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Dim 19 Juin - 13:59
Kars Makram
Le spectacle valait le coup d’être vu, et si elle avait su un peu plus en avance les ambitions de la Navarque, elle aurait pu vendre les places à un plus fort prix. Cependant, ces jeux étaient une manière d’amuser les nobles, et l’objectif était réussi. Les cris de la foule se multiplièrent pour encourager l’arrivée de la flamboyante Rébéna, et il ne fallut bientôt plus qu’une ovation spectaculaire pour confirmer que l’effet rechercher était réussi. Des applaudissements retentirent et se turent à l’aube du combat. Le moment de l’affrontement entre les Titans avait enfin commencé. L’Olympe regardait avec passion ce qui allait suivre, et personne ne voulait manquer un seul mouvement de ce spectacle.
Ce fut ainsi que Kars lança le premier assaut en souriant face à la remarque de la Té Ra sur le décorum inutile. Il l’était pour lui, mais d’une certaine manière il comprenait les implications politiques que cela avait. Il n’aurait pas voulu le formuler avec des mots, cependant il avait lui-même apprécié ce spectacle. Ce n’était pas une raison qui le pousserait à en accepter une issue défavorable.
Toutes dents déployées, il lâcherait un hurlement pendant sa lame viendrait percuter la main de la rousse. Ses yeux s’écarquilleraient alors tandis que son Haki de l’Observation lui criait qu’il allait être frappé. Lui-même n’avait pas encore déployé celui de l’Armement, mais une armure se projetterait sur le devant de son torse, là où la voix de la rousse indiquait qu’elle allait frapper. Et ce ne fut pas sur l’armure qu’il l’appliqua, mais bien sur lui-même. Pourquoi n’avait-il pas tenté un mouvement pour se protéger ?
Il n’en avait pas eu le temps.
La vitesse du coup de la Navarque de la Ligue Egéenne de Milon était si exponentielle qu’elle avait brisé le mur du son. Le bruit qui en ressortit étourdit d’ailleurs la plupart des spectateurs, mais ce fut au niveau du centre du Colisée que la cible avait senti l’assaut.
Spoiler:
Kars Makram.
L’Ebonite s’était brisée. Les fragments de l’armure jonchaient le sol, là où se trouvait un bref instant plus tôt le Nebula primé à 575.000.000 de Berrys. La violence du coup avait à peine été encaissée par le Haki de l’Armement et l’armure combinés. Kars Makram s’était fait encastrer dans la troisième couche de mur du Colisée, arrêtant lui-même sa course en enfonçant son arme dans le sol. Il aurait sinon peut-être pu finir dans l’Asphodèle. Ses yeux étaient écarquillés : il n’avait rien vu venir. Il ferma la mâchoire, tremblant d’excitation. Pendant un instant, une pensée nébuleuse se forma. Il avait l’impression de revenir douze ans en arrière, lorsque Hadès lui avait infligé cette défaite humiliante qui le vouait au niveau le plus sombre d’Impel Down.
Et pourtant, cette comparaison ne fit que renforcer ce sentiment profond qu’il avait. Ses membres d’équipage n’avaient pas bougé d’un iota, comme s’ils attendaient de voir l’issue de cette bataille dont le résultat semblait à présent inscrit par le sang qui coulait le long du crâne et de la mâchoire du Nébula.
Son armure venait de s’effriter. Son torse bleui par la coupure momentanée d'afflux sanguin regagnait progressivement ses couleurs. Il fit un pas en avant et se sentit chanceler, s’appuyant sur son épée pour s’avancer. Elle lui semblait incroyablement lourde, comme si son oreille interne avait été déréglée par le choc. Mais Kars Makram ne tomberait pas aujourd’hui.
Dans le Colisée, les effets du choc atténués, les personnes présentes attendaient elles aussi le résultat. La lente progression de Kars fut le signe qu’il n’était pas tombé, et une salve d’encouragement vint tenter de le relever. Il souleva sa lame et repartit à l’assaut, essayant de déclencher son Overdrive sans succès du fait de ses blessures, refusant de se soumettre. Il ne s’était pas soumis à Hadès, il ne se soumettrait pas à Rébéna, aussi puissante soit-elle. Il n’avait pas respecté la force de l’Empereur, il n’avait même pas respecté la force du Phoenix qui l’avait libéré, il ne respecterait pas la force de cette ennemie. Il la reconnaissait, mais atteindre cet homme et en faire un allié ne passerait pas par sa défaite, ou la victoire qu’il pourrait avoir sur ses ennemis. Il était sanguinaire, impitoyable, et faisait rarement des états d’âmes. Alors il n’abandonnerait pas, tant qu’il pourrait encore bouger, il n’abandonnerait jamais.
Sa lame s’approcherait alors de Rébéna, à l’horizontal, au niveau de son buste. Il ne la recouvrit pas de Haki, prêt à encaisser un nouveau choc. Dans ses yeux brûlait une grande détermination.
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Rébéna Té Ra
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Dim 19 Juin - 16:08
KoinonConquête
Une forme d’appréhension de lisait sur le visage de la Té Ra tandis que la fumée et le nuage de poussière provenant de son assaut se dissipait. Lorsqu’enfin son champ de vision fut dégagé, elle pu observer l’état dans lequel se trouvait son adversaire. Non. Pas déjà. Et alors que la foule encouragé le Makram, celle-ci pourrait alors être surpris du comportement de Rébéna. Elle ne chercha pas à profiter de ce moment où il chancelait pour venir l’achever.
-Oui ! Tu peux le faire ! hurlait-elle. Relève-toi et viens m’affronter ! Tu ne vas pas laisser une seule attaque te mettre au sol quand même ! Allez ! Viens !
Elle l’encourageait à sa façon. Elle ne voulait pas que cela se termine si facilement. Il y avait résisté. Malgré les signes de faiblesse et sa condition semblant fortement diminué, il avait résisté. Un constat qui ravi l’ancienne championne de la Salle de Combat d’Himitsu Shima. L’adrénaline commença à peine à parcourir ses veines tandis que ses tripes lui disaient « enfin ». Depuis combien de temps quelqu’un n’avait-il pas tenu ainsi face à un tel coup de sa part. Ishtar ? Non, elle n’y aurait pas survécu, mais peut-être que lorsque cette femme ailée reviendrait la défiée elle représenterait le challenge que la Té Ra avec vu en la bilcane. Celle qui fut nommer Arèsclès par ses parents attendit que l’homme revienne à l’attaque, ce qu’il finit par faire.
-Kilanda.
Déployant Raem, Rébéna accru considérablement la pression, mais pas uniquement autour de sa main. Faisant elle-même pression sur l’air, la « pression atmosphérique », cru exponentiellement sur toute la hauteur qui se trouvait sous sa paume, placé bien au-dessus de la trajectoire de l’arme du nébula. Ainsi, le poids de son arme semblerait le tirer vers le sol, comme si la gravité avait soudainement augmenté qu'en ce point-là. Son attaque serait ainsi stoppée en pleine course avant d’avoir pu toucher le buste de son adversaire. Toujours en tekkai kenpo, la Té Ra répliqua en donnant un « simple coup » de poing pour projeter son adversaire plus loin tandis qu’elle pliait les jambes pour préparer son impulsion.
-Lance de Lugh.
Bondissant vers l’avant, Rébéna plia ses deux jambes ainsi que ses deux bras, couverts de fluide offensif, durant l’instant où elle fut en l’air pour ruer de coups alors qu’ils étaient tout les deux en plein vol. Néanmoins ce n’était pas des coups normaux.
-Vellenge.
Il s’agissait d’une application de Raem qui est couplé au haki avancé. En effet, cela consistait à augmenter la pression autour des poings remplis de haki pour qu’au moment de l’expulsion, l’explosion soit retenue quelques instants en étant sous pression pour être encore plus virulente lorsque Rébéna rompt Raem pour libérer la déflagration. Néanmoins, pendant les brefs instants où Rébéna contient l’explosion, cela couplait le brise-pression à des attaques enflammée. Se laissant entraîner par l’inertie de ses attaques portées en avant pour basculer vers l’avant et venir abattre ses deux pieds sur le crâne de Kars afin de stopper la course de son adversaire en l’envoyant s’encastrer dans le sol plutôt que le mur qui était proche. Mais ce n’était pas tout car dans le mouvement elle joignit ses deux mains sur lesquelles elle employait Vellenge afin de les abattre à son tour sur Kars Makram au moment où elle lâcha le brise-pression afin de libérer l’explosion. Repoussé elle-même par cette déflagration, la rousse s’éleva dans les airs dans une trajectoire parabolique pour effectuer un salto avant de réattérir sur ses pieds tandis que la fumée issue de son attaque se dissipait progressivement. Cependant, la Té Ra s’apprêtait à repartir à l’assaut. Armant son bras, elle emmagasinait sa force physique afin de se préparer à employer le Poing d’Athéna, sa version personnelle du Little King Punch. Mais pour qu’elle s’en serve, il fallait que son adversaire se relève de cette série d’attaques. Le Makram lui offrirait-il le plaisir de la pousser à utiliser une de ses cartes maîtresses, que ce soit Claidheamh Soluis, la Frappe Canonnière du Diable, ou Dyrnwyn, la Frappe Destructrice de la Bête. Sans cela, elle ne pourrait guère appeler cela combat ou affrontement, ce ne serait qu’une passe d’armes… ou un massacre ?
-Kilanda (lvl 47) : Rébéna augmente localement la pression atmosphérique non loin de son corps. Comme si la gravité augmentait très rapidement, une personne standard se trouvant proche d’elle serait contrainte de ployer le genou et aurait toutes les difficultés du monde à se relever.
-Lance de Lugh (lvl 50) : Effectuant un gigantesque saut, que ce soit en l’air ou vers l’avant, Rébéna plie ses deux jambes ainsi que ses deux bras pour ruer de coups son adversaire ou effectuer un enchainement d’attaques précis. Exemple
-Vellenge (lvl 45) : C’est une application de Raem qui est couplé au haki avancé. En effet, cela consiste à augmenter la pression autour de la zone remplie de haki pour qu’au moment de l’expulsion, l’explosion soit retenue quelques instants en étant sous pression pour être encore plus virulente lorsque Rébéna rompt Raem, faisant disparaître la pression.
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Dim 19 Juin - 19:50
Kars Makram
S’il sentait venir les coups, s’il les voyait à quelques millièmes de secondes de leur arrivée, Kars Makram n’était plus assez en forme pour les esquiver. Peut-être que quelques secondes auparavant, avant d’être envoyé dans le décor et d’avoir subi un assaut impitoyable de la Té Ra, il se serait défendu contre ce type de coup. Cependant l’ultime combo qu’elle lui avait infligé avait eu raison de toute sa résistance. Il avait des côtes cassées, un poumon perforé par l’une d’entre elle, une épaule luxée et un disque qui risquait à tout moment de sortir. Son estomac avait lui-même subi des dommages, lui faisant cracher du sang périodiquement, et son oreille interne ne se remettait toujours pas du choc de la projection.
Il n’était d’ailleurs pas le seul puisque des membres de l’audience s’étaient évanouis sous le premier coup porté par la navarque. L’incroyable combat qui se déroulait sous les yeux des akropolitains était en réalité loin de leur perception. Ils ne pouvaient que suivre le résultat, et non pas l’action. Heureusement que le spectacle d’introduction avait été enivrant, sinon ils seraient venus pour n’assister qu’à la débâcle d’un de leurs héros.
Était-il encore en état de combattre ? Sa lame vint s’enfoncer dans le sol sous la pression de son adversaire et tomba, finissant de lui disloquer l’épaule, et le tira vers le sol. Il profita de cet instant pour lâcher son épée et tenter d’aller au corps à corps, mais le coup de poing le projetterait sur plusieurs mètres. Il l’avait senti arriver et l’avait encaissé, cependant la Té Ra prit une impulsion dans sa direction. Les attaques enflammées vinrent lécher sa peau, et la brutalité des coups l’envoya se fondre dans le sol de l’Olympique, soulevant à nouveau un nuage de poussière. Il avait utilisé une certaine quantité d’armement pour défendre son crâne, cependant celui-ci s’était déjà fissuré.
Il voulait se relever. Il allait se relever. Il ne pouvait pas perdre. Il ne pouvait pas vaincre. Il serra sa mâchoire abîmée, et grogna. Il serra le poing et hurla. Il était au sol, et pourtant cette bête d’endurance tentait de tout son saoul de répondre à la Té Ra. Il souleva le poids de ses muscles par la simple force de sa volonté, déployant un ultime recours qui fit vibrer Eldjall dans la loge, poussant l’homme-bête à se lever pour tenir la rambarde.
La fumée se leva, et Kars était debout. Il avait entamé une attaque à mains nues, mais Rébéna pouvait le sentir : elle n’aboutirait pas. Il avait trainé son corps sur quelques mètres avant de s’arrêter. La foule d’Akropolis s’était terrée dans un silence morbide, les dents serrées. De l’inquiétude se lisait sur leurs traits. Si Rébéna attaquait, Kars mourrait. Elle détenait la vie de cet homme entre ses mains. Son crâne saignait, ses os étaient brisés, son état extrêmement critique, et pourtant il s’était relevé. Dans cet ultime effort surhumain, il avait regardé la navarque avec un sourire insolent, reconnaissant sa puissance.
Pourtant, il ne bougerait plus. Il n’esquiverait pas. Il n’était pas mort, mais il n’était pas vivant non plus. Sa voix vivait, mais sa conscience s’était évaporée. Il n’avait plus d’émotion, plus d’intention, seulement un souffle. Il était debout, et le resterait jusqu’à ce qu’on vienne le déloger d’ici.
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Dim 19 Juin - 22:36
KoinonConquête
Rébéna observa l’homme se relever et s’immobiliser progressivement dans des tentatives de mener un ultime assaut. Finalement, il se figea dans un sourire. Rébéna attendit plusieurs secondes sans bouger avant de mettre un terme à la préparation de sa technique. Une absence d’émotion avait progressivement remplacé son expression précédente. Déception. Lassitude. Finalement, il n’était pas d’un assez bon niveau pour répondre à ses attentes. Définitivement, il n’y avait plus la moindre chance pour qu’elle puisse le considérer comme un égal dans le futur. La Té Ra observa son adversaire dans un silence de mort. Les secondes s’étendaient alors que l’entièreté du public, ceux encore conscient tout du moins, retenait son souffle pour savoir le destin qui attendrait Kars Makram. Ainsi, le regard de la rousse quitta son adversaire un instant pour se porter vers la loge où se trouvait l’équipage de la Bête d’Ebonite. Finalement, elle fit plusieurs pas en avant, s’approchant de l’être figé tel une statue hellène. A chaque centimètre gagné, cette vision s’inscrivait dans l’esprit de ceux qui observaient. Le silence était si puissant que l’on aurait pu croire être dans des ruines. Un véritable silence de cathédrale. Le regard sombre, macabre, de la guerrière ne quittait plus le visage souriant du vaincu qui ne désirait pas choir. Finalement, elle parvint à quelques centimètres à peine de ce visage qu’elle fixait. C’est alors que sa voix explosa dans un hurlement, tandis que les traits de son visage se déformait sous son courroux.
-Tu te prends pour qui toi hein ?! ALORS COMME CELA ON ABANDONNE ? ON LAISSE LA VIE S’ECHAPPER PETIT A PETIT ?! MISERABLE ! OH OUI ! FELICITATION ! CELA FAISAIT BIEN LONGTEMPS QUE JE N’AVAIS PAS CROISER QUELQU’UN QUI SOIT CAPABLE DE VERITABLEMENT SUPPORTER MES COUPS ! ET ALORS C’EST TOUT ?! TU CROIS POUVOIR TIRER TA REVERENCE SI FACILEMENT ! A QUOI TE SERVES TES BELLES CAPACITES MARTIALES SI TU N’EST MEME PAS FICHU DE RESTER CONSCIENT ? OU QUE TU EN SOIS DE TON CHEMIN VERS LA MORT, ENTENDS MOI BIEN KARS MAKRAM ! SI TU TE LAISSE PORTER PAR LES COURANTS MAINTENANT, TOUTES TES BELLES PAROLES N’AURONT SERVI A RIEN ! TA COMBATTIVITE N’AURA SERVI A RIEN ! TU AS REFUSER DE T’ALLIER A MOI ET TU REFUSE DE TE SOUMETTRE MEME MAINTENANT, MAIS TU ES PRET A TE SOUMETTRE A LA MORT ? CE N’EST PAS TOI CA ! CE N’EST PAS L’HOMME QUE JE VIENS D’AFFRONTER ! IL VAUT MIEUX QUE CA CETTE HOMME ! ALORS REVEILLE TOI ET LUTTE DE TOUTES TES FORCES POUR RESTER ACCROCHER A CETTE VIE QUI QUITTE TON CORPS ! SINON J’IRAI MOI-MEME TE CHERCHER EN ENFER CHIEN D’EBONITE !
Sur ces mots, elle se tourna vers Eldjall, plongeant un regard incendiaire, prêt à dévoré son âme, afin de lui donner un ordre impérial.
-VENEZ LE CHERCHER QU’IL NE CREVE PAS EN SE VIDANT DE SON SANG !
Se dirigeant vers le centre de l’Olympique, sa silhouette solitaire dansant au cœur de l’attention général, la demoiselle prit une profonde inspiration.
-PEUPLE D’AKROPOLIS ! EN CE JOUR, KARS MAKRAM, LA BETE D’EBONITE, A ETE VAINCU ! CHAQUE FOIS QU’UN GUERRIER, QUELQU’IL SOIT, BRAVE LA MORT, IL EN RESSORT PLUS FORT. LE COMBAT EST UN ART IMPITOYABLE, AUSSI DIVERTISSANT A REGARDER QUE LETAL POUR CEUX QUI Y PARTICIPENT. CHAQUE PERSONNE QUI SE BAT POUR VOTRE PLAISIR AU SEIN D’UNE ARENE A DROIT A LA CONSIDERATION POUR L’ACCEPTATION DE SACRIFIER SON CORPS POUR VOUS DIVERTIR. NEANMOINS, SEUL LES VERITABLES GUERRIERS SAVENT REVENIR DES ABIMES DU TREPAS, ABATTANT LES LIMITES ENTRE LES MONDES POUR SE BATTRE CONTINUELLEMENT AFIN D’ELEVER LE COMBAT ET EN DEVENIR L’UNE DES INCARNATIONS. QUE CE JOUR RESTE MARQUER DANS VOS MEMOIRES COMME CELUI OU KARS MAKRAM A GAGNE DEFINITIVEMENT LE TITRE DE GUERRIER ! QUE CE JOUR RESTE MARQUER DANS VOS MEMOIRES COMME CELUI OU AKROPOLIS VIT NOTRE DUEL FAIRE FLEURIR L’AVENIR DANS LE SANG, LES LARMES ET LES CRIS ! conclut-elle en brandissant le poing en l’air.
Une marque de respect ? Des personnes le prendraient certainement comme cela et cela importait peu à la Té Ra qui savait de toute manière que cela servirait les ambitions politiques de la ville de rallier les partisans de Makram à apprécier celle qui l’avait défait. Ce n’était en vérité absolument pas le cas. Il l’avait simplement désintéressé. Pourquoi s’embêter à l’achever ? Quelle était l’intérêt ? Cela serait de gâchis en plus d’être d’une inutilité complète. Qu’il vive ou qu’il meure, il n’était aux yeux de l’Alpha plus une menace mais simplement un loup aboyant misérablement car se croyant aussi fort que le lion. Il avait néanmoins ce mérite-là, avoir prouvé qu’il était un prédateur, un loup. Cela ne changeait rien au fait qu’elle l’avait soumis, dominé, conquis dans les règles de l’art du combat, dans les seules règles qui comptait dans ce monde : la loi du plus fort.
Alors qu’elle marchait vers le couloir par lequel elle avait pénétré dans l’arène sous le bruit des tambours de guerre qui venait reprendre leur rythme mais peut-être aussi sous celui des voix du public si celui-ci réagissait à son discours. Des feux d’artifices tirés par la Ligue Egéenne depuis l’extérieure du stade explosèrent dans le ciel sous le rythme des percussions. Dans le même temps, Kosenjobi, venu d’Akropolis avec l’Armada, caché dans ledit couloir utilisa son style pur pour générer de l’électricité qui sortait de ce tunnel pour entourer Rébéna, avec un certain écart entre elle et cette foudre bien entendu. De plus, des braseros avaient été renversés par les combattantes de la Ligue qui avaient effectué la mise en scène à l’entrée de la rousse. C’est ainsi entouré de flammes, comme si elle s’engouffrait dans un incendie, et d’éclairs, comme si elle bravait le ciel, que la silhouette de la Té Ra disparu dans les ténèbres.
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Rébéna Té Ra
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Mar 21 Juin - 20:58
Archonte Dropidas & Eldfjall Dyarque eunomique de la famille Actéonide & Nebula
Le public s’était tu en même temps que Rébéna approchait de Kars, menaçant son existence. Pourtant, personne n’était aussi à cran que le second de son équipage, l’homme-bête nommé Eldfjall. Il brisa la rambarde lorsque la vainqueure mit sa tête près de son capitaine, incapable de contrôler le stress, mais ne fit pas un seul mouvement hostile. Il était persuadé à présent qu’il perdrait sa vie s’il tentait de lever le doigt sur la rousse, et peut-être même qu’il emporterait le Makram dans son sillon. Pourtant, la déclaration de la Navarque le ramena à la réalité, tout autant que le public qui comprit que le spectacle était terminé. Et comme une foule d’enfants sages, ils attendirent que les lèvres de Rébéna n’annoncent sa propre victoire pour que plusieurs salves d’ovation accompagnent son départ de l’Olympique.
Elle venait de gagner le respect du peuple : sa puissance était assumée, et personne n’imaginait qu’elle pouvait être vaincue après fait tomber le puissant Kars. L’ovation dura plusieurs minutes, en même temps l’incroyable sortie de la navarque, tandis que l’homme-bête et le médecin de l’équipage observaient le corps immobile du Nébula, essayant de trouver un moyen de le bouger sans le tuer. Ce fut au prix de multiples efforts qu’ils purent déloger le combattant.
Et au même instant dans les gradins, les sourires simultanés de Titia et de Saül indiquèrent malgré tout quelques pensées bien différentes, terrées dans leurs esprits ambitieux : pour l’une c’était le chant d’espoir qu’elle attendait depuis longtemps, et pour l’autre l’opportunité qui s’offrait devant lui. Rébéna avait fait preuve à la fois de la puissance de son Arsenal, et de son propre pouvoir. Il ne manquait plus qu’à confirmer ses ambitions à l’égard de Hadès, mais ses deux futurs partenaires ne semblaient pas inquiets à ce sujet.
La voix de Dropidas s’élèverait alors, résonnant sans outillage particulier du fait de la construction de sa loge :
- La Vainqueure de ce combat est Rébéna Té Ra, Navarque de Ligue Egéenne de Milon, Alpha parmi les Alpha : l’Apha Predator ! Que reste dans nos mémoires la puissance déployée à ce jour !
L’ovation continua alors, et ne se termina qu’après plusieurs jeux moins passionnants qui servirent de décorum, tandis que les citoyens discutaient de la fameuse rougeoyante, impressionnés par ce qu’ils venaient de voir.
Demos
Lorsqu’elle serait descendue en ville, Phoenica pourrait remarquer les patrouilles renforcées qui indiquaient clairement un début d’état de siège. Elle constaterait sûrement que c’était l’œuvre des béotarques, et Demos lui expliquerait que les entrées et sorties de l’Asphodèle étaient à présent très contrôlées. Cependant, il se murmurait que l’ordre n’avait lieu que durant le combat, et qu’il serait levé par l’un des béotarques une fois celui-ci terminé. C’était sûrement pour prévenir d’une attaque de l’Arsenal Egéen, mais connaissant la puissance de ses forces elle devrait trouver cela bien pitoyable.
- La véritable puissance défensive d’Akropolis ne réside pas dans ses soldats, même si nous possédons une armée de bonne qualité en comparaison des autres îles du Nouveau Monde. C’est nos stratégies de défenses qui nous permettent d’utiliser l’environnement à notre guise qui nous a permis de repousser un grand nombre d’invasions.
Il n’irait pas réellement dans le détail, car il ne le connaissait que trop peu. Ses stratégies individuelles étaient bonnes, mais seuls les béotarques et les dyarques connaissaient les stratégies spécifiques aux défenses de la ville.
- Il va maintenant falloir choisir un potentiel mari… Ou utiliser la victoire de Rébéna pour vous obtenir la citoyenneté. Elle va gagner à l’Olympique, elle pourrait donc demander votre citoyenneté et vous faire porteuse de sa voix. Si vous obtenez votre citoyenneté de votre époux, vous serez considérée comme l’une des nôtres mais vous manquerez peut-être de poids, alors que si vous obtenez votre citoyenneté par les exploits de la Navarque…
Il semblait confiant dans la victoire de Rébéna, même s’il ne s’imaginait pas à quel point elle pourrait être fulgurante. Elle n’obtiendrait pas un poste d’office, mais si Phoenica entrait en politique en représentant les intérêts de la Ligue, elle pourrait au moins avoir une popularité suffisante pour ne pas commencer de zéro. C’était aussi peut-être à double-tranchant : les citoyens pourraient penser qu’elle ne servait pas les intérêts de la ville. Mais cela, elle l’aurait sûrement en rappelant les conséquences de l’implantation de son commerce et les accords qu’elle devait encore finaliser avec les commerçants locaux.
- Je pense que vous avez la possibilité après de prétendre à devenir géronte ou aréopagite. Le mandat des gérontes se termine d’ici six semaines, et c’est rare mais cela arrive, celui des aréopagites d’ici huit semaines. Cependant aucun d’entre eux n’a cumulé assez de mandat pour ne pas pouvoir se représenter, donc vous concourrez avec chacun des cinq prétendants. Quant à savoir quel camp choisir, vous avez déjà l’approbation du peuple à renforcer pendant la période électorale, donc l'Aéropage me semble plus atteignable. C’est pour cela qu’il vous faut obtenir la citoyenneté rapidement. Un mariage peut être prononcé en une semaine, à supposer que vous l’obteniez rapidement il devra être validé au plus tard dans deux semaines pour pouvoir afficher votre candidature à la Gérousie, ou quatre semaines si vous aspirez à l’Aréopage.
Restait à choisir la marche à suivre. De toute évidence, Demos avait appris ses cours. Il ne privilégiait pas l’option du mariage qui pourtant pouvait permettre de cumuler les voix qui manqueraient à l’Onassis, mais peut-être qu’un compromis pouvait se trouver entre les deux. En tout cas, si elle décidait d’aller voir quelqu’un, il lui faudrait attendre la soirée puisque la fête était à son comble à présent.
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Rébéna Té Ra
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Mar 21 Juin - 23:35
KoinonConquête
Seo So-yeon « The Idol » Polémarque de la Ligue Egéenne de Milon
La Ligue Egéenne de Milon avait reçu l’autorisation des archontes organisateurs pour participés aux festivités suivant le combat, peu importe le résultat qui aurait eu lieu. Cela semblait normal aux yeux de Phoenicia de présenter des aspects supplémentaires de la vie de la Ligue… En effet, l’Amphithéatrion accueillait des spectacles divers, non uniquement des compétitions de combats, et certains membres de la Ligue étaient impliqués dans ces autres activités… Tel So-yeon qui avait été chargé de diriger les mini-spectacles ou performances devant s’intercaler entre différents jeux préparés par les Akropolitains. Un négociant de la Compagnie Hellènes des Indes Equatoriales s’avança pour faire la présentation tandis que les musiciens, danseurs, décorateurs et chanteuses se mettaient en place.
-Mesdames et messieurs, nous venant de Mirror Ball, la ville où la fête ne cesse jamais, d’origine de Sa no Kuni, ayant même participer au Holiday Island Music Festival durant sa première tournée, Seo So-yeon est devenue aujourd’hui une pirate mais aussi une Polémarque de la Ligue Egéenne de Milon. Je vous demande d’accueillir chaleureusement cette célébrité venue vous présenter avec ses camarades chanteuses une performance tirant ses inspirations dans la lointaine Sa no Kuni.
Durant cette entrée en matière, So-yeon s’était retenu, voulant gardé son atout pour la fin, néanmoins elle avait fait usage de son Song Trap, version vocale du Colour Trap, afin d’aider la foule à être divertie… Ce fut au tour des chanteurs, prestation pour laquelle beaucoup de décors se mettaient en place, de montrer ce que valaient les performeurs de l’Amphithéatrion.
-Pour cette seconde prestation, il a été décidé de rendre hommage aux pirates, moteurs de ce Nouveau Monde qui empêchent l’influence du Gouvernement Mondial de s’étendre. C’est ainsi en l’honneur de Rébéna Té Ra, de Kars Makram, de Titia Lae ainsi que de tout les autres capitaines pirates qui voguent sur ces eaux et défient l’autorité d’Hadès que nous nous présentons maintenant devant-vous, repris le négociant tout en cherchant Titia Lae du regard dans les tribunes.
Enfin, vint la performance finale de cet intermède où Agnôstos montrait certaines des compétences de divertissement qu’elle avait gagné grâce à l’installation de la Ligue sur place. C’est durant cette prestation-ci que So-yeon allait faire l’usage de Colour Univers, un talent permettant à l’utilisateur de pousser son pouvoir d’influence sur le cerveau de ceux qui l’écoute chanter jusqu’à créer un type d’illusion visuel. En effet, les gens qui l’entendaient chanter pourraient alors voir le monde au travers d’un filtre de couleur. Cela n’était que peu utile en combat, puisqu’il était impossible de faire apparaître un objet illusoire, n’étant pas un pouvoir créant des illusions, c’était bel et bien uniquement un filtre qui vient se placer sur la vision des gens. So-yeon appréciait particulièrement le Neon-verse, nom qu’elle donnait à la technique où le filtre qu’elle appliquait à la vision des gens est proche du « négatif » et y accentue les couleurs néons et retro.
Seo So-yeon « The Idol » Polémarque de la Ligue Egéenne de Milon
-Mesdames et messieurs… Il est venu le moment pour nous de célébrer la victoire de notre navarque, l'Alpha Predator Rébéna Té Ra, sur Kars Makram ! lança-t-elle en déployant Neon-verse, dévoilant toute sa férocité de Polémarque en apparaissant sous ses traits de combattantes en remontant son masque sur le bas de son visage, avant d'alterner les filtres tout au long de la chanson.
Phoenicia Onassis "L'Armatrice des Armateurs" Cyclope Ouranien de la Compagnie Hellène des Indes Equatoriales
-Il ne manque donc plus qu’ajouter une flotte protégeant l’Asphodèle pour compléter définitivement les défenses, sourit Phoenicia, présentant les choses comme si l’intervention de la Ligue Egéenne de Milon, et par corollaire de la Compagnie Hellène des Indes Equatoriales, était véritablement tout ce qu’il manquait pour redonner à Akropolis ses élans d’antan. Si Rébéna devient yonkou, cela sera considéré comme sa capitale après tout. J’ai déjà pu discuter avec Phéréclos des navires que nous pourrions fabriquer pour compléter les défenses maritimes d’Akropolis. C’est ambitieux, mais cela fera notre fierté à tous.
Un navire de ligne à quatre ponts. Est-ce que cela avait au moins déjà existé une seule fois par le passé ? La prouesse d’architecture navale que cela représenter pour la stabilité du navire, la résistance de la coque face au recul de tant de canons et tant d’autres détails faisait assurément que si cela avait été réussis par le passé, si l’Olympe des Mers parvenait à être ériger cela ne serait que le deuxième, troisième voire grand maximum le quatrième de la sorte à avoir existé. Mais Phéréclos demeurait fixé sur son avis que ce serait le premier. Cela pouvait également s’expliquer par d’autres facteurs que la difficulté de réalisation : en effet cela était particulièrement couteux d’apporter tant de soin à un vaisseau pour si peu de bénéfice. En dépit du grand nombre de canons et de la puissance d’artillerie que représentait un tel engin, les problèmes de manipulabilité ainsi que la lenteur extrême d’une nef si lourde le rendait proprement inutile dans un conflit armée naval standard. Il pouvait même à l’inverse gêner ses alliés en soit… D’où l’idée de l’affecter à la tête de la défense de l’Asphodèle. Non seulement cela serait un vaisseau prestigieux à la hauteur d’Akropolis, mais de plus ses problèmes de lenteur, son talon d’Achille le plus important, ne seraient pas un souci puisque ce sont les ennemis qui viendraient à lui et non l’inverse. De plus, quant à la maniabilité, le temps que les ennemis arrivent à son niveau il aura eu pleinement le temps de se positionner correctement. Devait-elle évoquer ce projet avec les Archontes si jamais elle était convoquée pour la coalition économique ? Cela relevait plus du domaine de Rébéna en soit, puisque c’était bien la Té Ra qui avait de toute façon demandé à Phéréclos s’il ne pourrait pas dépasser les limites des navires de ligne pour marquer l’histoire.
-C’est en effet l’Aréopage que je visais initialement. Se reposer sur le peuple est beaucoup plus simple que de convaincre l’aristocratie de toute manière. Arrivé au pouvoir par la noblesse pourrait justement donner une image de moi comme étant distante de la population, cherchant à prendre pouvoirs et influences en arrivant par le haut alors que je suis déjà de base une étrangère. Si je veux un jour devenir dyarque isonomique, la voie de l’Aréopagite me semble bien plus approprié dans tous les cas.
Réfléchissant en marchant, l’Onassis cherchait à voir comment combiné les deux options. Pouvait-elle obtenir sa citoyenne de Rébéna tout en se mariant dans un délai concordant afin que l’obtention par les deux voix soient au même moment et offre les deux visions simultanément. Néanmoins, cela ne réglerait pas le problème que ses liens avec la Ligue la plaçait de toute manière comme une étrangère représentant les intérêts de Rébéna.
-Le dyarque eunomique Praxiergos et le béotarque Iphicrate… Ce sont les deux partis que tu m’avais conseillé au sein des Archontes. J’ai déjà eu tout le loisir d’étudier le cas de Praxiergos par nos interactions et le repas auquel il m’a invité au sein de la Citadelle Elyséenne. Il a l’air attaché à la beauté des choses et doit certainement apprécier sa position de pouvoir… Il m’a l’air manipulable, n’ayant pas fait preuve d’une intelligence exceptionnelle dans ses apparitions et s’étant même montré superficiel sur certains aspects, néanmoins il peut malgré tout caché un requin prêt à essayer de grignoter progressivement mon influence. En tout cas, si sa famille est bien sur le déclin, le fait d’un couple cumulant un dyarque eunomique et une dyarque isonomique aurait de quoi regonfler la lignée sur le plan politique. Parvenir à le convaincre de soutenir mon projet politique, en plus de l’atout économique que je représente, me semble donc envisageable pour commencer à me servir de lui. Il faudra que je dresse mes défenses pour l’empêcher de se servir de moi en retour. Techniquement, je pourrai d’ailleurs utiliser les droits de successions de l’Arsenal Egéen, imposant que ce soit un Onassis qui le dirige et en gère tous les aspects jusqu’à au moins l’extinction de la lignée de sang, afin de garder le contrôle sur mes finances et l’empêcher d’y avoir accès sans mon autorisation même avec un mariage. Il deviendrait ainsi dépendant de moi, devant passer par moi pour bénéficier des gains économiques qu’il espérait toucher de cette union… Mais avant de me prononcer définitivement, il faut à minima que je rencontre Iphicrate. Tu me l’as décrit comme ayant placé une proche en thesmothète pour augmenter son pouvoir personnel. S’il tient à ériger le gouvernement d’Akropolisme en népotisme et qu’il demeure célibataire, il attend peut-être de trouver la personne qui lui offrira l’accès à plus de postes. S’il a confiance en ma capacité à devenir Archonte, peut-être se laissera-t-il séduire, et si je lui propose de chercher à devenir tout deux dyarques isonomiques à terme pour créer un contrepouvoir aux dyarques eunomiques tout en étendant progressivement notre clientélisme pour prendre le contrôle du reste des Archontes, cela pourrait le montrer enclin à accepter… Mais il voudra certainement concentrer les pouvoirs et l’influence autour de sa propre personne. Il faudrait par conséquent que je trouve un moyen de pouvoir lui faire opposition… Ou de le faire chuter afin de récupérer toute son influence pour moi et se débarrasser d’une personne pouvant être nuisible au système de gouvernance d’Akropolis s’il tient tant que cela à un système népotique dont il serait la figure centrale. Dans tout les cas, il me faut le rencontrer pour avoir des pistes de réflexions à son sujet.
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Mer 22 Juin - 20:03
Demos
- Je vais donc organiser une rencontre avec Iphicrate, dirait-il avec assurance.
Il avait d’autres options à proposer, mais il faudrait rencontrer ce béotarque qui avait obtenu son poste l’année suivant celle où Demos s’était sacrifié. Ils s’étaient fréquentés en tant qu’amis, et en tant que collègues stratèges. C’était un homme ambitieux, mais peut-être que l’Onassis se souciait trop d’être trahie pour voir que les ambitions qu’ils partageaient pouvaient être communes… Ou pas, d’ailleurs. Il n’avait pas eu l’occasion d’échanger depuis longtemps, et les gens changent avec le temps qui passe…
Ce fut ainsi que la soirée arriva. Les discussions dans la rue tournaient en premier autour du spectacle offert par Rébéna, en second autour de celui offert par la Ligue. Les Archontes avaient d’ailleurs félicité publiquement les choix artistiques de la navarque, et ils s’étaient portés garants de sa présence sur l’île. Quant à Kars, il était tout simplement tombé dans le coma suite aux coups de la rousse. Un coma somme toute contrôlé pour que son corps récupère, mais un coma quand même.
Archonte : Iphicrate. Béotarque
En arrivant devant la demeure d’Iphicrate, qui se situait dans le dème d’Erchia au milieu des demeures des soldats d’Akropolis, un lieu somme tout assez peu décoré aux allures guerrières, le jeune stratège de vingt-huit ans viendrait accueillir la demoiselle et son allié dans une tenue typique d’ici qui laissait voir une partie de son torse. L’apparence qu’il dégageait était celle d’un homme bien bâti, d’un jeune général d’armées. Ses yeux étaient perçants, et il ne s’attarderait pas à détailler la jeune femme et l’esclave qui l’accompagnait.
- Très honorable Cyclope Ouranienne… Mon ami, Demos, je suis ravi de vous accueillir ce soir. Je m’appelle Iphicrate, et je fais partie des béotarques. Voulez-vous bien entrer ?
Il les inviterait dans sa demeure. Contrairement au faste de son apparence, sa tenue étant de toute évidence d’excellente qualité, il vivait lui-même dans la retenue. Son salon proposait des fauteuils confortables : la résidence devait s’étendre, mais il ne semblait avoir que des décorations en relation avec les guerres menées dans le passé. D’ailleurs, une bibliothèque dans laquelle se trouvaient des ouvrages de stratégie était présente dans le salon où il recevait ses invités. Il les avait invités à manger, mais rien ne les empêchait de boire un thé ou de discuter avant, le temps que le repas soit prêt.
- Demos m’a expliqué plus ou moins votre situation. Il m’a dit que vous cherchiez à me contacter dans le but de former une alliance, même s’il ne m’en a pas donné les détails, et il m’a précisé que vous auriez besoin de connaître mes ambitions.
Il observerait l’esclave si celui-ci n’avait pas été invité à attendre à l’extérieur, lui sourirait et retournerait vers l’Onassis.
- Demos comme moi-même cherchons depuis des années à nous passer de l’influence volatile des Nébulas. Vous l’avez sûrement remarqué, mais c’est leur participation ainsi que celle de la Pègre qui nous gardent des assauts des empires pirates. Intégrer un Empire est une option, cependant Akropolis veut rester un centre de vie tourné vers le commerce. Et aucun des actuels Empires Pirates n’a actuellement vocation à porter ce projet.
Il se tairait un instant, réfléchissant à ce qu’il allait dire, avant de formuler sa pensée :
- Je cherche donc à redorer la puissance de cette Cité par tous les moyens, et à lui rendre sa gloire passée, y compris l’aspect militaire que nous avions à notre sommet, lors de la Guerre contre les Atlantes où nous n’avions besoin de personne pour nous défendre. C’est cela mon objectif.
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Mer 22 Juin - 23:41
KoinonConquête
Phoenicia Onassis "L'Armatrice des Armateurs" Cyclope Ouranien de la Compagnie Hellène des Indes Equatoriales
-C’est avec plaisir que nous acceptons votre invitation Ô béotarque Iphicrate, déclara Phoenicia en saluant son hôte dans une révérence courtoise.
Pénétrant dans la pièce avec Demos à sa suite, elle observa les lieux avec attention, cherchant à analyser les choses pour en tirer des éléments sur la personnalité de l’homme. Après tout, la façon de s’occuper et de meubler sa demeure en disait autant sur soit que le contenu d’une poubelle. De la qualité sans opulence pour autant : une sobriété de militaire qui savait donc privilégiait l’efficacité au luxe tout en mettant en valeur l’histoire et le patrimoine historique militaire d’Akropolis. Voilà un premier fait intéressant qui divergeait grandement du cas du dyarque eunomique qui s’était placé dans la droite lignée d’une noblesse vieillissante s’étant fait assujettir par son propre statut, devenant vassale de ses privilèges plutôt que maître de la situation. La présence d’une bibliothèque dans une pièce telle que le salon laissait présageait la place que la culture pouvait représenter pour cet homme. Certes, la civilisation hellène s’était justement battit sur la culture et le savoir du point de vue politique à partir de l’émergence de ses grands philosophes, néanmoins le fonctionnement militaire était resté archaïque par bien des aspects, sans parler qu’en se reposant sur un système vieillissant sans parvenir à y incorporer une vision neuve ce beau système de sagesse et de réflexion culturelle s’embourbait face aux défis nouveaux qu’amenaient le temps. C’était de toute manière ce dont elle avait déjà fait mention à l’Ecclesia. Voyant l’intérêt qu’il portait à la chose militaire, ce qui pouvait paraître peu surprenant au vu de son statut de béotarque mais montrait en réalité qu’il n’avait pas été élu uniquement sur fond de manœuvres politiques, qu’il disposait bel et bien de compétences développés et d’un intérêt réel en la matière. L’Onassis écouta son interlocuteur après s’être installé et l’observa exposer son opinion en demeurant muré dans le silence, lançant malgré tout un regard à Demos pour voir s’il approuvait la volonté que lui accordait son ami, ou ancienne ami.
-Que pensez-vous donc des projets que Rébéna et moi-même avons exposés devant l’Ecclésia dans l’optique de rendre à Akropolis sa puissance passé ?
Pour qu’il soit le plus sincère possible, la commerçante avait décider d’obtenir ses réponses sans offrir la moindre réaction, le moindre appui pour que le béotarque puisse percer ses pensées. Seulement une fois qu’il aurait répondu à cette question, Phoenicia viendrait caresser le collier qui ornait son cou, cet imposant bijou qui pouvait paraître être une fresque à lui tout seul.
-Ceci est un héritage familiale important de la famille Onassis. Il nous aurait été offert par l’archonte Actéonide du nom d’Anaxandridas IV qui l’aurait fait fabriquer par l’un des orfèvres akropolitains de l’époque, aux alentours des années 1090. Il retranscrit la légende de la Pomme de l’Eleuthéria tel que raconté dans l’épopée Eleuthérios. A une époque reculée, Agnocète tomba enceinte de son mari Exomène. Néanmoins, durant les neuf mois de sa grossesse, Akropolis connu une intense période de famine. Protaxiochos incrimina alors Agnocète et Exomène d’être à l’origine de cette disette et qu’il fallait les laisser mourir de faim, eux et leur enfant à naître. Exomène, se tournant alors vers sa foi, demanda conseil aux divinités qui lui aurait alors offert la vision d’une pomme verte se trouvant sur une île lointaine, la Pomme de l’Eleuthéria, de la Liberté. Exomène fabriqua alors seul un navire pour partir en quête de cette pomme tandis qu’Agnocète devait lutter contre Protaxiochos pour survivre le temps du voyage de son mari. Au terme de quelques péripéties, notamment sa course poursuite avec le pirate Étolias, Exomène parvint finalement à atteindre cette île mystérieuse où vivait les Oxiniens, île couverte de champs de céréales où trônait un unique arbre sur lequel se trouvait une unique pomme, celle qu’il convoitait. Comprenant alors que tout cette orge pourrait sauver Akropolis de la faim qui la ravageait, il a alors entreposé sur son navire des caisses remplis de ces céréales qu’il rapporta avec la pomme jusqu’à cette belle cité. Accueillit comme un sauveur, il fut porté par la population jusqu’à sa demeure où Agnocète se mourrait à la veille de son accouchement. Elle croqua alors dans la pomme et, libéré de la faim et de la douleur, accoucha immédiatement pour donner vie à Cléosthène tandis que Protaxiochos fut bannis d’Akropolis. Le récit original s’arrêtait sur la création de la première grande voie commerciale akropolitaine entre Akropolis et le pays des Oxiniens par Exomène, néanmoins c’est bien cette même Cléosthène, héritière de l’essence de l’Eleuthéria devenue véritable porte-parole du peuple akropolitain, qui s’unit plus tard à un dieu, attiré par cette essence, pour donner naissance à Agésilas, le héros fondateur de l’Empire d’Akropolis et incarnation rendu tangible de l’Eleuthéria, selon les récits traditionnels de la civilisation hellène… Ce supplément de l’épopée, le Cléosthènide, n’est pas retranscrit sur mon collier, qui a bien entendu été offert au Onassis pour la raison que Exomène serait ainsi devenu le premier armateur d’Akropolis, mais me semble important à rappeler.
Un sourire finirait par s’inscrire sur ses lèvres.
-Je trouve cela ironique. Les Onassis sont l’Exomène partis longtemps en voyage sur les terres de Tir na Crann là où le peuple égéen est Agnocète, interprétation classique de la légende faisant aussi de Protaxiochos l’incarnation de toute l’aristocratie bien qu’ici on peut plutôt considérer les nébulas et la Pègre comme étant Protaxiochos. Les champs Oxiniens que nous avons découvert sont bien entendu le fond de commerce de la Compagnie Hellène des Indes Equatoriales qui trace cette voie commerciale jusqu’à Akropolis aujourd’hui, au moment où nous revenons nous présenter dans cette belle cité après tant de temps. Et, bien entendu, la pomme d’Eleuthéria que nous avons ramené au peuple est la Ligue Egéenne de Milon… Et l’Agésilas qui en a été engendré n’est nulle autre que Rébéna Té Ra.
La concordance avec la légende n’était pas parfaite, mais avait au moins le bénéfice de rendre clair la manière dont Phoenicia entrevoyait la situation.
-Intégrer un Empire pirate n’est pas une option… En fondé un avec une activité économique entièrement basé sur le commerce, cela en est un. La Ligue Egéenne de Milon est de plus un terreau formidable pour former des soldats de qualité et des combattants d’élite. La génération actuelle, qui succède à celle initiale ayant rejoins le projet de Milon, en est la preuve. Soyons clair, je pense très clairement que les capacités de la Ligue pour vaincre les forces humaines de défenses d’Akropolis sont évidentes. Nous aurions très bien pu tenter de conquérir la ville, la faire tomber par les armes, mais cela n’a jamais été notre intention. Nous voulons redorer la civilisation égéenne tout entière qui s’est perdu à se disputer entre les indépendances et les monopoles commerciaux. Si nous pouvons qualifier la civilisation égéenne de civilisation, cette dernière a justement émergé à partir du moment où nous nous sommes séparés les uns des autres en colonisant diverses îles du Nouveau Monde et parvenir à exporter certains de nos concepts culturelles au-delà. La civilisation égéenne, hellène, est une diaspora effective formant de nombreuses communautés qui en dépit de l'étalement ont continué à fonctionné en vase clôt, en se référant les uns aux autres plutôt qu'avec les non Hellènes. Perdre cela nous fait perdre progressivement notre identité culturelle égéenne d'origine, releva-t-elle en se reposant sur ses notions de la théorie des réseaux. Nous devons arrêter de nous tirer dans les pattes pour retrouver notre gloire et personne ne peut se voiler la face sur le fait qu’aucune cité hellène ne pourra jamais surpasser Akropolis. C’est cette ville magnifique qui doit être le cœur, le noyau, le centre de convergence des intérêts de tous les Hellènes, quand bien même nous ne sommes plus une seule patrie, mais plusieurs ayant des intérêts communs. Redorer la gloire d’Akropolis est mon objectif depuis bien longtemps, depuis que mes parents m’ont élevé aux histoires, mythes et savoirs du berceau de notre civilisation. Je rejoins donc vos aspirations…
Elle marqua un arrêt avant de reprendre. La succession des générations était un facteur fondamental dans la question de la perpétuation des communautés. En dehors des fluctuations démographiques les plus phénoménales que ce soit en positif ou en négatif, la reproduction humaine conditionnait la perpétuation des formes sociales, justifiant l’existence de la notion de communauté de sang qui était particulièrement ancré dans l’esprit hellène, surtout à Akropolis et la transmission de citoyenneté historique, originelle, par hérédité. En effet, cela avait évolué au fur et à mesure des siècles, passant de la nécessité d’avoir ses deux parents citoyens pour être citoyens à en avoir un seul, sachant que le mariage avec un citoyen n’offrait alors aucun statut de citoyenneté. L’hérédité était après tout le mode de reproduction des communautés civiques et donc le pilier de sa structure citoyenne originelle, favorisant la perpétuation des modes de pensées entre générations dans ce genre de cadres et donc l’enrichissement du patriotisme de la communauté envers elle-même et notamment le développement à travers certaines identités historiques akropolitaines d’un élitisme propre à la communauté.
-Néanmoins, justement par rapport à cette question de prendre conscience qu’il faut arrêter de se considérer comme rivaux et agir ensemble dans un but commun, il faut que vous, Akropolitains, abandonniez la vision orgueilleuse d’une supériorité naturelle. C’est bien le berceau de notre civilisation, celui grâce à laquelle ces fameuses colonies « traîtresses » ont existés, mais cela ne fait pas pour autant de meilleures Hellènes que nous. Pour agir tous ensemble dans un but commun, il faut abolir ces différences, se montrer plus ouvert et accepter que ces partenaires puissent avoir leur voix au chapitre à Akropolis, sinon, s’ils ne sont que dominé, ils n’accepteront jamais de s’intégrer à cette vaste coalition que nous projetons de construire. L’étape essentielle serait donc d’incorporer des personnes venant de ces anciennes colonies dans les strates politiques d’Akropolis pour rentre tangible cette acceptation et montrer que la ville est ouverte à discuter et non à diriger, de la même manière que les Archontes sont prêts à discuter de divers sujets avec l’Ecclésia pour que celui-ci prenne ses décisions. J’imagine que vous me voyez-venir… À l’heure actuelle, il n’existe pas de meilleur candidat que moi-même pour impulser cette dynamique, cette politique étrangère, à l’approche des élections. Sans parler bien entendu du lien que je représenterai entre toute la conception militaire de la Ligue et de Rébéna et la capitale égéenne qu’est Akropolis, une façon officielle de renforcer ce lien et d’assurer la collaboration entre ces deux entités. Je compte donc me présenter pour obtenir une place à l’Aréopage… Mais pour cela, selon les lois en vigueur à l’heure actuelle, il me faut la citoyenneté… Je veux que le peuple puisse me voir comme l’une des leurs, ce qui sera non seulement un premier pas pour la considération des descendants des anciens colons par les Akropolitains mais également une manière de renforcer mes chances de devenir Aréopagite… Ainsi, je cherche présentement à me marier avec quelqu’un qui pourrait soutenir les projets tant de la Ligue que de la Compagnie ainsi que m’aider à bâtir ma propre influence au sein de la cité pour être en mesure de participer activement à sa gouvernance pour les décennies à venir, pour participer à la renaissance de la gloire akropolitaines que je prépare avec les autres Nauclères d’Agnôstos et la navarque Rébéna Té Ra depuis des années…
Son regard viendrait se poser sur une pièce de monnaie antique, une pièce orné d’une galère de l’Arsenal Egéen et qui datait de la période où Akropolis frappait sa propre monnaie. Cela faisait également parti des reliques que les Onassis, véritable « dynastie » centrale d’Agnôstos en raison de l’Arsenal, se transmettaient à travers les générations.
-Connaitriez-vous une personne intéressé par un tel projet qui conviendrait ?
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Rébéna Té Ra
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Sam 25 Juin - 17:13
Archonte : Iphicrate. Béotarque
Iphicrate répondit d’abord à la question qu’on venait de lui poser. Il avait le dos droit, et des épaules larges. Son torse était marqué de cicatrices qu’il exposait sans honte, même si les aristocrates avaient tendance à lui rabâcher qu’elles étaient disgracieuses. Pourtant, sans les mettre en avant il ne cherchait pas à leur vouer une honte particulière. Le béotarque avait effectivement eu le retour des discours qui avaient eu lieu à l’Ecclésia, et il ne lui fallut pas longtemps pour formuler une réponse :
- Vous avez une vision globale qui permettrait effectivement de remonter la situation de la Cité. Les liens avec le commerce sont ambitieux, mais il faut être ambitieux pour mener son combat sur le Nouveau Monde. Certains pourraient craindre les sommets que la Navarque cherche à atteindre, mais ils ne sont ni plus ni moins que ceux que tant d’autres avant elle ont cherché à conquérir… Et ont réussi à conquérir, si l'on parle des quelques élus.
Il souriait avec un air amusé. Lui-même avait combattu de nombreuses fois sur le Nouveau Monde. Il n’était certes pas au niveau d’une personne comme Titia Lae, Kars Makram ou Rébéna Té Ra, mais il n’était pas en restes.
- Nos anciennes colonies pourraient devenir des territoires alliés. Changer la mentalité souverainiste des artistocrates risque de prendre du temps, cependant certains comme Dropidas pourraient être amenés à changer leur point de vue en fonction des actions internationales de la Navarque. Ils voudraient qu’Akropolis reste au-dessus des autres, mais une Alliance semble envisageable dans les termes que vous avez donnés.
Il avait cette fois-ci une mine plus réfléchie. Demos et lui se ressemblaient sur ce point-là. Iphicrate était à l’origine un homme du peuple : il avait gravi les échelons en menant des batailles et en arrachant des victoires, là où Phile, sa camarade, devait son statut à son père qui était stratège avant elle. Même s’ils s’entendaient bien, les deux béotarques n’étaient pas issus du même milieu, et de nombreuses dissensions pouvaient survenir lors des réunions stratégiques.
Finalement, il écouta l’histoire de Phoenica sans broncher. Il ne sembla vexer ni par le rappel de l’orgueil des Akropolitains qu’il jugeait correctement défini, ni par les aspirations politiques de l’Onassis. Il eut même un sourire discret en comprenant où elle venait en venir, un de ces rares stigmates de sa condition d’humain. Finalement, joignant les mains il répondrait alors que des servants s’étaient activés de sortir de la pièce après y avoir déposé de quoi se nourrir avant le repas.
- Protaxiochos serait bien l’aristocratie. Elle pourrait vous inculper de tous les mots si vous ne l’avez pas en laisse. Actuellement, les Oxiniens sont la Pègre, et vous devrez les remplacer pour permettre au commerce de se relancer, tandis que les Nébulas ne sont qu’une variante post-historique de ce récit mythique.
Il n’y avait dans son récit aucune incursion de l'extérieur vers l'intérieur. C’était la raison pour laquelle il disait que les Nébulas étaient simplement hors du cadre de ce conte… Il n’y avait personne pas de place pour de tels personnages qui auraient alors sûrement été contés comme de simples voyageurs.
- En revanche, la Pègre peut devenir votre navire, tandis que les Nébulas peuvent devenir vos Agésilas, car seule la légende de Rébéna Té Ra ne naîtra pas de cette union… Et vous seriez alors Cléosthène aux yeux du peuple.
Il la comparait à la fille du voyageur et de sa femme en raison de la figure maternelle qu'elle inspirait par le récit de son interlocutrice. Demos resta stoïque, se crispant légèrement alors qu’il y voyait un problème d’orgueil dans la façon dont les choses étaient tournées.
- Je peux effectivement vous dire qui serait intéressé par cette proposition. Je cherche depuis longtemps à évoluer dans les strates de l’île, à renforcer ses défenses pour que la guerre ne soit plus l’histoire des civils mais seulement celle des militaires. J’aspire au renouveau de notre belle Cité. Et vous serez la Mère de ce Renouveau, qu’il soit incarné par Rébéna Té Ra. Qu’importe, un parent peut être auréolé par son enfant, après tout.
Il sourit, elle n’aimerait peut-être pas la comparaison, mais s’il lui attribuait ce rôle dans les livres d’histoire ce serait uniquement dans le but de lui donner une certaine légitimité. Il pensait savoir pertinemment que cette femme qu’il avait observé massacrer Kars Makram s’était formée seule, sans l’aide de l’Onassis, au moins en terme de combat. La légende raconterait cependant que cette Héroïne était portée par l’Onassis et sa Compagnie Hélène des Indes Equatoriales.
S'approchant, il se mettrait à genoux devant Phoenica avec un sourire amusé. Cela faisait à peine une heure qu’ils se connaissaient, pourtant il l’avait observé depuis son arrivée sur l’île. C’était pour cela qu’il pouvait le dire. Ayant posé une main sur le cœur, il lèverait son regard vers la jeune marchande :
- Phoenica Onassis, souhaitez-vous former une alliance avec moi pour le bien de la Cité ? Acceptez-vous de m’épouser ?
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Sam 25 Juin - 18:28
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L’Onassis écouta avec attention l’opinion de son interlocuteur. C’était assez intéressant. Les pièces du puzzle se mettait en place. S’il était sincère, c’était intéressant. En considérant que Demos le connaissait d’avant sa nomination comme béotarque et qu’ils avaient donc dû avoir des visions similaires déjà à l’époque, elle pouvait théoriser sur le fait qu’il n’avait pas pu changer d’opinion à ce point-là. Donc, en tout logique, il ne devait pas être en train de mentir. De toute manière, en ce monde, il n’existait aucune assurance absolue de fidélité. Mise à part certaines malédictions que l’armatrice ne pouvait pas concevoir, on ne pouvait s’assurer de la véracité d’un point de vue. De plus, le risque existait en permanence. Quand bien même elle cherchait à sécuriser ses options vu l’importance que revêtait l’entreprise ambitieuse qu’elle et les autres avaient finalement actionné, il était certains qu’attendre d’avoir des preuves irréfutables de loyautés ou ce genre de chose ne ferait que pousser Phoenicia à raté le train. Pour « s’emparer de son destin », comme Rébéna le répétait souvent, il fallait se décider au bon moment. Maintenant qu’elle connaissait toutes ses options assez en détails, il était venu l’heure de faire le pari adéquate… Puisque c’était cela le risque en politique : faire un pari sur l’avenir. Était-ce la bonne décision ? Elle le verrait. S’ils partageaient un objectif commun, l’incarnation demeurait à définir.
Il faisait un choix particulier dans ces mots, faisant de Phoenicia le visage du changement, acceptant donc ne pas en être lui-même l’incarnation. Au final, c’était cette partie là qui préoccupait le plus l’Onassis qui ne voulait absolument pas être mise au placard. Lorsqu’il se mit à genoux, c’est bien une Alliance qu’il proposa. Ce n’était pas seulement le terme utilisé pour évoquer l’anneau de mariage, c’était également une forme de contrat qui plaçait les deux personnes à égalité, raison justement des propos de Rébéna à l’Ecclésia envers Kars. La Té Ra ne pouvait plus le considérer comme un égal, elle ne pouvait plus le considérer comme partie prenante d’une Alliance concrète, quand bien le nom pourrait demeurer s’il y prenait part. La riche négociante à la tête de nombreux milliards de berry lança un regard vers Démos afin de voir sa réaction. Il se contenta d’hocher la tête. Pour la Cyclope Ouranienne, cela signifiait selon elle qu’il croyait que les propos de sa vieille connaissance étaient sincères. Cette approbation la rassurait grâce au lien de ces deux hommes, quand bien même il était depuis longtemps atténués à cause du statut de Demos. D’ailleurs, ce qu’avait dis Iphicrate donnait une idée à la demoiselle sur la manière d’employer l’ancien militaire déchu. Elle n’allait pas chercher à le racheter. Bien au contraire. Il devait demeurer à la Maison des Princes. En le fidélisant autour de cette cause, Phoenicia pourrait en faire ses yeux et ses oreilles pour obtenir des informations sur la Pègre. Un espion, une taupe dans la fourmilière. Il faut garder un œil sur ses ennemis, mais aussi sur ses plus proches collaborateurs…
-Avant d’écrire notre propre légende, il faut d’abord songer propagande, sourit l’Onassis. Faire passer le message au peuple est nécessaire pour le préparer à être favorable aux réformes qui s’annonce… Iphicrate, j’accepte de vous épouser si vous accepter les conditions imposés par les documents légaux sur l’Arsenal Egéen. Je conserverai le nom d’Onassis, le patrimoine de ma famille et les revenus liés que je lèguerais à l’un de nos enfants qui en prendra à son tour la tête. Si cela vous convient, alors je suis prête à célébrer notre union dans les délais les plus brefs. Il ne nous restera alors plus qu’à évoquer l’organisation du mariage.
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Sam 25 Juin - 22:45
Archonte : Iphicrate. Béotarque
Etait-il sincère ? Seul l’avenir le dirait à l’Onassis. Même Demos ne pouvait en avoir une certitude absolue. Cependant, il s’appuyait sur son expérience antérieure qui lui était bien utile. Iphicrate avait toujours œuvré dans le but de sortir la Cité des choix de ses ancêtres, il était donc prompt à la voie du changement. Certes, il n’avait pas d’intérêts à combattre Hadès Tenryon, mais c’était un moyen comme un autre d’employer la fleurissante richesse d’Akropolis… Ou plutôt, le renouveau de cette Cité qui devait à tout prix redevenir le centre des échanges du Nouveau Monde. Il s’agirait d’une capitale, la Capitale de l’Empire de Rébéna, future Impératrice. Cette pensée l’égayait, et l’effrayait. Il avait bien peur qu’elle réussisse à atteindre son but, et après ? Quel but ? Il y penserait après, alors…
Iphicrate observa la jeune femme qui posait ses conditions, et acquiesça :
- Bien sûr, vos biens restent les vôtres. Si vous employez votre pouvoir pour la Cité, je n’ai pas de raison d’envier vos biens. Nous garderons une séparation claire, de même dans l’éducation de nos enfants : je souhaiterais seulement qu’ils apprennent aussi les arts de la guerre pour savoir se défendre, même s’ils n’ont pas à vocation de devenir stratège.
Qu’ils soient formés au combat. Le Nouveau Monde était impitoyable après tout, et c’était là que vingt ans, ou trente ans plus tard ils y fleuriraient.
- Je mènerai la propagande nécessaire pour préparer votre montée au poste d’aréopage, ma chère. Il ne suffira que d’un petit coup de pouce, vous avez déjà bien préparé le terrain.
Ainsi, les modalités terminées, les discussions aboutissant sur plusieurs accords et un contrat qu’ils pourraient signer pour protéger chacune de leur propriété en cas de divorce, et des éléments qu’ils ne pourraient employer sans le consentement de l’autre, ils n’auraient plus qu’à organiser le mariage.
Il était habituel qu’un certain faste soit déployé, cependant la semaine qui suivrait devrait s’employer à le rendre fidèle aux deux personnes qui porteraient les toges lors de leur union. Et Iphicrate n’était pas très doué dans l’exubérance. Réaliser cette union dans la tradition de la Cité faisait aussi partie de la politique locale. Et comme pour bénir l’union par la ville, ce serait la thesmothète elle-même qui viendrait officier, son premier emploi étant celui de clerc avant d’être archonte. Tout en acquiesçant au fait que l’Onassis y intègre sa culture, ne remettant en cause qu’à certains moments certains choix en craignant que cela soit « trop écarté de l’attente des akropolitains au point de rendre le mariage porteur d’un mauvais sort », la belle-sœur permettrait donc une union sous le signe de la Cité.
Archonte : Hipparété. Thesmothète
- Ô chers enfants d’Akropolis, je vous unis en ce jour, vous, Phoenica Onassis dont le retour de votre famille est béni par les Archontes et les Dieux, et vous, Iphicrate aujourd’hui porteur du nom d’Onassis, béotarque aujourd’hui présent comme le général chargé des défenses de notre Akropolis et comme simple homme, béni par les Archontes et les Dieux. La Cité vous renomme à ce jour avec votre bénédiction Onassiside, pour redonner à ce nom la marque des familles akropolitaines qui offriront à ce titre à leur descendance la citoyenneté de notre Cité.
Iphicrate avait demandé à changer de nom de famille pour porter celui de sa femme, permettant à celui-ci de porter les couleurs locales. Elle pourrait avoir deux patronymes : le premier qu’elle portait, Onassis, sous les couleurs de l’Arsenal, et le second qu’elle porterait dans le Cité. Elle pourrait d’ailleurs faire le choix de transmettre un seul de ses patronymes à ses enfants, pouvant adapter cela à leur majorité, comme convenu dans le contrat qu’elle avait signé avec Iphicrate et qui s’inscrivait dans les lois de la Cité donnant tout pouvoir sur les liens avec ses enfants aux parents.
Il faudrait alors préparer la période politique, cependant l’opinion du peuple serait largement favorable à Phoenica. Sa citoyenneté était assurée par son mariage, et la victoire de Rébéna avait été éclatante. De plus, Iphicrate n’hésiterait pas à tirer un certain nombre de ficelles, et Demos ferait de même. Seul point noir sur le tableau, l’aristocratie ne pourrait pas s’empêcher d’y trouver à redire… Et c’était là la principale faiblesse des alliances que l’Onassis venait de lier. Les liens avec les aristocrates étaient ténus. Elle devrait s’appuyer sur sa fortune et sur les possibilités offertes par la Compagnie des Indes Equatoriales pour former des accords commerciaux… Si elle prenait la peine de le faire.
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Rébéna Té Ra
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Dim 26 Juin - 3:14
KoinonConquête
Phoenicia Onassis "L'Armatrice des Armateurs" Cyclope Ouranien de la Compagnie Hellène des Indes Equatoriales
L’heure de la cérémonie était venue et Phoenicia n’avait pas lésigné sur les préparatifs. Pourtant, contrairement à ce que certains auraient pu croire vu son opulente richesse, sa tenue de mariage, simple toge blanche auquel s’ajoutait un léger voile en forme d’écharpe ainsi qu’une lance et un casque de polémarque, ne montrait aucunement sa puissance économique. Même les bracelets et le corset d’or qu’elle avait amené avec elle pour une telle occasion étaient resté à bord sur Sérénissime qui avait déjà levé l’ancre depuis plusieurs jours pour poursuivre ses affaires marchandes. Une bonne partie de l’Armada Egéenne, ainsi que Médolie et Kosenjobi après un affrontement démonstratif dans l’Olympique, s’en était retourner à l’Arsenal Egéen, bien que la flottille amirale, celle que dirigeait le Jugement Dernier, n'avait pas bougé d’un pouce afin d’être paré en cas d’attaque. Si les événements étaient remontés jusqu’à Hadès, une attaque était possible et pour prévenir ces mouvements, une partie des petites flottilles de défense, celles qui n’avaient pas participer à la démonstration afin de demeurer à Agnôstos, patrouillaient désormais entre le nord, le nord-est et l’est d’Akropolis. En tout cas, c’était encore une fois la mise en scène que l’Onassis avait tenu à travailler, ayant sacrifier volontairement une partie de l’apparat richissime pour se montrer sous des jours sobres, plus proche du peuple, tout en conservant malgré tout quelques symboles montrant la prospérité de la Compagnie.
L’instrument principal de l’orchestre demeurait la harpe, instrument emblématique de la culture égéenne, et fut à de multiples reprises associé à l’aulos, cette double flute traditionnelle. Les damoiselles d’honneur sélectionnés par Phoenicia la précédèrent dans la procession, l’une d’elle transportant le péplos traditionnel, teint au safran des Indes plus généralement appelé désormais curcuma, tandis que les autres, se faisant canéphores, portaient des corbeilles de fruits sur leur tête. Elles furent suivies de vieillard portant des rameaux d’olivier tandis que la procession se terminais par des épibates en armure hoplitiques, mais portant uniquement une toge blanche sous leur cuirasse. Ils se mirent en rang le long de l’allée centrale et penchèrent leurs lances vers l’avant. Les drapeau de la Compagnie Hellène des Indes Equatoriales qui y étaient accrochés tombaient droit vers le sol, volontairement alourdit pour n’être que très légèrement soulevé par la brise. Enfin, l’Onassis, portant dans ses mains un bouquet de fleurs blanches, mais non des roses, dont les tiges étaient elles même blanches, commença à traverser l’allée sous le regard de l’assemblée. La procession avait traversé plusieurs rues avant d’arrivée là, afin que le peuple lui-même puisse profiter de l’événement comme un véritable cortège intégré aux festivités. Ainsi, dans la pièce où elle allait être mariée, on ne trouvait que du gratin et notamment les deux autres Cyclopes Ouraniens de la Compagnie qui étaient venir soutenir leur collègue. Rébéna était également présente et avait décidé d’ajouter à son plastron de navarque d’autres éléments pour obtenir une tenue « blanche ». Elle n’avait pas pris son casque de navarque afin de ne pas nuire à celui que portait Phoenicia, beaucoup plus simple. Néanmoins, la rousse avait malgré tout trouvé un casque qui lui permettait de se détacher malgré tout. Sous une pluie de feuille dorée lâché depuis les hauteurs par des épibates de la Ligue, la mariée arriva aux côtés de celui qui devint bientôt son époux.
-En ce jour, je joins mon destin à celui d’Iphicrate, béotarque d’Akropolis et homme dont je chérirai la compagnie jusqu’à mes derniers instants, déclara la demoiselle devant l’autel en offrant le péplos à l’homme en face d’elle.
Finalement c’est sous une ovation que fut saluer l’union. Mais cela n’était pas finis, Phoenicia avait proposé de célébrer l’événement par quelques festivités ouvertes au public… Et pour se faire elle avait demander à réserver l’Olympique durant une petite heure en spécifiant que l’entrée serait gratuite pour tous. Une rampe d'entrée avait été installé, obligeant à monter des escaliers depuis le couloir d'où arrivaient généralement les combattants. Néanmoins, la demoiselle n'allait pas se contenter de descendre. En effet, avant que le couple ne se présente au peuple rassemblé dans les gradins, dont une partie avait en vérité fait le déplacement depuis Agnôstos notamment certains charpentiers de l'Arsenal, une prestation commença, présenté par les même personne qui avaient assurés le divertissement. So-yeon ne comptait cependant faire son apparition que plus tard. C'est durant la prestation de chanteuses que le couple apparaîtrait en haut de la rampe et la descendrait, accompagnant ainsi leur apparition de cette musique et cette danse.
Alors que la musique se taisait et que le couple était arrivée au terme de la rampe et que Phoenicia faisait des signes aux personnes dans le public, elle porta à ses lèvres l'escargophone retransmettant directement dans ceux attachés aux porte-voix, les "haut-parleurs".
-Ô Akropolitains et Akropolitaines, j'espère que vous appréciez ce mariage qu'Iphicrate et moi-même vous proposons de vivre avec nous. Ce n'est pas tant notre union que cela célèbre, mais celle d'Akropolis et d'Agnôstos pour un destin meilleure. Alors profité comme vous le souhaité ! Mangez ! Buvez ! Chantez ! Vive Akropolis ! Vive Agnôstos ! Et surtout vive la civilisation égéenne !
Les chanteuses s'approchèrent alors et avec un sourire amusé, ne l'ayant pas prévenu, l'Onassis inviterait son mari à danser. Ainsi, avant que les mariés ne fassent la première danse traditionnel ensemble, au centre des regards, dans l'Olympique, elle le poussait à essayer d'imiter la chorégraphie des perfomeuses suivantes, ne manquant pas de demander l'aide et les encouragements du public pour pousser le béotarque à se laisser aller à ce jeu.
Suite à cela, le couple pourrait s'embarquer dans leur première véritable danse en couple, une danse dyonisiaque ancienne d'Akropolis bien que loin des orchestrides divertissant les nobles durant les banquets antiques. Si certaines civilisations modernes préféraient peut-être la valse, la société akropolitaine restait dans ses mœurs plus anciennes et ses propres traditions. Accompagnés par d'autres duos, autant Akropolitains que d'Agnôstosiens, ils finirent par arrivée au terme de cet échange. C'est alors que Rébéna Té Ra se présenta dans son armure de mariage, ayant cependant retiré son casque pour que l'on reconnaisse son visage, au sommet de la rampe.
Descendant la rampe après avoir ainsi déclencher les effets pyrotechniques, celle qui avait triomphé de Kars Makram observa le public amassé tout le long avant de finalement rejoindre Phoenicia. Lui prenant l'escargophone, la Té Ra s'adressa à sa trésorière et conseillère politique devant la foule, devant le peuple, devant tous.
-Qui pouvait savoir qu'en venant à Akropolis tu trouverais finalement chaussure à ton pied Phoenicia. Cela fait longtemps que toi et moi préparions notre venue dans cette ville. Cela fait longtemps que mon projet murit lentement mais sûrement. Sans toi, la Ligue Egéenne de Milon ne disposerait pas de la flotte qui est a sa disposition aujourd'hui. Je te suis redevable pour cela, mais plus encore pour tes conseils, ta sagesse et ton amitié. Puisse les dieux vous accorder leur protection, à toi et à ce cher Iphicrate. En mon nom et en vertu de l'engagement que j'ai pris devant tous auprès de la cité elle-même, je te remets la charge de veiller sur Akropolis pour moi et pour la Ligue Egéenne de Milon. Qu'ensemble, nous parvenions à définir un futur meilleur pour cette ville, pour le monde hellène et surtout pour les futures générations !
À ces mots, elle claqua des doigts, passant le signal pour déclencher le feu d'artifice préparé par l'Héliée de la Ligue pour le mariage.
Le couple célébra encore plusieurs minutes avant de s'éclipser, laissant les festivités se poursuivre comme le prévoyait le plan prévue par l'Onassis pour la journée.
La voix de So-yeon, déployant sa capacité Colour Universe, résonna dans l'Olympique tandis que le concert commençait. Les premières paroles s'envolaient, trouvant écho dans les voix de ceux qui connaissaient cette chanson, l’un des succès importants du groupe que dirigeait occasionnellement The Idol. À minima, tout ceux venant d’Agnôstos, comme le montrait les danseurs et musiciens qui chantaient les mots de la Polémarque, connaissait ce chant qui survolait leur ville depuis l’Amphithéatrion. Certains Akropolitains pouvaient peut-être avoir entendu cet air que la chanteuse avait présenté à divers festivals à travers le Nouveau Monde, et même occasionnellement sur la première partie de Grandline, tel le concert au célèbre parc d’attraction de l’Archipel Shabaody. En tout cas, cela était très appréciable que les gens apprécient le spectacle. D’autres festivités suivaient encore, entre autres la Cyclope Ouranienne Khutulun Khan, plus haute responsable de l’organisation de l’Amphithéatrion, allait affronter en un contre vingt des épibates de la Ligue Egéenne et un concours de tirs allait prendre place en même temps qu’une compétition d’athlétisme improvisé. Cela ne pouvait pas paraître spécialement palpitant pour certains, c’est pour cela qu’il y avait un certain enjeu : la « team Agnôstos » contre la « team Akropolis ». Par un réflexe patriotique primaire, chacun soutiendrait sa cité et s’investirait ainsi dans l’événement. C’était du pur divertissement, mais Rébéna s’était assuré de placer quelques soldats à divers endroits de l’Olympique afin de pouvoir les potentiels débordements et rixes qui pourraient émerger. En tout cas, pendant tout ce temps-là, d’autres événements se préparaient en coulisse.
-Iphicrate, puis-je vous parler ? demanda Rébéna en regardant en coin Phoenicia qui avait bien entendu accepter que ses enfants suivent une formation militaire lorsque son prétendant le lui avait demandé. C’est en rapport à la potentielle intégration d’Akropolis à la Ligue, pour que nous voyons ensemble comment organiser militairement notre collaboration.
-Je te retrouve au Grand Nauclèréion après pour rencontrer ceux qui veulent venir nous adresser leurs vœux, déclara Phoenicia à son nouvel associé.
Cette dernière s’éloigna de la rousse pour se diriger vers Demos à qui elle avait demander de l’attendre un peu plus loin.
-Bien. Je devrais avoir le soutien du peuple désormais. C’est le plus important, non seulement pour que je sois élu aréopagite mais également pour que les mœurs puissent commencer à évoluer. Si le peuple évolue, vu la configuration politique d’Akropolis, les nobles devront s’adapter aussi. Néanmoins, il va malgré tout falloir s’occuper de la noblesse. Nous pouvons la conquérir sur le long terme, puisque cela est moins impératif que le vote du peuple à l’approche des élections. Néanmoins, si je ne cherche pas à temporiser et trouver des accords des maintenant cela risque d’ériger un mur infranchissable entre eux et moi. Penses-tu pouvoir m’organiser une entrevue discrète, secrète, avec Praxiergos dans la soirée ou demain, ne serait-ce qu’une quinzaine de minutes ? Ainsi qu’une rencontre à un repas avec plusieurs familles nobles afin de me présenter officiellement à l’aristocratie en raison de mon statut d’épouse d’un béotarque ? Cela sera l’occasion de tisser des premiers liens et contacts et d’enclencher le plan B concernant l’Archonte Eunomique…
Si elle ne l’avait pas choisi lui, les chances qu’Iphicrate la respecte étant bien plus grande aux vues des éléments à sa disposition, ce n’était pas pour autant que les portes étaient fermées. Elle disposait encore d’autres options pour conclure des accords...
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Dim 26 Juin - 18:37
Archonte : Iphicrate. Béotarque
Sous le signe du spectacle vivant, le mariage fut ovationné et célébré par tout Akropolis. Si Iphicrate jouissait d’une bonne réputation auprès du peuple, ce fut l’aristocratie qui offrit les cadeaux de meilleure facture : de multiples représentations des lieux, des ouvrages rarissimes, des fleurs spécifiques à l’île, poussant dans les profondeurs marines… En soit, tout était fait pour mettre en valeur la générosité des plus riches personnes de la ville. Ce n’était cependant rien que l’Onassis n’aurait pu s’offrir d’elle-même, mais l’intention n’était pas de montrer la supériorité des nobles, simplement leur bonté.
Les scènes qui se succédèrent en mirent plein les yeux à la population. Et dans ce tourbillon de grandiose, rien ni personne ne put contester la légitimité de cette union. La fête dura longtemps après le départ des mariés, et nombreuses furent les festivités qui s’en suivirent, la ville profitant de cet essor ponctuel pour donner de grands banquets en pleine rue.
Enfin, lorsqu’ils purent s’éloigner, Iphicrate salua sa « bien-aimée » qu’il regardait avec un air doux malgré les circonstances de leur mariage. Même s’il s’agissait d’un lien dû à leurs obligations, il s’était mis à penser que c’était malgré tout la meilleure alliance possible… Et comment ne pas être sous le charme d’une personne ayant la personnalité de Phoenica ? Il n’était pas amoureux, cela ne l’empêchait pas de respecter sa damoiselle.
Lorsqu’elle partit, il effaça le sourire sur son visage pour y laisser paraître un air plus neutre en direction de Rébéna, toussotant pour donner à ses muscles faciaux le temps de se décontracter. Enfin, son regard se posa sur la rousse. Il avait pu lui parler plusieurs fois durant la semaine qui venait de se passer, étant donné qu’elle était en charge d’une partie des approbations des mises en scènes, et il avait pu constater son caractère impérieux. Elle n’était pas à fâcher, pourtant il n’irait pas forcément toujours dans son sens : seule son éducation stratégique prônait dans ces cas-là.
- Les Archontes et le peuple ont validé l’alliance, dont il faudra définir les termes exacts dans les semaines à venir, effectivement.
Il faisait référence à la tenue de l’Ecclésia exceptionnelle qui avait eu lieu quelques jours plus tôt, et qui avait aussi servi à annoncer le mariage. Iphicrate avait fait les choses biens, puisqu’il avait réussi à obtenir la bénédiction publique de Cyané pour réparation de son comportement envers la Navarque et la Cyclope Ouranienne.
- Nous devrions passer à la Citadelle Elyséenne, c’est là où se situe le siège stratégique. Il sera plus facile d’évoquer les lignes communes de défense. Pour l’instant il me semble précipité de fusionner nos forces, il est préférable de garder les bataillons distincts pour éviter des montées de xénophobie chez les citoyens akropolitains. On a pu observer ce comportement lorsque différentes colonies ont mixé leur armée locale à celles de la culture hellénique.
Il continuerait sur le chemin en avance vers le centre du pouvoir de l’île, si Rébéna acceptait de le suivre.
- Je souhaite conserver la main mise sur les armées pour gérer la défense de l’île en cas d’assaut, mais je peux aussi en parallèle m’intégrer, avec votre bénédiction, à la Ligue sous couvert de ma femme. Cela permettra de donner une ligne de commandement commune avec l’un de vos commandants. Phile, ma comparse béotarque, s’occupe plus des actions liées aux incursions d’Akropolis en mer. Bien que nous ne soyons plus à la hauteur de notre réputation, nous avons encore une flottille qui est régulièrement envoyée avec quelques généraux. C’était d’ailleurs l’un de mes postes, il y a quelques années.
A ses dix-huit ans, il avait été nommé à la tête des forces d’incursion de l’île. C’était ainsi qu’il avait pu déjouer les assauts répétés d’Erika en 1500. Elle avait cessé ses attaques en 1503, suite à sa débâcle à Impel Down qui lui avait coûté une partie de son Empire, aujourd’hui reconstruit. De 1503 à 1506, c’était Hadès Tenryon qui avait tenté plusieurs fois de les envahir. Ils devaient leur salut à divers facteurs, mais principalement à l’intervention de la Pègre et des Nébulas. Puis en 1506, il y avait eu la Bataille au pied de Red Line qui avait coûté à Hadès une partie de sa flotte. Depuis cette date-là, les deux Empereurs avaient cessé de les attaquer. Quant à Tengen, il avait tenté en 1497 de conquérir de manière pacifique l’île, mais avait échoué à cause d’un certain Eko Taka. En somme, l’historique de l’île semblait indiquer que les lieux étaient dans un calme relatif.
Demos
Demos suivait Phoenica comme un assistant, observant cette dernière avec un air sérieux. Il réfléchit aux paroles de la jeune femme, et acquiescerait finalement :
- L’alliance avec Saül de Valroy devrait permettre de maintenir les nobles sous contrôle pour l’instant. Il est populaire parmi eux, plus encore que dans le peuple. Il s’agit alors juste de contrôler votre propre popularité pour l’accroitre dans le sens de la rendre indépendante. Comme il s’en doute, il va peut-être tenter de contrôler l’évolution de celle-ci et la ralentir.
Il réfléchirait aux demandes de Phoenica. Praxiergos était l’un de ces nobles inatteignables, mais s’il se servait d’un service rendu à un membre de l’aristocratie quelques années auparavant, cela devrait être possible d’organiser un rendez-vous. En demander l’ancien esclave auprès d’elle, l’Onassis avait eu une réelle alliance à construire. En revanche, comment l’Archonte eunomique prendrait-il le fait d’avoir été écarté ? Il n’en avait aucune idée, ce n’était à vrai dire pas ce que lui demandait la nouvelle citoyenne de la Cité.
- Je vais arranger cela. Je pense que nous pouvons demander à Théano, la femme du géronte Thalès, pour organiser une rencontre. Quant à Praxiergos, je m’en charge aussi… Je ne peux pas garantir l’horaire, mais je vous aurai votre rendez-vous à tout prix.
Il partirait donc en quête de ceux dont il avait besoin pour réaliser l’opération, et quelques heures plus tard il reviendrait victorieux, mais la mine fatiguée. Praxiergos avait accepté de donner une quinzaine de minutes à Phoenica, à la Citadelle Elyséenne… Au niveau d’un des temples où il devait faire figuration. Elle pourrait le rencontrer dans la soirée, ce dernier habillé d’une toge particulièrement luxueuse, décorée de fioritures en tout genre. C'était le lieu idéal pour n'éveiller aucun soupçon, puisqu'ils se trouvaient dans un lieu sacré, près de la nécropole. De plus, les passages étaient suffisamment éloignés pour que les colonnes permettent de les masquer.
Archonte : Praxiergos. Dyarque eunomique de la famille Néléïde.
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Lun 27 Juin - 21:13
KoinonConquête
-J’ai hâte de découvrir votre Stratègéion. Quant au maintien de vos défenses propres, cela n’est guère un souci. Agnôstos conserve sa propre milice urbaine malgré notre présence, bien qu’il est vrai que nous tendons à en prendre le contrôle pour simplifier la gestion des défenses de cette cité qui, en raison de la présence de l’Arsenal Egéen sur place, deviendra le cœur de confection du matériel militaire de l’Empire. Nous pouvons nous contenter d’assurer la défense extérieure dans un premier temps. Je vais cependant placer un semblant de caserne qui appartiendrait à la ligue au sein de votre cité. Puisque la Ligue est après tout une fédération de combat en premier lieu avant d’avoir été transcendé en alliance militaire, cela pourrait faire office de « vestiaire » pour des personnes extérieures voulant participer à des événements de l’Olympique. Cela pourrait être en quelque sorte l’ambassade de la Ligue d’un point de vue politique dans un premier temps afin de faire passer la chose en douceur en attendant de pouvoir offrir un accès à nos hommes à Akropolis une fois que vous jugerai le moment propice à commencer à faire coexister nos forces. Même à ce moment-là, je pense que pour parvenir à une entente il faudrait placer un double enseignement, que les hommes de la Ligue apprennent des choses aux soldats akropolitains et inversement pour tisser les liens sociaux et la reconnaissance de l’autre. De plus, je pense que certains misthios seront intéressés par le fait de nous rejoindre car ce serai pour eux l’occasion d’obtenir des contrats d’autres cités, répondait la rousse tout en suivant le béotarque dans les rues de la ville blanche. Outre cette installation, je vais faire construire un fort dans le prolongement de l’Asphodèle afin d’accueillir les forces navals de la Ligue lorsque certains vaisseaux viendront faire une halte. Cela servirait également de forteresse à la flottille de défense que je compte mettre en place. Bien entendu, en rejoignant la Ligue, les navires de guerre akropolitains peuvent tout à fait venir s’y ravitailler, que se soit en vivre, en cordage, en toile, en poix et ainsi de suite. J’imagine cependant que je devrais voir cela avec Phile par conséquent puisqu’elle se charge de ces forces d’expédition.
Elle marqua une pause, observant les alentours alors qu’ils gagnaient progressivement de la hauteur.
-J’imagine qu’il va nous falloir rédiger un document clair d’entraide militaire clarifiant les détails des implications respectives. Bien que le document exigera certainement la mobilisation de soldats akropolitains pour participer à des opérations militaires de la Ligue en cas de guerre, dans les effets ça sera certainement la clause inverse de participation des autres cités de la Ligue aux opérations d’Akropolis qui sera surtout utilisé. Je voudrais également organiser de temps à autres un événement à l’Olympique et d’y faire de la publicité pour les événements de la Ligue ayant lieu à l’Amphithéatrion d’Agnôstos.
Après tout, pour prendre le contrôle de l’opinion populaire d’Akropolis il fallait savoir gérer les attentes de cette population qui était devenu vassale de sa propre grandeur passée, presque décadente dans son orgueil. « Ces Akropolitains si jaloux, si fiers qui jadis commandaient aux rois et aux nations et régnaient du Panthéon Olympien aux deux bouts de la terre, esclaves maintenant de plaisirs corrupteurs, que leur faut-il ? Du pain et les jeux de l'amphithéâtre. » C’est en ces termes que l’on pourrait peut-être critiquer la majorité de cette population dans le futur. Du pain et des jeux. La Compagnie Hellènes des Indes Equatoriales s’occuperait du pain, la Ligue Egéenne de Milon des jeux. Ce serait le moyen de les pousser à accepter les changements qu'induisait la politique militaire de la navarque et celle entreprise par l'Onassis pour rétablir la grandeur hellène. Néanmoins, si cet évergétisme ne suffisait pas pour diriger la noblesse, Phoenicia allait devoir passer par le clientélisme, qui commençait par le népotisme qui se mettait déjà en place…
Phoenicia Onassis "L'Armatrice des Armateurs" Cyclope Ouranien de la Compagnie Hellène des Indes Equatoriales
-Bonsoir, seigneur Praxiergos, ô représentant des Néléïdes. Je vous remercie encore pour m’accorder cet entretien supplémentaire au diner que nous avons déjà pu partager…
Sortant des ombres nocturnes projetés par les colonnes, Phoenicia apparut dans sa tenue habituelle, à ceci prêt qu’à son bandeau frontale s’ajoutait exceptionnellement une couronne faisant partie des cadeaux reçu durant le mariage. Ce type d’objet, généralement considéré comme le propre des familles royales dans d’autres cultures, n’était pas de nature royale dans l’absolue et pouvait après tout être porté par des personnalités riches et puissantes comme simple accessoire vestimentaire, à l’image de bracelets ou encore de ce fameux collier de l’Eleuthéria couvrant le haut de son chiton associé à un élément mixte entre l’himation et l’epiblema, l’assemblage donnant une tenue on ne peut plus personnalisé par rapport aux standards hellènes. S’approchant de son interlocuteur, elle observerait sa réaction avant de reprendre la parole.
-J’espère que les festivités vous ont plus, mais je ne suis pas là pour vous assaillir de futilité. Il me semble que votre famille rencontre quelques problèmes ces dernières années. C’est tout du moins ce que l’on m’a rapporté. Grâce à l’Ecclésia, le peuple d’Akropolis a une forte influence sur la politique de la cité et il semble ressortir des derniers événements que cela nuit à la contribution de l’aristocratie à la vie politique. Bien entendu, cela peut-être une analyse quelque peu biaisée et vous pourriez y trouver à redire, mais je pense que l’on ne peut ignorer le fais que les affaires liées à la Compagnie et à la Ligue ont été réglés grâce aux décisions du peuple et que la consultation de la noblesse akropolitaine n’a pas été demandé. Tout cela, ainsi que quelques histoires que mes oreilles ont pu me rapporter, tend à me faire penser que l’aristocratie a besoin de réaffirmer sa place dans la politique dans les décennies à venir. Néanmoins, avec le déclin économique d’Akropolis, ayant perdu son ancienne place de carrefour des échanges du Nouveau Monde au profit de Burj Babil, les finances de la noblesse ne sont plus aussi importantes qu’à l’âge d’or n’est-ce pas. Loin de moi l’idée de dire que vous êtes dans une situation précaire ou en manque d’argent. Néanmoins, moins d’argent signifie malgré tout moins de possibilités… Et si la noblesse se montre résistante à l’attrait de la Compagnie Hellène des Indes Equatoriales ainsi qu’à la Ligue, les bénéfices économiques qu’elle pourrait tirer en investissant lui échapperont au profit d’une bourgeoise qui ne manquera certainement pas de réclamer d’être une nouvelle génération d’aristocrate, menaçant la position de la noblesse déjà en place. Les dyarques eunomiques sont les dynasties représentantes de la noblesse et pourront se maintenir, d'autant plus aux vues de la grandeur de vos familles, mais dans de tels circonstances votre influence sur les organes politiques inférieures baisserait. En clair, le pouvoir de votre famille sera de plus en plus menacé. Je vous propose ainsi une alliance.
Son regard se dirigea en direction du reste de la ville qu’elle pouvait apercevoir entre les colonnes.
-Poussez la noblesse, doucement mais sûrement, vers l’acceptation de mon projet politique et l’acceptation de la Compagnie. En échange, je donnerai en mariage à votre héritier, celui qui deviendra le prochain dyarque eunomique des Néléïdes, l’une des filles que j’aurai avec Iphicrate. Par cette union avec la fille d’un béotarque et d’une aréopagite, qui sera peut-être devenue dyarque isonomique d’ici là qui sait, sera non seulement donné une dote conséquence mais surtout pourra redorer la popularité de votre famille grâce à l’aura qu’aura acquise la famille des Onassisides en tant qu’instigatrice d’un renouveau d’Akropolis et incarnation de la Ligue au sein de notre cité. Votre influence et votre richesse se renforceront d’une manière nouvelle et perdurable, vous replaçant au cœur de la vie akropolitaine comme votre dynastie mérite historiquement de l'être.
L'excitation agité son esprit. Quel réponse allait lui offrir cet homme que Demos lui avait décris comme peu réputé pour son intelligence, et dont Titia Lae avait dis à Rébéna de se méfier ? Allait-il l'envoyé balader ou saisir l'opportunité enrobé de louange sur sa famille ? Voyait-il des intentions cachés derrière cette proposition qui pourtant semble parfaitement transparente, rien que par la manière d'entamer son exposition ?
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Rébéna Té Ra
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Mar 28 Juin - 19:29
Archonte : Iphicrate. Béotarque
De toute évidence, Iphicrate semblait d’accord avec Rébéna. Il pourrait arranger l’intégration de la base en utilisant d’anciens locaux actuellement inusités, qui appartenaient à la Ligue Nauclère lorsqu’elle était extrêmement développée. Depuis ce temps, ils devraient être remis en état, et leur rachat coûterait sûrement un bon prix à la Té Ra mais ce serait sans nul doute un investissement rentable. Quant aux hommes qui voudraient intégrer cette caserne…
- Je trouverais cela intéressant que ce soit un premier pont entre locaux et personnes de l’extérieur. La Ligue Nauclère possédait un bâtiment nommé le Parthénon, où se réalisait une grosse partie de leur trésorerie : il avait des allures d’acropole et a été pendant longtemps l’un des points les plus haut de la Cité, avant que ne soit construite la Citadelle Elyséenne. Il pourrait servir de caserne. En terme de visuel, vous pourrez tout rénover. Ce bâtiment est à l’abandon, et n’a que rarement été entretenu faute de moyens.
Il devrait obtenir le permis mais la vente était préférable, et avait été l’un des points de discussion avec les autres Archontes. Parfois, des sujets financiers comme ceux-ci venaient sur le devant de la scène.
- Pour le second bâtiment, il faudra faire attention aux conditions spécifiques de l’île. Nous avons du mal à rajouter de nouveaux terrains. Cependant cela semble nécessaire vu la quantité de navire que vous possédez. Je demanderai à certains architectes de la ville de se pencher sur le projet avec les membres de la Ligue, pour respecter une unité et votre caractère. Quant à la flottille, je ne pense pas que Phile vous fasse obstacle.
Malgré son caractère bien trempé, Phile était raisonnable et ne manquerait pas de s’aider à augmenter les défenses de l’île.
- En envisageant de redevenir un carrefour, nous accepterons d’accueillir les Nebulas indépendants tant qu’ils ne posent pas de soucis à la Cité. Il faudra réaliser ce document pour la mise en place de notre alliance, cela pourra en faire partie. L’Olympique sera fortement utilisé en période estivale, pour des jeux divers et des tournois. Il faudra convaincre les Archontes de changer l’organisation… Je m’en chargerai après l’élection de Phoenica.
Il semblait convaincu de la réalisabilité de cela. De toutes les manières, si Phoenica entrait à la place de la moins favorite des trois, Cléopâtre, il serait en majorité dans ses alliances pour faire pencher les décisions en sa faveur. Entre Dropidas, Cyané, lui-même, Thalès, Callias et Hipparété, et en ajoutant Phoenica, il devrait pouvoir faire pencher les décisions en sa faveur. C’était un équilibre précaire, mais il serait moins embêté qu’auparavant. Tant que le successeur de Dropidas n’était pas entré parmi les Archontes cela dit…
Archonte : Praxiergos. Dyarque eunomique de la famille Néléïde.
Praxiergos regardait Phoenica en fronçant des sourcils. Il ne l’aimait plus, il l’avait décidé. L’alliance qu’il espérait ne s’était pas formée : peut-être aurait-il dû être plus direct et sauter le premier dans la charrette, destination la richesse. C’était clairement un problème : maintenant, il devrait trouver une autre femme. Il n’y avait plus de nombreuses candidates : Cléopâtre, ou Hipparété peut-être. L’une ou l’autre ferait l’affaire, il le craignait. Elles étaient moins belles que Phoenica, mais au moins Hipparété était originaire de l’île de par toute son ascendance.
Lorsqu’il vit la jeune femme, il ne put s’empêcher d’ouvrir bêtement la bouche avant de la refermer et de croiser les bras. Il écouta alors ce qu’elle avait à lui dire.
- Effectivement, c’est une vision biaisée, interromprait-il avant de la laisser poursuivre, malgré tout curieux de ce qu’elle avait à dire.
Il fut fâché de constater qu’elle avait remarqué que l’aristocratie n’avait pas eu voix au chapitre. Son air devint sombre lorsqu’elle parla de la fuite des pouvoirs vers la bourgeoisie, et il se sentit insulter qu’elle ose parler de ce sujet fâcheux qu’était la déchéance de l’aristocratie. Enfin, il se tut quand elle employa le mot « alliance ». Semblant un peu perdu dans les explications, il ne voulut cependant pas perdre la face devant son interlocutrice :
- Je vois. C’est alléchant, mais il s’agit de long terme. Et sur le court terme j’y gagne quoi ? J’ai besoin de garantis ! Vous ne pouvez pas…
Il baissa la voix :
- … me dire ce que je dois faire sans contrepartie. Je peux vous aider à obtenir l’avis positif de la noblesse, contrairement à Dropidas je participe encore aux rencontres.
Le vieil homme avait passé le flambeau à sa deuxième fille qui avait déjà quarante-sept ans.
- Je pourrais étudier les termes si vous vous montriez… généreuse.
Il était de toute évidence corruptible. Contrairement à ce qu’il laissait penser devant l’Ecclésia, est-ce que son intérêt pour la Cité était plus élevé que son intérêt personnel ? Qu’importe, son poste n’était pas dû à son dévouement mais bien à un concours du destin qui l’avait placé à la tête de l’une des deux familles aristocratiques les plus prestigieuses de l’île.
Si Phoenica réussissait à le convaincre, la prochaine étape serait son discours politique à l’Ecclésia. L’ordre de passage d’elle et des autres candidats serait décidé par tirage au sort. Elle avait le soutien du peuple, et bientôt elle aurait mis l’aristocratie de côté… Y aurait-il encore quelqu’un capable de l’empêcher de s’asseoir sur ce poste ?
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Rébéna Té Ra
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Mar 28 Juin - 21:59
KoinonConquête
-Très bien. Cela fera l’affaire. Vous pourrez voir directement les détails de la transaction pour la vente avec Phoenicia puisqu’elle est la trésorière de la Ligue. Je reviendrais relire la documentation et m’assurer en personne que tout est en ordre quand elle m’aura prévenu que tout est prêt pour recevoir ma signature. Concernant le fort pour l’Asphodèle, il sera dans le prolongement du port au niveau de la mer, alors j’ose considérer que cela sera malgré tout plus aisé que pour ajouter des constructions en ville qui effectivement est déjà un amoncellement de bâtiments. Nous avons en fait déjà repéré l’emplacement et Phoenicia a effectué des calculs préalables pour envisager les montants que nous devrions débourser selon les perspectives de notre architecte en chef l’éphore Dioclès Miltiade. Je demanderai à ce qu’il se déplace afin de voir avec vos architectes la manière de procéder. Enfin, concernant l’Olympique, il est envisageable que si de nombreuses festivités ont lieu nous participions à l’organisation sans la diriger et ainsi pouvoir obtenir quelques espaces tout en aidant à vos propres épreuves. Au besoin, envoyez moi une convocation et je me présenterai à l’ensemble des archontes afin de leur exposer les tenants et les aboutissants.
Rébéna avait conscience qu’il ne fallait pas se montrer oppressive pour conserver le plus d’opinion favorable possible. Qu’il s’agisse d’ochlocratie ou d’oligarchie, le melting-pot politique incroyable que représentait Akropolis nécessitait beaucoup d’adaptabilité et la Té Ra prenait sur elle pour effectuer correctement les concessions nécessaires. En tout cas, ce qu’il y avait à tirer des accords avec Iphicrate était intéressant. La récupération du Parthénon était un mouvement fort de symbole donnant un message implicite faisant de la Ligue Egéenne de Milon la nouvelle Ligue Nauclère. Cela pourrait s’ancrer dans l’esprit non seulement des citoyens mais des futures générations qui apprendraient l’histoire de ce bâtiment et son évolution. Concernant le Fort de l’Astral dont Dioclès avait déjà dressé des plans, intégré des Akropolitains au processus favoriserais l’acceptation de l’édifice ce qui amenait à ne pas pouvoir refuser une pareille offre. Néanmoins, Rébéna s’assurerait de maintenir le contrôle créatif au talentueux Dioclès. Enfin, pouvoir s’intégrer aux jeux, quitte à devoir restaurer l’un des amphithéâtres tombés en désuétude pour y faire se dérouler des combats, allait inscrire progressivement les événements de la Ligue dans le cadre d’Akropolis jusqu’à ce que cela devienne une habitude, quelque chose de normal. La stratégie qu’adopterais Khutulun Khan, en tant que directrice de toutes les arènes appartenant directement à la Ligue, formatrice de gladiateurs et maîtresse des opérations et préparatifs pour les spectacles et divers tournois, serai essentiel. Petit à petit, l’oiseau fait son nid. Si cela satisfaisait Iphiclès, la Té Ra lui donnerait le numéro de certains des éphores.
-Sur ce, je vais vous laisser. J’ai quelques préparatifs a effectués sur une autre île…
La rousse descendrait alors la ville pour rejoindre finalement l’Asphodèle. Se présentant au quai, elle observerait les alentours et garder en tête ses objectifs à venir : Dressrosa, le Corrida Colosseum, ses gladiateurs et possiblement le nakama de Titia Lae. Un beau programme en perspective. Prenant appui, sous le regard des personnes présentes, la rousse se jetterai à la mer et entamerai sa nage vers le large sans craindre ni les tempêtes du Nouveau Monde, ni les monstres marins qui le peuplait.
Phoenicia Onassis "L'Armatrice des Armateurs" Cyclope Ouranien de la Compagnie Hellène des Indes Equatoriales
Cela ne l’étonnait guère qu’il cherche à la contredire, comme elle l’avait volontairement préparé dans l’une de ses phrases. Peut-être était-ce elle qui avait raison et que l’archonte se voilait la face à cause d’une focalisation sur ses privilèges, de son incompréhension de la politique ou d’autres biais. À moins que ce soit lui qui avait raison. Dans tous les cas, elle pensait qu’en l’état, vu son attitude, il aurait cherché à la contredire peu importe l’opinion qu’elle donnait. Cela n’était pas grave et ne faisais que la conforter dans son opinion. Cet homme pouvait être dangereux, mais était assez malléable, manipulable. Il répondait à ses besoins primaires, à son aspect émotif. Il avait prouvé sa spontanéité durant l’Ecclésia. C’était bien plus simple de tourner dans une direction ce genre de personnes que ceux ayant beaucoup de recul, très posés, qui nécessitaient des moyens de contrôle, de manipulations, plus sophistiqués tant dans la forme que dans le fond. Finalement, il mordit à l’hameçon tendu, se montrant ouvert. Elle sourit alors à son interlocuteur. Un sourire aimable, charmant, presque séduisant. De la malice mélangée à une certaine sympathie en ressortait, une expression qui contrastait beaucoup avec les traits machiavéliques qu’elle avait pu revêtir face à Saül de Valroy qu’elle devrait également dompter progressivement, ce dernier étant certainement l’adversaire sur le long terme qu’il faudrait gérer.
-Ai-je dis que la dot serait versée le jour du mariage ? Non. Tout simplement car je vous propose de vous donner dix milliards de berry par mois jusqu’à ce que la fille que j’aurai désigné soit en âge de se marier.
Il accepta l’accord facilement. La corruption. Le nerf de la malversation. Avait-il compris ce qui se jouait-là ? Avait-il ne serait-ce que théoriser les raisons de cette méthode de paiement ? Elle aurait très bien pu lui donner un unique pot-de-vin pour se débarrasser définitivement de l’affaire. Phoenicia n’était pas assez bête pour faire cela : si elle le payait entièrement dès maintenant, il n’aurait pas de raison de ne pas la trahir par la suite. De plus, cela allait permettre de créer une forme de dépendance. Le dyarque eunomique allait pouvoir se reposer sur cette somme confortable mensuellement. La menace potentielle à brandir, qu’elle puisse lui couper les vivres, deviendrait de plus en plus impactante au fur et à mesure qu’il s’installerai dans cette situation, qu’elle lui deviendrait normal. Elle pourrait ainsi l’orienter en faisant pression au besoin sur des décisions importantes. Mais le clou du spectacle était bien entendu le népotisme. Phoenicia allait s’emparer un jour de cet archontat des Néléïdes. Dans le cadre de leur alliance, elle proposerait à Praxiergos de financer l’éducation de ses enfants et le contrôlerait par ce biais, permettant de réduire volontairement la potentielle éducation politique de l’héritier pour que sa propre fille, et elle-même, puisse manipuler ce dernier. Si elle parvenait à devenir la marraine, la protectrice de celui-ci, le prochain dyarque eunomique de cette famille serait simplement son pantin. D’une certaine manière, la lignée principale Néléïde deviendraient officieusement une branche des Onassisides et d’autres parts les Onassisides pourrait devenir une famille affiliée aux Néléïdes, leurs protecteurs officiels. En piratant cette lignée principale, Phoenicia pourrait détourner le pouvoir décisionnel d’un des dyarques eunomiques sur sa propre lignée pour l’aider à en faire une des nouvelles dynasties isonomiques.
Pour accélérer sa prise de pouvoir sur les Néléïdes, Phoenicia devrait même accentuer sa politique budgétaire envers Praxiergos. Petit à petit, il lui faudrait lui proposer de lui payer de plus en plus de choses, en échanges de petits ou gros services. Mais le véritable but serait de rendre cet homme entièrement dépendant d’elle, de l’entretenir presque entièrement pour qu’il ne puisse plus se passer d’elle et se réfère à elle le plus possible. Cela impliquait également qu’elle allait devoir influencer le choix de mariage de l’homme pour éviter qu’il ne se trouve avec une femme d’une trop grande conscience de ces enjeux. Les archontes ou anciennes archontes étaient des choix de première qualité pour ce dyarque, mais il faudrait que l’Onassis parvienne à empêcher de tel union, peu importe que cela soit en soudoyant, corrompant ou en poussant la promise à reconsidérer l’acceptation du mariage. Il fallait que l’Onassis pousse Praxiergos vers les bras d’une aristocrate riche, précieuse et belle, lui qui aimait la beauté, issue d’une famille prestigieuse, l’une de celle revenant régulièrement à la gérousie par exemple afin de donner un faux espoir sur la capacité de cette femme à pouvoir obtenir un poste d’archonte avec le soutien de Praxiergos. A vrai dire, ce faux espoir pourrait devenir réalité. Si Phoenicia parvenait en effet par-dessus le marché à pousser cette « alliance » avec le Néléïde jusqu’à lui proposer d’aider une telle femme à s’emparer du poste de géronte, Phoenicia pourrait par ce biais également contrôlé une géronte… Ce plan permettrait donc, s’il se réalisait dans les années, ou plutôt décennies à venir, de passer du contrôle de deux archontats à quatre. Si par-dessus le marché elle éduquait correctement l’un de ses enfants pour devenir aréopagite, pendant qu’elle serait devenue dyarque isonomique et que Iphicrate préparer un autre de leurs héritiers à devenir béotarque, ce serait même cinq postes que contrôlerait les Onassisides : largement de quoi prendre l’ascendant décisionnel dans la politique de la cité. Le but n’était pas un coup d’Etat après tout, mais bien de permettre à cette nouvelle « dynastie » d’instaurer sans soucis la politique prévue par Rébéna et Phoenicia pour ouvrir Akropolis à son nouvel âge d’or.
Elle n’était qu’au commencement d’un long périple, un long jeu qui prendrait la majorité de sa vie à atteindre son objectif final. Et cela était sans considérer l’ardent souhait personnel de Phoenicia de se rapprocher des Actéonides. Cette famille « royale », puisque le terme dyarque était le penchant binomial du terme monarque, la fascinait bien plus que les Néléïdes à vrai dire. Était-ce dû à son appréciation d’Actéon, celui des deux leaders des fondateurs qu’elle préférait face à Nélée ? En tout cas, si elle était élue aréopagite, la première des entrevues qu’elle prévoyait était avec Dropidas. Elle ne serait peut-être jamais une Actéonide, néanmoins cela ne pouvait l’empêcher d’offrir ce destin à l’un de ses enfants… Oui, l’un de ses grands fantasmes était de faire du prochain Onassis, celui ou celle qui dirigerait l’Arsenal Egéen après elle, un Actéonide par mariage afin que les Onassis eux même ait à l’avenir un sang si prestigieux dans leur lignage. Cela pourrait d’autant plus renforcer les liens entre Agnôstos et Akropolis pour les faire perdurer après le trépas de Phoenicia… Elle avait en cela une idée en tête à proposer à Dropidas…
Néanmoins, viens bientôt l’heure des élections et Phoenicia fut convié, comme les trois autres candidats, à se présenter à l’Ecclésia. Le tirage au sort annonça que Callias serait le premier à s’exprimer, Cléopatre la seconde, Telessila en troisième. C’était ainsi les trois archontes sortants qui avaient la priorité de la parole par les aléas du hasard. Phoenica, par conséquent, se trouvait en dernière. Si certaines oreilles seraient peut-être lassés d’écouté des opinions politiques au moment de son intervention, la position avait malgré tout un avantage considérable : étant la dernière à s’exprimer, ses adversaires, dans leurs discours, ne pourrait pas répliquer à, et critique, ce qu’elle allait dire là où elle aurait au besoin toute la latitude nécessaire pour relever des points problématiques dans les paroles de ses adversaires sans qu’eux puissent s’en défendre. Ce n’était donc pas si mal en fin de compte. Elle ouvrirait ses oreilles aux paroles de ses trois adversaires afin d’incorporer le plus d’éléments possibles pour les ressortir si le besoin se faisait sentir de répliquer.
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Rébéna Té Ra
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L’Ecclésia était pleine. Les discours des candidats ouvraient la période électorale qui durerait vingt-sept jours, durant lesquels les participants pourraient prendre plusieurs fois la parole. Une dizaine de jours plus tôt, il avait fallu apporter des documents permettant de signifier le soutien suffisamment important de la population pour entrer dans ces lieux en tant que candidat, puis chacun d’entre eux pouvait s’être avancé. Pas de mise en scène, une sobriété qui voulait mettre en avant le discours au-delà de l’apparence. D’ailleurs, la tenue était classique et imposée sur un thème de neutralité. Quand les citoyens voyaient la personne en face d’eux, ils pouvaient s’y identifier.
De tous les aréopagites, Callias était celui qui avait le plus lutté pour obtenir le poste. Il avait participé à trois élections depuis ses dix-huit ans, et s’était finalement qualifié durant la dernière. Il en était à sa quatrième, mais avait assis sa popularité en tant que misthios puis, blessé au combat, en tant que philosophe.
- Mes chers concitoyens, je me présente devant vous dans le but d’affirmer un second mandat. Vous représenter est pour moi un honneur […]
Il parla pendant quelques instants de manière très méthodique de ses actions passées, et de ce qu’il avait pu apporter en tant que citoyen de l’Ecclésia puis en tant qu’archonte. Ses hauts-faits n’étaient pas exceptionnels, mais il semblait concentré sur sa stratégie politique passée. Enfin, quand il fallut se concentrer sur le futur, son temps était bientôt écoulé.
- Je souhaite me positionner en faveur de nouvelles alliances, de nouveaux départs et de nouvelles aventures. […]
Il conclut de manière très nette, sans fioriture. Aucun applaudissement. Pendant quelques instants, les membres de l’Ecclesia semblèrent délibérer de leurs impressions, mais Callias semblait confiant. Ce fut alors au tour de Cléopâtre.
La moins favorite des trois aréopagites sortants était la fille d’anciens métèques, ayant obtenu la citoyenneté de leur fille par d’étranges subterfuges. Elle avait d’ailleurs tendance à faire mine de se rapprocher des étrangers, leur disant qu’ils étaient « presque pareils ». Et c’est cette attitude d’assimilation qu’elle portait sur elle.
- Mes chers concitoyens, nous sommes réunis à l’Ecclesia pour nous concerter sur l’avenir de notre belle Cité hellénique. Parcourir ensemble nos rues pavées par nos efforts est l’une des fiertés qui m’anime. Nous sommes l’Akropolis d’aujourd’hui, et nous serons l’Akropolis de demain. […]
Elle parla alors projets. Elle parla d’éléments concrets de la vie citoyenne actuelle, sacralisant le « nous » dans une posture presque exagérée. Si son discours semblait travaillé en surface, il s’agissait de quelque chose qu’elle avait du mal à maîtriser. On lui savait des parents impliqués, encore métèques, alors il n’aurait pas été étonnant qu’elle ait obtenu un discours déjà prêt. C’était cependant quelque chose qui convainquait certaines personnes. Callias était respecté là où Cléopâtre avait le don de réunir les opinions sous son égide.
Enfin, quand la troisième candidate se mit devant tout le monde, il y eut de nombreux sourires sur les lèvres, incontrôlés et incontrôlables. Telesilla était celle qui semblait le plus voilée dans le mystère. Elle était citoyenne de naissance et avait fait partie des médecins partant à bord des navires d’exploration. Après quarante ans, elle était revenue sur terre et avait entamé sa carrière politique. Mariée, elle avait eu quatre enfants, dont l’un était mort jeune à son grand désespoir.
- Mes chers concitoyens, c’est sous des auspices favorables pour l’avenir de notre Cité que je m’adresse à vous aujourd’hui. Les Moires semblent être de bonne humeur récemment. […]
Le public riait doucement, et son côté maternel enveloppait de nombreuses personnes. Telesilla faisait partie de cette tranche restreinte de personnes qui pouvait dire presque n’importe quoi et qui aurait toujours l’attention des autres. Tous semblaient conquis, et l’Ecclésia était apaisé pour écouter le discours de Phoenica qui aurait l’attention de tous et de toutes, particulièrement grâce à son statut de nouvelle arrivante. L’opinion positive travaillée par ses alliances semblait porter ses fruits, se lisant dans les yeux de la plupart des citoyens.
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Rébéna Té Ra
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Mer 29 Juin - 1:48
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Phoenicia s’avança à son tour et prit une grande inspiration. D’un certain côté, elle fut légérementlégèrement déçu que personne ne tente d’attenter à son projet, mais peut-être savaient-ils tous qu’ils risquaient de s’y casser les dents vues que les alliances avaient déjà été voté au préalable. Son regard embrassa la foule tandis qu’un sourire chaleureux couvrait désormais son visage.
-Akropolitains, Akropolitaines… Nous arrivons à l’aube d’une ère nouvelle. Une ère de renouveau. Vous me connaissez depuis peu, mais vous savez tous l’ambition que je porte. Il est temps pour Akropolis de retrouver la gloire qui lui a été arraché il y a tant de temps. Nous parlons ici du destin d’Akropolis… Mais Akropolis n’est pas le maître de son seul destin, c’est la torche guidant le monde égéen dans l’obscurité, le phare éclairant la voie que tous les Hellènes devraient suivre. Nombreux sont ceux à l’avoir oublié. Les apoikia, les emporions, toutes ces anciennes colonies qu’Akropolis a bâti, façonné voir éduqué ont attrapé leur indépendance, résistant tant bien que mal à cette lumière. L’heure est venue d’y mettre un terme, de réunir le monde égéen sous un seul et unique regard, dans une même direction. Si je me présente aujourd’hui devant vous, ce n’est pas pour les seules citoyennes, ce n’est pas pour la seule aristocratie, ce n’est pas pour les seuls marchands, ce n’est pas pour les seules misthios, ce n’est pas non plus pour le pouvoir, la gloire ou la richesse. Je suis ici pour Akropolis toute entière, du nauclère au métèque, de l’enfant au vieillard, de l’archonte au bouleute. Car cet avenir, ce n’est pas celui d’un seul ou d’une seule partie de la société, c’est celui de tous. La flamme de cette torche, de ce phare, peut briller de nouveau. L’âge d’or n’est pas derrière nous, il est devant nous. Il ne reste qu’à faire cap vers cette destination.
Vous savez tous mes origines. Je suis née à Agnôstos, descendante de la longue lignée d’Hellènes tenant l’Arsenal Egéen contre vent et marées depuis des générations. Je suis l’une des fondatrices de la Compagnie Hellène des Indes Equatoriales, ce projet de coalition des entreprises qui a déjà fait ses preuves, dont vous avez déjà approuvé le ralliement et qui assurera l’établissement d’un système économique renouvelé qui offrira un bénéfice sans commune mesure aux commerces akropolitains. Je suis également la trésorière de la Ligue Egéenne de Milon, ce koinon militaire que vous avez également approuvé, dirigé par la navarque Rébéna Té Ra. Vous avez tous été témoin de sa force face au grand Kars Makram. Vous l’avez tous entendu me faire sa représentante, la porteuse de sa voix, au sein de cette cité après ce mariage qui ne pas lier uniquement à mon cher Iphicrate, mais qui a également fais de tout le bon peuple d’Akropolis ma famille. Certains pourront critiquer le fait que j’étais une étrangère, que je serai peut-être le pantin de cette femme rousse qui a vaincu un grand nébula. C’est là avoir été sourd à mes discours précédents, aux preuves de ma considération pour cette ville. Les jeux de la Ligue que j’ai apportés ici, le spectacle que je vous ai offert, ne sont pas un simple divertissement. Il ne s’agissait aucunement de la volonté de la navarque. Je suis la seule et unique détentrice de ma volonté et cette volonté je vous l’ai montré, je l’ai fais s’incarner. Ces spectacles grandiloquents, ces feux d’artifices, cette magnificence, voire cette munificence, n’étaient pas là pour nous célébrer. C’était là une vision du futur. J’ai entendu les discussions qui ont été animés par les prestations que la Ligue et la Compagnie peu fournir. Vous avez pour beaucoup vanter les louanges de ce spectacle vivant. Cela pourrait être la destinée d’Akropolis. C’était là un jour de fête et une démonstration de la force de Rébéna Té Ra. Imaginez maintenant qu’Akropolis s’érige une telle grandeur que ce type d’évènement serait le quotidien de la ville, que chacun pourrait profiter régulièrement à son échelle de ce que cette ville, bâtisseuse d’une civilisation, moteur d’un monde qui avec ignominie l’ignore aujourd’hui, mérite. Ainsi « Toutes les bonnes choses de ce monde affluent dans la cité en raison de la grandeur de la cité. » disait Panaxiandre !
Tous ceux qui m’ont précédé ont raison. Vous servir est un honneur dont chacun des Akropolitains mesure les tenants et les aboutissants. Il est également questions de nouveauté à toutes les échelles de la vie de cette cité. Les Moires semblent en effet donner une impulsion nouvelle. Chacun d’eux vous a servi noblement et est légitime à prétendre un nouveau mandat d’aréopagite. Je le reconnais amplement. Néanmoins, il n’y a que trois places à pourvoir. Alors quelles raisons peuvent bien m’amener à présenter ma candidature à cette assemblée aujourd’hui réunie, celle à l’origine de toute forme de démocratie et pourtant encore l’une des seules qui donne le choix au peuple ? Cela me semble pourtant limpide. Pour mener Akropolis vers le changement qui l’attend, vers sa destinée nouvelle, je ne vois pas meilleure personne que celle qui a contribué à bâtir ce rêve. C’est depuis ma plus tendre enfance que mûrit en mon esprit le projet du renouveau de notre civilisation, de la Renaissance d’Akropolis comme la plus grande et puissante ville de toute cette planète. Ce n’est pas simplement un projet que je suis venue vous présenter il y a à peine quelques semaines. Non, ce n’est qu’un euphémisme ignoble. C’est le but de ma vie. J’en ai peaufiné les moindres détails des années durant dans un projet qui a rejoint et fusionné avec celui de Rébéna Té Ra. Je n’ai pas fondé la Compagnie Hellène des Indes Equatoriales pour m’enrichir, je l’ai fait pour enrichir Akropolis. Je n’ai pas soutenu l’ambition de la navarque car je souhaitais me faire le bras droit de celle qui allait mettre un terme à l’interminable règne d’Hadès, je l’ai fais pour offrir à Akropolis un empire plus puissant et plus grand que tout ce que cette ville divine à jamais connus.
Ce que je propose à cette ville n’est pas un simple programme. Il ne se limite pas à la politique économique, sociale ou législative que je représente et que j’ai eu toute la largesse d’évoquer au cours de mon premier discours ici même. Ce que je propose c’est un avenir où Akropolis reprendra les rennes de ses anciennes colonies pour les unir et exploiter avec elle les richesses que l’empire déchu d’Hadès aura à offrir à notre civilisation. La vénérable dyarque isonomique Cyané a déclaré à Rébéna Té Ra que « L’instinct n’a jamais mené Akropolis au sommet de sa gloire, c'est la sagesse et le savoir qui nous ont poussé à nous étendre. » Alors qu’est ce que cela peu donné en combinant sagesse et savoir à l’instinct implacable de la Ligue Egéenne de Milon ? En tant que chaînon entre la Ligue et Akropolis, je vous offrirai l’instinct de Rébéna tandis que pour parvenir à conquérir l’empire d’Hadès je rapporterais à l’oreille de cette dernière la sagacité de cette noble citée. C’EST CELA EN EFFET…
DEPUIS TROP LONGTEMPS LE REGARD D’AKROPOLIS S’EST REFERME SUR LUI-MEME. IL NE S’AGIRA DESORMAIS PLUS D’ETABLIR LA POLITIQUE INTERNE ET DE DECIDER DE QUELQUES EXPEDITIONS EXTERNES. DEPASSONS ENSEMBLE LES LIMITES QUE NOUS NOUS SOMMES CREE SUITE A LA PRISE D’INDEPENDANCE DES COLONIES. AFFRANCHISSONS AKROPOLIS DES CHAÎNES DU PASSE CAR « SI L’ON VEUT OBTENIR QUELQUE CHOSE QUE L’ON N’A JAMAIS EU, IL FAUT TENTER QUELQUE CHOSE QUE L’ON N’A JAMAIS FAIS ! » COMME LE DECLARAIT ACTEON À NELEE. SERVONS NOUS EN AVEC L’AIDE DE NOS FRERES, ENFIN REUNIS, POUR APPRIVOISER CE MONDE QUI A OUBLIE QUE LES HELLENES SONT LA PLUS BELLE ET EMERITE DES CIVILISATIONS. ILS N’ATTENDENT QUE NOUS. LE MONDE EGEEN TOUT ENTIER N’ATTENDS QUE LA DECISION D’AKROPOLIS POUR SE RESSAISIR. ALORS ALLEZ-VOUS DEMEURER ENSOMMEILLER A OBSERVER LE MONDE EVOLUER OU ALLEZ VOUS SUIVRE REBENA TE RA ? ALLEZ VOUS ME SUIVRE ? ALLEZ VOUS SUIVRE L’OPPORTUNITE QUE LES MOIRES VOUS OFFRE ? EMPAREZ VOUS DE VOTRE DESTIN !
A ces mots, elle lèverait les bras, cherchant à inciter le peuple à s’exprimer, à crier, si elle avait réussi à les captiver, à les exalter. Néanmoins, elle reprendrait achever son discours dans les quelques secondes qui lui restait.
-AKROPOLITAINS, VOUS DISPOSEZ DE VOTRE LIBERTE, ALORS ERIGEZ VOTRE COURAGE ! AYEZ FOI EN REBENA TE RA ! PORTEUSE DE BIEN DES NOMS, ELLE FUT NOMMEE ARESCLES PAR SES PARENTS, KASSANDRA ALFITALIA CAINEGHYS PAR CELUI QUI L’ELEVA, REBENA TE RA PAR ELLE-MEME… MAIS IL DEMEURE UN NOM QUE NOUS POURRONS LUI DONNER NOUS MEME… JE VOUS L’AFFIRME MES AMIS, IL S’AGIT LA DE TYPHÉE, LA CREATURE QUI FIT PEUR AUX DIEUX, LE PREDATEUR DE LA RACE DIVINE ELLE-MEME, QUI A PRIS FORME HUMAINE POUR TROUVER SA REDEMPTION AUPRES DE NOS DEITES EN NOUS AMENANT, NOUS LEURS FIDELES SERVITEURS ET CROYANTS, DANS UN NOUVEL ÂGE ! IL EST NORMAL DE CRAINDRE CE QU’APPORTE LE VENT DESTRUCTEUR DU SEIGNEUR DE LA DOMINATION, MAIS VOUS SAVEZ TOUS QU’EN L’EMBRASSANT, QU’EN NOUS LAISSANT PORTER PAR CELUI-CI, NOUS ATTEINDRONS LES MERS QUI NOUS ONT ETE INACESSIBLES JUSQU’ALORS ! NULLE BARRIERE NE RESISTERAS PLUS A AKROPOLIS GUIDEE PAR LA FUREUR DE TYPHÉE SOUS LE HARNAIS DE NOTRE PHILOSOPHIE ! ALORS QUE LA SAGESSE DE NOS ESPRITS PUISSE NOUS LE RAPPELER POUR TOUJOURS : …
Il était temps de conclure par une phrase qui demeurerait à jamais dans les mémoires si elle était élue, une phrase qui serait une citation dans sa légende si, comme Iphicrate l’envisageait, elle devenait la Mère de la Renaissance, à l’instar de la réplique qu’Actéon avait lancé à Nélée dans leur querelle mythique. Serrant le poing, elle le brandit devant elle sans pour autant tendre le bras au maximum, faisant entre son avant-bras et le bras un angle de quatre-vingt-quinze degrés.
-IL N’EST POINT DE BONHEUR SANS LIBERTE, NI DE LIBERTE SANS COURAGE !
Cette phrase signait la fin de son intervention. Elle reculerait alors et reprendrait sa respiration en masquant le plus possible son essoufflement pour garder sa stature en observant les réactions de part et d’autre.
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Rébéna Té Ra
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La première prise de parole à l’Ecclésia était réputée pour être la plus importante. Un proverbe disait « Vous n’aurez jamais une seconde chance pour faire une bonne première impression. » et c’était vrai. Il était plus difficile de déconstruire que de construire. Ainsi, l’habit était choisi pour éviter que le regard ne se porte sur l’apparence, bien que cela soit futile quand les habitants d’Akropolis avaient encore en mémoire la tenue du mariage entre Iphicrate et Phoenica. Les bruits s’étaient tus, et le discours avait commencé. Contrairement aux trois autres avant elle, le rythme était plus soutenu, plus vif, plus expressif. Les Akropolitains avaient oublié depuis longtemps l’art de discourir pour captiver, tant que la « sagesse » qu’il prônait était une béquille au « courage » qu’ils n’avaient plus qu’en petite quantité.
Les regards s’étaient réveillés, et la population de l’île avait commencé à revivre au fur et à mesure de la prise de parole. Des flammes dansaient dans les regards captivés de l’audience. Les spectacles vivants étaient éphémères, mais les mots resteraient pour toujours pour le peuple de philosophes qu’ils étaient. Cette prise de parole n’était pas un divertissement, c’était le cœur même de leurs vies, l’espoir qu’une vocation pour la réussite renaisse dans la Cité. Le souffle d’un renouveau pesait dans les paroles de l’Onasissis, telle la promesse d’un lendemain pavé d’or.
Un premier cri, puis un second se transformèrent bientôt en des applaudissements qui feraient transparaître de manière inédite depuis vingt ans les espoirs dont Phoenica était la porteuse. Le peuple s’exprimait, une flamme ravivée, et de nombreuses personnes dans les rues comprendraient que quelqu’un avait ramené de la vie dans l’Ecclésia. Callias applaudit lui aussi, contrairement à ses deux comparses : Cléopâtre était folle de rage, et Telessila se contentait de sourire de manière admirative, sans pour autant agiter les bras. Deux d’entre eux avaient appris quelque chose en observant la jeune femme…
- Vive la Démocratie ! Vive Akropolis !
Callias avait pris la parole après le discours, comme pour répondre à celle de Phoenica, et soudain le peuple répéta : « Vive la Démocratie ! Vive Akropolis ! » qui conclut la tenue de l’Ecclésia tandis que la Dyarque Cyané amènerait tout le monde à quitter les lieux après les derniers échanges. L’ancien mithrion irait alors voir sa potentielle future collègue pour la féliciter de son discours inspirant. En tant qu’ancien militaire, il avait lui aussi été confronté à son lot de paroles encourageantes, principalement lorsqu’il allait voir ses camarades mourir sur les champs de bataille. Combien de fois l’Asphodèle, qui en portait encore les stigmates si on savait où regarder, avait été le champ d’une bataille ardue ?
Enfin, la période politique continuerait. L’opinion public bougerait peu pendant ce temps : c’était un déploiement des efforts conjoints de Saül de Valroy, Iphicrate et de Praxiergos qui donnaient chacun du leur pour aider Phoenica dans l’ombre, ou à la lumière de leurs fonctions. Et quand le vote final arriva enfin, ce fut Cléopâtre qui fut tirée de son siège d’aréopagite. Ainsi se concluait sur cette île les événements qui mèneraient au début de l’Hiver 1508. La nomination de Phoenica ferait grand bruit, mais c’était surtout l’installation de la Ligue Egéenne de Milon qui ferait résonner sur le Nouveau Monde un tonnerre de protestations…
Hash, le Sempiternel. Stratège d'Erika Orato.
- La Ligue Egéenne de Milon ? Intéressant, après être restée cachée dans l’ombre aussi longtemps ils décident d’émerger… Et Kars Makram a été vaincu ? Nous devrions surveiller de près la Té Ra.
Hash observait avec un air calculateur les rapports qui avaient été envoyés par les personnes qu’il payait sur Akropolis pour lui fournir des informations. S’il avait accepté de ne pas intervenir en politique locale, c’était parce qu’il savait que les éléments formés par l’île n’étaient pas encore murs. Il préférait pouvoir les cueillir à leur apogée, et c’était finalement une erreur de jugement puisqu’une force jusqu’alors peu vindicative était apparue sur le devant de la scène.
- Et tu dis qu’elle en veut à Hadès Tenryon ? - Oui, Maître. - Serait-il intéressant de nous servir de cette nouvelle opposition pour prendre l’ascendant sur lui ? Assistons aux premières escarmouches avant de nous prononcer.
Aux murs de ce qui lui servait de bureau se trouvaient les avis de recherche de plusieurs grands noms du Nouveau Monde, dont Kyo Kara et Honula Fryja dont il cherchait activement à se débarrasser. Il devait empêcher ces deux-là de nourrir plus d’alliances… Ainsi, il remettrait peut-être le dossier « Alpha Predator » à plus tard.
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Rébéna Té Ra
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Mer 29 Juin - 16:09
KoinonConquête
La période de campagne s’entama donc avec cette série de discours. Face à la réaction de l’assemblée, Phoenicia ne pu que sourire et n'hésita pas à saluer d’un hochement de tête ceux dont elle croisait le regard, les remerciant tout en les incitant à continuer avec ce « oui » d’encouragement. Ce n’était que le début et il fallait tenir le cap. Elle ne manqua pas de noter la réaction de ses opposants et notifia la position délicate de Cléopâtre qui ne semblait guère ravie des événements. Callias et Telessila quant à eux semblaient bien plus ouvert et serein à son accession au poste. Ainsi dès la fin de l’Ecclésia, avant même de quitter la scène, Phoenicia alla saluer Callias pour le remercier pour son intervention finale ainsi que lui souhaité bonne chance pour la suite de la campagne. Elle l’invita également à un diner afin de discuter politique, invitation qu’elle enverrait également un autre jour à Telessila par missive. Si c’était bien ces derniers qui étaient élus à ses côtés, il lui fallait des à présent se rapprocher d’eux. Le bon fonctionnement de l’Aréopage allait nécessiter une bonne entente entre les trois aréopagites, alors l’Onassis comptait bien établir ces amitiés durant la période électoral. De plus, si de cette manière elle les convainquait qu’ils pourraient avancés ensemble dans une direction commune pour le bien de la cité, durant leurs interventions suivantes, s’ils devaient mentionner leurs concurrents ou débattre, ces deux là pourraient la traiter pour ainsi dire comme une des futurs aréopagites. Si eux même la traitait avec cette déférence, cela s’insinuerais encore davantage d’en l’esprit du peuple. Si leurs représentants la considéraient comme l’une des leurs, cela ne contribuait-il pas à la désigner comme digne d’en faire partie après tout ? En tout cas, vu l’enthousiasme de Callias suite à son discours, l’Onassis comptait bien entamer une forme de collaboration particulière avec lui, ce qu’elle ne manquerait pas également de faire avec Telessila si cette dernière se montrait ouverte.
Les activités de Phoenicia durant la période politique ne constituaient pas uniquement en un rapprochement avec ceux qui avaient le plus de chance de devenir ses collègues directs. Elle chercherait à rencontrer Dropidas afin de proposer aux Actéonides de devenir les garants officiels des installations de la Ligue Egéenne de Milon qui progressaient dans leur développement. Ainsi, bien que la propriété de tels structures ou de tels navires de guerres demeurerait à la Ligue, elle chercherait à faire de Dropidas, et des Actéonides, l’interface officiel entre la Ligue, ce qui la comprenait elle de manière détournée, et la noblesse là où Praxiergos faisait office d’interface officieuse dont, par le financement qu’elle lui octroyait, elle était en quelque sorte la garante. Pour sceller l’accord, elle chercherait à proposer à Dropidas que les Actéonides financent les futurs achats de navires à l’Arsenal Egéen pour la flotte d’exploration d’Akropolis, ce qui feraient de cette famille les financeurs et propriétaires des futures moyens maritimes akropolitains que proposerait Phoenicia aux archontes une fois qu’elle les aurait rejoints. Elle verrait également pour rencontrer les gérontes à un diner mondain où elle en profiterait pour faire connaissance avec eux avant de finalement s’attaquer aux dyarques isonomiques. Cyané étant celle ayant le plus largement intervenue dans l’arrivée de la Ligue à Akropolis, c’est vers cette dernière que se porta en premier lieu l’intérêt de l’Onassis pour entamer une relation saine. Son objectif serait de prouver définitivement à la demoiselle que la Compagnie et elle-même n’étaient pas des menaces pour Akropolis et qu’elle était ouverte à dialoguer avec les Archontes, qu’elle ne comptait pas imposer ses propres décisions pour la seule raison qu’elle était la voix de Rébéna à Akropolis et donc qu’elle chercherait à gouverner conjointement avec les autres archontes avec sagesse. Elle se tournerait ensuite vers le second dyarque isonomique qu’elle rencontrerait si l’occasion se présentait et avec qui elle chercherait à établir des rapports cordiaux... quand bien même elle aspirait à obtenir ce poste un jour.
Néanmoins vint finalement la fin de cette période électorale. Les résultats allaient tombés dans la journée. Le sens du spectacle était particulièrement important pour Phoenicia, comme elle l'avait déjà montré auparavant. Ce n'était pas seulement un moyen de divertir, cela permettait à donner de l'intérêt à des événements qui pourraient ne pas intéresser certains, que ce soit par lassitude ou par considération que ce serait simplement ennui. Si un mariage politique avait pu être transformé en véritable fête, il n'y avait pas de raison que l'Onassis ne parviennent pas à renouveler sa démonstration des capacités de divertissements de la Ligue en médiatisant les résultats eux mêmes tout en leur apportant une dimension festive cherchant à attirer l'intérêt même de ceux qui ne s'intéressaient pas à la politique généralement, que ce soit des déçus, des mis à l'écart de la vie politique en raison de leur statut ou la jeune génération n'ayant pas encore l'âge de participer. Ce jour ne devait pas simplement être la confirmation de la nouvelle direction politique dans laquelle s'engageait Akropolis, cela devait aussi être le jour où elle embarquait tous les Akropolitains sur cette nouvelle voie. Le renouvellement politique serait non seulement de fond mais aussi de forme. Et tout cela grâce à la Ligue, grâce à la Compagnie, grâce à la figure politicienne akropolitaine qu'était Phoenicia. Cette dernière voyait en effet beaucoup plus loin que la simple élection qui se jouait : elle préparait déjà sa réélection en cherchant à tirer dans cette masse silencieuse des partisans, des militants, qui redécouvriraient la vie politique à travers elle sous une approche nouvelle se voulant plus intéressante pour eux.
Ainsi, des toiles avaient été dressés aux quatre coins de la cité, un "écran géant" par dème sur lequel était projeté ce que filmait l'escaméra connecté. Tout le monde, peu importe son statut, pourrait ainsi assister aux événements et notamment aux résultats du vote. Mais ce n'était bien entendu pas tout. Pour terminer cette période électorale et faire monter l'excitation à l'approche du verdict, des prestations avaient été préparés. Si cela avait commencé avec des humoristes ainsi qu'une pièce de théâtre comique, l'heure des performances musicales qu'avait déjà pu mettre en avant la Ligue à l'Olympique allait être à l'honneur durant la dernière demi-heure avant le résultat. De la même manière, pour rendre les choses vivantes et en faire jouir toute la cité, les événements organisés se déroulaient dans toute la cité, que ce soit les spectacles d'humoristes ou la pièce de théâtre mais aussi ces performances musicales. La première allait se dérouler sur la scène érigé devant la Maison des Princes et avec des paroles vecteurs d'un message symbolique voilé concernant le concept de Mafia, concernant un transfert future du pouvoir mafieux de Saül à la nouvelle forme de Ligue Nauclère qu'avait fondé Phoenicia avec sa Compagnie...
L'image projeté sur les écrans changea alors une nouvelle fois de lieu puisqu'après la prestation devant la Maison des Princes, ce fut au tour de la scène élevé au Palais Militaire Minoen du Cnos, nouveau nom donné à l'ancien Parthénon racheté par la Ligue et qui avait servi de QG de Campagne secondaire de l'Onassis après le Grand Nauclèréion afin de commencer à réintégrer ce bâtiment dans la vie de la cité. La troupe préparée s'élança ainsi à son tour dans une performance face à la foule et retransmise dans tout Akropolis.
Seo So-yeon « The Idol » Polémarque de la Ligue Egéenne de Milon
Puis, finalement, ce fut le moment d'arrivé au final, alors que la comptabilisation arrivait bientôt à son terme. L'ultime performance, gérée et présentée par So-yeon en personne à la veille de son voyage retour à Agnôstos, n'allait pas se dérouler sur une scène comme les autres. En effet, cette fois si le cadre n'était pas l'un des dèmes de la cité, c'était ni plus ni moins que la mer. Ceux n'étant pas descendu à l'Asphodèle dans la journée ne l'avaient peut-être pas remarqué, mais une structure flottante couvert d'une scène d'éléments métalliques, avait été installé, supervisé par Khutulun Khan directement. Des parties mobiles avaient notamment étés conçus pour pouvoir s'élever grâce à une force mécanique et donc la force des bras des personnes se trouvant dans la "coque" de la structure qui devait actionner manuellement tout cette mécanisation structurelle. Un brasero spécial en ligne droite avait également était installé. Cette même structure sans mat voyait un long mur, couvert de toile blanche, se trouver face à la mer, permettant ainsi de créer un écran géant pour les personnes de l'Asphodèle qui avaient voulu suivre le déroulé des spectacles et autre représentations de la journée. C'était devant cet écran géant qui allait retransmettre en direct leur prestation, comme tout les autres, que la troupe s'élança, filmée par alternance par divers escaméras porté par des techniciens, pour l'ultime festivité. Les mots avaient été choisis car les paroles étaient lourdes de sens, s'inscrivant parfaitement dans la politique qu'avait avancé Phoenicia pour faire évoluer la cité vers de nouveaux horizons.
Au moment même où la performance s'acheva, derrière les chanteuses apparu sur l'écran les citoyens chargés d'annoncer le résultat, néanmoins les autres écrans continuaient de retransmettre l'escaméra qui filmait la scène flottante.
-Les Aréopagites élus par le peuple d’Akropolis sont Callias, Telessila et Phoenicia ! déclara Lysiclès l'Electride, le dyarque isonomique, en compagnie de Cyané la Memnonide.
À ce moment précis, trois bannières, ornées des symboles de vainqueurs, se déroulèrent depuis le sommet du mur-écran de la scène flottante, annonçant visuellement le résultat, la quatrième bannière, celle de Cléopâtre, demeurant cloué au sommet. L'escaméra retransmise dans tous les dèmes se tourna alors progressivement en direction de la mer, côté sud de l'Asphodèle, dévoilant alors le cortège spécialement préparée.
Phoenicia Onassis "L'Armatrice des Armateurs" Cyclope Ouranien de la Compagnie Hellène des Indes Equatoriales
Les cinq navires à la peinture blanche éclatante, faisant hommage à la couleur éburnéenne de la cité akropolitaine, voguaient en direction du port, s’étant grandement rapproché au cours de la dernière performance. Cette couleur les distinguait clairement de tous les autres navires que l’Armada Egéenne avait présenté lors de sa démonstration de force. La main enserrée autour d’un cordage, Phoenicia était penché au-dessus du bastingage du vaillant Olympe des Mers, navire semblant presque pouvoir rivaliser en grandeur avec le Jugement Dernier, sur le gaillard d’avant, non loin de sa figure de proue sculpté dans le pur style hellène. Elle porta à ses lèvres l’escargophone raccordé à ceux se trouvant à côté des escaméras pour que sa voix soit portée dans toute la cité.
-Akropolitains, Akropolitaines, vous me faites aujourd’hui l’honneur de vous servir en tant qu’Aréopagite. Je chercherais à me montrer digne de la confiance que vous placé en moi et mes collègues, à vous montrer que vous avez eu raison de croire en ce grand dessein qu’est le nouvel âge d’or d’Akropolis ! Et cela commence dès aujourd’hui. Ce que je vous apporte là n’est pas une partie de l’Armada Egéenne de la Ligue de Milon. Ce que j’apporte ce sont VOS navires. Ceux qui serviront à défendre cette citée contre vent, marée et ennemis, qui qu’ils soient. Il s’agit là du fleuron de l’Arsenal Egéen, la meilleure composition de cinq vaisseaux qui puisse se faire, diriger par l’Olympe des Mers, l’un des rares Quatre-Ponts qui n’est jamais été battit. Il est à Akropolis et à personne d’autres ! Puisque vous me faîte l’honneur d’être l’un de vos guides, laissez moi vous faire l’honneur de la plus prestigieuse flotte de défense permanente que n’ai jamais connue un port égéen de toute l’histoire de ce monde ! Jusqu’à maintenant, il y avait surtout des promesses, des préparatifs. Mais cela est derrière nous désormais CAR C’EST ICI ET MAINTENANT QUE COMMENCE LA RENAISSANCE D’AKROPOLIS !
A ces mots, elle acheva son allocution. Les canons du navire de ligne à quatre-ponts, bijou fanstasmé que le talentueux Phéréclos était parvenue à rendre réalité, sortirent alors et tirèrent dans un ordre erratique. La raison ? L’esthétique ! En effet, il n’y avait là aucun boulet de métal, seulement des boules de hanabi, déclenchant ainsi des feux d’artifices projetés à l’horizontal au lieu d’être envoyé verticalement dans les airs. L’Asphodèle s’emplit ainsi de multiples couleurs sous l’effet des explosions des feux d’artifices qui éclataient aux quatre coins de la « baie » formé par ce port prenant la forme d’un léger arc de cercle vu du ciel. La flottille continuerait de défiler devant les quais et prendrait finalement la direction du Fort de l’Astral en construction lorsque la célébration s’achèverait. Posté fièrement à la proue du majestueux navire se voulant nouveau vaisseau amiral akropolitain, Phoenicia salueraient la population rassemblée sur les quais tout en réfléchissant à tout le chemin qui leur restait encore à accomplir. Néanmoins, elle n’aurait guère le temps de trop s’y attarder car, une fois à terre, elle devrait remonter toute la ville pour rejoindre la Citadelle Elyséenne, saluant et remerciant tous les citoyens qui se trouverait sur le chemin. Encore tant de choses à faire, mais au moins la première étape du Grand dessein avait été conclu : la voilà Archonte d’Akropolis.
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