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Flashback / Persona non grata — ft. Pénélope Ainsley
Shura Emberys
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Lun 23 Mai - 12:00





persona non grata

ft. pénélope ainsley
début 1506, marineford
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L'aube avait amené avec elle les atours d'une ère où les doutes se mêleraient à l'incertitude ; au dépit, à la l'égarement que des valeurs trompeuses avaient glissé sur sa peau sous les reliefs de si fervents frissons. Son échine avait su trouver, la veille, la chaleur d'un autre être, d'un amant dont les baisers n'avaient eu de cesse de chasser la crainte de voir cette vie bâtie autour d'elle s'effondrer des si faibles fondations de malice sur lesquelles elle avait été érigée – un baume bien temporaire, mais dont elle ne se lasserait jamais.

Les jours s'étaient écoulés à l'image de grains de sable enfermés dans un carcan de verre où, malgré elle, la jeune femme s'était offerte à l'inaction, à des instants qu'elle n'avait dédié à nulle autre chose qu'à s'assurer que cette pensée, cette conviction n'était nullement passagère. Un fragment d'elle s'attachait encore à ce Gouvernement, bien trop important pour qu'il ne soit simplement ignoré, rabattu sous la poussière de sa psyché ; comment aurait-il pu, lorsqu'il avait forgé son existence jusqu'au plus lointain de ses souvenirs ? De tout ce qu'elle ne se souvint jamais, ce col bleu noué sur sa nuque avait été son plus fervent compagnon, affublé sans cesse de la fierté d'un Contre-Amiral autrefois Lieutenant, à chacune de ses réussites.

Alors se tenait-elle encore là, sa colonne redressée par la droiture de la Justice comme on le lui apprit tant de fois. Ses épaules se dévoilaient aux autres, repoussées finement en arrière avec une confiance qu'elle ne portait plus en son être – ses yeux, seuls, se contentaient de scruter les courbes de la grande Marineford avec une pointe d'amertume... ou de mélancolie.

Lorsqu'une âme passa sur son flanc pour dévoiler devant elle un couloir qu'une porte de fer avait occulté, affublé d'un sourire et de mots portant tant d'engouement, Shura se laissa porter au jeu. Ces doigts qui avaient tantôt crispé missives et rapports dans leur étreinte les couvaient désormais d'une accalmie forcée, d'une douceur parue retrouvée dès l'instant où le corps gigantesque de l'allégorie de la Justice avait refermé son entrée derrière elle ; qu'elle n'entra, enfin, au sein de la plus grande base marine que ce monde gouverné de divin ait enfanté.

Elle s'y senti aussi étrangère qu'elle ne se souvint l'être un jour sur les rives d'Alabasta ; aussi égarée par sa mémoire arrachée que par ce qui se dévoilait à elle. Ses pas la guidèrent, petit à petit, le long de l'un de ces embranchements dont elle ignorait la finalité. Elle se contentait de se fier à ses sens, d'une conversation écoutée sur son flanc, de panneaux indiquant indices ou contrefaits à sa destination.

Elle ne pouvait empêcher une partie d'elle de se sentir galvanisée, emportée, même, par le simple fait de se tenir ici : si peu d'enfants du Gouvernement Mondial pouvaient arpenter ce sol comme elle ne le faisait aujourd'hui. De céleste et de sublime, Marineford incarnait l'essence même de son engagement qu'elle honorait encore malgré tout, de cette foi qu'elle s'évertuait à perpétuer.

Une ombre la stoppa toutefois dans son avancée, d'un pas arrêté dans sa course aussi durement qu'elle ne vint à réaliser une présence à ses côtés. Passé l'arche d'un nouveau couloir, un être semblait patienter, ses doigts mêlés – presque chiffonnés – par l'attente.

La courbe du regard de la jeune femme vint trouver les indications qui pavaient ces murs à la recherche d'un quelconque indice sur son emplacement, en vain, avant de ne revenir se loger sur les traits de cette inconnue. Les mèches rosacées qui couvraient son visage, penché vers le bas, ne lui permirent nullement le plaisir d'observer la profondeur des prunelles qui s'y cachaient ; mais par le simple acabit de son vêtement, elle comprit qu'il s'agissait là de l'une de ses congénères.
Des traits fins, presque contrariés qui pourtant paraissaient trancher avec cet air doucereux qui émanait d'elle. En analogie avec les sucreries portant la teinte de sa chevelure, peut-être – mais Shura se rebutait à user de telles généralités.

Un soupir s'échappa de ses lèvres, qui ne lui fut nullement destiné – un simple moyen pour la jeune femme de chasser une anxiété qui n'avait aucune raison de s'élever en elle – et de deux enjambées, elle vint se trouver à ses côtés, près de son flanc, en laissant sa voix porter l'égide de ses pensées.

« Navrée de vous déranger, mademoiselle. Je devais m'entretenir avec l'un des Contre-Amiraux présents, mais je dois vous avouer que j'ignore où je me trouve. Je crains ne pas être familière avec les lieux... c'est la première fois que je me tiens à Marineford. », souffla-t-elle quelque peu confuse.

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Lun 23 Mai - 22:13

She's beauty, She's Grace She'll punch you in the face

Persona non grata

Je suis si loin de chez moi... Le départ avait eu le privilège d'être volontaire, beaucoup n'ayant pas le luxe de choisir. Je connaissais toutes les émotions que j'aurais dû ressentir, tous les élans de coeur qui auraient dû constituer une récompense en eux mêmes pour avoir enfin osé franchir le pas interdit. Le point de non-retour. Pourtant ils étaient tous aux abonnés absents et, à la place, j'avais fait l'acquisition d'une myriade de douleurs qui me virevoltaient dans l'abdomen. La culpabilité, la solitude, la peur de l'inconnu et, surtout, la crainte insidieuse d'avoir pris la mauvaise décision. Dès lors que j'avais le malheur de fermer les paupières, les mots lancés en ma direction revenaient me hanter avec le fracas des pots cassés. Acérés, ces souvenirs amers avaient accompagné chacun de mes pas jusqu'à ce moment, jusqu'à cet endroit. Marineford. Existait-il en ce monde meilleure représentation physique de mes nouveaux projets de vie ? Non. S'il y en avait une, c'est là que je serais allée. Je n'en aurais pas eu le choix.

Comme c'était ironique, tout de même. Toutes ces choses, jamais n'avais-je demandé à les avoir. Une vie tranquille, une famille classique et un avenir tout tracé avec une entreprise dont je pourrais hériter... Lorsque je me comparais aux autres habitants de mon Ironfall native, j'en ressentais des vertiges. Ma mère avait travaillé toute sa vie pour m'offrir cette situation, cet avenir. Et moi ? J'y avais essuyé la boue de sous mes pieds et j'avais craché dans ses yeux pour lui faire regretter de m'avoir enfermée dans un chemin qui n'était pas le mien. Et le pire ? C'est que je le ferais encore. Si je devais revivre ces moments, refaire ces choix, jamais ne pourrais-je en faire un autre. Accepter de rester, d'abandonner tout ce qui faisait battre mon coeur, ça aurait été accepter une mort lente et autrement plus douloureuse. Jour après jour, j'aurais dû prétendre être heureuse tout en avalant du verre pilé et en prétendant que jamais rien d'autre n'avait eu si bon goût pendant que mon propre sang me roulait sous la langue. Une image glauque sans doute, mais pas moins adéquate. Peut-être était-ce cela le pire : la certitude. Culpabilisais-je de ma décision ou, au contraire, de mon manque total de regrets ?

Tête baissée dans l'attente d'une rencontre avec l'un de mes innombrables supérieurs hiérarchiques, je déballais mes pensées tranquillement, unes à unes. Je souffrais parce que je le devais. Je m'en voulais parce que c'était ce que je méritais. Je me punissais parce que quelqu'un devait bien le faire après que j'aie abandonné ma propre chair pour le bénéfice de mes envies égoïstes. Si je m'en étais simplement lavé les mains et que j'avais vécu ma vie sans m'encombrer de tout cela alors pourrais-je un jour prétendre être quoi que ce soit d'autre qu'une âme malade et profondément destructrice ? Peut-être était-ce pour cela que la malédiction qui s'était accrochée à moi n'était autre que celles des séismes. Peut-être que, à leur image, j'avais le don de laisser d'énormes dégâts collatéraux dans mon sillage. Une capacité héritée de père en fille, si j'en croyais les sanglots étouffés de ma génitrice alors qu'elle me jetait hors de la maison où j'avais grandit. J'avais choisi ma voie et– Navrée de vous déranger, mademoiselle.

« ...?! »

Je me redressai subitement, ramenée à la réalité par cette nouvelle venue aux cheveux dorés. Elle mentionna être là pour rencontrer un Contre-Amiral, mais s'être perdue dans les innombrables couloirs de la base Marine. J'acquiesçai, l'air encore un peu absente, et je pensai vaguement que j'avais sans doute l'air de me secouer la tête pour remettre mes idées en place plus qu'autre chose. La demande était simple et je n'avais aucune raison de douter de la réponse à donner puisque j'avais passé plus d'une heure déjà à attendre sur cette chaise, juste en face du bureau de la secrétaire servant de liaison entre les soldats lambdas et les membres de l'Amirauté.

« C'est la porte en face. La réceptionniste est partie en pause et je cite : il est midi moins cinq, je ne prends plus personne sinon je ne pourrai pas aller manger. Elle a juste oublié de me dire en partant que sa fameuse pause allait durer trois heures... »

Terminais-je avec un soupir qui se voulait amusé ou peut-être désinvolte. Détendu en tout cas. Certes j'avais exagéré, mais le fait est que la bureaucrate était en retard et que rien ne pouvait être fait pour pallier à cette situation sinon s'armer de patience.

« Vous devriez prendre une chaise, je crois que l'on en a pour un moment. Penelope Ainsley, enchantée. Vous pouvez m'appeler Penny. »
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Dim 19 Juin - 20:35





persona non grata

ft. pénélope ainsley
début 1506, marineford
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Un maigre rire échappa aux lèvres de la jeune femme lorsqu'elle entendit le récif d'infortune de sa comparse, dont les désirs d'une autre avaient été l'orfèvre. Elle osa un regard vers le bureau au centre de ses malheurs, vide de toute présence depuis bien d'heures offertes au temps avant de revenir sur le minois de sa vis-à-vis.

« Je vois. J'imagine que nos entrevues doivent être prises de leur côté également, auquel cas elles se seraient inquiétées de nos absences aux rendez-vous prévus. C'est peut-être là un moindre mal. »

Elle vint prendre place à ses côtés comme l'on l'avait enclin à le faire, non loin de la demoiselle sans s'en rapprocher à outrance du fait de leur rencontre on-ne-peut-plus récente – à un siège de là. Un dossier vint reposer sur ses genoux, mollement, tandis qu'elle lui accorda l'ombre d'un savant sourire.

« Je vous remercie, Penelope – si ça ne vous dérange pas. Cela me gênerait quelque peu de vous appeler par un tel surnom tandis que nous venons juste de nous rencontrer... mais j'espère que ces quelques temps d'attente nous permettrons d'aller jusque-là. »

Son rictus emplit d'allégresse fondit, quelque peu, lorsque le joug de ses propres convictions s'immisça dans ses pensées. Elle voyait en cette jeune femme l'arche d'une autre Marine, œuvrant en faveur de ce Gouvernement pour lequel elle s'efforçait de ressentir la même hargne qu'elle éprouvait autrefois à défendre les idéaux qu'il promulguait. Elle était encore là, quelque part au creux de sa poitrine battante d'incertitude ; elle qui pensait que cette opportunité rare de se rendre sur les terres mêmes ou son pouvoir était concrétisé lui permettrait de se remettre de ces torts, elle réalisait à quel point elle avait pu nourrir un vain espoir. Sa présence n'avait changé ni son esprit ni son désir de porter en cet organisme la même foi qu'elle offrait à Saint Constantin.

Peut-être que la jeune femme qui se reflétait dans ses prunelles relaterait du même sentiment ; où participerait à le raviver chez elle. Lorsqu'elle réalisa que ses traits avaient pu s'effondrer au gré de la ligne de ses pensées, la demoiselle tâcha bien vite d'y remédier, en associant l'écho de sa voix au gré d'une nouvelle conversation.

« Si ce n'est pas indiscret, avez-vous toujours été en poste ici ? J'ai passé le plus clair de mon temps en à Logue Town ces dernières années, toutefois, il m'a semblé comprendre que très peu d'hommes et de femmes étaient promus jusqu'à Marineford. Auriez-vous eu l'occasion de découvrir des îles qui peuplent notre monde ? Je n'ai que très peu voyagé jusqu'ici... cependant je suis certaine que le faire à travers vos paroles sera tout aussi plaisant qu'en réalité. », glissa-t-elle d'un ton avenant.

Il ne trahissait dans ses dires que le crépuscule d'une simple vérité : d'un passé offert en secret à Mnémosyne sur les berges d'Alabasta, son chemin avait suivi celui de ce Contre-Amiral depuis que sa volonté ne se soit transmise à la sienne, bien des années plus tôt, sous le prisme du Gouvernement Mondial. Elle avait été formée, entrainée comme tout autre soldat de cette Marine si chère ; mais si tantôt son âge lui faisait défaut pour de longs voyages, son inexpérience s'était chargée de lui fermer l'opportunité à ceux en ayant réchappé. Elle n'avait eu vent que des courbes de quelques terres au cœur de ces si vastes océans, ignorait encore tout de celui qui dominait les mers jusqu'à traverser le pic d'une terrible montagne.

À l'idée d'en découvrir d'autres sous ses dires qu'elle assimilait au plaisir de lire celles cernant les pages d'un livre, ses iris comme ses lèvres ne traduisaient qu'une seule chose, de concert : la pétillante volonté du savoir.

« Si cela vous convient, bien sûr. Nous pourrions échanger sur d'autres sujets si vous désirez ne pas aborder celui-ci. », avoua-t-elle en réalisant que tout comme les siens, d'autres souvenirs pouvaient porter l'attrait de la douleur comme de l'allégresse – et s'il n'était nullement dans ses objectifs de mettre mal à l'aise sa comparse, peut-être l'avait-elle fait par inadvertance en se prononçant si librement.
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Mar 12 Juil - 22:19

She's beauty, She's Grace She'll punch you in the face

Persona non grata

« Dis comme ça j'imagine que c'est fort probable. »

Avais-je concédé à ma camarade d'infortune après qu'elle eut fait remarqué que les gens que nous étions venus voir devaient déjà être occupés. Étant moi-même du genre à souvent perdre la notion du temps lorsque j'étais concentrée sur mon ouvrage j'avais bêtement cru qu'il en serait probablement de même pour les gros travailleurs du gouvenement mondial, mais n'était-ce pas justement une autre façon de dire qu'ils étaient occupés ? Qu'importe. La jolie blonde avait choisi un siège et c'est à la dérobée que j'admirai ses boucles dorées bouger avec elle. Je ne pouvais m'empêcher de l'imaginer un peu coincée, bien que nous étions au final en plein milieu professionnel donc ça devait y jouer pour quelque chose. Lorsque son sourire se tourna vers moi, je le lui retournai d'office, un brin heureuse tout de même de l'entendre prononcer mon prénom entier. C'est qu'il sonnait bien dans ses phrases construites de sophistication et de professionnalisme.

« Cet espoir est tout partagé, même si je n'ai pas non plus l'envie de brusquer quoi que ce soit. Comment vous plairait-il que je m'adresse à vous en retour ? »

Profitez en, ce n'est pas tous les jours que j'ai assez de race pour vouvoyez quelqu'un. Pour elle, toutefois, je voulais bien faire une exception. Serais-je en train de me laisser gagner par une énième vague d'intérêt en la présence d'une belle femme de pouvoir ? Au moins on ne pourrait pas dire que je n'étais pas fidèle à moi-même et à mes habitudes j'imagine, même si pour le coup ce n'était probablement pas du tout le temps ou l'endroit approprié pour ce genre de choses. Si ce n'est pas indiscret...

« Je vous écoute. »

Répondis-je avec l'un des sourires chaleureux, bien qu'un peu malicieux, dont j'avais le secret pour tenter de la mettre à l'aise. J'étais bien curieuse d'en apprendre plus sur les pensées qui l'habitaient, entre autres choses. Avais-je toujours été en poste ici ? Pour le coup j'ignorais si je devais en être flattée ou, au contraire, être gênée d'admettre que j'avais rejoins les rangs de la Marine bien tardivement comparé à d'autres recrues. Selon ses dires, la blonde avait elle-même passé nombres d'années stationnée à Logue Town et, ce faisant, son coeur semblait avoir soif d'aventures fantastiques et de récits enlevants, tout comme le mien. À cela je me vis forcée de laisser mon sourire prendre des airs contrits, désolés.

« Cela me convient tout à fait... Mais je crains ne pas avoir de tels récits à vous offrir, à mon plus grand regret. Je peux bien sûr vous parler de mon Ironfall natale, située à North Blue, mais il n'y a rien de plus que des mines, des criques et des criminels qui ne méritent que bien peu d'éloges. Je n'en suis partie que récemment pour offrir mes talents de médecin à la Marine, cependant... »

Jusqu'où devais-je aller dans mes révélations ? Serait-il prudent de lui avouer que ma malédiction m'avait fait dévier de tous les serments que j'avais faits en enfilant le sarreau blanc ? Qu'avais-je à perdre de toute façon. Puis peut-être que mes petites confidences l'aideraient à se sentir plus à l'aise et à s'ouvrir lorsque son tour viendrait. Oui, c'était un investissement plus qu'autre chose en vérité.

« Voyez, lorsque mon recruteur a eu vent de certaines de mes autres capacités, dirons-nous, il a été décidé que je serais plutôt envoyée à Marineford. Je suis ici pour m'entretenir au sujet du type d'affectation qui me conviendra le mieux. Entre vous et moi, mon petit doigt me dit que je vais finir plus près du champ de bataille que de l'infirmerie. C'est peut-être un mal pour un bien cependant, ainsi j'aurai davantage de récits à vous narrer lors de notre prochaine rencontre. »

Ayant terminé ma réponse, je pivotai sur mon siège pour lui faire face, appuyant mon coude contre le dossier de ma chaise en la regardant directement pour faciliter la conversation dans une aura de bonne humeur. Si je n'avais pas encore eu la joie de découvrir ce vaste monde, j'avais déjà croisé des gens qui l'avaient fait et, par conséquent, je n'étais pas forcée de la laisser totalement sur sa faim.

« Tout ceci étant dit, j'ai rencontré dans ma jeunesse une ange géante avec des multitudes d'ailes qui elle avait beaucoup voyagé. C'est en partie ce qui m'a donné envie de partir moi-même à l'aventure. L'un de mes rêves serait donc de découvrir Bilca, son île d'origine, bien que ça ne risque pas d'être demain la veille malheureusement. Et vous alors, puisque vous me semblez avoir enfin échappé à Logue Town, y a-t-il des endroits que vous rêvez de parcourir ? Une prochaine affectation que vous aimeriez recevoir ? Enfin, si ce n'est pas trop indiscret, bien sûr. »

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