L’Archange du Typhon qui dressait au sommet du bâtiment le plus élevé du district, sa silhouette ailée dominant les lieux s’étalant devant elle. Un long soupir quitta les lèvres de la fille des cieux alors qu’elle réfléchissait à ce qu’elle devait faire. Avec son corps gigantesque, faisant environ trois mètres de haut, et les quatre ailes qui se trouvaient dans son dos la céleste n’était pas la personne la plus discrète qui soit. Pour passer un peu plus inaperçu elle avait posé un manteau sur ses épaules pour en faire une cape qui couvrait son dos, mais on voyait malgré tout assez clairement qu’il y avait quelque chose en dessous. De plus si elle mettait la capuche on la remarquerait, vu que sa tête n’était pas à hauteur de la foule, et cela paraîtrait suspect. Il fallait se résigner à y aller au naturel pour essayer d’obtenir les informations désirées. La De Lérhane chercha du regard un endroit peu exposé d’où elle pourrait rejoindre le sol sans attirer trop l’attention. S’envolant sous forme hybride, elle redescendit dans une ruelle étroite, sombre et assez sale où elle reprit forme humaine. L’angélique quitta alors les lieux et se dirigea vers un genre de bar, lieu parfait pour recueillit des informations via les soulards et les rumeurs de quartiers. N’appréciant guère l’alcool, détestant cela même, la bilcane allait devoir se forcer à jouer le jeu pour essayer de s’intégrer. Elle trouverait bien un moyen de ne pas boire réellement ce qu’elle allait commander pour faire genre. Pénétrant alors comme si tout était normal dans le bar sous le regard de certains clients surpris par la taille de la blonde, elle alla s’assoir au comptoir.

-Une bière s’vous plait ! déclara-t-elle au barman. Et les gars… Vous avez entendu parler de cette nouvelle clinique pas loin ? Askip elle est bien. Vous en pensez quoi vous ? demanda-t-elle à ses voisins au comptoir comme si elle les connaissait déjà bien et que c’était une bande de potes qui se retrouvaient régulièrement ici.

Ils l’a regardèrent étrangement, s’interrogèrent lentement du regard avant de finalement haussé les épaules et laisser cette dame s’intégrer à leur discussion.

-Mouai. Georges dit qu’ça fais le café comme toubib. Mais comme Georges est con comme un balais, pas sûr qu’on puisse croire cette tafiole.

-C’est bien vrai ça ! hurla le plus soul du groupe en levant sa pinte d’un coup bref qui en renversa plusieurs millilitre sur le bois.

-J’vais p’t’être allez vois par moi-même alors… J’sais juste po où c’est cette merde, pesta la De Lérhane en essayant de s’adapter.

-J’y vais là maintenant s’tu veux, déclara un autre. Me faut un certificat pour mon connard de patron.

-C’est sympa mec, rétorqua l’ancienne révolutionnaire en donnant un bon coup dans l’épaule de son camarade afin de jouer les brutes.

Pour ne pas être trop suspectes, elle demeura là à s’impliquer dans les discussions jusqu’à ce qu’il soit l’heure de partir.

-Allez viens j’vais te montrer. Comme ça tu pourras prendre rendez-vous.

Guidez par un ouvrier, la bilcane traçait sa voie jusqu’à sa cible.

Les pas guident le destin sur des marches étranges, des vallées larmoyantes aux colonnes émouvantes. Des pays souverains aux éloges malencontreuses s’engouffrant dans les sacrifices anciens se montre sous leur profil olympien pour mieux traverser leur destin. Un à un, les vérités s’anéantissent dans une farandole furieuse et obsolète. Distribution froide et destructrice dans une idylle inconséquente, parenthèse branlante d’une vision concordante. Le regard plongé dans la paroi, l’astrale dévisage l’abime avec ses sens d’élu, questionnant son rapport à l’existence sur les frontières d’une existence qui lui échappe sur les points de vue primordiaux. Existence et virtualisation sur les deux plans de l'illusion s'harmonisant à la balance pour que naisse la persévérance. Ce qui tiens du divin tiens à l’histoire et non à la transcendance, conséquence arbitraire de cette déstructuration inconfortable d’une thèse asphyxiante. Tel le stylo sur la page, le doigt suis les lignes de l’encre en une variation sensuel, le décryptage sentimental au cœur du processus de narration improvisé pour qu’à jamais les lettres coulent sur la chair et les mots sur l’écorce.

La demoiselle ailée traversait la rue, une appréhension s’imposant à l’esprit. Il n’y avait pas de quoi être rassuré en milieu hostile, au cœur de ce royaume de l’égoïsme, terre de délit et arme du sacrifice. Le visage se dressa vers les murs, briques sur briques, planches sur planches, les constructions toutes aussi branlantes les unes que les autres face à la force herculéenne de la créature tout droit sortie d’un autre monde, tombé du ciel par un beau jour de janvier il y a bien des années. De multiples lunes avaient passés et les témoignages avec elles. Voilà qu’au fin fond d’un des océans cardinaux, son chemin la menait à la rencontre du Faiseur de Miracles, un titre honorifique aux sens multiples, sous-entendus et interprétations étaient possibles mais la vérité était que derrière chaque mot le sens se décomposait en matière qui pouvait être assembler à convenance pour établir ce que l’on désirait, la limite étant l’humanité elle-même.

Finalement, entre les maisons et petits immeubles se dégagea une petite clinique sympathique à l’allure standard. Quoi de mieux que la normalité pour cacher mille et un secret.

-C’est là.

-Merci mec ! À plus !

Toujours assez décontenancé face à cette étrangère si familière avec lui, il en était arrivé au point de douté des événements. Est-ce qu’un ami lui jouait un mauvais tour avec un costume ? Un de ses amis s’était-il métamorphoser subitement ? Secouant la tête, il s’en alla en vitesse tandis que l’Archange du Typhon pénétra à l’intérieur du cabinet où le chirurgien faisait assurément régner sa loi, celle sensé reposer sur le serment d’Hippocrate. Après avoir taper deux fois contre la porte, la bilcane entra dans la première pièce, l’accueil où une demoiselle leva la tête et découvrit avec une grande surprise l’étrange créature qui venait à elle. Etait-elle en train de rêver ?

-Bonjour. Je voudrais prendre rendez-vous le plus tôt possible avec le Faiseur de Miracles.

Attendre… Attendre… Attendre… C’était clairement le maître mot lorsqu’on allait voir un docteur dans une grande ville. Cela s’appliquait généralement surtout aux généralistes, néanmoins dans le cas présent il semblait que beaucoup de mondes convoitaient également l’avis du faiseur de miracles pour leur cas. Tous pour de la chirurgie ? Ishtar n’avait aucun moyen de le savoir. Pour l’heure, elle venait de finir de remplir le formulaire qu’on lui avait donné pour prendre rendez-vous, l’avez déposé à l’accueil et c’était à nouveau assise dans la salle d’attente où neuf autres personnes étaient assises sur les sièges mis à disposition en attendant que cela soit leur tour. Il y avait peut-être d’autres salles d’attente dans le bâtiment, mais la De Lérhane n’avait pas moyen de savoir si c’était le cas vu qu’on lui avait indiqué celle-là. Récupérant un magazine qui trainaient sur la pile, l’Archange du Typhon se mit à le feuilleter sans vraiment faire attention aux articles qu’elle trouvait peu passionnant. C’était plus histoire de bien se mêler à tout le monde. En tout cas, elle avait du temps à perdre puisque son rendez-vous serez dans au minimum deux heures s’il n’y avait pas de retard, ce que l’ancienne révolutionnaire trouver assez ambitieux malheureusement. Mais prendre un rendez-vous pour consulter le jour même, on ne pouvait pas s’attendre à des miracles, même pour celui qui en était un faiseur d’après son surnom. Un soupire quitta les lèvres de la demoiselle aux quatre ailes qui s’enfonça dans son siège et laissa sa tête se poser contre le mur pendant que son esprit et ses pensées se mettaient à voyager, voguant dans les contrées psychiques et immatérielles de l’envoyé du ciel. Heureusement pour elle, Ishtar était experte en méditation qu’elle travaillait depuis un moment, notamment depuis son passage chez les Wan.

Cependant, la mystagogue émergea à un moment donné pour observer ce qu’il se passait autour d’elle. Elle observa les différentes affiches de médecin accrochés aux murs. Certains rappelaient des conseils de santé, d’autre évoqués de possibles remboursement de consultation ou d’opération via une Agence Privé de Sécurité Sanitaire qui était cependant réservé aux natifs de Paradise City et plutôt du côté des riches et de la classe moyenne. C’était peut-être une entreprise privée, à moins que cela soit directement dirigé par les autres instances pour qu’ils n’aient pas besoin de payer leurs soins de leurs poches. Ishtar ne connaissait pas suffisamment le système politique de la cité pour conjecturer avec suffisamment de justesse cela à partir d’une simple affiche. La demoiselle ailée se leva pour aller chercher un gobelet au distributeur d’eau et se servir un verre juste à côté du couloir. Si la Monroe cherchait le Faiseur de Miracles pour son « stage », elle passerait certainement devant cette salle d’attente et devant la bilcane donc qui ne manquerait pas alors de reconnaître le jeune médecin et de se questionner sur ses intentions. Les raisons de sa présence seraient cependant évidentes.

-Il y a encore beaucoup d’attente, questionnerait alors très bêtement la De Lérhane à Cassidy en faisant comme si elle ne la connaissait pas. C’est plutôt une urgence et je me vois mal attendre encore au moins deux heures avant de rencontrer une personne habilité à me traiter, rajouterait-t-elle pour essayer de faire passer un message à son amie sans griller sa couverture bien qu’elle fit râler les autres patients qui se considéraient totalement légitime à passer avant elle.

Il allait falloir jouer un rôle. En effet, l’Archange du Typhon se montrait ici assez détestable vis-à-vis des autres clients pour faire passer son message. Demander à avoir la priorité sur d’autres n’était pas vraiment la chose la plus intelligente du monde et la plus empathique. C’était à l’inverse très égocentrique. La De Lérhane allait devoir accentuer ce trait dans la suite de son jeu pour demeurer crédible. Lorsque Cassidy se dirigea vers l’accueil, la zoan mythologique tapa de manière frénétique du pied sur le sol afin de signaler physiquement qu’elle attendait une réponse avec beaucoup de hâte et d’exaspération. La grande blonde aux quatre ailes tandis l’oreille pour essayer d’entendre la conversation entre la Monroe et la secrétaire de l’accueille, en vain bien entendu vu que cela se basait sur des chuchotements. Néanmoins, Cassidy ne tarderait pas à s’en aller à son tour. La demoiselle ailée n’avait aucune indication sur le fait que l’intervention de sa camarade ait marché ou non et se remit à patienter en se forçant à se montrer impatiente alors qu’à l’inverse elle était en réalité très calme. Cependant, avant que celle qui normalement ne devrait pas du tout être là, la présence de la disciple de Stella poussant l’ancienne révolutionnaire à se poser mille et une question, ne disparaisse, la femme de l’accueil appela l’originaire de la mer blanche qui s’approcha ainsi promptement.

-Le docteur Romano vous attends.

-Merci bien ! lâcha la grande asperge tandis que derrière les clients s’insurgeaient déjà.

S’élançant dans le couloir, la bilcane fut ravi de pouvoir abandonner son rôle d’égocentrique et se mit tranquillement à chercher la salle de consultation qu’on lui avait indiqué. Mais une certaine tension s’était malgré tout installée : dans qu’elle panade s’était mise Cassidy ? Pensait-elle pouvoir gérer le Faiseur de Miracles seule ? Ouvrant la porte, l’originaire de la mer blanche observa le docteur qui fut plus que surpris par le physique exotique de la décima. Rien d’étonnant. Réaction classique. S’installant sur le siège en face du bureau, l’angélique entama la conversation avec l’homme nerveux en avançant la stratégie qu’elle s’était établie afin d’essayer de s’approcher de sa proie si jamais on ne l’orientait pas directement vers cette dernière.

-Alors voilà… J’imagine que vous voyez ces grandes ailes dans mon dos. Et bien elles sont plus que gênantes. On m’a dit grand bien d’un homme qui se fait appeler le Faiseur de Miracles. C’est ce dont j’ai besoin : un miracle. J’aimerais qu’on me retire ces ailes qui m’empêche de m’installer comme je veux pour dormir, qui m’empêchent de passer les portes tranquillement et bien d’autres choses. Le souci c’est qu’on m’a dit qu’elles étaient directement reliées à mon squelette et que pour les enlever il faudrait charcuter ma colonne vertébrale et qu’on risquait de couper ma moëlle épinière et donc de me rendre paraplégique. Si votre chirurgien est si doué que cela, est ce que vous pensez qu’il pourrait s’en charger ? Je suis prêt à y mettre le prix.

Au-delà de l’aspect hors norme de l’opération, Ishtar comptait sur la cupidité du Faiseur de Miracles qui se retrouverait là avec ni plus ni moins que de véritables ailes qu’il pourrait éventuellement réussir à greffer à un quelconque noble avec assez d’argent ou en faire des décorations pour un autre riche voulant des choses très exotiques. La De Lérhane avait déjà rencontré un baron collectionneur d’organes et faisait empailler ses esclaves, alors cela n’aurait nullement étonné l’envoyé du firmament qu’il y ait une clientèle souhaitant des ailes comme les siennes. La zoan mythique espérait bien pouvoir décrocher un rendez-vous avez ce mystérieux personnage grâce à cela.

Vent, feu, sang, ouragan. Sur les terres blanches du fardeau s’élève la mystérieuse voix d’un crédo, un idéal. Suivis par les apprentis comme les maîtres, de leurs gestes ils tracent la santé et répare l’existence mille et un actes solennels. Aux confins d’une existence profonde, là où la vie demeure dans l’ombre et la mort sous la lumière solaire, les doigts tissent la réalité d’une guerre déchaînée. Les tombes s’accumulent en monts là où les tissus blancs recouvrent le firmament. Le concept est à l’annexe, l’artifice est cœur du processus, la lame plongeant dans les chairs. Il fallait se dresser contre l’adversité dans cette lutte acharnée pour la défiance et la prépondérance. Cassidy menait ce combat au cœur de la clinique, un affrontement sanglant et brutal à sa manière, frontale et barbare par ses méthodes directes et menaçantes. Pourtant ce n’était pas seule à chercher à déchirer le voile ériger par l’homme créant les miracles comme un marionnettiste actionne la machinerie. Gloire et dramaturgie, sur le seuil de ces deux mots longuement ourdi, Ishtar aussi se rapprochait des problèmes et, par conséquent, de cette cible qui voulait du mal aux trois compères de la Fosse.

Ishtar demeurait assise dans son fauteuil et observait le docteur Julian Romano rédiger le document. Il était assez silencieux depuis qu’il avait répondu à l’Archange du Typhon. Cette intervention lui semblait justifiable bien que c’était l’avis du grand patron qui comptait avant tout. Il soupire a un moment donné.

-Nous allons faire des radios pour voir comment son relier les ailes à votre corps mademoiselle.

-Très bien, mais vous êtes sûr que vous disposez d’une machine où je peux passer avec ma taille et ces maudites ailes ?

-On va s’arranger ne vous inquiétez pas.

La bilcane opina du chef et se leva pour suivre l’homme jusqu’à une autre pièce où ce dernier se mit à faire divers examen avant de placer un genre de surface plate blanche contre le dos de l’originaire de la mer blanche qui devina sans peine que cela lui permettrait de faire une radio improvisé. Plaçant une autre surface de la même manière à l’avant, Ishtar se retrouva prise en sandwich dans le dispositif qui fonctionnait de la même manière que les appareils de dentistes permettant de faire une radio de la mâchoire.

-Patientez-ici. Je vais dans la salle d’à côté pour activer le système. Je reviens.

Des examens, des examens et encore des examens. Si ça ne finissait pas par avancer plus vite, la De Lérhane ne pourrait pas rencontrer le Faiseur de Miracles assez tôt pour aider Cassidy si cette dernière rencontrait des difficultés. Malheureusement, c’était bien le cas et il restait à savoir si ces difficultés allaient également toucher la femme ailée. En tout cas, Julian Romano rentra à nouveau dans la pièce après une petite minute, observant les radiographies d’une main avant de dire d’un ton monotone.

-Suivez-moi.

Haussant un sourcil, la demoiselle ailée se demandait si cet homme était aussi froid avec tout ses patients ou juste elle car quelque chose clochait…

Ishtar était de retour dans le cabinet du docteur Romano. Mince, il ne l’avait pas emmené au Faiseur de Miracles. Il allait falloir continuer ce petit jeu jusqu’à quand ? Ishtar ignorait en effet que le concerné était possiblement absent et que, comme son collègue qui était en train d’écouter l’histoire de Cassidy, Julian avait déduit les horaires auxquels le patron disparaissait généralement. En effet, Julian en tant que docteur étant un de ceux ayant le plus facilement accès aux informations au sujet de leur supérieur mystérieux. Le docteur Romano continua de faire quelques examens, observa la radio tandis que l’Archange du Typhon essayait de se montrer ouvertement impatiente, puis il plaça les radios dans une enveloppe et soupira. Il allait pouvoir se débarrasser d’elle et passer à un autre patient. Qu’est ce que ce boulot l’emmerdait au fond…

-Je vais vous emmener à la salle d’attente pour celui que vous savez. Vous attendrez qu’il puisse vous prendre. Je ne peux pas garantir que cela sera tout de suite, il est très occupé.

Sur ces paroles, il se leva et accompagna la demoiselle ailée comme convenu. Cette dernière essaya de retenir la topographie des lieux pour savoir comme ressortir en cas de besoin. Sur la route, le docteur Romano déposa le dossier qu’il avait compilé à une secrétaire en lui murmurant à l’oreille les explications sur le cas à traiter. Cette dernière opina avant de préparer d’autres dossiers et quitter l’endroit pour faire la distribution des cas aux médecins qui allaient prendre en charge les divers patients qui venaient d’arriver des suites de l’écroulement d’un échafaudage mal posé. Finalement, ils arrivèrent à la salle d’attente personnel du Faiseur de Miracle, bien que cela ne garantissait pas que l’homme soit dans une pièce tout prêt. L’être céleste s’assit et Julian ne perdit pas de temps.

-Attendez-ici qu’il vienne vous chercher.

Il décampa immédiatement pour retourner à la suite de ses consultations avec qu’une seule hâte : rentrer chez lui et se poser dans un bon bain chaud pour profiter de sa soirée avant de reprendre la monotonie du quotidien, la routine, qui lui avait fait perdre toute passion pour ce métier. Pourtant Julian avait jadis été un étudiant enthousiaste qui rêvait de partir aux quatre coins du monde soigné des gens blessés par la guerre. Aujourd’hui il ne restait que cet homme las qui avait pour seul ambition de faire passer sa journée de boulot le plus vite possible afin de rentrer chez lui le plus tôt possible. De son côté, la De Lérhane attendit qu’il quitte le couloir pour prendre une vingtaine de secondes à attendre avant de finalement se lever. Prête à jouer sur l’impatience qu’elle avait eu jusque-là, Ishtar allait chercher le bureau ou la salle d’opération du Faiseur de Miracles afin d’en savoir plus sur lui et potentiellement le rencontrer rapidement afin de tirer au clair cette affaire sordide qui nuisait à Cassidy et les siens. C’est ainsi qu’elle avança et tourna dans un nouveau couloir, arrivant ainsi dans l’un de ceux qui était sur le passage du trajet décrit à Cassidy par Michel Palourdio. Est-ce que les deux demoiselles allaient ainsi se retrouver aux portes de l’endroit qu’elles cherchaient toute deux au sein du bâtiment depuis leur arrivée dans celui-ci ?

La demoiselle ailée observa la femme qui arrivait à son niveau et qui était accompagnée de nulle autre que Cassidy.

-Soit … soupira longuement l’angélique en accentuant son exaspération d’un claquement de langue final qui faisait passer un fouet pour une poids mort qui n’était pas déchaîné à sa juste vélocité.

Après un signe de la tête visiblement forcé, elle se mit en arrière et faisant mine de jeter de véritables pluies de plomb avec son regard noire en direction de celle qui selon toutes vraisemblances dans ce cas-ci devait se rendre dans le bureau de celui qu’elle venait voir avant elle, continuant le petit jeu d’impatience entamé à son arrivée en ces lieux. La De Lérhane observa ainsi le binôme disparaître dans la suite du couloir, mais cette dernière avait bien entendu captée le signe de Cassidy et s’apprêtait de toute façon à aller à la suite du duo. Si la secrétaire disposait du haki de l’observation, ce dont la demoiselle ailée doutée fortement, cela la mènerait dans une impasse, néanmoins il valait mieux agir que laisser la Monroe dans la panade. C’est ainsi qu’en laissant sept secondes d’avance au molosse et à la future logia du verre Ishtar s’engouffra dans le couloir en direction du bureau de celui qui arborait le nom de professeur Anderson. Marchant doucement pour éviter de générer tout bruits suspects, l’Archange du Typhon arriva finalement à la porte qu’avait refermé plusieurs secondes plus tôt la secrétaire. Était-ce réellement le bureau du Faiseur de Miracles ou simplement un piège ? Inspirant, la maudite se prépara à la suite des événements, apaisant son esprit pour en faire un océan de platitude, prêt à laisser glisser sur elle les affres du champ de bataille dans une mélopée sordide et mortuaire. Le chant de la raison s’effacerai sous les bottes du chaos lorsqu’au cœur de la pénombre rirait à gorge déployer la suffisance de la survie et la vérité de la nouvelle aube.

D’un geste aussi brusque que contrôlé, l’immense femme blonde aux quatre ailes ouvrit la porte, prête à la défoncer d’un coup d’épaule si nécessaire, et s’introduisit dans la pièce où les deux femmes se faisaient déjà face, leurs projectiles dans leurs mains prêts à être déployés pour mettre un terme à la vie de l’autre. En une poignée de fragments d’instants, quelques grains coulant dans le sablier, le regard argenté de l’être céleste parcouru la scène, longeant les lignes des corps et s’introduisant dans la scène avec une fulgurance et une brutalité physique qui était propre à se corps gargantuesque tout autant qu’incisif. Cependant, dès qu’elle avait noté les positions physiques des deux femmes, la bilcane s’était attendu à ce qu’on lui envoi un couteau et amorçait donc un saut sur le côté afin de rouler et essayer d’esquiver le ou les projectiles qui pourraient fuser vers elle. Si tel était le cas, la secrétaire laisserait sûrement une ouverture à Cassidy par ce geste tandis que le corps de la De Lérhane se métamorphoser. Certes encore une fois cela amènerait peut-être de la terreur, mais ici c’était bel et bien une question pratique et un déploiement en vue d’un combat réel. Les écailles qui couvraient sa face sous sa forme hybride la protégerait un minimum des couteaux qui peineraient surement à les traverser entièrement. La guerrière de la mer blanche enverrait ensuite sa queue reptilienne saisir l’un des bras de l’adversaire pour y appliquer un effet constricteur tout en bloquant dans cet étau les mouvements de celui-ci, ce qui offrirait le change à Cassidy pour qu’elle prenne l’avantage, sans parler de l’effet de surprise que la métamorphose offrirait peut-être en bonus à la Monroe pour plonger dans l’ouverture.

-Non !

La voix de la De Lérhane avait résonner dans la seule optique d’essayer d’empêcher Cassidy de continuer à foncer droit vers l’ennemie qui disposait apparemment de diverses gadgets qui pouvaient totalement renverser la situation et prendre au piège l’assaillante en dépit de la position délicate de la secrétaire. En vérité, Ishtar envisageait notamment très sérieusement que l’adversaire parvienne à prendre sa jeune amie médecin en otage afin de forcer la maudite à faire disparaître son étreinte et obtenir une voie de repli par la même occasion. Dans ce cas-ci, l’Archange du Typhon devrait agir de manière précise et compter sur l’adrénaline de l’adversaire pour espérer pouvoir lui jouer elle-même un tour grâce à la grande quantité d’extrémité dont été doté la bilcane. Une queue de plusieurs mètres qui pouvaient sinuait, deux ailes, deux bras, la tête, le tout dans les proportions de la forme hybride d’une femme mesurant de base trois mètres. En somme, ses extrémités remplissaient les quatre coins de l’espace et certains pouvaient facilement s’échapper d’un champ de vision en combat plus ou moins rapproché pendant que l’ennemi en gardait à l’œil certains.

L’originaire de la mer blanche n’eut aucun mal à reconnaître le dial lorsqu’il jaillit, après tout l’angélique venait des contrées où l’on trouvait ces coquillages. Cependant, elle n’eut aucunement à se prémunir du flash. Sa vision reptilienne était thermique et se basait donc sur la chaleur émise et non sur les rayonnements basiques, ce qui protégeait sa rétine de l’éblouissement. L’Archange du Typhon avait bien envoyé l’une de ses ailes servir d’égide pour faire rempart entre les deux autres femmes, mais l’ancienne révolutionnaire n’était pas encore assez proche du duel pour que son acte parvienne dans les temps à la destination voulu. Un mètre de plus et la De Lérhane aurait pu empêcher la secrétaire d’attraper la jeune demoiselle. Comme attendu, ce fut bien une prise d’otage qui se mis en place. Une négociation ? Au moins elle était suffisamment intelligente et de sang-froid pour comprendre qu’il ne fallait pas abuser à penser à avoir totalement retourner la balance et dominer complétement la créature reptilienne. Si la secrétaire se demanda si l’être ailée allait s’énerver, il n’en était rien. La blonde était on ne peut plus sérieuse et maîtrisait ses émotions tandis que son regard doré analysait l’espace pour en saisir les possibilités. Chaque meuble, chaque objet devait être repéré pour essayer de deviner comment la suite pourrait se passer et comment l’environnement pourrait être exploiter pour la surprendre elle ou comme elle le tournerait pour surprendre la secrétaire.

-Vilcrava docht calgis mor todel vel naratch, répondit étrangement l’angélique. Arrête d’essayer de gagner du temps à mettre en évidence ce qui est déjà évident et viens-en au fait. Comptes-tu proposer de te laisser sortir et qu’une fois dehors tu relâche Cassidy avant de disparaître ?

Ce serait une stratégie logique et tout à fait classique, mais est-ce que c’était réellement ce que la secrétaire allait faire. Abandonnerait-elle son employeur si facilement ? Ne ferait-elle aucune entourloupe ? La De Lérhane avait eu le temps de s’approcher de l’équivalent d’un pas humain normal, le fameux mètre qui lui avait manqué, mais qui laissait bien encore deux à trois mètres d’écart entre son buste et sa proie. Sinueusement, l’incarnation du Serpent à Plumes qui avait arrêté l’effet constricteur avait profité des derniers instants de celui-ci pour faire avancer sa queue, semblant simplement l’enrouler un peu plus alors qu’elle remplacer la partie enroulée par une autre en faisant glisser le tout, de manière à ce que l’extrémité aille plus loin qu’avant et puisse d’un coup violent essayer et frapper l’arrière du crâne de l’ennemie pour l’envoyer directement dans les bras de Morphées. Pour l’instant, la bilcane n’allait pas le faire, mais en fonction de la suite, de si la proposition faite contenait trop de risques que la médecin y passe car on ne pouvait avoir confiance dans la secrétaire, l'Archange du Typhon pourrait tenter quelque chose tout en essayant de sauver Cassidy en combinant le tout avec le reste de sa stratégie simultané où notamment ses ailes pourraient être misent à contribution pour un effet d’aspiration…

Dès que l’homme entra dans la pièce, l’instinct animal de la bilcane parla et cette dernière déplia son appendice pour envoyer sa queue saisir le nouveau venu qui de toute manière resta quelques secondes circonspect face à la situation. L’objectif ? Otage contre otage, pour stabiliser la situation. Cependant, elle ne s’attendait guère à voir l’assistante détalé dans la seconde pour prendre la poudre d’escampette et tirer sa révérence. Hésitant à poursuivre la fuyarde et laisser le docteur à Cassidy, elle changea d’avis en voyant la réaction instinctive et destructrice de sa jeune amie. On aurait presque pu voir le visage de Cassidy devenir rouge. La De Lérhane devait empêcher le courroux de ternir la raison et c’est pour cela qu’elle dû renoncer à sauter et attraper au vol sa proie grâce à ses aptitudes de zoan mythique volant. À la place, usant de sa queue qui avait attrapé le coup du chirurgien, l’angélique donna un coup sec pour projeter celui-ci quelques mètres plus loin, ce qui amènerait la Monroe à se jeter dans le vide, ni plus ni moins, et à rencontrer le sol à la place de sa cible sur laquelle elle voulait passer toute sa rage. De son côté, l’Archange du Typhon demeura impassible et maintenait le docteur en s’attendant à quelques filouteries de dernier recours de celui-ci.

-Tentez-quoi que ce soit et je la laisse vous briser sans rien faire, lâcha sèchement la monstruosité reptilienne couverte de plumes.

Elle tourna ensuite le visage vers la jeune apprentie.

-Ce n’est pas comme cela que tu obtiendras justice et que tu sauras comment mettre un terme à ce qu’il a commencer, répliqua-t-elle avec un ton toujours détaché avant de se tourner à nouveau vers le chef d’orchestre de cette clinique. Mais je comprends ta colère Cassidy et s’il ne nous aide aucunement à démanteler ce qu’il a créé, il sera tout à toi. Tu en feras ce que tu voudras car il n’aura aucune utilité… Les affaires sont les affaires non monsieur le Faiseur de Miracles ? Vous comprenez j’espère ? Car cela me ferait mal au cœur que vous nous en vouliez alors que nous nous contentons juste d’imiter vos méthodes, mais nous avons le cran de le faire en personne pour vous rendre la monnaie de votre pièce.

Les crocs du Serpent à Plumes brillèrent sous les reflets du soleil dans le verre étalé sur le sol. Après cette petite mise au point, la céleste espérait que le bonhomme se montrerait ouvert à la Question, comme on appelait les séances de tortures pour obtenir des réponses dans certaines organisations de jadis. Et si Cassidy tentait à nouveau de charger comme un taureau ou un buffle en direction de la source du malheur, l’ancienne révolutionnaire lèverait le bras pour intercepter l’assaut et contenir la fureur physique.

-Alors, où se trouve la liste de ceux que vous avez engagé pour mettre un terme à la vie des trois médecins de la Fosse ? Ensuite quels sont vos objectifs ? Voulez-vous contrôler toute la Fosse pour unifier sa pègre et en devenir le parrain ? Qui avez-vous déjà fait passer sous votre coupe ? Quels nobles manigances avec vous ? Quels sont vos liens avec le reste de la pègre de l’océan ? Êtes vous l’émissaire d’un ponte plus important voulant étendre son territoire en profitant du contexte géopolitique de Paradise City ? Et n’essayez pas de me mentir… Sous cette forme je ressens bien les vibrations, mais pas que celle du sol, alors je ressens nettement votre pouls et je serai capable de comprendre si vous mentez et de lâché cette enragée sur vous.

Cette dernière partie était à moitié vrai. Ishtar pouvait en effet sentir le pouls, mais n’ayant pas de compétence médicale au-delà des premiers soins, elle n’avait aucun moyen de l’interpréter, d’autant plus que vu la situation il était déjà assez élevé.

-Ne criez pas. Si quelqu’un vous entend, ce sera votre fête, je vous assure. Ne comptait pas alerter les gens en hurlant, vous ne ferez qu’aggraver votre situation, déclara la De Lérhane en restant aussi froide qu’il l’était possible face à la terreur qui semblait gagné le malheureux homme qui aspirait à devenir le parrain de la pègre du coin.

La scène poussa cependant Cassidy à reprendre le contrôle d’elle-même et fit parler le médecin qui passa rapidement à table pour donner une liste de collaborateur. Elle ne comptait pas le soulever à nouveau, pour éviter que le manque de confiance de déstabilise la pression exercée par la configuration sur l’esprit de la proie, néanmoins il était tout à fait probable qu’il donne de faux noms pour incriminer des ennemis politiques et les emporter avec lui… Cependant, l’Archange du Typhon laissa Cassidy mener la suite de la discussion et recueillir les informations qu’elle serait beaucoup plus à même d’analyser que la bilcane qui n’avait pour seul connaissance de la Fosse ce que Cassidy et ses mentors lui avait appris. Une fois la liste complétée, l’homme derrière tout cela chercha à se manifester à nouveau, ce que lui autorisa la demoiselle à la chevelure rose. Il donna alors de lui-même le moyen de communication qu’il utilisait avec ses « partisans », si on pouvait les donner ainsi. Etrangement loquace… La peur pouvait le justifier, cependant l’angélique craignait toujours au fond elle qu’il s’agisse de manipulations visant à sauver sa peau ou à compromettre des gens avec lui. Est-ce que l’appel ne serait pas directement passer avec la Marine ou un seigneur de l’île qui viendrait chercher à capturer les deux femmes ayant attaqué la clinique ? Il ne fallait pas juste contacter tous ces groupes, il fallait monter un plan pour que ces associations arrivent à leur terme. Ishtar n’était pas certaine que leur faire peur simplement par la prise de parole soit suffisant pour intimider tous ces gangs qui ignoraient qui elle était. La céleste partit donc à réfléchir et construisit son stratagème en étudiant la liste de noms.

-Cassidy… Peux-tu bâillonner notre ami pour une petite minute. J’aimerai éviter qu’il ne cri et se fasse entendre dans l’appareil.

Finalement elle décrocha le combiné tout en se remémorant les endroits qu’elle avait vu dans la ville. Inspirant, puis expirant, la maudite chercha à prendre une voix paniquée et plus aiguë.

-Allo ! Allo ! Ici une assistante de la clinique ! J’ai découvert que le Faiseur de Miracles est un agent des Cipher Pol sous couverture envoyé en mission pour démanteler les réseaux criminels de la Fosse. Peu importe les missions qu’il vous a confié, abandonnez-les où vous risquez de vous faire piéger par le Gouvernement Mondial. Débarrassez-vous aussi de l’argent qu’il vous a donné et qui vous incriminerait aux yeux de la Marine car il provient d’un casse auquel à participer le Faiseur de Miracles pour faire tomber un groupe de braqueurs. Il faut absolument empêcher que…

Le poing d’Ishtar frappa alors le bureau, détruisant une lampe au passage et faisant voler en éclat une partie du dessus. La De Lérhane, qui s’éloigna subitement du combiné, prit alors soudainement une voix beaucoup plus grave qui lui faisait très mal aux cordes vocales mais qui rendait sa voix méconnaissable et presque monstrueuse.

-Que fait-on patron ? Devons nous alerter le Directeur ou appeler la Marine pour lancer les arrestations ? Je vais m’occuper de jeter son corps à la mer, déclara la bilcane avant d’écraser de son pied la carapace de l’escargophone afin de détruire le système de communication en essayant de préserver la vie de l’escargot.

Crachant presque à plein poumon des suites de l’utilisation d’une voix si grave qui lui irritait la gorge, la céleste reprit son souffle et tourna son regard vers le docteur.

-Vous devriez récupérer vos économies et vous apprêtez à partir si vous voulez décamper avant que la fureur ne débarque.

Elle tourna son regard vers la Monroe.

-Cependant, je laisse le soin à Cassidy de décider si elle vous livre à la meute de vos chiens fous ou si elle vous accorde de vous rebâtir une vie ailleurs à partir de rien. Après tout, je ne suis pas une habitante de la Fosse, simplement une étrangère de passage.

S’adossant au mur, la De Lérhane conserva le regard fixé sur la scène qui allait se dérouler. Quelle décision allait prendre la jeune demoiselle. L’envie de meurtre lui était passé et il était vrai de toute manière que, si elle souhaitait infliger une lourde peine à cet antagoniste, il valait mieux le laisser en vie. Une mort rapide était un châtiment à la fois barbare et expéditif où la personne n’avait pas le temps d’expérimenter le jugement qui pouvait lui tomber dessus. Cela était d’autant plus vrai lorsque l’on connaissait la réputation d’Impel Down parmi le monde de la piraterie et des criminels. Certains préféraient mourir que de se rendre par crainte de la terrible prison infernale sur laquelle régnait l’infame et puissant Satan… Ce lieu était si terrible que même l’impératrice pirate Erika Orato, seule femme des Yonkou et peut-être la plus dangereuse, n’était pas parvenu à mener à son terme son attaque sur la célèbre prison. Quelles horreurs abritaient ces murs pour parvenir à faire reculer jusqu’à une flottille dirigée en personne par une des quatre plus puissants pirates de la planète et l’un de ses meilleurs lieutenants ? Personne n’avait envie de le découvrir. Si ce n’était pas ce lieu mythique qui attendait le Faiseur de Miracles, devoir survivre et se dépêtrer de ce passé lui serait plus compliqué. Un châtiment bien plus long et plus oppressant que n’importe quel mort. De toute manière, l’homicide, ou le féminicide, n’était qu’un ultime recours à employer dans les cas les plus critiques selon la bilcane descendu du ciel il y a bien des années. En tout cas, la jeune Monroe prit un malin plaisir à torturer psychologiquement encore quelques longs instants l’homme à l’origine de moultes problèmes sur cette île. Demeurant silencieuse, Ishtar se contenta d’hocher la tête lorsque Cassidy confirma qu’elle choisissait la bonne solution, celle de confronter cet homme à la paranoïa d’un être recherché.

-Allons-y alors, répondit l’ancienne révolutionnaire avant de suivre l’adolescente pour quitter au plus vite les lieux.

Sortir de la clinique ne poserait à priori pas trop de problèmes, n’importe quelle histoire pouvant faire affaire pour justifier le départ des deux demoiselles. Une fois dehors, l’Archange du Typhon se tourna vers sa camarade alors qu’elles entameraient leur marche pour retourner à la Fosse où le reste de la maisonnée des docteurs devaient attendre le retour des deux héroïnes du jour.

-Trouvons un coin un peu à l’écart que je me transforme et que l’on rentre en volant pour aller plus vite… Cela a été une journée assez compliqué. Comment tu te sens après tout cela ?

Frustré ? Enervé ? Apaisé ? Rassuré ? Moultes réponses étaient envisageable et l’originaire de la mer blanche désirait poussé la demoiselle à la chevelure rose à s’exprimer et ne pas tout garder pour elle… Surtout en combinant les événements du jour avec ceux de la veille. En tout cas, la blonde aux quatre ailes passerait en forme hybride lorsqu’un coin discret et à l’abri des regardes indiscrets se présenterait à elle. Laissant son dos à l’apprentie médecin, la grande femme s’élèverait et volerait à hauteur de toits, frôlant les tuiles de certaines demeures, afin d’éviter d’attirer l’attention sur l’objet volant non identifier qu’elle incarnait. Une fois arrivé aux limites entre la véritable cité et le véritable bidonville qu’était au final la Fosse, Ishtar atterrirait du côté de ce quartier pauvre pour reprendre forme humaine et terminer le chemin à pied. Si jamais Cassidy était trop fatigué de toutes les péripéties des derniers jours, la De Lérhane n’hésiterais pas à l’aider et notamment à la porter jusqu’à la maisonnée pour la laisser dormir sur le trajet et la confier aux siens une fois arrivé.