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[FB] - Passion et Haine [Pv : Duncan]
Karim Ookami
Karim Ookami
Messages : 417
Race : Homme-Loup

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Dim 27 Sep - 1:43
« Ne pas tuer. ». C’était la règle la plus élémentaire de l’idéologie de Karim. Il ne tuait personne à moins que cela soit vraiment nécessaire, tel que les évènements qui s’étaient déroulés dans Mars l’avaient prouvés. Il exécrait prendre la vie de quelqu’un d’autre, tant et si bien qu’on aurait pu le targuer de naïveté… Et son caractère de brute, ainsi que sa façon de parler ne laissaient pourtant rien présager de cela.

    - Je vais te refaire le portrait, espèce d’enfoiré !

Il était en train de passer à tabac un humain, une petite friture de rien du tout qui avait osé commenter ses oreilles et sa queue. Ces putains d’humains étaient tous pareils : inutiles et faibles, volages et incertains. Leur sentiment de supériorité n’était dû qu’à leur nombre… Et pour Karim, c’était bien là une raison de les haïr tous. Si quelqu’un faisait un amalgame ici, c’était bien lui. Cependant, même s’il en avait conscience, il les détestait. Son regard se portait sur l’homme qui était recouvert de contusions, et qu’il lâcha finalement sur le sol boueux de l'allée sombre, toujours en vie.

    - Tu vas l’abandonner ici, Karim ?

La voix qui venait de résonner était celle de Jean-Gab. Le petit bonhomme avait rejoint le périple de l’homme-loup depuis qu’il était passé au Royaume de Goa. Il ne comptait pas le nombre de fois où il avait eu affaire à la violence de son protecteur, et c’était devenu presque un rituel. Vivre dans tant de violence n’était sûrement pas bon pour son développement, mais il s’en foutait. Le capitaine était quelqu’un de foncièrement bon, malgré ses torts. Il acceptait un humain comme lui sans le discriminer… Enfin, du moins, sans le discriminer directement.

Le fautif prit sa victime sur son épaule et se dirigea vers la taverne la plus proche où il lâcha le paquet. Ils étaient arrivés sur Miso Island depuis à peine quelques heures, et ils faisaient déjà parler d’eux. Primé à 47.000.000 de Berrys, le jeune homme n’était pas le plus gros pirate de la mer, mais il était certainement le plus haut primé de l’île. C’était une raison pour le craindre selon certains, même si ce lieu n’était pas un territoire marine. Le barman avait d’ailleurs l’air de ne pas être surpris quand il ramena l’homme tabassé.

La taverne était un lieu plutôt agréable. Les gens avaient l’air plutôt bon vivant ici, et les nombreuses interactions étaient souvent réalisées dans la joie et la bière. L’homme-loup aimait la bière, peut-être un peu trop selon les périodes de sa vie. Il avait été alcoolique, et il n’en était sorti que grâce à l’indéfectible soutien de Finn. Celui-ci était son monde, et s’il n’avait dû en rester qu’un ça aurait été cet humain…

Il s’agissait là encore d’un paradoxe. Sa haine pour l’espèce des hommes était réelle, pourtant il acceptait auprès de lui trois de leurs représentants. Bien sûr, la majeure partie de ses alliés étaient des hommes-animaux ou des espèces non humaines.
    - Est-ce que vous allez consommer, au moins ? Fit le barman en essuyant une chope avec un torchon particulièrement propre.
    - Une pinte… Et un jus pour le gamin.

Celui-ci grogna : il avait déjà treize ans ! Il n’était plus un gamin… Enfin, surtout selon les règles de Goa. Dans la décharge, il aurait déjà pu se pinter plusieurs fois. Cependant, son garant ne semblait pas de cet avis. Jean-Gab se contenta donc de soupirer et de s’asseoir à côté de l’homme-loup, lui jetant quelques regards envieux tandis qu’il consommait son liquide jaunâtre. Pas très loin d’eux, sur le sol en lattes, le tabassé se réveillait de son mini-comas. Il tentait de se remettre sur pied, difficilement, le visage amoché.

    - Qu… Qu’est-che que tu as fait ?

Il avait du mal à parler, et il semblait prêt pour un second round. Karim ne le regarda cependant pas, et la scène qui suivit pu sûrement attirer l’attention : il commença à déverser sa haine des hommes-bêtes sur le loup, sous le regard inquiet de l’adolescent qui accompagnait l’Ookami. « Cette fois-ci, il va vraiment le tuer. » se dit-il avec une pointe d’angoisse.
Karim Ookami
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Duncan D. Stainton
Duncan D. Stainton
Messages : 38
Race : Humain
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Feuille de personnage
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Mar 29 Sep - 0:20
Cela faisait quelques jours que la météo se montrait plus chaotique et à ce moment, une vague de froid s’abattait dans la région, l’agréable brise se muant en des traits mordants accompagnés d’ondées. Ne souhaitant alors tenter une traversée aérienne, Duncan se rendit dans un port à la recherche d’un navire qui ferait une escale à Miso Island avant sa prochaine destination, une île réputée pour abriter des créatures étranges. L’herboriste croisa plusieurs personnes qui partageaient ce même objectif, aussi les accompagna-t-il avec pour seuls bagages ses nécessaires et sac d’herboriste, au cas où il tomberait sur des variétés intéressantes. Il s’avéra qu’un navire était effectivement programmé pour se rendre à Miso Island, mais celui-ci subissait une escale technique imprévue, la faute d’une avarie à la barre et aussi inconcevable que cela pouvait paraître, à la perte de la boucle d’oreille du capitaine. L’équipage était de nature fortement superstitieuse, et selon leur code, si porter la boucle d’oreille en or représentait la protection, l’égarer était un mauvais présage, l’assurance de courir à une catastrophe. Malheureusement, ce vaisseau était le seul à appareiller pour l’île et le médecin craignit que l’envol dans ces conditions ne se conclue par un engourdissement prématuré et à ce qu’il chute en vol pour aller retrouver Neptune avant que le glas ne sonne pour lui. Duncan se rendit sur le navire afin d’assister l’équipage à la recherche de l’accessoire tant convoité, mais les heures passant, aucune âme ne put dénicher l’objet.

Le cœur lourd, le capitaine se résolut à prendre le large, ne pouvant se permettre de retarder plus longtemps le départ. Après quelques ultimes préparatifs, le vaisseau s’engagea donc dans l’azur, évoluant au gré du mistral. Le lendemain, le navire fut pris dans une tempête à développement rapide, ballotant les passagers, dont certains ne résistèrent pas aux affres de ces rudes conditions. Se tenant bien aux barres des corridors, le médecin rendit visite aux voyageurs accablés pour les soulager de leurs étourdissements. S’il ne pouvait immédiatement traiter leur mal, les solutions qu’il leur présenta leur permirent d’apaiser leur malaise et de prévenir de futures régurgitations, sans compter que cela épargna l’équipage de devoir s’acquitter de basses besognes supplémentaires. Avec tout le ramdam causé par ce crachin, contraint d’évoluer lentement dans le corps du navire, le maudit remarqua un objet brillant logé entres les planches constituant le plancher. Il se saisit d’un couteau et gratta l’interstice afin de mettre en évidence ce qui s’avéra être l’effet personnel du capitaine, lequel faillit l’embrasser tellement il sembla tenir à son grigri. Hasard ou non, quelques heures après avoir retrouvé son bien, la météo se montra plus clémente et l’équipée pur profiter dans trajet paisible sans nouveau heur.

Le vaisseau accosta au petit matin tandis que la brume se leva, révélant l’île aux regards du grand large. La petite vile portuaire s’éveilla paisiblement dans une ambiance moite, le sol gorgé d’eau et les lieux passants changés en véritables bourbiers. Ses bottes en cuir ne craignaient pas spécialement l’humidité alors Duncan se permit une déambulation tranquille dans les rues. Un endroit très pittoresque méritant sans nul doute davantage à se faire connaître. Les lieux semblaient tranquilles et les quelques riverains matinaux se montraient relativement accueillants. Si l’île ne semblait pas être dans l’escarcelle de la Marine, le médecin rechercha toute forme d’autorité sans ne rien remarquer de cet acabit. Néanmoins, il trouva une âme charitable pour le guider jusqu’à la petite mairie locale, où il se fit connaître pour son exercice de la médecine, au cas où la nécessité se présenterait. De là, il rejoignit la taverne du coin en flânant. Pénétrant l’institution, le voyageur se fit ses hommages au tavernier pour lui louer une chambre à l’étage et profiter d’une collation accompagnée d’un grand café. Si le met n’était en rien exceptionnel, il apprécia la simplicité de l’assiette et pour finir, le côté authentique de la recette dont il apprécia paresseusement le contenu.

Brisant la juste harmonie entre la plénitude et l’animation simple du lieu, trois hommes déboulèrent dans la taverne. Ou plutôt un gaillard portant son potentiel compère embourbé, suivi d’un plus jeune individu. Compère, tout du moins c’est ce qu’il crût jusqu’à ce que le fardeau soit abandonné au sol sans délicatesse, faisant brièvement trembler le plancher grinçant. Le médecin constata l’état pitoyable de l’homme au sol, généreusement couvert de contusions dont il aurait souffert s’il n’était pas complètement sonné, bavant misérablement sur le bois qui s’imprégnât de sa salive. Le tenancier, impassible, occupé à lustrer l’une de ses choppes jusqu’à obtenir le lustre escompté, leva ses gros sourcils noirs qui, jusqu’à présent dissimulaient ses yeux, lui donnant un air peu commode, puis s’adressa aux nouveaux arrivant, lequel commanda pour lui ainsi que le plus jeune des trois. Ce dernier grommela, visiblement insatisfait de sa boisson alors que le propriétaire dissimula de nouveau son regard derrière ses sourcils broussailleux.

Duncan, également placé au comptoir, mais dans l’angle adjacent, vit l’adolescent rouler de grands yeux envieux à la vue de la bière de son ainé. Il fut néanmoins surpris que l’homme en question laissât l’autre gaillard goûter aux joies du plancher, visiblement amoché, et pourtant se soucier de la responsabilité d’un enfant qui ne devait pas toucher à l’alcool. Le blessé s’éveilla, tentant de se relever assez maladroitement, ce que l’on ne pouvait lui reprocher au vu des circonstances avant de se montrer véhément avec l’individu qui siphonnait sa bière. Ce n’est qu’à ce moment qu’il prêta attention à ses caractéristiques animales que l’autre semblait dénigrer. Une nouvelle inconnue qu’il souhaiterait éclaircir à l’occasion. Néanmoins si les hommes-poissons et les anges étaient un fait, qu’est-ce qui pouvait bien empêcher d’autres espèces de se manifester ? En tout cas, l’autre hurluberlu était bien ennuyeux et rétrograde.

- Ne vous en prenez donc pas à cet homme sur ce ton. Regardez-vous, blessé et couvert de boue, il vous a vraisemblablement ramassé dans une rue embourbée et ramené à l’abri des éléments. Si vous êtes disposé à vous calmer et à ne plus à vous en prendre à Monsieur, je pourrais vous soulager de vos maux. Vous avez besoin de soins et je suis en mesure de vous apporter ce service. Cela me paraît plutôt être à votre avantage ne pensez-vous pas ?

Le médecin trempa ses lèvres dans son café, puis les extirpa brusquement du liquide brûlant en exprimant cette fulgurance douloureuse. Il souffla patiemment sur sa boisson avant de s’y reprendre avec davantage de succès.
Duncan D. Stainton
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Karim Ookami
Karim Ookami
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Race : Homme-Loup

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Dim 25 Oct - 14:40
Pendant un instant, la taverne s’arrêta de parler et tous se tournèrent vers Duncan avant de reprendre progressivement le train de leurs discussions. L’homme-bête semblait tout simplement coi devant l’analyse que l’inconnu avait faite de la situation, et il ne put s’empêcher de se dire qu’il y avait erreur, sans pour autant la soulever. L’ignorance était une bénédiction pour qui savait l’utiliser… Ce qui n’était bien sûr pas le cas de Karim qui se contentait de prendre les événements comme ils venaient. Ses lèvres se trempèrent dans la bière devant lui tandis qu’il laissa celui qu’il avait passé à tabac répondre à l’intervention de l’autre humanoïde :

    - Il m’a fait cha ! Ché lui ! Tenta-t-il d’articuler.

Ses bras se baissèrent brusquement comme si la patience et la gentillesse du médecin en face de lui avaient eu raison de sa véhémence. Jean-Gab se dit que c’était là un trait bien particulier qu’ils n’avaient pas dans leur équipage de sauvages : la capacité à édulcorer, la capacité à transformer les maux en pansements. Pourquoi Karim avait-il passé à tabac cet humain ? A cause d’une première remarque, un simple défaut de langage… Et pourtant, il s’agissait là d’une erreur. Il n’aurait pas dû s’en prendre à ce faible.

    - Les primés, tous les mêmes, grogna le barman un peu trop fort.

Il hoqueta de surprise à sa propre voix et lança un regard craintif sur Karim. Ce dernier se contenta de continuer à siroter sa bière, comme si le sacré saint statut que possédait la personne en face de lui le protégeait de toutes les anicroches qu’il pouvait faire. Après tout, c’était vrai que beaucoup de personnes comme lui étaient souvent responsables de désastres, et rares étaient ceux qui avaient le droit à une mauvaise compréhension de la marine. Pourtant, l’homme-animal avait été primé suite à des événements… lesquels déjà ? Lui-même ne s’en souvenait plus.

Il avait affronté un Lieutenant, c’était cela. La mémoire lui revenait. Il avait défait le Lieutenant Machintruc sur Rhodes Island, sur East Blue… Enfin, ils avaient fait jeu égal, même s’il ne voulait pas l’admettre. Ensuite, que s’était-il déroulé ? Ah, oui, il avait affronté deux personnes sur une île civile, un Commandant et une Colonelle, le premier défait et la seconde qu’il avait simplement dû fuir. Beaucoup d’événements s’étaient déroulés… Pourtant, il était toujours au même point : à faire la tournée des tavernes sans objectif précis dans sa vie. Il vivait au jour le jour, réunissant sans le réaliser une flopée de compagnons autour de lui. Ces derniers lui étaient plutôt dévoués, ce qui était étonnant si on en jugeait par le caractère brut de décoffrage de l’homme-loup, et par son racisme inhérent à son expérience avec les humains.

    - T’es d’ici toi ? Demanda Karim en regardant le médecin après avoir sauté de son tabouret haut.

Il regarda l’humain, fronçant les sourcils. Il ne sentait pas comme les gens de l’île, ce qui signifiait sûrement qu’il était un voyageur… D’ailleurs, les villageois ne lui portaient pas assez d’attention pour qu’il soit l’un des leurs, sinon ils auraient sûrement commencé à se lever pour le protéger au besoin. Le regard de l’Ookami était rougeoyant, de la couleur du sang séché à ce moment-là. Il s’animait pourtant d’une curiosité qui lui était propre dans ces moments là, cherchant à débusquer des personnes avec qui il pouvait partager d’agréables moments d’affrontement.

Son sourire s’étira, tandis que sa main commença à s’approcher de l’épaule de Duncan. Il voulait le tester, voir s’ils pouvaient s’affronter, mais celle de Jean-Gab s’interposa, lui attrapant le poignet.

    - Qu’est-ce que tu fais, gamin ?
    - Karim, ne…

Il n’eut pas le temps de finir que le toit de la taverne en son intégralité vola, ouvrant celle-ci sur le ciel. Il alla s’écraser une cinquantaine de mètres plus loin sur une maison vide.

    - Le vent souffle fort ici, constata Karim alors que les habitants semblaient mués dans une terreur qui indiquait clairement que le vent n’avait rien à voir avec les événements du jour.

Karim Ookami
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