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Mer 14 Fév - 17:31
Ailshea, capitaine des Scrutty Monkeys, 163.000.000 berrys, et Blushton, son bras-droit, 111.000.000 berrys.
La bouche pâteuse, Ailshea posa ses deux mains sur le parquet du pont et se redressa péniblement, un fin filet de bave coulant le long de ses lèvres tandis que ses yeux, tout juste éveillés, clignaient à maintes reprises pour tenter d'atténuer la virulence de l'astre solaire à l'attention de ses pupilles. A peine fut-elle accroupie qu'elle entreprit de savoir où elle avait bien pu échouer, à la suite de leur beuverie de la veille. Elle fut ravie de savoir qu'elle n'avait pas quitté le navire, lequel avançait à allure plus que modérée en haute mer, sur cette troisième voie de Grand Line. Autour d'elle trônaient des verres et des bouteilles vidées, siphonnées, désertées de la moindre trace d'alcool, ainsi que les débris de plusieurs tonneaux éventrés qui, eux aussi, sonnaient creux. Elle bailla et s'étira puissamment, secouant la tête pour tenter de chasser l'engourdissement dont elle était victime à tous les niveaux, puis se redressa en titubant dangereusement. Finalement, une vague plus féroce et maligne que les autres acheva de lui faire perdre l'équilibre : elle tendit mécaniquement les bras en avant, essayant de se rattraper à quelque chose d'inexistant tandis que ses talons piétinaient à vive allure, tentant de rendre à son corps dangereusement penché vers l'arrière un semblant d'équilibre. Sans succès. L'arrière de son crâne percuta finalement le grand mât et elle se laissa glisser le long de ce dernier avec un gémissement de douleur, le tout sous l'hilarité du second de l'équipage qui la pointait du doigt avec manifestement encore de bons restes de la veille dans chaque bras.
-Beuheuheu... Ailshea elle tient pas droit... Trop marra... mar... Bweuuuuuh !
Blushton s'était redressé précipitamment de la chaise sur laquelle il s'était installé pour décuver en douceur lorsque les tangages perpétuels de leur bon vieux navire avait remué avec trop d'insistance son estomac déjà bien secoué. Il s'était élancé en direction du bastingage et y était parvenu juste à temps pour se plier en deux, dégobillant généreusement l'assiette de fruits de mer et de poissons qu'il avait engloutit le long de la fête improvisée, laissant sur la coque de leur embarcation une joyeuse preuve de son réveil en fanfare. Là-dessus, il demeura courbé un long moment, toussotant et crachotant tandis que la demoiselle, de son côté, toujours légèrement pompette, partait dans un éclat de rire quasiment exagéré pour lui rendre la pareille.
-HAHAHA LE FAIBLE ! IL A VOMI ! TROIS ZÉRO POUR MOI, BITCH !
Trois zéro... En une soirée. Il n'était pas rare que les Scrutty Monkeys se lâchent sur la bibine à la moindre occasion décelée... C'est à dire plus ou moins tous les soirs, tant que leurs stocks le leur permettait. Là où ils passaient, les taverniers se frottaient généralement les mains, et les rumeurs disaient même que les seuls méfaits qu'ils eurent jamais réalisés l'avaient été tandis qu'ils étaient dans un profond état d'ébriété... Et pour cause ! L'alcool avait généralement tendance à les rendre plus débiles que jamais : voler un navire, essayer de tirer au canon sur une bouteille positionnée devant le Quartier Général de la marine locale, jongler avec des couteaux les yeux bandés... Sauf qu'ils étaient également dotés d'une chance colossale : si leurs petites sauteries terminaient généralement mal, ce n'était pas le cas pour eux, qui y puisaient simplement une joie certes éphémère, mais suffisamment redondante pour être terriblement attrayante. Et puis... Ils avaient l'avantage de conserver des souvenirs viables de la majorité de leurs petites expériences, dans les faits. A force de picoler, leurs corps s'y étaient faits, et il était rare qu'un blackout ne s'impose de lui-même... Soudainement, un sifflement dans l'air attira le regard d'Ailshea. Cette dernière releva donc le visage, dans un premier temps aveuglée par le soleil, avant d'enfin pouvoir détailler la silhouette qui chutait vivement dans sa direction.
Oxrad, vigie des Scrutty Monkeys, 83.000.000 berrys.
Effrayée, elle écarta les jambes au dernier moment, dans un réflexe salvateur pour sa propre intégrité physique. Le pauvre vigie s'étala de tout son long juste en face de sa capitaine, chose qui sembla brutalement le tirer de ses songes. Le nez ensanglanté, il se redressa et se mit à beugler en brandissant un poing fermé.
-LUVNEEL INDEPENDAAAAANTE !... Salut vous deux.
Il mastiqua dans le vide, ramenant un peu de salive dans sa bouche pâteuse avant de regarder le poste de vigie qu'il venait de quitter bien malgré lui. Il était encore tombé... Comme d'habitude, en fait. De manière générale, Oxrad était le plus mauvais vigie que la piraterie ait jamais compté : il ne passait pas une demie-heure sur son perchoir sans en chuter, d'une manière ou d'une autre. Tandis qu'Ailshea reprenait péniblement des couleurs, ayant frôlé la crise cardiaque, et tandis que Blushton levait son pouce droit pour saluer son camarade, non sans livrer à l'océan une nouvelle plaque généreuse, le vigie s'en retourna à ses cordages, commençant à les escalader avec un équilibre précaire et hasardeux. Une nouvelle journée commençait pour les Scrutty Monkeys... Et elle s'annonçait longue. Enfin, jusqu'à la soirée, quoi.
Tu peux voir ça de loin. Voilà.
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Heziel Coffe
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Mer 14 Fév - 18:55
Begining of the Journey
Le vent qui lui caressait le visage. Le soleil qui lui avait dit bonjour de bon matin, s'extirpant de son lit dans l'horizon, venant éclairer son monde après la plus noire de ses nuits. La compagnie fortuite de quelques oiseaux de-ci de-là, qui avaient gazouillé à ses oreilles joyeusement tout en poursuivant leur propre voyage. L'étendue marine indomptée et indomptable, mère de toutes les promesses d'aventure et maîtresse de tous les marins avides de l'embrasser de tout leur être, qui défilait sous ses pieds dans toute sa majesté. Alors que ses jambes battaient l'air de façon cadencée, l'amenant à chaque pas un peu plus loin, enveloppées dans un engourdissement léger qui commençait à poindre depuis une bonne petite heure, le visage fermé de Heziel ne retranscrivait aucune joie. Pourtant, sa situation ressemblait au tableau le plus parfait de la liberté : il filait dans les airs, même si il ne disposait pas d'ailes, vers l'inconnu. Mais il ne l'avait pas fait par plaisir. À choisir, il aurait préféré la chaleureuse compagnie de ces camarades auxquels il tenait tant... ces camarades pour lesquels il avait décidé de quitter le navire vers une vie qui risquait d'être radicalement différente de celle qu'il avait connu jusque là.
Il était parti en pleine nuit, sans laisser l'occasion à quiconque de lui dire au revoir. S'en voulait-il ? Certainement. Pensait-il s'être trompé de démarche ? Non. Même si les pensées se bousculaient dans sa tête, même si quelque chose grondait en lui et accaparait la plupart du temps son attention, le martialiste n'avait pas encore abandonné sa bravoure innée. Il pensait avoir encore assez de force pour affronter ce qui se dresserait devant lui... seul. En ce qui concernait mettre en danger ses camarades, c'était une chose tout à fait différente et il se refusait obstinément à mêler le reste des Dokugan à sa propre quête. Klaus Clamely l'avait transformé... et était sans doute mort, ce faisant. Il devait désormais comprendre ce qu'était cet instinct sombre et sauvage qui rongeait sa poitrine au plus profond de son être. Ce qu'était cette présence dont il avait une peur instinctive, telle celle d'un animal en face d'un brasier. Seulement, il n'avait aucune idée d'où il se rendait : à dire vrai, il était parti avec le strict minimum sur lui et pensait trouver une île assez tôt pour éviter de disparaître dans la grandeur de l'océan. Il devait admettre qu'il commençait à avoir faim... sans compter la lourdeur des muscles de ses jambes. Il utilisait le Skywalk depuis bientôt douze heures, un effort soutenu qui commençait à sérieusement l'épuiser.
Tomber d'épuisement dans l'étreinte de Paradise, c'était signer son arrêt de mort.
Cependant, ses yeux décelèrent bientôt une tâche dans le décor d'un bleu uni qui lui avait jusque là été offert. Une tâche qu'il reconnut sans mal une fois sa vision ajustée... il s'agissait d'une caravelle. Un navire. Un peu de repos... il évalua bien sûr la possibilité qu'on tente de le chasser, ou même de le capturer : ce n'était pas tous les jours que la somme rondelette de soixante-quinze-millions de Berrys frappait à votre porte. Néanmoins, c'était ça ou risquer la mort... chose qu'il n'était pas prêt à faire de façon inconsidérée, même si il était loin d'être en paix avec lui même depuis ce douloureux réveil dans l'infirmerie du Youthful Demon. Évacuant de ses pensées l'image de ce navire dans lequel il avait passé tant de temps, il se dirigea donc vers le bateau avec un rythme plus soutenu. Jusqu'à finalement avoir une vision plus claire de ce qui s'y tramait.
Ces gens... ils n'avaient pas l'air dans un super bon état. Ne s'attardant pas sur les détails de leurs démarches mal assurées, de leurs regards hagards et de leurs gestes maladroits, le brun perdit patience comme cela lui arrivait souvent ces derniers jours : il avait faim, soif et il voulait s'asseoir un peu. Son nouveau corps qui avait gagné une bonne tête de hauteur avait également hérité d'un appétit bien plus conséquent que celui qu'il devait satisfaire auparavant. En couplant cela aux pulsions qui altéraient sa morale malgré ses efforts pour rester sociable sans déraper, on obtenait aisément un tableau peu enviable : un type excessivement fort, prompt à s'emporter, avec une faim qu'il ne parviendrait à maîtriser qu'une fois qu'il aurait totalement appréhendé cette nouvelle enveloppe charnelle qui lui semblait tout à la fois plus légère et plus lourde qu'autrefois.
Sans crier gare, le brun descendit jusqu'au poste de vigie, décidant malgré tout qu'il pouvait faire un effort pour éviter de créer des raisons de s'en prendre à lui. Si le vigie venait à le remarquer, alors il s'adresserait à lui pour obtenir ce qu'il désirait.
- Salut. Je voyage depuis un moment à la seule force de mes jambes... vous n'auriez pas de quoi boire et manger, ainsi qu'un endroit où se reposer ? Je ne vous gênerai pas longtemps. Une fois requinqué, vous n'entendrez plus parler de moi, déclarerait-il simplement et honnêtement.
Si l'homme en haut du navire ne le voyait pas s'approcher, il se poserait sur le rebord du poste de vigie, non sans assurer ses appuis, avant d'itérer la même phrase, toujours de manière calme et mesurée. Il était possible que l'individu prenne mal son arrivée, aussi se tiendrait-il prêt à réagir face à tout geste malheureux en prenant ses distances sans se montrer hostile. En espérant qu'il parvienne à se maîtriser de bout en bout... rester calme avec son équipage avait été un parcours du combattant, ces derniers jours. Comment aborderait-il le contact avec des inconnus ?
Il espérait simplement pouvoir trouver un peu de repos avant de reprendre la route...
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Heziel tente de s'approcher de mec en vigie pour lui poser la question. Si il le voit arriver, il engage normalement le dialogue. Autrement, il s'installe dans son dos, prêt néanmoins à se rétablir en cas de pépin.
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Jeu 15 Fév - 11:16
Ailshea, capitaine des Scrutty Monkeys, 163.000.000 berrys, et Oxrad, 83.000.000 berrys.
Tout en prenant dangereusement appui sur le grand mât, tentant de rétablir un équilibre plus que précaire et d'user du peu de force qui restait dans ses jambes à la suite de cette nuit particulièrement inconfortable, Ailshea songea qu'il valait mieux qu'elle prenne congé pour se retirer dans sa cabine l'espace de quelques heures. C'était certainement le boxon, mais elle s'y reposerait toujours bien mieux que sur le pont de leur navire... Et puis, elle avait besoin de boire autre chose que de l'alcool, pour le coup : sa gorge plus que sèche le lui hurlait, et si elle avait bien tenté d'en ignorer les signaux l'espace d'un instant, une quinte de toux particulièrement solide ne tarda guère à la rappeler à l'ordre. Elle fit donc un pas chancelant, tendant mécaniquement ses bras vers l'avant comme pour lui ouvrir la voie, lorsqu'un nouveau sifflement se fit entendre dans l'air. Elle leva un regard hagard et curieux et lorgna encore une fois la silhouette d'Oxrad tandis qu'il chutait de plus belle. D'un réflexe salvateur, elle se jeta sur le côté, s'effondra de tout son long tandis que le visage du vigie rencontrait le pont pour la deuxième fois de la journée, le choc étant précédé de peu par un juron puissant et mécanique. Tandis qu'elle tremblait encore de frayeur face à la mort imminente dont elle avait failli faire l'objet, le vigie se redressa en tremblotant et ne tarda guère à pointer le ciel, blême et pâle comme jamais, avant de prendre la parole non sans balbutier.
-Y a quelqu'un qui vole. Ou qui marche. Mais en haut. -T'es taré ! Y a quelqu'un sur le poste de vigie ? -Nan, nan... Il marche... Dans les airs... -Pffffr... Ça existe pas les anges.
Elle avait levé les yeux au ciel en réaction aux divagations du vigie, qu'elle croyait simplement victime d'une hallucination. Force était d'admettre qu'Oxrad non plus ne lésinait pas sur la boisson lorsqu'il avait l'occasion de poser la main sur une bouteille ou un verre rempli. Du coup, du point de vue de la capitaine du bâtiment de débauche et de perdition, ce récit n'était ni plus ni moins qu'une affabulation supplémentaire, à mettre sur le compte de l'ivresse encore palpable de son vieil ami. Remarquant cependant que ce dernier ne déchantait pas, et qu'il affichait toujours un air intimidé, voire terrorisé, elle se redressa une fois de plus, en affichant des yeux ronds. Y avait vraiment un ange ? Elle n'était pas sans savoir que sur Grand Line, bon nombre de personnes possédaient des capacités extraordinaires, voire des fruits du démon aux pouvoirs phénoménaux. D'ailleurs, plusieurs membres de son équipage possédaient pareilles capacités folles et désarçonnantes, et Oxrad n'en était qu'un parmi tant d'autres... Mais Ailshea n'avait pour l'heure jamais eu l'occasion de poser son regard sur un homme capable de marcher en l'air, comme son collègue avait pu le lui indiquer. Alors, il disait la vérité, ou il mentait ? Si elle tenta bel et bien de se diriger vers les cordages pour rejoindre le poste de vigie, elle se retint, finalement, jugeant que son équilibre défaillant pouvait la conduire à la même maladresse que son ami. Elle se contenta donc plutôt de l'écouter tandis qu'il racontait sa rencontre avec l'étranger. Ce ne fut qu'à ce moment-là qu'elle commença à lever le regard, ses pupilles endormies luttant péniblement avec les rayons du soleil, et qu'elle s'immobilisa soudainement en remarquant qu'effectivement, une silhouette se détachait très nettement du ciel environnant.
-Et là... Il m'a dit qu'il voulait boire, manger et se reposer... Et qu'il partirait ensuite... On fait quoi Blushton ? -Bweeuuuurgh.
Les doux clapotis de l'eau eurent un mal fou à ne fut-ce qu'atténuer les bruits qui émanaient de Blushton lequel, éternellement scotché à sa rambarde qu'il tenait fermement, se trouvait toujours puissamment penché par-dessus bord pour rendre à l'océan ce qui lui appartenait. C'était pas aujourd'hui qu'il allait pouvoir se rendre utile et pertinent, malheureusement : les membres de l'équipage allaient devoir se passer de ses conseils. Oxrad eut alors une idée étonnamment pertinente pour un homme sobre : aller chercher les autres. Ils devaient encore sommeiller à l'intérieur, pour la plupart... Mais ils seraient peut-être plus frais qu'Ailshea ! Il se redressa donc et se précipita en direction de l'une des portes... Si un tel verbe put jamais être utilisé, dans son cas. Il tâtonnait plutôt, oscillant dangereusement d'un côté à l'autre, allant bel et bien en direction de cette porte mais sans pour autant pouvoir dessiner une trajectoire droite et déterminée. Heziel aurait certainement l'occasion de les rejoindre à bord avant qu'il ne l'ait ouverte...
En gros : Oxrad tombe quand tu l'interpelles et qu'il te remarque !
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Jeu 15 Fév - 11:57
Begining of the Journey
Si le Coffe s'était attendu à une foultitude de réactions possibles, celle là, il ne l'avait pas vue venir. Misant sur son expérience encore fraiche mais néanmoins assez complète, pour sa situation, de Grand Line ainsi que de la zone géographique dans laquelle il se trouvait théoriquement, le pugiliste pensait être paré à ce se produirait. Néanmoins, l'action du jeune homme qui se trouvait en vigie le prit au dépourvu. Non content de ne pas répondre à sa question, il se contenta de... choir de son poste, pris par surprise. C'était quelque chose que, tout bêtement, le martialiste n'avait absolument pas envisagé de la part de marins voyageant sur cet océan capricieux. Il s'avança d'un bon pas, son instinct lui dictant de tenter de rattraper le pauvre hère en train de chuter, mais il ne fut clairement pas assez rapide, trop abasourdi par un manière de réagir aussi peu maitrisée et aussi maladroite. Bon... son arrivée n'était pas forcément des plus rassurantes, mais ça, c'était son problème.
Désormais debout en haut du mât, prenant ironiquement la place de l'homme à qui il venait de demander asile alors même qu'il s'était présenté comme un individu discret qui ne prendrait pas beaucoup d'espace, il s'accouda au rebord boisé de l'élément du navire qu'il foulait avant de se pencher vers l'avant. Plus de peur que de mal, heureusement... en bas, les gens discutaient sans doute de son apparition, tandis que le malencontreux cascadeur jetait de nombreux coups d'oeil en sa direction tout en se montrant un poil plus véhément que la femme à son côté. Cette dernière mit d'ailleurs un certain temps à se tourner à nouveau vers lui, sans pour autant dévoiler de réaction plus sanguine pour autant. Quant au troisième... il rendait ses tripes, tout simplement, dans un bruit caractéristique. Considérant qu'ils avaient tous l'air dans un état second et que l'un d'entre eux s'appliquait à renvoyer son déjeuner (ou la bile qui le remplaçait) nourrir les poissons, il n'était pas difficile de conjecturer sur la raison de tel malaise physique : sans doute avaient-ils juste trop forcé sur la boisson. Dans un sens, ce n'était pas plus mal pour le primé : s'ils désiraient la tranquillité tant recherchée le lendemain d'une soirée difficile, ils l'auraient plus aisément en lui donnant ce qu'il voulait... la gueule de bois avait une tendance fort fâcheuse à saper la volonté des gens qui en étaient atteints. Tant que ses demandes restaient dans le domaine du raisonnable, il était fort probable qu'elles soient acceptée. Et ses demandes étaient simplissimes à souhait.
Finalement, cédant une nouvelle fois à l'impatience, le brun sauta du poste de vigie pour atterrir en contrebas, non loin de la demoiselle qui se tenait à côté du mât et du matelot encore fort hasardeux dans ses gestes qui s'échinait à s'approcher de la porte menant sans doute à l'intérieur aux cabines. Il effectua un petit pas dans les airs afin d'amortir la chute, le but n'étant pas de paraitre dangereux... ni violent. Cela avait néanmoins été relativement difficile pour lui, et il avait mis une demie-seconde de plus à forcer son corps à lui obéir. Au fond de lui même, l'idée d'enfoncer le plancher à grand fracas et de se défouler physiquement lui avait semblé beaucoup trop tentante l'espace d'un instant, et il avait du se malmener mentalement pour l'éteindre comme une volonté néfaste qu'on étouffe dans l'oeuf. Il se tourna donc vers la jeune femme aux allures de zombie pour poursuivre son introduction jusque là pas trop catastrophique.
- Salut. Content de voir qu'il ne s'est pas fait mal. Je suppose qu'il zigzaguait déjà avant sa cabriole, avança-t-il, un peu las. Je cherche juste de quoi me sustenter, boire un peu et me reposer une heure ou deux. Ça vous gêne ?
Oh, c'était un poil plus sec que prévu, même si ça restait relativement poli. Soupirant devant sa propre façon de formuler sa phrase, le Coffe se gratta la tête tout en affichant une moue un peu exaspérée, fixant le vide. La fatigue, la faim, la soif et la douleur physique légère qui vrillait encore ses jambes ne l'aidaient pas à conserver ses manières. D'autant plus que quelque part au fond de son crâne, l'idée malsaine de tout prendre par la force vrombissait, ronronnait comme un chaton du diable posé au coin du feu. Ce qui n'aurait certainement pas été une idée fort louable moralement, en plus d'être un pari risqué : ils ne payaient peut-être pas de mine, mais le pugiliste avait autrefois appris à un jeune Zoan que les choses n'étaient pas toujours ce qu'elles semblaient être.
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Heziel descend pour arriver au niveau des pirates, puis réitère sa demande de manière un poil maladroite.
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Sam 17 Fév - 17:30
Ailshea, capitaine des Scrutty Monkeys, 163.000.000 berrys, et Oxrad, 83.000.000 berrys.
-Ooooh Seigneur ! Ooooh Monsieur l'Ange ! Jouissez de nos maigres offrandes comme bon vous semble ! Nous sommes vos humbles serviteurs !
Ailshea s'était jetée à genoux pour se prosterner devant l'apparition divine qu'elle n'osait dorénavant plus même fixer du regard. Elle avait trop souvent entendu parler d'hommes foudroyés par la volonté divine, de peuples entiers réduits en cendres pour n'avoir pas respecté la parole d'une créature mystique et omnipotente, et ne pouvait pas se permettre d'agir sottement dans de telles circonstances. Mieux valait pêcher de sérieux, et exagérer dans la docilité plutôt que de laisser croire le divin intrus qu'elle se moquait de lui et faisait montre de légèreté à son égard... Elle avait tout juste repris sa séance de prosternations étonnamment régulières de la part d'une personne aussi puissamment ivre qu'Oxrad parvint enfin à la porte qu'il avait si longuement tenté d'atteindre. Il eut le temps de poser sa main sur la poignée, mais pas de l'actionner : il perdit l'équilibre et s'effondra le long du bois épais, y demeurant vissé l'espace d'un instant avant de recommencer à se mouvoir, mou et lent dans le moindre de ses gestes, renvoyant plus ou moins l'image d'un poulpe collé contre une façade. A son grand dam, il n'eut pas le temps de s'en séparer pour l'ouvrir que quelque chose, de l'autre côté de la porte, ouvrit l'accès à la volée, avec puissance et fermeté. Le vigie, qui ne s'attendait guère à un tel déferlement de force brute, fut catapulté en direction du bastingage qu'il cogna lourdement, s'écrasant finalement aux côtés de Blushton qui finissait de vomir ses tripes pour se retourner contre le bastingage, en prenant appui sur ce dernier d'un air maladroit et hagard. Tandis qu'une silhouette s'extrayait des entrailles du navire, d'une démarche plus affirmée et plus stable, le bras-droit de l'équipage prit finalement la parole en refrénant une nouvelle nausée et en camouflant à grand peine un rot peu ragoûtant.
-Oh. Salut capitaine.
Ozwig, capitaine (?) des Scrutty Monkeys, non primé, et Ailshea, capitaine membre des Scrutty Monkeys, 163.000.000 berrys.
-Raaah ! Vous avez encore foutu le bordel partout ! En plus de faire du bruit jusqu'à point d'heure ! Vous n'êtes qu'une bande de loques ! La prochaine fois, j'interdis toutes les boissons à bord ! -Naaaaan capitaaaaaaaine... Siouplééééé...
La jeune femme se redressa précipitamment et se jeta en direction de son supérieur, qui l'accueillit en interposant simplement son pied sur la trajectoire du visage délicat et raffiné au teint si pâle et caverneux. La solidité de l'appui d'Ozwig et son manque flagrant d'équilibre poussèrent Ailshea à s'y fracasser avec virulence et elle s'effondra finalement en arrière tandis que le véritable capitaine du navire, croisant les bras d'un air fringant et particulièrement soigné comparativement aux désaxés qui lui servaient de compagnons, jetait un regard inquisiteur en direction d'Heziel. Finalement, il sembla comprendre que cet inconnu était souffrant et en quête d'un endroit où se reposer puisque, étonnamment empathique contrairement à ce que son allure blasée aurait pu laisser penser de prime à bord, il fit signe au cuisinier de le suivre en fronçant les sourcils.
-Reste pas avec eux. Tu perds ton temps. Viens, suis-moi.
Le classieux capitaine tournoya sur lui-même et s'enfonça dans les couloirs, guidant Heziel jusqu'à la cuisine dont il ouvrit la porte avant de pousser un râle à demi-horrifié, à demi-désespéré. C'était vraiment le foutoir... Entre les ustensiles qui jonchaient le sol, les casseroles et les poêles tantôt rayées, tantôt cramées, les assiettes et les verres encore à moitié remplis et l'odeur rance qui flottait dans l'air, le capitaine comprit bien vite que la journée allait vite passer, pour lui. Rattraper les conneries de ses subordonnés, c'était l'histoire de sa vie... il commença à ramasser quelques déchets qu'il jeta à la poubelle sans ménagement tout en invitant l'autre forban à prendre place en lui désignant une chaise d'un geste de la tête.
-Tiens. Pose-toi là. Je vais essayer de te préparer un truc vite fait... En attendant, tu fais quoi ici ? T'es bien Heziel Coffe, nan ? T'as une gueule... T'es encore moins présentable que les autres singes.
Ozwig était un pirate raisonnable et consciencieux, contrairement à la majorité de ses subordonnés. En plus de se renseigner quant aux parcours de ses rivaux et de les tenir à l’œil, il aimait en savoir plus sur eux, sur leurs équipages, leurs capacités, tout ça dans le but de pouvoir les surpasser plus aisément le moment venu. Et puis, contre toute attente, il n'était pas contre l'idée de sociabiliser un petit peu : il ne buvait pas, simplement, ce qui l'empêchait de prendre part à l'immense majorité des beuveries perpétuelles de ses compagnons... Qui avaient également soigneusement appris à éviter de le déranger lorsqu'il essayait de dormir, avec le temps. En retenant une moue dégoûtée lorsqu'il découvrit un morceau de steak à peine rongé sous une assiette retournée, il jeta un bref regard au Coffe, curieux de savoir ce que l'autre forban allait bien pouvoir lui dire à son propos.
Et hop, on commence les choses "sérieuses".
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Sam 17 Fév - 20:53
Begining of the Journey
Le brun resta totalement interdit devant la réaction qui lui fut finalement offerte par la demoiselle : alors qu'elle se prosternait devant lui, le qualifiant d'ange et d'être divin, il tiqua légèrement de l’œil tout en plaçant une main devant lui. Non mais qu'est-ce qui ne tournait pas rond, chez ces gens ? Si le fait de s'octroyer un fanclub n'était pas désagréable en soi pour la poursuite de ses fins actuelles -à savoir manger, boire, se reposer-, la façon dont la jeune femme s'était mise à le vénérer consciencieusement (et dans une rythmique tout à fait exceptionnelle pour quelqu'un qui n'était pas sobre) avait de quoi le plonger dans un léger malaise.
- Oh... arrête... relève toi... lui intima-t-il, gêné.
C'est à ce moment que le gaillard encore passablement atteint par sa consommation de la veille valdingua tout bonnement au travers du navire, allant s'écraser dans le bastingage aux côtés de celui qui dégobillait goulûment. Décidément, celui là devait avoir l'habitude des vols planés... en tout cas, cette simple journée allait lui servir d'assez bon entraînement, en admettant que sa matière grise encore déshydratée par une soirée trop festive fut capable d'ingérer des informations. Si ce mouvement soudain avait eu le mérite de le tirer du spectacle pour moins embarrassant de la pirate en train de se dévouer corps et âme à un exercice de prière à vous en faire pâlir un curé, il ne l'alarma pas pour autant. À dire vrai, il s'enterra dans une expression neutre alors que quelques souvenirs joyeux, désormais toxines voraces, ne lui revenaient en tête. En d'autres temps, en d'autres lieux, il était celui qui faisait valdinguer certains idiots le long d'une autre caravelle...
Maugréant, il se tourna vers la porte qui venait de s'ouvrir avec fracas, cherchant à discerner ce qui venait d'envoyer paître avec autant de vigueur le pauvre individu titubant et rampant qui cherchait un peu de sécurité. Soit c'était quelqu'un qui était en forme... soit c'était quelqu'un qui était sacrément costaud, considérant une possible malédiction de lendemain de boisson. Dans son dos, le forban encore malade de leur fiesta théorique s'approcha, adoptant un rythme de pas plus mesuré et précis. Il faisait attention à la façon dont il marchait, à l'oreille : sans obligation de le faire, il en serait sûrement resté à son activité de peinture organique sur eau salée. En d'autres termes, Heziel s'apprêtait à rencontrer quelqu'un qui, à minima, était important pour cet équipage de bras-cassés... la mention du mot "Capitaine" ne tarda pas à lui donner raison et il plissa les yeux afin de détailler le nouveau venu pendant qu'il invectivait ses subordonnés.
Il lui semblait un peu petit... mais considérant qu'il avait gagné une bonne quinzaine de centimètres, cette opinion était totalement biaisée. Il devait sans doute mesurer dans le mètre soixante-quinze, à tout casser. Des cheveux noirs de jais qui reflétaient la lumière solaire, des yeux transpirant la confiance et une démarche altière. Celui là n'était pas en train de décuver, très certainement : l'enchaînement de ses propos, fluide et autoritaire, ainsi que l'assurance dont il faisait preuve attestaient cela. Il était vêtu sobrement et sombrement. D'une certaine manière, ils étaient assez similaires... à une vingtaine de centimètres près. Lorsqu'il lui indiqua de le suivre, sous-entendant clairement qu'il était disposé à lui apporter au minimum un peu d'écoute, le pugiliste ne se fit pas prier et s'engagea en sa direction en mettant les mains dans les poches, ignorant savamment la brunette en train de l'ériger au rang d'être sacré.
- Merci, lâcha-t-il, honnête mais fatigué.
Il s'engouffra donc à l'intérieur du navire pirate en compagnie de celui qui semblait en être le légitime propriétaire. À l'intérieur, une odeur vicieuse oscillant entre l'alcool, la nourriture et le renfermé régnait en toute suprématie. Bordel, ce que ça puait... c'était désagréable. Néanmoins, même si sa bienséance s'était fait la malle ces derniers jours, il était encore assez lucide et conscient de sa situation pour faire preuve de tact. Aussi la ferma-t-il, tout simplement. Lorsqu'ils arrivèrent finalement dans la "cuisine" du rafiot, les prunelles du Coffe s'arrondirent alors que son coeur manquait un battement. Un carnage... c'était un vrai carnage.
- Nom de dieu, souffla-t-il. Vous avez affronté un Yonkou ici, ou quoi ?
La remarque n'était pas foncièrement faite pour blesser, mais c'était la meilleure façon qu'il avait de canaliser l'outrage qu'il ressentait en cet instant. Si les changements physiques et psychologiques qui s'étaient opérés chez lui avaient eu l'effet de réorganiser ses priorités, il n'en restait pas moins qu'une cuisine aussi dévastée lui crevait le coeur. À dire vrai, ça l'exaspérait au plus au point. Lorsque son homologue lui indiqua de prendre place sur une chaise qui tenait encore debout malgré ce chaos, Heziel ne s'exécuta pas tout de suite. Il ramassa d'abord une assiette qui était encore pleine de sauce : une sauce qui s'était solidifiée en graisse durant la nuit, sans doute... il lui sembla pendant quelques instants que le pauvre morceau de faïence le suppliait d'un regard inexistant de le sauver de ce traitement ignominieux. Soupirant ostensiblement, il s'installa finalement avant de se relaxer un peu. S'asseoir, ça faisait du bien... puis vinrent les questions. La langue du martialiste claqua lorsqu'une certaine référence à son look global lui fut assénée comme on met un taquet dans la tempe d'un adversaire. Se contenant toujours assez pour retenir le "Je t'emmerde" qu'il sentit flirter avec ses lèvres, il maugréa dans un son qui n'avait pas vocation à être un propos construit avant de répondre.
- Si tu le dis... commença-t-il. J'ai mes raisons.
Concis et efficace. Le brun ne comptait pas réellement s'épancher sur les motivations de sa solitude : à dire vrai, il ne comptait même pas en préciser la nature. D'un point de vue personnel, parler de sa situation lui arrachait la langue. D'un point de vue pratique, il n'était pas judicieux de faire courir la rumeur de sa disparition en avant première. Pas quand l'équipage du Borgne s'était fait autant d'ennemis... il leur devait au moins le temps de se remettre de leur émotion, car il savait que son départ risquait de provoquer un sacré bazar. Finalement, irrité par ce qu'il voyait, il reprit la parole.
- Merci pour la proposition. Je peux donner un coup de main pour la vaisselle, assura-t-il. Cette cuisine est plus triste qu'un révolutionnaire apprenant la mort d'Arias...
Si le capitaine de cet équipage pour le moins original lui en donnait la permission, il s'affairerait donc à passer ses nerfs sur ces lieux délabrés en redonnant à l'argenterie et à la porcelaine son éclat de première jeunesse. S'il refusait... eh bien, il aurait tout intérêt à lui préparer à manger rapidement avant que cette vue irritante n'achève le peu de civilité restante dans son sac social.
- Et à qui ai-je l'honneur ? Demanderait-il ensuite, si le boucanier en face de lui n'avait pas pris le parti de se présenter au préalable.
ⒸHeziel Coffe
Heziel rejoint Ozwig. Il est choqué par l'état de la cuisine. Il ne donne qu'une brève réponse aux questions de son vis-à-vis, avant de le remercier pour la nourriture et de proposer d'aider pour la vaisselle. Si Ozwig accepte, il s'affairera donc à nettoyer un maximum de chose pour passer le temps et se défaire de son irritation. Autrement, il risque de devenir plus tendu au fil des minutes. Il demandera également à Ozwig qui il est si ce dernier ne s'est pas présenté.
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Lun 19 Fév - 20:55
Ozwig, capitaine (?) des Scrutty Monkeys, non primé.
S'il entendit le claquement de langue et la grossièreté du Coffe, du moins Ozwig n'y prêta-t-il pas la moindre attention, bien trop concentré sur l'état déplorable de sa cuisine et les ustensiles qui jonchaient le sol couvert de crasse. Entre les sauces, les miettes et la graisse qui maculait tant le parquet que la moindre des assiettes, il savait pertinemment qu'il allait avoir du boulot... Tant et si bien que lorsqu'Heziel lui fit la proposition de lui filer un coup de main, le capitaine du bâtiment pirate décida de bondir sur l'occasion, hochant la tête avec une conviction presque démesurée et exagérée qu'il ne tarda guère à expliciter pour éviter de décontenancer le nouvel arrivant.
-Je dis pas non. C'est comme ça presque tous les jours... Autant dire qu'un peu d'aide ne sera pas refus.
Il avait à plusieurs reprises tenté d'infliger des punitions à ses subordonnés, voire de condamner l'entrée à la cuisine à partir du moment où il allait se coucher... mais, malheureusement, cela ne suffisait jamais véritablement. Une fois ivres, ces débiles redoublaient de malice pour foutre le bordel et s'attirer toutes sortes d'ennuis. Au moins, tant qu'ils étaient fourrés dans la salle à manger à cramer leurs maigres provisions, ils n'étaient pas dans la cale à jouer avec la poudre des canons, ou encore à escalader les cordages en temps de tempête, pour voir qui pouvait aller le plus haut sans s'écraser sur le pont, en contrebas... Si on lui avait toujours bel et bien dit qu'il était irresponsable de se lancer dans une carrière de forban, qu'il était trop sérieux pour mener une telle vie et que, de surcroît, les quelques amis qui l'entouraient risquaient de lui rendre la vie bien trop dure, Ozwig avait décidé de ne pas se laisser parasiter par ces critiques et avait finalement pris la décision de tenter sa chance. Maintenant, il le regrettait. Il était bon, le temps où il étudiait les sciences du climat en compagnie de son professeur particulier, sans se soucier de savoir s'ils allaient survivre au lendemain... Il avait toujours été étonnamment mature, à tout le moins comparativement aux bougres qui lui servaient de compagnons. Toutefois, le fait de côtoyer ces dits bougres n'avait fait qu'aggraver le constat... Tant et si bien qu'ils étaient plusieurs, dans son dos, à qualifier son comportement de rabat-joie. Ils étaient complètement déconnectés de la dure réalité...
-Bordel de... Moi, c'est Ozwig. Capitaine de ces types-là. Enfin, je crois...
Ils le respectaient, ça oui. Quant à dire qu'il avait de l'autorité, c'était une toute autre affaire... Dans les faits, le pauvre forban n'était pas certain de pouvoir avoir le dernier mot s'il décidait, comme il l'avait pu l'envisager face à Ailshea, d'interdire les boissons à bord. Ses subordonnés préféreraient ne jamais quitter leur future escale, dans ces conditions, et il était suffisamment lucide pour comprendre qu'il ne serait jamais capable de manœuvre son bâtiment naval seul. Alors, changer de subordonnés ? Ouais, c'était encore plausible... Mais dans l'immédiat, il valait mieux qu'il se concentre sur l'état déplorable de sa malheureuse cuisine. Sans quoi il devrait bientôt en brûler tout un pan pour espérer la désinfecter... Tout en s'emparant d'une pile d'assiettes qu'il avait pu vider de leur contenu au préalable, bazardant le tout dans une poubelle proche avec un air de dégoût trônant sur le faciès, il se dirigea finalement vers un évier où il fit couler l'eau et entreprit de nettoyer la céramique avec application et attention, ôtant chaque trace de graisse qui semblait s'être incrustée dans la vaisselle avec méticulosité.
-T'embêtes pas, hein. Je finirai après. Je finis ça, et je te fais cuire quelque chose. Mais dis, je suis curieux... T'étais pas avec... Valentine D. Kain, c'est ça ? Il s'est passé un truc ? Enfin, si c'est pas indiscret.
Ozwig imaginait bien que cela avait probablement un rapport avec le teint pâle du cuisinier, mais il posait principalement cette question pour engager la discussion. Si l'autre homme ne souhaitait pas y répondre, il n'avait aucune raison de se montrer insistant : dans les faits, que les Dokugans explosent ou pas, qu'ils se fassent coffrer ou trucider, il s'en contrefoutait. Il se contentait de faire son petit bonhomme de chemin, avec les camarades dont le facétieux destin avait bien voulu l'affubler. Quant au reste des criminels, il ne les considérait ni comme des rivaux, ni comme des alliés, dans le fond... Il considérait simplement qu'un minimum d'entraide ne pouvait guère leur desservir puisque tous avaient affaire aux mêmes menaces, en finalité : celles que représentaient les différentes branches du Gouvernement Mondial, irrémédiablement hostiles à toute forme de banditisme. Si c'était lui qui avait eu besoin d'aide, il aurait aimé qu'on le soutienne... Du coup, c'était bien la moindre des choses que d'offrir au Coffe un asile, même s'il était aussi crasseux et désordonné que le navire des Scrutty Monkeys.
Et hop, on commence les choses "sérieuses".
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Lun 19 Fév - 22:27
Begining of the Journey
Fort heureusement pour son propre équilibre mental, sa proposition de donner un coup de main amplement nécessité à son interlocuteur fut accueillie de façon positive. L'autre forban, qui semblait être le leader de cette bande de délurés bordéliques, lui avoua que cet état de fait était coutumier au sein de cet équipage à la descente rapide. L'idée même l'agaçait fortement... saccager une cuisine, c'était déjà un acte irrationnel en soi. Alors le faire volontairement, de jours en jours ? Fort heureusement, il ne s'agissait pas de sa propre pièce à mijoter, de son propre antre culinaire... autrement, il aurait sans doute fait une petite escapade sur le pont pour distribuer une bonne paire de baffe et ...
Il se figea dans sa réflexion. Des images néfastes passèrent devant ses yeux durant quelques instants, alors qu'Ozwig se présentait de façon officielle. Ozwig... un nom pour le moins original, mais qu'es-ce qui ne l'était pas dans ce monde de fou ? Ainsi, il confirmait sa position de capitaine au sein de cette équipe d'alcooliques. Pourtant, il semblait pour sa part fort sobre et propre sur lui... peut-être ne partageait-il pas les épanchements festifs de ses camarades. Peut-être l'avait-il croisé dans l'un de ses bons jours, alors qu'il n'avait rien consommé la veille au soir et qu'il se présentait donc frais comme un gardon ? À dire vrai, le Coffe qui était d'ordinaire relativement curieux se surprit à réaliser une chose toute simple : il s'en moquait royalement. Tout ce qui l'intéressait, c'était de manger, boire un peu, se détendre les jambes et reprendre sa route jusqu'à une île... quelque elle fut. Et après ?
Il n'en avait aucune idée. Il ne savait même pas par où commencer. Ce qu'il voulait, c'était comprendre ce qu'il était devenu tout en évitant au maximum de mêler des gens à ses affaires. Il ne savait pas combien de temps son calme pouvait tenir. Cette facette de sa personnalité autrefois si importante, qui volait en éclat comme un miroirs s'éparpillant en fragments. Il ne comprenait pas comment il avait fait pour en arriver là... rien qu'en cet instant, alors qu'il se mettait au travail, se saisissant d'une éponge sale pour astiquer consciencieusement les couverts et la vaisselle qu'il avait récupérés au sol ainsi que sur la table, il avait l'impression que frapper quelque chose lui procurerait le plus grand des plaisirs. Les paroles de son homologue boucanier, si elles n'avaient rien d'insultant depuis le départ, titillaient néanmoins cette pointe de sauvagerie à laquelle il n'était guère habitué. Cette espèce de seconde pensée permanente qu'il avait développée depuis son réveil de ce foutu coma.
- Sacré pétrin... lâcha-t-il aussi bien envers l'état du nettoyage qu'envers l'idée qu'un homme aussi calme et posé fut capitaine d'une telle troupe.
Le brun continua son travail, s'appliquant à nettoyer chaque recoin de la faïence qu'il manipulait, mettant en œuvre ses compétences longuement et dûment acquises par des années d'expérience pour remettre en état la porcelaine des Scrutty Monkeys. Étonnamment, cette tâche qu'il aurait pensé salvatrice de prime abord se révéla bien vite agaçante : le moindre morceau séché d'aliment, la moindre tâche de sauce incrustée, la moindre plaque de graisse accrochée ne faisaient que le plonger dans une impatience encore pire que précédemment. Il se mit rapidement à grogner alors qu'il continuait sa besogne, non pas par mécontentement du travail réalisé, mais par pur énervement. La cerise sur le gâteau : même sa passion ne suffisait plus à calmer son esprit tourmenté et tiraillé par des pulsions plus profondes et néfastes, des envies secrètes et inavouables qu'il voulait éviter à ceux l'entourant de connaitre et d'expérimenter. Il eut été logique que nettoyer une belle pièce de faïencerie puisse apaiser ses nerfs... il n'en était rien. Qu'est-ce qui pourrait bien le délivrer de cette tension palpable en son être, de ce nœud de colère latente grognant au fin fond de ses intestins ? Ces pensées le harcelaient depuis sa reprise de conscience même et il n'était plus certain de ce qu'il détestait le plus : la chose en lui, ou sa propre personne incapable de la contenir.
Puis vint le sujet fatidique, dans un crissement de porcelaine qui souligna le propos comme le cri indigné d'un témoin lors de l'opposition de quelqu'un à un mariage. Se tétanisant littéralement sur place, les muscles tendus, le pugiliste se rendit compte qu'il avait failli briser l'assiette qu'il tenait. Sa mâchoire était serrée comme jamais. Tout son corps semblait être soumis à un courant électrique invisible alors qu'il restait parfaitement droit. Valentine D. Kain...
- Ça l'est, rétorqua-t-il sèchement, une pointe évidente de colère ceignant les tréfonds de sa voix.
Il ne voulait pas y penser... pas maintenant. Son équipage, qu'il n'arrivait qu'à grand dam à appeler "ancien équipage" lorsqu'il se parlait mentalement, était un sujet fortement épineux qui ne ferait que le mettre sur la défensive, encore et encore, jusqu'à ce que le sentiment d'insécurité dégagé par les choix difficiles qu'il avait du faire ne finisse par le posséder, l'amenant à une bien malencontreuse réaction. Il reposa lentement ce qu'il tenait dans les mains avant de se retourner pour aller s'asseoir, suivant finalement les paroles d'Ozwig qui lui assurait pouvoir s'occuper du reste. Il faut dire que malgré son humeur désormais massacrante, le martialiste avait fait un très bon boulot... ses sautes d'humeur n'avaient pas effacé ses compétences dans le domaine de la plonge. Se laissant lourdement choir sur la chaise qui lui était destinée, la faisant grincer au passage sous son poids relativement plus important depuis peu et la rudesse du mouvement, il se mit à tapoter nerveusement du doigt sur le bois abîmé de la table entachée de toutes sortes de sauces et de boissons.
Penser à tout cela le rendait dingue. Il se persuadait d'avoir fait le bon choix et, à dire vrai, il n'avait en aucun cas le loisir de se détourner de la route qu'il avait choisie. Revenir auprès de ses amis de toujours, ses camarades, ces gens qui auraient donné leur âme pour sauver la sienne ? Non. Impossible. Pas avec ce qu'il ramenait avec lui... il espérait déjà n'emporter personne dans cette folie qui grondait au fond de ses tripes. L'idée même de provoquer la mort d'innocents lui était fort peu agréable, car il avait toujours donné son maximum dans le sens contraire. Alors le faire avec ses compagnons ? C'était déjà presque arrivé... et même si sa sœur devait s'être réveillée à présent, le médecin de l'équipage lui assurant de toute son expertise que son inconscience ne serait que temporaire, il avait son sang sur les mains. Il l'avait blessée, alors même qu'elle croyait affronter une menace. Comment aurait-elle pu percevoir ce grand frère qui avait tant changé, s'étant mué en une brute à peine capable de contenir les sentiments le fustigeant sans cesse ? Cet homme brutal et prompt à s'emporter, capable de provoquer bien plus de mal que de bien ? Non... il ne voulait pas lui infliger ça. Il se doutait que sa lettre ne serait pas reçue avec unanimité auprès des Dokugan. À dire vrai, il imaginait fortement que les réactions seraient négatives. Ils ne pouvaient pas comprendre ce qu'il ressentait... ils ne pouvaient pas concevoir la peur qui le rongeait à la simple idée de rester près d'eux un instant de plus.
Toujours était-il qu'il venait d'éconduire brutalement l'homme en train de s'affairer à nettoyer les ustensiles qu'il utiliserait sans doute pour lui préparer à manger... se rendant compte du caractère violent de sa propre réaction, le Coffe parvint à regagner un peu de calme, respirant profondément, avant de reprendre d'une voix plus mesurée dans laquelle perçait une certaine humilité.
- Désolé. Je suis un peu tendu, reprit-il d'un ton pénitent. C'est juste un sujet que je ne veux pas aborder.
Il soupira, espérant ne pas avoir froissé outre mesure l'homme parti pour lui préparer de quoi se sustenter. Pour le coup, ce n'était pas par intérêt, mais bien par principe. Des principes qui, bien que mis à mal, restaient les éléments constituant la barrière que Heziel opposait constamment à cette partie de sa psyché avide de chaos. Comprenant que socialiser un peu, à défaut d'être sa volonté, ne pouvait pas lui être néfaste, il tenterait alors de reprendre la conversation de son côté.
- Ce n'est pas dur de survivre sur cet océan avec un équipage pareil ? Demanda-t-il.
Oh, il avait lui-même une expérience fort complète en la matière... à dire vrai, il s'attendait un peu à une certaine réponse.
ⒸHeziel Coffe
Heziel aide Ozwig pour la vaisselle, mais il s'agace plus vite que prévu. Il se braque lorsque le pirate mentionne Kain, arrête sa besogne et va s'asseoir avant de tapoter nerveusement sur la table. Il se calme graduellement, comprenant son impolitesse, puis reformule. Il tentera de continuer la discussion par la suite.
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Jeu 22 Fév - 11:33
Ozwig, capitaine des Scrutty Monkeys, non primé.
Si Ozwig fut légèrement déstabilisé par le ton sec de son interlocuteur, il prit le parti de ne pas renchérir à ce sujet, comprenant que d'une manière ou d'une autre, ce sujet ne plaisait guère à Heziel et s'avérait sensible. Cette théorie fut supportée par les précisions désolées de son interlocuteur, qu'il accueillit d'un haussement d'épaules maussades tout en se concentrant sur la tâche qu'il achevait. Tant pis pour le carrelage : il passerait un coup de serpillière dans l'après-midi... Peu de temps avant qu'Ailshea et les autres ne viennent y semer à nouveau chaos et désolation. Ainsi donc, il se dirigea vers le frigo et en tira une grosse casserole, qu'il vint déposer sur le feu. Il l'y laissa mijoter, non sans humer au préalable la fragrance sucrée qui s'en dégageait, comme pour s'assurer qu'aucun de ses subordonnés ne lui avait joué de sale coup. Non, c'était parfait... Il resta même un instant silencieux et parfaitement immobile, paupières closes, à admirer les fragrances entrelacées qui aveignaient ses parois nasales pour s'y déposer avec une exquise lenteur. Parfait... D'ici quelques minutes, le plat serait absolument prêt. Il replaça le couvercle sur la casserole tandis que le Coffe lui soumettait une interrogation simple et sans détour, mais qui n'allait pas sans remémorer dans l'esprit du capitaine tout un tas de souvenirs et de moments plus ou moins bienheureux aux côtés de ses compagnons d'infortune. Il ne tarda guère à pivoter, croisant les bras et déposant son bassin contre un meuble proche avant d'apporter une réponse lassée et horripilée.
-Ce ne sont pas de mauvais bougres, mais... j'admets que c'est pénible. D'autant qu'ils ne manquent jamais une occasion pour s'attirer des ennuis, tant avec la marine qu'avec d'autres équipages... Leur goût pour la bouteille nous a déjà précipité dans des ennuis colossaux et bourbeux.
D'autant qu'en règle générale, lui-même ne prenait que très partiellement part aux échauffourées qu'ils généraient si allègrement... Ce qui expliquait, de facto, son manque de renommée et la prime inexistante qui trônait au-dessus de lui en guise d'épée de Damoclès. Dans cet équipage, ça n'était pas la hiérarchie qui signifiait la dangerosité de tout un chacun : c'était leur penchant sur l'alcool, leur ivrognerie latente et crasse, leur potentiel en terme d'ingurgitation et les insanités qui pouvaient en naître. Le noiraud fut ébranlé par un court soupir avant de retrouver une pleine concentration, qu'il destina à son invité. L'homme avait une sale mine, semblait à bout de force, et c'était précisément pour cela qu'Ozwig était allé à l'essentiel en récupérant un plat quasiment achevé, qu'il n'avait plus qu'à réchauffer : par pudeur, et par souci d'efficacité. De toute manière, le simple fait de constater le côté las et irascible du Coffe le poussait à établir un constat certes simple et évident, mais néanmoins fataliste et incontournable. Le cuistot ne pouvait pas rester, cette nuit... S'il le faisait, il serait inévitablement confronté aux ripailles alcooliques de ses subalternes qui ne l'étaient pas moins, chose qui risquait lentement mais sûrement de le dégoûter définitivement de la piraterie !
-C'est assez basique, mais... J'essaye de cuisiner sainement, en vérité. Ca, c'est un sauté de poulet au miel... Avec un peu de tomate, des oignons, et du soja.
Il fallait bien que quelqu'un sache se montrer raisonnable, mesuré, voire paternel à bord de ce navire débauché et dévoyé. C'était donc tout naturellement qu'il s'était orienté vers le labeur de cuisinier, quand bien même il ne s'y épanouissait pas nécessairement, par strict sens du devoir... A tout le moins lorsqu'il n'était pas embesogné par son travail de supérieur et par les nettoyages incessants qu'il devait prendre en main, jour après jour, afin de maintenir leur pauvre navire à tout le moins en état de voguer.
Laera, navigatrice des Scrutty Monkeys, primée à 41.000.000 berrys.
La porte de la cuisine s'ouvrit faiblement et une figure plus que cadavérique, plus pâle que la plus propre des porcelaines, s'y immisça finalement en chancelant dangereusement. Assurément fébrile, elle prit bientôt appui sur les murs pour progresser péniblement jusqu'à l'évier. Son capitaine s'avança jusqu'à elle, non sans être profondément dépité, et lui offrit un appui salvateur pour lui permettre de progresser plus sûrement, tout en la rabrouant encore plus sèchement que les autres membres d'équipage.
-Tu es complètement irresponsable... Tu as encore bu dans le verre d'Ailshea, non ? -Oui... Mais... J'ai confondu... -Tss.
Lorsqu'elle parvint enfin à atteindre son objectif, elle ouvrit le robinet et avala une incommensurable rasade d'eau avant d'en tartiner son visage, comme pour tenter de récupérer un tant soit peu de sobriété. Ozwig, quant à lui, pivota pour faire les présentations qu'elle n'avait elle-même pas pu initier, trop occupée à dévisager son objectif ultime, comme si Heziel lui-même n'avait jamais véritablement existé.
-Laera. Elle ne... Tient pas l'alcool.
Sacrée malédiction, pour la navigatrice des Scrutty Monkeys, qui se faisait quasiment continuellement embrigader par Ailshea et qui, de ce fait, passait des journées interminables à se plaindre de maux de têtes insupportables. Autant dire qu'elle ne tenait que très rarement la barre : tout simplement car elle n'était pas franchement en état de le faire, à l'accoutumée. Cela étant, cela ne l'empêchait pas d'être assaillie de remords inlassablement, chose qui la poussait, contrairement au reste des ivrognes qui leur servaient de camarades, à fréquemment prêter main forte à son capitaine pour remettre en ordre les champs de bataille que les fêtards laissaient derrière eux. Elle se redressa finalement et, à demi-éveillée, accorda à Heziel un bref signe de la tête tandis que son capitaine s'en retournait aux fourneaux.
-Tu veux manger quelque chose ? Il y en a plus qu'assez pour deux.
Comme elle acquiesçait et se dirigeait dangereusement vers l'une des chaises pour y prendre place, Ozwig entreprit de placer devant les deux cadavres assiettes, verres et couverts ainsi que de leur apporter une carafe d'eau, qu'il rinça généreusement afin de leur éviter une bien mauvaise surprise. Puis il ôta la casserole du feu où elle bouillait furieusement et leur servit une portion plus qu'abondante de son petit plat mijoté, conscient que l'un comme l'autre devaient très certainement se sentir capables d'avaler un bœuf.
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Jeu 22 Fév - 13:17
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Le mormoilnien fut rassuré de constater que sa petite incartade aux règles de bienséance élémentaires n'avait pas provoqué plus de retrait que cela chez son interlocuteur : d'un autre côté, c'était passablement compréhensible. Il avait affaire à un autre forban, un pirate, un aventurier des mers qui avait sans doute déjà composé avec bien pire affront qu'un simple refus de répondre accompagné d'une remontrance. De plus, il avait mis un peu d'eau dans le vin en nuançant ses propos par des excuses relativement promptes à venir considérant son état psychologique actuel, ce qui avait sans aucun doute aidé le boucanier à ne pas lui en tenir rigueur... ou tout du moins, à ne pas lui montrer. De là où il était, le pugiliste concentra son odorat sur l'agréable odeur qui s'élevait de l'ustensile de cuisine extirpé du frigo. Certes, un plat réchauffé n'était pas le top de la qualité, mais à ce niveau là la nature avait toujours été clémente avec le cuistancier des mers : si il s'échinait toujours à fournir des plats monumentaux à ses amis, camarades et autrefois à ses clients, il s'était toujours contenté de peu pour sa part. Son don inné pour la gastronomie ne l'avait point doté d'un orgueil culinaire dément ou de quelconques standards : de la nourriture restait de la nourriture, tant qu'elle était comestible sans danger... alors de la nourriture comestible et offerte si généreusement n'aurai su s'attirer ses foudres.
De plus, il devait reconnaître que les fragrances qui s'échappaient de la casserole en train de chauffer étaient fort agréables. Du poulet, du miel... en l'espace de quelques instants, il avait reconnu la composition du plat, alors même que son interlocuteur se retournait vers lui, lui donnant raison. Comme il s'y attendait, Ozwig était passablement las, sans pour autant perdre le nord, du comportement de ses camarades... c'était quelque chose de compréhensible. Il avait lui même du régler pas mal de situations causées par des Dokugan trop peu prudents, trop enclins à se jeter dans la gueule du loup, trop friands de sensations. Finalement, cela leur faisait un nouveau point commun : superviser une bande s'attirant des ennuis plus vite que son ombre n'était pas de tout repos. Laissant un peu de nostalgie filtrer de son masque neutre, le Coffe repensa une énième fois à ses camarades avant de secouer mentalement la tête : il fallait qu'il arrête si il voulait avancer.
- Je connais ça, moi aussi... assura-t-il juste suite à la prise de parole du capitaine, laissant le silence planer par la suite.
Au moins, ils s'en étaient tirés jusque là. C'était tout ce que le noiraud pouvait leur souhaiter pour l'avenir. De son côté, c'était assez flou... il avait conscience d'être primé, en plus d'être considéré comme le premier homme d'un équipage qui ne cessait de défrayer la chronique partout où il passait. Les temps à venir allaient s'avérer dangereux, pleins d'embûches et potentiellement mortels... aussi devrait-il progresser avec prudence. Ce n'était pas gagné, loin de là : cette chose qui grognait sans cesse en lui comme un chien fou mordillant les barreaux de sa cage ne lui laisserait que peu de place pour la subtilité et la discrétion. Il en était tout à fait conscient... ce qui ne l'arrangeait guère, en réalité. Les pulsions restaient les mêmes. Intenses, sporadiques... avides. En l'occurrence, le parfum de sa pitance prochaine avait un effet à double-tranchant : en résonance avec ses instincts les plus animaux, elle le tiraillait comme le fumet d'une proie fraichement blessée aurait attiré un félin... mais elle avait également le mérite de lui mettre un peu de baume au cœur, ce qui renforçait sa détermination. Il était loin d'avoir abandonné son corps à cette présence monstrueuse. Il devait garder cela en tête.
- Je ne suis pas en position de me plaindre, constata-t-il simplement face à la simplicité présumée du plat, qu'il avait correctement identifié. Et même si je l'étais et que c'était mérité, je ne le ferais pas. C'est déjà généreux de me nourrir.
Pour la première fois depuis quelques jours, un léger sourire vint se figer sur ses lèvres, l'espace de quelques instants. En ces paroles qu'il avait prononcées sans trop y penser, il se retrouvait... il retrouvait l'homme qu'il voulait être et l'homme qu'il avait toujours été avant son désastre personnel. Tout espoir n'était pas perdu... non. Après tout, c'est pour affronter ses démons qu'il était parti en solitaire. Si, sous certains aspects, cela correspondait parfaitement à une fuite, sous d'autres il s'agissait avant tout d'une façon bien à lui de mener cette bataille.
Le Coffe fut tiré de sa réflexion par l'arrivée dans la pièce d'une nouvelle tête : une jeune demoiselle aux allures cadavériques, pâlichonne comme un édredon dans la chambre d'un nobliau, aux longs cheveux bleus-verts et aux vêtements de moussaillon typiques dans l'idée mais chics dans la réalisation. Tâtonnante, peu sûre de sa démarche et visiblement épuisée, elle fut rapidement aidée et soutenue par Ozwig qui semblait tout à fait contrarié et attristé de la voir dans cet état. Quelques remontrances suffirent pour que le pugiliste ne comprenne qu'il s'agissait d'une nouvelle victime du comportement trop festif de la troupe, à ceci près que le leader de cette dernière semblait tout particulièrement sec vis-à-vis de son dérapage. Puis l'explication vint naturellement alors que la jeune femme s'abandonnait au robinet pour s'y désaltérer, l'ignorant au passage, sans doute trop occupée par son état pour le saluer proprement. Elle ne tenait pas l'alcool... ce n'était clairement pas une bénédiction dans un environnement pareil.
- Pas pratique, souligna-t-il sans moquerie.
Sur ces mots, la demoiselle fut redirigée vers une chaise adjacente à la sienne, venant s'y échouer sans plus de cérémonie. Bien vite, une odeur d'alcool relativement forte vint chatouiller les narines du cuistot... du moins, plus forte que l'air vicié ambiant. La belle empestait effectivement. Qu'avait-elle donc bu pour être dans pareil état après un verre ? Du moins suggérait-on ici qu'elle n'en avait consommé qu'un... il devait y avoir des mélanges pas très catholiques dans l'affaire. Bien vite, la table fut dressée sommairement par le cuisinier de cet équipage étrange et accueillant, avant qu'une large portion de la casserole ne finisse à son tour dans l'assiette qui était réservée au brun. Ce dernier ne détailla même pas la tête que le plat avait : tout ce qu'il voyait, c'était de l'énergie en barre, au même titre que le pichet d'eau serait salvateur pour sa gorge sèche. S'emparant des couverts, il riva ses yeux sur son dîner.
- Bon appétit, déclara-t-il solennellement.
Puis il piqua de la fourchette une première fois, découpant un morceau de volaille avant de le porter à sa bouche. Ce n'était pas mauvais... non, c'était même plutôt bon, en réalité. Mastiquant consciencieusement, il fut rapidement rattrapé par son appétit et commença à accélérer le rythme, dégustant bientôt à pleines dents le plat qui lui était offert, l'engloutissant littéralement sur la fin. C'était tellement agréable... il ne s'était toujours pas habitué à ce nouveau corps qui quémandait plus d'énergie que l'ancien, comme si... comme si il devait manger pour deux. Ce qui était un constat relativement horrifiant, si l'on considérait qu'il avait probablement "quelque chose d'autres" au fond de lui. Bientôt, il ne resta plus rien dans son assiette et il ponctua son repas par une grande rasade d'eau, buvant d'une traite le verre qu'il venait de se servir avant de pousser un soupir satisfait mais pudique. Cette boustifaille avait eu l'effet bienfaisant de lui remonter un peu le moral, en plus de le revigorer très certainement : bien entendu, une bonne nuit de sommeil aurait-été le luxe ultime, mais il avait encore de la route à faire avant de se reposer. Cela étant, il devait toujours se ménager un peu les mollets. S'asseoir lui avait fait du bien, mais ses muscles étaient encore fatigués et s'allonger quelques temps ne lui aurait pas fait de mal.
- C'était... vraiment bon. Merci, dit-il en opinant du chef en direction du meneur des Scrutty Monkeys. Et amplement suffisant. Si ça ne gêne pas, je vais juste me caler dans un coin quelques temps, histoire de me refaire les jambes. Une petite heure devrait suffire.
Attendant une réponse de la part de son homologue cuisinier, la route de Heziel était toute tracée : il se reposerait une petite heure avant de repartir... sans vraiment savoir où il irait. La première île ferait l'affaire pour se reposer quelques temps, réfléchir et peut-être trouver un moyen de commencer à exorciser ce mal qui le rongeait. Dans tous les cas, il ne pouvait pas rester ici : il aurait fait une bien piètre compagnie pour ces insouciants forbans, en plus de représenter un danger non négligeable pour eux en cas de dérapage. Avoir la gueule de bois n'aidait certainement pas à se défendre, en tout état de cause.
ⒸHeziel Coffe
Heziel sociabilise un peu, accueille l'arrivée de Laera de manière neutre, puis dévore son plat et boit un grand verre d'eau avant de remercier Ozwig. Il ira ensuite se caler dans un coin pour se reposer une petite heure, si le capitaine lui indique où aller / lui confirme qu'il peut se poser quelque part.
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Ven 23 Fév - 15:23
Ozwig, capitaine des Scrutty Monkeys, non primé, et Laera, navigatrice des Scrutty Monkeys, primée à 41.000.000 berrys.
Ozwig s'en retourna au nettoyage de la cuisine tandis que les deux forbans dégustaient, ou plutôt dévoraient son plat. Il s'y était attendu, à en voir leurs mines cadavériques : Laera avait l'alcool en guise d'excuse mais Heziel, quant à lui, avait dû en voir pour arriver sur leur navire dans un tel état... En même temps, s'il s'était perdu sur Grand Line, c'était plutôt compréhensible. Ne souhaitant guère incommoder son invité de questions indiscrètes puisque ce dernier s'était déjà montré hermétique à l'idée d'une discussion aussi profonde, le capitaine des Scrutty Monkeys frotta et récura avec assiduité jusqu'à ce que les couverts puissent retomber dans les auges vides. Là-dessus, il s'empara d'une pile d'assiettes impeccables qu'il ramena jusqu'à un placard proche tout en recueillant les compliments dont il faisait l'objet avec un sourire satisfait. Petit-à-petit, il pouvait se lancer dans des recettes de plus en plus élaborées, même si son niveau n'était assurément pas celui d'un professionnel... C'était une bonne chose, au final, que d'avoir un avis d'un forban extérieur à son groupe d'amis, qu'il pouvait estimer être biaisé et subjectif lorsque leurs papilles n'étaient pas simplement anesthésiées par les quantités faramineuses de breuvages qu'ils étaient capables d'engloutir jusqu'à noyer leur soif inextinguible. Lorsque le noiraud fit part de son intention d'aller se reposer un petit peu, le capitaine de la bande ne put qu'acquiescer d'un signe de la tête avant d'indiquer Laera d'un bref mouvement, s'en retournant à ses corvées interminables.
-Bien sûr. Laera va te montrer une cabine vide. Tu peux y rester autant que tu veux. -Bieeeen.
La jeune femme, qui venait à son tour de terminer son assiette, se redressa en rétablissant un équilibre précaire puis, avec lenteur, s'approcha de son capitaine. Ce dernier, distraitement, lui tapota le front et, d'un coup d'un seul, un spectacle surprenant et désarçonnant eut lieu. Elle sembla récupérer des couleurs, reprit une posture plus droite, plus franche et plus décidée. Elle poussa un profond soupir de satisfaction tandis qu'Ozwig, de son côté, se mettait simplement à bailler, faisant fi de la métamorphose incompréhensible de la navigatrice qui, tout sourire, pivota vers Heziel pour lui indiquer la marche à suivre.
-Viens. Je passe devant.
Elle prit de l'avance d'un pas guilleret, virevoltante au-dessus des saletés et des déchets avec une grâce jusque-là indéniablement insoupçonnée. Elle l'entraîna dans les entrailles de leur navire puis, finalement, l'amena jusqu'aux quartiers des matelots où elle ouvrit une porte, dévoilant une cabine plutôt sommaire, qui n'avait pour seuls meubles qu'une armoire et un lit simple. A priori, c'était le strict minimum pour que leur invité puisse passer une nuit correcte et reposante... D'autant plus que l'endroit était déserté des poivrots, qui passaient plutôt le plus clair de leurs temps dans les cuisines ou dans leurs chambres respectives. Ici, pas d'odeur rance ou alcoolisée qui collait aux murs : jusque quelques fragrances délicates d'encens qu'Ozwig allumait de temps à autres, comme pour essayer de chasser désespérément les mauvais esprit qui habitaient ses subordonnés et les forçait à agir de manière si impudique et irrationnelle. De facto, la jeune femme inviterait le cuisinier à prendre ses aises avant de lui fausser compagnie, s'en retournant à la barre qu'elle avait bloqué la veille pour mener le navire à bon port : ils avaient encore beaucoup de trajet à faire avant de parvenir à leur prochaine escale... Dans tous les cas, Heziel pourrait effectivement trouver dans cette chambre modeste un havre de paix tout-à-fait rassérénant : à l'abri et à l'écart du pont, cette petite cabine l'isolerait de tous les bruits parasites qui pourraient éventuellement émaner de Blushton et des autres. Cependant, ce repos ne serait guère éternel, et il serait tôt ou tard tiré de son sommeil plutôt brusquement : le navire se mettrait à secouer violemment, à tanguer presque aussi aléatoirement que les pauvres hères qui y vivaient et passaient de beuverie en festivités de toutes sortes. Autant dire que c'était là le début des ennuis... Et il aurait la certitude ferme lorsqu'il parviendrait à l'extérieur.
Sur le pont, il pourrait observer Ailshea et les autres, affolés, courant de droit à gauche en évitant d'être happés par des vagues titanesques générés par des explosions qui n'en finiraient plus de retentir aux côtés du navire pirate. Au loin, une embarcation de la marine s'évertuerait à les canarder tandis que Laera, d'une main ferme, tenterait de les tirer de ce bourbier. Ozwig, quant à lui, montrerait une habileté phénoménale en bondissant du pont pour repousser les projectiles les plus menaçants de coups de pieds experts...
Ozwig est lvl 33.
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Ven 23 Fév - 17:26
Begining of the Journey
Suite à un accord de la part du pirate auquel il s'adressait, le Coffe fut relativement surpris de la façon dont ce dernier concevait le plan : qu'il fut accompagné de la demoiselle ne l'aurait aucunement dérangé en d'autres circonstances, cependant... elle tenait à peine debout ! Même si le repas avait fort certainement été salvateur et utile en termes physiques, il ne pouvait décemment pas accomplir des miracles. À moins que les effets de la cuisine ne furent plus lents à se dévoiler chez lui, ou moindre à cause de sa sobriété... en tout cas, Heziel se voyait mal soutenir la demoiselle durant tout le trajet. Elle avait déjà eu les plus grandes difficultés du monde à s'appuyer sur les parois, avant d'être finalement secondée et soutenue par son leader... allait-elle réellement réussir à le guider au travers des tréfonds de leur caravelle ?
Visiblement, le destin était farceur et il se fit un malin plaisir de rendre caduques les interrogations du Coffe à ce sujet. Alors que Laera titubait bêtement et faiblement en direction de son capitaine, ce dernier se contenta de l'accueillir d'une tape légère sur le front, sans même lui donner plus d'attention que cela. Alors, ce qui pouvait aisément être considéré comme un miracle biologique se produisit. La navigatrice reprit des couleurs instantanément. Sa posture se raffermit. Son maintien devint plus stable, ses yeux moins hagards. Fraiche comme une fleur en pleine rosée du matin, elle dévoila une facette bien plus agréable et heureuse de sa propre personne. De son côté, Ozwig s'était mis à bailler, sans pour autant que cela fut excessif... néanmoins, cela n'échappa pas au cuistancier : il n'avait pas montré le moindre signe de fatigue depuis tout à l'heure et voilà que suite à ce contact prodigieux, il se laissait aller.
- Je suis, affirma-t-il en emboîtant le pas à une Laera désormais pleine d'énergie.
Il ne fallut pas longtemps à la belle aux cheveux marins pour l'amener là où il était supposé se reposer : une cabine somme toute banale, mais disposant du nécessaire. Un lit, une armoire, une pièce fermée. Avançant d'un pas relativement lourd auquel il n'était pas encore totalement habitué, laissant le plancher grincer sous ses pas, appréciant pleinement les délicates saveurs olfactives qui lui étaient offertes par l'encens disposé là avec parcimonie, le brun était partiellement apaisé. Cet endroit conviendrait, sans aucun doute. La nourriture qu'il digérait déjà, cet accueil humble et simple, ce petit refuge... ça avait le don de repousser ces grognements qui le fustigeaient sans cesse. Il serait certainement plus rasséréné une fois qu'il se serait allongé sur le lit, ce qu'il fit après avoir remercié sa guide.
Se laissant choir sur le matelas qui lui était offert, provoquant un petit bruit au passage, il s'allongea finalement avant de regarder le plafond. Il allait pouvoir se reposer. Bien sûr, il aurait pu penser que quelque chose clochait avec ces pirates, qu'ils auraient pu tenter de s'en prendre à lui dans son sommeil... néanmoins, sans doute à cause de la crainte qu'il nourrissait lui même envers ce qui l'habitait, il n'avait pas peur de cette éventualité. Il avait même tendance à penser que si ces matelots réveillaient la bête, ils le paieraient plus cher que lui... une pensée qui le figea d'horreur quelques instants avant qu'il ne détourne ses pensées vers autre chose. Comment Ozwig avait-il pu prodiguer pareil rétablissement à sa comparse ? Sans doute l’œuvre d'un fruit du démon. Heziel avait remarqué que non contente d'être désormais fringante, la membre de l'équipage refoulait moins la gnôle que précédemment. À dire vrai, une petite odeur se dégageait encore d'elle, mais elle ne lui rabrouait pas les narines lorsqu'elle parlait où qu'elle soufflait : le cuisinier en avait conclu que ses vêtements étaient encore imprégnés de la sueur typique d'une descente alcoolique, expliquant ce parfum peu agréable. Pour sa part, la belle semblait totalement guérie de sa gueule de bois : un pouvoir permettant de traiter spécifiquement ce cas-là... ou peut-être un pouvoir plus grand encore, offrant un rétablissement prompt à celui qui en était la cible, en provoquant une fatigue chez l'utilisateur. En tout cas, dans un cas comme dans l'autre, cela expliquait la survie de cet équipage constamment dans le mal sur un océan aussi dangereux que Grand Line.
C'est sur ces réflexions qui ne le menaient qu'à d'autres suppositions sans pour autant se montrer inutiles que le brun commença lentement à glisser dans un sommeil léger, destiné à être court et à lui donner juste assez de batteries pour reprendre la route durant de longues heures. Prochaine étape, le départ, une heure plus tard.
Du moins le pensait-il alors.
Lorsque le navire tangua brutalement, le brun manqua de tomber du lit, qui était lui même relativement emporté par la secousse. Fort heureusement, la détonation ainsi que le mouvement subit lui permirent de se remettre rapidement d'aplomb. Combien de temps s'était écoulé ? Pas très longtemps, à son sens : il se sentait refait, comme pour une sieste d'une quinzaine de minutes. Fronçant les sourcils, son cerveau fit rapidement le tour des possibilités... et c'est ainsi qu'il se releva en vitesse avant de se diriger en dehors de sa cabine, une seconde secousse l'envoyant contre un mur proche sur lequel il se rattrapa avec ses mains.
- Putain de merde, lâcha-t-il en continuant sa route, courroucé, un mal de tête poignant le saisissant à nouveau.
Satané haki de l'observation... même si il sentait qu'il appréhendait de mieux en mieux ce fluide, il ne cessait de le mettre dans des situations inconfortables. En moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire - et juste assez pour se souvenir de la topologie du navire qu'il avait préalablement parcourue - le pugiliste se retrouva sur le pont du navire. Comme il l'avait anticipé, il découvrit avec une anxiété froide les membres de ce joyeux équipage courir en tous sens, paniqués, esquivant des gerbes d'eau colossales provoquées par l'explosion et l'impact de boulets de canon dans l'eau à quelques mètres à peine de la coque. Pestant à nouveau, le noiraud observa en tous sens jusqu'à trouver au loin un signe de bien mauvaise augure : un navire de la Marine, en train de faire feu. Un navire de guerre.
- Ozwig ! tonna-t-il pour couvrir le bruit des détonations, en vain.
Il repéra rapidement le capitaine, en train de défendre chèrement son navire et les hommes et femmes sous sa juridiction d'un jeu de jambe exemplaire. Ayant lui même recours à ce genre de méthode pour dévier les tirs d'artillerie standards, Heziel du reconnaître qu'il se débrouillait vraiment bien... ses frappes, sèches et précises, repoussaient les projectiles avant qu'ils ne puissent exploser. Néanmoins, il ne tiendrait pas éternellement seul à ce rythme. Les bâtiments de guerre de la toute puissante Marine mondiale étaient équipés de bien plus de puissance de feu que ce qui était actuellement dévoilé, et pour cause : le vaisseau ennemi arrivait de face, n'usant que de ses armes frontales pour faire feu. Si il parvenait à toucher la caravelle, il la ralentirait certainement... pouvant ainsi être manœuvré de profil, avant de libérer un enfer de tirs qui réduirait en charpie cette bicoque marine et ses occupants en moins de temps qu'il n'en aurait fallu à un steak pour être cuit au bleu.
- Air Gatling ! Vociféra-t-il en se jetant dans le sillage de son compère, ciblant un nouvel arrivage de projectiles.
Très vite, les boulets furent réduits en miettes par l'impact brutal entre leur propre masse et une barrière invisible, qui n'était en réalité autre qu'une manifestation du frappe-vent de Heziel. Ce dernier, agitant ses bras à grande vitesse comme si il criblait de coups de poing une cible à bout portant, avait généré plusieurs projectiles d'air ayant sensiblement la même puissance que ses propres coups. Par la suite, il trancha le nuage de fumée ainsi constitué par les explosions aériennes en chaine d'une lame d'air épaisse et puissante... offrant à nouveau la vision au camp des forbans sur ce qui se passait du côté du navire gouvernemental. Se propulsant au niveau du mât sans piper mot, le Coffe s'érigea droit comme un piquet au sommet du poste de vigie avant de darder la bijou de technologie militaire de l'ordre souverain de ses prunelles acérées. Au fond de lui, les grognements s'étaient changés en ronronnements peu amènes, comme si cette partie sauvage de lui se réjouissait d'une telle rencontre. Inconsciemment, un rictus mauvais s'était figé sur ses traits alors que ces pensées brûlaient dans ses réflexions comme autant de fers chauffés à blanc : oui... ceux là, il pouvait les combattre. Il pouvait se déchaîner sur eux. Il pouvait les mettre en miettes, en morceaux... il ne leur devait rien. Pire, ils tentaient de s'en prendre à ceux qui l'avaient accueilli. Il pouvait...
Secouant la tête, grognant ostensiblement alors que les tréfonds de son esprit jubilaient dans une haine irrationnelle. Il devait d'abord tenter d'en savoir plus : il continuerait de mettre à mal les assauts de la Marine en compagnie du cuisinier de bord, ce qui aurait tôt fait d'user la patience de ses représentants : ils passeraient sans doute à la vitesse supérieure. Compétences uniques, éventuels fruits du démon, avantage technologique... il lui fallait en savoir un peu plus avant de se jeter à corps perdu dans la bataille. Du moins c'est ce dont il tentait de se convaincre : ses instincts, eux, lui disaient de se propulser en direction de ce transport armé et massif. De le couler, de le percuter, de le renverser... d'en faire un tableau d'art moderne. Il n'était d'ailleurs pas certain que sa volonté reste intacte : ses jointures des mains blanchies, les dents serrées, les yeux grand ouverts, un grognement remontant du fond de sa gorge, Heziel n'était clairement pas au top de son self-control.
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HRP :
Spoiler:
Heziel conjecture sur le pouvoir de Ozwig (vu avec le MJ selon les observations possibles à faire), puis s'endort. Il est réveillé peu de temps après. Son Haki de l'observation s'active sous le rush et il remonte sur le pont. Il détruit une salve de boulets, coupe la fumée avec son frappe-vent, puis va observer d'un meilleur point : le poste de vigie. Il cherche à voir si il peut reconnaitre des gradés (personnellement et hiérarchiquement), et reste pour l'heure dans l'expectative d'un nouvel assaut dévoilant plus de cartes de ses ennemis. Néanmoins, la patience n'est pas exactement son fort, là, tout de suite.
Techniques utilisées : Air Gatling (Gatling Aérienne) (lvl 30) : Enchaînant très rapidement de nombreux Barometer, Heziel est capable de faire pleuvoir les coups à distance sans perdre en efficacité. Le bruit dégagé par les mouvements rapides et puissants de ses poings fait penser à une arme à feu à haute cadence de tir.
Airblade (Couperet d'Air) (lvl 40) : En frappant violemment dans une direction du tranchant de la main, le Coffe est capable de produire grâce à son frappe-vent une "lame de vent". Cette dernière, plus épaisse et moins "tranchante" que celle produite par un épéiste, est plus semblable à un Rankyaku créé par la simple puissance physique de Heziel.
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Sam 24 Fév - 20:42
Ozwig, capitaine des Scrutty Monkeys, non primé, et Ailshea, membre des Scrutty Monkeys, 163.000.000 berrys.
Ozwig retomba habilement sur le bastingage, non sans pousser un juron en tentant précipitamment de retrouver son souffle. Tant que les autres étaient dans cet état, il devait s'occuper de maintenir le navire en sécurité seul : hors de question que le moindre projectile vienne menacer l'intégrité de son embarcation de la sorte... Cependant, une autre salve s'envolait déjà, menaçant de s'abattre plus furieusement que les autres : il ne devait pas s'engourdir et devait maintenir l'effort aussi puissamment que possible, jusqu'à ce que Laera réussisse à les sortir de cet enfer. Le navire du Gouvernement Mondial les avait remarqué sans le moindre mal, et la sobriété plus que relative des trois membres d'équipage alors présents sur le pont avait été une aubaine pour les mouettes qui n'avaient pas tardé à se jeter sur l'occasion dans le but de précipiter les quelques Supernovas qui se trouvaient là derrière les barreaux. Le noiraud, quant à lui, ne s'était rendu compte de la situation que bien trop tardivement : quand la navigatrice l'en avait informé, à vrai dire, après qu'elle l'ait constaté de ses propres yeux... La virulence et la soudaineté de l'attaque ne faisait aucun doute : ces émissaires de cette prétendue justice voulaient les expédier par le fond, et éventuellement repêcher les quelques chanceux qui n'iraient pas nourrir les poissons. Au moment où le capitaine s'apprêtait à s'en retourner dans les cieux, une pluie de projectiles pour le moins étranges se fraya brusquement un passage, éclatant les boulets qui les menaçaient à mi-distance. Surpris et désarçonné, l'homme écarquilla ses paupières et pivota juste à temps pour remarquer Heziel qui, tout en prenant appui dans les airs, s'en retournait sur le poste de vigie, probablement dans le but d'en savoir un petit peu plus quant à l'identité de leurs assaillants. Soufflé, il considéra cela comme un léger répit : il redescendit donc de la rambarde tandis qu'Ailshea et Blushton se jetaient dans sa direction, larmoyants et angoissés.
-Steuplééé capitaine, sois sympa ! -Faut que tu le fasses ! Vu la situation, on va... Bleuuuuurg ! -Putain de... Très bien, venez !
Ozwig avait poussé un juron tandis que Blushton s'était courbé d'un coup d'un seul, lançant une nouvelle plaque de bile sur le pont. Les deux pirates ne se firent pas prier : ils se précipitèrent jusqu'à leur supérieur qui, désespéré et inconsolable, leur toucha le front sans plus attendre. Les deux forbans éméchés semblèrent immédiatement retrouver des couleurs. Pour la première fois depuis quelques heures, les nausées tenaces qui tiraillaient le bras-droit disparurent d'un coup d'un seul tandis que la jeune femme, de son côté, s'étirait puissamment avant de réceptionner le noiraud qui, a contrario, semblait envahi d'une fatigue incommensurable. Elle le déposa précautionneusement contre l'un des murs, le laissant dans une position plus ou moins propice au repos, puis orienta son regard droit vers le poste de vigie où le cuisinier était toujours bel et bien perché. La suite des événements ne se fit guère attendre.
-Laera ! Maintiens le cap ! Blushton, je compte sur toi pour la défense ? -T'inquiètes. Je reste avec Ozwig. -Parfait !
Là-dessus, la jeune femme se mit à courir en direction de Blushton qui se mit en garde, sans toutefois dégainer. Au dernier moment, alors que le pied d'Ailshea se posait sur le bout du pommeau de son épée, le sabreur tira vivement la lame de son fourreau avec une puissance démentielle, qui eut pour seul résultat de projeter la frêle combattant droit vers le poste de vigie où, après une cabriole aérienne des plus agiles, elle retomba droite et décidée, fière de ses appuis, à deux pas seulement d'Heziel sans jamais manquer de le faire chuter à son tour. Elle leva alors la tête pour le lorgner, le visage couvert de bienveillance et de sympathie, sinon d'une expression qui pouvait avoir un aspect niais et naïf, et s'exprima promptement, imaginant sans peine la surprise qu'il devait ressentir de la voir aussi alerte et efficace après la piteuse image qu'elle avait dû renvoyer d'elle.
-Salut ! Désolée pour tout-à-l'heure. Ozwig s'est occupé de moi, et... Enfin, c'est long à expliquer. Ça te dirait, d'aller voir ces gars pour leur passer l'envie de nous tirer dans les pattes ?
Là-dessus, elle fit un simple geste de la tête en direction du navire marine, comme pour enjoindre Heziel à l'y rejoindre dans les plus brefs délais. Elle ne s'élança toutefois pas pour l'instant, se contentant de savoir ce qu'en pensait le cuisinier. Celui-ci aurait peut-être des renseignements à lui fournir, quant à l'identité des fauteurs de troubles... Et c'était effectivement le cas. Car le Coffe, après une observation assidue, pourrait se rendre compte sans le moindre mal que l'une des figures présentes sur le pont des justiciers n'était ni plus ni moins que son vieil ami, le colonel Belton...
Ailshea est lvl... 35 ? (Aucune estimation précise !) Ozwig est lvl 33.
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Sam 24 Fév - 22:15
Begining of the Journey
Fixant des yeux le navire de guerre adverse, en l'attente d'une réponse et d'informations concrètes, le brun restait telle une statue sur le poste de vigie du bateau des Scrutty Monkeys. Tandis qu'une scène qui était étrange mais ne lui était pas inconnue se jouait en bas, le pugiliste discernait peu à peu des formes chez les forces du Gouvernement Mondial. Les visages se dessinaient plus clairement, les uniformes se détachaient les uns des autres... il disséquait jusqu'à la position de chacun dans le camp adverse, afin de tenter d'établir autant de liens hiérarchiques que possible. Néanmoins, très rapidement, une silhouette se distingua des autres dans le champ de vision du martialiste aguerri. Une silhouette qu'il n'avait pas vue depuis son passage de Red Line... un homme à qui l'équipage du Borgne avait dû des moments difficiles et incertains. Un homme qui semblait ne pas avoir lâché l'affaire, malgré le temps passé. Les mâchoires de Heziel se contractèrent encore plus tandis qu'un flot de souvenirs se ravivait en son esprit... des souvenirs accompagnés d'une rancœur et d'une colère nouvelles.
- Belton... siffla-t-il entre ses dents.
Ignorant le mal de tête cuisant qui accompagnait ces retrouvailles, l'ancien membre de l'équipage du Borgne fut rapidement rejoint par la svelte et acrobatique demoiselle qui s'était un peu plus tôt acharnée à lui vouer un culte. Son adresse et son habileté n'avaient plus rien à avoir avec son état précaire d'un peu plus tôt... tant et si bien que lorsqu'elle mentionna Ozwig, le Coffe comprit immédiatement que le phénomène de guérison avait été reproduit. Jetant un coup d’œil circulaire et rapide en contrebas, il ne tarda pas à remarquer le capitaine épuisé et affalé dans un coin, surveillé par son camarade ayant cessé de dégobiller ses tripes. Une personne lui avait arraché un bâillement... deux personnes de plus semblaient l'avoir plongé dans un état de fatigue bien plus poussé. En d'autres termes, il ne pourrait assurer un soutien de longue durée à ses compagnons, pas dans ce combat : ils avaient donc tout intérêt à prendre la fuite. Pour sa part, le mormoilnien ne comptait pas reculer. Pas d'un poil. Au contraire, l'envie désormais pressante d'en découdre de la manière la plus violente et expéditive possible s'agitait au fond de ses entrailles, délivrant à son corps tendu comme un ressort des vagues ininterrompues d'une chaleur sauvage et irascible, qui lui montait aux joues et aux oreilles. Les grognements se firent plus insistants, plus puissants, comme si le mal terré en lui lançait un appel au massacre.
C'est à ce moment que Ailshea fit la proposition la moins raisonnable pour le duo, mais la plus plaisante pour l'artiste martial à deux doigts de se déchaîner : lancer l'assaut, promptement et sans aucune forme de doute. Porter le combat chez l'ennemi plutôt que s'engager dans une course poursuite qu'ils auraient cependant sans doute pu remporter avec un peu de jugeote. D'un point de vue objectif, leur navire était plus petit, plus maniable, dirigé par une navigatrice qui semblait tout à fait savoir ce qu'elle faisait jusque là : avec ses capacités aériennes, le brun aurait sans doute pu gonfler à bloc la voile. Il aurait certainement pu pousser la vitesse de ce bâtiment naval à son paroxysme, l'amener à semer celui plus lourd des poursuivants. Il aurait pu aider ces boucaniers à prendre la fuite, sans demander leur reste, simplement. Cela aurait certainement été plus sage et salutaire à cette bande de joyeux lurons que de s'embourber dans une bataille qu'ils ne pourraient pas forcément gagner. Néanmoins, dans l'esprit du brun, ce choix était inexistant : il était rongé par l'envie de combattre, l'envie de se jeter dans la mêlée avec brutalité et puissance, l'envie de faire craquer les os de ses adversaires dans ses mains, de broyer leurs muscles sous ses coups. Plus proche de la bête qu'il redoutait tant que de l'homme qu'il avait été, le Coffe flirtait avec la folie furieuse qui sommeillait au fond de son être... une folie qui risquait à tout moment d'éclater, de détonner sans merci.
- Ouai, répondit-il simplement à la pirate.
Ses yeux continuèrent de fixer le gradé, brûlants d'une colère irrationnelle. Cet enfoiré qui leur avait causé du mal... ce fils de putain, qui avait ramené Arnold Saylong à Loguetown, l'obligeant ainsi à s'interposer entre le logia du grenat et ses camarades incapables de le toucher. L'amenant à être blessé de manière virulente, manquant de peu de le faire incarcérer et de provoquer une débâcle encore plus grande pour le Dokugan No Ichimi. Là où beaucoup auraient vu dans le navire de guerre un prédateur auquel échapper, le mormoilnien ne discernait qu'une énorme cible à atomiser. Oh oui. Il allait attaquer ce navire... il allait l'attaquer et le réduire en charpie, avec tous ceux qui tenteraient de l'empêcher. Il aurait la peau de Belton. Il se débarrasserait définitivement de cette épine dans le pied de ses amis. Il aurait sa vengeance : une rétribution qu'il obtiendrait dans la douleur, alors même que celui qui était alors Colonel au moment de leur rencontre ignorait certainement tout de ses émotions actuelles, aussi nouvelles que voraces. Les jambes du brun se plièrent alors qu'il préparait un décollage aussi rude que puissant.
- Ce bâtard... grogna-t-il sombrement, un sourire nerveux et carnassier fiché sur son visage.
Il n'attendit pas réellement la demoiselle pour lancer l'offensive. Dans un bond d'une force extravagante, dont la simple détente risquait fortement de faire tanguer toute la caravelle qui lui avait servi d'appui, le martialiste s'envola dans les airs à une vitesse prodigieuse. Prenant de la hauteur sur sa simple lancée, il se retrouva bien rapidement à une altitude où le vent cinglant de la haute mer lui sifflait dans les oreilles. Ses cheveux s'agitant en tous sens, ses vêtements suivant le même principe, il progresserait ainsi jusqu'au niveau du bâtiment de bataille de la Marine, s'aidant du sky walk si il le fallait. Son objectif ? Il était simple... terriblement simple. Une fois qu'il se situerait au dessus de sa cible, haut dans le ciel, il se propulserait vers elle avec toute la force possible, se préparant à écraser son poing droit ravageur sur le pont du navire de guerre. Dans le procédé, il recouvrirait ses bras de Haki de l'armement, sous la forme d'une plaque noirâtre et solide : l'un d'eux pour augmenter son offensive, l'autre pour se prémunir d'une éventuelle attaque d'opportunité... même si le choc risquait d'être totalement dévastateur pour le camp des marines si il était encaissé dans sa totalité.
L'idée de trouver Lim Focker sur ce navire ne lui avait même pas traversé l'esprit. Tant de choses n'étaient plus les mêmes. Que se passerait-il si il venait à croiser la route de la Vice-Amirale ? Serait-il alors toujours dans les mêmes prédispositions ? Aurait-il la même envie de combattre ? Même si l'humanité en lui aurait sans doute penché vers une issue alternative, un constat amer devait être effectué : actuellement, la bête prenait les commandes... et il était horriblement difficile de se défaire de son emprise une fois qu'elle guidait ses instincts les plus bas et primaires.
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Spoiler:
Heziel remarque Belton et perd doucement les pédales. La proposition est trop tentante pour lui et il cède : se jetant vers le navire de guerre tout en prenant de l'altitude, il a pour objectif de se placer au dessus de ce dernier avant de retomber lourdement et violemment afin de lui infliger un choc dévastateur pour commencer... et régler son compte au Colonel (?) par la suite.
Techniques utilisées : (SI BESOIN) Sky Walk (Marche du Ciel) (lvl 20) : Il s'agit d'une adaptation du Geppou réalisée par Heziel après son affrontement contre un agent du Cipher Pol qui possédait cette technique. Elle lui permet de marcher dans les airs comme si il s'appuyait sur des supports physiques stables, par petites propulsions.
Starfall (Chute d'étoile) (lvl 40) : Version autrement plus terrible du Spicy Meteor. Prenant drastiquement de la hauteur, Heziel se propulse ensuite vers le sol. La vitesse et la puissance accumulées rendent l'impact dévastateur, pouvant créer un cratère de plusieurs dizaines de mètres de rayon.
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Dim 25 Fév - 23:51
Contre-Amiral Belton et Colonelle Milin.
La silhouette s'était envolée trop vite, et était retombée encore plus brusquement que ce à quoi les deux hauts-gradés s'étaient attendus. Milin, qui se trouvait aux côtés de Belton, n'eut en aucun cas le temps de réagir lorsque les poings couverts de haki du Coffe défoncèrent le pont, arrachant une bonne partie des planches jusque sous ses pieds. Elle parvint néanmoins à bondir d'un coup d'un seul, s'effondrant en position couchée à quelques mètres de là tandis que plusieurs matelots, qui avaient eu la malchance de se trouver plus proches qu'elle du point d'impact, chutaient en direction de l'étage inférieur, vociférant et hurlant leur effroi. C'était arrivé bien trop vite pour que le nouvellement promu contre-amiral n'y réagisse lui-même : en revanche, il avait été capable d'anticiper l'assauts et s'était extrait de la zone ciblée en bondissant vers l'arrière, se réceptionnant habilement sur le bastingage. Il avait reconnu la tête qui venait de leur foncer dessus sans le moindre mal, tandis que celle-ci fendait les yeux... Mais il n'y comprenait rien. Ils tentaient de s'en prendre aux Scrutty Monkeys, et c'étaient les Dokugans qui ripostaient ? Ça n'était pas un mal, en fin de compte : il s'était élancé à leurs trousses pour les capturer depuis l'épisode de Logue Town... Et la bande d'alcooliques qu'il avait tenté d'attraper n'étaient ni plus ni moins que des proies opportunes. On lui reprochait son entêtement, lors même que le borgne avait officiellement dépassé les cent millions de berrys de mise-à-prix : bien des criminels étaient à la fois plus redoutables et plus renommés, à travers le Monde. De facto, Ailshea et ses sbires n'étaient ni plus ni moins que des dommages collatéraux, à l'origine, destinés à pousser le Gouvernement Mondial et plus principalement ses supérieurs directs à lui lâcher la grappe, en le laissant jouir de sa pleine liberté d'action.
Enfin, cela ne l'empêchait pas d'être lucide : il avait eu raison de poursuivre le Borgne, et il en avait la preuve éclatante sous les yeux. Heziel Coffe, qui n'était que le second de l'équipage, était d'ores et déjà capable d'user du haki de l'armement... Ces crapules possédaient un potentiel dantesque, à en croire la puissance colossale qu'il avait pu délivrer d'un coup d'un seul, et étaient encore et toujours très largement sous-estimées par les responsables des primes. Leurs faits-d'armes n'étaient assurément pas aussi prestigieux que ceux de bien d'autres ténors de cette nouvelle ère de la piraterie, certes, mais leur puissance n'en était pas moins formidable... Il fallait couper court à cette plaisanterie, et les jeter à Impel Down avant qu'ils ne sèment davantage de pagaille.
Destiny était sortie, paniquée, lorsqu'elle avait entendu et ressenti le puissant choc émanent du pont. Fusil en main, elle avait cru qu'elle tomberait sur un ennemi trop virulent, mais se retrouvait finalement face à l'un des seules membres de l'équipage du Borgne qu'elle n'abhorrait pas : c'était à peu près le seul de ses geôliers qui n'avait pas eu de comportement absolument déplacé à son égard... Même si elle ne se leurrait pas le moins du Monde. C'était un pirate, une raclure, et il prenait probablement plus de précautions à lisser son image que le reste de ses compagnons... Elle se mit momentanément en garde, tout en sachant, au vu du cataclysme qu'il avait produit, que cela n'allait pas servir à grand chose. Elle avait réussi à s'enfuir de Mariejoa tandis que Liang et Ning avaient été envoyés sur West Blue, profitant d'un manque de surveillance de la part de son grand-père, qui la croyait calmée, mais s'était faite rattraper bien plus promptement que la première fois : Belton et ses hommes lui avaient par hasard mis le grappin dessus, et s'apprêtaient à la ramener vers une base proche qui aurait pu s'assurer de son transfert jusqu'à la Ville Sainte sous bonne escorte lorsque le contre-amiral avait aperçu le navire des ivrognes, y voyant là une simple formalité qui serait vite remplie. Force était d'admettre que ça n'était probablement pas le cas, puisque cette formalité en question était en train de les aborder...
-Sutcliffe ! Retournez à l'intérieur, avec le colonel ! Dîtes-lui de vous protéger !
La demoiselle tressaillit face à l'ordre sec qui émanait de Belton. Ce dernier n'avait pas de temps à perdre : il y avait une menace sur son navire, et il devait la prendre en charge. Plusieurs de ses hommes avaient été blessés, son bâtiment avait d'ores et déjà été endommagé... Le simple fait que la bataille ait lieu ici le dépassait, mais il était grand temps de passer aux choses sérieuses. Il prit un appui ferme sur le bastingage et se jeta dans la direction du cuisinier en présentant son pied droit en avant. Il n'était pas certain de pouvoir outrepasser le haki de l'armement par sa seule force brute, mais il n'avait d'autre choix que d'essayer...
Belton est niveau 36 !
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Lun 26 Fév - 0:36
Begining of the Journey
Le plaisir malsain qu'avait ressenti le brun en atterrissant sur le pont du navire de guerre n'avait d'égal que les dégâts infligés à sa cible. Descendant des cieux comme une météorite vengeresse, le pugiliste s'était écrasé lourdement et sans merci en plein milieu du pont supérieur de l'énorme bâtiment naval, provoquant un choc puissant qui avait soufflé une bonne partie de ce dernier, ainsi que les soldats les plus proches. D'autres avaient été projetés en tous sens, blessés, assommés, envoyés valdinguer telles des poupées sous une bourrasque impitoyable et incompressible. Le spectacle dans sa globalité n'avait rien de beau, rien de joyeux... tout de cruel. Mais Heziel ne pensait pas à ça : entendre les cris n'avait fait que provoquer une sordide résonance avec la bête vociférante au fond de ses entrailles. S'enfoncer dans cette matière qu'il avait si facilement brisée n'avait fait qu'exacerber son envie de recommencer à fracasser, à percuter, à frapper. Désormais sorti du point d'impact encore fumant dans lequel de nombreux corps inanimés reposaient, le pugiliste leva les yeux et vissa son regard vers le gradé lui faisant face.
- Comme on se retrouve... lâcha-t-il avec une sorte de mépris dans la voix, mais également une certaine exaltation à l'idée d'en découdre.
Il était obnubilé par la présence du contre-amiral nouvellement promu, tant et si bien qu'il ne prêta pas attention, dans un premier temps, à ce qui pouvait se passer autour. C'est alors qu'il entendit son nom : relevant la tête, dirigeant son œil non bandé vers la porte menant à l'intérieur du colossal galion de bataille, sa pupille imprégna la forme familière d'une tête qui ne lui était pas inconnue. Ces cheveux, ce visage fin et soigné, cette silhouette svelte... cette posture de tir, qu'il avait eu l'occasion de voir plusieurs fois alors même que c'était lui qu'elle tentait d'abattre. Destiny Sutcliffe... mais que foutait-elle sur un navire pareil ? Bien vite, Belton aboya des ordres à son encontre, des ordres qui étaient visiblement censés assurer sa survie dans cette situation épineuse. Il lui accordait une certaine forme d'importance dont le brun ne comprenait pas l'origine. Il ignorait tout du lien familial unissant l'ancienne chasseuse de prime dont il avait pris soin au sein du Youthful Demon et la puissante famille des Thalassa, dont l'actuel chef siégeait au conseil des cinq étoiles. Il était à mille lieues de s'imaginer que cette jeune femme possédait ce degré crucial de valeur. Néanmoins, voir que Belton s'échinait à la mettre en sûreté alors même qu'il aurait pu lui sauter à la gorge prouvait qu'elle était déjà fort suffisamment capitale à sa mission pour qu'il risque sa peau à placer sa sûreté en premier plan. De son côté, le martialiste ne gardait aucun grief envers elle et son apparition eut le mérite de refroidir sa tête l'espace d'un instant. Un court instant.
Car bientôt, ce fut au tour de son opposant de se jeter sur lui avec promptitude, lançant en sa direction un coup de pied qui se voulait tout à fait expéditif. Une grimace haineuse se forma sur le visage du brun alors que le simple fait que le Marine ne s'en prenne frontalement à lui semblait le débecter. Cette ordure avait l'audace de le sous-estimer de façon aussi franche ? Pour qui se prenait-il exactement ? Il espérait lui foncer dessus de la sorte et s'en tirer sans problème ? Bien vite, la fureur qui habitait ses veines commença à bouillir en lui, et il se jeta lui même à la rencontre du Contre-Amiral, dans un déplacement d'une vitesse sauvage et terrible. Son objectif était de passer sur le côté de son adversaire alors même que son élan l'emmènerait vers sa position initiale, tout en lui assénant un coup d'une violence rarissime, en utilisant son haki de l'armement pour amplifier la collision : en d'autres temps, Heziel aurait toujours cherché à frapper intelligemment plutôt qu'à frapper fort. Ici, c'était totalement l'inverse. Il allait écraser Belton, physiquement. Mais le faisait-il réellement pour les Scrutty Monkeys ? N'était-ce pas pour assouvir sa simple soif de carnage qu'il brandissait son poing recouvert d'une plaque noirâtre en cet instant, en direction du thorax du représentant de la justice ?
- BELTON ! Rugit-il alors qu'il allait porter son coup.
Il allait le frapper. Il allait le frapper tellement fort qu'il lui ferait regretter de s'être pointé ici. Oh, ouai, cette idée lui plaisait beaucoup. Beaucoup trop. Encore novice dans la gestion de ces émotions qui détonaient dans son cœur comme autant de bâtons de dynamite, le brun n'avait absolument aucune expérience en la matière. Ce nouveau corps, ces nouvelles sensations, à la fois terrifiantes et exaltantes... il y avait quelque chose de satisfaisant, d'enthousiasmant même, à se livrer à pareille dévastation. Il y avait une complétude dans ce sentiment qui lui faisait du bien, à l'image d'une drogue instillant son poison dans ses neurones, lui faisant l'espace d'un instant oublier le fardeau sur ses épaules. Pour la première fois de sa vie, le Coffe prenait un véritable plaisir à l'idée de non seulement frapper quelqu'un... mais également à celle de lui faire du mal. Autant dire que si le haut-gradé encaissait l'impact, il risquait très fortement d'y laisser des plumes, et pas qu'un peu.
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Spoiler:
Heziel fait face à Belton. Il constate la présence de Destiny (il ne fait pas attention à Millin car il ne l'a jamais vue sous forme humaine), ce qui le fait redescendre un peu, mais pas pour longtemps : l'assaut du Contre-Amiral le plonge à nouveau dans ses émotions néfastes et il utilise un déplacement éclair pour se retrouver auprès du gradé pendant sa lancée, en ayant esquivé son coup, tout en lui assénant un violent coup de poing dans le thorax.
Techniques utilisées : Blink (Clignement de paupière) (lvl 25) : variante du Soru développée par Heziel. Elle lui permet de rapidement se déplacer dans un mouvement invisible à l’œil nu, en frappant le sol une dizaine de fois en un battement de cils.
Suivi d'un gros coup de poing bien véner' au haki de l'armement.
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Mar 27 Fév - 12:45
Contre-Amiral Belton et Colonelle Milin.
Si le contre-amiral s'attendait à avoir du fil à retordre avec le bras droit des Dokugans, considérant objectivement les efforts colossaux que le Coffe avait dû faire depuis leurs dernière rencontre, il n'en restait finalement pas moins serein et pragmatique. A l'époque, le capitaine de l'équipage avait pu lui donner du grain à moudre, certes, mais il n'y avait à la vérité aucune raison pour que son sous-fifre soit capable de tous les vaincre : dans le pire des cas, Milin serait bien assez tôt capable de lui filer un coup de main pour que, à deux, ils puissent venir à bout de cet intrus en lui montrant qu'une telle intrusion n'était ni plus ni moins qu'un suicide. Malheureusement, Belton n'avait à aucun moment songé que la différence de puissance entre lui et son opposant puisse être écrasant... Et surtout qu'elle puisse être, à la vérité, en sa défaveur. Ainsi, lorsque Heziel se déplaça d'un pas pour se positionner sur son flanc, évitant l'attaque que le marine haut-gradé portait et, de surcroît, se payant le luxe de lui renvoyer sa menace, le contre-amiral comprit que cette bataille risquait à la vérité de s'avérer plus ardue qu'il n'aurait pu l'estimer de prime abord. S'il eut bien le réflexe de croiser ses bras sur la trajectoire de l'offensive qu'on lui envoyait, du moins cette défense précaire ne put suffire à endiguer pleinement la férocité du forban. En plus de sentir une douleur assourdissante parcourir son avant-bras gauche, celui qui avait été frontalement exposé à l'assaut de son ennemi, y sentant quelques os se craqueler et menacer de se briser s'ils étaient trop durement mis à contribution dans ce bras de fer, le pauvre marine fut projeté en arrière avec une virulence qu'il n'attendait guère. Il traversa une cloison de bois puis s'échoua lourdement contre l'intérieur de la coque avant de retomber sèchement, cerné par les débris, dans une quinte de toux désagréable au possible. Il avait la respiration saccadée et, durant sa projection, s'était cogné la tête notamment à maintes reprises, ce qui ne l'aidait guère à retrouver son orientation... D'un coup d'un seul, le gouvernemental prit donc la mesure de deux faits glaçants : premièrement, il n'était pas de taille face au Coffe, et deuxièmement, Milin ne serait pas nécessairement d'un grand secours.
La jeune femme, pourtant, avait eu le temps de se redresser et d'observer la première déconfiture de son supérieur, blême et interdite. Il était rare de trouver quelqu'un qui soit capable d'une telle prouesse : ça n'était pas tous les jours que le contre-amiral Belton mettait la main sur un homme susceptible de lui poser problème, sur Paradise... Lui qui serait probablement d'ores et déjà devenu vice-amiral s'il avait décidé de s'occuper d'autres proies que les Dokugans pour garnir la liste de ses hauts-faits venait manifestement de tomber sur un os. La colonelle, si elle se doutait froidement qu'elle n'avait pas les compétences requises pour s'occuper seule d'Heziel, savait également qu'elle possédait les compétences nécessaire pour le ralentir, à tout le moins. Sans plus attendre, décidant de gagner du temps pour son supérieur, elle se projeta donc en direction du cuisinier, changeant de forme en plein dans les airs.
Elle sembla rapetisser un instant durant. Ses épaules s'affaissèrent, puis son buste gagna en volume, sa tête se parant de deux lames aux dimensions formidables. Une épaisse cuirasse, enfin, acheva de garnir cette métamorphose tandis qu'une queue lui poussait en bas du dos et que des griffes rouges comme le sang venaient garnir ses doigts. Elle entendait bien mettre à profit la solidité de cette forme BEAST pour percuter Heziel d'un coup d'un seul, sèchement. Si elle parvenait seulement à le toucher, elle estimerait avoir réussi : elle n'aurait plus, dès lors, qu'à le retenir jusqu'à ce que le contre-amiral soit à nouveau sur pieds. Mais, fort heureusement, elle ne serait pas la seule à agir de la sorte.
Colonel Saylond Arnold et Sutcliffe Destiny.
-HEZIEEEEL COOOOOOOOFFE ! -Arnold ! Non !
L'ancien chasseur de primes, dorénavant colonel, avait entendu l'ordre de Belton qui avait succédé au brouhaha. C'était à cet instant là qu'il avait compris que la situation était véritablement épineuse... Et à cet instant qu'il avait décidé de s'en approcher pour déceler le visage de l'homme qui s'était introduit sur leur embarcation pour y semer le chaos. Et lorsqu'il avait pu le détailler, il n'avait pas hésité l'ombre d'un instant : malgré sa taille et sa musculature légèrement différentes à celles qu'il avait pu affronter naguère, Arnold avait su reconnaître la silhouette du Coffe. Ni une, ni deux, ignorant Destiny qui tentait de l'empêcher de se joindre à Milin, le sabreur maudit bondit dans la direction du cuisinier, dégainant son épée de la main droite. Sa main gauche, quant à elle, se cristallisa sèchement et du grenat naquit le long de son bras tout entier. En retombant, il allait d'abord tenter d'abattre sur Heziel un puissant coup de poing, amélioré par les aspérités de sa création, qui risquaient de le griffer et de pénétrer sa chaire à plusieurs endroits. Ensuite, il tenterait de lui donner un coup d'épée, ou de s'en servir pour dévier l'assaut qu'il aurait à endurer en guise de riposte... Mais il allait sans dire qu'il avait pris en jugeote, depuis leur dernier combat sur Logue Town. Dorénavant, il savait ce qu'il risquait s'il s'exposait trop frontalement : il avait donc pris la décision de conserver son épée alerte, dans le cas de figure où il serait sujet à une réplique trop brusque et virulente. La Sutcliffe, de son côté, commença à descendre le long des gravats pour tenter d'atteindre l'étage inférieur, où la bataille risquait de s'entériner. Coffe n'était pas un mauvais bougre, elle aimait le croire... Elle pouvait le convaincre de les laisser tranquille !
Colonel Sybain et Ailshea, membre des Scrutty Monkeys, 163.000.000 berrys.
-Contre-amir... -WAAHOUUUU !
Le pied d'Ailshea percuta l'abdomen de Sybain qui, concentré sur le combat qui s'annonçait entre l'intrus et ses collègues, ne l'avait en aucun cas perçu lui foncer dessus. Le pauvre colonel, le souffle coupé d'un coup d'un seul, sentit le pied de la pirate s'enfoncer un instant dans son ventre avant de le repousser sèchement en arrière. Il traversa une bonne partie des cloisons que son membre pu rencontrer, relâchant sa masse à mi-chemin avant de s'effondrer à demi sur l'un des lits qui avait pu l'amortir. De son côté, la demoiselle remit son chapeau de cow-boy sur sa tête et s'étira, remarquant sans peine que la plupart des bas-gradés et des matelots encore en état de combattre la tenaient en joue, prêts à l'abattre au moindre mouvement suspect. Il allait leur falloir plus que quelques fusils pour y parvenir, malheureusement... Elle jeta un bref regard à Heziel, dont la vigueur des mouvements l'avait profondément surprise. Elle ne s'attendait pas à ce qu'un primé même pas Supernova soit capable de telles prouesses... Et la marine non plus, manifestement. Enfin, pour l'instant, elle allait avoir à faire de son côté, si elle ne voulait pas être à la traîne !
Ailshea est niveau 37 ! Belton est niveau 36 ! Arnold est niveau 34 ! Milin est niveau 33 ! Sybain est niveau 30 !
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Heziel Coffe
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Mar 27 Fév - 13:57
Begining of the Journey
- Alors ?! Relève toi ! J'en ai pas fini avec toi ! Asséna-t-il avec vindicte.
Qu'était-il en train de faire ? Pourquoi est-ce que ça lui plaisait autant ? Pourquoi n'était-il pas capable de s'arrêter de chercher le conflit, d'attiser la flamme d'autant plus ? Pensait-il seulement réellement à cela, ou n'était-ce qu'une brève réminiscence d'un combattant honorable, avisé et poussé par la nécessité ? Si Belton venait certainement de retrouver un adversaire, il en affrontait en réalité un autre. Les Marines présents qui le connaissaient, de réputation ou par expérience, s'attendaient sans doute à affronter un rookie comme un autre. Le Contre-Amiral, de son côté, pensait fort certainement se frotter à un forban certes relativement aguerri, mais qui restait "le second" de l'équipage pirate du Borgne. Il le sous-estimait. Ils le sous-estimaient tous et cela le mettait en colère. Il n'était pas qu'un rôle sur le pont d'un navire. Il n'était pas qu'un nombre sur une affiche de prime. Il n'était pas qu'une série de conjectures plus ou moins fallacieuses qui permettaient de savoir de quoi il aurait été capable. Non... il était bien plus que ça. En l'occurrence, il était déjà visiblement plus fort qu'eux : autrefois, ce constat l'aurait amené à jauger sa force, à attaquer utilement, avec un but précis et stratégique, sans chercher à mettre en danger la vie de ceux à qui il se mesurait désormais.
Pas cette fois. Cette fois, il avait envie de réduire à néant la source de sa colère. Courroucé par la simple présence de toutes ces mouettes cherchant actuellement à s'en prendre à lui ou aux Scrutty Monkeys, le martialiste se sentait prêt à réduire en poussière chaque millimètre de ce navire. Souhait qu'il ne contrebalançait difficilement que par deux faits : dans un premier lieux, la présence de Destiny, qu'il ne désirait pas blesser. Deuxièmement, celle d'Ailshea qui devait fort certainement être dans les parages également, même si il avait cessé de lui prêter attention. Au fond de lui, une humanité qu'on enchaînait consciencieusement poussait ses cris d'avertissement les plus terribles, alors que les ronronnements malsains en son for intérieur provoqués par son déluge d’agressivité prouvaient que la bête s'accaparait le siège conducteur. Heziel ne se rendait, en réalité, même pas compte de chacun de ses dérapages : si certaines pensées lui semblaient bien trop extrêmes pour être appliquées en l'état, d'autres se frayaient un chemin jusqu'à son esprit sans rencontrer le moindre filtre. Tel un animal mû par l'instinct malgré des circonstances peu avantageuses, le forban solitaire fonctionnait presque de façon automatique, poussé par ses émotions conflictuelles mais néanmoins clairement tranchées. Un nouveau mal de tête lui cribla la caboche, n'améliorant pas son humeur, lui arrachant une grimace de par sa vivacité... grimace qui passerait sans doute inaperçue sur son visage déjà peu sympathique.
Puis, deux choses se produisirent en simultané : il remarqua une nouvelle forme se dirigeant vers lui, à laquelle il n'avait que partiellement prêté attention. C'était la jeune femme d'un peu plus tôt... une des subordonnées du Contre-Amiral, fort certainement. Usant d'une métamorphose étrange que le brun associa immédiatement à l'usage d'une malédiction, même si il ne connaissait absolument pas l'animal d'origine, elle adopta une nouvelle enveloppe corporelle. Des griffes, deux cornes semblables à des lames, une queue, un buste fort proéminent et visiblement cuirassé... aucune trace de finesse là dedans. Elle lui fonçait désormais dessus, très certainement pour le percuter à l'aide des protubérances aiguisées don telle venait de se doter. Tandis que l'artiste martial évaluait (ou plutôt, s'apprêtait à adopter) la possibilité de lui offrir le même traitement qu'à son supérieur, une voix qu'il aurait pu reconnaitre entre mille fendit le brouhaha ambiant. Cette voix là... ce connard de première !
- Toi... grinça-t-il littéralement.
D'un bond vif, désireux d'en découdre, le Saylong se trouvait désormais au dessus de lui, prêt à l'abattre sans seconde pensée. Levant les yeux vers lui, son unique prunelle visible tremblant d'une rage oppressante, le frappe-vent sentit ses entrailles gronder d'une envie qu'il n'avait jamais ressentie avec autant d'intensité jusque là, pas même envers le gradé qu'il venait de sauvagement agresser, ni même envers les adversaires qui l'avaient par le passé le plus gravement lésé. L'envie de tuer quelqu'un. Arnold Saylong avait été, à bien des égards, l'adversaire le plus formidable de la vie du cuisinier des mers : deux affrontements les avaient vu s'écharper sans pitié, ce qui n'était pas beaucoup... mais quels affrontements ! Par deux fois, ils avaient failli laisser la vie dans la bataille, l'un comme l'autre. Par deux fois, le Coffe avait vaincu de peu. Par deux fois, il avait appris à porter les stigmates de ses erreurs. Par deux fois, le logia l'avait surpris grâce aux manipulations vicieuses de son fruit du démon. Aujourd'hui, c'était la troisième fois... c'était la dernière fois.
Alors que les deux attaques allaient le percuter simultanément, le pugiliste s'évapora de sa position dans un souffle d'air éloquent. Bientôt, il apparut sur le flanc de Milin, avant de disparaître à nouveau. Son visage fit une brève apparition dans l'axe du dos d'Arnold, avant de nouveau se volatiliser. Il ne comptait pas faire durer ce jeu bien longtemps : juste trois fois, à une vitesse vertigineuse, afin de profiter de la confusion provoquée pour frapper encore plus lourdement et sévèrement le duo lui faisant face. Il n'était pas question de donner au Saylong le temps d'utiliser sa malédiction de façon globale. Réapparaissant sur l'autre flanc de Milin alors que son visage serait très certainement tourné dans le mauvais angle, il percuta avec virulence sa carapace sans utiliser son haki de l'armement, mais avec une force suffisamment grande pour oblitérer du titane... et il ne s'agissait pas d'un coup normal. Si vif qu'il ne ressemblait qu'à un massif direct du droit, il en cacherait en réalité une dizaine, executés avec une telle rapidité qu'un œil non aguerri n'aurait su faire la différence. Il allait garder l'usage de son fluide pour cette petite merde aux cailloux rouges qui s'était une nouvelle fois permis de se pointer pour lui gâcher la fête.
Si le coup portait assez pour remplir ses objectifs -se débarrasser de Milin, purement simplement, aurait été fort appréciable mais il doutait d'y parvenir aussi rapidement- et lui permettait en tout cas de s'occuper de l'ancien chasseur de prime sans être interrompu dans les secondes à venir, il se déplacerait alors à une célérité prodigieuse au dessus de lui avant de le rabattre au sol d'un coup de pied recouvert de haki de l'armement. Sans lui laisser le temps de se rétablir, il le suivrait donc pour commencer à le cribler de coups descendants, l'enfonçant toujours plus profondément au travers des étages du navire, jusqu'à lui faire avaler la foutue coque si il le fallait. Si le logia du grenat tentait de contre attaquer de façon aussi vile et mesquine que par le passé, alors Heziel se protégerait en blindant la zone ciblée : il n'allait pas se faire avoir deux fois par le même tour... il comptait bien rester alerte. Toute partie du corps de son ennemi, même désolidarisée de lui, lui appartiendrait encore. C'est pour cela qu'il ferait usage de son haki de l'armement pour frapper le Saylong, évitant de générer lui même des angles d'attaques pour son adversaire.
- C'est la dernière fois que tu me fous en rogne, espèce de chien ! Exploserait-il en passant à l'assaut.
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HRP :
Spoiler:
Alors que Milin et Arnold vont le percuter à leur façon, Heziel disparait d'un Blink. Il en enchaine plusieurs pour perturber ses adversaires (seulement trois, car il sait qu'Arnold pourrait lancer un assaut global pour contrer cette technique, mais il me semble cohérent de penser qu'il n'aura pas le temps de le faire en si peu de mouvements) pour finalement frapper Milin sur le flanc, avec un Cook Great Jackhammer sans Haki de l'armement (mais qui reste, pour le coup, assez dévastateur). Ensuite, il passe au dessus de Arnold d'un nouveau mouvement et l'attaque avec un Auger Crush, tout en restant alerte vis à vis de ses tours de passe-passe. Il se blindera au besoin, mais l'objectif est clairement de fracasser Arnold, sans aucune intention de s'arrêter cette fois.
Techniques utilisées : Manifold Blink (Multiples Clin d'Oeil) (lvl 38) : Simple dans la théorie, compliquée dans la pratique. Cette technique consiste à enchaîner une multitude de blink (l'équivalent du soru de Heziel) afin d'encercler l'adversaire dans une série de déplacements très difficiles à suivre et qui vont le rendre confus. Heziel change fréquemment d'angle et de direction, ce qui empêche de trouver un schéma à exploiter. Cela lui ouvre la porte à des opportunités d'attaque nouvelles.
Sur Milin : Cook Great Jackhammer (Grand Marteau Piqueur du Cuisinier) (lvl 30) : Même principe que pour le Cook Jackhammer, à ceci prêt que cette fois, les coups sont au nombre de dix et non trois. La puissance est également améliorée.
Sur Arnold : Auger Crush (Broyage à la foreuse) (lvl 38) : Après avoir rabattu son ennemi par terre, ou en l'attaquant par en haut, Heziel assène une série de coups de poings surhumains dans le but d'enfoncer sa cible dans le sol. Il augmente rapidement le rythme de ses coups jusqu'à ce que le laps de temps entre deux coups de poings devienne négligeable, ne relâchant ses efforts qu'une fois l'adversaire largement enfoncé à six pieds sous terre, ayant par la même occasion dévasté les alentours.
Avec Haki de l'armement activé et poings enrobés, bien sûr.
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Mar 27 Fév - 22:43
Colonels Milin et Saylond Arnold.
Si les deux subordonnés de Belton avaient à tout le moins eut la jugeote d'attaquer de concert, chose qui augmentait considérablement leurs chances de réussite, ils n'avaient malheureusement pas pris le temps de réfléchir à une approche totalement synchronisée voire à établir une ébauche de stratégie pour donner autant de fil à retordre à leur adversaire que possible. Ils en firent très rapidement les frais : Milin, ainsi élancée, comprit que son opposant possédait effectivement bien assez de vitesse pour lui renvoyer son imprudence, comme le contre-amiral lui-même avait pu s'en rendre compte, un instant auparavant seulement. Si elle aurait pu prendre la décision de changer de forme pour tenter de jouer la carte de l'esquive, elle comprit bientôt qu'une telle option n'était pas vraiment pertinente : elle n'avait aucune certitude d'arriver à éviter un coup du cuisinier qui, manifestement, se montrait bien plus vif et réactif qu'elle ne l'était elle-même. La preuve en fut la myriade de coups de poings qu'il lui destina, arrachant à la demoiselle un cri de douleur et de surprise. Si la cuirasse opaque et dense qui la couvrait totalement lui permit à tout le moins d'encaisser une partie des coups sans trop broncher, les chocs outrepassèrent néanmoins la solidité de son armure maudite et ne tardèrent guère à la catapulter à son tour dans le décor, dans lequel elle se fraya un chemin, impuissante. Il lui fallut un long moment pour se stabiliser à nouveau mais elle reprit alors momentanément forme humaine, sachant qu'elle risquait de perdre trop de temps si elle prenait le luxe de persister sous la forme actuelle. Elle devait rejoindre l'ancien chasseur de primes aussi vivement que possible, sans quoi le Coffe risquait de n'en faire qu'une seule bouchée...
Car de son côté, le logia, quoi que nettement plus précautionneux qu'auparavant, ne possédait indubitablement pas les compétences pour tenir tête au forban que son ancien rival était devenu. Le coup de pied qui vint le cueillir le souffla, purement et simplement, l'expédiant au sol brusquement sans qu'il ne puisse y opposer de véritable résistance. Son épée lui glissa des mains, et il eut le réflexe de joindre ses bras devant son buste, générant momentanément une armure de grenat pour tenter d'encaisser les coups qu'Heziel n'allait pas tarder à lui destiner... Sans franc succès, malheureusement. La pierre qu'il générait s'avéra bientôt trop friable pour s'opposer à la force brute de son adversaire qui, grâce à une multitude de coups, se débarrassa bientôt de cette défense précaire pour atteindre les bras, les côtes et les flancs du colonel qui, envers et contre tout, tâchait de demeurer conscient pour protéger en priorité la partie haute de son tronc. Il était faible... Bien trop faible pour tenir tête au pirate d'East Blue, qui le malmenait dans un combat à sens unique. Il avait eu beau s'entraîner durement et ardemment des semaines durant, le marine savait pertinemment qu'il n'avait pas la moindre chance de l'emporter, dans un combat à la loyale. En revanche... S'il gagnait du temps pour que Belton et Milin repartent à l'assaut, tandis que le Coffe n'en finissait plus de se focaliser sur lui... Alors peut-être les marines auraient-ils une chance de le coffrer pour de bon. Pourtant, alors qu'il sentait son sang battre à ses veines et qu'il sentait petit-à-petit son corps s'endormir, ce ne furent ni Milin, ni Belton qui se joignirent à la lutte pour y prendre part. Ce fut une silhouette plus gracile, mais qu'il connaissait bien mieux que toutes les autres...
Sutcliffe Destiny.
-NON ! JE T'EN PRIE, HEZIEL ! ARRÊTE !
Elle avait hurlé en se rapprochant précipitamment de cette scène, qui n'avait eu aucun mal à lui serrer le coeur. Le pirate s'acharnait puissamment sur un Arnold absolument impuissant et figé, incapable de faire quoique ce soit d'autre que de se défendre. Si elle ne faisait rien, il allait mourir... Et pourtant, la jeune femme n'était ni naïve, ni sotte. Elle savait très bien que le pirate ne l'écouterait pas, si elle se contentait de beugler, de hurler bêtement, d'implorer sa clémence. Cela ne suffirait pas. Pourtant, une étincelle de candeur l'anima tandis qu'elle mettait en action un plan que le commun des mortels aurait sans nul doute qualifié d'insensé, voire de suicidaire. Elle se rapprocha des deux hommes qui se livraient un bras de fer unilatéral, et, d'un bond, se plaça au-dessus d'Arnold pour endurer d'elle-même les chocs qui lui étaient destinés. Si le logia se rendit bien vite compte de la présence d'un élément extérieur, il eut besoin de temps pour se rendre compte qu'il ne s'agissait de nul autre que de sa camarade privilégiée. Un hurlement se perdit dans sa gorge tandis que l'affolement se faisait croissant. Si elle restait là, elle risquait de mourir, d'endurer les chocs qui lui étaient destinés... Et pourtant, il était incapable d'agir. Ses bras, trop sévèrement percutés par le forban, étaient incapables de l'écarter. User son fruit du démon lui aurait demandé un temps et une concentration qui lui faisaient très clairement défaut. Il ne pouvait rien faire d'autre que contempler...
Milin arriverait un instant plus tard et, si Heziel n'avait pas bougé, ne tarderait guère à lui destiner un coup de pied en plein dos pour le chasser, sans même prendre la peine de revêtir une forme BEAST. Elle aussi avait été témoin de la scène, et elle était bien trop angoissée à l'idée de savoir Destiny blessée... Elle ne pouvait pas se permettre de mettre la petite fille de l'une des 5 Étoiles plus en danger, de manière irresponsable.
Ailshea est niveau 37 ! Belton est niveau 36 ! Arnold est niveau 34 ! Milin est niveau 33 ! Sybain est niveau 30 ! Destiny est niveau 26 !
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Mer 28 Fév - 11:26
Begining of the Journey
Crève, crève, crève, crève, crève, crève... un mot qui passait en boucle dans la tête du martialiste alors qu'il frappait sans répit le corps de son opposant, désormais réduit à une piètre forme de défense désespérée et forcée. Arnold avait évolué, certes, mais pas assez pour lui tenir tête : leur échange en avait été une preuve éclatante. Balayé comme une feuille par l'assaut initial de l'ancien cuisinier des Dokugan, le pauvre maudit du grenat s'était retrouvé projeté au sol, perdant par là-même son épée dans le procédé. Faisant profit du talent dont il était doté vis-à-vis de l'usage de sa propre malédiction, un talent que Heziel lui aurait reconnu sans difficulté dans d'autres circonstances, il avait formé une barrière malingre mais réelle de grenat entre lui et la colère dont il faisait l'objet. Ce fut un échec, qui mitigea certes les premiers coups mais qui ne parvint en aucun cas à endiguer les suivants. Milin avait été balayée par la force brute déployée par le Coffe dans sa vindicte, disparaissant dans le décor, laissant le Saylong endosser seul le rôle de cible pour le Juggernaut. Un rôle qu'il tenait tristement à merveille, sa volonté refusant de perdre pied alors que son corps était fracturé de toutes part.
De son côté, le brun n'était plus certain de ce qu'il était en train de faire. Tout ce qui importait pour lui, c'était de continuer à molester le logia qu'il avait réussi à mettre dans cette situation fortement précaire. C'était de continuer à frapper sans s'arrêter, jusqu'à se débarrasser définitivement de son adversaire qui s'était avéré beaucoup trop gênant par le passé et qui n'avait visiblement pas abandonné sa vendetta. Vraiment ? Ces raisons étaient-elles vraiment celles du noiraud ? N'y avait-il pas quelque chose de plus profond, de plus primaire derrière ce comportement ? Il avait déjà épargné l'homme de grenat par deux fois. Il aurait pu recommencer. Il aurait pu se relever et le laisser agoniser, tout en sachant qu'il aurait certainement pu être pris en charge. Il aurait pu se redresser et partir, en rester là. Mais ce voile rouge devant ses yeux inhibait toute cette logique. Il n'était pas question ici de faire preuve de violence pour une cause, finalement. Non... il était question ici de fracasser le Colonel car il en était capable, car il en avait envie. Sans s'en rendre compte, le Coffe se comportait désormais exactement comme ceux qu'il avait toujours détesté. Dans son dos, on l'implorait de cesser cela. Destiny le suppliait, sans même qu'il ne parvienne à s'en préoccuper. Un appel à la raison, une supplique qui tombait hélas dans une oreille hermétique et sourde.
Malgré son acharnement, l'ancien chasseur de prime refusait de voir sa conscience vaciller. Malgré les craquements provoqués par ses os malmenés et ses muscles écrasés, il continuait de se défendre, mû par un instinct de survie impressionnant. Grimaçant de plus belle, laissant un grognement s'échapper de sa gorge. Il en avait assez de le voir garder les yeux ouverts. Il en avait assez qu'il se défende. Après une série de coups de poing virulents, il leva sa main droite et s'apprêta à infliger un coup qui se voulait aussi brutal et létal que possible. Ses muscles se tendirent, ses yeux haineux se fichèrent dans ceux du Saylong, lui renvoyant une inimitié désormais magnifiée au centuple. Puis son attaque, décochée comme une flèche visant en plein coeur, fut lâchée sur un ennemi incapable de s'en prémunir.
Et n'atteignit jamais sa cible.
Sa main, dont les doigts étaient tendus comme si il avait désiré transpercer Arnold plus que le broyer, se figea instantanément dans les airs à quelques centimètres d'un corps qui n'était pas celui du Colonel. Un souffle d'air vigoureux sans être dangereux s'étira autour des protagonistes, soulevant une poussière qui retomba bientôt mollement sur cette scène surprenante. Les cheveux gris qui s'agitaient encore sous l'effet du vent provoqué n'étaient pas non plus ceux d'Arnold. Figé, la respiration coupée par ce qu'il venait de manquer de faire, Heziel observait. Sidéré. S'il n'avait pas été capable de s'arrêter, il aurait sans aucun doute commis une erreur monumentale... une erreur qu'il n'aurait lui même pas pu se pardonner. La colère s'était tassée, comme un feu sous un seau d'eau glacée, le laissant pleinement prendre conscience de la situation. Toutes les images repassèrent dans sa tête, comme si ces dernières minutes n'avaient pas réellement été les siennes, alors qu'il réalisait la virulence de chacune de ses actions. Il fixa du regard Destiny, qui s'était interposée, son unique oeil visible véhiculant désormais une tristesse bien plus humaine. Il avait dérapé.
Les larmes sur le visage de celle qu'il avait longtemps considérée comme une invité, bien que contre son gré, lui imposèrent ce fait comme une évidence. Il n'avait jamais désiré faire le moindre mal à cette fille : pas même lorsqu'elle avait tenté de le coffrer, à East Blue. Il avait tout fait pour rendre son séjour agréable, s'opposant dans un premier temps à a voir rester sur le navire car là n'était pas sa place. Lorsqu'ils l'avaient perdue à Loguetown, contrairement aux autres, il avait considéré cela comme une bonne chose car elle était alors redevenue libre. Maintenant, il se retrouvait devant elle. Elle qui l'avait supplié. Elle qui lui avait demandé d'arrêter. Elle qui avait failli vendre chèrement sa peau pour tenter ne fut-ce que de limiter les dégâts de sa colère irrationnelle. Il se rendit alors compte que tout cela, ce n'était pas ce qu'il connaissait d'elle : supplier, pleurer. Dans quels retranchements avait-il pu la pousser pour qu'elle s'en réduise à ces extrémités ?
Et alors que ses yeux fixaient le regard éploré de la jeune fille, qui protégeait un Arnold dont la virulence s'était éteinte, alors que la poussière s'échouait lentement autour d'eux durant cet infime moment de calme, alors même que son corps était encore tendu et figé comme une statue... Heziel comprit. Il comprit qu'il avait déjà franchie la ligne. À dire vrai, le simple fait qu'il se fut arrêté avant de toucher la Sutcliffe était un petit miracle en soi, et en prendre conscience l'horrifiait tout simplement.
Un sifflement dans l'air. Un mouvement, qu'il perçut alors qu'il revenait à lui. Le Coffe se jeta sur le côté, se réceptionnant presque à quatre pattes, avant de se redresser. Le coup de pied de Milin avait manqué de peu de le toucher en plein dos, mais là n'était pas son plus gros problème. Il restait tout à fait pantois devant le spectacle dont il était l'auteur : un spectacle de souffrance. Etait-ce ce qu'il voulait infliger aux gens autour de lui ? Voulait-il devenir un synonyme de douleur et d'amertume, un personnage connu pour ses exactions plutôt que pour son bon coeur ? Non. Bien sûr que non. Mais la bête grondait toujours en lui et son désarroi ne faisait que renforcer son mal, à son insu. Son esprit, trop focalisé sur la tâche de se fustiger lui-même, relâchait peu à peu sa vigilance vis-à-vis de la créature tapie dans ses entrailles. Il observa tour à tour Arnold, Milin, et Destiny. Il s'arrêta sur elle tout particulièrement. Il voulut s'excuser, mais il constata difficilement qu'il n'en avait même pas le courage. S'excuser, c’eut été reconnaître que l'horreur qu'il avait failli commettre aurait bien été de son fait. C'eut été admettre qu'il était la chose qu'il redoutait et non pas qu'il était subjugué par elle.
Il resta là, infoutu de dire quoi que ce soit, ne pouvant qu'observer avec effroi la réalité de ce qu'il était devenu.
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Spoiler:
On a encore eu de la chance ! (Jet de dès effectué avec le MJ pour déterminer la réaction de Hez).
Heziel cesse donc de frapper dès que Destiny se retrouve entre lui et Arnold, ne lui infligeant pas d'attaque. Il bloque, mais sent néanmoins Milin arriver dans son dos et s'esquive. Il reste un coi.
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Jeu 1 Mar - 10:41
Sutcliffe Destiny et Saylond Arnold.
Comme elle avait pu l'espérer, la tornade de coups de poings ne se déferla pas davantage dès lors qu'il s'interposa, cessant nette face à la détresse de la jeune femme. Si dire qu'elle n'avait pas douté le moindre instant aurait assurément été un mensonge, force était d'admettre qu'elle n'avait pas agi simplement par candeur et naïveté : elle n'aurait pas pris ce risque face à un criminel sanguinaire et brutal, et aurait privilégié une approche moins délicate et passive, à la manière de Milin un instant plus tôt. Cela étant, la peur de perdre un être cher l'avait tenaillée plus que l'idée en elle-même de se mettre en danger. Alors qu'Heziel était chassé par la colonelle, Destiny rabattit son regard sur le logia qui, tout juste conscient, la dévisagea, soufflé par les risques qu'elle avait pu encourir dans le seul but de lui venir en aide. Il demeura d'ailleurs bouche bée tandis que d'un revers de la main, elle essuyait quelques larmes ayant perlées le long de sa joue droite, non sans offrir à l'ancien chasseur de primes un sourire réconfortant et bienveillant. Sans vraiment se préoccuper de la suite des événements concernant l'intrusion des pirates, consciente que de toute manière, Arnold n'aurait plus à retourner sur le front dans l'immédiat, quel que soit le résultat des combats, la demoiselle mit la tête de son ami sur ses genoux repliés et lui glissa quelques mots doux, que la voix de Milin, tonitruante et acerbe, ne tarda guère à taire de l'autre côté.
Colonelle Milin.
-Le contre-amiral Belton avait raison... On aurait mieux fait de tous vous foutre au trou avant que vous ne passiez Red Line. Je vais réparer ça...
Son corps se déforma à nouveau, prenant cette fois-ci une forme qu'Heziel avait déjà eu à détailler par le passé sans pour autant pouvoir l'affronte : Lim Focker s'était chargée de le faire, sans trop se rendre compte d'ailleurs que Milin était de son côté. Sauf que sur ce navire, personne ne pourrait venir sauver la mise du forban...
Le fouet généré par l'arrière de son crâne, manifestement préhensile, claqua sèchement dans les airs comme une mise en garde plus efficace que bien des mots. La colonelle n'était pas idiote et ne savait que trop bien qu'Arnold était un soldat compétent, doté d'une capacité redoutable en combat singulier. Le fait qu'il ait été balayé de la sorte suffisait à prouver que la puissance du Coffe avait été lourdement sous-estimée, au même titre que les coups qu'il avait pu porter tour-à-tour à Belton et à elle-même. Le fait qu'elle ait distinctement sentit la puissance de ses coups à travers sa carapace n'était ni plus ni moins qu'un formidable exploit de la part du pirate. Elle savait qu'à cause de son haki, ce dernier pouvait venir à bout de son armure sans trop de mal, si elle prenait le parti de combattre à nouveau dans cette forme : elle était trop lente pour suivre ses mouvements, et devrait ainsi se contenter d'encaisser en serrant les dents... Ça n'était pas sa politique, et c'était précisément pour cela qu'elle n'aimait pas cette forme caparaçonnée. L'actuelle, en revanche, celle qu'elle venait de revêtir, était bien plus efficace pour combattre dans de telles conditions... Même si elle était également bien plus menaçante, de son point de vue à tout le moins. La petite créature, haute d'environ un mètre cinquante, au même titre que la précédente, darda Heziel d'un regard franc. Elle était prête à réagir au moindre de ses mouvements, mais lui laissait l'initiative... Était-ce vraiment à lui qu'elle la laissait ?
Contre-amiral Belton.
Dans le dos d'Heziel, le contre-amiral s'élança sèchement, brandissant son poing dans l'optique de rendre à son ennemi le coup qu'il avait pu lui porter. La force brute qu'il s'apprêtait à déployer, sans concession aucune, pouvait avoir deux conclusions. Soit le Coffe parait ou esquivait, auquel cas, par un mystérieux coup du sort, Milin se téléporterait à ses côtés pour lui donner un puissant coup de fouet au niveau des côtes, soit le Coffe endurait le coups et serait catapulté droit vers la BEAST... Qui lui réserverait le même sort. Dans les deux cas, la colonelle, à l'affût du moindre geste de la part de son opposant, s'apprêtait à jouer sur la surprise afin de lui porter un coup virulent. En espérant que cela soit suffisant pour le terrasser...
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Jeu 1 Mar - 18:50
Begining of the Journey
Les choses s'étaient enchaînées si vite. Heziel était encore en train de se remettre de ses propres émotions, le regard verrouillé sur la jeune Stucliffe prenant avec tant de douceur et d'affection le visage de son adversaire entre ses mains et sur ses genoux, qu'il avait totalement cessé de prêter attention à ce qui se déroulait autour de lui. Loin, au fond de son cerveau, les maux de tête liés à son haki de l'observation continuaient de poinçonner ses neurones de vagues désagréables et douloureuses. Alors que la demoiselle adressait à son compagnon quelques mots supposément destinés à le rassurer et apaiser la douleur qu'il devait éprouver, la Colonelle lui faisant face reprit la parole... et ce ne fut pas pour le complimenter, loin de là.
Acerbe. Vindicative. Elle le jugeait, sans le moindre doute. Comment aurait-elle pu faire autrement ? Le brun s'en rendait désormais compte, frappé par une clarté assommante et sans appel : il avait failli tuer Arnold dans sa sauvagerie. Si cette idée, un peu plus tôt, lui semblait tout à fait délicieuse, elle le répugnait désormais. Il avait repris un peu de contrôle sur ses émotions et constatait l'ampleur de la différence entre sa volonté de donner la mort d'un peu plus tôt et le simple dégoût que lui procurait désormais l'idée. Il ne voulait pas vraiment prendre la vie du logia... n'est-ce pas ? Non, l'idée lui semblait trop salissante, trop noire pour être réellement la sienne. Vraiment ? Il laissait peu à peu le doute s'instiller dans son coeur alors que Milin, qui ne mâchait pas ses mots, déclarait qu'elle allait mettre un terme à cette foire. Elle avait peut-être raison. Pour le bien de certaines personnes, il aurait peut-être mieux valu qu'il soit capturé à Loguetown. Alors pourquoi ne se rendait-il tout simplement pas ? Pourquoi ne cessait-il pas de combattre, si lui même envisageait la possibilité que la Marine eut raison ?
Il ne le voulait pas. Tout simplement. Etait-ce de l'égoïsme, ou son animosité sous-jacente qui continuait d'influencer son comportement ? Peut-être qu'au fond, le désir d'être libre de Heziel Coffe ne s'était pas éteint. Peut-être même qu'il était le vecteur principal par lequel le juggernaut s'exprimait au travers de son corps, de ses actes et de ses paroles. Peut-être qu'il était prêt à payer les conséquences de ce désir fou, quitte à devoir souffrir... il n'en savait rien. Les idées se succédaient dans sa tête depuis quelques jours, dans un bordel faramineux qu'il était incapable de remettre en ordre. Il lui arrivait de se demander qui il était vraiment, tant les flux de sa psyché se confondaient dans un foutoir sans nom. Et tandis que Milin se métamorphosait devant lui, lui rappelant les souvenirs d'un autre temps, d'une autre vie, il resta oublieux du Contre-Amiral qui profita clairement de l'occasion pour lui rendre la monnaie de sa pièce.
Ne se rendant compte que trop tard de la présence de Belton dans son dos, notamment à cause du bandeau qui cachait sa vision du côté droit, le noiraud ne parvint qu'à maigrement pivoter sur lui même pour avoir une meilleure appréciation du point d'impact. Il le renforça avec le haki de l'armement pour mitiger les dégâts de l'ancien Colonel, espérant diminuer les conséquences de cette inattention funeste. Son poing percuta le flanc droit du pugiliste pirate avec violence et brutalité. Il n'avait pas lésiné sur les moyens employés... serrant les dents, le Coffe sentit ses côtes encaisser l'attaque sans pour autant se rompre, son fluide défensif ayant fait son office, couplé à une résistance qui s'était accrue drastiquement durant les derniers mois. Il dégringola néanmoins droit vers la détentrice du fruit BEAST, sans pouvoir réellement réagir autrement qu'en reprenant conscience de ce qui l'entourait. Faisant fi de toute idée de reprendre le dessus de la situation dans l'immédiat, ne désirant pas dévoiler sa maîtrise avancée du Haki de l'armement dans lequel il devenait peu à peu un expert, il opta pour une défense qui se voulait pleine d'abnégation. Il allait encaisser le coup de la demoiselle, tout en mitigeant ses effets... avant de reprendre l'affrontement, puisque ses adversaires ne le laisseraient certainement pas partir sans un combat.
Le coup de fouet lui parvint avec une vitesse impressionnante : malgré l'écart qui semblait séparer son niveau de celui de la maudite, il lui sembla que cette attaque était d'une rapidité tout simplement exceptionnelle. Certes, il la vit venir assez clairement, mais ça n'en restait pas moins d'une célérité respectable. S'orientant en direction du coup, rétractant ses membres, il plaça ses avant-bras devant la trajectoire du coup et para tout simplement, sans utiliser sa capacité défensive. Un nouvel impact s'ensuivit et il plissa les yeux, avant d'être repoussé un peu plus loin, se rétablissant sur le plancher endommagé. Une petite glissade de plusieurs mètres plus tard, il toisa les deux membres du Gouvernement Mondial, puis Destiny. Son désir de ne pas l'impliquer restait le même... mais Belton ne lui laisserait pas ce luxe.
- Vous avez raison, répondit-il à Milin. Les choses auraient alors été fort différentes... mais vous ne l'avez pas fait.
Ses derniers mots s'écrasèrent lourdement, presque comme un reproche. Non pas envers ce qui n'avait alors pas été réalisé, mais envers ce ton qu'elle avait employé à son encontre. Il n'était pas responsable de leur échec. À ce moment, si il l'avait pu, il aurait volontiers évité leur route... évité Loguetown et le danger qu'elle représentait. Il se doutait que désormais, les Marine chercheraient à terminer leur travail. Ils chercheraient à l'incarcérer ou à le tuer, ici et maintenant, afin de réduire au silence la menace qu'il représentait désormais. Tout ce qu'il pouvait faire, désormais, c'était empêcher la jeune femme d'être à nouveau prise dans le fracas de leur combat, et... où était Ailshea, exactement ?
- Mettez les à l'abri, et loin d'ici, conseilla-t-il à Belton en pointant du doigt le couple un peu plus loin. J'en ai fini avec lui... et ça ne la concerne pas.
Il avait prononcé ces mots froidement, laissant au Contre-Amiral une chance d'extraire le blessé et sa compagne, dont il ignorait encore tout de l'importance capitale et cruciale. Il venait de réaliser quelque chose... quelque chose d'atrocement évident, qu'il n'avait même pas pris la peine de considérer précédemment. Il n'avait pas eu le courage de s'excuser auprès de Destiny, sa gorge nouée par ses propres actes, son coeur serré par ses propres épanchements de violence. Il avait alors pensé faire preuve de lâcheté... mais tout du contraire. Il comprenait maintenant qu'il ne serait pas uniquement une menace pour elle, mais bien pour tous les gens qu'il rencontrerait. Tous les gens avec qui il penserait pouvoir tisser des liens. Tous les gens qu'il apprécierait, qu'il tiendrait en sympathie. Il était une bombe à retardement, constamment en train de faire son décompte, prête à sauter à la moindre secousse. Il n'était plus un homme, mais bel et bien quelque chose de plus, quelque chose d'horrible. Ce qu'il avait en lui... ça n'était pas de ce monde, ça n'avait pas vocation à l'être et ça ne le serait sans doute jamais. Tout ce qu'il pouvait faire, c'était supporter cela comme il avait supporté l'enchaînement des deux représentants de la justice : avec abnégation. Il n'était pas ici question de lui. Pas tant qu'il n'aurait pas décortiqué le mal le rongeant, pas tant qu'il n'en aurait pas maîtrisé toutes les ficelles. Non. Il devait faire en sorte que les gens ne s'approchent pas de lui. Il devait faire en sorte que les gens l'évitent comme la peste. Pour la sécurité de ceux qu'il côtoierait à l'avenir, il devait agir comme ce qu'il n'avait jamais été : quelqu'un de solitaire et de mauvais, cherchant l'inimitié des gens plutôt que leur affection.
Il écarta les bras sur le côté, comme si il provoquait silencieusement les deux gradés, attendant qu'ils passent à l'action. Que des sous-fifres emmènent le duo des anciens chasseurs de prime ou qu'un des deux individus s'en charge ne lui faisait ni chaud ni froid. Il resterait là, attendant qu'on vienne à lui pour finalement terminer ce qu'il avait commencé un peu plus tôt.
- N'ayez pas peur, vous ne rencontrerez pas le Borgne ici, commença-t-il sombrement. J'en ai terminé avec le Dokugan no Ichimi... et ce n'est pas d'eux que vous devriez vous soucier.
Son oeil unique lorgna Belton d'une lueur mauvaise. Il lui ferait comprendre que désormais, il faisait cavalier seul... et qu'il méritait toute son attention.
ⒸHeziel Coffe
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Spoiler:
Heziel encaisse, conseille à Belton de mettre Destiny et Arnold à l'abri, et continue son speech tout en se tenant prêt.
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Ven 2 Mar - 11:10
Contre-amiral Belton et Colonelle Milin.
Pour une raison ou pour une autre, le Coffe avait perdu sa concentration et avait rapidement eu de quoi s'en mordre les doigts : les coups de Belton et de Milin, qui avaient depuis belle lurette l'habitude de combattre côte-à-côte, s'enchaînèrent puissamment avant qu'il n'ait le temps d'y répondre. Le contre-amiral, toutefois, ne put s'empêcher de faire claquer sa langue, agacé, en constatant que le pirate s'en était sorti plus ou moins indemne. Venir à bout de ce morceau-là ne serait pas mince affaire, mais il ne désespérait pas vraiment. Savoir qu'Arnold ne pourrait pas les soutenir était bien peu rassurant, mais il n'en avait pas moins confiance en la maudite du BEAST qui allait batailler furieusement à ses côtés. Elle possédait un certain esprit analytique et des compétences pratiques pour tenir tête à un opposant, a fortiori lorsqu'ils étaient en surnombre : ils pouvaient encore tenter de le déstabiliser, voire de le prendre de court, pour précipiter sa fin sans plus tarder. Toutefois, Heziel ne semblait pour l'heure pas vouloir repartir à l'affrontement... Pas dans l'immédiat, en tout cas. Si la bataille s'annonçait bel et bien, le cuisinier allant même jusqu'à s'offrir le luxe de leur adresser une piquer acerbe qui les fit tout deux tiquer, il semblait avant toute autre chose vouloir écarter Destiny et Arnold du champ de bataille restreint et réduit qui s'annonçait. Une décision sage, certes, mais que le gradé percevait d'un bien mauvais œil. Cela sentait purement et simplement le coup fourré... Le cuisinier espérait-il que l'un des deux gradés ne se dévoue dans le but de combattre l'autre en solitaire en attendant ? Probable, ou à tout le moins plausible. Mais ils n'allaient pas lui faire cette fleur... La voix sourde et sèche de Belton résonna, interpellant l'un des hommes qui devaient encore se trouver sur le pont, aux dernières nouvelles.
-Sybain ! Viens transporter Arnold et... -Il arrive !
Ailshea, membre des Scrutty Monkeys, 163.000.000 berrys.
C'était une voix fluette qui avait répondu, et une silhouette n'avait pas tardé à tomber des étages supérieurs à travers le trou causé par le Coffe et ses assauts successifs. Ladite silhouette s'écrasa à quelques pas seulement d'Arnold et de Destiny, inconsciente, et tout le monde put alors la distinguer très clairement : il s'agissait dudit Sybain qui, concrètement, n'avait franchement pas l'air dans son assiette. Le pauvre homme avait perdu connaissance, le couvert couvert d'hématomes et d'ecchymoses, et la responsable de son état semblait, enjouée, toiser les derniers gradés depuis son perchoir, assise en tailleur sur le pont du navire. Le faciès de Belton s'assombrit considérablement tandis qu'il comprenait que la présumée capitaine des Scrutty Monkeys avait fort probablement pris la décision de nettoyer l'ensemble des forces gouvernementales tandis qu'Heziel faisait diversion. S'occuper de l'un ou de l'autre des primés aurait été plus qu'envisageable, en temps normal... mais ils s'étaient amusés à diviser les forces de la marine après même avoir pénétré le navire au moment où les gradés s'y attendaient le moins. Tout avait joué en la défaveur du contre-amiral et de ses sbires : les deux derniers combattants en prenaient très durement conscience tandis que le cuisinier, de son côté, reprenait à nouveau la parole en livrant des paroles plus qu'énigmatiques. Il avait quitté les Dokugans ? Pour quelle raison ? L'équipage avait-il éclaté, ou... Étaient-ils tombés sur un plus gros poisson qu'eux ? La seconde option semblait relativement improbable. A moins que le Coffe ne soit singulièrement plus puissant que le reste de l'équipage, au moins même d'en occulter les compétences de son supérieur hiérarchique, peu de combattants ou de groupuscules sur Paradise auraient pu se charger de mettre un terme à leur carrière prometteuse, l'exception évidente des très hauts-gradés du Gouvernement Mondial... qui n'auraient guère tardé à l'annoncer publiquement. Le contre-amiral, relativement sobre, se contenta donc dans un premier temps de répondre au Coffe, cherchant à le questionner pour en savoir davantage, quitte à l’asticoter quelque peu, manifestement nullement impressionné ou effrayé par la menace tout juste voilée qu'il venait d'essuyer.
-Ah ? Et que s'est-il passé pour que le second trahisse son capitaine ? Conflit d'intérêt ? Sursaut d'org... -Qu'est-ce que...
Horrifiée, Ailshea avait coupé Belton en se redressant précipitamment, son regard scrutant ce que les personnes en contrebas pouvaient deviner être le navire des Scrutty Monkeys. Sans plus tarder, un sourire de bien mauvaise augure vint couvrir le visage du contre-amiral qui, très lentement, détacha son manteau de haut-gradé et le laissa tomber avant de reprendre la parole, mais plus posément et plus froidement que jamais.
-C'est une alliance improbable que vous venez de nous sortir, là... Dommage. Nous, marines, usons de signaux de détresse pour appeler des renforts.
Ailshea, pétrifiée, ne regardait à la vérité pas le navire de son propre équipage, mais ce qui s'annonçait derrière. Deux navires de guerre d'une taille monumentale se dessinaient très clairement à l'horizon, fondant droit vers l'embarcation solitaire des Scrutty Monkeys. D'un instant à l'autre, le combat éclaterait... Et il y avait fort à parier qu'il ne se déroulerait pas aussi correctement que cette invasion qu'ils venaient de commettre. Belton, de son côté, ne se cachait pas pour jubiler. La présence de Destiny, au final, était une aubaine. Il ignorait quel était le lien qui l'unissait au Coffe, mais il s'en fichait éperdument. Elle avait permis de le contenir l'espace d'un instant... Et d'attirer bien plus de gros poissons du Gouvernement Mondial que les pirates ne pouvaient en contenir. C'était la fin du chemin, pour eux.
Ailshea est niveau 37 ! Belton est niveau 36 ! Arnold est niveau 34 ! Milin est niveau 33 ! Sybain est niveau 30 ! Destiny est niveau 26 !
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Ven 2 Mar - 12:05
Begining of the Journey
Ses propos semblèrent en partie faire mouche, plus principalement sur la partie qui l'intéressait directement : la sauvegarde de la santé de Destiny... accessoirement de celle de Arnold, pour laquelle il ne portait que peu d'intérêt malgré son radoucissement temporaire. Alors que Belton se retournait, appelant l'un de ses subordonnés à venir débarrasser le plancher du jeune couple, la voix fluette de la demoiselle qui l'avait accompagné jusqu'à ce navire de guerre répondit en lieu et place du gradé réquisitionné. Ce dernier tomba en piquée comme une loque du pont supérieur, allant s'écraser non loin des protagonistes, visiblement passé à tabac. Au moins, elle avait fait du bon travail... cela rassurait passablement le Coffe, au fond. Si elle lui était d'une quelconque aide ici, alors il pourrait éviter de puiser dans ses ressources... et risquer une nouvelle perte de contrôle. L'adrénaline du combat lui avait procuré un sentiment de plénitude malsain et il lui tardait de le ressentir à nouveau. Il aimait et haïssait cette sensation, tout à la fois, comprenant aisément que s'il venait à nouveau à trop solliciter ses forces, l'attrait de la destruction s'intensifierait encore, l'amenant à oublier ses principes une nouvelle fois... il valait mieux qu'il évite cette situation. Mais là encore, il avait pleinement conscience d'une chose : si la théorie était simple, la pratique l'était beaucoup moins. Sur ce navire, son pire ennemi, ce n'était pas le logia du grenat ou le Contre-Amiral. C'était lui.
Les propos de Belton lui arrachèrent un durcissement des traits, tandis que son visage sévère était fixé sur le responsable du bâtiment naval de combat. L'emploi du mot "trahir" l'agaçait hautement, pour deux raisons : dans un premier temps, il considérait l'idée même comme absurde. Il n'aurait jamais fait volontairement de mal à Kain, ou à n'importe quel autre Dokugan... au contraire, c'était même pour les préserver qu'il était parti, sentant chaque jour le colosse de colère en lui reprendre un peu plus du poil de la bête. Dans un second temps, cependant, Belton soulevait indirectement la question de ce qu'auraient pu penser ses camarades de son départ... et il réalisa tristement que si il ne s'était pas appesanti plus tôt sur cette réflexion, c'était très certainement parce qu'il avait peur de la réponse. L'idée même d'être considéré comme un traitre par ses anciens compagnons le taraudait douloureusement. Les mots du Contre-Amiral ne l'aidaient pas à maintenir sa stabilité émotionnelle, mais il fit mine d'ignorer passablement sa question dans un premier temps, se contenant d'adopter des traits plus fermés.
C'est là que le Marine fut coupé par son alliée, qui semblait être saisie par une horreur virulente à en entendre le ton de sa voix. Une combattante comme ça... elle ne pouvait pas s'inquiéter pour des broutilles. Le représentant du Gouvernement Mondia, sourire aux lèvres, lui annonça finalement qu'il allait sans doute avoir de la visite.
- Qu'est-ce que tu vois ? Demanda-t-il d'une voix puissante à la demoiselle, sans quitter les gradés des yeux.
Il se doutait qu'il s'agissait là de renforts supplémentaires. Pour que le membre de l'amirauté jubile ainsi, il s'agissait sans doute d'une force d'intervention capable de les arrêter de façon radicale et prompte... tout du moins pour l'équipage de sa compagne. Belton ne semblait pas craindre grand chose, pensant fort certainement que l'arrivée de ces nouveaux effectifs leur sauverait la mise. Après tout, lui et sa subordonnée étaient encore debout : ils pouvaient donc gagner du temps. Temps que le Coffe leur avait laissé engranger avec ses sensibleries... il jeta un regard rapide vers Destiny. Il n'allait pas pouvoir se permettre de la conserver plus longtemps. Cela étant, tant qu'il ne s'en prenait pas à Arnold, elle resterait certainement en retrait : c'était suffisant.
Il ne pouvait pas se permettre d'imprudence maintenant, pas tant qu'il ne saurait pas à quoi ils étaient confrontés. Rejoindre le pont supérieur aurait été risquer un assaut réactif de la part du duo lui faisant face : chose à laquelle son adversaire avait sans doute voulu le pousser, en accompagnant la découverte horrifiante d'Ailshea par une pique bien placée. Il se contenterait donc de ce qu'elle pourrait lui dire, avant de se tourner de nouveau vers le Contre-Amiral.
- Gardez vos réflexions pour vous, Belton, commença-t-il avec sévérité. C'est pour leur bien que je suis parti.
Il se campa sur ses appuis, pliant légèrement les jambes et adoptant une posture de combat plus ostensible. Son oeil gauche fixa le duo. L'heure de la discussion était terminée. Si il voulait quitter ce navire, il devrait de toute manière se débarrasser de ces deux là. La comédie n'avait qu'assez duré... et il allait faire ravaler son sourire à cet enfoiré de la Marine, si c'était ce qu'on le forçait à faire pour partir d'ici. Il n'aimait pas foncièrement l'idée de combattre à fond, car il sentait la présence au fond de ses tripes qui semblait reprendre conscience, s'enflammer à nouveau, le condamnant à quelques minutes d'une lucidité s'écharpant peu à peu avant de perdre à nouveau les pédales et devenir dangereux pour tous ceux qui étaient encore présents. Mais il en avait assez et il n'avait ni le temps, ni le loisir de tenter de trouver une autre issue.
- Cette fois, je vais en finir, assura-t-il d'une voix étrangement placide.
Il resta un court instant dans cette posture, avant de se ruer vers l'avant avec une puissance phénoménale. Le vent se leva sur son passage, avant de venir l'entourer dans une suite de mouvements à la vitesse exceptionnelle... jusqu'à devenir une véritable flèche d'air dont il était la pointe, progressant comme un boulet de canon en renversant tout ce qui se trouvait autour de lui. Cela le prémunirait sans doute d'une attaque de la part de ses adversaires, qui, s'ils se jetaient sur lui impunément, auraient l'impression d'encaisser un vrai mur. Ensuite ? Il s'en prendrait tout simplement à celui qui serait le plus proche de lui : usant de son Haki de l'armement, il assénerait à sa cible une technique d'une violence brutale et fulgurante, destinée à mettre hors service son ennemi sans plus attendre. Frappant de chaque côté de son corps au niveau des épaules, il les compresserait violemment en plus de potentiellement les briser et endommager la cage thoracique de son infortunée victime. Un mal nécessaire qu'il avait choisi d'appliquer : mieux valait être expéditif... au moins, il les amocherait mais les garderait en vie. Les deux gradés constateraient certainement avec angoisse que cette fois, à défaut de se montrer excessivement brutal, il frappait clairement pour gagner.
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Spoiler:
Heziel demande des informations à Ailshea, puis explicite son propos auprès de Belton avant de repartir à l'assaut, dans le but de se débarrasser promptement des deux Marines déjà entamés.
Il les rejoint via cette technique : Hurricane Dash (Ruée de l'Ouragan) (lvl 40): Se propulsant vers l'avant à toute vitesse, Heziel s'entoure d'un vent cinglant et extrêmement puissant. Cette technique lui permet de se déplacer rapidement sur un champ de bataille en écartant et en repoussant la majorité des obstacles sur sa trajectoire.
Puis sur la cible la plus proche : Nutcracker (Casse-noix) (lvl 40) : Cette technique peut être effectuée de deux façons : dans un premier temps, Heziel peut frapper de toutes ses forces sur chaque bras de sa cible, comme si il voulait joindre les poings, ce qui a pour effet de la compresser violemment et brutalement. De cette façon, Heziel endommage principalement les bras et épaules de ses adversaires. Dans un second temps, il se saisit de son adversaire et le compresse de toutes ses forces contre lui : cette version vise à briser, purement et simplement, le dos de sa victime.
Ici il emploie la première partie de la technique : frapper de chaque côté de sa cible pour lui endommager les bras et les épaules, voire prolonger le choc à la cage thoracique.
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Ven 2 Mar - 18:38
Contre-amiral Belton et Colonelle Milin.
-Un navire de la Marine... Et un du Gouvernement Mondial ! Je dois rejoindre les autres le plus vite possible ! On fera en sorte de t'attendre pour que tu puisses nous rejoindre !
Ailshea, trop angoissée, ne pouvait pas se contenter de demeurer ici, aux côtés d'Heziel, même si c'était pour lui permettre d'en finir plus vite avec le duo d'ennemis qui lui tenaient actuellement tête. Il savait se débrouiller, si elle en jugeait les compétences formidables dont il avait fait montre depuis le début des hostilités. Il saurait s'en sortir seul... Ce qui n'était pas forcément le cas des Scrutty Monkeys, dont elle était la meilleure combattante. En plus de ça, Ozwig n'était pas dans son meilleur état... Maudissant leur excès de bibine de la veille, la demoiselle ne perdit pas l'ombre d'un instant et se rua en direction du bastingage, sur lequel elle prit appui la seconde suivante. Finalement, d'une impulsion gargantuesque, qui amplifia le mouvement de tangage qui émana d'une vague, elle se catapulta droit en direction du navire de pirates, à l'horizon, qu'elle entendait bien rejoindre sans plus attendre. Les deux marines la laissèrent partir sans piper mot. L'un comme l'autre savaient qu'elle ne serait pas un problème très épineux pour les gradés qui venaient de faire leur apparition : sans doute se trouvait-il parmi eux même des supérieurs de Belton... De surcroît, ils n'étaient pas assez sots pour sous-estimer le Coffe, pas après les exactions dont il venait de se rendre coupable. Arnold n'avait pas eu l'ombre d'une chance, à en croire son piteux état et la tournure éclaire qu'avait revêtit ce combat pour le moins explosif. S'ils prenaient le luxe de contraindre les mouvements de la présumée capitaine et qu'ils voulaient dans le même temps s'opposer au cuisinier, ils risquaient fort de s'en mordre les doigts plus que de raison... D'ailleurs, ils ne tardèrent guère à s'en voir apporter la preuve : leur adversaire pour le moins brutal s'élança dans leur direction avec une vitesse si brusque et si colossale que Milin était bien incapable de seulement le suivre du regard. Le contre-amiral, quant à lui, plus alerte et plus adroit, se mit en garde juste à temps pour tenter d'opposer une résistance plus ou moins fébrile au coup dont il était la cible : il comprit que jouer sur la force brute, comme il avait pu le constater auparavant, ne serait ni plus ni moins qu'une folie et il décida donc d'opter pour une approche différente. Il prit une impulsion et, contre toute arrière, entama un bond en arrière pour se décaler au moment où le primé tentait de l'atteindre. Il ne fut évidemment pas assez prompt pour esquiver le choc porté à ses épaules, mais cela lui permit de l'endurer plus sereinement... Avant d'être catapulté vers l'arrière plus que sèchement.
Milin, de son côté, assista impuissante au coup qui fut porté à son supérieur. Soucieuse de lui filer un coup de main et d'immobiliser Heziel si elle y parvenait, elle usa de la capacité la plus redoutable qu'elle avait pu acquérir grâce à cette forme BEAST : elle se téléporta dans le dos du corsaire, d'un coup d'un seul, en espérant que cela soit à la fois assez surprenant et assez vif pour qu'il n'arrive pas à en tirer profit. Là-dessus, son fouet préhensile à l'arrière de son crâne fendit les cieux dans l'espoir d'attraper le combattant expert au niveau du cou. Si elle y parvenait, elle tenterait tout simplement de tirer dessus sèchement, éventuellement dans le but de le forcer à chercher d'autres appuis et, dans le meilleur des cas, pour le contraindre à une chute pour le moins regrettable. Belton, de son côté, quoi qu'ayant le buste endolori, se sentait encore capable de prolonger l'affrontement sans trop perdre en efficacité. Ses jambes étaient encore intactes, et il en usa savamment : il tournoya dans les airs et prit appui sur un mur qui, purement et simplement, vola en éclats tandis qu'il se propulsait à nouveau droit vers le Coffe. Son but ? L'atteindre avec la vitesse d'un missile et le percuter d'un coup de poing en plein ventre, afin de lui régler son compte une bonne fois pour toutes.
A quelques centaines de mètres de là, les canons commençaient d'ores et déjà à être apprêtées, les voiles titanesques des deux navires gouvernementaux les rapprochant à vive allure de l'embarcation plus menue et plus fragile des Scrutty Monkeys. Si Blushton et les autres étaient sur le qui-vive, ils étaient pleinement conscients de leur insignifiance vis-à-vis des combattants émérites qui risquaient fort de s'abattre sur eux d'un instant à l'autre s'ils s'attardaient dans le coin. Ils devaient prendre la poudre d'escampette au plus vite, en priant pour que le Coffe et Ailshea soient de retour à temps...
Vice-Amirale Focker Lim.
-Bordel ! C'est pas les Dokugans, ça ! On perd notre temps ! -C'est que... Vice-amirale... L'appel de détresse a été émis par le contre-amiral Belton... -Tsss. Depuis quand est-ce qu'il a besoin d'aide, lui ?
Énervée, Lim posa son pied sur la rambarde de la proue de son navire et toisa le navire des Scrutty Monkeys avec dédain. C'était une perte de temps, et une perte de temps qui avait plus que tendance à lui taper sur les nerfs. Elle était de trop, ici. Ces types étaient des Supernovas, certes, et s'ils étaient capables de tenir tête à Belton, c'est qu'ils devaient avoir un minimum de répondant, mais il était assez infamant d'imaginer que sa présence était absolument nécessaire pour s'occuper d'un tel tas d'immondices. La réputation de cet équipage d'ivrognes n'était pas spécialement très glorieuse, et leurs mises-à-prix étaient, pour le peu qu'elle en savait, davantage établie quant à leurs méfaits plutôt qu'à leur puissance individuelle. Une fois en état d'ébriété, ces gars semblaient être capables de remuer la moitié d'un océan à la recherche d'une connerie à enfanter... Déplorable. Rien à voir avec les destructions dantesques dont s'était rendu coupable Valentine D. Kain... Et rien à voir aussi avec la froideur glaçante des mots qui lui avaient été jeté par cet homme cinglant et mesquin. Rien qu'à y repenser, elle en avait des frissons... De haine et de rancœur, bien évidemment. Elle ne put de fait pas retenir un hurlement, à demie cinglée.
-COOOOFFE ! Quand je le trouverai... Je lui ferai passer le goût de jouer avec ses lettres !
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-Elle est complètement folle. -Assurément. Mais puissante, et jeune de surcroît. Comme vous, mes chers enfants.
Le colosse aux cheveux blancs déposa une main affectueuse sur le sommet des crânes de ses deux fils. Si le premier se contenta d'arborer un sourire, le second, plus indépendant, écarta la main de son père tout en maugréant avant de s'approcher davantage du bastingage, s'éloignant de sa famille sans hésiter un traître instant. Le paternel, bienveillant et souriant, se contenta de le regarder s'éloigner sans piper mot avant de poser son regard sur l'embarcation de Belton qui, selon les premiers renseignements apportés par la vigie, était en piteux état. Son cœur se serra. Si les Scrutty Monkeys lui avaient fait du mal... Ils allaient le payer très cher.
-Sa seule fille... oh, ma nièce... S'ils t'ont causé la moindre blessure, crois-moi... Il n'existera aucun enfer pour les accueillir quand j'en aurai fini avec eux.
Thalassa Rang, troisième fils de Thalassa Yang.
Belton est repoussé, rebondit sur le mur et revient. Milin essaye de te plaquer au sol.
PS : Lim est sur le navire marine. Rang et les deux autres sont sur le navire Gouv.
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