La folie du vieillard

- Ahhhhhhhhhhhh !!

Si seulement les soldats avaient l’habitude de l’inattendu. Le compost brillait néanmoins par son incompétence et l’arrivée inopinée de la mythique eut le don d’effrayer à peu de chose près, quatre-vingts pourcents de l’équipage. Une marrée blanche commença à bouger dans beaucoup de sens un peu partout sur le navire sans savoir quoi faire. Habituellement, la coque du navire empêchait les monstres marins d’attaquer, un peu comme tous les bateaux du gouvernement mondial. L’agitation grondait et ce fut un bruit sourd qui calma un peu tout de la situation. Le bastingage trembla un instant de plus lorsque Mama défonça la porte de sa cuisine pour arriver sur le pont. La marmite brulante, la louche en guise de sabre, la grosse dame était prête à en découdre !


Ça se mange ?
La question n’appelait pas de réponses mais Ishtar constaterait bien vite que les soldats alentours déglutiraient de peur en voyant la grosse dame prendre la pose et tenter de reprendre le contrôle. En réalité, elle n’était même pas la seconde de l’équipage mais Ité, du haut de son grade de sergente, paraissait bien plus dangereuse que de nombreux colonels. Les membres de ‘équipage le savaient et jamais, au grand jamais, ils hésiteraient à la considérer comme le bras droit du Gratz.

La grosse dame avancerait prudemment en direction de la De Lérhanne. Il était impossible pour elle de faire autrement pour le moment. Heureusement pour la nouvelle primée, aucun membre de l’équipage ne serait capable de l’identifier… il fallait dire que le journal arrivait rarement jusqu’au Compost : les martins pécheurs étant souvent considérés comme une menace par le Compost, ne comprenant pas qu’il s’agissait en réalité des nouvelles.



Qu’est-ce à dire que ceci ?!
Nils était encore dans son laboratoire en réalité. Tout le mouvement sur le navire le perturbait terriblement dans ses préparations de pilules. Depuis que le Compost grandissait, de nombreux nouveaux hommes rejoignaient son commandement et il se tuait à la tache depuis plusieurs semaines pour que tous aient accès aux protections suffisantes au cas où le Gratz devrait faire preuve d’une puissance démesurée… ou alors pour contrer les effets de son laxatif surpuissant. L’un dans l’autre, ses pilules restaient des outils principaux et nécessaires pour chacun des membres de son équipage : Nils en avait conscience et il ne laisserait jamais sa famille sans les remèdes adéquats.

Une goutte de poison se répandit sur sa paillasse. Grognant un instant, il le maitrisa légèrement en le rappelant à lui afin de recommencer l’opération. Le nouvellement vice-amiral avait sans nul doute grandi de façon exceptionnelle dans la maitrise de son fruit au point d’être capable de faire des créations qu’il manipulait à la perfection… il était loin le temps où il risquait la vie des siens au moindre éternuement. Un sourire plus tard, il réitéra son opération une nouvelle fois : le calme semblait être revenu sur le navire. A tous les coups, ce devait encore être Jone Snow qui s’était fait attrapa par la grosse dame alors qu’il essayait de prendre le repas du soir… nul doute là-dessus.

La folie du vieillard

L’ensemble de l’équipage fut émerveillé en constatant la transformation de la bilcane même si aucun d’entre eux ne parvint à l’identifier. Ils connaissaient Jone Snow et c’était une évidente Zoan même si certains membres du gouvernement n’avaient pas encore fait le rapprochement. Mama Ité leva les yeux pour tenter de fixer le regard de la géante. Cette dernière mit un certain temps à réaliser et finalement, ce fut une larme qui coula sur son visage ainsi que des tressautements de lèvres qui se manifestaient.


Elle… Elle… Elle est plus grosse que moi !
Et voila. Les mots étaient sortis : c’était une délivrance pour la cuisinière qui constatait qu’il lui restait une chance de trouver son ame sœur. Un jour viendrait où ses bons petits plats viendraient conquérir le cœur d’un homme, elle le savait et en était persuadée. Totalement agitée, la grosse dame viendrait à sauter dans tous les sens. La dame allait en direction de Water Seven : aucun problème là-dessus !

Se rapprochant de la semi-géante, la grosse dame chercherait à prendre ses mains pour se rapprocher encore plus d’elle.


Restez autant que vous voudrez ! Restez et profitez du voyage, je vous ferai de bons petits plats !
Mama Ité était tout bonnement ravie d’avoir une grosse avec elle. Bien que cette dernière n’avait rien d’une grosse, elle restait imposante et ça, les hommes n’aimaient pas, ils avaient besoin d’une femme docile et bien faible, pas d’une grosse ou d’une géante. Mama en était persuadée. Si elle se laissait faire, la semi-géante pourrait alors constater que la grosse dame aussi possédait une force exceptionnelle, presque équivalente à un colonel… même si elle ne rivalisait en rien avec celle de l’ange.

Les soldats du Compost écarquillèrent les yeux en voyant la grosse dame si gentille. Ce n’était évidemment pas une habitude pour elle et c’était d’autant plus choquant qu’il s’agissait d’une inconnue… à croire que le fait qu’il s’agisse d’une étrangère avait déjà été oublié…


Nils terminait tranquillement ses contre-poison mais la situation était presque devenue trop calme. C’était bientôt l’heure du repas et voilà qu’aucune agitation ne venait aux oreilles de l’ancêtre. Le pauvre vieux avait même arrêté de bouger par anticipation sachant pertinemment que tout allait bouger d’une seconde à l’autre mais rien ne venait… quelque chose de louche était en train de se tramer, c’était une évidence à ses yeux. Rangeant précieusement ses fioles, le vieil homme sortit du laboratoire en quête de la salle à manger et le choc fut de taille… personne n’était présent.

Paniqué, le vieillard se mit presque à courir en direction de la cuisine… personne non plus ! C’était horrible, tout le monde avait-il disparu ? Paniqué, il sortit alors sur le pont dans presque à bout de souffle. La porte s’ouvrirait alors d’un coup, le vieillard paré à prendre peur. Quelle surprise il eut en constatant que tout le monde était là.


Qu’est-ce à dire que ceci ?!
Soudainement, son regard fut attiré vers la semi-géante… il la connaissait, Nils le savait. Malheureusement pour lui, il ne la reconnaissait pas. A l’image d’un goujat, le pauvre vieillard se tromperait surement dans le prénom d’Ishtar… Gérard ? Garale ? Bichard ? Impossible de s’en souvenir…

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Tata Shtar !
C’était Ginny qui venait de réagir au plus tôt à la présence de la grande dame. La jeune adolescente sortait du bureau du vieil homme en se dirigeant bras ouverts en direction de la bilcane. Ginny aurait été capable de la reconnaitre entre mille et pour cause, il fallait dire qu’elle était particulière cette grande femme. Malheureusement, elle aussi avait succombé aux affres de la petite Gratz, offrant alors un pseudo terrible à l’être ailé.

Dans le même temps, les questions résonnaient dans le cœur du vieillard qui comprenait alors qu’il était toujours faible et avait longtemps échoué dans sa quête. Pire que ça, de nombreuses personnes avaient péri et, aujourd’hui, sa femme était décédée depuis plus de deux ans. Le Gratz s’apprêtait à répondre mais ne parvint pas à dire quoi que ce soit, tout restait bloqué dans sa gorge et même s’il tenta à plusieurs reprises de reprendre son souffle et ses idées, le vieil homme devait se rendre à l’évidence, impossible pour lui de trouver le courage pour faire face à la bilcane. Peu fier de lui, le vieillard tourna les talons et rentra de nouveau au pont inférieur en claquant la porte. Ce n’était pas envers l’ange qu’il en avait mais bien envers lui…

Mama Ité approcha alors pour expliquer le tout à sa nouvelle copine. Elle n’aurait alors pas le loisir de prendre des gants, choisissant d’entrer directement dans le lard.


Sa femme est morte. Je n’étais pas là quand ça s’est produit mais il me l’a souvent raconté… enfin pas lui mais c’est une histoire que tous connaissent ici. Pendant l’attaque de Toroa la ferme avait subi de lourds dégâts et Mamie est décédée comme ça, par des pirates, elle est tout de même parvenue à mettre en fuite ses petits enfants mais ils sont encore introuvables. Nils s’est élancé à leur poursuite depuis, seule Ginny a été retrouvée mais ça traine en longueur, on traine en longueur…
La grosse dame avait un ton presque triste en annonçant tout ça et ça dénotait beaucoup avec l’insouciance dont faisait preuve la petite Gratz. Les soldats reprenaient peu à peu leur tache laissant ainsi le nouveau trio féminin ensemble. Nils avait grandi, il était devenu bien plus fort et bien plus dangereux que beaucoup de ses homologues mais il avait également beaucoup souffert des événements qui ont suivi. Entre les Décimas, Konan et les révolutionnaires qu’il n’avait croisé qu’une fois, il avait plus vécu en une année que pendant toutes les autres qui avaient précédé.


Quoiqu’il en soit, soyez la bienvenue ! Vous voulez m’aider à préparer la soupe ?
Des frissons parcoururent l’échine des soldats qui avaient entendu la proposition. Certains, sans doute trop proches, cherchèrent alors une occupation bien plus loin du trio, une volonté féroce les animait comme pour fuir le plus loin possible. L’un des soldats s’était même laissé aller à dire à la bilcane de fuir… une personne censée l’aurait fait.

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Ginny ne comprit pas la réaction de la De Lérhanne. De base, la jeune adolescente restait dans une forme de déni ou d’anosognosie concernant son deuil. Elle n’avait pas véritablement réalisé le décès de sa grand-mère et encore moins les troubles qui existaient au travers de la disparition de son frère et de sa sœur. Mama n’hésita pas et donna le numéro de la ligne directe de Nils, elle se doutait bien qu’ils se connaissait mais Nils n’aurait certainement pas été capable de lui communiquer le bon numéro, c’était le genre de chose qu’il ne retenait jamais.

Seulement voilà, le temps était venu de se diriger vers les cuisines, le repas n’allait pas se faire tout seul et quelques marins s’affairaient déjà à la découpe des légumes pour la soupe du soir. Mama entra toute calme dans la cuisine avec les deux autres demoiselles puis se saisit de sa louche fétiche et de son immense marmite. Son regard changea alors instantanément pour une furie encore inconnue aux yeux de nombreuses personnes même si les cuistots qui l’accompagnaient savaient ce qui les attendaient.


Vous en êtes que là bande de moules ?! Allez ! Bouge de là mulot !
D’un énorme coup de cul l’un des soldats vola au travers de la cuisine en direction d’un matelas qui semblait avoir déjà reçu de nombreux hommes tant diverses silhouettes étaient incrustées dans la protection. Les épaules rentrées, les autres cuistanciers ne bronchaient pas d’un pouce, après tout, ils savaient ce qui les attendaient deux fois par jour.


Ore ore ore ore ore !
Les légumes volaient dans tous les sens, tombant miraculeusement dans les chaudrons que deux soldats tentaient de diriger au mieux derrière elle. Si la grosse dame n’avait jamais travaillé dans des restaurants étoilés, elle n’en restait pas moins « suffisamment bonne » même si elle excellait plutôt dans la notion de quantité et peu de personnes ne pouvaient lui envier ce titre. Finissant le quatre-centième légume en découpe en à peine une poignée de secondes, Mama jeta son couteau en direction du plan de travail… qui s’effondra tout bonnement sur le sol. Le pauvre bois était bel et bien remplacé tous les jours… il ne durait jamais plus de deux repas. Au point que personne ne cherchait plus à le renforcer, c’était une absolue perte de temps.

Gueulant encore un peu et envoyant deux ou trois soldats supplémentaires à l’infirmerie, Mama finit miraculeusement par faire frémir la fameuse soupe avec un fumet digne des plus grands restaurants… l’odeur embaumerait alors la cuisine avant de s’infiltrer dans les vêtements des cuisiniers. Puis enfin, le « poulet » du jour fut désigné : un homme, puni, devait prendre un bol de soupe et de le faire chauffer en continu tout en courant dans tout le navire pour répandre l’odeur.


Prêt ? On s’en fou ! Feu !
Une trempe sur les fesses, le harcèlement moral n’avait pas vraiment de sens au sein de Compost et très vite, le matelot couru répandre la douce parole : l’heure du repas était arrivé. Quelques secondes après le départ, un tremblement sourd feraient ronronner le vaisseau, puis un second avant que ce ne soit un véritable tremblement de terre. Mama prit alors la parole comme à chaque service…


Ce sera dur ! Soyez prêts ! On est en retard et on a une grosse bouche de plus à nourrir. Soldats ! En formation !
Tous préparèrent leur louche et des bols lorsque les doubles portes de la cantine s’ouvrirent au niveau de l’entrée du réfectoire. Une horde de soldats indisciplinés viendraient alors réclamer leur du avant de se diriger à table. Les cuistots et équipiers de Mama s’en sortaient plutôt bien et bientôt, tout le monde serait servi.

Nils aurait pris son temps mais serait quand même venu, plus par automatisme qu’autre chose. Dans les derniers, Mama lui donnerait alors un bol de côté avec un sourire que peu lui connaissaient et qui était en réalité reservé à Nils uniquement ou presque. S’installant en bout de table, il fut vite rejoint par ses lieutenants et le prêtre fou. Ginny s’était endormi sur une sorte de renard polaire dans l’un des placards de la cuisine.

Sachant pertinemment que ces deux chenapans viendraient voler les restes, la grosse dame ne les dérangea pas et saisit alors le reste de la soupe pour agrémenter son ultime chaudron. Il était évident qu’une dame comme Ishtar ne se contenterait pas d’un bol, un chaudron ferait sans doute l’affaire.


Tenez.

La folie du vieillard

On sait pas nous-même en fait et…
Entre deux gorgées, le navigateur s’était endormi tel un vieux en manque de sommeil. Sa narcolepsie avait tendance à se manifester tout de même de moins en moins souvent mais restait problématique pour bien des moments. Ainsi, lorsque la question de connaitre la fonction des deux hommes était venue sur le tapis, aucun d’entre eux n’était parvenu à faire autre chose que de hausser les épaules.

Ce fut en réalité Nils qui se retrouvait bien plus revigoré après sa soupe. En réalité, bien qu’il était en train d’éviter la conversation, il était plutôt heureux de retrouver la grande gaillarde. La grande Ishtar avait été d’un grand secours pour le vieil homme et l’avait tout de même sorti de bien des situations délicates, notamment dans la gestion de ses émotions et de son fruit du démon. Nul doute qu’il avait progressé de façon extraordinaire depuis.


Et vous alors Ishtar ? Comment allez-vous ? Je suis désolé pour tout à l’heure, j’avais laissé une pilule sur le feu, j’avais oublié ! Haha !
Le sourire de l’ancêtre était revenu sous forme de rire ! En réalité, il avait trouvé la parade impossible : remettre la question pour l’autre et l’obliger à parler d’elle. Nils n’avait oublié aucune pilule sur sa paillasse, aucun doute là-dessus mais ce mensonge, éhonté, permettrait surtout de passer à autre chose. Si jamais la question n’était pas suffisante, le vieillard enchainerait sur tout plein d’autres questions qui pousseraient ainsi la discussion bien loin de sa situation personnelle. La seule chose pour laquelle il montra un intérêt fut tout de même cette question d’article.


Quels articles ?
Si le journal restait tout de même un élément important des voyages, chaque fois qu’un piaf avançait en direction du navire, il se risquait à une éventuelle mort : les piafs n’étaient rien d’autre que des monstres marins en puissance pour le Compost. Ainsi, bien qu’ils s’y essayaient, les martins pécheurs repartaient très souvent en direction de la base en évitant ce navire maudit. C’était de cette façon qu’avaient été résiliés les abonnements d’à peu de choses près, l’ensemble de l’équipage. De fait, ils n’avaient plus eu les nouvelles depuis bien trop longtemps. Pour pallier tout ça, un groupe de l’équipage s’était improvisé journal personnel et distribuait un papier centralisant toutes les informations… enfin celles du Compost quoi. Dedans il était possible de retrouver le menu, qui n’était en réalité jamais respecté parce que Mama n’en faisait qu’à sa tête. On retrouvait le sport avec le championnat de sieste, quelques mots croisés ainsi que la nouvelle liste des objets disparus sans doute kidnappés de force par Clepe Tomane.

D’ailleurs, si elle n’y faisait pas gaffe, la bilcane serait contrainte à se faire fouiller les poches par la vigie. Malheureusement pour le pauvre voleur, ce dernier n’avait rien de discret… absolument rien. A peine se ferait-il repérer que ce dernier partirait en trombe vers le pont inférieur pour se cacher d’une femme qui risquait d’être bien plus dangereuse que n’importe qui à bord.

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Oh je peux toujours vous montrer quelques avancées, l’équipage a créé une forme de cuve pour permettre d’éviter les déboires de ce que mon fruit est capable de faire. Il est assez paradoxal de constater que pour un médecin, mon fruit n’apporterait que mort et désolation…
L’ensemble de l’équipage avait formé un cercle et s’était rapproché du duo qui prenait maintenant toute la place dans le cœur des soldats. La quasi-totalité venaient d’acquiescer à l’idée de la dangerosité de l’ancêtre, ce qui laissa la peur s’inscrire sur quelques visages. Les aventures de la De Lérhanne étaient néanmoins une ode au voyage et à l’aventure, les rencontres qu’elle avait réalisées donnaient des étoiles dans les yeux de nombreux marins et Nils reconnut même quelques noms sans pour autant être capable de mettre un visage dessus. C’était tout de même extraordinaire.


On doit entamer la construction d’une flottille… pas grand-chose… une petite cinquantaine de vaisseaux, ou centaine je ne sais plus trop…
C’était vrai. Nils avait demandé à obtenir une force dévastatrice dans l’optique de raser le nouveau monde afin de retrouver ses petits-enfants. Il n’avait aucunement prévu suffisamment d’hommes en réalité mais il ne le savait pas encore. Le Vice-Amiral avait simplement délégué la construction des navires à Viktor Rosenbaum, Nils ne savait en réalité que les manipuler, rien de plus. Son génie naval lui permettait principalement de comprendre une formation ennemie, encore devait-il avoir des hommes suffisamment compétents pour les suivre.

Terminant sa soupe, le vieillard se laisserait faire débarrasser par quelques marins encore en service. Water Seven était une ile réputée pour ses chantiers de construction, il ne s’agirait donc que d’une période de six mois avant de filer vers l’amour de son cœur, ses petits-enfants qui l’attendaient très certainement.


Quelle est la prochaine étape du voyage alors ?
Nils demanda également à quelques marins de préparer une chambre pour la bilcane. Bien qu’on lui rétorquât qu’elle serait trop grande pour l’embarcation, Nils expliqua qu’il s’en foutait de savoir s’ils cassaient des murs du navire. De toute façon, ce navire était voué à la destruction une fois à Water Seven : il allait servir de matériel de base pour bâtir l’un des plus gros vaisseaux de la flotte Gratzienne… et encore, ce dernier ne durerait guère de temps : quelques mois plus tard, il serait déjà rafistolé par le génie Rosenbaum en quelque chose d’absolument extraordinaire. Il faudrait au moins ça pour partir sur le nouveau monde…


Ah et on a obtenu un nouveau jouet !
Nils était presque heureux de montrer le nouveau canon en plan à la De Lérhanne, il n’avait pas encore été bati vu qu’il serait sur le plus gros navire à termes mais il représentait une chance de destruction massive à lui tout seul. En réalité, le Gratz pensait simplement à en faire un « bulleur » géant : fasciné par Shabaondy où il avait vu toutes ces bulles, il avait espéré pouvoir faire de même sus son navire… en réalité, il s’agissait évidemment d’une arme capable de choses terribles. Nils ne l’avait en fait pas du tout réalisé.

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Ah Erwin ! Il a du partir voir sa tante je crois…
Se grattant la barbe, l’ancêtre ne releva pas plus que ça le fait qu’elle connaissait le gamin. Après tout, beaucoup de monde connaissait le désastre ambulant au point de se demander s’il avait ou non été finalement adopté par le grand-père. Le sourire de la femme ailée lui redonna une forme d’espoir, comme si tout allait bien se passer. C’était une forme d’insouciance qui gagna l’ancêtre. Au fur et à mesure de la conversation, les matelots et les lieutenants s’étaient en allés pour laisser le duo ensemble se rappeler les bons souvenirs. Seul Ipère Palnore ronflait à côté du vice-amiral et lorsque la De Lérhanne exprima une forme de reconnaissance du vieux.

S’affalant dans le fond de sa chaise, le vieil homme réagit alors d’une dénégation de la tête.


Non je ne suis personne.
Souriant alors en direction de son navigateur principal, il ne put s’empêcher de donner davantage d’explications.


C’est eux qui sont l’avenir et qui m’ont fait devenir ce que je suis. Si j’ai perdu une partie de ma famille, j’en ai retrouvé une plus grande encore. Après tout, j’ai déjà fait le tiers du travail !
Riant aux éclats, le vieil homme riait en réalité jaune. Ses petits-enfants étaient irremplaçables et restaient bien au dela de tout ce qu’il pouvait espérer. Bien que son équipage était devenu une véritable famille elle aussi irremplaçable, elle ne serait rien comparé à la vie de deux êtres humain. Finalement songeur, l’ancêtre ne parvint pas à se détacher de sa volonté première. Les retrouvailles risquaient donc de durer un bon moment avant qu’ils ne se laissent aller à se séparer. Au loin, dans les hauts parleurs du navire résonnerait bientôt un message annonciateur d’une séparation future.

- Terre !

Nils sourit à l’évocation de ce message, sans doute s’agissait-il là d’une séparation prochaine et n’offrirait en réalité qu’un au revoir aux deux êtres. Si on lui avait dit un jour qu’il parviendrait à revenir à ce stade des rencontres passé son vieil age, jamais il ne l’aurait cru. Finalement, le fermier était bien loin des considérations initiales alors qu’un autre message résonnait une nouvelle fois dans les haut-parleurs.

- Pardon j’me suis trompé ! Y’a bien une terre mais c’est juste un banc de sable en fait… fausse alerte. J’aurais pas du dire « Terre » mais « Sable » du coup… après j’suis pas sûr que vous auriez tous compris et…

D’un peu plus loin, la voix d’un équipage entier se soulevant résonnait également dans les hauts parleurs : « Mais tu vas la fermer ta gueule ? » si puissant que le pauvre marin risquait de tomber à la renverse. L’équipage du Compost était véritablement unique, il ne pouvait y avoir aucun doute là-dessus.

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Un thé fut vite apporté au duo, une tasse correcte pour l’ancêtre et une choppe entière avec plusieurs sachets pour la grande femme. Nils rit de bon cœur avec Ishtar en entendant son équipage râler pour la trentième ou quarantième fois de la journée. C’était devenu une sorte d’habitude que de vivre dans un tel climat. Finalement, il n’avait en réalité que peu d’informations sur ses petits-enfants, ils s’étaient évanouis dans la nature, sans doute devaient-il vivre des aventures mais ça restait qu’une possibilité parmi tant d’autres. La principale option restait surtout la probabilité d’un décès des membres de sa famille seulement Nils avait basé toute sa quête sur le fait qu’ils étaient en vie, il n’y avait donc aucune chance pour rompre son déni ou pour simplement considérer cette idée.


Pas la moindre idée… il y a des rapports contradictoires : d’un côté on me parle d’un type qui s’appellerait « Connard », d’un endroit appelé le nouveau monde, d’un type appelé Grucho Marx… ou d’un pays qui dresse les roses ? Bref, chou blanc depuis le début…
Avalant une nouvelle gorgée de sa boisson, le vieil homme resta songeur un moment avant de reprendre sur les différentes possibilités. Rien ne venait en réalité, un ensemble de nom qu’il n’avait en réalité par compris ou même pas encore accepté, il n’en savait pas grand-chose. Ginny était réapparue comme par miracle un moment alors que des ennemis se présentaient à lui. La petite avait vécu de terribles événements et il le savait… il chercherait simplement à la protéger, encore et toujours.


C’est une bien longue histoire en fait, disons que le décret décima avait prévu d’emmener Cid, mon fils… j’ai pas pu m’y résoudre, du coup je suis parti à sa place, c’est la dernière fois que j’ai vu ma femme en réalité. C’est une histoire assez triste je l’avoue…
Nils aurait une larme coulant sur sa joue en se remémorant ses souvenirs. En réalité, Linedea n’avait jamais cherché à empêcher le vieillard de partir, loin de là et bien au contraire, elle avait pris le relai pour son fils et les petits-enfants jusqu’à donner sa vie pour les protéger dans l’attaque de Toroa. Cette femme était extraordinaire et si le vieil homme avait eu le temps de faire son deuil depuis un certain temps maintenant, il n’en demeurait pas moins vrai qu’il était prêt pour de nouvelles aventures… et même sentimentales ! Le vieil homme avait revu des êtres charnels particulièrement séduisants à ses yeux même si le manque restait présent bien évidemment envers son ex-femme défunte.


J’étais bien plus prêt que lui ne pouvait l’être : entre la malédiction et le fait que je savais faire autre chose que compter, Cid gère aujourd’hui Toroa et c’est bien mieux comme ça !
Il rit une dernière fois avant de laisser en suspens l’idée que son fils était un bon à rien. Il l’aimait pourtant profondément mais c’était un couard, c’était une évidence pour tout le monde, pour tous les Gratz.

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Le vice-amiral resta songeur un long moment après les paroles de la bilcane. Des enrôlements forcés c’était bien le bon mot, Nils n’avait jamais été un fervent défenseur du gouvernement mondial même si en réalité, il n’avait jamais eu à se poser la question. Son camp avait été décidé pour lui alors qu’il n’était qu’un simple civil en quête d’une vie simple. En revoyant ses plans, le grand-père constatait qu’il était finalement pris dans des événements qui le dépassaient de loin. Devenait-il peu à peu un enjeu pour d’autres ? Il n’en savait rien…

De grandes questions presque existentielles le traversait fortement depuis quelques temps : que ce soit les événements face à un gamin de Konan ou bien la purge de Shabondy, il se demandait à quoi pouvaient bien jouer les grands de ce monde…


Tu as sans doute raison…
C’était presque une réponse sans appel, sans vie. Le vieillard réfléchissait à bien des choses au-delà de sa propre condition et famille. Malheureusement pour lui, il se devait d’aller encore un peu plus loin dans ses analyses. La vie avait toujours été ce qu’il avait défendu avec une hargne féroce au point de mettre en danger la sienne, la mort n’était jamais tolérée et il devait souvent faire face au paradoxe de sa malédiction. Une question le taraudait depuis plusieurs mois sans qu’il ne parvienne à se la poser, sans qu’il ne parvienne à l’élucider non plus. Finalement, le vieil homme prendrait une grande inspiration avant de s’élancer, peut être trouverait-il en Ishtar le miroir qui lui permettrait de penser de façon plus grande.


Quelle est la valeur de la vie pour les grands de ce monde ? C’est quoi la vie pour toi gamine ?
Il ne l’avait pas regardé dans les yeux, préférant se perdre dans les méandres de son thé qui s’amenuisait à vue d’œil. La question n’avait peut-être aucun sens mais Nils n’aurait su l’expliciter davantage. Le vice-amiral voyait bien que ce n’était qu’un jeu pour les différents camps, que les leaders des différents groupes avaient cette tendance à mettre au-dessus leurs convictions et idéaux différents bien au-delà de la considération humaine, au point que la mort devenait irrémédiable, presque attendue à tous les points de vue. Nils ne le comprenait tout simplement pas et, la puissance du gouvernement mondial devenait peu à peu telle que l’humain n’était plus qu’un objet, un outil comme un autre. Cette considération n’était qu’un aveu d’échec supplémentaire qui n’offrait absolument aucune perspective d’avenir pour le vieil homme.

C’était tout bonnement insupportable de voir comme la mort régnait de tous point de vue absolument partout. Pire encore, c’était l’abandon de la mort, ce froid cercueil qui n’était en fait qu’un cadavre pourrissant sur le sol et jamais ramassé. Nils ne pouvait plus le supporter. Fut un temps, il avait fait la rencontre d’une révolutionnaire alors qu’il n’était que lieutenant ou commandant, cette dernière lui avait communiqué un numéro de téléphone qu’il n’avait même encore jamais regardé. Par ailleurs, il ne savait même pas qu’il s’agissait d’une révolutionnaire. Ishtar avait donc raison : il fallait se tourner vers l’avenir mais quel était-il ?

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Si la discussion philosophique n’était pas une habitude de l’ancêtre, il n’en demeurait pas moins vrai qu’il avait quand même pu réfléchir quelque peu au sens de la vie et la dissertation de son amie restait une bonne source de sagesse, même s’il se refusait toujours à l’avouer. Les autres avaient toujours été une grande source d’épanouissement et le côté « vieux con » du grand-père avait eu tendance à ressortir en voyant quelques immondices faites par la société. Le vieil homme était toujours un éternel optimiste même s’il ne parvenait pas à comprendre l’ensemble des actions de chacun des membres de son parti.


Oui.
Pouf. Une réponse des plus adaptée pour la situation ce qui aurait pu en étonner plus d’un. Si Nils était en pleine réflexion, il n’était pas non plus en capacité de pouvoir débattre de tout ça. Il aurait simplement pouvoir en dire plus, pouvoir aborder le fait qu’il ne se sentait peut-être plus à sa place au sein du gouvernement mondial… et malheureusement pour lui, cet état risquait de s’accentuer au fil des mois. Reprenant une gorgée de son fameux thé, le vieil homme ne réagit pas plus que ça, comme s’il avait finalement été une véritable éponge, préférant dès lors s’intéresser à tout autre chose.

Le regard perdu dans le vide, il prendrait absolument tout de ce qu’avait bien pu lui dire la De Lérhanne pour lui, tel un bon petit égoïste. Reportant son attention sur un hublot de la cantine, le vieillard en viendrait à faire les mêmes phrases qu’à son habitude, presque pour en éloigner la solitude.


‘Fait beau aujourd’hui hein ? 'Parait même qu’il fait un peu chaud.
La subtilité n’avait jamais été le fort du vieil homme. S’il agissait ainsi, ce n’était pas spécialement pour éviter une situation et une discussion qu’il avait eue plus tôt mais bien pour relancer ailleurs. Après tout, qui pouvait bien se soucier des états-d’âmes d’un papy comme lui ? Les informations de la bilcane lui seraient sans doute d’une grande aide lorsque viendraient l’heure de rendre des comptes. Histoire d’être sûr d’entériner la conversation, Nils reprendrait alors tranquillement comme si de rien n’était.


Et vous alors ? Qu’allez-vous faire sur cette ile ? Vous comptez faire une flotte vous aussi ?
La question paraissait particulièrement saugrenue mais il n’avait rien trouvé de mieux. Levant les yeux au ciel, l’ancêtre se demanda même s’il n’avait pas déjà posé la même question… boarf ! La sénilité devait sans doute le guetter… c’était quand la retraite déjà ?

La folie du vieillard

Juste une escale parmis tant d'autres, la De Lérhanne devait avoir beaucoup de chance pour pouvoir être aussi insouciante quelles que puissent être les situations et événements. Une chance que le Gratz ne pouvait connaitre et accepté à se résoudre hélas tandis que ses petits-enfants couraient sans doute un large danger.


Oh ces gaillards sont souvent considérés comme des "indésirables..

Oui ?

Nan rendors... ah trop tard. Oui, je pense qu'ils peuvent briller et j'espère simplement les aider à le faire au travers de cette époque assez sombre en soi. Je n'ai rien fait d'extraordinaire comme aventure si tu veux mon avis. Au contraire, il nous est arrivé que des emmerdes !
Nils s'esclaffa avant de revenir dans le détail. Le pauvre vieillard avait connu la mort plus que de raison et avait déjà perdu des siens bien trop souvent. Ipère était un fidèle lieutenant mais sa narcolepsie le rendait bien souvent inutile et dangereux pour les autres... il ne parvenait même pas à se souvenir du nombre de fois où ils s'étaient perdus grâce, ou plutôt à cause, de lui. Du coin de la tête, il eut en mémoire les aventures du "Mégazord" avec Riri, Fifi et Loulou... les deux garçons étaient morts malheureusement, seule Fifi resterait traumatisées à jamais.

Nils raconta alors les diverses péripéties dont il fut plus la victime que le héros, à dire vrai, chacune de ses aventures résultait en une chance indécente et il devait sans doute être béni des Dieux pour être encore en vie. Si seulement il pouvait en dire autant pour sa femme ou pour les personnes qui lui son chères...

Heureusement, la De Lérhane changea bien vite la conversation pour permettre au vieil homme de montrer tout l'étendue de ses talents. Dans la tasse, du bout de l'index, il mit remplit le récipient de poison avant de le rappeler à lui après que les herbes se soient dissoutes. Pour le coup, il devenait suffisament à l'aise avec son fruit pour ne pas entamer plus que ce qui était nécessaire : la tasse revint alors comme neuve sans pour autant être fondue.


Tout ça c'est grâce à toi gamine !
Et le Gratz se mit à rire. Au final c'était vrai, c'était vraiment grâce à elle que le Nils avait pris l'habitude de maitriser son fruit. il lui manquait encore bien des pouvoirs et des capacités mais il avait beaucoup muri, au point d'être aujourd'hui l'un des personnages les plus dangereux encore vivant... enfin parmi les vieux quoi.

La folie du vieillard

Nils appréciait véritablement la discussion avec la bilcane et il avait finalement vraiment un besoin incommensurable de retrouver les siens et les personnes qui comptaient à ses yeux. La grande Ishtar en faisait irrémédiablement parti, quand bien même elle pouvait être primée, chose qu’il ignorait toujours pour l’heure.


C’était quelque chose pour sûr ! Haha !
Ce souvenir fit rire l’ancêtre, beaucoup moins sa femme qui avait du manger des patates pendants plusieurs jours avec les pertes que le couple avait subi. Il se remémorait alors la grande soufflante qu’il avait du lui aussi subir et la ceinture qu’il avait eu droit pendant plusieurs semaines après… en soi ce n’était pas de manger des patates qui dérangeait la vieille dame mais bien de ne pas pouvoir gâter ses petits-enfants comme elle le désirait, c’était surtout ça qui lui posait le plus grand des problèmes.

Alors que plusieurs dizaines de minutes s’étaient écoulées, ce fut un soldat qui fit irruption dans le réfectoire où se tenait le duo et le navigateur encore endormi.

- Capitaine ! Clepe a volé la barre de navigation pendant que Kangou essayait de défoncer le sous sol pour agrandir le navire et la sergente Mama est encore à la poursuite de la vigie… c’est la cata !

Un gros boum viendrait alors secouer le navire dans sa globalité et Nils se leva de la table en saluant la femme ailée.


T’as raison gamine, j’crois bien qu’ils ont besoin du papy ! Haha ! Même si je pense que Mama a retrouvé Tomane en vrai…
Un second boum explosif secoua de nouveau le navire alors que des cris se soulèveraient dans les airs. Nils qui se grattait la barbe ne semblait pas plus choqué que ça, finalement, c’était presque une habitude au Compost que de voir un bordel monstre. C’était même d’ailleurs un miracle qu’aucun bateau n’avait encore coulé et Nils en avait finalement pleinement conscience. Reportant son regard sur la bilcane, il lui adresserait alors quelques mots avant de prendre congés.


Merci pour ce petit moment chère amie ! J’espère que nos routes se croiseront de nouveau, ce fut un véritable plaisir, merci. Tu peux rester autant que tu veux parmi nous si tu veux te reposer pour aller jusque Water Seven. En soi, on peut bien te trouver une petite couche… enfin petite… haha ! Porte toi bien et prend soin de toi, c’est ça qui reste le plus important surtout !
Avec un dernier sourire, le vieil homme prendrait la oprte du réfectoire tandis qu’un troisième boum secouerait de nouveau le navire… décidément, Mama été déchainée ! Avec un cri lointain, on pourrait alors entendre le Gratz qui se mettrait lui aussi à rejoindre la fête au travers de l’une de ses phrases fétiches : « Qu’est ce à dire que ceci ?! ».

D’un coup d’un seul, Palnore se réveilla devant la bilcane sous le choc des secousses, dévisageant la dernière, il regarda autour de lui et constata alors qu’il était seul avec elle. Complètement seuls… tous les deux… la dévisageant plus que ça encore, le vieillard manqua de réaliser ce qu’il venait sans doute de se passer.


Je… euh… ahem…
Ipère rougissait terriblement et finit par se triturer les doigts… devait-il la demander en mariage dès maintenant ou devait-il attendre désespérément devant un amour incongru des plus fougueux ? Nils les avait laissés là… en couple. Oui, c’était une évidence ! Fermant les yeux… le vieil homme tendrait alors ses lèvres et son visage en direction de la bilcane. Si rien n’était fait, alors il déposerait sans doute un baiser sur le corps de la grande dame. Etant incapable d’aller jusqu’au visage, le vieillard risquait fortement d’embrasser sa plantureuse poitrine.