Amirale Fujikujaku et vice-amiral Dereto.

Il tombait encore et toujours en direction de la lave qu'il évalua brusquement ses chances de survie si personne ne lui venait en aide. A condition d'user d'un geppou bien dosé et précis à souhait pour déporter sa chute, à défaut de pouvoir l'inverser totalement compte tenu de la vitesse à laquelle il avait été projeté, il pouvait tenter de terminer sa course sur un banc de pierre contre lequel il se cognerait probablement plus violemment qu'escompté. Dereto comprenait désormais à quel poids ces amiraux étaient redoutables, et pourquoi la marine avait de tout temps été aussi fière d'afficher dans ses rangs de telles pointures... Ces gars n'avaient rien à envier à personne. Pire encore, l'ancien chasseur de primes avait la ferme impression que le Lancaster, même s'il n'avait apparemment plus son libre-arbitre, ne faisait en ce moment que se moquer d'eux... Comme s'il retenait de lui-même ses coups pour éviter d'en finir trop vite. C'était comme s'il avait reçu l'ordre d'économiser ses ressources jusqu'à tomber sur quelqu'un de véritablement puissant... Incapable de savoir s'il s'agissait d'une paranoïa ou d'un réelle intuition, bien fondée, le subalterne de Jasmine tenta vainement de reprendre le contrôle de son corps durant cette projection tandis que cette dernière envoyait vivement le gunbai de Ghetis droit dans sa direction pour le réceptionner à temps. Malheureusement, l'amirale le savait : à cette distance et vu la vitesse à laquelle il fendait les yeux, elle ne pouvait pas lui être de grand secours. Dans le meilleur des cas, elle parviendrait certainement à le récupérer au sein du bain de lave avant qu'il n'en meurt, mais il ne s'en sortirait pas sans lésions et blessures importantes, qui l'indisposeraient forcément pour la suite du combat... La situation, de leur côté, était vraiment plus mauvaise encore qu'elle n'aurait pu l'imaginer au début des affrontements. Tout avait soudainement échappé de leur contrôle, alors même qu'ils pensaient avoir l'avantage en engageant les hostilités... Ces Decimas étaient menaçants, bien plus que les hautes têtes du Gouvernement ne voulaient l'avouer. Mais alors qu'elle s'apprêtait déjà à voir son subordonné chuter pour de bon, une langue d'une taille immense l'attrapa en plein vol et le tira brutalement vers l'une des rives, sur laquelle il s'écrasa violemment.

Milosephko Yonass, exécuteur AOI.

-Pas moyen de bosser tranquille, ici... Ne faites pas passer l'offensif avant la survie, ou nous allons tous y rester.
-Gh... Merci.

Si Jasmine fut instantanément rassurée, Dereto prit tout de même un temps pour se redresser, ne pouvant empêcher son corps tout entier de trembler. Quand William l'avait percuté, il avait compris qu'il ne pourrait certainement pas le blesser, et qu'ils allaient avoir bien du mal à en venir à bout, même avec l'aide de l'autre exécuteur... Le combat qui s'engageait, un cinq contre un, ne garantissait aucunement leur victoire ! Pire encore : lui et Fujikujaku, qui s'étaient exposés à ses assauts depuis un petit moment déjà, commençaient à être globalement exténués. L'adrénaline tenait leur sens en éveil et leur muscles bandés, mais ce ne serait peut-être plus le cas très longtemps...
Tandis que Flais s'approchait donc du duo positionné non loin de lui, la seule demoiselle du groupe leva enfin son regard jusqu'à Akainu, priant secrètement pour qu'il ne s'en soit pas aussi bien sorti que jusqu'à maintenant...

Ilifili, 63M de berrys, et Moldoron.

Sa rapière avait fendu les cieux en direction de son opposant avec férocité et il s'apprêtait désormais à le voir transpercé de toutes part... Du moins, c'est ce qu'il avait espéré. Si son clin d’œil n'avait manifestement pas gêné Agon, ce dernier comprit rapidement la menace que représentait l'attaque du Decima : il entreprit donc une parade suffisamment efficace pour bloquer tout ce qui risquait de le blesser directement, ne laissant passer que les quelques piques d'air qui, parmi toutes, ne firent que l'égratigner çà et là. Par la suite, le collègue de Ghetis se recula donc vivement, laissant un expression incompréhensive sur le visage de Moldoron : pourquoi s'écartait-il alors qu'il aurait pu en profiter pour l'oppresser au moment de son atterrissage ? La réponse à cette énigme lui fut bien rapidement apportée, puisqu'une détonation d'une puissance surprenante eut lieu sous ses pieds, alors même que ceux-là n'avaient pas encore touché le sol. Si les flammes ne le blessèrent pas vraiment, l'onde de choc et la puissance de l'explosion furent toutefois nettement suffisantes pour le surprendre, le sonner et l'envoyer paître un peu plus loin. Mais alors qu'il retombait en direction de la lave, il fut rattrapé par une Ilifili qui, en pleine forme, avait décidé de lui venir en aide avant de le balancer au sol. Le message délivré par cette intervention était clair : les fous allaient s'en mêler. L'androgyne, quant à lui, allait bien rester par terre quelques instants... !

Ovelondoroboledo Okotentorebo, 30M de berrys, tour des Decimas et Skronk, colonel de la marine.

-Tenez bon ! Serrez les rangs ! Empêchez les pointures de passer !
-Vous n'êtes pas en mesure de donner des ordres, colonel...

La barbe du vieillard percuta le poignet du gradé de plein fouet alors que celui-là s'apprêtait à tirer, le désarmant en lui arrachant une petite grimace de douleur. Le vieil homme le dominait, c'était indéniable, mais de manière générale, Skronk sentait la situation dégénérer de plus en plus. Ici, ils étaient en sous-nombre, à cause d'Akainu qui forçait leurs propres chefs à se concentrer sur lui. Ils n'étaient assurément pas préparer à une offensive d'une telle envergure... Croire que Centes irait jusqu'à mettre le célèbre et prestigieux Lancaster sur l'affaire lui-même, c'était effrayant ! Et maintenant, les autres troupes Decimas commençaient à les submerger, malgré les efforts que produisaient ses subordonnés, galvanisés ou désespérés par la tournure que prenait cet affrontement. Dans l'état des choses, la victoire semblait complexe à obtenir, bien trop à son goût : il fallait à tout prix qu'il trouve un moyen de retenir plus d'ennemis, sans quoi le pacifista et les deux membres de la Couronne ne tarderaient pas à tomber... Malheureusement, aucune idée viable ne lui vint à l'esprit, en tout cas pas assez rapidement pour empêcher la barbe d'Okotentorebo de le transpercer de part en part.

Pacifista Alphabeto et Tanaka Ysaak, ex-vice amiral.

Le combat entre le pacifista et l'ancien vice-amiral durait déjà depuis quelques minutes lorsque l'être robotique eut enfin un coup de pouce de la part des deux gouvernementaux. Globalement, l'affrontement semblait serré, mais légèrement en faveur d'Ysaak qui avait la vitesse et l'agilité de son côté... De quoi malmener son opposant qui ne pouvait pas prendre le risque de quitter une posture défensive, sans prendre de grossiers risques qui l'auraient probablement desservi.
Cependant, les deux Gouvernementaux prirent donc l'initiative de lui prêter main forte : une action d'importance, puisqu'elle leur permit effectivement d'inverser la tendance concernant ce combat. En effet, lorsque Caligula tenta de mordre le pion Decima tout en le percutant de son immense queue, celui-là usa d'un tekkai, une manière comme une autre de se protéger totalement des dégâts que pourrait essayer de lui infliger le zoan... Mais en remarquant l'usage de cette technique, l'Alphabeto comprit immédiatement qu'il avait forcément un parti à en tirer : il brisa donc sa position défensive et se projeta droit dans la direction d'Ysaak, à qui il donna un puissant revers de la main, laquelle était principalement composée de granit marin et d'acier. Si le choc imposé par Caligula n'avait pas fait bouger l'ex gradé d'un centimètre, celui-là fut en revanche nettement plus violent : l'homme fut propulsé dans une gerbe de sang et s'écrasa littéralement dans un navire Decima désormais vierge en traversant la coque de celui-ci. Compte tenu de son ancienne position de vice-amiral, il y avait fort à parier qu'il se relèverait bientôt pour prendre les armes à nouveau... Mais ils possédaient un répit, répit qui ne serait pas négligeable pour la suite des événements.

Ive, 29M de berrys, et Jilia, 34M de berrys.

Ainsi donc l'arrivée de Jilia ne fut pas suffisante pour permettre à Ive de s'en sortir parfaitement : il fut donc cogné par un puissant coup de pied qui l'expédia quelques bons mètres plus loin et, suite à un roulés-boulés des moins glorieux durant lequel il fut contraint de lâcher sa hache, il eut l'occasion de reprendre ses esprits tandis que Jilia faisait connaître le même sort au malheureux qui avait pris l'initiative de frapper la tour Decima en plein dans le dos. Toutefois, Ja'far ne perdit pas la moindre seconde, il avait à peine été envoyé valsé qu'il se redressa et s'élança en direction de la demoiselle, bien décidé qu'il était à lui faire mordre la poussière. Ses assauts furent en premier lieu contré par les jambes de la jeune femme qui, vigoureuses, parvinrent à contenir cette approche qui faisait vraisemblablement office de prémices. Malheureusement, elle comprit d'instinct que la suite n'allait pas être aussi plaisante : alors que le chasseur pivotait pour la cogner aussi férocement que possible, elle ôta la blouse qu'elle tenait sur elle et la balança en direction de son adversaire, utilisant habilement ce vêtement pour la camoufler. Elle se pencha alors, pour laisser normalement l'attaque passer au-dessus d'elle, et ne tarderait pas à tenter un nouveau coup de pied en visant l'abdomen pour l'envoyer valser une fois de plus.

William Lancaster, ex-Akainu.

Il avait donc été repoussé droit en direction du chasseur de primes, et s'apprêtait à devoir lui faire face dans une position qui n'était pas à son avantage lorsqu'un nouvel intervenant tenta d'ajouter sa pierre à l'édifice. Un homme, relativement éloigné, envoya en effet dans la direction du chien rouge toute une flopée de piécettes recouvertes de haki, probablement dans l'optique de faciliter un assaut de la part de Ghetis. Cet objectif allait assurément être atteint mais en revanche, il n'allait pas pouvoir blesser le Lancaster aussi facilement : le décalage de puissance était bien trop flagrant, en témoignèrent les bulles de mercure qui furent projetées à une vitesse pharaonique tout en étant recouvertes d'un haki nettement supérieur à celui du vieil homme. Tous les projectiles furent ainsi détournés, mais pire encore, un nombre relativement conséquent de billes de mercure continuèrent leur route droit vers le majordome, menaçant de le percuter de plein fouet et, ainsi, de lui faire regretter son audace.
De facto, William n'eut pas forcément toute la liberté nécessaire pour humilier son opposant aussi sèchement qu'il n'avait pu le faire auparavant : il lui tournait d'ailleurs toujours le dos lorsque l'Archer entama son action, menaçant de le percuter d'un instant à l'autre. Le premier réflexe de l'ex amiral fut de provoquer une détonation au niveau de son dos, de quoi ralentir brusquement sa progression et ainsi atténuer le choc qui allait avoir lieu de manière drastique. Le second fut évidemment de recouvrir la zone ciblée par l'attaque de Ghetis d'un haki extrêmement résistant, qui annulerait totalement le choc en lui-même. Le troisième fut d'attendre le coup de poing et de se laisser porter par l'onde.

Car l'onde eut effectivement lieu, et si son haki put en effet remplir son office en contrant le coup en lui-même, le granit empêcha son logia d'atténuer le reste de l'attaque : il cracha donc un léger flot de sang avant d'être repoussé dans l'autre direction avec une brutalité relativement effarante. Deux détonations sous ses pieds lui permirent alors de se retrouver la tête en bas, et il pointa son bras droit en direction du chasseur pour lui envoyer une colonne de mercure soudaine et dangereuse. Jasmine, à son tour, préféra privilégier l'attaque sur la défense : laissant donc Ghetis se débrouiller avec cette colonne, elle éleva derrière Akainu une vague de magma, mais celui-là parvint à s'en tirer efficacement en provoquant une nouvelle détonation au niveau de son pied et, tout en retrouvant sa position initiale, en changeant l'une de ses jambes en une épée de mercure. Une fois la vague fendue en deux, l'ancien amiral put passer au travers sans le moindre dégât, sous le regard exaspéré et agacé de Fujikujaku...

Ovelondoroboledo Okotentorebo, 30M de berrys, tour des Decimas et Pacifista Alphabeto.

-L'ardeur vous dessert, les jeunes...

Oko s'était lentement tourné en direction des deux membres de la Couronne qui semblaient déterminés à l'idée d'en découdre avec lui, une expression de lassitude et de tristesse sur le visage. L'idée d'abattre ses cibles n'avait en soi rien de bien désagréable, puisque cela servait assurément la cause de Centes et des siens, mais s'en prendre à quelques jeunes gouvernementaux dont les idéaux ne semblaient pas trop périmés avait de quoi le gêner. De manière générale, la grosse majorité des soldats des Decimas savaient que le problème ne venait pas des petits gradés de la marine ou du Cipher Pol : c'étaient ceux qui donnaient les ordres, le haut du panier, qui rendaient une justice et une équité pour tous absolument idylliques. Malheureusement, éliminer deux bons bougres n'avait rien de dramatique pour autant : il s'agissait de dommages collatéraux nécessaires pour faire avancer les choses. Du coup, sa barbe s'anima bientôt, et s'apprêta à réduire les offensives de ses ennemis à néant de la même manière qu'il n'avait pu transpercer Skronk quelques instants plus tôt... Lorsqu'un détonation eut lieu derrière lui. S'il était absolument certain que ni Nanao, ni Caligula n'auraient eu la moindre chance face à lui en combat singulier, le vieillard se rendit rapidement compte qu'ils n'étaient pas son plus gros problème : l'explosion qui avait eu lieu derrière lui venait en effet d'un missile expédié par la boite de conserve. L'onde de choc le propulsa inexorablement en avant, droit vers la lame de Nanao dans un premier temps, puis vers le poing de Caligula. L'estafilade qui naquit sur son corps âgé, suivie de près par le choc, ne fut pas grand chose à côté de l'ultime coup de poing dont il écopa : celui que lui porta le Pacifista et qui l'expédia immédiatement dans l'inconscience, l'expulsant à quelques dizaines de mètres de là.

Ive, 29M de berrys, et Ilifili, 63M de berrys.

-Espèce d'enfoiré ! Je vais te...
-Non, Ive ! Le pion s'en chargera ! Butte ce parasite d'abord !

Ive n'avait bien entendu pas raté une miette de l'affrontement qui avait opposé le pacifista et les deux membres de la Couronne à son collègue, qui s'était d'ailleurs soldée par l'échec de ce dernier. Crispé et énervé, il avait souhaité venger son honneur dans la foulée mais avait été coupé dans son élan par Ilifili, avant que celle-ci ne ressente une puissante onde de choc derrière elle, la projetant en avant. Les dires de l'inconnu la firent sourire : celui-là s'autoproclamait maudit des mines... Intéressant, hein ? Elle ne sembla pourtant pas angoissée, pas un traître moment, et ne laissa en vérité pas le temps à une explosion de plus de la carboniser : en plein vol plané, elle effectua de très amples gestes du bras, maniant ses immenses griffes avec une dextérité hors du commun et qui laissait tout juste présager de sa force brute.

-Grinder !

Le sol qui se trouvait sous elle fut lacéré à de multiples reprises par ses imposantes griffes, en un quadrillage d'une très large surface : cela lui permit ainsi d'anticiper et d'empêcher l'explosion de la carboniser... mais peut-être également de mettre Pride en danger, s'il se trouvait encore et toujours dans la zone à ce moment-là.
Pendant que Patero et Kitisiri progressaient également de leurs côtés, finissant par se séparer pour prendre Agon en tenaille chacun d'un côté, Ive privilégia un assaut frontal et, après avoir bloqué la lame d'air de son opposant qui menaçait la demoiselle, bondit au dernier moment pour tenter de lui fournir un puissant coup de hache vertical, menaçant ainsi de le trancher en deux d'un instant à l'autre.

Jilia, 34M de berrys, et Moldoron.

Son coup de pied avait été un échec, et Jilia avait été envoyée valdinguer avec force droit vers un autre pan rocailleux contre lequel elle s'était lourdement cognée, légèrement étourdie l'espace d'un instant. Plus que le choc soudain, c'était la couleur violacée que prenait la partie de sa jambe enserrée par Ja'far un peu plus tôt qui pouvait inquiéter ses alliés : cela n'avait pas l'air brisé à première vue, mais largement assez malmené pour l'empêcher de livrer bataille avec autant d'ardeur que possible. Ainsi, quand le chasseur de primes bondit une nouvelle fois dans sa direction pour s'occuper de son cas, elle prit la décision d'éviter plutôt que de répliquer une fois encore : elle usa de ses bras et de sa jambe indemne pour bondir en arrière lors du premier assaut, laissant les doigts de son homologue faucher le vide sans lui occasionner quelques blessures que ce soit. La suite aurait pu être un poil plus périlleuse si l'un des pions, l'ex vice-amiral en l'occurrence, ne s'en était pas également mêlé... indirectement, pour le coup. Alors que Moldoron avait été projeté en direction de la lave, l'ancien marine avait décidé de faire un léger détour pour rattraper son allié, jugeant de par son expérience et malgré son manque de libre arbitre qu'il s'agissait d'un option préférable compte tenu du fait que l'avantage dont ils jouissaient ne devait pas être aussi aisément brisé.

Ensuite, l'ancien vice-amiral avait pris la direction du Pacifista Alphabeto, bien décidé à retourner auprès de son opposant principal, après toutefois avoir balancé Moldoron droit vers Ja'far. Celui-là, en plein dans les airs et alors que Jilia venait de s'écarter promptement, envoya la même attaque que précédemment en direction du chasseur de primes : une nuée de coups d'estoc à distance.

Ive, 29M de berrys, et Ilifili, 63M de berrys.

Le coup de hache du gigantesque chauve s'était manifestement soldé par un échec cuisant : non seulement son opposant avait été en mesure d'anticiper son action et de se décaler, mais en plus il avait été capable de faire habilement traîner son arme sur le sol pour désormais menacer de lui trancher les poignets d'un instant à l'autre. Un retournement de situation qui ne plaisait guère à Ive, puisque ce dernier avait initialement prévu d'obtenir le soutien bref de Patero et de Kitisiri, soutiens qui ne semblaient pas se profiler à l'horizon à cause de l'arrivée subite et inattendue de quelques chasseurs de primes pour entraver leur progression. Du coup, pour la Tour, il fallait réagir vite et puissamment pour faire regretter son ardeur à son ennemi, et pour ce faire, il apercevait quelques portes de sorties envisageables. La première, toute bête, aurait été de lâcher son arme et de s'écarter violemment, pour laisser la lame trancher l'air sans menacer son intégrité physique... Mais il n'était pas certain d'y arriver à temps et, même si par miracle il n'était pas blessé, il serait a minima désarmé. La seconde, plus délicate, consistait à tirer soudainement sur le manche de sa hache pour bloquer l'arme adverse tant bien que mal avec le bas du manche. Une action certes plus satisfaisante pour la bonne santé de ses bras, mais moins pour le reste de son corps : Agon pouvait en profiter pour attaquer une autre partie de son corps exposée, comme ses jambes. Enfin, la troisième était bien plus élémentaire, et s'offrait à lui dans la mesure où aucun allié n'avait justement pu lui prêter main forte : il s'agissait de hurler.

-Naku Naku no Mimizawarina !

Et ce hurlement était encore plus redoutable et virulent que celui qu'il n'avait pu faire un peu plus tôt. L'objectif était simple : forcer l'ennemi à battre en retraite immédiatement s'il ne voulait pas y perdre ses tympans. Pourtant, ce même ennemi pouvait choisir de rester, et, à condition de perdre son sens de l'ouïe, pourrait couper les mains du chauve tel qu'il ne l'avait espéré un peu plus tôt. Si la tour était assez déterminée pour faire un sacrifice, restait à voir si cela était également le cas du chasseur de primes...
De l'autre côté, Ilifili, qui avait songé à aller filer un coup de main au chauve, fut rapidement interceptée : dans son dos, un homme sorti du sol et tenta de la frapper d'une onde de choc. Si elle fut assez vive pour se retourner et placer ses gants d'acier sur la trajectoire directe du coup, elle ne fut en revanche pas capable d'esquiver cette offensive surprise qui la propulsa en arrière, droit en direction d'Ive qui la remarqua du coin de l’œil.

Jilia, 34M de berrys, et Moldoron.

Il était résistant, ce bougre ! Malgré les tranchants d'estoc qui avaient pu le toucher avant qu'il ne recouvre son dos de haki, il avait continué à se ruer dans la direction d'une Jilia relativement impuissante pour mettre la pion définitivement à terre. Cette façon d'agir à ses risques et périls avait un côté tout-à-fait respectable, mais demeurait avant toute chose majoritairement suicidaire, notamment sur un champ de bataille où pullulaient les bons éléments d'un côté comme de l'autre. Une attaque mortelles en traître, une offensive de masse même envoyée par un allié et trop large qui risquerait de l'engloutir... Les hypothèses était nombreuse, et de manière générale, Moldoron avait du mal à imaginer qu'un type puisse survivre non loin d'un affrontement opposant Jasmine à Akainu sans se méfier de ce qui l'entourait, et en privilégiant l'attaque sur la défense. Quoi qu'il en fut, lorsque le chasseur de primes attrapa la demoiselle et s'élança dans les airs, probablement dans l'objectif de la fracasser au sol en retombant, le Decima s'élança avec grâce et agilité dans les airs, de la même manière que Ja'far un peu plus tôt, et commença à fendre les cieux avec sa rapière. Son but, cette fois-ci ? Toujours attaquer dans le dos du rouquin qui ne lui prêtait aucune attention, bien évidemment, mais viser les muscles de ses bras. En agissant de la sorte, il pourrait certainement entraver ses capacités offensives sur le long terme pour la bataille qui opposait Decimas et Gouvernementaux, ici, à Drum, mais il pouvait aussi se montrer utile sur le court terme : en touchant les bras directement, il allait atténuer la puissance de l'offensive de Ja'far, et peut-être même permettre à Jilia de profiter de l'occasion pour saisir une porte de sortie.

Patero, 44M de berrys, et Kitisiri, ex contre-amirale.

De l'autre côté, les deux Decimas censés prêter main forte à Ive avaient effectivement été interrompus chacun de leur côté. Patero, en premier lieu, avait été transpercé violemment par un ennemi qu'il avait tout juste eu le temps de voir arriver : son corps ne réagissant pas à temps, il fut méchamment blessé avant d'être expédié un peu plus loin en direction de deux autres gouvernementaux qui se chargèrent de finir le travail. Kitisiri, quant à elle, eut clairement plus de chance que le fou des Decimas : elle fut recouverte d'une peinture noire qui la força à s'arrêter brutalement... Et contre toute attente, elle ne bougea plus d'un pouce. Pour bien comprendre cet état de fait, il faut cerner l'état mental désert dans lequel elle se trouvait. Le pouvoir d'autorité exercé par Centes était nécessairement absolu, mais le color trap l'empêchait pour autant d'agir aussi normalement qu'un pion ne pouvait le faire à la base. Autrement dit, si le pouvoir du Monarque l'empêchait de s'en prendre à ses alliés avant toute autre chose, le colors trap l'empêchait également de leur venir en aide : ainsi privée de son libre-arbitre et des possibles ordres qu'elle pouvait vouloir appliquer un peu plus tôt, elle n'avait guère d'autre choix que d'attendre, immobile, que les choses ne se passent.

William Lancaster, ex-akainu, et Exalva Flais, Exécuteur AOI.

-Putain de ta mère... Enculé d'amiral...
-FLAIS ! Tout va bien ?!

Le visage de Yonass était profondément marqué par son inquiétude, pour la première fois depuis des années. Tout s'était déroulé très vite, mais Flais, le logia exécuteur, venait de se faire transpercer en pleine épaule. Le liquide carmin qui s'écoulait de sa plaie montrait que la blessure était dangereuse, suffisamment en tout cas pour invalider l'un de ses deux bras... Craignant une intoxication au mercure, il prit la décision immédiate de transformer cette partie de son corps en plomb, histoire d'empêcher son sang de transmettre un empoisonnement à ses organes vitaux.
De son côté, pour empêcher Akainu de prendre l'avantage, le vice-amiral Dereto s'était rapidement élancé dans sa direction, tentant de le frapper d'un coup de poing vif et puissant, geste à peine suffisant pour forcer le pion à s'écarter bien entendu... La colonne de magma qui menaça par la suite de l'engloutir fut éclater soudainement, et le coup de pied d'un Yonass sous forme hybride fut bloqué avant que le maudit zoan en lui-même ne soit repoussé d'un coup sec. Le Gouvernement Mondial, malgré les troupes d'élite qui étaient sur place pour s'occuper du Lancaster, ne parvenait pas à prendre l'avantage... Et cela était de bien mauvaise augure.

Le pacifista lui-même n'eut pas l'occasion de leur venir en aide, étant donné que le vice-amiral Ysaak était de nouveau sur lui : même blessé, le pion était encore et toujours un ennemi de taille, que la carcasse métallique ne pouvait pas se permettre d'ignorer. Le rankyaku du talentueux ancien marine se fracassa sur le poing du robot qui ne broncha pas, et leur affrontement reprit de plus belle avec la même intensité qu'auparavant.

Ive, 29M de berrys, et Ilifili, 63M de berrys.

Malgré son hurlement qui aurait pourtant dû l'en dissuader, son ennemi poursuivit son offensive et trancha brutalement les mains d'Ive, laissant le maudit stupéfait pendant une poignée d'instant qui lui parurent être une éternité. La douleur, la crainte et surtout l'angoisse d'être séparé de ces membres avait quelque chose de terriblement assourdissant, et cela se répercuta évidemment dans sa voix, qui se fit encore plus oppressante et puissante. Le poison qui recouvrait l'arme d'Agon n'y changea strictement rien, puisqu'il n'eut pas le temps d'atteindre les principaux organes du chauve pour l'empêcher de continuer à utiliser ses cordes vocales : alors que sa tête se détachait du reste de son corps, témoignant bel et bien d'une mort inévitable, les tympans du chasseur de primes explosaient, lui ôtant l'ouïe naturelle de manière irrémédiable.
De l'autre côté, Ilifili avait bien compris que quelque chose n'allait pas mais n'avait pas eu l'occasion de jeter un regard à son comparse : même si elle avait été projeté, elle n'avait pas perdu les menaces des yeux et avait rapidement vu son principal opposant s'élever au-dessus d'elle et lui envoyer un certain nombre de bombes, qui menaçaient désormais sa propre intégrité physique. Comment réagir à cela ? La réponse était simple : la demoiselle usa de ses longues griffes pour envoyer un nouveau quadrillage de lames d'air, cette fois-ci tout simplement en direction de Pride et de ses projectiles. Dans le meilleur des cas, l'ennemi ne pourrait pas les éviter et finirait tranché de toute part en plus de voir ses bombes exploser à mi-chemin. Dans le pire des cas... Et bien, Ilifili pouvait au moins se protéger des explosions de la sorte, en les provoquant plus loin d'elle que prévu. Peut-être pas suffisant pour éviter toutes les blessures, mais tout de même assez efficace pour y laisser sa peau...

Jilia, 34M de berrys, et Moldoron.

En voyant l'ennemi parvenir à pivoter suffisamment correctement pour bloquer ses estocs grâce à ses jambes, lesquelles étaient recouvertes du haki de l'armement, Moldoron ne put s'empêcher de grimacer. Il n'avait pas espéré que la tâche serait simple, mai de là à imaginer une esquive telle que celle-ci... ! Pour lui, la situation était désormais simple : à moins que Jilia ne parvienne à se libérer à temps, il allait devoir utiliser l'attaque du chasseur de primes pour le mettre à terre... Quitte à terrasser la primée dans le même temps. Comme si elle avait pu l'entendre, la demoiselle commença violemment à se débattre tandis que la descente s'amorçait, essayant notamment de griffer et de frapper le corps qui la retenait grâce à ses mains. Toute la peau qui pouvait être arrachée allait probablement l'être, mais la tentative manquait assurément de virulence au vu de la position précaire de la demoiselle, parfaitement incapable, de fait, de fournir un choc puissant à son adversaire.
Ainsi, l'homme à la rapière décida d'agir en utilisant l'une de ses plus puissantes techniques, tandis qu'il retombait également au sol peu-à-peu, inexorablement. Il commença à donner une dizaine de coups d'estoc dans le vide puis augmenta la cadence, générant des lames d'air à tout va. Cette technique, qui nécessitait une dextérité particulière, avait le mérite de générer comme une gigantesque lame... Qu'il positionna bien évidemment sur la trajectoire de la descente du chasseur de primes et de sa comparse. Grosso modo, si Ja'Far et Jilia continuaient à retomber de la sort, ils n'allaient pas tarder à être transpercés sauvagement de haut en bas, une bonne dizaine de fois au total. Ce ne serait peut-être pas suffisant pour les tuer, notamment s'ils réussissaient à protéger leurs organes vitaux, leur cou et leur tête, mais cela risquait fort de leur compliquer la tâche pour la suite des combats.

Kitisiri, ex contre-amirale.

La contre-amirale, marquée du symbole noir, ne semblait donc plus être en capacité de livrer bataille dans l'intérêt des Decimas. Pour autant, ce qui suivit n'allait probablement pas rassurer les troupes du Gouvernement Mondial, et risquait même de leur fournir une nouvelle énigme sur laquelle travailler : en effet, lorsque Ghetis se projeta dans sa direction avec pour objectif de la plaquer au sol, le pion sembla vouloir réagir... Et le fit bel et bien. Même si ses capacités corporelles ne furent pas suffisantes pour éviter totalement l'offensive du chasseur de prime, Kitisiri se projeta tout de même intentionnellement sur le côté, pour éviter au maximum les blessures qui auraient pu lui être infligées. Elle se laissa rouler sur quelques mètres avant de se redresser, son éventail sorti et recouvert de haki, menaçant de trancher tous ceux qui s'approchaient d'elle d'un peu trop près. Elle ne fut en revanche pas capable d'éviter que sa main, encore posée au sol, ne se retrouve engluée : la bombe parvint ainsi à remplir son objectif et à l'empêcher de bouger. Dès lors, elle sembla à nouveau se calmer, reprenant une attitude plus pacifique, quoique défensive.

William Lancaster, ex-akainu, et Amirale Fujikujaku.

Si le changement d'arène n'avait eu d'incidence nulle part, jusque-là, ce ne fut que de courte durée : alors que Dereto se retrouvait aux prises avec William, au corps-à-corps, tentant tant bien que mal de contenir les assauts rageurs de ce dernier, un changement d'arène inopportun empêcha Jasmine de lui venir en aide dans l'immédiat, puisqu'elle eut avant toute chose à retoucher la lave et la roche afin de s'en faire des alliés. Cela n'aurait probablement eu aucune incidence si Flais avait été en mesure de venir en aide au vice-amiral à ce moment-là : ce n'était pas le cas, compte tenu de la blessure qui invalidait l'un de ses deux bras et lui arrachait un râle de douleur à intervalles réguliers. Le larbin de Fujikujaku reçut ainsi un violent coup de poing en plein abdomen lequel, en plus de le plier de douleur et de le forcer à recracher un flot de sang, le balança brusquement droit vers une plateforme dans laquelle il s'enfonça de quelques mètres, générant un cratère dantesque, témoignage de la force brute de l'ex-amiral. S'il était certain que le jeune marine allait être hors-course pour quelques instants à partir de là, cela ne fit que galvaniser Jasmine, dans un premier temps : tout en hurlant quelques copieuses insultes à l'intention de leur ennemi, ce pion si insaisissable qu'il en semblait presque invincible, elle envoya dans la direction de celui-ci quelques colonnes de lave, qui le forcèrent ainsi à battre en retraite temporairement, prenant précautionneusement ses distances. Yonass, quant à lui, profita de l'occasion pour se rapprocher de Flais afin de constater sa blessure, assurément sérieuse, tout en serrant les dents. Pas le choix : laisser son collègue continuer à livrer bataille dans cet état serait pénalisant pour tout le monde, il allait avoir besoin des premiers soins.

-Un médecin, vite !

Et la situation pressait, car ils n'avaient guère de temps à perdre : si Dereto restait sonné encore quelques minutes et que Flais était incapable de leur prêter main forte, Jasmine et lui risquaient d'être insuffisants pour tenir tête à leur ennemi...

Ilifili, 63M de berrys.

Ilifili avait tout juste envoyé ses lames d'air en direction de son opposant qu'elle se rendit compte que rien n'allait être aussi simple que de l'abattre dans une telle situation : ses camarades lui portèrent rapidement assistance et, ensemble, ils semblèrent suffisamment efficaces et coordonnés pour l'empêcher d'arriver à ses fins. Quoiqu'il en fut, la demoiselle qui était donc toujours en pleine projection heurta enfin le corps désormais inanimé d'Ive, qu'elle expédia un ou deux mètres plus loin avant de remarquer que sa tête et ses mains, elles, étaient restées sur place. Réprimant difficilement ses nausées devant une telle scène, comprenant douloureusement que la situation n'était pas aussi favorable aux Decimas que Centes n'aurait pu l'espérer de prime abord, la demoiselle entreprit de se redresser tandis qu'elle remarquait qu'en face l'ingénieur était à nouveau prêt à livrer bataille. Mais pour la jeune femme, l'attitude de cet homme semblait terriblement étrange, angoissante, même. Alors qu'une espèce de nuage noirâtre se développait comme de la brume et entourait globalement l'espace qui les séparait l'un de l'autre, brouillant légèrement sa vue et l'empêchant de détailler les gestes exact de cet homme, celui-là sembla allumer une flamme, comme s'il était déterminé à l'idée de la brûler. La primée, en repensant aux bombes et aux mines que ce type avait balancé, comprit bien rapidement que ce gaz n'avait certainement rien d'inoffensif... Son unique réflexe fut donc de se retourner, d'attraper le cadavre d'Ive en réprimant un haut-le-cœur et de le placer devant elle, sur la trajectoire des flammes qui se propageaient déjà. La violence du brasier fut toutefois nettement suffisante pour l'envoyer valser et, lorsqu'elle retomba sur le sol, c'était inconsciente et la moitié du corps recouverte de graves brûlures, invalidantes pour la suite du combat.

Jilia, 34M de berrys, et Moldoron.

De l'autre côté, Moldoron avait été satisfait en voyant que ses attaques avaient atteint leur objectif, et en remarquant par ailleurs que du sang s'écoulait aussi bien du corps de Jilia que de celui de Ja'far. Cependant, il n'eut pas l'occasion de détailler la suite de la chute puisqu'un projectile vint percuter son épaule gauche de plein fouet, s'y enfonçant d'ailleurs tout en lui arrachant un cri, aussi bien chargé en douleur qu'en surprise. Son regard fut toutefois assez réactif pour lui permettre d'observer les autres pièces, qu'il bloqua et dévia avec dextérité grâce à sa rapière avant de retomber au sol en tombant à genoux, les mâchoires serrées. Il ne supportait pas vraiment qu'on l'attaque en traître, mais plus à cause du fait que cela avait tendance à le désarçonner plutôt qu'à cause d'un hypothétique manque d'éthique. Les conventions n'avaient pas leurs places sur un véritable champ de bataille, il en avait pleinement conscience et c'était pour cette raisons qu'il n'avait pas hésité à attaquer ce chasseur de primes dans le dos, et ce à plusieurs reprises... Mais qu'on lui fasse traverser une telle épreuve était nettement plus gênant ! Toutefois, il semblait que le cloporte qui l'avait touché n'allait plus vraiment le gêner, à en croire l'état physique dans lequel il se trouvait. Le fait que la pièce se soit plantée dans son épaule plutôt que de la traverser devait être un bon témoin de la fatigue de son tireur, de toute manière... Le regard du Decima se posa donc sur Ja'far, salement amoché mais toujours conscient, puis sur Jilia qui, en revanche, ne bougeait plus le moindre orteil. Le combat était terminé, pour elle, mais pas pour l'épéiste à la rapière qui entama alors de se redresser tout en poussant un soupir de lassitude.

Pourtant, lorsque l'homme souhaita se redresser, il eut un moment de flottement et chancela dangereusement avant de retrouver une position plus stable. Ses paupières s'écarquillèrent tandis qu'il considérait la gravité de sa blessure comme étant quasiment nulle : elle aurait certes dû gêner une partie de ses mouvements, mais concernant uniquement le haut du corps... Ses jambes étaient indemnes ! Il comprit donc avec horreur qu'un poison était à l'origine de ce flottement, et serra les dents en considérant que la pièce en était probablement à l'origine. Il allait le faire payer à son opposant, mais pour l'heure, Moldoron se contenta de balancer une lame d'air à distance en direction de l'abdomen de Ja'far, toujours en coup d'estoc, avec pour objectif de le clouer au sol définitivement.

William Lancaster, ex-akainu, et Amirale Fujikujaku.

Du côté des deux affrontements principaux, les choses battaient leur plein. Alors que Tanaka Ysaak venait tout juste de passer sous le bras du Pacifista suite à un kami-E d'une souplesse exemplaire et avait ainsi pu rendre à la créature d'acier le coup de poing qu'il avait enduré auparavant, faisant reculer le monstre de métal d'un ou deux mètres sans pour autant en venir à bout, Flais, quant à lui, avait enfin reçu le coup de main dont il avait tant besoin. En calmant la douleur de sa blessure mais en conservant cette partie de son corps en plomb pour éviter l'empoisonnement, il se sentait quelque part revivre, même si sa forme n'était toujours pas au beau fixe : il allait devoir prendre une courte pause dans l'immédiat, mais le temps de respirer et il pourrait se mêler de nouveau à l'affrontement. Yonass, quant à lui, lorgna Ghetis d'un regard froid lorsqu'il décida de lui donner des ordres, rétorquant après quelques secondes de silence :

-Je te rappelle que tu n'es qu'un chasseur. Je n'ai ni ordres, ni conseils à recevoir de toi.

La situation n'était pas propice aux discussions et il le savait pertinemment, mais il aurait déjà eu du mal à avaler des ordres venant de Jasmine, alors d'un type hors du Gouvernement Mondial... Quoi qu'il en fut, Akainu sembla réagir au haki de l'observation de Ghetis : il se tourna en effet dans sa direction, comme si celui-là devait d'emblée sa première cible. Fujikujaku fronça les sourcils en conservant sérieux et calme, ne parvenant pas à saisir le sens de cette modification comportementale puisque ne possédant pas l'observation. L'assaut fut d'ailleurs rapidement donné : William se propulsa vivement en direction de Ghetis, manifestement décidé à l'idée de faire taire sa voix pour de bon. L'amirale fut la première à réagir : elle monta l'une de ses mains brutalement, balançant un pan de roche gigantesque en direction du pion Decima qui, sans cesser sa folle course, réalisa une pirouette dans les airs en tendant sa jambe gauche à l'horizontal. Celle-ci se transforma alors en gigantesque épée et, pendant le geste du Lancaster, découpa violemment le projectile en deux, l'empêchant ainsi de le découper. Sans perdre sa cadence, il replaça sa jambe sous forme humaine et se propulsa à nouveau en direction du chasseur de primes avec pour objectif de lui fournir un simple coup de poing au niveau du visage, qui risquait pourtant de s'avérer terriblement douloureux si l'homme ne bougeait pas.
A quelques mètres de là, Dereto commençait déjà à se redresser, sa tête lui tournant toutefois douloureusement. Il poussa un soupir en se mettant temporairement à genoux et en se massant la tempe droite, tentant de récupérer brièvement à l'instar de Flais avant de repartir au combat.