Feuille de personnage Niveau: (41/75) Expériences: (98/500) Berrys: 8.089.568.000 B
Lun 11 Juil - 16:00
Fruit ou baie?
Un long papier sous les yeux, la logia déchiffrait la recette que lui avait fait parvenir Samuel. Elle ignorait d’où il tirait celle-ci, probablement encore un de ses “copains de l’école d’économie”, mais si elle s’avérait exacte, elle pourrait faire d’une pierre deux coups. Non contente d’améliorer sa réputation, elle pourrait également changer la face du monde, au moins à son échelle. Une bombe nutritionnelle, voilà ce que définissait le parchemin, une pilule de la taille d’un gros bonbon capable de nourrir une personne pour un mois. En un sens, c’était une arme, à usage politique et social mais aussi sur un champ de bataille. Une petite caisse de cette pilule permettrait à un bataillon entier de se passer de nourriture, réduisant considérablement les besoins d’approvisionnement et donc le stress de la logistique.
Le premier souci qu’elle avait dans l’affaire, c’était qu’il fallait déterminer si l’ensemble était réel ou s’il ne s’agissait que d’un gribouillis déjanté jeté sur un papier par un esprit rêveur. Elle avait une grande partie des ingrédients sous la main, ou au moins à portée d’un simple achat, mais quelques-uns la gênait.
“ Oenothera Biennis? Mertensia Maritima? Lycium Ruthenicum? Qu’est ce que c’est que ça encore…”
Elle avait pu identifier la majorité des plantes de la liste puisque communément utilisées en cuisine, mais ces trois là la laissaient confuse. Elle se dirigea vers la petite bibliothèque du bureau pour en tirer un ouvrage sobrement intitulé “La grande encyclopédie des plantes de cuisine”, qu’elle ouvrit à la page de l’index, ne trouvant rien sous les O ou les M. Le Lycium en revanche y figurait comme une plante portant de petits fruits noirs légèrement sucrés très bon pour la santé, originaire de Ka, sur West Blue, et relativement peu exportés, ce qui en faisait un produit rare.
La blonde soupira avant de se convaincre qu’elle n’avait pas vraiment le choix, les enjeux n’étant pas minces. Elle prépara brièvement un sac avec un peu de change, une teinture noire en cas de besoin et une certaine somme d’argent avant de laisser un petit mot à sa sœur, probablement sortie pour visiter Yakoutie. Elle avait tenté de lui expliquer que c’était dangereux maintenant qu’elle était primée, mais la petite cornue n’en faisait qu’à sa tête, et la semi-vampire n’avait pas le coeur de lui refuser de sortir. C’était une jeune adolescente, son envie de sortir, de rencontrer des gens et de s’amuser était naturelle. Au final, elle lui avait juste fait promettre de prendre son escargophone au cas où.
Le trajet fût aussi bref qu’elle pût le rendre, bien que trop long à son goût. Le port où le navire la déposa était massif, encombré d’une incroyable quantité de bateaux, dont certains ornés de la mouette gouvernementale qui la mettait quelque peu mal à l’aise. Certes, depuis ses actes sur St Johns, sa position était un peu instable d’un point de vue criminel, mais sa prime n’était pas encore gelée, donc n’importe quel chasseur de prime ou gouvernemental un peu zélé pouvait décider de s’en prendre à elle.
La question était maintenant, où se diriger pour récupérer ces fameuses pousses?
Feuille de personnage Niveau: (36/75) Expériences: (173/350) Berrys: 297.001.000.000 B.
Mar 12 Juil - 3:42
Un long soupir.
C’était là ce qu’on pouvait entendre au travers du vent sur le pont supérieur du bateau qui filait droit vers Ka no Kuni. Son origine ? Aslan, posté sur le bastingage du navire, observait l’océan avec un habituel sentiment de mélancolie que ces dernières années avaient inexorablement amené. Lui qui avait grandi avec l’espoir d’être un puissant guerrier, un homme-tigre sur lequel tous les Moore pourrait compter à chaque instant, un protecteur de sa famille, des muscles destinés à offrir la vie rêvée à ces derniers, voilà que depuis qu’il était devenu Sergent-Chef, et plus encore Lieutenant, sa vie semblait plus s’apparenter à un quotidien plus déprimant.
Administratif à longueur de journée, gestion des troupes, surveillance des îles, approches avec les populations locales, voilà à quoi se résumait globalement son quotidien de gradé. Les combats, les affrontements purs et durs où il brillait le plus, c’était devenu un luxe dont on le privait chaque jour un peu plus. Il en venait presque parfois à regretter de ne pas essayer de rentrer en contact avec le Vice-Amiral Karast il y a encore quelques semaines.
Enfin, il ne s’en plaignait pas vraiment. Après tout, s’il y avait pas de combat ni de violence, alors la paix était préservée, et au fond, c’est bien tout ce qu’il espérait. Ne pas devoir prier chaque jour que l’univers nous offre pour se coucher le soir sain et sauf, chasser le stress ambiant qui en rendrait fou plus d’un, simplement devoir penser à la longue paperasse qui devra être examiné pour occuper sa journée en silence, ne penser qu’au repos qui nous attend une fois le travail terminé. Si cela pouvait en être ainsi, Aslan n’aurait à vrai dire même pas de raison de continuer à assurer son métier de marine.
Mais voilà, le monde restait un chaos sans nom, et parfois, il venait à perturber le quotidien monotone de l’homme-tigre, lui permettant de garder un peu de sa vivacité combattive. Des missions d’intervention, par-ci par-là, des déploiements sur des zones ou des îles entières pouvant parfois mener à des affrontements. Mais ce n’était clairement pas assez pour lui. Enfin, plus assez. En tant que simple soldat, servir régulièrement de pseudo-chair à canon était étonnamment une très bonne expérience pour le Lieutenant. Allez tabasser du méchant, sauver la veuve et l’orphelin, c’était là le cocktail parfait de son bonheur. Ce que l’administratif lui avait volé.
L’administratif. Et le manque d’importance dans la hiérarchie. Même si par son statut, on le considérait comme un gradé, comme un meneur d’hommes – commandant une unité complète de soldats –, il restait malheureusement subordonné à beaucoup d’autres, se pliant aux ordres, ne choisissant pas ses missions, suivant régulièrement des unités plus grosses menées par des Colonels, des Contre-amiraux même parfois – pour ne pas mentionner les commandants. Au final, Aslan se sentait encore un peu soldat dans sa situation, les avantages en moins, les fardeaux en plus. Voilà pourquoi son soupir était si long.
Voilà aussi surtout pourquoi, sans pouvoir y contester quoique ce soit, son unité avait dû s’incorporer à un équipage d’un Colonel qu’il ne connaissait ni d’Eve, ni d’Adam, pour l’assister dans la gestion du bateau, mettant son possible pouvoir décisionnel sur ses hommes à la poubelle. Mais à vrai dire, le plus embêtant dans ce genre de situation, pour l’homme-tigre n’était pas la perte d’autorité entraînée par la présence d’un supérieur hiérarchique, mais bien le rôle qu’on lui confiait généralement en conséquence : chargé de missions annexes.
Un bien joli titre, pour un rôle tout à fait inutile et déprimant. Du fait de sa force physique et de son gabarit, il n’était pas rare, comme dans le cas présent, qu’on le mette sur l’ensemble des petites missions servant au bon maintien du bateau, ou bien servant à mener à bien une mission plus importante – et dans ce cas, il s’agit le plus souvent de missions qu’il devait accomplir seul, même si elle était généralement prévu pour plus. Pendant un temps, Aslan y avait vu un certain racisme à son égard, mais avec le temps, il avait surtout compris qu’en dehors de mener la barre aux côtés de l’équipe généralement affectée à cette tâche, ses supérieurs avaient bien du mal à lui trouver un rôle convenable à son statut. Au final, on lui fournissait surtout la responsabilité de plusieurs missions de moindre importance mais qui, comme dit, était généralement confié à un groupe de soldats.
Avec le temps, l’homme-tigre s’était résolu à accepter sa condition et à espérer un jour atteindre une étape supérieure dans la hiérarchie, qu’on lui confie enfin des positions plus sérieuses à tenir, et des missions plus périlleuses dont il aurait la grande responsabilité. Des missions où il pourrait laisser parler ses poings pour protéger les autres et maintenir la paix partout où il passe.
Mais pour le moment, il se retrouvait à mener ses « corvées » de Lieutenant. Et pour cette fois, il lui semblait que la situation avait atteint le pompon : opérant d’ordinaire sur Grand Line, notamment près de Bulgemore et au-delà, voilà que pour une raison qu’il ignorait, on l’avait rattaché avec son unité à un équipage spécialisée dans … la collecte de ressources pour le compte de la Marine. Commerces, explorations, négociations, des domaines nécessaires au bon maintien de l’organisation qu’elle était. Et dans le cadre de ce rattachement, il s’agissait de relier … Ka no Kuni. Sur West Blue.
Sur le coup, Aslan n’en était pas revenu. Pourquoi l’avait-on emmené si loin ? Pourquoi l’avait-on puni de cette façon ? Il n’avait pas eu la sensation de s’être montré malveillant ou autre ces derniers temps, alors qu’on l’envoie lui et son unité si loin de Grand Line … Il avait bien tenté d’obtenir des explications, en vain. Et finalement, il s’était retrouvé sur ce bateau. Et alors que celui-ci allait bientôt s’amarrer tranquillement sur le port de l’île guerrière, il ne put s’empêcher de se remettre tristement en tête sa mission principale qui, en dehors des rachats habituels de stocks de vivres pour les soldats, était tout simplement … d’aller trouver des plantes.
On lui avait fourni une petite liste des extraits à trouver, avec dans l’idée que s’il ne parvenait pas à en trouver sur les différents marchés, il allait devoir s’enfoncer quelque peu dans les terres pour les trouver. Il avait des images, il avait des descriptions, il avait son autorisation de circulation à titre commercial sur l’île, le Lieutenant pouvait au moins être content de ne pas être lâché sans aucune piste pour cette « mission ».
▬ Où cela peut-il bien être ?
Cependant, un premier obstacle prit au dépourvu Aslan : trouver des vendeurs de plantes proposant celles recherchées. Et à sa grande surprise, ce ne fut pas une mince affaire. On lui apprit bien vite que ces plantes se révélaient assez rares à trouver, bien que vendu à grand échelle, mais surtout que, par un coup du sort improbable, il s’avérait qu’une rupture de stocks de plantes avait débuté depuis quelques temps, apparemment bientôt finie, mais rendant l’acquisition des plantes recherchées bien difficiles.
Il allait finalement abandonner ses éventuelles recherches en ville quand il rencontra physiquement une jeune femme, sans vraiment comprendre ce qu’il se passa. L’avait-il percuté ? Traversé ? Il n’avait rien compris à ce qu’il venait de se passe, mais la surprise lui fit lâcher ses papiers, obligeant de prendre le temps de tout récupérer rapidement tout en laissant apparaître ses photos en évidence. Une fois qu’il eut tout repris, il porta un regard plus précis à la demoiselle et son esprit eut comme un blocage. Ce visage ne lui semblait pas inconnue, mais elle ne lui disait rien plus. Pourtant, s’il avait rencontré une femme avec une tête comme la sienne, il s’en serait tout de suite souvenu. Il lâcha rapidement l’affaire en comprenant qu’il ne parviendrait pas à satisfaire sa curiosité dans l’immédiat, mais il conserva cette dernière pour la jeune femme, lui adressant finalement un sourire respectueux.
▬ Excusez ma maladresse. Je cherche d’étrange plantes et je n’en trouve aucune sur les marchés … Peut-être auriez-vous une piste, sait-on jamais ?
La question fut lancée sans préavis, avec l’air quelque peu désabusé. Quitte à embêter la journée des gens, autant le faire jusqu’au bout. Enfin, Aslan espérait surtout avoir l’espoir d’avoir croisé par pur hasard une personne qui pourrait l’aiguiller à ce sujet. Au pire, il aurait juste honte de s’être perdu dans ses pensées …
▬ Je m’appelle Aslan Moore au passage, actuellement Lieutenant dans la marine. Si cela peut vous être d’un quelconque intérêt.
L’homme-tigre finit par se présenter sans détour, offrant sa large patte poilue à la jeune femme en guise de salutations à la suite de son introduction. Ainsi, elle savait désormais à qui elle s’adressait et, éventuellement, de qui elle ferait mention si elle venait à vouloir lui faire payer les conséquences de son inattention. En tant que membre de la marine, fort et intègre, assumer ce genre de responsabilité était bien le trait que ses hommes appréciaient chez lui – d’après les fameux sondages entre collègues dans l’unité en tout cas …
Aslan Moore
Nemesis
Ignis Irae
Messages : 583
Race : Humaine
Feuille de personnage Niveau: (41/75) Expériences: (98/500) Berrys: 8.089.568.000 B
Mar 12 Juil - 15:27
Fruit ou baie?
S’il fallait reconnaître une erreur cruciale à la cuisinière, c’était l’absence totale de préparation précédant ce trajet. Elle avait appris que ce qu’elle cherchait poussait presque exclusivement sur Ka et avait décidé d’y aller immédiatement, sans prendre le temps de ne chercher ne serait-ce qu’une personne en exportant ou au moins un vendeur sur l’île. Résultat des courses, elle avait passé un certain temps à tourner en rond en cherchant quelqu’un au milieu des bâtiments tous plus ou moins identiques à ses yeux.
Elle avait fini par trouver quelqu’un, qui l’avait accueilli avec un sourire, avant de se figer en entendant ce qu’elle cherchait, soupirant et créant des excuses avant de finir par admettre la situation: la plupart des fermes étaient actuellement bloquées ou en train de reprendre leur activité, les stocks d’herbes ou fruits étaient donc plutôt entamés, pour ne pas dire vide selon les vendeurs. Il avait au moins pu lui indiquer l’adresse de certains de ses confrères, expliquant qu’elle aurait peut-être plus de chance chez eux, mais qu’il en doutait.
Elle s’était perdue plusieurs fois, mais après avoir fait le tour de la ville trois fois, selon son impression au moins, elle avait commencé à mieux s’y retrouver. Malheureusement, les vendeurs n’avaient pu que la renvoyer vers d’autres de leurs confrères, parfois certains qu’elle avait déjà vu. Le papier sur lequel figurait initialement trois noms s’était couvert de ratures, de nouveaux noms, d’adresses, de dates d’arrivage, et pour être honnête, elle se sentait comme dans une maison de fou, à courir après quelque chose qui n’existait pas avec la vague impression qu’une coalition s’était formée pour se payer sa tête.
Un choc léger la fit relever la tête alors que son épaule se désolidarisait par réflexe, laissant ainsi le corps étranger la traverser sans grande résistance outre une chaleur probablement un peu intense. Déjà frustrée, la logia se retint fortement d’exploser sur place et de déverser toute sa frustration sur le pauvre hère qui avait eu le malheur de ne pas prêter attention où il marchait, quand bien même elle était également en tort.
Elle se tourna pour découvrir une peluche géante, ou plutôt un homme-peluche à la fourrure blanche striée de noir. Elle pressa encore un peu plus sur la bête au fond de son esprit qui grognait de mécontentement pour l’entendre s’excuser, un bon point pour lui malgré le gênant moment de fixation qu’ils avaient eu à se regarder en chiens de faïence. Il devait probablement bloquer sur ses yeux, comme la plupart des gens. Ce n’était rien de nouveau et ça ne s’arrêterait jamais de toute manière. Elle était mal placée pour critiquer vu qu’elle l’avait elle-même traitée comme une peluche de toute manière.
“ D’étranges plantes? Bon courage, j’ai dû faire une quinzaine de vendeurs et aucun n’a ce que je cherche non plus.”
Il se présenta ensuite, se révélant ainsi de la marine. Le visage de la primée se durcit visiblement à cette annonce, comprenant qu’elle était relativement coincée. Si elle se présentait sous son nom connu, il la reconnaîtrait probablement et si elle lui donnait son nom de naissance, il finirait probablement par la reconnaître à cause de ses yeux de toute manière. Coincée entre l’enclume et le marteau, elle n’avait pas vraiment le choix. Dans le meilleur des cas, son nom ne lui parlerait pas, ou il s’en moquerait, ou alors il serait au courant de sa situation, dans le pire des cas elle devrait le faire taire par la force ou prendre la ville en otage, quand bien même ce n’était clairement pas son intention.
“ Nemesis Archer, cuisinière et actuellement occupée à déterminer si oui ou non je peux sauver le monde à ma façon.”
Elle serra la patte levée de la mouette, se préparant cependant à toute éruption de haki potentielle.
“ Enfin, je le serais si je pouvais trouver ces fruits à la con.” soupira-t-elle. “ Il me reste deux noms sur la liste pour le moment si vous voulez. De ce que j’en sais, un des deux a des stocks à coup quasi sûr, mais il les vends à un prix exorbitant en profitant autant que possible des manques. L’autre a peut-être des stocks, mais il a la décence de vendre à prix normal.”
Il n’y avait qu’un seul souci dans l’affaire…
“ Ceci dit, ça fait trente minutes que je tourne et je n’ai aucune idée d’où est l’avenue Chu-Ko, donc si vous en avez la moindre idée, vous nous ôterez à tout les deux une sacrée épine du pied…”
Feuille de personnage Niveau: (36/75) Expériences: (173/350) Berrys: 297.001.000.000 B.
Mer 13 Juil - 21:04
▬ Némésis Archer hmmm …
Aslan se trouva pensif face à l’annonce de son identité. Evidemment, le nom était loin d’être anodin. Archer … C’était bien le nom de famille officiel du général Kurohebi, non ? S’agissait-il d’un membre de sa famille, proche ou lointaine ? Ou simplement une coïncidence ? L’homme-tigre n’était pas du genre à vouloir fouiller dans la vie privée des gens, alors il met rapidement ce point sur le compte du hasard.
Némésis, cependant, l’intriguait beaucoup plus. Il n’était pas un grand amateur des faits divers du monde, mais les événements importants lui restaient tout de même en tête, d’une part parce que c’était de sa propre nécessité de marine de se tenir au courant de l’évolution du monde qu’il est censé protéger, d’autre part parce qu’il tenait à être prêt à agir pour les Moore si cela devenait bien trop dangereux.
Ainsi, le pseudonyme de Némésis – du moins c’est ainsi qu’il en entendit parler – ne lui était pas inconnu. La bataille de l’île de Saint-Johns était même encore très frais dans son esprit, et il se souvenait clairement d’avoir lu quelque part que l’un des principaux acteurs se prénommait ainsi. S’agissait-il de la même personne ? Pas impossible. Mais dans ce cas, il était bien embêté. Lorsque son supérieur avec qui il en avait parlé en avait mention, il avait indiqué que cette fameuse personne s’était rangée du Gouvernement Mondial, ou du moins qu’elle avait commencé à coopérer avec elle.
Aslan y croyait-il vraiment ? A vrai dire il n’y portait pas plus d’intérêt. La défiance envers la marine et le Gouvernement Mondial lui-même n’était pas quelque chose qui le dérangeait outre mesure. Chacun pouvait croire en ce qu’il voulait, avoir ses propres opinions, s’opposer à celles qui font barrage aux nôtres, l’important pour lui restait de savoir le danger que cela puisse représenter pour les autres, en particulier les civils, encore plus sa famille. Et de ce qu’il en avait su, la dite Némésis n’était pas de ceux dont il avait besoin de se méfier le plus – du moins pour le moment.
De toute façon, faute de ne pas avoir pu se rappeler clairement de son visage, il préféra laisser le doute à cette nouvelle rencontre qui ne semblait pas lui porter plus de colère que cela – si ce n’était concernant sa bousculade involontaire. Et puis au vu de ce qu’elle lui avait répondu concernant les vendeurs de plante, il allait possiblement avoir besoin d’elle, puisqu’elle semblait elle aussi en pleine recherche, ce qu’elle ne manqua pas de confirmer avant qu’il n’ait eu le temps de répliquer, répondant également à sa salutation qui dissipa les derniers soupçons à l’égard de la jeune femme – après tout, si elle était là pour des courses, pour quelle raison inutile s’en prendrait-elle à un Lieutenant inconnu qui n’apparaissait pas hostile ?
▬ Je vois que nous nous trouvons tous les deux dans une bien malheureuse situation. Je suis dans le même cas que vous, à tourner en boucle parmi les innombrables vendeurs, sans succès.
Aslan soupira longuement, fixant rapidement sa liste de courses dont aucune plante ni extrait n’avait pu être rayé même partiellement.
▬ L’avenue Chu-Ko ? Il me semble en venir, je peux vous y conduire pour me rattraper de vous avoir bousculé, sans soucis.
Invitant donc la demoiselle à le suivre, il accomplit son rôle de marine intègre en conduisant la supposée civile jusqu’à sa destination, sans vraiment se montrer plus amical qu’il n’avait besoin de l’être. Qu’elle cherche à lui faire la conversation et il répondrait avec gentillesse et toujours affublé de son habituel sérieux, prêt à alimenter la discussion une fois la température prise avec elle, mais rien de plus. De toute façon, l’avenue n’était pas vraiment loin et ils purent rapidement arriver sur place, un long chemin où les étales se comptaient par dizaines et faisaient office de limites de l’avenue – bien que derrière soient présentes des habitations, sûrement pour la plupart celle des vendeurs.
▬ Nous y voici ! Votre fameux vendeur ne doit pas être loin, même si j’ai pas pu retenir chaque étale par cœur pour vous indiquer lequel vous recherchez. D’ailleurs … Si vous le permettez, pourrai-je vous suivre jusqu’à lui, il y a quelques zones de l’avenue que je n’ai pas encore eu l’occasion d’aller vérifier, et ce vendeur doit sûrement se trouver dans l’une d’elles.
Aslan s’était dit que si la personne recherchée par Némésis révélait avoir les produits dont elle avait vraisemblablement besoin pour sa cuisine, alors il y avait des chances qu’il ait également en stock les plantes sur sa liste, du moins une partie. Restait à savoir si son interlocutrice allait accepter qu’elle le suive pour ça …
Aslan Moore
Nemesis
Ignis Irae
Messages : 583
Race : Humaine
Feuille de personnage Niveau: (41/75) Expériences: (98/500) Berrys: 8.089.568.000 B
Jeu 14 Juil - 14:52
Fruit ou Baie?
Son nom faisait visiblement tiquer le gros chat, qui paraissait chercher à savoir où il l’avait déjà entendu. Que ce soit son prénom ou son nom, l’un ou l’autre le renverrait probablement à son avis de recherche de toute manière, donc pas à un bon point de départ. Cependant, tant qu’il ne se révélait ni agressif ni suspicieux, la logia ne comptait certainement pas se le mettre à dos. Elle le dévisagea un instant également, incertaine de la réaction qu’il arborerait s’il trouvait, ses yeux ophidiens plantés fixement sur le faciès velu du lieutenant.
Pour autant, il finit par abandonner, ou décider que cela n’avait pas d’importance, préférant revenir à un sujet qui ne les mènerait pas à se tirer des couteaux sous la gorge. Les deux yeux de la semie-vampire se détournèrent, revenant sur la rue alors qu’elle écoutait l’homme-félin se plaindre de ne pas avoir pu trouver de vendeurs, ou du moins pas de vendeurs avec des stocks. Au moins, il savait où était cette fichue avenue qu’elle cherchait depuis près d’une demie-heure.
“ Je vous suis. Si ça m’évite de continuer à me perdre…”
Elle le suit sans rien dire à travers les quelques rues qui les séparaient de l’avenue qu’elle recherchait avant de tiquer.
“ C’est ça l’avenue Chu-Ko?”
Elle s’arrêta, cherchant un instant une plaque, un quelconque moyen d’identifier la rue avant de trouver un marquage dans un mur, majoritairement caché par des drapures et autres toiles, indiquant qu’il s’agissait bien de la bonne rue. La cuisinière jura entre ses dents, simplement dégoûtée de cette perte de temps inutile.
“ Putain… Je suis passé par ici au moins trois ou quatre fois…”
Si elle commençait à chercher les fameuses toiles rouges derrière lesquelles le magasin recherché était censé se trouver, tout du moins d’après l’un des nombreux marchands vu aujourd’hui, le marine lui préférait s'enquérir de savoir s’il pouvait la suivre, ce qui fit se retourner la logia, un sourcil haussé.
“ Vous devriez arrêter de marcher sur des œufs comme ça Lieutenant Moore. Vous êtes libre d’aller où bon vous semble, que je vous le permette ou non, et je n’ai plus vraiment l’habitude d’attaquer les gens à vue simplement parce qu’ils ne me plaisent pas.
Cependant, si vous y tenez, oui, vous pouvez me suivre. Je n’ai pas besoin de grand chose, et de ce que je vois, votre liste de courses est bien plus longue que la mienne. D’ailleurs tant que j’y pense, c’est une liste de courses personnelle ou vous avez seulement été envoyé faire les courses du navire malgré votre grade?”
Si c’était le cas, la blonde ne pouvait que se demander l’intérêt de prendre du grade si c’était pour quand même faire les petites corvées. A moins qu’il ne soit également cuisinier et qu’il souhaite garder la mainmise sur ce que l’équipage mangeait? C’était une explication qui se valait en soi. Une tenture rouge la fît tourner la tête, découvrant derrière le magasin recherché, dans lequel elle entra, découvrant des étagères presque vide et un vendeur à l’air déprimé.
“ Vous êtes…” Elle jetta un coup d’oeil sur son papier pour relever le nom du vendeur. “ Yuyu, c’est bien cela?”
“ C’est moi, et vous êtes?”
“ Nemesis Archer. Je suis à la recherche de goji noir. Un plant si vous pouvez, autrement je me contenterais des fruits.”
“ Pas de chance. Et vous?” demanda t’il en se tournant vers l’homme-tigre si celui-ci avait suivi.
Feuille de personnage Niveau: (36/75) Expériences: (173/350) Berrys: 297.001.000.000 B.
Jeu 14 Juil - 22:35
Le visage d’Aslan se décomposa.
De personne plutôt appréciable, aux intentions louables, voilà que par une seule phrase, la jeune femme devint une menace potentielle. Enfin, ce n’était pas comme s’il la considérait comme inoffensive ou qu’il oubliait qu’elle lui rappelait cette fameuse Némésis de Saint-Johns, mais avec sa réplique, elle venait clairement de lui faire comprendre que ce qu’il avait imaginé d’elle se révélait plus ou moins vrai, du moins elle n’était pas dénuée de mauvaises intentions, ce qui n’était pas des plus rassurants.
Cependant, sans information supplémentaire, que pouvait-il bien y faire ? Lancer l’alerte ? Mettre tout le monde en danger en forçant la demoiselle à passer à l’offensive pour se sortir du guêpier ? On le féliciterait sans doute pour avoir réussi à débusquer une ennemie du Gouvernement Mondial – encore que – mais à quel prix ? Des dizaines, peut-être même des centaines d’innocents seraient sacrifiés en conséquence, lui y compris. Il n’avait pour ainsi dire aucune chance, et il n’était pas sûr de pouvoir compter sur des forces alliées pour maîtriser la menace.
Au final, il était coincé, mais quelque part, pas vraiment. Malgré ses paroles, Aslan ne ressentait en vérité pas tant de vérité dans son propos. Du moins, cela ne paraissait pas être son intention première. Sans doute était-elle vraiment de passage pour mener quelques courses. La question était : pour quoi faire ? Une question qui n’aurait sans doute jamais de réponse. Mais au moins, il disposait de son idée, sans pour autant pouvoir la confirmer. Il se dit qu’au moins, il avait de quoi aider ceux qui voudraient éventuellement la coincer dans un avenir proche. Ou alors, il s’agissait bel et bien de la hors-la-loi bien connue, auquel cas il pouvait au moins faire remonter l’information pour connaître son suivi. Pour le moment, il finit par se ressaisir, reprenant son sérieux habituel.
▬ Je ne fais que montrer la politesse adéquate à une civile comme une autre, après tout, vous avez peut-être d’autres prérogatives qui m’auraient empêché de vous suivre. Content de savoir que cela n’est pas le cas.
Le Lieutenant choisit finalement de feindre l’ignorance. Enfin, de partir du principe qu’en une telle situation, son interlocutrice n’était qu’une touriste en ces lieux, une civile banale – si l’on omet sa tenue et ses yeux de serpent – dont il avait la responsabilité, en tant que gradé de la marine, de protéger et servir du mieux possible. Ainsi, la politesse était de mise, et il n’y dérogerait pas, bien qu’elle ait indiqué qu’il n’avait pas la nécessité d’un accord quelconque pour la solliciter.
▬ Pour vous répondre, je suis effectivement chargé de ravitailler le navire sur lequel j’officie. Il est vrai que ce genre de tâches n’est pas vraiment de celles que l’on confie normalement à une personne de mon grade, mais la situation fait que cela est le cas. Mais il ne s’agit que d’une seule des tâches dont j’ai la responsabilité en ce moment.
Il omit volontairement de mentionner que c’était avant tout à cause de son physique et de son manque de connaissances dans des domaines autre que la conduite de navire, parfaitement inutile une fois à terre, et qu’il n’était pas prêt de se battre, faisant indirectement de ces tâches de fond les meilleurs qu’on pouvait lui attribuer à l’instant présent.
Rapidement, le duo vint à rejoindre une étale cachée derrière un long drap rouge brodé où se trouvait un petit magasin nature, où les odeurs de plantes et de produits des terres de Ka no Kuni se mélangeaient dans un doux parfum presque enivrant pour Aslan qui y était fortement sensible, malgré le peu de produits disponibles tant la pénurie semblait avoir frappé. Il retrouva cependant vite son calme et vit que Némésis avait déjà alpagué le vendeur, un certain « Yuyu », qui sembla rapidement remballer la jeune femme pour l’interroger à son tour sur ses éventuelles recherches.
▬ Eh bien, j’aurai besoin de savoir si vous vendez bien l’une de ces plantes, en extrait ou non, dans votre magasin.
L’homme-tigre tendit rapidement son calepin où étaient listées les différentes courses demandées par son supérieur, que le vendeur, un jeune homme à l’air déprimé, parcourut sobrement avant de lui remettre nonchalamment, soupirant.
▬ La pénurie nous touche tous, le matou. J’ai rien de tout ça, et j’ai pas souvenir d’avoir entendu parler d’une future cargaison de produits pour cette partie de la ville. Si vous voulez espérer en trouver, j’vous conseille d’aller checker du côté des quartiers de riche, ils s’accaparent une bonne partie des stocks restants. Mais bon, faudra y mettre le prix …
Aslan soupira. On lui avait confié un budget plutôt réduit, supposé suffisant pour de telles courses, et il espérait bien éviter de mettre la main à la bourse pour couvrir les frais supplémentaires. Malheureusement, s’il s’agissait là de la seule solution possible pour mettre la main sur les produits recherchés, il le ferait, même à contrecœur. Non, à vrai dire, ce qui l’embêtait le plus, c’est la jeune femme à ses côtés. Pouvait-elle aussi se permettre d’investir une somme plus importante pour de simples fruits ? Il allait la questionner à ce propos, prêt à l’y aider, lorsque le vendeur se racla la gorge, attirant clairement l’intérêt du duo.
▬ Après, y a toujours la solution d’aller en chercher par vous-mêmes. Le commerce de plantes n’est pas exclusif et il doit bien y avoir quelques guides en ville qui vous aideront à aller chercher vous-mêmes ce que vous recherchez. Faut juste savoir que ce sera pas de la tarte, Ka no Kuni est une ville plutôt dangereuse … ▬ J’en prends note, merci à vous.
Sans demander son reste, le Lieutenant quitta le magasin sans demander son reste, espérant que Némésis en ferait de même. S’il advenait qu’elle le rejoigne, il se tournerait alors vers elle avec un léger sourire amical.
▬ Si ce qu’il nous as dit est vrai, alors obtenir vos produits et les miens va être plus compliqué que prévu. La solution d’aller en trouver nous-mêmes ne me semble pas mauvaise, et je serai volontaire pour vous aider dans cette tâche tout en menant la mienne, mais je puis continuer à vous guider vers vos différentes destinations, sans trop de soucis. Qu’en pensez-vous ?
Question lancée à la volée, en attente d’une simple réponse claire et nette. La jeune femme pourrait très bien décider de partir sur autre chose, auquel cas il la laisserait repartir normalement, mais si elle choisissait de poursuivre ses recherches, alors l’homme-tigre ferait de son mieux pour l’y aider. C’était son travail, après tout …
Aslan Moore
Nemesis
Ignis Irae
Messages : 583
Race : Humaine
Feuille de personnage Niveau: (41/75) Expériences: (98/500) Berrys: 8.089.568.000 B
Ven 15 Juil - 6:52
Fruit ou baie?
Sous les yeux surpris, puis amusés, de la logia, le faciès félin s’effondra, comme si toute confiance en lui venait de disparaître et qu’il ne souhaitait qu’une chose, une échappatoire. Elle le regarda agoniser sur un choix qui était à la fois crucial et sans importance, un léger sourire en coin accroché sur son visage, ses yeux de serpent planté dans les siens alors qu’elle observait avec un plaisir non dissimulé ses mimiques nerveuses, jusqu’à ce que…
▬ Je ne fais que montrer la politesse adéquate à une civile comme une autre, après tout, vous avez peut-être d’autres prérogatives qui m’auraient empêché de vous suivre. Content de savoir que cela n’est pas le cas.
A ces mots, la jeune femme ne put se retenir d’éclater de rire, d’une manière fort impolie mais également totalement incontrôlable. Après tout ça, toutes ses expressions de stress, de peur, de détermination, il avait finalement simplement décidé de faire semblant de ne pas l’avoir reconnu? Elle se redressa difficilement avant d’essuyer une larme et de reprendre sa respiration. Combien de temps avait passé depuis qu’elle avait ainsi ri? Bien trop longtemps probablement. La dernière fois était probablement aux côtés de Red. Quand bien même elle avait fait son deuil, penser à sa mère adoptive lui fit un pincement au cœur. Elle ne croyait pas vraiment en un après-la-mort, mais s’il existait, sa capitaine la regardait-elle vivre sa vie, un verre à la main comme à l’époque? Commentait-elle chacun de ses choix, claquant de la langue et lui disant de se bouger un peu les fesses au lieu d’attendre? Peut-être…
“ Ne vous embêtez pas à faire semblant Lieutenant, je pense que vous savez qui je suis, d’autant plus que mon nom a commencé à circuler après St Johns. Je ne suis pas là pour un quelconque attentat terroriste, n’en déplaise à ma réputation.
D’ailleurs, si le Gouvernement souhaitait réellement m’arrêter, ils pourraient m’attendre chez moi, puisqu’un navire marine m’y a déposé, sur une île protégée par le Paladin. Croyez-moi, vous ne gagnerez rien à paniquer, je vous l’ai dit, je suis juste là pour sauver le monde. Enfin, c’est peut-être un peu grandiloquent et pas très clair. Disons que si le document qui m’est tombé entre les mains est exact, le fruit que je cherche pourrait m’aider à éradiquer la faim dans le monde, ce qui est déjà nettement plus dans mes cordes.”
Il avait également confirmé que le ravitaillement, ainsi que d’autres tâches probablement subalternes, étaient sa responsabilité actuelle, malgré son grade.
“ Vous vous retrouvez homme à tout faire si je comprends bien. Plutôt étonnant, mais j’imagine que vos supérieurs ont leurs raisons. J’espère simplement pour vous qu’il ne s’agit pas d’une sanction disciplinaire…”
Une fois entrée, le prévisible mais vexant se produisit, l’homme nommé Yuyu faisant clairement comprendre qu’il n’avait ni fruit, ni plant, ni quoi que ce soit d’autres puisque le marine à ses côtés se fit envoyer bouler également. Au moins les choses étaient claires, et la Nemesis quitta le bâtiment après avoir pris l’adresse d’un marchand des quartiers plus riches ainsi que d’un potentiel guide. Si elle était devenue plutôt riche grâce à son restaurant, elle rechignait pourtant à dépenser plus que nécéssaire.
A la sortie, le tigre l’attendait, cherchant à savoir si elle comptait également aller chercher ses fruits à l’extérieur de la ville, ce à quoi elle répondit par l’affirmative.
“ Disons simplement qu’avoir les moyens de dépenser de l’argent ne me donne pas pour autant envie de le faire. Donc oui, je compte bien aller me chercher un guide. J’ai même pensé à demander l’adresse à notre cher Yuyu le dévalisé.”
Ce n’était bien sûr pas à prendre au sens littéral, elle faisait simplement référence au fait que l’homme n’avait simplement plus rien à vendre pour le moment.
“ On cherche donc un type appelé Planteur “Je me coupe une couille” qui visiblement est plutôt du côté des quartiers… disons vraiment pauvres. Il a dit qu’on ne pourrait pas le rater et que c’est probablement lui qui nous accosterai. Aucune idée de ce que ça veut dire ou d’où ça se situe… Je vous laisse prendre les devants?”
Feuille de personnage Niveau: (36/75) Expériences: (173/350) Berrys: 297.001.000.000 B.
Mar 9 Aoû - 20:12
▬ Le Paladin, hein …
Ce surnom ne lui était clairement pas inconnu, après tout, il s’agissait de celui de Sakuga Keigo, celui qui deviendrait apparemment son capitaine d’ici les prochaines semaines. Enfin, encore fallait-il le retrouver à Marineford pour officialiser tout cela, mais en attendant, Aslan comprit à cet instant que la jeune femme était sérieuse dans ses propos, et que ses doutes devenaient des réalités. Il gloussa instinctivement.
▬ Paniquer est un bien grand mot, mais vous restez une menace potentielle quoiqu’on en dise. Cependant, je dois bien admettre que votre rire et votre réponse m’ont bien fait comprendre qu’il serait malavisé de ma part de continuer à m’inquiéter outre mesure.
Autant mettre les points sur les i concernant la situation.
▬ Sachez également que cela reste malgré tout ma façon habituelle d’agir envers les autres, alors à moins que cela ne vous dérange réellement, auquel cas je m’adapterai, je continuerai de réagir ainsi.
Et au moins cette fois la tension qui s’était inconsciemment installé disparaissait tranquillement pour retrouver l’ambiance chaotique mais plus agréable du centre-ville.
▬ Stopper la faim dans le monde ? Noble objectif. Je ne dirais pas que cela pourrait pardonner vos éventuels actes passés – ce n’est pas vraiment de mon ressort de vous juger à ce propos – mais je vous souhaite de pouvoir apporter votre contribution à l’avenir de ce monde.
L’homme-tigre parla avec sincérité. Si les actes que l’on pouvait qualifier de piraterie barbare étaient pour lui impardonnables, qu’importe la raison de leur déclenchement, il n’était clairement pas du genre à rejeter les actes de bonne foi. Après tout, même les gens les plus innocents pouvaient cacher de terribles secrets.
Pour sa part, il différenciait simplement chaque acte entre eux et appréciait pleinement les plus positives. Enfin, évidemment, il ne négligeait pas non plus le négatif, surtout face à une pirate aussi dangereuse que cette Némésis, néanmoins, dans l’immédiat, il n’avait pas de raison d’en tenir vraiment compte. Elle semblait réellement présente en paix, et leurs intérêts semblaient en un sens concorder.
Bon … de toute façon, dans la présente situation, cela n’avait que peu de chance de se savoir, et si jamais la demoiselle était sous surveillance, il n’aurait qu’à indiquer avoir assuré son travail de marine en protégeant la population d’une menace potentielle. En tant que Lieutenant, on penserait sûrement qu’il croyait bien faire … Normalement.
▬ Partons sur le guide, donc.
La discussion s’était donc poursuivie, embrayant logiquement sur leur mission commune, les deux convenant visiblement très vite de se tourner vers ce fameux guide qui pourrait leur permettre de trouver ce qu’ils cherchaient à l’intérieur des terres. Némésis semblait s’être intéressé un peu plus à ce sujet et mentionna la possible position de cette personne, à savoir les bas quartiers de la ville. Aslan soupira un instant en entendant cela.
▬ Je ne suis pas un grand connaisseur de la ville, mais ce genre de coin dans une ville comme celle-ci n’est jamais rassurant. Enfin rassurant, plutôt que je n’apprécie guère de devoir faire face à des imprévus.
Il n’entra pas dans les détails, mais la jeune femme comprendrait sûrement qu’il mentionnait les fameuses embûches dont les étrangers pouvaient être les victimes dans ce genre de recoin, d’autant qu’il était un marine solitaire accompagné d’une femme civile, le genre de proie facile à prendre au dépourvu. Rien qui ne lui semblait insurmontable, mais qui pourrait probablement faire tâche sur son CV. Malheureusement, il ne pourrait y couper.
▬ Eh bien dans ce cas-là, allons directement à sa rencontre, je ne doute pas qu’ils ne manqueront pas de repérer un marine homme-bête rapidement.
Non sans attendre une approbation de la part de son interlocutrice, Aslan se mit en route, se remémorant ses antérieurs promenades infructueuses dans la ville à la recherche des plantes dont il avait besoin. Il ne savait pas exactement où étaient ces fameux quartiers, mais il avait souvenir d’être passé près d’une zone que la plupart des gens semblaient éviter volontairement, à l’ambiance quelque peu abandonné.
Il chercha la confirmation auprès de divers passants qui lui indiquèrent effectivement la direction qu’il avait en tête, et en quelques minutes, le duo fut parvenu jusque dans les fameux quartiers pauvres. Il y régnait une forme de misère étrange, jonglant entre la pauvreté totale et le silence de la vie normale. C’était une sensation qu’Aslan ne connaissait que trop bien : c’était bien le genre d’endroit où la misère s’était suffisamment installé pour qu’elle devienne banale au point qu’on n’ait pas vraiment la sensation d’arriver dans une zone abandonnée par la richesse.
Les bâtiments étaient certes vétustes, mais ils semblaient avoir été construits de telle sort qu’ils ne semblent pas trancher avec le décor habituelle de la ville, mais surtout, les maisons paraissaient fonctionnelles de l’extérieur. Un toit, des murs, des semblants de fenêtres – certes sales mais présentes – et des rues sommairement propres. Enfin, en tout cas, l’homme-tigre s’attendait clairement à pire que cela.
▬ Bon, où va-t-on à présent ?
Il laisserait le soin à Némésis de choisir la direction à prendre. De toute façon, si c’était leur guide qui devait les trouver, alors n’importe quel chemin suffirait pour parvenir à leur but …
Aslan Moore
Nemesis
Ignis Irae
Messages : 583
Race : Humaine
Feuille de personnage Niveau: (41/75) Expériences: (98/500) Berrys: 8.089.568.000 B
Mer 10 Aoû - 16:43
Fruit ou baie?
Une menace potentielle, elle ne pouvait guère lui en vouloir de penser ainsi. Outre la bénédiction de Red, destructrice au possible, elle avait aussi une réputation de terroriste suite à Shabaody et la raison qui l’avait poussée à agir sur St Johns avait probablement été gardée sous silence, ou du moins réservée à ceux qui avaient besoin de le savoir, ce qui représentait probablement une poignée de personnes au sommet de la chaîne de commandement, quelque part dans des bureaux. Au moins, il comprenait qu’il pouvait se détendre un peu, ou au moins cesser d’être permanemment sur ses gardes.
“ Ça ne me dérange pas au point de vous dire d’arrêter, mais vous voir ne pas savoir sur quel pied vous tenir était très drôle. Vous devriez apprendre à mentir un jour. Ou au moins à ne pas être aussi expressif, ça pourrait vous aider.”
Noble objectif, elle ne savait cependant pas vraiment comment réagir à ces mots. Pourquoi faisait-elle cela finalement? Pour sa satisfaction personnelle, par ego? Elle ne le faisait pas pour gagner des bons points auprès du gouvernement, cela elle en était sûr. Evidemment, cela jouerait probablement sur son évaluation, positivement de préférence, mais ce n’était pas le but premier. Elle avait juste vu l’état de certaines îles comme Himitsu Shima. Il suffisait de voir Kira pour comprendre qu’elle n’avait probablement pas mangé à sa faim tout les jours, et qu’elle n’était certainement pas la seule. Elle voulait juste éviter de voir des gamins crever de faim, terrifiés de fermer les yeux par peur de ne jamais se réveiller.
“ Je ne veux pas du pardon. Si je regrette de m’être laissée emporter par ma colère ces dernières années, mes années de piraterie auprès de ma mère adoptive font partie des plus belles années de ma vie, et je ne les échangerai pour rien au monde. Tout ce que je veux, c’est que les gosses qui traînent dans la rue sur des îles ravagées par la pauvreté, la sécheresse, les inondations ou autre puissent manger comme ils veulent. Rien de plus, rien de moins.”
L’homme-tigre soupira, comme pour se plaindre de la localisation de leur guide. En un sens, il avait raison que les bas quartiers sont souvent pleins d’imprévus, pourtant ils avaient eux aussi leurs règles, formant la plupart du temps une communauté soudée qui ne rejetait que les étrangers. Pour en faire partie, il suffisait d’y naître, mais s’y intégrer demandait des années de persévérance. En général, elle avait un contact avec les bidonvilles plutôt correct, tant qu’elle restait calme et que cela ne durait pas trop longtemps. En dehors de ces deux données, les choses devenaient nettement plus compliquées.
“ Je ne sais pas si ça a à voir avec votre race honnêtement. Le vendeur avait l’air de dire qu’on serait accosté presque aussitôt, donc j’imagine que c’est… quelque chose comme un collègue marchand? Ou au moins quelqu’un qui cherche à mettre le grappin sur les gens extérieurs au bidonville pour une raison ou une autre.”
Le trajet ne dura pas si longtemps que ça, un petit quart d’heure tout au plus, et la zone miséreuse dans laquelle ils arrivèrent perturba un instant la logia. Elle s’attendait finalement à bien plus dévasté que cela, était-ce simplement que l’île était suffisamment riche pour offrir un niveau de “bas quartier” plus élevé que d’autres? De là à savoir où aller…
“ Aucune idée. J’imagine qu’il suffit de marcher un peu pour qu’il nous tombe dessus? Tout ce que j’ai comme adresse c’est “Quelque part dans les bas quartiers”, autant dire pas grand chose.”
Elle choisit une direction au hasard avant de s’y engager, ne marchant qu’une minute ou deux avant qu’un homme aux cheveux sales et ébouriffés, la barbe dans un état guère meilleur et l’air d’un junkie en manque depuis plus de trois jours ne l’alpague.
“ J’suis Planteur. Vous voulez une brochette de rat? J’ai une brochette de rat, seulement cent berrys! J’vends de tout, pas cher, j’fais aussi guide touristique, assureur, banquier, clown pour les anniversaires et professeur en philosophie cthonienne au second degré, seulement mille berrys l’heure, et j’me coupe une couille!”
Si l’étrange personnage les avait trouvé et avait débité son palmarès à une vitesse incroyable, la criminelle resta coite un instant. Planteur, c’était… ça? Est ce qu’ils pouvaient vraiment lui faire confiance? Elle se tourna vers le lieutenant, un air déconcerté sur son visage, comme si elle ne comprenait pas ce qui se passait.