Putain fallait que je me trouve une cachette ici, une attaque sur cette île c'était pas ouf pour moi. J'étais un pirate après tout, c'était rempli de marines et si on découvrait que j'étais là pour foutre un petit bordel ce serait moyen effectivement. Surtout sur cette légendaire île de la marine, réputé dans tout West Blue pour étant une base imprenable.
J'avais donc décidé de rester à l'auberge en attendant que je puisse trouver un nouveau bâteau où m'incruster pour continuer mes vagabondages. Je regardais bien les personnes assises au bar, des joyeux buveurs. Moi aussi il fallait que je me saoule, c'était la seule solution pour passer inaperçu dans un bled paumé de toute façons. L'alcool, ce bon vieil alcool.
Il me fallait donc trouver une solution pour chasser mon ennui et trouver quelque chose à nettoyer sur cette île. Un petit combat, ça me ferait pas de mal même si je risque de me faire repérer sur cette île. Faudrait qu'un jour je profite un peu plus de ma jeunesse au lieu de chercher à vouloir me faire remarquer.
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De l'autre côté du bar hors de la vision de Saku'...
???
" Je me fais chier putain... Cette île a une trop bonne protection, me faut tuer quelqu'un j'en ai envie merde."
L'homme cherchait une victime à éliminer, c'était un bon plan pour traquer de nouvelles personnes, il en était à son habitude sur West Blue. Il lui fallait éliminer des gens pour satisfaire son envie de sang. C'était bientôt l'heure à executer ses sombres désirs...
Normalement tu peux m'avoir vu ainsi que l'homme mystère dans tous les cas je ne l'ai pas vu.
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Sakuga Keigo
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Ven 23 Déc - 10:45
Comme une gifle ft. Sakuga Keigo
J’entrais dans cette taverne, tannée du séjour qui venait de se passer. Et là, je le vis.
Merde.
Plus tôt dans la semaine, après de longs mois de livraisons et de boulot sans relâche, j’avais décidé de prendre une pause. Et de m’en aller, en montant dans le premier navire qui voudrait bien de moi. Une putain de mauvaise idée. Ok, la partie émergeante de mon entreprise, c’était des livraisons tout à fait banales et légales. Mais en-dessous, ce qui faisait entrer l’argent était moins conseillable. De quelques drogues à des convois d’armes, en passant par des colis douteux dont je ne voulais pas moi-même connaître le contenu, j’avais de quoi faire rêver de grands pirates. Et si j’avais eu le droit, parfois, à quelques contrôles de routine, je m’en étais toujours assez bien sortie. Mais à présent que mon entreprise coulait, je multipliais les commandes non recommandables, si bien que, en dehors des contrôles, j’avais peur de m’être fait repérer sans que je ne le sache.
C’était pour cette raison un peu bizarre que je me maudissais d’être atterrie sur Toroa. Malheureusement, j’appris qu’aucun navire ne rentrait sur l’île où se trouvait mon dépôt à cette époque avant quelques longues semaines. Bordel, je devais être la plus grosse poisseuse au monde. Tout ce temps à me tenir tranquille, sage, sans dire mot. A éviter de me battre malgré les avances déplacées de marines dégueulasses et ivres. Un faux pas, et on m’attrapait, m’enfermait, et m’exécutait. Ok j’allais peut-être à l’extrême, mais il faut toujours voir les risques les plus gros… comme ça, on est jamais étonné. Quoi qu’il en fût, je n’avais pas plus envie d’être étonnée que tuée.
Je dus me contenter, tout ce temps, de vivre la période de ma vie certainement des plus vides et des plus ennuyantes. A jouer les petites femmes douces et calmes. Et putain, je détestais ça. Ce rôle m’allait si mal. J’en devenais timide, je perdais mes moyens à chaque fois que je devais prendre la parole, ma tête virait au rouge des joues aux oreilles, je sentais des larmes me monter aux yeux, et je bégayais. Bordel, j’étais pas faite pour me tenir tranquille. J’avais besoin d’espace, de liberté, de pouvoir bouger comme je l’entendais. Mais là, impossible. C’était une question de survie.
Même dans les auberges, j’évitais l’alcool, car pour moi, boire était synonyme de me faire remarquer. Alors je m’ennuyais, me contentant de manger et de siroter une limonade, ou quelque chose du genre. La limonade, j’aimais bien, mais ça manquait cruellement d’alcool. Je voyais des hommes se battre, et je mourais d’envie d’en faire autant. Je me demandais ce qui me retenait, après tout, puis me souvenais que sur Toroa, c’était dangereux pour moi. Un faux pas, un seul… et adieu Maud, à jamais !
J’attendais patiemment que le tant désiré navire se présente au port, prenant sur moi pour ne pas exploser. Je marchais le long de la côte, regardant à l’horizon. En fait, non, je n’étais pas patiente. Mais je n’avais pas d’autre choix que d’attendre. L’idée d’embarquer sur un autre bateau ne me vint qu’après l’avoir vu.
Keigo. Putain, ce n’était qu’un regard, mais ça me frappa comme une claque. Comment je pouvais me souvenir de lui ? Nous ne nous étions vus qu’une fois, une seule, même pas le temps d’un après-midi. Mais c’était le seul enfant qui avait accepté de jouer avec moi. Qui avait voulu être mon ami. Et aussi le premier que j’avais vraiment haï, je crois. Tout un tas de souvenirs cognaient dans tous les recoins de mon cerveau, à en devenir douloureux. Les dials, les marines, et tout l’après-midi.
Je ne savais même plus ce que j’avais à faire. Je devais aller lui parler ? M’en foutre ? Putain, et qu’est-ce qu’il faisait là ?
Qu’est-ce que je dois faire ?
Machinalement, je m’approchai de la table sur laquelle il buvait, le regardant avec deux grands yeux ronds, qui témoignaient autant de ma surprise que de ma frayeur.
Qu’est-ce que je lui dis ?
Je m’assis brutalement sur la chaise, en face de lui, incapable de sortir un seul mot. Mes yeux se figeaient dans les siens, bleus comme le ciel, sans que je ne sache que faire. Puis un instant, juste l’histoire d’une seconde, je les détournai légèrement vers la droite, derrière Keigo. Je croisai le regard d’un homme bizarre, roux, qui me sourit d’une étrange manière. Un peu flippante. Je retournai les yeux vers Keigo, directement.
C'était qui encore elle ? Je la connaissais pas. Elle me disait absolument ou alors était-ce quelqu'un de ma lointaine vie ? Je n'en savais absolument rien de tout ça. Pire encore, je me demandais si ce n'était une quelconque arnaqueuse ou une femme uniquement attiré par l'argent des voyageurs et qui jouait de ses charmes pour cela. J'avais envie de refuser mais quelque chose en moi, me chuchotait secrètement d'accepter.
" Euh Ouais ?"
Je lui payais un petit verre avant d'avoir envie de récupérer mon argent et j'avais envie de la tuer sans raison apparente après tout elle était en train de quémander quelque chose de ma part. Bordel mais qui cela pouvait-être ? Son visage me disait réellement quelque chose, j'avais envie de connaître cette réponse. Visiblement je n'en étais pas capable.
" Désolé mais vous êtes qui en vérité ? Pourquoi cette envie que je vous paye un verre ?"
Je n'attendais pas à grands choses peut être quelqu'un que j'avais rencontré il y a longtemps et qui m'avait aidé dans ma quête ou avec qui j'avais partagé une aventure. J'avais bien envie de savoir c'était qui cet ovni.
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???
Toujours de l'autre côté du bar, l'homme regardait avec attention. Il regardait ses futures proies. Des jeunes assez naïfs pour participer à son jeu, son jeu qui ne laissait qu'une série de cadavres derrière lui. Ce jeu où il n'était le seul vainqueur, et les autres participants ne pouvaient que perdre. L'important était de participer pour eux, pour lui il était de gagner. Il regardait un jeune couple qui semblait discuter, ils avaient l'air d'être des touristes, c'était parfaitement le genre de personnes à tromper. Patience, il devait attendre d'avoir de la marge pour agir. La nuit risque de se montrer belle....
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Sakuga Keigo
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Sam 7 Jan - 16:08
Comme une gifle ft. Sakuga Keigo
Mes yeux devaient ressembler à ceux d’un merlan frit, et mon regard à celui d’un veau, à cet instant. Pire que vide, je me sentais perdue. Je venais vraiment de lui demander un verre ? C’était Keigo ? Merde. Même après qu’il m’ait répondu par l’affirmative, je restai immobile, le fixant du regard, bloquée. Impossible de bouger, pas même de prendre place à côté de lui, rien. Il avait toujours ces mêmes mèches blondes, en bataille, qui le faisaient ressembler à une étoile, et ses yeux de la couleur du ciel, qui me rappelaient qu’il était un ange. Woaw. Je connaissais un ange. C’était plutôt cool.
Un ange, ou un fantôme ? Je n’y avais jamais cru jusqu’à présent, mais peut-être que les spectres existaient, à leur manière. Keigo, en se présentant ainsi face à moi, fit resurgir tant de souvenirs, dont certains n’avaient même pas de rapport avec l’ange. Des souvenirs que je pensais avoir enterrés, ou jetés dans l’abîme de l’oubli. Des fantômes que Keigo transportait ; il les avait fait remonter d’un lointain passé, pour revenir me hanter, à cet instant. Ca me faisait chier. J’étais vraiment paumée. Tant et si bien qu’une curieuse envie de le buter, pour vérifier qu’il était bien fait de chair et d’os, s’installa en moi. Mais elle se dissipa aussitôt pour sortir de mon esprit, et le laisser tranquille pour analyser tous les mots que Keigo venait de m’adresser : « Désolé-mais-vous-êtes-qui-en-vérité ? Pourquoi-cette-envie-que-je-vous-paye-un-verre ? ». Il me semblait que sa question portait globalement sur mon identité.
QUEL CONNARD !
Lui, il n’avait pas eu de mal à oublier, apparemment. Bof, je ne devais être que l’une des centaines d’amis qu’il avait dû avoir durant son enfance. Comme tous les enfants. Mais je restais vexée. Déjà, de le voir là, ça avait été un choc, mais c’était d’autant plus troublant que je ne fus personne pour lui. Juste… une fille bizarre. Merde, j’avais oublié de répondre à sa question. J’espérais que le silence que je venais de lui répondre n’avait duré que quelques secondes gênantes, et pas plus. Vivement, comme si je reprenais vie, ou le contrôle de mon corps, je m’empressai de me présenter :
- J-j-j-jeeeuuuuh…
Tu bégayes, idiote ! Concentre-toi.
- Humpf… Je suis Maud Butt… Bingley ! Maud Bingley ! On avait joué ensembles, une fois, quand on était petits. Ca doit remonter à… presque 15 ans !
J’avais prononcé ces derniers mots avec beaucoup trop d’entrain. Ça aurait marché si j’avais dit quelque chose comme « mais si, on s’est rencontrés hier et on a couché ensembles » - impossible. Au lieu de quoi je venais certainement de passer pour une tarée, ou une groupie bizarre. Le genre de celles qui enferment leur idole pour obtenir de lui ce qu’elles veulent. Bref, il allait me prendre pour une tarée. J’ai senti à nouveau ma face trahir mon égarement, avec mes yeux effrayés, bloqués sur Keigo et mes joues que la honte chauffait. Et mon corps qui se raidissait comme un bâton. Je crois que je ne m’étais jamais sentie aussi conne.
Il fallait que je me rattrape, et au bout de quelques secondes d’absence, je repris vivement la parole, sans savoir si Keigo avait dit quelque chose ou non :
- EEEEeeeet ! Pour le verre, euuuuh… je sais pas. Merde. Non mais je vais me le payer, il y a pas de soucis !
Là, je me laissai tomber sur les fesses, sur une chaise voisine à celle de l’ange. Je lui offris mon plus grand sourire, comme pour cacher ma gêne. Vainement. J’avais presque envie de pleurer, tant je devais avoir l’air minable. Et idiote. Et folle, et tout ce qui va avec. La honte. Je cherchais de quoi détourner l’attention de Keigo de moi, tournant le visage à droite, puis à gauche, l’air de rien, et finis par lever la main comme une brute, pour appeler un serveur.
A la place, ma main fut interceptée par un ventre musclé, sur lequel le dos de ma main se heurta. Surprise, je jetai un coup d’œil au-dessus de mon épaule, pour savoir à qui appartenait ces abdominaux bien soignés et entretenus. Les miens étaient loin de leur ressembler : sentir un corps athlétique, c’était nouveau pour moi. Je découvris le visage du gars, qui me souriait aimablement :
- Ce n’est rien, m’excusa-t-il sans que je ne lui demande pardon.
Il s’agissait du type dont j’avais croisé le regard, un peu plus tôt. Ce gars flippant. Svelte, un peu plus âgé que Keigo et moi, il avait de grands yeux bleus et des cheveux rouges. Là aussi, il avait beau avoir l’air sympathique, il me mettait mal à l’aise. Mais c’était différent du mal-être que j’avais ressenti en voyant Keigo. Le roux, je le sentais pas. Son regard, glacial, donnait l’impression qu’il pouvait pénétrer mes pensées, et qu’il était impossible de lui cacher quoi que ce soit. Sans compter qu’il était arrivé sans bruit, sans se faire remarquer. Enfin, moi,je l’avais pas vu. Quoi qu’il en fut, ce type me faisait peur.
Sans demander la permission, il se glissa sur une chaise en face de Keigo et moi, et sans se présenter, vint directement au but :
- Puis-je vous proposer un jeu ?
Ses pupilles ressemblaient à celles d’un chat en chasse, et son sourire à celui d’un diable.
Maud Bingley ? Ce nom me rappelait ma lointaine enfance, un doux rêve. C'était la seule personne avec qui j'étais ami lorsque j'étais encore un gamin insouciant avec des rêves de jeunesse. A l'époque où je l'avais rencontré, j'étais plein espoir envers l'avenir, à l'époque je me voyais rejoindre mes ancêtres ainsi que leur père dans la lutte contre l'envahisseur et ainsi peut-être un jour regagner mes terres. Cette époque était bien loin hélas. Cela faisait maintenant 6 ans que j'avais quitté la marine depuis que je l'avais rejoint pour "libérer" cette fille. Au début, ça avait été un calvaire puis je me suis accomodé à leur principe et à leur système pour devenir un bon petit soldat. Je l'avais ensuite quitté pour trouver la force nécessaire et la célébrité pour conquérir ma belle. Maud Bingley n'était qu'un souvenir d'enfant.
" Oh ça fait longtemps qu'est-ce que tu deviens ?"
Je ne ressentais aucune émotion particulière pour cette fille, malgré le fait que ma rencontre avec elle m'a confronté à une dure réalité. Cette réalité que la vie pouvait parfois être cruelle. Je ne savais quoi faire, quoi lui dire ou même lui offrir mes sentiments étaient beaucoup plus nuancés que la première fois que je l'avais vu. Peut-être qu'à l'époque j'avais des sentiments pour celle-ci mais plus maintenant.
???
Prenant mon verre et le buvant lentement, j'avais à peine détourné l'attention de Maud qu'un type était déjà venu la draguer visiblement, j'avais pas l'intention de lui en empêcher mais y'a quelque chose qui clochait chez ce type. Qui était-il d'où venait-il ? Je n'en avais aucune idée véritable. Il venait nous proposer un jeu ? Qu'est-ce qui avait à gagner dans ce jeu ou plutôt pourquoi en faire un ?
" - T'es qui ou plutôt qu'est-ce que tu veux ?"
L'homme rigolait un bon coup devant moi. Visiblement, ma simplicité semblait l'intéresser ce soir-là. Je ne pouvais pas savoir ce qu'il pensait mais j'avais hâte de voir ce qu'il pouvait nous offrir.
"- Je suis le Taulier comme mes amis aiment bien m'appeler, j'organise régulièrement des jeux en tout genre de qualité à travers les Seas Blues ! Vous avez déjà du en entendre parler non ?"
Le Taulier ? Je n'en avais jamais entendu parler d'un type pareil. Peut-être que c'est parce que je ne viens pas d'ici des Seas Blues mais j'avais bel et bien envie de savoir comment ce type avait fait pour être "connu" avec ces jeux.
"- Alors vous voulez participez à un magnifique jeu ou pas ? Les prix sont magnifiques voyons ! Le premier prix de mon jeu n'est autre que la somme de 100 Millions de Berries. "
... 100 millions de Berries, c'est plus ce que j'imaginais. Cette somme était astronomique et je voulais à tout prix la toucher, toujours plus d'argent c'est magnifique.
"- Bien sûr que je participe à ce jeu ! Comment on fais ? Quels sont les règles ? "
Le Taulier
Le Taulier savait qu'il venait de toucher en plein coeur, un mec en manque d'argent. Les aventuriers qu'est-ce que c'est débile. Il savait que l'argent ça toucherait les idiots. Il sourit en coin de bouche avant de s'adresser comme ceci aux deux jeunes gens.
" - Veuillez me suivre à l'extérieur afin que je vous explique les règles de mon jeu, je suis sûr que vous allez appréciez !"
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Sakuga Keigo
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Lun 20 Fév - 4:33
Suivez-moi ft. Sakuga Keigo
Avant que le roux n’arrive, je n’avais pas tout à fait réalisé que Keigo venait de me questionner quant à mon devenir. Ce que je devenais… à cette époque, pas grand-chose. J’avais repris l’entreprise de mon père, l’avait fait fleurir jusqu’à son apogée. Et l’avait faite coulée, comme toute mauvaise commerçante qui se doit. Peut-être que plus jeune, ma fougue et mon charme d’enfant avaient grandement contribué à faire de moi une bonne trafiquante. Mais vendre ne m’intéressait plus, sans compter les affreuses mais véridiques rumeurs qui circulaient à mon sujet. « Elle aurait tué ses parents », ça ne flattait pas mon image. Pas plus que mon entreprise. Alors, voilà ce que je devenais : une clocharde dépressive. Putain, où est-ce que j’avais merdé ?
Quoi qu’il en fût, je n’eus ni le temps d’expliquer à Keigo que je n’avais aucune envie de lui raconter mon chemin palpitant vers la misère, ni le temps de lui demander ce qu’il en était, pour lui. De toute façon, je m’en foutais pas mal : j'étais bien trop occupée à être choquée par le retour d'un fantôme, et l'arrivée d'un autre. Et, de toute manière, ok, c’était choquant de le revoir, c’était étonnant de me rendre compte d’à quel point le monde était petit, mais en soi, je n’avais rien à foutre de sa vie. Il avait peut-être été mon premier ami, mais ça ne l’élevait pas au-dessus des autres dans mon cœur. En général, tout le monde se trouvait au même endroit : bien loin de mon amour. Berk. Et puis, pour faire quoi ? Pour être triste lorsque je ne serais loin d’eux ? Pour pleurer le jour de leur mort ? Pour devoir me les coltiner une vie entière ? Non, merci. Je marchais seule.
Enfin, ça, c’était juste à l’arrivée du roux. Si ce dernier m’effrayait comme un petit animal, la réaction de Keigo avait été bien plus sèche que le frisson qui m’avait parcourue. Presque agressif envers le nouvel invité, il grogna pour réclamer plus d’explications. D’un côté, il avait raison. Ce type, sorti de nulle part, qui venait nous demander de jouer avec lui, c’était plus que louche.
- T’es qui ? Ou plutôt qu’est-ce que tu veux ?
L’homme fut pris d’un rire franc, pas forcément méprisant, mais qui fut assez clair pour faire comprendre que Keigo l’amusait. Je le regardais, méfiante, bien que déjà dans mon esprit, l’idée que jouer pouvait être amusant germait lentement. Après tout, j’étais coincée ici pour un moment. Et je savais comment allait se terminer la soirée, si je ne m’occupais pas : j’allais boire jusqu’à devenir violente, déclencher une bagarre dans une taverne quelconque, en sortir blessée de tous les côtés, et oublier la nuit passée. C’était toujours comme ça. Enfin, je crois. Quoi qu’il fût de ces soirs passés à me rendre ivre, celui qui arrivait serait bien différent. J’allais enfin m’amuser ! De quoi reprendre le goût de la vie. J’espérais que le jeu ne serait pas du genre « questions de culture générale », ou « jeux de hasard aux dés ». Non, j’avais envie d’explosion, de crimes et d’adrénaline ! Aussi impatiente que Keigo, je n’attendis que difficilement la réponse du roux :
- Je suis le Taulier, comme mes amis aiment bien m'appeler. J'organise régulièrement des jeux en tout genre, de qualité, à travers les Seas Blues ! Vous avez déjà dû en entendre parler, non ?
Keigo n’avait pas l’air d’en savoir plus que moi au sujet de ce type. N’en ayant absolument jamais entendu parler, je lui fis comprendre d’une moue du visage qu’il était totalement inconnu. Le type, un peu gêné, toussota pour briser le silence d’une longue seconde. Le Taulier sortait de nulle part, pour Keigo et moi, mais à aucun moment je ne m’étais dit qu’il pourrait être un menteur. Il poursuivit directement, et réussit à convaincre Keigo en proposant une grande somme d’argent à gagner. De mon côté, du jeu, plus des berries, ça ne pouvait qu’être bon. Le Taulier me proposait carrément de me divertir tout en me payant. Il aurait fallu être fou ou débile, pour refuser ! Et Keigo, il pouvait aller au Diable. Jamais je ne lui laisserais toucher au fabuleux premier prix. Les 100 millions de berries, s’ils n’étaient qu’un petit plus, étaient quand même assez alléchants pour m’appâter.
Puis le roux se leva, dans de grands mouvements cérémonieux et pleins de grâce, pour nous inviter à le suivre à l’extérieur, où il nous expliquerait les règles de son jeu. En toute hâte, je me pressais à sa suite, incapable de retenir mon excitation vis-à-vis de la partie qu’il nous proposait. J’avais envie plus que tout de savoir ce que nous aurions à faire, et j’espérais très franchement que ce serait assez épuisant pour que je passe une bonne nuit ensuite. En fait, mon enthousiasme quant à la bonne soirée que j’allais passer me faisait même oublier d’à quel point le Taulier me mettait mal à l’aise. Soudainement, entre la promesse d’un jeu et d’une récompense, je ne pouvais que jubiler d’impatience. Sans même attendre Keigo, je suivis le gars jusqu’à l’extérieur, à travers les rues, sautillant comme pour me chauffer. Qu’il explique les règles, que la partie commence, j’étais prête !
Ce type nous avait traîné dans un endroit éloigné, de la ville en elle-même. On se trouvait sur les quais, qui étaient complètement désert à cette heure-ci. Je regardais les lieux aux alentours, je me posais vachement de questions. Pourquoi organiser un jeu sur les quais ? Pourquoi les lieux prenaient une apparence bien plus lugubre ? Le Taulier nous regardait en rigolant. Qu'est-ce qu'il voulait vraiment.
Le Taulier
" - Soyez patiente, Mlle, laissez-moi poser le plateau de jeu ! "
D'un claquement de doigt, le sol se mit à trembler. La brume s'étendit autour de nous, on changeait de décor. Le Taulier avait aussi disparu de notre vue. Où étions-nous ? Je me posais véritablement la question, comment il avait fait pour nous déplacer ou alors pour changer de décor en un claquement de doigt. Cela devait être un utilisateur de fruits du démons.
" - Hé le Taulier, tu te caches où ? Et où est-ce que tu nous emmenés ? "
Je criais mais tout ce que j'entendais, étais l'écho de ma voix. Je regardais derrière moi, Maud n'avait pas disparu. Elle était toujours là, à côté de moi. On y voyait vraiment rien avec cette brume. Cela me rendait absolument dingue.
" - Ecoutez-moi, tous jeunes participants à mon jeu ! Mon jeu de survie ! Vous êtes maintenant à l'étape de Toroa où essayeront de survivre deux jeunes gens à mon Labyrinthe ! Vont-ils réussir ? Vous le découvrirez tout de suite ! Mais avant que la partie commence, laissez moi expliquer les règles. Dans ce labyrinthe crée tout spécialement pour l'occasion grâce à mes pouvoirs, une brume épaisse se propage. Les règles sont simples, survivre à tout les pièges que j'ai caché dans ce labyrinthe. Animaux Sauvages, pièges meurtriers et bien d'autres joyaux ! Le grand prix, un coffre au milieu du labyrinthe pour le gagnant rempli de billets verts !"
Je pris du temps à écouter la voix de ce petit enfoiré, un piège bien sûr, ce n'était pas normal et j'avais envie de le trouver pour l'exécuter. Mais patience, il fallait d'abord que je me sorte de ce merdier pareil. Je regardais Maud dans les yeux avant de prononcer ces quelques mots.
" - Fais attention où tu mets les pieds, je ne sais où on est mais on risque d'avoir de gros soucis si on reste sur place. "
C'est alors que j'entendis de nouveau ce petit bruit comme je l'avais entendu juste avant que le Taulier se mette à expliquer ses foutues règles.
" - J'ai oublié de dire, dans ce jeu il ne peut y avoir qu'un seul survivant... ! "
HRP : Le Taulier est approximativement lvl 18 et a mangé le fruit du Labyrinthe qui lui permet de créer un labyrinthe dont il est le centre.
Pour l'instant, ces informations sont occultés IRP pour Keigo et Maud.
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Sakuga Keigo
Invité
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Jeu 9 Mar - 15:50
Hunger games ?? ft. Sakuga Keigo
Le Taulier s’arrêta finalement dans une petite impasse accouplée aux quais, vide de monde à cette heure-ci. J’étais si excitée et impatiente de commencer le jeu que je ne tenais plus sur place. Tout sourire, je sautillais à côté des deux gars, prête à faire tout ce que l’on me dirait de faire. Ou à tricher et arranger les règles à mon goût pour pouvoir gagner. Par contre, le Taulier me refroidit d’un coup, en parlant de plateau. Un plateau, sérieusement ? Je le regardai en fronçant les sourcils, pour essayer de savoir s’il plaisantait ou non. Il savait ce que c’était, de jouer, au moins ? Le Scrabble… très peu pour moi. Non, vraiment, je m’attendais à tout sauf à ça. Les jeux de sociétés, en plus de ne pas être mon fort, étaient d’un ennuiiiii… mortel. Je voyais plutôt un jeu comme un cache-cache revisité, ou, du moins, un truc qui bougeait.
A mon grand bonheur, je n’eus pas le temps de me lamenter sur mon sort plus longtemps. Il ne fallut au Taulier qu’à claquer des doigts pour nous projeter dans ce même plateau. D’un coup, d’un seul, Keigo et moi nous retrouvâmes au beau milieu d’un endroit où il était impossible d’y voir quoi que ce fût. Mon regard trahit mon émerveillement, s’illuminant en voyant les ténèbres nous écraser sous toute leur splendeur. Là, il me plaisait, ce con ! Le seul hic, la seule faute de goût que je puisse lui reprocher fut la brume, qui rendait le décor un peu trop glauque, et un peu moins beau. Après tout, j’étais plutôt bien placée pour savoir que les ténèbres se suffisaient à eux-mêmes. Quoi qu’il en fût, j’admirais l’univers que venait de nous offrir le Taulier, sans pour autant comprendre comment un tel miracle était possible. M’enfin, ça me plaisait, j’étais bien là : je n’avais donc pas besoin de me poser de questions quant à l’origine de ce bonheur qu’il nous servait.
Keigo, lui, avait l’air moins à l’aise que moi dans cet univers. Il réclama au Taulier des explications, et sa voix ne fit que résonner, semblant s’envoler au loin, vers l’infini. La seule réponse qu’il obtint fut le silence, le temps de quelques secondes. Amusée, et d’humeur taquine, je ris dans son dos :
- Ouuuh, ce vent !
Mais ma voix fut couverte honteusement par la réponse du Taulier. Il expliqua succinctement les règles du jeu : survivre au beau milieu de son labyrinthe infernal, pour pouvoir accéder aux richesses de son coffre. Ça me semblait plutôt amusant, et en plus, la récompense paraissait alléchante. J’acquiesçai dans le vide en souriant, pensant que si le Taulier pouvait nous entendre et nous parler, il pouvait certainement nous voir, aussi. J’étais si pressée de commencer que j’entamais un pas au hasard, sans même me demander s’il valait mieux aller à droite ou à gauche, quand Keigo me retint, le yeux plantés dans les miens :
- Fais attention où tu mets les pieds, je ne sais où on est mais on risque d'avoir de gros soucis si on reste sur place.
Je le regardais sans vraiment comprendre : il voulait m’aider ? Ce type ne se souvenait pas de moi il y a quelques secondes, et voilà qu’à présent il prenait soin de moi. D’un côté, ça me rappelait un peu notre première rencontre. Quand le marine avait voulu nous attraper, et que, depuis notre mètre dix, on avait essayé de sauver l’un l’autre du soldat et de ses acolytes. Quels cons. Je ne marchais plus ainsi depuis longtemps. D’ailleurs, les dernières paroles du Taulier vinrent me conforter dans cette idée :
- J'ai oublié de dire, dans ce jeu il ne peut y avoir qu'un seul survivant... !
Croisant toujours le regard avec l’angelet, un sourire me trancha les joues à l’entente de ces quelques mots. Ça, c’était un jeu qui me plaisait ! Avec du risque, et du défi. Avec du combat. Et avec mes règles : car si Keigo et moi avions à nous battre, il était certain que, même sous l’emprise du Taulier, je pourrais mettre la main à la pâte. Après tout, entre le gladiateur et l’empereur, c’est le premier qui décide de la tournure du combat, c’est lui qui porte l’arme. Si l’envie m’en avait prise, j’aurais été capable de bien des crasses pour tuer Keigo. Je refusais de perdre, j’étais bien trop mauvaise joueuse pour ça.
Mais toujours espiègle et prête à tenter l’aventure, je ne pensais pas encore au risque de la défaite. Au lieu de quoi, je ris en regardant Keigo, histoire de lui faire comprendre à quel point ce jeu m’était cousu sur mesure.
- Alors, on fait comment ? On se sépare et on attend que l’autre meurt, ou on reste ensembles et on essaye de s’entretuer tout au long du chemin ?
J’accompagnais le mouvement d’une tape franche sur l’épaule, assez brusque pour espérer le surprendre, si ce n’était l’effrayer un peu.
Tiens je devais tuer cette meuf Maud ? Rooh ce Taulier, il était d'un barbant. Je n'avais pas spécialement envie de me battre contre elle, je lui avais abandonné ma petite enfance pour rejoindre la marine et m'apprendre à me battre. Si lorsqu'on était enfant je n'aurais pas hésité une seule seconde entre la protéger et me sacrifier pour qu'elle eu la vie sauve maintenant ce n'était plus le cas. Je l'entendais parler dans mon dos avec un ton qui m'exaspéra grandement. Alors comme ça elle pensait pouvoir m'intimider et ainsi me faire peur. Je vais lui montrer que l'enfant insouciant d'autrefois est mort désormais, il ne restait uniquement quelqu'un qui souhaite semer la terreur autour de lui.
" - Ne me touche pas. "
Je lui avais répondu d'un ton sec. Il fallait qu'elle comprenne, je ne serais manipulable surtout pas par elle. Je dégainais donc mon arme, j'espère qu'elle se souvenait de ce que je lui avais montré autrefois. Bon il était temps d'apprendre à cette petite mijaurée le respect.
" - Je te laisse de l'avance si tu veux partir à la recherche de ce trésor. J'ai pas l'intention de le laisser t'as compris ? "
Je pointais du regard le ciel, je le savais ce sale Taulier nous observait. Il savait que nous allions tous les deux participer à son jeu du mieux que l'on pouvait. J'allais lui faire regretter une telle fourberie. Sans regarder derrière moi, je commençais à bouger. Une belle ouverture pour Maud si elle avait envie de me tuer, enfin c'est ce qu'elle crois. Quoiqu'il en soit, ce jeu il n'y aura qu'un gagnant et ce sera moi, le reste des participants ne seront que des cadavres.
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Membre du club officiel des "Victimes d'Erwin le vicieux"
Sakuga Keigo
Invité
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Dim 2 Avr - 9:20
Copain copine ft. Sakuga Keigo
- Oh, pas très tactile, hein ? répondis-je lorsqu’il m’ordonnait de le lâcher. Moi non plus, en fait.
Je toussais comme un patient malade en essuyant mes mains sur ma robe, comme si l’avoir touché était anti-hygiénique au point de m’avoir filé la peste. Je mimais même le teint fade et la face maussade des condamnés par la maladie, jusqu’à ce qu’il sorte son épée. Ok, là, pour le coup, ça m’avait pas mal calmée. Il était armé… et pas moi. Un point pour lui. Je me redressai brusquement, l’air presque outré, en regardant la lame qu’il tenait dans sa main. J’imaginais qu’il savait s’en servir, ne serait-ce qu’un peu. Mais après tout, j’avais en ma possession le Yami Yami ! Ça m’aurait donné un peu d’espoir, si seulement j’avais su en maîtriser les bases. A part les quelques tours de passe-passe que je m’amusais à exercer, le Yami Yami m’était aussi inconnu que… que… qu’un tas de trucs. Donc je n’avais pour moi et contre lui que mes poings, mes pieds et… et c’était à peu près tout. Mais avec un peu de chance, ce serait suffisant, non ?
En attendant, mieux valait éviter de me le mettre à dos, aussi bien au sens figuré que littéral. Peut-être que la coopération, pour ma part, était plus bénéfique que de titiller sa petite personne. Alors qu’il me proposait de passer devant, de me laisser de l’avance – quel enfoiré – et me menaçait de me tuer de toute façon, je prenais la parole juste à la fin de ses mots :
- Déjà, tu vas vite te calmer mon coco. Je sais pas pour qui tu te prends, mais je suis pas une petite chose fragile à protéger, ni une petite biche-proie facile.
Puis, d’un ton plus mielleux que jamais, un sourire presque charmeur au coin des lèvres, je continuai :
- Par cooooooooontre… Après réflexion… Peut-être qu’il vaut mieux qu’on s’allie. Après tout, on était copains, hein ? Enfin le mieux, c’est de survivre tous les deux, et on se montre contre le Taulier pour survivre, non ?
J’avais murmuré ces quelques derniers mots en espérant que notre agresseur ne nous entende pas. Ça aurait été bête que je propose de le buter si je le clamais haut et fort dans ses oreilles.
Tandis que Saku commençait à avancer, je ne tardai pas à marcher sur ses pas. Il fallait qu’il accepte, c’était le mieux à faire pour que je puisse survivre. J’attendais impatiemment sa réponse, restant sur mes gardes. Je ne m’attendais pas à des douceurs ou de la compassion de la part du Taulier. Non, à tout moment, il aurait pu envoyer sur nous une meute de loups affamés, faire apparaître une trappe tombant sur des abîmes infinies, ou inonder le labyrinthe pour nous noyer. Ou, si son imagination était plus vaste que la mienne, des trucs bien pires. Ainsi, je gardais les yeux bloqués sur chaque recoin du labyrinthe embrumé, prête à prendre la poudre d’escampette dès qu’il le faudrait.