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[FB] La faute à Janmark. [Pv Kari]
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Mar 2 Fév - 19:15
« Hey mam'zelle ! Avoue, je pète le style. C'est normal, j'suis quelqu'un de génial, d'absolument parfait... Si j'étais toi, je m'embrasserais... Enfin, je t'embrasserais... 'fin... Ouais non, laisse tomber. »
La faute à Janmark

« Nan mais allez m'sieur, fais pas ta... Euh, cher soldat, je vous en conjure, vérifiez de nouveau ! Mon nom doit être noté quelque part, j'étais censé venir interviewer le contre-amiral Frost, c'est au nom de... »
« Et moi j'vous dis que j'ai pas de Tokushi sur le registre. Alors vous allez me faire le plaisir de faire demi-tour. Et fissa. »
« Mais c'est dingue... Janmark Morendiny, il a appelé, non ? »
« Non. »
« Non ? »
« Bon, mon p'tit père, on va pas y passer la journée. Vous n'avez pas les autorisations pour déranger le contre-amiral, donc vous faites demi-tour et vous sortez du QG avant que l'envie ne me prenne de vous foutre dehors à coups de pompe dans le derche. »

La journée commençait mal... Très mal ! Déjà, on l'envoyait, quelques semaines plus tôt, interviewer un contre-amiral inconnu dans un coin paumé, au milieu d'un océan qui ne faisait de manière générale jamais parler de lui. Pour ce faire, il devait donc quitter sa chère et tendre, et tout ça pour réaliser un article pitoyable sur un gradé de la marine dont la carrière avait très certainement atteint son apogée depuis des années... Et maintenant, on lui disait qu'il n'était pas attendu ? Il était venu se peler le cul, au milieu de la neige, du vent et du froid pour... Que dalle ? Ne pouvant guère à se résoudre à la défaite, imaginant que le problème venait véritablement du soldat qui lui faisait face, Akis décida d'user d'une autre approche : faisant fi de se retourner, il interrompit son geste avec brusquerie et tenta héroïquement de subtiliser ledit registre au soldat qui lui faisait face... Et qui attrapa son poignet avant même que la tentative n'aboutisse. La main musculeuse de son homologue masculin n'était qu'un mauvais présage... Et quand le militaire se redressa péniblement de sa chaise en fusillant le rouquin d'un air mauvais, celui-ci ricana, manifestement angoissé :

« Okay, j'avoue, c'était pas l'idée du siècle. Mais bon, j'ai tenté, peut-on vraiment me le repro... Oh, mais vous faites nettement plus carré une fois debout, en fait ! Vous devriez peut-être arrêter de recevoir les gens assis, ça vous... Aïe, aïe, okay, je déconnais, stop ! »

Le type au physique avantageux attrapa l'oreille du pauvre journaliste et le tira jusqu'à la porte qui faisait face à son bureau avant de le balancer d'un coup de pied dans le postérieur rejoindre l'extérieur de la bâtisse, où le civil s'étala d'ailleurs prestement dans la neige, avec la grâce d'un morse vieux, obèse, et ivre mort. Ce ne fut que lorsque les portes claquèrent derrière lui avec fermeté que l'habitant d'Enies Lobby se redressa pitoyablement avant de se retourner, en hurlant quelques généreuses insultes à l'intention de celui qui ne pouvait déjà plus l'entendre :

« Ouais, c'est ça, de toute façon, j'en ai rien à foutre ! J'peux faire un très bon article sans interviewer ton débile de supérieur ! Puis d'abord, j'ai même pas froid ! »

Essuyant d'un revers de la main malhabile la muqueuse qui s'échappait déjà de son appendice nasal en réprimant un éternuement, par pure fierté, le Tokushi se replaça sur ses pieds avant d'observer la rue à l'intérieur de laquelle il se retrouvait à nouveau projeté, le tout en frissonnant. Il entreprit de s'écarter du quartier général gouvernemental en grommelant, les mains dans les poches, tentant de chercher une échappatoire à la situation dans laquelle il venait de s'embourber. Comment pondre un article intéressant sur le gradé sans pouvoir recueillir directement les dires de l'homme en question ? Compliqué, hein... Mais de manière générale, ce qui gênait le jeune adulte, c'était le fait que Janmark, le rédacteur en chef du Global Seken Information, n'ait pas pris la peine de prévenir la marine locale de l'arrivée de son chef reporter... Et si cet oubli était volontaire ?! Maudissant son supérieur de toute son âme en imaginant déjà que tout cela n'était qu'un coup monté, visant à le ridiculiser définitivement auprès de ses collègues et rivaux, l'écrivain en herbe donna un coup de pied dans un tas de neige avant de constater douloureusement qu'il s'agissait en vérité d'un petit rocher. C'était en roulant dans la neige et en se tenant le pied meurtris qu'il eut brutalement une idée : et s'il revenait non pas avec un article sur Jack Frost, mais sur une autre personnalité locale célèbre ? Cela allait être compliqué, mais c'était plus glorieux que de revenir les mains libre... Oui, il devait faire ça ! Il allait le faire !
Mais qui, en fait ?

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Kari Crown
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Mer 3 Fév - 20:10
La Faute à Janmark
Feat.Tokushi AkisLet it SnowLa Faute à Janmark - Acte I
Jiken - Death Note OST
Seppen Town. Kari Crown soupira, laissant un souffle chaud sortir de sa bouche et qui contrastait bien avec le climat glacial de l’île. Une partie du manteau neigeux recouvrant le sol craquait à chacun de ses pas, les quelques coups de vent lui cinglaient le visage. Le temps semblait en vouloir à la demoiselle aujourd’hui et pourtant elle n’allait pas s’en plaindre.
North Blue. Sa région natale, froide et capricieuse, mais tellement belle. Il n’y avait pas à dire, c’était la meilleure des quatre mers bleues. Enfin, selon son avis, qui divergeait beaucoup par rapport à celui des touristes qui préféraient South Blue. La chaleur et le soleil, ça attirait les foules, aucun doute là-dessus. Mais le point positif, c’était qu’il n’y avait pas beaucoup de voyageurs dans le coin et ça, c’était reposant.
Levant le regard vers le ciel blanc et cotonneux, la chasseuse de primes ne put que remarquer l’imminence d’une nouvelle chute de neige. Elle allait devoir se trouver un abri pour la nuit et plus rapidement qu’elle ne le pensait.

Passant une main gantée sur la cicatrice lui barrant le visage, elle réfléchit un bref instant. Elle avait encore quelques journées devant elle, le prochain navire ne quitterait le port que dans trois jours. Ce qui lui laisserait le temps de penser à la stratégie de sa prochaine chasse. Se débarrassant de son sac à dos pour le poser sur le sol, elle l’ouvrit pour en sortir quelques avis de recherche pliés soigneusement. Des criminels, ce n’était pas ce qu’il manquait, même sur North Blue. Surtout des primés, puisqu’ils permettaient à la fille aux yeux vairons et à tous les autres chasseurs de primes d’avoir un peu d’argent pour mener une vie convenable, si ce n’était décente. Le seul problème était que les chasses se trouvaient être leur seul moyen de revenu.

Passant en revue les feuilles de papier dépliées, elle soupira. Pas celui-ci, ni celui-là. Trop loin de sa position géographique, une prime trop haute, les critères de désélection étaient multiples. Elle n’était pas folle non plus, cette jeune femme aux yeux vairons. Elle n’allait jamais attaquer un pirate qui aurait mis le pied sur Grand Line ou un homme recherché dont la prime dépassait les cinquante millions. Ses taux de réussite frôlaient le zéro, surtout si elle agissait seule, comme à son habitude depuis quelques années. Décidément, elle avait plus de chance de mourir dans une opération comme ça.
Serrant les dents non pas à cause du froid, mais plutôt à cause de ses capacités moindres en travaillant seule, son regard dériva sur la rue dans laquelle elle se trouvait.

Seppen Town faisait partie de ces îles minuscules mais pourtant habitées, relativement sans ennuis et respirant la tranquillité. Ce qui, pour le coup, n’arrangeait pas une chasseuse de primes à la recherche de hors-la-loi déchaînés, mais quand on voyageait au gré des navires de commerce sans pouvoir choisir sa destination, on se taisait. Et puis, un peu de repos ne faisait jamais de mal à personne.
Continuant de marcher tout en observant son environnement, la brune ne put que constater le peu de passants qui se baladaient. Ses yeux se posèrent sur le seul bâtiment qui contrastait un peu dans le paysage. D’un blanc aussi lumineux que celui de la neige qui jonchait les pavés, montrant quelques figures en bleu, la bâtisse était nettement plus imposante et surtout plus… gouvernementale. De toute évidence, le quartier général de la Marine de l’île se trouvait là, hypothèse qui se confirmait avec une inscription peinte en noir sur la façade : « QG Marine – Seppen Town ».

Des cris lui parvinrent, la faisant quitter sa contemplation pour observer cet individu vraisemblablement mis à la porte sans la moindre finesse à en juger par sa position d’atterrissage plus qu’hilarante. Et pourtant, Kari ne sourit même pas. Elle n’en avait absolument rien à faire de cet être à moitié étalé dans la neige qui hurlait de plus belle son désintéressement avec une politesse sans égal. Ce qu’elle voulait, elle, c’était un endroit au chaud et tranquille pour prévoir son prochain plan pour toucher une prime.
Continuant sa route et s’avançant vers l’énergumène qu’on avait jeté au froid pour d’obscures raisons, cet homme restait malgré tout le cadet de ses soucis. Jetant toujours de rapides coups d’œil aux avis de recherche qu’elle feuilletait, elle s’arrêta soudainement. Oui, celui-ci ferait l’affaire dès qu’elle rejoindrait sa prochaine destination. Maintenant, il ne restait plus qu’à préparer une stratégie devant une bonne tasse de chocolat chaud.

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Il est temps d'accorder sa confiance aux autres.

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Kari Crown
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Ven 5 Fév - 16:46
« Hey mam'zelle ! Avoue, je pète le style. C'est normal, j'suis quelqu'un de génial, d'absolument parfait... Si j'étais toi, je m'embrasserais... Enfin, je t'embrasserais... 'fin... Ouais non, laisse tomber. »
La faute à Janmark

Naufragé d'une cause perdue, le journaliste dont la journée éreintante n'aurait dû être qu'une formalité, dont la monotonie affligeante n'aurait idéalement été brisée qu'aux simples occasions fournies par les courants d'air les plus froids de North Blue, se retrouvait désormais à chercher désespérément un moyen d'échapper au ridicule et à l'humiliation générale qu'il subirait à son retour, sur Enies Lobby, s'il ne trouvait rien pour se sortir de ce misérable faux pas. Bien entendu, avec du recul, Akis se rendait compte de sa grossière naïveté : il avait imaginé que son rédacteur en chef s'occuperait de tout, et en était même allé à la plus terrible des extrémités... Celle de lui faire confiance ! Car il était évident que Janmark le voyait comme un rival, sinon comme l'homme à abattre s'il souhaitait conserver son grade et ses privilèges : le rouquin n'allait pas tarder à lui faire de l'ombre, grâce à ses nuées d'indéniables qualités, qui finiraient tôt ou tard par engloutir la pathétique tendance de son supérieur à rechercher la facilité... Oui, maintenant qu'il pataugeait dans la neige en insultant copieusement la saleté de soldat qui venait de le foutre dehors, l'écrivain regrettait amèrement le fait de ne pas avoir pris plus de précautions. Si seulement il avait décidé de passer un appel pour alerter sa venue... Il n'en serait pas là ! Le jeune homme commençait tout juste à frissonner, pourvu après tout de vêtements relativement légers pour le climat hivernal qui saisissait son corps jusqu'aux os, se redressant péniblement en pestant à chaque occasion, qu'une jeune femme passa à côté de lui sans vraiment lui prêter attention. Et, comme tout homme qu'il était, le Tokushi eut un réflexe humain : celui de se retourner pour observer de plus près la grâce de la séduisante créature en question.

Bon, bien évidemment, dans son cas de figure, la curiosité était à remplacer au profit d'une perversité malsaine, qui le dévisageait d'ailleurs tandis que ses yeux dévoraient les courbes délicates de la jeune femme, ou tout du moins ce qu'il pouvait en percevoir... South Blue et ses tenues affriolantes seyait bien plus à ses tendances vicieuses et salaces, après tout ! Enfin, cela n'empêcha guère le jeune civil de laisser un rire grotesque et terriblement stupide s'échapper de ses lèvres et lui secouer le torse, à la manière d'un alcoolique gras et répugnant... Qu'il n'était pourtant pas :

« Héhéhéhé... Hé ? »

Car oui, son rire s'était interrompu aussi vivement qu'il n'avait pu naître : un détail venait de happer son regard, arrachant celui-ci à l'enveloppe charnelle de cette délicieuse âme. En effet, la fille, qu'il avait au départ prise pour une quidam d'un océan paumé, tenait en réalité quelques paperasses, qu'elle semblait trier avec sérieux... Et ces paperasses-là, Akis ne pouvait que les connaître ! Des wanteds ! Il demeura silencieux et pensif pendant un instant, avant de se redresser violemment et de courir en direction de la jeune femme, devant laquelle il se plaça pour l'intercepter. Ses yeux, brillants d'espoir, témoignaient de la mauvaise passe à l'intérieur de laquelle il se trouvait... Et même si l'hypothèse semblait peu probable, sinon absolument risible, il ne put s'empêcher de s'y accroche, à un tel point qu'il empêcha même la demoiselle de placer le moindre mot pendant plusieurs dizaines de secondes :

« Attendez... Des mises-à-prix ? Vous vous y intéressez ? Vous n'êtes pas civile, pas vrai ? Ah, quelle chance ! Je me présente ! Akis Tokushi, rédacteur pour le Global Seken Information... GSI, dans le jargon ! J'ai été envoyé d'Enies Lobby pour réaliser une interview... Je devais rencontrer le responsable de cette base, mais il a eut un... Empêchement, oui, c'est ça. Sa femme doit accoucher, en plus son père est en phase terminale de cancer, et il devait promener son chien. Pas de veine, hein ? Hahaha ! »

Trop la honte. Le journaliste ne pouvait décemment pas admettre qu'il avait été foutu à la porte comme un malpropre s'il tenait à sa crédibilité... Ou plutôt au fond de sérieux qui pouvait demeurer en lui, souillé en même temps que sa tenue lorsqu'il s'était empêtré dans la neige et la boue. Ne se laissant pas démonter pour autant, et essayant même de persévérer pour empêcher son interlocutrice de réfléchir à ce mensonge encore plus grossier que la moyenne, le Tokushi enchaîna en lui tendant sa carte de presse, comme une sacro-sainte preuve de bonne foi et de professionnalisme :

« Alors, du coup, voilà : je suis bien élevé, et je me vois mal forcer le pauvre homme à répondre à mes questions... Mais j'ai besoin d'un témoignage ! Et à en croire votre assiduité, vous faîtes assurément partie des marines... Ne dites rien ! Vous êtes contre-amirale, hein ? Ooooh ! C'est mon jour de chance, géniale ! Que diriez-vous de répondre à quelques questions ? Ça prendra pas longtemps, promis ! »

Pourtant, tout en exposant ses suppliques à la jeune femme, toujours sans lui laisser le moindre blanc pour signifier une contestation aux conséquences assurément terribles, quelques larmes se mirent à couler sur les joues d'Akis, qui se rendait compte de la grossièreté son optimisme.
Il était dans la merde... !

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Faudrait que je rajoute une technique... Genre "Regard de chien battu".
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Dim 7 Fév - 13:15
La Faute à Janmark
Interview ?La Faute à Janmark - Acte II
Minori to Touya - Log Horizon OST
Les yeux rivés sur les avis de recherche qu’elle tenait dans ses mains, la chasseuse ne prêtait même plus attention à son environnement, lisant attentivement les descriptions disponibles sous les photographies et réfléchissant à sa situation. Ne prenant même pas garde où elle posait les pieds, se contentant d’avancer droit devant elle, elle ne tourna pas le regard vers l’étrange individu qu’elle avait repéré auparavant lorsqu’elle le dépassa.
Il lui restait environ trois jours pour flâner sur Seppen Town avant de pouvoir partir. Seulement, ne connaissant pas encore la prochaine destination du navire sur lequel elle allait devoir embarquer, elle ne pouvait se contenter de choisir un seul primé à chasser dans tout le lot. Un seul, ça voulait dire une seule île et Kari Crown en connaissait assez sur la géographie pour savoir que des îles, il y en avait pas mal dans le monde. Même en comptant uniquement sur North Blue on se retrouvait déjà avec un bon petit nombre de bouts de terre et pas mal de possibilités niveau destination.
Une fois que sa sélection de proies serait faite, la brune allait devoir établir un plan de chasse pour chacune d’elles. Faut pas croire, mais chasseur de primes demande une part conséquente d’investissements… et de torture des méninges. Enfin, c’était ce qu’on lui avait appris. Toujours réfléchir avant d’agir et prévoir les différentes options longtemps à l’avance.

Perdue dans ses pensées, elle ne vit presque qu’au dernier instant cette silhouette se mettre en travers de son chemin, l’empêchant de continuer sa route. Relevant lentement les yeux, la jeune femme ne put que constater que cet homme, devant elle, ressemblait comme deux gouttes d’eau à celui qu’elle avait aperçu quelques minutes plus tôt.
Il était jeune, sans pour autant pouvoir lui donner un âge avec précision. Peut-être était-il aussi vieux qu’elle, si ça se trouve ? La couleur de ses cheveux et de ses yeux attirait immédiatement l’œil, dans les tons rougeoyants, mais ce fut définitivement son regard qui attira celui de la demoiselle. Un regard plein d’espoir, brillant et qui semblait en attendre beaucoup d’elle.
S’apprêtant à lui demander ce qu’il lui voulait, elle fut tout bonnement coupée dans son élan par ce curieux individu, qui lui débita un monologue sans qu’elle ne puisse intervenir une seule fois. La chasseuse ne retint pas tous les mots de son discours mais les plus importants restèrent gravés dans sa mémoire, sur le court terme du moins. Alors comme ça, il s’appelait Akis Tokushi. Bien, même si en soit, cette information ne lui était d’aucune utilité. Quoique, il était important de savoir avec qui l’on était amené à discuter. Rédacteur pour le Global Seken Information… interview… le reste, Kari s’en fichait pas mal. Ce type était donc journaliste. Mais que diable lui voulait-il, dans ce cas ?

Une carte de presse lui fut tendue, accompagnée d’un nouveau flot de paroles. Voilà qu’il émettait des suppositions à son égard. Mais des suppositions qui se révélaient fausses, en plus. Comment ça, elle, une Marine ? Ah mieux, une contre-amirale ! Cette phrase arracha un sourire à la demoiselle aux yeux vairons, qui lutta pour ne pas qu’il se transforme en rire. Allons, rire au nez des gens, cela ne se faisait pas.
Cependant, le Tokushi ne lui laissa même pas une seconde pour protester. Haussant un sourcil, la chasseuse de primes dut se résoudre à seulement écouter. Non… non ! Elle n’allait certainement pas répondre à ses questions ! Il se trompait totalement. Lorsqu’elle sentit qu’il eut fini, ou plutôt lorsqu’il s’arrêta de parler pendant plus de trois secondes pour lui laisser la parole afin de répondre, la demoiselle ouvrit enfin la bouche :
- Je suis navrée monsieur… Tokushi c’est ça ? Je ne suis pas contre-amirale et encore moins de la Marine, je ne peux donc répondre à votre interview. Vous m’excuserez mais j’ai des choses à faire. Allez, bonne continuation !
Elle lui offrit un sourire avant de le contourner pour continuer son chemin et se replonger dans ses pensées.

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Lun 8 Fév - 18:40
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La faute à Janmark

Ses espoirs, ses utopies et sa candeur furent souillés, plus brutalement que jamais, lorsque la demoiselle se mit à lui répondre en le confrontant à son implacable solitude. Le parpaing de la réalité, divin, inquisiteur et inébranlable, vint éclater le peu d'optimisme qui demeurait en son sein, le fracassant impitoyablement à même le seul, en même temps d'ailleurs que le pauvre rouquin qui, le cœur brisé, s'effondra lamentablement dans la neige, de tout son long, dans une mise en scène digne de celle des meilleurs acteurs, placés sous la tutelle des plus excellents dramaturges. Sa carrière était finie, ou serait en tout cas probablement souillée durant des dizaines d'années : après un tel échec, et la mobilisation de ressources nécessaires au trajet et au strict minimum qu'il nécessitait en matière de nourriture et de confort allait faire de lui la risée de ses collègues... Partir sur les Seas Blues et revenir sans le moindre article ? Certes, Akis n'était qu'une victime, dans cette affaire : celle de ce vicieux de Janmark, plus consciencieux dans la destruction d'autrui que dans la pertinence de ses propres écrits... Il n'était que la victime des desseins de ce rédacteur-en-chef véreux, et soucieux de la bonne santé de ses privilèges. Il n'était, finalement, que l'énième victime de ce système corrompu, matérialisé dans son métier par l'âpreté des échanges cinglants, entre deux cafés, et par la censure omniprésente qui, telle une guillotine, se tenait prête à leur couper les mains pour les rappeler à l'ordre. Cette sombre constatation força le journaliste à se figer un instant, tandis qu'il pataugeait dans la boue, jusque-là, rampant péniblement jusqu'à la première auberge qui pointerait le bout de son nez, ne prêtant pas plus d'attention à la demoiselle qui s'en allait déjà, rattrapée par ses propres objectifs... Et s'il s'était trompé de carrière ? Peut-être que le métier de marine, celui de son vieux père, lui aurait été plus épanouissante... Ou alors, comme son adorable mère, un travail plus bureaucrate au sein des Cipher Pol ? Le Tokushi ne détestait pas les services de renseignements, à vrai dire... Et songeait d'ores et déjà à une reconversion future. Puisque son bureau se trouvait sur Enies Lobby, il pouvait poser sa démission un jour, puis une demande d'embauche le lendemain... Restait à savoir si les directeurs allaient vouloir de quelqu'un d'aussi naïf que lui dans leurs rangs : peut-être pourrait-il prétendre à un poste de stagiaire, tout au plus...

« Argh... Janmark... Je me vengerai... »

Oui, oui, tout était de la faute, de l'unique faute de ce vicieux de Janmark. L'envie de mettre quelques claques humiliantes à son supérieur se faisait de plus en plus omniprésente, mais l'écrivain savait pertinemment qu'il ne serait pas en mesure de le faire, une fois face à lui... Trop bon, trop con, comme le dit le proverbe ! En tout cas, Akis était désormais définitivement désespéré : sa seule éventuelle porte de sortie, celle d'une autre interview, venait tout juste de se refermer en lui éclatant le pif au passage, et en n'épargnant d'ailleurs pas son honneur et sa fierté. Maintenant, les seules options qui demeuraient se comptaient sur les doigts d'une main : retourner dans le Quartier Général de la Marine, à quelques pas seulement, et solliciter à nouveau l'entretien qu'il était censé avoir... Ou trouver une autre solution, n'importe laquelle. Néanmoins, une question lui vint bientôt à l'esprit, tandis qu'il pensait à un moyen de se sortir dans la fange dans laquelle il pataugeait (littéralement, mais aussi de manière plus imagée) : si elle n'était pas de la marine, que diable faisait cette jeune fille avec des affiches de mises-à-prix dans les mains ? Interloqué, et n'ayant guère perdu de sa curiosité, le rouquin se redressa, prêt à se tourner à nouveau lorsqu'une violente explosion eut lieu, à quelques mètres devant lui seulement : une auberge fut soufflée par une déflagration d'une ampleur terrible, et il vit rapidement fondre dans sa direction un projectile inédit... Un pan de mur tout entier. Il décida de se morfondre dans une expression de profonde lassitude, estimant ses chances de survie en fermant les yeux :

« Aller... C'est vraiment d'la merde, North Blue. »

Rien. Rien ne vint pourtant percuter son crâne, et envoyer le reste de son corps dans les airs, comme une vulgaire poupée de chiffon... Car le pan de mur qui avait été projeté droit vers le civil n'était en réalité nul autre que l'encadrement de la porte. Coup de pouce du divin : le Tokushi était vraiment passé à travers la porte manquante, tandis que les éclats de bois l'avaient précautionneusement ignoré, allant s'échouer un peu plus loin, dans la neige et dans la boue. Conscient d'être un miraculé, l'écrivain ouvrit à nouveau les paupières et brandit son poing droit en l'air, comme la cristallisation de cette victoire sur la mort : celle-ci, joueuse, fit en sorte que la course d'une tuile, projetée en l'air dans une trajectoire en forme de cloche, s'achève soudainement sur le haut du crâne du voyageur malchanceux.
Knockout, victoire par KO.

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Lun 8 Fév - 23:01
La Faute à Janmark
Boooooom !La Faute à Janmark - Acte III
Ready or Not – Mischa Book Chillak feat. Esthero
Les jambes avançaient presque de manière automatique dans la fine épaisseur de neige. Malgré tout, cette dernière arrivait à passer outre les bottes en cuir de la jeune femme pour lui geler les pieds. Les doigts étaient crispés sur les feuilles de papier à moitié froissées et pliées, protégés du froid par des gants en cuir. Les yeux bougeaient rapidement, survolant chaque ligne, balayant horizontalement le papier noirci par l’encre.
L’esprit de la chasseuse était déjà retourné en ébullition, oubliant pour l’instant l’intervention de ce jeune journaliste nommé Akis Tokushi. Elle avait juste pris le temps de glisser sa carte de presse dans une poche extérieure de son manteau avant de s’en aller et de reprendre ses réflexions là où elles avaient été interrompues.

Tout arriva si vite. Le bruit sourd. L’instinct qui souffle à la demoiselle de se retourner. Le nuage de poussière mêlant débris et éclats non identifiés. L’onde de choc qui fonce sur la brune, la projetant quelques mètres plus loin. Une explosion, rien de plus compliqué. Ces quelques secondes durant lesquelles on se demande ce qu’il se passe, cette volée infime de temps pendant laquelle le cerveau a juste le temps de formuler une seule idée : danger. Mort.
La fille aux yeux vairons s’était retrouvée beaucoup trop près de l’auberge qui venait de littéralement exploser, envoyant gravas et autres amas de pierre dans les cieux, même s’ils finiraient par retomber.

Le souffle la souleva donc du sol, l’envoya plus loin pour ensuite la laisser chuter lourdement sur le terrain gelé. Si toute l’action s’était déroulée rapidement, la suite sembla passer au ralenti. Non seulement le choc de sa chute la déstabilisa momentanément malgré le doux manteau neigeux, l’empêchant de comprendre ce qu’il lui arrivait, mais il lui ôta aussi tout équilibre qui aurait pu l’aider à se relever. Elle resta donc là un long moment, étalée sur le sol comme une poupée tombée de son étagère, les yeux mi-clos, sentant un liquide chaud et poisseux s’écouler de plusieurs endroits de son corps.

Sa langue passa un coup sur ses lèvres pour enlever le sang qui semblait déjà commencer à sécher. Tout était confus encore et cet horrible sifflement qu’elle entendait depuis quelques instants n’allait en rien l’aider. Hormis ce bruit, elle était incapable d’ouïr autre chose. Et pourtant, après un tel événement, elle était sûre que le silence ne régnait pas en maître. Comme si… comme si la déflagration l’avait rendue sourde.  
Finissant par rouvrir complètement les yeux, son regard tomba sur un morceau de tuile à quelques centimètres à peine de son visage. Un peu plus et elle se serait pris ça sur la tête. Se remettant doucement de ses émotions, observant les avis de recherche éparpillés aux quatre coins de la rue, couverts de poussière pour certains, à moitié brûlés pour d’autres, la chasseuse réfléchissait déjà. Une explosion. Un bâtiment venait d’exploser à proximité d’elle et si elle se serait retrouvée un peu plus près, elle ne s’en serait sûrement pas sortie aussi bien.

Tentant de bouger ses membres afin d’estimer les dégâts autre que sa surdité qu’elle espérait momentanée, elle osa se relever un peu. Passant d’une position couchée très inconfortable, elle se retrouva à genoux, serrant les dents en sentant couler de nouveau du sang sur le côté de son visage. Et pourtant, ce n’étaient pas quelques blessures qui allaient l’arrêter, loin de là. Des coups, elle en avait reçus autant qu’elle avait pu en donner, si ce n’était plus.
Après être restée une poignée de minutes à genoux, le temps de retrouver quelques repères, elle fit une tentative pour se retrouver debout. Immédiatement, elle dut avancer une jambe pour ne pas tomber. Un réflexe simple mais qui sur le coup lui demanda un bon effort. Solliciter son corps aussi vite n’allait pas aider à guérir de ceci mais elle devait partir, s’écarter de cet endroit dangereux. Soufflant avant de cracher dans la neige le sang qui avait atterri dans sa bouche, sa position plus stable que précédemment mais pas encore parfaite pour oser faire quelques pas sans se voir chanceler et pire encore, tomber, elle s’obligea à examiner les alentours.

Des gravats. Encore des gravats. Des éclats de bois, de pierre et des tiges de métal tordues plantées dans la neige et qui auraient pu transpercer n’importe qui. De la poussière qui volait au gré du vent, achevant lentement sa course sur la terre. Des flammes. Le vestige du souffle explosif, les quelques résidus de poudre qui avaient mis le feu à des objets. Un véritable champ de bataille après la guerre. Sauf que l’on se trouvait à Seppen Town, dans un quartier tout à fait paisible.
Soudain, le regard bicolore de la jeune femme s’arrêta sur un contour abrupt, posé dans la neige comme s’il n’y avait pas sa place. Un corps humain. Avec des cheveux aussi rougeoyants que le feu qui brûlait encore ici et là. Ce personnage qu’elle avait rapidement congédié parce qu’elle voulait la paix. De loin, incapable de dire s’il était encore vivant.

Kari Crown n’avait pas pour habitude de se préoccuper des autres. Mais comme tous les êtres humains, lorsqu’une catastrophe se produisait, elle avait ce sentiment de pitié et de compassion qui l’étreignait, cette curieuse envie de s’inquiéter de ses congénères pour savoir comment ils allaient. Toussant un coup, elle prit alors la parole, criant des mots qu’elle n’aurait sans doute jamais prononcés en d’autres occasions :
- Hé ! Vous, le journaliste ! Ça va ? Rien de cassé ?

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Mer 10 Fév - 21:37
« Hey mam'zelle ! Avoue, je pète le style. C'est normal, j'suis quelqu'un de génial, d'absolument parfait... Si j'étais toi, je m'embrasserais... Enfin, je t'embrasserais... 'fin... Ouais non, laisse tomber. »
La faute à Janmark

Il avait méchamment pris cher. Cette constatation, aussi simplette que le rouquin ne pouvait l'être lui-même, résonnait aussi durement dans son crâne que les bourdonnements dans ses oreilles. Le choc avec le projectile l'avait sonné quelques instants, et il reprenait tout juste connaissance, tel un miraculé suite à un naufrage pour le moins tumultueux... ou à un poivrot, un lendemain de cuite. Ne sachant guère quelle option privilégier, Akis lâcha un râle endolori tandis que des pas s'approchaient de lui. La jolie demoiselle, qu'il avait hélé un peu plus tôt, venait s'enquérir de son état de santé... C'était bien aimable de sa part, et le journaliste secoua la tête fermement avant de commencer à se redresser en position assise, levant un pouce en l'air en signe de réponse positive tandis qu'un filet de sang coulait le long de son front, là où l'impact s'était fait le plus frontal :

« Mieux que jamais. Mais je dirais pas non à un baiser curatif. »

Le choc et la perte des quelques neurones qui n'étaient pas constamment occupées à se lyncher les unes les autres avait apparemment accentué grièvement le tempérament séducteur du jeune reporter, qui tendit les lèvres en direction du visage de la demoiselle tout en fermant les paupières. S'il était convaincu que ce numéro de drague aurait parfaitement fonctionné en temps normal, il n'était pas assez sonné pour imaginer que cette situation, justement, était normale. D'ailleurs, si le moindre doute avait tenté d'emparer son esprit à ce sujet, quelques ordres beuglés par un marine non loin l'y ôta promptement : interloqué, le rouquin ouvrait à nouveau les yeux en détournant temporairement son attention de Kari, fixant les soldats de la justice qui sortaient en trombe de leur quartier général. Evidemment, ils étaient juste à côté... Dans la foule, le Tokushi n'eut aucun mal à reconnaître l'homme qui l'avait foutu dehors, un peu plus tôt, et qui lui jeta d'ailleurs un regard noir en passant à sa hauteur... Mais aussi et surtout le contre-amiral qui, en personne, avait décidé de se montrer pour lever le voile sur cet attentat apparent. Ce fut d'ailleurs la vision de ce haut-gradé affairé à donner des ordres à droite à gauche qui permit à l'écrivain de prendre connaissance de l'ampleur de cet incident : une explosion, qui était manifestement née d'une bombe quelconque, dans un bâtiment juste face à la base marine locale... Le choc avait probablement fait quelques morts, d'ailleurs, c'était en tout cas fortement probable si quiconque s'était trouvé dans la bâtisse au moment de la détonation. D'un air absent, le scribe murmura quelques mots, perdu dans sa contemplation des forces de l'ordre en action :

« Une explosion, juste devant le QG local... Je sais pas qui serait assez fou pour tenter ça... »

Enfin, il n'en était pas certain, mais pouvait aisément déblayer quelques pistes pour imaginer quels étaient les potentiels responsables de cet attentat hors du commun. De manière générale, n'importe quel groupuscule ayant suffisamment de puissance pour s'en prendre aussi frontalement au Gouvernement Mondial était suspecte : Révolutions, Decimas, Pirates... Tous étaient à mettre dans le même sac. Pourtant, le jeune homme se gratta la tempe, pensif, et pas convaincu de trouver une solution dans d'aussi limpides options.

« Ça me fait penser à un événement similaire... Un tueur en série, disparu dans la nature y a cinq ou six mois, qui faisait sauter une bombe pour attirer des gouvernementaux, puis une seconde un peu plus loin lors de leur pass... »

Soudainement, Akis sembla se taire, comme si son cerveau faisait le lien mécaniquement entre ces deux affaires. Les chances étaient fines, mais... Étaient-elles vraiment inexistantes ? Si ce prétendu tueur en série était encore vivant, et encore en activité... S'il n'avait voulu qu'échapper à la justice durant quelques temps avant de faire à nouveau parler de lui... Était-il vraiment impossible que cet attentat soit son oeuvre ? Mais... Viser un contre-amiral, directement ?! Cela paraissait inconcevable pour le commun des mortels : ces hommes érigés en héros dépassaient et de très loin les limites du raisonnable, en terme de puissance. Pour avoir déjà vu quelques colonels et commandants à l'oeuvre, l'envoyé du Global Seken Information savait pertinemment que ceux-là étaient déjà des monstres... Mais pouvoir porter le titre d'amiral n'était pas à la portée du premier venu ! Pourtant, le garçon tourna son regard inquiet en direction de la demoiselle qui s'était informée de son état. Il semblait vouloir y chercher du réconfort... Et pas aussi pervers qu'un peu plus tôt.


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Dim 21 Fév - 16:57
La Faute à Janmark
SuspicionLa Faute à Janmark - Acte IV
Luffy vs Ratchet Round 1 - One Piece OST
L’esprit pas totalement reconnecté à la réalité, elle vit le jeune homme dont elle venait de s’enquérir de l’état de santé se relever doucement. Lui aussi semblait avoir souffert de cette explosion mais la chasseuse était incapable de dire lequel des deux était le plus amoché. Si elle, en extérieur, était couverte de blessures moindres, en majorité de simples égratignures, elle ignorait les dégâts qu’avait pu subir le rouquin. Et si le sifflement qui persistait à ses oreilles l’inquiétait un peu, son ouïe lui revenait peu à peu. Ce qui était une bonne nouvelle en un sens, car la demoiselle n’avait nullement prévu de rester sourde toute sa vie.
Un son plus grave que la normale sortit de la bouche du reporter tandis qu’il levait le pouce en l’air.
- ...rais pas non à un baiser curatif.

Le reste, la brune ne l’avait pas entendu et heureusement que son interlocuteur avait accompagné ses mots d’un geste sinon elle n’aurait pas eu sa réponse. Un instant la chasseuse de primes songea qu’elle devrait apprendre à lire sur les lèvres un de ces jours. Ça pourrait toujours lui servir.
Ignorant les derniers mots du jeune homme ainsi que les lèvres tendues vers elle, la fille aux yeux vairons cherchait déjà les indices sur ce qu’il venait de se produire. Premièrement, cette explosion ne lui était pas destinée, bien qu’à quelques mètres près elle aurait pu mourir. De deux, une foule se formait déjà, mêlant soldats et badauds, ces derniers restant toutefois à une distance plus que respectable du lieu victime de l’attentat.
Ça courait déjà dans tous les sens, laissant Kari ainsi que le Tokushi faire tache au milieu de tout ce blanc et bleu parfaitement discipliné. Des ordres criés perturbaient par moment le brouhaha occasionné par les paires de bottes cirées piétinant la neige.

Au milieu de toute cette agitation, la jeune femme paraissait étonnamment immobile et peut-être encore un peu sous le choc. Cependant elle se réveilla lorsqu’elle entendit le journaliste parler une nouvelle fois :
- Une explosion, juste devant le QG local… Je sais pas qui serait assez fou pour tenter ça…

Le quartier général de la Marine de Seppen Town. Juste en face. Cela pouvait paraître étrange et suicidaire mais cela pouvait tout à fait être ça, comme l’avait suggéré, volontairement ou non, le jeune homme à la chevelure flamboyante.
Le regard vairon marqua un temps d’arrêt sur la silhouette qui se détachait au milieu des soldats. Les insignes du grade de contre-amiral contrastaient avec son costume. Alors c’était lui le chef de cette base… il était dehors dans le froid et au milieu de ses hommes. La chasseuse de primes fronça les sourcils, l’instant de flottement passé. Mais que diable faisait-il là ? Un officier de son rang avait sans nul doute d’autres chats à fouetter, à moins que cette affaire ne soit plus importante qu’il n’y paraissait. Et si le QG était réellement la cible de tout ça ? Dans ce cas, qui était le, voire les, commanditaire(s) ? Révolution ? Decimas ? Pirates ? Même si la troisième solution était la moins plausible elle n’en restait pas moins une hypothèse. La Marine avait ses ennemis, plutôt nombreux à l’heure actuelle. Les Decimas… pour le coup, la demoiselle ne savait pas grand-chose à leur sujet, mis à part qu’ils étaient sans doute la cause du joli décret éponyme publié quelques années plus tôt.
- Ça me fait penser à un événement similaire… Un tueur en série, disparu dans la nature y a cinq ou six mois, qui faisait sauter une bombe pour attirer des gouvernementaux, puis une seconde un peu plus loin lors de leur pass…
La brune jeta un bref coup d’œil au reporter. S’il disait vrai, ils n’allaient pas tarder à le savoir et sûrement à subir de nouvelles blessures. Pourtant, sa nature méfiante lui intimait de ne pas prendre de conclusion trop hâtive et aussi de prendre garde à Akis Tokushi. Après tout, hormis sa carte de presse, rien n’indiquait que sous son sourire charmeur il était réellement journaliste et encore, sa carte pouvait très bien être fausse. Le danger était encore là, il ne fallait pas l’oublier. Prenant ses affaires et son sac à dos à l’épaule, elle se tourna vers l’homme dont elle avait fait la connaissance juste avant cette fameuse explosion :
- Peut-être. Dans ce cas, mieux vaut ne pas être là quand ça va recommencer. Je n’ai pas envie de finir sourde pour de bon, voire pire.
Elle n’eut que le temps de faire quelques pas avant de se faire interpeller par une voix inconnue. Se tournant vers le nouveau venu, un sous-officier à l’allure rigide, elle haussa un sourcil en guise d’interrogation.
- Vous deux ! Etant donné que vous sembliez être présents lors de l’explosion d’après les témoignages de nos premiers hommes arrivés sur les lieux, vous êtes donc considérés comme témoins et possiblement les auteurs de cet attentat. Sur ordre du contre-amiral Jack Frost qui est en charge de la base de cette île, vous êtes en état d’arrestation le temps de mener l’enquête sur ladite explosion et de conduire un interrogatoire à votre encontre. Menottez-les et emmenez-les à l’intérieur !
Sans avoir le temps de protester, une paire de menottes se retrouva attachée aux poignets de Kari qui fut poussée sans ménagement en direction de la bâtisse de la Marine. D’après le gradé, le même sort était réservé au Tokushi. La demoiselle soupira. Ils se retrouvaient bien dans la merde, tous les deux.

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Lun 22 Fév - 12:02
« Hey mam'zelle ! Avoue, je pète le style. C'est normal, j'suis quelqu'un de génial, d'absolument parfait... Si j'étais toi, je m'embrasserais... Enfin, je t'embrasserais... 'fin... Ouais non, laisse tomber. »
La faute à Janmark

Comme prévu, elle ne lui avait pas offert le doux baiser dont il avait tant rêvé... Mais ce n'était pas grave : il n'allait pas s'en formaliser ! Après tout, le jeune journaliste avait l'habitude de ce genre de tempéraments, et c'était les jeunes femmes qu'il préférait d'entre toutes : les pudiques, les timides, les farouches ! Celles qui, toute conscientes qu'elles étaient de leur beauté naturelle, n'en usaient pas sournoisement pour arriver à leurs fins... Et généralement, cela ne donnait qu'une seule et unique envie à Akis : les pousser à lui avouer à quel point il était génial, craquent, et doté d'un charme infaillible et illimité ! Tout perdu qu'il était dans ses ambitions séductrices, le malheureux blessé qui n'était, contrairement aux apparences, pas plus stupide qu'à l'accoutumée à cause de la précédente rencontre entre la tuile et son crâne, ne fut donc tiré de ses pensées et de ses fantasmes qu'une fois les marines sur place, bien décidés à mettre la main sur le terrifiant coupable d'un tel attentat. Il était naturel de voir une telle mobilisation parmi les forces de l'ordre : une telle explosion était un affront qui leur était manifestement délibérément envoyé droit dans la face... Cependant, le rouquin n'eut guère l'occasion d'observer le déploiement des gouvernementaux lors des premières secondes d'intervention : la gentille demoiselle à ses côtés se redressa avant de lui jeter quelques paroles. Elle était apparemment bien décidée à quitter les lieux aussi vite que possible... Et c'était tout à son honneur. Pour autant, le citoyen ne voyait pas cela comme une décision sage... Mais comme un dilemme, imposé par le destin.
Car le Tokushi était en effet désormais persuadé du fait qu'elle avait craqué sur lui, depuis le début. Sa politesse jurait bien trop avec le comportement grossier du marine qui l'avait envoyé paître un peu plus tôt, et plutôt que de remettre en cause la façon de faire dudit marine, le reporter préférait imaginer que la jeune femme était tout simplement plus bienveillante à son égard que le commun des mortels. Et voilà le dilemme ! Un doux idylle, au parfum hivernal de North Blue, qui verrait les chaires s'unir pour s'offrir un tant soit peu de chaleur... Ou la reconnaissance éternelle de ses collègues et patrons, grâce à un article formidable, écrit au cœur d'actes terroristes dont les tumultes avaient causé des morts à la pelle ? Il ne fallut alors guère plus d'une dizaine de secondes au jeune écrivain pour se redresser, fier et honorable, droit dans ses bottes et déterminé. Sa décision ? Il l'avait prise. Sa conviction et son inébranlable hardiesse ne lui laissaient pas le choix, de toute manière.

« Attendez, mademoiselle ! »

Car toute la fierté qu'il pouvait tirer du goût plaisant du travail bien fait ne valait pas et ne vaudrait jamais, ô grand jamais la satisfaction d'un échange tendre et amoureux avec une belle inconnue, Akis n'avait pas même pris la peine de réfléchir aux conséquences : il agissait, tout simplement. Pourtant, le pauvre pervers moins malsain qu'il n'y paraissait de prime abord n'était pas au bout de ses peines : bien loin d'imaginer la terrible situation dans laquelle il allait se trouver un peu plus tard, bien loin même de percevoir le désintérêt que la belle inconnue lui portait, il sentit une main ferme et brutale empoigner son épaule tandis qu'il s'apprêtait à rejoindre sa dulcinée d'un jour, avant qu'une voix grasse et grave ne vienne beugler quelques ordres dans ses oreilles :

« Vous deux ! Etant donné que vous sembliez être présents lors de l’explosion d’après les témoignages de nos premiers hommes arrivés sur les lieux, vous êtes donc considérés comme témoins et possiblement les auteurs de cet attentat. Sur ordre du contre-amiral Jack Frost qui est en charge de la base de cette île, vous êtes en état d’arrestation le temps de mener l’enquête sur ladite explosion et de conduire un interrogatoire à votre encontre. Menottez-les et emmenez-les à l’intérieur ! »
« Et mer... »

(>°-°)>

« ...credi, ouais, c'est ça. Puisque j'vous dis que j'suis innocent ! »
« Alors quoi ?! La bombe a été placée toute seule, hein ?! Tu voulais la foutre dans le QG, c'est pour ça que t'as insisté ! Putain de terroriste ! »
« Nooooooon ! »

Il larmoyait, et c'était peu dire, tandis que son interlocuteur lui braquait une lampe droit dans les yeux. Le rouquin était assis sur une chaise, les deux mains menottées et attachées à une barre en acier fixée sur le mur, en plein interrogatoire. Il avait été séparé de la jolie demoiselle dès lors qu'ils avaient été pris en charge : elle avait probablement bénéficié d'un traitement de faveur, en tant que simple passante, mais pour le journaliste du Global Seken Information, l'affaire était d'autant plus épineuse qu'il s'était fait remarquer quelques minutes avant les faits ! Le gradé qui lui faisait face jura, et alla même jusqu'à cracher sur le sol crasseux et poussiéreux de la salle d'interrogatoire dans laquelle on l'avait forcé à s'installer. Il se redressa tandis que la porte pivotait pour dévoiler un jeune matelot, lequel vint murmurer quelques paroles à l'oreille de son supérieur tandis que le reporter, toujours plus fébrile, ne souhaitait même pas imaginer le sort qu'on lui réservait :

« Hm. Apparemment, vous habitez bien Enies Lobby... Mais ça n'explique pas ce que vous faisiez sur les lieux du crime ! Au contraire ! CRACHE-LE MORCEAU, FUMIER ! »

Le massif soldat plaqua violemment ses mains sur la table qui faisait face au Tokushi, lequel se mit de nouveau à larmoyer et à bégayer quelques excuses, incapables de formuler une phrase complète et cohérente. Il leur avait donné le numéro de Den Den de son domicile, où Saka, sa petite amie, avait pu leur répondre qu'il était effectivement domicilié sur Enies Lobby... Mais Janmark, ce fichu Janmark, ne répondait apparemment pas aux appels insistants des gouvernementaux ! Ce sale... !

« Tss... on va rien en tirer. C'est un dur à cuire. On ferait mieux de l'enfermer tout de suite... Après une ou deux nuits de placard, il sera peut-être moins silencieux ! »
« Pitié... ! J'vous en supplie, elle va m'tuer... »

Qui ? Saka, pardi ! Qu'il s'absente pour son travail ne la gênait pas vraiment, elle en avait l'habitude puisqu'il était continuellement envoyé à droite et à gauche dans l'exercice de ses fonctions... Mais que le rouquin puisse se permettre ce genre d'affaires sordides et termine sa course dans une salle d'interrogatoires, c'était tout de même quelque chose ! Akis n'avait jamais été aussi blême et tremblant de toute sa vie, et cela ne s'arrangea qu'après l'arrivée d'un nouveau mousse, qui vint à son tour murmurer quelques paroles à son boss. Celui-ci déglutit un bref instant, clignant des paupières avec hésitation avant de fixer le reporter avec calme, comme s'il essayait de jauger ce qu'il valait. Après un instant de flottement, il grommela quelques paroles embêtées :

« Ouais, effectivement, c'est une lavette... Bon, l'ahuri ! Ton patron a décroché. C'est bon, t'es blanchi. Mais ton interview saute... Et j'te tiens à l’œil, crois-moi. FOUTEZ-LE DEHORS ! »

<(°-°<)

Et voilà comment ce pauvre Tokushi parvint à retrouver sa place dans le tapis de neige et de boue qui recouvrait le sol à quelques mètres seulement de la base de la marine. Le visage et les genoux enfoncés dans la poudreuse, le fessier surélevé, il demeura dans cette position infamante et gênante et ruminant son dégoût concernant les forces de l'ordre... Et surtout contre Janmark !
Ah ça non, c'était pas sa journée.

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Mar 23 Fév - 15:22
La Faute à Janmark
C'est pas Moi !La Faute à Janmark - Acte V
Teleology of Death - Death Note OST
- Vous êtes donc chasseuse de primes ?
- Puisque je vous le répète depuis tout à l’heure.

Kari Crown retint le soupir qu’elle allait lâcher. Ce n’était pas le moment, ou ce charmant soldat allait commencer à la trouver arrogante, ce qui serait mauvais pour son cas. Très mauvais même. Ce n’était pas comme si on l’interrogeait parce qu’elle était suspectée d’être une terroriste. Non. Pas du tout. Laissant son regard vagabonder dans la pièce, elle réfléchissait.
Bon. Elle était menottée et enfermée dans une salle avec deux soldats. Il y en avait encore sûrement un ou deux du côté extérieur de la porte. Sur les deux hommes qui la surveillaient, un seul lui avait adressé la parole.
Un éclat de voix retentit dans la pièce à côté, lui faisant tourner la tête.
- Votre ami n’est pas si loin de vous, comme vous pouvez le constater.
- Ce n’est pas « mon » ami. Ce type, je venais de le rencontrer, juste avant que l’auberge n’explose.

Son interlocuteur ne cacha pas le sourire qui illumina son visage.
- Bien sûr. C’est ce qu’ils disent tous.
La brune ferma les yeux. Elle se retrouvait en mauvaise posture tout ça parce qu’elle passait dans les parages au mauvais moment.
- Admettons… que vous soyez chasseuse de primes. Que faisiez-vous dans le coin ?
Ah. Il envisageait enfin que ce qu’elle lui répétait depuis de longues minutes pouvait être vrai.
- J’étais simplement de passage. Je voyage avec des navires de commerce et j’attends que le prochain puisse m’emmener à une destination plus… prisée des hors-la-loi. Il ne se passe pas grand-chose sur Seppen Town. Enfin, d’habitude je veux dire.
Le regard bicolore se figea sur le Marine en charge de l’interrogatoire. Difficile de savoir ce qu’il pensait. Sa voix restait calme et distante, tout comme ses gestes ou l’expression de son visage. Pas comme son collègue de la pièce adjacente qui se manifesta une nouvelle fois d’une voix forte.
- Votre nom, c’est Kari Cown, c’est ça ?  
- Effectivement.
- On ne devrait pas tarder à savoir si vous dites la vérité. Tous les chasseurs de primes sont recensés dans des registres. Il suffit de voir si votre nom est présent à l’intérieur ou non.

Le temps passait lentement. Trop lentement même. Un soldat, qui tenait plus de l’allure du jeune arrivé très récemment qu’autre chose, avait été dépêché vérifier les informations concernant la demoiselle dans lesdits registres. En attendant le verdict, la jeune femme comptait les taches de moisissure au plafond. Elle en avait eu marre de fixer le mur blanc en face d’elle, marre de regarder ses pieds, marre d’observer les soldats du coin de l’œil et marre de cette fichue lampe braquée sur son visage comme si elle était coupable d’un crime… qui était exactement l’hypothèse émise par ces soldats.
Le nouveau à qui l’on avait incombé la lourde tâche de vérification finit par revenir et fit signe à l’homme en charge de l’interrogatoire de le suivre à l’extérieur. La chasseuse dut encore attendre que les deux hommes reviennent, celui ayant été son interlocuteur depuis le début gardant un air impassible.
- Bien. Malheureusement pour vous, le nom de Kari Crown n’apparaît nulle part. Expliquez-nous donc pourquoi avoir posé une bombe en face du QG.
La brune haussa un sourcil avant de pâlir. Ah non, ils faisaient erreur ! Elle avait déjà ramené des hors-la-loi à la Marine, quand bien même elle ne se trouvait pas sur leur registre, il devait bien y avoir son nom indiqué quelque part dans leurs dossiers administratifs.
- Etes-vous sûrs d’avoir bien regardé ? Une erreur d’inattention, ça peut arriver à tout le monde… Et une faute administrative aussi.
Sa situation s'aggravait encore. Le pire était qu’elle n’avait aucun alibi hormis se trouver là parce qu’elle était ici et pas ailleurs. Mais ça, ça n’avait strictement aucune valeur à leurs yeux.
- Demandez au journaliste ! Akis Tokushi ! Il vous dira que j’étais vers lui au moment des faits !

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Mar 23 Fév - 21:57
« Hey mam'zelle ! Avoue, je pète le style. C'est normal, j'suis quelqu'un de génial, d'absolument parfait... Si j'étais toi, je m'embrasserais... Enfin, je t'embrasserais... 'fin... Ouais non, laisse tomber. »
La faute à Janmark

« Hey oh ! Euh... Tokumachin, là ! Le journaliste ! Attends, on n'a pas fini ! »
« Et m... »

Le pauvre journaliste en costume déjà souillé par la neige et la boue venait tout juste de se redresser pour quitter ce quartier de merde, cette île de fange et cet océan de lisier lorsque le marine qui l'avait interrogé se mit à le héler, sortant en trombe du Quartier Général de la marine locale pour le rattraper avec précipitation. Si l'idée de prendre ses jambes à son cou le tenta un bon moment, Akis ne fut pas assez sot pour passer le cap du fantasme : il était parfaitement conscient de l'omnipotence de la marine à l'échelle planétaire, et ce n'était certainement pas sur Enies Lobby qu'il allait trouver une planque digne de ce nom pour échapper à l'ordre et à la justice. Pire encore, le rouquin n'était pas sûr d'être assez en forme pour parvenir à distancer son homologue, vraisemblablement un soldat surentraîné et endurci par des années de service... Bref, c'était l'impasse et le garçon n'avait plus qu'une seule et unique option : se ranger du côté de l'ordre en priant pour que cela se déroule sans encombre. Son sourire le plus chaleureux vissé sur la bouche, il pivota pour faire face au marine en question, l'accueillant avec de grands gestes cordiaux destinés à lui transmettre un sentiment de sympathie tout en l'abreuvant de paroles qui, bien entendu, suintaient l'hypocrisie doucereusement camouflée derrière un mur de bonnes intentions :

« Oh, il fallait m'appeler depuis la porte ! Vous allez attrapez froid ! »
« Ouais, ouais, c'est ça. Viens par là. »
« De... Hein ?! »

Il s'attendait à tout... Sauf à ça ! A peine à sa hauteur, le type l'attrapa par le col, le traînant en direction de la base sans laisser au pauvre Tokushi, qui se sentait pour l'occasion telle une malheureuse victime d'une prise d'otage quelconque, la moindre possibilité de se débattre ou d'avancer par ses propres moyens... "Jambes", qu'ils appelaient ça. Bref : tandis que le journaliste avançait davantage en tant que skieur qu'en tant que piéton, le tout relativement abasourdi, le musculeux agent lui décerna tout de même quelques explications... Qu'il lui devait bien, après tout !

« La principale suspecte t'utilise comme alibi. »
« De... quoi ? »
« T'as de la chance. Retour case départ. Enfin, pas tout-à-fait : on te soupçonne juste d'être complice, maintenant. »
« Heeeeeeeeeeein ?! »

(>°-°)>

Il était de nouveau sur la même chaise, aveuglé par la même lampe, les poignets entravés par la même paire de menottes, et les mêmes soldats continuant à le harceler des questions diverses et variées. On s'intéressait pour l'instant davantage à son profil : on cherchait à trouver une faille dans ses témoignages, on considérait vaguement l'hypothèse toutefois peu probable d'un groupuscule plus étendu et auxquels pouvaient tout-à-fait participer les prénommés Janmark et Saka, on vérifiait son curriculum vitae, son lieu de naissance et l'identité de ses parents... mais cela n'était pour l'instant que les vérifications d'usage, la routine. Akis le sentait, le voyait, l'imaginait : ces types pensaient que la jeune femme qu'il avait accosté un peu plus tôt était liée à l'affaire, et qu'il était un complice d'une manière ou d'une autre. Cependant, le véritable retournement de situation intervint par la suite, après une dizaine de minutes passées entre sanglots et exaspération.

« Bon. Pour tout te dire, la fille... Kari Crown, là. Elle a tout avoué. On sait qu'elle est la terroriste, et on sait que t'es son complice. Plus t'attends, plus tu t'enfonces. ALORS TU VAS PARLER, BORDEL DE MERDE ?! »
« Par pitié, j'sais rien du tout, j'suis étranger à l'affaire ! »

Sur le coup, et avant que ses instincts égoïstes et grégaires ne reprennent le dessus, le reporter avait senti comme une violente impression de surprise et d'incompréhension. La fille, la criminelle ? C'était assez désarçonnant, comme affirmation, mais tout était relativement envisageable, à bien y repenser... Elle était effectivement sur les lieux du crime, même si elle avait fait mine de n'y passer qu'en marchant. Il était envisageable qu'elle y soit restée avant même que le journaliste ne soit mis à la porte. Plus troublant, c'était en voyant les marines que la jeune femme avait décidé de prendre la poudre d'escampette, laissant le Tokushi au sol... D'ailleurs, pourquoi était-elle venue s'assurer de son état de santé... ? La terrible réponse à cette énigme traversa l'esprit de notre jeune ami aussi vivement qu'un éclair de lucidité, miracle ô combien rarissime le concernant : elle voulait lui donner le coup de grâce, et les Marines étaient intervenus à temps. La beauté envoûtante de cette mirifique créature l'avait subjugué et lui, son esclave éreinté et brisé, pétrifié par sa mystique superbe, n'avait été guère plus qu'un fébrile et fragile pantin de céramique, bercé qu'il était par les mélancoliques vagues d'un amour interdit.

« Ah ! Quelle tragédie ! Nulle romance ne me semble assortie : il en fallut encore une qui, d'entre toutes, tentât d'arracher à mon cœur et à mon âme les derniers soupçons de candeurs qui me restaient attachés. »
« ... Il a disjoncté ? »
« Oh, vous ! Marine, albatros de la justice, épervier de la liberté, bienfaiteur des bonnes et des petites gens... Puissiez-vous, dans un élan de fraternité envers ma modeste personne, vous saisir d'une flamberge à engouffrer là, dans ma gorge saillante, afin d'en libérer les exhalaisons prisonnières d'un amour effronté... »
« Okay, je le cogne. »

Et les ténèbres furent.

<(°-°<)

Et la lumière fut : d'abord terriblement aveuglante, puis de plus en plus tamisée, comme un terrible aveu d'humanité de la part des militaires qui semblaient avoir détourné la lampe durant son sommeil imposé. En remuant les mains, toujours à moitié ensommeillé, Akis put comprendre sans trop de difficultés qu'il était encore et toujours menotté... Et ses tympans n'avaient d'ailleurs toujours pas fini de vrombir qu'il arquait une paupière endolorie pour poser son regard sur un mousse attentif à ses moindres faits et gestes.

« Monsieur ? Ça va, monsieur ? »
« Comme après le passage d'un camion sur ma boite crânienne... »
« Un cam... Ça n'a pas l'air d'aller fort. Bougez-pas, je vais chercher un médecin. »
« C'est ça, l'ami... Ramène plutôt une infirmière, capable de ressouder les espoirs brisés et les amours défaits... »
« C'est urgent. Je vais faire vite, monsieur. »

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Je précise : le coup du "Elle a tout avoué" c'est évidemment du bluff /o/
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Jeu 25 Fév - 17:42
La Faute à Janmark
Les Coupables ne Sont pas tous CoupablesLa Faute à Janmark - Acte VI
On The Precipice Of Defeat - Bleach OST
- Akis Tokushi ? Le journaliste ?
- Oui. Celui que vous êtes aussi en train d'interroger.

L’homme jeta un rapide coup d’œil à son confrère avant de quitter seul la pièce, laissant la demoiselle en pleine interrogation. Pourquoi partait-il si soudainement et sans un mot ? La pensait-il vraiment coupable ?

Il revint quelques minutes plus tard, le visage légèrement irrité, ce qui changeait un peu. La chasseuse de primes haussa de nouveau un sourcil.
- Un problème ?
- Pas le moins du monde. Votre ami le jour…
- Ce n’est pas mon ami, je vous l’ai déjà dit.
- Bon, monsieur Tokushi, si vous préférez, a avoué avoir posé la bombe. Ça va vous coûter cher à tous les deux. A moins que vous aussi vous avouez avoir commis cet attentat. Votre peine sera peut-être réduite, qui sait.

Leurs regards se croisèrent, l’un ayant repris son indifférence habituelle semble-t-il, l’autre, bicolore et empli d’une profonde perplexité. Que le jeune rouquin ait tout avoué paraissait étrange, même si la brune ne le considérait pas innocent à cent pour cent. Elle avait appris à se méfier au fil des années et ce n’était pas ce jeune homme et son beau sourire qui allait remanier ses habitudes.
- … Vas parler, bordel… merde ?!
Instantanément les yeux vairons changèrent de cible pour se focaliser sur le mur d’à côté. Ce qu’il se passait là-bas la jeune femme l’ignorait complètement mais une chose était sûre, c’était tendu. Cependant, les bribes de phrase qu’elle avait entendue à travers la cloison, bien atténuées par l’épaisseur les séparant, parlaient d’elles-mêmes.
On ne demandait pas à quelqu’un de « parler » s’il avait avoué. Et encore moins avec la virulence employée.
Soit ces soldats procédaient étrangement, soit… ils mentaient. Avec un sourire, Kari se tourna vers son interlocuteur habituel.
- S’il a avoué, tant mieux pour vous. Je ne suis pas dans l’affaire, je vous dis même la vérité depuis le début.  Et je suis vraiment chasseuse de primes, vous feriez mieux de vérifier une nouvelle fois vos registres ou je ne sais quoi.
L’homme la toisa en silence pendant un moment. Optait-il pour une nouvelle stratégie ? Pensait-il qu’elle allait s’ennuyer et finir par avouer ? Elle était innocente, point.

La demoiselle profita de cet instant de tranquillité pour changer de position sur sa chaise. Elle était ici depuis pas mal de temps, les menottes éraflaient ses poignets et elle commençait à avoir chaud et mal au dos à se tenir comme ça.
La brune finit par soupirer, lasse de ce grand… bordel, il fallait bien l’avouer. Elle venait tranquillement sur Seppen Town, rencontrait un type qui voulait l’interviewer, échappait de peu à une explosion, se faisait arrêter pour être interrogée et maintenant elle serait la coupable. Journée de merde, oui.
- Dites, lança-t-elle soudainement, pourrais-je au moins avoir un verre d’eau ? Je commence à avoir soif.
Un nouveau regard lui fut jeté, une réponse affirmative lui fut donnée mais qu’elle n’entendit pas à cause du bruit sourd qui résonna à travers toute la salle et sûrement au-delà. Un son similaire à ce qu’elle avait entendu lorsqu’elle était encore dehors et qui l’avait propulsée au sol. Une explosion. Encore.

La chasseuse eut tout juste le temps de croiser le regard surpris du soldat avant que la pièce ne soit plongée dans le noir.
La seule pensée qui lui vint sur le coup était en direction du journaliste. Deux explosions. Peut-être avait-il finalement raison, le rouquin.


Je précise aussi : comme mon camarade, l’aveu, c'est du bluff o/

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Dim 28 Fév - 10:46
« Hey mam'zelle ! Avoue, je pète le style. C'est normal, j'suis quelqu'un de génial, d'absolument parfait... Si j'étais toi, je m'embrasserais... Enfin, je t'embrasserais... 'fin... Ouais non, laisse tomber. »
La faute à Janmark

Boum ? Boum. Avec un très léger pour les détonations dont le brouhaha avait su traverser les murs pour lui parvenir, le rouquin redressa la tête, quittant pour la première fois depuis son réveil ses pensées morbides et désespérées. Quelle était l'origine de cette effarante et inattendue pétarade ? Était-ce un signe divin, destiné à lui rappeler que toute femme était imparfaite, et qu'il s'agissait d'en trouver une dont les imperfections mettaient en exergue la beauté incandescente et la silhouette arrogante ? Toujours entravé dans ses mouvements par les menottes qui n'avaient pas quitté ses poignets, le civil commença à se redresser et quitta finalement sa chaise, comme s'il était possédé, ou inspirer par quelques transcendantes émotions. Son regard se dirigea tout naturellement vers le plafond et s'y perdit, comme happé par l'immensité de l'espace qui s'étendait au-delà de cette grossière matérialisation d'oeuvre humaine, censée les empêcher de déceler l'important, de comprendre ce qui les dépassait tous... Sa voix, fébrile et tremblante, hésitante et rongée par le doute, s'éleva alors dans la pièce, dirigée à l'être suprême qui les créait et les guidait tous...

« Dieu... C'est vous... Est-ce que vous... Seriez disponibles pour un interview ? »

Fort heureusement, cette apostrophe insolite avait échappé aux hypothétiques témoins, qui l'avaient laissé en peine avec sa solitude depuis quelques secondes... Ainsi, lorsque la porte s'ouvrit pour dévoiler un matelot et un médecin, Akis sursauta légèrement, retournant s'asseoir sur sa chaise en maugréant. Et voilà qu'on le coupait en pleine intervention divine... Le savoir vivre n'était pas une passion, chez les hommes de North Blue ! Ah, si seulement la jolie demoiselle avait accepté ses avances, si seulement ils s'étaient écartés de la base du Gouvernement Mondial comme deux amants enflammés par une passion inébranlable et juvénile, sauvage et inextinguible... Si seulement ils avaient consommé leur jeunesse dans la minute, sans se préoccuper du reste, du monde, de l'homme, et de toutes les mésaventures qu'avaient à vivre leurs congénères... Bah bordel de merde, il serait pas en tôle ! Cependant, de surcroît, il semblait que la prénommée Kari était l'origine de ces attentats, la froide et instable terroriste, bien décidée à l'idée de semer le chaos parmi ces îles glaciales et hivernales... C'était donc toujours plongé dans la même désillusion que le journaliste posa son regard vide et lassé sur les deux personnes qui s'approchaient de lui... Avant de sentir avec surprise les menottes d'acier froid quitter ses poignets, et cessés de l'entraver. On le libérait ? Sceptique, le Tokushi arqua un sourcil pour scruter avec plus d'attention le mousse qui, de son côté, haussa les épaules avec inconsistance. Il ne semblait pas trop non plus savoir à quoi rimait cette libération surprise, mais il faisait confiance à son supérieur pour que cette décision soit la meilleure possible...

« Vous avez entendu les autres détonations comme moi. Le coupable court toujours, c'est quasiment certain. Donc on vous libère. »
« Attendez... le coupable.. Court toujours ? »
« Et bien, oui, vous n'auriez pas pu poser de bombe en étant derrière les barreaux... Et la thèse du minuteur est peu probable : ces incidents ont eu lieu au passage de troupes, si les rumeurs sont vraies. »

Abasourdi, il l'était ! D'abord, il semblait que sa thèse se vérifiait : le coup du tueur en série qui ciblait les marines via de nombreux attentats... Il n'était pas vraiment possible de savoir où et et surtout quand allaient passer les mouettes à l'avance, afin de déclencher les explosifs au moment propice sans avoir de détonateur sous la main. Alors effectivement, il était probable qu'ils ne puissent être les coupables de ces actes barbares... Ni lui, ni Kari. Kari n'était pas coupable... Kari n'était pas coupable ! Une lueur d'espoir, vive et puissante, s'empara de son regard, lequel vint se poser sur son interlocuteur tandis que le médecin vérifiait avec précaution les quelques contusions dont Akis avait à souffrir, au niveau du crâne. Le matelot en question sursauta, désarçonné par un tel élan d'émotion, puis écouta avec attention les paroles du citoyen avait de lever les yeux au ciel pour répondre, lassé à nouveau :

« Mais donc... Ça veut dire que... Elle ne m'a pas balancé ? »
« Balancé de... ? Bah non, c'était un mensonge. Juste un moyen de vous faire cracher le morceau si vous étiez mêlé à l'affaire. Ca prend jamais avec personne, ça, normalement... »

Il avait douté d'elle... C'était une belle ordure ! Le Tokushi n'avait accordé aucune confiance à cette belle et douce sirène qui avait croisé son chemin quelques minutes plus tôt, l'envoûtant comme un vulgaire badaud sans lui laisser la moindre once de raison en son for intérieur... Il avait choisi de croire le marine plutôt que l'innocence de cette mirifique créature, aux courbes si alléchantes ! Scandalisé et abattu à l'idée de ce comportement de goujat dont il avait lui-même usé, le journaliste demeura immobile et silencieux pendant une paire d'instant tandis que le médecin continuait à l'ausculter... Avant de pousser l'homme en question violemment pour s'élancer dans les couloirs, à la recherche de la sublime chasseuse de primes. Il larmoyait abondamment, et la traquait sans relâche : dès lors qu'il l'apercevrait, il se mettrait à hurler son nom pour lui sauter dessus et lui offrir quelques retrouvailles des plus chaleureuses.

« J'suis désolé ! J'suis une ordure ! Pardonne-moi ! »

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Mer 2 Mar - 20:51
La Faute à Janmark
JudgmentLa Faute à Janmark - Acte VII
Quantum - Audiomachine
La porte s’ouvrit brusquement, laissant un éclat de flamme vacillante entrer. Kari Crown observa cette lueur un court instant avant de se focaliser sur le globe en verre qui retenait au piège ce morceau de feu. Son regard vairon remonta le long du bras qui tenait la lampe avant de se poser finalement sur le visage de l’homme qui venait d’entrer en trombe.
- Chef ! Chef ! On a un problème !
L’investigateur de l’interrogatoire se tourna vers lui, les contours anguleux de son visage accentués par la faible luminosité.
- J’ai entendu, oui. Le contre-amiral Frost a-t-il donné des ordres ?
- Je ne sais pas où il est et je n’arrive pas à le joindre. Quels sont les ordres, chef ?

Le nommé chef coula un regard vers la jeune femme encore menottée et sagement assise sur sa chaise. Elle avait observé leur petit échange avec attention. Ainsi le nouvel arrivant était un sous-fifre de l’homme qui tentait de la déclarer coupable. Et celui-ci était lui-même sous les ordres du contre-amiral. Bien. Connaître la hiérarchie d’une organisation était important quelques fois.
Soutenant le regard qui lui faisait face, la brune réfléchissait. Essayait-il encore une fois de la juger ? Devant le silence de son supérieur, le nouvel arrivant tenta une autre approche :
- C’était une explosion, chef. Une seconde. Le coupable court toujours, chef.
Le regard se contenta pourtant de fixer les yeux vairons. Pensait-il vraiment qu’elle était coupable ou du moins de mèche avec le poseur de bombes ? Si on s’en référait à ce qu’avait dit le Tokushi, le fameux terroriste en avait après les gouvernementaux. Et Kari se trouvait exactement dans une base remplie de soldats de la Marine. Ça allait sûrement devenir peu sûr par ici. Mieux valait se sauver avant de se retrouver dans les victimes d’une attaque.
Plutôt que d’attendre qu’on daigne lui adresser la parole, la chasseuse prit les devants :
- Si comme vous le dites, le coupable est toujours dehors, peut-être que vous pourriez enfin envisager la possibilité que je sois innocente ? Et pendant qu’on y est, je croyais que le journaliste avait tout avoué ?
Un fin sourire fleurit sur son visage. Ça, c’était pour l’avoir traitée de coupable. Le plus haut gradé de la pièce serra les dents. Il ne semblait pas apprécier les paroles de la demoiselle mais il fallait dire que c’était le but.
- Vous pouvez tout aussi bien être une complice et une excellente diversion, il faut bien l’avouer.
Si cette phrase était sortie facilement, la seconde eut plus de mal à être formulée.
- En effet, j’ai dit qu’Akis Tokushi avait tout avoué. C’était un mensonge pour voir votre réaction.
- Et ?
- Ça ne vous a pas grandement affectée. Au contraire, j’ai cru comprendre que vous n’aviez strictement rien à faire du sort de ce jeune homme.
- Je vous l’ai dit, je venais de le rencontrer lorsque la bombe a explosé. Enfin la première, de ce que j’ai pu comprendre.
- Mais ceci ne vous déculpabilise en rien.
- Justement, le rouquin m’a parlé d’un tueur en série qui faisait exploser les gouvernementaux. Il s’agit peut-être de votre poseur de bombes. Donc… qu’allez-vous faire de moi maintenant ?

Un silence lui répondit. Son interlocuteur semblait réfléchir.
- Le contre-amiral est toujours injoignable ?
- Oui chef !
- Cela tombe vraiment mal…

De nouveau son regard croisa celui de la brune.
- Je ne peux pas vous libérer comme ça.
Kari soupira. Ce type était vraiment décourageant et buté. Une idée lui vint subitement.
- Je vous ai dit que j’étais chasseuse de primes… si je vous aidais à mettre la main sur votre ami adorateur des bombes, vous pourriez peut-être me relâcher, non ?
Il eut un temps de réflexion durant lequel la jeune femme eut la désagréable impression d’être sondée par son regard.
- C’est d’accord. Si vous êtes réellement la personne que vous dites, votre aide serait la bienvenue au milieu de cette pagaille. Robert, détachez-la.
Le second homme qui était là depuis longtemps s’approcha d’elle pour retirer les entraves de ses avant-bras. Un soupir de soulagement sortit de la bouche de la fille aux yeux vairons tandis qu’elle se massait les poignets.
- Vous serez accompagnée de deux de mes hommes qui vous expliqueront le topo une fois dehors.
La chasseuse de primes hocha la tête. Elle n’avait visiblement pas le choix si elle voulait sortir d’ici. Se levant et prenant ses affaires, elle rejoignit la porte et fut rattrapée dans le couloir par deux gardes du corps. Enfin, les hommes qui allaient l’accompagner.
Son principal but maintenant était de rester en vie malgré les menaces muettes qui pesaient sur le QG et ses habitants. Pourquoi avait-il fallu qu’elle se retrouve là au mauvais moment ? Devait-elle tenter de fausser compagnie à ses deux nouvelles nourrisses ? Devait-elle risquer sa vie pour arrêter ce terroriste et prouver son innocence ? En tout cas, une chose était sûre, elle n’eut même pas une pensée pour Akis tandis qu’elle hâtait le pas dans les couloirs.

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Sam 5 Mar - 14:33
« Hey mam'zelle ! Avoue, je pète le style. C'est normal, j'suis quelqu'un de génial, d'absolument parfait... Si j'étais toi, je m'embrasserais... Enfin, je t'embrasserais... 'fin... Ouais non, laisse tomber. »
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« Kari-onee-samaaaaaa ! Désoléééé ! »
« Revenez, je n'ai pas fini de vous ausculter ! Hep, monsieur ! »

Il s'était naturellement mis à détaler à travers les couloirs du quartier général de la marine, le médecin et le mousse sur ses talons, bien décidés à l'intercepter d'une manière ou d'une autre pour le forcer à compléter les examens avec brio... Et pour cause : le bilan de son état de santé mental semblait de plus en plus compromis, et il y avait fort à parier que cette expérience traumatisante ait laissé quelques séquelles ! En vérité, les pauvres marines ne se doutaient pas un seul instant qu'un esprit aussi détraqué et débridé puisse exister naturellement : pour eux, les divers chocs endurés par le journaliste y était forcément pour quelque chose ! Du coup, le naturellement atteint Akis cavalait de son propre côté en essayant de semer les agents du Gouvernement Mondial : chaque instant à demeurer sagement enfermé derrière les murs de cette base risquait de l'éloigner un peu plus de la séduisante demoiselle qui, de son côté, devait être abattue par son comportement d'odieux goujat ! Peut-être larmoyait-elle chaudement, terrassée à l'idée qu'un prince aussi parfait ait pu douter de sa bienveillante et chaleureuse sincérité ? Argh ! Rage et désespoir étaient bien au rendez-vous, même si la vieillesse avait tendance à se faire atteindre : le rouquin devait à tout prix se rattraper d'une manière ou d'une autre. Et c'était pour cela qu'il la cherchait ardemment et âprement, sans vraiment savoir sur quoi allait déboucher leur nouvelle rencontre... La spontanéité était fréquemment une arme appréciée par le genre humain, car elle garantissait un tant soit peu d'honnêteté ! C'était probablement le meilleur moyen de prouver sa bonne foi, oui... Il allait la reconquérir, à coup sûr ! Usant de toutes ses capacités physiques insoupçonnées pour glisser lors des virages et repartir de plus belle, le reporter se rendit bien rapidement compte que le médecin et le mousse n'arrivaient pas à tenir la distance... Bonne chose ! Qu'ils lui foutent la paix, une bonne fois pour toutes !

« Messieurs ! Arrêtez-le ! »
« Kari-onee-sama... je suis là pour vous, Kari-onee-sama ! »

Elle était là ! Au hasard d'un détour, le Tokushi parvint à remarquer la demoiselle sur sa droite. Elle était accompagnée par deux soldats, probablement chargés de l'escorter et de la supporter dans le cas de figure où sa peine se ferait trop oppressante... Malheureusement, le médecin avait également remarqué ce petit cortège, et venait de quérir leur aide ! Borf... Who cares ? De toute façon, le citoyen ne souhaitait pas leur laisser la moindre chance de couper court à ses mirifiques et émouvantes retrouvailles avec sa bien aimée de toujours (enfin, d'une demie-heure grand max, mais vous savez ce que c'est...). Oui, il était habité d'une détermination féroce et insatiable, transcendée par son ardeur juvénile et sa témérité virile : personne ne pouvait l'empêcher de réaliser son objectif, cette fois-ci. Il courait, fonçait, s'envolait droit vers son objectif, serpentant entre les obstacles, rendant honneur à sa réputation de fuyard, et progressait toujours plus vers l'objet de ses fantasmes et de ses ambitions... Kari n'était plus qu'à une poignée de mètres, qu'à une poignées de pas, qu'à une poignée d'instants : d'ici peu, il allait pouvoir la prendre dans ses bras et s'excuser pour tout ce qu'il avait pu penser d'elle, à cause d'une simple ruse de la part des gouvernementaux...

« Kari-onee-sama ! Je suis là pour v... Bleurg ! »

Le premier des deux marines qui accompagnait sa belle dulcinée tendit simplement son poing pour percuter le pauvre reporter en plein visage : celui-ci, emporté par son élan, ne put terminer sa course malgré le choc et réalisa une improbable acrobaties qui l'entraîna malgré tout en direction de la jeune femme... Qu'il manqua d'un bon centimètre. A la place de la douce et agréable peau de la jeune femme, ce fut les rugueuses et impétueuses briques qui vinrent le cueillir de plein fouet. Il s'effondra en arrière après ce violent choc, dans un râle d'agonie qui n'avait guère pour vocation de se montrer discret, le tout pendant que ses poursuivants le rattrapaient enfin en remerciant le gouvernemental réactif à souhait.

« Mon beau visage... »

Des larmes perlaient toujours le long dudit visage désormais meurtris tandis que le journaliste prenait pleine mesure des dégâts dont il avait alors à souffrir : diverses ecchymoses et hématomes semblaient désormais le recouvrir, lui donnant un aspect grossièrement boursouflé et rougeoyant, un peu comme s'il avait eu à affronter un essaim d'abeilles. Il se recroquevilla alors brutalement, cachant son joli minois au regard envoûtant de l'objet de ses désirs, tendant une main dans la direction de Kari comme pour la dissuader de s'approcher :

« Non ! Reste loin de moi ! Je ne mérite pas ta mansuétude et ta bienveillance... »

Restait à voir comment elle allait pouvoir réagir à ce déferlement d’événements improbables !

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Mar 8 Mar - 19:03
La Faute à Janmark
On the Pavement I Am Looking When...La Faute à Janmark - Acte VIII
Itch - Nothing But Thieves

Le regard vairon happé par le carrelage blanc dont était constitué le couloir, Kari Crown marchait d’un bon pas. Les talons des lourdes chaussures de ses gardes du corps temporaires claquaient sur le sol, perturbant d’un bruit régulier le silence qui entourait les trois humains. L’atmosphère était légèrement tendue entre les trois individus malgré l’absence de paroles de leur part. Les deux soldats gardaient attentivement un œil sur la jeune femme. Après tout, elle venait d’être interrogée dans l’affaire d’une explosion et elle était peut-être coupable. Maintenant, voilà qu’ils devaient tous travailler main dans la main.

De son côté, la chasseuse de primes avait certes les yeux rivés sur les joins noirs posés entre chaque carreau de carrelage mais réfléchissait néanmoins à sa position. C’était bien beau de proposer son aide à la Marine pour prouver son innocence mais que savait-elle finalement de la situation ? Qu’un taré s’amusait à poser des bombes près de l’un des nombreux quartiers généraux de la Marine ? Elle avait eu de la chance, ou de la malchance plutôt. Sur toutes les îles aux mains du Gouvernement il avait fallu que cela tombe sur celle-ci. Seppen Town.

Un soupir s’échappa de ses lèvres pendant que ses doigts se posaient doucement sur les contours rassurants d’un manche de couteau. Elle n’allait certainement pas rivaliser avec ça contre des bombes mais savoir ses précieuses lames à portée de main la rassurait un peu. L’un de ses charmants et bavards accompagnateurs la vit empoigner son arme blanche et ne réprima pas ce souffle à la limite du grognement qui sortit de sa bouche. Instantanément la demoiselle jeta un coup d’œil vers lui avant de briser ce silence.
- Du calme, messieurs. Admettons que je veuille vraiment vous attaquer, je ne pense pas avoir l’audace de le faire de front. Ou alors je serais vraiment bête pour attaquer les deux armoires à glace que vous êtes.
Serrant toujours son poignard, Kari darda un œil sur ses deux camarades. Ils n’avaient déjà pas l’air très heureux de la voir se promener librement, alors avec un couteau à portée de main…
Un bruit, non plutôt un cri capta son attention, provenant de la droite alors qu’ils traversaient un croisement de couloir.
- Messieurs ! Arrêtez-le !
Que se passait-il donc ? La brune tourna prestement la tête en direction de ce son. Et qu’elle ne fut pas sa surprise lorsqu’elle vit une tête rouquine connue filer droit dans leur direction. Akis Tokushi. Encore, toujours.
- Kari-onee-sama… je suis là pour vous, Kari-onee-sama !
L’interpellée haussa les sourcils. Comment venait-il de l’appeler à l’instant ?

Après un bref moment de surprise, la fille aux yeux vairons en vint à se demander ce qu’il faisait là, dans ce couloir, courant comme un fuyard  pourchassé, criant son nom comme si elle était sa bouée de secours.
- Kari-onee-sama ! Je suis là pour v…
Le pauvre fut coupé dans son élan, un poing se pressant soudainement contre son visage. Le soldat le plus proche n’avait pas ignoré l’injonction criée à la volée et bel et bien arrêté le reporter dans sa course. Après tout, arrêter ne voulait pas forcément dire en douceur…

Malgré le coup qu’il se reçut, le jeune rouquin frôla la chasseuse de primes. Mais de vraiment pas beaucoup. Alors qu’il était tout près, la tête de la brune se recula subitement, entraînée dans un mouvement de réflexe. S’éloigner du danger, vite. Elle le vit s’écraser majestueusement contre le mur de briques à côté d’elle.
Après avoir dit quelque chose que Kari n’entendit malheureusement pas, il sembla se recroqueviller tout en prenant soin de cacher son visage et de brandir une main à l’encontre de la jeune femme.
- Non ! Reste loin de moi ! Je ne mérite pas ta mansuétude et ta bienveillance…
Qu’avait-il encore ? Quand avait-elle fait preuve de mansuétude à son égard ?

Le regard bicolore resta un moment fixé sur cette paume de main tendue vers elle. Cet homme était vraiment étrange. L’explosion l’avait-il rendu fou ? Désobéissant à ses demandes, elle s’approcha de lui et se baissa à son niveau, une idée derrière la tête. Ses deux gardes du corps l’observèrent en silence.
- Monsieur Tokushi, vous allez bien ?

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Dim 13 Mar - 15:13
« Hey mam'zelle ! Avoue, je pète le style. C'est normal, j'suis quelqu'un de génial, d'absolument parfait... Si j'étais toi, je m'embrasserais... Enfin, je t'embrasserais... 'fin... Ouais non, laisse tomber. »
La faute à Janmark

Aaah, quelle triste situation ! Il avait couru, détalé, volé à travers les couloirs sans jamais s'arrêter, avait arpenté le quartier général dans un sens puis dans l'autre avant d'enfin mettre la main sur la délicieuse créature qu'il s'était évertué à rechercher... Et lorsqu'il avait enfin put s'en approcher, bien décidé à l'idée de s'excuser pour son comportement de rustre ingrat, Akis avait eu affaire à un coup de poing pour le moins inattendu et brutal... Lequel, non content de lui faire rater sa cible initiale, venait tout juste de déformer son beau faciès, et ce probablement pour les quelques heures sinon jours à venir ! Ah, Dieu que la vie était injuste et cruelle ! Ah, que ce vicieux et facétieux destin s'amusait de leur vanité ! Ah, si seulement l'existence pouvait s'avérer, une fois n'est pas coutume, étonnamment calme et reposant, bercée par une quiétude placide et authentique ! Désormais honteux et pleurnichard, notre bon vieux rouquin avait donc tout simplement pris la décision d'écarter sa nouvelle conquête du malheur qui l'accablait afin de l'en préserver autant que possible : elle avait déjà à supporter son manque de confiance... Alors lui imposer la vue d'un visage maladroitement tuméfié, non merci ! Le reporter avait un honneur, certes aussi peu intact que son front à cet instant précis, mais néanmoins existent... Et il ne pouvait pas se contenter de marcher dessus à chaque occasion, le réprimant comme un vulgaire détail ! Surtout pas dans le domaine sentimental, où notre bon séducteur était censé exceller, tout du moins dans ses plus malsains fantasmes ! Et pourtant, alors que le médecin et le jeune mousse continuaient à se précipiter dans sa direction, alors que le duo de soldats qui accompagnaient la chasseuse de primes s'apprêtaient d'ores et déjà à se saisir de lui pour le remettre au scientifique, la délicate et romantique jeune femme prit les devants. Le Tokushi la sentit s'approcher de lui, entendit ses pas la guider jusqu'à son corps meurtris et fracassé... Elle alla même jusqu'à se baisser afin de lui poser une question, certes anecdotique et terriblement conventionnelle, mais d'une douceur insondable, d'une bonté incalculable !

Elle venait tout juste de lui demander comment il allait ! A lui, le jeune civil sans histoire, sans passé ni avenir, sans qualité extraordinaire mis-à-part, bien entendu, son extravagant sex-appeal ! L'écrivain venait tout juste de prendre conscience d'un fait dramatique mais inévitable : il ne pouvait pas se résoudre à exécrer son existence, à abhorrer sa vie pourtant généralement monotonement dangereuse et banalement effrayante... Car à chaque fois qu'une mauvaise expérience lui lacérait la peau, la chaire et les os, il se trouvait imprégné d'un bonheur infaillible, d'une joie incommensurable, d'une sentiment de plénitude et de satisfaction sans cesse renouvelé, sans cesse exponentiel ! Faisant soudainement fi de la plaie naissante qui prenait doucement mais sûrement place au bon milieu de son front, notre jeune journaliste pivota, attrapant délicatement la main de la séduisante créature qui lui faisait désormais face tout en lui jetant un regard charmeur et un sourire agréable. Akis ne lui laissa pas le temps de d'imaginer les raisons d'un aussi subit changement dans son comportement qu'il lui susurra d'une voix suave et sensuelle quelques mots qui se voulaient rassurants :

« Pour vous, ma douce, j'irai toujours excellemment bien. »

Ah ça, le rouquin n'avait jamais véritablement eu froid aux yeux, surtout pas en matière de flirt : il voyait la crédibilité qu'il imposait aux yeux de la gent féminine comme un long fleuve tranquille, qui n'avait jamais à souffrir de sa maladresse et de son inconsistance globale en matière d'héroïsme. Autrement dit ? Sans s'imaginer en tant qu'athlétique apollon, capable de soulever des monts et des forêts pour prouver sa virilité et sa musculature hors du commun, le Tokushi se voyait aisément tel un Éros au pouvoir attractif infaillible. Ainsi, pour lui, il était inconcevable qu'une mirifique créature divine lui tourne le dos, et ce qu'elles qu'en furent les raisons : en règle générale, cette conduite présageait à ses yeux soit un caractère farouche et timide, soit une raison externe qui empêchait leur union sacro-sainte. Bref : si Kari détournait le regard ou s'empressait de mettre de la distance entre eux, le journaliste n'allait jamais imaginer que cela puisse venir d'un manque de charme de sa part... Tout au contraire, la cause d'un tel désintérêt serait forcément externe à leur propre relation qui, quant à elle, était déjà fondée et grandissante. Cependant, notre jeune ami n'était pas encore tout-à-fait fou à lier : il considérait sans peine la situation dans laquelle il se trouvait, et comprenait sans la moindre difficulté que les marines présents risquaient de gêner la chasseuse de primes et de l'empêcher de s'en aller à quelques élans sentimentaux extravertis. Ah, la pudeur... Un bien triste sort, jeté sur ces douces âmes pour les empêcher de réaliser leurs plus singuliers fantasmes.

« Que diriez-vous d'un café ? Je vous invite bien volontiers, si tel est votre souhait. »

Bah oui, tant qu'à faire, autant joindre l'utile à l'agréable : s'écarter du quartier général de la Marine, et profiter d'une présence sucrée et reposante afin de se remettre de ses émotions bien trop ardentes et éreintantes. Malheureusement, les agents du Gouvernement Mondial présents ne semblaient pas l'entendre de cette oreille : le médecin, qui avait enfin réussi à rattraper son patient, décida de s'en approcher pour l'attraper par le col.

« Désolé, monsieur, mais ce sera pour plus tard ! »
« Ah ! Lâche-moi, gros débile ! »

Alors ? Allait-elle rendre honneur à leur amour naissant en le sauvant des griffes de ce misérable gueux, ou allait-elle repousser leurs batifolages à plus tard ?

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Mar 15 Mar - 13:07
La Faute à Janmark
I need this ManLa Faute à Janmark - Acte IX
The Varia Comes - Katekyo Hitman Reborn OST
Le changement soudain de comportement fut stupéfiant. Alors que la jeune femme aux yeux vairons l’observait, accroupie à sa hauteur, ses paroles eurent un effet chez lui. Ce revirement brusque, passant de cet état de repoussement total et de repli à cette attitude charmeuse et souriante. Etait-ce réellement le même homme ?
- Pour vous, ma douce, j’irai toujours excellemment bien.
D’abord il lui attrapait la main, ensuite il lui souriait alors qu’il avait tantôt voulu qu’elle ne l’approche pas et maintenant il se permettait de faire de tels phrasés. Kari Crown aurait-elle affaire à un dragueur ?
Elle se contenta de le fixer de son regard bicolore avant de retirer prestement sa main et de se relever. Bien, s’il allait mieux, il était temps de retourner à la tâche qu’elle s’était attribuée.
Alors qu’elle pivotait sur ses talons pour partir, on l’interpella :
- Que diriez-vous d’un café ? Je vous invite bien volontiers, si tel est votre souhait.
Un fin sourire s’afficha sur son visage, sourire que le Tokushi ne pouvait voir puisque la brune lui tournait le dos.
- Désolé monsieur, mais ce sera pour plus tard !
- Ah ! Lâche-moi, gros débile !

Kari se tourna de nouveau vers le journaliste, qui entretemps avait été rejoint par l’un de ses poursuivants. S’il voulait lui payer un café, autant accepter, même si elle n’allait certainement pas donner suite. En effet, répondre affirmativement à son offre permettrait de lui montrer qu’elle s’intéressait à lui, même si… ce n’était certainement pas de la même manière que lui le voulait.
La jeune femme leva la main en direction des deux hommes, reporter et poursuivant. La demoiselle allait, une fois de plus, jouer avec les mots pour l’inciter à coopérer au plan qu’elle prévoyait. Choisissant avec attention ses phrases, son sourire illumina encore son visage lorsqu’elle parla :
- Allons, calmez-vous tous les deux. En effet, j’accepterai avec plaisir ce café avec… toi, Akis.
Non, elle ne s’était pas trompée en le tutoyant si soudainement et en l’appelant par son prénom. Cela faisait pleinement partie de sa stratégie.

Intérieurement, elle riait. Pour une fois que l’enseignement que lui avait prodigué son mentor allait potentiellement lui servir… Bien sûr, elle n’allait certainement pas accepter toutes les avances du rouquin. Pas qu’elle le trouve laid, au contraire même, il était plutôt joli garçon, mais simplement elle ne s’intéressait pas aux hommes. Ni aux femmes d’ailleurs. Ou plutôt, elle ne voulait pas s’y intéresser, surtout depuis que le seul homme qu’elle ait connu et en qui elle avait entièrement confiance l’ait lâchement abandonnée.
Il ne fallait faire confiance à personne, vraiment. Sauf à soi-même. Bref, elle n’avait strictement rien à faire des propositions d’Akis Tokushi, cela la faisait même plutôt rire. Prenant une petite inspiration, elle continua :
- Cependant, comme ce monsieur l’a souligné, ce sera pour plus tard, ou plus exactement après avoir résolu cette affaire d’attentat.
La chasseuse de primes se tourna ensuite vers ses deux gardes du corps attitrés qui, semblait-il, n’avaient pas bronché.
- Finalement, j’aimerais légèrement changer les termes du contrat. Je vous aide, c’est certain. Seulement, je souhaiterais également que ce type nous accompagne.
Tout en parlant, la file aux yeux vairons fit un geste en direction du journaliste. C’était simple. En acceptant son invitation, il allait peut-être accepter de l’aider à coincer ce poseur de bombes et de fait, l’innocenter de ces attentats.
La réaction ne se fit pas attendre :
- Qui ? Lui ?
Calmement, la brune ferma les yeux et acquiesça.
- Oui, je parle bien de ce journaliste roux du nom d’Akis Tokushi. Malgré ses… élans affectifs, il peut nous être utile. C’est lui qui a entendu parler du tueur en série qui s’amusait à faire exploser des Marines.
- Vous… voulez vraiment qu’il nous aide ?
- Oui. J’ai besoin de cet homme pour attraper votre petit pyromane.

Sans attendre de nouvelles protestations de leur part, elle se tourna de nouveau vers le rouquin, prenant sur elle pour lui offrir un beau sourire.
- Alors Akis, est-ce que tu accepterais de m’aider ?

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Mer 16 Mar - 22:17
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La faute à Janmark


Ecoute de la musique fortement recommandée + à partir de ce poste précis, je ne garantis plus de cohérence ni de logique au sein des réactions d'Akis.

Des feux d'artifice colorés et resplendissants, des fanfares enjouées et endiablées, des hordes de danseurs et de danseuses aux tenues affriolantes, des cohortes de colombes et d'oiseaux aux parures vives et dorées, des nations entières soulevées par une liesse et un enthousiasme général, populaire, contagieux... C'était le spectacle extraordinaire qui se livrait au sein de ce bon vieux Akis, totalement dépassé par les réactions que Kari avait tenu à son égard, et qu'il n'attendait plus de la part d'un membre de la gent féminine depuis des dizaines d'années. Son cœur battait à la chamade, sa gorge se serrait sans lui laisser la moindre possibilité de formuler une réplique au sens plus ou moins cohérent, sa tempe percutait son crâne régulièrement avec la délicatesse qu'on pouvait attendre de la part d'un groupe de metal aux multiples enceintes dernières générations, ses yeux pétillants de gratitude, de reconnaissance et de tendresse et sa peau toute entière, enfin, frémissant d'un frisson exaltant, d'une passion extravagante et d'un renouveau terrifiant, le transformant en un homme tout autre. Si personne ne semblait vraiment avoir su cerner ce changement soudain caractériel, pour le journaliste, la situation était vraiment absolument hors du commun... Du tutoiement jusqu'à la demande d'aide, en passant bien évidemment par l'acceptation de la demande en rendez-vous, le rédacteur n'avait pas perdu la moindre miette que venait de lui jeter la chasseuse de primes, comme s'il s'agissait d'un pain béni aux propriétés miraculeusement curatives. Ne se doutant pas le moindre instant des penchants profondément mesquins de son interlocutrice, le Tokushi croyait bel et bien avoir affaire à son âme sœur, sa moitié, sa bien-aimée... Bien loin de penser durant un moindre instant à sa petite amie qui, probablement trop patiente, l'attendait encore et toujours à Enies Lobby, le jeune garçon se mit à bredouiller quelques mots en hochant la tête positivement avec une conviction qui aurait pu en sidérer plus d'un :

« Abr uwr nor smot... »

Il n'était guère nécessaire de songer à dénicher un vulgaire sens à ces palabres aussi incessantes que discrètes : prononcées à mi-vois et tout d'une seule traite, elles semblaient tout simplement témoigner de l'incapacité formelle du rouquin de prononcer le moindre mot et la moindre pensée intelligente ainsi qu'intelligible. Visiblement encore plus inquiet qu'auparavant, le médecin fit envers et contre tout un pas supplémentaire en direction du civil pour s'assurer de la stabilité de son état de santé... mais le regretta aussi sec. L'expression faciale de l'envoyé spécial du Global Seken Information se déforma dans la rage et la colère : il attrapa la main que lui tendait l'homme de santé avec fureur, lui jetant un regard ambré aux teintes incommensurablement glaciales, puis prit la décision de formuler quelques menaces nettement plus compréhensibles qu'auparavant :

« T'as intérêt à repousser ton numéro autant que faire se peut si tu ne veux pas faire face à ton ultime patient, gros malin. »

Le pauvre infirmier fut contraint à reculer de quelques pas, brutalement angoissé à l'idée de faire face à un homme au regard aussi sanglant : les soldats eux-mêmes, qui avaient pourtant bien perçu l'agressivité dans les dires d'Akis, n'osèrent émettre la moindre contestation ou le moindre rappel à l'ordre. Ils venaient tout juste de comprendre un fait, pur et dur : rien ni personne ne pouvait empêcher l'écrivain en herbe de flirter avec une demoiselle sur laquelle il avait jeté son dévolu... Et encore moins lorsqu'il s'imaginait que ces nobles sentiments étaient réciproques. Ce soucis étant écarté, le rédacteur sembla retrouver un tempérament nettement moins hostile et, le visage ceint d'un sourire ivre de bonheur, il s'approcha en tournoyant de la gracieuse chasseuse en beuglant enfin une réponse intelligible :

« Je t'aiderai où que tu ailles, Kari-chwan ! »

Poussant sèchement l'un des militaires qui se trouvait sur son chemin, le jeune homme se rapprocha de la demoiselle jusqu'à être à moins d'un mètre d'elle, sans pour autant oser la toucher... Comme si la simple idée de pouvoir entrer en contact avec ce corps si angélique pouvait le réduire en poussière, lui, l'homme qui ne méritait guère l'amour que lui portait une si mirifique création divine. Le Tokushi, suite à cet élan de bravoure, décida de saisir l'occasion pour humer soudainement l'air ambiant, profitant des saveurs exquises que le parfum de la séduisante chasseuse dégageait. Ce ne fut qu'après cet étrange épisode qu'il prit à nouveau les devants, se précipitant vers la sortie avant de s'arrêter dans une pose héroïque, tendant le doigt vers l'horizon avec un faciès déterminé :

« Allons, messieurs les marines, ne traînez-pas ! Gloire et amour se trouvent là, juste à portée de main ! »

Ne restait désormais plus qu'une seule et unique chose à faire : poser la main sur le terroriste, et lui défoncer la face. Le civil n'avait jamais été un grand combattant, mais il se sentait désormais pousser des ailes : si seulement Kari le lui avait ordonné, il aurait probablement mené un assaut sur les troupes d'un Yonkou, voire sur le bougre lui-même... Il allait faire un malheur !

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Dim 20 Mar - 19:11
La Faute à Janmark
Dehors c'est Peut-être pas MieuxLa Faute à Janmark - Acte X
Shunjun - Death Note OST
- Abr uwr nor smot…
La chasseuse de primes regarda le journaliste d’un œil curieux. Essayait-il vraiment de communiquer ?
Elle n’eut pas énormément de temps de plus pour comprendre : le visage du Tokushi avait littéralement changé d’expression dès que le médecin avait fait un pas de plus dans sa direction et sur le moment, le regard froid qu’il dardait au docteur lui fit presque peur.
Ce n’était pas comme si le rouquin pouvait être un être dangereux, loin de là avec son grand sourire et ses beaux yeux. Ce qui inquiétait le plus la brune était ce changement soudain et menaçant tant par les gestes que les paroles qui suivirent :
- T’as intérêt à repousser ton numéro autant que faire se peut si tu ne veux pas faire face à ton ultime patient, gros malin.
Kari se tint aux aguets. Il ne fallait pas que les menaces d’Akis aillent plus loin ou elle devrait intervenir, ce qui ralentirait considérablement ses plans. A la rigueur, le reporter accepterait de l’écouter, elle, si jamais il sortait vraiment de ses gonds. Ou du moins, elle l’espérait.

La demoiselle comprit que le danger était écarté lorsque le jeune rouquin se mit à sourire de nouveau. Elle le vit s’approcher d’elle, se demandant encore ce qu’il allait faire, pour finalement l’entendre hurler :
- Je t’aiderai où que tu ailles, Kari-chwan !
Prenant sur elle, elle lui offrit l’un de ces sourires dont elle avait le secret.

La pose était tout bonnement ridicule et tellement stéréotypée. La fille aux yeux vairons tenta de ne pas soupirer mais glissa un regard aux deux gardes qui l’escortaient, se dégageant silencieusement de toute responsabilité envers la tornade rousse qui posait fièrement devant la sortie.
- Allons, messieurs les marines, ne traînez  pas ! Gloire et amour se trouvent là, juste à portée de main !
Gloire et amour, peut-être pas, mais un petit maniaque de la bombe, oui ! Se rappelant soudainement son but, Kari Crown perdit de son sourire. Elle devait retrouver le terroriste ou se faire emprisonnée à sa pace, grosso modo. Et la première option était nettement plus favorable, étonnamment.
Faisant un petit signe aux deux armoires à glace chargées de la surveiller, elle se précipita à la suite du journaliste. Passant sans cérémonie la lourde porte menant à l’extérieur, la jeune femme s’arrêta devant l’entrée.
Pas grand-chose n’avait changé, cela n’avait rien de surprenant. De la neige, encore et toujours, voletant dans le ciel pour se poser sur le sol déjà recouvert de particules blanches. Au loin, des soldats s’agitant encore sur les lieux de la première explosion, tandis que d’autres semblaient aller et venir entre le quartier général et l’emplacement de la seconde explosion.

La chasseuse de primes se tourna vers les deux soldats qui les accompagnaient, l’air interrogateur. Ces derniers lui retournèrent tout simplement son regard, n’ayant pas plus d’idée qu’elle sur la suite. La jeune femme soupira avant que son regard ne porte de nouveau sur Akis Tokushi, le reporter sur lequel elle avait jeté son dévolu pour se sortir de cette situation.
Prenant une inspiration, elle réfléchit. Pour traquer un personnage tel qu’un terroriste, elle allait devoir utiliser ses talents de chasseuse de primes. Au fond, c’était la même chose : une proie à suivre et à attraper, une récompense à la clé, même si cette dernière n’était pas en or ou en argent pour cette fois.
Première règle qu’elle avait pu apprendre auprès de son mentor, se renseigner sur sa cible avant d’agir. C’était une façon pour avoir un plan sûr et éviter au mieux les potentiels dégâts. Fixant le rouquin de son regard bicolore, elle s’avança vers lui.
- Que peux-tu nous dire sur ce fameux poseur de bombes, mon cher journaliste ?

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Sam 26 Mar - 15:47
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Ah, qu'elle était séduisante ! Ah, qu'elle était délicate ! Ah, qu'elle était romantique ! La mirifique chasseuse de primes avait, en l'espace de quelques instants seulement, totalement retourné la situation initiale et fait de ce pauvre petit reporter son larbin idéal. Lui n'en était bien évidemment pas conscient, mais la plupart des spectateurs présents affichaient une expression faciale véritablement désarçonnée, qui laissaient sous-entendre de leur état d'esprit suspicieux. D'un autre côté, ce que faisait Kari n'était pas vraiment de l'ordre du crime, et ils n'avaient donc pas à la réprimander : elle ne faisait que mettre à contribution l'entrain et l'engouement d'Akis afin de leur faciliter la tâche, après tout. On ne pouvait décemment pas parler de manipulation, puisqu'elle ne faisait que le pousser dans le bon sens... Bref, le petit cortège prit donc la décision de quitter le Quartier Général local avec le rouquin en guise de nouveau guide, lequel était d'ailleurs bien trop déterminé pour laisser quelqu'un d'autre remplir ce rôle : ce terroriste, ils allaient le choper, et lui faire la fête ! Ah ça oui ! Ainsi donc, lorsqu'il eut enfin franchi le pas de la porte principale de la base, il se mit à humer l'air avec délectation et concentration : ces senteurs savoureuses ne portaient qu'un seul et unique nom, celui de la victoire. Il se voyait déjà enlacer Kari, suite à un tête-à-tête glorieux et parfait, et lui susurrer quelques doucereux mots d'amour afin d'achever de la conquérir... A partir de ce moment précis, plus rien ne pouvait nuire à son prétendument noble objectif : ses sentiments le portaient à bout de bras, et il allait pouvoir grâce à eux décupler son instinct de déduction, affûter son esprit critique et multiplier ses forces physiques afin de devenir le plus redoutable des guerriers de North Blue ! Si le Tokushi était encore et toujours en train de vagabonder dans son esprit lorsque son interlocutrice prit la parole, souhaitant se renseigner quant à cette sinistre affaire, notre bon écrivain parvint bien évidemment à retrouver l'instinct présent suffisamment promptement pour y répondre efficacement : il entendait bien lui livrer tout ce qu'il savait sur un plateau d'argent. La galanterie n'était plus qu'un détail, mais un principe de vie !

« Son identité est inconnue, et c'est probablement pour cela que son existence mystérieuse demeure nimbée d'énigmes et sujette à caution... Pour le peu que l'on en sait, c'est un homme, probablement jeune et en bonne santé, qui agit par attentats à la bombe afin d'attirer les marines où il le souhaite. Il cause une pagaille dantesque... Mais il ne le fait pas uniquement pour le plaisir ! »

Quand on y réfléchissait plus de cinq minutes, les objectifs de telles actions avaient effectivement tendance à sauter aux yeux. Un terroriste ne souhaitaient que très rarement semer la pagaille afin d'entraver le système politique en place, par exemple : généralement, il avait un souhait bien particulier, d'ailleurs le plus souvent égocentrique, qui n'était finalement que facilité grâce à cet acte barbare. Cela pouvait revêtir de multiples formes mais en l'occurrence, le fait de s'en prendre à l'armée afin de séparer les troupes de la marine n'était clairement pas anodin : le hors-la-loi en question faisait tout pour semer le trouble parmi ses opposants... Tout ça pour avoir le champ libre durant plusieurs minutes, voire plusieurs heures. Le fait de vouloir nuire au Gouvernement Mondial n'était pas vraiment valable lorsque l'on agissait seul, et le but personnel du malfrat était simplissime : grandiloquent et théâtral, Akis pivota pour pointer son index droit en direction de Kari, comme s'il éclipsait totalement la présence des autres hommes censés pouvoir les aider. Son sourire glorieux et satisfait communiquait parfaitement son ambition : celle de conquérir la chasseuse de primes davantage encore grâce à ses connaissances intarissables.

« Il veut forcément voler quelque chose. Un objet de valeur, une gigantesque somme d'argent, des documents, voire une personne... Peu importe ! Ce qui nous intéresse, c'est simplement de savoir qu'il fait cela pour écarter la marine et réaliser une mission purement personnelle et égoïste. Autrement dit... »

Le Tokushi pivota à nouveau, faisant face aux rues qui s'étalaient à perte de vue : le premier lieu de l'explosion se situait juste en face du Quartier Général local mais elle n'avait pour objectif que celui de courroucer les forces locales afin de les pousser à réagir en masse et de manière irréfléchie. C'était donc la deuxième détonation qui les intéressait, cette fois, et elle se trouvait à quelques pâtés de maisons de là, plus à l'ouest, sur leur droite. Automatiquement, le scribe pointa donc à nouveau son index droit vers la destination qui allait être la leur :

« C'est forcément par là-bas que notre homme se situe, pour une raison comme pour une autre ! »

Alors, épatée, la chasseuse ?

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Sam 2 Avr - 12:23
La Faute à Janmark
Let's Go !La Faute à Janmark - Acte XI
Tia Dalma - Hans Zimmer
Portant un regard attentif sur Akis Tokushi, Kari attendait sa réponse. Un frisson lui traversa le corps, la forçant à refermer un peu plus son manteau. Passer d’un endroit chaud au froid de l’extérieur, rien de mieux pour tomber malade. L’écoutant enfin parler, la chasseuse de primes hocha la tête au fur et à mesure. C’était l’une de ses façons de lui faire comprendre qu’elle était entièrement à l’écoute. Elle avait bien fait d’interroger le jeune reporter, puisque visiblement il avait quelques informations. Et ces renseignements étaient non négligeables dans la traque d’une proie, foi de chasseuse de primes.

Si le fameux poseur de bombes restait relativement mystérieux et nébuleux aux yeux du reste du monde et du Gouvernement, au fond, cela n’étonnait même pas la brune. Des hors-la-loi discrets, elle en avait vu défiler dans les mises à prix. On relatait leurs méfaits, mais qui étaient-ils vraiment ? Des noms. Des visages. Des titres de hors-la-loi. Associés à des récompenses. Et pourtant, ils étaient tout aussi humains que les autres.
Ils ont peut-être des raisons aussi. Des choses qui les poussent à enfreindre la loi, des choses ayant un goût acide de vengeance, un goût sucré de plaisir ou encore un goût amer de mélancolie. Peu importe les motifs, peu importe qui ils sont. On les fait passer pour des chiens enragés, pour des gens dangereux, pour des porteurs de peste.

Et si les causes défendues étaient louables ? Où se trouve la justice ? Quid du père qui souhaite venger sa fille battue à mort ? Du psychopathe qui tue pour étancher sa soif de sang ? Sont-ils à ranger dans la même case ?
Des questions. Encore et toujours les mêmes interrogations qui surgissent dans l’esprit de la fille aux yeux vairons qui n’a toujours pas trouvé de réponses. Peut-être qu’il n’y a pas de solution, tout simplement. Qui sont les méchants, qui sont les gentils ? Là aussi elle est incapable de répondre. Cela dépend du point de vue, alors pourquoi on cherche à laisser entendre que son propre jugement est meilleur que celui des autres ? Parce que l’on se nomme Gouvernement Mondial ?

Kari Crown pouvait paraître manipulatrice. Sans aucun sentiment de compassion. Elle avait appris réduire sa subjectivité comme elle avait appris à ignorer certains regards qui se portaient sur son regard bicolore. Ses pensées furent troublées par le geste qu’amorça soudainement Akis dans sa direction. Sans ça, elle aurait pu rester plongée dans ses réflexions encore un moment.
- Il veut forcément voler quelque chose. Un objet de valeur, une gigantesque somme d'argent, des documents, voire une personne... Peu importe ! Ce qui nous intéresse, c'est simplement de savoir qu'il fait cela pour écarter la marine et réaliser une mission purement personnelle et égoïste. Autrement dit...
Chacun avait ses motivations. Et lui… personne ne les connaissait pour l’instant mais l’hypothèse du rouquin restait potable et logique.
La main tendue du journaliste changea soudainement de direction tandis qu’il pivotait. La jeune femme haussa un sourcil.
- C’est forcément par là-bas que notre homme se situe, pour une raison comme pour une autre !
La chasseuse de primes posa les mains sur ses hanches, observant la direction pointée par le reporter. Elle n’avait pas d’autre choix que de suivre son idée pour l’instant, elle-même ne pouvant rien supposer d’autre. Se tournant vers lui puis vers leurs deux camarades, elle les informa :
- Bien. Puisque nous n’avons pas d’autres pistes, on va suivre l’idée d’Akis.
Hochant la tête pour appuyer ses paroles, la chasseuse se mit en marche, jetant un regard vers ses trois compagnons pour voir s’ils la suivaient.

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Il est temps d'accorder sa confiance aux autres.

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Kari Crown
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Jeu 21 Avr - 16:06
« Hey mam'zelle ! Avoue, je pète le style. C'est normal, j'suis quelqu'un de génial, d'absolument parfait... Si j'étais toi, je m'embrasserais... Enfin, je t'embrasserais... 'fin... Ouais non, laisse tomber. »
La faute à Janmark


Son légendaire esprit de déduction, ses qualités acerbes et critiques hors du commun, ses connaissances inépuisables et son savoir intarissable... Grâce à toutes ses qualités exceptionnelles, que la majorité des hommes n'effleuraient même pas, le rouquin espérait bien conquérir le cœur de la jolie et jeune jouvencelle qui se trouvait alors à ses côtés. Il ne manquait plus grand chose, il le savait et le sentait pertinemment : son joli minois, sa chevelure hirsute et son charisme extraordinaire avaient déjà su le placer en tant que très sérieux outsider convoitant le cœur et le corps de la belle. De facto, lorsqu'il prit la parole, ce fut avec un ton particulièrement déterminé et assuré : ce n'était là qu'un autre des divers moyens à sa disposition pour prouver à sa future compagne (du moins, il en était quasiment certain) qu'il possédait pléthores, innombrables, foultitudes de qualités qui ne demandaient qu'à être exploitées. Et pourtant... Et pourtant, Akis eut à faire face à une réaction nettement plus mitigée, ou en tout cas moins globalement enjouée qu'il n'aurait pu l'imaginer ! Kari, en effet, après avoir bien ouï ce que son comparse d'infortune avait à lui apprendre, se contenta de quelques paroles à demi-maussades, d'ailleurs principalement destinées aux deux marines qui les accompagnaient, pour les informer quant à la suite des opérations. Ils allaient suivre les connaissances du reporter afin de s'appuyer sur sa sagesse naturelle et omnisciente, oui, mais ils ne le faisaient vraisemblablement pas pour autant de gaieté de cœur... S'il demeura silencieux et impassible durant l'espace d'un instant, comme glacé par ce manque soudain de reconnaissance et d'amour inconditionnel de la part de sa nouvelle chère et tendre sur laquelle il venait tout juste de jeter son dévolu, le garçon, dans son for intérieur, livrait une bataille féroce pour connaître les raisons de ce soudain désintérêt. Pourquoi, après un tel coup d'éclat et une telle preuve d'esprit vif, la chasseuse de primes ne se jetait-elle pas à ses pieds pour lui demander de lui faire des enfants très très fort ? Le Tokushi demeura d'ailleurs sur place, singulièrement agacé par ce mystère épais et obscur, tandis que la petite troupe reprenait la marche en direction de l'endroit indiqué précédemment. Cela, néanmoins, ne dura qu'un temps : effectivement, après une autre poignée de secondes, l'envoyée spécial du Global Seken Information comprit qu'il ne s'agissait ni plus ni moins que d'une parade nuptiale, destinée à attirer son attention et sa jalousie pour le pousser à se montrer plus possessif. Mais bien sûr ! Kari était absolument folle d'elle : elle ne le montrait tout simplement pas, et le poussait d'ailleurs à s’amouracher davantage encore !

« Aaaah, Kari-sama ! Je suis tout au service de votre grandeur et de votre bonté ! Faites de moi le mécène de vos courbes voluptueuses, je vous en conjure ! »

Le pauvre citoyen, d'ailleurs nettement moins brillant qu'il ne l'imaginait à chaque fois qu'il faisait face à son reflet dans un miroir, se mit à détaler promptement en direction du petit bataille pour rejoindre le reste du groupe et, parmi eux, sa bien aimée. Malheureusement, il n'était pas encore au niveau de la demoiselle qu'il souhaitait embrasser qu'une nouvelle détonation eut lieu, à quelques pâtés de maison de là : un immeuble, relativement bas mais plutôt large, s'effondra bruyamment et brutalement sous l'ire de flammes infernales et inattendues. Brutalement coupé dans son élan, le civil marqua l'arrêt en clignant des yeux sans vraiment comprendre, comme avide d'explication. A quoi rimait cette nouvelle explosion là ? D'habitude, le criminel s'arrêtait à deux, tout simplement pour faire diversion et dérober ce dont il avait besoin... Sauf que là, ça n'était vraisemblablement pas le cas ! Pire encore, son hypothèse précédemment énoncée se trouvait désormais parfaitement erronée : cet incident là avait eu lieu non loin d'eux, droit dans la direction qu'il avait pointé du doigt un peu plus tôt... D'ailleurs, les deux agents du Gouvernement Mondial ne tardèrent guère à pivoter dans la direction d'Akis, suspicieux et menaçants au possible. Envisageait-il à nouveau sérieusement la complicité de l'abruti dans une aussi sordide affaire ? Ce n'était pas improbable : il avait peut-être souhaité les mener droit dans un piège... D'autant plus qu'il était resté légèrement en retrait, jusque-là ! Un moyen de prendre la poudre d'escampette au moment opportun pour échapper à ses responsabilités, peut-être ? Quand les deux soldats esquissèrent un mouvement dans sa direction, le reporter recula donc d'un pas, l'expression faciale déformée par la peur et l'angoisse qui le tiraillaient tout entier, tandis qu'il élevait ses deux mains à mi hauteur, en clair signe de reddition :

« Ah, j'y suis pour rien, hein ! J'ai dit ce que je savais, j'suis pas un oracle ! J'veux pas finir en taule... »

Les larmes commençaient d'ores et déjà à pointer le bout de leur nez au coin des yeux du Tokushi tandis que les deux colosses avançaient d'un nouveau pas dans sa direction après s'être concertés silencieusement d'un bref regard. Ils étaient sérieux, ces types ? Le regard implorateur et effrayé du citoyen se posa donc tout naturellement sur la chasseuse de prime, comme pour quérir son aide salvatrice. Comment allait-elle réagir à tout ce brouhaha, pour le moins inattendu d'ailleurs ?

Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia
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Kari Crown
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Dim 1 Mai - 20:20
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Kari-SamaLa Faute à Janmark - Acte XII
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- Aaaah, Kari-sama ! Je suis tout au service de votre grandeur et de votre bonté ! Faites de moi le mécène de vos courbes voluptueuses, je vous en conjure !
La susnommée Kari-sama tourna la tête vers le jeune homme qui l’avait interpellée. Voilà qu’Akis Tokushi voulait devenir son dévoué serviteur. Mais que souhait-il vraiment, au fond ? Que ses petits numéros de charme poussés de façon exagérée aient un quelconque effet sur la jeune femme aux yeux vairons ? Cette dernière se retint de rire. Comment pouvait-il croire ça ?

Respirant doucement pour reprendre son calme et son sérieux, espérant que l’expression de son visage n’ait pas changé durant ce bref instant. Elle devait garder l’attrait que semblait avoir le garçon pour elle afin de pouvoir le mener dans la direction qu’elle voulait plus facilement. Quelque part, rien de plus fâcheux que ce qu’ils avaient vécu jusqu’à présent ne pouvait leur arriver, du moins à lui, à moins qu’une nouvelle bombe ne saute. Kari n’avait clairement pas envie d’aller croupir en prison faute de preuves et suite à une erreur administrative. Elle en était sûre, tout irait bien pour Akis. Son plan était bénéfique pour eux deux. Elle n’en avait peut-être pas l’air comme ça sous ses airs manipulateurs mais la jeune femme aux yeux vairons savait reconnaître l’aide qu’on lui donnait lorsqu’elle en avait besoin… même si elle forçait les choses en sa faveur. Si elle avait bien une personne à se préoccuper sur le moment, ce n’était ni les deux armoires à glace qui la suivaient, ni le chargé du QG de Seppen Town, un certain Jack Frost mais bel et bien Akis Tokushi, d’autant plus que les informations qu’il détenait étaient précieuses à ses yeux.

Ses pensées furent perturbées par une nouvelle détonation qui désormais ne lui était plus inconnue. Se tournant vivement vers la source du bruit qui ne semblait pas si loin d’eux, la jeune femme ne put qu’observer cette montée de poussière, embrassant la fumée dégagée par de hautes flammes. Le rouquin n’avait-il pas dit seulement deux explosions ? Et pourquoi avait-elle eu lieu là où ils allaient ?
Kari eut la présence d’esprit de se tourner vers Akis pour lui demander des explications, cependant sa bouche resta close quelques instants. Les deux hommes qui les accompagnaient ne semblaient pas aussi calmes qu’elle, voire plutôt hostiles à l’égard du jeune homme. Attitude qui n’échappa ni à la brune, ni au journaliste qui eut un geste de recul. La fille aux yeux vairons fronça les sourcils en voyant la scène. Soit son compagnon d’infortune était extrêmement bon comédien, tant pour refléter la peur qui semblait l’habiter que pour sa mauvaise drague, soit… il était vraiment innocent et peut-être un peu abruti.
- Ah, j’y suis pour rien, hein ! J’ai dit ce que je savais, j’suis pas un oracle ! J’veux pas finir en taule…
Les deux soldats n’eurent absolument rien à faire du visage larmoyant implorant qui fixait Kari Crown. S’il pensait la toucher avec son expression, il se mettait le doigt dans l’œil. Et pourtant, alors que les Marines s’approchaient de lui, la jeune demoiselle s’interposa.
- Allons messieurs, laissez-le donc tranquille. Il ne pouvait pas savoir.
N’adressant même pas un regard à celui qui la surnommait « Kari-sama », elle fixait à tour de rôle les deux gorilles qui les escortaient.
- Il fait ce qu’il peut pour nous aider.
Pivotant légèrement, la chasseuse de primes tendit la main en direction de la récente explosion, leur montrant un point précis.
- Et plutôt que d’embêter un pauvre reporter innocent, ne voudriez-vous pas observer ce qu’il se trouve autour de vous ?
Son regard rejoignit le point qu’elle montrait. Entre eux et le mélange de feu et de poussière, une silhouette courait à leur rencontre, entièrement cachée sous une cape à capuche.
- Alors à votre avis, ami ou ennemi ?

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Kari Crown
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Mer 4 Mai - 23:09
« Hey mam'zelle ! Avoue, je pète le style. C'est normal, j'suis quelqu'un de génial, d'absolument parfait... Si j'étais toi, je m'embrasserais... Enfin, je t'embrasserais... 'fin... Ouais non, laisse tomber. »
La faute à Janmark


Le sombre et inextricable marasme à l'intérieur duquel le jeune reporte avait sauté tête la première et avec un engouement indéniable risquait fort de lui coller à la peau des années durant. Il avait désormais tout du coupable idéal, sans histoire, allant jusqu'à masquer sa démence grâce à une vie prétendument exemplaire, une famille parfaite et exemplaire, un cadre de vie agréable et désirable. Finalement, c'était dans ces moments de drame et de tension que le rouquin considérait sa bien morne existence d'un point de vue tout-à-fait objectif : il vivait bien, très bien même, et pouvait jouir d'une chance commune relative, qui lui permettait dans tous les cas de se sortir de situations inexplicables avec plus ou moins de brio. Autrement dit, c'était au bord du précipice qu'Akis commençait enfin à admirer la vue qui se trouvait devant lui, alors qu'il n'était plus qu'à un pas de basculer de l'Eden jusqu'au trop impétueux Enfer. Quand son expression faciale se métamorphosa du tout au tout, passant de l'incompréhension à la crainte d'une vie à suivre enfermé dans les pires bagnes que le Gouvernement Mondial eut jamais bâti, les deux marines prirent ce comportement craintif pour un aveu de culpabilité et tentèrent de l'arrêter de la manière forte pour enfin mettre un terme à ses sombres desseins, et à ses sanglants agissements. Il n'aurait fallu qu'une paire de secondes pour que les justiciers ne puissent considérer l’imbécillité de l'envoyé spécial afin de le rayer de la liste des principaux suspects, mais ils ne semblaient pas disposés à le faire... Contrairement à Kari qui, de son côté, et sous l'adoration littérale du Tokushi, prit la parole afin de disculper solennellement son confrère d'infortune. Si les dires de la demoiselle laissèrent tout d'abord les gouvernementaux dans un état de suspicion et de questionnement quasiment tangible, elle ne tarda guère à prendre à nouveau les devants, pointant du doigt une silhouette qui s'approchait au loin. Le quatuor sembla se raidir soudain, notamment les deux militaires, et l'écrivain se mit à froncer les sourcils et à placer sa main au-dessus de ses sourcils, comme pour se prémunir des effets néfastes du soleil et de la neige afin de percevoir plus loin, et plus efficacement. Quelques mots sortirent alors mécaniquement de ses lèvres tandis qu'il analysait le profil de la personne qui s'approchait toujours plus, en détalant comme un dératé :

« C'est un homme... Et... Attendez... Je le connais, ce type... ! »
« Bobby, choppe-le ! »

L'un des deux soldats se mit alors à courir en direction de l'étranger drôlement vêtu, fonçant comme un beau diable vers la cible fraîchement identifiée. Le pauvre homme, de son côté, ne sembla guère avoir le temps de comprendre l'obstacle qui lui barrait la route : démontrant d'admirables talents en matière de placage, le marine parvint à se saisir de cet étrange olibrius pour le plaquer au sol d'un coup d'un sol, nettement plus fermement que les conventions ne l'exigeaient. Enfin, de toute façon, tant que c'était pour la justice, hein... Le problème, c'était que de son côté, le rouquin avait serré les dents en anticipant le choc, sans rien pouvoir faire pour l'empêcher d'avoir lieu. Et pour cause : ce type n'était pas le coupable... Akis se précipita à la suite du soldat tout en beuglant l'air effaré et impressionné, craignant pour la santé du pauvre bougre qui avait été aussi sauvagement intercepté :

« Non, non ! C'est pas un terroriste, c'est un marchand itinérant ! »

Durant ses innombrables voyages, l'écrivain du Global Seken Information avait eu à de multiples reprises l'occasion de croiser toutes sortes de personnes. Des bons vivants, des dépressifs et des suicidaires, des bourrus, des taciturnes, des ouverts, des intellectuels, des puissants, des endurants, des cultivés... Chaque trajet, chaque escale comportait son lot de rencontres ! Et comme le jeune scribe était du genre extraverti, il ne lui était pas si ardu que cela de se lier d'amitié avec des compagnons de voyage. Ce type en faisait malheureusement parti, car ils avaient à plusieurs reprises partagé un bord : c'était un marchant spécialisé dans l'importation et l'exportation de petits produits précieux, notamment des pierres, et qui profitait généralement des transports civils pour voyager à peu de frais. Le Tokushi, donc, s'était précipité en direction du marine et du vaincu, aidant le premier à se redresser avant de secouer le second, comme pour s'assurer de sa bonne santé. Quoique sonné, l'homme lui adressa un sourire édenté, ricanant niaisement en reconnaissant l'un de ses principaux clients :

« Oooh, m'sieur Tokushi... J'pensais pas vous croiser sur North Blue ! C'est plus fréquent d'vous voir vers votre p'tit nid douillet... Comment va votre bien aimée ? »

La dure réalité venait de sonner à la porte : le pauvre bougre en connaissait un rayon sur la vie de l'écrivain, la faute à l'alcool qu'ils avaient dûment partagé, et était en mesure de le mettre dans une situation précaire face à la jolie jeune chasseuse de primes que le rouquin convoitait désormais... Restait à voir comment celle-ci allait réagir et si elle allait faire passer le travail avant ses histoires de cœur : le marchant avait peut-être d'alléchants renseignements à fournir !

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