur les eaux depuis deux ans. Dire que t’as des gars qui découpent ça d’un mouvement d’épée ! Certains le font même à distance ! Y a des dingueries sur mer Palmyre si tu savais ! Ouais, je te tutoie, j’pense qu’on est assez propres maintenant, surtout qu’on est techniquement dans la même sauce ! Celle des ennuis.
Décidément. C'est trop calme.
Josh Aéris
Palmyre
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Jeu 12 Aoû - 0:50
Palmyre
« Il n’y a pas que la canne à pêche, tu sais. Avec une épuisette, tu peux réussir à attraper tout ce qui est crabes, petits poissons, crevettes… Et j’en passe. »
Peut-être que c’est une option que tu n’avais jamais envisagée, jusques à maintenant. Palmyre se concentre alors sur son appât, vérifiant qu’il est bien accroché au bout de son hameçon, qu’il ne risque pas de se faire facilement la malle. Elle t’écoute alors lui répondre. C’est rare qu’il y ait pareille animation, sur l’île alors oui… Cela attire la curiosité de Palmyre. Cela change du quotidien et de ses poissons. Elle lance sa ligne de pêche à l’eau, ne réagissant pas spécialement à tes histoires, la plantant dans l’herbe, remplissant au passage son seau d’eau de mer. Elle se tient droite, le regard fixe sur l’eau. C’en est à se demander si elle t’entend encore. Elle semble perdue au loin.
« Tcht. Tais-toi. Tu parles trop. », qu’elle siffle gentiment mais fermement, accompagnant le tout d’un mouvement de main vers toi.
L’eau ne montre pourtant aucun signe de vie. Palmyre regarde toujours au loin, ses yeux se plissent légèrement, ne bougeant plus, concentrée. Elle a repéré quelque chose, au large. Il faut quelques secondes, avant de remarquer un mouvement d’eau, très léger. Autour de l’appât, cela ondule. Comme des coups de queue, hésitants. Quelque chose a repéré la nourriture et se tâte encore à le gober pleinement et bêtement. Elle commence alors à doucement agiter son poignet, pour recréer des ondes, naturelles. Un « plop » se fait alors entendre, avant que la ligne ne se tende soudainement.
« Il est là. », qu’elle marmonne entre ses dents.
C’est là que l’action commence. Palmyre relève ses manches, découvrant ainsi sur son avant-bras gauche une vieille cicatrice, avant d’attraper rapidement sa canne à pêche. Elle mouline une première fois, tirant un premier coup vers elle, sèchement. Le poisson, à l’autre bout, ne compte pas se laisser faire. Lui aussi, il tire, cherchant à s’enfuir de ce guet-apens. Il a compris qu’autrement, sans mauvais jeu de mots, il était fumé. Palmyre fait quelques pas en arrière, contractant ses muscles. Elle a bien fait d’économiser ses forces, elle préfère les dépenser dans une activité comme la pêche qu’en se bagarrant avec deux inconnus. Elle fait de nouveau tourner le moulinet de sa canne à pêche, avant de stopper brutalement, tirant une nouvelle fois.
« La sale bête que voilà. »
Elle réitère son action, rapprochant du bord sa prise. A la surface, des couleurs rougeâtres, chatoyantes, se reflètent. Palmyre réussit à le sortir de l’eau, donnant un vif coup de canne vers l’arrière. La queue du poisson frétille contre les dernières vagues. C’est à croire qu’il sort de l’écume, comme tombé du ciel. D’un mouvement gracieux de hanches, Palmyre effectue une rotation, pour déposer le poisson sur l’herbe à vos côtés. Elle laisse immédiatement tomber au sol la canne à pêche et se rue vers sa prise, l’attrapant d’une poigne ferme. Il gigote, perturbé d’être à l’air libre. Sa bouche s’ouvre et se referme frénétiquement. Il semble chercher à respirer ; d’une manière qui lui est inadaptée et impossible. A moins qu’il ne repousse encore et encore cet hameçon, bien coincé dans sa joue. Palmyre le lui retire délicatement, lui demandant calmement de ne pas bouger, de la laisser faire, avant de le lancer dans le seau.
« C’est barbant que t’en aies pas chopé toi non plus, il était avec quatre ou cinq de ses potes. C’est toujours en banc que ça se déplace, les rougets. »
Un rouget-barbet, ce qui explique son petit sourire en coin. Encore un de ses jeux de mots. Elle est sûrement la seule à les comprendre, ou même à les trouver amusants.
« Qu’il revienne donc, je n’ai pas peur. », qu’elle abrège le passage sur ton lieutenant, avant de reprendre comme si de rien n’était. « Je te tutoie depuis le début, moi. », qu’elle te fait alors remarquer, signifiant ainsi qu’elle se fiche de la manière dont tu lui parles, tant que cela reste respectueux. « Sinon, pour répondre au reste… J’aimerais bien agrandir mon catalogue de pêche, oui. En haute mer, on doit pouvoir trouver des espèces que je n’ai encore jamais vues de mes propres yeux. Même trouver le Kraken, ça m’irait. En ce qui concerne de nouvelles aventures, je bois la mer et les poissons, tu sais. »
Et la voilà qui remet un appât et lance de nouveau sa ligne. Un rouget, ça ne suffira pas. Et avec un peu de chance, le banc n’est pas parti loin. La pêche est une question de patience.
« Sois muet comme une carpe et pas frétillant comme un gardon. », qu’elle te conseille alors. « C’est pour ça que t’attrapes rien. T’as beau être sur terre, ils le sentent quand tu gesticules. Allez, au travail, ils vont pas venir seuls à la surface. »
Palmyre
Josh Aéris
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Sam 14 Aoû - 17:04
La salière de Poséidon
Palmyre
Lorsqu’elle te demande de te taire, tu peux être certain que la mesure est appliquée, hors de question de vexer ce caractère brûlant. Tu te tais, laissant donc la pêche se poursuivre dans un certain silence. C’est la première fois que tu pêches avec quelqu’un, c’est une activité nouvelle en quelque sorte. Partager du temps avec le gens, voilà quelque chose d’assez abstrait, dans cette courte existence qui fut la tienne, tu n’en as pas trop eu l’occasion. La solitude à un goût particulier, pas foncièrement fade, mais c’est comme manger des pâtes au beurre tous les jours, c’est pas mauvais, au contraire, c’est satisfaisant cette simplicité, mais à force, on se demande quels goûts ont les autres aliments sur terre. Quelles sont les saveurs des émotions de vivre les choses à plusieurs ? La confiance, la loyauté, la dévotion, autant de valeurs que tu ne connais pas Josh et ça t’attriste. Tu sais que le partage ce n’est pas ce que tu as vécu dans cette cave, tu garderas le souvenir traumatisant du mensonge, l’impression d’avoir été volé. L’impression que tu ne rattraperas jamais le temps perdu.
Les secondes files devant cette eau, tu es déconcentré et tu fais la discussion, mais ça n’aide pas la poissonnière qui a bien besoin de trouver sa came pour manger demain. Tu assistes silencieusement à cette scène de guerre ardue et sauvage entre deux volontés de survivre, toutefois, la dextérité, le savoir et la force de Palmyre sont suffisant pour parvenir à rapatrier le bête à branchies. Tu restes pantois, admiratif, tu ne vas pas aussi vite pour pêcher en mer, bon, t’as pas envie de ramener d’immenses monstres marins aussi.
Je présume que voir leur pote se faire choper a opéré comme une certaine forme de dissuasion ?
La conversation reprend et vous voilà parti sur vos objectifs, vos envies, peut-être même vos rêves ? Il y a quelque chose de banal et c’est une partie de vous qui s’ouvre, méfiant et naïf à la fois tu ne sais pas si tu dois trop en dire ou si tu ne dis déjà trop, si finalement elle a l’air d’être quelqu’un de bien vu qu’elle t’a couvert. Ouais, son rêve ou objectif de tout pêcher fait rêver. Tout ciseler et remorquer à sa seule force. C’est sûrement possible de ce que tu sais d’elle. Dire que le gouvernement ne lui fait pas peur, c’est une meuf comme elle que tu voudrais dans ton entourage, ton équipage. Ça vend du rêve en quelque sorte. L’idée flotte brièvement dans ta tête. Et pourquoi pas ?
Il faut reprendre le boulot, pas le temps de chômer ! Tu as une dette. Tu te contentes d’appliquer ses conseils, tu peux pas faire de bruit quand t’es seul, il n’y a personne à qui parler ! Tu restes donc calme et fait le vide pour seulement te concentrer sur ce qui bouge. Les secondes s’enchaînent et forment des minutes jusqu’à ce que petit groupe de rougets revient, innocent pour quérir de quoi manger le long des berges et doucement, tu ramènes ton appât vers le bord, comme une créature qui se débat. La prise prend, mord, et tu laisses repartir, la ligne file à toute allure, tu la bloques pour opposer de la résistance et reprends tes appuis. Tu as toujours appris à te servir de la force d’autrui. À chacune de tes respirations, tu laisses la ligne filer car tu ne peux maintenir ta prise avec autant de force, puis tu apprends son rythme à la poiscaille. Lorsque tu sens en rythme ce moment où il reprend ses forces pour armer le mouvement. D’un geste sec, pas si fort, tu ramènes la bête d’un coup en la projetant en l’air pour la ramener vers la terre ferme pour la foutre dans le sceau. Un sourire aux lèvres, tu observes la blondinette.
Me voilà donc à égalité ?
Tu gardes ton sérieux et enchaînes en allant attraper les trois autres rougets de la même façon, de quoi proposer des lots à la vente, ça aidera les familles à acheter ce qu’il leur faut non ? Le sceau se remplit et fait bientôt un poids qui représente le fruit de vos efforts. Il y aura de quoi manger aussi ce soir. Le soleil s’est couché, c’est une lampe à huile qui maintenant vous distingue des ombres.
Palmyre, tu ne voudrais pas venir avec moi? Si certains apprennent que tu as aidé un pirate, un déserteur, connaissant mon ancien instructeur, tu risques d’être dans la panade. On pourrait partir à la recherche des plus gros poissons à pêcher, tu pourras toujours envoyer de l’argent à tes proches.
Tu t’allonges dans l’herbe, les arbres entravent ta vue, tes bras sont totalement en arrière, tu es étendu de tout ton long.
J’aimerais tellement trouver cette vérité qu’on nous cache ! Ce n’est anodin que les pirates existent, que la révolution soit si hargneuse, le gouvernement mondial devrait pouvoir fédérer les hommes s’ils étaient justes. Je ne veux plus vite dans l’illusion d’être libre, j’ai envie de la façonner. Avec des gens capables de faire des choix, d’avancer, qui sont guidés par un tas de motivations bienveillantes et qui cherchent d’éviter au maximum de détruit tout ce qui l’entoure.
Lentement, tu te retournes, face au ventre, l’humidité de l’herbe careessée par un vent frais contraste entre les journées chaudes d’été et les nuits reposante, qui offrent un peu de répit avant la dure reprise du cycle solaire.
À ton avis, quel est le degré de dangerosité que représente la liberté pour un gouvernement ? Je me suis souvent demandé à quel point le manque de contrôle et de confiance qu’on subissait depuis notre enfance, réprimait notre libre-arbitre. J’aimerais qu’un jour, je puisse faire mes choix sans que l’on doute de mes intentions, qu’à chaque décision, on se dise « On sait où ça mènera Josh ». Peut-être à ma perte, mais je préfère que mes choix mènent à ma perte, plutôt que celles des autres.
Tu te redresses subitement, en tailleur, penché vers la blonde.
Quelle est la couleur de la liberté pour toi ?
Josh Aéris
Palmyre
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Lun 16 Aoû - 23:01
Palmyre
« Ne les sous-estime pas. Ils finissent toujours par revenir, car la faim les attire. Le tout, c’est d’être patient. »
En réalité, tu n’as pas choisi le meilleur moment, pour lui taper la conversation. Quand il s’agit de pêche, Palmyre ne rigole pas. Elle prend cela très à cœur – peut-être même trop, selon son entourage. Mais c’est sa passion, elle ne peut s’en défaire, et ne se voit pas vivre sans cette activité dans son quotidien. Alors elle abrège autant qu’elle peut la conversation. Vous aurez tout le temps après, pour cela. Tu as promis de mettre la main à la pâte, de participer. Et ce n’est pas en blablatant que tu l’aides réellement. Elle se recentre rapidement sur votre objectif principal, te donnant même quelques conseils au passage. Il fallait que tu sois efficace, car la bonne volonté ne fait malheureusement pas tout.
Et ze rebartiiiiiiiii. Palmyre, dans un mouvement rapide et machinal, remet un appât au bout de sa ligne. Hors de question de perdre du temps à converser, comme deux pies ; elle a un commerce à faire tourner. Quand Palmyre est concentrée, c’est à croire que plus rien autour n’existe ; pas même toi. Tout son environnement disparaît, il n’y a plus que l’eau et sa ligne. Elle te lance, parfois, un petit regard, comme si elle revenait sur terre. Comme pour s’assurer que tu appliques ses conseils – ou plutôt, que tu suis les consignes avec soin. Elle en est à son deuxième poisson, alors que tu parades quant à ta première prise.
« J’ai toujours un peu d’avance. »
Elle te lance un clin d’œil. Visiblement, transformer cela en petite compétition tacite entre vous deux semble lui plaire. Cela rajoutera du piment, de l’adrénaline. Et cela vous mettra à l’épreuve. Palmyre en pêche quatre de plus, ce qui vous fait un total de neuf poissons. C’est largement suffisant pour son lendemain de boutique ; vous en aurez même assez pour le repas de ce soir. Palmyre remballe alors les cannes à pêche, avant de se laisser tomber également au sol, dans l’herbe et la terre.
« Il faudrait que je demande à ma mère. »
C’est sérieux, elle s’occupe d’elle au quotidien. En réalité, sa mère serait capable de se débrouiller seule mais elle a tant donné pour ses enfants, Palmyre se sent désormais responsable, pour tous les sacrifices que sa mère a dû faire. Après tout, vous ne vous connaissez pas plus que cela, tu ne pouvais pas savoir qu’elle a une famille à charge, derrière. Elle se dit également qu’il lui faudra demander à son frère de régulièrement passer pour vérifier que leur mère va bien. Pour ce qui est des sous, elle peut bien fermer la boutique pendant un temps. Elle a des économies de côté.
« Au fond, pourquoi se soucier de l’avis des autres, lorsqu’on fait nos propres choix ? », que te demande Palmyre. « La liberté, c’est avant tout pouvoir assumer pleinement ses choix. Rien ne sert de se soucier des autres, car peu importe le choix que tu feras, ils trouveront quelque chose à redire. Fie-toi à ton instinct, à tes convictions. Le reste, ça importe peu. »
Elle trouve, sincèrement, que tu te prends facilement la tête. Pour pas grand-chose, à ses yeux. Elle ne dit pas que le gouvernement a raison. Mais, simplement, que l’on est toujours libres de choisir, quitte à nager à contresens.
« Regarde, le saumon. Il nage à contre-courant, il saute au-dessus des cascades. Et il a beau se rétamer, il réessaye toujours ; jusqu’à réussir. Malgré les dangers comme les rochers, les mouettes ou l’épuisement. Il continue de nager à contre-courant ; c’est son choix. Même si la carpe se moque de lui. Il n’en a que faire, que les autres disent qu’il se prend pour un dauphin, une dorade ou une crevette. Il continue et c’est son choix. C’est pareil, avec ton gouvernement. On est tous le saumon de quelqu’un, dans le fond. Mais ce n’est pas parce que la carpe file droit, au gré du courant, qu’elle est heureuse et intègre pour autant. Le saumon, il croit en lui ; il se bat pour ce qu’il est, pour ce qu’il pense lui être vital. Même si, dans le fond, la carpe elle est jalouse du saumon, qui n’a peur de rien, qui vibre en imaginant ce qui l’attend, derrière ces cascades. Elle veut simplement se donner bonne conscience, en le dénigrant Sois un saumon, Josh. Être une carpe c’est oublier qu’on a un libre-arbitre et qu’on peut l’user comme bon nous semble. Et les cascades que tu dois franchir, ce sont les limites imposées par le gouvernement, pour atteindre ton eldorado : la vérité. Celle pour qui tu te seras battu. »
Dur d’imaginer que l’on puisse comparer le monde que vous formez au règne animal marin. Pourtant Palmyre n’a pas tort, vos sociétés se comportent de la même manière. Ta dernière question lui arrache un sourire. Donner des couleurs à des concepts, c’est une jolie chose.
« Le bleu. Car quand nous regardons à l’horizon, au loin, on ne voit plus que du bleu… Du bleu, qui s’étend à perte de vue. Comme s’il n’y avait que l’infini qui nous attendait. »
Sa voix laisse filer les derniers mots. Cela lui paraît presque utopique, de s’en sortir, de partir de cette île. A dire vrai, elle l’a tant imaginé, qu’elle aurait du mal à croire que c’est réel, que tu le lui as réellement proposé. Elle passe alors sa main dans l’herbe, lâchant un soupir. Elle meurt d’envie de te suivre mais… Cela impliquerait de déléguer bon nombre de responsabilités. Détournant son regard de toi, elle se tourne vers le seau. Les rougets ne sont pas encore morts, vous pouvez les entendre grouiller dans leur petit enclos improvisé. Elle s’occupera d’eux avant d’aller dormir. Ils donnent des coups de queue contre les parois. Elle décale de nouveau sa tête et regarde au loin. Le soleil a complètement disparu pour laisser place à la lune.
« On ferait mieux de rentrer. », coupe-t-elle court à la discussion.
* * *
Vous êtes repassés par la boutique, pour déposer son matériel, avant de… D’accéder à l’arrière-boutique, qui cache une porte, qui permet d’accéder à l’appartement. Palmyre et sa mère habitent effectivement au-dessus de la boutique familiale. Sa mère semble à peine surprise que Palmyre soit accompagnée d’un inconnu – cela a toujours été dans sa nature, que de venir en aide à son prochain. Taquine, elle lui lance même :
« Alors, Mimi, on a encore joué les justicières ? - Maman ! Ne m’appelle pas comme ça, je n’ai plus cinq ans ! »
Sa mère rit doucement. Que sa fille peut faire des manières ! Elle sait bien, qu’au fond, elle apprécie ce petit surnom. Mais peut-être qu’elle ne tient pas à se taper la honte devant sa nouvelle connaissance. Palmyre fait finalement de brèves présentations, t’introduisant à sa mère, racontant succinctement ce que tu fiches ici. Elle fait de même pour toi, t’indiquant ainsi qu’il s’agit de sa mère. Les deux femmes se ressemblent. Palmyre a hérité de l’ensemble de ses traits, pour sûr ! Et vous finissez à table, deux rougets de votre session de pêche ayant fini au four. Tu peux constater qu’en plus d’une certaine force, Palmyre a un sacré appétit… C’est qu’elle s’est presque enfilé un rouget à elle seule !
« Mange doucement, Mi- Palmyre. », que se reprend sa mère. « Prends le temps de mâcher. Tout va bien pour vous, Monsieur Josh ? Ne vous laissez pas impressionner par Palmyre, servez-vous à votre faim. »
Palmyre te lance un regard en coin, l’air de voir si tu aimes ce qu’elle a cuisiné. En préparant les deux poissons, elle avait précisé s’occuper des derniers tout à l’heure.
« Et qu’est-ce qui vous a amené en ville ? Vous comptez rester longtemps ? Vous vous êtes rencontrés comment ? »
C’est sa mère, qui mène la conversation. C’est typique, même si tu n’en as pas réellement idée. Elle veut savoir avec qui sa fille traîne. Et ce sont des détails auxquels sa fille n’a pas répondu. Et maintenant qu’elle a la bouche pleine… Rien d’autre ne semble compter, au vu des bruits de mastication qu’elle laisse entendre, sa fourchette raclant son assiette. A se demander depuis quand elle n’a pas mangé.
Palmyre
Josh Aéris
Pirate
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Ven 24 Sep - 13:46
La salière de Poséidon
Palmyre
Tu es un peu surpris d’entendre cette réplique cingler dans tes oreilles « demander à ma mère ». Quelle a-t-elle, réellement ? Ne peut-elle pas faire ses propres choix ? Pour le coup, c’est cette situation qui t’échappe Josh. Difficile pour toi de comprendre cette situation après avoir vécu sans le joug manipulateur de tes parents. Tu te doutes que « not all parents », mais tu n’arrives pas à dissocier ton vécu du reste et l’idée d’être confronté à cette autorité une fois de plus ne te dit rien qui vaille. Tu es déjà un peu plus sur la réserve, l’esprit fulmine.
Cette longue tirade, qui suit les derniers rayons du soleil n’a rien de bouleversant pour toi, mais ça fait écho, ça rejoint précisément l’idée que tu te fais d’être pirate à l’heure actuelle et de ce que tu cherches à accomplir. Être un saumon ? C’est une idée farfelue pour un type qui sait pas nager, mais tu te dis que la mer est un pendant du ciel et qu’il semble légitime pour toi de vouloir remonter chaque courant d’air qui t’intime de partir dans un sens contraire ? Tu ne veux pas brasser inutilement de l’air, ni nager dans les millions, seulement être sur de cette vérité à laquelle tu prêtes attention.
La nuit révèle finalement ses atouts et vous voilà contraint de rentrer sous le clapotis mélodieux et irréguliers de la poiscaille en suffocation. Un cadre romantique rare et rêvé pour les plus audacieux d’entre-nous. Le calme est tombé à Port-Noyé et c’est sans mal que vous parvenez à vous reglisser dans le domicile et boutique de Palmyre. Tu devines déjà une maison collée à la boutique, derrière, c’est assez courant et logique pour tout dire. Sa couleur du bleu, pour la liberté, ça te titille, car c’est la couleur omniprésente partout, le ciel, l’eau, la nuit, cela, veut-il dire que la liberté est partout à chaque instant, mais qu’il ne tient qu’à nous de l’exercer ? Dans ce cas c’est profondément poétique et encourageant. Ça conforte cette idée qu’elle peut être une incroyable camarade d’aventure.
Bien vite te voilà présenté à la mère Palmyre qui ressemble à sa fille (ou l’inverse), avec littéralement vingt-cinq piges de plus, cheveux, traits, visages, nez, yeux. Tu te demanderai presque si elle n'a pas fait un bébé toute seule ? La voix douce et maternelle de cette femme fait difficile écho, mais tu peux lui accorder le crédit de la confiance. Si Palmyre voulait te vendre, elle l’aurait fait bien plus tôt. Cette relation de proximité est une inconnue dans les rapports humains où elles semblent bel et bien se faire confiance.
Pendant que tes hôtes s’occupent de la cuisine, tu préfères te contenter de ce bleu obscur qui hante la nuit, un croissant de lune se dresse entre quelques étoiles audacieuses, le village semble encore un peu animé sur la place, quelques familles discutent, mais tu ne sais toujours pas si ton ancien instructeur et lieutenant est parti.
Le repas s’annonce, placé entre les deux femmes, tu te sens zieuté intensément par Palmyre quand tu manges dans ce délicieux rouget cuit à coeur avec un assaisonnement sobre, mais idéal. Toutefois, les questions de la matriarche semblent tomber comme un épée de Damoclès, tu manques de t’étouffer et tu te jettes sur ce verre d’eau que tu descends cul sec. Après un bref silence, tu décides d’aller droit au but..
Je suis en cavale pour avoir déserté la Marine car ils ont biaisé toute ma confiance en eux et je suis à la recherche des vérité volées et cachées de ce monde ! Je désire embarquer votre fille sur un navire afin de voguer à la recherche de ces dits secret et All Blues où se réunissent toutes les espèces marines à pêcher !
Y a un blanc, c’est peut-être outrageant, peut-être la daronne ne mesure-t-elle pas la portée de ton propos ? Si ça se trouve, elle est différée de ton audace ou pense que tu veux charo sa fille comme jamais ? Tant de quiproquos pour tant de vérités difficiles à contester. Ce qui est sûr, c’est que tu ne te laisses pas démonter.
Je compte repartir demain, mon ancien lieutenant me pourchasse avec ses jeunes mousses et je ne veux causer de tort à personne, si la piraterie n’est pas synonyme de violence, je ne veux pas qu’elle en soit une cause. J’ai conscience qu’il s’agit d’une situation délicate pour votre maisonnée, aussi, j’attendrai au réveil que vous ayez discuté afin de pouvoir entendre votre choix réfléchi, puis je m’en irai, seul ou accompagner. Merci pour le repas et l’hospitalité, ce geste me touche jamais ne sera oublié Madame.
Droit comme un pic, tu te lèves et débarrasses ton assiette sale pour aller prendre du repos dans la piaule qu’on t’a attribué, mais tu préfères te perdre un peu à la fenêtre pour apprécier cette vue que tu n’auras sûrement plus jamais l’occasion de voir d’ici demain.
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Ven 24 Sep - 17:48
Palmyre
C’est à croire que tu as toujours fait partie de la famille. L’on t’a accueilli à bras ouverts, comme si tu étais un ami de longue date ou que l’on avait l’habitude de t’inviter. L’hospitalité naturelle de cette famille peut se révéler déstabilisante. L’ambiance est aux rires, à la bienveillance maternelle et aux commérages – notamment les raisons de ta venue sur cette île ou même de ton séjour. Palmyre vous écoute d’une oreille, occupée à mastiquer son poisson, râlant dès qu’elle tombe sur une arête. Malgré tous les soins de préparation qu’elle a pu prodiguer à ce poisson, il n’est pas rare que certains de ces petits os échappent à sa vigilance. Telle une enfant, elle s’amuse même à les disposer au bord de son assiette, jetant de petits regards à la vôtre – sûrement dans le but de faire un concours silencieux de celui qui en aura le plus. Alors que tu t’étouffes, Palmyre vient te taper le dos, sans mesurer sa force, à t’en décoller les poumons. Un vrai bourrin sous ses airs féminins.
« Ce serait con de boire la tasse alors que t’es hors de l’eau. », qu’elle se marre, sous le regard faussement désespéré de sa mère.
La mère t’écoute, une fois remis de tes émotions, un petit sourire aux lèvres. Tu ne lui as pas paru hostile et elle sait pertinemment que si tu l’avais été, Palmyre ne t’aurait pas fait entrer dans ces lieux. La jeune blonde a toujours un côté protecteur envers sa mère, malgré son âge désormais adulte. La mère fronce par moments les sourcils, peu sûre de comprendre tes intentions. Est-ce que tu t’es amouraché de sa fille ? Son regard passe de Palmyre, en pleine goinfrerie, à toi, plus que sérieux dans tes propos et ta démarche. C’était un tableau affolant, aux yeux d’une mère. Laisser partir sa fille avec un pur inconnu. Palmyre aussi, vous fixe à chacun de votre tour, comme pour anticiper la réponse de sa mère.
« J’admire votre franchise, jeune homme. », qu’elle te concède alors. « Je… Vous me prenez quelque peu de court, je dois l’admettre. Je me sens mise au pied du mur. »
Sa réaction est légitime. Annoncer de but en blanc à un parent que son enfant va quitter le nid, pour la première fois et pour une durée indéterminée, c’est une entrée en matière particulière et difficile à digérer. Peut-être aurait-il fallu attendre que le repas soit passé et qu’il ait assommé tout ce petit monde.
« Maman, s’teuplaît, dis oui. », qu’implore Palmyre, sur un ton mi-blagueur mi-sérieux. « Je pourrais ramener plein de poissons. »
C’est le seul argument que semble avoir retenu Palmyre. Comme si la perspective de pêcher de nouvelles espèces, voire de les ramener chez elle, pouvait balayer tous les risques qu’une aventure peut engendrer. Adios la possible mort, exit les dangers de finir blessé ou perdu en mer. Non, Palmyre respire poisson, vit poisson et réfléchit poisson. Une véritable obsédée de toutes ces queues. Les deux femmes te voient alors quitter la table, sans demander ton reste. La mère t’indique que te recevoir fut un plaisir et qu’elle te donnera sa réponse demain matin, sans faute. C’est une longue nuit qui attend les deux femmes.
« Qu’est-ce que ton frère en pense, Mimi ? Lui en as-tu seulement parlé ? », qu’interroge la mère, alors que tu disparais de la pièce. « Il a peut-être mieux à faire que devoir s’occuper de sa vieille mère, en plus de tout ce qu’il a à gérer. - Mais j’en ai envie, maman. Depuis le temps que je te dis que je veux découvrir le monde et parcourir les mers. Maintenant que l’occasion se présente, pourquoi la laisser filer ? C’est peut-être ma seule chance. Papa, lui, il aurait compris. »
C’est un argument imparable mais plus que déplacé et encore plus maladroit. Un argument qui ne plaît pas à sa mère, cela s’entend dans la réponse sèche que lui offre sa mère, lui précisant que ça, elle n’en sait strictement rien. Elle clôt le débat en indiquant à Palmyre qu’elles vont aller chez le frère, pour en parler. Hors de question que tu entendes ce qui pourrait se dire. Si tu n’es pas encore couché à leur retour, alors tu devineras qu’elles sont rentrées tard, au milieu de la nuit. La discussion a été houleuse et pleine de tensions mais… Le verdict a été posé.
* * *
Pauvre toi, Josh. Ce matin, tu es réveillé par une furie. Palmyre, sans aucune grâce ni délicatesse, entre dans la chambre qui t’a été prêtée. Cet animal sauvage n’a même pas pris la peine de toquer. La simple pensée que tu puisses être encore en train de dormir ne l’a même pas effleurée, il faut croire. Palmyre te sort même littéralement du lit, retirant ta couverture, se moquant de t’importuner. Son toit, ses lois.
« DEBOUT LA-DEDANS ! L’AVENTURE N’ATTEND PAS ! »
Il faut croire que, face la détermination de sa fille et à l’envie de sa sœur, les deux autres membres de la famille n’ont pas su refuser. Ou n’ont pas osé. Elle se laisse alors tomber de tout son poids sur une partie libre du lit.
« Rassemble tes affaires, les miennes sont déjà prêtes. Allez, hop, hop, hop ! », qu’elle te presse, claquant dans ses mains avant de se relever et de disparaître de la pièce.
Une chose est certaine : la vie ne sera pas un long fleuve tranquille mais un océan tonitruant avec cette terreur à tes côtés.