Chevalier de Germania, Officier de l'Eclipse Destinée, Chevalier de Francie
Clod vau Maulauen, Ser Alfest Carberry "l'Hérésie", Gavarne de Horpassant


Morwenhor Gurn Vordalis "Le Chevalier Maudit", Bayard D. Anséïs "La Tueuse de Fées", Julius Marcus "l'Impatient"
Officiers de l’Eclipse Destinée

Au loin, la bataille de Ghordalu touchait bientôt à son véritable terme. Le duc de Romanium était défait, mais celui d’Angle Land refusait de se rendre et se battait contre vents et marais. Cette confrontation avait permis à une autre de s’enclencher, celle vers laquelle une troupe filait. Ils étaient les derniers chevaliers d’élite encore en mesure de se battre à la suite de la bataille sans précédent qui venait de se dérouler. Et pourtant, en dépit de la fatigue et des blessures, ils allaient maintenant enchainé avec une autre bataille. Ils ne seraient pas au maximum de leurs capacités et si le trajet avait permis de retrouver de l’endurance, ils ne pourraient pas tenir des affrontements aussi long que précédemment. Certains s’en sortaient mieux que d’autre, Alfest, Gavarne et Clod n’avaient pas prit parts aux grosses confrontations ou, dans le cas d’Alfest, que pendant quelques coups. Pour les autres en revanche, il faudrait assurément essayer de conclure au plus vite ou choisir les adversaires qui eux aussi avaient été éprouvés par la précédente bataille. En tout cas, c’était les conseils qu’Anséïs avait pu distribuer pendant la traverser de la forêt.

-Il faut parié sur les trahisons de nos infiltrés et sur l’attaque sournoise des bandits pour les déstabiliser. Pour la bataille, notre seul but était de vaincre assez d’adversaires pour prendre le dessus. Ici c’est différent. Notre objectif est le roi. Dès qu’il sera destitué nous l’aurons emporter, ajouta celle qui avait réveiller Iul et enclencher le processus conduisant à cette guerre. Certains de nous devrons peut-être se sacrifier sur le chemin vers la salle du trône afin de permettre aux autres d’avancer. Je le redis une dernière fois pour être clair : nous devons avancer. Peu importe de remporter des duels ou d’éliminer tous nos ennemis, seul compte le roi.

-Comme aux échecs, seul la défaite du roi compte, souleva Gavarne pour faire une comparaison.

-La partie réservait à la Garde et à la famille royale se trouve au sommet, au-delà des quatre remparts qui l’encercle, rappela également Julius. Camaaloth a tout d’une ville, simplement chacun de ses habitants est un soldat et chaque bâtiment a une vocation militaire.

-Au moins, nous n’aurons pas à souffrir des engins de siège utilisés en défense vu que nous ne sommes pas une armée, ironisa Alfest.

-C’est Juan qui nous a dit qu’il nous aiderait à passer le premier rempart non ? se remémorait Anséïs. Faisons un dernier point avant d’arriver.

Déjà, les bâtiments les plus hauts de la forteresse-capitale étaient visibles entre les branches. D’ici une dizaine de minutes ils seraient arrivés. Clod fronça soudainement les sourcils.

-Il y a quelqu’un devant nous.

Spoiler:

Elle attendait visiblement l’arrivée de la petite troupe voulant prendre la plus grande place forte du pays, voire peut-être du monde vu les dimensions ubuesques du bastion-capitale. Un sourire aux lèvres, Yodit accueillit les arrivants en ouvrant les bras. Toisés par les natifs de Kingadomu qui ignoraient complètement qui elle était, il en était peut-être de même pour Dorian ou Sakuga s’ils ne s’étaient jamais intéressés à la carrière de la plus grande universitaire gouvernementale en sciences humaines que la terre portait. Les chevaliers tirèrent donc leurs lames pour menacer l’étrangère.

-J’attendais que la fameuse Eclipse Destinée arrive et je ne suis pas déçu de voir ceux qui compose l’avant-garde. Néanmoins, il me semble que vous êtes malgré tout assez peu nombreux. Je me présente, je suis Yodit Al-Hamwiyah, la directrice de la Maison de la Sagesse de Gundishapur, une grande école du Gouvernement Mondial situé sur Redline. Je dois vous remercier particulièrement, votre guerre contre la royauté m’a offert l’opportunité de faire des recherches sur le terrain dans tout Kingadomu durant plusieurs mois l’année passée.

-Que venez-vous faire ici alors ? interrogea la Bayard, toujours l’arme dégainée.

-Contre-amiral Keigo, pourriez-vous expliquer à vos amis que je ne viens pas en ennemie. À vrai dire, j’aimerai profiter de la fin du royaume pour faire quelques recherches dans la capitale… Et à ce titre, je crois avoir découvert certains points de l’histoire de ce pays qui pourraient vous aider à changer la situation au cours de la bataille… Mais pour cela, il vous faut m’aider à pénétrer au troisième niveau de Camaaloth, derrière le troisième rempart donc.

C’était le dernier moment de répit avant d’entamer le nouveau combat qui s’engageait. Tous les regards se tournaient donc vers Sakuga pour savoir ce qu’il décidait de son côté vis-à-vis de cette femme. Aucun ne se sentait capable de trancher, ne connaissant pas suffisamment le monde au-delà de Kingadomu.

Juan Aragone "la Pluie de Fer", Mordead Avalon "Paladin à la Rose-Croix"
Gardes Royaux

Dans la Camaaloth, les soldats courraient dans tous les sens. Les ordres fusaient de part et d’autres, parfois se contredisant. Les Gardes Royaux essayaient de renforcer aux mieux les points faibles des différents niveaux du bastion. Il n’avait pas été véritablement considéré que la coalition puisse perdre à la bataille de Ghordalu, alors certains ordres de dernières minutes tombaient. Au milieu des couloirs, Mordead, étant l’un des Gardes Royaux les plus proches du roi, donnait des consignes de dernières minutes à Juan Aragone. Ils allaient à contresens d’une troupe de soldats armées de lance qui se dirigeaient vers une tour de la dernière muraille.

-Juan, par le passé, vous vous êtes plusieurs fois opposés aux traditions. Mais je suis surpris que vous vous soyez rachetés durant les dernières années. Vous avez refusés de rejoindre cet Ordre scandaleux et même êtes devenu l’un des Gardes Royaux les plus déterminés à les prendre en chasse. Les révoltés que vous avez arrêtés étaient nombreux et vos actions lors de la dernière bataille ont démontrés votre fidélité au Code de la Chevalerie. Nul ne mérite davantage d’être honoré vu comment la tentation devait être grande pour vous. Je suis ravi que mes doutes à votre sujet soit dissipé.

Ils arrivèrent alors devant la porte de la salle des coffres, un endroit particulièrement bien sécurisé et peu exposé.

-C’est pourquoi nous avons décider de vous charger d’une mission de la plus haute importance. Les meilleurs d’entre nous doivent se trouver au front et vous avez en plus déjà subis des blessures. Par conséquent, vous êtes le seul assez fiable à qui l’ont peu confier la sécurité des trois princes. Ils sont déjà à l’intérieur. Protégez-les corps et âmes et, si malheureusement nous tombons au combat, quittez Camaaloth avec eux afin d’organiser la résistance royale depuis Angle Land pour placer l’un d’eux sur le trône.

-Il sera fait selon vos ordres Ser Mordead.

Hochant la tête, celui qui avait été blessé par Anséïs à Ghordalu quitta le couloir pour aller se mettre en position. Attendant que son supérieur disparaisse et qu’il soit seul, l’Aragone lâcha un sourire de satisfaction. Ces deux années de lutte contre ceux qu’il avait rallié, à s’opposer à eux comme s’il était véritablement contre l’Eclipse Destinée, semblaient avoir payé.

-Il est vrai Mordead. Il serait bien malheureux que les princes soient pris en otages par les assaillants.

Philippe Le Grâce "Hardi"
Garde Royal de Kingadomu

Le Hardi ne quittait jamais Camaaloth. C’était lui qui était en charge de la protection des portes du château et, bien qu’il provenait de Francie, il ne comptait pas rompre son serment envers le roi. Il était même prêt à affronter son ancien duc si cela était nécessaire. Son haki de l’observation déployée, il était le premier rempart. Ce serait le tout premier Garde Royal à confronter ceux qui tenteraient d’assaillir le château. Son hasshoken, qui lui avait été enseigné par feu Alastor, allait servir la noble cause royal. Incorruptible, il ne laisserait rien passer. Il était si concentré qu’il signalait la moindre voix s’approchant d’un peu trop près. Quelques oiseaux en avaient fait les frais et gisaient, transpercés par les flèches de ses archers, aux pieds des murailles.

-Archers. Le royaume de Kingadomu est l’un des pays les plus puissants et les plus importants de ce monde. Notre histoire est riche de batailles, mais la lignée des Avalon a toujours défendu l’intérêt de la chevalerie et de notre noble cause depuis des temps ancestraux. Graal, notre seul et unique Chevalier Divin à l’origine de notre unité, celui qui rédigea le Code de la Chevalerie et pour qui fut forgé Excalibur, a chargé la monarchie de protéger l’équilibre de Kingadomu et d’enseigner à chacun comme les valeurs de la chevalerie ferait la gloire de chacun d’entre nous mais aussi de notre patrie. La tradition nous enseigne le bien et le mal et si la famille Avalon, protectrice de nos traditions depuis des générations, n’est plus, alors il en sera finit de Kingadomu. Nous retournerions dans les misérables temps chaotiques et anarchiques ayant précédé la grande guerre mythique. Vivre dans un tel monde est inimaginable, alors mourrons pour Kingadomu si cela est nécessaire !

Les archers tapèrent des pieds en rythme, se galvanisant à la suite du discours de celui qui savait pertinemment qu’il ne pouvait ressortir vivant de cette journée.

Bayard D. Hruotland "Le Héros des Fées"
Commandeur de la Garde Royale de Kingadomu

Il était désormais seul dans cette grande salle servant de hall, de porte, à la dernière des murailles, juste avant la demeure royale. C'est là que Sakuga avait rejoint l'Eclipse Destinée et c'est là où cet ordre avait arrêté sa progression durant leur assaut, deux ans auparavant. Hruotland ferait son possible pour empêcher une nouvelle fois ces adversaires de passer cette pièce. Néanmoins, il se battait pour l'honneur et pour son serment. La monarchie ne pouvait se relever de pareil guerre. Même s'il l'emportait, il faudrait construire une nouvelle façon de gouverner et de vivre à Kingadomu. Cette guerre était le signe que les choses ne pouvaient plus être conservés comme avant. La famille royale avait toujours cherchés à conserver les traditions tel quel, sans les changer, tout du moins autant que les mémoires s'en souvenaient, et cela ne laissait aucune place au changement. Le Bayard comprenait bien tout cela, mais le roi serait-il prêt à changer la manière de gouverner de ses prédécesseurs ou demeurerait-il buté en dépit de ce que ces conflits signifiaient. Le porteur du D secoua la tête. En tout cas, il connaissait l'ennemi qu'il aurait à affronter si les assaillants pénétraient la forteresse suffisamment loin : Sakuga Keigo, l'étranger auquel il avait déjà fait face il y a deux ans durant une phase d'entrainement. Il était impatient de voir si cet homme avait progressé.

-C'est si calme. Qui pourrait croire que d'ici peu tout ceci pourrait ne plus exister...

S'emparant de Kokuto Yoru, le Commandeur la brandit devant-lui en direction de la forêt des Selves qui s'étendait au-delà de Camaaloth.

-La nouvelle ère arrive.

Goldfroy De Brasillion "Le Trancheur de Remparts"
Garde Royal de Kingadomu

Goldfroy sortit avec argne de la salle du trône.

-Où est-il passé bordel !

Comment la situation pouvait être pire que cela ? Comment le roi de Kingadomu pouvait disparaître à ce moment précis ? Avait-il fuis ? Non, il défendrait le trône et la couronne jusqu'au dernier moment. Alors où était-il passé ? Pourquoi ne lui avait-il rien dit. Frappant le mur de son gant doré, Goldfroy essayait de reprendre son calme. Il avait encore du temps pour le chercher et le trouver. La Garde Royale donnerait sa vie pour lui, mais s'il n'était pas là, présent, pour les motiver à le faire, comment garder foi dans la monarchie ? Le Brasilion devait retrouver le plus tôt possible son souverain et savoir pourquoi ce dernier s'était volatilisé après les derniers ordres qui avaient été donné.

-Peut-être est-il partis trouvé du réconfort auprès d'une des courtisanes après l'annonce de la défaite à Ghordalu...

Changeant d'orientation, le Garde Royal se mit en marche pour rejoindre l'aile correspondante. Restait à savoir s'il commençait par voir la favorite royale ou une autre.

Hoël XXI Avalon "Le Bouclier Indéfectible"
Roi de Kingadomu

Ces grottes, il en existait quelques-unes sous Camaaloth vu la taille de la ville, néanmoins celle-ci était la seule qui se trouvait sous la demeure royale en elle-même. Lorsque le bastion royale n’était encore qu’une simple forteresse, le monument vers lequel s’avançait le roi de la dynastie Avalon était alors le sanctuaire de la Garde Royale. Certains noms étaient commémorés, inscrit sur des murs ravagés par le temps. Quelques archives prétendaient qu’il y avait eu des inhumations de commandeurs, pour autant Hoël XXI n’y voyait aucune tombe. De ce qu’il en savait, les bâtiments de cette caverne n’étaient plus utilisés depuis au moins le Siècle Oublié. L’un de ses ancêtres, Hoël X, avait en effet interdit les lieux à ceux qui ne faisaient pas partis de la famille royale. C’était là qu’étaient enterrés leurs secrets, que les pères enseignaient à leurs princes certains fait qu’il fallait savoir pour gouverner Kingadomu. Hoël XXI se rappelait comment son propre père lui avait présenter l’une des fresques murales de la vieille caserne un peu plus loin, s’en servant pour illustrer la grande guerre mythique qui était au cœur de toute la mythologie de la chevalerie.

-Il est temps de voir si les mythes peuvent prendre vie.

Après avoir bataillé avec les toiles d’araignée, le souverain ouvrit alors un coffre en ferraille. Ce dernier était remplis d’objets diverses. Deux épées, un bouclier, des boucles d’oreilles, une pile d’assiette. Selon ce que lui avait transmis la dynastie, il s’agissait des effets personnels du roi Panphoenix Ier, celui-là même qui avait effectué la « quête de cent ans ». Ayant complètement vidé le coffre de son contenu, Hoël XXI leva son épée et vint fendre celui-ci en deux. Le métal vibra sous le coup. La tranche ne fut pas net, preuve du manque du maîtrise du roi, néanmoins Aroundight assurait le coup : le métal du coffre entrait en résonnance avec celui de la lame.

-« Aroundight est la clef du trésor de Panphoenix ». Drôle de manière d’utiliser une clef.

Aujourd’hui, il était temps de voir si les mythes pouvaient prendre vie. Le double fond du coffre n’était pas accessible d’une autre manière, son contenu étant véritablement scellé. Plongeant sa main dans la cache, le monarque en sortit l’objet qui allait tout changer et lui permettre de l’emporter, peu importe qui se trouvait en face, afin de défendre l’héritage des Avalon et ce que ses ancêtres avaient fait de Kingadomu.

-Je n’ai pas d’autre choix, conclut-il en observant l’objet dans sa main.

Spoiler:

Yodit Al-Hamwiyah “Le Scorpion d'Or”
Directrice de la Maison de la Sagesse de Gundishapur

-Un des Chevaliers Divins se trouvent à Kingadomu ? s’interrogea l’historienne, visiblement surprise de l’information. Qu’est ce que les Dragons Célestes viennent fourrer là-dedans ? Peu importe, j’ai déjà assez de problèmes à gérer pour être mise au fait de toutes les idées ubuesques de certains d’entre eux.

Sakuga vint à aborder la Relique Antique, ce qui surpris encore plus la savante qui écouta avec attention ce qu’il avait à dire, cherchant à mesure le niveau d’informations que la petite troupe avait atteint.

-Vous connaissez donc l’existence des Reliques Antiques ? Intéressant… Cet artefact fait partie des segments d’histoire que j’ai étudié et est relié à mon sujet d’étude. Néanmoins, ce n’est pas pour celle-ci que je suis venu, c’est davantage en rapport avec les chevaliers de la mythologie de Kingadomu sur lesquelles j’ai fait quelques découverte. Je n’ai pas assez d’informations pour savoir où la Relique se trouve, vous m’excuserez.

Et la personne à qui elle la confierait en secret pour la protéger n’était pas disponible pour l’instant par-dessus le marché… Mais les paroles suivante apportèrent une joie non dissimulée à la savante.

-La Lune de Cuivre existe donc belle et bien ? J’avais bien entendu dire qu’elle dirigeait l’Eclipse Destinée grâce à mon réseau d’informateurs qui m’ont permis de m’infiltrer ici sans que le Gouvernement ne le sache, néanmoins en lisant toutes les légendes et textes anciens que j’ai pu trouvé à ce sujet j’en venait à douter que cet être puisse exister. Vous dites qu’elle s’appelle Iul ? C’est étrange… Ce nom me dit quelque chose…

La demande que fit le contre-amiral conduisit cette dernière à compatir à la perdition de son interlocuteur, néanmoins elle ne put qu’adopter une posture sérieuse et une mine très sombre.

-Je vous déconseille d’aller aussi loin. Je peux vous donner quelques éléments sur la Guerre du Temps et des Reliques Antiques si vous le souhaitait, il s’agit bien de période globalement oublié mais en parlé ne nous expose à aucune remontrance… Néanmoins, tout ce qui touche au Siècle Oublié ou aux Ponéglyphes, si j’étais vous j’éviterais catégoriquement d’en faire mention aux hautes instances. Si le Conseil des Cinq Etoiles apprend que vous vous y intéressez, votre vie sera menacée. Ce ne sont pas des paroles en l’air. Logan Seyfried de la Division Scientifique est en lien avec vous non ? De ce que je sais de mes contacts là-bas, il s’intéresse aussi à l’histoire. Je suis certaine qu’il vous donnera le même conseil.

Elle ferma les yeux et soupira un instant avant de reprendre.

-Vous avez déjà entendu parlé de la tragédie d’Ohara n’est-ce pas ? Un Buster Call commandité pour tuer Centes Décima… Quel beau prétexte. La vérité contre-amiral, c’est que le crime d’Ohara a été de mener des recherches sur ce Siècle Oublié. Voyez ce que le Gouvernement Mondial est prêt à faire à ceux qui se penche dessus. Ne pensez pas y être à l’abris car vous êtes en son sein. Moi-même, j’ai une interdiction formelle de m’intéresser à cette période. Il en va de ma vie. Même si je savais quelque chose, je ne me risquerais pas à vous le révéler, cela nous mettrais tout les deux en danger. Il existe certains secrets du Gouvernement Mondial si tabous que même les Etoiles ne les partagent à aucun des leurs, car eux-mêmes pourraient être tués pour cela.

Si on apprenait que cela venait d’elle, certains de ses travaux secrets seraient démasqués et ce qu’elle savait sur Laugh Tale, les Ponéglyphes et l’Ancien Royaume pourrait mettre en danger bien des vies.

-Les choses avancent. Peut-être serait vous confrontez bientôt à la réalité que vous aspirez à découvrir et, face à la démonstration de son existence, vous pourrez poser des questions sans risque de perdre la vie. C’est mon conseil si vous voulez jouer la carte de la franchise, attendre le bon moment. L’autre option est de faire comme Ohara, rechercher en secret en faisant au mieux pour que personne ne le chasse ?

Les Time Travelers, Dario Josta, la Lune de Cuivre, Mathusalem Assyrys… Bientôt, oui bientôt, le monde entrerait dans une nouvelle ère où les secrets du passé allaient resurgir. D’ailleurs… Iul, ce nom… Ne serait-ce pas… Dorian la coupa néanmoins dans ses pensées.

-La certitude que je peux vous partager, c’est que le temps a déformer la réalité et que la tradition n’est pas le reflet de ce qui fut décider jadis, contrairement à ce que dise aujourd’hui les chevaliers. Sous couvert de retours aux origines, le Code de la Chevalerie et les mythes ont été revus, corrigés, changés et aujourd’hui bien des choses pourraient être révélés. Si le faisceau d’indices que j’ai suivis ne m’a pas égaré sur ma conjecture, je m’apprête à dévoiler à l’armée royale un véritable scandale. Je ne préfère néanmoins ne rien affirmer avant d’en être certaine. Rigueur scientifique oblige.

Le reste de la troupe regardait ceux qui discutaient, l'impatience grandissant. Yodit ne peina pas à le remarquer.

-Je crois que nous avons assez perdu de temps à discuter non ? N'avons nous pas un château à attaquer ?

August Clonwood "le Chevalier d'Eté", Baudouin Saint-Acre "le Maître des Bastions", Dezember Britzwald "le Chevalier d'Hiver"
Défenseurs de Kingadomu

-Avancez ! Repoussez-les ! hurla Dezember avant de repousser un tir de baliste.

Baudouin trancha en deux un samourai, d'un seul coup de lame, tandis qu'August utilisait sa lave pour consolider les défenses en créant des murs magmatiques. LLes deux Chevalier des Saisons étaient parvenu ici en un temps record grâce au Tranche-Dimension du Saint-Acre qui avait convenu d'un point de rendez-vous avec son maréchal si ce dernier parvenait à ramener des renforts. Les soldats des deux nations s’affrontaient sur la plage, dans un véritable débarquement tournant en bataille de grande ampleur. La dernière confrontation de ce type entre Kingadomu et Wa remontait à 36 ans en arrière, et c’était Kingadomu qui avait tenté de s’emparer des territoires de Wano à ce moment-là, profitant de l’absence de Taka Kouji. L’heure de la revanche semblait avoir sonné et la flotte qui était venu n’avait pas lésiné sur les moyens.

-Baudouin. Il y en a certains qui tentent d’escalader pour atteindre le Krak directement ! informa August.

-Faites confiance à mes hommes là-haut ! Aucun de ceux qui tente l’ascension n’est suffisamment gradé pour inquiéter le commandant du Krak.

C’était étrange. Pourquoi les combattants d’élite de la flotte n’étaient pas venu avec leurs soldats ? Pourquoi laissaient-ils les premières lignes se faire décimer par le Duc des Terres Croisées ?

-Ils veulent se faire passer pour plus gros qu’ils ne le sont, conclut-il. Il y a certainement plusieurs officiers capables de nous affronter, mais pas suffisamment pour s’emparer ensuite de Kingadomu.

-Ou ils veulent qu’on baisse la garde, ajouta Dezember.

-Les compagnons de l’étranger, Sakuga Keigo, pourraient être déployés d’une autre manière pour voir ce qu’ils trament non ? proposa August.

-Attendons encore un peu… On dirait que ça bouge au niveau des troupes qui débarquent.

-Ma foi, c'est du pipi de chat cette bataille à côté de Ghordalu. C'est perturbant de voir qu'un seul millier d'hommes de chaque côté, commenta Dezember étonné par son ressenti.

Daimyo de Kibi , Daimyo d'Hakumai, Daimyo de Kiri
Hiroshi Okada "Cavalier du Levant", Miyaki Kitsune "L'Oiseau Vermillon", Suidon Kyaketsu "Le Maître des Bandits"


Yokono Wazuri "Lame de Cerisier", Ahrid Kuma "L'Ours parmi les Vieux Singes", Yamaguchi Nomura "Hebi-Sama"
Daimyo de Ringo, Daimyo d'Udon, Boss des Yakuzas

Six silhouettes avançaient ensemble hors de l’eau, observant le champ de bataille avec une certaine frustration.

-Hebi-sama, n’aviez-vous pas dit qu’ils seraient en guerre civile et donc incapable de se coordonner pour nous affronter ? râla Kyaketsu.

-C’est pourtant ce que les espions de la pègre m’ont rapporter.

-Comment ont-ils pu organiser si efficacement leur défense en si peu de temps et mobiliser autant de bons combattants alors ? relança Wazuri.

Miyaki Kitsune "L'Oiseau Vermillon" semblait la plus contrariée de tous. Celle qui était initialement destinée à devenir l’épouse d’Eko Taka selon les rumeurs était à l’origine de l’invasion. Elle avait convaincu difficilement le shogun d’autoriser cette attaque qui réunissait non les troupes impériales mais une partie des forces personnelles des daimyos, à l’image des armées ducales en quelque sorte.

-Ordonnons le repli temporaire. Nous avons assez observer leurs mouvements. Tant que Baudouin Saint-Acre et ses camarades seront debout, cela sera impossible de véritablement débarquée, dit-elle en resserrant sa poigne sur Dōjigiri, son meitou des 50.

-Je suis d’accord, approuva Kuma, jadis l’un des trois principaux lieutenants du yonkou Taka Kouji et responsable de la stratégie. Nous pouvons passer à la phase suivante.

Kitsune dégaina alors son arme, utilisant son Tranche-Dimension pour arriver au cœur même de la bataille et foncer droit sur Dezember qui, en raison de ses blessures causés par Sakuga et de la surprise, fut repousser jusqu’à la falaise dans laquelle il s’encastra. Elle tourna alors son regard vers le Duc Saint-Acre.

-Cela faisait longtemps mon cher rival.

De son côté, Okada n’était pas très confiant.

-Vous êtes certains concernant le navire du Gouvernement Mondial qui sembla s’approcher ?

-Fais moi confiance mon petit, je vais les retarder un moment, affirma Kuma.

Dégainant son propre katana, celui qu’on surnommait jadis le Pourfendeur de Reflets lorsqu’il était primé à 1.002.620.000B utilisa son Tranche-Illusion, un Tranche-Lumière focalisé sur la création d’illusions, afin de détourner les rayons de lumière pour que du large, la bataille semble se dérouler quelques kilomètres plus loin sur la côte.

Vice-amiral Événor "Le Requin des Mouettes", Contre-Amiral Ben Ramin
Renommés à 324.000.000B et 141.000.000

Sur le cuirassé gouvernemental qui accompagnait l'Elysium, commandé par la Colonelle Mia Güttenburg en l'absence du capitaine, des Mouettes avaient décidées d'accompagner Unite jusqu'à Kingadomu. Le Contre-Amiral Ben Ramin, secondée comme toujours par la colonelle Elga Malfigor, était un ancien subalterne de la vice-amiral Iliena qui avait participer à la Purge de Shabaody bien que sa route l'avait amené face à Ren Tao ayant conduit le stratège naval à la déroute. Ayant été membre du G-5 de la Mer pendant un moment, il avait beaucoup appris et voulait mettre son navire de guerre au service des luttes qui en valaient la peine. Les paroles de Mia l'avait finalement convaincu et, embarquant quelques colonels voulant affronter des hommes d'Eko, Ben Ramin faisait bien voile pour participer à la bataille. Néanmoins, c'était bien le vice-amiral Evénor la sommité de ce cortège. Homme-poisson le plus gradé de la Marine à l'heure actuelle, Événor était la référence gouvernementale en maîtrise du Gyojin Karaté qu'il couplait à merveille à certaines techniques de rokushiki qu'il avait appris. Devenu spécialiste de la traque de pirates ces dernières années, il faisait partie des quelques officiers itinérants du Nouveau Monde n'appartenant n'appartenant ni au G-1, ni au G-5, ni à l'escouade Anti-Yonkou. Il fallait dire que ce disciple de la vice-amiral Griselda A'Tridus avait combattu à God Valley en 1486 où il triompha de Ark Makram, père de Kars Makram et lieutenant des Rocks primé à 465.600.000B. Professeur d'Emy Ortenssia, son palmarès et sa place dans la Marine n'était plus à refaire. Sa seule présence donnait courage aux autres officiers présents qui étaient certains que l'homme-poisson les conduirait à la victoire.

-Restez concentrés ! Nous approchons des côtes de Kingadomu ! Les combats ont déjà dû commencer, préparez vous à canarder les navires de Wa ! lança le gradé avant de se jeter du bastingage afin de pénétrer l'eau de mer.

Kuroitora Shadou "Tranche-nuit"
Meijin du Shogunat de Wa
Primé à  854.000.000B

C’est au prix de beaucoup d’efforts que les daimyos avaient réussis à obtenir sa venue à Kingadomu. Kuroitora Shadou "Tranche-nuit", le troisième plus puissant lieutenant d’Eko Taka, avait fait le déplacement jusqu’ici et observait les combats depuis le navire qu’avait fait construire Kitsune pour l’occasion.

-Combien de temps vais-je devoir encore attendre avant d’aller me charger de ces chevaliers ?

Yodit Al-Hamwiyah “Le Scorpion d'Or”
Directrice de la Maison de la Sagesse de Gundishapur

-Vous savez que j’ai des oreilles, lança Marcus Julius en entendant les propos du contre-amiral Karmon.

Yodit eu un rictus amusée en entendant Dorian exposé sa compréhension des propos émis.

-Pardonnez-moi, je vais vulgarisé un peu plus pour être plus clair. Je ne parle pas des actuels dirigeants, au contraire d’ailleurs, les dernières traces de modification que j’ai trouvé dans les archives de la seigneurie des Valkorar remonterait à il y a 84 ans. Les registres pointent que depuis le conservatisme est si poussé que la cour royale cherche à faire opposition à tout changement. Ce que vous considérez comme du fanatisme et l’importance qu’ils donnent à leur devoir, cela relève avant tout d’un choc culturel. C’est quelque chose auquel nous ne sommes pas habitué dans les territoires gouvernementaux. Avec la mondialisation politique qu’implique le système commun, les mœurs fondamentales et les idéologies sont majoritairement communes sur ces Etats. Mais nous sommes ici dans un pays vivant en autarcie, dans une société qui n’a pas la même vision et les mêmes idéologies que les nôtres. Des choses qui vous paraîtront idiote et aberrante seront pour certains locaux on ne peut plus logique et naturel, et inversement des choses qui vous semblent normale sembleraient ridicule selon leur façon de voir les choses.

Un exemple clair de cela était le comportement August durant la fin de la précédente bataille. Il était prêt à changer de camp et à laisser l’Eclipse Destinée l’emporter, mais fuir ou se rendre était pour lui on ne peut plus inacceptable.

-Pour donner un exemple purement « culturel » pour illustrer cette question du choc culturel : il existait jadis un roi obèse, extrêmement obèse, qui s’activait à être le plus gros possible. Pour une nation rivale, cela était une démonstration claire que ce souverain vivait dans la luxure et le stupre, d’une mollesse et d’une décadence certaine car pour se bercé de plaisir c’est que l’on se désintéresse de la puissance de son royaume. Mais si je vous dis maintenant que ce n’est pas par plaisir que ce roi obèse se suralimentait ? Vous demandez certainement pourquoi : es-bien la réalité sociale du pays fait que l’iconographie royale, la mise en scène du pouvoir royale, accordait culturellement une très grande place à la corpulence du souverain. Le roi, en tant qu’incarnation de son pays, dévoilait à leur yeux la prospérité de ce pays. Donc, si leur royaume était riche et glorieux, le roi devait être en mesure de se nourrir énormément et de déborder d’opulence afin de montrer à tous la gloire et la puissance de son pays. Ainsi, plus ce roi était gros, plus son peuple était heureux et certain d’être une grande civilisation. Un roi maigrichon aurait même pu subir un coup d’Etat puisque la minceur était un signe de faiblesse par conséquent, pour cette dynastie. C’est cela un choc culturel, quand il est tellement impossible de comprendre l’autre que l’interprétation que l’on en fait n’a rien à voir avec ce que la société en question pense. Ce que vous considérez être du fanatisme contre-amiral, pour eux c’est simplement avoir un comportement conforme à ce que l’on attend d’un chevalier de Kingadomu.

C’était le travail des sciences humaines que d’outrepasser ce genre de barrière et de comprendre les différences de visions.

-Mais comme vous le dites, les preuves peuvent modifier la vision. Si une culture se construit elle peut également se déconstruire. À ce titre, je vais vous citer un historien des temps jadis dont l’analyse pourrait aider tout un chacun à prendre du recul sur l’image du passé qu’un citoyen se construit… « La tradition n’existe pas. » Qu’est que cette phrase implique ? Ce que nous considérons être la tradition, ce n’est pas des pratiques que nous nous transmettons depuis des temps immémoriaux… C’est ce que nous pensons être des pratiques que nous nous transmettons depuis longtemps. Plus exactement encore, c’est l’image de notre passé que nous avons accepté et que nous voulons embrassé. Un terme de vocabulaire scientifique pour parler de ces différentes visions du passé est « normativité », mais je ne vous expliquerait pas les détails derrière ce mot. Ce qui est plus à retenir, c’est que dans un conflit comme celui qui secoue ce pays actuellement, ces normativités s’affrontent. Au final, la tradition, c’est donc la normativité qui est parvenu à s’imposer aux yeux de la majorité comme étant la vérité.

On l’avait lancée sur un sujet passionnant alors elle avait du mal à s’arrêter.

-Tout cela pour dire, il est impossible qu’en plusieurs siècles, une tradition reste inchangée. Comme je l’expliquai un peu plus tôt, parfois les modifications qui sont apportés sont présentés comme étant un retour aux origines. Vous semblez penser que ces modifications sont alors forcément volontaire, mais parfois, les voyances font que les gens pensent vraiment que leur vision du passé est correcte alors que celle-ci est le reflet de leur propre temps. Il est normal d’être davantage séduit par le produit de son époque que par des principes archaïques, et l’idéalisation d’un passé patriotique peut pousser à calquer ses goûts contemporains sur le passé mythifié, puisque ce passé mythifié est considéré pour ainsi dire parfait. De ce fait, oui, le Code de la Chevalerie d’aujourd’hui n’est pas celui d’autrefois. Tout comme certaines lois gouvernementales que les Dragons Célestes pensent remonter à la fondation de Marijoa datent en vérité, dans leur version actuelle, d’un siècle ou deux.

Yodit se rendit alors compte qu’avec ses explications elle faisait perdre du temps à tout le monde.

-Veuillez me pardonner. Allons-y !

Les remparts de Camaaloth apparurent alors rapidement entre les arbres, la première porte et en particulier sa lourde herse étant en place.

Philippe Le Grâce "Hardi"
Garde Royal de Kingadomu

Les quelques soldats situés devant la herse déglutirent en voyant les cavaliers fondre vers eux. De son côté, Philippe abaissa son bras, donnant l’ordre aux archers de tirer. Juste avant que Sakuga ne lance les hostilités en lançant sa première attaque, avec une lame d’air impressionnante, une épée fendit les airs à toute vitesse, traversant les airs de Camaaloth telle une flèche pour venir se planter dans la muraille du côté intérieur, pas très loin du Hardi. Alors que personne ne s’y attendait, une détonation se fit entendre. L’explosion fit sauter les portes et la herse qui vinrent s’effondrer sur les premières lignes de soldats royaux à l’extérieur. Les flammes s’étendaient, consumant les archers qui se trouvaient sur le chemin de ronde. Philippe Le Grâce jaillit du brasier, sa cape en feu, afin de retomber les pieds joints au milieu des 2000 soldats qui se trouvaient dans la première cours. Son regard se leva en direction de la muraille dont des morceaux entiers chutaient, une trentaine de mètres de la structure disparaissant dans l’explosion ou dans l’écroulement lui faisant suite.

-Comment est-ce possible ? Bon sang, les autres Gardes Royaux n’arriveront pas à temps… Soldats, nous devons tenir ! Hardi les gars !

De son côté, Juan Aragone s’en retourna au couloir d’où il venez d’émergé. Satisfait, il avait tenu la parole qu’il avait donné au Keigo avant de partir de Ghordalu : la promesse de leur faire passer le premier rempart. Juan avait placer au sein même du rempart des bombes assez puissantes pour pulvériser la roche, cela au prix d’un travail nocturne méticuleux et discret durant les deux dernières années, devant toujours replacer les briques qu’il enlevait afin de cacher son projet et son avancement au reste de l’armée royale. Son tir avait permit de faire pression au bon endroit pour déclencher l’explosion : heureusement que son père lui avait fait jadis mangé le fruit du focus pour essayer d’en faire un chevalier à la hauteur de la Garde Royale. Bien que Juan n’avait jamais eu cette vocation et détestait son père, dont il ignorait encore le trépas, il pouvait au moins remercier les compétences qu’il avait développer durant cette vie pour qu’il puisse les mettre au service de la cause qu’il soutenait véritablement.

La lame d’air de Sakuga vint alors faucher de nombreuses vies, une bonne centaine qui étaient bien gentiment alignés dans l’ensemble de la masse de combattants qui attendaient le déferlement des assaillants. Certains soldats étaient déterminés, d’autres tremblaient comme des feuilles, se savant loin du niveau des chevaliers d’élite qui allaient venir s’en prendre à eux. Le fluide royale qui frappa vint étaler au sol deux centaines de soldats supplémentaires. Philippe chercha à s’interposer dans la course des attaquants, mais il était le seul Garde Royal présent pour l’instant et il ne pouvait pas à lui seul arrêter neuf personnes. Il se rabâtit alors sur un trio de cavalier : Julius, Kimura et Gavarne. Si Kimura ne voulait pas s’occuper de cet adversaire, les deux autres nommés descendraient alors de leurs montures pour s’occuper de l’empêcher de nuire à l’avancée de l’Eclipse Destinée.

La percée de Dorian fit également beaucoup de dégâts. Si le parterre de soldats inconscients, mis au sol par le haki royal du capitaine de Unite, formait un tapis par-dessus lequel certaines des attaques du Karmon touchèrent des soldats, la distance que cela représentait faisait qu'il ne fauchait pas autant d'ennemis qu'il aurait pu dans une vrai mêlé. Néanmoins, le bourreau aux mille lames était bien de retour à l'action et vu les réactions en face, une partie de cette section de l'armée royale était présente à la bataille de Ghordalu pour voir sa malédiction à l'œuvre. Une partie des soldats s'écartèrent tandis que les derniers archers survivant, placés suffisamment loin de la porte pour ne pas avoir subit l'explosion, se dirigèrent vers des toits de casernes afin de tenter de toucher Dorian avec leurs flèches.

Svengar "Mont-Germania", Lionheart d'Alfred "Massive Attaque",  Josepe Luiagini "Le Paladin des Faucons"
Gardes Royaux de Kingadomu

-Ma parole, qui a provoqué cette explosion ? s’insurgea Lionheart.

-Peu importe, le tout c’est de se reconcentrer, répliqua Svengar. Ils ont passés la première muraille, nous devons tout mettre en œuvre pour les empêcher de dépasser la deuxième.

Josepe hocha la tête. Alors, tout trois sautèrent de la muraille et se placèrent devant la grande porte de la deuxième muraille. Ils regardaient la pente devant eux conduire en direction de là où viendraient les assaillants. Les monuments qui les entouraient rappelés l’histoire des anciens Gardes Royaux et de la gloire de la famille royale. Il fallait qu’ils se montrent à la hauteur de cet héritage.

-J'espère que le Chevalier d'Automne étranger arrivera ici avant que nos ennemis ne nous atteignent, nota néanmoins le Paladin des Faucons.

Svengar "Mont-Germania", Lionheart d'Alfred "Massive Attaque",  Josepe Luiagini "Le Paladin des Faucons"
Gardes Royaux de Kingadomu

-À vos ordres, répliqua Clod tandis qu’Alfest se contenta de hocher la tête.

-Je devrais pouvoir m’en sortir grâce à mon zoan je pense, déclara Yodit, bien qu’elle n’était pas certaine de pouvoir faire face à l’un des chevaliers royaux des dernières murailles, puisqu’il s’agissait certainement des meilleurs.

-À vos ordres ! répondirent en cœur les autres membres de la petite troupe aux dernières indications.

Sakuga se dirigea alors vers Svengar Mont-Germania. Ancien bandit, ayant jadis aidé les Swordest Cruse Pirates à s'infiltrer dans le pays lors d’un pillage et ayant dirigée la Massue Radicale, un rassemblement de bandits de Germania aujourd’hui dissout, le duc décida de l’épargner et en fit un chevalier, contre l’avis de la noblesse. Ce passé, ayant culminé comme Maréchal de Germania avant d’intégrer la Garde Royale, semblait tout indiqué qu’il aurait pu rejoindre le mouvement révolutionnaire de Kingadomu. Mais, devenu l’un des doyens en âge de la Garde Royale du haut de ses 60 ans, Svengar n’était plus porteur de ses convictions de jadis. Il avait prit tant d’années à se racheté de son passé de bandit et pour être pardonné par le roi, tandis que le titre de Garde Royal lui offrait une immunité relative, que perde sa place et ce à quoi il avait consacré ces dernières décennies n’avait pas de sens à ses yeux. Il préférait utilisait sa violence caractéristique contre ceux qui jadis auraient pu être ses alliés et il avait ainsi tué groupes de l’Eclipse Destinée durant les deux dernières années. Aujourd’hui, ses talents effrités par le temps n’étaient néanmoins pas à la hauteur pour faire face au puissant Keigo. Le Mont-Germania n’eut même pas le temps de comprendre le déplacement instantanée du paladin du Constantinisme que sa tête virevoltait déjà dans les airs.

Lionheart de son côté n’avait pas perdu de temps. Alors que Sakuga terrassait son collègue, le Garde Royal à l’épée massive trancha l’air devant lui et déploya ainsi son Tranche-Son afin de générer un son strident qui viendrait gêner les déplacements de ses adversaires et notamment des chevaux qui ralentirent leurs courses folles sous la virulence des sons stridents et aigües qui vrillaient leurs tympans. Néanmoins, alors que Clod et Alfest descendaient de leurs chevaux pour venir s’occuper des deux défenseurs et notamment mettre fin à cette technique ralentissant la progression de l’Elite Destinée, les gonds de la seconde porte sautèrent. Cette fois-ci, il s’agissait de petites bombes à distances qui avaient été placés par Liam « Black » Friday à peine une heure auparavant, profitant de l’agitation au premier rempart pour faire cela discrètement. En effet, quand le chemin se découvrit au-delà du second rempart, la désorganisation était visible. Seulement trois ou quatre lignes de soldats se plaçaient dans la précipitation pour essayer de faire barrage. La progression de la troupe défiait les pronostics royaux et les soldats dispersés dans la ville-châteaux aux alentours tentaient tant bien que mal de courir vers le chemin qui n’aurait pas dû être atteint aussi tôt.

Dorian n’avait pas tort sur la quantité importante de soldats qui restait à Camaaloth, mais au-delà de la force armée qui s’était retirée de Ghordalu, il fallait se rappeler que cette capitale de Kingadomu était peuplé uniquement de familles de soldats. Au fil des générations, une fidélité importante s’était forgé pour la famille royale dirigeant l’endroit et, par croissance démographique, la population de Camaaloth, et par conséquent le stock de soldats, avait augmenté pour fournir à la famille royale la plus grande force de frappe du pays. Paradoxalement, en raison du statu quo défendu par cette même famille royale, la quasi-totalité de ces troupes n’avaient pas d’expérience du combat réel, ne connaissant cela qu’au travers d’entrainement et de ce que la Garde Royale leur enseignait. Ainsi, pour la plupart, il était à plus d’un titre des citadins à qui l’on confiait pour la première fois une véritable mission de défende, celle de protéger leur foyer contre l’infame révolution.

Le Karmon s’ajoutait au Keigo dans l’assaut, ces deux là ayant décidé de ne pas économiser leurs forces et préservant ainsi l’énergie de leurs autres camarades également encore fatigués de la bataille précédente. Dorian parvint ainsi à éliminer la totalité des soldats qui accompagnait les trois gardes royaux dans la défense du rempart et ce grâce à son serpent de pierre qui était venu écraser de nombreux soldats. Au passage, Josepe avait tenté d’empêcher le reptile de roche de faire son œuvre, mais cela l’avait rendu vulnérable dans le même temps à l’attaque d’Alfest. Pris entre les deux attaques, le Garde Royal reçu une sévère entaille qui offrait un avantage au chevalier vampire dans le duel qui l’attendait tandis que le reste de la troupe continuait sa route. Bien que les portes aient été ouvertes par Liam, les découpes de Dorian dans la muraille ne furent pas veine et les morceaux de celles-ci vinrent tomber dans la ville-forteresse, rendant l’accès au chemin central entre le deuxième et troisième rempart plus complexe. De ce fait, les soldats qui tentaient de rejoindre les lignes de défense dans la précipitation peineraient encore davantage à s’organiser.

Nuvembre Costa "le Chevalier d'Automne", Robert Lusignan « le Chevalier au Loup »
Gardes Royaux de Kingadomu

Devant la troisième porte, pour laquelle les infiltrés n’avaient pas eu le temps de prévoir un moyen de la détruire facilement pour aider les assaillants, Nuvembre et Robert s’étaient repositionnés. Descendant le chemin de cette ville bâtit autour d’une colline afin de venir participer à la défense du deuxième rempart, ils avaient été témoins de l’échec de celle-ci et se replaçaient donc afin de protéger le troisième ouvrage défensif majeur. Robert donna ses ordres et des catapultes et balistes tirèrent à un rythme effrénés sur les assaillants dans leur ascension. Ces derniers auraient donc à esquiver ou détruire les projectiles pour éviter d’être fauché durant leur chevauché impétueuse. Ce n’était pas tout car des projectiles de goudron brouillon se mêlaient au tout afin d’essayer de les ébouillanter vivant.

Robert était mal en point, couvert de bandages, une partie de son corps était pour ainsi dire en charpie, mais il assurait son devoir. La tradition était la chose la plus importante à préserver dans ce pays. Nuvembre de son côté attendait sa revanche contre Sakuga et préparait déjà son haki royal afin de le répandre sur tous les attaquants une fois que ces derniers arriveraient à leur hauteur. Il voulait les écraser, tel le dieu qu’il était, afin de montrer sa divine supériorité.

Yodit de son côté observait la direction qu’elle allait prendre une fois la muraille franchit. Même si les murs en eux-mêmes lui cachait la vue, elle se représentait la zone approximative où elle devrait s’enfoncer pour découvrir les ruines qui était mentionner dans les très vieilles archives qu’elle avait pu consulter.

Liam “Black” Friday, Raubritter III Sherwood "le Chevalier Brigand"
Garde Royal de Kingadomu, « Comte » des Bandits

Dans l’un des bâtiments longeant la voie reliant la porte de la troisième muraille à celle de la quatrième, une dalle de pierre se souleva au sol. Les soldats royaux se tournèrent alors pour voir sortir des chemins cachés dans les sous-sols un groupe de bandits guidés par Raubritter III. Alors que les quatre soldats allaient hurlés à leurs camarades de rejoindre la caserne pour s’occuper de ces intrus, la lame de Liam vint trancher un à un les corps de ces soldats.

-Dehors, il y a les trois mille soldats d’élite des forces royales, ceux protégeant la demeure royale. Vous êtes certains que vous avez de quoi occuper autant de monde ? s’interrogeait Liam.

-Vous en faîtes pas. On compte sur vous pour vous charger des Gardes Royaux s’il y en a qui rapplique avant l’arrivée des autres.

Alors que les trois mille soldats d’élites s’avançaient pour aller soutenir le Costa et le Lusignan, les archers d’élite se plaçant notamment sur le chemin de rondes et certains d’entre eux se chargeant d’utiliser les engins de sièges qui canardaient désormais les assaillants, plusieurs des brigands se placèrent aux fenêtres de la caserne d’où ils avaient émergés et tirèrent leurs premières flèches qui fauchèrent quelques vies. L’incompréhension régna suffisamment pour garder un effet de surprise quand Raubritter III jaillit de la porte, accompagné d’un premier groupe d’une cinquantaine de bandits, afin de confronter l’armée royale. Leurs grenades virevoltaient, tout comme les pièges à loup qu’ils lançaient sur le terrain. Alors que le « Comte » générait des flammes pour venir fauché ses premières vies, Liam traversa ce brasier pour frapper de son Tranche-Explosion une vingtaine de soldats d’élite dont les corps décharnés retombèrent sur leurs camarades.

Mordead Avalon "Le Paladin à la Rose-Croix"
Garde Royal de Kingadomu

Mordead, gardien de l’ultime porte avant la demeure royale quand bien même le hall situé derrière lui abritait le Commandeur Hruotland, plissa les yeux en observant l’attaque surprise qui touchait l’intérieur même du château.

-Liam… Sale traître, je savais qu’on ne pouvait pas faire confiance à un individu comme toi.

Quittant sa position, il généra une première lame d’air à l’intention du Friday.

Lionheart d'Alfred "Massive Attaque",  Josepe Luiagini "Le Paladin des Faucons"
Gardes Royaux de Kingadomu

Les efforts de Dorian permirent à l’équipe assaillante d’éviter la plupart des dégâts issus des tirs d’engins de sièges. Vu la quantité, quelques-unes passaient parfois mais ne faisaient pas de ravages. Même les flèches au modèle géant tirés par les balistes se faisaient couper par les ciseaux de la malédiction du Karmon qui permettait de continuer la percée sans freiner le rythme d’avancée. La défense anti-attaques aériennes du contre-amiral était cependant certainement énergivore. Après la bataille de Ghordalu, cela signifiait que s’il affrontait un adversaire en duel il devrait bien faire attention à ne pas épuiser ses dernières réserves d’énergie à utiliser sa malédiction à outrance. De son côté, Kimura resta donc en arrière pour aider à confronter Josepe qui était déjà aux prises avec Alfest. Si l’assaut de Dorian avait poussé Josepe derrière la porte qu’il était censé protéger, ils demeuraient au niveau de la deuxième muraille. Le coup de bô électrifié vint couper le souffle au Garde Royal, offrant l’occasion au chevalier vampire de transpercer l’épaule de son opposant. Retirant l’arme plantée dans un mouvement de va et viens, il utilisa l’aspect « scie » de sa lame pour ravager les chairs du Paladin des Faucons. Repartant en direction de la troisième muraille pour rejoindre le couvert du couloir de Dorian, elle laissa ainsi le soin à Alfest de terminer l’affrontement.

Nuvembre Costa "le Chevalier d'Automne", Robert Lusignan « le Chevalier au Loup »
Gardes Royaux de Kingadomu

Grâce au contre-amiral Karmon, le paladin du constantinisme pu atteindre les Gardes Royaux protégeant la troisième porte sans avoir à agir outre mesure. Il restait néanmoins à faire tomber ladite troisième porte pour rejoindre l’élite de l’armée royale que Liam et les brigands commençaient à occupés, bien que les premiers bandits commençaient à tomber sur le champ de bataille. Pendant que ces forces empêchaient l’armée royale de protéger la troisième muraille, il fallait en profiter. Néanmoins, les sentiments du Keigo le poussèrent à s’arrêter sur le Dragon Céleste Costa plutôt que de s’en prendre directement à la porte ou à la muraille. Si le fluide royale de Nuvembre fut bien arrêté par le Keigo, l’attaque de Sakuga fut intercepté par le dernier Chevalier des 4 Saisons afin de préserver Robert d’une défaite rapide. Ce dernier armait son bras en observant notamment le « bourreau aux mille lames » faire son œuvre. Vu la force de frappe qui arrivait sur eux, le Lusignan se résignait bien à ne pouvoir servir qu’à ralentir les forces ennemis. Il jeta alors son dévolu sur Julius Marcus vers qui il envoya quelques lames d’air. Le Garde Royal déserteur sauta alors de son cheval pour se diriger vers celui aux côtés de qui il s’était battu il y a trois heures à peine. D’ailleurs, si Robert n’était pas tant affaiblis, Julius savait pertinemment qu’il n’aurait pas été en mesure de faire jeu égal avec lui. Le jeune « Impatient » pensait ne pas être d’une grande utilité face à l’élite de la Garde Royale et pensait ainsi être plus utile à s’occuper de ce collègue-ci.

Pour faire face à au double coup explosif de son adversaire, Robert n’étant plus dans la ligne de mir du Keigo, Nuvembre utilisa le tekkai sur son arme en plus du haki de l’armement. Les deux attaques vinrent néanmoins à bout de l’épée qui explosa en plusieurs morceaux, laissant visiblement sur le carreau le Dragon Céleste. Anséïs, voyant que personne ne se chargeait pour l’instant de la porte, prit une forme hybride maximisant sa force et elle chargea, tel un bélier vivant, dans les immenses plaques métalliques afin de l’enfoncer. Il lui fallut trois coup de butoir pour parvenir à son objectif et faire céder les gonds.

-Vous ne passerez pas si facilement ! s’époumona Nuvembre en dévoilant enfin son armement avancé.

Le haki de l’armement de matérialisa hors de son corps, venant combler les trous de son armure issue de la bataille précédente et formant une épée sommaire en haki de l’armement pur dans sa main. Filant via un soru à la poursuite de Sakuga, il chercherait à continuer de l’attaquer. Dans le même temps, Morwenhor commençait à s’en prendre à l’armée royale d’élite, cherchant à ce que leur percée rejoigne le comte des bandits commençant à être en difficulté. Prise entre deux fronts, cette troupe ennemie ne savait où donner de la tête, démontrant l’efficacité de la stratégie préparée en amont.

-Définitivement, tu te pense supérieur aux dieux. Je ne chercherai pas à comprendre comment tu peux te fourvoyer à ce point raclure de mortel. L’usurpateur c’est toi qui combat et la fausse divinité c’est celle que tu sers. Cette prétendue Déesse de la Lune pense pouvoir être à notre niveau, mais elle se fourvoie.

-Laissez-moi me charger de Mordead, lança Anséïs à l’attention de ses camarades, faisant complètement abstraction du Costa. À vous de décider qui doit rester s’occuper de ce prétendu dieu et qui continue vers le roi ! indiqua-t-elle au Keigo.

-Je pars de mon côté faire mon œuvre, annonça également Yodit, lançant un regard à la petite troupe en attendant de voir si quelqu'un se désignait pour la suivre ou si elle irait belle et bien seule.

Guillaume de Brasilion, Goldfroy De Brasillion "Le Trancheur de Remparts"
Garde Royal de Kingadomu

Au bout de la salle du trône, proche dudit trône qui venait conclure une salle aux dimensions égalant la cathédrale du Constantinisme à Marijoa, les deux membres de la famille de Brasillion réfléchissaient ensemble à l’endroit où le souverain pouvait bien se trouver.

-Les gardes des autres portes ne l’ont pas vu passé, affirma Guillaume. Mais il est toujours possible qu’il soit passer par un passage dérobée que les membres hors de la famille royale ne connaissent pas.

-S’il a bel et bien fuit, nous devrons abandonner les autres à leur sort également. Si Camaaloth tombe mais que les Avalon demeurent, il y a toujours moyen de reconquérir la couronne plus tard. Mais pour se faire il faudrait rassembler une force armée capable de faire pencher la balance de notre côté.

-Malheureusement, vu les troupes rassemblés par l’Eclipse Destinée, si nous échouons aujourd’hui, jamais nous ne parviendrons à rassembler suffisamment de partisans puissants pour faire face aux traîtres et aux officiers ennemis.

-C’est vrai, conclut amèrement Goldfroy. C’est aujourd’hui ou jamais. La seule autre option est que Hoël quitte Kingadomu, rallie un Empire Pirate à sa cause pour débarquer et reprendre le pouvoir grâce à ces pirates.

-Mais cela signerait la fin de l’autonomie de notre nation, ce que nous défendons depuis de nombreuses générations !

-Ce sera peut-être le prix à payer pour maintenir la dynastie sur le trône et préserver nos traditions.

Un silence s’installa quelques instants alors que les échos des combats de la guerre faisant rage à l’extérieure leur parvenait.

-Alors, est-ce que nous fuyons avec le roi ou nous protégeons le trône jusque notre dernier souffle ? interrogea Guillaume.

Hoël XXI Avalon "Le Bouclier Indéfectible"
Roi de Kingadomu

Une torche à la main, l’étrange Excalice de Graal dans l’autre, le souverain s’enfonçait dans les couloirs souterrains lugubres qui n’apparaissaient sur aucune carte du château et qui n’avaient pas été parcouru depuis un ou deux siècles. Seul le roi et l’héritier du trône partageaient le secret de ce qui se trouvait ici, dans la colline sur laquelle était bâtit Camaaloth, plus précisément à plusieurs dizaines de mètres sous la demeure royale qui était le point culminant de la ville-forteresse. Pour autant, n’y allant jamais, Hoël XXI ne parvenait pas à trouver le chemin qui devait le mener à l’endroit où la Relique Antique pourrait s’activer. Entouré de nombreuses colonnes à l’architecture primitives, des bas-reliefs de combats de chevaliers ornaient malgré tout certains murs. Ces chevaliers représentés avaient cela de particulier que leurs armures n’avaient rien à voir avec ce qui se faisait actuellement, notamment leurs casques coniques qui s’avéraient particulièrement grand. Cependant, ces détails historiques, le monarque n’y prêtait pas attention. Il était trop concentré sur sa quête, sur le chemin qu’il cherchait vers la grande salle souterraine sensée se trouver sous la salle du trône.

-Je suis déjà passé par là je crois… Merde. Il faut que je me dépêche, je dois agir tant que la bataille n’est pas finis.

Iul "la Lune de Cuivre"
Déesse de la Lune de Kingadomu

La créature céleste s’amusait à voir une porte qui était à sa taille. Avançant à grande vitesse, Iul dépassa le duel qui se déroulait à la première. S’avançant vers la seconde porte, la Déesse de la Lune observa les centaines de soldats qui cherchaient à remonter en direction des assaillants en amont afin de porter leur aide aux Gardes Royaux. Se refusant à tuer autant de soldats en une seule attaque, connaissant plus ou moins l’ignorance qui était la raison de leur ralliement à la cause royale, la Lune de Cuivre décida de faire un détour pour se rendre à l’une des autres portes de la deuxième muraille. En effet, il y avait une ouverture à chaque point cardinal. D’ailleurs, dès l’annonce du côté par lequel étaient entrés les assaillants, et qui s’avérait être le plus défendu vu la position de la plaine de Ghordalu par rapport au château, les soldats posés à ces autres portes convergeaient en direction de l’axe où se trouvait l’Eclipse Destinée. Commençant à contourner en se rapprochant petit à petit de la muraille, Iul jugea qu’elle ne pouvait néanmoins pas attendre aussi longtemps. D’un mouvement décidé, elle trancha l’espace avec Vorpaline, découpant la muraille elle-même d’une grosse entaille. Rentrant dans ce passage ouvert par la seule force de ses capacités de bretteur, elle arriva devant une partie des soldats rejoignant le chemin principal par la ville. Ces derniers reculèrent d’étonnement et de peur face à cet acte absurde de découper une telle paroi de plusieurs mètres d’épaisseur presque comme s’il s’agissait de beurre.

-C’est la Déesse ! s’écrièrent certains.

Bayard D. Hruotland "Le Héros des Fées"
Commandeur de la Garde Royale de Kingadomu

Tandis que Morwehnor fonçait sur Nuvembre, Mordead s’écarta assez magistralement dans un mouvement surprenant. Lui qui était issu de la famille royale, bien que n’étant pas issu de la lignée principale, était l’un des plus ardents défenseurs de Camaaloth. Pourtant, il ne cherchait pas à entraver davantage l’avancée de Sakuga et Dorian, contrairement aux Gardes Royaux défendant les autres portes qui avaient vainement tentés de s’en prendre au plus d’attaquants possibles. C’est ainsi qu’il attendit que les deux gouvernementaux passent avant de se replacer devant la dernière porte, quand bien même cette dernière avait été éventré par les deux étrangers. Anséïs, descendante des Bayard et porteuse de la Volonté du D, le rejoignit enfin pour achever leur duel.

Dorian et Sakuga arrivèrent ainsi dans le hall qui pouvait rappeler la scène d’il y a deux ans au Keigo, lorsque Meredith avait surgit du plafond avec l’Eclipse Destinée. Les immenses escaliers conduisant à l’intérieur de la partie royale du château s’arrêtaient à plusieurs niveaux et c’est justement à l’un d’entre eux que se trouvait Hruotland qui accueillit les intrus avec une lame d’air particulièrement tranchante. Profitant de la distance qui les séparaient encore pour lui offrir le temps d’adresser quelques mots à ses adversaires avant que ces derniers ne s’en prennent à lui.

-J’espère qu’ils vous restent encore des forces. Je ne compte pas me rendre avant d’avoir été vaincu, quand bien même vous êtes en passe de l’emporter. Sakuga Keigo, je vous défie donc en duel. Si vous me battez, j’arrêterai de me battre, le cas échéant, vous devrez quitter Kingadomu et ne plus jamais y revenir.

Il se mit en garde, attendant la réponse de son adversaire désigné.

-Pour courage pour affronter les Brasilion, lancerait-il au Karmon quand ce dernier le dépasserait si Sakuga acceptait les termes du duel.

Maniant l’immense Kokuto Yoru avec autant de dextérité que s’il s’agissait d’une arme à une main, Hruotland tournoierait alors que lui-même en démultipliant le temps d’un seul instant son bras, afin de créer sept lames d’air horizontal quadrillant l’espace et s’élançant vers le paladin du constantinisme. Plantant ensuite l’arme dans le sol, il soulèverait sans difficulté aucune un morceau des escaliers, projetant ainsi un rocher de trois mètre de diamètre vers celui qui devait certainement chercher à l’atteindre.

Guillaume de Brasilion, Goldfroy De Brasillion "Le Trancheur de Remparts"
Gardes Royaux de Kingadomu

Alors que Dorian arrivait au sommet des escaliers, les deux gardes royaux sensés protéger jusqu’à la mort le souverain débarquèrent dans le hall à leur tour. Analysant la situation, ils dégaineraient leurs armes très rapidement. Goldfroy, le troisième de la Garde Royal en terme de renommée et de puissance, n’attendit pas un instant pour déployer son Tranche-Gravité et en visant le contre-amiral de la Marine qui sentirait alors le poids du monde sur ses épaules. L’attraction terrestre était si forte que le maudit des ciseaux se retrouverait attiré vers le sol tandis que Guillaume de son côté de plaçait devant son cousin afin de lui servir de bouclier humain. Vu l’avancé de la bataille, Guillaume n’hésita en effet pas un instant à déployer son haki de l’armement avancé, une armure totale de haki couvrant tout son corps, ainsi que son Tranche-Vent. L’air s’enroulait ainsi autour de sa lame tel une mini-tornade tranchante et il se préparait à abattre son épée sur le second de Unite.

Sentant les voix de ces deux énergumènes dans la salle, Hruotland eu un instant où il fronça les sourcils.

-Pourquoi ne sont-ils pas avec le roi ? murmura-t-il.

Prince Carl Avalon l’aîné, Prince Fredric Avalon le cadet, Prince Franklin Avalon le benjamin
Princes de Kingadomu

-Hors de question de rester ici plus longtemps, fustigea Carl. Nous ne devrions pas laisser notre père seul face au danger qui menace. Sommes-nous des couards qui resteront planqués pendant que le trône se fait renverser ?

-Comprends notre père. S’il y passe, il espère que nous pourrons nous échapper et perpétuer le combat et la lignée, avança Franklin.

Frederic de son côté, évoluait dans la Salle des Tentures en observant la décoration. Il y avait notamment au milieu des tentures exposés un tableau ancien qui représentait l’un de leurs ancêtres affrontant une coalition formé des troupes de Germania, de Romanium et d’Iberiaco.

-Notre lignée remonte au temps de l’unification de Kingadomu. Le destin ne nous laissera pas disparaître comme cela. Même si la Déesse de la Lune veut notre mort, d’autres dieux veillent sur nous, affirma ce dernier avant de se retourner vers le reste de sa fratrie.

-Faites-ce que vous voulez, mais je ne resterais pas les bras croisés tandis que nos amis, nos camarades et notre peuple de Camaaloth se bat pour nous, conclut Carl en se dirigeant vers la porte.

Il tenta de l’ouvrir et se rendit alors compte qu’ils étaient enfermés. Forçant comme il pouvait, rien ne semblait fonctionner. Sortant son épée, il s’apprêtait à tenter de sortir en force.

-Peu importe les ordres du roi, poussez-vous ceux derrière !

Alors qu’il allait essayer de trancher le loquet, les portes s’ouvrirent et une épée vola directement en direction de Carl qui la reçu en pleine épaule et s’écroula sur le dos par terre.

Juan Aragone "la Pluie de Fer"
Garde Royal de Kingadomu

-Vous n’irez nulle part. Vous allez rester ici jusqu’à la fin de la bataille, déclara le chef des infiltrés en bandant à nouveau son arc.

-Que fais-tu Juan ! Tu es mon garde du corps alors obéis-moi ! Baisse ton arme, répliqua Frédéric.

-Je suis désolé Votre Altesse, mais tout ceci prend fin aujourd’hui. Vous êtes une garantie… Et il faut que vous restiez en vie si le roi meurt, afin que vous acceptiez l’abdication des Avalon. Le cas échant, vos partisans tenteraient un jour de renverser le nouveau régime pour vous mettre sur le trône. J’espère que vous avez assez d’amour pour Kingadomu pour empêcher cela en acceptant la fatalité.

-Alors comme ça tu nous a trahit ? interrogea Franklin, visiblement déçu du comportement de cet éminent chevalier.

-Ne compte pas là-dessus Juan. Si tu comptes détruire l’héritage de ton propre père, pour ma part je ferai de mon mieux pour le protéger, expliqua Carl en se redressant avant de foncer en direction du fils du Duc d’Iberiaco.

Yodit Al-Hamwiyah “Le Scorpion d'Or”
Directrice de la Maison de la Sagesse de Gundishapur

-Alors ne perdons pas de temps à parler, répliqua Yodit après avoir ralentit pour écouter les paroles de Kimura.

Il fallut avancé pendant trois cents ou quatre cents mètres entre les grands bâtiments militaires entourant le cœur de Camaaloth pour atteindre le donjon qui était la destination de l’Al-Hamwiyah. Il fallut repousser plusieurs soldats qui tentèrent d’abattre ces deux intrus, notamment deux balistes qui, face à la mêlée sur le chemin principal, préférez s’en prendre à des cibles plus isolés. Yodit esquiva de justesse une des immenses flèches de ces machines de guerre tandis qu’au sommet dudit donjon deux archers tentèrent de laisser du goudron bouillon tomber sur les cibles. Kimura avait ainsi un éventail de choix sur les projectiles à détourner ou les ennemis à vaincre, Yodit esquivant pour sa part et assommant deux ou trois soldats par ci par là. Arrivant néanmoins enfin face à la bonne face du donjon, le Scorpion d’Or se retourna un instant vers l’autre gouvernementale.

-Ecartez-vous !

Spoiler:

C’est alors que Yodit changea de forme, dévoilant sa malédiction zoan mythique. Se transformant en une immense tortue à la carapace blindé aussi résistante que du diamant, sa peau noire avait de multiple reflets argentés faisant presque pensées qu’il s’agissait de métal. Se dressant sur ses pattes arrières, elle abattit ses pattes dans l’édifice militaire. Sous son poids, le sol de celui-ci ainsi que celui de la rue où Kimura et elle se trouvait s’écroulèrent. Une chute de sept mètres de haut attendait la colonelle qui pourrait usé de son rokushiki pour ralentir la chute et découvrir le grand mausolée que cette partie de Camaaloth avait recouvert d’autres bâtiments pour le dissimuler. Tombant lourdement sur l’herbe tapissant le fond de cette cavité, la créature mythique s’en prenait alors à la paroi du mausolée qui, face au poids colossale de ce monstre plus efficace qu’un bélier, ne tarda pas à s’effondrer à son tour. Cela emporta dans le mouvement une énorme partie de la troisième muraille qui vint écraser quelques bâtiments en dessous. Néanmoins, cela permettait de dévoiler à l’air libre, à la vue de tous ceux qui se trouvaient plus bas que la troisième muraille de ce côté de Camaaloth une statue qui n’était pas anodine. Reprenant sa forme humaine, Yodit alluma un escargophone transformé en mégaphone tout en observant la statue grande de six mètres de haut qui devait être largement visible désormais.

-Ecoutez-moi, soldats et soldates de Camaaloth ! Vous voyez tous la statue antique qui s’érige au sein même de votre forteresse. Je suis certains que l’histoire de la fondation de Camaaloth n’échappe à personne puisque la capitale a été érigée sur les terres mêmes où ont eu lieu l’ultime bataille de la Grande Guerre aboutissant à l’unification de Kingadomu par le Chevalier-Dieu Graal. Camaaloth recouvre ainsi le cimetière de cette bataille et certaines des catacombes où vous enterrez les vôtres rejoignent des sanctuaires que vous n’ignorez pas être les chambres funéraires de certains chevaliers antiques mort ce jour là.

Elle reprit sa respiration.

-Or, le plus grand des sacrifices de cette journée fut Mandylion. Ce Chevalier-Saint donna sa vie pour protéger le Chevalier-Dieu d’une attaque fourbe qui aurait renversé le cours de la bataille. Mandylion est l’image même de la dévotion pour Kingadomu, c’est l’incarnation sanctifié du sacrifice pour défendre une cause chevaleresque, l’exemple que vous suivez-tous en temps de guerre afin de protéger la famille royale. Eh bien le sanctuaire de Mandylion est l’endroit que je viens de vous révéler, car celui qui fut le plus grand compagnon de Graal méritait une sépulture à la hauteur du sacrifice qu’il a fait pour permettre à ce royaume de voir le jour.

Des bruits d’incompréhension parcouraient les lignes de soldats en contrebas qui peinaient à comprendre ce que cela voulait dire alors qu’ils observaient en même temps cette grande statue.

-Vous pensez peut-être que je mens. Mais pourtant c’est la vérité. Cette statue représente bien Mandylion et a été façonnée à l’époque même… Mandylion, le Chevalier-Saint… ETAIT UNE FEMME ! Voilà la vérité que les siècles passés ont cachés, que la famille royale a enterrée sous des donjons !

Son regard se porta ainsi à nouveau sur la magnifique statue qui représentait la Chevaelresse-Sainte dans son armure antique.

Spoiler:

Un sourire de satisfaction couvrait les lèvres de Yodit.

-Ce Code de la Chevalerie que vous respectez tant, êtes-vous certains qu’il est encore aujourd’hui celui que Graal a écrit en son temps, comme vos traditions l’affirment. Est-ce que la volonté de Graal aurait été d’empêcher les femmes d’être chevaliers alors même que son camarade chevalier le plus proche et celui grâce auquel Kingadomu a vu le jour êtes au final lui-même une femme ?! Soldats de Kingadomu ! Continuerez-vous de suivre les ordres d’une famille royale qui a jadis effacé les valeurs de Graal pour les remplacer par les siennes ? Où lutterez vous pour la Déesse de la Lune qui, au nom d’une promesse ancestrale, s’apprête à redonner son sens à certains aspects de la chevalerie ?!

Ces mots dit, son explication s’achevait. Un temps de silence parcouru le champ de bataille à ce moment-là. Puis des disputes éclatèrent. Les combats reprenaient… Mais avec une toute nouvelle dynamique. En contrebas, une partie des soldats se retournaient contre Philippe Le Grâce, venant en aide aux assaillants. Les soldats qui étaient en pleine réorganisation entre le deuxième et le troisième remparts commençaient à se mettre en marche pour rejoindre l’affrontement entre la troisième et la quatrième muraille, mais l’intention d’une partie d’entre eux était désormais d’aider les brigands et Liam « Black » Friday. Secoués dans leurs convictions sur la véracité des traditions face à cette révélation, ce scandale hallucinant qui faisait de la haine que s’était jadis prise Meredith Helmaroc une injustice, l’armée royale se divisait désormais, rentrant dans une désagrégation interne renversant les rapports de force numériques.

-Si vous le désirez, vous pouvez retourner vous battre. J’ai certainement pulvériser la véritable entrée en ouvrant tout cela, néanmoins on voit encore l’escalier permettant de remonter jusqu’aux fondations du donjon sur le mur, déclara Yodit qui se dirigeait déjà ailleurs.

À l’autre extrémité du mausolée souterrain, bien plus loin que la tombe de Mandylion, des portes sculpté à même la pierre étaient ouverte, semblant indiquer que quelqu’un était passé par là plus tôt.

-Pour ma part je vais m’enfoncer dans la colline.

Bayard D. Hruotland "Le Héros des Fées"
Commandeur de la Garde Royale de Kingadomu

-Que leurs âmes vaillantes reposent en paix.

Le fluide royale résonna alors dans des pulsations vibratoires conséquentes, poussant le Héros des Fées à se voiler de son propre haki des conquérants afin de faire barrage à l’assaut immatériel de son adversaire. La confrontation des deux volontés n’était pas aussi électrisante qu’elle aurait pu l’être, à l’image du clash l’ayant opposé à la Déesse de la Lune au début de la bataille de Ghordalu. En effet, Hruotland désirait conserver des réserves de fluide royale pour pouvoir être celui des deux duellistes qui aurait encore du haki quand l’autre n’en aurait plus. Les éclairs noirs typiques d’une confrontation de volontés royales n’emplirent ainsi « que » le hall où il se trouvait et non l’ensemble de la demeure royale. De plus, Kokuto Yoru faisant partie de ces fameuses lames noires, le Bayard n’eut pas à l’enduire de fluide offensif pour s’opposer à celui de la Larme des Nuages et économisait là aussi son énergie et ses réserves de haki déjà éprouvés par son duel précédent. Le porteur du D avait en effet cet avantage de l’endurance sur le papier, là où Sakuga avait fait face à quatre redoutables adversaires auparavant et conduit la charge pour traverser tout Camaaloth. Il comptait donc garder cet ascendant, quitte à pousser le Keigo à s’épuiser en attaques diverses. Ainsi, quand le paladin du Constantinisme s’élança dans son mouvement de tranche vers le flanc, Hrutoland plaça l’immense Kokuto Yoru en protection, la lame étant assez longue pour couvrir la grande majorité de la verticalité de son corps. Plus précisément, il tenait donc le meitou de la main opposé au flanc attaqué avec son bras formant un angle droit pour passer au-dessus de sa tête et couvrir son flanc. L’autre bras était également mobilisé, son coude étant apposé contre le plat de la lame afin d’exercer une pression complémentaire pour encaisser au mieux l’attaque sans reculer.

Lorsque l’arme de Sakuga vint toucher la sienne dans un impact qui fit vrombir le métal et créa des fissures sous leurs pieds, le Héros des Fées généra immédiatement un autre bras grâce à son style pur. Ainsi, sa posture défensive demeurait inflexible tandis qu’un second Kokuto Yoru naissait du premier en cherchant à attaquer dans un mouvement large le paladin gouvernemental. Une fois l’attaque exécutée, qu’elle ait touchée son but, soit parvenu à être esquiver en dépit du fait que Hrutoland prenait en étau entre les deux versions de son meitou l’adversaire ou à être bloquée, le Commandeur de la Garde Royale mis immédiatement fin à sa technique pour se retrouver à nouveau avec un seul exemplaire de chacun de ses membres et d’un saut bond en arrière, il esquiverait les lames d’air à trajectoires paraboliques. En effet, si ce genre d’attaques avait l’avantage de contourner des défenses, il était difficile qu’elles atteignent une autre destination que celle d’abord prévu, là où des lames continuant leur course tout droit ne s’arrêtaient pas. Plaçant son épée à l’horizontal devant lui, le plat en direction de Sakuga, Hruotland donna un coup de poing dans sa lame. Celle-ci emmagasina le choc et la relâcha sous la forme d’une onde de choc qui créa à son tour un véritable boulet de canon d’air. Tout épéiste qu’il était, le Héros des Fées semblait être parvenu à reproduire l’équivalent que les pugilistes avaient pour la lame d’air. Profitant de cet instant, il créa un second bras tenant Kokuto Yoru qu'il laissa en arrière, sans aucun mouvement, tandis que ses bras normaux se mettaient en garde. Il préparait en effet quelque chose avec ce nouveau bras mais pour un peu plus tard....

Guillaume de Brasilion, Goldfroy De Brasillion "Le Trancheur de Remparts"
Gardes Royaux de Kingadomu

Dès que Dorian se fut extrait de la zone où la gravité avait augmenté, la technique en question se stoppa, et pour cause le fluide royal de Sakuga se déversa sur eux et leur fit perdre leur concentration pendant quelques instants. Si Goldfroy était bien plus à même de tenir le coup face à cette technique, Guillaume lui prit beaucoup plus de temps à lutter contre la puissance qui tentait de faire ployer son esprit. Dorian revenant à l’attaque, Goldfroy poussa Guillaume sur le côté le temps que ce dernier sorte de sa lutte contre le volonté royale. Alors que le Karmon commençait à découper des bandes de sol et à viser le garde du corps personnel du monarque, ce dernier leva son épée et appliqua son Tranche-Gravité pour entourer son corps du pouvoir de pression vers le bas si caractéristique de sa technique. Ainsi, la bande de sol qui tenta de le faire sauter se fissura et s’écroula sous sa propre tentative tandis que les autres vinrent s’abattre sur Guillaume dont la couverture de haki commençait à se dissiper, l’enfermant quelques instants sous des monticules de gravats. Désormais revenu à lui, il réitéra son armure totale avant de s’extraire dans un cri des débris, propulsant les roches dans tous les sens. Goldfroy ne fit pas attention à cela, n’ayant pas besoin d’esquiver puisque les gravats projetés vers lui se retrouvèrent attiré vers la terre grâce à son « Armure de gravité ». Celui que l’on surnommait le Tranche de Remparts observa le fait que l’adversaire avait réfléchit à contourner le chevalier spécialisé en défense afin de s’en prendre au chevalier expert en attaque. Malin certes, mais il ne fallait pas oublier que le plus puissant des deux était bien le garde du corps du roi qui faisait partis des tout meilleurs membres de la Garde Royale, au même titre que August ou Dezember, et même considéré par le duc Baudouin Saint-Acre comme son rival.

Couvrant sa lame de haki de l’armement et suivant la voix du contre-amiral à l’aide du haki de l’observation, il ressentit la frustation qui croissait en son adversaire, ignorant cependant que cela était lié au fait que son adversaire désirait déployer du haki lui aussi. Ainsi, Goldfroy étendit la zone d’effet de sa gravité autour de lui et les bras transformés en ciseaux qui le visaient finirent leur trajectoire dans le sol. Les nattes ciseaux, ayant moins de poids et suffisamment de vitesse, firent mieux en ne descendant pas jusqu’au sol, mais ce n’était pas encore suffisant. Son bouclier couvert de haki de l’armement, Goldfroy chargea en direction de ces attaques avant d’enchainer sur un coup de tranche en direction du Karmon pour tenter de le couper en deux dans le sens de la diagonale. De son côté, Guillaume qui revenait de son côté créa une tornade d’air avec son Tranche-Vent, cette fois-ci dans le but d’empêcher Dorian de sortir de celle-ci et ainsi l’enfermer dans la zone de gravité de Goldfroy.

Yodit Al-Hamwiyah “Le Scorpion d'Or”
Directrice de la Maison de la Sagesse de Gundishapur

Kimura repartit sans demander son reste. Le fait que Yodit la rassure lui suffisait. D’un côté, cela arrangeait un peu la scientifique qu’un gouvernemental ne se décide pas à la suivre jusqu’au terme de sa mission. Cela rendrait les choses plus simples dans la colline. De ce fait, il faudrait le temps de retraverser les rues à la colonelle pour rejoindre le grand champ de bataille entre la troisième et la quatrième muraille. Là-bas, elle pouvait choisir de frapper dans le tas pour éliminer le plus possible de soldats demeurant fidèles à la cause du roi ou rejoindre l’un des duels y ayant commencé plus tôt pour donner un avantage au membre de l’Eclipse Destinée sur place. À moins qu’elle désirait rejoindre Dorian et Sakuga dans le cœur de Camaaloth ?

De ce fait, Yodit continua seul de son côté, se dirigeant vers la porte ouverte qu’elle referma derrière elle, s’enfermant dans les couloirs sombres avant d’allumer une torche afin de continuer sa progression. Les parois étaient constitués de mosaïques jusqu’au plafond. Le sol était couvert de pavés mais par endroit la terre apparaissait. Il était difficile de se dire que ces tunnels avaient été taillés dans la roche, et pour cause ce n’était pas le cas. La colline de Camaaloth était le fruit d’un travail humain et non de la nature. La terre avait été amené et déversé jusqu’à former un immense monticule, une sorte de tertre si jamais il y aurait eu un tombeau au fond de celui-ci. De ce fait, ces couloirs souterrains étaient en vérités des constructions réalisés à l’air libre, un dédale érigé par les premiers rois de Kingadomu ou peut-être même par Graal lui-même, qui avaient ensuite étaient ensevelis. Elle l’ignorait encore mais il y avait néanmoins un gouffre quelque part dans ce labyrinthe, faille résultant d’un combat ayant fendu la terre autrefois. Pour ainsi dire, ces bâtiments ensevelis étaient le Camaaloth primitif, la première structure royale établi comme siège du pouvoir de Kingadomu. Il était certains qu’elle trouverait des documents précieux pour découvrir l’histoire des premiers siècles du royaume, tout comme certaines de ces mosaïques l’étaient en narrant les contes et histoires de chevaliers antiques reconnaissables à leurs casques coniques. Malheureusement, pour l’instant elle n’avait pas le temps de s’attarder sur tout cela, une mission plus importante l’attendait. Avançant à un rythme plus soutenu, Yodit débarqua finalement dans une salle éclairé par un autre torche qui dessinait les contours d’une silhouette.

-Tous c’est passé comme prévu ? demanda la personne déjà présente avant de se retourner, dévoilant son visage.

Spoiler:

-Oui ne t’en fais pas. L’annonce est passé et la balance est renversée, répliqua l’universitaire.

-Très bien. Maintenant dépêchons nous. Le roi a de l’avance sur nous, quand je suis arrivé dans le mausolée de Mandylion, la porte était déjà ouverte.

-Nous devons l’arrêter et récupérer la Relique Antique, approuva l’Al-Hamwiyah en s’approchant pour déposer un baiser sur les lèvres du vieillard.

-Allons-y... Je crois que la Cassure du Dragon se trouve dans cette direction…

Bayard D. Hruotland "Le Héros des Fées"
Commandeur de la Garde Royale de Kingadomu

Sans surprise aucune, le paladin constantiniste était parvenu à trouver une parade à l’assaut du Héros des Fées. Il nota néanmoins qu’il avait opté pour une solution purement défensive et non pour une contre-attaque. S’ils étaient tout les deux dans la patience et la défense, leur duel pourrait peut-être s’allonger dans le temps. Cela n’arrangeait pas les affaires du roi, bien que Hruotland, grâce à son haki de l’observation, s’était déjà rendu compte que la salle du trône était vide. Néanmoins, le contre-amiral se décida à retourner dans des stratégies plus offensives. Le tout désormais pour le Bayard était de protéger le bras supplémentaire qu’il avait créé le temps que celui-ci soit prêt. La vélocité de l’adversaire était assurément un grand avantage, son axe de développement de capacité même. Entre la spécialisation et la polyvalence, il avait opté pour la spécialisation et en particulier sur la vitesse. Chacun option avait ses avantages et ses inconvénients, l’avantage sur des adversaires et un désavantage théorique sur d’autres. Néanmoins dans un duel au sommet à ce niveau de combattants, les limites classiques étaient franchis pour donner une dimension impressionnante à chaque confrontation. Ainsi, Hruotland se fiait à son fluide perceptif plutôt qu’à ses yeux pour ressentir l’approche du Keigo. Le Commandeur de la Garde Royale ne bougea pas beaucoup face aux lames d’air que lui envoyait Sakuga, juste ce qu’il fallait pour que ces dernières le frôle, dans une valse qui rappelait ce que certains utilisateurs de l’observation pouvaient faire au milieu d’une pluie de balles d’eau du Gyojin Karaté. Le paladin vint ensuite donner une rafale de coup d’estocs, poussant le chevalier en armure massive à créer des plaques de haki de l’armement sur son armure. La précision des coups d’estoc lui permettait de concentrer peu de haki en des points très localisés pour se protéger sans dépenser trop de ses réserves. Dans le même temps, cela dura le temps que son bras vienne balayer l’espace devant lui pour trancher avec Kokuto Yoru ce qui s’y trouvait. Alors que Sakuga faisait en même temps un bond en arrière pour s’en prémunir, il verrait la massive lame d’air en question le poursuivre et tenter de l’atteindre. Cette dernière, quelle soit encaissé en partie, tranché en son centre ou esquivé, finirait sa trajectoire dans le mur du château qu’elle traversa comme du beurre avant de se perdre dans le ciel de Camaaloth.

Avançant très lentement, Hruotland fit un pas en avant, générant une nouvelle lame d’air puissante, puis un second pas accompagné d’une autre lame d’air, et ainsi de suite. Lorsqu’il arriverait à quatre mètres de Sakuga, le Héros des Fées vint abattre l’immense lame non sur sa cible mais sur le sol. L’air projeté en toute direction se transforma en onde de choc tandis que ledit sol volait en éclat, s’élevant dans les airs autour d’eux sous la forme d’éclat. Le vent arrêtant ensuite de balayer l’espace, les éclats en questions commençaient à retomber, mais du plat du meitou des 12, le porteur du D balaya à nouveau l’espace devant lui. Il ne créa donc pas une lame d’air, mais une vague d’air qui projetait ces centaines de petits éclats aériens vers l’avant, tels des centaines de balles fondant dans une direction. En ces instants, le Bayard se questionnait encore : devait-il libérer son haki avancé dès maintenant ? Ou attendait-il encore une minute que son troisième bras soit prêt pour déployer toute sa puissance ?

Guillaume de Brasilion, Goldfroy De Brasillion "Le Trancheur de Remparts"
Gardes Royaux de Kingadomu

Les deux Gardes Royaux observaient leur adversaire faiblir. Ils étaient sûrs de leurs capacités, de leur force. Affronter l’élite de Kingadomu n’était pas une mince affaire. Le contre-amiral était surclassé, tout bonnement et simplement, vu la combinaison que formait ces adversaires. Plus forts, moins fatigués, devant gagner du temps et non mettre un terme le plus rapidement possible au combat. Mais tout cela pour quoi au final ? À peine la question germait dans l’esprit de Guillaume que le Karmon revenait tenter une nouvelle attaque. Les nattes atteignirent leur cible, mais la réaction de Goldfroy fut suffisamment rapide pour que la lacération ne dépasse pas de beaucoup l’armure, évitant ainsi que les lames ne s’enfonce dans les muscles ou ne tranchent les tendons. Ainsi, sautant vers l’avant pour s’éloigner des nattes, il vint donner un coup de son bouclier dans la masse de cheveux qui visait Guillaume afin de dévier légèrement la technique qui visait Guillaume. La tête de loup se referma ainsi sur la moitié de son torse, bloquant un seul bras. Néanmoins, grâce à l’armure totale de haki, il ne fut pas trancher par l’attaque qui bloquait sur le fluide de l’expert en défense. Soulevé au-dessus du sol et projeté vers son camarade, Goldfroy réagit en plaçant le plat de son épée en arrière. Balayant l’air comme pour le trancher, vu que le tranchant n’était pas dans le bon sens, cela ressemblait plutôt à un joueur de tennis donnant un coup de raquette. Et pour cause, son objectif était de se servir de l’élan donné par le contre-amiral en jetant Guillaume pour propulser ce dernier dans une nouvelle direction, à savoir Dorian lui-même. Ce dernier, armure lourde et armure de haki en prime, devenait un projectile vivant qui chargeait en direction du second de Unite, quitte à embarquer la tête du loup dans le déploiement de puissance, bien que la mâchoire pouvait tenter de freiner l’assaut.

-Vous tenez tant que ça à entrer dans la salle du trône ? lâcha alors Goldfroy qui sentait une forme de désespoir naître chez son adversaire.

Il l’avait vu à de nombreuse reprise ce sentiment chez ses adversaires, ceux qu’il avait écrasé de sa toute puissance de chevalier suprême. Même au sein de la Garde Royale, certains en avaient fait les frais bien que la mort n’entrait pas en finalité dans leur cas. En temps normal, Goldfroy s’en serait bien moqué… Mais ici, il y avait encore beaucoup de monde qui pouvait grimper jusqu’ici pour essayer de s’en prendre au roi et il fallait malgré tout conserver des forces pour écraser tout ceux-ci.

-Alors allez-y, déclara-t-il en désignant de son épée la porte non loin de là. Guillaume et vous continuerait l’affrontement dedans devant le roi pendant que j’attendrais ici d’autres assaillants cela vous convient ?

Guillaume lui arquait un sourcil, cherchant à comprendre ce que son cousin voulait faire tout en ayant plus d’information déjà que le gouvernemental. La question « Qu’est-ce que tu fou ? » était visible sur son visage.

Raubritter III Sherwood "le Chevalier Brigand"
“Comte” des Bandits

-Voilà un peu plus de cavalerie, ça ne nous fera pas de mal ! sourit Raubritter en voyant Kimura débarquer.

Le discours que cette dernière effectua se confronta rapidement à une résistance certaine : la loyauté de ces soldats d’élite au roi. En effet, les combattants rassemblés ici étaient les meilleurs soldats de l’armée royale et une partie plus grande d’entre eux étaient véritablement loyaux à la majesté qui leur avait conféré statut et pouvoir dans cette partie de Camaaloth qui entourait directement la demeure royale. De plus, dire qu’ils étaient en pleine servitude les rabaisser à des simples esclaves, mécanismes violent employé certainement par Kimura pour tenter un choc psychologique, mais dans le cas de l’esprit chevaleresque qu’avaient embrassés ces soldats d’élite c’était davantage insulter leur honneur, eux qui ne faisaient que suivre leur serment et s’intégraient dans les bonnes mœurs de la féodalité où la fidélité primait sur le reste.

-Pour le roi ! lança ainsi en réponse un premier adversaire, avant d’être suivis par d’autres.

Ceux qui avaient malgré tout changer de camp face aux révélations s’interposèrent pour venir au soutien de Kimura. L’un d’entre eux s’approcha.

-Madame, je crains qu’ici ce message ne soit pas assez efficace, ils tirent avantage de leurs positions grâce au roi, s’ils n’ont pas déjà changés de bord, ils ne le feront pas. Il faudrait peut-être le porter en bas pour continuer de rassembler davantage d’homme.

Une autre voix s’éleva alors de la foule.

-Je tiens à déclarer une chose madame ! La Garde Royale n’en savait strictement rien !

Spoiler:

Une multitude de bourrasque vint lacérer et mettre hors combat plusieurs soldats d’élite fidèles au roi qui furent envoyés plus loin sur le champ de bataille, laissant apparaître Galaad qui s’approcha des officiers de l’Eclipse Destinée.

-Il est peut être temps de changer le régime de la monarchie, mais il ne faut pas faire d’amalgame et accuser tout le monde de manipulations. Si quelqu’un était au courant de ce passé modifié, c’était certainement le roi, mais d’après ce que votre alliée à raconter, cela remonte à trop longtemps pour que qui que ce soit à notre époque ne soit impliqué dans cette réécriture de l’histoire. Est-ce que nous, on vous accuse, Marines, d’être responsable du Siècle Oublié ? Ah mince… C’est vrai que Sonya m’avait dit que c’est un sujet dont il ne faut pas parler.

L’ancienne vice-amirale Sonya faisait partie avec Galaad des pions retenus à Mars par le traître Makui et libéré par la Couronne. À la suite de ces événements, l’ancienne officier de la Marine avait accompagné Galaad jusqu’à Kingadomu afin de tenter de demander l’aide du roi contre les Décima en vue de la bataille de Marineford, mais cela n’avait pas abouti. Sonya était resté un moment à Kingadomu et se fut l’occasion pour le Seraph d’en apprendre plus sur le Gouvernement Mondial.

-Bon, si vous voulez aller quelque part propager la bonne parole, il y a une escouade d’archers d’élite à l’ouest d’ici, en contrebas de la troisième muraille. Certains d’entre eux ont été formés par Juan Aragone… Bref, je crois que cette révélation ne leur aura pas suffit mais qu’ils peuvent se laisser convaincre de se retourner contre la famille royale. Si cela vous intéresse, suivez-moi.

Il s’en alla en quête de ces fameux archers qui surpassaient ceux qui faisaient pourtant la fierté d’Angle Land.

Baudouin Saint-Acre "le Maître des Bastions", Kuroitora Shadou "Tranche-nuit"
Duc des Terres Croisées, Meijin du Shogunat de Wa

Du côté de la bataille côtière, les lames s’entrechoquaient dans un déferlement de violence. Baudouin reculait progressivement tandis que les falaises des Terres Croisées se garnissaient de quelques cicatrices supplémentaires, les coups de lame du lieutenant d’Eko Taka venant garnir les côtes de souvenirs supplémentaires de batailles. Ouvrant un nouveau portail grâce à son Tranche-Dimension, le Saint-Acre ressortit au-dessus de son adversaire afin d’esquiver une de ses attaques. Sautant que le côté, Shadou vint lacérer l’ombre de son opposant, la blessure se répercuta alors immédiatement sur le corps du Duc de Kingadomu qui retomba sur le sol pour enchainer dans une confrontation presque corporel avec son adversaire. Le déferlement de puissance provoqué par la rencontre de leurs armes fit voler dans les airs cinq soldats qui s’affrontaient non loin de là et qui retombèrent sur la plage dans le sable.

Vice-amiral Événor "Le Requin des Mouettes", Ahrid Kuma "L'Ours parmi les Vieux Singes"
Renommés à 324.000.000B, Daimyo d'Udon

Aux abords de la mer, le vice-amiral à la tête des forces gouvernementales était venu confronter l’ancien bras gauche de Taka Kouji qui avait décider de prendre en main la lutte contre ces intrus. Les tirs de canons des navires pirates se multipliaient en direction de ceux de la Marine, et les forces de Unite n’étaient pas épargnés par la bataille. Mais Evénor filait dans les eaux et élever régulièrement des geysers et des murs d’eau qui interceptaient les tirs des forbans. Néanmoins, l’affrontement était particulièrement complexifié par Ahrid Kuma qui employait son Tranche-Illusion à dérouter les gouvernementaux. Il fallait d’ailleurs noter que sans Evénor, la flottille aurait peut-être continuer à s’en prendre à une flotte pirate mirage à plusieurs encablures à l’ouest pendant plus de temps. Même en ayant compris que des illusions se glissaient dans la réalité grâce au samouraï les forces de la Marine peinaient à savoir quels tirs étaient vraies et lesquelles étaient faux. Evénor jouait sur trop de tableaux en même temps pour pouvoir confronter réellement Ahrid Kuma qui en profitait d’ailleurs pour se démultiplier sous forme d’illusions et contraindre son opposant à employer presque continuelle son fluide perceptif. La situation ne s’arrangeait pas avec le retour d’autres forces contre la flottille.

Yokono Wazuri "Lame de Cerisier", Yamaguchi Nomura "Hebi-Sama"
Daimyo de Ringo, Boss des Yakuzas

La samouraï et le boss des Yakuza contribuèrent à la véritable danse de lame d’air qui se formait progressivement. Avec les samouraïs derrière eux qui contribuaient à l’assaut, bientôt le ciel se garnit de lames d’air qui se dirigeaient vers les navires de la marine. Si on disait que les volées de flèches d’une armée innombrables étaient en mesure de voiler le ciel, il semblait qu’avec une armée de samouraï il était possible de blanchir le ciel. C’était presque un petit exploit en somme. La position des membres de la Marine était de plus en plus précaire. C’est alors que deux silhouettes franchirent le ciel depuis les falaises, s’interposant entre la volée de lames d’air et l’escadre. Une bourrasque de feu se forma, venant embraser le ciel et consumant l’oxygène composant ces fameuses d’air afin de les dissoudre dans le ciel.

Achaïcus Tahân, Agabus Tahân
Lunarias inconnus

-On dirait qu’on est pas trop en retard, nota Achaïcus qui tombait en direction de Wazuri.

-Mettons hors-jeu quelques envahisseurs pour faire pencher la balance, ajouta Agabus en chutant vers Nomura.

-Qui est-ce ? interrogeait, depuis le pont de son navire de guerre, le contre-amiral Ben Ramin qui pointait sa longue vue en direction du duo qui sortait de nulle part.

Les deux individus aux ailes noires et dont la flamme danser dans leur dos soulevèrent ainsi un nuage de sable quand ils touchèrent terre.

-Pourquoi vous prenez partis ? demandait Nomura qui, en dépit de son réseau d’information, n’avait jamais entendu parler de ces deux individus.

-On suit les ordres de la Déesse, avoua Agabus. C’est notre seule chance de découvrir la vérité sur la Lune, sur ce que l’on a pu voir dans le télescope.

-Que voul…

Wazuri n’eut pas le temps de terminer sa phrase qu’un coup de poing enflammé vint la faucher en plein ventre. Projeté plusieurs dizaines de mètres plus loin, sa conscience vacillait. Rouvrant les yeux, elle observa les corps de ses samouraïs qui volaient dans les airs, tandis que Achaïcus sortait du nuage de sable, trainant le corps inconscient de Nomura.

Bayard D. Hruotland "Le Héros des Fées"
Commandeur de la Garde Royale de Kingadomu

-Je me demande comment tu réagiras le jour où affronteras Mifune, répliqua le Bayard, semblant presque répondre complètement à côté par rapport aux propos du Keigo sur le plaisir.

Ce n’était pas une supposition, mais une affirmation. Hruotland répondait clairement à Sakuga qu’il viendrait un jour où le Keigo pourrait entrer de plein pied dans la compétition pour le titre de Sword Master. Il lui offrit alors quelques éléments à ce sujet.

-Si sur le papier vaincre le Sword Master suffit à obtenir le titre, en réalité le chemin est plus long et complexe que cela. De la même manière que les champions d’échecs préparent leurs parties à l’avance et s’affrontent à de nombreuses reprises pour déterminer lequel d’entre eux est au sommet, les duels entre les meilleurs bretteurs se planifient à partir des informations que nous avons les uns sur les autres, avec toujours l’incertitude de savoir quand les duels auront lieu. De plus, il est bien rare que nous arrivions au terme de nos affrontements, ce qui aboutit à ce que l’on peut considérer comme des matchs nuls. C’est ainsi que ce sont achevés mes rencontres avec Eko Taka ou Mifune par le passé. Mais sache une chose, faire partie des candidats au titre est par conséquent tout aussi prestigieux à l’échelle de notre époque.

Se couvrant de haki royal, le Héros des Fées vint à nouveau confronter sa volonté à celle de son adversaire, générant de nouveaux éclairs sombres qui fendaient la pièce et en sortaient même pour venir happer quelques soldats se trouvant aux alentours dans la demeure royale. Anséïs et Mordead furent eux même perturbés dans leur propre duel par les effets des deux fluides des conquérants. Alors que ses cheveux dansaient sous l’effet de la confrontation des hakis, Hruotland plissa les yeux en observant son ennemi faire à nouveau appel à la génération de lames de haki autour de son corps, le transformant en porc-épic ou plutôt en porc-« épées ». Connaissant désormais le fait que son adversaire était avant tout un spécialiste de la vitesse, il se fiait davantage à son fluide perceptif qu’a ses yeux et se décida alors à clore les paupières afin de se concentrer sur ses sens, de la même manière qu’il l’avait face à des créatures surprenantes qui avaient nourrit par leurs défaites la légende de ce chevalier héroïque. Dédoublant ses membres, il para du mieux qu’il pouvait plusieurs coups, se servant de la longueur du Kokuto Yoru afin de faire barrage à plusieurs lames à la fois, le manche lui-même ou la garde venant bloquer certaines des lames. Néanmoins, l’armure du Commandeur de la Garde Royale commençait à être lacérer, à s’entrouvrir pour permettre l’accès à la peau et aux muscles qui se trouvaient en dessous. S’il ne faisait rien il allait être noyer sous une pluie de coup. Par conséquent, il lâcha les chevaux et libéra lui aussi son potentiel.

-Tu te demandais certainement ce que je préparais avec ce bras mort.

Les bras de Hruotland se démultiplièrent tandis que Sakuga déclenchait sa technique lui permettant également de dédoubler ses membres. C’est alors qu’étrangement tous ces bras refusionnèrent en un seul, brandis vers le ciel, rassemblant l’énergie de ce bras qu’il avait laisser en arrière pendant tout le temps jusque là.

-KINNNNNNNNNNNG SLASHHHHHHHHHHHHHH.

Alors que le Keigo le chargeait à nouveau, le Bayard abaissa le meitou des 12 et trancha l’air, contorsionnant l’espace qui vibrait sous l’effet résiduel de son style pur. La lame de vent qui en naquit n’avait rien de comparable avec une lame d’air habituel : elle était bien plus tranchante, résistante et rapide que toute autre. C’était la version épéiste du King Punch. C’était même davantage que cela : le King Slash avait vu le jour à Kingadomu, dans l’affrontement entre Graal et son adversaire de Wa porteur de Masamune venu empêcher l’unification de Kingadomu : Nippon. Hruotland portait dans ce coup la tradition remontant plus loin que la mémoire humaine, celle qui se passait de meilleur épéiste de Kingadomu à meilleur épéiste de Kingadomu. L’attaque était en mesure de passer les plus épaisses murailles, de trancher n’importe lequel des yonkou, de mettre fin à la vie de milliers d’hommes en une seule fois. C’était le défi qui filait droit vers Sakuga. Ce qui resterait de l’assaut après avoir franchit le niveau de Sakuga viendrait traverser la façade du hall, provoquant son effondrement, et continuerait en ligne droite, passant au-dessus des combats, remontant Camaaloth jusqu’à exploser en une pluie de lames d’air qui achevèrent de détruire la première muraille de la forteresse.

Tombant à genou, essoufflé, Hruotland se retint à l’aide de Kokuto Yoru dont il planta l’extrémité dans le sol et prit appui temporairement sur la garde à la manière d’une canne. Se redressant, la sueur perlant à grosse goutte sur son visage, il afficha une sourire radieux alors que de son corps commençait à émaner ce qui ressemblait à des vapeurs noirs. Celle-ci se concentra alors autour du meitou et de la main du Bayard, devenant une masse noire presque informe servant de gant reliant le corps du commandeur à son arme. C’est alors que, presque comme si le chevalier se faisait cyborg, l’épée massive se transforma en une scie circulaire inarrêtable.

-Soit honoré de faire face à mon arsenal du haki avancé.

Puisant dans ses réserves d’énergie qu’il avait justement économisé durant l’affrontement jusque là en minimisant ses dépenses, le Bayard fit appelle une nouvelle fois au Tranche-Espace-Temps pour créer de nouveau bras. Sur l’un d’eux, le manche de Kokuto Yoru et l’avant-bras semblaient ne plus faire qu’un, remplaçant de ce fait la main par une immense lame. Sur le dernier, le haki de l’armement prenait la forme d’un rail dans lequel la garde de Kokuto Yoru coulissait, afin de pouvoir la positionner dans le sens voulu à n’importe quel moment et ainsi créer un bouclier indéfectible en un instant.

Guillaume de Brasilion, Goldfroy De Brasillion "Le Trancheur de Remparts"
Gardes Royaux de Kingadomu

-Parfait. Je vais tenter de rester ici, répliqua Goldfroy alors qu’il commençait à ressentir dans sa chair les frissons que provoquaient la confrontation en contrebas, une trentaine de seconde avant que le King Slash ne soit délivré.

Guillaume fronça à nouveau les sourcils et se contenta de prendre la direction de la salle du trône. À un rythme rapide, il s’approcha de la première porte, l’ouvrit et commença à évoluer dans les couloirs. Cela leur prendrait plusieurs minutes à priori à faire le chemin normalement. Si Dorian avait percer les murs à l’aide de sa malédiction, bien entendu cela aurait été bien plus rapide et il aurait atteint ladite salle assez vite. Néanmoins, si le Karmon tentait quelque chose, son adversaire s’interposerait et viendrait placer son arme sur la trajectoire des ciseaux. Soufflant, il lança un regard au contre-amiral qui avait réussit à pénétrer jusqu’au saint des saints, dans ce palais aux couloirs d’architecture gothique où l’esthétique des décors venait se confronter à une certaine froideur féodale. La décoration, certes riche, était baigné de l’esprit militariste qu’embrassait le royaume depuis des temps immémoriaux. La demeure royale entière sembla être secoué un instant, écho du duel entre Sakuga et Hruotland qui donnait jusqu'ici.

-J’espère que vous ne serez pas trop déçu. En tout cas, je dois avouer que je ne m’attendais pas à ce que le peuple réussisse l’exploit de pousser aussi loin la rébellion. J’espère simplement que nous avons encore de quoi riposter par la suite, même si la plupart des miens mourrons.

Resserrant sa main sur son épée, c’est au détour du couloir qui conduisait à l’antichambre du trône que finalement Guillaume s’arrêta, secouant sa tête.

-Je ne peux pas vous conduire là-bas… Si vous constatez que…

Il semblait réfléchir.

-Mais ici vous risquez de ravager les salles adjacentes. C’est pour cela qu’il m’a ordonner de vous y conduire ?

Est-ce que Goldfroy réfléchissait à préserver l’intégrité de la demeure royale dans cette bataille afin de conserver le passé au travers de celui-ci ? Goldfroy envisageait-il donc la défaite ? Ce n’était pas dans ses habitudes, mais étant donné la situation…

-Soit…

Alors qu’il était prêt à reprendre le combat ici même, au milieu d’un couloir entre une série d’armures soigneusement rangés afin de former une allée jusqu’à l’antichambre de la salle du trône, Guillaume se laissa convaincre dans son propre dilemme intérieure et ouvrit finalement la porte dévoiler ladite antichambre. La porte qui se trouvait en face était assez colossale, faisant certainement six ou sept mètres de hauteur. Des draps rouges et or ornées les murs. Des teintures et des tableaux s’y ajoutaient, ainsi que des autels ornées chacun du blason d’une des familles ducales. La salle était spacieuse alors qu’il n’y avait pas grand-chose à l’intérieur.

-Non, non, non et non. Tant pis.

Faisant volteface, Guillaume se décida finalement à ignorer les ordres pour combattre.

-Si ouvrez ses portes, vous saurez. Je ne peux pas le permettre. Je ne laisserai pas l’honneur du roi être entaché.

Brandissant son épée, le Garde Royal s’entoura de bourrasques de vent qui vinrent couvrir son armure, créant une sorte d’armure d’air au-dessus du métal. Enfonçant ses appuis dans le sol, il se décida d’attendre avant de réactiver son armure totale : il devait la sortir au bon moment pour éviter de se retrouver à cours de fluide offensif.

Galaad Seraph
Garde Royal de Kingadomu

Kimura ne semblait pas très convaincu sur le fait de pouvoir réussir à être utile en matière d’argument. Cela conduisit le Garde Royal à se demander pourquoi elle accepter de le suivre en conséquence ? Elle voulait peut-être éliminer d’office la menace que représentait ces archers ? Le Seraph se décida à ne pas y penser pour l’instant. Il fallait d’abord s’assurer de réduire le nombre de victime que cette bataille pouvait générer : l’après guerre devait se préparait dès maintenant, sinon Kingadomu serait vulnérable aux invasions extérieurs en dépit des efforts du duc Saint-Acre.

-Faites comme vous le sentez alors. Vous me rappeler un des membres de la Couronne… Vous connaissez peut-être Ghetis Archer et Caligula Spown ? J’aimerai avoir des nouvelles si possible. Je comptais demander à Sonia, mais je ne sais pas quand je la reverrai pour l’instant.

Les renforts adverses… Galaad se demandait qui parmi ceux encore en état de se battre seraient partisans de rejoindre cette fameuse mêlée. Quels Gardes Royaux ou surprise les proches du roi pouvaient encore débarqués. En effet, depuis que le monarque avait accepter d’intégrer Nuvembre, renonçant à ses principes pour tenter de faire survivre la dynastie, Galaad se disait qu’ironiquement le souverain serait prêt à renoncer au Code de la Chevalerie au prétexte de le trahir temporairement afin de s’assurer qu’il demeure en écrasant la révolte. La Garde Royale se perdait de plus en plus, sa noblesse se volatilisait au profit d’un déchirement entre frères d’armes d’hier. Le souvenir de Makui hantait encore les pensées du Séraph. Finalement, ils arrivèrent au niveau du rempart. Galaad sauta par-dessus un muret pour se présenter au niveau des archers regroupés, tandis que Kimura pourrait approcher

Arkerok Therford, Lespasien de Vormeil
Archers d'élites royaux

-Qui voilà, pesta Arkerok. il ne manquait plus que ça. La Garde Royale avec les étrangers maintenant. C’est le monde à l’envers.

-Si vous comptiez discuter avec le capitaine Volkerov, sachez qu’il est mort, annonça Lespasien.

Galaad grimaça. Adrian Volkerov était un brave soldat qui avait survécu à de nombreux combats. C’était un nom de plus qui rallongeait la liste des pertes notables. Mais tout n’était pas finis. Les deux archers qui se trouvaient là étaient les deux lieutenants du capitaine Volkerov. En d’autres termes, c’étaient eux les nouveaux chefs de l’escouade. Le cadet des Vormeil faisait partie de ceux qui avaient été formés par Juan Aragone et à ce titre son esprit anticonformiste était peut-être toujours présent, mais sur le papier le Therford lui n’était pas le plus favorable à l’Eclipse Destinée.

-Ecoutez-moi, vous pouvez rejoindre les révolutionnaires. Il faut mettre fin à se massacre, mettre fin à l’idiotie de croire que l’on peut encore maintenir le système actuel. À quoi cela sert-il de mourir alors que tout est déjà fini.

-Ce n’est pas encore la fin ! répliqua Arkerok.

-Crois-tu vraiment que même si l’on repousse les révoltés de Camaaloth, nous aurons préserver la monarchie ? Elle est déjà entachée, piétinée, corrompu. Elle s’est perdue en chemin.

Lespasien tourna alors son regard vers Kimura.

-Mais nous préférons mourir libre que vivre sous le joug des étrangers. Ils ont agités des promesses devant le peuple, mais ce sont ces étrangers qui mènent le combat. C’est évident qu’ils veulent prendre le pouvoir pour que nous rejoignons leur Gouvernement Mondial.

Yodit Al-Hamwiyah “Le Scorpion d'Or”, Shankara Kalachakra "Le Saptarishi de l'Ataraxie"
Directrice de la Maison de la Sagesse de Gundishapur, Second et archéologue de Gol D. Roger

-C’est là.

Entrant dans la faille souterraine, dont le sommet avait été couvert de terre, Yodit commença à descendre le chemin qui conduisait jusqu’aux monuments se trouvant au fond de ce petit gouffre.

-Nous n’avons pas le temps pour étudier tout ça, siffla-t-elle avec une certaine frustration.

-Au moins, nous savons déjà que cette faille est le résultat de la Cassure du Dragon avant qu’elle ne se rétracte. Il ne nous reste plus qu’à trouver le passage y menant, ajouta le second du Seigneur des Pirates qui pour sa part décida de sauter directement au fond afin de gagner du temps.

Reprenant leur course effréné, ils jetèrent de rapides coups d’œil à certaines mosaïques qu’ils apercevaient, cherchant des indices sur le chemin à prendre par la suite pour atteindre la Cassure du Dragon. La gouvernementale sentait la fatigue, son souffle qui devenait irrégulier. Ils n’arrêtaient pas de courir depuis qu’ils avaient pénétré le dédale et la savante n’était pas habitué à maintenir aussi longtemps l’allure. Shankara pour sa part était toujours assez en forme, mais ce qui le préoccupait était de ne pas se tromper sur le chemin qu’ils emportaient. Chaque instant était précieux. Il ne s’agissait pas seulement de la guerre qui était en jeu actuellement. Si l’Excalice de Graal était activé, c’était tout Kingadomu qui pouvait disparaître.

-Nous n’avons pas le choix. Tu ne dois pas faiblir Yodit. Pense à tout ce qui a été rasé la dernière fois que ce pouvoir s’est déchaîner.

Celle-ci hocha la tête et lutta contre la douleur, jouant sur le mental pour continuer de courir. C’était vrai après tout : quel destin attendez Kingadomu si la Relique Antique se déchaînait. La Francie antique arborait des montagnes immenses, l’une d’entre elle atteignant même la hauteur du Mont Fuji de Kingadomu. C’était une découverte sans précédent car aujourd’hui il n’y en avait plus la moindre trace… Tout comme ce territoire rebelle, celui qui refusait corps et âme l’unification du royaume : il aurait pu former un septième duché si jamais il n’avait pas tout simplement disparu de ce monde. À l’époque, le pouvoir avait été déchaîné sans volonté de détruire et avait pourtant causer des dommages considérables et irréparables : si le roi en prenait le contrôle avec une véritable volonté de tout détruire, ce n’était peut-être pas que Kingadomu qui serait en danger…

-Shankara, si jamais…

-Ma chère, nous y arriverons.

Hoël XXI Avalon "Le Bouclier Indéfectible"
Roi de Kingadomu

L’immense sceau qui enfermait la Cassure du Dragon tomba en morceaux sur le sol du couloir, en même temps que le meitou Aroundight lâché par le souverain. Brandissant la torche, Hoël XXI observera l’immense salle circulaire presque vide. La seule installation au sein de ce diamètre d’une bonne centaine de mètres et haute d’une vingtaine de mètre était un escalier. Un escalier qui menait à une ligne blanche qui fendait l’espace d’un bout à l’autre de la salle, bifurquant à certaines endroits pour former des sortes de branches. Il n’y avait pas à douter, c’était une cicatrice, une cicatrice dans la réalité, à la fois dans l’espace et dans le temps. La Cassure du Dragon. L’affrontement de Iul et Hruotland avait généré une ligne similaire au-dessus du champ de bataille, une marque qui habiterait le ciel à jamais, mais Graal avait choisit d’enfermer celle-ci sous la terre, la cachant du monde. Là où c’elle de Ghordalu faisait un mètre de longueur… Celle qui était le fruit du combat de Graal et Nippon à l’âge de l’unification s’étendait ici sur une centaine de mètres, formant une arborescence qui était purement intangible. Avalant sa salive, le dernier roi des Avalon se dirigea vers les escaliers qui servait justement à atteindre le milieu de la cicatrice.

-Je ne peux plus faire marche arrière.

Alors que derrière lui, dans le couloir l’ayant conduit ici, commençait à se faire entendre l’écho d’une course effrénée, Hoël XXI monta les premières marches en tendant en direction de la Cassure du Dragon le légendaire Excalice de Graal. Lâchant la torche, celle-ci roula sur le sol, ses rayons venant se perdre dans l’infini profondeur du calice qui resplendissait de mille teintes d’un bleu cosmique. Les premiers crissements se faisaient entendre. Les premières étincelles.

-Ô Graal, Chevalier-Dieu, offrez-moi la puissance de défendre l’héritage du royaume que vous avez forgés.