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Mer 5 Juil - 15:12
Contrebande organisée [1]
Les missions de ses agents s’enchainaient à un rythme soutenu, mais Lidy avait en tête que les tenants et aboutissants de celles-ci étaient souvent sous-estimés par les membres d’autres instances du Gouvernement Mondial. Surtout quand il s’agissait d’évaluer la possibilité qu’un traitre se trouve dans leurs rangs. Il était difficile de se faire bien voir quand le boulot était de remuer les affaires tendues dans les services, les empêchant de réaliser correctement leur travail sur une courte période. C’était pour cela que la Olsen préférait recruter des experts en infiltration, pour infiltrer ses propres unités. Ils devaient être polyvalents et, depuis l’attaque d’Enies Lobby, formés aux arts martiaux du Cipher Pol.
Quand la Olsen étendit son regard en direction de la proue de son navire de pêche, elle ne put que soupirer face à l’ampleur de la mission qui l’attendait. Comment une directrice de deux Cipher Pol se retrouvait-elle sur un navire de pêche en direction de l’île de Gaimon, si ce n’était pour venir en aide à un Agent d’élite du Cipher Pol 6 qui était en mission et avait subitement disparu ? Tout avait commencé six jours auparavant, quand elle avait reçu un rapport de Matthew Johanson, ayant infiltré un réseau de contrebande qui pouvait le mener à des découvertes sur une bande organisée dont quelques têtes commençaient à pourrir les rangs de la marine d’East Blue. En règle générale, Lidy n’aimait pas envoyer ses agents dans des milieux hors-la-lois, mais cet Agent d’élite avait été recommandé par deux autres de ses subordonnés, et ses compétences n’étaient plus à prouver.
Ainsi quand un dernier rapport avait fait état de son absence lors des trois meetings prévus entre temps, la Olsen avait décidé d’aller sur place. Surtout quand elle avait dans sa tête un dernier élément qui l’intriguait plus que tout : le chef du réseau de contrebande était un ancien membre de la branche information de la Triade, branche qu’elle avait démantelé quelques mois plus tôt grâce au support des autres Cipher Pol. Un soupir las ne tarit pas l’exaspération de l’administratrice.
L’agent qui avait accepté de jouer le rôle du pêcheur n’était autre qu’Alistair Prometheus, « Le Chevalier Pandore », connu pour son code de l’honneur qui l’empêchait de s’en prendre aux enfants et aux vieillards. Même s’il était un agent de terrain, il avait beaucoup pris de recul depuis les événements d’Enies Lobby. Venu sans son griffon, il n’avait plus de « Chevalier » que le nom.
- Nous arrivons bientôt ma p’tite dame, ferait-il alors que deux autres passagers observaient l’île de Gaimon et son minuscule écosystème à proximité. Vous v’lez p’tête qu’on amarre proche d’l’île ?
Lidy ne releva pas le langage improvisé. Deux autres agents se trouvaient à ses côtés. Mathilda Warren dont le déguisement lui permettait de paraître dix ans de moins. Elle serait chargée de continuer la mission commencée par Matthew Johanson si ce dernier s’avérait être tombé du côté de l’ennemi. Quant au second agent, c’était Yûtsu, le Traqueur du Cipher Pol 6. Son nez fin était clairement amené à flairer les ennuis. Gaimon n’étant pas très grande, ils pourraient bien repérer quelqu’un qui s’y trouvait sans avoir à sortir du navire.
D’ailleurs le Haki Avancé de Lidy couvrait une bonne partie de la zone, y compris la base militaire sur le versant gauche de l'île par là où elle arrivait, mais elle n’avait jamais rencontré Matthew en personne. Avant même de débarquer sur l’île, à un kilomètre des côtes, elle repéra pourtant une voix. Les trois agents du Cipher Pol 6 la regardèrent, semblant interpellés par la forme qu’avait pris la bouche de la Olsen en O. Elle était étonnée. Et il en fallait beaucoup pour l’étonner…
Que pouvait bien donc être cette voix qu’elle lisait, et surtout comment faisait-elle cela ?
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Lidy Olsen
Jericho D. Dharma
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Jeu 6 Juil - 12:07
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Contrebande organisée
Ft Lidy Olsen
C’était du vol. Pas seulement le fait que la verte soit actuellement à quelques centaines de mètres de la surface tranquille de l’océan, mais aussi le fait que l’îlot sur lequel elle était tranquillement assise, une boule de poil blanche sur les cuisses, ne lui appartenait absolument pas. D’un autre côté, ce n’est pas vraiment comme si l’île à laquelle elle avait emprunté ce bout de terre équipé d’un vieux phare s’en servait vraiment. Et puis, le vieux avait dit qu’elle pouvait le prendre, même s’il n’avait probablement pas vraiment le droit de le donner. Sa seule condition, c’était qu’elle amène toute la petite ménagerie derrière elle sur l’île de Gaimon… qu’il avait fallu lui indiquer.
Pour autant, le trajet aérien s’était plutôt bien passé, à l’exception notable d’une bestiole qui avait disparu. Sur un bout de terrain entouré de piquets, justement pour les empêcher de fuir. Et si la verte voulait bien être gentille, elle n’avait pas exactement mis de temps à comprendre que s’il manquait un des animaux, c’est que Patoune avait décidé de se faire un casse-croûte. Il avait fallu la surveiller elle aussi…
“ Patoune! Arrête de les regarder comme ça, tu vois bien qu’ils sont terrifiés!”
Sous le regard légèrement baveux de la boule de poil verte, quatre animaux un peu bizarres se serraient les uns contre les autres, comme espérant ainsi s’offrir une vague protection face à la Vorinclex visiblement désireuse de se faire un casse-croûte.
“ Faim.”
L’étrange animal peinait encore visiblement avec le langage humain mais progressait à une vitesse stupéfiante, si on oubliait qu’elle était intelligente. Malheureusement, elle restait aussi un animal borné, surtout quand il s’agissait de son estomac.
“ On est bientôt arrivés, tu peux attendre un peu?”
“ Non.”
“ Bon… Tu as regardé dans le phare s’il reste quelque chose à manger? Sinon euh…”
Sinon, il y avait le navire en bas. Ils auraient sûrement des vivres eux. L’île flottante se mit lentement à descendre, se détournant de sa course pour se rapprocher du bâtiment. Prenant la Vorinclex sur son épaule et la boule blanche dont elle avait toujours aucune idée de ce que c’était dans ses mains, elle se dirigea en volant vers les nouveaux venus, suffisamment lentement pour ne pas être perçue comme une menace.
“ Bonj”
La discussion n’était visiblement pas au programme de l’affamée cependant, qui se jeta immédiatement sur l’une des personnes présentes sur le pont, la langue fusant pour attraper ce qu’elle avait déjà déclaré être son nouveau repas.
“ PATOUNE NON!”
Si elle se laissait faire, la pauvre victime sentirait ses chaussures glisser, vague tentative de le sauver. Ce qui était certain, c’est que soudainement, la tentative de discussion amicale de la verte était bien compromise.
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Lidy Olsen
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Ven 7 Juil - 11:36
Contrebande organisée [2]
Elle avait bien compris ce qui se déroulait. Une île entière flottait au-dessus d’elle. Enfin, techniquement c’était un bout d’île avec un phare dessus mais c’était quand même impressionnant. Deux solutions s’étaient immiscées dans son esprit : soit il s’agissait de l’œuvre d’une technologie ancienne comme celles qu’on trouvait à Oraghnar, soit c’était un fruit du démon. Et comme elle ne savait pas ce que foutraient les Lunarias ici, elle penchait plutôt pour la seconde option. Voyant la propriétaire des lieux, elle lut en elle pour comprendre ses intentions qui n’étaient pas hostiles. Les siennes, certes, mais de sa petite amie à la fourrure verte ? C’était une autre paire de manches.
- Je m’en occupe ? Demanderait Yûtsu d’une voix qui espérait qu’on lui réponde « non ». - … Je vais le faire, soupira la directrice habillée en civile.
Elle s’approcha de la créature qui s’était élancée vers eux, et d’un geste du dos de la main lui donna un petit coup sur la tête, tout juste suffisant pour l’arrêter. Le regard des trois autres agents du Cipher pol sous couverture sembla se déployer grandement alors que Lidy tenait à présent la fameuse « Patoune » par la peau du cou. Elle regarderait l’animal qu’elle n’avait pas assommé mais juste stoppé, dans le but de ne pas énerver sa propriétaire… enfin, son amie ?
- Excusez-moi, je crois qu’il s’agit de votre peluche, ferait la Olsen en relançant la verte à Jericho, dont elle connaissait le nom grâce à ses pensées. Je me présente, je suis Lidy, et vous ?
Elle dirait cela presque en criant, en raison de la distance qui les séparait. Laissant un bref instant s’écouler, Alistair regarderait le groupe et ferait sur un paillard :
- J’veux pas vous déranger mais va falloir débarquer, mes braves ! Enfin, s’non ce s’ra un supplément, hein !
Il semblait déterminé à ne pas se laisser avoir par la mignonitude de la peluche qui venait de tenter de les dévorer. Sur Lidy en tout cas, ça n’avait aucun effet. Elle était trop au courant de ce dont elle était capable, et en regardant les autres créatures blanches elle se demanderait si en les réinsérant ici, cela ne risquait pas de détruire la faune locale. Qu’importe puisqu’elle n’était pas venue pour sauvegarder cette île, surtout quand on savait qu’elle appartenait à un révolutionnaire notoire. Elle n’allait pas reprendre un territoire qu’elle ne pouvait pas protéger.
Ainsi quand elle se retrouverait face à Jericho, si cette dernière descendait de son île, elle lui tendrait une main franche pour marquer leur rencontre :
- Je viens ici pour observer la faune locale, dirait la Olsen dans un semi-mensonge. Je n’avais jamais vu d’île volante, autre que les îles célestes… En tout cas une île portable comme ça doit être pratique. Mais pourquoi un phrase ? Demanderait-elle avec curiosité.
Yûtsu se tenait en retrait, espérant pouvoir caresser les petites boules blanches, tandis que Mathilda se contentait de se tenir non loin de sa directrice dans le but de ne pas se faire avoir. Le bateau de pêcheur s’éloignait à nouveau de l’île, de sorte à ne pas se faire voir des révolutionnaires. Pour Lidy c’était simplement pour éviter de ne pas déclencher de conflits…
Ainsi quand elle se tournerait en direction de l’île, elle se demanderait immédiatement comme elle allait faire pour trouver ses cibles. Gaimon était bien plus habité qu’autrefois. Peut-être que quelqu’un devrait se charger de faire le ménage, mais cela laisserait peut-être le temps à ses cibles de partir… Ou alors peut-être pouvait-elle utiliser les petites boules blanches pour attirer des membres du réseau de contrebande ?
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Lidy Olsen
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Sam 8 Juil - 19:15
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Contrebande Organisée
Feat Lidy Olsen
Sans aucun doute, la faim était une puissante motivation chez les êtres vivants, notamment parce que tous avait besoin de nutriments pour survivre. Chez Elesh en revanche, la faim était quasiment une habitude, et se confondait parfois avec l’appétit, un terme bien humain qu’elle peinait à cerner. Pour elle, le simple fait d’avoir envie de manger était signe qu’il fallait manger, et par conséquent, attaquer le truc qui bouge le plus proche pour s’en faire un casse-croûte. Après tout, c’est comme ça que les choses marchaient par chez elle, et en voyant que sa “maîtresse” l’approchait du navire en dessous, la boule de poil en avait tout naturellement déduit que c’était pour qu’elle puisse se sustenter. C’était certes le cas, simplement pas de la manière dont la prédatrice l’envisageait.
Prédatrice qui subit un rude rappel à la réalité lorsqu’une des humaines à côté de sa cible se décala et lui asséna un coup sur le crâne, sous le regard étonné de la médecin. Patoune était encore jeune, sans aucun doute, mais ses capacités physiques n’étaient pas à prouver. Que la jeune femme au cheveux bleues puisse l’arrêter ainsi, visiblement sans trop la blesser de surcroît, prouvait ses propres capacités. Un léger “oooooooh” d’admiration pourrait se faire entendre alors que la verte descendait d’elle-même vers l’équipage sur lequel Elesh avait décidé de pratiquer son test de dégustation, de façon très malpolie de surcroît.
Finalement, la dénommée Lidy était tout l’inverse de Patoune, puisque non contente de se présenter, elle s’était excusée de l’intrusion de la Vorinclex sur leur navire, alors que c’était celle-ci qui était en cause. Elle avait crié aussi, ce qui fit légèrement grimacer la verte, mais on ne pouvait pas tout avoir, et c’était un réflexe naturel des gens pour communiquer avec d’autres un peu loin. Cependant, malgré son séjour en prison, la médecin n’avait pas été éduquée par les cochons, et elle répondit plus ou moins gracieusement aux salutations de la Pourfendeuse de Patoune.
“ Enchantée, je suis Jericho, Jericho D. Dharma. Désolée pour Patoune, elle a faim et elle voulait pas attendre qu’on débarque, même si on est juste à côté. Je sais que c’est pas très raisonnable, mais regardez la, est ce qu’elle est pas trognonne?”
Une boule de poil blanche semblant endormie au creux d’un bras et l’autre verte bien réveillée, mais désormais beaucoup plus méfiante dans l’autre, la médecin arborait un sourire innocent qui aurait probablement fait se poser des questions à n’importe quel zoologue spécialisé dans les espèces animales étranges. La jeune femme avait elle la moindre idée de ce qu’elle avait dans les bras? Si oui, elle était sûrement dotée d’un courage à tout épreuve, ou simplement inconsciente.
Posant la boule de poil verte sur son épaule où elle resta, toujours suspicieuse de la jeune femme à cheveux bleus,la verte serra la main de sa vis-à-vis avant de l’agiter pour saluer les gens derrière d’un air qu’elle espérait amical. Ce n’était pas tous les jours qu’elle croisait autant de monde d’un coup, et elle espérait pouvoir faire un peu bonne impression pour rattraper l’attaque surprise d’Elesh, qui avait dû jeter un froid. Son attention se reporta vers Lidy, comme tiquée par quelque chose, mais elle laissa la chose de côté pour répondre avec enthousiasme à la question de la jeune femme… non sans oublier les siennes. Des îles célestes, ça existait vraiment? Genre des vraies îles qui volaient?
“ Ça existe vraiment les îles qui volent? Mince, moi qui pensait avoir inventé quelque chose… Et pour te répondre, j’ai pas décidé, on me l’a donné comme ça. Enfin, on me l’a donné… Je suis toujours pas sûr qu’ils avaient bien le droit, mais c’est un vieux qui m’a dit qu’il voulait bien me donner le phare si je ramenais des animaux sur Gaimon, et comme je cherchais un endroit où m’installer, j’ai accepté.
Enfin, m’installer, c’est vite dit, mais ça fait un toit au-dessus de ma tête peu importe où je suis, c’est déjà bien. Et j’avoue que je suis pas très sûre de vouloir déposer les animaux non plus, ils sont beaucoup trop mignons…”
Elle omettait aussi les dents terrifiantes des bestioles une fois leur bouche ouverte, ce qui lui avait causé une petite frayeur la première fois, avant de se rendre compte qu’à l’instar de certaines tortues, leur mâchoire puissante et leurs dents effilées ne servaient basiquement qu’à broyer les légumes qui constituaient leur régime. Voyant la jeune femme tourner la tête vers l’île, la verte se proposa pour aider.
“ Vous avez besoin de débarquer du coup? Si vous allez observer les animaux, ce sera mieux de le faire de près… Si vous voulez je vous dépose, pour me faire excuser de euh… l’attention pas très désirée d’Elesh on va dire. De toute façon je dois y aller aussi, ne serait-ce que pour voir ce que la nature a créé de trucs bizarres ici. Il paraît qu’on peut trouver des loutres avec des ailes de libellule. Et puis, Patoune pourra manger comme ça… De préférence pas des gens, hein Patoune?”
Un grognement lui répondit, la Vorinclex ayant bien l’intention de se mettre sous la dent le premier truc qui passerait, humain ou pas.
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Lidy Olsen
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Lun 10 Juil - 15:16
Contrebande organisée [3]
Lidy se figea un instant en entendant le nom qu’elle n’avait pas pleinement cherché dans la mémoire de cette personne. Jericho D. Dharma. Cela résonnait en elle comme quelque chose de terrible, quelque chose qu’elle reconnaissait dans les souvenirs déjà vécus. Pire encore, la particule « D. » était entourée de mystères, et la Olsen ne put que déglutir face à une telle appellation qui n’était donnée qu’aux personnes à la volonté exacerbée. Se tournant en direction d’Elesh, elle concentra alors son attention sur cette petite créature verte et acquiesça avec une voix enjouée mais cette fois-ci mesurée dans le volume :
- Oui, effectivement, on aurait du mal à croire qu’elle fait partie de la race des Vorinclex. Elle est encore jeune, n’est-ce pas ?
Loin d’être érudite, Lidy possédait beaucoup trop de souvenirs pour verser dans l’ignorance. Les autres personnes à bord ne semblaient pas savoir ce qu’était un Vorinclex, mais ils se contentèrent de noter mentalement le nom de cette race. Peu de créatures étaient aussi voraces qu’eux, même sur le Nouveau Monde. Qui plus est elle ne ferait pas la différence entre des humains et des animaux, ce qui la rendait dangereuse en temps normal. Enfin, l’avantage ici était qu’ils n’avaient pas de raisons de croiser de gouvernementaux, seulement des révolutionnaires, donc qu’elle les mange ou non n’était pas son problème… Sauf pour l’agent qu’elle devait retrouver.
- Pour être plus précise les îles célestes sont des îles qui se sont accrochées aux nuages dans le ciel, elles ne volent pas en tant que tel.
Elle excluait Weatharia puisqu’il s’agissait d’un outil de technologie et non d’un phénomène de lévitation. La télékinésie était ce qui faisait bouger ce qu’elle avait en face d’elle après tout. Quant au dilemme de déposer les animaux ou non ici, Lidy ne put pas se résoudre à lui dire de le faire. Après tout ce n’était pas ses affaires d’une part, et de l’autre il s’agissait aussi d’éviter de perturber la faune locale en introduisant de nouvelles espèces. Acceptant finalement de se faire déposer, elle regardera l’île qu’elle avait déjà scannée de loin.
L’étendue de forêt face au groupe était un repère particulièrement plaisant pour les chimères qui s’y trouvaient. Issues d’expériences farfelues, elles en étaient malgré tout les principaux habitants. Les modifications apportées amenèrent une population révolutionnaire sous couverture civile à investir les lieux, déplaçant une partie de la faune, rasant une partie de la forêt pour créer des habitations, un port et une ville qui se trouvait vers le centre de l’île. La mairesse, ou cheffe de l’île, était une ancienne esclave. Les informations récoltées avaient permis à Lidy de réaliser un scan des lieux quelques mois auparavant, surtout en rapport à la base militaire construite autour du pilier central. Ce futur bastion révolutionnaire menaçait les espèces locales après tout.
- Il est malheureux de constater que les hommes détruisent même les habitats censés rester vierges, marmonna Lidy en posant un pied sur le sable de l’île.
Des remparts entouraient les lieux dénaturés. Des bases maritimes sur pilotis dénaturaient le paysage.
- La Confédération Indépendante Maritime a mis son drapeau sur l’île, expliqua la Olsen. Il y a une rivière qui remonte et donne accès à la ville, enfin en soit nous n’avons pas à nous en inquiéter. Je vais dialoguer un peu avec les soldats, pour leur expliquer que nous venons dans la forêt.
La Olsen, s'affublant d'une paire de lunettes, s’approcherait effectivement de la troupe affolée par l’arrivée du phare volant, et quand ils seraient rassurés par ses paroles, elle reviendrait en souriant. De toute évidence, il suffisait de porter des lunettes pour tromper son monde.
- Au fait, faites attention à vos amis, il y a des braconniers qui ont réussi à s’infiltrer par ici, prévint la bleue avec un air pensif.
Elles pourraient bientôt s’enfoncer dans la forêt où de nombreuses espèces vivaient malgré tout encore, cachées du regard des humains.
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Lidy Olsen
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Mer 12 Juil - 18:54
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Ft Lidy Olsen
Cette inspiration minuscule, ce battement infime, ce fragment temporel que la bleue avait laissé s’échapper, la verte ne l’avait pas manqué. Elle ignorait simplement sa raison, après tout elle n’avait fait que se présenter, tout comme la jeune femme l’avait fait juste avant. Aucune raison de s’inquiéter en théorie donc… à moins qu’elle ne la connaisse déjà. La dévisageant, assez grossièrement de surcroît, la médecin tenta d’évoquer un souvenir, quoi que ce soit qui pourrait lui revenir quant à Lidy mais… Non, rien. Elle était catégorique, elle n’avait jamais rencontré cette femme de sa vie. Il n’y avait donc qu’une seule explication logique: elle avait lu le livre de maman. La mort de mon enfant, la verte n’avait jamais vraiment compris ce titre, puisqu’elle était toujours en vie. Milah pensait sûrement qu’elle finirait par trouver la mort au sein de la prison gouvernementale, mais sans résultat. Enfin, si la bleue ne souhaitait en parler, c’était son droit, la jeune femme ne comptait pas lui arracher les vers du nez.
En entendant sa vis-à-vis reprendre la parole, nommer la race de Patoune même, la verte catégorisa la jeune femme en tant que scientifique immédiatement. Elle venait observer la faune et elle connaissait les Vorinclex, alors qu’elle même avait passé des semaines à chercher exactement ce qu’était Elesh, c’était forcément une zoologue accomplie, il n’y avait aucune autre explication cohérente. Enfin si, la chance, mais c’était peu probable après tout.
“ Tu t’y connais drôlement! Moi j’ai galéré à apprendre comment sa race s’appelait… Et oui, elle est encore jeune, de ce que j’ai lu quand ils grandissent ils deviennent euh… Moins mignon disons. Enfin, disons qu’ils sont plus clairs sur leurs intentions quand ils te voient. J’avoue que pour le moment, je lui apprends encore à parler, parce que les cris et les sifflements, moi je comprends pas. Allez Patoune, présente toi au lieu de te cacher derrière ma tête, tu vois bien que ça ne sert à rien.”
La Vorinclex, qui ne se cachait pas réellement et réduisait seulement la surface de son corps attaquable par la jeune femme qui l’avait arrêtée net précédemment éructa un peu, produisant divers bruits gutturaux, puis stridents, avant de finir par s’arrêter sur une sorte de tonalité neutre, légèrement désagréable.
“ Je… être Elesh. Norn.”
Des interruptions hasardeuses, une conjugaison digne d’un enfant de trois ans et demi et des intonations dont le mieux qu’on pouvait dire était qu’elles étaient inexistantes, pour le meilleur comme pour le pire, mais il fallait le reconnaître, elle parlait la langue courante.
“Bon, c’est pas encore ça. fît la dompteuse improvisée comme pour s’excuser, “ Mais franchement, je trouve qu’elle s’en sort bien pour le peu de temps qu’elle a d’apprentissage. Je m’attendais pas vraiment à une réussite, mais à ce rythme là, d’ici quelques mois elle peut discuter sans aucun souci!”
Ceci dit, des îles accrochées à des nuages… Ça ne faisait pas grand sens, la zoologue se moquait-elle d’elle? Il n’y avait pas de moquerie dans sa voix, seulement le ton posé d’une explication, mais ça lui paraissait louche. Elle en avait déjà touché des nuages, et c’était juste de l’eau, comme un gros brouillard très dense et qui se baladait dans le ciel au lieu d’être sur la terre. Des îles entières qui s’attachaient à des blocs d’eau, ça ne faisait aucun sens, et si l’ex-incarcérée n’oserait pas vraiment le dire au visage de la jeune femme, sa mine dubitative, pour ne pas dire ouvertement suspicieuse, laissait clairement comprendre ses pensées.
Pour autant, elle ne refusa pas soudainement le trajet qu’elle avait elle-même proposé, invitant le petit groupe à monter à bord de la plate-forme qui soutenait le phare puisque de ce qu’elle avait compris, le navire ne leur appartenait pas. Pas que cela la concernait, le trajet pouvant s’effectuer rapidement par la suite, le phare se déposant à une quinzaine de mètres de la côte, une distance aisément parcourue en volant, quitte à porter ses passagers s’ils en avaient besoin, sans mains baladeuses garanties! Après cela, la jeune femme déplaça les animaux qu’on lui avait confié, les déposant sur le territoire inconnu qu’ils explorèrent lentement avant de se disséminer vers l’aventure, à l’exception d’un.
“Lidy, tu crois que c’est grave si je le garde? Je suis pas sûr de ce que c’est comme animal, mais il veut pas quitter mes bras. Les trois autres sont partis sans trop faire d’histoire, mais celui-là veut pas bouger. J’avais dit que je les déposerais…”
La boule blanche, soit affectueuse soit paresseuse, ne semblait effectivement pas pressée de s’en aller, préférant revenir se déposer sur les pieds de la maudite comme pour être ramassée, ce que celle-ci avait fini par faire, un peu désemparée, en plus d’être faible face à l’apparence de chérubin de l’animal.
Pour autant, elle n’oubliait pas la conversation, répondant d’un air un peu perdu.
“ Jamais entendu parlé de cette confédération, mais s’ils gênent les animaux, ce sont de mauvaises personnes.
Et il n’arrive jamais rien de bon aux mauvaises personnes quand j’ai mon mot à dire.”
Il fallait reconnaître à la verte que c’était vrai, même si sa définition de mauvaise personne était… relativement floue. Aussi floue que la vue de Lidy? Sans doute, vu qu’elle avait soudainement besoin de lunettes. Jusque là, elle paraissait pourtant bien s’en sortir, est ce qu’elle se repérait avec autre chose? Sans doute pas l’ouïe, il y avait des signes à ça… L’observation alors? Peut-être, mais ça devait être taxant de l’utiliser constamment si porter des lunettes suffisait. Ou alors elle ne souhaitait pas être reconnue, ce qui signifiait qu’elle était peut-être célèbre? La bleue finit par revenir quelques instants plus tard, lunettes toujours sur le nez, et la verte se posa soudainement une question saugrenue, ses bras s’élevant en direction des lunettes avant même qu’elle ai temps d’y réfléchir pour avoir la réponse.
Elle fût cependant arrêtée gentiment par la concernée, à son grand désarroi, et sa légère honte. D’un côté, elle regrettait vaguement de ne pas avoir pu répondre à sa question, simplement savoir si la scientifique paraissait mieux avec ou sans lunettes, de l’autre, elle se rendait bien compte que son acte, ou plutôt sa tentative, était tout de même sacrément impoli, et qu’elle avait été mieux élevée que ça. Elle présenta ses excuses, assez gênée, avant d’apprendre l’existence des braconniers, une nouvelle qui la fît éclater de rire.
“ On a trouvé le repas de Patoune alors. Presque sûre qu’elle ne se gênera pas pour engloutir une personne qui essayerait de l’embarquer. pas vrai Patoune?”
“ Faim.”
“ Oui, je… je m’y attendais un peu ça. Allez file.”
La Vorinclex ne se fit pas prier, filant dans la direction précedemment prise par les animaux relâchés… Ce qui fit finalement réaliser à la maudite le léger souci dans ses actes jusque là. La mine piteuse, elle se retourna vers celle qu’elle avait déjà déclarée comme sa nouvelle amie pour annoncer la nouvelle, au cas où celle-ci ne l'aurait pas remarqué.
“Mais… Moi je viens de les libérer les bestioles… J’ai… J’ai merdé en fait, non?”
A l’exception du dernier animal duveteux qui avait décidé de se loger confortablement dans les bras de la jeune femme, le reste avait effectivement plus ou moins disparu, à la merci des-dits braconniers. La tête fusant vers la forêt, le corps de la jeune femme suivit brusquement, s’envolant et se tirant comme une fusée en laissant sur place le reste du groupe. Elle n’avait pas peur pour Elesh non, mais pour tout le reste? Beaucoup plus.
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Sam 15 Juil - 17:44
Contrebande organisée [4]
Pour apprendre à un enfant à parler, il fallait lui parler avant tout. Lui offrir un environnement riche en langage était important puisqu’ils se construisaient par imitation. L’apprentissage des structures syntaxiques correctes arrivait plus tard, lorsque le vocabulaire commençait à se développer. Chez certains il s’agissait de naturellement s’imprégner de son environnement, pour d’autres il fallait reprendre systématiquement le bon niveau de langage recherché. On pouvait apprendre à un enfant qu’une table s’appelait un tronc et qu’un tronc s’appelait une table. Il n’y avait au final rien de plus arbitraire que le langage. Ainsi observer l’étape de développement d’Elesh était d’autant plus impressionnant.
Elle n’applaudit pas pour autant, ayant conscience que ce bruit parasite agacerait sûrement Jericho. De plus, sa façon de faire montrait qu’elle voulait partager la fierté qu’elle ressentait envers Elesh, et non qu’elle quêtait pour des conseils d’éducation.
Laissant la question des îles célestes de côté – Lidy n’avait pas vraiment envie de faire un cours sur la densité des nuages qui composaient la mer blanche – elle se concentra plus sur la petite boule blanche qui ne voulait pas quitter celle qu’il devait considérer comme sa nouvelle maîtresse. La Olsen regarda celle-ci et ressentit une forme de crainte mêlée à un début d’attachement.
- Si tu recherches dans la bibliothèque de Lunas les espèces non invasives issues de milieu arctique sur Grand Line, tu devrais pouvoir obtenir les informations que tu recherches sur ton nouvel ami. Je ne te priverai pas du plaisir de découvrir de qui il s’agit, fit subtilement la Olsen qui trouvait que les enquêtes étaient le meilleur moment de ses voyages. En tout cas, il semble s’être attaché à toi, tu ne feras de mal à personne en le laissant t’accompagner.
Un sourire doux sur les lèvres, la bleue finirait par aller réaliser sa mission de sociabilisation qu’elle mena à merveille. En revenant, elle fut surprise de constater la curiosité de Jericho et repoussa par habitude sa démarche, sans pour autant montrer une quelconque animosité, affichant à son tour un sourire gêné pour faire comprendre qu’elle n’était pas à l’aise.
Le rire qui éclata surpris la Olsen dont les yeux vinrent se figer sur la verte, laissant quelques secondes s’écouler avant d’en comprendre le cheminement d’esprit. Elle eut alors un air presque inquiet, mais se dit que son agent infiltré devrait pouvoir au moins fuir Elesh. Ainsi la pirate remarqua le problème d’avoir libéré les animaux dans la nature en entendant parler des braconniers, et la Olsen ne put que répondre avec simplicité :
- Ils ne les tueront pas, et à la fin de la journée il n’y aura plus de braconniers sur l’île. Yutsu, tu peux suivre les Tag… les petites boules de poils blanches.
Elle fuit le regard de Jericho, ayant failli lâcher le nom de la race de son nouvel ami, et se mit à parcourir la forêt qui se trouvait devant eux. L’homme-loup s’était mis devant. En première ligne, il suivait la trace de ces trois créatures qui ne s’étaient pas séparées si loin de ça l’une de l’autre. Il découvrait aussi l’odeur d’Elesh, et celle de quelques humains qui trainaient régulièrement dans les parages. Il pouvait les distingués aux résidus de sueur, dont l’odeur était particulière à la race humaine. Ainsi lorsqu’il arriva non loin de la source la plus récente, il observa Lidy qui croisa les bras :
- Combien de temps, Yutsu ? - Vingt… Trente minutes maximum. - Ils ne doivent pas être loin alors. Jericho, parmi les contrebandiers il y a une personne qui les a infiltrés. Avant de les tuer, si c’est ton intention, demande-leur le code de secours. Ils devraient te répondre « Bleu 1.2.7. ».
Elle n’en tiendrait pas rigueur à la verte si elle tuait son agent, mais ce serait fâcheux puisque cela signerait l’échec de sa mission de sauvetage… Cependant vu le nombre d’espèces dans la forêt, il ne semblait pas prendre sa mission très au sérieux. Ainsi après un long moment d’hésitation, elle regarda vers le nord où un campement semblait se trouver. Elle aurait bien avancé sur une créature n’avait pas sorti son nez du sol, l’observant avec un air perdu.
- Corps de taupe, tête de chat, c’est un Chataupe, ou un Tauchat… Enfin, ça dépend, je crois qu’on commence l’association de nom en partant par le haut.
Elle tendit sa main vers la créature hybride qui sortit et vint ronronner contre le dos de sa main, avant d’observer Jericho et de se jeter littéralement dans ses bras. La Olsen fronça les sourcils, presque vexée :
- Tu as un truc avec les animaux ou ça se passe comment ?
Mathilda rigola un petit peu, avant d’avoir une révélation :
- Nous ne nous sommes pas présentés ! Quelle impolitesse. Je m’appelle Mathilda, je suis costumière, et voici Yutsu, il est traqueur.
La femme à la peau tannée arborait un style d’aventurière, alors que Yutsu était habillé avec des habits de paysan, dans des couleurs très neutres. Lidy remarqua qu’effectivement elle n’avait pas présenté les personnes qui l’accompagnaient, et quelle erreur ! Elle afficha une mine désolée à l’adresse de Jericho, constatant dans un même temps que d’autres chimères sortaient de leur tanière devant l’aspect inoffensif de leur groupe.
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Lidy Olsen
Jericho D. Dharma
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Dim 16 Juil - 14:48
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Contrebande Organisée
Feat Lidy Olsen
“ Espèce non invasive de Grand Line, Lunas, c’est noté. Même si je suis pas sûre de quand je mettrais les pieds sur Lunas… où même d’où c’est exactement. Mais à force de voler, je finirais bien par trouver, c’est pas pressé, il faudra juste que je lui trouve un petit nom… Fulu? Fulu c’est bien non?”
L’animal ne semblait pas réellement s’intéresser au sujet, s’il était même conscient qu’on parlait de lui, préférant apparemment continuer sa sieste à travers les ballottements de la marche et du vol de sa porteuse. La verte le regarda un instant, constata son absence de réaction et finit par hausser les épaules, reposant son attention sur Lidy.
“ Ça a pas l’air de le gêner en tout cas, donc j’imagine qu’on va garder Fulu.”
Cependant la bleue marquait un point… Un braconnier qui tue sa proie était quand même un braconnier de piètre qualité, il se ferait sûrement bien plus d’argent en vendant l’animal en vie que mort. Pas que cela importait réellement s’il se faisait attraper, mais ça c’était un problème dont la verte se moquait éperdument. Ceci dit, Lidy semblait extrêmement sûre d’elle en parlant de la purge des braconniers. Encore une fois, la pirate ne comptait certainement pas les plaindre, c’était juste… étonnant? Etrangement, l’idée d’une zoologue d’élite qui intervenait dans des affaires qui auraient dû tenir des projets gouvernementaux lui paraissait un tant soit peu saugrenue. Pas impossible, elle-même avait tendance à mettre son nez là où ça ne la regardait pas dans ce genre de cas, seulement un peu bizarre tout de même. Pas assez pour l’empêcher de vouloir y participer si elle avait vu juste.
Ce qui était relativement surprenant, c’était la facilité avec laquelle le groupe l’avait suivi, et dont l’un d'eux l’avait même dépassé. D’accord, ce n’était pas comme si elle allait à fond non plus, mais elle se pensait un tant soit peu rapide tout de même. Plus les choses avançaient, moins cette idée de groupe d’activistes zoologues à la défense des animaux avait de sens, si elle en avait même eu au début. Alors quoi, des gouvernementaux, des hors-la-loi en expédition punitive ou autre chose? Dur de savoir comme ça, elle ne lisait pas dans les pensées des gens. Est ce que c’était vraiment important ceci dit?
Trente minutes de distance, c’était bien, restait à savoir avec quoi. Pas les animaux, c’était clair. Des humains alors? Ça, c’était nettement plus probable, en plus d’être confirmé par Lidy, qui ajouta qu’ils avaient un infiltré dans le tas. Bon, d’accord, le coup des activistes tombaient vraiment à l’eau. Elle savait maintenant qu’il fallait au moins faire un peu attention et éviter de tuer sans discrimination… ce qu’elle faisait naturellement. Elle haussa les épaules avant de répondre.
“ J’ai pas pour habitude de tuer comme premier réflexe, aller en prison une fois ça m’a suffit, mais je ferais attention puisque tu demandes. Code de secours Bleu 1.2.7, c’est noté, c’est celui que je peux laisser à gambader avec deux bras et deux jambes intactes. Le reste… Ben j’espère qu’ils ont un bon médecin, parce que c’est pas moi qui vais m’occuper de leur cas.”
Suivant le regard de la bleue, tout ce que la verte découvrit fût des arbres, des arbres et un ensemble coloré d’arbres. Prêtant toute son attention sur les bruits du monde, la situation était bien différente, la vie partout autour d’eux, y compris sous terre. Et dans la direction que la pseudo-zoologue observait, trois humains. Pas de discussion de ce qu’elle entendait, mais à cette distance, c’était dur de dire, peut-être qu’ils parlaient simplement à voix très basse. Avec eux, deux animaux, qui lui semblait être quelque chose comme des chiens au vue des bruits de pas? Quelque chose d’assez court sur patte en tout cas.
Avant qu’elle puisse prévenir, une bestiole se jeta vers elle, écrasant Fulu de tout son faible poids. Celui-ci broncha quelque peu, dérangé, avant de se tourner sur lui-même, emportant le nouveau-venu dans sa fourrure, au point qu’il ne restait que cette tête de chat qui en dépassait. Fourrure étonnamment lisse et noire,la verte gratta doucement l’animal entre les deux yeux sans que celui-ci ne cherche à se dérober de cette main inconnue. Pas farouche pour deux sous, c’était à se demander comment le “Chataupe” comme nommé par Lidy faisait pour survivre sans craindre les humains. Lidy qui d’ailleurs semblait un poil jalouse de l’attention que la créature lui portait, s’étant fait honteusement snob visiblement.
“ J’ai passé… euh… Alors j’y suis arrivé vers la fin de 1503, j’en suis repartie vers le milieu de 1505… Dix-huit mois environ? Un peu plus peut-être, sur une île vierge de toute présence humaine. Des animaux partout, assez étranges, un peu comme ici en fait… Avec plus de Vorinclex. C’est là que j’ai rencontré Patoune. Et sa mère aussi. Il y avait quelque chose comme au moins deux ou trois adultes. J’ai jamais couru aussi vite que quand un d’entre eux m’a repéré et décidé que je ferais un bon en-cas.
Et euh, bref, tout ça pour dire que ça doit rester et que les animaux doivent le sentir? Ou alors c’est parce qu’en général je suis calme, la voix basse ça doit les attirer, on m’a toujours dit que crier ça leur fait peur.”
L’amoureuse observa un instant les deux accompagnateurs de sa nouvelle amie, réfléchissant aux propos de la jeune femme. Un traqueur, d’accord, c’était logique s’ils cherchaient des braconniers, même si à l’inverse ça pouvait être signe qu’ils en étaient aussi. Mais une costumière?
“ Oh, vous en faites pas, je suis pas très à cheval sur la politesse. J’ai rarement rencontré de pirate qui le soit d’ailleurs, à part Bob l’Honnête, mais il était un peu particulier. Je pense pas avoir besoin de me re-présenter du coup, mais je suis Jericho, je suis médecin. Pas légalement, j’ai pas de diplôme, mais médecin quand même!
Si c’est pas indiscret, c’est quoi exactement comme boulot costumière?”
Pour elle, ça voulait probablement dire préparer des costumes pour des missions, mais si ça se trouve, ça n’avait rien à voir. Plus urgent, d’autres animaux commençait à venir voir ce qui se passait, la plupart s’amassant autour de la verte assise en tailleur par terre, si bien qu’elle commençait elle-même à ressembler à une boule de fourrure. Pour autant, un Fupin se dirigeait tranquillement dans le dos de la bleue, sautant silencieusement sur elle pour y planter ses griffes.
Une scène touchante en un sens, probablement le résultat d’une insouciance animale peu habituée à l’humanité. Une scène perturbée par un puissant aboiement venu du nord également. Ami, ennemi, la situation n’était pas claire, mais s’il s’agissait d’une personne mal intentionnée, elle aurait probablement le malheur de se trouver immobilisée et bâillonnée par des tentacules formées de terre, branches et d’une grosse racine environnante. La vengeance de la nature en quelques sortes.
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Dim 16 Juil - 21:37
Contrebande organisée [5]
La costumière avait une voix particulièrement grave pour une femme. Son timbre était loin de ceux criards de certaines femmes. Elle était capable de le moduler à volonté, de sorte qu’elle pouvait imiter n’importe qui dans n’importe quelle intonation. Il suffisait de l’avoir entendu parler une fois pour que l’imitation soit parfaite, ce qui faisait de Mathilda Warren un atout indéniable pour le Cipher Pol 6. Lidy ne voulait de ce fait pas la lâcher, et aspirait à la faire passer un jour Agente d’Elite lorsqu’elle aurait regagné ses galons après la blessure qu’elle avait subi quelques années auparavant et qui l’empêchait à présent de se battre correctement.
Elle répondit donc sur ton détaché, mais pour autant honnête :
- Et bien, je réalise toute sorte de costumes. Je voyage avec Lidy pour l’instant, mais elle n’est pas la seule à demander mes services, donc je suis régulièrement en déplacement. Cela peut être pour des événements spéciaux, ou pour des personnes qui auraient besoin de… s’infiltrer, dira-t-on.
Elle semblait sereine à l’idée de parler d’infiltration. L’air détaché de Yutsu indiquait qu’il n’avait clairement pas l’intention de s’en inquiéter, alors que celui concentré de la Olsen prouvait qu’elle ne s’était pas encore remise d’être snobée par l’animal. Elle comprenait cependant et finit par soupirer, affichant un sourire plus serein. Elle savait bien que les mammifères ne la tenaient pas dans leur cœur. Après tout, elle avait ce côté sauvage qui faisait fuir régulièrement même le plus amical des petits animaux. Cela n'empêcha pas un petit hybride entre le furet et le lapin de se laisser tomber vers la bleue qui le réceptionna sans surprise, ne lui permettant pas de faire ses griffes sur elle. Il se lova dans ses bras, ce qui la fit fondre un instant et lui redonna un peu confiance en sa capacité à se faire aimer des animaux.
Laissant quelques instants s’écouler alors que son regard s’était posé dans la direction où se situait le campement, elle n’entendit pas le puissant aboiement en première. Yutsu et Jericho en revanche avaient un peu d’avance sur elle, et lorsqu’elle le sentit, elle ne put s’empêcher de se mettre sur ses gardes, libérant le fupin qui frotta sa tête contre sa jambe. Elle n’aurait cependant pas à faire quoique ce soit puisque l’un des hommes qui s’était approché se fit attraper par l’une des branches ou racines contrôlées par la maudite de la télékinésie, sous le regard étonné des deux agents du Cipher Pol 6.
- C’est impressionnant, ça vient avec l’île volante ? Demanderait la bleue avec un sourire amusé. - Impressionnant ? C’est du délire, dirait Mathilda.
Yutsu n’avait toujours pas décroché un mot, se contentant de retrouver son air apathique. La directrice se tournerait face au braconnier : il ne s’agissait pas de son homme. Il n’était d’ailleurs même pas dans le groupe qui semblait commencer à se déplacer du fait de l’absence de signal. En revanche, grâce à lui ils pourraient trouver la cache où se trouvaient les animaux capturés et les autres membres de l’organisation de braconniers. Exposant son idée, la Olsen s’approcha de Jericho et parla à voix basse :
- Il faudrait que nous faisions en sorte de savoir s’ils ont une planque sur l’île. On peut les interroger, ou nous pouvons simplement le libérer et le suivre à la trace. Je ne sais pas si tu le sens, mais les deux autres hommes ne devraient pas tarder.
Elle évoquait le Haki de l’Observation qui faisait défaut à leurs deux autres alliés. S’ils voulaient laissé l’homme partir, ils devaient lui faire peur pour qu’il se réfugie là où il se sentirait en sécurité, là où il serait en grand nombre. Ou alors ils pouvaient leur faire croire qu’ils étaient braconniers, mais si elle en croyait la personnalité de Jericho, la Olsen devait mettre cette option de côté. En tout cas, la balle était dans le camp de la verte : pour Lidy, l’interrogatoire était aussi une option viable. Peut-être devrait-elle casser quelques os pour arriver à ses fins, mais elle dirait qu’il s’agissait d’un juste rendu pour le mal qu’il avait fait aux animaux.
De son côté, Yutsu sentirait les autres hommes arriver rapidement. Il regardait de temps à autres les animaux autour de la pirate et semblait se dire qu’ils étaient mignons. Il n’avait pas vraiment envie de les toucher, ses griffes risquant de les écorcher. D’un air détaché, il tendit cependant le dos de la main qu’un lien – une sorte d’amalgame entre le lion et le chien – vint lécher avec insistance. Bientôt il sentirait sa main endolorie, comme si on y avait injecté une petite dose de venin paralysant. Les chimères de cette ile étaient décidément pleines de secrets.
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Lun 17 Juil - 23:21
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D’accord, donc en fait, costumière, c’était bien ce qu’elle pensait, quelqu’un qui faisait des costumes. C’était un métier comme un autre, même si sur le principe, la verte se serait imaginée que ça faisait sûrement partie des métiers de tailleurs, mais visiblement il y avait un métier bien spécifique pour ça. Pourquoi pas après tout, il n’y avait pas de sot métier, ni de sous-métier. En plus, comme elle le disait si bien, elle ne devait pas manquer de client, entre les gens normaux qui voulaient juste un truc classe pour une fête et ceux qui avaient des demandes bien spécifiques pour l’infiltration… Sauf que du coup, une zoologue qui s’infiltre, ça faisait encore moins sens. Il faudrait qu’elle lui pose la question droit entre les deux yeux à un moment, de ce qu’elle faisait dans la vie. Savoir un peu à qui elle avait affaire quoi, par curiosité.
Mais pas maintenant, prise dans cet espèce d’étau de fourrure doucement chaude qui pulsait au rythme de la respiration de la multitude d’animaux ayant décidé de s’installer sur elle. De l’extérieur, elle avait probablement l’air de porter la doudoune la plus chaude et la moins uniforme du monde. De l’intérieur, c’était à peu près l’impression qu’elle avait également, si bien qu’elle n’avait pas vraiment envie de bouger, pour éviter de les déranger maintenant qu’ils s’étaient installés. Heureusement que le fruit de la flemme lui permettait d’agir sans avoir à bouger.
Le premier homme qui arriva se fit intercepter à la volée, d’abord par les branches pendantes d’un saule l’attrapant à la gorge avant qu’une masse de terre ne bloque sa bouche, l’empêchant d’appeler à l’aide. Bientôt, il serait totalement immobilisé en l’air, par cet étrange ensemble de terre, branches, racines, comme une révolte de la nature contre ceux qui l’exploitait. Pour autant, la verte ne lui prêtait pas vraiment d’attention, comme s’il n’existait pas, préférant gratouiller le Chataupe qui avait fini par s’extirper de la fourrure de Fulu. Le reste du groupe en revanche, semblait à moitié consterné par ce déchaînement naturel. C’était une réaction assez habituelle la première fois que les gens la voyait commencer à utiliser son pouvoir un peu sérieusement. Avec un grand sourire, la jeune femme répondit amusée.
“ C’est plutôt l’île volante qui vient avec ça. Gérer des petites masses comme ça demande pas trop d’effort, une île c’est une autre affaire. Mon phare c’est juste un îlot, tout au plus. Une vraie île… Je crois pas que je puisse faire ça? Enfin, j’ai jamais essayé en fait, j’aurais pas l’utilité d’une île entière.”
L’air désintéressé de la bleue lui apprenait au moins une chose, c’est que leur captif n’était pas à elle, ce qui fit perdre le peu d’intérêt que la verte avait pour l’homme. Elle tourna lentement la tête vers la direction dont des pas arrivait, rapidement détectés par Lidy également. Elle hocha du chef tranquillement, ajoutant qu’elle les entendait. Dans le même temps, les branches se serrèrent autour de la gorge de leur prisonnier, celui-ci incapable de se débattre, ses cris à peine entendus à travers le baillon de terre et, quelques instants plus tard, tout reviendrait à la normale, les branches revenant à leur position initiale tout comme le sol, l’homme tombant comme une poupée de chiffon.
D’un air gêné, comme pour s’excuser ou se dédouaner, la verte s’expliqua.
“ Il est pas mort, juste inconscient. En état d’étranglement sanguin pour être exacte, mais ça c’est pas très important, il se réveillera tout à l’heure, juste un peu plus con qu’avant. Comme ça, ça nous laisse le temps de gérer les deux autres, et on voit après.”
Après tout, elle n’était pas toute-puissante, sinon la vie serait certainement plus simple. Pour commencer, elle pourrait se balader tranquillement dans le ciel sans… Non, ça elle le faisait déjà. Elle pourrait… Non, en fait elle ne voyait pas grand-chose qu’une omnipotence potentielle lui permettrait de faire de plus que ce qu’elle avait envie de faire actuellement. Sûrement quand elle y serait confrontée, mais en l’instant, au-delà de la présence de sa douce qui lui manquait, comme souvent, elle n’avait clairement pas à se plaindre.
Les pas se rapprochaient et, faute d’information de la part de Lidy, la médecin décida de prendre les choses en main, de manière à identifier leur affiliation.
“ Le code de secours?”
Les pas s’arrétèrent, visiblement incertains. Sa voix avait été entendue, et les deux braconniers semblaient échanger, mais pas par mots. Ils devaient sûrement avoir un code en signe, difficile à apercevoir depuis la distance qui les séparaient. Finalement, une réponse leur vint.
“ Bleu 1.2.7.”
“ Bon ben voilà, on les a trouvé tes gars, c’était pas si dur Lidy.”
“ Euh… Voilà, c’est ça, c’est nous.”
Un instant de silence, suivi d’un grincement de dent sonore. On pouvait faire bien des choses autour de la verte, qui s’estimait plutôt ouverte d’esprit. Mais s’il y avait une chose qu’on ne pouvait faire, c’était mentir, particulièrement aussi mal que cela. La jeune femme détestait tant le mensonge que son propre corps y faisait des réactions allergiques lorsqu’elle mentait, alors que dire de celui des autres?
Le sol trembla un instant, faisant se dresser la plupart des animaux avant qu’une vingtaine d’arbres ne soient brutalement propulsés dans la direction des deux hommes comme une tour de Jenga n’ayant aucun respect pour leur présence, perforant et broyant les corps malheureusement situés sur leur trajet.
Debout, le bras levé et un air haineux plus aisément trouvable sur certaines statues religieuses que sur un visage humain, les chimères avaient dans la majorité des cas fui les lieux, effrayées par ce soudain déchaînement de violence. Ce qui restait des menteurs? Cela restait à déterminer…
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Mar 18 Juil - 17:52
Contrebande organisée [6]
Une grimace s’extirpa du visage de Lidy, tandis que la mort des deux hommes était sonnée par les arbres envoyés par la verte. Elle avait suffisamment d’informations pour savoir ce qui s’était déroulé, et cela lui retournait l’estomac. Son agent était mort. Torturé par ces braconniers qui avaient réussi à lui tirer les vers du nez. Il n’avait pas trahi qui que ce soit, mais entre les drogues utilisées pour le faire parler et les divers moyens de tortures employés dans les souvenirs du plus grand des deux, il n’y avait qu’un pas. Un soupir las s’extirpa de ses lèvres, tandis qu’elle tournait les yeux vers Mathilda. Et si ça avait été elle qui était dans la même situation ? Si Mathilda Warren avait été tuée en mission, torturée pour la simple vérité ?
- Il n’en reste plus grand-chose, constata Lidy. Tu as senti qu’ils mentaient ?
Ces mots étaient plus à l’adresse de Mathilda et de Yutsu que de Jericho, même si la première n’était pas réellement surprise par ce qui s’était produit. La costumière n’avait pas de soucis à reconnaitre un mensonge éhonté. C’était donc l’attitude général du traqueur qui l’empêchait d’avoir la même appréhension du monde.
Dans une forme de morosité, il s’approcha des deux cadavres. Le regard de Lidy se porterait sur Jericho, n’ayant pas très envie de laisser celle-ci abattre son subordonné. L’homme-loup arracha un morceau de vêtement qui n’était pas tâché par le sang des victimes et le huma, réussissant de ce fait à retracer l’endroit d’où ils venaient. D’un geste négligeant, il jeta le morceau de cadavre qui était venu avec. Les agents et leur directrice n’avaient pas l’air de faire d’état d’âme devant un tel spectacle. Pour la Olsen, la justice absolue n’était pas nécessaire ici, mais elle préférait rester dans les bonnes grâces de l’ancienne prisonnière.
- Tu peux remonter leur piste ? - Oui, acquiescerait sans énergie l’homme-loup qui se mettrait alors à diriger la bande d’abord vers le campement, puis vers la cachette.
Il n’avait pas plu depuis longtemps, alors c’était chose aisée. La demoiselle s’approcherait de Jericho pendant qu’elles prendraient la route, si cette dernière acceptait de les accompagner. Les chimères avaient presque toutes disparues, seules restaient le Chataupe et le Fupin. D’un air intrigué, la demoiselle aux cheveux bleues demanda d’une voix ouverte :
- Les hommes que tu as tués, est-ce qu’ils t’ont rappelé quelque chose dont tu ne voulais pas te souvenir ?
Elle s’intéressait à la réponse qu’allait formuler la maudite. D’une manière très innocente, Lidy avait tendance à vouloir comprendre le fonctionnement des gens. Puis d’une manière moins innocente, elle s’en servait. Dans le cas présent, elle se dit que la femme en face d’elle n’avait rien fait, aujourd’hui, de répréhensible. Elle n’avait pas besoin de lui faire comprendre à quel point elle était intriguée par ce pouvoir, ou par cette personnalité originale. En effet pour une directrice de Cipher Pol, il y avait un grand nombre de personnes à rencontrer sur le terrain.
Les locaux des contrebandiers se trouvaient dans le sous-sol d’une ancienne cabane, réaménagés avec des cages et des sangles pour maintenir les petites créatures. Une touffe de poils blanc se trouvait devant l’entrée de celle-ci, alors qu’un homme semblait monter la garde. Yutsu fronça les sourcils, reconnaissant l’odeur de la touffe, mais s’abstenant de le dire pour ne pas revoir la colère sur les traits de Jericho. La Olsen se plongerait rapidement dans les souvenirs du garde, voyant la cible de l’agent décédé, un commandant, venir régulièrement ici pour réaliser des transactions. En échange d’argent, il acceptait de fermer un œil sur ce qui se passait ici.
- Jericho, il y a sûrement des animaux ou des chimères dans leurs sous-sols. Si tu tues tout le monde sans distinction, il risque d’y avoir des pertes… J’aimerais aussi retrouver mon agent, alors même si nous y allons… Peux-tu me laisser passer devant ?
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Mer 19 Juil - 10:06
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De la purée, voilà ce qui restait des deux hommes. Les arbres, dont les troncs avaient un diamètre variable, s’étaient assurés de pulvériser et écraser tout ce qui se trouvait sur leur trajectoire, à commencer par les corps qui étaient le point d’impact. Mais en l’instant, tout ce qui existait dans le monde de la verte, c’était la sensation dégoûtante de sa réaction au mensonge, du battement de sang dans ses tempes, de sa respiration ahanante et de sa déception face à son manque de self-control. Il y avait à peine eu un battement de cœur entre le mensonge de l’homme et la violente activation de sa malédiction, et si elle ne regrettait aucunement l’acte lui-même, elle aurait simplement… aimé avoir un peu de contrôle. Avoir pu décider elle-même de l'exécuter. Pas cette vague irrépressible de violence.
Son bras redescendit lentement, sans même entendre la question de Lidy, perdue qu’elle était dans le bruit, ses yeux fixés sur les troncs plantés dans le sol et entre eux, les restes sanglants que l’homme-loup approchait sans conviction, cherchant quelque chose, visiblement un bout de vêtement presque intact et sans trace de sang. C’était presque étonnant qu’il ai pu trouver quelque chose qui lui convienne, quand bien même le morceau de chair et d’os, un humérus d’autant que la jeune femme pouvait en juger, qui y était lié tomba mollement. Ironiquement, celle qui paraissait la plus en état de choc du groupe était la coupable de cette boucherie, le reste y semblait simplement… apathique? D’accord, Lidy aurait définitivement des questions auxquelles répondre d’ici la fin de leur trajet. La pirate espérait simplement qu’elle ne ferait pas l’essai de lui mentir. Jusque là, elle appréciait le trio, entre autres parce qu’ils comptaient faire du ménage parmi les contrebandiers, mais aussi simplement pour leur caractère.
Prouvant un flair possiblement aussi aiguisé que l’ouïe de la verte, Yutsu leur pointa la direction du camp, chemin que le groupe commença à emprunter assez tranquillement, comme si personne n’osait vraiment faire de remarque, jusqu’à ce que la pseudo-zoologue brise le silence, comme piquant le mental de la criminelle, cherchant à trouver une faille qui n’existait pas. Pas à cet endroit là en tout cas. Après un instant de silence, la verte finit par répondre, d’une petite voix.
“ Non.”
Un moment, on aurait pu croire que sa réponse s’arrêterait là, alors qu’elle cherchait simplement ses mots. Comment est ce qu’elle était censée expliquer ce qu’elle ressentait à chaque fois à une personne incapable de le comprendre? Autant décrire le mauve à un aveugle. Finalement, elle ouvrit la bouche, tentant une comparaison.
“ C’est comme… une tâche d’encre, qui s'étend sans s’arrêter… Enfin, non, c’est plus… Comme un kiwi… Non, je crois que je sais.
Imagine une pomme, bien rouge, appétissante. Quand tu la prends en main, elle est bien charnue, et c’est peut-être ce qui promet d’être la meilleure pomme de ta vie. Et l’instant où tu croques dedans… La chair est pourrie. Flétrie, la consistance du sable, un goût capable de te donner envie de couper ta langue pour ne plus le détecter.
Et pire que tout, elle est infestée. Asticots, vers, araignées, tous se répandent dans ta bouche sans que tu puisses les en empêcher, et de là, ils fuient, courent partout sur ton corps, et tout ce que tu peux faire pour y remédier… C’est la violence. Avant même que tu aies réfléchi à comment régler le problème, ton cerveau a déjà envoyé l’ordre d’annihiler la source du problème.
Je sais pas si c’est clair, j’ai jamais réussi à bien l’expliquer… Ce serait plus simple si tu pouvais juste le ressentir, tu comprendrais tout de suite.”
Peut-être que le traqueur comprenait lui, à sa façon. Tout ceux qui disposaient d’un sens surdéveloppé avait probablement eu une expérience similaire au moins une fois. Quant au fait que ce dégoût s’appliquait même à la verte, elle n’avait pas vraiment besoin d’en parler. Elle ne mentait jamais ou presque à cause de cela, et la dernière fois qu’elle l’avait fait, la réaction avait été rapide et virulente, son corps l’avait dénoncée en moins de trente secondes, son coeur envoyé en panique totale et sa respiration quasi interrompue jusqu’à ce qu’elle avoue la vérité.
La cabane elle-même n’était, d’apparence, pas vraiment incroyable, petite chaumière sans ambition dans un coin de l’île qui, au premier abord, n’avait pas de particularité. En tendant l’oreille, la verte pouvait toutefois entendre plus que ce qu’elle voyait. Des gémissements, des respirations en grand nombre, une sorte d’appel d’air également. Leur planque n’était pas vraiment l’habitat lui-même, c’était, au minimum, un espace souterrain, potentiellement tout un réseau de tunnel même.
Quant à la remarque sur le potentiel massacre qu’elle pourrait faire… La verte rougit légèrement, l’air embarrassé.
“ J’ai pas fait exprès… Enfin, si mais… Je tue pas FORCÉMENT tout ce qui bouge quand on me contrarie… C’est juste…”
Sa voix finit par mourir, consciente que plus elle tentait de s’expliquer, plus elle était ridicule et moins elle était crédible. D’une petite voix, elle finit par reprendre.
“ Enfin, si tu veux… Je vais juste nous dégager la voie, vu qu’il est tout seul à l’étage.”
Levant la main, l’homme fût brusquement attiré, le bassin tiré de force par la boucle de ceinture et son visage finissant dans la main de la pirate, ayant à peine eu le temps de crier et soudain réduit au silence.
“ Et il est intact, tu vois. Tu voulais lui poser des questions? Je peux tenter de faire un dôme pour pas que sa voix soit entendue de l'extérieur si tu veux. Enfin, on serait sûrement repérés? A toi de voir.”
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Jericho D. Dharma
Lidy Olsen
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Mer 19 Juil - 16:15
Contrebande organisée [7]
L’analogie de la détentrice du D était parlante, d’autant plus quand la Olsen pouvait lire en même temps le flot de ses émotions et de ses pensées de manière claire. Elle se contenta d’acquiescer sans détailler, certaine que ce type de choses était en réalité plus intime que ce qu’elle en disait. Laissant un soupir lui échapper lorsqu’ils arrivèrent à la cabane, elle se tourna en direction de Jericho qui lui répondit avec une simplicité et une honnêteté déconcertante. Quand on avait l’habitude de jouer avec le mensonge comme c’était le cas pour la Olsen, évoluant dans des strates un peu trop importantes, alors on était souvent dans une dynamique de découvrir la vérité. Ici, elle était offerte comme quelque chose de naturel. Soulagée, Lidy vit l’homme arriver de suffisamment « loin » pour être noté. Elle fut étonnée de voir l’étendu de ce pouvoir qu’était la télékinésie.
- Je vais éviter, j’aimerais que nous entrions rapidement.
Elle ne pouvait pas se permettre de le faire hurler devant Jericho, et cet homme ne dirait rien sauf sous la torture. Il était, de toutes les manières, très peu informé. Ainsi sans attendre plus longtemps et remerciant son alliée d’avoir nettoyé le passage, la Olsen s’élança en direction de la porte et l’ouvrit simplement. Pas besoin de la défoncer. Les lieux étaient assez poussiéreux, preuve qu’ils n’étaient pas utilisé régulièrement, à l’exception d’un endroit où le tapis était bougé de manière journalière. La bleue le tira, dévoilant une trappe en bois menant certainement vers un sous-sol. Elle s’empara de la poignée et la tira doucement, laissant échapper un grincement. Une voix s’éleva alors du sous-sol :
- C’est qui ?
La Olsen se figea, et Mathilda s’approcha en souriant. Sa voix se déforma alors pour prendre l’intonation, la texture, la hauteur… Enfin pour imiter celle de l’homme qui avait donné le code à Jericho. Elle parlait, assurée d’être comprise :
- C’est moi, les gars sont en train de ranger du matos mais j’veux apporter une créature qui m’fait un peu chier.
Elle inviterait la boule de poils blanche à faire un petit cri, si Jericho acceptait cela. Dans tous les cas l’homme en sous-sol grommellerait en parlant de procédure à respecter. Il indiquerait finalement que la voix était libre et qu’ils pouvaient descendre. Etant donné qu’il était seul, comme l’indiquait le Haki de l’Observation de Lidy, il n’y avait qu’à se laisser tomber et l’assommer avant qu’il n’ait le temps de déclencher le système d’alarme. C’est d’ailleurs ce qu’elle fit avec une excellente dextérité, n’empruntant pas les escaliers. Elle rebondit sur l’air juste avant le sol et envoya sa jambe dans le nez du garde qui fut assommé sur le coup. Pas besoin d’en faire toute une histoire.
En observant les lieux, la Olsen aperçut que le début de cette planque était composé principalement de tunnels maintenus par des poutres en bois. Le tout creusé dans la terre. Un sourcil levé, elle passa une main dans la proche de l’homme et sortit quelques clefs qui permettaient d’ouvrir les différentes cellules, cages et portes qui se trouvaient sur leur route. De quoi tout faire dans la discrétion. Yutsu quant à lui semblait beaucoup plus perturbé. Si Jericho entendait des petits crissements indiquant que des animaux étaient maltraités, les traits blêmes de l’homme-loup étaient révélateurs d’une toute autre réalité.
- Il y a des cadavres. Des grandes quantités de cadavres ici. - Yutsu, qu’est-ce que…
Il n’avait pas l’air d’être serein. Mathilda était, elle aussi, concernée par les événements. La Olsen fronça les sourcils : il y avait des corps d’animaux partout. Ils ne vendaient pas seulement les chimères, ils en tuaient certaines pour en faire des outils ou des vêtements. Les tempes la bleue s’étaient injectées de sang, serrant les poings. Les deux boules de poils blanches semblaient être encore vivantes, indiquant clairement qu’elles avaient été capturées peu de temps auparavant. La Olsen ouvrirait alors les premières portes dans le but de se diriger vers leur objectif… Si tant est que Jericho n’ait pas de problèmes avec la situation.
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Jeu 20 Juil - 9:11
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Contrebande organisée
Ft Lidy Olsen
Un hochement de tête, et c’était tout. La verte s’y attendait un peu, ce n’était pas quelque chose de facile à expliquer, et même si elle estimait avoir trouvé quelque chose d’assez clair… C’était sûrement quelque chose d’incompréhensible tant qu’on ne l’avait pas ressenti une fois. Et quand on l’avait ressenti, on craignait la prochaine fois, tout en sachant que c’était presque impossible d’y échapper. Dans le fond, c’était peut-être pour ça qu’elle se sentait si bien avec les animaux, la plupart étaient honnêtes.
Constatant l’absence d’intérêt pour l’homme de Lidy, la verte se contenta d’hausser les épaules avant de l'assommer en l’ejectant contre un arbre. Il souffrirait probablement de quelques traumatismes, mais rien qui pèserait vraiment sur la conscience de la jeune femme. Dans le pire des cas quoi, il mourrait? Dommage pour lui, vraiment, mais ce n’était que son problème. Suivant le groupe en volant, la méthode la plus silencieuse de déplacement qui soit, la jeune femme jetterait un coup d’oeil curieux dans cette cabane à moitié perdue et totalement laissée à l’abandon.
Rien de bien passionnant, à croire que l’endroit n’était même pas utilisé du tout, si ce n’est un tapis au milieu de la pièce que la bleue déplaça, révélant une trappe. Ils étaient donc bien en dessous, même si le grincement fît grimacer la pirate. La voix de l’homme aussi la fît grimacer, pour d’autres raisons. Comment est ce qu’elle était censée répondre à ça hein? Mentir, elle? Jamais. Se projeter comme un missile et espérer que cela suffise? C’était une solution, même si elle pouvait dégénérer très vite.
Et en fait, toutes ces questions n’avaient pas besoin d’avoir de réponse, puisque Mathilda les avait pour elle. Elle était forte, très forte, si la verte ne l’avait pas eu sous les yeux, elle se serait faite avoir. Peut-être qu’en se concentrant vraiment et avec l’original à côté, elle aurait pu les différencier, mais autrement… Et si l’ancienne détenue n’était pas sûre de pouvoir les différencier, elle était absolument certaine que personne de “normal” n’y parviendrait. Et son instinct avait bon, l’homme en bas se fît complètement berner alors que la verte serrait les dents, prenant autant que possible sur elle pour ignorer le mensonge éhonté de leur métamorphe.
Quelque chose de compliqué, comme tout ceux à l’étage pourraient le voir. Sa respiration s’accélérait, la sueur tapissait son front et ses tempes alors que sa mâchoire se tendait comme jamais. Pour autant, elle ne laissait pas échapper un son, consciente que si elle se laissait aller maintenant, toute leur couverture serait fichue en l’air, et que ça compliquerait tout le reste. Dans ses bras, Fulu laissa échapper un cri quelque part entre l’apeurement et l’inquiétude, conscient qu’il se passait quelque chose chez sa porteuse qui n’allait pas.
Au son, L’homme en bas se faisait actuellement casser la gueule par Lidy et était tombé au sol, sa respiration trahissant son inconscience. La verte se laissa descendre, visiblement dérangée, découvrant une pièce centrale assez peu intéressante qui servait surtout d’entre-deux pour ne pas avoir à rester dans des tunnels d’aspect assez étroits. Son regard se posa sur l’homme inconscient et une cage de bois et d’acier vola, faisant exploser la tête de l’individu comme un fruit trop mûr, son sang aspergeant une partie des murs et tout ceux qui auraient malheureusement été dans cette direction. Suite à cela, elle exhala longuement avant de se recroqueviller légèrement sur elle-même, préférant caresser Fulu silencieusement pendant quelques instants, le temps que ses émotions redeviennent stables, tout comme son comportement. Si elle en voyait plus, elle exploserait sûrement, pour le meilleur, mais surtout pour le pire.
L’esprit fermé sur l’extérieur, elle resta ainsi plusieurs minutes, simplement flottant au milieu de la pièce, Fulu s’étant confortablement réinstallé sur la jeune femme et profitant de l’attention qui lui était prodiguée. Finalement, consciente qu’elle se faisait probablement attendre, elle se déplia… pour découvrir que le pire restait à venir. Vendre des animaux ne leur suffisait pas, visiblement il fallait également causer un massacre inutile pour… quoi exactement? Leur satisfaction personnelle? L’argent? D’une voix faible, la verte brisa le silence.
“ Lidy… Pourquoi les gens sont comme ça?”
La question était vague, mais la pensée sous-jacente ne l’était pas. Le seul vrai problème, c’est qu’il était quasiment impossible de répondre de manière globale. Certains faisaient sûrement ça par amour de l’argent, d’autres par manque de choix, d’autres encore souhaitaient probablement juste se sentir puissant en martyrisant des animaux…
“ Qu’est ce que ça leur coûtait de les laisser tranquille? Et pourquoi personne n’a rien fait? Pourquoi… Pourquoi tout le monde s’en fiche?”
Que ce soit la Confédération qui avait apparemment pris possession des lieux, le Gouvernement qui détournait le regard, les civils qui n’agissaient pas plus… Les dents serrées, elle finit par cracher quelque chose avant d’ouvrir les portes.
“ Si tu as besoin d’en garder en vie, dis le tout de suite. Je suis pas sûre d’en laisser repartir autrement.”
La porte vola en éclats, révélant derrière elle une seconde pièce de petite taille, cette fois visiblement utilisée pour de la découpe, l’odeur de sang imprégnant les lieux et un léger gémissement se fît entendre de Fulu, visiblement peu appréciative de l’ambiance. Aucun humain présent, mais en tendant l’oreille, il était possible d’entendre ce qui semblait être des voix venant d’un tunnel creusé vers la gauche, dans laquelle la verte s’engagea résolument, sans prêter attention que celui-ci remontait légèrement.
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Jeu 20 Juil - 16:18
Contrebande organisée [8]
Une goutte de sang aspergea le visage d’une Lidy insensible au sort des braconniers. Tout ennemis qu’ils étaient, ces hommes étaient des enfants, des conjoints ou des parents. Leur mort affecterait quelqu’un dans ce monde qui ne le verrait jamais rentrer et, la Olsen s’en faisait une mission, dont la raison précise de leur mort ne serait jamais dévoilée. Pour la Directrice des Cipher Pol, une mesure exceptionnelle était envisageable. Lorsque la cage avait volé, la Olsen aurait pu aisément l’arrêter mais à quoi bon ? Elle n’avait pas d’intérêt à sauver quelqu’un qui faisait preuve d’une cruauté exacerbée. Son regard apathique se dirigea vers Jericho dont les émotions étaient à leur pic.
Elle l’avait bien sûr déjà vue. Cette femme en face d’elle, son souvenir était encore visible dans ceux de Lucina. Peut-être dans ceux d’autres personnes, mais c’était les plus marquants. Elle aurait aimé lui dire la vérité sur elle, sur Ezéchiel, pour l’aider. Cependant la vérité n’était pas toujours celle que l’on voulait entendre. Fermant les yeux, la Olsen concentra son Haki pour vérifier les voix des personnes présentes. Elle secoua la tête :
- Aucun d’entre eux n’est celui que je recherche. Je te laisse passer en première. Yutsu, Mathilda… Aidez les animaux en cage.
Les deux agents acquiescèrent. La Olsen traverserait les couloirs à un rythme plus mesuré que la maudite de la télékinésie. Elle passerait après son massacre, sachant simplement où se diriger elle ouvrirait malgré tout chaque porte. Elle sortirait quelques chimères qui avaient été amputées ou encore blessées, les posant sur une table. Les murs étaient couverts de carcasses attachées par des chaines. Certaines pendaient au plafond, dépecées. L’horreur instillée dans ce décor aurait pu faire vomir n’importe quelle recrue. Les outils étaient négligemment, jetés sur le sol, maculés de sang. Leur usage était encore frais. Et dans cette négligence, la Olsen identifiait un certain nombre de fonds qui devaient être versés aux braconniers pour changer régulièrement leur matériel. Leur commerce n’était pas aussi florissant, indiquant clairement des sponsors.
- Quelle horreur.
Les larmes de Mathilda étaient sincères tandis qu’un animal venait de mourir dans ses bras, et qu’elle ne pouvait se résoudre à le lâcher. Yutsu lui posa une main sur l’épaule. De toute évidence même les agents les plus expérimentés n’étaient pas insensibles à l’émotion. Elle ferma les yeux du corps inanimé, et s’approcha d’un nouveau tunnel. La costumière s’y engouffra, et en sortit quelques bébés animaux qui venaient de naître, encore sous couveuse.
- Ils les élevaient pour les tuer ? - A mon avis c’est bien le cas… Mathilda, réunissez les animaux encore en vie et partez. Les tunnels vont s’effondrer d’ici quelques minutes.
Les deux agents ne demandèrent pas comment leur patronne était au courant de cela et se contentèrent de suivre les ordres. Bientôt, Lidy arriverait dans une salle qui était beaucoup moins utilisée que les autres. Elle ouvrit la porte et l’odeur putride d’un cadavre en décomposition lui arriva jusqu’aux narines. Elle s’approcha de l’agent qui avait tenté vainement d’accomplir son devoir, le corps déjà bien amoché avant sa mort. Elle s’accroupit et tourna un regard vers les objets de torture puis s’élancerait d’une série de sorus vers Jericho.
Une fois arrivée à la hauteur de celle-ci, Lidy dirait d’une voix calme :
- Nous évacuons les derniers animaux. Mon infiltré est mort, torturé. Jericho, certains sont encore en vie et se cachent dans les tunnels. En les faisant s’effondrer, ils mourront asphyxiés par la terre. Œil pour œil, dent pour dent. Je suis d’avis de leur infliger la mort la plus douloureuse au monde.
Elle aurait peut-être le droit à un regard de mépris, mais elle affichait des traits bouleversés. Lidy n’osait pas s’avouer que chaque agent tué en mission était une petite part d’elle-même qu’elle laissait sur le terrain. Ils avaient beau avoir leurs défauts, elle ne les envoyait pas à la mort. C’était une défaite évidente. Les tunnels étaient longs, alors le pouvoir de la télékinésie ne serait pas de trop pour l’aider, mais elle pouvait aussi simplement détruire progressivement et méthodiquement chaque structure après avoir sauvé tous les animaux présents ici. Cela dépendait de la verte, peut-être qu’elle raisonnerait la bleue.
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Ven 21 Juil - 10:56
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Contrebande Organisée
Ft Lidy Olsen
La bleue avait clairement dit qu’elle ne cherchait personne parmi les voix, mais ce que la verte avait entendu, c’est qu’elle était libre d’imposer un jugement sur tout ceux qu’elle croisait, et qu’elle ne comptait certainement pas s’en priver. Qui pleurait pour les nuisibles? Personne, et ces gens n’étaient guère plus que cela, des parasites qui profitaient de l’île des chimères sans y apporter quoi que ce soit.
Fulu dans les bras, la pirate s’engagea en volant dans le tunnel, utilisant les bruits portés par l’écho pour se repérer. Personne, personne, un homme dont le collier se resserra brutalement sur lui même, s'enfonçant profondément dans la chair, appuyant si fort sur les cordes vocales qu’aucun son ne sortait de sa bouche, alors que la peau cédait, permettant à l’or de se déchirer un passage jusqu’à ce que la tête se sépare du corps, la verte déjà loin n’accordant pas une pensée de plus à l’individu.
S’il était présent, c’est qu’il était coupable. Une façon simpliste de voir les choses, mais la maudite n’avait jamais été du genre à sur-penser les choses. En général, elle faisait confiance à son instinct, pour ne pas dire qu’elle était simplement impulsive et oubliait souvent de réfléchir aux conséquences de ses actes.
Une porte s’ouvrit sur une femme, surprise de découvrir quelqu’un, qui avant d’avoir pu ouvrir la bouche eu sa dernière vision, celle d’une barre d’acier arrachée à la porte fusant droit vers sa tête avant de perforer l’os frontal et l’os parietal, en plus de détruire tout ce qu’il y avait entre les deux, son corps tombant au sol immédiatement, arborant un air étonné. “Qui êtes vous”, “Que faites vous là?” avait à peine pu franchir ses lèvres.
Elle continua son vol, sans aucune méthode, se dirigeant simplement vers les voix humaines qu’elle pouvait entendre physiquement ou percevoir avec le fluide, purement par mépris, pour purger tout ce qui existait. Elle faisait confiance à Lidy pour récupérer les animaux par la suite. Dans le pire des cas, elle s’en occuperait elle-même, même si cela prendrait plus de temps.
Finalement, après encore plusieurs centaines de mètres au milieu de tunnels qui paraissaient ne pas en finir, le bruit derrière elle la fît se retourner, découvrant une jeune femme aux cheveux bleus, qui pourrait observer l’air fatigué de la verte. Pas de fatigue physique, mais mentale. Tuer ne la gênait pas, elle était juste… usée, principalement de devoir observer la cruelle œuvre des hommes sous terre. L’endroit n’était qu’un condensé de vilenie, un autel à la gloire de l’argent et de toutes les bassesses que certains étaient prêts à accomplir pour mettre leurs mains dessus. Si Impel Down avait été la fosse commune de ses rêves, les souterrains de Gaimon étaient simplement le cruel rappel que tout n’était pas rose dans son monde.
Son regard initialement morne reprit vie en entendant que toutes les chimères avaient été évacuées. C’était au moins un début, même s’il restait à voir combien pourrait survivre dans la nature désormais. Dans certains cas… le plus généreux serait peut-être de les achever. Son cœur se noua à l’idée, tout en sachant pertinemment qu’il faudrait tout de même y songer.
Ce qui ne la gêna pas en revanche, c’était la proposition de Lidy. Les coincer dans leurs tunnels comme la vermine, l’idée était cruelle mais méritée. La seule question, c’était finalement de savoir si elle pouvait s’en charger. Sans connaître la réelle étendue des souterrains, c’était difficile à dire, et le temps de faire le tour, de bloquer chaque sortie une à une, les survivants avaient tout le temps de filer en douce. Il restait une possibilité, même si elle n’était pas sûre de sa réussite. La verte resta silencieuse un instant avant d’indiquer le chemin par lequel elles étaient arrivées.
“ On sort. Je vais avoir besoin d’être dehors.”
Sans plus attendre, la pirate serra un peu plus la boule de poils blanche contre elle pour la protéger avant de voler à toute vitesse vers la sortie. Dehors, Mathilda et Yutsu attendaient, vraisemblablement Lidy, à une distance raisonnable de la cabane, probablement par mesure de sécurité. Se retournant pour s’assurer que la bleue était sortie également, la verte déposa Fulu au sol, sous les légers gémissements de l’animal qui visiblement ne souhaitait pas descendre.
Pour autant, la médecin regarda le sol un instant, sans un mot, avant de se baisser et de poser ses mains dessus. Elle ignorait si elle pouvait vraiment faire ce qu’elle s’apprêtait à faire, n’ayant jamais vraiment cherché à trouver les limites de ses pouvoirs. Elle savait qu’en théorie, elle pourrait le faire, un jour ou l’autre, et plus encore. La vraie question, c’était de savoir si elle en était capable maintenant. Tâtonnant de son esprit, les mains collées contre la terre, elle cherchait les limites. Jusqu’où son pouvoir se répandait, dans quelle mesure, avec quel impact… Progressivement, quelques gouttes de sueur viendraient perler sur ses tempes alors qu’un sourire sans joie s’élargissait sur son visage.
“ Accrochez-vous à quelque chose.”
Quelques mots, jetés à voix basse, comme si elle cherchait à ne pas briser le mince fil de concentration qu’elle avait tissé. Quelques mots qui, plus qu’un ordre, étaient donnés comme un conseil.
Un instant plus tard, un grand vol d’oiseaux paniqués pourrait se faire entendre et la respiration profonde de la verte s’arrêterait. Elle pressa ses mains plus profondément dans la terre, et une première secousse se ferait sentir, dans un rayon de plusieurs kilomètres, s’étendant faiblement aux alentours avant qu’une seconde plus puissante ne prenne le relais. Les deux mains de la verte remonteraient, paumes vers le haut, alors qu’une troisième secousse secouait une partie de l’île et de ses environs. Finalement, les deux mains percutèrent la terre de nouveau pour une dernière secousse plus puissante que les précédentes.
Haletante, le front perlant de sueur, la verte semblait bien en peine, sans réellement comprendre pourquoi. User de sa malédiction n’avait jamais réellement eu de conséquences sur sa forme physique, ce qui signifiait qu’elle n’en utilisait visiblement qu’une fraction, si futile qu’elle pouvait en abuser sans mal. Pousser son pouvoir dans ses derniers retranchements en revanche, surtout à répétition… C’était une fatigue aussi bien physique que mentale, mais elle finit par se relever en s’aidant d’un arbre avant de regarder les trois autres avec un faible sourire.
Vis-à-vis du tremblement: Gaimon est une île moyenne, Jericho est plus ou moins level 38-40. Si on part du principe que niveau 45 elle peut soulever entièrement une île de petite taille, causer un tremblement sur une grande zone ne me parait pas totalement délirant. Pour le coup, je trouvais surtout ca stylé, si le noteur juge que c'est GB, so be it, je comprendrais le point de vue.
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Mar 25 Juil - 14:04
Contrebande organisée [9]
Impressionnant. Définitivement époustouflant. La Olsen relevait ses yeux face à la menace et au potentiel de Jericho D. Dharma. Elle était non seulement la plus dangereuse et la plus prometteuse des pirates qu’elle avait rencontré ces derniers mois : une sorte de puissance démesurée qui ne ferait que grandir dans les mois à venir. Les années continueraient de s’écouler et elle serait toujours plus puissante, la bleue n’en doutait pas. Un air concentré, elle verrait le sol trembler et sentirait les voix agoniser au loin. C’était fini pour eux : toutes les personnes qui avaient participé à ce sacrilège étaient mortes. S’approchant de Jericho, la bleue se mettrait à son niveau et lui sourirait doucement :
- Ils sont en train de mourir. C’est une question de minutes.
Yutsu serait simplement horrifié par cette vision alors que Mathilda se concentrerait sur le recensement des différentes chimères qui étaient restées ici, soit trop blessées, soit perdues. Certaines étaient immédiatement reparties à la vie sauvage, et pour la costumière c’était un soulagement. Elle ne se doutait pas que quelques-unes mourraient dans la grande chaine alimentaire qui avait lieu sur cette île. D’une manière assez terre à terre, Lidy était d’ailleurs plus conscience de ce fait que sa subordonnée et laissait faire.
- Repose-toi, ferait la Olsen. Par ailleurs, as-tu conscience du fruit du démon que tu as mangé ?
Elle poserait cette question en connaissant la réponse. Elle savait que dans ses souvenirs avec Lucina, elle l’appelait le « fruit de la flemme » et cela la faisait beaucoup rire. Un tel pouvoir était improbablement un fruit agissant sur cet élément-là. En revanche, les Paramécias de ce type étaient assez peu nombreux, et elle pouvait facilement déterminer par ce qu’elle avait vu ce qu’il en était. Au début elle pensait à la télékinésie, mais c’était plus précis que ça. Jasmine usait de la gravité, là où Jericho créait une action sur la matière. C’était différent.
Observant les créatures qui restaient, la Olsen se retournerait quand elle en sentirait une s’éteindre dans les bras d’une Mathilda démunie. Elle s’approcherait de la petite chimère, la caressant et la retirant doucement des bras de son alliée. Les animaux étaient des êtres purs des pêchés humains. Ils ne manigançaient pas de la même manière que ceux qui utilisaient leur conscience pour détruire le monde, ou tenter de le dominer. Un sourire triste apparut les lèvres de Lidy, alors qu’elle déposait la dépouille à terre. Expirant longuement, elle se concentra sur les signes vitaux des uns et des autres.
- Nous pouvons sûrement guérir et relâcher quelques chimères, mais certaines vont demander un soin particulier à vie. Je connais quelques endroits qui pourraient les recueillir pour qu’elles y terminent paisiblement leurs jours, ferait la bleue à l’adresse de la verte.
Elle regarderait la verte comme pour attendre son approbation. La Olsen n’avait pas un lien aussi important qu’elle avec les animaux, alors elle pourrait sûrement lui répondre ce qu’elle préférait. Si elle voulait tuer les plus faibles au nom de la loi du plus fort, Lidy n’y voyait pas d’inconvénient. De toutes les manières toutes les personnes qui participaient à la contrebande étaient mortes, et elle pouvait constater dans les souvenirs qu’elle avait volés qu’il y avait une figure gouvernementale redondante qu’elle devrait interroger… Ou sur laquelle elle devrait créer un certain nombre de preuves. Dans tous les cas, elle avait ce qu’il lui fallait, et la raison pour laquelle elle restait à présent était la nécessité de permettre à Jericho de réaliser son choix.
- Jericho, une fois que nous aurons fini ce que nous avons à faire, je compte repartir d’ici. Je ne peux pas rester beaucoup plus longtemps. Est-ce que ça va aller ? Je peux déposer ceux qui nécessiteraient des soins, préciserait la bleue si c’était le choix vers lequel l’ancien prisonnière s’était portée.
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Mer 26 Juil - 18:41
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Contrebande organisée
Ft Lidy Olsen
Assise adossée à un arbre à moitié déraciné par le tremblement de terre localisé qu’elle avait créé, la verte tentait tant bien que mal de reprendre son souffle, quelque chose de plus difficile qu’elle ne s’y attendait. Pour autant, au milieu des bruits de sa respiration haletante, elle pourrait entendre la nouvelle de la bouche de Lidy, à laquelle elle répondrait par un sourire cruellement sincère. Tuer ne l’amusait pas spécialement, mais si les circonstances s’y prêtait, elle avait du mal à ne pas être simplement heureuse d’avoir effectué une petite purge bien nécessaire. Ironiquement, elle savait aussi que c’était un petit mensonge, ou du moins que la bleue était persuadée de la véracité de ses propos. La plupart des gens pris dans l’éboulement qui découlait naturellement des secousses étaient probablement blessés, certains mortellement, mais quid de ceux qui avaient survécu, par compétence ou simple chance? Il leur faudrait un bon moment pour creuser la terre et s’échapper, moment qu’ils n’avaient clairement pas, et leur agonie serait probablement plus lente que “quelques minutes”. Pour les plus malchanceux, il s’agirait peut-être d’heures, piégés dans une grotte de terre, à voir le temps s’écouler et s’échapper en même temps que leur vie, sans savoir si de l’aide pouvait même leur parvenir. Et c’était pour le mieux ainsi.
L’air horrifié de l’homme-loup l’amusait et la faisait se questionner à la fois. Réagissait-il ainsi à cause de son instinct animal qui lui criait de fuir le danger du tremblement, ou sa rationalité humaine lui ordonnait-elle de se mettre à l’abri de la bombe ambulante qu’était la pirate? Peut-être que ce n’était aucun des deux, et seulement une autre raison qu’elle ignorait. Difficile de le savoir sans lire dans les pensées, et son ouïe avait beau être fine, elle ne l'était pas au point d’entendre les rouages de l’esprit des gens environnants. Quant à la question à propos de sa malédiction, la médecin ne pût que secouer la tête en signe de négation avant de répondre, sa respiration plus calme.
“ Non. Je l’appelle le fruit de la flemme, parce que quand j’ai la flemme de faire quelque chose, ça me permet de le faire sans effort, mais je ne connais pas son vrai nom. J’ai déjà pensé à le chercher, j’ai cru comprendre qu’il y avait des ouvrages pour ça spécifiquement, mais ça me prendrait sans doute du temps pour pas grand chose… Après tout, est ce que ça change vraiment quelque chose de connaître le nom de son fruit? Je ne vais pas soudainement me mettre à comprendre exactement comment ça marche grâce à ça.
Mais si je devais deviner, c’est sûrement quelque chose comme le Fruit de la Manipulation? Ou le Fruit des Forces… Honnêtement, je n’en sais rien, je suis médecin, pas physicienne, ce genre de détail ce n’est pas de mon ressort…”
Un endroit où finir leurs jours tranquillement, c’était plus que la nature ne permettrait aux chimères blessées, qui seraient vite rattrapées par le cycle des choses. La vraie question, c’était surtout de savoir lesquelles pourraient en profiter. Certaines n’avait peut-être plus que quelques jours à vivre, sûrement dans la douleur ou avec des membres paralysés. Celles-là, il était probablement plus clément de les achever. Et si elle n’était pas vétérinaire, elle pouvait au moins utiliser ses compétences de médecin pour déterminer lesquelles avaient une chance et lesquelles étaient…
Fermant les yeux dans le silence, la verte porta son attention sur chaque animal, un à un, cherchant à estimer les blessures de chacun. La plupart étaient, bien heureusement, dans un état qui ne nécessitait que quelques jours de repos dans un environnement sain pour pouvoir revenir à la vie sauvage qu’ils méritaient. Certains en revanche… Ici, un nerf pincé qui provoquait une gêne conséquente des mouvements d’une patte. Pas de douleur, il pourrait au moins profiter de la vie dans un refuge. Là, un souffle au cœur. Rien de réellement alarmant, l’espèce de serpent à crinière pourrait retourner faire sa vie. L’espèce de chat tremblotant équipé d’ailes en revanche… Au son du sang et des organes pulsant, il souffrait d’une infection, à un stade terminal. Doucement, la terre sous le félin le souleva avant de le déposer dans les bras de la médecin, qui le caressa, tentant de le rassurer, jusqu’à ce que ses tremblements réduisent en intensité. Sa main se referma, brisant la nuque en un instant, ôtant la vie de la créature, laissant une larme tomber dans sa fourrure. Savoir que ça devait être fait et l’accepter était deux choses différentes, quand bien même c’était pour faire cesser les souffrances de l’animal.
Désignant lentement certaines des chimères, la verte finit par répondre à Lidy.
“ Celles-là n'ont pas besoin de soins mais pourront aller dans un refuge. La nature ne leur ferait pas de cadeau, et après ce qu’elles ont vécu elles méritent mieux que ça.”
En désignant deux autres, la pirate ajouta.
“ Celles-là par contre ont besoin de soins. Rapides de préférence, mais pas urgents.”
Après un instant de silence, elle finit cependant par poser la question qui pourrait fâcher sa congénère. Enfin, le plus probable était surtout qu’elle l’ignore ou se contente de ne pas répondre.
“ Dis Lidy, tu es qui concrètement? Au début, je pensais que tu étais zoologue, mais ça me paraît pas très crédible, même si la présence de l’homme-loup aurait été justifiée. Pas Mathilda, qui a ouvertement parlé d’infiltration.
Alors tu es quoi, une agent secrète, d’une organisation ou d’une autre? Je comprendrais si tu ne veux pas répondre, mais au moins, ne me mens pas. Dis-le clairement.”
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Jericho D. Dharma
Lidy Olsen
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Ven 28 Juil - 9:38
Contrebande organisée [10]
Jericho était capable de prodiguer un jugement vif et précis, quelque chose qu’un médecin comme elle avait développé au fil du temps. Ce n’était certes pas de manière orthodoxe qu’elle était arrivée à ce niveau de connaissance, mais il fallait s’avouer qu’elle savait ce qu’elle faisait. Pour des personnes ayant la capacité de partager la douleur mentale comme Lidy, c’était d’autant plus rassurant de voir des médecins qui faisaient leur travail en abrégeant les souffrances de ceux qui avaient atteint un seuil intolérable de douleur… Au lieu de s’accrocher au vain espoir qu’un miracle arriverait un jour. Se baissant lentement vers un animal, elle répondrait à la remarque sur le fruit du démon :
- Je pense savoir lequel tu possèdes.
Elle ne le dirait cependant que si la verte voulait le connaitre. La mémoire de ceux qui connaissaient les fruits était en elle, telle que celle de Ghetis Archer et de son fameux ouvrage. Elle avait certes l’apparence du fruit mais aussi ses effets. Il n’était pas difficile de le désigner. Interrogeant du regard la jeune femme, elle lui donnerait la réponse uniquement si elle sentait qu’elle la désirait, sinon elle passerait à autre chose. Le Psycho Psycho no Mi, le fruit de la Psychokinésie. Elle n’avait pas beaucoup plus de détails à offrir, cela dit.
Laissant ses yeux tomber sur les chimères, elle ferait signe à Mathilda Warren et à Yutsu de commencer à déplacer précautionneusement ceux qui pouvaient l’être, alors qu’elle décrochait son escargophone pour appeler Alistair dans le but de lui indiquer de les rejoindre sur la côte. Cette fois-ci, ils sauteraient simplement les remparts pour secourir le plus de créatures possibles. Le pêcheur sous couverture répondit avec l’accent en acceptant de revenir et indiqua sa position d’amarrage.
Quand enfin Jericho posa la question qui la démangeait, la bleue ne put s’empêcher de laisser échapper un sourire. A quoi bon mentir ? Elle n’avait pas l’intention de mettre à nouveau cette criminelle sous les barreaux, car elle lui serait sûrement plus utile dehors. En tout cas au moins jusqu’à ce qu’Ezekiel ait chuté, si tant est qu’elle participe à son élimination. Plongeant ses yeux dans ceux de la jeune femme, elle retira ses lunettes qu’elle replia soigneusement pour les ranger dans la poche de sa veste.
- Il y a plus d’une manière de mentir, Jericho. Cacher la vérité, l’arranger à son goût, dans mon milieu c’est autant de façon d’arriver à mentir… Quand je t’ai dit que je venais sur cette île pour observer la faune, je t’ai dit la vérité mais sans te donner le détail. La faune que je venais observer, c’était celle des contrebandiers.
Elle eut un regard désolé, ses fossettes se soulevant dans un rictus déçu, déçu de devoir élaborer sur ses propres propos.
- Je m’excuse donc d’avance pour ce que je vais te dire. Je suis effectivement une sorte d’agente secrète. Je suis la Directrice d’un service du Gouvernement Mondial qui s’appelle le Cipher Pol 6, et j’ai pris mes fonctions en tant que directrice d’un autre service nommé le Cipher Pol 5. Le premier se charge d’enquêter sur ceux qui tentent de trahir, de se jouer du Gouvernement en son sein, ceux qui abusent de leurs pouvoirs… Même si le nôtre est limité. Quant au 5, il est chargé de protéger les îles civiles dont la garde ne peut assurer les fonctions de protection.
Elle s’arrêta un instant, cette fois-ci elle avait regagné une posture inflexible mais douce, le visage sans agressivité.
- Ça ce sont mes fonctions, mon métier si tu préfères. Quant au reste… J’ai une femme, si tu veux tout savoir. Nous ne sommes pas officiellement mariées, mais c’est tout comme. Je ne suis pas souvent à la maison, et elle non plus.
Elle eut un air attristé.
- Je sens que tu détestes le mensonge. Je préfère être honnête avec toi, même si je comprendrais que l’inexactitude de certains de mes propos, voulue, peut être un frein.
Elle regarderait Jericho. Comment celle-ci allait-elle réagir à cela ?
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Lidy Olsen
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Sam 29 Juil - 11:36
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La bleue “pensait” savoir de quel fruit la verte avait obtenu la malédiction, et c’était vrai, elle le pensait. C’était déjà plus que ce que la pirate elle-même pouvait en dire pour être honnête. Pour autant, elle se contenta de secouer la tête lentement de gauche à droite, sans développer plus que cela. Apprendre le nom de son fruit ne l’aiderait probablement pas à grand chose, puisqu’elle savait ce qu’il pouvait faire dès qu’elle l’avait mangé de toute manière. Au mieux, cela lui permettrait de poser un mot sur l’effet, et ce serait sûrement plus précis que juste “Fruit de la Flemme”. Mais elle devait bien l’avouer, elle aimait ce petit nom qu’elle lui avait donné, même s’il était imprécis, incorrect et, dans le fond, assez ridicule.
En entendant la remarque sur le mensonge de l’agente cependant, la verte secoua de nouveau la tête alors que sa main caressait mécaniquement le corps du félin ailé. Cette fois-ci, elle expliqua au moins sa pensée.
“ Ce n’est pas un mensonge. Manipuler la vérité, jouer sur les mots, tant que ça reste “vrai”, ça n’a rien à voir avec le fait de mentir. C’est comme…”
Elle chercha un instant ses mots, pour trouver une comparaison compréhensible par la jeune femme face à elle.
“ C’est comme pour moi.
Je pourrais dire “J’aime Lidy” sans faire de crise. Parce que j’enlève assez d’informations pour que ce soit “vrai”. Je ne précise pas de quel type d’amour il s’agit, ni l’intensité de mon amour, par conséquent, je sais que je dis la vérité. C’est probablement pour ça que les gens qui utilisent ce genre de stratagèmes ne provoquent pas de réactions pour moi, parce qu’au fond d’eux même, ils savent qu’ils disent “la vérité”. Ni entière, ni absolue, mais la vérité tout de même.
A l’inverse, je ne pourrais pas dire “Celle avec qui je rêve de passer le restant de mes jours est une pirate” sans déclencher une crise, parce que c’est strictement faux. C’est une nuance entre semi-vérité et mensonge éhonté, mais elle a toute son importance.”
La verte ne recherchait pas la Vérité dans le fond. Si ça n’avait tenu qu’à elle, elle se moquerait même éperdument que quelqu’un mente ou non. Malheureusement, son corps n’était pas d’accord avec cette pensée, et elle avait fini par haïr le mensonge, non pas pour les aspects moraux douteux, simplement par peur de la réaction physique qui l’accompagnait et de toute la violence qu’elle déversait au passage.
La jeune femme releva la tête, verrouillant son regard dans celui de la bleue alors qu’elle écoutait paisiblement. Comme la pirate le soupçonnait, son interlocutrice était bien une agente, pour le compte du Gouvernement. Ça ou autre chose, son allégeance n’avait que peu d’importance pour la verte, qui estimait de toute manière que la loyauté pour une cause allait et venait au fil d’une vie. Les gens changeaient avec le temps, peut-être que dans quinze ans, elle-même serait membre de la révolution ou du gouvernement, personne ne pouvait vraiment le dire, même si elle en doutait. Au moins, de la description qui lui était donnée, Lidy avait peu de chance de s’en prendre immédiatement à elle. Elle aurait sûrement pu faire du zèle, mais si elle était directrice, l’excès de zèle et la capture d’une petite pirate sans prime ne ferait guère de différence sur son dossier.
Ce genre de poste aurait pu être une bonne porte de sortie pour la verte si elle souhaitait un jour se rapprocher de son aimée, malheureusement, son amour de la liberté était presque aussi fort que celui qu’elle portait à la femme-panthère, et à moins que celle-ci ne lui demande directement, il était peu probable qu’elle se soumette d’elle-même à l’autorité et la discipline. Peut-être s’ils avaient des options un peu moins… proches de l’autorité disons? Dans le pire des cas, elle devait pouvoir se reconvertir dans la chasse aux primés le temps de se racheter une réputation non? Tant qu’elle essayait, les choses finiraient par bien tourner, d’une façon ou d’une autre.
“ Ça ne me gêne pas. On a tous des choses qu’on préfère ne pas dire, c’est normal. Je préfère que les choses restent non-dites plutôt que de les couvrir par des mensonges.”
Elle rabaissa la tête, un peu honteuse, sa crinière retombant devant son visage pour venir cacher son expression avant de reprendre, un peu timidement.
“ Je t’envie, un peu. Je sais ce que c’est que de ne pas pouvoir voir celle qu’on aime autant qu’on le souhaite. Mais au moins, vous savez ce qu’il en est. Vous savez que vous êtes là l’une pour l’autre et que vous vous aimez…
De mon côté… J’aime une membre du gouvernement aussi, même si c’est plus proche d’un amour à sens unique. Je ne serais pas trop précise, pour éviter de la mettre en danger, comme souvent. Mais c’est douloureux. De ne pas pouvoir la voir. De ne pas pouvoir l’entendre. D’à peine pouvoir la contacter, pour qu’elle n’ai pas à se justifier auprès de supérieurs si ça venait à se savoir.
Le plus douloureux, c’est la peur. Pas celle de ne pas savoir si elle m’aimera un jour ou non, je serais heureuse rien que de pouvoir rester proche d’elle. Non, la peur de lui faire peur. De ne pas savoir si elle veut vraiment me garder dans son entourage, ou si elle n’a simplement pas le courage de couper les liens. Le genre de peur silencieuse qui n’apparaît que quand on est au plus bas, mais qui nous enfonce encore un peu plus.”
Déposant le corps à côté d’elle, la jeune femme rapprocha ses genoux de son torse, visiblement perturbée de s’être ainsi confiée. Elle cachait les choses pour protéger son aîmée, mais pas pour se protéger elle-même. Une erreur classique de la maudite…
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Dim 30 Juil - 22:02
Contrebande organisée [11]
Ainsi, Jericho était plus nuancée que Lidy aurait pu le croire. Elle regarda avec étonnement la verte dont les paroles étaient sages, loin de celles parfois très tranchées d’autres personnes qui ne comprenaient pas ce qu’était le concept de « vérité ». La Olsen en faisait partie, et elle sentit que sa vision biaisée pouvait nécessiter d’être revue. Ses yeux balayèrent la zone alors qu’elle sentait qu’à quelques centaines de mètres, les forces de l’île commençaient à s’agiter pour comprendre la source du tremblement de terre, et sûrement venir en aide aux victimes… Qui étaient de toutes les manières mortes à l’heure actuelle.
Les pensées de la maudite sur son affiliation firent réfléchir à nouveau la bleue. Elle pouvait très bien changer de camps, après tout si elle remontait à 1504, elle était une hors-la-loi à l’époque. Certes pour le compte de son frère, mais c’était un fait qu’elle ne pouvait rogner. Elle sourit légèrement en repensant à cette année qui avait été l’une des pires de sa vie. Elle se remettait à peine de son lavage de cerveau par Hypnos… Quelque chose qui n’arriverait plus à présent puisqu’elle protégeait son esprit comme on protège un temple.
- Je vois, merci d’avoir éclairci le propos, dirait la Olsen en s’adossant contre un arbre le temps de finir d’écouter son interlocutrice.
Après cela, Jericho se confia sur Lucina, sans évoquer son nom. Était-ce pour la protéger ? La Olsen ne demanderait rien de ce côté-là, elle préférait faire mine d’ignorer tout cela. Pour l’instant il valait mieux que le moins de monde possible soit au courant. En tant qu’ancienne prisonnière d’Impel Down, la verte devait malgré tout être possiblement recherchée par quelques Gardiens d’Impel Down. Ou alors avaient-ils abandonné la traque, puisque seul un nom devait figurer sur un dossier sans beaucoup plus d’informations ? Les nombreux prisonniers évadés en 1503 étaient autant de grains de sables dans l’océan. Ce n’était pas son rôle de les récupérer, et un prisonnier mineur comme Jericho ne lui apporterait pas de réelle considération de la part des services de la prison la plus sécurisée du monde.
- Avec une relative liberté, il y a les postes de Capitaines Corsaires qui existent. Ils sont à la solde du Gouvernement Mondial mais possèdent une liberté à l’exception de moments où ils doivent répondre présents pour nous aider. En revanche, il faut être un pirate connu pour cela, dirait la Olsen en souriant. Je me charge de les contacter de temps à autres, ça fait partie de mes fonctions.
Elle laissa son regard se perdre entre les feuilles d’un arbre. Il allait falloir qu’elle y aille. Elle n’était pas enjouée à l’idée de se perdre dans de nouvelles explications et se tairait sur cela, donnant les informations que Jericho pourrait vouloir connaître sur eux sans aller dans les détails. Elle ne voulait pas vendre ce poste qui impliquait être d’abord l’ennemie des gouvernementaux. D’autant plus que la verte avait un potentiel destructeur, peut-être supérieur à celui de Nemesis, son amie qui avait quitté Paradise. Presque dix secondes plus tard, la Olsen reprit la parole :
- Je pense que nous nous recroiserons dans le futur. J’espère que la prochaine fois, nous pourrons à nouveau échanger sans animosité… Et si tu viens à avoir besoin d’aide à ce moment-là, j’espère pouvoir te l’apporter.
Elle lui sourit. Jericho était attachée à Lucina, mais par respect pour leur amitié, elle ne l’impliquerait pas dans ces histoires-là. Elles pourraient s’appeler prochainement, sûrement en rapport avec l’affaire qu’elle lui avait confiée après la Rêverie… Une enquête et un démantèlement qui prendraient du temps, elle en était sûre.
Sur ces mots, une fois qu’elles auraient échangé quelques dernières salutations, Lidy s’élancerait vers l’extérieur de l’île. Elle franchirait les murailles avec quelques animaux et viendrait poser le pied gracieusement sur le bateau de pêcheur. Mathilda et Yutsu venaient à peine de revenir, et se tourneraient vers l’île :
- Où est Jericho ? Demanderait la costumière. - Son phare est ici, alors elle ne devrait pas tarder.
Lidy s’assit sur un banc du bateau de pêcheur, et tandis que Mathilda ferait de grands signes à la verte si celle-ci venait, Yutsu se contenterait de la saluer d’un signe de la tête. Le navire partirait à peu près en même temps que l’île si celle-ci décollait finalement, en direction de la terre d’asile des chimères.
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Lidy Olsen
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Lun 31 Juil - 9:12
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Contrebande organisée
Ft Lidy Olsen
Eclairci le propos, c’était peut-être bien le cas oui. Pour la verte, elle n’avait fait que partager sa vision de ce qu’était la vérité et le mensonge, même si elle était plus léniente que d’autres, mais visiblement cela avait suffit pour la bleue. Peut-être que, concernée au premier plan par ce genre de choses, la directrice gouvernementale avait décidé de garder ses mots pour les étudier plus tard, savoir s’il y avait des choses à garder et intégrer à son approche de la réalité.
En entendant Lidy parler de “poste libre”, la pirate releva la tête, les sourcils froncés, inspectant les traits indéchiffrables de son interlocutrice. Est ce qu’elle avait deviné son problème avec l’idée d’un changement de carrière, d’une façon ou d’une autre? Elle ne pensait pas avoir parlé de liberté, mais elle devait aussi bien admettre que son comportement général ne laissait guère de doute sur son amour de l’indépendance. Mais les corsaires… Dis comme ça, ça paraissait être une solution effectivement. Le fait d’être connu n’était qu’une formalité, les choses pouvaient aller très vite quand on s’attaquait à certaines cibles, que ce soit des haut gradés, des bases marines ou qu’on mettait le souk dans des missions importantes. La directrice elle-même pouvait probablement forcer des primes à exister au vu de son poste.
La vraie question, c’était si elle voulait vraiment le faire. D’un côté, si ça lui permettait de se rapprocher de Lucina, c’était forcément un bon point pour elle. De l’autre, l’autorité… Elle avait du mal avec l’idée. Il faudrait sûrement qu’elle se renseigne, ou mieux, qu’elle en rencontre un ou deux pour réellement se faire une idée. Il devait bien y en avoir quelques uns pas trop agressifs qui seraient prêts à discuter avec une potentielle recrue plutôt que de tenter de la neutraliser à vue.
Ceci dit, l’information était lâchée tellement précisément que la verte ne pouvait s’empêcher de douter. Est ce qu’elle était donnée par bonté d’âme, en passant et en se disant simplement que ça pourrait intéresser la pirate pour se rapprocher de son amour, ou est ce qu’elle était donnée de manière totalement intéressée, la directrice tentant de recruter quelqu’un qu’elle estimait utilisable, quitte à l’envoyer d’abord sur un chemin criminel peu recommandable? Difficile d’en juger en connaissant aussi peu la jeune femme, les deux étaient possibles, tout comme d’autres idées encore. La verte ne poserait cependant pas de question sur ce travail, se contentant d’acquiescer prudemment, visiblement méfiante de l’information soudainement offerte. Si elle voulait en savoir plus, elle irait chercher elle-même, ça ne devrait pas être trop compliqué.
La bleue devait s’en aller cependant, offrant des salutations polies mais sincères que la verte lui rendit sans mal, ajoutant simplement qu’elle ne faisait que rarement preuve d’animosité envers ses amis. Ça n’en valait pas la peine en général, et la médecin était plutôt du genre à pardonner aisément tant qu’on ne marchait pas sur certains points qui la gênait réellement. Regardant la directrice s’en aller, la Vorinclex apparaîtrait rapidement derrière certains buissons pour venir se poser sur l’épaule de sa maîtresse.
Visiblement, méfiante vis-à-vis de la force de Lidy, la prédatrice avait décidé de se faire petite le temps que celle-ci s’en aille. L’instinct animal à son paroxysme en un sens. Constatant que la boule de poil blanche était restée à ses côtés également, la maudite se saisit de l’animal avant de s’élever dans les airs, lentement, comme pour admirer le paysage. Une île d’une taille moyenne, principalement couverte d’une forêt luxuriante avec, en son centre, un pilier de pierre qui aurait pu être appelé mont s’il était plus haut. Le tout était tristement dévisagé par la marque de l’humanité, que ce soit l’énorme embout de métal dépassant de la pseudo-montagne, la peinture d’un emblème ridicule sur celle-ci ou les petits ilôts aux environs…
La présence d’humains sur l’île elle-même n’était pas vraiment un problème, certains étaient capables de s’intégrer à la nature sans causer de souci particulier, mais ici, la dénommée Confédération s’était imposée à l’île sans aucune tentative de symbiose. Ils s’étaient placés en maître sans avoir d’intérêt pour l’endroit, et la pirate leur en voulait pour ça. Elle reviendrait, et elle espérait bien que ces imbéciles seraient toujours là pour leur apprendre leur place dans la chaîne alimentaire.
Souriant d’un air sinistre, la pirate quitta les lieux, rejoignant son domicile et constatant légèrement surprise que le navire gouvernemental était toujours là. Sa luant le groupe de la main dans un salut militaire approximatif, la jeune femme laissa descendre les deux animaux au sol avant d’expirer, une bouteille d’eau sortant du phare qu’elle vida rapidement pour se rafraîchir. L’effort déployé pour déclencher ce tremblement de terre l’avait fait suer plus que prévu et elle fronça le nez en constatant qu’elle puait la transpiration. Non, avant de partir, un bain était de mise. Et ensuite… cap sur le futur?