Année 1810...

-Michel concentre toi !

La règle du professeur tapa sur la table du jeune garçon qui baillait ouvertement, secouant ce dernier qui se redressa immédiatement sur sa chaise pour observer.

-Dis-moi Michel, as-tu écouté ce que je viens de dire ? demanda Daniel Bécart.

-Euh… C’est-à-dire que…

-Tu es désespérant… Bon… Regarde bien l’image de cette page. Cette enluminure est d’époque et raconte un épisode très important de l’histoire de Kingadomu.

-Vous savez que je suis nul en histoire.

-Monsieur, puis-je répondre ? interrogea la sœur jumelle de Michel, Jeanne de l’Ormay.

-Non Jeanne c’est à lui de s’en souvenir.

-En plus, c’est inexcusable Michel, notre ancêtre y à combattu, pesta la fillette.

-C’est que…

-Irrécupérable… Voyons, c’est la légendaire Bataille de Ghordalu ! s’exclama le professeur. Enfin, ça c’est la page avant le début de l’affrontement.

-Ahhhhhhh ! Mais oui ! J’ai pas osé tenté mais c’est la seule vieille bataille que je connais de toute manière.

-C’est normal, soupira Jeanne. C’est l’une des plus importantes batailles de l’histoire de Kingadomu.

-Tout à fait. Nous allons utiliser l’iconographie de cette enluminure et voir à quoi font références tel ou tel élément visuel. Commençons par le bas, cela raconte l’arrivée sur ces terres d’un paladin…

Officiers de l'Eclipse Destinée
Eleanor L'Arc, Meredith « Coeur de Héron » Helmaroc, Ottobre Rottoforesta


Morwenhor Gurn Vordalis "Le Chevalier Maudit", Bayard D. Anséïs "La Tueuse de Fées"
Officiers de l’Eclipse Destinée

Année 1510...

L’armée de l’Eclipse Destinée était désormais entièrement rassemblé aux pieds des Monts de Dros Gulthur. Organisé en arc de cercles, les troupes de la révolte attendaient le lancement de la bataille. Les officiers de l’Ordre se trouvaient encore au sommet de la falaise, lieu depuis lequel ils avaient une vue dégagée sur l’ensemble des plaines de Ghordalu. Au loin, le château royal se détachait de l’horizon. Les informateurs du Duc de Francie ne laissaient planer aucun doute : les troupes dirigées par la Garde Royale pour mater définitivement la rébellion traversaient actuellement la forêt des Selves, celle qui se trouvait justement de l’autre côté des plains de Ghordalu, en face des Monts de Dros Gulthur. C’est là, dans cette plaine qu’allait se jouer cette guerre. Plusieurs milliers de combattants allaient se faire face de chaque côté du champ de batailles. La majorité des duchés du pays s’étaient ainsi rallié à l’un ou l’autre des camps, faisant basculer la guerre civile dans un état de crise sans précédent. Si les membres de l’Eclipse Destiné étaient composés de beaucoup de chevaliers autoproclamés n’ayant pas de formation militaire, les troupes des duchés ralliés par Sakuga avaient réussis pendant les deux années écoulés à leur enseigner les bases de la tactique militaire et des arts du combat. Suffisamment pour mener une bataille rangée.

-Une fois que nous aurons mis l’armée de la Coalition Royale en déroute, nous aurons le champ libre pour marcher sur Camaaloth, déclara Meredith qui pointait l’une de ses épées en direction de la forteresse royale à l’horizon.

-N’oublions pas les mises en garde du Duc de Francie sur les mouvements étranges des troupes du Duché d‘Ibériaco, rappela Ottobre.

-On peut d’ailleurs le remercier, grâce à lui nous avons aussi réussi à déterminer les noms des principaux Gardes Royaux qui viennent à notre rencontre, ajouta Eleanor.

-Ils seront bientôt là. L’heure de trancher sur l’avenir de ce pays est arrivée. Revoyons une dernière fois le plan de bataille, proposa Anséïs. Nous demeurons en infériorité numérique face aux troupes de la Coalition, néanmoins nous pouvons tirer partis de la ruse pour l’emporter. Les troupes ducales font affrontés celles de leurs homologues dans une bataille rangée classique de Kingadomu. Les brigands vont profiter de cette bataille rangée pour déclencher les pièges qu’ils ont installés discrètement dans la plaine l’an dernier pour offrir l’ascendant à nos duchés alliés. Ils vont également remonter les lignes ennemis pour essayer de s’en prendre aux officiers des armées ducales.

-Pendant ce temps, de notre côté, l’infériorité numérique demeure également vu le nombre de membres de la Garde Royale que nous aurons à confronté. Sa Divinité de l’Eclipse Destinée va s’occuper de confronter Hruotland. De notre côté, nous allons devoir nous battre presque en un contre deux, évoquait Morwenhor.

-Sakuga, c’est courageux de ta part de te sentir assez fort pour répondre à la mission qu’on te confie, souligna Meredith qui était visiblement inquiète pour le devenir de son camarade. Confronté les Chevaliers des 4 Saisons à toi tout seul alors que ce ne sera pas une mince affaire, ce sont certains des plus éminents chevaliers du pays et on ne sait pas ce dont est capable ce Nuvembre Sucudicalzini qui a remplacé Ottobre.

-Ne t’inquiète pas Meredith, je suis là pour répondre à ses ordres et le soutenir en cas de problème, releva Morwenhor qui effectivement avait décider de rallier le Keigo. J’ai prêté serment de le suivre jusque dans la tombe si c’était nécessaire. Je le protégerai au péril de ma vie pour assurer à ce pays un avenir.

Les autres officiers ici présents c’étaient donc décider sur les ennemis qu’ils allaient affronter. Anséïs comptait affronter Mordead Avalon en duel. Meredith comptait faire face à Alastor Von Eurman et Robert Lusignan. Ottobre pensait pouvoir tenir seul contre Juan Aragone et Sylvestre Tripolis. Enfin, Eleanor devait parvenir à terrasser Louis Beauclair. Néanmoins, tout le monde était conscient que si un seul d’entre eux échouait, le déséquilibre s’accoiserait et l’un des autres officiers de l’Eclipse Destinée devrait prendre le relai face aux Gardes Royaux en question tout en gérant ceux déjà à sa charge. En somme, tout le monde savait bien que derrière ces assignations bien délimités, la bataille nécessiterais des reconfigurations progressives.

La Lune de Cuivre
Déesse de la Lune de Kingadomu
Commandeure du Nouvel Ordre de l'Eclipse Destinée

Descendant du ciel en battant des ailes noires craquelantes, l’arrivée de l’être astral semblait s’accorder avec l’aube qui se levait. La frontière entre la nuit et le jour marquait l’entrée en scène de la créature de six mètres de haut qui avançait doucement en direction des officiers. De son dos grimpa un geyser de magma tandis que sa main se resserrait sur son épée, Vorpaline, dont le métal semblait onduler sous le seul effet des rayons du soleil.

-Quelqu’un a-t-il quelque chose à redire au plan ? demanda la déesse lunaire de sa voix minérale.

Si Sakuga avait quelque chose à dire pour changer la stratégie en cours, il pouvait s’exprimer.

-N’oubliez pas que si cette bataille est décisive pour le pays, la prise du château en lui-même sera l’étape finale, rappela la Lune de Cuivre. Si nous nous affaiblissons trop ici et que nous ne parvenons par à destituer la famille royale, nous aurons fait tout cela pour rien. Même un siège de plusieurs mois leur laisserait le temps de remuer les braises de la guerre. Nous devons enchaîner deux batailles majeurs sans repos. La marche du destin en dépends.

-C’est le moment où jamais si nous avons des choses à nous dire, souleva Anséïs. Sachez, si je ne survis pas à ce jour, que ça aura été pour moi une fierté de me battre à vos côtés !

Le regard de la Helmaroc se dirigea alors vers le Keigo. S’il voulait parler aux officiers avant la bataille historique qui les attendait, c’était sa seule occasion. Surtout que Eleanor sur le bord de la falaise s’agitait.

-Je crois voir les premières lignes émerger de la forêt !

Bayard D. Hruotland "Le Héros des Fées"
Commandeur de la Garde Royale de Kingadomu

Le meitou des 12 à la main, l’armure étincelant de rouge alors que le ciel commençait à prendre sa teinte bleuté, le plus grand guerrier de Kingadomu avait un regard déterminé, guidant des milliers d’hommes hors des bois. Les troncs marrons se verraient bientôt être remplacés par un flot d’armures colorées.

Vice-amirale Meredith « Coeur de Héron » Helmaroc
Officière de l’Eclipse Destinée et Paladine du Constantinisme

Meredith écoutait la tirade dans laquelle se lançait son disciple, son camarade, son collègue, celui qui la dépassait aujourd’hui. Il faisait le point sur leur existence, sur leur relation. Il retraçait rapidement les événements qu’ils avaient vécus, donnant encore davantage à cette scène les atours des adieux à la veille d’un combat dont on ne sait guère si l’on reviendra vivant.

-Merci à toi d’avoir défendu les valeurs du Constantinisme, d’avoir emprunté cette voie où nous pouvons agir concrètement et changer l’Histoire.

C’est alors que le Keigo décida de sortir une petite boîte, une petite boîte dont le contenu ne pouvait être que… Non. Qu’est-ce qu’il faisait ? Elle l’observa présenter la bague qu’il avait fabriquer pour elle. La paladine n’en revenait pas. Elle avait toujours rêvé d’aller secourir un prince en détresse, comme le tirer d’une haute tour gardé par un dragon par exemple, et se marier avec lui en le défendant de sa vie en tant que preuse chevaleresse. Jamais elle n’avait envisager qu’un camarade chevalier vienne ainsi lui proposer des fiançailles.

-Saku je… C’est que… Qu’est-ce…

Décidemment bouleversé, observant l’objet dans sa main tandis qu’Anséïs murmurait quelque chose à l’oreille de Morwenhor, la Helmaroc ne trouvait pas les mots. Avant qu’elle ne parvienne à se ressaisir, à formuler quelque chose de cohérent et concret, le Paladin filait déjà en direction du champ de bataille, laissant derrière lui la combattante qui fut rejoint par Elanor et Ottobre qui lui donnèrent une tape amicale dans le dos. Toujours déboussolés, Meredith échangea des regards avec ses amis, se demandant ce qu’elle devait faire, oubliant presque qu’un combat l’attendait. En se décidant à lancer la bataille, le Keigo avait donc décidé d’attendre la fin de celle-ci pour avoir sa réponse. Une manière de se motiver à rester en vie ?

De son côté, Hruotland observa la silhouette descendre de la falaise et sentait qu'il fallait directement passé à l'action. L'ennemi ne laisserait aucun répit. C'est ainsi qu'il ordonna directement la charge...

Les archers toujours cachés dans la forêt se mirent en branle et décochèrent une pluie de flèches pour couvrir le champ de bataille encore vierge de combats, les deux armées ne s'étaient pas encore percutés, afin de venir ralentir, voire blessé, les premiers guerriers osant se lancer droit vers leurs ennemis. À savoir en l'occurrence Sakuga, Dorian et Kimura.

Gardes Royaux de Kingadomu
August Clonwood "le Chevalier d'Eté", Dezember Britzwald "le Chevalier d'Hiver"


Abril Jaumbosque "le Chevalier de Printemps", Nuvembre Sucudicalzini "le Chevalier d'Automne"
Gardes Royaux de Kingadomu

La gigantesque lame en forme de croix se dirigeait droit vers les forces de la Coalition Royale. Rassemblé à la tête des premières lignes, les Chevaliers des Quatre Saisons unirent leurs forces pour arrêter l’attaque. Abril utilisa son Tranche-Vent pour créer une muraille de vent. Dezember quant à lui utilisa le Tranche-Froid pour densifier à l’extrême l’air de cette barrière et ainsi ralentir à l’excès la lame d’air en forme de croix une fois qu’elle commença à pénétrer ce rempart fluide. August, d’un seul geste, projeta des gerbes de lames sur ladite barrière. Le choc thermique généra une décompression rapide de l’air qui finalement servit à stopper complétement l’attaque. Nuvembre, celui-là même qui avait remplacé Ottobre dans la Garde Royale suite à sa trahison il y a deux ans, n’eut même pas à dégainer son arme. Depuis tous ce temps, les officiers de la famille royale faisaient de leur mieux pour cacher la capacité de ce petit génie, disciple de Hruotland en personne. C’était l’atout qu’ils gardaient dans leur manche.

-ECARTEZ-VOUS !

L’ordre d’August avait retentit afin que les troupes derrières eux se scindent et s’éloignent de la zone d’affrontement. Ils ne voulaient pas faire de morts dans leurs propres rangs après tout. Plongeant son épée dans l’eau de mer qu’un écuyer avait transporté pour lui afin de la solidifier en un bloc de glace autour de sa lame, Dezember vint croiser le faire avec August dans un choc entre leur deux styles purs.

-LAZE BOOM, lancèrent-ils en cœur.

De la vaporisation explosive de la « glace de mer » par la lave prend forme l’un des phénomènes bien connu de l'hydromagmatisme à savoir la formation d’une brume volcanique parfois nommé « laze », composé de vapeur d’eau de mer condensée mêlée d’acide chlorhydrique et de minuscules éclats de verre volcanique. Ce panache était ainsi un nuage blanc, un brouillard blanc, pouvant provoquer d’importantes irritations de la peau et des yeux, voire des difficultés respiratoires pouvant parfois entrainé la mort. C’est visiblement dans la laze que les Chevaliers des Quatre Saisons comptaient pour l’instant affronter le Keigo. Abril d’ailleurs utilisait son Tranche-Vent pour répandre plus rapidement la substance en direction des assaillants. Les lames se couvrirent toutes alors de haki de l’armement tandis que le Clonwood s’élançait dans les airs.

-METEOR RAIN.

Une pluie de boules de laves se dirigeait ainsi donc vers le Paladin tandis que Abril et Dezember combinaient le froid et le vend pour générer un véritable blizzard digne des climats polaires. L’instabilité thermique de la zone de combat était telle que l’herbe de la prairie ne ressemblait plus à rien, entre les zones complètement asséchés et celles figés comme dans la glace.

Robert Lusignan "le Chevalier au Loup", Julius Marcus "l'Impatient"
Gardes Royaux de Kingadomu

Dorian et Kimura de leur côté se déportaient en direction de l’Aile constitué des forces du Duc d’Angle Land. Néanmoins, les Gardes Royaux ne comptaient pas les officiers liés à l’Eclipse Destinée à venir perturber le duel entre le Henry Pittman et son rival, le Duc de Francie, surtout en considérant la supériorité martiale des forces d’Angle Land sur celle du diplomate francien. Ainsi, Robert de Lusignan se dressa sur la route de Dorian tandis que Julius Marcus, le plus jeune et inexpérimenté membre de la Garde Royale, s’occupait d’intercepter Kimura.

-FIRE BLADE.

Furieusement rapide, Julius Marcus se dirigeaient donc droit vers elle en utilisant le haki de l’armement afin de frapper de sa lame enflammée le bô de la gouvernementale. Dans le même temps, les boules de feu qu’il avait créé avant d’arrivée au contact était autant de flèches enflammées qui menaçait Kimura alors même que son arme était au prise avec celle de son adversaire.

Robert de Lusignan quant à lui était doté d’une capacité toute particulière qui serait un atout dans son affrontement contre le Karmon. Son style pur passif consistait en effet à entourer sa lame d'une aura énergétique particulière accroissant grandement le tranchant de l'arme qu'il utilise et les dégâts qu'il fait avec. De même, il était en mesure de couvrir non le métal mais également cette énergie matérialisé du fluide offensif… Sachant qu’il pouvait modeler quelque peu la forme de l’énergie. De sa puissante lame capable de pourfendre les ours comme les dragons en quelques coups, le Lusignan vint trancher à l’aide de son fluide offensif une partie des lames d’air.

-On dirait que je vais devoir laisser mes chers amis se débrouiller eux-mêmes pour l’assaut.

Sifflant avec ses doigts, le spécialiste du domptage venait d’intimer l’ordre à une armée de loups cacher plus loin de se rassembler. Situé plus à l’Est que les troupes d’Angle Land, cette force de frappe supplémentaire allait bientôt fondre vers les hommes de Francie. De plus, trois dragons adultes sortaient de la forêt et se rapprochaient de leur maître afin de l’assister dans son combat contre Dorian.

-Je suis Robert de Lusignan. Quel est ton nom étranger ?

Certains des partisans du Code de la Chevalerie se seraient bien moqué de connaître le nom d’un individu venu de l’extérieur, mais Robert était natif des Terres Croisées et un ancien élève du Duc de ces territoires directement exposées au monde extérieur. Il connaissait bien mieux que d’autres Gardes Royaux la valeur des guerriers d’outremer.  

-En tant que fidèle serviteur de la famille royale, je servirais pour la Justice jusqu’à ma mort ! En garde toi qui ose défier l’Ordre et la Loi !

Avançant d’un pas il enleva de sa ceinture l’une des trois jarres qu’il portait pour la balancer droit sur la Karmon. Si celui-ci décidait de la briser, ou la trancher plutôt, pour ne pas avoir à subit l’impact, il découvrirait que cela contenait un liquide étrange qui se répandrait alors en partie sur lui.

La Lune de Cuivre, Bayard D. Hruotland "Héros des Fées"
Déesse de la Lune de Kingadomu, Commandeur de la Garde Royale de Kingadomu

Hruotland, le Héros des Fées, le Commandeur de la Garde Royale, le chevalier ultime aux yeux de tout le pays, armait son bras. Ayant été témoin de la puissance déployée par Sakuga pour tenter de s’en prendre au corps de l’armée, le champion de la cause royale se préparer à abattre Kokuto Yoru pour créer une attaque d’une puissance phénoménale. À ce titre, son haki royal allait bientôt se déverser droit vers le Keigo et ses alliés, prêt à les cueillir et les déstabiliser suffisamment pour être terrasser par les Gardes Royaux. Mais c’est alors qu’il ressentit un mal être. Son fluide perceptif l’alerta, l’alarma, de la menace qui se dirigeait droit sur lui. Descendu du ciel, la Lune de Cuivre traversait le champ de bataille à la suite de Sakuga et se dirigeait droit vers le chevalier.

-Tu viens à moi de toi-même… C’est donc mon ultime défi ? Une déesse. Voyons voir ce que vaux cette créature ! VIENS M’AFFRONTER MONSTRE ! lui lança-t-il tout en abattant son meitou des 12.

-LE CIEL NOCTURNE, répliqua la divinité en faisant de même, faisant tomber Vorpaline du ciel avec la fureur d’une véritable météorite.

Les deux armes s’entrechoquèrent alors, générant une vague d’éclairs noirs, le haki des conquérants éclatant sous sa forme la plus pure dans un duel. L’espace sembla se tordre, l’air crissant sous les assauts implacables de l’impact. Les yeux se levèrent et observèrent avec stupéfaction ce qui se jouait dans le ciel. Le ciel se scindait en deux. Les nuages s’écartaient sous la puissance de la confrontation.

-ARGHHHHH !

Hruotland ploya le genou qui toucha terre, continuant à combattre de toutes ses forces. Si l’écart de puissance brute ne se faisait pas véritablement sentir, une réalité le fauchait là néanmoins dans son égo alors que des parties de son armure commençaient à se fissurer, que le sol semblait lui aussi ne pas tenir face à l’ennemi… Le haki royal de la Lune de Cuivre écrasait le sien et de loin. Il commençait même à se demander si c’était cela la véritable grandeur des yonkous. Même le plus grand des chevaliers n’était pas à la hauteur d’une telle volonté royale... Que pensait-il, une telle volonté divine plutôt. Sa vision se floutait et, bien que son haki de l'observation, l'avertissait, il savait qu'il ne parviendrait jamais à bloquer le coup qui allait suivre.

La vérité apparaissait dans les cieux. Les nuages ne s'étaient pas scindés en une coupure bien nette. Cela ressemblait plus à un entonnoir. La Lune de Cuivre avait ouvert complètement les cieux de son côté grâce à sa détermination. Motivé par l'exploit, les troupes de l'Eclipse Destinée s'élancèrent à leur tour en direction de l'adversité.

Bayard D. Anséïs "La Tueuse de Fées", Mordead Avalon "Paladin à la Rose-Croix"
Officière de l’Eclipse Destinée, Garde Royal

-En tant que Gardien du Code de la Chevalerie et des Lois, je suis ravie d’avoir l’opportunité d’écraser une criminelle telle que toi, fanfaronnait Mordead en levant son arme vers Anséïs qui s’était empressé de rejoindre sa cible afin d’empêcher ce dernier de rejoindre les Chevaliers des Quatre Saisons

-Au titre de ta fonction, tu es l’incarnation même de tout ce qui ne vas plus dans ce pays ! s’emporta la Bayard

Se transformant en forme hybride d’Iguane terrestre des Galapagos, la chevaleresse n’attendit pas davantage de temps pour déployer sa maîtrise avancée du haki de l’armement. Etant donné que Sakuga et elle avaient la même maîtrise, le Keigo avait eu l’occasion durant les deux dernières années de lui donner quelques idées vis-à-vis de son utilisation. Des lames noires en forme de faux émergèrent alors au niveau de ses articulations ainsi qu’au niveau de sa queue. Son appendice vint alors s’abattre droit sur son adversaire qui grâce à ses réflexes extrêmes para l’assaut dans beaucoup de difficulté.

-Je ne ferai pas l’erreur de sous-estimer une personne issue de la même lignée que le commandeur.

Mordead déploya à son tour sa technique de haki de l’armement avancé. Le fluide offensif se matérialisa ainsi sous la forme d’éclairs qui entouraient sa lame qui brillait d’un éclat encore plus intense qu’à l’accoutumée. Sous le regard des spectateurs médusées qui contournaient le duel, un florilège de coups furent échanger. Des éclairs noirs, mais bien différents de ceux de la volonté royale, jaillissaient par moment tandis que le bruit des armes qui s’entrechoquaient s’élever avec une puissance qui surpassait le brouhaha de la bataille.

Gardes Royaux de Kingadomu
August Clonwood "le Chevalier d'Eté", Dezember Britzwald "le Chevalier d'Hiver"


Abril Jaumbosque "le Chevalier de Printemps", Nuvembre Sucudicalzini "le Chevalier d'Automne"
Gardes Royaux de Kingadomu

Afin de ralentir le Keigo, Abril lança de puissantes bourrasques sur l’ange. Cela laissa une seconde à August pour générer un voile de lave entre lui et son adversaire. Si Sakuga n’aurait aucun mal à trancher et perforer ce voile telle quel, bien que le magma brulant viendrait chauffer ses lames qui, sans haki, ne pouvaient s’en sortir que grâce à leur nature de meitou. C’est le froid de Dezember qui viendrait durcir le tout afin de figer la lave en roche basaltique. Ainsi, ses camarades avaient privilégiés de le défendre afin de se lancer à l’assaut du Keigo. S’élevant pour l’entourer, Abril et Dezember furent surpris par le haki des rois du Paladin constantiniste qui les fit vaciller mentalement durant quelques instants. Alors, Nuvembre qui était rester au sol, le visage impassible, dressa son regard droit vers Sakuga.

-Ne sous-estime pas nos progrès.

Le nouveau venu des Chevaliers des Quatre Saisons chercha ainsi à prendre de cours le Keigo en libérant lui aussi du fluide royal. L’effet serait très éphémère vu le calibre de l’adversaire, néanmoins avec le temps que le Marine avait pris à rengainer Seiya Toushin pour préparer son attaque suivante cela devait être suffisante pour laisser le temps aux trois autres chevaliers de retrouver un peu d’aplomb mental. Abril et Dezember encaissèrent le plus possible des dégâts de la technique grâce à leurs haki de l’armement, mais ils n’allaient pas rester de marbre alors que la voix du Keigo indiquait son intention de s’en prendre à August.

-Passons aux choses sérieuses alors.

-LE HURLEMENT DU PRINTEMPS !

Abril dévoila alors le haki de l’observation avancé qu’il avait maîtrisé il y a quelques mois au bout d’intenses efforts. Entre August, Dezember et lui, c’était celui qui avait travaillé avec le plus d’acharnement pour combler son retard et se mettre à niveau. Sakuga n’aurais bientôt pas de difficulté à comprendre le fonctionnement de cette tactique, puisqu’elle lui était déjà bien connu. En effet, cela faisait irrésistiblement pensé au haki avancé de nul autre de Ghetis Archer lui-même. Il allait désormais être impossible pour l’ange de suivre les voix des trois autres chevaliers.

-L’ERUPTION ESTIVALE.

S’inspirant du hasshoken de certain de ses camarades, August Clonwood avait de son côté développer un haki de l’armement avancé lui permettant de libérer des doses de fluide offensif sous la forme d’ondes de choc. Quand Sakuga s’approchait de lui, le chevalier n’hésita pas à combiner cela avec son Tranche-Magma afin de transformer la création de lave en une véritable éruption, une sorte d’explosion de magma où la lave était imprégné du haki de l’armement durant quelques instants, le temps que l’onde de choc se dissipe. Ainsi, c’est en faisant éclater ses deux techniques à bout portant qu’il maximisait sa puissance. Surtout que Dezember de son côté refroidissait l’atmosphère plus haut afin de créer de la pluie d’ici peu et se servir de cet élément avec son froid pour poursuive le combat.

Edward Mac Saxe "la Lance de l'Angle Land", Henry Pittman "le Favori Royal"
Maréchal et Duc d'Angle Land

Le Maréchal d’Angle Land étiat l'un des plus grands vétérans de tout le royaume, cela faisant une cinquantaine d’année qu’il était en poste et ayant combattu aux côtés de quatre ducs différents contre les différents voisins ducaux. D’ailleurs, il rêvait de la « belle mort », à savoir celle de trépasser au court d’un grand combat et quoi de mieux que cette grande bataille pour y parvenir. Il espérait donc mourir en apportant la gloire à Angle Land, que son nom reste marqué dans les annales. Experts des formes de combats chevaleresques traditionnels, il n’était pas préparé à la stratégie déployé par Obscudeid Glitter et Grant Falanks.

-ARCHERS LONGS ! TIREZ !

Pour répliquer à l’électrocution et au déploiement des tirs de Burn Bazooka, les archers des lignes arrières d’Angle Land décochèrent leurs flèches enduites de haki de l’armement droit en direction des troupes de Francie ainsi que le « Terminator ». Les responsables d’unités, qui eux disposaient de fluide perceptif et non offensif et étaient spécialisé en précision et en longues distances, cherchaient de leurs côtés à localiser le sniper puis se mettraient à essayer de lui tirer dessus. Les Archers Longs faisaient la renommés d’Angle Land dans tout Kingadomu, chaque Duché ayant en quelques sortes un type de combattant propre dans son armée et il s’agissait de ces tireurs d’élites pour celui-ci. De son côté, le Maréchal n’était pas en reste. Sautant du cheval sur lequel il menait la charge jusque là en faisant tournoyer une hallebarde dans ses mains. Il prit sa forme totale de lapin Jersey Wooly pour traverser le champ de bataille à toute vitesse, faisant des slaloms et des zigs zags pour ne pas être atteint par des tirs tout en cherchant à s’approcher du Glitter. Prenant soudainement sa forme hybride, l’épée longue à une main, il envoya droit en direction d’Obscurdeid trois bombes artisanales dont les mèches se consumaient. Reprenant sa forme totale immédiatement, il s’enfonça dans les terriers de lapin de la plaine avec en tête l’idée de passer sous l’armée de Francie. Prêt à déployer son haki de l’armement pour se défendre à tout moment, le Maréchal faisait confiance au Duc pour mener la charge suivante.

Robert Lusignan "le Chevalier au Loup", Julius Marcus "l'Impatient"
Gardes Royaux de Kingadomu

Marcus resserra ses doigts sur le manche de son arme. Son épée avait été forgée spécialement pour lui par le maître forgeron de la cour royale et s’avérait plus résistante qu'une lame en titane classique. Il s’agissait d’un cadeau de la princesse Abigail puisque Julius l’avait sauvé lors d'un déplacement de la princesse vers Wessax pour découvrir son futur mari. La gentillesse et soutien qu'il avait témoigner à l’égard de la pauvre damoiselle avait profondément touchée cette dernière. Depuis, l’Impatient avait eu l’occasion de s’exercer au combat avec certains des Princes. Néanmoins, aujourd’hui, c’était la guerre, la vraie. Le jeune homme talentueux qui était parvenu à intégrer la Garde royale à à peine 21 ans devait parvenir à vaincre les ressortissants de l’armée adverse au nom de la Justice qui avait été bafoué. Voyant son ennemi foncé tout droit dans sa direction, Marcus ne chercha pas à donner un coup d’épée. Il chercha plutôt à agripper avec son bras les jambes que la demoiselle avait recouvert de fluide offensif. Le but était de restreindre les mouvements de cette dernière et essayer de la plaquer au sol.

-Rendez-vous ! Je ne veux pas vous faire de mal ! s’époumona-t-il.

Néanmoins, il fut bien contraint de lâcher quand l’électricité se mit à se répandre dans son armure. Pestant en encaissant de justesse grâce à son haki de l’armement, il recula d’un pas et ferma sa visière tout en dressant son épée. Les chevaliers de Kingadomu, grâce à leurs lourdes armures, étaient assez résistants face aux attaques d’armes contondantes, tant que l’armure en question supportait les dommages. En tout cas, Marcus se mit à tournoyer sur lui-même en déployant son Tranche-Feu pour se transformer en une sorte de tornade de flammes dans laquelle Kimura tentait de trouver le corps de son adversaire en évitant le brasier.

De son côté, Robert fut surpris par les mots de Dorian.

-Tu veux dire le rendre à la noblesse qui opprime le peuple ? Tu es un étranger alors tu dois ignorer beaucoup de choses sur ces contrées. La famille royale n’a aucun pouvoir de gouvernance, elle est seulement la gardienne des traditions et veille à l’équilibre entre les nobles pour éviter le plus possible de guerre. Mais ces Ducs ne sont que s’écharpés continuellement. Vous le savez bien puisque vous avez également joué sur cela pour rallier à votre Ordre certains Ducs en jouant sur les antagonistes avec leurs nobles rivaux. Tous les Ducs rêvent de devenir roi et de renverser ce pays pour gouverner avec tous les pouvoirs, mais c’est le rôle de la Garde Royale de préserver l’équilibre et d’empêcher le chaos de l’emporter sur le peu d’ordre que la famille royale maintiens sur cette île où chaque noble est prêt à tuer son voisin pour étendre de quelques mètres son territoire.

Le Lusignan ne mentait absolument pas dans ses propos. L’Eclipse Destinée cherchait certes à faire table rase du passée pour établir un ordre nouveau en Kingadomu, mais aux yeux de la culture de ce pays de tradition chevaleresque immémoriale, empêcher les femmes et les pauvres non anoblis de devenir chevaliers n’était aucunement de l’oppression mais l’ordre naturelle des choses. C’était une conception d’une monde tout comme le Constantinisme en était une autre.

Dorian récupéra le liquide sur sa masse de cheveux transformé en acier. Néanmoins, l’objectif n’avait jamais été de l’enflammer, en tout cas il n’y eu pas de combustion spontané, et ce n’était pas non plus une substance corrosive. En revanche, il émanait de cette substance une drôle d’odeur.

-On dirait une grosse scie circulaire, s’amusa le Lusignan en couvrant l’aura énergétique de sa lame avec du haki de l’armement.

Avec trois mouvements du bras, il créa une vague que six lames d’air orientés de manière différentes et à des hauteurs différentes. Le but était de tester avant de s’approcher la manière dont la technique adversaire fonctionné : cela couvrait-il toutes les directions et toutes les hauteurs de son corps ?

Alors que les nattes de cheveux jaillissaient du sol, ils eurent cinq ou six mètres à parcourir pour s’élever suffisamment eux pour aller chercher les dragons qui étaient toujours en vol au-dessus de l’armée d’Angle Land. Cela leur laissait largement le temps d’esquiver. Le premier se mit à souffler le feu sur ces nattes de cheveux s’étant dressés comme d’immenses pieux. Le second cracha de l’acide et le dernier conclut le tout par de l’électricité. Alerté par cet assaut, ils ne tentèrent pas de s’approcher du sol et se préparaient à lancer de nouvelles attaques en direction de Dorian cette fois. Néanmoins autre chose se passait. Une masse considérable d’insectes tout droit issus de la prairie commençaient à remonter le long des jambes du Karmon. Le liquide que contenait la jarre était en réalité un appât pour petites bêtes qui les attirait par l’odeur. Des araignées, des fourmis, des sauterelles, des escargots et plein de petites bestioles essayaient ainsi de rejoindre la partie des cheveux d’où émanait l’odeur. Ces créatures n’attaquaient pas le Marine mais devait assurément généré une gêne, ou des chatouilles.

Meredith “Coeur de Héron” Helmaroc, Alastor Von Eurman "le Drake"
Officière de l’Eclipse Destinée, Garde Royal

Le Drake était l'un des chevaliers les plus craints et les plus mal-vu par le peuple de Kingadomu. Illustre chevalier de Germania et bourreau officiel du roi, il était impitoyable et intraitable. La parole du roi était la seule chose qu’il respectait en ce monde. Si on lui avait ordonné d’exterminer la population de centaines de villages, il l’aurait fait sans sourciller. Il avait d’ailleurs tuer cent hommes en une seule attaque pour sauver son roi, piétinant le désespoir d’un chevalier déchu qu’il exécuta de ses mains. Aux yeux de Meredith Helmaroc, il était en quelque sorte un équivalent du Cipher Pol 9 de la famille royale de Kingadomu. La population l’appelait toujours le Drake, pensant que la seule mention de son véritable nom portait malheur. Interceptant l’assaut que préparait le bourreau sur les premières lignes de l’Eclipse Destinée, une tentative similaire à celle de Dorian sur les troupes d’Angle Land, Meredith encaissa la déferlante du hassoken grâce à ses lames. Volant sur quatre mètres, la demoiselle se rattrapa en en salto arrière, mais ses épées continuaient de vibrer face à la force incroyable des ondes du bourreau.

-Tu seras la dernière Helmaroc à périr de ma lame Meridith.

-Je sais que même si le roi mourrait tu continuerais à le servir. Mais je vais t’arrêter quand même et te faire prendre conscience de tes torts Alastor.

Les deux adversaires entrèrent également dans une danse macabre, à l’instar de la plupart de leurs homologues officiers. Il en restait encore quelques-uns n’ayant pas encore rejoins leurs adversaires.

Gardes Royaux de Kingadomu
August Clonwood "le Chevalier d'Eté", Dezember Britzwald "le Chevalier d'Hiver"


Abril Jaumbosque "le Chevalier de Printemps", Nuvembre Sucudicalzini "le Chevalier d'Automne"
Gardes Royaux de Kingadomu

-La guerre est éternelle. Peu importe les amitiés, les relations sont déchirés par l’épée. Seule la fidélité féodale et le Code de la Chevalerie maintiennent unité et confiance dans ce monde, dans ce pays. Votre dystopie ne sera qu’anarchie, affirmait Dezember alors que la pluie commençait à tomber sur cette arène de combat.

-Joli, siffla August, de son côté, en observant de son côté les lames du Keigo se « démultiplier » sous l’effet d’un déploiement de fluide offensif impressionnant.

Les mouvements de tranche du Keigo, fluides et rapides se transformaient en de véritables tornades qui envoyaient valser dans les autres directions les gerbes de lave du Tranche-Magma. Cela ne déstabilisait pourtant pas le Clonwood qui était dévoué corps et âme à son roi. Cet ennemi avait beau être impressionnant, cela ne devait pas faire flancher le brave combattant qui avait été contraint de tuer son frère d’arme, Mc Rory, à High West afin d’empêcher ce dernier de s’emparer d'Excalibur. Le sang affluait dans ses veines, transportant l’adrénaline. Est-ce qu’aujourd’hui serait sa dernière bataille ? Peut-être, mais il aurait alors la « belle mort », celles des guerriers tombant au combat à l’apogée de leur gloire, et non la male mort chevaleresque, succombant de vieillesse en étant oublié de tous. Alors qu’Abril créait une tornade avec son Tranche-Vent, une tornade entourant le paladin constantisniste afin de de dissiper dans le brassage d’air le plus de lames d’air possibles, August fondait sur Sakuga, le vaillant combattant laissa son sang être versé, son armure être entaillé et sa chair être pénétré. Faisant fi de la douleur qui le prenait en tenaille, le Clonwood laissa éclater son onde de choc de haki, sans employé de lave, afin de briser le rythme que cet éminent opposant leur imposait. Il était en effet évident que Dezember était sur le point de laisser passer des offensives dans ses parades, là où Abril profitait de son Tranche-Vent pour exploiter une distance physique lui permettant de se concentrer sur les lames d’air à gérer de manière grouper. L’objectif que cherchait à atteindre August, au prix de plusieurs entailles, dont une qui s’immisça sur sa poitrine, c’était donc bien de créer une ouverture au milieu de l’enchainement parfait de l’étranger à leur royaume, chose que Nuvembre avait compris puisqu’il accompagna l’action de son camarade d’une vague éphémère de haki royal.

Dezember fut celui s’immisçant dans l’ouverture offerte. Il avait le palmarès le plus long des membres de la Garde, faisant de lui un adversaire à ne jamais sous-estimé, notamment sur le plan technique.

-L’Hiver est implacable, inébranlable. Il s’abat toujours et fait ployer sous son poids le monde entier. Ne pense pas pouvoir me blesser !

Se recouvrant de son armure totale de fluide offensif, son avancé qui en faisait l’ultime « armure » du roi, le Chevalier de l’Hiver vint ceinturer Sakuga par derrière. Le choc entre les deux maîtrises avancés de haki réduisit de beaucoup les dégâts que les lames du Keigo « porc-épic » infligeait à cet opposant. Réduisant les mouvements de la Mouette en attendant qu’elle se dégage, une véritable attaque pouvait être porté. Dans une analyse simpliciste des compétences des maîtrises avancés, il se dégageait que August était concentré sur l’attaque, Dezember sur la défense, Abril servait de soutien et support à ses camarades… Restait à découvrir les capacités de Nuvembre et la manière dont s’établissait sa synergie avec ses camarades… C’est justement ce dernier et non August qui arriva à une vitesse formidable…

-Soru.

Nuvembre Sucudicalzini avait employé la technique gouvernementale avec une aisance sans pareille. Sa lame couverte de haki cherchait à trancher dans le vif la partie du paladin qui se trouvait entre son torse et sa gorge. Le prodige, dont personne n’avait jamais entendu parler dans ce pays avant qu’il ne rejoigne la Garde Royale il y a deux ans, se plaça, à l’aide d’un autre soru, derrière son confrère August qui générait une vague de magma en direction de Sakuga tandis que Abril préparait également une bombe d’air. Tout cela semblait indiquer que Dezember, qui maintenait du mieux qu’il pouvait son étreinte pour l’instant, était prêt à se prendre une partie des dommages qui arrivaient pour restreindre les mouvements du Keigo.

-Shigan Bachi.

Affichant un sourire morbide surprenant, avec sa lame Nuvembre créa une pluie de balles d’air extrêmement perçantes à l’aide du rokushiki qui se transformèrent en des balles de magma en traversant l'attaque d'August.

Edward Mac Saxe "la Lance de l'Angle Land", Henry Pittman "le Favori Royal"
Maréchal et Duc d'Angle Land

Grant Falanks serait contraint de continuer son jeu du chat et de la souris avec les archers longs pendant encore quelques minutes, l’armée francienne étant en effet obligé de prendre son temps pour se reconfigurer face à la situation créée par Oscudeid qui venait de modifier la topographie devant eux. Une dizaine de soldats franciens chutèrent d’ailleurs à cette occasion et poussèrent leurs collègues. Ils devaient contourner. Edward Mac Sax quant à lui parvint à ne pas subir de dommage face à l’attaque de zone qui cherchait à le cueillir. Le lapin ne se protégea pas avec du fluide offensif, au contraire, il gorgea la terre devant lui de ce haki de l’armement afin de créer un bouclier externe à son corps. Exposé à l’air l’instant d’après, le maréchal passa en forme hybride et leva ses deux jambes en direction du cyborg. Ses pattes puissantes servant à faire des bonds normalement se transformaient là en des armes mortelles qui fondaient sur leur proie en un instant… Enfin, cela n’était pas létal pour une créature à la peau blindé. Les deux pieds viendraient quand même frapper avec une vitesse fulgurante le corps d’Oscudeid avant qu’Edward ne pivote en l’air pour enchaîner en abattant son épée longue couverte de haki en direction de son adversaire.

-Un homme de fer ? C’est ça les Pacifista dont parlait Nuvembre ?

Robert Lusignan "le Chevalier au Loup", Julius Marcus "l'Impatient"
Gardes Royaux de Kingadomu

La technique de Kimura marcha parfaitement… Même peut-être un peut trop bien. La décharge électrique qui se répandit dans l’armure du chevalier paralysa ce dernier pendant une ou deux secondes tandis que l’attaque dans les jambes fauchèrent ces dernières. Le corps entier de Julius tomba de tout son poids sur la colonelle, le flot de flammes qui l’entourait retombant avec lui. C’était en effet ce dernier qui par son mouvement générait l’ascension du brasier, mais par nature le feu allait vers le bas en cherchant à consumer tout ce qui s’y trouvait. Kimura aurait donc à faire à une tentative d’écrasement qu’elle avait elle-même provoqué et qui se combinait d’un retour de flammes qui viendrait lécher son corps, sans que cela ne puisse lui faire de graves dommage pour autant. Finalement, le Garde Royal reprendrait conscience assez vite et roulerait sur le sol avant de se redresser en titubant, ne comprenant pas trop ce qui lui était arrivé.

-Si vous y allez pas de main morte, je me retiendrai pas non plus gente damoiselle.

Tournoyant sur lui-même, il enroula son armure de sa cape puis déclencha son Tranche-Feu, mettant ainsi le brasier sur ses propres vêtements. Le corps du gaillard était ainsi littéralement entouré d’un voile de flamme permanent. Ainsi, si Kimura voulait à nouveau le toucher avec son électricité, il faudrait qu’elle passe au travers du feu… Ou qu’elle attende que tout ne se consume. Mais Julius ne resterait pas inactif : plaçant son épée à l’horizontal, il fit un tour sur lui-même et créa ainsi une vague de feu qui s’étendit dans toutes les directions à partir de sa position.

Le Chevalier au Loup arqua un sourcil puis pouffa de rire avant de tousser pour reprendre un peu de contenance et de concentration.

-Vous êtes de ce Gouvernement Mondial pourtant ? C’est bien la plus grande oligarchie de cette planète de ce que j’en sais ? Tu parle de la souffrance du peuple comme si cette idée de démocratie allait tout arrangé, alors que pourtant tout membre d’une élite sais que justement le bas de l’échelle ignore ce qui va en son intérêt. Si on écoute toutes les revendications, il n’en découlera qu’un système prêt à s’effondrer. C’est l’ordre qui maintien la société ensemble. Le peuple ne comprend pas l’origine de sa souffrance, seule ceux qui ont une vision éclairé des choses sont aptes à prendre des décisions pour que cela bénéficie à la société tout entière. Je ne laisserai pas les égoïsmes individuels triompher. Les puissants sont peut être égoïstes eux aussi, mais il vaut mieux une politique cohérente qu’un globiboulga comme celui qui va déferler si vous l’emportez. Votre Révolution n’apportera que la Terreur.

Robert Lusignan se devait de trancher dans le vif ce mouvement insurrectionnel pour sauver la population de Kingadomu d’elle-même. Dorian parvient à s’élever dans les airs grâce au geppou ce qui fit pester le Garde Royal.

-Mince. C’est vrai que Nuvembre fait un truc dans le même style et il nous avait prévenu.

C’est alors que l’officier gouvernemental se dirigea donc vers les dragons, au grand désespoir du Lusignan qui se précipita dans leur direction en sifflant.

Les dragons se mirent à faire des barrel rolls, selon le terme d’aviation consacré, suivant l’instruction de leur maître qui les avait domper. Néanmoins, le dragon d’acide, visé de manière précise par l’attaque initiale, ne put échapper à son destin et se vit être décapiter. Un hurlement de tristesse quitta alors les poumons du Lusignan.

-ARTYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYY ! SALAUD ! JE VAIS TE BUTER ! MORN, GLOK, AU PIED !

Les deux dragons plongèrent à toute vitesse en direction du chevalier-dompteur qui grimpa sur le dos du dragon de feu, nommé Morn, tandis que le dragon d’électricité, nommé Glok, se tint juste derrière eux. S’élevant à nouveau dans les airs, la formation du chevalier avec ses animaux domptés s’adaptait désormais au combat aérien.

-Pour qu’Arty repose en paix…

La main de Robert vint attraper sa fiole de venin de serpent, extrait de certains des serpents qu’il avait dompté et qui se trouvaient, avec des scorpions, dans des projectiles creux en bois que des trébuchés s’apprêtaient à envoyés sur le champ de bataille en direction de l’Eclipse Destinée. Versant ce venin sur son épée, il fit ensuite apparaître la lame énergétique entourant le métal, figeant au sein de l’énergie ce poison et en y diffusant progressivement ses effets nocifs. Déployant son haki de l’observation pour prévenir les attaques de Dorian et se plaçant sur la tête de Morn, Robert donna des indications en sifflant. Morn jeta une boule de feu droit vers Dorian tandis que Glok envoyant une boule d’électricité vers le haut. Cette dernière allait décrire une trajectoire parabolique, en cloche, pour retomber sur le Karmon, en tout cas à mi-chemin entre la position actuelle de Robert et de Dorian, en somme l’endroit où se trouverait le contre-amiral s’il fondait en direction du chevalier.

Edward Mac Saxe "la Lance de l'Angle Land", Henry Pittman "le Favori Royal"
Maréchal et Duc d'Angle Land

L’amas de nuage se construisait sous les tirs du gouvernemental tandis que le cyborg faisait de son mieux pour se dresser comme rempart infranchissable. Néanmoins, aussi résistant qu’il était, le fait d’intercepter entre ses mains l’arme imbibé de haki de son adversaire ne le laissa pas indemne. L’arme vint manger les chairs des paumes et des doigts, lacérant au-delà du corps cybernétique pour s’enfoncer en profondeur et toucher ce qui pouvait rester d’organique au sein de ces mains. Mais c’est alors que la foudre tomba, sur le duo qui se confrontait. Comprenant que quelque chose se tramait en raison du « Maintenant » clairement émit par son adversaire, le Maréchal paria sur un temps de réaction  similaire entre lui-même et la personne à qui ce signal était destiné. Edward lâcha son arme, ce qui lui sauva certainement la vie. L’électricité vint se répandre dans l’arme qui était alors en train de chuter vers le sol. Des arcs électriques partirent de l’épée longue, sans qu’ils aient une taille disproportionnés. Ces derniers touchèrent le torse du maréchal ainsi que les paumes du cyborg entre lesquelles la lame glissait, la foudre s’immisçant dans les plaies ouvertes et échappant ainsi partiellement au phénomène d’absorption des Electro-dials. Se remettant des dégâts reçus, le Mac Saxe leva le visage pour observer la lumière s’intensifier dans l’œil de son ennemi. Couvrant son bras de fluide offensif à la va vite, le vieux chevalier encaissa le plus qu’il pouvait ces dommages en étranglant dans sa gorge des gémissements de douleur, fermant les yeux face à la sensation. Dès l’instant suivant, l’homme d’Angle Land sauta sur le côté en exploitant ses jambes de lapin pour récupérer la lance d’un soldat mort au sol puis réitéra le bond pour finalement commencer une danse de sauts véloces en portant de petites attaques perforantes avec cette nouvelle arme qu’il enduisait également de haki.

Puisque les deux agents c’étaient concentrés sur un seul adversaire, de son côté le Duc d’Angle Land fonçait à la tête de ses troupes et perçait les lignes franciennes avec l’aide d’une meute de loups. Les chiens de guerre anglelandois du duc s’ajoutèrent également à la partie pour venir arracher bras et jambe aux soldats franciens qui devaient encore faire face à des volées de flèches.

Robert Lusignan "le Chevalier au Loup", Julius Marcus "l'Impatient"
Gardes Royaux de Kingadomu

Quand Dorian prit la peine de trancher les boules, suivant le chemin des actions de son adversaire via son haki de l’observation, Robert sauta dans le vide, devant son dragon de feu. Plaçant devant lui son épée couverte d’énergie et de haki, il intercepta les deux nattes envoyés pour transpercés ses amis créatures qui étaient ses véritables armes, puisque en bon dompteur de métier son style de combat reposait sur ses combinaisons avec ses animaux. Au même moment, le dragon cracha son brasier qui recouvrit le Lusignan avant de continuer le long des nattes pour remonter vers Dorian. La chaleur et le feu auraient brûler la chair de Robert en profondeur s’il n’était pas couvert d’un baume qui s’embrasait à sa place. Il recevait des dommages de ce feu, mais beaucoup moins que s’il n’avait pas été sans. Le dragon de foudre derrière quand à lui passait sous son camarade draconique tandis que la boule de foudre était arrêté dans sa course. Ainsi donc, pour foncer sur Robert, Dorian fut contraint de traverser ou de couper plusieurs le souffle de feu dans le lequel se trouvait désormais son adversaire. Atteignant son ennemi, ce dernier prépara sa propre attaque en amenant son bras en arrière. Fermant les yeux, dirigea son haki de l’armement de son épée à son torse afin de réduire les dommages qu’il allait subir. Les ciseaux griffus du contre-amiral vinrent lacérés sa peau avant que le Chevalier au Loup n’abatte son arme verticalement en direction de la tête de son ennemi. Chutant dans le vide, car ne maîtrisant pas du tout le geppou, Robert arriva sur le dos du dragon de foudre, Glok qui libéra devant lui-même une boule d’électricité dans laquelle la bête fonça, déclenchant le déploiement d’un voile d’électricité qui l’entourerait pendant quelques secondes. Mor, le dragon de feu, de son côté, descendit en piqué vers le sol afin de s’éloigner de la menace que représentait le contre-amiral déchiqueteur qui agissait dans un ballet aérien visible du champ de combat.

-Le Bourreau aux Milles Lames ! s’écria un soldat de l’armée royale.

-Ce fléau des temps anciens est revenu à la vie ?! s’interrogea alors un de ses camarades.

-Il faut protéger le pays d’un tel monstre ! Nous ne pouvons laisser une telle horreur détruire à nouveau Kingadomu ! renchérit un chevalier.

Dans un élan de motivation général, une troupe se rapprochait de cette zone de combat afin de porter assistance à Robert de Lusignan dans sa lutte contre le retour d’une vieille légende des contes du pays, envoyant via des frondes des cailloux et d’autres projectiles primaires vers Dorian pour chercher à la déstabiliser, projectiles qui furent enflammés par le dragon qui se trouvait au cœur de ladite troupe de soldats. Tous cela renvoyait donc à la crainte du Bourreau aux Milles Lames, un mythique chasseur de chevalier qui était un ancien possesseur du fruit du démon que possédait aujourd’hui Dorian. Cet individu, lâché dans un pays de porteurs d’armures et de lames, avait été considéré comme un vrai boucher qui avait faillit détruire deux duchés et fait plusieurs milliers de morts au total. C’est l’armée royale qui en était venu à bout en sauvant de justesse la vie et le château du Duc de Francie. Dorian incarnait donc d’une certaine manière un ennemi commun capable de rassembler pour leur cause commune les armées coalisés ayant prit le parti de la famille royale.


Kimura fonça donc en soru vers Julius pour passer au-dessus du vaillant jeune homme. Le bô vint taper sur le casque nimber de flammes et l’électricité de répandit dans un choc qui réchauffait d’autant plus l’armure du Garde Royale. C’est alors que le mélange qui s’opérait vint affecter l’arme de la colonelle. En effet, sous la chaleur et soumis à la décharge électrique qui sonnait une nouvelle fois Julius, le métal qui protégeait le corps de celui que les anciens de la Garde Royale voyaient comme un fils se tordit et commençait presque à fondre. Ainsi quand Kimura retira son arme, de l’acier s’y était accroché. Tombant un genou à terre alors qu’il savait que le feu ne resterait plus très longtemps avant que sa cape ne soit entièrement consumé, l’hyperactif et jovial héritier de la maison Marcus observa le champ de bataille puis revint regarder Kimura.

-Vous n’êtes vraiment pas loquace mademoiselle. Je me suis toujours imaginé mourir entouré de vieux compagnons, riant et discutant du bon vieux temps. J’espère que la joie que j’ai pu apporter à la garde royale ne s’envolera pas avec moi si vous me tuez.

Puisque de toute manière il semblait trop lent pour pouvoir attaquer cette femme, il attendit à nouveau qu’elle attaque afin d’essayer de l’enlacer, de l’attraper d’une quelconque manière pour la serrer contre lui et la brûler le plus possible.

Eleanor L'Arc, Louis Beauclair "L'Ombre du Soleil"
Officière de l’Eclipse Destinée, Garde Royal[/i]

Eleanor flancha le genou alors que son regard se tournait en direction du combat entre Kimura et Julius.

-Non, Julius…

Le chevalier qui pendant longtemps fut maître d'armes du château royal levait son marteau à deux mains, prêt à éclater la tête de celle qui deux auparavant était l’un des plus jeunes membres de la Garde Royale. Néanmoins, il s’arrêta. C’était une chance qui se présentait de la ramener de leur côté. Certains soupçonnaient en effet depuis la révélation du sexe de Eleanor L’Arc que la relation qui existait entre Julius et cette femme se faisant passer pour un homme cachait des sentiments de la part de la demoiselle.

-Tu l’apprécie beaucoup. Reviens avec nous, sauvons-le ensemble de son adversaire et tu pourras revenir. Peut-être t’accepteras-t-il. C’est un garçon aujourd’hui après tout.

Depuis le début, Eleanor avait espérait pouvoir convaincre Julius de rejoindre l’Eclipse Destinée une fois le moment venu, mais est-ce qu’elle serait prête à faire l’inverse pour se retrouver avec son frère d’arme ?

Ottobre Rottoforesta, Juan Aragone "la Pluie de Fer", Sylvestre Tripolis
Officier de l'Eclipse Destinée, Gardes royaux

Ottobre fut propulsé une vingtaine de mètres plus loin. Son casque tomba sur le sol, révélant le sang qui coulait de sa bouche. Une lame envoyait par le plus terrible des archers, Juan Aragone, vint déchiqueter son épaulière et ouvrir une large plaie au niveau de l’épaule. Le souffle de l’ancien Chevalier de l’Automne était lourd, pesant. Il devait mener sa lutte en deux contre un, mais faire face à deux Gardes Royaux n’était pas une mince affaire. Il était résolu : il devait tenir le plus longtemps possible. Même si les chances qu’il meurt aujourd’hui était élevé, il devait retenir ces deux là suffisamment longtemps pour que les autres combattants remportent leurs duels. Les chocs monstrueux de la confrontation qui opposait la Lune de Cuivre au Commandeur faisaient trembler le sol et rappeler la volonté et la détermination qu’il fallait mettre dans ce combat pour l’emporter. Ce rappel n’était pas inutile lorsque l’on faisait face à Sylvestre Tipolis qui était un utilisateur du fameux Tranche-Volonté.

-Soumets-toi et meurt pour ta traitrise. Résigne-toi à accepter ton sort Ottobre, lança le chevalier en question.

-Plutôt crever. Tu es un mentor pour de nombreux chevaliers et une gloire d’antan ayant emportés de nombreux tournois, ta mort est nécessaire pour qu’une nouvelle chevalerie naisse.

Plantant son arme dans le sol, l’officier de l’Eclipse Destinée déploya son Tranche-Terre pour élever un nouveau mur qui le séparerait de Juan Aragone suffisamment de temps pour infliger plusieurs blessures à Sylvestre.

Gardes Royaux de Kingadomu
August Clonwood "le Chevalier d'Eté", Dezember Britzwald "le Chevalier d'Hiver"


Abril Jaumbosque "le Chevalier de Printemps", Nuvembre Sucudicalzini "le Chevalier d'Automne"
Gardes Royaux de Kingadomu

-Si vous y parvenez, peut-être que les choses seront enfin vivable, lâcha August.

Il n’échappait pas au Keigo que si Dezember était absolument résolu à suivre la voie royale, August agissait beaucoup plus par honneur, par fidélité à son serment à la famille royale et à l’importance qu’il donnait à ses valeurs, que pour défendre véritablement une cause idéologique ou politique. L’un de ses amis était partis chercher Excalibur et en était mort à cause du fonctionnement archaïque des relations politiques au sein de Kingadomu, le changement ne serait pas forcément mal à ses yeux, mais il se battrait malgré tout de toutes ses forces et de toute son âme aujourd’hui. Le cas échéant, ce serait un déshonneur trop important.

Alors que les trois autres chevaliers se remettaient de l’éprouvant enchainement et du rythme effréné que le combat leur imposait, le paladin constantiniste filait désormais droit vers Nuvembre en faisant une pleine démonstration de ses talents à leur plein potentiel, disparaissant littéralement vu la vitesse incroyable qu’atteignait ce combattant d’exception. Le sourire morbide ne quittait pas les lèvres du Chevalier de l’Automne qui avait toujours la lame levé vers son ennemi suite aux Shigan Bachi. Ayant commencé à relâcher du haki royal dès le moment où le fluide perceptif l’avait informé du projet d’attaque du Keigo, son épée était déjà en position pour mettre un terme à la charge démentiel de son opposant.

-Rokuogan : Shigan Anarchy.

Sakuga se retrouvant donc face à sa cible, une sphère d’air situé au bout de la lame de Nuvembre explosa en une centaine de Shigan Bachi, ce qui se couplait à la formidable décharge d’énergie que représentait le Rokuogan en lui-même, moteur de cette « explosion ». Cette décharge était suffisante pour ralentir et stopper la charge de Sakuga, ce qui eu également en effet de générer une onde de choc qui pulvérisa le sol par l’énergie cinétique du mouvement qui était arrêté. Sakuga pouvait le sentir par son haki de l’observation, ce chevalier avait une haine profonde et viscérale à son égard. Il y avait forcément quelque chose derrière tout ça. Son regard sombre se porta quelques instants en direction du sol.

-Est-ce que le nom de Cilinia te dis quelque chose ?

Relevant ses yeux pour transpercer de ce regard le paladin constantiniste, Nuvembre était prêt à la révélation. Il avait attendu ses jours tellement longtemps. Lui

-Je ne me suis jamais appelé Sucudicalzini espèce de sale impotent et répugnant mortel des basses terres. Tu devrais faire égard de plus de respects envers tes dieux cloporte, alors même que tu m’as contraint à te pourchasser par monts et par vaux !

S’élevant dans les airs à coup de geppou, il toisa des hauteurs son ennemi, ce Sakuga Keigo qui avait aveuglé les femmes du Constantinisme, de la paladine à l’apôtre, et menaçait de dépraver de ce fait toute la sainte religion par sa seule vilenie sans que Constantin ne perce la mascarade de sa malignité.

-Je suis la lame qui t’égorgera, je suis celui qui libérera ma sœur de son amour impur, je suis Saint Nuvembre, Chevalier Divin de la famille Costa, éradicateur implacable des Dragons Célestes déchus. Et je compte bien t’éliminer avant que l’on vienne à me demander de tuer ma propre sœur par ta malfaisante faute. Usurpateur constantiniste, je vais libérer le monde de ta corruption !

Sa lame déchira alors l’espace en un rankyaku cataclysmique qui déplaça à la vitesse d’un soru. August envoya une nouvelle déferlante de lave, Abril des vagues de vents et Dezember son froid paralysant, prenant en étau le gouvernemental entre 4 assauts.

Edward Mac Saxe "la Lance de l'Angle Land", Henry Pittman "le Favori Royal"
Maréchal et Duc d'Angle Land

Edward continuait les attaques, s’enfonçant un peu plus dans la défense adverse à chaque coup. Ce serait un travail de longue haleine. Avancer petit par petit pas jusqu’à pouvoir finalement achever son ennemi. La moindre erreur pouvait être fatale. Une chose s’affirmait dans l’orgueil du maréchal, dans sa prime jeunesse le valeureux combattant anglelandois aurait vaincu cet ennemi grâce à un tel enchaînement en combinant puissance, précision et réflexes. Mais l’âge l’avait rattrapé. S’il était toujours rapide, sa capacité à réagir, son temps de réaction littéralement, s’était grandement étiolé au fil du temps. Le vieillard sentait bien la différence dans son corps, ses mouvements étaient plus raides que jadis, la fatigue le gagnait plus rapidement, sans parler des conséquences de l’électrocution. Le mal était fait. Finalement, l’homme de fer su saisir l’opportunité qui s’offrait à lui lors d’un moment d’inattention du Mac Saxe qui n’avait plus la force de réagir à temps pour s’extraire de la contre-attaque. Edward eu tout juste assez de temps pour se décaler et que l’assaut touche l’intérieur de l’épaule plutôt que la pleine poitrine. La frappe détonante propulsa le maréchal plusieurs mètres plus loin, soulevant de la terre sur son passage. Au milieu des combats, le boucan du champ de bataille résonnait. Désorienté, le Mac Saxe se mit sur un genou, recrachant du sang alors qu’il regardait à droite puis à gauche, regardant les hommes s’entretuer dans un massacre digne d’une telle bataille. L’inhibition de la douleur sauta et la souffrance afflua, le conduisant à regarder en direction de l’épaule qui avait encaissé le choc. Le membre relier semblait désarticuler, complètement à l’envers par rapport à son sens normal, tandis qu’en plusieurs endroits le sang s’écoulait des plaies ouvertes par la torsion anormale. Se mettant sur un pied, soutenant son poids grâce à la lance sur laquelle sa dernière main valide gardait sa poigne, le maréchal anglelandois transforma une dernière fois ses jambes pour foncer la lance en avant sur l’homme de fer, concentrant tout son haki restant dans cet assaut suicide. Et alors qu’il fondait droit vers la mort la lance vers l’avant, dans une position évoquant les chevaliers s’opposant en tournoi, un immense sourire de satisfaction ornait son visage. Il allait avoir une mort comme il en rêvait.

Le sniper avait beaucoup à faire. Les troupes franciennes étaient habitués à confrontés celles d’Angle Land, mais pas à pleine puissance. La Francie ne faisait pas partie des meilleures troupes du royaume en terme d’équipement militaire, comme la bataille le démontrait cela revenait plutôt aux Anglelandois qui faisaient montre d’une puissance brute qui illustrait bien la mentalité de leur chevalerie, bien plus orientée vers la violence que vers la réflexion ou la paix. Le soutien du sniper était donc tout à fait bienvenue essayer d’équilibrer les chances des troupes de Francie.

Payens de Poitours "Le Prodige de Lothaire"
Maréchal de Francie

-C’est maintenant ! Déployons la chevauchée de l’ost ducal !

À la tête des Brabançons et des Cottereaux, le Maréchal de Poitours mena la charge dans la ligne que lui ouvrait Unite. Couvrant son épée longue de haki de l’armement, le jeune homme de 27 ans se dirigeait droit vers la fameuse meute de chiens de guerre qui faisaient la fierté de la dynastie ducale anglelandoise. L’heure était venue de réduire à néant cette force de frappe qui avait terrifié les enfants franciens des générations durant, donnant beaucoup de contes et de fables autour des monstrueux chiens de l’ « Autre-Guerre ». Atteignant finalement la ligne de front de cette meute qui commençait à dévorer des visages et des membres de soldats franciens, Payens chuta en avant, tombant de son cheval tandis que deux des canidés venaient d’arracher les pattes avant de sa monture. Pour Payens, qui avait mangé le zoan du lapin d'Audubon, il fut l’heure d’utiliser sa malédiction. Dans une forme hybride qui était difficilement différenciable morphologiquement de celle de son homologue d’Angle Land, le Prodige de Lothaire commença à enfoncer son arme dans des chiens, jusqu’à ce que finalement l’un d’eux le renverse. Celui-ci lui sauta au visage, mais Payens eut le temps d’interposer sa lame pour que gueule se referme sur celle-ci et non sur son nez. Entrant dans une lutte au corps à corps contre le terrible animal, le chevalier de Poitours espérait que ses Cottereaux et Brabançons sauraient résister à la puissance bestiale de ces créatures.

Robert Lusignan "le Chevalier au Loup", Julius Marcus "l'Impatient"
Gardes Royaux de Kingadomu

Robert observa dans un premier temps son adversaire descendre vers les troupes armées anglelandoises,  ce qui laissa le temps à ses dragons d’effectuer quelques tirs en direction des soldats franciens, ce qui risquait d’isoler le maréchal en dépit du travail du sniper de Unite. Sachant que de l’autre côté le maréchal Gustav von Plauen était en grave difficulté contre le maréchal Lucius Calix, les deux maréchaux du côté de l’Eclipse Destinée seraient alors en mauvaise posture ce qui offrirait des possibilités nouvelles pour la coalition royale. Néanmoins, Dorian revint à la charge avant que le Lusignan n’est eu le temps de s’éloigner suffisamment. Le contre-amiral tentait de rallier à lui les soldats anglelandois. Entre la légende qui leur demandait de trahir leur duché et leur fidélité féodale pour le seigneur pour qui ils s’étaient toujours battus, le choix était pour l’instant simple à trancher. Ils pouvaient changer de mentalité à un moment donné, mais il fallait davantage travailler ce retournement psychologique pour rendre cela possible étant donné la brutalité de la discipline angelandoise. Face à la créature impressionnante que son adversaire créait à partir de sa malédiction, Robert sauta en arrière pour s’échapper de la gueule et des pattes qui se refermaient sur lui. Néanmoins, le dragon de foudre n’eu pas la chance de pouvoir s’en échapper et le sang gicla dans une bouillie d’écailles et de sang qui retomba en une pluie morbide sur les combattants. La rage montait chez le Garde Royale qui perdait là un autre de ses compagnons de longue date.

-Angle Land a ses fameux chiens de guerre et le roi nous a nous. J’ai affronter des pirates et des étrangers qui voulaient s’emparer de nos richesses. J’ai vu grandir de nombreux animaux que j’ai dressés. La mort est une compagne terrible et si tu choisis d’en être un ange, il faut libérer ce pays de vos méfaits, odieux criminels que vous êtes !

Il n’avait plus d’artifices ou d’animaux en réserve, alors il n’y avait plus qu’à essayer d’atteindre le corps à corps. Tournoyant sur lui-même, le Lusignan devint une foreuse d’autant plus tranchante qu’il combinait son style pur et son haki de l’armement. Le poison qui couvrait sa lame s’était déjà un peu immiscé dans les veines de son opposant suite à la balafre. Pour l’instant il n’y avait rien de létal, mais cela affaiblirait son adversaire à un moment donné. Se transformant en une sorte de foreuse humaine entouré par le métal et l’énergie tourbillonnante de sa lame, Robert sauta du dos de son dernier dragon pour confronter les lames de la malédiction du Karmon, ignorant l’un comme l’autre qu’aucun des deux partis ne parviendrait ici à trancher l’autre dans ce duel de tranchant.


Kimura stoppa ses assauts pour finalement s’ouvrir à la parole pour la première fois depuis le début de leur affrontement.

-Je ne me risquerais pas à foncer sur vous alors que vous êtes plus véloce. Cela serait épuisé mes forces pour rien puisque vous esquiveriez mon attaque. Et oui nous sommes seules car chacun dois jouer son rôle sur le champ de bataille. Si j’échoue ou si vous échouez, le plan établi par le camp de celui qui sera tombé au combat devra s’adapter pour essayer de l’emporter, ce sont les lois de la guerre. Chacun a beaucoup trop à faire pour s’affairer à s’immiscer dans le combat d’un autre… Cela risquerait de mener à la mort d’autant plus rapidement…

Concernant la suite, le discours piqua au vif le jeune homme. Il souhaita d’arrière réagir à la première phrase en premier, puisque c’était véritablement l’opinion d’une étrangère.

-Mourir jeune à cause de la guerre, c’est une destinée normale à Kingadomu. J’avais un grand frère qui est mort jeune à la guerre. Un de mes oncles est mort adolescent alors qu’il se préparait à aller à la guerre. Si aucun de nous était prêt à mourir pour sa patrie, pour son duché pour la majorité ou la famille royale pour la Garde, les rangs de nos troupes ici seraient clairsemés d’un côté comme de l’autre. Il n’y a rien de plus noble que de mourir à la guerre, même si bien sûr j’ai toujours espérer avoir la chance de faire partie de ceux vivants assez longtemps pour mourir d’autre chose, comme si la Garde Royale permettait d’offrir ce privilège en comparaison des luttes ducales.

Est-ce qu’un camp avait quelque chose de spéciale ?

-Aucun camp n’est spécial. À la guerre, chacun lutte pour ses intérêts ou par dévotion. Les luttes ducales ne finiront jamais car il y a trop de rancœur entre les populations des duchés. Jamais les Franciens ne pardonneront aux Anglelandois et inversement. Trop de sang à couler pour que le cycle de la haine s’achève magiquement par la fin du système des duchés. Alors je me bats comme on m’a appris à le faire et comme on l’a toujours fait : pour sa patrie, pour sa famille et pour honorer la fidélité pour laquelle nous avons fait serment. J’ai jurer devant tout ce que j’avais de plus précieux de défendre la famille royale, alors pour que je puisse reposer en paix et demeurer un chevalier honorable, je dois honorer ce serment. Certes il y a ici deux visions de Kingadomu qui s’affrontent, mais si tu demandes aux simples soldats des duchés qui nous on rejoint ici, que ce soit ceux d’Angle Land, de Francie, de Romanium ou de Germania, je suis certains que la plupart ne se batte pas pour changer le système mais par patriotisme. Alors, si je tombe sur un frère d’arme qui défend sa patrie, je devrais défendre mon propre serment patriotique... Tout comme August Clonwood a du le faire avec son ancien camarade qui avait dévié de la voie. Les liens sociaux donnent du goût à la vie, mais notre vie ne nous appartient pas.

C’était au final bien le sentiment qui ressortait de la vision que le Julius avait du monde. Sa vie ne lui avait jamais appartenu. Elle avait d’abord appartenu à ses parents, puis à la maison Julius dans son entièreté, puis à son Duc, puis finalement à son roi. Se battre pour ses propres convictions n’avait aucun sens, puisqu’on ne lui avait jamais offert l’opportunité d’avoir des convictions. C’était une différence culturelle notable entre le Kingadomu féodale et l’extérieure. En dépit de sa jovialité apparente, de sa bonne humeur, la vérité était que ce jeune homme se sentait déjà comme un être sans vie, dont l’existence n’a aucune valeur. Beaucoup dans l'Armée Royale défendaient le système non pas car il croyait en celui-ci, mais parce que c'était leur normalité, qu'il en était le produit et que pour eux le monde était ainsi fait et pas autrement.

Gardes Royaux de Kingadomu
August Clonwood "le Chevalier d'Eté", Dezember Britzwald "le Chevalier d'Hiver"


Abril Jaumbosque "le Chevalier de Printemps", Nuvembre Costa "le Chevalier d'Automne"
Gardes Royaux de Kingadomu

-Tant que tu vivras, ma sœur ne saura se détourner de toi. Peu importe ce qu’elle en pense, je ne te laisserai pas tourmenter son existence. Mais parle, toi qui as servis la cause constantiniste de toute ton âme, si je puis t’accorder un vœu par ma divine bonté avant de prendre ton âme, je le ferai.

Attendant la demande de son interlocuteur, le Dragon Céleste stoppa toute attaque, restant simplement aux aguets, alerte. Il écouta la prière de ce petit paladin qui bientôt allait mourir ici en martyr pour préserver la vertu et la splendeur d’une des nombreuses déesses de la Terre Sainte, sacrifiant sa vie pour maintenir la pureté de la gloire des incarnations du pouvoir gouvernementale. Néanmoins, à la fin de sa prière, c’est une déluge de fluide royale qui vint arrêter tout mouvement des quatre chevaliers. Nuvembre n’eut pas le temps de déployer suffisamment le sien pour protéger ses camarades et il se retrouva seul face à ce paladin qui finalement refusait de s’offrir à la mort. La rage de ce désaveu, de cette traîtrise de la part d’un de ces mortels qui n’existaient que pour exaucer les désirs et mourir pour la cause des véritables dieux de ce monde perverti par leur sang pauvre, s’inscrivit dans le visage de Nuvembre Costa. Alors que le Keigo changeait de direction pour se diriger vers Abril, le Tenryubito le poursuivit à coup de sorus alors que Dezember et August parvenaient tout juste à se mouvoir à nouveau. Le Chevalier du Printemps quant à lui paniqua. Incapable de rivaliser avec les capacités et la vélocité du constantiniste, il couvrit son cou d’armement en dernier espoir. Les lames de Sakuga ignorèrent la défense et le seigneur originaire d’Iberiaco et fervent partisan du duc de Romanium sentit le métal percer sa chair. Il porta la main à sa jugulaire alors que le sang commençait à en couler à la manière d’un torrent. Chutant à genou au sol, il leva son regard vers le Keigo et lui adressa ses derniers mots.

-Ô dieu à la triple couronne, accueille-moi dans tes bras célestes.

La religion de Romanium, pour laquelle ce seigneur avait fuit son duché de naissance, était assurément ce qui se faisait de plus proche du constantinisme dans Kingadomu, au point que les élans constantinistes qui avaient réussis à parvenir dans ces terres s’étaient mélangés par syncrétismes à cette foi romanième. Le chevalier le plus tourné vers la spiritualité au sein de la Garde Royale allait ainsi mourir de la main d’un autre croyant. À moins que… Débarquant à coup de soru, prêt à embroché Sakuga, Nuvembre manqua sa cible qui pu esquiver l’attaque. C’est ainsi la lame de
Nuvembre qui perfora le crâne d’Abril.

-Dégage sale incapable.

Plaçant son pied sur l’épaule du damné, le Tenryubito retira son épée d’un coup sec de la tête du Jaumbosque qui s’étala inerte au sol. August filait au chevet du trépassé pour vérifier son état tandis que Dezember filait empoigné au col le Costa.

-Ce n’est pas car votre sœur à financer notre armée que vous pouvez tuer les nôtres ainsi ! gueula le fier chevalier.

-Vous n’êtes rien et ne me touchez plus où je vous tue également, sale engeance.

La situation commençait à changer. Il était évident que le caractère d’un Dragon Céleste tel que celui-ci ne pouvait pas s’harmonisé éternellement dans un travail d’équipe. Il avait utiliser certaines des stratégies et synergies qu’il avait avec les autres Chevaliers Divins de Marijoa, mais ces incapables de Kingadomu ne valait pas le coup. Ils n’égaleraient jamais des déités. Tout du moins c’était la vision égoïste de ce noble mondial qui était prêt à sacrifier tout Kingadomu dans quête d’éradication d’un unique individu qui servait pourtant le Gouvernement Mondial.

Morwenhor Gurn Vordalis "Le Chevalier Maudit", Felipe Aragone "Le Luxuriant", Juan Diaz "le Poseur de Questions"
Officier de l’Eclipse Destinée, Duc d'Iberiaco, Maréchal d'Iberiaco

-ARRÊTEZ-VOUS !

L’armée complète du Duc d’Iberiaco traversait les chemins escarpés des montagnes, prêtes à se déployer pour prendre en tenaille les forces de l’Eclipse Destinée. Finalement, Iberiaco était sortis de sa neutralité dans le conflit pour intégrer la Coalition Royale. Les informations fournis par le duc de Francie avaient permis de prendre en compte cette éventualité. Morwenhor avait pris la tête d’une partie des troupes du "Comte" des Bandits de Kingadomu, Raubritter III Sherwood qui avait de son côté garder ses meilleurs éléments pour confronter les élites de Romanium aux côtés de Germania, afin de se préparer aux mouvements du fourbe Felipe Aragone. L’heure était donc venu de mettre un terme aux machinations de ce conspirateur de premier ordre.

-Sans indiscrétion, que vous a promis le roi pour que vous vous ralliez à ses côtés. Un mariage royale ?

-La prochaine reine de Kingadomu sera issue de ma famille. Votre risible rébellion va prendre fin en ce jour ! répliqua le duc.

-Il n’y aura pas de prochaine génération. Je vais m’assurer en ce jour que Iberiaco disparaisse définitivement, conclut Morwenhor en faisant apparaître dans ses mains par sa malédiction des répliques des meitous de Sakuga.

Les bandits déclenchèrent des pièges préparés à l’avance dans les monts de Dros Gulthur. D’immenses rochers dévalèrent les pentes et écrasèrent des bataillons entiers de soldats ibériacois tandis que le Chevalier Maudit sautait en direction du maréchal qui dirigeait les premières lignes de l’armée. Il se jouait ici le destin de la bataille. À 1 contre 30, les bandits et Morwenhor devaient tenir le plus longtemps possible grâce à la topographie escarpé. Si ces forces déferlaient à l’arrière des troupes de l’Eclipse Destinée, leur cause serait condamné.

-POUR KINGADOMU !

Dans un déferlement de puissance, le Gurn Vordalis élimina quatre soldats d’élites du duc en une seule attaque, décapitant sec ces chevaliers en armures lourdes à qui ont prédestinaient pourtant un bel avenir. Le Tranche-Feu de Juan Diaz vint alors isoler les deux meneurs du reste des combattants dans un cercle de flammes.

Eleanor L'Arc, Louis Beauclair "L'Ombre du Soleil"
Officière de l’Eclipse Destinée, Garde Royal[/i]

La proposition avait surpris Eleanor L'Arc qui observa avec de grands yeux son interlocuteur. Il était vrai que pendant tout ce temps passé comme un homme, elle avait pu découvrir à quel point l’héritier des Julius pouvait être attachant ainsi que la lourde fatalité qui pesait sur lui comme sur de nombreuses générations d’héritiers de maisons nobles depuis les origines de ce royaume sempiternel. Il était plus que ce qu’elle avait été, mais il n’était rien par rapport à ce qu’il aurait pu être. Avec un peu d’amour et de chaleur humaine, dépassant la camaraderie virile et guerrière des quêtes de chevaliers, il pourrait peut-être prendre goût à la vie. Mais, finalement, elle décida de secouer la tête.

-Non, je ne renoncerai pas au rêve que défende nombre de femmes depuis des générations. Il se battra jusqu’au bout pour son serment, je ferai de même avec ma cause. Même si je dois mourir en essayant, cela dépasse ma simple existence. En deux ans, j’ai renoncé à me battre pour moi-même car si nous ne l’emportons pas, il n’y aucun avenir qui m’attends.

Se relevant brusquement, elle brandit son épée dans un geste assurée, plein de convictions. Mais les convictions ne suffisent pas dans ce monde brutale.

-Adieu gamine !

Le marteau s’abattit sur la tête de Eleanor L’Arc dans un déferlement de brutalité, faisant exploser la cervelle et le crâne qui se répandit sur l’armure du Beauclair. Ce dernier se tint droit devant la dépouille de celle qui avait renoncée à l’amnistie. Il se tourna alors droit Ottobre.

Ottobre Rottoforesta, Juan Aragone "la Pluie de Fer", Sylvestre Tripolis
Officier de l'Eclipse Destinée, Gardes royaux

-ELEANOR !

Le hurlement de tristesse de l’ancien Chevalier de l’Automne paralysa ce dernier un instant. Alors que la vision d’horreur du corps de sa camarade s’installer dans sa rétine, elle fut bientôt remplacer par la silhouette imposante du bourreau de cette dernière qui vint frapper de son marteau l’épaule du brave chevalier révolutionnaire. Dans le même temps, l’une des épées de Juan Aragone vint se planter dans la cuisse du Rottoforesta qui plia le genou. Sylvestre Tripolis leva son épée, prêt à abattre son Tranche-Volonté dans un mouvement qui trancherait l’un des bras de sa proie. Mais Ottobre trouva la force au fin fond de lui d’interposer sa main couverte de haki de l’armement pour attraper l’arme. À un contre trois, ainsi blessé, il n’avait plus aucune chance, mais cela n’avait plus aucune importance. Il devait venger la mort de Eleanor. Il n’y avait plus que cela qui comptait. D’un geste plein de fureur, Ottobre planta son arme dans le bas du ventre de Louis Beauclair, générant de la roche dans la plaie afin d’empêcher cette dernière d’être refermé, ce qui aurait permis de contenir l’afflux de sang. Néanmoins, par ce geste, le Rottoforesta se livrait à la fatalité. Le Beauclair maintenait désormais l’épée dans son corps et l’ancien Chevalier de l’Automne, bien qu’empêchant deux de ses ennemis d’attaquer, n’avait plus aucun moyen d’empêcher Juan Aragon de tirer une de ses épées pour l’achever.

-Je t’entrainerai dans la mort Louis !

Meredith “Coeur de Héron” Helmaroc, Alastor Von Eurman "le Drake"
Officière de l’Eclipse Destinée, Garde Royal

Alors qu’il prononçait ces mots, Ottobre vit une lame noir fendre l’espace pour trancher l’un des bras du meurtrier d’Eleanor. Les larmes aux yeux, la Helmaroc traversait le champ de bataille pour sauver Ottobre. Elle ne put empêcher Juan d’infliger une nouvelle blessure entre les côtes de l’ancien garde royal. S’interposant au dernier moment, alors que Sylvestre se préparait à achever son adversaire, elle repoussa Louis et le Tripolis à l’aide de ses deux lames.

-BATS EN RETRAITE !

-Meredith tu…

-SI PERSONNE N’AIDE GERMANIA ET SHERWOOD, L’AILE GAUCHE VA S’EFFONDRER !

-Mais…

-VAS-Y MAINTENANT !

Résolu, Ottobre s’éloigna en regardant la vice-amirale aux deux épées qui se dressait désormais seule face à quatre adversaires, Alastor ayant rejoint ses collègues. Les pensées de la Helmaroc se tournèrent vers Sakuga. L’épaisse colonne de fumée volcanique qui s’élevait plus loin ne pouvait pas être percé par sa vision. Elle ne pouvait espérer que face à quatre adversaire il s’en sortirait. Pour sauver ce qu’il y avait encore à sauver de ses propres camarades, elle devait faire la même chose. Elle aurait aimé le revoir au moins une fois pour lui répondre, pour lui dire que…

-L’heure est venu de payer Meredith !

Le Hasshoken d’Alastor vint repousser les épées de la paladine, tandis que Sylvestre lui incisait la jambe, que le marteau de Louis frappait derrière l’autre genou et que Juan calculait l’endroit où se trouverait le bras de la Cœur de Héron une fois qu’elle serait tomber à genou suite à cette combinaison d’attaque. Néanmoins, orientant ses lames, la vaillante guerrière se mit à tourner sur elle-même pour créer une tornade noire de haki de l’armement qui repoussa en lacérant les armures des chevaliers au corps à corps. Meredith se redressa, la respiration lourde. Affronter en duel Alastor avait déjà été éprouvant, mais là ce serait très rapidement intenable.

-Plus personne d’autre ne tombera, à part moi. Si un autre Garde Royal veut tuer quelqu’un, il faudra passer sur ma dépouille !

Fendant, l’espace de deux grandes lames noires de haki de l’armement, Meredith « Cœur de Héron » Helmaroc s’élança dans ce qui serait peut-être le plus grand défi de sa vie.

Cilinia Costa "la Verte devenue Blanche", Legba aka "Lwa"
Dragonne Céleste, Agent d'élite du CP0

Une longue vue à la main, Cilinia sautillait de joie. L’agent du Cipher Pol 0 qui l’escortait à la demande de la matriarche de la famille Costa demeurait silencieux, fidèle à son rôle.

-Tu te rends compte Lwa ? Deux ans d’investissements, à financer d’arrachepied cette famille royale afin de préparer cette affrontement avec cette Orbe de l’Ecluse Estimé, qui trouvent enfin leur bénéfice ! Mon œuvre sera bientôt accomplis !

Elle redressa sa longue vue en direction de Meredith Helmaroc autour de laquelle s’ajoutaient bientôt les soldats qui avaient attaquer cette dernière aux côtés d’Alastor.

-Meredith Helmaroc mourra bientôt en héroïne et je pourrai consoler mon preux Sakuga Keigo dans son chagrin. J’en ai décidé ainsi et par ma volonté je saurai faire naître en son cœur des sentiments pour moi. Tout ce qu’il faut, c’est qu’elle meurent ! Pour le Constantinisme, pour l’amour que me portera Sakuga, pour ma grandeur divine !

Elle chercha à nouveau de sa longue-vue son très cher frère.

-Mais qu’est-ce qu’il fait ? Pourquoi Nuvembre ne vient pas se rajouter pour l’éliminer ! C’est ce qu’il est sensé m’offrir comme cadeau d’anniversaire !

Edward Mac Saxe "la Lance de l'Angle Land", Henry Pittman "le Favori Royal", Payens de Poitours "Le Prodige de Lothaire"
Maréchal et Duc d'Angle Land, Maréchal de Francie

Le feu se déchaîna, dans une déflagration détonante qui crissa dans l’espace, sciant les oreilles des combattants environnant, surpassant la cacophonie locale des armes s’entrechoquant. Tandis que la lance touchait au but, le brasier torrentiel s’abattit sur la cage thoracique du vieux Mac Saxe qui eut en dernière vision le colosse de fer lâchant tout ce qu’il avait en réserve pour venir à bout de son héroïsme. Lâchant tout, le corps progressivement calciner du grand guerrier anglelandois virevolta sur le champ de bataille et vint rouler au sol sous le regard atterrée du duc qui n’avait pas conçu que son bras droit puisse trépassé de cette manière. Et pourtant, bien rapidement, les restes fumant du corps décharné furent couvert par les bottes et autres chaussures métalliques, enfonçant davantage le cadavre dans le sol. Le champ de bataille ne pouvait s’arrêter. La furie de la guerre se poursuivait inlassablement même lors du trépas de certains maillons de la chaîne de commandement. Seul les têtes des dirigeants des armées pouvaient désarçonnés l’ensemble des troupes si elles étaient brandit haut et fort. Le Terminator pu donc venir au renfort des troupes franciennes pour faire face aux déferlantes des brutales troupes anglelandoises qui faisaient partis des plus puissantes du royaume. Les soldats franciens étaient en difficulté et chaque ennemi que le gouvernemental pourrait supprimer serait un très fort soutien à l’effort des simples soldats franciens, mais il pouvait aussi rejoindre son camarade colonel et le maréchal pour les soutenir.

Le Maréchal de Francie de son côté se trouvait au milieu de la lutte entre les troupes d’élites des deux armées rivales. Soudain, l’animal avec lequel le chevalier de Poitours était en lutte fut repousser par une attaque venu de nulle part. Lançant un regard en arrière, le maréchal repéra un individu qui semblait venir en soutien de ses troupes. La bête de guerre n’avait pas été éliminé sur le coup, mais suffisamment affaiblis pour que le chevalier en vienne à bout après quelques passes d’armes avec celui-ci. Les Cottereaux et Brabançons continuaient eux aussi la lutte contre ces chiens de guerre, dans une confrontation semblant équilibrée pour l’instant, essuyant autant de perte d’un côté comme de l’autre. Néanmoins, le changement climatique étrange qui s’opérait était au bénéfice des Franciens qui commençaient à faire reculer le front là où les animaux avaient largement percé la ligne de défense précédente. Payens hocha la tête aux propos du colonel lorsque ce dernier arriva enfin à son niveau, juste après que le maréchal eut fini de tuer le chien de guerre qui s’en était prit à lui. Néanmoins, il en restait encore un bon nombre à terrasser pour venir à bout de cette force brutale et implacable qui avait par mainte fois permis à Angle Land de l’emporter sur la Francie par le passé. Le regard de Poitours s’assombrit un peu plus néanmoins lorsqu’il remarqua une silhouette imposante qui s’avançait au milieu de la horde des créatures domptés.

-Je croyais que le Duc Pittman avait promis devant les dieux de ne jamais faire appel au damné… souffla-t-il en désignant à son allié l’individu mesurant trois mètres de haut qui s’avançait très nettement vers eux en levant d’une seule poigne une épée à deux mains ciselée à la manière d’une scie.

La cape qui ornait ses épaules était de la couleur du sang tandis que l’armure qui ornait son corps rendait claire la perfection de sa musculature.

-Nous sommes dans la mouise… C’est Ser Alfest Carberry, le chevalier vampire. Que lui a-t-on promis pour qu’il se rallie aux autorités ducales ? … Bref, il est du niveau des membres de la Garde Royale et à même tuer le successeur potentiel d’Edward Mac Saxe au poste de maréchal.

La voix caverneuse et rude du chevalier plus que centenaire s’éleva alors.

Ser Alfest Carberry
Chevalier des rumeurs anglelandoises

-Personne ne doit survivre.

Les chiens de guerre transformés en vampire par Alfest accompagnés ce dernier et vinrent tuer deux Brabançons qui s’étaient interposés entre le Carberry et les alliés de l’Eclipse Destinée.

Robert Lusignan "le Chevalier au Loup", Julius Marcus "l'Impatient"
Gardes Royaux de Kingadomu

-Mais je suis un chevalier de la Garde Royal, mon devoir est de servir. Si je ne le fais pas, à quoi servent les idéaux ? Que puis-je devenir ?

Les mots du Marcus s’élevaient, mais son interlocutrice n’écoutait plus. Prenant conscience de la situation périlleuse de certains officiers, en raison de l’infériorité numérique ayant fait pencher la bascule bien plus tôt que prévu en leur défaveur, Kimura informait Dorian avant de s’en aller pourfendre les lignes ennemis. L’observant s’éloigner, Julius s’interrogea sur la manière dont le royaume pourrait se relever d’une telle bataille totale. Si les deux armées coalisés s’annihilaient mutuellement, comment Kingadomu en ressortirait ?

Le choc entre le contre-amiral Karmon et le chevalier au Loup fut admiré par les troupes environnantes. Le déploiement de puissance d’un côté comme de l’autre était digne des combattants de haut niveau, un haut niveau inatteignable pour la majorité de ces soldats.

-Mon devoir est de suivre les ordres de mon roi. Je préfère que moi et les miens mourrons dans la gloire que de perdre la dignité de notre servitude.

Retombant sur son dragon, Robert prit le temps de reprendre son souffle. Il lui fallait se reposer un peu avant de changer de cible. Il devait continuer à se battre pour son roi. Sa ferveur était reconnu et il avait porté tant de missives secrètes pour préparés cette coalition. Il se devait de continuer. Le regard du Lusignan se tourna vers Kimura qui commençait à effectuer une percée des lignes de son côté. Le dernier dragon prépara alors son souffle afin de stopper cette dernière, offrant encore des instants de répit au Garde Royal avant que celui-ci n’entame le combat contre la colonelle. Ignorant ce que Julius pouvait bien faire à rester immobile, le Chevalier au Loup allait se charger de prendre sa suite pour empêcher l'officière ennemie de faire de plus ample dégât à leurs troupes.

-Julius, si c'est ça, occupes-toi de ravager leurs rangs pendant qu'elle a abandonné l'idée de nous empêcher de le faire, lança-t-il malgré tout.

Officière de l’Eclipse Destinée, Garde Royal de Kingadomu
Meredith “Coeur de Héron” Helmaroc, Alastor Von Eurman "le Drake"


Juan Aragone "la Pluie de Fer", Sylvestre Tripolis, Louis Beauclair "L'Ombre du Soleil"
Gardes royaux de Kingadomu

Alors que la lame d’air de Sakuga contraignit les quatre officiers à unirent toute leur puissance pour empêcher l’un d’eux de tomber, Alastor faisant vrombir son hasshoken afin de faire vibrer l’assaut et permettre à ses camarades d’en réchapper, Dorian arrivait aux côtés de Meredith dans un tonnerre de lames de ciseaux qui contraignit d’autant plus les quatre Garde Royaux à reculer.

-Le bourreau aux mille lames est revenu d’entre les fruits pour hanter notre royaume, releva Juan Aragone en bandant son arc.

De son côté, les paroles du contre-amiral firent sourire la Cœur de Héron.

-C’est justement car on m’a interdit de devenir chevalier que j’ai quitté ce pays contre-amiral, s’amusa-t-elle de l’ironie de la proposition du Karmon.

-Le Code de la Chevalerie accepte que pour défendre l’intérêt royale, la Garde peut se permettre d’écraser l’adversité, affirma simplement Sylvestre face à la critique. Il en va de l’équilibre du statu quo entre les Duchés.

-Si je dois tomber au combat aujourd’hui Dorian, ce fut un honneur de pouvoir me battre aux côtés du futur de la Marine.

Alors que le Karmon se concentrait pour essayer de pousser le fluide offensif à se manifester, Meredith s’interposa afin de repousser l’une des épées servant de flèche à Juan Aragone et qui visait la jugulaire de la mouette avec une précision extrême. Orientant une de ses lames à l’horizontal, la paladine généra une projection de haki qui repoussa Sylvestre tandis que son autre lame vint s’abattre sur l’arme de Louis Beauclair qui céda sur le coup. Abaissant son dos à l’horizontal tout en s’éloignant, elle offrait là son corps comme support afin que Dorian puisse prendre appui ou passer au-dessus d’elle afin d’attaquer Alastor. Suite à cela, elle vint planter sa lame dans le sol aux pieds de Sylvestre et l’en retira pour envoyer une lame d’air vers Juan Aragone, néanmoins cela offrit la possibilité à Sylvestre pour lacérer le bras de la gouvernementale. Cette dernière fit tournoyer ses épées dans ses mains, ce qui, combiné à sa maîtrise avancée du haki de l’armement, créa deux scies circulaires qui grandissaient en taille. Venant frapper avec l’une d’elle Alastor, elle chercha à dresser la seconde en bouclier pour protéger Dorian d’un autre tir de Juan.

-Louis Beauclair est le plus faible d’entre eux. Commençons par nous débarrasser de lui et venger Eleanor ! Je te couvre !

Alors qu’elle évoquait à nouveau sa camarade désormais défunte, la frustration et la colère remonta à nouveau à la surface et explosa. Dépourvue de haki royal, ce n’est pas celui-ci qui se manifesta, mais bien son fluide offensif. Comme si elle était une grenade à fragmentation, des dizaines de petites balles de haki partirent de son corps pour déchiqueter les chairs des chevaliers l’entourant qui furent stopper momentanément. Pour offrir encore davantage de temps à Dorian et concentrer sur elle le plus d’attention possible, la Cœur de Héron dressa de chaque côté de son corps les deux scies circulaires de haki de l’armement qui continuaient de grossir.

-CONSTANTIN DONNEZ MOI LA FORCE ! FAITES DE MOI LE BRAS ARMEE DE LA JUSTICE ! FAITES DE MOI UN ENGIN DE SIÈGE !

Son corps semblait s’illuminer d’une aura violette, puis, dans un assaut surréaliste, elle propulsa droit devant elle ces deux scies circulaires qui se mirent en marche comme s’ils étaient de véritable armes de siège moderne. Venant trancher l’un des bras de Sylvestre, ils continuèrent d’avancer et s’enfoncèrent dans les rangs de l’Armée Royale, venant mettre hors-jeu un grand nombre de soldat. Semblant transcender son état mentale en entrant dans un état second, Meredith força sur ses blessures pour s’élancer dans les airs et s’interposer face à Alastor qui voulait empêcher Dorian d’affronter Louis Beauclair. Les yeux blancs, sans pupilles, Meredith entoura son arme de haki et la brandit devant elle, la trasnformant en véritable bélier qui généra une onde de choc en repoussant vers Alastor lui-même les ondes de hasshoken qu’il manipulait. Néanmoins, ce geste salvateur pour Dorian conduisit une lame tirée par Juan à transpercer de part en part la cuisse de la paladine qui défaillit en retombant dessus. Le sang coulait abondamment et la douleur manquait de faire reprendre conscience à la chevaleresse qui luttait désormais dans un état de transe religieuse. Si Dorian n'achevait pas Louis rapidement, elle ne pourrait pas contenir les trois autres bien plus longtemps.

August Clonwood "le Chevalier d'Eté", Dezember Britzwald "le Chevalier d'Hiver", Nuvembre Costa "le Chevalier d'Automne"
Gardes Royaux de Kingadomu

-Ce blasphème achève de faire de toi l’ennemi des dieux, rétorqua Nuvembre avec une hargne et une véhémence toute céleste, c’est-à-dire un détachement hautain signifiant clairement que la bave du crapaud ne pouvait atteindre la blanche colombe de la Terre Sainte.

Détournant l’assaut du Keigo en combinant plusieurs techniques du rokushiki avec sa lame pour lui donner suffisamment de force, Nuvembre ne put éviter d’être blesser en profondeur par l’assaut. Son bras saignait. Le colère fulminait sur son visage. On le blessait. Ce misérable être voulait vraiment voir la couleur du sang des Dragons Célestes. Il méritait définitivement la plus horrible des morts. Sa sœur se fourvoyait complètement, comme le reste de ceux qui croyaient en la parole de Constantin. Si ce dernier s’était fourvoyé sur son paladin, alors qui avait-il de vrai dans ses oraisons, dans ses prophéties, dans son message ? Si Sakuga Keigo était autant une supercherie qui s’était immiscé dans la croyance pour corrompre les êtres divins, combien d’autres tentations étaient également parvenu à se frayer une place jusqu’à la Terre Sainte ? Il devait rejoindre les Thermopolis et empêcher le Constantinisme de faire davantage de dommages aux familles célestes. Il lui fallait rejoindre les autres Chevaliers Divins et leur passer le mot. Mais il ne pouvait pas triomphé seul. Dezember rallia soudain Nuvembre et utilisa son haki avancé pour encaisser la seconde attaque du Keigo. Nuvembre arqua un sourcil.

-Le roi a donné ses ordres. Nous devons vous aider pour l’emporter. Je ne trahirais pas mon serment, quand bien même je ne vous porte aucunement en mon cœur. J’ai toujours servis le roi et je mourrais en le servant.

Le Tranche-Froid se déploya tandis que Nuvembre recouvrait littéralement Dezember de son haki des rois destiné à déstabilisé le paladin gouvernemental. August de son côté regarder la scène sans bouger. Il était tirailler. C’était un chevalier qui avait toujours agit en chevalier. Mais pouvait pour autant accepter tout ceci ? La mort d’Abril de la main de cet individu que le roi avait accepté dans l’unique but d’affronter l’Eclipse Destinée, accepté un étranger pour affronter un étranger... Oui, August était lui aussi un chevalier et ne pouvait pas non plus trahir son serment envers le roi, se serait renier tout ce qu’il a toujours été, les valeurs qu’il a toujours défendu. C’est ainsi qu’il se décida finalement à balancer une lame de lave vers Sakuga.

Néanmoins, avec son haki de l’observation déployée, Sakuga pouvait ressentir désormais les émotions. Il n’y avait aucune animosité, aucune velléité dans l’attaque du Clonwood. Il était résigné. Il n’agissait plus que par devoir. La conviction d’agir pour le bien l’avait pour ainsi dire quitté à la mort d’Abril. Il doutait. Dezember lui agissait à contre-cœur vis-à-vis de l’aide qu’il offrait à Nuvembre, mais avait néanmoins bel et bien une hostilité réelle envers le Keigo. Il voulait sa mort car à ses yeux c’était la faute du paladin si le Chevalier du Printemps était mort. C’était lui qui avait tout déclenché. Dezember était le Garde Royal avec le plus de distinction en raison de sa longue carrière. Il était trop âgé, trop érodé, trop le fruit du système pour renier celui-ci même face à l’échec flagrant que représentait la mort d’Abril. Il se battrait de toutes ses forces pour son roi comme il l’avait fait chaque jour de son existence. Après tout, sans roi, qu’elle existence pouvait-il mener ? Sans roi rien n’avait plus de sens !

Morwenhor Gurn Vordalis "Le Chevalier Maudit", Felipe Aragone "Le Luxuriant", Juan Diaz "le Poseur de Questions"
Officier de l’Eclipse Destinée, Duc d'Iberiaco, Maréchal d'Iberiaco

Au quatre coins du champ de bataille, la situation continuait à évoluer. Dans les montagnes, Morwenhor continuait de tenir tête à l’intégralité de l’armée de Iberiaco grâce au goulot d’étranglement et au soutien des brigands qui l’accompagnait. La sueur perlait sur son front et les hommes qui l’accompagnaient commençaient à faiblir. Les brigands n’avaient pas autant d’entrainement que des soldats normaux et cela se faisait sentir. Seul la présence de l’officier de l’Eclipse Destinée permettait de contrebalancer la différence d’endurance. Mais même lui ne pourrait pas tenir indéfiniment. Reprenant son souffle entre deux attaques lui ayant permis de repousser l’unité de Dom José, son regard se dressa vers la cible qu’il souhaitait atteindre.

-Tant pis, tentons notre chance.

Sautant sur la paroi à droite, il parvint à marcher quelques pas sur le mur à la verticale avant de sauter en direction d’un adversaire qui ne s’attendait pas du tout à l’assaut. Son regard était plein de rancœur, plein d’amertume. L’impitoyable Poseur de Question, son surnom dû au fait que c'est lui qui pose les questions et les autres qui y répondent, jamais l'inverse, était un véritable monstre qui se chargeait des tortures pour son Duc, dirigeant Sangria Castel réputé pour les horreurs qui ont été commises et pour abriter dans son donjon les pires instruments de tortures du royaume. Alors qu’il fendait les airs, Morwenhor ferma les yeux. Les visages d’amis repassaient dans sa mémoire, les visages d’habitants malheureux qui avaient trouvés de la joie auprès de l’Eclipse Destinée, les visages de soldats qui avaient foi en leur cause. Tous ceux-là, tous ceux qui avaient été capturés et emmenés à Sangria Castel pour les contraindre à parler sur l’Ordre, il pensait encore à eux. Combien de braves gens ce maréchal avait tué dans la seule optique d’obtenir des réponses afin de préparer cette guerre, cette bataille ? Combien avaient péris à cause de son infinie cruauté ? Rouvrant les yeux, Morwenhor, dessina un arc de cercle avec son étincelante épée. L’épée bâtarde de Juan Diaz se brisa en deux sur le coup, la lame du Chevalier Maudit trancha l’armure et finalement atteignit la base de la gorge. D’un geste précis et assuré, le Gurn Vordalis découpa ainsi du coup à l’aisselle son adversaire. La tête et le bras, attaché par une épaule, se décollèrent ainsi du torse et chutèrent aux pieds du cheval sur lequel était assis le maréchal. Atterrissant à terre, Morwenhor savait qu’il lui restait beaucoup à faire. Il était désormais isolé, seul au milieu de l’armée ennemie, venant d’en tuer le général. La folie vengeresse de milliers d’hommes, c’était cela auquel il devait faire face.

Ottobre Rottoforesta, Lucius Calix "L'Envoyé Béni", Raubritter III Sherwood "le Chevalier Brigand"
Officier de l'Eclipse Destinée, Maréchal de Romanium, "Comte" des Bandits

Ottobre titubait, blessé, mais il ne pouvait pas s’arrêter. Unite s’était concentré à aider le front francien contre les forces anglelandoises, chose logique vu la terrible réputation militaire des troupes d’Angle Land. Néanmoins, Romanium mettait également en difficulté Germania, leurs troupes étant légèrement supérieure. Les maréchaux s’affrontaient déjà depuis suffisamment longtemps, mais Gustav von Plauen n’allait plus tenir longtemps. Si cela continuait, il y passerait et le reste de l’armée de Germania s’écroulerait à sa suite. Ottobre s’interposa au dernier moment pour sauver Gustav qui battit en retraite dans la foulée, laissant l’ancien garde royale seul face à Lucius Calix. Si en temps normal, Ottobre en ferait une seule bouchée, avec les blessures qu’il trimbalait, l’affrontement serait plus équilibrée. Raubritter, entouré de ses assassins d’élites, s’approcha alors d’Ottobre qui s’apprêtait à confronter le maréchal cavalier.

-Il vous faut le retenir assez longtemps. Les derniers pièges que l’on avait préparé vont ouvrir une brèche sur le flanc de cette aile. Nous allons essayer d’atteindre le Duc pour le tuer et ainsi stopper Romanium.

-Bonne chance à vous. J’espère que nous nous reverrons, que ce soit dans ce monde ou dans le suivant.

-C’est aujourd’hui ou jamais, confirma le « Comte » des Brigands qui voulait saisir cette opportunité pour que les brigands de Kingadomu arrêtent leur brigandage définitivement et puissent commencer une nouvelle vie dans un royaume meilleur.

Les herses enterrés dans la plaine se soulevèrent, une tranchée se révéla, et Raubritter si engagea avec ses meilleurs hommes pour se frayer un chemin. Parviendrait-il à son but où mourrait-il en essayant ?

Bayard D. Anséïs "La Tueuse de Fées", Mordead Avalon "Paladin à la Rose-Croix"
Officière de l’Eclipse Destinée, Garde Royal

Le sol se soulevait, des éclairs jaillissaient, les coups s’échangeaient. Anséïs avait revêtu sa forme hybride d’iguane et son corps était couvert des lames généré par son haki de l’armement avancé. Pourtant entre celles-ci, de multiples blessures, brûlures électriques comme lacérations, étaient visible. Une large entaille passait sur son front, faisant affluer le sang sur son visage au point qu’elle ne voyait plus rien avec l’un de ses yeux, complètement voilé de rouge. La cousine de Hruotland n’en menait pas large, mais avait également réussi à bien affaiblir Mordead Avalon qui demeurait l’un des plus terrible chevalier de la Garde Royale. Bien qu’il demeurait debout alors qu’Anséïs avait un genou au sol, les hématomes qui se cachaient sous son plastron montrait à quel point il avait subit lors de ce duel.

-Il va être temps que je t’achève. Il semblerait que les Chevaliers des Quatre Saisons aient besoin d’aide pour s’occuper de cet étranger.

-Tu crois que je suis déjà finis ? Je suis une Bayard ! Ne l’oublie pas !

-Trêve de…

Avant qu’il n’ait l’occasion d’achever sa phrase, un immense bruit traversa tout le champ de bataille, recouvrant le vacarme de tous les combats. Seuls ceux étant pleinement plongés dans leurs affrontements pourraient ne pas s’en apercevoir. Ce bruit, cela ressemblait à une déchirure. Une déchirure stridente et sourde en même temps. Quelques regards se lèveraient alors vers le ciel, déjà malmenés par les confrontations météorologiques variés ayant eu lieu dans différents duel. Il semblait alors que le firmament commençait… à être troué ?

Ser Alfest Carberry "l'Hérésie", Henry Pittman "le Favori Royal", Payens de Poitours "le Prodige de Lothaire"
Chevalier issu de superstitions, Duc d'Angle Land, Maréchal de Francie

Le Terminator fit barrage de tout son être pour empêcher les chiens maudits par le vampirisme de faire leur œuvre. Il s’esquintait beaucoup dans la bataille. Néanmoins, comme le relevait son camarade colonel, là où de l’autre côté du champ de bataille Meredith et Dorian faisait du 2 contre 4, ici la tendance pouvait tourner au 3 contre 1 en leur faveur. Il fallait « juste » garder un œil sur les chiens de guerre vampires dont un seul d’entre eux pouvait terrasser une dizaine ou une quinzaine de soldats franciens ou vaincre plusieurs chevaliers d’élites du maréchal Payens. Cela s’illustrait partout autour d’eux où les canidés vampires faisaient de lourds dommages que Kimura tentait de reproduire à sa manière dans les lignes ennemies.

-Cela ne sera pas chose aisé mais je ferai de mon mieux pour vaincre à vos côtés. Il en va de la victoire des nôtres.

L’épais brouillard s’étala, poussant le vampire à déployer son haki de l’observation. Il para de sa lame l’attaque du cyborg tandis que sa main couverte de haki de l’armement vint intercepter l’épée longue du maréchal francien. Le colosse encaissa alors les dégâts du climat-tact tandis que le Poitours décida d’interroger l’adversaire.

-Pourquoi as-tu rejoins le camp du Duc. Les Anglelandois t’ont toujours pourchassés de ce que je sais, ils t’ont fait passer pour une simple rumeur au point que mon Duc doutait lui-même de ton existence. Pourquoi te rallier à ceux qui ont toujours voulu ta mort et ta disparition, qui t’ont poussé à vivre cloîtré loin du monde.

Le Carberry n’avait aucune raison de mentir à ses opposants. Ses intérêts dans la bataille était tout différent du reste des armées.

-Ils ont promis de faire de moi un vrai chevalier. C’est la seule chose qui permettra à ce que l’on m’accepte. Je pourrais enfin sortir de ce donjon miteux et vivre une vraie vie. Seul un Duc ou un Roi ont le pouvoir d’offrir un tel présent !

Ces mots donnés, il recouvrit son poing de fluide offensif et frappa en pleine poitrine le maréchal francien qui déglutit et fut propulsé plusieurs mètres plus loin avant que Alfest ne donne un coup de tête enrichi au haki dans la face d’Obscudeid. Le sang s'activait dans les veines du vampire tandis que trois chiens vampires se concentrèrent soudainement sur le sniper en dépit de la fumée.

Robert Lusignan "le Chevalier au Loup", Julius Marcus "l'Impatient"
Gardes Royaux de Kingadomu

L’écart de niveau était assez clairement en faveur du Chevalier au Loup. S’il était affaibli par sa confrontation avec le Karmon, la fatigue devait aussi hanter le corps de Kimura qui n’avait pas chômer dans son combat contre Julius et qui déployait beaucoup d’énergie pour éliminer le plus de soldats anglelandois possible. À vrai dire, ayant observé les déplacements et mouvement de sa nouvelle ennemie depuis les airs avant de la confronter, le Lusignan décida d’affronter seul cette demoiselle et de laisser son dernier dragon se charger de soldats franciens, puisque le Garde Royal Marcus ne semblait pas décider à se bouger. Se laissant tomber de la créature volante, il intercepta de justesse le coup de la demoiselle gouvernementale à l’aide de sa lame couverte d’énergie. Puisque le bô n’entra pas en contact avec le métal, l’électricité ne parvint pas à se répandre. Néanmoins grâce au haki, elle parvint à repousser le chevalier qui fait un salto afin de retomber sur le champ de bataille tandis que son dragon s’éloignait. Fondant sur la gouvernementale le plus rapidement qu’il pouvait dans son état actuel, il cumula haki offensif et perceptif pour entrer dans une danse morbide cherchant à lacérer le plus possible Kimura. Après tout, il restait encore du venin de serpent incrusté dans l’énergie qui enrobait sa terrible arme.

-Dommage que ton camarade t’ais abandonnée dans la gueule du loup.

Officière de l’Eclipse Destinée, Garde Royal de Kingadomu
Meredith “Coeur de Héron” Helmaroc, Alastor Von Eurman "le Drake"


Juan Aragone "la Pluie de Fer", Sylvestre Tripolis, Louis Beauclair "L'Ombre du Soleil"
Gardes royaux de Kingadomu

Habituée à travailler en « tag team » avec sa seconde, la vice-amirale n’en était pas à sa première synchronisation de mouvements et il semblerait que Dorian ait compris la première invitation qu’elle lui faisait. Il fonça sur le Drake et vint frapper de ses nattes le rempart indéfectible utilisateur de hassoken. Certains des coups touchèrent effectivement le chevalier, à savoir ceux sur les flancs et une de celle dans le dos. Néanmoins, Alastor savait employait le hasshoken également dans des phases défensives et, ainsi, lorsque les lames pénétrèrent son armure, les vibrations du style de combat de déployèrent et remontèrent le long des nattes pour venir frapper en une onde de choc la tête du contre-amiral à une vitesse incroyable, juste avant qu’il ne détache ses cheveux. Néanmoins, il était déjà temps de changer de cible de le Karmon fondait sur Louis Beauclair, le prenant dans une spirale hypnotique de fausses attaques. Il fallut beaucoup de temps pour que le meurtrier d’Eleanor se rende compte qu’il avait de plus en plus de mal à respirer. Il ne comprenait pas ce qu’il se passait mais c’était clairement la faute de cet étranger. Prenant sa forme hybride Rat Terrier, qui en dépit de son nom était une race de canidé, il esquiva sans trop le vouloir le coup que préparait la mouette dans son dos, tout simplement à cause du changement de taille qui fit que Dorian lacéra uniquement les épaules au lieu d’entailler l’ensemble du dos. Gagnant en vitesse grâce à son zoan, le chevalier fut malgré tout déstabilisé par la douleur. Cherchant à esquiver le loup de cheveux qui se formait, il lâcha un hurlement de douleur lorsqu’un de ses bras et une de ses jambes furent emportés par le contre-amiral. Roulant sur le sol, Louis était encore en vie pour l’instant. Il cherchait à se redresser sur une seule jambe pour tenter de poursuivre d’une façon ou d’une autre l’affrontement, mais aucune échappatoire ne se présentait plus à lui. Le prochain coup permettrait à Dorian d’en finir et de passer à la suite.

Meredith de son côté continuait à lutter à une contre trois en attendant le retour de Dorian qui se ferait sous peu. Dans un tourbillon de coup de lames, elle repoussa un nouveau tir de Juan, qui de son côté semblait prendre de plus en plus de distance mais continuait ses tirs précis grâce à sa malédiction. La lame de Sylvestre entailla le visage de la Cœur de Héron qui parvint de justesse à ouvrir une plaie à la cuisse de cet adversaire. Dans la continuité de leurs mouvements respectifs, ils pivotèrent et vinrent entrechoquer leurs lames dans un déluge d’une énergie abstraite, intangible. Ils étaient tout deux utilisateurs d’un Tranche-Volonté, d’un style pur qui affectait l’esprit qui se faisait toucher. Se confrontant ainsi sur le même plan de conscience, leurs assauts se confrontaient dans le monde psychique, pulsant sans leurs êtres sans que leurs chairs ne subissent de véritable sensation. Personne d’autres qu’eux ne pouvaient comprendre le duel mental qui se produisait en même temps que la confrontation physique. Et pourtant, ayant encore une épée libre, Meredith, dans sa hargne et sa transe, envoya, telle un trébuchet, un projectile de haki de l’armement contre Alastor qui se préparait à foncer sur elle afin de profiter de ces instants pour la décapiter. Arrêter dans sa lancée, ce dernier chercha à trancher en deux ledit projectile, mais celui-ci, étant issu d’une maîtrise avancée, était bien au-delà de son propre niveau. Il fut ainsi repousser de quatre mètres, mettant un temps de latence sur son assaut suivant.

August Clonwood "le Chevalier d'Eté", Dezember Britzwald "le Chevalier d'Hiver", Nuvembre Costa "le Chevalier d'Automne"
Gardes Royaux de Kingadomu

August écouta les mots que lui adressait son ennemi. Touché par le geste, il n’en demeurait pas moins fidèle à ses valeurs et il voulait préserver son honneur. Il était temps pour lui de faire prendre conscience de quelque chose à cet ennemi, avec des mots qui visaient tout également Dezember.

-Votre sollicitude me touche, néanmoins, je ne peux pas abandonner le combat. Nous sommes le produit d’un monde sur le déclin. Notre vision du monde est celle que le Code de Chevalerie a forgé. Nous ne pouvons comprendre pleinement comment le renouveau peu apporter quelque chose de meilleur. Pourtant, en observant tout ce qu’il s’est passé depuis bien avant votre venu, depuis que mon frère d’arme partis en quête d’Excalibur, il est certain que nous sommes dans une phase de changement. Je suis prêt à accepter ce qui est une dure réalité pour nous chevalier. Je suis prêt à survivre et intervenir afin de maintenir l’esprit de l’ancien monde dans le nouveau, dans les dimensions qui pourront l’être, afin de garder l’héritage de la chevalerie vivant, d’assurer que les valeurs qui sont pour nous primordiales demeurent malgré tout. Mais ces mêmes valeurs sont celles qui m’empêchent de plier le genou.

Il leva son arme en direction du Keigo.

-Sakuga Keigo, chevalier étranger, battez-moi et j’arrêterai le combat. Je ne vous aiderais pas à vaincre mon roi, mais je ne me battrai plus davantage ensuite pour défendre la famille royale. Il en va de l’honneur, la plus essentielle de mes valeurs, que d’être défait plutôt que d’abandonner ou fuir. Et je suis sûr que cela est le cas pour d’autres chevaliers qui ont conscience que le changement ne peut plus être endigué, tel notre commandeur.

Son regard se tourna alors vers Dezember. Le message était clair. Il incitait ce dernier à accepter la dure réalité du changement et de rejoindre ceux des Gardes Royaux qui survivraient à cette guerre avec la seule ambition de participer à la construction de l’« Après », d’être les gardiens des traditions dans le changement.

-Dezember. Si le passé périt intégralement, le futur reniera tout. Acceptons le changement contre lequel nous nous battons depuis des siècles. Cette révolte général montre qu’il n’est plus possible de l’endiguer… Le point de non-retour a été dépassé il y a bien des années.

Le Clonwood vint alors s’interposer au milieu de l’offensive que préparait le Keigo. Le coup qui visait la jugulaire du Costa frappa non le Chevalier Divin mais l’épée d’August qui vola en éclats, la bataille et le Tranche-Magma de son manipulateur ayant beaucoup trop fragilisé l’arme. August était habitué à cela, ce n’était pas la première épée qui était rendu inutilisable par sa manière de combattre, néanmoins c’était la première fois qu’un adversaire la réduisait à des éclats. Cela signifiait l’accomplissement de ce qu’il venait de dire avant. L’épée détruite, il était battu. Sans plus de cérémonie, il s’écarta d’un bond et resta là, à observer le combat. Il n’interviendrait plus, mais ne partirait pas pour autant. Il assisterait à la chute de son monde. Il fallait de la bravoure pour être chevalier, affronter des bandits et des créatures fantastiques, mais n’en fallait-il pas encore davantage pour accepter la fin de ce que l’on avait toujours connu, de ce que l’on défendait, de ce que l’on croyait être la bonne chose à faire ? August avait ce courage et il ferait face à la réalité pour être à même de contribuer au futur.

-Je suis désolé August, mais je ne pourrais jamais accepté de me soumettre au changement, répliqua le chevalier de l’hiver.

Du haut de ses 56 ans, il était trop vieux pour changer sa vision du monde. Les plus jeunes avaient peut être la fougue et l’espoir nécessaire, mais l’expérience et l’âge rendait le vieux chevalier trop conservateur pour renoncer à ce qu’il avait défendu tout au long de son existence.

-Peu m’importe ce que vous pensez pitoyables mortels, lançait Nuvembre à celui qui arrêtait de combattre et au paladin. Vous ne comprenez rien à la réalité du monde. Ce sont nous, les Dieux, qui avons le droit de décision sur tout. Vous n’existez que pour accomplir nos volontés et toute opposition relève du blasphème, et cela depuis bien avant le Constantinisme. La religion de jadis est toujours vivante et nous, Chevaliers Divins, conservons cet héritage. La seule vérité qui tienne et celle qu’Imu a dicté pour le monde.

Toute l’attention s’étant dirigé soudainement vers la déchirure céleste, August plissa les yeux puis pointa du doigt ladite déchirure.

-On dirait qu’elle s’étend !

Ce qu’il se passait était si déroutant que même Nuvembre, si flegmatique et sûr de lui en raison de son essence prétendument divine, écarquilla les yeux.

Bayard D. Hruotland "Héros des Fées", La Lune de Cuivre et Lune Incarnée
Commandeur de la Garde Royale, Déesse de la Lune de Kingadomu

Les coups virevoltaient. Alors que le casque de la Déesse de la Lune chutait, des parties particulièrement noires de la roche qui lui servait de chair se révélèrent aux yeux du commandeur de la Garde Royale qui n’avait pas le temps de réduire le rythme. Son bras tenant Kokuto Yoru se démultiplia en quatre exemplaires pour venir s’abattre sur sa terrible adversaire qui trancha le vide devant elle pour que les coups de Hruotland se perdent eux-mêmes.

-Votre « Tranche-Cosmos » est une technique véritablement encombrante !

Finalement, à l’attaque suivante, Vorpaline et Kokuto Yoru s’entrechoquèrent au milieu du firmament dans un nouveau déchaînement des styles pures. C’est sous l’effet de cette confrontation que la brèche ouverte dans la réalité s’ouvrit un peu plus. Les deux combattants étaient d’un niveau incommensurable pour le commun des mortels, bien qu’ils n’étaient pas non plus du niveau de Tengen. Hors, ils étaient tous les deux des manipulateurs de l’espace-temps. Cela n’était arrivé que peu de fois dans l’histoire vu la rareté des utilisateurs d’un style pur spatio-temporel d’un niveau aussi élevé, mais avec deux combattants tordant les lois du réel avec autant de puissance dans une opposition aussi brutale, le tissu de l’espace-temps lui-même ne pouvait pas le supporter. À chacun des coups où se déversaient haki royal, haki de l’armement et style pure, la déchirure gagnait du terrain et cela ne faisait que s’empirer. Les deux adversaires étaient désormais au cœur d’une bulle de réalité autour de laquelle s’étendait des ouvertures qui n’étaient pas sans rappeler celle d’un Tranche-Dimension. Ils avaient oubliés où le haut et le bas se trouvaient. Le vide se transformait par endroit en une matière solide mais qui pouvait se dérober sous eux à n’importe quel instant. L’espace prenait alternativement toutes les couleurs de l’arc-en-ciel et le champ de bataille ne se voyait presque plus dans les quelques brèches qui donnaient encore sur leur réalité tandis que par ici un monde de portes de faisait voir, par là un monde de miroirs, ou encore par ici des cavernes semblant s’étendre à l’infini. Des personnes se trouvaient dans certains de ces endroits et reculaient face au déferlement des ondes de choc qui émanait de ceux à la source de ces portails.

Des déchirures grimpaient dans le ciel, mais certaines commençaient à descendre sur le champ de bataille. Une première vint frapper le sol au milieu de l’armée de Germania, avalant plusieurs soldats. Une autre brèche s’ouvrit ensuite en direction de l’armée royale non loin de Sakuga et des Chevaliers des Quatre Saisons, faisant disparaître dans un tissu de ténèbres sept archers. Si les deux leaders des armées continuaient à s’affronter, qu’adviendrait-il de Kingadomu ? Une partie de la réponse fut donner lorsque la déchirure s’agrandit dans un craquement assourdissant accompagné d’un éclair lumineux se dirigea droit vers une des montagnes qui fut enlacé par la fissure de la réalité, jusqu’à disparaître complétement, elle aussi transporté ailleurs. August ouvrit la bouche face à ce spectacle, récitant une prophétie provenant tout droit de l'antiquité de leur nation, annoncé par le chevalier Graal lui-même, plus grand héros mythologique de toute l'histoire de la nation.

-"Lorsque les cieux se déchirent, ceux qui portent les armes doivent prêter serment de ne jamais plus s'affronter. Si la guerre s'empare des héros d'autres mondes, l'abîme engloutira tout le royaume."

Personne n'avait comprit ces mots depuis des siècles, peut-être des millénaires : il s'agissait non d'une prophétie mais d'un interdit.

Ser Alfest Carberry "l'Hérésie", Henry Pittman "le Favori Royal", Payens de Poitours "le Prodige de Lothaire"
Chevalier issu de superstitions, Duc d'Angle Land, Maréchal de Francie

Le vampire bourrin sembla étonné qu’on essaye de discuter avec lui en plein milieu du champ de bataille. Il était habitué à confronté tout les combattants qui cherchaient à venir le capturer et par conséquent avait désormais pour réflexe de foncer dans le tas. C’était nouveau, étonnant.

-Vous vous trompez… L’armée anglelandoise n’est pas là pour son Roi mais pour son Duc et c’est le duc qui m’a fait la promesse que je serai élevé à la chevalerie. Mais comment pourrai-je croire ce que vous racontez ? Une mer de nuages ? C’est invraisemblable !

Kingadomu était tout aussi invraisemblable pour des habitants des Blues ou de Paradise, mais les habitants de ce royaume vivaient justement dans ces éléments qui pour eux formaient un cadre normal, banal. Les dragons pouvaient n’être qu’un mythe aux yeux des habitants de Goa là où pour certains duchés de Kingadomu la chasse aux dragonneaux était une pratique reconnu et considéré. Ainsi, des éléments propre aux Blues pourraient paraître particulièrement exotique aux yeux de ceux qui vivaient au royaume de la chevalerie.

-La justice ne veut en effet plus rien dire à mes yeux, puisqu’on m’a traqué en raison de cette fameuse justice.

Reculant face au coup du cyborg et du Poitours, le Carberry semblait perdu dans la situation actuel. Armant son bras il balaya l’air devant lui et généra une lame d’air qui s’étendait et pouvait atteindre chacun de ses trois adversaires.

-Pensez-vous vraiment qu’après m’avoir haït tant de temps, le peuple m’accepteras d’eux-mêmes ? Le Duc Pittman a assez d’autorité pour faire respecter la décision allant contre celle que son ascendant a prit par le passé, mais pourquoi la population si elle arrive au pouvoir m’accepterais ?

Se focalisant sur son haki de l’observation alors que la technique des illusions marchait effectivement sur les bêtes de guerre, Alfest n’attaqua pas davantage. Il semblait être plus intéressé par les arguments de ses adversaires que par l’affrontement désormais. On lui offrait une autre porte de sortie en vérité, mais cela lui semblait trop beau pour être vrai. Etait-ce un mensonge visant simplement à le retourner contre le Duc pour ensuite lui planter un couteau dans le dos ? Son cas avait beau être désespéré, en acceptant de se battre pour ses bourreaux, le chevalier vampirique avait déjà fait une démarche mentalement éprouvante de ce point de vue et pour le rallier à l’Eclipse Destinée il faudrait parvenir à toucher son âme.

Pendant ce temps, le Duc Henri Pittman semblait bien se moquer de la déchirure de la réalité et intensifiait ses assauts et ses ordres.

-TUEZ-MOI CE DUC DE FRANCIE !

Robert Lusignan "le Chevalier au Loup", Julius Marcus "l'Impatient"
Gardes Royaux de Kingadomu

L’usage du Kami-E sauva in extremis Kimura d’une blessure grave. Le Lusignan pesta face à l’usage des techniques du rokushiki donc le Chevalier Divin avait fait la démonstration devant la Garde Royale pour les préparer à réfléchir à des contre-attaques face à des utilisateurs de celles-ci. Le genou s’enfonça entre les côtes du dompteur qui grimaça pour encaisser la douleur. Néanmoins, le Lusignan était certainement le chevalier qui portait le moins d’armure au sein de toute l’armée royale, peut-être même dans tout le pays. Seul les bras et le haut du torse était couverts par son armure personnel, faisant qu’en déviant légèrement le genou avec le coude l’attaque ne toucha pas le métal du plastron qui commençait à son diaphragme. Reculant de deux pas, il préparait son assaut suivant. Faisant des moulinets de poignets, Robert se décida finalement à trancher dans le vif, générant rapidement quatre lames d’air qui dessinèrent un carré et qui fonçait droit vers l’officière gouvernementale qui devait soit choisir une esquive large, soit sauter au cœur du carré, ce qui l’amènerait sur la trajectoire du Garde Royal qui chercherait alors à la faucher dans les règles de l’art alors qu’elle serait encore en l’air. Avec fluidité, il utiliserait la paume de sa main pour conduire sa lame et l’orienté dans des sens différent pour venir frapper l’arme de son adversaire. Puis il retirerait sa main pour chercher à frapper en plein visage Kimura tout en maintenant le choc entre épée et bô afin d’empêcher son opposante de pouvoir contrer l’attaque.

-Les joies et les erreurs de la fraternité. J’espère qu’il ne te trahira jamais.

Il semblait parlé d’expérience, faisant référence à quelqu’un l’ayant trahis autrefois alors qu’ils étaient frais d’arme. Le Lusignan s’en était sortis mais sa confiance en autrui était plutôt errodé. C’est ainsi qu’il s’était tourné vers une dévotion toute pieuse envers son serment, que ce soit d’abord dans la lutte contre la piraterie en tant que chevalier des Terres Croisées, puis en obéissant au monarque de Kingadomu lorsqu’il fut promu dans la fameuse Garde Royale, plus haute reconnaissance que l’on pouvait faire dans ce pays. C’est alors qu’un cri perçant traversa le ciel, poussant Robert à se retourner. L’une des brèches dans la réalité était passé devant son dragon qui paniquait et chutait en direction des troupes franciennes. La vision fut d'autant plus stupéfiante quand Julius Marcus sauta de son côté pour tenter de s'en prendre à la bête ailée qui était sensée être du même camp que lui.

Officière de l’Eclipse Destinée, Garde Royal de Kingadomu
Meredith “Coeur de Héron” Helmaroc, Alastor Von Eurman "le Drake"


Juan Aragone "la Pluie de Fer", Sylvestre Tripolis, Louis Beauclair "L'Ombre du Soleil"
Gardes royaux de Kingadomu

-Je ne regrette rien ! Nous allons l’emporter pour notre Royaume, pour notre Roi !

Louis Beauclair leva son arme afin d’essayer d’intercepter l’assaut que lui destinait le bourreau qui venait de lui arracher deux membres. Néanmoins, son arme ne tint pas longtemps, surtout vu le manque d’appui qu’engendrait l’absence de la deuxième jambe. Chutant sur le côté, il se fit non seulement lacéré, mais aussi broyé et écraser par la masse de cheveux du maudit aux ciseaux. Sa carcasses s’enfonçait dans le sol, laissant au milieu des morceaux d’armure un cadavre incrusté dans la terre meuble de la plaine. Lorsque les cheveux-ciseaux se retireraient, les gouttes de sang viendraient chuter sur les restes organiques tandis que les camarades du Garde Royal prenaient conscience du trépas de leur homologue. Un échec de plus qui s’ajoutait aux points noirs de la bataille qui disposait néanmoins de certaines petites victoires pour l’armée coalisé.

Dorian parvint ainsi à temps pour venir en aide à Meredith dont le corps lâchait de plus en plus. La douleur dans les muscles, les articulations douloureuses, la souffrance des plaies, tout cela s’additionnait à mesure qu’elle déployait les réserves de haki qui lui restait pour faire face à l’adversité. En allant s’occuper d’Alastor, Meredith n’avait plus que deux adversaires face auxquels tenir, mais ses forces l’abandonnaient trop pour pouvoir s’en prendre au Juan qui, en tant que combattant à distance, aurait plus simple à vaincre au corps à corps. Elle devait donc confronter Sylvestre en particulier, quand bien même ses genoux se pliaient et menaçaient de la maintenir au sol, incapable de bouger davantage. Malgré son propre épuisement, le Karmon avait subit bien moins de dommages quelle. Il faisait partis des espoirs de l’armée pour poursuivre l’attaque après la bataille. Dans un nouveau déferlement de coups d’épée, pouvant se concentrer au moins au corps à corps sur lui, la Cœur de Héron se transforma en une tornade vivante pour attaquer sans aucun arrêt l’autre Tranche-Volonté dans des mouvements circulaires qui avait plus de chances de repousser des tirs de Juan. Elle sentait que si elle arrêtait son élan, son mouvement, elle ne pourrait plus se redresser. Ses prochains coups seraient ses dernières attaques, mais elle devait tenir pour les autres.

Alastor Von Eurman, aussi craint qu’un dragon, terrifiant le peuple de son aura de bourreau officiel du roi, n’allait pas laisser son ennemi mener la danse. Il était certain que ce Garde Royal faisait partie de ceux que l’on ne pouvait guère résonner dans cette bataille, d’une quelconque manière que ce soit. Voyant son nouvel opposant sauté, le chevalier en fit de même en dépit de son armure et des blessures que Meredith lui avait infligé. Faisant vibrer l’air qui l’entourait grâce au hasshoken, le Von Eurman parvint à repousser certaines des lames d’air avec le hasshoken quand les attaques touchaient son armure qui semblait presque hanter vu à quel point elle tremblait sous l’effet des ondes. Faisant volteface pour se tomber tout en étant orienté en direction du contre-amiral qui était retourné à terre, Alastor arma son bras et leva son arme afin d’abattre avec vélocité son épée dans un « slash » d’épéiste que n’aurait pas renié Sakuga à l’époque où il était au même niveau que ce chevalier. Cherchant à couvrir de haki de l’armement en de multiples endroits son corps, par des déploiements localisés puisqu’il ne maitrisait par l’armure totale, le Von Eurman se transforma lui-même en une spirale meurtrière, bien que bien moins grande que celle de Dorian et avec une seule lame qui cherchait à traverser les lames de ciseaux pour venir toucher la mouette. Alors que des effusions de sang signifiait qu’il avait été touché, il s’arrêta ensuite subitement et dressa un bras couvert de haki de l’armement au milieu de l’attaque afin de saisir avec une fermeté exemplaire l’une des nattes et tracter vers lui d’un coup d’un seul le Karmon afin d’essayer de l’embroché.

Bayard D. Hruotland "Héros des Fées", La Lune de Cuivre et Lune Incarnée
Commandeur de la Garde Royale, Déesse de la Lune de Kingadomu

En se plaçant entre les deux ennemis, Sakuga encaissa dans ses bras et dans ses lames un torrent d’énergie dans des déferlantes de puissance. Ainsi, des éclairs de haki royal s’éparpillèrent en suivant les déchirures de l’espace-temps, des éclairs mélangeant trois volontés royales différentes qui se manifestaient par le simple entrechoquement de leurs pensées. Cela permis à chacun de se vider l’esprit et de permettre aux deux combattants de se rendre véritablement compte de ce qu’il se passait autour d’eux. Concentrés sur leur duel, ils n’avaient pas pris conscience que la réalité s’était déformé à ce point, s’étant contenté de limiter leur perception à la poche de réalité afin d’améliorer leur concentration sur les mouvements de l’adversaire. Ainsi, quand Sakuga repoussa les deux armes qui avaient décider d’arrêter le combat, les trois individus chutèrent dans le vide, tombant hors des failles vers le sol. La Lune de Cuivre resta droite en piquet, tandis que le commandeur de la Garde Royale présentait Kokuto Yoru vers le bas afin que celui-ci encaisse la chute. Finalement, ils atterrirent tout trois au plein milieu du front entre l’armée royale et les troupes de l’Eclipse Destinée. Etrangement, alors que des morceaux de roches chutaient du ciel et vinrent écraser une partie du front cinq cents mètres plus loin, un silence glaçant sembla s’emparer de cette partie de la bataille. Alors que la brèche dimensionnelle semblait se refermer toute seule progressivement et faisant que les failles descendu sur le champ de bataille se rétractaient lentement vers le trou dans le ciel, les dégâts au voile de la réalité n’ayant pas franchit le point de non-retour visiblement, Hruotland et la Lune de Cuivre analysèrent la situation chacun de leur côté, leur respiration étant lourde pour l’un comme pour l’autre sous la fatigue de leur duel. C’est durant ce moment-là que le Keigo prit la parole, poussant le porteur du D à répondre.

-Je m’excuse Sakuga Keigo, mais ce n’est pas maintenant que nous nous affronterons. Vous avez raison, si nous avons causer autant de dégâts, la Déesse et moi-même ne devons plus nous affronter dans cette guerre. Paladin étranger, je t’attendrai à Camaaloth. C’est là où se jouera le sort de ce royaume… La Garde Royale a perdu cette bataille et je ne tiens pas à aller jusqu’à la débâcle.

Levant un cor qui se trouvait à sa ceinture, le Commandeure souffla dedans afin de sonner la retraite de l’armée royale et ordonné aux Gardes Royaux de cesser le plus rapidement possible les combats. Il fallait maintenir l’avantage du surnombre et éviter à tout prix que d’autres Gardes Royaux tombent afin qu’avec ceux qui étaient resté au château royal, le nombre soit suffisant pour écraser les officiers adverses. Il faudrait néanmoins un peu de temps pour que ces Gardes Royaux se dégagent de leurs affrontements, à moins qu’ils souhaitent envers et contre tout poursuivre leur bataille. Pourtant, avant de se reculer et de disparaître au milieu des soldats qui s’en retournaient vers la forêt, Hruotland adressa des dernières paroles à ses adversaires.

-J’espère que vous l’emporterez…

D’un bond, il traversa l’ensemble de ce qui restait de ses troupes, dépassant les Chevaliers des Quatre Saisons, pour disparaître dans la sylve.

August Clonwood "le Chevalier d'Eté", Dezember Britzwald "le Chevalier d'Hiver", Nuvembre Costa "le Chevalier d'Automne"
Gardes Royaux de Kingadomu

-CE N’EST PAS FINI !

À coup de soru, Nuvembre remonta à contre-sens jusqu’à atteindre Sakuga et la Lune de Cuivre qui stoppa son attaque avec Vorpaline. Il fut suivit d’August et Dezember, le premier ayant renoncé à combattre davantage dans cette guerre souhaitait s’entretenir avec les chefs de l’Eclipse Destinée, tandis que le second voulait gardé le Nuvembre à l’œil afin de le contraindre de repartir vers Camaaloth. Le Chevalier Divin renonça au contact et recula pour pointer de sa lame la créature ailée qui le toisait de sa taille aberrante.

-Vous… Iul ! C’est vous n’est-ce pas… Il y a trois cent ans, durant la Guerre du Temps, le Chevalier Divin des Costa, mon ancêtre, est mort alors qu’il cherchait à rejoindre ses camarades contre les Chrono Breakers. C’est vous qui l’avez tué n’est-ce pas. La description de l’assassin dans les chroniques familiales correspondent !

-En effet, j’ai tué Concordia Costa car il souhaitait m’empêcher de passer Redline et que le Gouvernement Mondial voulait s’assurer que je n’en savait pas trop sur la Lune, répondit simplement l’incarnation de la Lune. Mais cela importe peu pour Kingadomu. Vous n’avez rien à faire ici.

-Bien au contraire ! Les Time Travelers sont venus vous voir n’est-ce pas ? Que savez-vous sur le Siècle Oublié ? Les avez-vous aidés ?

Un sourire amusé se dessina sur les lèvres de la Déesse.

-Je leur ais simplement expliqué pourquoi il était vain de chercher Uranus. Je ne compte pas leur apporter de soutien si c’est cela qui vous fait peur.

-MENTEUSE !

Nuvembre semblait perdre de plus en plus son calme. Son visage si calme au début de la bataille se rapprochait de plus en plus de la folie, ses cheveux désormais ébouriffés et tombant pour certains devant son visage, la lueur dans ces yeux n’étant qu’haine pur, que ce soit contre Sakuga ou contre la Lune de Cuivre.

-Etes-vous bien placé pour parler ? Vous avez décidé d’aider un roi qui possède l’une des dix Reliques Antiques après tout.

Le Dragon Céleste écarquilla alors les yeux. August prit finalement la parole.

-L’armée royale se retire, mais la bataille n’est pas fini. Je suis certains que les armées des deux ducs vont continuer à se battre afin de profiter de la guerre pour tenter d’éliminer leur Duc rival.

-Mais nous ne pouvons pas attendre qu’ils organisent leur défense, sinon le roi pourrait préparer la Relique Antique pour nous anéantir, révéla la Lune Incarnée. Il faut impérativement que les officiers qui sont encore en état de se battre prennent d’assaut Camaaloth aujourd’hui. Sakuga Keigo, nous devons mener la charge avec ceux des nôtres qui auraient encore la force de mener une autre bataille.

Onfroy Manassès "Sentinelle des Dunes"
Maréchal des Terres Croisées

Avançant derrière les lignes du front de l’Eclipse Destinée, le maréchal des Terres Croisées arriva au galop à l’endroit où ces sommités se trouvaient. Descendant précipitamment de son cheval, visiblement inquiet et essoufflée, il avait un message important à transmettre mais ne pouvait s'empêcher de lancer des regards inquiets à la brèche céleste qui se refermait un peu trop lentement pour que les craintes soient apaisés.

-Je suis soulagé de voir autant de monde encore en vie. Je porte néanmoins de mauvaises nouvelles. Il semblerait que nos rivaux de Wa no kuni aient décidés de profiter de la guerre pour agir. Une de leurs flottes approchaient de nos côtes lorsque l’on m’a envoyée vous quérir. Le Duc Baudouin est peut-être déjà en train d’affronter l’envahisseur. Nous ignorons néanmoins qui pourrais venir. Si Eko Taka venait en personne, nous serions perdu. Nous avons besoin de renforts !